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Sabri Thaï

43 ans, il débarque en Thaïlande avec 1000 euros

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28min |24/10/2024
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Sabri Thaï

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28min |24/10/2024
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Description

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Dans cet épisode de Sabri Thaï, Sabri rencontre Thomas, un expatrié français installé à Koh Samui depuis 18 ans. Thomas partage son parcours atypique, depuis son arrivée avec seulement 1 000 €, ses débuts modestes en vendant des crêpes, jusqu’à la création de son business de jet-ski. Avec persévérance et détermination, Thomas a surmonté les défis culturels et les difficultés financières pour s’établir durablement. Entre passion pour son métier, anecdotes de vie et amour pour la Thaïlande, Thomas nous emmène dans les coulisses de son quotidien sur l’île. Un épisode inspirant, plein de sincérité et de bonnes vibes.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Non, la première fois, j'étais venu en vacances. J'étais venu une ou deux fois en vacances, comme ça. J'étais un peu tombé amoureux des décors. La vie ici. Et puis, je voyais qu'il y avait des étrangers qui vivaient là. Je me suis dit, si eux, ils peuvent vivre ici, moi aussi. Pourquoi pas ? Et voilà, j'ai commencé là-bas. Je suis parti, je n'avais pas grand-chose. Je n'avais rien, j'avais à peu près 1 000 euros.

  • Speaker #1

    Tu es venu avec 1 000 euros ?

  • Speaker #0

    Oui, à peu près.

  • Speaker #1

    D'accord. Ta tenue tournait avec 1 000 euros ?

  • Speaker #0

    Oui, ils sont partis vite fait. Je me suis un peu amusé au début. J'avais plus de chine, en fait. Là, je suis bien. J'ai vu que je ne faisais pas d'oseille là-bas avec.

  • Speaker #1

    Erreur de parcours.

  • Speaker #0

    Tu ne connais pas les tailles des îles. Ce ne sont pas les tailles comme à Bangkok. Ce ne sont pas les mêmes tailles. Ils sont chez eux. Même sur une île. Déjà, les tailles en Thaïlande, ils sont chez eux. Mais sur une île, ils sont encore plus chez eux. J'étais un peu inquiet. Mais bon, je lui ai dit, si tu veux me tuer, je suis sur la voie. Tout le monde est parti. On a dû tous partir. On est passé au tribunal. Ils nous ont tous pris. Après, ça dépend avec qui tu es en ambre. Oui, tu sais, peu importe. Si tu as raison ou tu as tort. Qui connaît qui ? Même si tu n'as pas vraiment tort, tu peux quand même te retrouver bien dans la merveille. Merci.

  • Speaker #1

    Fabri Tai, en direct de Thaïlande, je suis à Koh Samui et aujourd'hui je rencontre Thomas. Si l'actualité en Thaïlande vous intéresse et que vous voulez avoir des astuces pratiques, n'hésitez pas à rejoindre mon canal Telegram et la newsletter, je vous mets les liens en description. Bonjour Thomas.

  • Speaker #0

    Salut Fabri.

  • Speaker #1

    Enchanté de te rencontrer, ça va et toi ? Pareil, oui. Tu es en tenue de travail, je suppose ? Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Toujours comme ça ? En tenue, oui.

  • Speaker #1

    En tenue. Alors, ça fait combien de temps que t'es en Thaïlande ?

  • Speaker #0

    Ça va faire 18 ans.

  • Speaker #1

    18 ans ? Ouais. Ça a commencé comment ?

  • Speaker #0

    Je suis venu rejoindre quelqu'un, je suis venu rejoindre une femme.

  • Speaker #1

    T'es venu pour une femme la première fois ?

  • Speaker #0

    Non, la première fois, j'étais venu en vacances. J'étais venu une ou deux fois en vacances, comme ça. J'étais un peu tombé amoureux des décors, de la vie ici. Et puis, je voyais qu'il y avait des étrangers qui vivaient là. Je me suis dit, ils peuvent vivre ici, moi aussi. Pourquoi pas ? J'ai rencontré une femme. Une Anglaise qui était professeur dans une école à Siracha. Et voilà, après, je l'ai rejoint.

  • Speaker #1

    Tu l'as rejoint et tu t'es dit, OK, je vais m'installer ici maintenant ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais. En fait, c'est elle qui m'a appelé. Elle m'a dit, ouais, rejoins-moi. Donc, je l'ai rejoint. Je me suis installé avec elle à Siracha.

  • Speaker #1

    Siracha, c'est une petite ville à côté de Bangkok, c'est ça ? Ouais.

  • Speaker #0

    D'accord. À 150 kilomètres de Bangkok. Et voilà, j'ai commencé là-bas. Je suis parti, j'avais pas grand-chose. J'avais rien, j'avais à peu près 1 000 euros. J'avais pas grand-chose déjà en France.

  • Speaker #1

    C'est devenu avec 1 000 euros ?

  • Speaker #0

    Ouais, avec 1 000 euros.

  • Speaker #1

    D'accord. T'as tenu combien avec Ils sont partis vite fait.

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Ouais, ouais. Je me suis un peu amusé au début. Et puis, c'est rien, ça part vite. Même dans une petite ville à Sierracha, où les choses ne coûtent pas cher, c'est parti vite.

  • Speaker #1

    Tu t'es retrouvé sans rien, alors ?

  • Speaker #0

    Ouais, mais j'avais ma copine qui, elle, avait un bon salaire, donc qui m'entretenait un petit peu. Voilà, c'était pas facile tous les jours.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce que moi, je ne demande pas d'argent. Donc, il y a des fois, on pouvait oublier d'acheter de l'eau ou des trucs comme ça. Et quand il n'y a pas d'eau...

  • Speaker #1

    C'est par fierté que tu voulais pas...

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, par fierté. Et puis, il fallait bien que je fasse quelque chose, je trouve quelque chose. Il fallait que j'allais me nourrir. Et donc, voilà, il arrivait même des fois où il n'y avait pas d'eau, il n'y avait pas d'eau, comme je te disais. Moi, je prenais l'eau du robinet, je la faisais chauffer. Et puis après, j'attendais qu'il refroidisse pour pouvoir boire.

  • Speaker #1

    Pour enlever les bactéries.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà, voilà. Ah ouais,

  • Speaker #1

    à ce point-là ? T'étais à ce point-là dans...

  • Speaker #0

    Ouais, bah écoute, j'avais plus de thunes, en fait. Vraiment ? Non, j'avais plus de thunes. Puis elle m'entretenait, elle payait tous les trucs, tu vois. Mais bon... Je n'avais pas lui demandé de l'argent. Donc après, j'ai commencé à vendre des crêpes à la sortie de son école.

  • Speaker #1

    De son école ?

  • Speaker #0

    Oui, l'école où elle travaille. Ça s'appelle Assumption. Donc j'ai pris un petit but à gaz. J'avais un petit scooter. Donc j'ai pris le but à gaz, le sac à dos avec la crème, tout ça. Et puis j'allais devant l'école, je mettais ma petite table.

  • Speaker #1

    Au noir en fait, en black.

  • Speaker #0

    Oui, au noir. Je ne pensais pas à tout ce qu'il fallait. Les autorisations, les règles.

  • Speaker #1

    Tu ne connaissais rien.

  • Speaker #0

    Je ne connaissais rien du tout. J'avais la vingtaine, j'avais 22 ans. Non.

  • Speaker #1

    Ton but, tu fais, je veux de l'argent.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Je me suis dit, j'allais faire des crêpes à la sortie de l'école. Tu gagnais 20 bahts par jour.

  • Speaker #1

    20 bahts par jour ?

  • Speaker #0

    Ouais, 20 bahts par jour. Des fois 15, des fois 30, ça dépend.

  • Speaker #1

    C'est moins pas 50 centimes,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Non, c'est rien. Mais bon, là-bas, les gamins sortaient de l'école, ils me regardaient comme ça, bizarre, un blanc.

  • Speaker #1

    Un blanc qui vendait crêpes ?

  • Speaker #0

    Un blanc qui vendait crêpes, c'est pas leur goût spécialement. Ils aiment bien les trucs avec la gelée. Alors là, moi, c'était crêpes au Nutella. Ouais, c'était pas trop leur truc, donc je gagnais pas trop d'argent avec ça. Mais c'était un début, donc il y a un hôtel, un hôtel 3-4 étoiles, qui pensait que j'étais chef. Et donc, ils sont venus me voir, ils m'ont dit T'es chef ? et tout. Je leur ai dit Ouais ! Parce qu'ils m'ont proposé un salaire à 20 000 bahts. 20 000 bahts,

  • Speaker #1

    c'est rien.

  • Speaker #0

    20 000 bahts pour moi, c'était énorme. On a gagné 20 bahts par jour. On a dit 20 000 bahts par mois. J'ai dit Vas-y, let's go ! Je suis devenu chef.

  • Speaker #1

    Mais t'étais pas chef.

  • Speaker #0

    J'étais pas chef. C'est vrai ? J'étais dans la restauration, mais plus en salle. Bon, je fais cuisiner des pâtes, des trucs comme ça, donc j'y suis allé au culot. J'essaie de regarder des fiches de recettes sur internet et puis avant internet c'était pas comme aujourd'hui. Il fallait aller dans les petits coffee shops, tu sais.

  • Speaker #1

    Les cyber cafés, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Les cyber cafés, un bat la minute. Et moi j'avais pas beaucoup d'argent donc il fallait que j'économise mes minutes. Je prenais des recettes, 4-6 personnes alors que je devais faire des buffets pour 200 personnes. Truc de fou.

  • Speaker #1

    T'as su que t'as duré parce que t'étais pas chef. Donc tu devais faire des buffets pour...

  • Speaker #0

    Ouais, ils l'ont bien vu que j'étais pas chef. Mais le patron il m'aimait bien. Et tout ce qu'il voulait, c'était que je cuisine devant les gens. Donc, il m'avait fait un truc pendant les buffets. Donc, je cuisinais devant les gens, des pâtes, des épinards, des trucs comme ça. Et voilà, il m'aimait bien. Mais bon, au bout d'un moment, ce n'était pas mon truc. Ma vie a stagné comme ça dessus. Je n'y allais pas forcément. Ils s'en fichaient.

  • Speaker #1

    Mais tu n'étais pas en galère de thunes à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Non, je n'étais pas trop en galère de thunes. Mais ça n'arrivait pas à grand-chose, en fait. Donc après, avec des contacts, tu rencontres les seuls blancs qui sont là-bas à Siracha. Les palingues, c'est des profs. Donc, en connaissant l'un, un autre machin, j'ai commencé à donner des cours pour des petits.

  • Speaker #1

    Des cours de quoi ?

  • Speaker #0

    Des cours de français, des cours d'anglais. Bon, je n'étais pas bon en anglais, mais voilà, c'était très basique. Tu vois, les couleurs, les body parts, tout comme ça. Et pour le français, c'est qu'il y avait un enfant qui allait à une école internationale qui n'avait pas le français. Donc, je lui faisais les cours de français sur le CNED.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire en ligne ?

  • Speaker #0

    Ouais, en ligne. Il avait des cahiers et tout. Moi, je devais simplement suivre tout le côté professeur, lire, lire les choses. Et puis, voilà, j'étais avec le petit homme pendant un peu moins d'un an. Et de juger les cours à la maison ou des fois dans son école. Je devais aller dans son école qui était super loin. Je devais faire 160 kilomètres en mobilette.

  • Speaker #1

    160 kilomètres ?

  • Speaker #0

    Allez, retour. Mais bon, c'était bien loin. Donc voilà, je faisais un peu de thunes comme ça, mais c'était pas stable. C'était pas stable. Après, j'ai commencé. J'ai eu ma première fille.

  • Speaker #1

    Ça a accéléré les choses.

  • Speaker #0

    Ça a accéléré les choses. parce que je trouve un boulot un peu plus stable, avoir de l'argent, une vraie rentrée d'argent.

  • Speaker #1

    Quand tu as eu ta fille, ça t'a stressé ? Comment était ton état d'esprit ?

  • Speaker #0

    Non, moi, je suis toujours venu être papa, tu sais. Donc moi, j'étais toujours content. J'étais content, mais bon, c'est vrai que je n'avais pas de grosse rentrée d'argent. Donc, je ne savais pas trop où j'allais. Et puis voilà, c'est comme ça que ça a commencé. Je voyais les jet-ski à Pattaya qui partaient de la plage et je me disais 1000 bahts, 1000 bahts. Je me disais, si je gagne 1000 bahts par jour, là, je suis bien.

  • Speaker #1

    1000 bahts par jour.

  • Speaker #0

    C'est ce que je me disais. Je ne pensais pas à combien ça coûte, les coûts, les frais, ceci, cela. J'ai vu qu'un jet ski seconde main à 100 000 bahts, comme ça, à Pattaya. Donc, je suis rentré en France, trois mois, travaillé un petit peu pour pouvoir l'acheter. Ça me faisait aux alentours de 2000 euros à faire. Je suis rentré en France, j'ai fait cet argent, je suis rentré, j'ai vu que ma fille, elle avait grandi, un truc de leçon.

  • Speaker #1

    Vous ne pouvez pas faire les 2000 euros ici. Non. Il fallait que tu rentres.

  • Speaker #0

    Je voulais arrêter plus vite, je voulais le faire vite. Je voulais le faire vite.

  • Speaker #1

    Que le jet ski soit toujours là.

  • Speaker #0

    que le jet ski soit toujours là. Et puis, prendre des euros, ça allait beaucoup plus vite que prendre des battes. Donc, je suis rentré, j'ai retravaillé dans la restauration vite fait. J'ai pris un peu de sous. Je suis revenu, j'ai acheté le jet. Et voilà, moi, je pensais que j'allais le louer sur une île qui était en face de là où j'habitais, qui s'appelle Koxichang. Il n'y a pas du tout de touristes.

  • Speaker #1

    C'est que des locaux.

  • Speaker #0

    C'est que des locaux. Mais je me suis dit, peut-être qu'ils vont le louer une fois dans la journée. Ce qui n'est pas vraiment arrivé. Et puis, il m'est arrivé avec des galères vu que c'était un jet seconde main. Je me suis dit,

  • Speaker #1

    il y avait des galères. Quel type de galère ?

  • Speaker #0

    T'imagines, pour aller sur l'île, c'est comme si je devais traverser d'ici, tu vois là-bas, c'est Copengan, je devais faire à peu près la même distance, comme ça, en jet tous les jours. Et le jet tombait en panne au milieu de la mer. Moi, j'avais jamais fait de jet de ma vie, j'y connaissais rien, donc chercher un bateau par-ci pour t'aider, ceci, cela, toujours faire réparer. Puis j'ai vu que je ne faisais pas d'oseille là-bas avec.

  • Speaker #1

    Erreur de parcours, en fait.

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais bon, c'était juste une idée, un rêve, et puis je me suis dit, je ne vais pas m'arrêter là. Je connaissais Copengan. J'ai des amis là-bas à Koh Phangan, des amis Thaïs, je leur ai demandé, je les ai appelés, je leur ai dit c'est possible de louer le jet sur votre plage là-bas à Tong Mai Pan. Ils m'ont dit qu'ils allaient voir avec les hôtels, si c'était en accord et tout, pour pas que ça fasse de problème. À l'époque, il y avait beaucoup de problèmes avec les histoires de jet-ski. Et puis, ils m'ont dit non. Ils m'ont dit que les hôtels ne voulaient pas. Donc, j'ai dit à ma femme, c'est pas grave, on y va, on y va quand même. Au culot. Au jet et tout, au culot. Elle m'a dit non, tu connais pas les Thaïs des îles, c'est pas les Thaïs comme avant. c'est pas les mêmes tailles, c'est dangereux. Bien sûr, c'est pas les mêmes. Ils sont chez eux, même sur une île. Déjà, les Thaïs en Thaïlande, ils sont chez eux, chez eux. Mais alors sur une île, ils sont encore plus chez eux. C'est pareil, il y a les Lois comme en Thaïlande et tout, mais ils sont chez eux. Même si t'es un Thaï, tu n'habites pas ici, tu viens pas d'ici. C'est pas t'habites pas ici, tu viens pas d'ici, tu t'originaires d'ailleurs. T'as des problèmes ici, t'as pas quelque chose à dire. Le site est Thaï parce que t'es pas d'ici.

  • Speaker #1

    Un état d'esprit un peu particulier.

  • Speaker #0

    Je pense que plus les îles sont petites, plus c'est comme ça. en Copenhague encore plus. Mais bon, je pense que c'est l'état d'esprit des îles. Même en France, tu vois, la Corse, ils sont chez eux, ils se sentent chez eux. En Thaïlande, c'est un peu la même chose. L'état des îles, ils se sentent chez eux sur les îles et même si c'était de l'extérieur, t'es pas admissible.

  • Speaker #1

    Après, t'as quand même français.

  • Speaker #0

    Donc ouais, je suis parti, j'ai dit à ma femme, je dis c'est pas grave, on y va quand même. Je dis on verra sur place, on verra ce qui se passe. J'ai laissé la maison là-bas, j'ai mis le jet dans un camion avec la remorque, ma femme, le chien, le bébé. On est venu à Copenhagen et je m'étais créé d'amitié avec le propriétaire de la Half Moon Party, qui m'a dit qu'il m'aiderait quand je viendrais sur place.

  • Speaker #1

    Je suis là.

  • Speaker #0

    Je suis là, je suis arrivé, je lui ai dit je suis là, je lui ai dit je ne sais pas où louer mon jet. Il m'a dit, viens, tu peux le louer devant chez moi. Il avait la maison sur la... Il a la maison sur la plage. Donc j'ai commencé à le louer là-bas. Il m'aidait pour descendre le jet ski dans l'eau, tout ça. Parce que j'avais plus de voiture, j'avais juste le jet, la remorque. Donc voilà, ça a commencé comme ça. Après un certain temps, mes amis sur la plage de ton iPad ont commencé à m'appeler pour me dire, viens, il y a des groupes de personnes qui voudraient faire du jet ski. Viens avec ton jet ski. Donc j'y suis allé une première fois, une deuxième fois, une troisième fois. Après, ils m'ont dit, arrête de faire le tour à chaque fois. Laisse ton jet ski ici, il lui arrivera rien. Ici tous, on va s'en occuper. Donc, il y avait tous les gens des hôtels, ils prenaient mon jet, ils remontaient en haut de la plage et tout. C'était super. C'était les débuts, mais c'était un vieux jet. C'était un vieux jet seconde main, comme je t'avais dit, qui tombait en panne tout le temps. Je pouvais faire des locations pendant deux jours, trois jours et après, je devais le réparer pendant trois, quatre, cinq jours avec des coûts énormes.

  • Speaker #1

    Tu n'avais pas assez d'argent pour investir ?

  • Speaker #0

    Non, vraiment. J'avais tout mis dans le jet ski, machin, j'avais pas assez d'argent.

  • Speaker #1

    Donc, tu étais toujours en galère financière à ce moment-là.

  • Speaker #0

    J'avais que ça, donc j'essayais de me démerder avec ça. Je pensais faire quelques locks à chaque fois. C'était presque au jour le jour. Après un certain temps, parce que ma mère non plus n'avait pas vraiment d'argent pour m'aider, mais elle s'est réunie avec des copines, entre elles comme ça, c'est à peu près 10 000 euros un jet ski. Donc elles se sont réunies entre elles pour réunir la somme pour que je m'achète un jet ski tout neuf.

  • Speaker #1

    Des mamans ?

  • Speaker #0

    Ma mère avec ses copines.

  • Speaker #1

    Ah c'est bien ça.

  • Speaker #0

    Donc elles se sont réunies la somme et que je leur remboursais après. Mais voilà, j'ai pu acheter mon jet ski neuf. À partir de là... Là, l'argent a commencé à rentrer. Je faisais des sous.

  • Speaker #1

    C'était le jackpot ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'était le jackpot. Après, il y a une autre équipe. Ils ont vu que ça marchait bien sur cette plage, vu que j'étais tout seul en plus. Une autre équipe de jet-ski de Samoui qui est venue là-bas, qui s'est installée. Un peu la concurrence, essayer de faire un peu peur, que je parte, que je sois comme ça. À ce moment-là ? Ouais, mais bon, moi, je suis resté.

  • Speaker #1

    Intimidation ?

  • Speaker #0

    Ouais, un petit peu.

  • Speaker #1

    Des étrangers ou des tailles ?

  • Speaker #0

    Non, des tailles. Comment tu te sentais à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    T'as été intimidé ou pas, honnêtement ?

  • Speaker #0

    Ouais, j'étais un peu inquiet. J'étais un peu inquiet parce qu'on habite loin dans l'île. Mais bon, je lui ai dit, si tu veux me tuer, je suis sur la plage. C'est pour ça,

  • Speaker #1

    carrément ?

  • Speaker #0

    Parce qu'il disait à ma femme, c'est dommage, tu vas plus avoir de mari, des choses comme ça. Parce que c'est sur deux plages, là-bas. Donc lui, comme il est arrivé après, il m'a dit, toi, tu restes sur une plage. Moi, je travaille sur deux plages. Je lui ai dit non. Je lui ai dit non, moi, je travaille sur les deux plages. Pareil, je travaille.

  • Speaker #1

    T'as tenu tête ?

  • Speaker #0

    J'ai tenu tête. Comme je n'ai pas lâché l'affaire, il a dit, il ne connaît pas le phalanx, il ne connaît pas ici, ce n'est pas bien. Il a expliqué à ma femme, il ne connaît pas bien l'étranger. Il ne connaît pas les règles, il ne peut pas suivre les règles. Donc c'est dangereux pour lui, il faut qu'il fasse attention. Je suis resté, ça s'est bien passé. On est resté huit ans là-bas. Et puis après huit ans, j'ai eu un petit problème parce que j'ai tenu tête au maire de mon quartier là-bas. Et donc je me suis un petit peu embrouillé avec lui, il ne voulait plus que je reste là-bas. Donc lui est devenu tête, il s'est passé ce qui s'est passé. Il a fait changer la loi, il a fait voter les gens du village pour qu'il n'y ait plus de jet-ski.

  • Speaker #1

    Donc ce sont une zone protégée ?

  • Speaker #0

    Une zone protégée, voilà.

  • Speaker #1

    Et donc les concurrents aussi sont partis du coup ?

  • Speaker #0

    Voilà, c'était obligé, c'était une longue bataille sur un an ou deux.

  • Speaker #1

    Donc tout le monde est parti en fait ?

  • Speaker #0

    Tout le monde est parti, on a dû tous partir, on est passé au tribunal, ils nous ont tout pris à un moment.

  • Speaker #1

    Tout pris, c'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    Mais comme on était devenus hors la loi, on continuait à travailler malgré la loi qu'il avait passée. Donc là,

  • Speaker #1

    tu as vraiment tout perdu.

  • Speaker #0

    Tu as tout perdu. Je n'ai pas perdu, perdu, mais il m'avait tout pris. Tous mes jet-ski, la banana, le flyboard.

  • Speaker #1

    Tout saisi ?

  • Speaker #0

    Tout saisi.

  • Speaker #1

    Combien de jet-ski ?

  • Speaker #0

    6 jet-ski.

  • Speaker #1

    6 jet-ski. Et combien coûte le jet-ski ?

  • Speaker #0

    12 000 euros.

  • Speaker #1

    12 000 euros le jet-ski, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui. Donc après, il me demandait une caution pour pouvoir les sortir si je voulais travailler ailleurs avec ou les garder en attendant de passer au tribunal parce qu'on devait passer au tribunal.

  • Speaker #1

    Une caution, c'est combien ?

  • Speaker #0

    C'était 100 000 bahts par jet-ski si je voulais les sortir. Donc je crois que j'en avais pris deux, juste deux jet-ski et je suis parti à Samui pour pouvoir travailler à Samui, comme je ne pouvais pas travailler là-bas. Et donc c'est là que j'ai commencé ici, j'ai loué un petit spot sur cette plage et j'ai commencé à retravailler ici. Le temps qu'on passe au tribunal, qu'on récupère les jet-ski, que je puisse tout changer, venir ici.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu es dans quel état d'esprit ?

  • Speaker #0

    Plus organisé ici, on va dire, avec les avocats, les choses comme ça, c'est plus organisé, c'est plus safe. Même là-bas, à Koh Phangan, tu prends un avocat. Si tu as un problème avec quelqu'un de là-bas, ils vont dire va prendre un avocat à Bangkok ou à Samui. Il ne va pas y avoir de problème avec les gens de là-bas. Mais après, ça dépend avec qui tu es en embrouille, tu sais. Si moi, j'étais en embrouille avec quelqu'un qui ne travaille pas au gouvernement, si en Thaïlande, tu sais, même si tu vas au tribunal, peu importe si tu as raison ou tu as tort, qui connaît qui. Les relations, les influences, même si tu n'as pas vraiment tort, tu peux quand même te retrouver bien dans la merde.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as eu des embrouilles à Koh Samui ? Ça se passe bien ?

  • Speaker #0

    Oui, non, non, ça se passe plutôt bien ici. C'est beaucoup plus organisé, beaucoup plus structuré. Tu montes ta compagnie, tu fais ton travail. Même l'État, ils sont beaucoup plus habitués à travailler avec des étrangers.

  • Speaker #1

    Pour monter un business de jet ski, est-ce que c'est facile aujourd'hui pour un étranger ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a un certain nombre, il y a un quota maintenant qui est donné pour... D'accord,

  • Speaker #1

    comment tu as ouvert toi le tien ?

  • Speaker #0

    Moi j'ai repris le quota de la plage de la personne qui était là, parce qu'elle ne voulait plus le faire, donc elle m'avait proposé de reprendre son quota, donc j'ai repris un quota de 9 jet-ski pour toute la plage ici, avec différents spots.

  • Speaker #1

    Toute la plage,

  • Speaker #0

    c'est jusqu'au bout ? Voilà, jusqu'au bout là-bas.

  • Speaker #1

    Jusqu'aux montagnes et tout ça c'est à toi ?

  • Speaker #0

    Voilà, j'ai 4 spots différents.

  • Speaker #1

    Comment ça se passe si demain, tu as un Français qui veut ouvrir un business de jet ski comme toi ?

  • Speaker #0

    Ça va être un peu compliqué quand même. S'il ne connaît personne ici, s'il n'a pas vraiment de taille avec lui et tout...

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, il faut racheter un quota de plage, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Il faut reprendre un quota parce que chaque compagnie de jet ski a un certain nombre de quotas. Il y a peu de personnes qui vont s'en séparer. Et s'il y a quelqu'un qui cherche à vendre son quota, il peut le vendre, quelqu'un peut l'acheter. Après, travailler avec le quota, si tu es tout seul, vraiment, tu ne connais personne... Il faut vite te casser la gueule.

  • Speaker #1

    D'accord, en fait...

  • Speaker #0

    C'est pas une question de mafia où il y a des tailles qui vont venir, qui vont te dire que t'as pas le droit, tout ça. Ça dépend où t'es, mais non. Tu peux le faire si tu vas le faire dans les règles, mais ça va être très compliqué.

  • Speaker #1

    Personne ne veut se séparer de son quota.

  • Speaker #0

    Ouais, personne ne va se séparer de son quota. Ça dépend, tu sais, le mec ne va pas se séparer de son quota pour rien. Pourquoi ? Il peut y avoir des problèmes aux alentours, il peut y avoir des machins. Après, toi, tu vas reprendre le truc. S'il y a des problèmes avec les voisins, le mec, il va te faire la guerre tout le temps. Si le mec qui te fait la guerre, même si tu crois que tu peux travailler, le mec qui te fait la guerre, c'est qui le mec qui te fait la guerre ? C'est juste un voisin comme ça, c'est pas grave. Mais tu sais pas qui c'est, tu sais pas c'est qui qui connait. Et bon, c'est pas juste propre au jet ski ou au quota, peu importe.

  • Speaker #1

    C'est dans tous les secteurs.

  • Speaker #0

    C'est dans tous les secteurs. Un restaurant, tu vas dire ça c'est un bon prix, machin, mais peut-être qu'il y a un problème avec le mec de la rue, le mec qui va au restaurant à côté. Ils peuvent vite te faire des emmerdes.

  • Speaker #1

    Et en fait, personne ne se sépare de son quota, tout simplement parce que c'est un business qui marche bien, le jet ski, c'est ça en fait. Ça marche vraiment bien.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un bon business.

  • Speaker #1

    Combien coûte le loyer, à peu près ?

  • Speaker #0

    Moi, sur ma part, ça peut dépendre des personnes, mais moi, c'est entre 50 000 et 70 000 par mois.

  • Speaker #1

    70 000 bahts par mois ?

  • Speaker #0

    À peu près.

  • Speaker #1

    Thomas, je me suis renseigné un petit peu sur les business de JetSki, et on m'a rapporté qu'on pouvait gagner par mois entre 200 000 bahts et 700 000 bahts, à peu près, selon la saison. Est-ce que tu t'en firmes ou pas ?

  • Speaker #0

    Ça dépend des saisons, à peu près.

  • Speaker #1

    C'est ça ? Oui,

  • Speaker #0

    à peu près. D'accord.

  • Speaker #1

    A Koh Samui, c'est un peu comme Phuket aussi, il faut travailler fort la haute saison pour pouvoir survivre le reste de l'année ?

  • Speaker #0

    Non, ici franchement, la saison est presque toute l'année. Tu n'as que deux mois dans l'année où c'est la saison des pluies, mais sinon tu travailles toute l'année. Maintenant, c'est vrai qu'il y a une saison basse entre avril, mai et juin. Tu sais, ça dépend sur quoi tu te bases. Parce que nous, les activités nautiques, ce n'est pas comme les hôtels. Pour remplir tous les hôtels qui sont sur l'île, Il faut du monde, mais les activités nautiques sont tout de suite recherchées par les touristes quand ils viennent sur les îles. Donc nous, on est vide complet.

  • Speaker #1

    Ah, vide complet, carrément.

  • Speaker #0

    Oui, tous les gens qui viennent sur les îles, ils veulent profiter de la plage, des activités nautiques. Donc peu importe le nombre de personnes qu'il y a sur l'île, les gens nous contactent assez rapidement.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu t'es installé à Samui et Phuket, ça ne t'intéressait pas ?

  • Speaker #0

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Pas d'ailleurs ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. J'ai vécu ça.

  • Speaker #1

    Et Bangkok, faire du jet ski sur les clubs,

  • Speaker #0

    non ? Non, non, j'adore les rivières et tout, les mangroves en jet, mais non, la grande ville. Phuket pour moi, c'est Bangkok au bord de la plage. Et Bangkok, la grande ville, ça me va trois jours.

  • Speaker #1

    Tu n'intéresses pas trop ?

  • Speaker #0

    Non, moi je suis la plage, en claquette.

  • Speaker #1

    Tenue de travail.

  • Speaker #0

    Travail très simple. Moi j'ai un short, j'en ai cinq comme ça. Ça fait deux ans que je les ai, ça me suffit.

  • Speaker #1

    Toujours ?

  • Speaker #0

    C'est toujours, je n'ai pas besoin de plus.

  • Speaker #1

    Et avec les Thaïlandais, comment ça se passe sur le plan culturel ? Tu t'adaptes facilement ou pas ?

  • Speaker #0

    Je peux être précis, un peu plus précis.

  • Speaker #1

    Les Thaïlandais, tu vois, ils ne sont pas cash.

  • Speaker #0

    Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui. Les Thaïlandais ne sont pas directs quand ils veulent te dire quelque chose. Comment tu gères ça ?

  • Speaker #0

    Au début, c'est vrai, je ne comprenais pas parce que je ne comprenais rien. Je ne comprenais pas la langue, je ne comprenais pas. Pourquoi il ne me dit pas non ? Tout simplement, tu vois. Pourquoi il me dit qu'il ne sait pas faire ? Je devais changer la roue de ma moto. Il me dit oui. Et puis, en fait, il ne sait pas faire. Il casse tout. Et après, il appelle son frère. Le frère qui appelle le cousin, en fait ça m'a coûté, j'ai dû racheter une roue au lieu d'un truc parce qu'il voulait pas me dire non depuis le début.

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça.

  • Speaker #0

    Il voulait pas perdre la face, comme quoi il sait pas faire, il voulait m'aider de toutes les façons, donc ils vont t'aider, il va faire ce qu'il peut le mec. Non, comment tu réagis par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    On s'y habitue.

  • Speaker #0

    On s'y habitue, ouais.

  • Speaker #1

    Ça fait 18 ans que t'es ici toi. Ouais. Et comment t'as vu le... comment le pays a changé selon toi ?

  • Speaker #0

    Ouais le pays, je sais pas, mais bon moi j'ai beaucoup vécu sur l'île en fait. Sur Koh Phangan et sur Koh Samui, après l'évolution des îles, on va dire qu'il y a de meilleures routes.

  • Speaker #1

    Les mentalités ont changé ou pas ? Plus de business, il y a plus de Français, il y a plus d'étrangers ?

  • Speaker #0

    Sur Koh Samui, moi je suis arrivé sur Koh Samui il y a 7-8 ans. Plus de Français, beaucoup plus de construction, beaucoup plus de villas. Pas spécialement vu une grosse, grosse évolution par les routes qui sont différentes.

  • Speaker #1

    Thomas, c'est possible de visiter ton bureau ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. C'est un bureau assez classique, plutôt simple, mais avec une belle vue. Oui, on a la vue directement sur Copenhagen. Voilà, c'est mon bureau. C'est ici que j'accueille la plupart de mes clients pour partir en excursion.

  • Speaker #1

    C'est sympa ton petit bureau, tranquille. Je te parle, alors, ici. Tu as un PC, comment tu travailles ?

  • Speaker #0

    J'ai un petit frigo pour poser quelques boissons à mes clients. Ici, j'accueille les clients, donc comme ça, ils peuvent s'asseoir pour se préparer pour pouvoir partir en excursion, parce que c'est ce qu'on fait le plus. On pose des excursions en jet ski, on part visiter les îles aux alentours, donc au Pangan en principal. Donc les gens viennent ici, ils s'installent, ils se préparent, ils boivent un petit truc, on parle des règles du ramboutour, des règles de sécurité bien sûr qui sont importantes. Et puis après on décolle. Par rapport au sac à l'huile, on check. Les excursions durent une heure à la journée complète. D'accord. Moi, je l'ai déjà fait un tout petit peu.

  • Speaker #1

    Il y avait de la vague et c'était la première fois qu'elle en faisait.

  • Speaker #0

    En ce moment, il fait super beau. Il n'y a pas de vague. C'est ça. Elle est magnifique. Ce qu'on fait le plus, c'est les 3h, 4h, où on part sur l'île en face, à Popangan. Et là, on s'arrête sur 2, 3 plages différentes, suivant la vitesse du tour. Snorkeling, mastuba. Ok,

  • Speaker #1

    merci beaucoup.

  • Speaker #0

    A tout de suite. Ouais, et ils m'ont demandé quelques informations sur les excursions. Comme ils n'avaient que la journée aujourd'hui, nos jet-ski sont déjà partis en excursion, ils reviennent à 17h. Donc, ils vont partir une heure. On va faire une petite excursion de une heure avec le coucher de soleil. Par d'ici, on va voir la petite île là-bas qui est au bout, qui s'appelle Kosom. Je ne sais pas si tu en as entendu parler. Une île déserte, il n'y a rien dessus. C'est super beau pour le coucher de soleil. Et puis après, ils vont s'arrêter sur une autre petite plage et puis revenir.

  • Speaker #1

    C'est combien une heure de jet-ski alors ?

  • Speaker #0

    3500 bahts.

  • Speaker #1

    3500 bahts,

  • Speaker #0

    ça fait à peu près en euros ?

  • Speaker #1

    En 100 euros.

  • Speaker #0

    Une heure accompagnée avec le guide qui a son propre projet de ski.

  • Speaker #1

    Tu es passionné ?

  • Speaker #0

    Je suis passionné, moi je peux le faire. En haute saison, de 10h du matin à 19h, je suis assis sur le jet ski. Je pars avec le client, je reviens, je reprends un autre groupe, je les emmène. Et il y a des fois, les gens me demandent, mais ça ne t'est pas blasé de revoir les mêmes décors et tout. Après, c'est un petit peu au feeling, tu vois. Des fois, je les emmène dans d'autres endroits, différentes plages, suivant la personnalité des gens pour qu'ils puissent vraiment kiffer le moment.

  • Speaker #1

    Tout à l'heure, tu m'as dit que tu ne connaissais rien au jet ski.

  • Speaker #0

    mais maintenant alors début j'y connaissais vraiment rien même le conduire je savais même pas comment c'était maintenant maintenant ça je connais tout je te dis je te démonte un moteur en 15 minutes normal tu peux réparer un moteur aujourd'hui ouais bien sûr ouais et c'est important parce que ça m'a permis justement de pouvoir organiser des excursions qui vont beaucoup plus loin des

  • Speaker #1

    choses que personne ne font ici en tout cas comment tu fais demain si tu te retrouves en panne en plein mer ouais après c'est l'expérience

  • Speaker #0

    Moi, j'ai quelques outils avec moi. Et déjà, le plus important, c'est de pouvoir détecter le problème. En fonction, tu répares ou tu ne peux pas le réparer. Mais 99%, je peux tout gérer. Ce qui me permet d'aller très loin, d'organiser des excursions sur 3 à 4 jours, sur 600 kilomètres, s'enfoncer loin dans les mangroves.

  • Speaker #1

    600 kilomètres ? En jet-ski ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça consomme beaucoup, ça ?

  • Speaker #0

    Oui, ça consomme. Justement, on prend les bidons derrière les jet-ski. J'ai des endroits de ravitaillement, des hôtels dans les rivières, les choses comme ça.

  • Speaker #1

    Il y a des endroits romantiques ou pas ?

  • Speaker #0

    Pour le couple. Oui, bien sûr. La Thaïlande, en fait, c'est bon pour tout le monde et tous les endroits, que ce soit en jet ski ou différemment, que tu viennes avec ton ami, tu viennes avec ta femme. C'est pour ça, suivant qui vous êtes, je vous emmène voir des choses qui vont vous intéresser.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, ça me fait plaisir vraiment de rencontrer Thomas aujourd'hui. Et on voit que c'est un passionné pour ceux qui veulent découvrir le jet ski ici. Où est-ce que tu en es ici ?

  • Speaker #0

    On est à Ménam, sur le nord de Samui. Et donc chez moi, c'est Adrenaline Vibes Water Sports.

  • Speaker #1

    On va vous mettre le Facebook, le lien Facebook. Vous lui envoyez un petit message. Il y a vraiment très, très sympathique.

  • Speaker #0

    Et on a aussi des paddleboards comme ça, pour que les gens puissent profiter un peu de la plage. Bon, souvent, c'est les petits enfants du village de derrière. Ils viennent, ils jouent avec comme ça. C'est bien, ils peuvent profiter.

  • Speaker #1

    Ah, ils jouent gratuitement avec ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Tous les jours, ils viennent comme ça. Ils prennent une petite boisson, ils jouent. C'est sympa. Comme je vivais avant, je vivais juste derrière, dans la rue derrière. Donc, c'est un peu les voisins.

  • Speaker #1

    Alors, une question sur la communauté francophone. Est-ce qu'il y a une solidarité ?

  • Speaker #0

    Après, je pense que tout le monde a un peu sa propre expérience. Soit avec certaines personnes, il y a de meilleures affinités, avec d'autres, moins. Parler de toute la communauté, ce serait... Moi, j'ai des personnes avec qui je m'entends super bien. La plupart des gens, je m'entends bien, de toutes les façons. Oui, je dirais oui.

  • Speaker #1

    Vous faites des bisous ?

  • Speaker #0

    Peut-être pas tous, mais certains. Mais bon, tu retrouves toujours cet esprit français quand même, où un peu chacun pour sa gueule. Mais bon, moi, je n'ai pas trop vécu ça et je ne le vis pas trop parce que je vis simplement dans mon travail, avec mes filles. Puis, je ne sors pas trop. Je ne sors pas le soir. Je ne fais pas les soirées, les bars, les trucs comme ça. D'accord,

  • Speaker #1

    tu vis seul avec tes filles ? Oui. Tu es seul à éduquer tes deux filles ? Oui.

  • Speaker #0

    Après 4 ans, mon ex-femme est partie. Donc, je suis resté avec mes deux filles. Aujourd'hui, elles ont 15 ans et 12 ans.

  • Speaker #1

    C'est beaucoup de travail, je suppose. C'est une pression.

  • Speaker #0

    Oui, mais elles m'aident beaucoup quand même. Elles m'aident beaucoup. Pas évident tout le temps. C'est bon, c'est des filles quand même. Et puis, ça commence à rentrer dans l'adolescence en plus maintenant. Mais bon,

  • Speaker #1

    elles sont à l'école française.

  • Speaker #0

    Elles sont à l'école française à Winfield. Madou Kama ! Ça, c'est des petits enfants derrière qui viennent jouer. Ils peuvent profiter du matériel comme ça gratuitement, c'est normal. C'est... Mais je vais t'emmener, Sabri, on va partir ensemble.

  • Speaker #1

    On fera une introduction entre ces quatre.

  • Speaker #0

    On va faire ça bientôt. Ce qui est bien ici, dans ce coin-là, c'est vers 4h. Comme ça, tu as tous les Thaïs qui viennent, qui se posent, qui font leur petit pique-nique, un petit barbecue, la petite bière. Ils se posent là, comme ils n'aiment pas le soleil. Il fait trop chaud, ils viennent vers cette heure-là. Les enfants, ils jouent, même les parents, ils se mettent dans l'eau. Voilà,

  • Speaker #1

    ça vaille, ça vaille.

  • Speaker #0

    Voilà, ça vaille, ça vaille. La vue de la plage.

  • Speaker #1

    Endroit franchement vraiment sympathique.

  • Speaker #0

    Soyez les bienvenus ici. On fera tout notre mieux pour bien s'occuper de vous.

  • Speaker #1

    Je vous mets deux autres vidéos que vous pouvez regarder. N'hésitez pas à vous abonner à la chaîne et à me suivre sur Instagram. Prenez soin de vous et je vous dis à très bientôt. Ciao, ciao ! Merci beaucoup d'avoir suivi cet épisode. Si la Thaïlande, l'expatriation t'intéresse, je t'invite à télécharger mon guide sur l'expatriation en Thaïlande. Il est offert, tu peux le télécharger gratuitement. Tu trouveras le lien dans la description. Il y a plus de 100 pages d'informations de valeur concernant les visas, les assurances, les appartements, toutes les extrusions à faire en Thaïlande et également plein d'informations sur les opportunités d'emploi. Le lien est dans la description.

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Dans cet épisode de Sabri Thaï, Sabri rencontre Thomas, un expatrié français installé à Koh Samui depuis 18 ans. Thomas partage son parcours atypique, depuis son arrivée avec seulement 1 000 €, ses débuts modestes en vendant des crêpes, jusqu’à la création de son business de jet-ski. Avec persévérance et détermination, Thomas a surmonté les défis culturels et les difficultés financières pour s’établir durablement. Entre passion pour son métier, anecdotes de vie et amour pour la Thaïlande, Thomas nous emmène dans les coulisses de son quotidien sur l’île. Un épisode inspirant, plein de sincérité et de bonnes vibes.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Non, la première fois, j'étais venu en vacances. J'étais venu une ou deux fois en vacances, comme ça. J'étais un peu tombé amoureux des décors. La vie ici. Et puis, je voyais qu'il y avait des étrangers qui vivaient là. Je me suis dit, si eux, ils peuvent vivre ici, moi aussi. Pourquoi pas ? Et voilà, j'ai commencé là-bas. Je suis parti, je n'avais pas grand-chose. Je n'avais rien, j'avais à peu près 1 000 euros.

  • Speaker #1

    Tu es venu avec 1 000 euros ?

  • Speaker #0

    Oui, à peu près.

  • Speaker #1

    D'accord. Ta tenue tournait avec 1 000 euros ?

  • Speaker #0

    Oui, ils sont partis vite fait. Je me suis un peu amusé au début. J'avais plus de chine, en fait. Là, je suis bien. J'ai vu que je ne faisais pas d'oseille là-bas avec.

  • Speaker #1

    Erreur de parcours.

  • Speaker #0

    Tu ne connais pas les tailles des îles. Ce ne sont pas les tailles comme à Bangkok. Ce ne sont pas les mêmes tailles. Ils sont chez eux. Même sur une île. Déjà, les tailles en Thaïlande, ils sont chez eux. Mais sur une île, ils sont encore plus chez eux. J'étais un peu inquiet. Mais bon, je lui ai dit, si tu veux me tuer, je suis sur la voie. Tout le monde est parti. On a dû tous partir. On est passé au tribunal. Ils nous ont tous pris. Après, ça dépend avec qui tu es en ambre. Oui, tu sais, peu importe. Si tu as raison ou tu as tort. Qui connaît qui ? Même si tu n'as pas vraiment tort, tu peux quand même te retrouver bien dans la merveille. Merci.

  • Speaker #1

    Fabri Tai, en direct de Thaïlande, je suis à Koh Samui et aujourd'hui je rencontre Thomas. Si l'actualité en Thaïlande vous intéresse et que vous voulez avoir des astuces pratiques, n'hésitez pas à rejoindre mon canal Telegram et la newsletter, je vous mets les liens en description. Bonjour Thomas.

  • Speaker #0

    Salut Fabri.

  • Speaker #1

    Enchanté de te rencontrer, ça va et toi ? Pareil, oui. Tu es en tenue de travail, je suppose ? Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Toujours comme ça ? En tenue, oui.

  • Speaker #1

    En tenue. Alors, ça fait combien de temps que t'es en Thaïlande ?

  • Speaker #0

    Ça va faire 18 ans.

  • Speaker #1

    18 ans ? Ouais. Ça a commencé comment ?

  • Speaker #0

    Je suis venu rejoindre quelqu'un, je suis venu rejoindre une femme.

  • Speaker #1

    T'es venu pour une femme la première fois ?

  • Speaker #0

    Non, la première fois, j'étais venu en vacances. J'étais venu une ou deux fois en vacances, comme ça. J'étais un peu tombé amoureux des décors, de la vie ici. Et puis, je voyais qu'il y avait des étrangers qui vivaient là. Je me suis dit, ils peuvent vivre ici, moi aussi. Pourquoi pas ? J'ai rencontré une femme. Une Anglaise qui était professeur dans une école à Siracha. Et voilà, après, je l'ai rejoint.

  • Speaker #1

    Tu l'as rejoint et tu t'es dit, OK, je vais m'installer ici maintenant ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais. En fait, c'est elle qui m'a appelé. Elle m'a dit, ouais, rejoins-moi. Donc, je l'ai rejoint. Je me suis installé avec elle à Siracha.

  • Speaker #1

    Siracha, c'est une petite ville à côté de Bangkok, c'est ça ? Ouais.

  • Speaker #0

    D'accord. À 150 kilomètres de Bangkok. Et voilà, j'ai commencé là-bas. Je suis parti, j'avais pas grand-chose. J'avais rien, j'avais à peu près 1 000 euros. J'avais pas grand-chose déjà en France.

  • Speaker #1

    C'est devenu avec 1 000 euros ?

  • Speaker #0

    Ouais, avec 1 000 euros.

  • Speaker #1

    D'accord. T'as tenu combien avec Ils sont partis vite fait.

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Ouais, ouais. Je me suis un peu amusé au début. Et puis, c'est rien, ça part vite. Même dans une petite ville à Sierracha, où les choses ne coûtent pas cher, c'est parti vite.

  • Speaker #1

    Tu t'es retrouvé sans rien, alors ?

  • Speaker #0

    Ouais, mais j'avais ma copine qui, elle, avait un bon salaire, donc qui m'entretenait un petit peu. Voilà, c'était pas facile tous les jours.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce que moi, je ne demande pas d'argent. Donc, il y a des fois, on pouvait oublier d'acheter de l'eau ou des trucs comme ça. Et quand il n'y a pas d'eau...

  • Speaker #1

    C'est par fierté que tu voulais pas...

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, par fierté. Et puis, il fallait bien que je fasse quelque chose, je trouve quelque chose. Il fallait que j'allais me nourrir. Et donc, voilà, il arrivait même des fois où il n'y avait pas d'eau, il n'y avait pas d'eau, comme je te disais. Moi, je prenais l'eau du robinet, je la faisais chauffer. Et puis après, j'attendais qu'il refroidisse pour pouvoir boire.

  • Speaker #1

    Pour enlever les bactéries.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà, voilà. Ah ouais,

  • Speaker #1

    à ce point-là ? T'étais à ce point-là dans...

  • Speaker #0

    Ouais, bah écoute, j'avais plus de thunes, en fait. Vraiment ? Non, j'avais plus de thunes. Puis elle m'entretenait, elle payait tous les trucs, tu vois. Mais bon... Je n'avais pas lui demandé de l'argent. Donc après, j'ai commencé à vendre des crêpes à la sortie de son école.

  • Speaker #1

    De son école ?

  • Speaker #0

    Oui, l'école où elle travaille. Ça s'appelle Assumption. Donc j'ai pris un petit but à gaz. J'avais un petit scooter. Donc j'ai pris le but à gaz, le sac à dos avec la crème, tout ça. Et puis j'allais devant l'école, je mettais ma petite table.

  • Speaker #1

    Au noir en fait, en black.

  • Speaker #0

    Oui, au noir. Je ne pensais pas à tout ce qu'il fallait. Les autorisations, les règles.

  • Speaker #1

    Tu ne connaissais rien.

  • Speaker #0

    Je ne connaissais rien du tout. J'avais la vingtaine, j'avais 22 ans. Non.

  • Speaker #1

    Ton but, tu fais, je veux de l'argent.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Je me suis dit, j'allais faire des crêpes à la sortie de l'école. Tu gagnais 20 bahts par jour.

  • Speaker #1

    20 bahts par jour ?

  • Speaker #0

    Ouais, 20 bahts par jour. Des fois 15, des fois 30, ça dépend.

  • Speaker #1

    C'est moins pas 50 centimes,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Non, c'est rien. Mais bon, là-bas, les gamins sortaient de l'école, ils me regardaient comme ça, bizarre, un blanc.

  • Speaker #1

    Un blanc qui vendait crêpes ?

  • Speaker #0

    Un blanc qui vendait crêpes, c'est pas leur goût spécialement. Ils aiment bien les trucs avec la gelée. Alors là, moi, c'était crêpes au Nutella. Ouais, c'était pas trop leur truc, donc je gagnais pas trop d'argent avec ça. Mais c'était un début, donc il y a un hôtel, un hôtel 3-4 étoiles, qui pensait que j'étais chef. Et donc, ils sont venus me voir, ils m'ont dit T'es chef ? et tout. Je leur ai dit Ouais ! Parce qu'ils m'ont proposé un salaire à 20 000 bahts. 20 000 bahts,

  • Speaker #1

    c'est rien.

  • Speaker #0

    20 000 bahts pour moi, c'était énorme. On a gagné 20 bahts par jour. On a dit 20 000 bahts par mois. J'ai dit Vas-y, let's go ! Je suis devenu chef.

  • Speaker #1

    Mais t'étais pas chef.

  • Speaker #0

    J'étais pas chef. C'est vrai ? J'étais dans la restauration, mais plus en salle. Bon, je fais cuisiner des pâtes, des trucs comme ça, donc j'y suis allé au culot. J'essaie de regarder des fiches de recettes sur internet et puis avant internet c'était pas comme aujourd'hui. Il fallait aller dans les petits coffee shops, tu sais.

  • Speaker #1

    Les cyber cafés, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Les cyber cafés, un bat la minute. Et moi j'avais pas beaucoup d'argent donc il fallait que j'économise mes minutes. Je prenais des recettes, 4-6 personnes alors que je devais faire des buffets pour 200 personnes. Truc de fou.

  • Speaker #1

    T'as su que t'as duré parce que t'étais pas chef. Donc tu devais faire des buffets pour...

  • Speaker #0

    Ouais, ils l'ont bien vu que j'étais pas chef. Mais le patron il m'aimait bien. Et tout ce qu'il voulait, c'était que je cuisine devant les gens. Donc, il m'avait fait un truc pendant les buffets. Donc, je cuisinais devant les gens, des pâtes, des épinards, des trucs comme ça. Et voilà, il m'aimait bien. Mais bon, au bout d'un moment, ce n'était pas mon truc. Ma vie a stagné comme ça dessus. Je n'y allais pas forcément. Ils s'en fichaient.

  • Speaker #1

    Mais tu n'étais pas en galère de thunes à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Non, je n'étais pas trop en galère de thunes. Mais ça n'arrivait pas à grand-chose, en fait. Donc après, avec des contacts, tu rencontres les seuls blancs qui sont là-bas à Siracha. Les palingues, c'est des profs. Donc, en connaissant l'un, un autre machin, j'ai commencé à donner des cours pour des petits.

  • Speaker #1

    Des cours de quoi ?

  • Speaker #0

    Des cours de français, des cours d'anglais. Bon, je n'étais pas bon en anglais, mais voilà, c'était très basique. Tu vois, les couleurs, les body parts, tout comme ça. Et pour le français, c'est qu'il y avait un enfant qui allait à une école internationale qui n'avait pas le français. Donc, je lui faisais les cours de français sur le CNED.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire en ligne ?

  • Speaker #0

    Ouais, en ligne. Il avait des cahiers et tout. Moi, je devais simplement suivre tout le côté professeur, lire, lire les choses. Et puis, voilà, j'étais avec le petit homme pendant un peu moins d'un an. Et de juger les cours à la maison ou des fois dans son école. Je devais aller dans son école qui était super loin. Je devais faire 160 kilomètres en mobilette.

  • Speaker #1

    160 kilomètres ?

  • Speaker #0

    Allez, retour. Mais bon, c'était bien loin. Donc voilà, je faisais un peu de thunes comme ça, mais c'était pas stable. C'était pas stable. Après, j'ai commencé. J'ai eu ma première fille.

  • Speaker #1

    Ça a accéléré les choses.

  • Speaker #0

    Ça a accéléré les choses. parce que je trouve un boulot un peu plus stable, avoir de l'argent, une vraie rentrée d'argent.

  • Speaker #1

    Quand tu as eu ta fille, ça t'a stressé ? Comment était ton état d'esprit ?

  • Speaker #0

    Non, moi, je suis toujours venu être papa, tu sais. Donc moi, j'étais toujours content. J'étais content, mais bon, c'est vrai que je n'avais pas de grosse rentrée d'argent. Donc, je ne savais pas trop où j'allais. Et puis voilà, c'est comme ça que ça a commencé. Je voyais les jet-ski à Pattaya qui partaient de la plage et je me disais 1000 bahts, 1000 bahts. Je me disais, si je gagne 1000 bahts par jour, là, je suis bien.

  • Speaker #1

    1000 bahts par jour.

  • Speaker #0

    C'est ce que je me disais. Je ne pensais pas à combien ça coûte, les coûts, les frais, ceci, cela. J'ai vu qu'un jet ski seconde main à 100 000 bahts, comme ça, à Pattaya. Donc, je suis rentré en France, trois mois, travaillé un petit peu pour pouvoir l'acheter. Ça me faisait aux alentours de 2000 euros à faire. Je suis rentré en France, j'ai fait cet argent, je suis rentré, j'ai vu que ma fille, elle avait grandi, un truc de leçon.

  • Speaker #1

    Vous ne pouvez pas faire les 2000 euros ici. Non. Il fallait que tu rentres.

  • Speaker #0

    Je voulais arrêter plus vite, je voulais le faire vite. Je voulais le faire vite.

  • Speaker #1

    Que le jet ski soit toujours là.

  • Speaker #0

    que le jet ski soit toujours là. Et puis, prendre des euros, ça allait beaucoup plus vite que prendre des battes. Donc, je suis rentré, j'ai retravaillé dans la restauration vite fait. J'ai pris un peu de sous. Je suis revenu, j'ai acheté le jet. Et voilà, moi, je pensais que j'allais le louer sur une île qui était en face de là où j'habitais, qui s'appelle Koxichang. Il n'y a pas du tout de touristes.

  • Speaker #1

    C'est que des locaux.

  • Speaker #0

    C'est que des locaux. Mais je me suis dit, peut-être qu'ils vont le louer une fois dans la journée. Ce qui n'est pas vraiment arrivé. Et puis, il m'est arrivé avec des galères vu que c'était un jet seconde main. Je me suis dit,

  • Speaker #1

    il y avait des galères. Quel type de galère ?

  • Speaker #0

    T'imagines, pour aller sur l'île, c'est comme si je devais traverser d'ici, tu vois là-bas, c'est Copengan, je devais faire à peu près la même distance, comme ça, en jet tous les jours. Et le jet tombait en panne au milieu de la mer. Moi, j'avais jamais fait de jet de ma vie, j'y connaissais rien, donc chercher un bateau par-ci pour t'aider, ceci, cela, toujours faire réparer. Puis j'ai vu que je ne faisais pas d'oseille là-bas avec.

  • Speaker #1

    Erreur de parcours, en fait.

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais bon, c'était juste une idée, un rêve, et puis je me suis dit, je ne vais pas m'arrêter là. Je connaissais Copengan. J'ai des amis là-bas à Koh Phangan, des amis Thaïs, je leur ai demandé, je les ai appelés, je leur ai dit c'est possible de louer le jet sur votre plage là-bas à Tong Mai Pan. Ils m'ont dit qu'ils allaient voir avec les hôtels, si c'était en accord et tout, pour pas que ça fasse de problème. À l'époque, il y avait beaucoup de problèmes avec les histoires de jet-ski. Et puis, ils m'ont dit non. Ils m'ont dit que les hôtels ne voulaient pas. Donc, j'ai dit à ma femme, c'est pas grave, on y va, on y va quand même. Au culot. Au jet et tout, au culot. Elle m'a dit non, tu connais pas les Thaïs des îles, c'est pas les Thaïs comme avant. c'est pas les mêmes tailles, c'est dangereux. Bien sûr, c'est pas les mêmes. Ils sont chez eux, même sur une île. Déjà, les Thaïs en Thaïlande, ils sont chez eux, chez eux. Mais alors sur une île, ils sont encore plus chez eux. C'est pareil, il y a les Lois comme en Thaïlande et tout, mais ils sont chez eux. Même si t'es un Thaï, tu n'habites pas ici, tu viens pas d'ici. C'est pas t'habites pas ici, tu viens pas d'ici, tu t'originaires d'ailleurs. T'as des problèmes ici, t'as pas quelque chose à dire. Le site est Thaï parce que t'es pas d'ici.

  • Speaker #1

    Un état d'esprit un peu particulier.

  • Speaker #0

    Je pense que plus les îles sont petites, plus c'est comme ça. en Copenhague encore plus. Mais bon, je pense que c'est l'état d'esprit des îles. Même en France, tu vois, la Corse, ils sont chez eux, ils se sentent chez eux. En Thaïlande, c'est un peu la même chose. L'état des îles, ils se sentent chez eux sur les îles et même si c'était de l'extérieur, t'es pas admissible.

  • Speaker #1

    Après, t'as quand même français.

  • Speaker #0

    Donc ouais, je suis parti, j'ai dit à ma femme, je dis c'est pas grave, on y va quand même. Je dis on verra sur place, on verra ce qui se passe. J'ai laissé la maison là-bas, j'ai mis le jet dans un camion avec la remorque, ma femme, le chien, le bébé. On est venu à Copenhagen et je m'étais créé d'amitié avec le propriétaire de la Half Moon Party, qui m'a dit qu'il m'aiderait quand je viendrais sur place.

  • Speaker #1

    Je suis là.

  • Speaker #0

    Je suis là, je suis arrivé, je lui ai dit je suis là, je lui ai dit je ne sais pas où louer mon jet. Il m'a dit, viens, tu peux le louer devant chez moi. Il avait la maison sur la... Il a la maison sur la plage. Donc j'ai commencé à le louer là-bas. Il m'aidait pour descendre le jet ski dans l'eau, tout ça. Parce que j'avais plus de voiture, j'avais juste le jet, la remorque. Donc voilà, ça a commencé comme ça. Après un certain temps, mes amis sur la plage de ton iPad ont commencé à m'appeler pour me dire, viens, il y a des groupes de personnes qui voudraient faire du jet ski. Viens avec ton jet ski. Donc j'y suis allé une première fois, une deuxième fois, une troisième fois. Après, ils m'ont dit, arrête de faire le tour à chaque fois. Laisse ton jet ski ici, il lui arrivera rien. Ici tous, on va s'en occuper. Donc, il y avait tous les gens des hôtels, ils prenaient mon jet, ils remontaient en haut de la plage et tout. C'était super. C'était les débuts, mais c'était un vieux jet. C'était un vieux jet seconde main, comme je t'avais dit, qui tombait en panne tout le temps. Je pouvais faire des locations pendant deux jours, trois jours et après, je devais le réparer pendant trois, quatre, cinq jours avec des coûts énormes.

  • Speaker #1

    Tu n'avais pas assez d'argent pour investir ?

  • Speaker #0

    Non, vraiment. J'avais tout mis dans le jet ski, machin, j'avais pas assez d'argent.

  • Speaker #1

    Donc, tu étais toujours en galère financière à ce moment-là.

  • Speaker #0

    J'avais que ça, donc j'essayais de me démerder avec ça. Je pensais faire quelques locks à chaque fois. C'était presque au jour le jour. Après un certain temps, parce que ma mère non plus n'avait pas vraiment d'argent pour m'aider, mais elle s'est réunie avec des copines, entre elles comme ça, c'est à peu près 10 000 euros un jet ski. Donc elles se sont réunies entre elles pour réunir la somme pour que je m'achète un jet ski tout neuf.

  • Speaker #1

    Des mamans ?

  • Speaker #0

    Ma mère avec ses copines.

  • Speaker #1

    Ah c'est bien ça.

  • Speaker #0

    Donc elles se sont réunies la somme et que je leur remboursais après. Mais voilà, j'ai pu acheter mon jet ski neuf. À partir de là... Là, l'argent a commencé à rentrer. Je faisais des sous.

  • Speaker #1

    C'était le jackpot ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'était le jackpot. Après, il y a une autre équipe. Ils ont vu que ça marchait bien sur cette plage, vu que j'étais tout seul en plus. Une autre équipe de jet-ski de Samoui qui est venue là-bas, qui s'est installée. Un peu la concurrence, essayer de faire un peu peur, que je parte, que je sois comme ça. À ce moment-là ? Ouais, mais bon, moi, je suis resté.

  • Speaker #1

    Intimidation ?

  • Speaker #0

    Ouais, un petit peu.

  • Speaker #1

    Des étrangers ou des tailles ?

  • Speaker #0

    Non, des tailles. Comment tu te sentais à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    T'as été intimidé ou pas, honnêtement ?

  • Speaker #0

    Ouais, j'étais un peu inquiet. J'étais un peu inquiet parce qu'on habite loin dans l'île. Mais bon, je lui ai dit, si tu veux me tuer, je suis sur la plage. C'est pour ça,

  • Speaker #1

    carrément ?

  • Speaker #0

    Parce qu'il disait à ma femme, c'est dommage, tu vas plus avoir de mari, des choses comme ça. Parce que c'est sur deux plages, là-bas. Donc lui, comme il est arrivé après, il m'a dit, toi, tu restes sur une plage. Moi, je travaille sur deux plages. Je lui ai dit non. Je lui ai dit non, moi, je travaille sur les deux plages. Pareil, je travaille.

  • Speaker #1

    T'as tenu tête ?

  • Speaker #0

    J'ai tenu tête. Comme je n'ai pas lâché l'affaire, il a dit, il ne connaît pas le phalanx, il ne connaît pas ici, ce n'est pas bien. Il a expliqué à ma femme, il ne connaît pas bien l'étranger. Il ne connaît pas les règles, il ne peut pas suivre les règles. Donc c'est dangereux pour lui, il faut qu'il fasse attention. Je suis resté, ça s'est bien passé. On est resté huit ans là-bas. Et puis après huit ans, j'ai eu un petit problème parce que j'ai tenu tête au maire de mon quartier là-bas. Et donc je me suis un petit peu embrouillé avec lui, il ne voulait plus que je reste là-bas. Donc lui est devenu tête, il s'est passé ce qui s'est passé. Il a fait changer la loi, il a fait voter les gens du village pour qu'il n'y ait plus de jet-ski.

  • Speaker #1

    Donc ce sont une zone protégée ?

  • Speaker #0

    Une zone protégée, voilà.

  • Speaker #1

    Et donc les concurrents aussi sont partis du coup ?

  • Speaker #0

    Voilà, c'était obligé, c'était une longue bataille sur un an ou deux.

  • Speaker #1

    Donc tout le monde est parti en fait ?

  • Speaker #0

    Tout le monde est parti, on a dû tous partir, on est passé au tribunal, ils nous ont tout pris à un moment.

  • Speaker #1

    Tout pris, c'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    Mais comme on était devenus hors la loi, on continuait à travailler malgré la loi qu'il avait passée. Donc là,

  • Speaker #1

    tu as vraiment tout perdu.

  • Speaker #0

    Tu as tout perdu. Je n'ai pas perdu, perdu, mais il m'avait tout pris. Tous mes jet-ski, la banana, le flyboard.

  • Speaker #1

    Tout saisi ?

  • Speaker #0

    Tout saisi.

  • Speaker #1

    Combien de jet-ski ?

  • Speaker #0

    6 jet-ski.

  • Speaker #1

    6 jet-ski. Et combien coûte le jet-ski ?

  • Speaker #0

    12 000 euros.

  • Speaker #1

    12 000 euros le jet-ski, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui. Donc après, il me demandait une caution pour pouvoir les sortir si je voulais travailler ailleurs avec ou les garder en attendant de passer au tribunal parce qu'on devait passer au tribunal.

  • Speaker #1

    Une caution, c'est combien ?

  • Speaker #0

    C'était 100 000 bahts par jet-ski si je voulais les sortir. Donc je crois que j'en avais pris deux, juste deux jet-ski et je suis parti à Samui pour pouvoir travailler à Samui, comme je ne pouvais pas travailler là-bas. Et donc c'est là que j'ai commencé ici, j'ai loué un petit spot sur cette plage et j'ai commencé à retravailler ici. Le temps qu'on passe au tribunal, qu'on récupère les jet-ski, que je puisse tout changer, venir ici.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu es dans quel état d'esprit ?

  • Speaker #0

    Plus organisé ici, on va dire, avec les avocats, les choses comme ça, c'est plus organisé, c'est plus safe. Même là-bas, à Koh Phangan, tu prends un avocat. Si tu as un problème avec quelqu'un de là-bas, ils vont dire va prendre un avocat à Bangkok ou à Samui. Il ne va pas y avoir de problème avec les gens de là-bas. Mais après, ça dépend avec qui tu es en embrouille, tu sais. Si moi, j'étais en embrouille avec quelqu'un qui ne travaille pas au gouvernement, si en Thaïlande, tu sais, même si tu vas au tribunal, peu importe si tu as raison ou tu as tort, qui connaît qui. Les relations, les influences, même si tu n'as pas vraiment tort, tu peux quand même te retrouver bien dans la merde.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as eu des embrouilles à Koh Samui ? Ça se passe bien ?

  • Speaker #0

    Oui, non, non, ça se passe plutôt bien ici. C'est beaucoup plus organisé, beaucoup plus structuré. Tu montes ta compagnie, tu fais ton travail. Même l'État, ils sont beaucoup plus habitués à travailler avec des étrangers.

  • Speaker #1

    Pour monter un business de jet ski, est-ce que c'est facile aujourd'hui pour un étranger ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a un certain nombre, il y a un quota maintenant qui est donné pour... D'accord,

  • Speaker #1

    comment tu as ouvert toi le tien ?

  • Speaker #0

    Moi j'ai repris le quota de la plage de la personne qui était là, parce qu'elle ne voulait plus le faire, donc elle m'avait proposé de reprendre son quota, donc j'ai repris un quota de 9 jet-ski pour toute la plage ici, avec différents spots.

  • Speaker #1

    Toute la plage,

  • Speaker #0

    c'est jusqu'au bout ? Voilà, jusqu'au bout là-bas.

  • Speaker #1

    Jusqu'aux montagnes et tout ça c'est à toi ?

  • Speaker #0

    Voilà, j'ai 4 spots différents.

  • Speaker #1

    Comment ça se passe si demain, tu as un Français qui veut ouvrir un business de jet ski comme toi ?

  • Speaker #0

    Ça va être un peu compliqué quand même. S'il ne connaît personne ici, s'il n'a pas vraiment de taille avec lui et tout...

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, il faut racheter un quota de plage, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Il faut reprendre un quota parce que chaque compagnie de jet ski a un certain nombre de quotas. Il y a peu de personnes qui vont s'en séparer. Et s'il y a quelqu'un qui cherche à vendre son quota, il peut le vendre, quelqu'un peut l'acheter. Après, travailler avec le quota, si tu es tout seul, vraiment, tu ne connais personne... Il faut vite te casser la gueule.

  • Speaker #1

    D'accord, en fait...

  • Speaker #0

    C'est pas une question de mafia où il y a des tailles qui vont venir, qui vont te dire que t'as pas le droit, tout ça. Ça dépend où t'es, mais non. Tu peux le faire si tu vas le faire dans les règles, mais ça va être très compliqué.

  • Speaker #1

    Personne ne veut se séparer de son quota.

  • Speaker #0

    Ouais, personne ne va se séparer de son quota. Ça dépend, tu sais, le mec ne va pas se séparer de son quota pour rien. Pourquoi ? Il peut y avoir des problèmes aux alentours, il peut y avoir des machins. Après, toi, tu vas reprendre le truc. S'il y a des problèmes avec les voisins, le mec, il va te faire la guerre tout le temps. Si le mec qui te fait la guerre, même si tu crois que tu peux travailler, le mec qui te fait la guerre, c'est qui le mec qui te fait la guerre ? C'est juste un voisin comme ça, c'est pas grave. Mais tu sais pas qui c'est, tu sais pas c'est qui qui connait. Et bon, c'est pas juste propre au jet ski ou au quota, peu importe.

  • Speaker #1

    C'est dans tous les secteurs.

  • Speaker #0

    C'est dans tous les secteurs. Un restaurant, tu vas dire ça c'est un bon prix, machin, mais peut-être qu'il y a un problème avec le mec de la rue, le mec qui va au restaurant à côté. Ils peuvent vite te faire des emmerdes.

  • Speaker #1

    Et en fait, personne ne se sépare de son quota, tout simplement parce que c'est un business qui marche bien, le jet ski, c'est ça en fait. Ça marche vraiment bien.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un bon business.

  • Speaker #1

    Combien coûte le loyer, à peu près ?

  • Speaker #0

    Moi, sur ma part, ça peut dépendre des personnes, mais moi, c'est entre 50 000 et 70 000 par mois.

  • Speaker #1

    70 000 bahts par mois ?

  • Speaker #0

    À peu près.

  • Speaker #1

    Thomas, je me suis renseigné un petit peu sur les business de JetSki, et on m'a rapporté qu'on pouvait gagner par mois entre 200 000 bahts et 700 000 bahts, à peu près, selon la saison. Est-ce que tu t'en firmes ou pas ?

  • Speaker #0

    Ça dépend des saisons, à peu près.

  • Speaker #1

    C'est ça ? Oui,

  • Speaker #0

    à peu près. D'accord.

  • Speaker #1

    A Koh Samui, c'est un peu comme Phuket aussi, il faut travailler fort la haute saison pour pouvoir survivre le reste de l'année ?

  • Speaker #0

    Non, ici franchement, la saison est presque toute l'année. Tu n'as que deux mois dans l'année où c'est la saison des pluies, mais sinon tu travailles toute l'année. Maintenant, c'est vrai qu'il y a une saison basse entre avril, mai et juin. Tu sais, ça dépend sur quoi tu te bases. Parce que nous, les activités nautiques, ce n'est pas comme les hôtels. Pour remplir tous les hôtels qui sont sur l'île, Il faut du monde, mais les activités nautiques sont tout de suite recherchées par les touristes quand ils viennent sur les îles. Donc nous, on est vide complet.

  • Speaker #1

    Ah, vide complet, carrément.

  • Speaker #0

    Oui, tous les gens qui viennent sur les îles, ils veulent profiter de la plage, des activités nautiques. Donc peu importe le nombre de personnes qu'il y a sur l'île, les gens nous contactent assez rapidement.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu t'es installé à Samui et Phuket, ça ne t'intéressait pas ?

  • Speaker #0

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Pas d'ailleurs ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. J'ai vécu ça.

  • Speaker #1

    Et Bangkok, faire du jet ski sur les clubs,

  • Speaker #0

    non ? Non, non, j'adore les rivières et tout, les mangroves en jet, mais non, la grande ville. Phuket pour moi, c'est Bangkok au bord de la plage. Et Bangkok, la grande ville, ça me va trois jours.

  • Speaker #1

    Tu n'intéresses pas trop ?

  • Speaker #0

    Non, moi je suis la plage, en claquette.

  • Speaker #1

    Tenue de travail.

  • Speaker #0

    Travail très simple. Moi j'ai un short, j'en ai cinq comme ça. Ça fait deux ans que je les ai, ça me suffit.

  • Speaker #1

    Toujours ?

  • Speaker #0

    C'est toujours, je n'ai pas besoin de plus.

  • Speaker #1

    Et avec les Thaïlandais, comment ça se passe sur le plan culturel ? Tu t'adaptes facilement ou pas ?

  • Speaker #0

    Je peux être précis, un peu plus précis.

  • Speaker #1

    Les Thaïlandais, tu vois, ils ne sont pas cash.

  • Speaker #0

    Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui. Les Thaïlandais ne sont pas directs quand ils veulent te dire quelque chose. Comment tu gères ça ?

  • Speaker #0

    Au début, c'est vrai, je ne comprenais pas parce que je ne comprenais rien. Je ne comprenais pas la langue, je ne comprenais pas. Pourquoi il ne me dit pas non ? Tout simplement, tu vois. Pourquoi il me dit qu'il ne sait pas faire ? Je devais changer la roue de ma moto. Il me dit oui. Et puis, en fait, il ne sait pas faire. Il casse tout. Et après, il appelle son frère. Le frère qui appelle le cousin, en fait ça m'a coûté, j'ai dû racheter une roue au lieu d'un truc parce qu'il voulait pas me dire non depuis le début.

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça.

  • Speaker #0

    Il voulait pas perdre la face, comme quoi il sait pas faire, il voulait m'aider de toutes les façons, donc ils vont t'aider, il va faire ce qu'il peut le mec. Non, comment tu réagis par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    On s'y habitue.

  • Speaker #0

    On s'y habitue, ouais.

  • Speaker #1

    Ça fait 18 ans que t'es ici toi. Ouais. Et comment t'as vu le... comment le pays a changé selon toi ?

  • Speaker #0

    Ouais le pays, je sais pas, mais bon moi j'ai beaucoup vécu sur l'île en fait. Sur Koh Phangan et sur Koh Samui, après l'évolution des îles, on va dire qu'il y a de meilleures routes.

  • Speaker #1

    Les mentalités ont changé ou pas ? Plus de business, il y a plus de Français, il y a plus d'étrangers ?

  • Speaker #0

    Sur Koh Samui, moi je suis arrivé sur Koh Samui il y a 7-8 ans. Plus de Français, beaucoup plus de construction, beaucoup plus de villas. Pas spécialement vu une grosse, grosse évolution par les routes qui sont différentes.

  • Speaker #1

    Thomas, c'est possible de visiter ton bureau ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. C'est un bureau assez classique, plutôt simple, mais avec une belle vue. Oui, on a la vue directement sur Copenhagen. Voilà, c'est mon bureau. C'est ici que j'accueille la plupart de mes clients pour partir en excursion.

  • Speaker #1

    C'est sympa ton petit bureau, tranquille. Je te parle, alors, ici. Tu as un PC, comment tu travailles ?

  • Speaker #0

    J'ai un petit frigo pour poser quelques boissons à mes clients. Ici, j'accueille les clients, donc comme ça, ils peuvent s'asseoir pour se préparer pour pouvoir partir en excursion, parce que c'est ce qu'on fait le plus. On pose des excursions en jet ski, on part visiter les îles aux alentours, donc au Pangan en principal. Donc les gens viennent ici, ils s'installent, ils se préparent, ils boivent un petit truc, on parle des règles du ramboutour, des règles de sécurité bien sûr qui sont importantes. Et puis après on décolle. Par rapport au sac à l'huile, on check. Les excursions durent une heure à la journée complète. D'accord. Moi, je l'ai déjà fait un tout petit peu.

  • Speaker #1

    Il y avait de la vague et c'était la première fois qu'elle en faisait.

  • Speaker #0

    En ce moment, il fait super beau. Il n'y a pas de vague. C'est ça. Elle est magnifique. Ce qu'on fait le plus, c'est les 3h, 4h, où on part sur l'île en face, à Popangan. Et là, on s'arrête sur 2, 3 plages différentes, suivant la vitesse du tour. Snorkeling, mastuba. Ok,

  • Speaker #1

    merci beaucoup.

  • Speaker #0

    A tout de suite. Ouais, et ils m'ont demandé quelques informations sur les excursions. Comme ils n'avaient que la journée aujourd'hui, nos jet-ski sont déjà partis en excursion, ils reviennent à 17h. Donc, ils vont partir une heure. On va faire une petite excursion de une heure avec le coucher de soleil. Par d'ici, on va voir la petite île là-bas qui est au bout, qui s'appelle Kosom. Je ne sais pas si tu en as entendu parler. Une île déserte, il n'y a rien dessus. C'est super beau pour le coucher de soleil. Et puis après, ils vont s'arrêter sur une autre petite plage et puis revenir.

  • Speaker #1

    C'est combien une heure de jet-ski alors ?

  • Speaker #0

    3500 bahts.

  • Speaker #1

    3500 bahts,

  • Speaker #0

    ça fait à peu près en euros ?

  • Speaker #1

    En 100 euros.

  • Speaker #0

    Une heure accompagnée avec le guide qui a son propre projet de ski.

  • Speaker #1

    Tu es passionné ?

  • Speaker #0

    Je suis passionné, moi je peux le faire. En haute saison, de 10h du matin à 19h, je suis assis sur le jet ski. Je pars avec le client, je reviens, je reprends un autre groupe, je les emmène. Et il y a des fois, les gens me demandent, mais ça ne t'est pas blasé de revoir les mêmes décors et tout. Après, c'est un petit peu au feeling, tu vois. Des fois, je les emmène dans d'autres endroits, différentes plages, suivant la personnalité des gens pour qu'ils puissent vraiment kiffer le moment.

  • Speaker #1

    Tout à l'heure, tu m'as dit que tu ne connaissais rien au jet ski.

  • Speaker #0

    mais maintenant alors début j'y connaissais vraiment rien même le conduire je savais même pas comment c'était maintenant maintenant ça je connais tout je te dis je te démonte un moteur en 15 minutes normal tu peux réparer un moteur aujourd'hui ouais bien sûr ouais et c'est important parce que ça m'a permis justement de pouvoir organiser des excursions qui vont beaucoup plus loin des

  • Speaker #1

    choses que personne ne font ici en tout cas comment tu fais demain si tu te retrouves en panne en plein mer ouais après c'est l'expérience

  • Speaker #0

    Moi, j'ai quelques outils avec moi. Et déjà, le plus important, c'est de pouvoir détecter le problème. En fonction, tu répares ou tu ne peux pas le réparer. Mais 99%, je peux tout gérer. Ce qui me permet d'aller très loin, d'organiser des excursions sur 3 à 4 jours, sur 600 kilomètres, s'enfoncer loin dans les mangroves.

  • Speaker #1

    600 kilomètres ? En jet-ski ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça consomme beaucoup, ça ?

  • Speaker #0

    Oui, ça consomme. Justement, on prend les bidons derrière les jet-ski. J'ai des endroits de ravitaillement, des hôtels dans les rivières, les choses comme ça.

  • Speaker #1

    Il y a des endroits romantiques ou pas ?

  • Speaker #0

    Pour le couple. Oui, bien sûr. La Thaïlande, en fait, c'est bon pour tout le monde et tous les endroits, que ce soit en jet ski ou différemment, que tu viennes avec ton ami, tu viennes avec ta femme. C'est pour ça, suivant qui vous êtes, je vous emmène voir des choses qui vont vous intéresser.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, ça me fait plaisir vraiment de rencontrer Thomas aujourd'hui. Et on voit que c'est un passionné pour ceux qui veulent découvrir le jet ski ici. Où est-ce que tu en es ici ?

  • Speaker #0

    On est à Ménam, sur le nord de Samui. Et donc chez moi, c'est Adrenaline Vibes Water Sports.

  • Speaker #1

    On va vous mettre le Facebook, le lien Facebook. Vous lui envoyez un petit message. Il y a vraiment très, très sympathique.

  • Speaker #0

    Et on a aussi des paddleboards comme ça, pour que les gens puissent profiter un peu de la plage. Bon, souvent, c'est les petits enfants du village de derrière. Ils viennent, ils jouent avec comme ça. C'est bien, ils peuvent profiter.

  • Speaker #1

    Ah, ils jouent gratuitement avec ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Tous les jours, ils viennent comme ça. Ils prennent une petite boisson, ils jouent. C'est sympa. Comme je vivais avant, je vivais juste derrière, dans la rue derrière. Donc, c'est un peu les voisins.

  • Speaker #1

    Alors, une question sur la communauté francophone. Est-ce qu'il y a une solidarité ?

  • Speaker #0

    Après, je pense que tout le monde a un peu sa propre expérience. Soit avec certaines personnes, il y a de meilleures affinités, avec d'autres, moins. Parler de toute la communauté, ce serait... Moi, j'ai des personnes avec qui je m'entends super bien. La plupart des gens, je m'entends bien, de toutes les façons. Oui, je dirais oui.

  • Speaker #1

    Vous faites des bisous ?

  • Speaker #0

    Peut-être pas tous, mais certains. Mais bon, tu retrouves toujours cet esprit français quand même, où un peu chacun pour sa gueule. Mais bon, moi, je n'ai pas trop vécu ça et je ne le vis pas trop parce que je vis simplement dans mon travail, avec mes filles. Puis, je ne sors pas trop. Je ne sors pas le soir. Je ne fais pas les soirées, les bars, les trucs comme ça. D'accord,

  • Speaker #1

    tu vis seul avec tes filles ? Oui. Tu es seul à éduquer tes deux filles ? Oui.

  • Speaker #0

    Après 4 ans, mon ex-femme est partie. Donc, je suis resté avec mes deux filles. Aujourd'hui, elles ont 15 ans et 12 ans.

  • Speaker #1

    C'est beaucoup de travail, je suppose. C'est une pression.

  • Speaker #0

    Oui, mais elles m'aident beaucoup quand même. Elles m'aident beaucoup. Pas évident tout le temps. C'est bon, c'est des filles quand même. Et puis, ça commence à rentrer dans l'adolescence en plus maintenant. Mais bon,

  • Speaker #1

    elles sont à l'école française.

  • Speaker #0

    Elles sont à l'école française à Winfield. Madou Kama ! Ça, c'est des petits enfants derrière qui viennent jouer. Ils peuvent profiter du matériel comme ça gratuitement, c'est normal. C'est... Mais je vais t'emmener, Sabri, on va partir ensemble.

  • Speaker #1

    On fera une introduction entre ces quatre.

  • Speaker #0

    On va faire ça bientôt. Ce qui est bien ici, dans ce coin-là, c'est vers 4h. Comme ça, tu as tous les Thaïs qui viennent, qui se posent, qui font leur petit pique-nique, un petit barbecue, la petite bière. Ils se posent là, comme ils n'aiment pas le soleil. Il fait trop chaud, ils viennent vers cette heure-là. Les enfants, ils jouent, même les parents, ils se mettent dans l'eau. Voilà,

  • Speaker #1

    ça vaille, ça vaille.

  • Speaker #0

    Voilà, ça vaille, ça vaille. La vue de la plage.

  • Speaker #1

    Endroit franchement vraiment sympathique.

  • Speaker #0

    Soyez les bienvenus ici. On fera tout notre mieux pour bien s'occuper de vous.

  • Speaker #1

    Je vous mets deux autres vidéos que vous pouvez regarder. N'hésitez pas à vous abonner à la chaîne et à me suivre sur Instagram. Prenez soin de vous et je vous dis à très bientôt. Ciao, ciao ! Merci beaucoup d'avoir suivi cet épisode. Si la Thaïlande, l'expatriation t'intéresse, je t'invite à télécharger mon guide sur l'expatriation en Thaïlande. Il est offert, tu peux le télécharger gratuitement. Tu trouveras le lien dans la description. Il y a plus de 100 pages d'informations de valeur concernant les visas, les assurances, les appartements, toutes les extrusions à faire en Thaïlande et également plein d'informations sur les opportunités d'emploi. Le lien est dans la description.

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Dans cet épisode de Sabri Thaï, Sabri rencontre Thomas, un expatrié français installé à Koh Samui depuis 18 ans. Thomas partage son parcours atypique, depuis son arrivée avec seulement 1 000 €, ses débuts modestes en vendant des crêpes, jusqu’à la création de son business de jet-ski. Avec persévérance et détermination, Thomas a surmonté les défis culturels et les difficultés financières pour s’établir durablement. Entre passion pour son métier, anecdotes de vie et amour pour la Thaïlande, Thomas nous emmène dans les coulisses de son quotidien sur l’île. Un épisode inspirant, plein de sincérité et de bonnes vibes.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Non, la première fois, j'étais venu en vacances. J'étais venu une ou deux fois en vacances, comme ça. J'étais un peu tombé amoureux des décors. La vie ici. Et puis, je voyais qu'il y avait des étrangers qui vivaient là. Je me suis dit, si eux, ils peuvent vivre ici, moi aussi. Pourquoi pas ? Et voilà, j'ai commencé là-bas. Je suis parti, je n'avais pas grand-chose. Je n'avais rien, j'avais à peu près 1 000 euros.

  • Speaker #1

    Tu es venu avec 1 000 euros ?

  • Speaker #0

    Oui, à peu près.

  • Speaker #1

    D'accord. Ta tenue tournait avec 1 000 euros ?

  • Speaker #0

    Oui, ils sont partis vite fait. Je me suis un peu amusé au début. J'avais plus de chine, en fait. Là, je suis bien. J'ai vu que je ne faisais pas d'oseille là-bas avec.

  • Speaker #1

    Erreur de parcours.

  • Speaker #0

    Tu ne connais pas les tailles des îles. Ce ne sont pas les tailles comme à Bangkok. Ce ne sont pas les mêmes tailles. Ils sont chez eux. Même sur une île. Déjà, les tailles en Thaïlande, ils sont chez eux. Mais sur une île, ils sont encore plus chez eux. J'étais un peu inquiet. Mais bon, je lui ai dit, si tu veux me tuer, je suis sur la voie. Tout le monde est parti. On a dû tous partir. On est passé au tribunal. Ils nous ont tous pris. Après, ça dépend avec qui tu es en ambre. Oui, tu sais, peu importe. Si tu as raison ou tu as tort. Qui connaît qui ? Même si tu n'as pas vraiment tort, tu peux quand même te retrouver bien dans la merveille. Merci.

  • Speaker #1

    Fabri Tai, en direct de Thaïlande, je suis à Koh Samui et aujourd'hui je rencontre Thomas. Si l'actualité en Thaïlande vous intéresse et que vous voulez avoir des astuces pratiques, n'hésitez pas à rejoindre mon canal Telegram et la newsletter, je vous mets les liens en description. Bonjour Thomas.

  • Speaker #0

    Salut Fabri.

  • Speaker #1

    Enchanté de te rencontrer, ça va et toi ? Pareil, oui. Tu es en tenue de travail, je suppose ? Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Toujours comme ça ? En tenue, oui.

  • Speaker #1

    En tenue. Alors, ça fait combien de temps que t'es en Thaïlande ?

  • Speaker #0

    Ça va faire 18 ans.

  • Speaker #1

    18 ans ? Ouais. Ça a commencé comment ?

  • Speaker #0

    Je suis venu rejoindre quelqu'un, je suis venu rejoindre une femme.

  • Speaker #1

    T'es venu pour une femme la première fois ?

  • Speaker #0

    Non, la première fois, j'étais venu en vacances. J'étais venu une ou deux fois en vacances, comme ça. J'étais un peu tombé amoureux des décors, de la vie ici. Et puis, je voyais qu'il y avait des étrangers qui vivaient là. Je me suis dit, ils peuvent vivre ici, moi aussi. Pourquoi pas ? J'ai rencontré une femme. Une Anglaise qui était professeur dans une école à Siracha. Et voilà, après, je l'ai rejoint.

  • Speaker #1

    Tu l'as rejoint et tu t'es dit, OK, je vais m'installer ici maintenant ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais. En fait, c'est elle qui m'a appelé. Elle m'a dit, ouais, rejoins-moi. Donc, je l'ai rejoint. Je me suis installé avec elle à Siracha.

  • Speaker #1

    Siracha, c'est une petite ville à côté de Bangkok, c'est ça ? Ouais.

  • Speaker #0

    D'accord. À 150 kilomètres de Bangkok. Et voilà, j'ai commencé là-bas. Je suis parti, j'avais pas grand-chose. J'avais rien, j'avais à peu près 1 000 euros. J'avais pas grand-chose déjà en France.

  • Speaker #1

    C'est devenu avec 1 000 euros ?

  • Speaker #0

    Ouais, avec 1 000 euros.

  • Speaker #1

    D'accord. T'as tenu combien avec Ils sont partis vite fait.

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Ouais, ouais. Je me suis un peu amusé au début. Et puis, c'est rien, ça part vite. Même dans une petite ville à Sierracha, où les choses ne coûtent pas cher, c'est parti vite.

  • Speaker #1

    Tu t'es retrouvé sans rien, alors ?

  • Speaker #0

    Ouais, mais j'avais ma copine qui, elle, avait un bon salaire, donc qui m'entretenait un petit peu. Voilà, c'était pas facile tous les jours.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce que moi, je ne demande pas d'argent. Donc, il y a des fois, on pouvait oublier d'acheter de l'eau ou des trucs comme ça. Et quand il n'y a pas d'eau...

  • Speaker #1

    C'est par fierté que tu voulais pas...

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, par fierté. Et puis, il fallait bien que je fasse quelque chose, je trouve quelque chose. Il fallait que j'allais me nourrir. Et donc, voilà, il arrivait même des fois où il n'y avait pas d'eau, il n'y avait pas d'eau, comme je te disais. Moi, je prenais l'eau du robinet, je la faisais chauffer. Et puis après, j'attendais qu'il refroidisse pour pouvoir boire.

  • Speaker #1

    Pour enlever les bactéries.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà, voilà. Ah ouais,

  • Speaker #1

    à ce point-là ? T'étais à ce point-là dans...

  • Speaker #0

    Ouais, bah écoute, j'avais plus de thunes, en fait. Vraiment ? Non, j'avais plus de thunes. Puis elle m'entretenait, elle payait tous les trucs, tu vois. Mais bon... Je n'avais pas lui demandé de l'argent. Donc après, j'ai commencé à vendre des crêpes à la sortie de son école.

  • Speaker #1

    De son école ?

  • Speaker #0

    Oui, l'école où elle travaille. Ça s'appelle Assumption. Donc j'ai pris un petit but à gaz. J'avais un petit scooter. Donc j'ai pris le but à gaz, le sac à dos avec la crème, tout ça. Et puis j'allais devant l'école, je mettais ma petite table.

  • Speaker #1

    Au noir en fait, en black.

  • Speaker #0

    Oui, au noir. Je ne pensais pas à tout ce qu'il fallait. Les autorisations, les règles.

  • Speaker #1

    Tu ne connaissais rien.

  • Speaker #0

    Je ne connaissais rien du tout. J'avais la vingtaine, j'avais 22 ans. Non.

  • Speaker #1

    Ton but, tu fais, je veux de l'argent.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Je me suis dit, j'allais faire des crêpes à la sortie de l'école. Tu gagnais 20 bahts par jour.

  • Speaker #1

    20 bahts par jour ?

  • Speaker #0

    Ouais, 20 bahts par jour. Des fois 15, des fois 30, ça dépend.

  • Speaker #1

    C'est moins pas 50 centimes,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Non, c'est rien. Mais bon, là-bas, les gamins sortaient de l'école, ils me regardaient comme ça, bizarre, un blanc.

  • Speaker #1

    Un blanc qui vendait crêpes ?

  • Speaker #0

    Un blanc qui vendait crêpes, c'est pas leur goût spécialement. Ils aiment bien les trucs avec la gelée. Alors là, moi, c'était crêpes au Nutella. Ouais, c'était pas trop leur truc, donc je gagnais pas trop d'argent avec ça. Mais c'était un début, donc il y a un hôtel, un hôtel 3-4 étoiles, qui pensait que j'étais chef. Et donc, ils sont venus me voir, ils m'ont dit T'es chef ? et tout. Je leur ai dit Ouais ! Parce qu'ils m'ont proposé un salaire à 20 000 bahts. 20 000 bahts,

  • Speaker #1

    c'est rien.

  • Speaker #0

    20 000 bahts pour moi, c'était énorme. On a gagné 20 bahts par jour. On a dit 20 000 bahts par mois. J'ai dit Vas-y, let's go ! Je suis devenu chef.

  • Speaker #1

    Mais t'étais pas chef.

  • Speaker #0

    J'étais pas chef. C'est vrai ? J'étais dans la restauration, mais plus en salle. Bon, je fais cuisiner des pâtes, des trucs comme ça, donc j'y suis allé au culot. J'essaie de regarder des fiches de recettes sur internet et puis avant internet c'était pas comme aujourd'hui. Il fallait aller dans les petits coffee shops, tu sais.

  • Speaker #1

    Les cyber cafés, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Les cyber cafés, un bat la minute. Et moi j'avais pas beaucoup d'argent donc il fallait que j'économise mes minutes. Je prenais des recettes, 4-6 personnes alors que je devais faire des buffets pour 200 personnes. Truc de fou.

  • Speaker #1

    T'as su que t'as duré parce que t'étais pas chef. Donc tu devais faire des buffets pour...

  • Speaker #0

    Ouais, ils l'ont bien vu que j'étais pas chef. Mais le patron il m'aimait bien. Et tout ce qu'il voulait, c'était que je cuisine devant les gens. Donc, il m'avait fait un truc pendant les buffets. Donc, je cuisinais devant les gens, des pâtes, des épinards, des trucs comme ça. Et voilà, il m'aimait bien. Mais bon, au bout d'un moment, ce n'était pas mon truc. Ma vie a stagné comme ça dessus. Je n'y allais pas forcément. Ils s'en fichaient.

  • Speaker #1

    Mais tu n'étais pas en galère de thunes à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Non, je n'étais pas trop en galère de thunes. Mais ça n'arrivait pas à grand-chose, en fait. Donc après, avec des contacts, tu rencontres les seuls blancs qui sont là-bas à Siracha. Les palingues, c'est des profs. Donc, en connaissant l'un, un autre machin, j'ai commencé à donner des cours pour des petits.

  • Speaker #1

    Des cours de quoi ?

  • Speaker #0

    Des cours de français, des cours d'anglais. Bon, je n'étais pas bon en anglais, mais voilà, c'était très basique. Tu vois, les couleurs, les body parts, tout comme ça. Et pour le français, c'est qu'il y avait un enfant qui allait à une école internationale qui n'avait pas le français. Donc, je lui faisais les cours de français sur le CNED.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire en ligne ?

  • Speaker #0

    Ouais, en ligne. Il avait des cahiers et tout. Moi, je devais simplement suivre tout le côté professeur, lire, lire les choses. Et puis, voilà, j'étais avec le petit homme pendant un peu moins d'un an. Et de juger les cours à la maison ou des fois dans son école. Je devais aller dans son école qui était super loin. Je devais faire 160 kilomètres en mobilette.

  • Speaker #1

    160 kilomètres ?

  • Speaker #0

    Allez, retour. Mais bon, c'était bien loin. Donc voilà, je faisais un peu de thunes comme ça, mais c'était pas stable. C'était pas stable. Après, j'ai commencé. J'ai eu ma première fille.

  • Speaker #1

    Ça a accéléré les choses.

  • Speaker #0

    Ça a accéléré les choses. parce que je trouve un boulot un peu plus stable, avoir de l'argent, une vraie rentrée d'argent.

  • Speaker #1

    Quand tu as eu ta fille, ça t'a stressé ? Comment était ton état d'esprit ?

  • Speaker #0

    Non, moi, je suis toujours venu être papa, tu sais. Donc moi, j'étais toujours content. J'étais content, mais bon, c'est vrai que je n'avais pas de grosse rentrée d'argent. Donc, je ne savais pas trop où j'allais. Et puis voilà, c'est comme ça que ça a commencé. Je voyais les jet-ski à Pattaya qui partaient de la plage et je me disais 1000 bahts, 1000 bahts. Je me disais, si je gagne 1000 bahts par jour, là, je suis bien.

  • Speaker #1

    1000 bahts par jour.

  • Speaker #0

    C'est ce que je me disais. Je ne pensais pas à combien ça coûte, les coûts, les frais, ceci, cela. J'ai vu qu'un jet ski seconde main à 100 000 bahts, comme ça, à Pattaya. Donc, je suis rentré en France, trois mois, travaillé un petit peu pour pouvoir l'acheter. Ça me faisait aux alentours de 2000 euros à faire. Je suis rentré en France, j'ai fait cet argent, je suis rentré, j'ai vu que ma fille, elle avait grandi, un truc de leçon.

  • Speaker #1

    Vous ne pouvez pas faire les 2000 euros ici. Non. Il fallait que tu rentres.

  • Speaker #0

    Je voulais arrêter plus vite, je voulais le faire vite. Je voulais le faire vite.

  • Speaker #1

    Que le jet ski soit toujours là.

  • Speaker #0

    que le jet ski soit toujours là. Et puis, prendre des euros, ça allait beaucoup plus vite que prendre des battes. Donc, je suis rentré, j'ai retravaillé dans la restauration vite fait. J'ai pris un peu de sous. Je suis revenu, j'ai acheté le jet. Et voilà, moi, je pensais que j'allais le louer sur une île qui était en face de là où j'habitais, qui s'appelle Koxichang. Il n'y a pas du tout de touristes.

  • Speaker #1

    C'est que des locaux.

  • Speaker #0

    C'est que des locaux. Mais je me suis dit, peut-être qu'ils vont le louer une fois dans la journée. Ce qui n'est pas vraiment arrivé. Et puis, il m'est arrivé avec des galères vu que c'était un jet seconde main. Je me suis dit,

  • Speaker #1

    il y avait des galères. Quel type de galère ?

  • Speaker #0

    T'imagines, pour aller sur l'île, c'est comme si je devais traverser d'ici, tu vois là-bas, c'est Copengan, je devais faire à peu près la même distance, comme ça, en jet tous les jours. Et le jet tombait en panne au milieu de la mer. Moi, j'avais jamais fait de jet de ma vie, j'y connaissais rien, donc chercher un bateau par-ci pour t'aider, ceci, cela, toujours faire réparer. Puis j'ai vu que je ne faisais pas d'oseille là-bas avec.

  • Speaker #1

    Erreur de parcours, en fait.

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais bon, c'était juste une idée, un rêve, et puis je me suis dit, je ne vais pas m'arrêter là. Je connaissais Copengan. J'ai des amis là-bas à Koh Phangan, des amis Thaïs, je leur ai demandé, je les ai appelés, je leur ai dit c'est possible de louer le jet sur votre plage là-bas à Tong Mai Pan. Ils m'ont dit qu'ils allaient voir avec les hôtels, si c'était en accord et tout, pour pas que ça fasse de problème. À l'époque, il y avait beaucoup de problèmes avec les histoires de jet-ski. Et puis, ils m'ont dit non. Ils m'ont dit que les hôtels ne voulaient pas. Donc, j'ai dit à ma femme, c'est pas grave, on y va, on y va quand même. Au culot. Au jet et tout, au culot. Elle m'a dit non, tu connais pas les Thaïs des îles, c'est pas les Thaïs comme avant. c'est pas les mêmes tailles, c'est dangereux. Bien sûr, c'est pas les mêmes. Ils sont chez eux, même sur une île. Déjà, les Thaïs en Thaïlande, ils sont chez eux, chez eux. Mais alors sur une île, ils sont encore plus chez eux. C'est pareil, il y a les Lois comme en Thaïlande et tout, mais ils sont chez eux. Même si t'es un Thaï, tu n'habites pas ici, tu viens pas d'ici. C'est pas t'habites pas ici, tu viens pas d'ici, tu t'originaires d'ailleurs. T'as des problèmes ici, t'as pas quelque chose à dire. Le site est Thaï parce que t'es pas d'ici.

  • Speaker #1

    Un état d'esprit un peu particulier.

  • Speaker #0

    Je pense que plus les îles sont petites, plus c'est comme ça. en Copenhague encore plus. Mais bon, je pense que c'est l'état d'esprit des îles. Même en France, tu vois, la Corse, ils sont chez eux, ils se sentent chez eux. En Thaïlande, c'est un peu la même chose. L'état des îles, ils se sentent chez eux sur les îles et même si c'était de l'extérieur, t'es pas admissible.

  • Speaker #1

    Après, t'as quand même français.

  • Speaker #0

    Donc ouais, je suis parti, j'ai dit à ma femme, je dis c'est pas grave, on y va quand même. Je dis on verra sur place, on verra ce qui se passe. J'ai laissé la maison là-bas, j'ai mis le jet dans un camion avec la remorque, ma femme, le chien, le bébé. On est venu à Copenhagen et je m'étais créé d'amitié avec le propriétaire de la Half Moon Party, qui m'a dit qu'il m'aiderait quand je viendrais sur place.

  • Speaker #1

    Je suis là.

  • Speaker #0

    Je suis là, je suis arrivé, je lui ai dit je suis là, je lui ai dit je ne sais pas où louer mon jet. Il m'a dit, viens, tu peux le louer devant chez moi. Il avait la maison sur la... Il a la maison sur la plage. Donc j'ai commencé à le louer là-bas. Il m'aidait pour descendre le jet ski dans l'eau, tout ça. Parce que j'avais plus de voiture, j'avais juste le jet, la remorque. Donc voilà, ça a commencé comme ça. Après un certain temps, mes amis sur la plage de ton iPad ont commencé à m'appeler pour me dire, viens, il y a des groupes de personnes qui voudraient faire du jet ski. Viens avec ton jet ski. Donc j'y suis allé une première fois, une deuxième fois, une troisième fois. Après, ils m'ont dit, arrête de faire le tour à chaque fois. Laisse ton jet ski ici, il lui arrivera rien. Ici tous, on va s'en occuper. Donc, il y avait tous les gens des hôtels, ils prenaient mon jet, ils remontaient en haut de la plage et tout. C'était super. C'était les débuts, mais c'était un vieux jet. C'était un vieux jet seconde main, comme je t'avais dit, qui tombait en panne tout le temps. Je pouvais faire des locations pendant deux jours, trois jours et après, je devais le réparer pendant trois, quatre, cinq jours avec des coûts énormes.

  • Speaker #1

    Tu n'avais pas assez d'argent pour investir ?

  • Speaker #0

    Non, vraiment. J'avais tout mis dans le jet ski, machin, j'avais pas assez d'argent.

  • Speaker #1

    Donc, tu étais toujours en galère financière à ce moment-là.

  • Speaker #0

    J'avais que ça, donc j'essayais de me démerder avec ça. Je pensais faire quelques locks à chaque fois. C'était presque au jour le jour. Après un certain temps, parce que ma mère non plus n'avait pas vraiment d'argent pour m'aider, mais elle s'est réunie avec des copines, entre elles comme ça, c'est à peu près 10 000 euros un jet ski. Donc elles se sont réunies entre elles pour réunir la somme pour que je m'achète un jet ski tout neuf.

  • Speaker #1

    Des mamans ?

  • Speaker #0

    Ma mère avec ses copines.

  • Speaker #1

    Ah c'est bien ça.

  • Speaker #0

    Donc elles se sont réunies la somme et que je leur remboursais après. Mais voilà, j'ai pu acheter mon jet ski neuf. À partir de là... Là, l'argent a commencé à rentrer. Je faisais des sous.

  • Speaker #1

    C'était le jackpot ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'était le jackpot. Après, il y a une autre équipe. Ils ont vu que ça marchait bien sur cette plage, vu que j'étais tout seul en plus. Une autre équipe de jet-ski de Samoui qui est venue là-bas, qui s'est installée. Un peu la concurrence, essayer de faire un peu peur, que je parte, que je sois comme ça. À ce moment-là ? Ouais, mais bon, moi, je suis resté.

  • Speaker #1

    Intimidation ?

  • Speaker #0

    Ouais, un petit peu.

  • Speaker #1

    Des étrangers ou des tailles ?

  • Speaker #0

    Non, des tailles. Comment tu te sentais à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    T'as été intimidé ou pas, honnêtement ?

  • Speaker #0

    Ouais, j'étais un peu inquiet. J'étais un peu inquiet parce qu'on habite loin dans l'île. Mais bon, je lui ai dit, si tu veux me tuer, je suis sur la plage. C'est pour ça,

  • Speaker #1

    carrément ?

  • Speaker #0

    Parce qu'il disait à ma femme, c'est dommage, tu vas plus avoir de mari, des choses comme ça. Parce que c'est sur deux plages, là-bas. Donc lui, comme il est arrivé après, il m'a dit, toi, tu restes sur une plage. Moi, je travaille sur deux plages. Je lui ai dit non. Je lui ai dit non, moi, je travaille sur les deux plages. Pareil, je travaille.

  • Speaker #1

    T'as tenu tête ?

  • Speaker #0

    J'ai tenu tête. Comme je n'ai pas lâché l'affaire, il a dit, il ne connaît pas le phalanx, il ne connaît pas ici, ce n'est pas bien. Il a expliqué à ma femme, il ne connaît pas bien l'étranger. Il ne connaît pas les règles, il ne peut pas suivre les règles. Donc c'est dangereux pour lui, il faut qu'il fasse attention. Je suis resté, ça s'est bien passé. On est resté huit ans là-bas. Et puis après huit ans, j'ai eu un petit problème parce que j'ai tenu tête au maire de mon quartier là-bas. Et donc je me suis un petit peu embrouillé avec lui, il ne voulait plus que je reste là-bas. Donc lui est devenu tête, il s'est passé ce qui s'est passé. Il a fait changer la loi, il a fait voter les gens du village pour qu'il n'y ait plus de jet-ski.

  • Speaker #1

    Donc ce sont une zone protégée ?

  • Speaker #0

    Une zone protégée, voilà.

  • Speaker #1

    Et donc les concurrents aussi sont partis du coup ?

  • Speaker #0

    Voilà, c'était obligé, c'était une longue bataille sur un an ou deux.

  • Speaker #1

    Donc tout le monde est parti en fait ?

  • Speaker #0

    Tout le monde est parti, on a dû tous partir, on est passé au tribunal, ils nous ont tout pris à un moment.

  • Speaker #1

    Tout pris, c'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    Mais comme on était devenus hors la loi, on continuait à travailler malgré la loi qu'il avait passée. Donc là,

  • Speaker #1

    tu as vraiment tout perdu.

  • Speaker #0

    Tu as tout perdu. Je n'ai pas perdu, perdu, mais il m'avait tout pris. Tous mes jet-ski, la banana, le flyboard.

  • Speaker #1

    Tout saisi ?

  • Speaker #0

    Tout saisi.

  • Speaker #1

    Combien de jet-ski ?

  • Speaker #0

    6 jet-ski.

  • Speaker #1

    6 jet-ski. Et combien coûte le jet-ski ?

  • Speaker #0

    12 000 euros.

  • Speaker #1

    12 000 euros le jet-ski, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui. Donc après, il me demandait une caution pour pouvoir les sortir si je voulais travailler ailleurs avec ou les garder en attendant de passer au tribunal parce qu'on devait passer au tribunal.

  • Speaker #1

    Une caution, c'est combien ?

  • Speaker #0

    C'était 100 000 bahts par jet-ski si je voulais les sortir. Donc je crois que j'en avais pris deux, juste deux jet-ski et je suis parti à Samui pour pouvoir travailler à Samui, comme je ne pouvais pas travailler là-bas. Et donc c'est là que j'ai commencé ici, j'ai loué un petit spot sur cette plage et j'ai commencé à retravailler ici. Le temps qu'on passe au tribunal, qu'on récupère les jet-ski, que je puisse tout changer, venir ici.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu es dans quel état d'esprit ?

  • Speaker #0

    Plus organisé ici, on va dire, avec les avocats, les choses comme ça, c'est plus organisé, c'est plus safe. Même là-bas, à Koh Phangan, tu prends un avocat. Si tu as un problème avec quelqu'un de là-bas, ils vont dire va prendre un avocat à Bangkok ou à Samui. Il ne va pas y avoir de problème avec les gens de là-bas. Mais après, ça dépend avec qui tu es en embrouille, tu sais. Si moi, j'étais en embrouille avec quelqu'un qui ne travaille pas au gouvernement, si en Thaïlande, tu sais, même si tu vas au tribunal, peu importe si tu as raison ou tu as tort, qui connaît qui. Les relations, les influences, même si tu n'as pas vraiment tort, tu peux quand même te retrouver bien dans la merde.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as eu des embrouilles à Koh Samui ? Ça se passe bien ?

  • Speaker #0

    Oui, non, non, ça se passe plutôt bien ici. C'est beaucoup plus organisé, beaucoup plus structuré. Tu montes ta compagnie, tu fais ton travail. Même l'État, ils sont beaucoup plus habitués à travailler avec des étrangers.

  • Speaker #1

    Pour monter un business de jet ski, est-ce que c'est facile aujourd'hui pour un étranger ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a un certain nombre, il y a un quota maintenant qui est donné pour... D'accord,

  • Speaker #1

    comment tu as ouvert toi le tien ?

  • Speaker #0

    Moi j'ai repris le quota de la plage de la personne qui était là, parce qu'elle ne voulait plus le faire, donc elle m'avait proposé de reprendre son quota, donc j'ai repris un quota de 9 jet-ski pour toute la plage ici, avec différents spots.

  • Speaker #1

    Toute la plage,

  • Speaker #0

    c'est jusqu'au bout ? Voilà, jusqu'au bout là-bas.

  • Speaker #1

    Jusqu'aux montagnes et tout ça c'est à toi ?

  • Speaker #0

    Voilà, j'ai 4 spots différents.

  • Speaker #1

    Comment ça se passe si demain, tu as un Français qui veut ouvrir un business de jet ski comme toi ?

  • Speaker #0

    Ça va être un peu compliqué quand même. S'il ne connaît personne ici, s'il n'a pas vraiment de taille avec lui et tout...

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, il faut racheter un quota de plage, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Il faut reprendre un quota parce que chaque compagnie de jet ski a un certain nombre de quotas. Il y a peu de personnes qui vont s'en séparer. Et s'il y a quelqu'un qui cherche à vendre son quota, il peut le vendre, quelqu'un peut l'acheter. Après, travailler avec le quota, si tu es tout seul, vraiment, tu ne connais personne... Il faut vite te casser la gueule.

  • Speaker #1

    D'accord, en fait...

  • Speaker #0

    C'est pas une question de mafia où il y a des tailles qui vont venir, qui vont te dire que t'as pas le droit, tout ça. Ça dépend où t'es, mais non. Tu peux le faire si tu vas le faire dans les règles, mais ça va être très compliqué.

  • Speaker #1

    Personne ne veut se séparer de son quota.

  • Speaker #0

    Ouais, personne ne va se séparer de son quota. Ça dépend, tu sais, le mec ne va pas se séparer de son quota pour rien. Pourquoi ? Il peut y avoir des problèmes aux alentours, il peut y avoir des machins. Après, toi, tu vas reprendre le truc. S'il y a des problèmes avec les voisins, le mec, il va te faire la guerre tout le temps. Si le mec qui te fait la guerre, même si tu crois que tu peux travailler, le mec qui te fait la guerre, c'est qui le mec qui te fait la guerre ? C'est juste un voisin comme ça, c'est pas grave. Mais tu sais pas qui c'est, tu sais pas c'est qui qui connait. Et bon, c'est pas juste propre au jet ski ou au quota, peu importe.

  • Speaker #1

    C'est dans tous les secteurs.

  • Speaker #0

    C'est dans tous les secteurs. Un restaurant, tu vas dire ça c'est un bon prix, machin, mais peut-être qu'il y a un problème avec le mec de la rue, le mec qui va au restaurant à côté. Ils peuvent vite te faire des emmerdes.

  • Speaker #1

    Et en fait, personne ne se sépare de son quota, tout simplement parce que c'est un business qui marche bien, le jet ski, c'est ça en fait. Ça marche vraiment bien.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un bon business.

  • Speaker #1

    Combien coûte le loyer, à peu près ?

  • Speaker #0

    Moi, sur ma part, ça peut dépendre des personnes, mais moi, c'est entre 50 000 et 70 000 par mois.

  • Speaker #1

    70 000 bahts par mois ?

  • Speaker #0

    À peu près.

  • Speaker #1

    Thomas, je me suis renseigné un petit peu sur les business de JetSki, et on m'a rapporté qu'on pouvait gagner par mois entre 200 000 bahts et 700 000 bahts, à peu près, selon la saison. Est-ce que tu t'en firmes ou pas ?

  • Speaker #0

    Ça dépend des saisons, à peu près.

  • Speaker #1

    C'est ça ? Oui,

  • Speaker #0

    à peu près. D'accord.

  • Speaker #1

    A Koh Samui, c'est un peu comme Phuket aussi, il faut travailler fort la haute saison pour pouvoir survivre le reste de l'année ?

  • Speaker #0

    Non, ici franchement, la saison est presque toute l'année. Tu n'as que deux mois dans l'année où c'est la saison des pluies, mais sinon tu travailles toute l'année. Maintenant, c'est vrai qu'il y a une saison basse entre avril, mai et juin. Tu sais, ça dépend sur quoi tu te bases. Parce que nous, les activités nautiques, ce n'est pas comme les hôtels. Pour remplir tous les hôtels qui sont sur l'île, Il faut du monde, mais les activités nautiques sont tout de suite recherchées par les touristes quand ils viennent sur les îles. Donc nous, on est vide complet.

  • Speaker #1

    Ah, vide complet, carrément.

  • Speaker #0

    Oui, tous les gens qui viennent sur les îles, ils veulent profiter de la plage, des activités nautiques. Donc peu importe le nombre de personnes qu'il y a sur l'île, les gens nous contactent assez rapidement.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu t'es installé à Samui et Phuket, ça ne t'intéressait pas ?

  • Speaker #0

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Pas d'ailleurs ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. J'ai vécu ça.

  • Speaker #1

    Et Bangkok, faire du jet ski sur les clubs,

  • Speaker #0

    non ? Non, non, j'adore les rivières et tout, les mangroves en jet, mais non, la grande ville. Phuket pour moi, c'est Bangkok au bord de la plage. Et Bangkok, la grande ville, ça me va trois jours.

  • Speaker #1

    Tu n'intéresses pas trop ?

  • Speaker #0

    Non, moi je suis la plage, en claquette.

  • Speaker #1

    Tenue de travail.

  • Speaker #0

    Travail très simple. Moi j'ai un short, j'en ai cinq comme ça. Ça fait deux ans que je les ai, ça me suffit.

  • Speaker #1

    Toujours ?

  • Speaker #0

    C'est toujours, je n'ai pas besoin de plus.

  • Speaker #1

    Et avec les Thaïlandais, comment ça se passe sur le plan culturel ? Tu t'adaptes facilement ou pas ?

  • Speaker #0

    Je peux être précis, un peu plus précis.

  • Speaker #1

    Les Thaïlandais, tu vois, ils ne sont pas cash.

  • Speaker #0

    Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui. Les Thaïlandais ne sont pas directs quand ils veulent te dire quelque chose. Comment tu gères ça ?

  • Speaker #0

    Au début, c'est vrai, je ne comprenais pas parce que je ne comprenais rien. Je ne comprenais pas la langue, je ne comprenais pas. Pourquoi il ne me dit pas non ? Tout simplement, tu vois. Pourquoi il me dit qu'il ne sait pas faire ? Je devais changer la roue de ma moto. Il me dit oui. Et puis, en fait, il ne sait pas faire. Il casse tout. Et après, il appelle son frère. Le frère qui appelle le cousin, en fait ça m'a coûté, j'ai dû racheter une roue au lieu d'un truc parce qu'il voulait pas me dire non depuis le début.

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça.

  • Speaker #0

    Il voulait pas perdre la face, comme quoi il sait pas faire, il voulait m'aider de toutes les façons, donc ils vont t'aider, il va faire ce qu'il peut le mec. Non, comment tu réagis par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    On s'y habitue.

  • Speaker #0

    On s'y habitue, ouais.

  • Speaker #1

    Ça fait 18 ans que t'es ici toi. Ouais. Et comment t'as vu le... comment le pays a changé selon toi ?

  • Speaker #0

    Ouais le pays, je sais pas, mais bon moi j'ai beaucoup vécu sur l'île en fait. Sur Koh Phangan et sur Koh Samui, après l'évolution des îles, on va dire qu'il y a de meilleures routes.

  • Speaker #1

    Les mentalités ont changé ou pas ? Plus de business, il y a plus de Français, il y a plus d'étrangers ?

  • Speaker #0

    Sur Koh Samui, moi je suis arrivé sur Koh Samui il y a 7-8 ans. Plus de Français, beaucoup plus de construction, beaucoup plus de villas. Pas spécialement vu une grosse, grosse évolution par les routes qui sont différentes.

  • Speaker #1

    Thomas, c'est possible de visiter ton bureau ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. C'est un bureau assez classique, plutôt simple, mais avec une belle vue. Oui, on a la vue directement sur Copenhagen. Voilà, c'est mon bureau. C'est ici que j'accueille la plupart de mes clients pour partir en excursion.

  • Speaker #1

    C'est sympa ton petit bureau, tranquille. Je te parle, alors, ici. Tu as un PC, comment tu travailles ?

  • Speaker #0

    J'ai un petit frigo pour poser quelques boissons à mes clients. Ici, j'accueille les clients, donc comme ça, ils peuvent s'asseoir pour se préparer pour pouvoir partir en excursion, parce que c'est ce qu'on fait le plus. On pose des excursions en jet ski, on part visiter les îles aux alentours, donc au Pangan en principal. Donc les gens viennent ici, ils s'installent, ils se préparent, ils boivent un petit truc, on parle des règles du ramboutour, des règles de sécurité bien sûr qui sont importantes. Et puis après on décolle. Par rapport au sac à l'huile, on check. Les excursions durent une heure à la journée complète. D'accord. Moi, je l'ai déjà fait un tout petit peu.

  • Speaker #1

    Il y avait de la vague et c'était la première fois qu'elle en faisait.

  • Speaker #0

    En ce moment, il fait super beau. Il n'y a pas de vague. C'est ça. Elle est magnifique. Ce qu'on fait le plus, c'est les 3h, 4h, où on part sur l'île en face, à Popangan. Et là, on s'arrête sur 2, 3 plages différentes, suivant la vitesse du tour. Snorkeling, mastuba. Ok,

  • Speaker #1

    merci beaucoup.

  • Speaker #0

    A tout de suite. Ouais, et ils m'ont demandé quelques informations sur les excursions. Comme ils n'avaient que la journée aujourd'hui, nos jet-ski sont déjà partis en excursion, ils reviennent à 17h. Donc, ils vont partir une heure. On va faire une petite excursion de une heure avec le coucher de soleil. Par d'ici, on va voir la petite île là-bas qui est au bout, qui s'appelle Kosom. Je ne sais pas si tu en as entendu parler. Une île déserte, il n'y a rien dessus. C'est super beau pour le coucher de soleil. Et puis après, ils vont s'arrêter sur une autre petite plage et puis revenir.

  • Speaker #1

    C'est combien une heure de jet-ski alors ?

  • Speaker #0

    3500 bahts.

  • Speaker #1

    3500 bahts,

  • Speaker #0

    ça fait à peu près en euros ?

  • Speaker #1

    En 100 euros.

  • Speaker #0

    Une heure accompagnée avec le guide qui a son propre projet de ski.

  • Speaker #1

    Tu es passionné ?

  • Speaker #0

    Je suis passionné, moi je peux le faire. En haute saison, de 10h du matin à 19h, je suis assis sur le jet ski. Je pars avec le client, je reviens, je reprends un autre groupe, je les emmène. Et il y a des fois, les gens me demandent, mais ça ne t'est pas blasé de revoir les mêmes décors et tout. Après, c'est un petit peu au feeling, tu vois. Des fois, je les emmène dans d'autres endroits, différentes plages, suivant la personnalité des gens pour qu'ils puissent vraiment kiffer le moment.

  • Speaker #1

    Tout à l'heure, tu m'as dit que tu ne connaissais rien au jet ski.

  • Speaker #0

    mais maintenant alors début j'y connaissais vraiment rien même le conduire je savais même pas comment c'était maintenant maintenant ça je connais tout je te dis je te démonte un moteur en 15 minutes normal tu peux réparer un moteur aujourd'hui ouais bien sûr ouais et c'est important parce que ça m'a permis justement de pouvoir organiser des excursions qui vont beaucoup plus loin des

  • Speaker #1

    choses que personne ne font ici en tout cas comment tu fais demain si tu te retrouves en panne en plein mer ouais après c'est l'expérience

  • Speaker #0

    Moi, j'ai quelques outils avec moi. Et déjà, le plus important, c'est de pouvoir détecter le problème. En fonction, tu répares ou tu ne peux pas le réparer. Mais 99%, je peux tout gérer. Ce qui me permet d'aller très loin, d'organiser des excursions sur 3 à 4 jours, sur 600 kilomètres, s'enfoncer loin dans les mangroves.

  • Speaker #1

    600 kilomètres ? En jet-ski ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça consomme beaucoup, ça ?

  • Speaker #0

    Oui, ça consomme. Justement, on prend les bidons derrière les jet-ski. J'ai des endroits de ravitaillement, des hôtels dans les rivières, les choses comme ça.

  • Speaker #1

    Il y a des endroits romantiques ou pas ?

  • Speaker #0

    Pour le couple. Oui, bien sûr. La Thaïlande, en fait, c'est bon pour tout le monde et tous les endroits, que ce soit en jet ski ou différemment, que tu viennes avec ton ami, tu viennes avec ta femme. C'est pour ça, suivant qui vous êtes, je vous emmène voir des choses qui vont vous intéresser.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, ça me fait plaisir vraiment de rencontrer Thomas aujourd'hui. Et on voit que c'est un passionné pour ceux qui veulent découvrir le jet ski ici. Où est-ce que tu en es ici ?

  • Speaker #0

    On est à Ménam, sur le nord de Samui. Et donc chez moi, c'est Adrenaline Vibes Water Sports.

  • Speaker #1

    On va vous mettre le Facebook, le lien Facebook. Vous lui envoyez un petit message. Il y a vraiment très, très sympathique.

  • Speaker #0

    Et on a aussi des paddleboards comme ça, pour que les gens puissent profiter un peu de la plage. Bon, souvent, c'est les petits enfants du village de derrière. Ils viennent, ils jouent avec comme ça. C'est bien, ils peuvent profiter.

  • Speaker #1

    Ah, ils jouent gratuitement avec ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Tous les jours, ils viennent comme ça. Ils prennent une petite boisson, ils jouent. C'est sympa. Comme je vivais avant, je vivais juste derrière, dans la rue derrière. Donc, c'est un peu les voisins.

  • Speaker #1

    Alors, une question sur la communauté francophone. Est-ce qu'il y a une solidarité ?

  • Speaker #0

    Après, je pense que tout le monde a un peu sa propre expérience. Soit avec certaines personnes, il y a de meilleures affinités, avec d'autres, moins. Parler de toute la communauté, ce serait... Moi, j'ai des personnes avec qui je m'entends super bien. La plupart des gens, je m'entends bien, de toutes les façons. Oui, je dirais oui.

  • Speaker #1

    Vous faites des bisous ?

  • Speaker #0

    Peut-être pas tous, mais certains. Mais bon, tu retrouves toujours cet esprit français quand même, où un peu chacun pour sa gueule. Mais bon, moi, je n'ai pas trop vécu ça et je ne le vis pas trop parce que je vis simplement dans mon travail, avec mes filles. Puis, je ne sors pas trop. Je ne sors pas le soir. Je ne fais pas les soirées, les bars, les trucs comme ça. D'accord,

  • Speaker #1

    tu vis seul avec tes filles ? Oui. Tu es seul à éduquer tes deux filles ? Oui.

  • Speaker #0

    Après 4 ans, mon ex-femme est partie. Donc, je suis resté avec mes deux filles. Aujourd'hui, elles ont 15 ans et 12 ans.

  • Speaker #1

    C'est beaucoup de travail, je suppose. C'est une pression.

  • Speaker #0

    Oui, mais elles m'aident beaucoup quand même. Elles m'aident beaucoup. Pas évident tout le temps. C'est bon, c'est des filles quand même. Et puis, ça commence à rentrer dans l'adolescence en plus maintenant. Mais bon,

  • Speaker #1

    elles sont à l'école française.

  • Speaker #0

    Elles sont à l'école française à Winfield. Madou Kama ! Ça, c'est des petits enfants derrière qui viennent jouer. Ils peuvent profiter du matériel comme ça gratuitement, c'est normal. C'est... Mais je vais t'emmener, Sabri, on va partir ensemble.

  • Speaker #1

    On fera une introduction entre ces quatre.

  • Speaker #0

    On va faire ça bientôt. Ce qui est bien ici, dans ce coin-là, c'est vers 4h. Comme ça, tu as tous les Thaïs qui viennent, qui se posent, qui font leur petit pique-nique, un petit barbecue, la petite bière. Ils se posent là, comme ils n'aiment pas le soleil. Il fait trop chaud, ils viennent vers cette heure-là. Les enfants, ils jouent, même les parents, ils se mettent dans l'eau. Voilà,

  • Speaker #1

    ça vaille, ça vaille.

  • Speaker #0

    Voilà, ça vaille, ça vaille. La vue de la plage.

  • Speaker #1

    Endroit franchement vraiment sympathique.

  • Speaker #0

    Soyez les bienvenus ici. On fera tout notre mieux pour bien s'occuper de vous.

  • Speaker #1

    Je vous mets deux autres vidéos que vous pouvez regarder. N'hésitez pas à vous abonner à la chaîne et à me suivre sur Instagram. Prenez soin de vous et je vous dis à très bientôt. Ciao, ciao ! Merci beaucoup d'avoir suivi cet épisode. Si la Thaïlande, l'expatriation t'intéresse, je t'invite à télécharger mon guide sur l'expatriation en Thaïlande. Il est offert, tu peux le télécharger gratuitement. Tu trouveras le lien dans la description. Il y a plus de 100 pages d'informations de valeur concernant les visas, les assurances, les appartements, toutes les extrusions à faire en Thaïlande et également plein d'informations sur les opportunités d'emploi. Le lien est dans la description.

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Dans cet épisode de Sabri Thaï, Sabri rencontre Thomas, un expatrié français installé à Koh Samui depuis 18 ans. Thomas partage son parcours atypique, depuis son arrivée avec seulement 1 000 €, ses débuts modestes en vendant des crêpes, jusqu’à la création de son business de jet-ski. Avec persévérance et détermination, Thomas a surmonté les défis culturels et les difficultés financières pour s’établir durablement. Entre passion pour son métier, anecdotes de vie et amour pour la Thaïlande, Thomas nous emmène dans les coulisses de son quotidien sur l’île. Un épisode inspirant, plein de sincérité et de bonnes vibes.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Non, la première fois, j'étais venu en vacances. J'étais venu une ou deux fois en vacances, comme ça. J'étais un peu tombé amoureux des décors. La vie ici. Et puis, je voyais qu'il y avait des étrangers qui vivaient là. Je me suis dit, si eux, ils peuvent vivre ici, moi aussi. Pourquoi pas ? Et voilà, j'ai commencé là-bas. Je suis parti, je n'avais pas grand-chose. Je n'avais rien, j'avais à peu près 1 000 euros.

  • Speaker #1

    Tu es venu avec 1 000 euros ?

  • Speaker #0

    Oui, à peu près.

  • Speaker #1

    D'accord. Ta tenue tournait avec 1 000 euros ?

  • Speaker #0

    Oui, ils sont partis vite fait. Je me suis un peu amusé au début. J'avais plus de chine, en fait. Là, je suis bien. J'ai vu que je ne faisais pas d'oseille là-bas avec.

  • Speaker #1

    Erreur de parcours.

  • Speaker #0

    Tu ne connais pas les tailles des îles. Ce ne sont pas les tailles comme à Bangkok. Ce ne sont pas les mêmes tailles. Ils sont chez eux. Même sur une île. Déjà, les tailles en Thaïlande, ils sont chez eux. Mais sur une île, ils sont encore plus chez eux. J'étais un peu inquiet. Mais bon, je lui ai dit, si tu veux me tuer, je suis sur la voie. Tout le monde est parti. On a dû tous partir. On est passé au tribunal. Ils nous ont tous pris. Après, ça dépend avec qui tu es en ambre. Oui, tu sais, peu importe. Si tu as raison ou tu as tort. Qui connaît qui ? Même si tu n'as pas vraiment tort, tu peux quand même te retrouver bien dans la merveille. Merci.

  • Speaker #1

    Fabri Tai, en direct de Thaïlande, je suis à Koh Samui et aujourd'hui je rencontre Thomas. Si l'actualité en Thaïlande vous intéresse et que vous voulez avoir des astuces pratiques, n'hésitez pas à rejoindre mon canal Telegram et la newsletter, je vous mets les liens en description. Bonjour Thomas.

  • Speaker #0

    Salut Fabri.

  • Speaker #1

    Enchanté de te rencontrer, ça va et toi ? Pareil, oui. Tu es en tenue de travail, je suppose ? Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Toujours comme ça ? En tenue, oui.

  • Speaker #1

    En tenue. Alors, ça fait combien de temps que t'es en Thaïlande ?

  • Speaker #0

    Ça va faire 18 ans.

  • Speaker #1

    18 ans ? Ouais. Ça a commencé comment ?

  • Speaker #0

    Je suis venu rejoindre quelqu'un, je suis venu rejoindre une femme.

  • Speaker #1

    T'es venu pour une femme la première fois ?

  • Speaker #0

    Non, la première fois, j'étais venu en vacances. J'étais venu une ou deux fois en vacances, comme ça. J'étais un peu tombé amoureux des décors, de la vie ici. Et puis, je voyais qu'il y avait des étrangers qui vivaient là. Je me suis dit, ils peuvent vivre ici, moi aussi. Pourquoi pas ? J'ai rencontré une femme. Une Anglaise qui était professeur dans une école à Siracha. Et voilà, après, je l'ai rejoint.

  • Speaker #1

    Tu l'as rejoint et tu t'es dit, OK, je vais m'installer ici maintenant ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais. En fait, c'est elle qui m'a appelé. Elle m'a dit, ouais, rejoins-moi. Donc, je l'ai rejoint. Je me suis installé avec elle à Siracha.

  • Speaker #1

    Siracha, c'est une petite ville à côté de Bangkok, c'est ça ? Ouais.

  • Speaker #0

    D'accord. À 150 kilomètres de Bangkok. Et voilà, j'ai commencé là-bas. Je suis parti, j'avais pas grand-chose. J'avais rien, j'avais à peu près 1 000 euros. J'avais pas grand-chose déjà en France.

  • Speaker #1

    C'est devenu avec 1 000 euros ?

  • Speaker #0

    Ouais, avec 1 000 euros.

  • Speaker #1

    D'accord. T'as tenu combien avec Ils sont partis vite fait.

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Ouais, ouais. Je me suis un peu amusé au début. Et puis, c'est rien, ça part vite. Même dans une petite ville à Sierracha, où les choses ne coûtent pas cher, c'est parti vite.

  • Speaker #1

    Tu t'es retrouvé sans rien, alors ?

  • Speaker #0

    Ouais, mais j'avais ma copine qui, elle, avait un bon salaire, donc qui m'entretenait un petit peu. Voilà, c'était pas facile tous les jours.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce que moi, je ne demande pas d'argent. Donc, il y a des fois, on pouvait oublier d'acheter de l'eau ou des trucs comme ça. Et quand il n'y a pas d'eau...

  • Speaker #1

    C'est par fierté que tu voulais pas...

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, par fierté. Et puis, il fallait bien que je fasse quelque chose, je trouve quelque chose. Il fallait que j'allais me nourrir. Et donc, voilà, il arrivait même des fois où il n'y avait pas d'eau, il n'y avait pas d'eau, comme je te disais. Moi, je prenais l'eau du robinet, je la faisais chauffer. Et puis après, j'attendais qu'il refroidisse pour pouvoir boire.

  • Speaker #1

    Pour enlever les bactéries.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà, voilà. Ah ouais,

  • Speaker #1

    à ce point-là ? T'étais à ce point-là dans...

  • Speaker #0

    Ouais, bah écoute, j'avais plus de thunes, en fait. Vraiment ? Non, j'avais plus de thunes. Puis elle m'entretenait, elle payait tous les trucs, tu vois. Mais bon... Je n'avais pas lui demandé de l'argent. Donc après, j'ai commencé à vendre des crêpes à la sortie de son école.

  • Speaker #1

    De son école ?

  • Speaker #0

    Oui, l'école où elle travaille. Ça s'appelle Assumption. Donc j'ai pris un petit but à gaz. J'avais un petit scooter. Donc j'ai pris le but à gaz, le sac à dos avec la crème, tout ça. Et puis j'allais devant l'école, je mettais ma petite table.

  • Speaker #1

    Au noir en fait, en black.

  • Speaker #0

    Oui, au noir. Je ne pensais pas à tout ce qu'il fallait. Les autorisations, les règles.

  • Speaker #1

    Tu ne connaissais rien.

  • Speaker #0

    Je ne connaissais rien du tout. J'avais la vingtaine, j'avais 22 ans. Non.

  • Speaker #1

    Ton but, tu fais, je veux de l'argent.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Je me suis dit, j'allais faire des crêpes à la sortie de l'école. Tu gagnais 20 bahts par jour.

  • Speaker #1

    20 bahts par jour ?

  • Speaker #0

    Ouais, 20 bahts par jour. Des fois 15, des fois 30, ça dépend.

  • Speaker #1

    C'est moins pas 50 centimes,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Non, c'est rien. Mais bon, là-bas, les gamins sortaient de l'école, ils me regardaient comme ça, bizarre, un blanc.

  • Speaker #1

    Un blanc qui vendait crêpes ?

  • Speaker #0

    Un blanc qui vendait crêpes, c'est pas leur goût spécialement. Ils aiment bien les trucs avec la gelée. Alors là, moi, c'était crêpes au Nutella. Ouais, c'était pas trop leur truc, donc je gagnais pas trop d'argent avec ça. Mais c'était un début, donc il y a un hôtel, un hôtel 3-4 étoiles, qui pensait que j'étais chef. Et donc, ils sont venus me voir, ils m'ont dit T'es chef ? et tout. Je leur ai dit Ouais ! Parce qu'ils m'ont proposé un salaire à 20 000 bahts. 20 000 bahts,

  • Speaker #1

    c'est rien.

  • Speaker #0

    20 000 bahts pour moi, c'était énorme. On a gagné 20 bahts par jour. On a dit 20 000 bahts par mois. J'ai dit Vas-y, let's go ! Je suis devenu chef.

  • Speaker #1

    Mais t'étais pas chef.

  • Speaker #0

    J'étais pas chef. C'est vrai ? J'étais dans la restauration, mais plus en salle. Bon, je fais cuisiner des pâtes, des trucs comme ça, donc j'y suis allé au culot. J'essaie de regarder des fiches de recettes sur internet et puis avant internet c'était pas comme aujourd'hui. Il fallait aller dans les petits coffee shops, tu sais.

  • Speaker #1

    Les cyber cafés, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Les cyber cafés, un bat la minute. Et moi j'avais pas beaucoup d'argent donc il fallait que j'économise mes minutes. Je prenais des recettes, 4-6 personnes alors que je devais faire des buffets pour 200 personnes. Truc de fou.

  • Speaker #1

    T'as su que t'as duré parce que t'étais pas chef. Donc tu devais faire des buffets pour...

  • Speaker #0

    Ouais, ils l'ont bien vu que j'étais pas chef. Mais le patron il m'aimait bien. Et tout ce qu'il voulait, c'était que je cuisine devant les gens. Donc, il m'avait fait un truc pendant les buffets. Donc, je cuisinais devant les gens, des pâtes, des épinards, des trucs comme ça. Et voilà, il m'aimait bien. Mais bon, au bout d'un moment, ce n'était pas mon truc. Ma vie a stagné comme ça dessus. Je n'y allais pas forcément. Ils s'en fichaient.

  • Speaker #1

    Mais tu n'étais pas en galère de thunes à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Non, je n'étais pas trop en galère de thunes. Mais ça n'arrivait pas à grand-chose, en fait. Donc après, avec des contacts, tu rencontres les seuls blancs qui sont là-bas à Siracha. Les palingues, c'est des profs. Donc, en connaissant l'un, un autre machin, j'ai commencé à donner des cours pour des petits.

  • Speaker #1

    Des cours de quoi ?

  • Speaker #0

    Des cours de français, des cours d'anglais. Bon, je n'étais pas bon en anglais, mais voilà, c'était très basique. Tu vois, les couleurs, les body parts, tout comme ça. Et pour le français, c'est qu'il y avait un enfant qui allait à une école internationale qui n'avait pas le français. Donc, je lui faisais les cours de français sur le CNED.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire en ligne ?

  • Speaker #0

    Ouais, en ligne. Il avait des cahiers et tout. Moi, je devais simplement suivre tout le côté professeur, lire, lire les choses. Et puis, voilà, j'étais avec le petit homme pendant un peu moins d'un an. Et de juger les cours à la maison ou des fois dans son école. Je devais aller dans son école qui était super loin. Je devais faire 160 kilomètres en mobilette.

  • Speaker #1

    160 kilomètres ?

  • Speaker #0

    Allez, retour. Mais bon, c'était bien loin. Donc voilà, je faisais un peu de thunes comme ça, mais c'était pas stable. C'était pas stable. Après, j'ai commencé. J'ai eu ma première fille.

  • Speaker #1

    Ça a accéléré les choses.

  • Speaker #0

    Ça a accéléré les choses. parce que je trouve un boulot un peu plus stable, avoir de l'argent, une vraie rentrée d'argent.

  • Speaker #1

    Quand tu as eu ta fille, ça t'a stressé ? Comment était ton état d'esprit ?

  • Speaker #0

    Non, moi, je suis toujours venu être papa, tu sais. Donc moi, j'étais toujours content. J'étais content, mais bon, c'est vrai que je n'avais pas de grosse rentrée d'argent. Donc, je ne savais pas trop où j'allais. Et puis voilà, c'est comme ça que ça a commencé. Je voyais les jet-ski à Pattaya qui partaient de la plage et je me disais 1000 bahts, 1000 bahts. Je me disais, si je gagne 1000 bahts par jour, là, je suis bien.

  • Speaker #1

    1000 bahts par jour.

  • Speaker #0

    C'est ce que je me disais. Je ne pensais pas à combien ça coûte, les coûts, les frais, ceci, cela. J'ai vu qu'un jet ski seconde main à 100 000 bahts, comme ça, à Pattaya. Donc, je suis rentré en France, trois mois, travaillé un petit peu pour pouvoir l'acheter. Ça me faisait aux alentours de 2000 euros à faire. Je suis rentré en France, j'ai fait cet argent, je suis rentré, j'ai vu que ma fille, elle avait grandi, un truc de leçon.

  • Speaker #1

    Vous ne pouvez pas faire les 2000 euros ici. Non. Il fallait que tu rentres.

  • Speaker #0

    Je voulais arrêter plus vite, je voulais le faire vite. Je voulais le faire vite.

  • Speaker #1

    Que le jet ski soit toujours là.

  • Speaker #0

    que le jet ski soit toujours là. Et puis, prendre des euros, ça allait beaucoup plus vite que prendre des battes. Donc, je suis rentré, j'ai retravaillé dans la restauration vite fait. J'ai pris un peu de sous. Je suis revenu, j'ai acheté le jet. Et voilà, moi, je pensais que j'allais le louer sur une île qui était en face de là où j'habitais, qui s'appelle Koxichang. Il n'y a pas du tout de touristes.

  • Speaker #1

    C'est que des locaux.

  • Speaker #0

    C'est que des locaux. Mais je me suis dit, peut-être qu'ils vont le louer une fois dans la journée. Ce qui n'est pas vraiment arrivé. Et puis, il m'est arrivé avec des galères vu que c'était un jet seconde main. Je me suis dit,

  • Speaker #1

    il y avait des galères. Quel type de galère ?

  • Speaker #0

    T'imagines, pour aller sur l'île, c'est comme si je devais traverser d'ici, tu vois là-bas, c'est Copengan, je devais faire à peu près la même distance, comme ça, en jet tous les jours. Et le jet tombait en panne au milieu de la mer. Moi, j'avais jamais fait de jet de ma vie, j'y connaissais rien, donc chercher un bateau par-ci pour t'aider, ceci, cela, toujours faire réparer. Puis j'ai vu que je ne faisais pas d'oseille là-bas avec.

  • Speaker #1

    Erreur de parcours, en fait.

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais bon, c'était juste une idée, un rêve, et puis je me suis dit, je ne vais pas m'arrêter là. Je connaissais Copengan. J'ai des amis là-bas à Koh Phangan, des amis Thaïs, je leur ai demandé, je les ai appelés, je leur ai dit c'est possible de louer le jet sur votre plage là-bas à Tong Mai Pan. Ils m'ont dit qu'ils allaient voir avec les hôtels, si c'était en accord et tout, pour pas que ça fasse de problème. À l'époque, il y avait beaucoup de problèmes avec les histoires de jet-ski. Et puis, ils m'ont dit non. Ils m'ont dit que les hôtels ne voulaient pas. Donc, j'ai dit à ma femme, c'est pas grave, on y va, on y va quand même. Au culot. Au jet et tout, au culot. Elle m'a dit non, tu connais pas les Thaïs des îles, c'est pas les Thaïs comme avant. c'est pas les mêmes tailles, c'est dangereux. Bien sûr, c'est pas les mêmes. Ils sont chez eux, même sur une île. Déjà, les Thaïs en Thaïlande, ils sont chez eux, chez eux. Mais alors sur une île, ils sont encore plus chez eux. C'est pareil, il y a les Lois comme en Thaïlande et tout, mais ils sont chez eux. Même si t'es un Thaï, tu n'habites pas ici, tu viens pas d'ici. C'est pas t'habites pas ici, tu viens pas d'ici, tu t'originaires d'ailleurs. T'as des problèmes ici, t'as pas quelque chose à dire. Le site est Thaï parce que t'es pas d'ici.

  • Speaker #1

    Un état d'esprit un peu particulier.

  • Speaker #0

    Je pense que plus les îles sont petites, plus c'est comme ça. en Copenhague encore plus. Mais bon, je pense que c'est l'état d'esprit des îles. Même en France, tu vois, la Corse, ils sont chez eux, ils se sentent chez eux. En Thaïlande, c'est un peu la même chose. L'état des îles, ils se sentent chez eux sur les îles et même si c'était de l'extérieur, t'es pas admissible.

  • Speaker #1

    Après, t'as quand même français.

  • Speaker #0

    Donc ouais, je suis parti, j'ai dit à ma femme, je dis c'est pas grave, on y va quand même. Je dis on verra sur place, on verra ce qui se passe. J'ai laissé la maison là-bas, j'ai mis le jet dans un camion avec la remorque, ma femme, le chien, le bébé. On est venu à Copenhagen et je m'étais créé d'amitié avec le propriétaire de la Half Moon Party, qui m'a dit qu'il m'aiderait quand je viendrais sur place.

  • Speaker #1

    Je suis là.

  • Speaker #0

    Je suis là, je suis arrivé, je lui ai dit je suis là, je lui ai dit je ne sais pas où louer mon jet. Il m'a dit, viens, tu peux le louer devant chez moi. Il avait la maison sur la... Il a la maison sur la plage. Donc j'ai commencé à le louer là-bas. Il m'aidait pour descendre le jet ski dans l'eau, tout ça. Parce que j'avais plus de voiture, j'avais juste le jet, la remorque. Donc voilà, ça a commencé comme ça. Après un certain temps, mes amis sur la plage de ton iPad ont commencé à m'appeler pour me dire, viens, il y a des groupes de personnes qui voudraient faire du jet ski. Viens avec ton jet ski. Donc j'y suis allé une première fois, une deuxième fois, une troisième fois. Après, ils m'ont dit, arrête de faire le tour à chaque fois. Laisse ton jet ski ici, il lui arrivera rien. Ici tous, on va s'en occuper. Donc, il y avait tous les gens des hôtels, ils prenaient mon jet, ils remontaient en haut de la plage et tout. C'était super. C'était les débuts, mais c'était un vieux jet. C'était un vieux jet seconde main, comme je t'avais dit, qui tombait en panne tout le temps. Je pouvais faire des locations pendant deux jours, trois jours et après, je devais le réparer pendant trois, quatre, cinq jours avec des coûts énormes.

  • Speaker #1

    Tu n'avais pas assez d'argent pour investir ?

  • Speaker #0

    Non, vraiment. J'avais tout mis dans le jet ski, machin, j'avais pas assez d'argent.

  • Speaker #1

    Donc, tu étais toujours en galère financière à ce moment-là.

  • Speaker #0

    J'avais que ça, donc j'essayais de me démerder avec ça. Je pensais faire quelques locks à chaque fois. C'était presque au jour le jour. Après un certain temps, parce que ma mère non plus n'avait pas vraiment d'argent pour m'aider, mais elle s'est réunie avec des copines, entre elles comme ça, c'est à peu près 10 000 euros un jet ski. Donc elles se sont réunies entre elles pour réunir la somme pour que je m'achète un jet ski tout neuf.

  • Speaker #1

    Des mamans ?

  • Speaker #0

    Ma mère avec ses copines.

  • Speaker #1

    Ah c'est bien ça.

  • Speaker #0

    Donc elles se sont réunies la somme et que je leur remboursais après. Mais voilà, j'ai pu acheter mon jet ski neuf. À partir de là... Là, l'argent a commencé à rentrer. Je faisais des sous.

  • Speaker #1

    C'était le jackpot ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'était le jackpot. Après, il y a une autre équipe. Ils ont vu que ça marchait bien sur cette plage, vu que j'étais tout seul en plus. Une autre équipe de jet-ski de Samoui qui est venue là-bas, qui s'est installée. Un peu la concurrence, essayer de faire un peu peur, que je parte, que je sois comme ça. À ce moment-là ? Ouais, mais bon, moi, je suis resté.

  • Speaker #1

    Intimidation ?

  • Speaker #0

    Ouais, un petit peu.

  • Speaker #1

    Des étrangers ou des tailles ?

  • Speaker #0

    Non, des tailles. Comment tu te sentais à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    T'as été intimidé ou pas, honnêtement ?

  • Speaker #0

    Ouais, j'étais un peu inquiet. J'étais un peu inquiet parce qu'on habite loin dans l'île. Mais bon, je lui ai dit, si tu veux me tuer, je suis sur la plage. C'est pour ça,

  • Speaker #1

    carrément ?

  • Speaker #0

    Parce qu'il disait à ma femme, c'est dommage, tu vas plus avoir de mari, des choses comme ça. Parce que c'est sur deux plages, là-bas. Donc lui, comme il est arrivé après, il m'a dit, toi, tu restes sur une plage. Moi, je travaille sur deux plages. Je lui ai dit non. Je lui ai dit non, moi, je travaille sur les deux plages. Pareil, je travaille.

  • Speaker #1

    T'as tenu tête ?

  • Speaker #0

    J'ai tenu tête. Comme je n'ai pas lâché l'affaire, il a dit, il ne connaît pas le phalanx, il ne connaît pas ici, ce n'est pas bien. Il a expliqué à ma femme, il ne connaît pas bien l'étranger. Il ne connaît pas les règles, il ne peut pas suivre les règles. Donc c'est dangereux pour lui, il faut qu'il fasse attention. Je suis resté, ça s'est bien passé. On est resté huit ans là-bas. Et puis après huit ans, j'ai eu un petit problème parce que j'ai tenu tête au maire de mon quartier là-bas. Et donc je me suis un petit peu embrouillé avec lui, il ne voulait plus que je reste là-bas. Donc lui est devenu tête, il s'est passé ce qui s'est passé. Il a fait changer la loi, il a fait voter les gens du village pour qu'il n'y ait plus de jet-ski.

  • Speaker #1

    Donc ce sont une zone protégée ?

  • Speaker #0

    Une zone protégée, voilà.

  • Speaker #1

    Et donc les concurrents aussi sont partis du coup ?

  • Speaker #0

    Voilà, c'était obligé, c'était une longue bataille sur un an ou deux.

  • Speaker #1

    Donc tout le monde est parti en fait ?

  • Speaker #0

    Tout le monde est parti, on a dû tous partir, on est passé au tribunal, ils nous ont tout pris à un moment.

  • Speaker #1

    Tout pris, c'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    Mais comme on était devenus hors la loi, on continuait à travailler malgré la loi qu'il avait passée. Donc là,

  • Speaker #1

    tu as vraiment tout perdu.

  • Speaker #0

    Tu as tout perdu. Je n'ai pas perdu, perdu, mais il m'avait tout pris. Tous mes jet-ski, la banana, le flyboard.

  • Speaker #1

    Tout saisi ?

  • Speaker #0

    Tout saisi.

  • Speaker #1

    Combien de jet-ski ?

  • Speaker #0

    6 jet-ski.

  • Speaker #1

    6 jet-ski. Et combien coûte le jet-ski ?

  • Speaker #0

    12 000 euros.

  • Speaker #1

    12 000 euros le jet-ski, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui. Donc après, il me demandait une caution pour pouvoir les sortir si je voulais travailler ailleurs avec ou les garder en attendant de passer au tribunal parce qu'on devait passer au tribunal.

  • Speaker #1

    Une caution, c'est combien ?

  • Speaker #0

    C'était 100 000 bahts par jet-ski si je voulais les sortir. Donc je crois que j'en avais pris deux, juste deux jet-ski et je suis parti à Samui pour pouvoir travailler à Samui, comme je ne pouvais pas travailler là-bas. Et donc c'est là que j'ai commencé ici, j'ai loué un petit spot sur cette plage et j'ai commencé à retravailler ici. Le temps qu'on passe au tribunal, qu'on récupère les jet-ski, que je puisse tout changer, venir ici.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu es dans quel état d'esprit ?

  • Speaker #0

    Plus organisé ici, on va dire, avec les avocats, les choses comme ça, c'est plus organisé, c'est plus safe. Même là-bas, à Koh Phangan, tu prends un avocat. Si tu as un problème avec quelqu'un de là-bas, ils vont dire va prendre un avocat à Bangkok ou à Samui. Il ne va pas y avoir de problème avec les gens de là-bas. Mais après, ça dépend avec qui tu es en embrouille, tu sais. Si moi, j'étais en embrouille avec quelqu'un qui ne travaille pas au gouvernement, si en Thaïlande, tu sais, même si tu vas au tribunal, peu importe si tu as raison ou tu as tort, qui connaît qui. Les relations, les influences, même si tu n'as pas vraiment tort, tu peux quand même te retrouver bien dans la merde.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as eu des embrouilles à Koh Samui ? Ça se passe bien ?

  • Speaker #0

    Oui, non, non, ça se passe plutôt bien ici. C'est beaucoup plus organisé, beaucoup plus structuré. Tu montes ta compagnie, tu fais ton travail. Même l'État, ils sont beaucoup plus habitués à travailler avec des étrangers.

  • Speaker #1

    Pour monter un business de jet ski, est-ce que c'est facile aujourd'hui pour un étranger ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a un certain nombre, il y a un quota maintenant qui est donné pour... D'accord,

  • Speaker #1

    comment tu as ouvert toi le tien ?

  • Speaker #0

    Moi j'ai repris le quota de la plage de la personne qui était là, parce qu'elle ne voulait plus le faire, donc elle m'avait proposé de reprendre son quota, donc j'ai repris un quota de 9 jet-ski pour toute la plage ici, avec différents spots.

  • Speaker #1

    Toute la plage,

  • Speaker #0

    c'est jusqu'au bout ? Voilà, jusqu'au bout là-bas.

  • Speaker #1

    Jusqu'aux montagnes et tout ça c'est à toi ?

  • Speaker #0

    Voilà, j'ai 4 spots différents.

  • Speaker #1

    Comment ça se passe si demain, tu as un Français qui veut ouvrir un business de jet ski comme toi ?

  • Speaker #0

    Ça va être un peu compliqué quand même. S'il ne connaît personne ici, s'il n'a pas vraiment de taille avec lui et tout...

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, il faut racheter un quota de plage, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Il faut reprendre un quota parce que chaque compagnie de jet ski a un certain nombre de quotas. Il y a peu de personnes qui vont s'en séparer. Et s'il y a quelqu'un qui cherche à vendre son quota, il peut le vendre, quelqu'un peut l'acheter. Après, travailler avec le quota, si tu es tout seul, vraiment, tu ne connais personne... Il faut vite te casser la gueule.

  • Speaker #1

    D'accord, en fait...

  • Speaker #0

    C'est pas une question de mafia où il y a des tailles qui vont venir, qui vont te dire que t'as pas le droit, tout ça. Ça dépend où t'es, mais non. Tu peux le faire si tu vas le faire dans les règles, mais ça va être très compliqué.

  • Speaker #1

    Personne ne veut se séparer de son quota.

  • Speaker #0

    Ouais, personne ne va se séparer de son quota. Ça dépend, tu sais, le mec ne va pas se séparer de son quota pour rien. Pourquoi ? Il peut y avoir des problèmes aux alentours, il peut y avoir des machins. Après, toi, tu vas reprendre le truc. S'il y a des problèmes avec les voisins, le mec, il va te faire la guerre tout le temps. Si le mec qui te fait la guerre, même si tu crois que tu peux travailler, le mec qui te fait la guerre, c'est qui le mec qui te fait la guerre ? C'est juste un voisin comme ça, c'est pas grave. Mais tu sais pas qui c'est, tu sais pas c'est qui qui connait. Et bon, c'est pas juste propre au jet ski ou au quota, peu importe.

  • Speaker #1

    C'est dans tous les secteurs.

  • Speaker #0

    C'est dans tous les secteurs. Un restaurant, tu vas dire ça c'est un bon prix, machin, mais peut-être qu'il y a un problème avec le mec de la rue, le mec qui va au restaurant à côté. Ils peuvent vite te faire des emmerdes.

  • Speaker #1

    Et en fait, personne ne se sépare de son quota, tout simplement parce que c'est un business qui marche bien, le jet ski, c'est ça en fait. Ça marche vraiment bien.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un bon business.

  • Speaker #1

    Combien coûte le loyer, à peu près ?

  • Speaker #0

    Moi, sur ma part, ça peut dépendre des personnes, mais moi, c'est entre 50 000 et 70 000 par mois.

  • Speaker #1

    70 000 bahts par mois ?

  • Speaker #0

    À peu près.

  • Speaker #1

    Thomas, je me suis renseigné un petit peu sur les business de JetSki, et on m'a rapporté qu'on pouvait gagner par mois entre 200 000 bahts et 700 000 bahts, à peu près, selon la saison. Est-ce que tu t'en firmes ou pas ?

  • Speaker #0

    Ça dépend des saisons, à peu près.

  • Speaker #1

    C'est ça ? Oui,

  • Speaker #0

    à peu près. D'accord.

  • Speaker #1

    A Koh Samui, c'est un peu comme Phuket aussi, il faut travailler fort la haute saison pour pouvoir survivre le reste de l'année ?

  • Speaker #0

    Non, ici franchement, la saison est presque toute l'année. Tu n'as que deux mois dans l'année où c'est la saison des pluies, mais sinon tu travailles toute l'année. Maintenant, c'est vrai qu'il y a une saison basse entre avril, mai et juin. Tu sais, ça dépend sur quoi tu te bases. Parce que nous, les activités nautiques, ce n'est pas comme les hôtels. Pour remplir tous les hôtels qui sont sur l'île, Il faut du monde, mais les activités nautiques sont tout de suite recherchées par les touristes quand ils viennent sur les îles. Donc nous, on est vide complet.

  • Speaker #1

    Ah, vide complet, carrément.

  • Speaker #0

    Oui, tous les gens qui viennent sur les îles, ils veulent profiter de la plage, des activités nautiques. Donc peu importe le nombre de personnes qu'il y a sur l'île, les gens nous contactent assez rapidement.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu t'es installé à Samui et Phuket, ça ne t'intéressait pas ?

  • Speaker #0

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Pas d'ailleurs ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. J'ai vécu ça.

  • Speaker #1

    Et Bangkok, faire du jet ski sur les clubs,

  • Speaker #0

    non ? Non, non, j'adore les rivières et tout, les mangroves en jet, mais non, la grande ville. Phuket pour moi, c'est Bangkok au bord de la plage. Et Bangkok, la grande ville, ça me va trois jours.

  • Speaker #1

    Tu n'intéresses pas trop ?

  • Speaker #0

    Non, moi je suis la plage, en claquette.

  • Speaker #1

    Tenue de travail.

  • Speaker #0

    Travail très simple. Moi j'ai un short, j'en ai cinq comme ça. Ça fait deux ans que je les ai, ça me suffit.

  • Speaker #1

    Toujours ?

  • Speaker #0

    C'est toujours, je n'ai pas besoin de plus.

  • Speaker #1

    Et avec les Thaïlandais, comment ça se passe sur le plan culturel ? Tu t'adaptes facilement ou pas ?

  • Speaker #0

    Je peux être précis, un peu plus précis.

  • Speaker #1

    Les Thaïlandais, tu vois, ils ne sont pas cash.

  • Speaker #0

    Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui. Les Thaïlandais ne sont pas directs quand ils veulent te dire quelque chose. Comment tu gères ça ?

  • Speaker #0

    Au début, c'est vrai, je ne comprenais pas parce que je ne comprenais rien. Je ne comprenais pas la langue, je ne comprenais pas. Pourquoi il ne me dit pas non ? Tout simplement, tu vois. Pourquoi il me dit qu'il ne sait pas faire ? Je devais changer la roue de ma moto. Il me dit oui. Et puis, en fait, il ne sait pas faire. Il casse tout. Et après, il appelle son frère. Le frère qui appelle le cousin, en fait ça m'a coûté, j'ai dû racheter une roue au lieu d'un truc parce qu'il voulait pas me dire non depuis le début.

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça.

  • Speaker #0

    Il voulait pas perdre la face, comme quoi il sait pas faire, il voulait m'aider de toutes les façons, donc ils vont t'aider, il va faire ce qu'il peut le mec. Non, comment tu réagis par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    On s'y habitue.

  • Speaker #0

    On s'y habitue, ouais.

  • Speaker #1

    Ça fait 18 ans que t'es ici toi. Ouais. Et comment t'as vu le... comment le pays a changé selon toi ?

  • Speaker #0

    Ouais le pays, je sais pas, mais bon moi j'ai beaucoup vécu sur l'île en fait. Sur Koh Phangan et sur Koh Samui, après l'évolution des îles, on va dire qu'il y a de meilleures routes.

  • Speaker #1

    Les mentalités ont changé ou pas ? Plus de business, il y a plus de Français, il y a plus d'étrangers ?

  • Speaker #0

    Sur Koh Samui, moi je suis arrivé sur Koh Samui il y a 7-8 ans. Plus de Français, beaucoup plus de construction, beaucoup plus de villas. Pas spécialement vu une grosse, grosse évolution par les routes qui sont différentes.

  • Speaker #1

    Thomas, c'est possible de visiter ton bureau ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. C'est un bureau assez classique, plutôt simple, mais avec une belle vue. Oui, on a la vue directement sur Copenhagen. Voilà, c'est mon bureau. C'est ici que j'accueille la plupart de mes clients pour partir en excursion.

  • Speaker #1

    C'est sympa ton petit bureau, tranquille. Je te parle, alors, ici. Tu as un PC, comment tu travailles ?

  • Speaker #0

    J'ai un petit frigo pour poser quelques boissons à mes clients. Ici, j'accueille les clients, donc comme ça, ils peuvent s'asseoir pour se préparer pour pouvoir partir en excursion, parce que c'est ce qu'on fait le plus. On pose des excursions en jet ski, on part visiter les îles aux alentours, donc au Pangan en principal. Donc les gens viennent ici, ils s'installent, ils se préparent, ils boivent un petit truc, on parle des règles du ramboutour, des règles de sécurité bien sûr qui sont importantes. Et puis après on décolle. Par rapport au sac à l'huile, on check. Les excursions durent une heure à la journée complète. D'accord. Moi, je l'ai déjà fait un tout petit peu.

  • Speaker #1

    Il y avait de la vague et c'était la première fois qu'elle en faisait.

  • Speaker #0

    En ce moment, il fait super beau. Il n'y a pas de vague. C'est ça. Elle est magnifique. Ce qu'on fait le plus, c'est les 3h, 4h, où on part sur l'île en face, à Popangan. Et là, on s'arrête sur 2, 3 plages différentes, suivant la vitesse du tour. Snorkeling, mastuba. Ok,

  • Speaker #1

    merci beaucoup.

  • Speaker #0

    A tout de suite. Ouais, et ils m'ont demandé quelques informations sur les excursions. Comme ils n'avaient que la journée aujourd'hui, nos jet-ski sont déjà partis en excursion, ils reviennent à 17h. Donc, ils vont partir une heure. On va faire une petite excursion de une heure avec le coucher de soleil. Par d'ici, on va voir la petite île là-bas qui est au bout, qui s'appelle Kosom. Je ne sais pas si tu en as entendu parler. Une île déserte, il n'y a rien dessus. C'est super beau pour le coucher de soleil. Et puis après, ils vont s'arrêter sur une autre petite plage et puis revenir.

  • Speaker #1

    C'est combien une heure de jet-ski alors ?

  • Speaker #0

    3500 bahts.

  • Speaker #1

    3500 bahts,

  • Speaker #0

    ça fait à peu près en euros ?

  • Speaker #1

    En 100 euros.

  • Speaker #0

    Une heure accompagnée avec le guide qui a son propre projet de ski.

  • Speaker #1

    Tu es passionné ?

  • Speaker #0

    Je suis passionné, moi je peux le faire. En haute saison, de 10h du matin à 19h, je suis assis sur le jet ski. Je pars avec le client, je reviens, je reprends un autre groupe, je les emmène. Et il y a des fois, les gens me demandent, mais ça ne t'est pas blasé de revoir les mêmes décors et tout. Après, c'est un petit peu au feeling, tu vois. Des fois, je les emmène dans d'autres endroits, différentes plages, suivant la personnalité des gens pour qu'ils puissent vraiment kiffer le moment.

  • Speaker #1

    Tout à l'heure, tu m'as dit que tu ne connaissais rien au jet ski.

  • Speaker #0

    mais maintenant alors début j'y connaissais vraiment rien même le conduire je savais même pas comment c'était maintenant maintenant ça je connais tout je te dis je te démonte un moteur en 15 minutes normal tu peux réparer un moteur aujourd'hui ouais bien sûr ouais et c'est important parce que ça m'a permis justement de pouvoir organiser des excursions qui vont beaucoup plus loin des

  • Speaker #1

    choses que personne ne font ici en tout cas comment tu fais demain si tu te retrouves en panne en plein mer ouais après c'est l'expérience

  • Speaker #0

    Moi, j'ai quelques outils avec moi. Et déjà, le plus important, c'est de pouvoir détecter le problème. En fonction, tu répares ou tu ne peux pas le réparer. Mais 99%, je peux tout gérer. Ce qui me permet d'aller très loin, d'organiser des excursions sur 3 à 4 jours, sur 600 kilomètres, s'enfoncer loin dans les mangroves.

  • Speaker #1

    600 kilomètres ? En jet-ski ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça consomme beaucoup, ça ?

  • Speaker #0

    Oui, ça consomme. Justement, on prend les bidons derrière les jet-ski. J'ai des endroits de ravitaillement, des hôtels dans les rivières, les choses comme ça.

  • Speaker #1

    Il y a des endroits romantiques ou pas ?

  • Speaker #0

    Pour le couple. Oui, bien sûr. La Thaïlande, en fait, c'est bon pour tout le monde et tous les endroits, que ce soit en jet ski ou différemment, que tu viennes avec ton ami, tu viennes avec ta femme. C'est pour ça, suivant qui vous êtes, je vous emmène voir des choses qui vont vous intéresser.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, ça me fait plaisir vraiment de rencontrer Thomas aujourd'hui. Et on voit que c'est un passionné pour ceux qui veulent découvrir le jet ski ici. Où est-ce que tu en es ici ?

  • Speaker #0

    On est à Ménam, sur le nord de Samui. Et donc chez moi, c'est Adrenaline Vibes Water Sports.

  • Speaker #1

    On va vous mettre le Facebook, le lien Facebook. Vous lui envoyez un petit message. Il y a vraiment très, très sympathique.

  • Speaker #0

    Et on a aussi des paddleboards comme ça, pour que les gens puissent profiter un peu de la plage. Bon, souvent, c'est les petits enfants du village de derrière. Ils viennent, ils jouent avec comme ça. C'est bien, ils peuvent profiter.

  • Speaker #1

    Ah, ils jouent gratuitement avec ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Tous les jours, ils viennent comme ça. Ils prennent une petite boisson, ils jouent. C'est sympa. Comme je vivais avant, je vivais juste derrière, dans la rue derrière. Donc, c'est un peu les voisins.

  • Speaker #1

    Alors, une question sur la communauté francophone. Est-ce qu'il y a une solidarité ?

  • Speaker #0

    Après, je pense que tout le monde a un peu sa propre expérience. Soit avec certaines personnes, il y a de meilleures affinités, avec d'autres, moins. Parler de toute la communauté, ce serait... Moi, j'ai des personnes avec qui je m'entends super bien. La plupart des gens, je m'entends bien, de toutes les façons. Oui, je dirais oui.

  • Speaker #1

    Vous faites des bisous ?

  • Speaker #0

    Peut-être pas tous, mais certains. Mais bon, tu retrouves toujours cet esprit français quand même, où un peu chacun pour sa gueule. Mais bon, moi, je n'ai pas trop vécu ça et je ne le vis pas trop parce que je vis simplement dans mon travail, avec mes filles. Puis, je ne sors pas trop. Je ne sors pas le soir. Je ne fais pas les soirées, les bars, les trucs comme ça. D'accord,

  • Speaker #1

    tu vis seul avec tes filles ? Oui. Tu es seul à éduquer tes deux filles ? Oui.

  • Speaker #0

    Après 4 ans, mon ex-femme est partie. Donc, je suis resté avec mes deux filles. Aujourd'hui, elles ont 15 ans et 12 ans.

  • Speaker #1

    C'est beaucoup de travail, je suppose. C'est une pression.

  • Speaker #0

    Oui, mais elles m'aident beaucoup quand même. Elles m'aident beaucoup. Pas évident tout le temps. C'est bon, c'est des filles quand même. Et puis, ça commence à rentrer dans l'adolescence en plus maintenant. Mais bon,

  • Speaker #1

    elles sont à l'école française.

  • Speaker #0

    Elles sont à l'école française à Winfield. Madou Kama ! Ça, c'est des petits enfants derrière qui viennent jouer. Ils peuvent profiter du matériel comme ça gratuitement, c'est normal. C'est... Mais je vais t'emmener, Sabri, on va partir ensemble.

  • Speaker #1

    On fera une introduction entre ces quatre.

  • Speaker #0

    On va faire ça bientôt. Ce qui est bien ici, dans ce coin-là, c'est vers 4h. Comme ça, tu as tous les Thaïs qui viennent, qui se posent, qui font leur petit pique-nique, un petit barbecue, la petite bière. Ils se posent là, comme ils n'aiment pas le soleil. Il fait trop chaud, ils viennent vers cette heure-là. Les enfants, ils jouent, même les parents, ils se mettent dans l'eau. Voilà,

  • Speaker #1

    ça vaille, ça vaille.

  • Speaker #0

    Voilà, ça vaille, ça vaille. La vue de la plage.

  • Speaker #1

    Endroit franchement vraiment sympathique.

  • Speaker #0

    Soyez les bienvenus ici. On fera tout notre mieux pour bien s'occuper de vous.

  • Speaker #1

    Je vous mets deux autres vidéos que vous pouvez regarder. N'hésitez pas à vous abonner à la chaîne et à me suivre sur Instagram. Prenez soin de vous et je vous dis à très bientôt. Ciao, ciao ! Merci beaucoup d'avoir suivi cet épisode. Si la Thaïlande, l'expatriation t'intéresse, je t'invite à télécharger mon guide sur l'expatriation en Thaïlande. Il est offert, tu peux le télécharger gratuitement. Tu trouveras le lien dans la description. Il y a plus de 100 pages d'informations de valeur concernant les visas, les assurances, les appartements, toutes les extrusions à faire en Thaïlande et également plein d'informations sur les opportunités d'emploi. Le lien est dans la description.

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