- Speaker #0
Bienvenue dans notre dernier podcast de Science en lumière. Aujourd'hui, nous allons essayer de comprendre la périostite tibiale. Comment prévenir la douleur du coureur ? Dans cet épisode, Maxime Fixois, étudiant en kinésithérapie, nous éclaire sur l'une des blessures les plus courantes chez les sportifs, notamment les coureurs. La périostite tibiale, aussi appelée syndrome de stress tibial médial. Douleur persistante à l'avant ou à l'intérieur du tibia, inflammation, gêne à l'effort. Cette pathologie peut devenir un véritable frein à la pratique sportive. Avec des explications simples et concrètes, Maxime revient sur les causes de cette blessure, les facteurs de risque, les signes à ne pas ignorer, ainsi que les solutions efficaces pour prévenir et soulager la douleur, de la correction du geste sportif à la kinésithérapie adaptée. Un épisode indispensable pour tous ceux qui veulent continuer à courir sans douleur. Un podcast écrit par Maxime Fixois et réalisé par Christophe Blain.
- Speaker #1
Bienvenue pour notre exploration des sources du jour. Alors, aujourd'hui on s'attaque à une douleur que pas mal de sportifs connaissent bien, surtout en course à pied, la périostite tibiale. On a des documents, notamment des notes basées sur une discussion avec un étudiant en kiné, pour nous aider à y voir plus clair sur ce fameux syndrome de stress tibial médial.
- Speaker #2
Absolument. En gros, c'est une inflammation du périoste. C'est la membrane qui recouvre une... bonne partie de l'os.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #2
Et ça arrive quand l'os, il encaisse trop de petits chocs répétés. Souvent, c'est parce qu'on force un peu trop, on court plus, plus vite, et on lui laisse pas le temps de récupérer, de s'adapter, quoi.
- Speaker #1
Ok. Donc l'idée, c'est de décortiquer un peu ce que disent ces sources sur les causes, les signes qui doivent alerter, et puis les solutions possibles.
- Speaker #2
C'est ça. On va essayer de clarifier tout ça.
- Speaker #1
Et d'après ces infos, alors, qui est le plus touché ?
- Speaker #2
Apparemment, ce sont souvent les coureurs qui débutent. Un peu trop motivé peut-être ?
- Speaker #1
Bah oui, c'est souvent le cas. Mais attention, les documents le disent bien, même les coureurs expérimentés peuvent y avoir droit.
- Speaker #2
Ah oui ?
- Speaker #1
Surtout s'ils s'entraînent beaucoup sur des surfaces très dures comme le bitume ou avec des chaussures qui sont déjà bien usées ou pas adaptées à leurs pieds.
- Speaker #2
D'accord, d'accord. C'est bon à savoir.
- Speaker #1
Et les symptômes, ils sont assez typiques d'après Scoli. C'est une douleur soit devant, soit à l'intérieur du tibia.
- Speaker #2
Pendant l'effort ?
- Speaker #1
Ou après ?
- Speaker #2
Les deux. En fait, ça peut commencer pendant ou juste après. Au début, c'est modéré. Mais si on tire dessus, si on n'écoute pas, ça peut vraiment empirer et devenir quasi permanent.
- Speaker #1
Ah ouais, quand même. Oui.
- Speaker #2
Et la douleur, elle peut être diffuse, un peu partout sur la zone, ou alors très localisée. Et quand on appuie dessus, paf, ça fait meule.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #2
Les sources disent même que dans les cas plus avancés, juste marcher, ça peut devenir pénible.
- Speaker #1
Ok, ça semble assez clair comme tableau. Et comment les pros... confirme le diagnostic, d'après les documents ?
- Speaker #2
Alors c'est surtout l'examen clinique qui prime. Le médecin ou le kiné va palper le tibia, chercher ce point douloureux précis. Souvent, il n'y a pas de gros gonflements visibles, c'est assez discret. Mais les sources notent que parfois, mais c'est plus rare. Pour être sûr que ce n'est pas une fracture de fatigue.
- Speaker #1
Ce qui est plus grave, j'imagine.
- Speaker #2
Beaucoup plus, oui. Pour écarter ça, on peut demander une échographie pour voir les tissus mous, ou une IRM, ou même une scintigraphie osseuse. Là, on voit vraiment l'os.
- Speaker #1
Compris. Bon, alors, venons-en aux causes. Les sources insistent bien sur le fait que c'est souvent un mélange de plusieurs choses.
- Speaker #2
Tout à fait, c'est multifactoriel. Le premier truc qui ressort, c'est l'augmentation trop rapide de l'entraînement. Trop de volume ou trop d'intensité. D'un coup.
- Speaker #1
Le classique trop, trop vite.
- Speaker #2
Exactement. Ensuite, il y a le matériel. Les chaussures trop vieilles. On dit, souvent, après 600-800 km, il faut y penser.
- Speaker #1
Ah oui, quand même.
- Speaker #2
Ou alors, des chaussures pas adaptées. Genre... Pour pied pronateur qui s'affaisse vers l'intérieur ou supinateur vers l'extérieur. Ou même pas adapté au terrain sur lequel on court.
- Speaker #1
Ok. Et la façon de courir, ça joue aussi ?
- Speaker #2
Oui, les sources mentionnent une foulée avec beaucoup d'impact. Par exemple, si on attaque très fort avec le talon. Ou alors, des spécificités comme avoir les pieds plats, ça peut jouer. Et bien sûr, le manque de récupération entre les séances.
- Speaker #1
D'accord. Ça fait pas mal de pistes.
- Speaker #2
Ce qui est intéressant, c'est que pour la prévention, les documents donnent des pistes... assez concrète finalement. La progressivité, c'est vraiment le mot-clé.
- Speaker #1
La fameuse règle des 10%.
- Speaker #2
Voilà, on en parle souvent. Augmenter de 10% maximum par semaine, que ce soit la distance ou le temps, pour laisser le temps aux os, aux muscles, de s'adapter.
- Speaker #1
Surtout pour les débutants ou après une pause.
- Speaker #2
C'est ça. Même si les sources rappellent que pour certaines personnes, 10% c'est déjà trop. Il faut aller encore plus doucement. Faut s'écouter, quoi.
- Speaker #1
Et les sources parlent aussi de l'équipement et du terrain, donc.
- Speaker #2
Changer ses chaussures régulièrement. Voilà. Sans oublier, c'est mentionné aussi l'importance de renforcer les muscles, notamment ceux du pied et du mollet, et de bien s'étirer.
- Speaker #1
Et si ça revient tout le temps, les sources suggèrent de voir un podologue.
- Speaker #2
Exactement. Pour vérifier s'il n'y a pas un déséquilibre postural, un problème au niveau des pieds qui pourrait expliquer ces récidives. C'est une piste sérieuse.
- Speaker #1
Ok. Et si on l'a chopé, cette périostite, comment on la traite ? Les infos sont plutôt rassurantes, non ?
- Speaker #2
Oui, globalement, ça se traite bien, sans chirurgie heureusement. combinaison de choses. D'abord le repos relatif.
- Speaker #1
Relatif, c'est-à-dire ?
- Speaker #2
Ça veut dire qu'on diminue, voire on arrête temporairement l'activité qui déclenche la douleur, typiquement la course, mais on ne reste pas sans rien faire. On peut faire du vélo, nager.
- Speaker #1
D'accord, garder une activité non portée.
- Speaker #2
C'est ça. Ensuite, la glace, classiquement, 15-20 minutes après l'effort ou quand ça fait mal. Des étirements doux, des automassages du mollet et surtout une prise en Et le kiné,
- Speaker #1
il fait quoi exactement, d'après les textes ?
- Speaker #2
Il va utiliser des techniques manuelles, peut-être des massages profonds, des mobilisations. Il va proposer des exercices pour renforcer les muscles faibles, aider à reprendre l'entraînement très progressivement. Et souvent, point important, il va analyser la foulée et proposer des corrections si besoin.
- Speaker #1
D'accord. Et la question qui fâche, on en a pour combien de temps avant de recourir normalement ?
- Speaker #2
Si c'est pris en charge correctement et assez tôt, les documents suggèrent qu'on peut voir la douleur disparaître en 4 à 8 semaines, en moyenne.
- Speaker #1
Hum, ça reste raisonnable. Oui,
- Speaker #2
mais le point crucial sur lequel insistent les sources, il ne faut surtout pas reprendre trop tout ou sans avoir compris et corrigé ce qui a causé le problème au départ.
- Speaker #1
Sinon, c'est la rechute assurée.
- Speaker #2
Exactement. Au pire, ça peut évoluer vers une fracture de fatigue. Et là, la guérison est beaucoup, beaucoup plus longue. Donc, patience et méthode.
- Speaker #1
Bon, en résumé, si on synthétise ce qu'on a lu, la périocyte tibiale, c'est courant, oui, mais ce n'est pas une fatalité. On peut souvent l'éviter. ou au moins la gérer si on la détecte tôt. Le message clé qui ressort vraiment, c'est écouter son corps, y aller doucement sur la progression et ne pas hésiter à consulter si une douleur s'installe.
- Speaker #2
C'est tout à fait ça. Et pour aller un petit peu plus loin, peut-être une question qui émerge de ces lectures. Au-delà des facteurs évidents, comme la charge d'entraînement ou le matériel, quelle est la part réelle de notre biomécanique individuelle ?
- Speaker #1
C'est-à-dire ?
- Speaker #2
Notre façon unique de courir. L'impact qu'on met au sol, notre cadence, tout ça. Est-ce que notre signature de course personnelle nous prédispose plus ou moins à ce genre de blessure ? C'est une piste de réflexion, je trouve, pour optimiser sa pratique et courir plus longtemps sans douleur.