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Transcription

• Speaker #0

  Il y a sûrement une ou plusieurs questions que tu te poses depuis des semaines, des mois, voire des années, et auxquelles tu ne trouves pas la réponse. Et je sais très bien, ça m'arrive régulièrement. Et en étant pendant ces vacances dans un lieu calme, dans un lieu reposant, je me suis aussi dit que je n'allais quasiment pas toucher mes écrans. Et en fait, je n'ai quasiment pas touché mon tel et mon ordi pendant une semaine. Mon ordi pendant une semaine c'est sûr, mon tel peut-être vers 15-16h je le regardais rapidement. Mais j'ai même fait 36h sans toucher du tout à mon téléphone, peu importe les messages sur WhatsApp, en perso, etc. Et ce qui est fou, c'est que je le sais très bien, parce que j'ai déjà fait des retraites vipassana, je me suis déjà posé une semaine tout seul dans la forêt ou des choses comme ça, et je sais pertinemment que c'est le cas, et pourtant... On a du mal à trouver le courage de le faire. C'est vraiment dans ces moments de quiétude, de calme total, et j'espère même à chaque fois l'atteindre, l'ennui, ça c'est une légende urbaine, plus personne s'ennuie de nos jours, pourtant Dieu sait que c'est utile, c'est dans ces moments-là qu'on fait taire le bruit et qu'on a nos réponses. Et c'est assez flippant et contre-intuitif d'aller chercher quelque chose de précis en allant dans le vide. J'en avais déjà parlé dans d'autres journaux de bord, mais tu vois, là, je suis allé justement sur cette île-là en étant tranquille. Je n'ai pas regardé pendant 36 heures mes écrans et je n'ai jamais eu autant de clarté dans ce que je voulais faire. Du coup, après, j'ai un peu échangé avec mon associé, donc Camille Imbert, sur ce qu'on avait envie de faire sur le cercle des solopreneurs, ce qu'on avait envie d'apporter, comment on avait envie de le faire évoluer, de lui donner un côté beaucoup plus holistique que simplement du business, mais avec... cette approche de développement mental, émotionnel, de santé physique, d'avoir finalement une approche où on est des créateurs de notre alignement, de notre liberté, à travers, oui, du business, mais à travers notre accomplissement mental, notre accomplissement au sein de notre corps. Et comment on allait le faire ? D'aller faire des immersions, d'aller créer certainement un lieu, des lieux, qui vont pouvoir soutenir ça. Et c'est comme si, en fait, quand tu fais taire le bruit tout devient un peu évident parce qu'en fait c'est comme si tu étais sur une page et que en fait t'as ton chef d'oeuvre j'avais déjà pris la métaphore une fois du bloc de marbre avec le David de Michelangelo la statue de David mais c'est un peu aussi comme si t'as une feuille où t'as plein de trucs gribouillés mais en fait si t'enlèves tous les gribouillés de cette page tu vas t'apercevoir que t'avais ton super dessin en dessous Et à faire partir comme ça une semaine, et c'est souvent, une semaine c'est minimum, parce que cette clarté-là et ce silence-là, il arrive au bout de 5-6 jours, en vrai, 4-5-6 jours, vraiment, c'est toujours le même process. C'est un peu comme la méditation, souvent les gens qui font de la méditation et ceux qui enseignent la méditation, ils prennent une métaphore très parlante, très visuelle, c'est-à-dire ils disent, ton esprit... où il y a plein de pensées qui tombent, où t'es dans le futur, t'es dans le passé, t'es jamais dans l'instant présent. C'est comme un verre d'eau, un peu d'une rivière, qui est un peu boueuse. La méditation, c'est poser le verre et attendre que l'eau ait des cantes, et que tous les sédiments aillent au fond, et que l'eau, tout à coup, redevienne transparente. Pour moi, c'est un peu ça. Quand t'as une vraie question qui te bouffe l'esprit, et que t'as vraiment envie, et pour le pas, juste, ça serait bien. mais que t'as vraiment envie de trouver une réponse, bah en fait c'est bizarre mais il faut que tu prennes une semaine, que t'ailles quelque part pour faire taire le bruit, et que toutes tes pensées retombent inutiles pour laisser place à la vraie clarté, celle que, t'inquiète pas, ton subconscient, ton cerveau, ils savent les réponses, mais ils ont jamais l'espace ni le temps pour te montrer à quel point c'est clair et évident. Et faire rien, ne pas avoir d'écran, c'est obligatoire. Parce que la quantité de trucs que tu ingères comme informations et débilités et de signaux informels, inconscients que tu envoies à ton cerveau pendant l'espace de même dix minutes de scroll, c'est l'enfer. Et que moi vraiment, en étant là, juste là à me faire chier, à regarder les plantes, à me balader, à faire du sport, à être dans l'eau, tout à coup, tous les trucs qui me prenaient la tête... ça disparaissait et pour laisser la place à des choses importantes et la plupart ben... Il n'y en a pas beaucoup. Je ne sais plus qui disait, je crois que c'était Ralph Waldo Emerson, je crois que c'était lui, Wei Mingwei, qui disait « Dans ma vie, j'ai eu énormément de problèmes. Et presque aucun n'est vraiment arrivé. Parce qu'en fait, tous les problèmes qu'on se crée, c'est dans notre tête. Et ça n'arrive pas vraiment. Et que ça prend une place fou d'anticiper des problèmes qui ne sont pas arrivés, de se créer des choses, de se créer des scénarios. » Et que quand, en fait, t'es juste là en te détachant de ton quotidien et d'être dans l'instant présent ou de juste être là et rien faire et de créer de l'ennui, tout à coup, la brume s'en va. Et encore une fois, si tu bloques sur des questions existentielles, prends-toi une semaine au calme, en pleine nature, coupe les écrans et tu verras, c'est assez magique. Ça fait peur parce qu'encore une fois, t'es là et tu te dis « qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que je dois faire ? » En fait, fais rien. C'est contre-intuitif, encore une fois. Fais rien, ennuie-toi. Et peut-être qu'en marchant, tu auras ping, c'est le clic. C'est les deux neurones qui se connectent et tout à coup, tu auras la vision exacte de ce que tu as besoin de faire.