Transcription

• Saupi

  C'est un champion olympique que je reçois. Il me regarde, il a l'air... On dirait qu'il veut me défier.

• Maxime

  Non, ça va, t'inquiète.

• Saupi

  Et son nom, il s'agit de monsieur Maxime

• Maxime

  Potti. Salut Sophie.

• Saupi

  Salut Maxime. Comment tu vas depuis les Jeux Olympiques de Paris 2024 ?

• Maxime

  Trop bien. Trop bien ? Ouais, franchement, trop bien. Les Jeux de Paris, c'était beaucoup de stress avant, beaucoup de pression aussi. Et c'est vrai que j'ai adoré, j'ai vécu un grand moment. Quand je dis le voyage, c'est la préparation, les qualifications. Et puis le moment était unique, incroyable, donc très reconnaissant. Mais j'ai aussi beaucoup apprécié l'après, d'aller se coucher sans avoir la boule au ventre, d'avoir les gens qui vous parlent d'autres choses que des Jeux Olympiques aussi. Donc non, je suis très reconnaissant de ce que j'ai vécu. Et là, je suis très heureux de ce qui m'arrive maintenant, depuis que c'est fini aussi.

• Saupi

  Oui, parce que tu as quand même fait deux Olympiades, un titre olympique, une médaille de bronze au dernier jeu. Donc c'est quand même un beau palmarès olympique, parce que toi, tu as un palmarès énorme.

• Maxime

  En général, il faut passer par les championnats d'Europe, les championnats des Coupes du Monde, les Jeux.

• Saupi

  Mais j'aimerais un peu connaître aussi ton parcours, ton histoire, parce que tu n'es pas arrivé là, comme ça, il n'y a pas longtemps, en escrime. Ça fait un petit moment quand même que je pense que tu es dedans. Tu as commencé à quel âge ?

• Maxime

  J'ai commencé à 5 ans. Moi, je suis un enfant de la génération France 98. Et en gros, j'avais 5 ans quand l'équipe de France fait championne du monde. En même temps, je regardais les d'Artagnan et Zorro. J'avais un peu cette représentation du héros dans les films. Et quand je vois France 98, je vois un stade rempli avec 80 000 personnes heureuses, inspirées, en communion, grâce au sport. Je vois mes parents qui sont contents, les amis de mes parents qui viennent voir les matchs, qui sont contents. Enfin, voilà, je vois... Je vois un engouement populaire autour de ça. Et je me suis dit, en fait, c'est ça que je veux faire. Parce qu'avec mes yeux de 5 ans, c'était les sportifs, c'est les héros des temps modernes. Pour moi, ce qui n'est pas vrai, il y a des gens qui font des choses très importantes au quotidien, qui sauvent des vies au niveau du bien commun, je dirais. C'est de donner de l'énergie aux gens, de donner de la bonne humeur, aussi de donner de l'inspiration. C'est vraiment cette représentation du héros, entre guillemets, à travers le sport, et donc de France 98, qui m'a donné envie de faire du sport de haut niveau, d'être un champion. Je savais que je voulais être un champion. Ouais, t'as bien réussi. C'est vrai, c'est vrai. Et pourquoi les scrims ? Parce que quand je vais pour m'inscrire au foot, j'ai fait du foot jusqu'à 14 ans. Quand je vais pour m'inscrire au foot, ils me disent à 5 ans, il n'y a pas de compétition. Donc moi, je dis, je voulais devenir un champion, donc ça ne m'intéresse pas s'il n'y a pas de compétition. Et donc, ma mère, je lui dis, c'est quoi le truc ? Zorro d'Artenum, ça s'appelle les scrims. D'accord. Je lui dis, vas-y, je fais de l'escrime. Et donc, jusqu'à mes 13-14 ans, j'ai fait du foot et de l'escrime, et j'ai commencé par l'escrime.