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Feedback #4 : Alizée, entrepreneuse dans le web marketing

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31min |08/08/2024
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Description

FEEDBACK #4 : Alizée, entrepreneuse dans le web marketing 🎯


Son passage du salariat à l'entrepreneuriat, les différences entre ces deux mondes, les clés du succès, elle nous explique tout au travers de son parcours. 🚀


Avec Alizée nous allons explorer les questions suivantes :

▶️ Entreprendre / Se Lancer

▶️ La remise en question / Le management de soi

▶️ Les différences avec le salariat

▶️ La jeunesse et les réseaux sociaux


Merci encore à Alizée Cordina pour sa participation.

Son insta : https://www.instagram.com/alizee.cdn/


Ce format est un échange autour de l'expérience de chacun, de la réussite, de la remise en question et du management. ✨


Tous droits réservés à Richie Manage.


Merci à Olivier Grimaud.


Musique libre de droit : Ice Tea - Not the King.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello à tous, aujourd'hui on est dans un nouvel épisode de Feedback, on va parler de management de soi, pas forcément de management d'équipe, on va parler d'entrepreneuriat, on va parler de remise en question et du coup on est avec Alizé. Alizé, merci d'être avec nous.

  • Speaker #1

    Merci pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Alors moi, on se connaît très très bien. Moi j'aimerais que tu te présentes, que tu nous racontes un peu ton parcours jusqu'à aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Alors, je suis Alizé, j'ai 35 ans, ça fait 7 ans que j'entreprends, du coup, j'ai commencé en ayant une petite agence de site internet et aujourd'hui, je travaille plus globalement sur la visibilité des entrepreneurs, donc dans leur stratégie digitale dont fait partie le site internet.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on va parler surtout d'entrepreneuriat, à savoir qu'on n'a pas beaucoup d'entrepreneurs, on a souvent des managers d'équipe avec des grosses équipes ou non dans le salariat privé. Moi, la première question que je voulais te poser, c'est pourquoi tu veux être entrepreneur, pourquoi tu as voulu l'être ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne crois pas que j'ai voulu être entrepreneuse. Je crois que c'est une opportunité qui s'est présentée à moi. Et comme je n'avais pas vraiment défini si ce serait une opportunité ou pas pour moi, quand ça s'est présenté, en fait, j'ai sauté dessus. Et pour moi, j'y ai vu l'opportunité de plus de liberté, surtout quand j'ai eu ma première fille. Et du coup, c'est comme ça que je me suis créée un chemin, puisque j'étais dans le salariat privé jusque là. Et quand j'ai eu ma fille, en fait, on m'a proposé de devenir formatrice. Donc, il y a un centre de formation qui m'a proposé d'être formatrice en webmarketing. Et j'ai accepté. Et en fait, quand j'ai vu le potentiel qu'il y avait auprès de chefs d'entreprise à les former sur le webmarketing, en fait, ça m'a plu. Et petit à petit a germé l'idée que je pouvais me lancer à mon compte et proposer ces services-là, ce que j'ai fait. La formation, je suis genre... Je suis venue à créer des sites internet et après ça a évolué puisque maintenant ça fait 7 ans que je suis à mon compte.

  • Speaker #0

    Mais au début, c'est un centre de formation qui t'a contacté, c'est pas toi qui as cherché à faire de la formation ?

  • Speaker #1

    Ouais, en fait j'avais fait une licence professionnelle en e-commerce et marketing digital. J'étais la seule dans, il faut savoir que j'habite quand même dans le sud de la France, où les places étaient chères en tant que créateur de sites web, développeur et ce genre de choses. Donc moi, j'avais envie d'aller dans cette branche-là, mais mes CV étaient refusés, ils n'étaient même pas lus et compagnie. Et donc en fait, quand ils m'ont contactée pour faire ça, j'y ai vu une opportunité.

  • Speaker #0

    Ok, tu as créé ta propre place.

  • Speaker #1

    J'ai créé ma propre place.

  • Speaker #0

    Mais tu avais quand même cherché dans des agences à travailler.

  • Speaker #1

    Quand j'ai fait ma licence professionnelle, je travaillais donc du coup en alternance. Et à côté, j'avais commencé à regarder pour vraiment faire que du web, parce que c'est ça qui me plaisait. Et comme les opportunités ne se sont pas présentées, et en tout cas, il n'y avait pas de place pour moi, parce que comme je le disais il y a 7 ans, les places étaient chères parce qu'il y en avait très peu, surtout dans le sud de la France. Quand on m'a contactée justement, parce que j'avais mis mon LinkedIn à jour avec cette formation-là, quand on m'a contactée pour faire de la formation, je me suis dit, ok, super. Donc moi, j'avais quand même mon travail salarié à côté. J'ai commencé, et puis après, j'y ai vu vraiment l'opportunité de liberté. Et donc j'ai... J'ai arrêté le poste que j'avais et je me suis lancée pleinement à mon compte.

  • Speaker #0

    On va parler un peu de liberté juste après, mais qu'est-ce que t'aimes vraiment dans l'entrepreneuriat ? Qu'est-ce qui te plaît le plus ?

  • Speaker #1

    Je pense que justement, c'est cette liberté, cette autonomie qu'on a, cette liberté de se lever quand on veut, de travailler quand on veut. Et je ne dis pas que je ne travaille pas, je dis juste que j'adapte le travail à mon temps. Que ce soit en journée ou en soirée ou même les week-ends si je le veux, c'est d'avoir cette liberté de temps et de mouvement. Et moi, ce pourquoi je me suis lancée à la base, c'est parce que je rêvais de partir vivre en Angleterre. Et donc, ça me donnait cette liberté géographique aussi, de pouvoir voir grandir ma fille et d'être en même temps libre géographiquement. Donc, c'était pour moi le point principal. C'était celui-là. C'était ce besoin de liberté, en fait.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que t'aimes le moins, du coup ? C'est quoi, selon toi, les trucs qui sont des freins dans l'entreprenariat ?

  • Speaker #1

    Je dirais que c'est d'être seule avec soi-même.

  • Speaker #0

    Parce que toi, t'es solopreneur.

  • Speaker #1

    Je suis solopreneur, voilà. Et en fait, c'est le fait d'être seule avec moi-même, avec mes idées. Et c'est compliqué des fois de trouver le chemin et de continuer à avancer, de se motiver, de garder la tête sur les épaules et de se dire OK, qu'est-ce que je veux maintenant ? Comment je veux me développer, etc. Donc, c'est vraiment le fait d'être seule qui, je trouve, est...

  • Speaker #0

    Plus compliqué ?

  • Speaker #1

    Plus compliqué à gérer.

  • Speaker #0

    Dans le développement, comment tu fais du coup ? Comme tu es seule, tu n'as pas de collègues de travail autour de toi, tu n'as pas de manager autour de toi. Comment tu fais pour justement te remettre en question, arriver à te développer à ce qu'elle est ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai quand même un réseau d'entrepreneurs autour de moi aujourd'hui avec lequel j'échange quasi quotidiennement. Et ça, c'est vraiment une bonne chose puisque justement, on arrive à se partager nos objectifs, nos chiffres et compagnie. tous nos tips aussi de comment on fait pour aller plus loin. Et puis après, très régulièrement, j'essaie quand même de me faire accompagner, coacher pour justement avoir une ligne directrice parce que je trouve que être entrepreneur, ça s'apprend, c'est pas inné. C'est pas quelque chose que t'apprends à l'école. Et donc du coup, c'est bien aussi de se faire accompagner par des personnes qui sont plus évoluées que soi.

  • Speaker #0

    Par rapport au salariat privé, je voulais savoir s'il y avait des trucs dans le salariat privé que tu aimais aussi, à contrario. quand tu étais dans le salariat privé, des trucs qui peuvent te manquer aujourd'hui ? Qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai pas eu énormément de jobs salariés. En fait, je pense que j'en ai eu trois. Je pense que ce qui me manque le plus, c'est justement d'être dans une équipe, d'avoir une équipe, d'être accompagnée de personnes, de pouvoir échanger au quotidien. Je pense que c'est assez moteur.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu n'aimais pas là-dedans, dans le salariat ? Le fait de ne pas se développer, le fait de ne pas être libre de travailler quand tu voulais.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a aussi une histoire de reconnaissance. Tu n'es pas toujours reconnue à ta juste valeur, bien que tu... Même si tu te donnes à fond. Moi, j'ai toujours eu plaisir à travailler. Je n'ai jamais pris ça comme une contrainte, vraiment.

  • Speaker #0

    Le travail en général ?

  • Speaker #1

    Le travail en général. Moi, j'ai demandé à travailler très tôt. Je pense que mon premier petit job, où je faisais peut-être deux heures par jour, j'avais 16 ans. Je le voyais vraiment comme des opportunités de grandir, justement d'être... d'être avec des gens et puis de grandir de leur expérience à eux. Donc, c'était vraiment un plaisir pour moi de travailler. Et justement, quand ça a commencé à se corser parce que j'étais seule, je n'avais plus d'équipe et que finalement, je voyais moins ma fille et que j'ai eu cette vie familiale qui est arrivée, j'ai moins ressenti l'envie et le besoin d'être salariée. Être salariée, c'est aussi être... freiner sur tes entrées d'argent. Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est limité.

  • Speaker #1

    Maintenant que je connais les capacités de l'entrepreneur, c'est compliqué de se dire que je pourrais retourner au salariat, par exemple.

  • Speaker #0

    Et tu parlais juste de reconnaissance. Est-ce que tu trouves que cette reconnaissance, tu l'as dans l'entreprenariat ? Comment tu fais pour l'avoir ? Parce qu'il n'y a personne, comme tu travailles toute seule, personne ne te dit, tiens, Alizé, tu fais du super taf aujourd'hui et tout. Où tu trouves cette reconnaissance, justement ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je pense que c'est de moi à moi que ça se passe aussi en fonction des objectifs que je me pose et puis si je les atteins ou non. Donc, c'est vraiment un travail de moi à moi. Je règle mes comptes avec moi-même. Mais c'est quand même dans la satisfaction de mes clientes, les personnes que j'accompagne, les voir se développer et qu'elles soient heureuses que je les accompagne, que je sois un vrai soutien pour elles et qu'on mette en place les bonnes actions. Et ça, pour moi, c'est la reconnaissance.

  • Speaker #0

    C'est le truc le plus gratifiant. On va parler un peu de la transition entre le moment où tu es passé du salariat... à l'entreprenariat. Quand on se lance comme ça, toute seule, est-ce qu'on a peur de se lancer ? Qu'est-ce qu'on se pose comme question ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que quand je me suis lancée, j'ai pas vraiment réalisé tout ce que ça pouvait être et comment pouvait être mon avenir. Je pense que je me suis pas vraiment prise au sérieux au début et ce qui a fait que j'ai... La première année était pas folle, mais en même temps, c'était une première année d'essai et en même temps, comme j'ai personne qui entreprend autour de moi, c'était compliqué. Donc c'était vraiment... C'était... pas après pas. Je pense que j'avais un tel besoin de liberté que ça ne m'a pas fait peur de me lancer. Alors que je pense que si on a un gros besoin de sécurité, peut-être que le salarié est plus...

  • Speaker #0

    Ah oui. C'est pour ça que tout à l'heure que tu disais, c'était pas inné. Parce que tu penses qu'il y a des gens qui ont vraiment besoin de sécurité et qui du coup se lancent jamais.

  • Speaker #1

    Alors je pense que c'est pas inné d'entreprendre parce qu'on ne nous l'apprend pas et compagnie. Mais je pense aussi que ça dépend de ton environnement. Si tes parents ou dans ta famille, c'est des entrepreneurs, ce sera plus facile d'entreprendre. Mais je pense aussi qu'il y a une part de balance entre la sécurité et le besoin de liberté. Si tu as besoin de sécurité, je ne suis pas sûre que l'entrepreneuriat, ce soit le truc le plus safe.

  • Speaker #0

    Surtout au début.

  • Speaker #1

    Surtout au début. Mais en même temps, moi, comme je n'ai pas pris vraiment la mesure et que je pense que je ne me prenais pas vraiment au sérieux, et que du coup, en fait, je me laissais un petit peu vivoter, j'avoue, je n'ai pas tout fait pour développer mon activité directe. Parce que... Parce que je pense que je ne savais pas ce que je pouvais faire. Je pense que je ne savais pas jusqu'où je pouvais aller. Et donc, je n'avais pas du tout la mesure. Je n'avais pas d'exemple, je n'avais pas de mesure. Je n'avais pas de repère, je n'avais pas jusqu'où je pouvais aller. Mais en fait, ça ne m'a pas fait peur. Parce que comme je ne savais pas et comme je n'avais pas d'exemple, je me suis dit, ok, allons-y et faisons-nous un chemin.

  • Speaker #0

    Tu ne t'es pas posé de questions. Je ne me suis pas posé de questions. Je me suis juste fait un chemin. Tu n'as même pas cherché de clients au début, en fait.

  • Speaker #1

    Au début, les clients, c'était ceux que j'avais eus en formation, grâce au centre de formation. Donc j'ai recontacté et avec lequel j'ai vu vraiment un potentiel. Et ensuite, c'est les gens qui m'ont recommandé. Et en fait, j'ai eu mes premiers clients par recommandation quasiment tout de suite. Et c'est ça qui a été super. Et j'ai continué à travailler comme ça. Et je peux même dire qu'il y a 7 ans, l'entrepreneuriat, c'était tellement pas quelque chose de hype, on va dire, qu'en fait, sur mon site internet, je me cachais sous une agence. Et le... Parce que pour moi, le personal branding n'existait pas et c'était plutôt on avec mon équipe ou avec notre équipe, notre agence. Et en fait, je me cachais clairement parce que je pense que je ne savais pas vraiment où j'allais. J'y suis allée vraiment étape par étape et c'est au fur et à mesure que j'ai appris les choses.

  • Speaker #0

    Ensuite, on va parler du déclic tout à l'heure, le déclic peut-être qui a changé la donne. Mais d'abord, je voulais qu'on parle du coup du syndrome de l'imposteur puisque maintenant, ça fait 7 ans. Au début, tu ne te posais pas de questions. Donc, tu n'avais pas du tout de syndrome d'imposteur. Au début...

  • Speaker #1

    Je pense qu'au contraire, si je me cachais, c'est parce que justement, je me suis dit, tu es qui, toi, petite nana, pour faire des sites internet, alors que t'as fait une licence, mais t'as appris en autodidacte à faire des sites internet, donc t'es personne, et donc comment les gens vont te faire confiance à toi, plutôt que des grandes agences renommées et compagnie, alors qu'en fait, ça se fait.

  • Speaker #0

    Et 7 ans après, est-ce que tu ressens encore ce syndrome de l'imposteur ? Est-ce que tu te poses des questions que tu te posais au début ? Est-ce que tu as encore des doutes ?

  • Speaker #1

    J'ai beaucoup ressenti ce syndrome de lance de poster quand ça a fait 3 ou 4 ans que je m'étais lancée. Parce qu'en fait, il faut savoir que quand je me suis lancée, justement, comme je le disais précédemment, je ne me prenais pas au sérieux, mais tellement pas qu'en fait, j'attendais un peu que les clients arrivent. Et quand j'ai eu ma seconde fille et que ma seconde fille a été gardée, en fait, j'avais full time pour moi. Mais ce temps-là, il fallait bien que je le mette à profit. Et donc, je m'étais dit, en fait, c'est soit tu développes vraiment ton activité, soit en fait, tu retrouves... tu retournes chercher un travail. Et voilà. Et donc, je pense qu'à partir de cette troisième année, je me suis prise au sérieux et j'ai eu ce gros syndrome de l'imposteur juste avant et j'ai décidé de me faire coacher. Et ça, ça a vraiment tout changé.

  • Speaker #0

    C'est ça le déclic du coup ? C'est ce coaching que tu as fait ? Bah ouais, parce que tu penses que c'était un vrai tournant dans ta carrière de solopreneur à partir de là ?

  • Speaker #1

    Ouais, parce que je pense qu'avant, je me disais, en fait, si toi, petite meuf toute seule derrière ton ordinateur, tu peux faire des sites internet en ayant appris sur YouTube, en fait, tout le monde peut le faire. À part que moi, ce que... J'aumais complètement quand j'ai cette réflexion-là, c'est qu'en fait, moi, j'ai baigné dans le marketing et le marketing digital depuis le lycée, en fait. Parce qu'en fait, j'ai fait un bac marketing, ensuite j'ai fait un DUT Tech Deco et puis j'ai fait une licence professionnelle e-commerce et marketing digital. Et en fait, j'avais l'impression que tout ce que moi, je savais, tout le monde le savait, ce qui n'est clairement pas le cas.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et donc... En me faisant coacher, j'ai pris vraiment, j'ai touché du doigt ce fait que ce que j'avais moi, en fait, tout le monde ne l'avait pas et que j'avais en fait acquis une vraie expérience et une expertise en fait.

  • Speaker #0

    Souvent, on en parle tous les deux, le salariat privé, c'est sûr que c'est un de la sécurité. Il y a une remise en question quand on veut se développer même dans le salariat privé, mais dans l'entrepreneuriat, on dit souvent que c'est un perpétuel recommencement. Est-ce que tu es d'accord avec ça ? Est-ce que chaque année, tu dois te remettre en question, même quand tu fais... Au bout de 7 ans, tu fais des chiffres qui sont plutôt bons, qui sont plutôt équilibrés d'année en année. Parce que c'est quand même chaque année un recommencement. Il faut y retourner, il faut rechercher des clients, il faut se re-challenger.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai toujours été dans une croissance. Donc, j'ai toujours augmenté mon chiffre d'affaires. Et ça, c'est super. Mais en soi, chaque année, au mois de janvier, je sens quand même la pression de Ok, quel objectif tu vas aller chercher cette année ? Et Comment tu vas faire pour l'atteindre ? Donc, forcément, c'est... Tous les ans, tu as la pression de dire, ok, qu'est-ce que tu vas mettre en place réellement pour aller chercher plus ou alors te stabiliser ? Parce qu'on n'est pas toujours dans un objectif de croissance, on peut aussi juste chercher à se stabiliser et pérenniser notre entreprise.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est plus dur selon toi de travailler pour soi que de travailler pour quelqu'un ?

  • Speaker #1

    C'est plus dur de travailler pour soi et en même temps... Et en même temps, quand les résultats sont là, tu sais d'où ça vient. Clairement, c'est ton travail qui paye.

  • Speaker #0

    Donc c'est peut-être plus dur, mais plus de liberté.

  • Speaker #1

    C'est sans doute plus dur et plus de liberté, ça c'est sûr.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est plus difficile, par contre, avec la vie personnelle ? Est-ce que la balance vie pro-vie perso, elle est plus difficile quand on travaille pour soi que quand on travaille pour quelqu'un ? Et en termes de temps libre, par rapport à ta vie privée ? Est-ce que c'est plus... Parce que quelqu'un qui est dans le salarié, il n'a par exemple que deux jours de repos, lui il est contraint de ses deux jours de repos pour faire ses trucs à côté. Est-ce que toi tu trouves que du coup en termes d'organisation de travail, comment tu gères tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors j'ai envie de dire que ma liberté de temps c'est mon non négociable. C'est-à-dire que j'ai deux séances de sport par semaine qui sont prévues, j'ai mes mercredis avec mes filles, j'ai mes samedis dimanches avec mes filles. Donc en vrai... Je ne travaille pas comme un salarié. Je travaille moins, bien que je sois mieux payée que lorsque j'étais salariée. Par contre, ça peut aussi être déséquilibré. Et je peux aussi travailler les soirs et les week-ends si je suis en période de rush. Mais voilà, c'est vraiment mon non négociable. C'est d'avoir ce temps libre. Si je veux faire des sorties scolaires, faire des sorties scolaires. Si je veux pouvoir partir en week-end le vendredi, partir en week-end le vendredi. Aller manger avec une copine un mardi. Ça, c'est mon non négociable. Mais après... Je suis quand même suffisamment bien organisée pour savoir quand est-ce que je dois travailler dans ma semaine et savoir quelles sont mes golden hours, donc les fameuses heures où je suis le plus productive. Et du coup, ces heures-là, en fait, elles sont vraiment destinées au travail.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, si tu fais le point, qu'est-ce que ton entreprise t'a permis de réaliser ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis souvent en train de regarder ce que je ne peux pas encore faire. Mais en vrai, si je suis super honnête avec moi-même, ça m'a permis de réaliser plein de choses. Déjà, je rêvais de partir vivre un an à l'étranger, en Angleterre. Et j'ai pu le faire grâce à mon entreprise, puisque je me suis lancée en 2017. Et de 2018 à 2019, on est parti vivre du coup à Bristol. Donc déjà, ça m'a permis de réaliser un de mes rêves qui était de vivre là-bas. Ensuite, ça me permet d'avoir un maximum de temps avec mes enfants. Et ça, c'est super important, évidemment, dans ma vie de famille. Et un truc pour lequel, qui était important pour moi et que je pensais ne jamais pouvoir faire en tant qu'entrepreneur, c'est de pouvoir acheter mon premier appartement. Donc d'avoir fait l'achat de ma résidence principale. Et je pensais que d'être entrepreneur, ce serait un frein. Et en fait, ça n'a pas du tout été.

  • Speaker #0

    Ça n'a pas été un frein ? Non.

  • Speaker #1

    Et donc ça m'a... Mon entreprise, aujourd'hui, elle me permet quand même de faire ça, d'être libre géographiquement, de partir en week-end aussi, de partir en vacances, chose qu'on ne faisait pas avant, en vrai.

  • Speaker #0

    D'investir.

  • Speaker #1

    D'investir, oui, exactement. Et donc, voilà. Je regarde souvent ce que je ne peux pas encore faire. Mais en vrai, en sept ans, il y a déjà plein de choses que mon entreprise m'a permis de faire et que je n'aurais pas pu faire si j'étais restée salariée.

  • Speaker #0

    On va vraiment maintenant parler un peu de ton entreprise, de la stratégie web, du lancement, tout ça. Je voulais déjà comprendre pourquoi tu fais tout ça. Est-ce que tu as une raison, vraiment, ou si c'était juste la liberté, vraiment, pourquoi tu t'es lancée là-dedans ?

  • Speaker #1

    Alors, ma cible principale, c'est vraiment de travailler avec des entrepreneurs qui sont comme moi. Et je pense que j'ai vraiment une mission que j'ai... Je pense que j'ai compris il n'y a pas si longtemps, parce que dans mon schéma familial, les femmes n'étaient pas... ne sont pas en vrai indépendantes financièrement et je pense que je veux aider les femmes à être libres financièrement alors je dis pas libres financièrement les doigts de pied en éventail oui c'est vraiment vraiment la valeur travail mais de réussir d'elle-même à faire quelque chose d'avoir leur entreprise et de gagner leur propre argent pour moi d'être indépendante et de ne pas dépendre en fait du salaire de mon conjoint ou des proches, des parents ou autres. C'est vraiment fondamental. Et j'ai vraiment envie déjà de diffuser ce message auprès des femmes qui pensent que quand on est maman, on doit absolument reculer face à son partenaire qui, lui, va du coup avoir une carrière et compagnie. Pour moi, c'est vraiment... hyper important de m'épanouir aussi au niveau de mon travail et j'ai envie de montrer aux femmes que oui tu peux être une mère, oui tu peux être une femme et oui tu peux gagner ton propre argent en fait. Je pense que c'est vraiment le truc qui pourrait me donner des frissons là si je continue d'en parler deux minutes mais je pense que c'est vraiment ça et je veux aussi, comme j'ai deux filles leur montrer que c'est possible en fait.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu conseillerais du coup à une femme qui voudrait se lancer sur internet ou qui voudrait se lancer dans l'entrepreneuriat avec sa boutique en ligne ou... ou son site pour vendre des formations, qu'est-ce que tu lui conseilles comme plan ?

  • Speaker #1

    Déjà, la première chose à faire, c'est d'aller se confronter à sa cible. Parce qu'en fait, quand on est seul avec ses idées, alors on pense qu'on sait, on pense qu'on connaît, on se dit que tout le monde pense comme nous. Et en fait, ça, c'est une grosse erreur. Donc en fait, il faut vraiment aller se confronter à sa cible pour savoir ce que la personne en face, elle attend. Et en fonction de ça, on va pouvoir vraiment créer une offre qui répond à un besoin. Et pas juste sortir une offre parce qu'elle sort de notre tête, mais vraiment aller confronter ce qu'on veut faire à la donnée, à la donnée factuelle, je parle, et ne pas se lancer corps et âme dans un projet sur lequel on n'a pas de matière pour faire une étude, ce genre de choses. Donc ça, et après, de prendre des décisions raisonnées, mais de ne pas avoir peur de se faire accompagner. Parce qu'en fait, on n'est pas tous issus du marketing, de la vente. Et donc, du coup, ça peut être compliqué de se lancer seul. Et je pense qu'il faut vraiment être conseillé par des experts et des professionnels dans leur domaine.

  • Speaker #0

    Ensuite, une fois que tu as ton client cible, qu'est-ce que tu leur conseilles de faire ? De se mettre sur tous les réseaux sociaux, de créer un site internet ? Qu'est-ce que tu leur conseillerais, toi ?

  • Speaker #1

    Justement, ça, en fait, ça va être défini par l'étude qu'on aura faite auprès de la cible. Exactement. Parce qu'en fait, je ne vais pas te dire, va sur LinkedIn si en fait, toute ta cible est sur TikTok ou sur Instagram, par exemple. Donc en fait, il faut vraiment se dire, je fais une étude et de cette étude, qu'est-ce que j'en tire ? Oui, il va falloir que je communique, il va falloir que je me mette en avant. Mais du coup, sur quelle plateforme ? Moi, j'en conseille deux. Je conseille un média long et un média court. Par exemple, un réseau social. Et je ne sais pas, soit son site internet, soit du podcast, soit YouTube. En fait, ça va dépendre aussi de ce que la personne, elle aime faire. C'est-à-dire que... Par exemple, moi je n'aime pas écrire, je ne vais pas me mettre à écrire des articles de blog qui sont hyper longs et écrire du contenu qui soit hyper long. Donc en fait, je pense que ça dépend, il va falloir faire une bonne balance entre ce qu'attend ton client, le message que tu as envie de faire passer, le faire passer sur les bonnes plateformes parce que du coup, il est où ton client, cible, et ce que tu aimes faire.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, comme tu le dis, il y a plein de plateformes, il y a Instagram, TikTok, LinkedIn, Facebook, les sites internet, les podcasts, YouTube. Comment on fait pour ne pas être noyé dans la masse ? Souvent on peut être noyé dans l'information déjà aujourd'hui. Comment on fait quand on veut se lancer pour ne pas se retrouver noyé dans la masse ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut se former sur la plateforme sur laquelle on veut aller. Je pense qu'il faut se former pour savoir, pour comprendre les algorithmes, pour comprendre comment ça fonctionne. Je vois trop de sites créés où il y a zéro référencement naturel, par exemple des personnes qui créent elles-mêmes leur site internet. Du coup, ça ne donnera jamais de résultat. Et sur plein de réseaux sociaux également. Je pense que c'est le meilleur moyen d'essayer d'y aller et de se démotiver. Et puis finalement, de faire comme la plupart des entrepreneurs qui ferment au bout de deux ou trois ans parce qu'ils se sont essoufflés. Alors qu'il suffirait de mettre une stratégie digitale en fonction des données qu'on a, de se former dessus et de se dire, OK, on essaye. Mais quand on essaye, on essaye vraiment. On arrête de se trouver des excuses. Pour moi, une stratégie, elle tient la route que si tu lui as laissé trois ou six mois le temps de se perdre et tu ne reviens dessus qu'à ce moment-là. Il faut que tu aies le recul nécessaire pour voir si une stratégie a fonctionné. Et je vois plein d'entrepreneurs qui se disent en fait, je vais faire ça, ah non, ça ne marche pas, au bout de dix jours, je vais faire ça, je vais faire ça, je vais faire ça Et en fait, ce n'est pas la bonne stratégie parce qu'en fait, tu vas juste t'essouffler et tu ne vas rien laisser le temps de prendre. Parce qu'il y a une part temps qu'il faut quand même laisser. Oui,

  • Speaker #0

    oui, il faut prendre en compte. Et à l'inverse, pour quelqu'un qui s'est lancé, ça fait 3-4 ans qu'elle est lancée, comment elle, elle fait pour pérenniser son entreprise ? C'est quoi les conseils que tu lui donnerais ? Elle peut avoir des phases de doute, on sait que souvent tous les 3 ans il y a une petite phase de remise en question. Quel conseil tu lui donnerais pour pérenniser son entreprise ?

  • Speaker #1

    Alors je pense que je peux répondre parce que c'est assez régulièrement mon cas, c'est refaire ce travail perpétuel d'aller se confronter à sa cible, savoir ce qu'elle cherche, ce qu'elle attend, est-ce qu'on est toujours en face, est-ce que notre offre est toujours en face ? de ce que la personne attend, et puis du coup, en fait, adapter et toujours faire ce travail, en fait, de est-ce que là où je mets mon énergie, ça donne ses fruits, en fait ? Parce que si ça ne donne pas ses fruits, arrête de t'épuiser et refais ce travail-là, de te confronter à ta cible, à leurs données, à tes statistiques et compagnie, et remets en place une nouvelle stratégie.

  • Speaker #0

    Parce que ton client-cible peut évoluer. Toi, c'est un peu le cas, ton client-cible a un peu évolué.

  • Speaker #1

    Ton client-sylbe, il évolue, mais toi aussi, t'évolues. Et il y a des choses que t'aimes faire et que t'aimes plus faire. Et puis, il y a des... Je vais pas dire qu'il y a des nouvelles stratégies, parce qu'en fait, les plateformes, c'est toujours les mêmes. Les réseaux sociaux, ton site internet, l'emailing. Tu tournes toujours autour des mêmes choses quand t'es dans le digital. Donc, il faut réfléchir à sa stratégie, mais il faut le faire de manière vraiment consciente avec des données factuelles.

  • Speaker #0

    Toi, qu'est-ce qui a fait la longévité de ton reprise ? Aujourd'hui, ça fait 7 ans. Selon toi, qu'est-ce qui a fait que ça dure aussi longtemps ? Et que ça dure encore ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que ce qui vraiment est game changer dans mon entreprise, c'est la satisfaction client. À partir du moment où on vient travailler avec moi, je vais m'investir comme si c'était ma propre entreprise, en fait. Et ma longévité, c'est en fait la satisfaction client, puisqu'en fait, mes clientes me recommandent à des amis et autres. Et c'est ça, en fait, qui me fait travailler aujourd'hui.

  • Speaker #0

    On parlait tout à l'heure d'envie d'entreprendre. Tu me disais que ce n'était pas inné, que ce n'est pas un truc qu'on apprenait non plus. Je voulais qu'on parle un peu de jeunesse et d'éducation.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu trouves qu'à la jeunesse on leur apprend des vrais trucs J'ai un avis assez tranché sur la question parce que même si j'ai eu l'impression de baigner toujours dans mon domaine de prédilection, dans mes études, je n'ai pas vraiment eu l'impression, en tout cas plus je grandissais, d'apprendre des choses. La preuve, il a fallu que je me forme quand même beaucoup par moi-même. Et en tout cas, ce que j'aurais voulu qu'on m'apprenne, ou en tout cas les skills que je voudrais avoir aujourd'hui, on ne les a pas appris à l'école. Et ça peut être des trucs très bêtes comme remplir une fiche d'imposition, calculer son taux d'URSSAF, etc. Sa rentabilité, ce genre de choses.

  • Speaker #0

    Gérer un budget même.

  • Speaker #1

    Gérer un budget, des trucs assez de la vie courante.

  • Speaker #0

    Même, on en parlait une fois, on parlait de la vie en société, on n'apprend pas vraiment à vivre ensemble non plus aux jeunes.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on apprend à vivre ensemble de par la collectivité. On ne laisse pas assez la place au fait d'être unique, et que chacun en est unique et qu'on n'a pas besoin des mêmes choses, qu'on n'a pas besoin de la même attention et d'apprendre les mêmes choses. En fonction de ses compétences et de ses appétences aussi.

  • Speaker #0

    Comment tu la sens, toi, cette nouvelle génération ? Tu n'es pas trop en contact avec la génération Z, ou la génération...

  • Speaker #1

    Je ne suis pas en contact avec la génération Z, par contre, je la vois sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est compliqué. Ça doit être compliqué pour elle. Parce que moi, ce que j'en vois, c'est que c'est la pas du gain, c'est l'argent facile, c'est des dépenses, des trucs de luxe, et compagnie. Je pense que ça ne doit pas être facile pour elle de voir ça et en même temps de se confronter à la réalité de la vie. C'est facile, je ne vais pas me faire des copains, mais je trouve que c'est facile de dire je suis un entrepreneur à succès, je vis à Bali, alors qu'à Bali il te faut peut-être 1000 balles pour vivre par mois et pour vivre très bien il te faut peut-être 1200 balles. Je trouve que c'est facile à dire et le problème c'est que cette génération est confrontée à ça. et elle voit ça et elle pense que c'est normal. Donc évidemment, je trouve que c'est très complexe aujourd'hui de donner envie de devenir médecin avec le nombre d'études qu'il y a à faire quand on pense qu'en étant les doigts de pied en éventail à Bali, on peut gagner 10 000 euros par mois, qui est soi-disant le SMIC de l'entrepreneur.

  • Speaker #0

    Et les réseaux sociaux, tu trouves que c'est un danger ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça peut être un danger, oui.

  • Speaker #0

    Pas que pour la jeunesse, là je parle aux termes plus larges. Même toi qui écoutes... Tu travailles beaucoup avec les réseaux sociaux, dont Instagram notamment. Est-ce que tu trouves que ce n'est pas un peu dangereux des fois par moment de se comparer tout le temps ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est dangereux. Je pense que c'est la cause de beaucoup de complexes. C'est la cause de beaucoup de remises en question. De se dire, mais pourquoi ils en sont là ? Le sketch de Florence Foresti le met très bien en valeur. Quand tu es sur tes chiottes et que tu vois un mec le mardi en train de faire du paddle. Pourquoi ? Je pense qu'il y a un vrai décalage entre... Le travail et le mérite, et ce qu'on voit et qu'on pense qu'on peut tout avoir tout de suite et avoir beaucoup d'argent. Je ne dis pas que c'est impossible, parce que pour moi, rien n'est impossible. Mais par contre, je pense qu'il faut un juste équilibre de ce qu'on voit et de ce qu'on nous inculque, et de rester critique quand même par rapport à... Moi, je me souviens, un prof en DUT m'avait dit ayez un esprit critique Et je pense que moi, pour le coup, j'ai trop un esprit critique. Mais voilà, je pense qu'il faut quand même garder les pieds sur terre et garder la valeur mérite, la valeur travail,

  • Speaker #0

    ce genre de choses. La génération après la génération Z, c'est la génération alpha, pardon. C'est la génération de tes enfants. Qu'est-ce que tu leur conseillerais vis-à-vis des réseaux sociaux ? Comment on fait pour éduquer des enfants avec tout ça ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est de les mettre en garde, réussir à les mettre en garde sur que ce qu'on voit, ce n'est pas forcément la réalité, de remettre en question les choses qu'on peut y voir. Mais voilà, moi, j'aurais tendance à un peu trop les alerter. Mais après, je pense que ça fait partie quand même du quotidien aujourd'hui. Aujourd'hui, oui. Moi, j'y suis. Je pense que mes filles me voient y être. Donc, je ne peux pas leur dire que c'est bien, ce n'est pas bien. Juste, je peux... les mettre en garde sur les dangers et je peux aussi aujourd'hui en tout cas et pendant quelques années encore contrôler le temps qu'elles y passeront quand elles seront un petit peu plus grandes.

  • Speaker #0

    On t'a préparé un petit jeu c'est un petit quiz c'est rapide ça dure une petite minute T'as le droit de passer des questions mais ça va très bien se passer. Ton passe temps favori c'est quoi ?

  • Speaker #1

    Mon passe-temps favori, hormis rester avec mes enfants, je pense que c'est d'aller au sport.

  • Speaker #0

    Ton plus beau souvenir ou tes plus beaux souvenirs ?

  • Speaker #1

    Pour le perso, c'est des vacances en famille que j'ai en tête là, qui sont très récentes. Et pour le pro, c'est une de mes clientes qui arrive à péter tous les scores. Et ça, c'est vraiment un super souvenir pour moi de savoir que j'ai contribué à ça.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton film préféré ?

  • Speaker #1

    Mon film préféré ? Là, je pense que la réponse est complètement biaisée parce que je sors il y a quelques jours d'avoir vu Le Conte de Monte-Cristo et j'ai tout aimé, absolument tout. De la BO aux acteurs, à l'intrigue, tout. Mais sinon, je pense que La La Land est dans un de mes top 3 de films pour la beauté, pour la BO, pour la même chose que Monte-Cristo en fait.

  • Speaker #0

    Un de tes rêves pas encore réalisés ?

  • Speaker #1

    Pas un tour du monde.

  • Speaker #0

    D'affilé ? Sans revenir ? Faire un tour du monde, prendre peut-être un an et voyager. Je pense que ça c'est le top 1 de mes rêves à réaliser.

  • Speaker #1

    C'est quoi que tu supportes pas chez les autres ?

  • Speaker #0

    Le manque de fiabilité.

  • Speaker #1

    C'est quoi ton point fort ?

  • Speaker #0

    C'est ma réactivité, ma capacité à être réactive.

  • Speaker #1

    C'est vrai que là-dessus oui. Même vis-à-vis de tes clientes ?

  • Speaker #0

    Même vis-à-vis de mes clientes, mais voilà, je peux rebondir assez vite. mais en même temps j'ai toujours cette jauge cette balance risque et bénéfice

  • Speaker #1

    Comment tu définirais le monde d'aujourd'hui en un mot ? Complexe Selon toi c'est quoi la richesse ?

  • Speaker #0

    Pour moi la richesse c'est sa capacité à s'accomplir et à être fière de soi

  • Speaker #1

    Et c'est quoi le truc que t'as compris en vieillissant ?

  • Speaker #0

    que tout est parfait et qu'il faut savoir être patient.

  • Speaker #1

    On va clôturer. Est-ce que tu as des trucs à nous conseiller ? Une citation que tu as envie de nous partager ? Quelque chose ? C'est ton moment.

  • Speaker #0

    J'ai une citation que j'aime bien, qui est un peu vue, revue et re-revue, mais peu importe. C'est Soyez vous-même, les autres sont déjà pris de Scar Wilde.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Merci, Alice, d'être avec nous. C'était un super moment. Merci à tous ceux qui nous ont écoutés ou nous ont regardés. Et on se retrouve bientôt pour un prochain épisode de Feedback. A bientôt !

  • Speaker #0

    Merci !

Description

FEEDBACK #4 : Alizée, entrepreneuse dans le web marketing 🎯


Son passage du salariat à l'entrepreneuriat, les différences entre ces deux mondes, les clés du succès, elle nous explique tout au travers de son parcours. 🚀


Avec Alizée nous allons explorer les questions suivantes :

▶️ Entreprendre / Se Lancer

▶️ La remise en question / Le management de soi

▶️ Les différences avec le salariat

▶️ La jeunesse et les réseaux sociaux


Merci encore à Alizée Cordina pour sa participation.

Son insta : https://www.instagram.com/alizee.cdn/


Ce format est un échange autour de l'expérience de chacun, de la réussite, de la remise en question et du management. ✨


Tous droits réservés à Richie Manage.


Merci à Olivier Grimaud.


Musique libre de droit : Ice Tea - Not the King.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello à tous, aujourd'hui on est dans un nouvel épisode de Feedback, on va parler de management de soi, pas forcément de management d'équipe, on va parler d'entrepreneuriat, on va parler de remise en question et du coup on est avec Alizé. Alizé, merci d'être avec nous.

  • Speaker #1

    Merci pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Alors moi, on se connaît très très bien. Moi j'aimerais que tu te présentes, que tu nous racontes un peu ton parcours jusqu'à aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Alors, je suis Alizé, j'ai 35 ans, ça fait 7 ans que j'entreprends, du coup, j'ai commencé en ayant une petite agence de site internet et aujourd'hui, je travaille plus globalement sur la visibilité des entrepreneurs, donc dans leur stratégie digitale dont fait partie le site internet.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on va parler surtout d'entrepreneuriat, à savoir qu'on n'a pas beaucoup d'entrepreneurs, on a souvent des managers d'équipe avec des grosses équipes ou non dans le salariat privé. Moi, la première question que je voulais te poser, c'est pourquoi tu veux être entrepreneur, pourquoi tu as voulu l'être ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne crois pas que j'ai voulu être entrepreneuse. Je crois que c'est une opportunité qui s'est présentée à moi. Et comme je n'avais pas vraiment défini si ce serait une opportunité ou pas pour moi, quand ça s'est présenté, en fait, j'ai sauté dessus. Et pour moi, j'y ai vu l'opportunité de plus de liberté, surtout quand j'ai eu ma première fille. Et du coup, c'est comme ça que je me suis créée un chemin, puisque j'étais dans le salariat privé jusque là. Et quand j'ai eu ma fille, en fait, on m'a proposé de devenir formatrice. Donc, il y a un centre de formation qui m'a proposé d'être formatrice en webmarketing. Et j'ai accepté. Et en fait, quand j'ai vu le potentiel qu'il y avait auprès de chefs d'entreprise à les former sur le webmarketing, en fait, ça m'a plu. Et petit à petit a germé l'idée que je pouvais me lancer à mon compte et proposer ces services-là, ce que j'ai fait. La formation, je suis genre... Je suis venue à créer des sites internet et après ça a évolué puisque maintenant ça fait 7 ans que je suis à mon compte.

  • Speaker #0

    Mais au début, c'est un centre de formation qui t'a contacté, c'est pas toi qui as cherché à faire de la formation ?

  • Speaker #1

    Ouais, en fait j'avais fait une licence professionnelle en e-commerce et marketing digital. J'étais la seule dans, il faut savoir que j'habite quand même dans le sud de la France, où les places étaient chères en tant que créateur de sites web, développeur et ce genre de choses. Donc moi, j'avais envie d'aller dans cette branche-là, mais mes CV étaient refusés, ils n'étaient même pas lus et compagnie. Et donc en fait, quand ils m'ont contactée pour faire ça, j'y ai vu une opportunité.

  • Speaker #0

    Ok, tu as créé ta propre place.

  • Speaker #1

    J'ai créé ma propre place.

  • Speaker #0

    Mais tu avais quand même cherché dans des agences à travailler.

  • Speaker #1

    Quand j'ai fait ma licence professionnelle, je travaillais donc du coup en alternance. Et à côté, j'avais commencé à regarder pour vraiment faire que du web, parce que c'est ça qui me plaisait. Et comme les opportunités ne se sont pas présentées, et en tout cas, il n'y avait pas de place pour moi, parce que comme je le disais il y a 7 ans, les places étaient chères parce qu'il y en avait très peu, surtout dans le sud de la France. Quand on m'a contactée justement, parce que j'avais mis mon LinkedIn à jour avec cette formation-là, quand on m'a contactée pour faire de la formation, je me suis dit, ok, super. Donc moi, j'avais quand même mon travail salarié à côté. J'ai commencé, et puis après, j'y ai vu vraiment l'opportunité de liberté. Et donc j'ai... J'ai arrêté le poste que j'avais et je me suis lancée pleinement à mon compte.

  • Speaker #0

    On va parler un peu de liberté juste après, mais qu'est-ce que t'aimes vraiment dans l'entrepreneuriat ? Qu'est-ce qui te plaît le plus ?

  • Speaker #1

    Je pense que justement, c'est cette liberté, cette autonomie qu'on a, cette liberté de se lever quand on veut, de travailler quand on veut. Et je ne dis pas que je ne travaille pas, je dis juste que j'adapte le travail à mon temps. Que ce soit en journée ou en soirée ou même les week-ends si je le veux, c'est d'avoir cette liberté de temps et de mouvement. Et moi, ce pourquoi je me suis lancée à la base, c'est parce que je rêvais de partir vivre en Angleterre. Et donc, ça me donnait cette liberté géographique aussi, de pouvoir voir grandir ma fille et d'être en même temps libre géographiquement. Donc, c'était pour moi le point principal. C'était celui-là. C'était ce besoin de liberté, en fait.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que t'aimes le moins, du coup ? C'est quoi, selon toi, les trucs qui sont des freins dans l'entreprenariat ?

  • Speaker #1

    Je dirais que c'est d'être seule avec soi-même.

  • Speaker #0

    Parce que toi, t'es solopreneur.

  • Speaker #1

    Je suis solopreneur, voilà. Et en fait, c'est le fait d'être seule avec moi-même, avec mes idées. Et c'est compliqué des fois de trouver le chemin et de continuer à avancer, de se motiver, de garder la tête sur les épaules et de se dire OK, qu'est-ce que je veux maintenant ? Comment je veux me développer, etc. Donc, c'est vraiment le fait d'être seule qui, je trouve, est...

  • Speaker #0

    Plus compliqué ?

  • Speaker #1

    Plus compliqué à gérer.

  • Speaker #0

    Dans le développement, comment tu fais du coup ? Comme tu es seule, tu n'as pas de collègues de travail autour de toi, tu n'as pas de manager autour de toi. Comment tu fais pour justement te remettre en question, arriver à te développer à ce qu'elle est ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai quand même un réseau d'entrepreneurs autour de moi aujourd'hui avec lequel j'échange quasi quotidiennement. Et ça, c'est vraiment une bonne chose puisque justement, on arrive à se partager nos objectifs, nos chiffres et compagnie. tous nos tips aussi de comment on fait pour aller plus loin. Et puis après, très régulièrement, j'essaie quand même de me faire accompagner, coacher pour justement avoir une ligne directrice parce que je trouve que être entrepreneur, ça s'apprend, c'est pas inné. C'est pas quelque chose que t'apprends à l'école. Et donc du coup, c'est bien aussi de se faire accompagner par des personnes qui sont plus évoluées que soi.

  • Speaker #0

    Par rapport au salariat privé, je voulais savoir s'il y avait des trucs dans le salariat privé que tu aimais aussi, à contrario. quand tu étais dans le salariat privé, des trucs qui peuvent te manquer aujourd'hui ? Qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai pas eu énormément de jobs salariés. En fait, je pense que j'en ai eu trois. Je pense que ce qui me manque le plus, c'est justement d'être dans une équipe, d'avoir une équipe, d'être accompagnée de personnes, de pouvoir échanger au quotidien. Je pense que c'est assez moteur.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu n'aimais pas là-dedans, dans le salariat ? Le fait de ne pas se développer, le fait de ne pas être libre de travailler quand tu voulais.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a aussi une histoire de reconnaissance. Tu n'es pas toujours reconnue à ta juste valeur, bien que tu... Même si tu te donnes à fond. Moi, j'ai toujours eu plaisir à travailler. Je n'ai jamais pris ça comme une contrainte, vraiment.

  • Speaker #0

    Le travail en général ?

  • Speaker #1

    Le travail en général. Moi, j'ai demandé à travailler très tôt. Je pense que mon premier petit job, où je faisais peut-être deux heures par jour, j'avais 16 ans. Je le voyais vraiment comme des opportunités de grandir, justement d'être... d'être avec des gens et puis de grandir de leur expérience à eux. Donc, c'était vraiment un plaisir pour moi de travailler. Et justement, quand ça a commencé à se corser parce que j'étais seule, je n'avais plus d'équipe et que finalement, je voyais moins ma fille et que j'ai eu cette vie familiale qui est arrivée, j'ai moins ressenti l'envie et le besoin d'être salariée. Être salariée, c'est aussi être... freiner sur tes entrées d'argent. Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est limité.

  • Speaker #1

    Maintenant que je connais les capacités de l'entrepreneur, c'est compliqué de se dire que je pourrais retourner au salariat, par exemple.

  • Speaker #0

    Et tu parlais juste de reconnaissance. Est-ce que tu trouves que cette reconnaissance, tu l'as dans l'entreprenariat ? Comment tu fais pour l'avoir ? Parce qu'il n'y a personne, comme tu travailles toute seule, personne ne te dit, tiens, Alizé, tu fais du super taf aujourd'hui et tout. Où tu trouves cette reconnaissance, justement ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je pense que c'est de moi à moi que ça se passe aussi en fonction des objectifs que je me pose et puis si je les atteins ou non. Donc, c'est vraiment un travail de moi à moi. Je règle mes comptes avec moi-même. Mais c'est quand même dans la satisfaction de mes clientes, les personnes que j'accompagne, les voir se développer et qu'elles soient heureuses que je les accompagne, que je sois un vrai soutien pour elles et qu'on mette en place les bonnes actions. Et ça, pour moi, c'est la reconnaissance.

  • Speaker #0

    C'est le truc le plus gratifiant. On va parler un peu de la transition entre le moment où tu es passé du salariat... à l'entreprenariat. Quand on se lance comme ça, toute seule, est-ce qu'on a peur de se lancer ? Qu'est-ce qu'on se pose comme question ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que quand je me suis lancée, j'ai pas vraiment réalisé tout ce que ça pouvait être et comment pouvait être mon avenir. Je pense que je me suis pas vraiment prise au sérieux au début et ce qui a fait que j'ai... La première année était pas folle, mais en même temps, c'était une première année d'essai et en même temps, comme j'ai personne qui entreprend autour de moi, c'était compliqué. Donc c'était vraiment... C'était... pas après pas. Je pense que j'avais un tel besoin de liberté que ça ne m'a pas fait peur de me lancer. Alors que je pense que si on a un gros besoin de sécurité, peut-être que le salarié est plus...

  • Speaker #0

    Ah oui. C'est pour ça que tout à l'heure que tu disais, c'était pas inné. Parce que tu penses qu'il y a des gens qui ont vraiment besoin de sécurité et qui du coup se lancent jamais.

  • Speaker #1

    Alors je pense que c'est pas inné d'entreprendre parce qu'on ne nous l'apprend pas et compagnie. Mais je pense aussi que ça dépend de ton environnement. Si tes parents ou dans ta famille, c'est des entrepreneurs, ce sera plus facile d'entreprendre. Mais je pense aussi qu'il y a une part de balance entre la sécurité et le besoin de liberté. Si tu as besoin de sécurité, je ne suis pas sûre que l'entrepreneuriat, ce soit le truc le plus safe.

  • Speaker #0

    Surtout au début.

  • Speaker #1

    Surtout au début. Mais en même temps, moi, comme je n'ai pas pris vraiment la mesure et que je pense que je ne me prenais pas vraiment au sérieux, et que du coup, en fait, je me laissais un petit peu vivoter, j'avoue, je n'ai pas tout fait pour développer mon activité directe. Parce que... Parce que je pense que je ne savais pas ce que je pouvais faire. Je pense que je ne savais pas jusqu'où je pouvais aller. Et donc, je n'avais pas du tout la mesure. Je n'avais pas d'exemple, je n'avais pas de mesure. Je n'avais pas de repère, je n'avais pas jusqu'où je pouvais aller. Mais en fait, ça ne m'a pas fait peur. Parce que comme je ne savais pas et comme je n'avais pas d'exemple, je me suis dit, ok, allons-y et faisons-nous un chemin.

  • Speaker #0

    Tu ne t'es pas posé de questions. Je ne me suis pas posé de questions. Je me suis juste fait un chemin. Tu n'as même pas cherché de clients au début, en fait.

  • Speaker #1

    Au début, les clients, c'était ceux que j'avais eus en formation, grâce au centre de formation. Donc j'ai recontacté et avec lequel j'ai vu vraiment un potentiel. Et ensuite, c'est les gens qui m'ont recommandé. Et en fait, j'ai eu mes premiers clients par recommandation quasiment tout de suite. Et c'est ça qui a été super. Et j'ai continué à travailler comme ça. Et je peux même dire qu'il y a 7 ans, l'entrepreneuriat, c'était tellement pas quelque chose de hype, on va dire, qu'en fait, sur mon site internet, je me cachais sous une agence. Et le... Parce que pour moi, le personal branding n'existait pas et c'était plutôt on avec mon équipe ou avec notre équipe, notre agence. Et en fait, je me cachais clairement parce que je pense que je ne savais pas vraiment où j'allais. J'y suis allée vraiment étape par étape et c'est au fur et à mesure que j'ai appris les choses.

  • Speaker #0

    Ensuite, on va parler du déclic tout à l'heure, le déclic peut-être qui a changé la donne. Mais d'abord, je voulais qu'on parle du coup du syndrome de l'imposteur puisque maintenant, ça fait 7 ans. Au début, tu ne te posais pas de questions. Donc, tu n'avais pas du tout de syndrome d'imposteur. Au début...

  • Speaker #1

    Je pense qu'au contraire, si je me cachais, c'est parce que justement, je me suis dit, tu es qui, toi, petite nana, pour faire des sites internet, alors que t'as fait une licence, mais t'as appris en autodidacte à faire des sites internet, donc t'es personne, et donc comment les gens vont te faire confiance à toi, plutôt que des grandes agences renommées et compagnie, alors qu'en fait, ça se fait.

  • Speaker #0

    Et 7 ans après, est-ce que tu ressens encore ce syndrome de l'imposteur ? Est-ce que tu te poses des questions que tu te posais au début ? Est-ce que tu as encore des doutes ?

  • Speaker #1

    J'ai beaucoup ressenti ce syndrome de lance de poster quand ça a fait 3 ou 4 ans que je m'étais lancée. Parce qu'en fait, il faut savoir que quand je me suis lancée, justement, comme je le disais précédemment, je ne me prenais pas au sérieux, mais tellement pas qu'en fait, j'attendais un peu que les clients arrivent. Et quand j'ai eu ma seconde fille et que ma seconde fille a été gardée, en fait, j'avais full time pour moi. Mais ce temps-là, il fallait bien que je le mette à profit. Et donc, je m'étais dit, en fait, c'est soit tu développes vraiment ton activité, soit en fait, tu retrouves... tu retournes chercher un travail. Et voilà. Et donc, je pense qu'à partir de cette troisième année, je me suis prise au sérieux et j'ai eu ce gros syndrome de l'imposteur juste avant et j'ai décidé de me faire coacher. Et ça, ça a vraiment tout changé.

  • Speaker #0

    C'est ça le déclic du coup ? C'est ce coaching que tu as fait ? Bah ouais, parce que tu penses que c'était un vrai tournant dans ta carrière de solopreneur à partir de là ?

  • Speaker #1

    Ouais, parce que je pense qu'avant, je me disais, en fait, si toi, petite meuf toute seule derrière ton ordinateur, tu peux faire des sites internet en ayant appris sur YouTube, en fait, tout le monde peut le faire. À part que moi, ce que... J'aumais complètement quand j'ai cette réflexion-là, c'est qu'en fait, moi, j'ai baigné dans le marketing et le marketing digital depuis le lycée, en fait. Parce qu'en fait, j'ai fait un bac marketing, ensuite j'ai fait un DUT Tech Deco et puis j'ai fait une licence professionnelle e-commerce et marketing digital. Et en fait, j'avais l'impression que tout ce que moi, je savais, tout le monde le savait, ce qui n'est clairement pas le cas.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et donc... En me faisant coacher, j'ai pris vraiment, j'ai touché du doigt ce fait que ce que j'avais moi, en fait, tout le monde ne l'avait pas et que j'avais en fait acquis une vraie expérience et une expertise en fait.

  • Speaker #0

    Souvent, on en parle tous les deux, le salariat privé, c'est sûr que c'est un de la sécurité. Il y a une remise en question quand on veut se développer même dans le salariat privé, mais dans l'entrepreneuriat, on dit souvent que c'est un perpétuel recommencement. Est-ce que tu es d'accord avec ça ? Est-ce que chaque année, tu dois te remettre en question, même quand tu fais... Au bout de 7 ans, tu fais des chiffres qui sont plutôt bons, qui sont plutôt équilibrés d'année en année. Parce que c'est quand même chaque année un recommencement. Il faut y retourner, il faut rechercher des clients, il faut se re-challenger.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai toujours été dans une croissance. Donc, j'ai toujours augmenté mon chiffre d'affaires. Et ça, c'est super. Mais en soi, chaque année, au mois de janvier, je sens quand même la pression de Ok, quel objectif tu vas aller chercher cette année ? Et Comment tu vas faire pour l'atteindre ? Donc, forcément, c'est... Tous les ans, tu as la pression de dire, ok, qu'est-ce que tu vas mettre en place réellement pour aller chercher plus ou alors te stabiliser ? Parce qu'on n'est pas toujours dans un objectif de croissance, on peut aussi juste chercher à se stabiliser et pérenniser notre entreprise.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est plus dur selon toi de travailler pour soi que de travailler pour quelqu'un ?

  • Speaker #1

    C'est plus dur de travailler pour soi et en même temps... Et en même temps, quand les résultats sont là, tu sais d'où ça vient. Clairement, c'est ton travail qui paye.

  • Speaker #0

    Donc c'est peut-être plus dur, mais plus de liberté.

  • Speaker #1

    C'est sans doute plus dur et plus de liberté, ça c'est sûr.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est plus difficile, par contre, avec la vie personnelle ? Est-ce que la balance vie pro-vie perso, elle est plus difficile quand on travaille pour soi que quand on travaille pour quelqu'un ? Et en termes de temps libre, par rapport à ta vie privée ? Est-ce que c'est plus... Parce que quelqu'un qui est dans le salarié, il n'a par exemple que deux jours de repos, lui il est contraint de ses deux jours de repos pour faire ses trucs à côté. Est-ce que toi tu trouves que du coup en termes d'organisation de travail, comment tu gères tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors j'ai envie de dire que ma liberté de temps c'est mon non négociable. C'est-à-dire que j'ai deux séances de sport par semaine qui sont prévues, j'ai mes mercredis avec mes filles, j'ai mes samedis dimanches avec mes filles. Donc en vrai... Je ne travaille pas comme un salarié. Je travaille moins, bien que je sois mieux payée que lorsque j'étais salariée. Par contre, ça peut aussi être déséquilibré. Et je peux aussi travailler les soirs et les week-ends si je suis en période de rush. Mais voilà, c'est vraiment mon non négociable. C'est d'avoir ce temps libre. Si je veux faire des sorties scolaires, faire des sorties scolaires. Si je veux pouvoir partir en week-end le vendredi, partir en week-end le vendredi. Aller manger avec une copine un mardi. Ça, c'est mon non négociable. Mais après... Je suis quand même suffisamment bien organisée pour savoir quand est-ce que je dois travailler dans ma semaine et savoir quelles sont mes golden hours, donc les fameuses heures où je suis le plus productive. Et du coup, ces heures-là, en fait, elles sont vraiment destinées au travail.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, si tu fais le point, qu'est-ce que ton entreprise t'a permis de réaliser ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis souvent en train de regarder ce que je ne peux pas encore faire. Mais en vrai, si je suis super honnête avec moi-même, ça m'a permis de réaliser plein de choses. Déjà, je rêvais de partir vivre un an à l'étranger, en Angleterre. Et j'ai pu le faire grâce à mon entreprise, puisque je me suis lancée en 2017. Et de 2018 à 2019, on est parti vivre du coup à Bristol. Donc déjà, ça m'a permis de réaliser un de mes rêves qui était de vivre là-bas. Ensuite, ça me permet d'avoir un maximum de temps avec mes enfants. Et ça, c'est super important, évidemment, dans ma vie de famille. Et un truc pour lequel, qui était important pour moi et que je pensais ne jamais pouvoir faire en tant qu'entrepreneur, c'est de pouvoir acheter mon premier appartement. Donc d'avoir fait l'achat de ma résidence principale. Et je pensais que d'être entrepreneur, ce serait un frein. Et en fait, ça n'a pas du tout été.

  • Speaker #0

    Ça n'a pas été un frein ? Non.

  • Speaker #1

    Et donc ça m'a... Mon entreprise, aujourd'hui, elle me permet quand même de faire ça, d'être libre géographiquement, de partir en week-end aussi, de partir en vacances, chose qu'on ne faisait pas avant, en vrai.

  • Speaker #0

    D'investir.

  • Speaker #1

    D'investir, oui, exactement. Et donc, voilà. Je regarde souvent ce que je ne peux pas encore faire. Mais en vrai, en sept ans, il y a déjà plein de choses que mon entreprise m'a permis de faire et que je n'aurais pas pu faire si j'étais restée salariée.

  • Speaker #0

    On va vraiment maintenant parler un peu de ton entreprise, de la stratégie web, du lancement, tout ça. Je voulais déjà comprendre pourquoi tu fais tout ça. Est-ce que tu as une raison, vraiment, ou si c'était juste la liberté, vraiment, pourquoi tu t'es lancée là-dedans ?

  • Speaker #1

    Alors, ma cible principale, c'est vraiment de travailler avec des entrepreneurs qui sont comme moi. Et je pense que j'ai vraiment une mission que j'ai... Je pense que j'ai compris il n'y a pas si longtemps, parce que dans mon schéma familial, les femmes n'étaient pas... ne sont pas en vrai indépendantes financièrement et je pense que je veux aider les femmes à être libres financièrement alors je dis pas libres financièrement les doigts de pied en éventail oui c'est vraiment vraiment la valeur travail mais de réussir d'elle-même à faire quelque chose d'avoir leur entreprise et de gagner leur propre argent pour moi d'être indépendante et de ne pas dépendre en fait du salaire de mon conjoint ou des proches, des parents ou autres. C'est vraiment fondamental. Et j'ai vraiment envie déjà de diffuser ce message auprès des femmes qui pensent que quand on est maman, on doit absolument reculer face à son partenaire qui, lui, va du coup avoir une carrière et compagnie. Pour moi, c'est vraiment... hyper important de m'épanouir aussi au niveau de mon travail et j'ai envie de montrer aux femmes que oui tu peux être une mère, oui tu peux être une femme et oui tu peux gagner ton propre argent en fait. Je pense que c'est vraiment le truc qui pourrait me donner des frissons là si je continue d'en parler deux minutes mais je pense que c'est vraiment ça et je veux aussi, comme j'ai deux filles leur montrer que c'est possible en fait.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu conseillerais du coup à une femme qui voudrait se lancer sur internet ou qui voudrait se lancer dans l'entrepreneuriat avec sa boutique en ligne ou... ou son site pour vendre des formations, qu'est-ce que tu lui conseilles comme plan ?

  • Speaker #1

    Déjà, la première chose à faire, c'est d'aller se confronter à sa cible. Parce qu'en fait, quand on est seul avec ses idées, alors on pense qu'on sait, on pense qu'on connaît, on se dit que tout le monde pense comme nous. Et en fait, ça, c'est une grosse erreur. Donc en fait, il faut vraiment aller se confronter à sa cible pour savoir ce que la personne en face, elle attend. Et en fonction de ça, on va pouvoir vraiment créer une offre qui répond à un besoin. Et pas juste sortir une offre parce qu'elle sort de notre tête, mais vraiment aller confronter ce qu'on veut faire à la donnée, à la donnée factuelle, je parle, et ne pas se lancer corps et âme dans un projet sur lequel on n'a pas de matière pour faire une étude, ce genre de choses. Donc ça, et après, de prendre des décisions raisonnées, mais de ne pas avoir peur de se faire accompagner. Parce qu'en fait, on n'est pas tous issus du marketing, de la vente. Et donc, du coup, ça peut être compliqué de se lancer seul. Et je pense qu'il faut vraiment être conseillé par des experts et des professionnels dans leur domaine.

  • Speaker #0

    Ensuite, une fois que tu as ton client cible, qu'est-ce que tu leur conseilles de faire ? De se mettre sur tous les réseaux sociaux, de créer un site internet ? Qu'est-ce que tu leur conseillerais, toi ?

  • Speaker #1

    Justement, ça, en fait, ça va être défini par l'étude qu'on aura faite auprès de la cible. Exactement. Parce qu'en fait, je ne vais pas te dire, va sur LinkedIn si en fait, toute ta cible est sur TikTok ou sur Instagram, par exemple. Donc en fait, il faut vraiment se dire, je fais une étude et de cette étude, qu'est-ce que j'en tire ? Oui, il va falloir que je communique, il va falloir que je me mette en avant. Mais du coup, sur quelle plateforme ? Moi, j'en conseille deux. Je conseille un média long et un média court. Par exemple, un réseau social. Et je ne sais pas, soit son site internet, soit du podcast, soit YouTube. En fait, ça va dépendre aussi de ce que la personne, elle aime faire. C'est-à-dire que... Par exemple, moi je n'aime pas écrire, je ne vais pas me mettre à écrire des articles de blog qui sont hyper longs et écrire du contenu qui soit hyper long. Donc en fait, je pense que ça dépend, il va falloir faire une bonne balance entre ce qu'attend ton client, le message que tu as envie de faire passer, le faire passer sur les bonnes plateformes parce que du coup, il est où ton client, cible, et ce que tu aimes faire.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, comme tu le dis, il y a plein de plateformes, il y a Instagram, TikTok, LinkedIn, Facebook, les sites internet, les podcasts, YouTube. Comment on fait pour ne pas être noyé dans la masse ? Souvent on peut être noyé dans l'information déjà aujourd'hui. Comment on fait quand on veut se lancer pour ne pas se retrouver noyé dans la masse ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut se former sur la plateforme sur laquelle on veut aller. Je pense qu'il faut se former pour savoir, pour comprendre les algorithmes, pour comprendre comment ça fonctionne. Je vois trop de sites créés où il y a zéro référencement naturel, par exemple des personnes qui créent elles-mêmes leur site internet. Du coup, ça ne donnera jamais de résultat. Et sur plein de réseaux sociaux également. Je pense que c'est le meilleur moyen d'essayer d'y aller et de se démotiver. Et puis finalement, de faire comme la plupart des entrepreneurs qui ferment au bout de deux ou trois ans parce qu'ils se sont essoufflés. Alors qu'il suffirait de mettre une stratégie digitale en fonction des données qu'on a, de se former dessus et de se dire, OK, on essaye. Mais quand on essaye, on essaye vraiment. On arrête de se trouver des excuses. Pour moi, une stratégie, elle tient la route que si tu lui as laissé trois ou six mois le temps de se perdre et tu ne reviens dessus qu'à ce moment-là. Il faut que tu aies le recul nécessaire pour voir si une stratégie a fonctionné. Et je vois plein d'entrepreneurs qui se disent en fait, je vais faire ça, ah non, ça ne marche pas, au bout de dix jours, je vais faire ça, je vais faire ça, je vais faire ça Et en fait, ce n'est pas la bonne stratégie parce qu'en fait, tu vas juste t'essouffler et tu ne vas rien laisser le temps de prendre. Parce qu'il y a une part temps qu'il faut quand même laisser. Oui,

  • Speaker #0

    oui, il faut prendre en compte. Et à l'inverse, pour quelqu'un qui s'est lancé, ça fait 3-4 ans qu'elle est lancée, comment elle, elle fait pour pérenniser son entreprise ? C'est quoi les conseils que tu lui donnerais ? Elle peut avoir des phases de doute, on sait que souvent tous les 3 ans il y a une petite phase de remise en question. Quel conseil tu lui donnerais pour pérenniser son entreprise ?

  • Speaker #1

    Alors je pense que je peux répondre parce que c'est assez régulièrement mon cas, c'est refaire ce travail perpétuel d'aller se confronter à sa cible, savoir ce qu'elle cherche, ce qu'elle attend, est-ce qu'on est toujours en face, est-ce que notre offre est toujours en face ? de ce que la personne attend, et puis du coup, en fait, adapter et toujours faire ce travail, en fait, de est-ce que là où je mets mon énergie, ça donne ses fruits, en fait ? Parce que si ça ne donne pas ses fruits, arrête de t'épuiser et refais ce travail-là, de te confronter à ta cible, à leurs données, à tes statistiques et compagnie, et remets en place une nouvelle stratégie.

  • Speaker #0

    Parce que ton client-cible peut évoluer. Toi, c'est un peu le cas, ton client-cible a un peu évolué.

  • Speaker #1

    Ton client-sylbe, il évolue, mais toi aussi, t'évolues. Et il y a des choses que t'aimes faire et que t'aimes plus faire. Et puis, il y a des... Je vais pas dire qu'il y a des nouvelles stratégies, parce qu'en fait, les plateformes, c'est toujours les mêmes. Les réseaux sociaux, ton site internet, l'emailing. Tu tournes toujours autour des mêmes choses quand t'es dans le digital. Donc, il faut réfléchir à sa stratégie, mais il faut le faire de manière vraiment consciente avec des données factuelles.

  • Speaker #0

    Toi, qu'est-ce qui a fait la longévité de ton reprise ? Aujourd'hui, ça fait 7 ans. Selon toi, qu'est-ce qui a fait que ça dure aussi longtemps ? Et que ça dure encore ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que ce qui vraiment est game changer dans mon entreprise, c'est la satisfaction client. À partir du moment où on vient travailler avec moi, je vais m'investir comme si c'était ma propre entreprise, en fait. Et ma longévité, c'est en fait la satisfaction client, puisqu'en fait, mes clientes me recommandent à des amis et autres. Et c'est ça, en fait, qui me fait travailler aujourd'hui.

  • Speaker #0

    On parlait tout à l'heure d'envie d'entreprendre. Tu me disais que ce n'était pas inné, que ce n'est pas un truc qu'on apprenait non plus. Je voulais qu'on parle un peu de jeunesse et d'éducation.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu trouves qu'à la jeunesse on leur apprend des vrais trucs J'ai un avis assez tranché sur la question parce que même si j'ai eu l'impression de baigner toujours dans mon domaine de prédilection, dans mes études, je n'ai pas vraiment eu l'impression, en tout cas plus je grandissais, d'apprendre des choses. La preuve, il a fallu que je me forme quand même beaucoup par moi-même. Et en tout cas, ce que j'aurais voulu qu'on m'apprenne, ou en tout cas les skills que je voudrais avoir aujourd'hui, on ne les a pas appris à l'école. Et ça peut être des trucs très bêtes comme remplir une fiche d'imposition, calculer son taux d'URSSAF, etc. Sa rentabilité, ce genre de choses.

  • Speaker #0

    Gérer un budget même.

  • Speaker #1

    Gérer un budget, des trucs assez de la vie courante.

  • Speaker #0

    Même, on en parlait une fois, on parlait de la vie en société, on n'apprend pas vraiment à vivre ensemble non plus aux jeunes.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on apprend à vivre ensemble de par la collectivité. On ne laisse pas assez la place au fait d'être unique, et que chacun en est unique et qu'on n'a pas besoin des mêmes choses, qu'on n'a pas besoin de la même attention et d'apprendre les mêmes choses. En fonction de ses compétences et de ses appétences aussi.

  • Speaker #0

    Comment tu la sens, toi, cette nouvelle génération ? Tu n'es pas trop en contact avec la génération Z, ou la génération...

  • Speaker #1

    Je ne suis pas en contact avec la génération Z, par contre, je la vois sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est compliqué. Ça doit être compliqué pour elle. Parce que moi, ce que j'en vois, c'est que c'est la pas du gain, c'est l'argent facile, c'est des dépenses, des trucs de luxe, et compagnie. Je pense que ça ne doit pas être facile pour elle de voir ça et en même temps de se confronter à la réalité de la vie. C'est facile, je ne vais pas me faire des copains, mais je trouve que c'est facile de dire je suis un entrepreneur à succès, je vis à Bali, alors qu'à Bali il te faut peut-être 1000 balles pour vivre par mois et pour vivre très bien il te faut peut-être 1200 balles. Je trouve que c'est facile à dire et le problème c'est que cette génération est confrontée à ça. et elle voit ça et elle pense que c'est normal. Donc évidemment, je trouve que c'est très complexe aujourd'hui de donner envie de devenir médecin avec le nombre d'études qu'il y a à faire quand on pense qu'en étant les doigts de pied en éventail à Bali, on peut gagner 10 000 euros par mois, qui est soi-disant le SMIC de l'entrepreneur.

  • Speaker #0

    Et les réseaux sociaux, tu trouves que c'est un danger ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça peut être un danger, oui.

  • Speaker #0

    Pas que pour la jeunesse, là je parle aux termes plus larges. Même toi qui écoutes... Tu travailles beaucoup avec les réseaux sociaux, dont Instagram notamment. Est-ce que tu trouves que ce n'est pas un peu dangereux des fois par moment de se comparer tout le temps ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est dangereux. Je pense que c'est la cause de beaucoup de complexes. C'est la cause de beaucoup de remises en question. De se dire, mais pourquoi ils en sont là ? Le sketch de Florence Foresti le met très bien en valeur. Quand tu es sur tes chiottes et que tu vois un mec le mardi en train de faire du paddle. Pourquoi ? Je pense qu'il y a un vrai décalage entre... Le travail et le mérite, et ce qu'on voit et qu'on pense qu'on peut tout avoir tout de suite et avoir beaucoup d'argent. Je ne dis pas que c'est impossible, parce que pour moi, rien n'est impossible. Mais par contre, je pense qu'il faut un juste équilibre de ce qu'on voit et de ce qu'on nous inculque, et de rester critique quand même par rapport à... Moi, je me souviens, un prof en DUT m'avait dit ayez un esprit critique Et je pense que moi, pour le coup, j'ai trop un esprit critique. Mais voilà, je pense qu'il faut quand même garder les pieds sur terre et garder la valeur mérite, la valeur travail,

  • Speaker #0

    ce genre de choses. La génération après la génération Z, c'est la génération alpha, pardon. C'est la génération de tes enfants. Qu'est-ce que tu leur conseillerais vis-à-vis des réseaux sociaux ? Comment on fait pour éduquer des enfants avec tout ça ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est de les mettre en garde, réussir à les mettre en garde sur que ce qu'on voit, ce n'est pas forcément la réalité, de remettre en question les choses qu'on peut y voir. Mais voilà, moi, j'aurais tendance à un peu trop les alerter. Mais après, je pense que ça fait partie quand même du quotidien aujourd'hui. Aujourd'hui, oui. Moi, j'y suis. Je pense que mes filles me voient y être. Donc, je ne peux pas leur dire que c'est bien, ce n'est pas bien. Juste, je peux... les mettre en garde sur les dangers et je peux aussi aujourd'hui en tout cas et pendant quelques années encore contrôler le temps qu'elles y passeront quand elles seront un petit peu plus grandes.

  • Speaker #0

    On t'a préparé un petit jeu c'est un petit quiz c'est rapide ça dure une petite minute T'as le droit de passer des questions mais ça va très bien se passer. Ton passe temps favori c'est quoi ?

  • Speaker #1

    Mon passe-temps favori, hormis rester avec mes enfants, je pense que c'est d'aller au sport.

  • Speaker #0

    Ton plus beau souvenir ou tes plus beaux souvenirs ?

  • Speaker #1

    Pour le perso, c'est des vacances en famille que j'ai en tête là, qui sont très récentes. Et pour le pro, c'est une de mes clientes qui arrive à péter tous les scores. Et ça, c'est vraiment un super souvenir pour moi de savoir que j'ai contribué à ça.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton film préféré ?

  • Speaker #1

    Mon film préféré ? Là, je pense que la réponse est complètement biaisée parce que je sors il y a quelques jours d'avoir vu Le Conte de Monte-Cristo et j'ai tout aimé, absolument tout. De la BO aux acteurs, à l'intrigue, tout. Mais sinon, je pense que La La Land est dans un de mes top 3 de films pour la beauté, pour la BO, pour la même chose que Monte-Cristo en fait.

  • Speaker #0

    Un de tes rêves pas encore réalisés ?

  • Speaker #1

    Pas un tour du monde.

  • Speaker #0

    D'affilé ? Sans revenir ? Faire un tour du monde, prendre peut-être un an et voyager. Je pense que ça c'est le top 1 de mes rêves à réaliser.

  • Speaker #1

    C'est quoi que tu supportes pas chez les autres ?

  • Speaker #0

    Le manque de fiabilité.

  • Speaker #1

    C'est quoi ton point fort ?

  • Speaker #0

    C'est ma réactivité, ma capacité à être réactive.

  • Speaker #1

    C'est vrai que là-dessus oui. Même vis-à-vis de tes clientes ?

  • Speaker #0

    Même vis-à-vis de mes clientes, mais voilà, je peux rebondir assez vite. mais en même temps j'ai toujours cette jauge cette balance risque et bénéfice

  • Speaker #1

    Comment tu définirais le monde d'aujourd'hui en un mot ? Complexe Selon toi c'est quoi la richesse ?

  • Speaker #0

    Pour moi la richesse c'est sa capacité à s'accomplir et à être fière de soi

  • Speaker #1

    Et c'est quoi le truc que t'as compris en vieillissant ?

  • Speaker #0

    que tout est parfait et qu'il faut savoir être patient.

  • Speaker #1

    On va clôturer. Est-ce que tu as des trucs à nous conseiller ? Une citation que tu as envie de nous partager ? Quelque chose ? C'est ton moment.

  • Speaker #0

    J'ai une citation que j'aime bien, qui est un peu vue, revue et re-revue, mais peu importe. C'est Soyez vous-même, les autres sont déjà pris de Scar Wilde.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Merci, Alice, d'être avec nous. C'était un super moment. Merci à tous ceux qui nous ont écoutés ou nous ont regardés. Et on se retrouve bientôt pour un prochain épisode de Feedback. A bientôt !

  • Speaker #0

    Merci !

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Description

FEEDBACK #4 : Alizée, entrepreneuse dans le web marketing 🎯


Son passage du salariat à l'entrepreneuriat, les différences entre ces deux mondes, les clés du succès, elle nous explique tout au travers de son parcours. 🚀


Avec Alizée nous allons explorer les questions suivantes :

▶️ Entreprendre / Se Lancer

▶️ La remise en question / Le management de soi

▶️ Les différences avec le salariat

▶️ La jeunesse et les réseaux sociaux


Merci encore à Alizée Cordina pour sa participation.

Son insta : https://www.instagram.com/alizee.cdn/


Ce format est un échange autour de l'expérience de chacun, de la réussite, de la remise en question et du management. ✨


Tous droits réservés à Richie Manage.


Merci à Olivier Grimaud.


Musique libre de droit : Ice Tea - Not the King.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello à tous, aujourd'hui on est dans un nouvel épisode de Feedback, on va parler de management de soi, pas forcément de management d'équipe, on va parler d'entrepreneuriat, on va parler de remise en question et du coup on est avec Alizé. Alizé, merci d'être avec nous.

  • Speaker #1

    Merci pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Alors moi, on se connaît très très bien. Moi j'aimerais que tu te présentes, que tu nous racontes un peu ton parcours jusqu'à aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Alors, je suis Alizé, j'ai 35 ans, ça fait 7 ans que j'entreprends, du coup, j'ai commencé en ayant une petite agence de site internet et aujourd'hui, je travaille plus globalement sur la visibilité des entrepreneurs, donc dans leur stratégie digitale dont fait partie le site internet.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on va parler surtout d'entrepreneuriat, à savoir qu'on n'a pas beaucoup d'entrepreneurs, on a souvent des managers d'équipe avec des grosses équipes ou non dans le salariat privé. Moi, la première question que je voulais te poser, c'est pourquoi tu veux être entrepreneur, pourquoi tu as voulu l'être ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne crois pas que j'ai voulu être entrepreneuse. Je crois que c'est une opportunité qui s'est présentée à moi. Et comme je n'avais pas vraiment défini si ce serait une opportunité ou pas pour moi, quand ça s'est présenté, en fait, j'ai sauté dessus. Et pour moi, j'y ai vu l'opportunité de plus de liberté, surtout quand j'ai eu ma première fille. Et du coup, c'est comme ça que je me suis créée un chemin, puisque j'étais dans le salariat privé jusque là. Et quand j'ai eu ma fille, en fait, on m'a proposé de devenir formatrice. Donc, il y a un centre de formation qui m'a proposé d'être formatrice en webmarketing. Et j'ai accepté. Et en fait, quand j'ai vu le potentiel qu'il y avait auprès de chefs d'entreprise à les former sur le webmarketing, en fait, ça m'a plu. Et petit à petit a germé l'idée que je pouvais me lancer à mon compte et proposer ces services-là, ce que j'ai fait. La formation, je suis genre... Je suis venue à créer des sites internet et après ça a évolué puisque maintenant ça fait 7 ans que je suis à mon compte.

  • Speaker #0

    Mais au début, c'est un centre de formation qui t'a contacté, c'est pas toi qui as cherché à faire de la formation ?

  • Speaker #1

    Ouais, en fait j'avais fait une licence professionnelle en e-commerce et marketing digital. J'étais la seule dans, il faut savoir que j'habite quand même dans le sud de la France, où les places étaient chères en tant que créateur de sites web, développeur et ce genre de choses. Donc moi, j'avais envie d'aller dans cette branche-là, mais mes CV étaient refusés, ils n'étaient même pas lus et compagnie. Et donc en fait, quand ils m'ont contactée pour faire ça, j'y ai vu une opportunité.

  • Speaker #0

    Ok, tu as créé ta propre place.

  • Speaker #1

    J'ai créé ma propre place.

  • Speaker #0

    Mais tu avais quand même cherché dans des agences à travailler.

  • Speaker #1

    Quand j'ai fait ma licence professionnelle, je travaillais donc du coup en alternance. Et à côté, j'avais commencé à regarder pour vraiment faire que du web, parce que c'est ça qui me plaisait. Et comme les opportunités ne se sont pas présentées, et en tout cas, il n'y avait pas de place pour moi, parce que comme je le disais il y a 7 ans, les places étaient chères parce qu'il y en avait très peu, surtout dans le sud de la France. Quand on m'a contactée justement, parce que j'avais mis mon LinkedIn à jour avec cette formation-là, quand on m'a contactée pour faire de la formation, je me suis dit, ok, super. Donc moi, j'avais quand même mon travail salarié à côté. J'ai commencé, et puis après, j'y ai vu vraiment l'opportunité de liberté. Et donc j'ai... J'ai arrêté le poste que j'avais et je me suis lancée pleinement à mon compte.

  • Speaker #0

    On va parler un peu de liberté juste après, mais qu'est-ce que t'aimes vraiment dans l'entrepreneuriat ? Qu'est-ce qui te plaît le plus ?

  • Speaker #1

    Je pense que justement, c'est cette liberté, cette autonomie qu'on a, cette liberté de se lever quand on veut, de travailler quand on veut. Et je ne dis pas que je ne travaille pas, je dis juste que j'adapte le travail à mon temps. Que ce soit en journée ou en soirée ou même les week-ends si je le veux, c'est d'avoir cette liberté de temps et de mouvement. Et moi, ce pourquoi je me suis lancée à la base, c'est parce que je rêvais de partir vivre en Angleterre. Et donc, ça me donnait cette liberté géographique aussi, de pouvoir voir grandir ma fille et d'être en même temps libre géographiquement. Donc, c'était pour moi le point principal. C'était celui-là. C'était ce besoin de liberté, en fait.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que t'aimes le moins, du coup ? C'est quoi, selon toi, les trucs qui sont des freins dans l'entreprenariat ?

  • Speaker #1

    Je dirais que c'est d'être seule avec soi-même.

  • Speaker #0

    Parce que toi, t'es solopreneur.

  • Speaker #1

    Je suis solopreneur, voilà. Et en fait, c'est le fait d'être seule avec moi-même, avec mes idées. Et c'est compliqué des fois de trouver le chemin et de continuer à avancer, de se motiver, de garder la tête sur les épaules et de se dire OK, qu'est-ce que je veux maintenant ? Comment je veux me développer, etc. Donc, c'est vraiment le fait d'être seule qui, je trouve, est...

  • Speaker #0

    Plus compliqué ?

  • Speaker #1

    Plus compliqué à gérer.

  • Speaker #0

    Dans le développement, comment tu fais du coup ? Comme tu es seule, tu n'as pas de collègues de travail autour de toi, tu n'as pas de manager autour de toi. Comment tu fais pour justement te remettre en question, arriver à te développer à ce qu'elle est ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai quand même un réseau d'entrepreneurs autour de moi aujourd'hui avec lequel j'échange quasi quotidiennement. Et ça, c'est vraiment une bonne chose puisque justement, on arrive à se partager nos objectifs, nos chiffres et compagnie. tous nos tips aussi de comment on fait pour aller plus loin. Et puis après, très régulièrement, j'essaie quand même de me faire accompagner, coacher pour justement avoir une ligne directrice parce que je trouve que être entrepreneur, ça s'apprend, c'est pas inné. C'est pas quelque chose que t'apprends à l'école. Et donc du coup, c'est bien aussi de se faire accompagner par des personnes qui sont plus évoluées que soi.

  • Speaker #0

    Par rapport au salariat privé, je voulais savoir s'il y avait des trucs dans le salariat privé que tu aimais aussi, à contrario. quand tu étais dans le salariat privé, des trucs qui peuvent te manquer aujourd'hui ? Qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai pas eu énormément de jobs salariés. En fait, je pense que j'en ai eu trois. Je pense que ce qui me manque le plus, c'est justement d'être dans une équipe, d'avoir une équipe, d'être accompagnée de personnes, de pouvoir échanger au quotidien. Je pense que c'est assez moteur.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu n'aimais pas là-dedans, dans le salariat ? Le fait de ne pas se développer, le fait de ne pas être libre de travailler quand tu voulais.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a aussi une histoire de reconnaissance. Tu n'es pas toujours reconnue à ta juste valeur, bien que tu... Même si tu te donnes à fond. Moi, j'ai toujours eu plaisir à travailler. Je n'ai jamais pris ça comme une contrainte, vraiment.

  • Speaker #0

    Le travail en général ?

  • Speaker #1

    Le travail en général. Moi, j'ai demandé à travailler très tôt. Je pense que mon premier petit job, où je faisais peut-être deux heures par jour, j'avais 16 ans. Je le voyais vraiment comme des opportunités de grandir, justement d'être... d'être avec des gens et puis de grandir de leur expérience à eux. Donc, c'était vraiment un plaisir pour moi de travailler. Et justement, quand ça a commencé à se corser parce que j'étais seule, je n'avais plus d'équipe et que finalement, je voyais moins ma fille et que j'ai eu cette vie familiale qui est arrivée, j'ai moins ressenti l'envie et le besoin d'être salariée. Être salariée, c'est aussi être... freiner sur tes entrées d'argent. Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est limité.

  • Speaker #1

    Maintenant que je connais les capacités de l'entrepreneur, c'est compliqué de se dire que je pourrais retourner au salariat, par exemple.

  • Speaker #0

    Et tu parlais juste de reconnaissance. Est-ce que tu trouves que cette reconnaissance, tu l'as dans l'entreprenariat ? Comment tu fais pour l'avoir ? Parce qu'il n'y a personne, comme tu travailles toute seule, personne ne te dit, tiens, Alizé, tu fais du super taf aujourd'hui et tout. Où tu trouves cette reconnaissance, justement ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je pense que c'est de moi à moi que ça se passe aussi en fonction des objectifs que je me pose et puis si je les atteins ou non. Donc, c'est vraiment un travail de moi à moi. Je règle mes comptes avec moi-même. Mais c'est quand même dans la satisfaction de mes clientes, les personnes que j'accompagne, les voir se développer et qu'elles soient heureuses que je les accompagne, que je sois un vrai soutien pour elles et qu'on mette en place les bonnes actions. Et ça, pour moi, c'est la reconnaissance.

  • Speaker #0

    C'est le truc le plus gratifiant. On va parler un peu de la transition entre le moment où tu es passé du salariat... à l'entreprenariat. Quand on se lance comme ça, toute seule, est-ce qu'on a peur de se lancer ? Qu'est-ce qu'on se pose comme question ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que quand je me suis lancée, j'ai pas vraiment réalisé tout ce que ça pouvait être et comment pouvait être mon avenir. Je pense que je me suis pas vraiment prise au sérieux au début et ce qui a fait que j'ai... La première année était pas folle, mais en même temps, c'était une première année d'essai et en même temps, comme j'ai personne qui entreprend autour de moi, c'était compliqué. Donc c'était vraiment... C'était... pas après pas. Je pense que j'avais un tel besoin de liberté que ça ne m'a pas fait peur de me lancer. Alors que je pense que si on a un gros besoin de sécurité, peut-être que le salarié est plus...

  • Speaker #0

    Ah oui. C'est pour ça que tout à l'heure que tu disais, c'était pas inné. Parce que tu penses qu'il y a des gens qui ont vraiment besoin de sécurité et qui du coup se lancent jamais.

  • Speaker #1

    Alors je pense que c'est pas inné d'entreprendre parce qu'on ne nous l'apprend pas et compagnie. Mais je pense aussi que ça dépend de ton environnement. Si tes parents ou dans ta famille, c'est des entrepreneurs, ce sera plus facile d'entreprendre. Mais je pense aussi qu'il y a une part de balance entre la sécurité et le besoin de liberté. Si tu as besoin de sécurité, je ne suis pas sûre que l'entrepreneuriat, ce soit le truc le plus safe.

  • Speaker #0

    Surtout au début.

  • Speaker #1

    Surtout au début. Mais en même temps, moi, comme je n'ai pas pris vraiment la mesure et que je pense que je ne me prenais pas vraiment au sérieux, et que du coup, en fait, je me laissais un petit peu vivoter, j'avoue, je n'ai pas tout fait pour développer mon activité directe. Parce que... Parce que je pense que je ne savais pas ce que je pouvais faire. Je pense que je ne savais pas jusqu'où je pouvais aller. Et donc, je n'avais pas du tout la mesure. Je n'avais pas d'exemple, je n'avais pas de mesure. Je n'avais pas de repère, je n'avais pas jusqu'où je pouvais aller. Mais en fait, ça ne m'a pas fait peur. Parce que comme je ne savais pas et comme je n'avais pas d'exemple, je me suis dit, ok, allons-y et faisons-nous un chemin.

  • Speaker #0

    Tu ne t'es pas posé de questions. Je ne me suis pas posé de questions. Je me suis juste fait un chemin. Tu n'as même pas cherché de clients au début, en fait.

  • Speaker #1

    Au début, les clients, c'était ceux que j'avais eus en formation, grâce au centre de formation. Donc j'ai recontacté et avec lequel j'ai vu vraiment un potentiel. Et ensuite, c'est les gens qui m'ont recommandé. Et en fait, j'ai eu mes premiers clients par recommandation quasiment tout de suite. Et c'est ça qui a été super. Et j'ai continué à travailler comme ça. Et je peux même dire qu'il y a 7 ans, l'entrepreneuriat, c'était tellement pas quelque chose de hype, on va dire, qu'en fait, sur mon site internet, je me cachais sous une agence. Et le... Parce que pour moi, le personal branding n'existait pas et c'était plutôt on avec mon équipe ou avec notre équipe, notre agence. Et en fait, je me cachais clairement parce que je pense que je ne savais pas vraiment où j'allais. J'y suis allée vraiment étape par étape et c'est au fur et à mesure que j'ai appris les choses.

  • Speaker #0

    Ensuite, on va parler du déclic tout à l'heure, le déclic peut-être qui a changé la donne. Mais d'abord, je voulais qu'on parle du coup du syndrome de l'imposteur puisque maintenant, ça fait 7 ans. Au début, tu ne te posais pas de questions. Donc, tu n'avais pas du tout de syndrome d'imposteur. Au début...

  • Speaker #1

    Je pense qu'au contraire, si je me cachais, c'est parce que justement, je me suis dit, tu es qui, toi, petite nana, pour faire des sites internet, alors que t'as fait une licence, mais t'as appris en autodidacte à faire des sites internet, donc t'es personne, et donc comment les gens vont te faire confiance à toi, plutôt que des grandes agences renommées et compagnie, alors qu'en fait, ça se fait.

  • Speaker #0

    Et 7 ans après, est-ce que tu ressens encore ce syndrome de l'imposteur ? Est-ce que tu te poses des questions que tu te posais au début ? Est-ce que tu as encore des doutes ?

  • Speaker #1

    J'ai beaucoup ressenti ce syndrome de lance de poster quand ça a fait 3 ou 4 ans que je m'étais lancée. Parce qu'en fait, il faut savoir que quand je me suis lancée, justement, comme je le disais précédemment, je ne me prenais pas au sérieux, mais tellement pas qu'en fait, j'attendais un peu que les clients arrivent. Et quand j'ai eu ma seconde fille et que ma seconde fille a été gardée, en fait, j'avais full time pour moi. Mais ce temps-là, il fallait bien que je le mette à profit. Et donc, je m'étais dit, en fait, c'est soit tu développes vraiment ton activité, soit en fait, tu retrouves... tu retournes chercher un travail. Et voilà. Et donc, je pense qu'à partir de cette troisième année, je me suis prise au sérieux et j'ai eu ce gros syndrome de l'imposteur juste avant et j'ai décidé de me faire coacher. Et ça, ça a vraiment tout changé.

  • Speaker #0

    C'est ça le déclic du coup ? C'est ce coaching que tu as fait ? Bah ouais, parce que tu penses que c'était un vrai tournant dans ta carrière de solopreneur à partir de là ?

  • Speaker #1

    Ouais, parce que je pense qu'avant, je me disais, en fait, si toi, petite meuf toute seule derrière ton ordinateur, tu peux faire des sites internet en ayant appris sur YouTube, en fait, tout le monde peut le faire. À part que moi, ce que... J'aumais complètement quand j'ai cette réflexion-là, c'est qu'en fait, moi, j'ai baigné dans le marketing et le marketing digital depuis le lycée, en fait. Parce qu'en fait, j'ai fait un bac marketing, ensuite j'ai fait un DUT Tech Deco et puis j'ai fait une licence professionnelle e-commerce et marketing digital. Et en fait, j'avais l'impression que tout ce que moi, je savais, tout le monde le savait, ce qui n'est clairement pas le cas.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et donc... En me faisant coacher, j'ai pris vraiment, j'ai touché du doigt ce fait que ce que j'avais moi, en fait, tout le monde ne l'avait pas et que j'avais en fait acquis une vraie expérience et une expertise en fait.

  • Speaker #0

    Souvent, on en parle tous les deux, le salariat privé, c'est sûr que c'est un de la sécurité. Il y a une remise en question quand on veut se développer même dans le salariat privé, mais dans l'entrepreneuriat, on dit souvent que c'est un perpétuel recommencement. Est-ce que tu es d'accord avec ça ? Est-ce que chaque année, tu dois te remettre en question, même quand tu fais... Au bout de 7 ans, tu fais des chiffres qui sont plutôt bons, qui sont plutôt équilibrés d'année en année. Parce que c'est quand même chaque année un recommencement. Il faut y retourner, il faut rechercher des clients, il faut se re-challenger.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai toujours été dans une croissance. Donc, j'ai toujours augmenté mon chiffre d'affaires. Et ça, c'est super. Mais en soi, chaque année, au mois de janvier, je sens quand même la pression de Ok, quel objectif tu vas aller chercher cette année ? Et Comment tu vas faire pour l'atteindre ? Donc, forcément, c'est... Tous les ans, tu as la pression de dire, ok, qu'est-ce que tu vas mettre en place réellement pour aller chercher plus ou alors te stabiliser ? Parce qu'on n'est pas toujours dans un objectif de croissance, on peut aussi juste chercher à se stabiliser et pérenniser notre entreprise.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est plus dur selon toi de travailler pour soi que de travailler pour quelqu'un ?

  • Speaker #1

    C'est plus dur de travailler pour soi et en même temps... Et en même temps, quand les résultats sont là, tu sais d'où ça vient. Clairement, c'est ton travail qui paye.

  • Speaker #0

    Donc c'est peut-être plus dur, mais plus de liberté.

  • Speaker #1

    C'est sans doute plus dur et plus de liberté, ça c'est sûr.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est plus difficile, par contre, avec la vie personnelle ? Est-ce que la balance vie pro-vie perso, elle est plus difficile quand on travaille pour soi que quand on travaille pour quelqu'un ? Et en termes de temps libre, par rapport à ta vie privée ? Est-ce que c'est plus... Parce que quelqu'un qui est dans le salarié, il n'a par exemple que deux jours de repos, lui il est contraint de ses deux jours de repos pour faire ses trucs à côté. Est-ce que toi tu trouves que du coup en termes d'organisation de travail, comment tu gères tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors j'ai envie de dire que ma liberté de temps c'est mon non négociable. C'est-à-dire que j'ai deux séances de sport par semaine qui sont prévues, j'ai mes mercredis avec mes filles, j'ai mes samedis dimanches avec mes filles. Donc en vrai... Je ne travaille pas comme un salarié. Je travaille moins, bien que je sois mieux payée que lorsque j'étais salariée. Par contre, ça peut aussi être déséquilibré. Et je peux aussi travailler les soirs et les week-ends si je suis en période de rush. Mais voilà, c'est vraiment mon non négociable. C'est d'avoir ce temps libre. Si je veux faire des sorties scolaires, faire des sorties scolaires. Si je veux pouvoir partir en week-end le vendredi, partir en week-end le vendredi. Aller manger avec une copine un mardi. Ça, c'est mon non négociable. Mais après... Je suis quand même suffisamment bien organisée pour savoir quand est-ce que je dois travailler dans ma semaine et savoir quelles sont mes golden hours, donc les fameuses heures où je suis le plus productive. Et du coup, ces heures-là, en fait, elles sont vraiment destinées au travail.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, si tu fais le point, qu'est-ce que ton entreprise t'a permis de réaliser ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis souvent en train de regarder ce que je ne peux pas encore faire. Mais en vrai, si je suis super honnête avec moi-même, ça m'a permis de réaliser plein de choses. Déjà, je rêvais de partir vivre un an à l'étranger, en Angleterre. Et j'ai pu le faire grâce à mon entreprise, puisque je me suis lancée en 2017. Et de 2018 à 2019, on est parti vivre du coup à Bristol. Donc déjà, ça m'a permis de réaliser un de mes rêves qui était de vivre là-bas. Ensuite, ça me permet d'avoir un maximum de temps avec mes enfants. Et ça, c'est super important, évidemment, dans ma vie de famille. Et un truc pour lequel, qui était important pour moi et que je pensais ne jamais pouvoir faire en tant qu'entrepreneur, c'est de pouvoir acheter mon premier appartement. Donc d'avoir fait l'achat de ma résidence principale. Et je pensais que d'être entrepreneur, ce serait un frein. Et en fait, ça n'a pas du tout été.

  • Speaker #0

    Ça n'a pas été un frein ? Non.

  • Speaker #1

    Et donc ça m'a... Mon entreprise, aujourd'hui, elle me permet quand même de faire ça, d'être libre géographiquement, de partir en week-end aussi, de partir en vacances, chose qu'on ne faisait pas avant, en vrai.

  • Speaker #0

    D'investir.

  • Speaker #1

    D'investir, oui, exactement. Et donc, voilà. Je regarde souvent ce que je ne peux pas encore faire. Mais en vrai, en sept ans, il y a déjà plein de choses que mon entreprise m'a permis de faire et que je n'aurais pas pu faire si j'étais restée salariée.

  • Speaker #0

    On va vraiment maintenant parler un peu de ton entreprise, de la stratégie web, du lancement, tout ça. Je voulais déjà comprendre pourquoi tu fais tout ça. Est-ce que tu as une raison, vraiment, ou si c'était juste la liberté, vraiment, pourquoi tu t'es lancée là-dedans ?

  • Speaker #1

    Alors, ma cible principale, c'est vraiment de travailler avec des entrepreneurs qui sont comme moi. Et je pense que j'ai vraiment une mission que j'ai... Je pense que j'ai compris il n'y a pas si longtemps, parce que dans mon schéma familial, les femmes n'étaient pas... ne sont pas en vrai indépendantes financièrement et je pense que je veux aider les femmes à être libres financièrement alors je dis pas libres financièrement les doigts de pied en éventail oui c'est vraiment vraiment la valeur travail mais de réussir d'elle-même à faire quelque chose d'avoir leur entreprise et de gagner leur propre argent pour moi d'être indépendante et de ne pas dépendre en fait du salaire de mon conjoint ou des proches, des parents ou autres. C'est vraiment fondamental. Et j'ai vraiment envie déjà de diffuser ce message auprès des femmes qui pensent que quand on est maman, on doit absolument reculer face à son partenaire qui, lui, va du coup avoir une carrière et compagnie. Pour moi, c'est vraiment... hyper important de m'épanouir aussi au niveau de mon travail et j'ai envie de montrer aux femmes que oui tu peux être une mère, oui tu peux être une femme et oui tu peux gagner ton propre argent en fait. Je pense que c'est vraiment le truc qui pourrait me donner des frissons là si je continue d'en parler deux minutes mais je pense que c'est vraiment ça et je veux aussi, comme j'ai deux filles leur montrer que c'est possible en fait.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu conseillerais du coup à une femme qui voudrait se lancer sur internet ou qui voudrait se lancer dans l'entrepreneuriat avec sa boutique en ligne ou... ou son site pour vendre des formations, qu'est-ce que tu lui conseilles comme plan ?

  • Speaker #1

    Déjà, la première chose à faire, c'est d'aller se confronter à sa cible. Parce qu'en fait, quand on est seul avec ses idées, alors on pense qu'on sait, on pense qu'on connaît, on se dit que tout le monde pense comme nous. Et en fait, ça, c'est une grosse erreur. Donc en fait, il faut vraiment aller se confronter à sa cible pour savoir ce que la personne en face, elle attend. Et en fonction de ça, on va pouvoir vraiment créer une offre qui répond à un besoin. Et pas juste sortir une offre parce qu'elle sort de notre tête, mais vraiment aller confronter ce qu'on veut faire à la donnée, à la donnée factuelle, je parle, et ne pas se lancer corps et âme dans un projet sur lequel on n'a pas de matière pour faire une étude, ce genre de choses. Donc ça, et après, de prendre des décisions raisonnées, mais de ne pas avoir peur de se faire accompagner. Parce qu'en fait, on n'est pas tous issus du marketing, de la vente. Et donc, du coup, ça peut être compliqué de se lancer seul. Et je pense qu'il faut vraiment être conseillé par des experts et des professionnels dans leur domaine.

  • Speaker #0

    Ensuite, une fois que tu as ton client cible, qu'est-ce que tu leur conseilles de faire ? De se mettre sur tous les réseaux sociaux, de créer un site internet ? Qu'est-ce que tu leur conseillerais, toi ?

  • Speaker #1

    Justement, ça, en fait, ça va être défini par l'étude qu'on aura faite auprès de la cible. Exactement. Parce qu'en fait, je ne vais pas te dire, va sur LinkedIn si en fait, toute ta cible est sur TikTok ou sur Instagram, par exemple. Donc en fait, il faut vraiment se dire, je fais une étude et de cette étude, qu'est-ce que j'en tire ? Oui, il va falloir que je communique, il va falloir que je me mette en avant. Mais du coup, sur quelle plateforme ? Moi, j'en conseille deux. Je conseille un média long et un média court. Par exemple, un réseau social. Et je ne sais pas, soit son site internet, soit du podcast, soit YouTube. En fait, ça va dépendre aussi de ce que la personne, elle aime faire. C'est-à-dire que... Par exemple, moi je n'aime pas écrire, je ne vais pas me mettre à écrire des articles de blog qui sont hyper longs et écrire du contenu qui soit hyper long. Donc en fait, je pense que ça dépend, il va falloir faire une bonne balance entre ce qu'attend ton client, le message que tu as envie de faire passer, le faire passer sur les bonnes plateformes parce que du coup, il est où ton client, cible, et ce que tu aimes faire.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, comme tu le dis, il y a plein de plateformes, il y a Instagram, TikTok, LinkedIn, Facebook, les sites internet, les podcasts, YouTube. Comment on fait pour ne pas être noyé dans la masse ? Souvent on peut être noyé dans l'information déjà aujourd'hui. Comment on fait quand on veut se lancer pour ne pas se retrouver noyé dans la masse ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut se former sur la plateforme sur laquelle on veut aller. Je pense qu'il faut se former pour savoir, pour comprendre les algorithmes, pour comprendre comment ça fonctionne. Je vois trop de sites créés où il y a zéro référencement naturel, par exemple des personnes qui créent elles-mêmes leur site internet. Du coup, ça ne donnera jamais de résultat. Et sur plein de réseaux sociaux également. Je pense que c'est le meilleur moyen d'essayer d'y aller et de se démotiver. Et puis finalement, de faire comme la plupart des entrepreneurs qui ferment au bout de deux ou trois ans parce qu'ils se sont essoufflés. Alors qu'il suffirait de mettre une stratégie digitale en fonction des données qu'on a, de se former dessus et de se dire, OK, on essaye. Mais quand on essaye, on essaye vraiment. On arrête de se trouver des excuses. Pour moi, une stratégie, elle tient la route que si tu lui as laissé trois ou six mois le temps de se perdre et tu ne reviens dessus qu'à ce moment-là. Il faut que tu aies le recul nécessaire pour voir si une stratégie a fonctionné. Et je vois plein d'entrepreneurs qui se disent en fait, je vais faire ça, ah non, ça ne marche pas, au bout de dix jours, je vais faire ça, je vais faire ça, je vais faire ça Et en fait, ce n'est pas la bonne stratégie parce qu'en fait, tu vas juste t'essouffler et tu ne vas rien laisser le temps de prendre. Parce qu'il y a une part temps qu'il faut quand même laisser. Oui,

  • Speaker #0

    oui, il faut prendre en compte. Et à l'inverse, pour quelqu'un qui s'est lancé, ça fait 3-4 ans qu'elle est lancée, comment elle, elle fait pour pérenniser son entreprise ? C'est quoi les conseils que tu lui donnerais ? Elle peut avoir des phases de doute, on sait que souvent tous les 3 ans il y a une petite phase de remise en question. Quel conseil tu lui donnerais pour pérenniser son entreprise ?

  • Speaker #1

    Alors je pense que je peux répondre parce que c'est assez régulièrement mon cas, c'est refaire ce travail perpétuel d'aller se confronter à sa cible, savoir ce qu'elle cherche, ce qu'elle attend, est-ce qu'on est toujours en face, est-ce que notre offre est toujours en face ? de ce que la personne attend, et puis du coup, en fait, adapter et toujours faire ce travail, en fait, de est-ce que là où je mets mon énergie, ça donne ses fruits, en fait ? Parce que si ça ne donne pas ses fruits, arrête de t'épuiser et refais ce travail-là, de te confronter à ta cible, à leurs données, à tes statistiques et compagnie, et remets en place une nouvelle stratégie.

  • Speaker #0

    Parce que ton client-cible peut évoluer. Toi, c'est un peu le cas, ton client-cible a un peu évolué.

  • Speaker #1

    Ton client-sylbe, il évolue, mais toi aussi, t'évolues. Et il y a des choses que t'aimes faire et que t'aimes plus faire. Et puis, il y a des... Je vais pas dire qu'il y a des nouvelles stratégies, parce qu'en fait, les plateformes, c'est toujours les mêmes. Les réseaux sociaux, ton site internet, l'emailing. Tu tournes toujours autour des mêmes choses quand t'es dans le digital. Donc, il faut réfléchir à sa stratégie, mais il faut le faire de manière vraiment consciente avec des données factuelles.

  • Speaker #0

    Toi, qu'est-ce qui a fait la longévité de ton reprise ? Aujourd'hui, ça fait 7 ans. Selon toi, qu'est-ce qui a fait que ça dure aussi longtemps ? Et que ça dure encore ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que ce qui vraiment est game changer dans mon entreprise, c'est la satisfaction client. À partir du moment où on vient travailler avec moi, je vais m'investir comme si c'était ma propre entreprise, en fait. Et ma longévité, c'est en fait la satisfaction client, puisqu'en fait, mes clientes me recommandent à des amis et autres. Et c'est ça, en fait, qui me fait travailler aujourd'hui.

  • Speaker #0

    On parlait tout à l'heure d'envie d'entreprendre. Tu me disais que ce n'était pas inné, que ce n'est pas un truc qu'on apprenait non plus. Je voulais qu'on parle un peu de jeunesse et d'éducation.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu trouves qu'à la jeunesse on leur apprend des vrais trucs J'ai un avis assez tranché sur la question parce que même si j'ai eu l'impression de baigner toujours dans mon domaine de prédilection, dans mes études, je n'ai pas vraiment eu l'impression, en tout cas plus je grandissais, d'apprendre des choses. La preuve, il a fallu que je me forme quand même beaucoup par moi-même. Et en tout cas, ce que j'aurais voulu qu'on m'apprenne, ou en tout cas les skills que je voudrais avoir aujourd'hui, on ne les a pas appris à l'école. Et ça peut être des trucs très bêtes comme remplir une fiche d'imposition, calculer son taux d'URSSAF, etc. Sa rentabilité, ce genre de choses.

  • Speaker #0

    Gérer un budget même.

  • Speaker #1

    Gérer un budget, des trucs assez de la vie courante.

  • Speaker #0

    Même, on en parlait une fois, on parlait de la vie en société, on n'apprend pas vraiment à vivre ensemble non plus aux jeunes.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on apprend à vivre ensemble de par la collectivité. On ne laisse pas assez la place au fait d'être unique, et que chacun en est unique et qu'on n'a pas besoin des mêmes choses, qu'on n'a pas besoin de la même attention et d'apprendre les mêmes choses. En fonction de ses compétences et de ses appétences aussi.

  • Speaker #0

    Comment tu la sens, toi, cette nouvelle génération ? Tu n'es pas trop en contact avec la génération Z, ou la génération...

  • Speaker #1

    Je ne suis pas en contact avec la génération Z, par contre, je la vois sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est compliqué. Ça doit être compliqué pour elle. Parce que moi, ce que j'en vois, c'est que c'est la pas du gain, c'est l'argent facile, c'est des dépenses, des trucs de luxe, et compagnie. Je pense que ça ne doit pas être facile pour elle de voir ça et en même temps de se confronter à la réalité de la vie. C'est facile, je ne vais pas me faire des copains, mais je trouve que c'est facile de dire je suis un entrepreneur à succès, je vis à Bali, alors qu'à Bali il te faut peut-être 1000 balles pour vivre par mois et pour vivre très bien il te faut peut-être 1200 balles. Je trouve que c'est facile à dire et le problème c'est que cette génération est confrontée à ça. et elle voit ça et elle pense que c'est normal. Donc évidemment, je trouve que c'est très complexe aujourd'hui de donner envie de devenir médecin avec le nombre d'études qu'il y a à faire quand on pense qu'en étant les doigts de pied en éventail à Bali, on peut gagner 10 000 euros par mois, qui est soi-disant le SMIC de l'entrepreneur.

  • Speaker #0

    Et les réseaux sociaux, tu trouves que c'est un danger ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça peut être un danger, oui.

  • Speaker #0

    Pas que pour la jeunesse, là je parle aux termes plus larges. Même toi qui écoutes... Tu travailles beaucoup avec les réseaux sociaux, dont Instagram notamment. Est-ce que tu trouves que ce n'est pas un peu dangereux des fois par moment de se comparer tout le temps ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est dangereux. Je pense que c'est la cause de beaucoup de complexes. C'est la cause de beaucoup de remises en question. De se dire, mais pourquoi ils en sont là ? Le sketch de Florence Foresti le met très bien en valeur. Quand tu es sur tes chiottes et que tu vois un mec le mardi en train de faire du paddle. Pourquoi ? Je pense qu'il y a un vrai décalage entre... Le travail et le mérite, et ce qu'on voit et qu'on pense qu'on peut tout avoir tout de suite et avoir beaucoup d'argent. Je ne dis pas que c'est impossible, parce que pour moi, rien n'est impossible. Mais par contre, je pense qu'il faut un juste équilibre de ce qu'on voit et de ce qu'on nous inculque, et de rester critique quand même par rapport à... Moi, je me souviens, un prof en DUT m'avait dit ayez un esprit critique Et je pense que moi, pour le coup, j'ai trop un esprit critique. Mais voilà, je pense qu'il faut quand même garder les pieds sur terre et garder la valeur mérite, la valeur travail,

  • Speaker #0

    ce genre de choses. La génération après la génération Z, c'est la génération alpha, pardon. C'est la génération de tes enfants. Qu'est-ce que tu leur conseillerais vis-à-vis des réseaux sociaux ? Comment on fait pour éduquer des enfants avec tout ça ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est de les mettre en garde, réussir à les mettre en garde sur que ce qu'on voit, ce n'est pas forcément la réalité, de remettre en question les choses qu'on peut y voir. Mais voilà, moi, j'aurais tendance à un peu trop les alerter. Mais après, je pense que ça fait partie quand même du quotidien aujourd'hui. Aujourd'hui, oui. Moi, j'y suis. Je pense que mes filles me voient y être. Donc, je ne peux pas leur dire que c'est bien, ce n'est pas bien. Juste, je peux... les mettre en garde sur les dangers et je peux aussi aujourd'hui en tout cas et pendant quelques années encore contrôler le temps qu'elles y passeront quand elles seront un petit peu plus grandes.

  • Speaker #0

    On t'a préparé un petit jeu c'est un petit quiz c'est rapide ça dure une petite minute T'as le droit de passer des questions mais ça va très bien se passer. Ton passe temps favori c'est quoi ?

  • Speaker #1

    Mon passe-temps favori, hormis rester avec mes enfants, je pense que c'est d'aller au sport.

  • Speaker #0

    Ton plus beau souvenir ou tes plus beaux souvenirs ?

  • Speaker #1

    Pour le perso, c'est des vacances en famille que j'ai en tête là, qui sont très récentes. Et pour le pro, c'est une de mes clientes qui arrive à péter tous les scores. Et ça, c'est vraiment un super souvenir pour moi de savoir que j'ai contribué à ça.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton film préféré ?

  • Speaker #1

    Mon film préféré ? Là, je pense que la réponse est complètement biaisée parce que je sors il y a quelques jours d'avoir vu Le Conte de Monte-Cristo et j'ai tout aimé, absolument tout. De la BO aux acteurs, à l'intrigue, tout. Mais sinon, je pense que La La Land est dans un de mes top 3 de films pour la beauté, pour la BO, pour la même chose que Monte-Cristo en fait.

  • Speaker #0

    Un de tes rêves pas encore réalisés ?

  • Speaker #1

    Pas un tour du monde.

  • Speaker #0

    D'affilé ? Sans revenir ? Faire un tour du monde, prendre peut-être un an et voyager. Je pense que ça c'est le top 1 de mes rêves à réaliser.

  • Speaker #1

    C'est quoi que tu supportes pas chez les autres ?

  • Speaker #0

    Le manque de fiabilité.

  • Speaker #1

    C'est quoi ton point fort ?

  • Speaker #0

    C'est ma réactivité, ma capacité à être réactive.

  • Speaker #1

    C'est vrai que là-dessus oui. Même vis-à-vis de tes clientes ?

  • Speaker #0

    Même vis-à-vis de mes clientes, mais voilà, je peux rebondir assez vite. mais en même temps j'ai toujours cette jauge cette balance risque et bénéfice

  • Speaker #1

    Comment tu définirais le monde d'aujourd'hui en un mot ? Complexe Selon toi c'est quoi la richesse ?

  • Speaker #0

    Pour moi la richesse c'est sa capacité à s'accomplir et à être fière de soi

  • Speaker #1

    Et c'est quoi le truc que t'as compris en vieillissant ?

  • Speaker #0

    que tout est parfait et qu'il faut savoir être patient.

  • Speaker #1

    On va clôturer. Est-ce que tu as des trucs à nous conseiller ? Une citation que tu as envie de nous partager ? Quelque chose ? C'est ton moment.

  • Speaker #0

    J'ai une citation que j'aime bien, qui est un peu vue, revue et re-revue, mais peu importe. C'est Soyez vous-même, les autres sont déjà pris de Scar Wilde.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Merci, Alice, d'être avec nous. C'était un super moment. Merci à tous ceux qui nous ont écoutés ou nous ont regardés. Et on se retrouve bientôt pour un prochain épisode de Feedback. A bientôt !

  • Speaker #0

    Merci !

Description

FEEDBACK #4 : Alizée, entrepreneuse dans le web marketing 🎯


Son passage du salariat à l'entrepreneuriat, les différences entre ces deux mondes, les clés du succès, elle nous explique tout au travers de son parcours. 🚀


Avec Alizée nous allons explorer les questions suivantes :

▶️ Entreprendre / Se Lancer

▶️ La remise en question / Le management de soi

▶️ Les différences avec le salariat

▶️ La jeunesse et les réseaux sociaux


Merci encore à Alizée Cordina pour sa participation.

Son insta : https://www.instagram.com/alizee.cdn/


Ce format est un échange autour de l'expérience de chacun, de la réussite, de la remise en question et du management. ✨


Tous droits réservés à Richie Manage.


Merci à Olivier Grimaud.


Musique libre de droit : Ice Tea - Not the King.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello à tous, aujourd'hui on est dans un nouvel épisode de Feedback, on va parler de management de soi, pas forcément de management d'équipe, on va parler d'entrepreneuriat, on va parler de remise en question et du coup on est avec Alizé. Alizé, merci d'être avec nous.

  • Speaker #1

    Merci pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Alors moi, on se connaît très très bien. Moi j'aimerais que tu te présentes, que tu nous racontes un peu ton parcours jusqu'à aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Alors, je suis Alizé, j'ai 35 ans, ça fait 7 ans que j'entreprends, du coup, j'ai commencé en ayant une petite agence de site internet et aujourd'hui, je travaille plus globalement sur la visibilité des entrepreneurs, donc dans leur stratégie digitale dont fait partie le site internet.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on va parler surtout d'entrepreneuriat, à savoir qu'on n'a pas beaucoup d'entrepreneurs, on a souvent des managers d'équipe avec des grosses équipes ou non dans le salariat privé. Moi, la première question que je voulais te poser, c'est pourquoi tu veux être entrepreneur, pourquoi tu as voulu l'être ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne crois pas que j'ai voulu être entrepreneuse. Je crois que c'est une opportunité qui s'est présentée à moi. Et comme je n'avais pas vraiment défini si ce serait une opportunité ou pas pour moi, quand ça s'est présenté, en fait, j'ai sauté dessus. Et pour moi, j'y ai vu l'opportunité de plus de liberté, surtout quand j'ai eu ma première fille. Et du coup, c'est comme ça que je me suis créée un chemin, puisque j'étais dans le salariat privé jusque là. Et quand j'ai eu ma fille, en fait, on m'a proposé de devenir formatrice. Donc, il y a un centre de formation qui m'a proposé d'être formatrice en webmarketing. Et j'ai accepté. Et en fait, quand j'ai vu le potentiel qu'il y avait auprès de chefs d'entreprise à les former sur le webmarketing, en fait, ça m'a plu. Et petit à petit a germé l'idée que je pouvais me lancer à mon compte et proposer ces services-là, ce que j'ai fait. La formation, je suis genre... Je suis venue à créer des sites internet et après ça a évolué puisque maintenant ça fait 7 ans que je suis à mon compte.

  • Speaker #0

    Mais au début, c'est un centre de formation qui t'a contacté, c'est pas toi qui as cherché à faire de la formation ?

  • Speaker #1

    Ouais, en fait j'avais fait une licence professionnelle en e-commerce et marketing digital. J'étais la seule dans, il faut savoir que j'habite quand même dans le sud de la France, où les places étaient chères en tant que créateur de sites web, développeur et ce genre de choses. Donc moi, j'avais envie d'aller dans cette branche-là, mais mes CV étaient refusés, ils n'étaient même pas lus et compagnie. Et donc en fait, quand ils m'ont contactée pour faire ça, j'y ai vu une opportunité.

  • Speaker #0

    Ok, tu as créé ta propre place.

  • Speaker #1

    J'ai créé ma propre place.

  • Speaker #0

    Mais tu avais quand même cherché dans des agences à travailler.

  • Speaker #1

    Quand j'ai fait ma licence professionnelle, je travaillais donc du coup en alternance. Et à côté, j'avais commencé à regarder pour vraiment faire que du web, parce que c'est ça qui me plaisait. Et comme les opportunités ne se sont pas présentées, et en tout cas, il n'y avait pas de place pour moi, parce que comme je le disais il y a 7 ans, les places étaient chères parce qu'il y en avait très peu, surtout dans le sud de la France. Quand on m'a contactée justement, parce que j'avais mis mon LinkedIn à jour avec cette formation-là, quand on m'a contactée pour faire de la formation, je me suis dit, ok, super. Donc moi, j'avais quand même mon travail salarié à côté. J'ai commencé, et puis après, j'y ai vu vraiment l'opportunité de liberté. Et donc j'ai... J'ai arrêté le poste que j'avais et je me suis lancée pleinement à mon compte.

  • Speaker #0

    On va parler un peu de liberté juste après, mais qu'est-ce que t'aimes vraiment dans l'entrepreneuriat ? Qu'est-ce qui te plaît le plus ?

  • Speaker #1

    Je pense que justement, c'est cette liberté, cette autonomie qu'on a, cette liberté de se lever quand on veut, de travailler quand on veut. Et je ne dis pas que je ne travaille pas, je dis juste que j'adapte le travail à mon temps. Que ce soit en journée ou en soirée ou même les week-ends si je le veux, c'est d'avoir cette liberté de temps et de mouvement. Et moi, ce pourquoi je me suis lancée à la base, c'est parce que je rêvais de partir vivre en Angleterre. Et donc, ça me donnait cette liberté géographique aussi, de pouvoir voir grandir ma fille et d'être en même temps libre géographiquement. Donc, c'était pour moi le point principal. C'était celui-là. C'était ce besoin de liberté, en fait.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que t'aimes le moins, du coup ? C'est quoi, selon toi, les trucs qui sont des freins dans l'entreprenariat ?

  • Speaker #1

    Je dirais que c'est d'être seule avec soi-même.

  • Speaker #0

    Parce que toi, t'es solopreneur.

  • Speaker #1

    Je suis solopreneur, voilà. Et en fait, c'est le fait d'être seule avec moi-même, avec mes idées. Et c'est compliqué des fois de trouver le chemin et de continuer à avancer, de se motiver, de garder la tête sur les épaules et de se dire OK, qu'est-ce que je veux maintenant ? Comment je veux me développer, etc. Donc, c'est vraiment le fait d'être seule qui, je trouve, est...

  • Speaker #0

    Plus compliqué ?

  • Speaker #1

    Plus compliqué à gérer.

  • Speaker #0

    Dans le développement, comment tu fais du coup ? Comme tu es seule, tu n'as pas de collègues de travail autour de toi, tu n'as pas de manager autour de toi. Comment tu fais pour justement te remettre en question, arriver à te développer à ce qu'elle est ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai quand même un réseau d'entrepreneurs autour de moi aujourd'hui avec lequel j'échange quasi quotidiennement. Et ça, c'est vraiment une bonne chose puisque justement, on arrive à se partager nos objectifs, nos chiffres et compagnie. tous nos tips aussi de comment on fait pour aller plus loin. Et puis après, très régulièrement, j'essaie quand même de me faire accompagner, coacher pour justement avoir une ligne directrice parce que je trouve que être entrepreneur, ça s'apprend, c'est pas inné. C'est pas quelque chose que t'apprends à l'école. Et donc du coup, c'est bien aussi de se faire accompagner par des personnes qui sont plus évoluées que soi.

  • Speaker #0

    Par rapport au salariat privé, je voulais savoir s'il y avait des trucs dans le salariat privé que tu aimais aussi, à contrario. quand tu étais dans le salariat privé, des trucs qui peuvent te manquer aujourd'hui ? Qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai pas eu énormément de jobs salariés. En fait, je pense que j'en ai eu trois. Je pense que ce qui me manque le plus, c'est justement d'être dans une équipe, d'avoir une équipe, d'être accompagnée de personnes, de pouvoir échanger au quotidien. Je pense que c'est assez moteur.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu n'aimais pas là-dedans, dans le salariat ? Le fait de ne pas se développer, le fait de ne pas être libre de travailler quand tu voulais.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a aussi une histoire de reconnaissance. Tu n'es pas toujours reconnue à ta juste valeur, bien que tu... Même si tu te donnes à fond. Moi, j'ai toujours eu plaisir à travailler. Je n'ai jamais pris ça comme une contrainte, vraiment.

  • Speaker #0

    Le travail en général ?

  • Speaker #1

    Le travail en général. Moi, j'ai demandé à travailler très tôt. Je pense que mon premier petit job, où je faisais peut-être deux heures par jour, j'avais 16 ans. Je le voyais vraiment comme des opportunités de grandir, justement d'être... d'être avec des gens et puis de grandir de leur expérience à eux. Donc, c'était vraiment un plaisir pour moi de travailler. Et justement, quand ça a commencé à se corser parce que j'étais seule, je n'avais plus d'équipe et que finalement, je voyais moins ma fille et que j'ai eu cette vie familiale qui est arrivée, j'ai moins ressenti l'envie et le besoin d'être salariée. Être salariée, c'est aussi être... freiner sur tes entrées d'argent. Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est limité.

  • Speaker #1

    Maintenant que je connais les capacités de l'entrepreneur, c'est compliqué de se dire que je pourrais retourner au salariat, par exemple.

  • Speaker #0

    Et tu parlais juste de reconnaissance. Est-ce que tu trouves que cette reconnaissance, tu l'as dans l'entreprenariat ? Comment tu fais pour l'avoir ? Parce qu'il n'y a personne, comme tu travailles toute seule, personne ne te dit, tiens, Alizé, tu fais du super taf aujourd'hui et tout. Où tu trouves cette reconnaissance, justement ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je pense que c'est de moi à moi que ça se passe aussi en fonction des objectifs que je me pose et puis si je les atteins ou non. Donc, c'est vraiment un travail de moi à moi. Je règle mes comptes avec moi-même. Mais c'est quand même dans la satisfaction de mes clientes, les personnes que j'accompagne, les voir se développer et qu'elles soient heureuses que je les accompagne, que je sois un vrai soutien pour elles et qu'on mette en place les bonnes actions. Et ça, pour moi, c'est la reconnaissance.

  • Speaker #0

    C'est le truc le plus gratifiant. On va parler un peu de la transition entre le moment où tu es passé du salariat... à l'entreprenariat. Quand on se lance comme ça, toute seule, est-ce qu'on a peur de se lancer ? Qu'est-ce qu'on se pose comme question ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que quand je me suis lancée, j'ai pas vraiment réalisé tout ce que ça pouvait être et comment pouvait être mon avenir. Je pense que je me suis pas vraiment prise au sérieux au début et ce qui a fait que j'ai... La première année était pas folle, mais en même temps, c'était une première année d'essai et en même temps, comme j'ai personne qui entreprend autour de moi, c'était compliqué. Donc c'était vraiment... C'était... pas après pas. Je pense que j'avais un tel besoin de liberté que ça ne m'a pas fait peur de me lancer. Alors que je pense que si on a un gros besoin de sécurité, peut-être que le salarié est plus...

  • Speaker #0

    Ah oui. C'est pour ça que tout à l'heure que tu disais, c'était pas inné. Parce que tu penses qu'il y a des gens qui ont vraiment besoin de sécurité et qui du coup se lancent jamais.

  • Speaker #1

    Alors je pense que c'est pas inné d'entreprendre parce qu'on ne nous l'apprend pas et compagnie. Mais je pense aussi que ça dépend de ton environnement. Si tes parents ou dans ta famille, c'est des entrepreneurs, ce sera plus facile d'entreprendre. Mais je pense aussi qu'il y a une part de balance entre la sécurité et le besoin de liberté. Si tu as besoin de sécurité, je ne suis pas sûre que l'entrepreneuriat, ce soit le truc le plus safe.

  • Speaker #0

    Surtout au début.

  • Speaker #1

    Surtout au début. Mais en même temps, moi, comme je n'ai pas pris vraiment la mesure et que je pense que je ne me prenais pas vraiment au sérieux, et que du coup, en fait, je me laissais un petit peu vivoter, j'avoue, je n'ai pas tout fait pour développer mon activité directe. Parce que... Parce que je pense que je ne savais pas ce que je pouvais faire. Je pense que je ne savais pas jusqu'où je pouvais aller. Et donc, je n'avais pas du tout la mesure. Je n'avais pas d'exemple, je n'avais pas de mesure. Je n'avais pas de repère, je n'avais pas jusqu'où je pouvais aller. Mais en fait, ça ne m'a pas fait peur. Parce que comme je ne savais pas et comme je n'avais pas d'exemple, je me suis dit, ok, allons-y et faisons-nous un chemin.

  • Speaker #0

    Tu ne t'es pas posé de questions. Je ne me suis pas posé de questions. Je me suis juste fait un chemin. Tu n'as même pas cherché de clients au début, en fait.

  • Speaker #1

    Au début, les clients, c'était ceux que j'avais eus en formation, grâce au centre de formation. Donc j'ai recontacté et avec lequel j'ai vu vraiment un potentiel. Et ensuite, c'est les gens qui m'ont recommandé. Et en fait, j'ai eu mes premiers clients par recommandation quasiment tout de suite. Et c'est ça qui a été super. Et j'ai continué à travailler comme ça. Et je peux même dire qu'il y a 7 ans, l'entrepreneuriat, c'était tellement pas quelque chose de hype, on va dire, qu'en fait, sur mon site internet, je me cachais sous une agence. Et le... Parce que pour moi, le personal branding n'existait pas et c'était plutôt on avec mon équipe ou avec notre équipe, notre agence. Et en fait, je me cachais clairement parce que je pense que je ne savais pas vraiment où j'allais. J'y suis allée vraiment étape par étape et c'est au fur et à mesure que j'ai appris les choses.

  • Speaker #0

    Ensuite, on va parler du déclic tout à l'heure, le déclic peut-être qui a changé la donne. Mais d'abord, je voulais qu'on parle du coup du syndrome de l'imposteur puisque maintenant, ça fait 7 ans. Au début, tu ne te posais pas de questions. Donc, tu n'avais pas du tout de syndrome d'imposteur. Au début...

  • Speaker #1

    Je pense qu'au contraire, si je me cachais, c'est parce que justement, je me suis dit, tu es qui, toi, petite nana, pour faire des sites internet, alors que t'as fait une licence, mais t'as appris en autodidacte à faire des sites internet, donc t'es personne, et donc comment les gens vont te faire confiance à toi, plutôt que des grandes agences renommées et compagnie, alors qu'en fait, ça se fait.

  • Speaker #0

    Et 7 ans après, est-ce que tu ressens encore ce syndrome de l'imposteur ? Est-ce que tu te poses des questions que tu te posais au début ? Est-ce que tu as encore des doutes ?

  • Speaker #1

    J'ai beaucoup ressenti ce syndrome de lance de poster quand ça a fait 3 ou 4 ans que je m'étais lancée. Parce qu'en fait, il faut savoir que quand je me suis lancée, justement, comme je le disais précédemment, je ne me prenais pas au sérieux, mais tellement pas qu'en fait, j'attendais un peu que les clients arrivent. Et quand j'ai eu ma seconde fille et que ma seconde fille a été gardée, en fait, j'avais full time pour moi. Mais ce temps-là, il fallait bien que je le mette à profit. Et donc, je m'étais dit, en fait, c'est soit tu développes vraiment ton activité, soit en fait, tu retrouves... tu retournes chercher un travail. Et voilà. Et donc, je pense qu'à partir de cette troisième année, je me suis prise au sérieux et j'ai eu ce gros syndrome de l'imposteur juste avant et j'ai décidé de me faire coacher. Et ça, ça a vraiment tout changé.

  • Speaker #0

    C'est ça le déclic du coup ? C'est ce coaching que tu as fait ? Bah ouais, parce que tu penses que c'était un vrai tournant dans ta carrière de solopreneur à partir de là ?

  • Speaker #1

    Ouais, parce que je pense qu'avant, je me disais, en fait, si toi, petite meuf toute seule derrière ton ordinateur, tu peux faire des sites internet en ayant appris sur YouTube, en fait, tout le monde peut le faire. À part que moi, ce que... J'aumais complètement quand j'ai cette réflexion-là, c'est qu'en fait, moi, j'ai baigné dans le marketing et le marketing digital depuis le lycée, en fait. Parce qu'en fait, j'ai fait un bac marketing, ensuite j'ai fait un DUT Tech Deco et puis j'ai fait une licence professionnelle e-commerce et marketing digital. Et en fait, j'avais l'impression que tout ce que moi, je savais, tout le monde le savait, ce qui n'est clairement pas le cas.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et donc... En me faisant coacher, j'ai pris vraiment, j'ai touché du doigt ce fait que ce que j'avais moi, en fait, tout le monde ne l'avait pas et que j'avais en fait acquis une vraie expérience et une expertise en fait.

  • Speaker #0

    Souvent, on en parle tous les deux, le salariat privé, c'est sûr que c'est un de la sécurité. Il y a une remise en question quand on veut se développer même dans le salariat privé, mais dans l'entrepreneuriat, on dit souvent que c'est un perpétuel recommencement. Est-ce que tu es d'accord avec ça ? Est-ce que chaque année, tu dois te remettre en question, même quand tu fais... Au bout de 7 ans, tu fais des chiffres qui sont plutôt bons, qui sont plutôt équilibrés d'année en année. Parce que c'est quand même chaque année un recommencement. Il faut y retourner, il faut rechercher des clients, il faut se re-challenger.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai toujours été dans une croissance. Donc, j'ai toujours augmenté mon chiffre d'affaires. Et ça, c'est super. Mais en soi, chaque année, au mois de janvier, je sens quand même la pression de Ok, quel objectif tu vas aller chercher cette année ? Et Comment tu vas faire pour l'atteindre ? Donc, forcément, c'est... Tous les ans, tu as la pression de dire, ok, qu'est-ce que tu vas mettre en place réellement pour aller chercher plus ou alors te stabiliser ? Parce qu'on n'est pas toujours dans un objectif de croissance, on peut aussi juste chercher à se stabiliser et pérenniser notre entreprise.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est plus dur selon toi de travailler pour soi que de travailler pour quelqu'un ?

  • Speaker #1

    C'est plus dur de travailler pour soi et en même temps... Et en même temps, quand les résultats sont là, tu sais d'où ça vient. Clairement, c'est ton travail qui paye.

  • Speaker #0

    Donc c'est peut-être plus dur, mais plus de liberté.

  • Speaker #1

    C'est sans doute plus dur et plus de liberté, ça c'est sûr.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est plus difficile, par contre, avec la vie personnelle ? Est-ce que la balance vie pro-vie perso, elle est plus difficile quand on travaille pour soi que quand on travaille pour quelqu'un ? Et en termes de temps libre, par rapport à ta vie privée ? Est-ce que c'est plus... Parce que quelqu'un qui est dans le salarié, il n'a par exemple que deux jours de repos, lui il est contraint de ses deux jours de repos pour faire ses trucs à côté. Est-ce que toi tu trouves que du coup en termes d'organisation de travail, comment tu gères tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors j'ai envie de dire que ma liberté de temps c'est mon non négociable. C'est-à-dire que j'ai deux séances de sport par semaine qui sont prévues, j'ai mes mercredis avec mes filles, j'ai mes samedis dimanches avec mes filles. Donc en vrai... Je ne travaille pas comme un salarié. Je travaille moins, bien que je sois mieux payée que lorsque j'étais salariée. Par contre, ça peut aussi être déséquilibré. Et je peux aussi travailler les soirs et les week-ends si je suis en période de rush. Mais voilà, c'est vraiment mon non négociable. C'est d'avoir ce temps libre. Si je veux faire des sorties scolaires, faire des sorties scolaires. Si je veux pouvoir partir en week-end le vendredi, partir en week-end le vendredi. Aller manger avec une copine un mardi. Ça, c'est mon non négociable. Mais après... Je suis quand même suffisamment bien organisée pour savoir quand est-ce que je dois travailler dans ma semaine et savoir quelles sont mes golden hours, donc les fameuses heures où je suis le plus productive. Et du coup, ces heures-là, en fait, elles sont vraiment destinées au travail.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, si tu fais le point, qu'est-ce que ton entreprise t'a permis de réaliser ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis souvent en train de regarder ce que je ne peux pas encore faire. Mais en vrai, si je suis super honnête avec moi-même, ça m'a permis de réaliser plein de choses. Déjà, je rêvais de partir vivre un an à l'étranger, en Angleterre. Et j'ai pu le faire grâce à mon entreprise, puisque je me suis lancée en 2017. Et de 2018 à 2019, on est parti vivre du coup à Bristol. Donc déjà, ça m'a permis de réaliser un de mes rêves qui était de vivre là-bas. Ensuite, ça me permet d'avoir un maximum de temps avec mes enfants. Et ça, c'est super important, évidemment, dans ma vie de famille. Et un truc pour lequel, qui était important pour moi et que je pensais ne jamais pouvoir faire en tant qu'entrepreneur, c'est de pouvoir acheter mon premier appartement. Donc d'avoir fait l'achat de ma résidence principale. Et je pensais que d'être entrepreneur, ce serait un frein. Et en fait, ça n'a pas du tout été.

  • Speaker #0

    Ça n'a pas été un frein ? Non.

  • Speaker #1

    Et donc ça m'a... Mon entreprise, aujourd'hui, elle me permet quand même de faire ça, d'être libre géographiquement, de partir en week-end aussi, de partir en vacances, chose qu'on ne faisait pas avant, en vrai.

  • Speaker #0

    D'investir.

  • Speaker #1

    D'investir, oui, exactement. Et donc, voilà. Je regarde souvent ce que je ne peux pas encore faire. Mais en vrai, en sept ans, il y a déjà plein de choses que mon entreprise m'a permis de faire et que je n'aurais pas pu faire si j'étais restée salariée.

  • Speaker #0

    On va vraiment maintenant parler un peu de ton entreprise, de la stratégie web, du lancement, tout ça. Je voulais déjà comprendre pourquoi tu fais tout ça. Est-ce que tu as une raison, vraiment, ou si c'était juste la liberté, vraiment, pourquoi tu t'es lancée là-dedans ?

  • Speaker #1

    Alors, ma cible principale, c'est vraiment de travailler avec des entrepreneurs qui sont comme moi. Et je pense que j'ai vraiment une mission que j'ai... Je pense que j'ai compris il n'y a pas si longtemps, parce que dans mon schéma familial, les femmes n'étaient pas... ne sont pas en vrai indépendantes financièrement et je pense que je veux aider les femmes à être libres financièrement alors je dis pas libres financièrement les doigts de pied en éventail oui c'est vraiment vraiment la valeur travail mais de réussir d'elle-même à faire quelque chose d'avoir leur entreprise et de gagner leur propre argent pour moi d'être indépendante et de ne pas dépendre en fait du salaire de mon conjoint ou des proches, des parents ou autres. C'est vraiment fondamental. Et j'ai vraiment envie déjà de diffuser ce message auprès des femmes qui pensent que quand on est maman, on doit absolument reculer face à son partenaire qui, lui, va du coup avoir une carrière et compagnie. Pour moi, c'est vraiment... hyper important de m'épanouir aussi au niveau de mon travail et j'ai envie de montrer aux femmes que oui tu peux être une mère, oui tu peux être une femme et oui tu peux gagner ton propre argent en fait. Je pense que c'est vraiment le truc qui pourrait me donner des frissons là si je continue d'en parler deux minutes mais je pense que c'est vraiment ça et je veux aussi, comme j'ai deux filles leur montrer que c'est possible en fait.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu conseillerais du coup à une femme qui voudrait se lancer sur internet ou qui voudrait se lancer dans l'entrepreneuriat avec sa boutique en ligne ou... ou son site pour vendre des formations, qu'est-ce que tu lui conseilles comme plan ?

  • Speaker #1

    Déjà, la première chose à faire, c'est d'aller se confronter à sa cible. Parce qu'en fait, quand on est seul avec ses idées, alors on pense qu'on sait, on pense qu'on connaît, on se dit que tout le monde pense comme nous. Et en fait, ça, c'est une grosse erreur. Donc en fait, il faut vraiment aller se confronter à sa cible pour savoir ce que la personne en face, elle attend. Et en fonction de ça, on va pouvoir vraiment créer une offre qui répond à un besoin. Et pas juste sortir une offre parce qu'elle sort de notre tête, mais vraiment aller confronter ce qu'on veut faire à la donnée, à la donnée factuelle, je parle, et ne pas se lancer corps et âme dans un projet sur lequel on n'a pas de matière pour faire une étude, ce genre de choses. Donc ça, et après, de prendre des décisions raisonnées, mais de ne pas avoir peur de se faire accompagner. Parce qu'en fait, on n'est pas tous issus du marketing, de la vente. Et donc, du coup, ça peut être compliqué de se lancer seul. Et je pense qu'il faut vraiment être conseillé par des experts et des professionnels dans leur domaine.

  • Speaker #0

    Ensuite, une fois que tu as ton client cible, qu'est-ce que tu leur conseilles de faire ? De se mettre sur tous les réseaux sociaux, de créer un site internet ? Qu'est-ce que tu leur conseillerais, toi ?

  • Speaker #1

    Justement, ça, en fait, ça va être défini par l'étude qu'on aura faite auprès de la cible. Exactement. Parce qu'en fait, je ne vais pas te dire, va sur LinkedIn si en fait, toute ta cible est sur TikTok ou sur Instagram, par exemple. Donc en fait, il faut vraiment se dire, je fais une étude et de cette étude, qu'est-ce que j'en tire ? Oui, il va falloir que je communique, il va falloir que je me mette en avant. Mais du coup, sur quelle plateforme ? Moi, j'en conseille deux. Je conseille un média long et un média court. Par exemple, un réseau social. Et je ne sais pas, soit son site internet, soit du podcast, soit YouTube. En fait, ça va dépendre aussi de ce que la personne, elle aime faire. C'est-à-dire que... Par exemple, moi je n'aime pas écrire, je ne vais pas me mettre à écrire des articles de blog qui sont hyper longs et écrire du contenu qui soit hyper long. Donc en fait, je pense que ça dépend, il va falloir faire une bonne balance entre ce qu'attend ton client, le message que tu as envie de faire passer, le faire passer sur les bonnes plateformes parce que du coup, il est où ton client, cible, et ce que tu aimes faire.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, comme tu le dis, il y a plein de plateformes, il y a Instagram, TikTok, LinkedIn, Facebook, les sites internet, les podcasts, YouTube. Comment on fait pour ne pas être noyé dans la masse ? Souvent on peut être noyé dans l'information déjà aujourd'hui. Comment on fait quand on veut se lancer pour ne pas se retrouver noyé dans la masse ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut se former sur la plateforme sur laquelle on veut aller. Je pense qu'il faut se former pour savoir, pour comprendre les algorithmes, pour comprendre comment ça fonctionne. Je vois trop de sites créés où il y a zéro référencement naturel, par exemple des personnes qui créent elles-mêmes leur site internet. Du coup, ça ne donnera jamais de résultat. Et sur plein de réseaux sociaux également. Je pense que c'est le meilleur moyen d'essayer d'y aller et de se démotiver. Et puis finalement, de faire comme la plupart des entrepreneurs qui ferment au bout de deux ou trois ans parce qu'ils se sont essoufflés. Alors qu'il suffirait de mettre une stratégie digitale en fonction des données qu'on a, de se former dessus et de se dire, OK, on essaye. Mais quand on essaye, on essaye vraiment. On arrête de se trouver des excuses. Pour moi, une stratégie, elle tient la route que si tu lui as laissé trois ou six mois le temps de se perdre et tu ne reviens dessus qu'à ce moment-là. Il faut que tu aies le recul nécessaire pour voir si une stratégie a fonctionné. Et je vois plein d'entrepreneurs qui se disent en fait, je vais faire ça, ah non, ça ne marche pas, au bout de dix jours, je vais faire ça, je vais faire ça, je vais faire ça Et en fait, ce n'est pas la bonne stratégie parce qu'en fait, tu vas juste t'essouffler et tu ne vas rien laisser le temps de prendre. Parce qu'il y a une part temps qu'il faut quand même laisser. Oui,

  • Speaker #0

    oui, il faut prendre en compte. Et à l'inverse, pour quelqu'un qui s'est lancé, ça fait 3-4 ans qu'elle est lancée, comment elle, elle fait pour pérenniser son entreprise ? C'est quoi les conseils que tu lui donnerais ? Elle peut avoir des phases de doute, on sait que souvent tous les 3 ans il y a une petite phase de remise en question. Quel conseil tu lui donnerais pour pérenniser son entreprise ?

  • Speaker #1

    Alors je pense que je peux répondre parce que c'est assez régulièrement mon cas, c'est refaire ce travail perpétuel d'aller se confronter à sa cible, savoir ce qu'elle cherche, ce qu'elle attend, est-ce qu'on est toujours en face, est-ce que notre offre est toujours en face ? de ce que la personne attend, et puis du coup, en fait, adapter et toujours faire ce travail, en fait, de est-ce que là où je mets mon énergie, ça donne ses fruits, en fait ? Parce que si ça ne donne pas ses fruits, arrête de t'épuiser et refais ce travail-là, de te confronter à ta cible, à leurs données, à tes statistiques et compagnie, et remets en place une nouvelle stratégie.

  • Speaker #0

    Parce que ton client-cible peut évoluer. Toi, c'est un peu le cas, ton client-cible a un peu évolué.

  • Speaker #1

    Ton client-sylbe, il évolue, mais toi aussi, t'évolues. Et il y a des choses que t'aimes faire et que t'aimes plus faire. Et puis, il y a des... Je vais pas dire qu'il y a des nouvelles stratégies, parce qu'en fait, les plateformes, c'est toujours les mêmes. Les réseaux sociaux, ton site internet, l'emailing. Tu tournes toujours autour des mêmes choses quand t'es dans le digital. Donc, il faut réfléchir à sa stratégie, mais il faut le faire de manière vraiment consciente avec des données factuelles.

  • Speaker #0

    Toi, qu'est-ce qui a fait la longévité de ton reprise ? Aujourd'hui, ça fait 7 ans. Selon toi, qu'est-ce qui a fait que ça dure aussi longtemps ? Et que ça dure encore ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que ce qui vraiment est game changer dans mon entreprise, c'est la satisfaction client. À partir du moment où on vient travailler avec moi, je vais m'investir comme si c'était ma propre entreprise, en fait. Et ma longévité, c'est en fait la satisfaction client, puisqu'en fait, mes clientes me recommandent à des amis et autres. Et c'est ça, en fait, qui me fait travailler aujourd'hui.

  • Speaker #0

    On parlait tout à l'heure d'envie d'entreprendre. Tu me disais que ce n'était pas inné, que ce n'est pas un truc qu'on apprenait non plus. Je voulais qu'on parle un peu de jeunesse et d'éducation.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu trouves qu'à la jeunesse on leur apprend des vrais trucs J'ai un avis assez tranché sur la question parce que même si j'ai eu l'impression de baigner toujours dans mon domaine de prédilection, dans mes études, je n'ai pas vraiment eu l'impression, en tout cas plus je grandissais, d'apprendre des choses. La preuve, il a fallu que je me forme quand même beaucoup par moi-même. Et en tout cas, ce que j'aurais voulu qu'on m'apprenne, ou en tout cas les skills que je voudrais avoir aujourd'hui, on ne les a pas appris à l'école. Et ça peut être des trucs très bêtes comme remplir une fiche d'imposition, calculer son taux d'URSSAF, etc. Sa rentabilité, ce genre de choses.

  • Speaker #0

    Gérer un budget même.

  • Speaker #1

    Gérer un budget, des trucs assez de la vie courante.

  • Speaker #0

    Même, on en parlait une fois, on parlait de la vie en société, on n'apprend pas vraiment à vivre ensemble non plus aux jeunes.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on apprend à vivre ensemble de par la collectivité. On ne laisse pas assez la place au fait d'être unique, et que chacun en est unique et qu'on n'a pas besoin des mêmes choses, qu'on n'a pas besoin de la même attention et d'apprendre les mêmes choses. En fonction de ses compétences et de ses appétences aussi.

  • Speaker #0

    Comment tu la sens, toi, cette nouvelle génération ? Tu n'es pas trop en contact avec la génération Z, ou la génération...

  • Speaker #1

    Je ne suis pas en contact avec la génération Z, par contre, je la vois sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est compliqué. Ça doit être compliqué pour elle. Parce que moi, ce que j'en vois, c'est que c'est la pas du gain, c'est l'argent facile, c'est des dépenses, des trucs de luxe, et compagnie. Je pense que ça ne doit pas être facile pour elle de voir ça et en même temps de se confronter à la réalité de la vie. C'est facile, je ne vais pas me faire des copains, mais je trouve que c'est facile de dire je suis un entrepreneur à succès, je vis à Bali, alors qu'à Bali il te faut peut-être 1000 balles pour vivre par mois et pour vivre très bien il te faut peut-être 1200 balles. Je trouve que c'est facile à dire et le problème c'est que cette génération est confrontée à ça. et elle voit ça et elle pense que c'est normal. Donc évidemment, je trouve que c'est très complexe aujourd'hui de donner envie de devenir médecin avec le nombre d'études qu'il y a à faire quand on pense qu'en étant les doigts de pied en éventail à Bali, on peut gagner 10 000 euros par mois, qui est soi-disant le SMIC de l'entrepreneur.

  • Speaker #0

    Et les réseaux sociaux, tu trouves que c'est un danger ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça peut être un danger, oui.

  • Speaker #0

    Pas que pour la jeunesse, là je parle aux termes plus larges. Même toi qui écoutes... Tu travailles beaucoup avec les réseaux sociaux, dont Instagram notamment. Est-ce que tu trouves que ce n'est pas un peu dangereux des fois par moment de se comparer tout le temps ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est dangereux. Je pense que c'est la cause de beaucoup de complexes. C'est la cause de beaucoup de remises en question. De se dire, mais pourquoi ils en sont là ? Le sketch de Florence Foresti le met très bien en valeur. Quand tu es sur tes chiottes et que tu vois un mec le mardi en train de faire du paddle. Pourquoi ? Je pense qu'il y a un vrai décalage entre... Le travail et le mérite, et ce qu'on voit et qu'on pense qu'on peut tout avoir tout de suite et avoir beaucoup d'argent. Je ne dis pas que c'est impossible, parce que pour moi, rien n'est impossible. Mais par contre, je pense qu'il faut un juste équilibre de ce qu'on voit et de ce qu'on nous inculque, et de rester critique quand même par rapport à... Moi, je me souviens, un prof en DUT m'avait dit ayez un esprit critique Et je pense que moi, pour le coup, j'ai trop un esprit critique. Mais voilà, je pense qu'il faut quand même garder les pieds sur terre et garder la valeur mérite, la valeur travail,

  • Speaker #0

    ce genre de choses. La génération après la génération Z, c'est la génération alpha, pardon. C'est la génération de tes enfants. Qu'est-ce que tu leur conseillerais vis-à-vis des réseaux sociaux ? Comment on fait pour éduquer des enfants avec tout ça ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est de les mettre en garde, réussir à les mettre en garde sur que ce qu'on voit, ce n'est pas forcément la réalité, de remettre en question les choses qu'on peut y voir. Mais voilà, moi, j'aurais tendance à un peu trop les alerter. Mais après, je pense que ça fait partie quand même du quotidien aujourd'hui. Aujourd'hui, oui. Moi, j'y suis. Je pense que mes filles me voient y être. Donc, je ne peux pas leur dire que c'est bien, ce n'est pas bien. Juste, je peux... les mettre en garde sur les dangers et je peux aussi aujourd'hui en tout cas et pendant quelques années encore contrôler le temps qu'elles y passeront quand elles seront un petit peu plus grandes.

  • Speaker #0

    On t'a préparé un petit jeu c'est un petit quiz c'est rapide ça dure une petite minute T'as le droit de passer des questions mais ça va très bien se passer. Ton passe temps favori c'est quoi ?

  • Speaker #1

    Mon passe-temps favori, hormis rester avec mes enfants, je pense que c'est d'aller au sport.

  • Speaker #0

    Ton plus beau souvenir ou tes plus beaux souvenirs ?

  • Speaker #1

    Pour le perso, c'est des vacances en famille que j'ai en tête là, qui sont très récentes. Et pour le pro, c'est une de mes clientes qui arrive à péter tous les scores. Et ça, c'est vraiment un super souvenir pour moi de savoir que j'ai contribué à ça.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton film préféré ?

  • Speaker #1

    Mon film préféré ? Là, je pense que la réponse est complètement biaisée parce que je sors il y a quelques jours d'avoir vu Le Conte de Monte-Cristo et j'ai tout aimé, absolument tout. De la BO aux acteurs, à l'intrigue, tout. Mais sinon, je pense que La La Land est dans un de mes top 3 de films pour la beauté, pour la BO, pour la même chose que Monte-Cristo en fait.

  • Speaker #0

    Un de tes rêves pas encore réalisés ?

  • Speaker #1

    Pas un tour du monde.

  • Speaker #0

    D'affilé ? Sans revenir ? Faire un tour du monde, prendre peut-être un an et voyager. Je pense que ça c'est le top 1 de mes rêves à réaliser.

  • Speaker #1

    C'est quoi que tu supportes pas chez les autres ?

  • Speaker #0

    Le manque de fiabilité.

  • Speaker #1

    C'est quoi ton point fort ?

  • Speaker #0

    C'est ma réactivité, ma capacité à être réactive.

  • Speaker #1

    C'est vrai que là-dessus oui. Même vis-à-vis de tes clientes ?

  • Speaker #0

    Même vis-à-vis de mes clientes, mais voilà, je peux rebondir assez vite. mais en même temps j'ai toujours cette jauge cette balance risque et bénéfice

  • Speaker #1

    Comment tu définirais le monde d'aujourd'hui en un mot ? Complexe Selon toi c'est quoi la richesse ?

  • Speaker #0

    Pour moi la richesse c'est sa capacité à s'accomplir et à être fière de soi

  • Speaker #1

    Et c'est quoi le truc que t'as compris en vieillissant ?

  • Speaker #0

    que tout est parfait et qu'il faut savoir être patient.

  • Speaker #1

    On va clôturer. Est-ce que tu as des trucs à nous conseiller ? Une citation que tu as envie de nous partager ? Quelque chose ? C'est ton moment.

  • Speaker #0

    J'ai une citation que j'aime bien, qui est un peu vue, revue et re-revue, mais peu importe. C'est Soyez vous-même, les autres sont déjà pris de Scar Wilde.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Merci, Alice, d'être avec nous. C'était un super moment. Merci à tous ceux qui nous ont écoutés ou nous ont regardés. Et on se retrouve bientôt pour un prochain épisode de Feedback. A bientôt !

  • Speaker #0

    Merci !

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