undefined cover
undefined cover
Alimentation, immunité et microbiote - #78 cover
Alimentation, immunité et microbiote - #78 cover
Secrets de Polichinelle

Alimentation, immunité et microbiote - #78

Alimentation, immunité et microbiote - #78

41min |03/05/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Alimentation, immunité et microbiote - #78 cover
Alimentation, immunité et microbiote - #78 cover
Secrets de Polichinelle

Alimentation, immunité et microbiote - #78

Alimentation, immunité et microbiote - #78

41min |03/05/2025
Play

Description

Vous avez sûrement déjà entendu parler de notre deuxième cerveau, l'intestin. Le bien-être passe aussi par notre système digestif, notre alimentation et c'est donc tout naturellement que j'ai souhaité inviter Claire Borwin, diététicienne nutritionniste, dans cet épisode pour parler plus particulièrement de notre microbiote et de son rôle dans notre immunité.


Pour en savoir plus sur mes accompagnements en thérapies brèves, et vous inscrire à ma newsletter, je vous donne rendez-vous sur mon site web : laetitialeonhardt.com


Vous pouvez contacter Claire pour une consultation directement via son site web : https://dieteticienne-nutritionniste-sartrouville.com/


Si vous avez aimé ce podcast, je vous invite à vous abonner pour suivre les prochains épisodes, à le partager avec vos proches pour le faire connaître, et à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée.


Pour des questions ou suggestions, vous pouvez m'envoyer un message sur mon compte Instagram ⁠⁠@laetitia.therapie.podcast








Music from #Uppbeat (free for Creators!):

https://uppbeat.io/t/jacob-nicou/flowy

License code: ZUGZGUJ1WBEL5PA


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de Secrets de Polychinelle.

  • Speaker #1

    Et en fait, on se rend compte aujourd'hui que le français, même s'il y a le programme national Nutrition Santé, où on aurait dit aux gens, il faut manger les 5 fruits et légumes, si on n'explique pas pourquoi, en fait, comme les gens sont très intelligents et qu'ils ont besoin de comprendre, mais en fait, si on leur disait que ça viendrait réduire leur inflammation parce que ça vient réduire leur acidité, leur acidose, je suis persuadée, moi je le vois avec mes patients, qu'ils mettraient plus de légumes. Les légumes, ils contiennent... des sels minéraux en fait, qui viennent faire cet effet de tampon.

  • Speaker #2

    Bonjour, je suis Laetitia, praticienne en thérapie brève. Ma mission, c'est d'aider à dépasser tes phobies et tes peurs, celles qui deviennent bloquantes au quotidien, et à mieux gérer le stress de nos vies modernes. Pour cela, j'ai plusieurs cordes à mon arc. Les thérapies brèves, comme le MDR, l'hypnose, et la programmation neurolinguistique, et aussi les neurosciences de l'accompagnement. la musique et le mouvement qui font partie de ma boîte à outils. Dans ce podcast, je partage avec mes invités ou en solo des ressources, des astuces bien-être et des témoignages de choix de vie pour t'aider à dépasser tes peurs et alléger ta charge mentale. Si tu as envie de prendre soin de toi, tu es au bon endroit. J'espère que cet épisode te plaira. Et bien sûr, si c'est le cas, je t'invite à mettre un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée et à le partager avec tes proches. Si tu souhaites en savoir plus sur mes accompagnements en tant que thérapeute, je t'invite à aller voir mon site web, le lien est disponible dans la description de cet épisode. Bonne écoute !

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de Secrets de Polychinelle. Bonsoir Claire.

  • Speaker #1

    Bonsoir Laetitia.

  • Speaker #0

    Je suis ravie de t'accueillir pour ce nouvel épisode.

  • Speaker #1

    Je suis ravie aussi.

  • Speaker #0

    pour parler bien-être et alimentation et bien-être et digestion aussi d'ailleurs, je crois. Aujourd'hui, donc effectivement, l'alimentation, c'est une thématique que j'ai abordée sous d'autres prismes. Et là, il y a vraiment un sujet dont on entend de plus en plus parler, qui commence à nous être un petit peu plus familier, mais qui pose encore question. C'est vraiment le sujet du microbiote. Et je me suis dit que ce serait intéressant de pouvoir inviter une spécialiste comme toi du sujet. J'aimerais Claire que tu nous expliques un petit peu déjà ce qu'est le microbiote, parce que c'est peut-être un nom barbare encore pour certaines ou certains d'entre nous.

  • Speaker #1

    Oui, le microbiote, c'est l'ensemble de notre écosystème. Donc, c'est notre appareil digestif, c'est notre tube digestif et donc ça va comprendre plusieurs éléments. Et en fait, les effets bénéfiques du microbiote, c'est la protection contre l'envahissement des bactéries, par exemple étrangères. Les effets bénéfiques du microbiote, c'est de digérer, d'aller métaboliser mes nutriments, les vitamines. Ça va être aussi de stimuler le système immunitaire dans les bénéfices. Et puis, c'est aussi un dialogue avec l'épithélium. C'est ce dont on va parler certainement après, c'est-à-dire cet intestin, cette muqueuse qui peut être altérée et dont on entendra parler, notamment par rapport aux intolérances alimentaires. Donc, l'importance de l'équilibre microbien et de la qualité de notre flore intestinale, c'est pour avoir justement un bon... système immunitaire.

  • Speaker #0

    Et alors, pour donner un peu plus d'infos aux personnes qui nous écoutent, Claire, est-ce que tu peux en dire un peu plus sur ton parcours et ta relation microbiote, Justin ?

  • Speaker #1

    Ça fait 22 ans, cette année, en février, que j'ai la chance d'évoluer dans le milieu de la phytothérapie, la micronutrition. Et en fait, durant 11 années, j'ai côtoyé tout type de thérapeutes dans la santé naturelle, dans la santé holistique. pour justement parler de protocoles micronutritionnels, phytothérapeutiques. Et j'ai eu la chance, il y a 15 ans, de rencontrer le docteur Zamaria, qui est un des premiers biologistes à avoir parlé de la recherche des intolérances alimentaires. Là, il est parti à la retraite depuis peu, mais il a été repris par le groupe BioGroup. Et c'est là, en fait, c'est l'endroit, si tu veux, où on peut aller faire tous les tests concernant le microbiote intestinal. Donc c'est vrai que je suis passionnée par cet écosystème depuis du coup très longtemps, et particulièrement depuis 15 ans. Et ça fait 10 ans que je peaufine mes connaissances à travers différents ouvrages, et surtout en allant me documenter auprès par exemple du professeur Sokol, qui est le gastro-entérologue qui a été le premier, je ne sais pas si tu en as entendu parler, qui a fait la transplantation fécale, qui travaille avec l'Inserm. faire avancer toute la recherche du microbiote. Et ce que je retrouverai énormément dans toute l'approche concernant la santé féminine. Par exemple, par rapport à l'endométriose et les dernières recherches effectuées, notamment lors de la dernière journée des études scientifiques à Paris qui a eu lieu en novembre dernier, une doctorante nous a expliqué que les femmes atteintes d'endométriose avaient une bactérie supplémentaire par rapport aux autres femmes et il leur manquait une autre bactérie dans leur microbiote.

  • Speaker #2

    Ah oui !

  • Speaker #0

    Au niveau de ton parcours, toi, tu as plusieurs formations finalement et plusieurs profils. Et c'est aussi pour ça que je t'ai invitée, parce que je trouve ça intéressant d'avoir toute cette nouvelle génération de thérapeutes qui s'intéressent à différentes approches. Parce que tu es donc diététicienne, nutritionniste, mais pas que.

  • Speaker #1

    Voilà, en fait, c'est le diplôme que j'ai passé un peu in fine, comme on dit. C'est-à-dire, j'ai démarré un peu dans le sens inverse. J'ai démarré par de la naturopathie, donc avec la phytothérapie. et puis ça me... Je voyais bien qu'il me manquait des éléments, donc je suis partie en fac de médecine à Paris 13, à Bobigny, pour passer le diplôme universitaire de conseil et formation en phytothérapie et aromathérapie. Et j'ai suivi auprès du docteur Jacquemin, du docteur Zamaria, de divers docteurs Bobin, docteur Willem, tous les médecins de l'époque qui formaient à l'approche globale du psychoneuro-endocrino-immuno. et donc je me suis formée au fur et à mesure, durant neuf années en fait. Et après, je suis partie du milieu du complément alimentaire pour étudier les deux sciences qui me manquaient, à savoir le diplôme d'État de diététicienne nutritionniste. C'est vrai que c'est difficile de trouver son identité parce qu'à partir du moment où on a envie d'accompagner la santé des humains, on ne s'arrête pas d'étudier. Pour moi, on devrait tous étudier la diététique à l'école par exemple. Tellement. Voilà, tu vois, cette science, elle appartient à tous, à tous les mangeurs. Et c'est vrai que ce diplôme m'a permis, effectivement, de travailler un peu plus, main dans la main, avec les collègues thérapeutes-médecins, quoi. Spécialistes gynécologues, endocrinologues, tu vois, par rapport à ma spécialisation en santé féminine. Donc voilà, j'ai choisi de me spécialiser, ou en tout cas de m'engager, auprès d'associations, notamment EndoFrance. Je ne sais pas si tu... qui va regrouper tous les thérapeutes, tous les praticiens de santé, ou non, parce que tout le monde est accueilli avec beaucoup de chaleur et de bienveillance, justement, pour que ce soit au service du patient, et donc là, en l'occurrence, de la patiente. Et c'est vrai que du coup, mes deux spécialités, c'est vraiment la recherche et l'accompagnement du microbiote intestinal. Donc éventuellement, aller faire des bilans bio pour aller avec les collègues allergologues ou gastro-entérologues. Tu vois trop. trouver un protocole adapté aux patients. Et après, du coup, aussi au niveau de la santé féminine, avec la dénomieuse, les SOPK et l'endométriose, et aussi les perturbateurs endocriniens. Parce que ça, ça joue beaucoup.

  • Speaker #0

    Effectivement. On en avait parlé dans un précédent épisode avec une nutrithérapeute un petit peu, et ça pourrait être l'objet d'un épisode en soi d'ailleurs. Pour en revenir aux microbiotes, donc effectivement, l'alimentation, déjà, a une influence non négligeable, j'imagine. Est-ce que tu peux nous dire en deux, trois mots ce qu'il y a à savoir par rapport à l'alimentation ? Est-ce qu'il y a des types d'alimentation aussi à favoriser par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    En fait, l'alimentation va se retrouver à être digérée, si tu veux, dans le microbiote. Donc, il y a des aliments qui vont être plus ou moins difficiles à digérer dans l'estomac par manque d'enzymes, qui vont rester plus ou moins longtemps dans l'intestin, tu vois, qui peuvent fermenter et faire une prolifération bactérienne.

  • Speaker #0

    Et ça, est-ce que finalement, la prise en compte, parce qu'effectivement, les gens qui ne savent pas forcément, qu'est-ce qui va être pour eux le signe de l'alimentation ? Ils vont sentir que quand ils mangent certains aliments, ça ne se digère pas bien, c'est ça ? Ou va-t-il y avoir des ballonnements, comme tu disais tout à l'heure, ou autre chose ?

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, l'aliment, il doit nous apporter du carburant. Donc, à partir du moment où quelqu'un va manger et va signaler un inconfort, c'est à nous, en fait, thérapeutes, d'aller comprendre, d'analyser et de respecter ce que le patient nous dit. et comprendre d'où vient cet inconfort. Donc, si l'inconfort vient du démarrage de « je mange, je suis dans l'inconfort » , ça va être une problématique la plupart du temps, une fois sur deux, d'enzyme qui est manquant. Imaginons, tu prends un produit avec du lait, du lactose, et tu n'as pas la lactase, comme beaucoup, beaucoup d'adultes, là, tu auras du coup tout de suite un inconfort, une forme de nausée, un ballonnement qui peut arriver assez rapidement, tu vois, après ton repas. Donc ça, on est dans la partie haute, la partie de l'estomac. Tu peux avoir aussi ton foie qui n'envoie pas forcément de la lipase. Donc l'enzyme, tu sais, pour digérer le gras, il y a des personnes qui vont te dire qu'après un restaurant, le soir, si c'était trop gras, ils ne digéreront pas, ils vont passer une mauvaise nuit. L'aliment, en fait, il doit être digéré de manière enzymatique. Après, il va aller dans l'intestin. Il faut que cet intestin, tu vois, il soit vraiment fermé, donc qu'il ne soit pas poreux, qu'il soit comme un bunker, si on peut mettre un exemple, une image, qu'il soit bien fermé. afin que tout soit absorbé. Parce que c'est la zone, en fait, ce deuxième étage de l'ascenseur digestif, c'est la zone d'absorption. Donc là, c'est l'intestin. Et c'est là où on pourrait être intolérant, par exemple. C'est-à-dire où la paroi, la muqueuse, pourrait être un peu poreuse et laisser passer des protéines alimentaires. Et c'est là la fameuse indication d'intolérance alimentaire.

  • Speaker #0

    Ok. Et là, tu vas avoir d'autres signes qu'un simple ballonnement ou un simple inconfort. Tu vas avoir d'autres choses. Ça va plus loin en termes de symptômes. Oui.

  • Speaker #1

    Tu vas avoir des troubles de prise de poids, par exemple de gras viscéral que l'on va retrouver. C'est ce qu'on appelle les troubles à distance. Tu vas avoir aussi des toxines qui vont se retrouver au niveau du système nerveux central et ça va donner tout simplement des fatigues, des vertiges, des troubles de la concentration. Tu vois un cognitif qui ne va pas être aussi important parce que ces toxines vont aller là où elles peuvent, une fois qu'elles sont passées à travers. Et on peut trouver aussi des personnes qui vont décrire par des stockings pro-inflammatoires qui vont se retrouver là. à cause de l'hyperperméabilité intestinale, des douleurs articulaires, des tendinoses, de l'arthrite. Ce que tu vas retrouver aussi, c'est des personnes à qui tu vas donner des compléments alimentaires, de micronutriments, et puis qui ne vont pas les assimiler, puisque comme la paroisse, si tu veux, n'est plus intègre, la muqueuse, elle est altérée, eh bien, il n'y aura plus l'assimilation de ce que tu vas manger en nutriments et en micronutriments. Donc ça, c'est hyper intéressant de le savoir, parce que des personnes à qui on va donner, tu vois, de la vitamine D, on va donner du magnésium, du... de, je ne sais pas, qu'est-ce qu'on pourrait donner aussi ? Du fer. Du fer, exactement. Et du coup, in fine, tu verras que les résultats vont revenir totalement insatisfaisants. Donc, c'est la preuve qu'il n'y a plus d'absorption. Et donc, dans les troubles à distance, tu auras toute la problématique cutanée, donc toute la problématique du microbiome, donc l'eczéma, l'acné, le psoriasis, la rosacée. On le retrouve encore aujourd'hui que c'était hyper... Cette hyperperméabilité intestinale peut avoir comme conséquence aussi, tu sais, la fibromyalgie, dont on entend de plus en plus parler. Donc c'est vrai que moi, tous les patients qui arrivent avec ces troubles-là, ces pathologies-là, je leur propose d'aller investiguer en fait ce microbiote pour voir si tout va bien et s'il n'y a pas une hyperperméabilité.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et donc, tu fais le lien tout naturellement. On dit que de nos jours, on a de plus en plus de sujets d'inflammations chroniques, de toutes sortes. Et ça, c'est donc lié à ce microbiote. Est-ce qu'il y a, notamment, je pense à ce qui revient souvent, c'est tout ce qui est en dinite, tous les hits. Est-ce qu'il y a, justement, dans l'alimentation, est-ce que c'est lié au fait qu'on mange trop d'aliments transformés ? Est-ce qu'il y a des choses avec les produits laitiers ou d'autres ? Des points de vigilance, peut-être, en tout cas, par rapport à notre alimentation industrielle, notre mode de vie. Et le stress aussi, peut-être, j'imagine.

  • Speaker #1

    Oui, là, tu donnes des très bons éléments de réponse à travers cette question. Tu vises juste à savoir si le corps est en inflammation, que l'on appellera inflammation de bas grade, donc une inflammation qui n'est pas celle où on est en aiguë totale. C'est comme des braises, en fait, dans le corps qui seraient là. Cette inflammation, elle va créer une acidose. Donc, elle va modifier le terrain de l'individu. Et donc, le corps, pour réguler cette acidose, va aller se piller, en fait, ses propres réserves alcalines. Donc, tu auras, au niveau de ton cheveu, de ta dent, donc, tu vois, les fanaires dans leur globalité. Et le corps va aller chercher dans ces substances. Donc, c'est comme ça qu'on va entretenir une tendinose, qui donnera une tendinite, de l'arthrose, qui peut donner de l'arthrite, tu vois, ces phénomènes-là, l'ostéoporose également. Donc, en fait, le corps, quand il est en inflammation, il va aller chercher dans sa réserve personnelle. Donc, l'individu va se déminéraliser, d'accord ? à perdre de l'eau intracellulaire, donc son capital vital. Et donc, dans l'acte alimentaire, qu'est-ce qui pourrait venir tamponner cette acidité, cette acido ? C'est tout simplement le règne végétal et les légumes. Et en fait, on se rend compte aujourd'hui que le français, même s'il y a le programme national nutrition santé, où on aurait dit aux gens, il faut manger les cinq fruits et légumes, si on n'explique pas pourquoi, en fait, comme les gens sont très intelligents et qu'ils ont besoin de comprendre, mais en fait, si on leur disait que ça viendrait réduire leur inflammation, parce que ça vient réduire leur acidité, leur acidose. Je suis persuadée, moi je le vois avec mes patients, qu'ils mettraient plus de légumes. Les légumes, ils contiennent quoi ? Des sels minéraux, en fait, qui viennent faire cet effet de tampon. Et ce qu'on peut rajouter aussi dans une action d'alimentation basifiante, donc in fine, qui va réduire l'inflammation de bas grade, c'est plutôt comme ça qu'on devrait utiliser les termes, puisqu'il y a un élément qui est anti-inflammatoire réellement au niveau biochimique, c'est les oméga-3. Je ne sais pas si tu en as entendu parler. Oui,

  • Speaker #0

    les petites sardines aussi. Souvent, on m'avait dit ça. Les macros, les petits poissons.

  • Speaker #1

    Voilà, les acides polyinsaturés. Dans le poisson, tu vas avoir deux substances qui sont avec l'abréviation EPA-DHA. C'est plutôt l'acronyme, pardon. Et du coup, ces substances-là vont aller dans la cascade qu'on appelle le arachidonique, donc biochimique, qui va venir aider ton corps face à une inflammation. Donc, en France, il y a très peu de sources d'oméga-3 puisqu'on va manger plutôt, par exemple, dans les huiles, l'huile d'olive, par exemple, et on ne mettra pas assez d'huile de colza, ou d'huile de lin, ou d'huile de noix, ou l'huile de cameline, tu vois, ou l'huile de soja, comme nos amis, par exemple, à Okinawa. Donc, en fait... Cette inflammation que l'on a dans notre corps à différents niveaux, ça peut être sur le plan urogynéco avec des cystites, les mycoses à répétition, tu vois, par exemple. Ça peut être la tendinite, l'arthrite également. Ça peut être des gens qui ont le système ORL, tu vois, le système allergique tout le temps en inflammation avec des rhinites allergiques, avec des sinusites, les bronchites, voilà. Mais ça, du coup, toutes ces personnes-là, sont en acidose parce qu'elles sont en inflammation constante. Donc dans l'acte alimentaire, ça va être vraiment l'apport de légumes à augmenter et l'apport d'oméga-3 que tu peux avoir dans les huiles première pression à froid, que tu mets bien au frigo dans des verres opaques, à l'abri de la lumière et de la chaleur, et tu le mets dans tes crudités parce que ça ne supportera pas la chaleur. Et tu peux manger deux fois par semaine si tu es omnivore ou pesco-végétarienne du coup du poisson gras. On sait qu'il y a cette capacité du microbiote à influencer. le cerveau et le comportement, tout comme il y a la capacité du cerveau à influencer le microbiote intestinal. Et on sait que les neurones, il y a une liaison, si tu veux, cerveau-microbiote et microbiote-cerveau qui interagissent en permanence.

  • Speaker #2

    Très intéressant.

  • Speaker #0

    Tu as donné déjà pas mal de signes, finalement, de déséquilibre possible du microbiote, en tout cas tous ces sujets inflammatoires et puis autres inconforts, finalement, qui peuvent être intéressants à aller investiguer d'un point de vue microbiote. Donc, en termes de conseils, tu as commencé à en donner pour résumer. pour que ce soit bien clair pour les personnes qui nous écoutent. Les quelques conseils déjà, alors évidemment, on peut aller plus loin en venant te voir en séance ou en investiguant un peu plus la chose, mais déjà au quotidien, ce que tu disais de consommer suffisamment de légumes, est-ce qu'il y a des types de légumes aussi qui sont plus intéressants que d'autres ou des formes de consommer d'une certaine manière les légumes aussi ? On peut parfois parler de légumes lactofermentés, du cru, est-ce que c'est un impact aussi ? Oui,

  • Speaker #1

    tout ce que nous allons manger, C'est surtout la connaissance de soi. En fait, c'est comment je digère les choses. Donc, si tu as du mal à digérer, par exemple. Donc, souvent, quand il y a un microbiote un peu perturbé, les gens vont avoir des flatulences, des distinctions abdominales, des douleurs abdominales chroniques. Ils vont avoir des gaz aussi qu'on entend de fermentation. Donc, ces personnes-là, on leur donnera des aliments qui sont moins fermentés cibles. En gros, qui vont passer les trois étages et ne pas rester trop longtemps. Donc là, tu parlais, par exemple, des aliments lactofermentés. ou qui vont être très prébiotiques actifs, c'est-à-dire ceux qui vont rester longtemps pour être la nourriture des bactéries dans le côlon. Mais ça, il faudra limiter ce genre de consommation pour quelqu'un qui aurait déjà des gaz et des ballonnements, parce que tu vas accentuer, aggraver l'inconfort. Et tu pourrais éventuellement nourrir un champignon qui se croit vraiment bien chez lui, s'il y a une candidose qui est chronique, tu vois. Donc en fait, c'est là où intervient la connaissance de la science des aliments, pour pouvoir donner aux patients ... Par exemple, on pourrait parler des 10 légumes qui ne posent aucun problème. Tu vois, ce serait le haricot vert, la salade, l'endive, l'olive, l'avocat. Tu vois, c'est des aliments qui vont être facilement digérables.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Tu vois, et qui ne vont pas rester normalement trop longtemps en fermentation, sauf si j'ai un problème d'enzyme. Et du coup, je n'ai pas le capital enzymatique pour les transformer et les faire passer dans un chyme, tu sais, le chyme alimentaire. C'est la forme de bouillie. qui va se retrouver dans l'estomac et qui va passer après dans l'intestin. J'ai cité ça, après il y a quoi ? La carotte crue, après il va y avoir l'épinard, le poivron rouge cuit sans la peau, la tomate sans la peau, et je crois qu'il m'en reste un, et ce sera la courgette que j'ai oubliée. Il y en a dix. Souvent, ça, ça peut être des aliments, des légumes un peu poussés, voilà, tu vois, poussés, résidus. On a le psyllium aussi qui peut être donné, si tu veux, qui est le plantain d'Inde, qui s'appelle l'hispagule aussi, dans son autre terme

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on fait gonfler dans l'eau, c'est ça, c'est les petites graines de psyllium ?

  • Speaker #1

    Voilà, c'est un mucilage.

  • Speaker #0

    Très bien. C'est vrai que c'est intéressant d'avoir ces notions de base. Quid, alors, de ceux qu'on pointe souvent du doigt ? J'aimerais qu'on parle un peu des produits laitiers et du sucre. Qu'en est-il ? Comment on fait ? Est-ce qu'il y a un conseil ? Évidemment, on est pas là pour rentrer dans les privations, mais qu'est-ce qu'on fait avec ça ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, exactement. L'idée, c'est d'être le plus tolérant par rapport à ce que les gens ont envie de manger. Voilà, d'être dans cet accueil de ce qu'on appelle nous le recueil de données, c'est-à-dire la manière dont les gens consomment les plaisirs. Et donc, c'est vrai que le produit laitier, il est très culturellement ancré dans notre société et dans notre manière de... L'industrie agroalimentaire, on le voit bien quand on voit tous les rayons des produits laitiers. Donc en fait, le yaourt, par exemple, si on commence sur un des premiers produits laitiers, le yaourt, il a mauvaise presse généralement parce qu'on pense qu'il est acidifiant. Et il a un pH qui est relativement neutre. Donc il contient deux ferments lactiques. Donc si on prend le lait d'une vache, par exemple, qui existe vraiment, c'est-à-dire qui n'est pas rempli d'hormones et d'antibios, et qui fait à peu près 6 litres de lait, comme par exemple une vache gercièse. On peut citer Bernard Gabory, je ne sais pas si tu le connais. Donc, c'est un peu la référence qualitative du produit laitier aujourd'hui encore en 2025. Donc, ce monsieur qui, depuis 1977, je crois, en plus sa famille reprend avec lui, lui, du coup, il va respecter l'animal, il va respecter l'alimentation de l'animal, il va respecter la traite, il ne va pas donner d'éléments qui pourraient perturber le lait. Et si la personne... le consommateur, le mangeur, la mangeuse, a encore la lactase et a envie de manger du lait, il n'y a aucun problème. Tu vois ce que je veux dire ? Après, il y a le fromage blanc, il va y avoir les autres faisselles, d'autres formes de produits laitiers.

  • Speaker #0

    Le skir, le yaourt grec, ça change quelque chose ? C'est du marketing ? C'est un intérêt ?

  • Speaker #1

    Voilà, il n'y a pas de ferment lactique. En fait, la dénomination juridique, au niveau légal, si tu dis qu'un élément est un yaourt, c'est qu'il est toujours d'un lait dans le mammifère, donc la chèvre, la brebis ou la vache, et... toujours avec deux ferments lactiques, donc référencés, le lactobacillus et le streptococcus. Donc en fait, c'est des prébiotiques. Tu vois, en fait, probiotiques, pardon, excuse-moi. Donc c'est ce qu'on avait donné, les médecins ont donné en post-antibio. Oui, oui,

  • Speaker #0

    c'est ce qu'on te donne, oui, effectivement.

  • Speaker #1

    Mais il faut que le mammifère qui a donné ce lait soit en bonne santé. En fait, il est là le problème.

  • Speaker #0

    Donc plutôt bio, plutôt des petits animaux parce qu'on se dit qu'ils ont peut-être moins de... On ne sait pas trop, on ne sait plus trop comment...

  • Speaker #1

    En fait, si tu n'as pas de lactase, tu auras la lactase sur aucun des mammifères. et étant donné qu'on n'est ni un brebis ni un chevreau, ni un veau en fait tu vois ce que je veux dire mais quand tu dis si tu n'as pas la lactase c'est que tu ne la digères pas,

  • Speaker #0

    enfin a priori si tu digères bien tes yaourts, tu peux continuer à manger des yaourts exactement,

  • Speaker #1

    et en fait il y a 20% des personnes qui n'ont plus la lactase qui n'ont pas de signe clinique, donc tu vois il faut se méfier et moi dans les intolérances, les recherches des intolérances quand les bilans biologiques arrivent avec le patient du coup au cabinet, on se rend compte que les patients aujourd'hui ont statistiquement plus d'intolérance à la caséine. Et la caséine, je ne sais pas si tu sais ce que c'est, c'est la protéine du lait. Donc, on se rend compte que les patients ont vraiment une intolérance plus au fromage finalement. Et souvent, les gens vont dire, je ne sais pas si tu as ça dans ton entourage et dans les patients, mais oui, j'ai arrêté les produits laitiers. Donc, en fait, eux, ils parlent du lait tout seul, qui est peut-être dans un cappuccino ou dans un chocolat au lait, mais par contre, ils gardent vraiment le fromage.

  • Speaker #0

    Et c'est limite ça le souci.

  • Speaker #1

    Oui, exactement, parce que l'huile de fromage, sur le souci d'acidose et d'inflammation, puisque c'est un peu ça qui a été divulgué un peu au niveau du grand public, c'est que les gens, des fois, ont du mal à s'y retrouver, du coup, tu vois les raclettes, par exemple, les soirées raclettes, et c'est vrai que le fromage, il est hyper acidifiant. Donc, qu'est-ce qu'on va proposer quand on mange du fromage ? Une salade, voilà, tout simplement. Ou de le mettre, tu vois, dans un matin de légumes, tu peux mettre du parmesan ou un peu de gruyère, tu vois, par-dessus. Et si quelqu'un a vraiment des gaz, des ballonnements et tout ça, tu lui proposeras des fromages à pâte dure. Donc en fait, moi, je prône plutôt cet équilibre et cette règle de bon sens, de manger un peu de tout, de voir comment on le digère ou pas et dans quel état tu es au niveau inflammatoire aussi.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a aussi le sujet des protéines qui ont été parfois un peu diabolisées alors qu'on se rend compte qu'on n'en mange pas forcément assez. Ça aussi, est-ce qu'on pourrait s'en parler deux minutes ?

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    et sachant qu'on a aussi de plus en plus de personnes qui potentiellement choisissent de ne pas manger de viande donc qui vont aller consommer plutôt des protéines végétales. Enfin moi je sais que c'est quelque chose que j'ai appris sur le tard, cette histoire de quantité de protéines qui est parfois insuffisante finalement.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait aujourd'hui, comme on n'est pas éduqués, on ne sait pas du tout quelle est la composition des aliments que nous mangeons. Donc en fait personne ne sait quel est le gramme de protéines qu'on doit manger, déjà, et personne ne sait combien il y a de grammes de protéines dans l'aliment. C'est là où il y a un vrai sujet de fond sur notre éducation et notre autonomie alimentaire. C'est pour ça que tout le monde peut se proclamer spécialiste 2, parce que personne ne pourra vérifier puisqu'on n'a pas l'alphabet ni le solfège alimentaire.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Rapidement, tu vois, la règle diététique de base, c'est qu'un adulte bien portant, quand on lui réalise un programme alimentaire, pour ses protéines notamment, on dit « mais comment on gramme la protéine ? » Vulgairement, on pourrait dire… Tu prends ton poids et tu fais 1 g par kilo de poids. Donc, si tu fais 60 kilos, il te faut 60 g de protéines par jour. Tu vas me dire, mais oui, mais je les trouve où ? Tu vois, et c'est là où nous, on prend 100 g de viande de poisson ou 2 œufs, l'équivalent, tu as 18 g de protéines. Ah ouais, que ça ! Oui. Quand on voit que les gens ne mangent que 150 grammes de viande ou poisson par jour, tu t'imagines bien qu'avec 20 grammes, ils ne vont pas aller bien loin s'ils font 60 kilos. Si tu manges un yaourt, par exemple, ton petit yaourt de 125 grammes, de bonne vache de Gersiez, par exemple, ce yaourt aura 5 grammes de protéines. Donc, tu vois, tu es toujours sur 18, sur 5. Tu n'arrives toujours pas à ton 60. Les féculents aussi, tu en parlais, la protéine végétale, c'est hyper intéressant, mais il faut vraiment la maîtriser. Si tu manges par exemple que du riz, il te manque un acide aminé, donc tu ne vas pas fabriquer ta masse musculaire. Si tu manges que des lentilles, il te manque un acide aminé, tu vois. Donc l'idée d'être dans cet apport végétarien, c'est de toujours associer à ce moment-là ton riz avec tes lentilles, comme le font nos Indiens. De le faire comme nos amis américains du Sud, ton chili qui contiendra le haricot rouge avec le riz. Et nos amis d'Afrique du Nord qui vont faire la semoule de blé avec le pois chiche, tu vois. Il y a ça, d'accord ? Du coup, c'est là où c'est important d'être un peu accompagné. Si tu sens que ta masse musculaire, tu as du mal à la renouveler, que tu sens que ton équilibre corporel, ta résistance n'est pas là, ton énergie non plus, parce que toutes ces protéines, il faut le rappeler, elles contiennent des acides aminés qui sont les précurseurs de nos neurotransmetteurs. Donc cette alimentation, au-delà de me faire une bonne masse musculaire et tout ça, c'est surtout mon équilibre émotionnel et c'est la production de mes neuromédiateurs. Il faut que mon étabolisme du bactérien de ma flore intestinale soit OK, parce que si ma flore n'est pas opérationnelle, je ne dégraderai pas correctement mes acides aminés, donc je vais avoir une dysfonction de mes neuromédiateurs. Et si dans ma vie, il m'est arrivé des galères vraiment émotionnelles, des traumas, alors tu imagines dans quel état on se retrouve. Et donc, ça va être l'entrée du médicament dans la vie de l'individu. Il faut savoir aujourd'hui, la bonne nouvelle, c'est que les neurotransmetteurs peuvent être quantifiables, surtout la sérotonine. J'avais le plaisir de faire ce podcast avec toi pour vraiment dire qu'aujourd'hui, on peut aller doser. La neurobiologie nous permet d'aller quantifier le taux en sérologie de sérotonine, qui peut servir justement quand les gens ont eu leur vie.

  • Speaker #0

    Des déprimes, des états de déprime, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    Voilà, et quand les gens ont eu recours à des inhibiteurs, tu sais, les antidépressants aussi.

  • Speaker #0

    Oui, oui, tout à fait, de voir les effets.

  • Speaker #1

    Ça leur a sauvé complètement une période dramatique de leur vie et qu'après, en commun accord avec le psychiatre et le psychologue et le médecin traitant, ils vont venir te voir toi en thérapeutique et après, ils auront envie de peut-être, tu vois, le diminuer déjà pour commencer. Aujourd'hui, dans ce pluridisciplinaire, c'est assez génial de voir l'accueil. des collègues qui ne savaient pas au départ qu'on pouvait doser. Parce qu'il y a une mis-connaissance, il y a une mise à jour qui n'est pas effectuée, il n'y a pas de transversalité. Et moi, ça, j'y crois, mais vraiment dur comme fer. Je le vois, par exemple, là, je suis à Vichy aujourd'hui pour rencontrer des collègues ergo, infirmiers, kinés, qui font une école de formation pro pour être ostéopathe. Et c'est fantastique de pouvoir échanger sur nos pratiques différentes qui sont toutes complémentaires. Et on est là pour le bien-être du patient. Et donc, ce microbiote, il est au cœur de tout. tout ce qu'on travaille tous ensemble.

  • Speaker #0

    Oui, merci. C'est aussi le message et le positionnement du podcast. Donc, c'est important de le dire. Je crois aussi complètement à cette pluridisciplinarité. On n'a beaucoup pas y gagner. Et les patients et les gens qui souffrent ont aussi beaucoup pas y gagner.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc là, on a balayé un petit peu. On n'a juste pas parlé du sucre en deux mots, le sucre. J'ai envie de parler plutôt des pulsions sucrées. Parce que c'est un sujet. Déjà, est-ce qu'il y a des astuces ? Est-ce qu'il y a des choses auxquelles faire attention quand on a ce type de sujet ? Parce que je crois que ça concerne beaucoup de monde.

  • Speaker #1

    Oui, si je peux faire un petit témoignage par rapport à ma pratique au cabinet, puisque en tant que nutritionniste, et comme je m'intéresse beaucoup à la psychologie de l'alimentation également, la pulsion, la compulsion, le fait d'avoir une envie irrépressible de sucre va nous indiquer, nous, un état émotionnel, d'accord ? Ou une crise en tout cas, que la personne... vie, mais ne captera pas à quel point c'est puissant, ce qu'elle ressent ou ce qu'il ressent. Je m'explique. La crise de stress, si on résume, elle peut être gérée par l'ouïe, en fait, par l'auditif. On va calmer, la personne va se calmer si elle a du stress en écoutant quelque chose, notamment peut-être notre podcast, en écoutant de la musique. Tu vois, ça fait partie des gens... qui s'endorment avec Netflix ou un film, ou en tout cas, ils ne regardent pas, parce que c'est pour s'endormir, mais c'est pour entendre. Et ça rejoint, tu vois, la berceuse de l'enfant. Donc, le système nerveux central, il va se calmer par l'audition. D'ailleurs, on le voit, le son en thérapie est de plus en plus utilisé. Et on le verra aussi en méditation, tu vois. Enfin bon, d'accord. et nous par rapport à l'acte alimentaire et le sucre. Tu vas voir où je veux en venir.

  • Speaker #0

    c'est que quand on est en crise d'angoisse, mais qu'on n'en a absolument pas encore la vraie cohérence, je n'aime pas le mot conscience, parce que les gens ne sont pas dans le coma, donc il faut les respecter, mais ils n'ont pas la hauteur et l'intensité de l'angoisse qu'ils sont en train de ressentir, il y a une chose qui va les calmer, c'est de mastiquer, d'accord ? Et de mastiquer. Quel est le carburant ? On le rappelle, quel est le carburant du cerveau ? Jusqu'à preuve du contraire, tant que le feu mouille, le feu mouille, Le feu brûle, Laetitia, on ne va plus. Tant que le feu brûle et l'eau mouille, le cerveau est glucodépendant. Il est composé de gras, mais il est glucodépendant. Donc si, jusqu'à preuve du contraire, l'émotion se trouve dans le cerveau, on est d'accord, rassure-moi, du coup, le fait de mastiquer, mais tu le verras, ça peut être aussi une mastication d'un chewing-gum ou ça peut être la mastication d'un stylo que les enfants auront à l'école quand un prof les angoisse ou qu'il y a une interro, quelque chose comme ça, un peu où on a besoin de la totote aussi, quelque chose dans la bouche, la mastication va. calmer, va faire un peu une diversion sur cette angoisse qui est envahissante et pas trop identifiée par l'individu. Et du coup, tout simplement, cette angoisse elle est glucodévorante. Donc, on a des émotions positives ou négatives, elles vont consommer du sucre. D'accord. Et comme on nous fait énormément culpabiliser et on nous infantilisera tout le temps, puisque quand tu te rends compte que les gens confessent qu'ils mangent, où est-ce qu'on est là ? Moi, c'est un truc qui m'a toujours choquée. Quand j'ai démarré le cabinet, on me disait, mais Claire, vous êtes sûre que je peux manger ça ? Est-ce que j'ai le droit ? Mais quelle tristesse, on en est arrivé là. On nous a matrixé.

  • Speaker #1

    Oui, avec les dictates des régimes.

  • Speaker #0

    Oui, il y a secte du régime. Et sur trois générations. Et en plus, tu vois, la culture d'après-guerre, on a manqué. Donc, c'est in fine logique. On doit mériter ce qu'on mange. Il faut être à la hauteur. Il faut terminer son aspect.

  • Speaker #1

    Puis tu as toute la culture judéo-chrétienne aussi qui s'ajoute à ça.

  • Speaker #0

    Mais complètement ! Tu vois, on va culpabiliser quoi que tu fasses. Tu es toujours le mauvais ou la mauvaise mangeuse.

  • Speaker #1

    Et alors justement, quand tu as ces pulsions, tu parlais de mastication. Est-ce qu'il y aurait une astuce d'autre chose à mastiquer pour se calmer ? Je ne sais pas, est-ce qu'il y a un truc ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Tu vois, il y a des personnes en thérapie comportementale qui vont un petit peu toucher leurs lèvres, trouver une astuce de connexion à la sensation. Parce qu'à partir du moment où tu as une sensation, Ils vont prendre un bâton de réglisse. Il y en a d'autres qui vont prendre des gommes les moins dégoûtantes possibles. Tu vois qu'ils ne sont pas... Voilà. Et surtout, de dire à la personne, tout est OK. Si vous cherchez à aller chercher le sucre, c'est que vous êtes en train de faire une angoisse dont vous n'avez pas pris la hauteur, l'importance. Et donc, dans ces cas-là, essayez de trouver une sécurité. Appelez quelqu'un qui vous fait du bien. Regardez quelque chose, une photo qui vous fait une activation positive. Et si vous mangez quelque chose, elle est plutôt sur un fruit. Et si vous êtes vraiment dans une difficulté, elle est sur du miel, un sucre qui va arriver rapidement. Rapidement, c'est 20 minutes, on va être très clair. Parce que tout de suite, elle est morte l'année dernière. Il n'y a rien qui arrive tout de suite sauf une intraveineuse. C'est pour ça que le mangeur qui se sent mal, qui a une émotion, comme par exemple, ce que les gens vont souvent décrire, c'est le moment où ils sont tout seuls et où il y a une forme de vide. Et ça, c'est hyper anxiogène. Et là, c'est là où ils vont dire... je vais dans le placard et je vais chercher telle chose. Et s'ils vont chercher, par exemple, un gâteau, donc du sucre industriel, il faut savoir que soit il y a une charge trop forte. Imaginons, ils vont chercher, allez, on va faire un placement produit, mais ils vont chercher des, je ne sais pas, des chocobons ou un truc Ferrero. Souvent, par prise, il y a plus de 15 grammes de sucre. Donc là, ils vont activer la zone de dépendance au sucre qui est plus forte que la cocaïne. Oui,

  • Speaker #1

    c'est comme une drogueuse, c'est clair.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une drogue. C'est une drogue d'humeur, le sucre. Et si le mangeur n'est pas au courant de la quantité à ne pas dépasser, il va se faire prendre au piège à chaque fois, ce qui va lui confirmer qu'il n'est pas une bonne personne.

  • Speaker #1

    Oui, après,

  • Speaker #0

    c'est un cercle vicieux. Et comme il recherchera à être calmé, il va reprendre un autre bonbon ou un autre gâteau.

  • Speaker #1

    C'est intéressant d'avoir ces astuces-là. Effectivement, on retient les oméga-3, on retient les légumes. On retient l'histoire des produits laitiers, l'importance quand même des protéines et cette astuce peut-être de mastiquer autre chose pour les pulsions sucrées. Est-ce qu'il y a autre chose d'important à garder en tête pour prendre soin de son microbiote ? Évidemment, la gestion du stress, on en a parlé un petit peu.

  • Speaker #0

    Le microbiote, si tu veux, quand on reprend les causes de ces dysfonctions, du problème d'étanchéité, les causes d'anomalies de perméabilité, c'est les perturbateurs endocriniens. Moi, ce que je pourrais conseiller, c'est peut-être d'avoir l'application « Quel produit ? Tu sais du FC que choisir » qui est gratuite, qui a un algorithme hyper performant avec les perturbateurs référencés français et européens. C'est vraiment hyper sérieux. Et tu vois, ça passe de ton gel douche à ton liquide vaisselle, à ton déodorant. à tous les produits, mais même, tu vois, ça va jusqu'à... Alors, ça ne va pas le référencer, mais poser la question des vêtements que l'on porte et de leur teinture. L'alcool, on sait aussi que ça fait partie des causes qui peuvent être en lien avec les anomalies de la perméabilité. Tu as aussi le gluten, bien évidemment, on n'en a pas parlé, mais le blé moderne, d'accord ? L'idée, ce n'est pas d'embêter les gens, mais on sait que le gluten, pour la faire courte, c'est deux protéines, gliadine et glutéine, qui forment l'élasticité, qui font que ton blé, ton orge, ton seigle, ton avoine, peuvent avoir une élasticité. Et en fait, ça forme un chewing-gum dégueulasse, on va être très clair. Donc, dans l'intestin, ça vient s'accrocher. Ça colle, oui. Ça fait partie, voilà, ça colle exactement, parce que c'est le terme de l'étymologie, la colle. Et en fait, ça vient vraiment se poser. Et donc, on sait que ça fait partie des causes, pas forcément la numéro un. Mais donc, il faut altérer ou en tout cas en prendre de bonnes qualités. Si on prend du blé, autant prendre l'ancêtre, l'épautre.

  • Speaker #1

    Ok, c'est ce que j'allais te demander.

  • Speaker #0

    Voilà, ce qui existe dans la vraie agriculture et dans la vraie nature, que reconnaîtra le corps, parce que le blé est un monstre génétique, on va le rappeler encore une fois, donc qui contient des chromosomes qui sont impossibles à détecter et qui vont contenir un gluten de très très mauvaise qualité. On n'est pas sur un blé ancien, non hybridé, voilà.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, donc aller plutôt chercher des blés anciens.

  • Speaker #0

    Allons chercher ce que la nature nous a donné, d'accord, très simplement. Et après, on peut, si les patients, tu vois, si la personne se dit qu'il y a des problèmes de digestion, tu vois, constipation, diarrhée, tout ça, ne pas hésiter à aller chercher est-ce que j'ai un champignon au niveau de l'intestin, du côlon, pardon, est-ce que j'ai un manque de bactéries, donc est-ce que j'ai une dysbiose, est-ce que je n'ai pas attrapé aussi beaucoup trop d'infections, j'ai eu trop de cystites, donc trop d'antibios. Aussi, tu sais, on sait que c'est les zénobiotiques, donc les corps étrangers qui vont rentrer des premiers vaccins jusqu'à tous les antibios qu'on aurait eus, des anti-inflammatoires.

  • Speaker #1

    Qui peuvent fragiliser.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça, qui peuvent être la cause.

  • Speaker #1

    Et on n'y pense pas forcément parce qu'on le prend pour aller mieux, en fait, on ne pose pas forcément ces questions-là.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Mais en fait, ça détruira les bactéries dans ton côlon. Donc du coup, tu auras moins d'immunité. Et on a le stress aussi.

  • Speaker #1

    Gestion du stress, bon là, il faut venir me voir. En tout cas, merci Claire, c'est passionnant. On pourrait en parler pendant des heures, mais ça donne déjà des... des conseils concrets en tout cas que je partagerai sous différentes formes sur les réseaux également. Et je voulais te demander, alors pour faire le lien avec mon activité de thérapeute, est-ce que tu as, toi, une peur, puisque le sujet, j'aime accompagner les gens à dépasser leur peur, leur blocage, leur, voilà, on parlait de trauma tout à l'heure. Est-ce que toi, tu as une peur que tu as su dépasser et tu aimerais partager la manière dont tu l'as fait ou une peur que tu aimerais encore dépasser ?

  • Speaker #0

    Alors, j'avais une... Enfin, j'avais, ouais. Je me bats encore avec elle. Non. Vous avez la... peur, en fait, si tu veux, de déplaire et j'avais la peur de dire non. Oui. Elle me récupère des fois. En fait, voilà, j'avais l'inquiétude de ne pas être à la hauteur, tu vois, et de ne pas être, de ne pas répondre aux besoins, en fait, tu vois, de l'autre. Oui. Donc, ça, c'est quelque chose que je me suis fait accompagner et c'est vrai qu'aujourd'hui, je revendique vraiment cette authenticité de savoir dire non et de ne plus avoir peur. d'être moi-même. Et c'est vrai que c'est aussi beaucoup grâce aux patients, tu vois. Parce que la vérité et l'honnêteté dans laquelle on se positionnera chacun ensemble dans cette collaboration avec le patient, moi, j'aime quand quelqu'un arrive à me dire non. En fait, tu vois, par exemple, même un rendez-vous, est-ce qu'on peut le décaler ? Je ne me sens pas prêt pour aller sur cette piste-là dont on a parlé la dernière fois. Mais là, je me dis, waouh, il se passe quelque chose. Et en fait, c'est l'autonomie. Donc, tu vois, moi, j'avais... peur un peu de cette autonomie. Et je me rends compte que maintenant, aujourd'hui, cette peur a fait place à accepter qui je suis et c'est OK. Voilà, donc je n'ai plus peur de déplaire ou de dire non. Voilà. Bravo. Je fais de mon mieux.

  • Speaker #1

    Oui, ça se travaille, c'est l'histoire d'une vie, mais c'est déjà super. Oui, on est arrivé là. Merci pour le témoignage. Et alors, est-ce qu'il y aurait un autre secret de Polychinelle que tu aimerais voir abordé dans un prochain épisode ?

  • Speaker #0

    Ah oui, moi j'aimerais, dans les secrets de Polychinelle, si tu pouvais nous faire découvrir en fait les mécanismes du trauma et justement comment on peut accompagner les traumas, qu'ils soient d'ordre, tu vois, du harcèlement moral, physique, voire sexuel. Est-ce qu'il y a des pistes ? Est-ce qu'il y a des outils ?

  • Speaker #1

    Avec plaisir !

  • Speaker #0

    Ah, génial !

  • Speaker #1

    Là, tu vois, en plus, maintenant, il y a différentes techniques comme le MDR que j'utilise et il y a aussi toute la partie somatique. les thérapies de type somatic experiencing là où je vais avoir beaucoup de choses à partager dans ces prochains mois donc ouais ce sera avec plaisir. Pour partager ça comment on peut aller dépasser les traumas de choc ou des traumas de développement en sortant du figement que cause le trauma en fait, ça c'est super intéressant en tenant compte du corps en fait et pas juste de la psyché quoi, c'est ça qui est chouette c'est pouvoir relier le corps et l'esprit.

  • Speaker #0

    Exactement travail d'équipe.

  • Speaker #1

    Super sujet ouais tout à fait et alors Claire si on souhaite de te suivre, tu as un site web que je mettrai en description, est-ce que c'est le plus simple ? Est-ce qu'il y a d'autres moyens de te suivre ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, il y a le site web qui est assez simple et on peut me contacter via la fiche contact. Voilà, sinon sur Instagram, tout simplement. Il y a en message privé, et sinon, pour la santé féminine, vous avez carrément l'annuaire EndoFrance, dans lequel vous pouvez me trouver où il y a mes coordonnées. Vous êtes les bienvenus !

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Claire, c'était passionnant.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. Merci à toi Laetitia pour cette opportunité, c'est mon premier podcast et je suis super touchée de cette invitation.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté ce nouvel épisode de Secrets de Polychinelle. Si l'épisode t'a plu, je t'invite à mettre un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée, à me laisser un commentaire ou à le partager avec tes proches. Si tu souhaites aller plus loin, je t'invite à t'inscrire à ma newsletter pour recevoir plus de conseils bien-être dans ta boîte mail. Tu trouveras le lien en description de cet épisode et également dans la bio de mon compte Instagram Laetitia's Escapes. À bientôt pour un nouvel épisode.

Description

Vous avez sûrement déjà entendu parler de notre deuxième cerveau, l'intestin. Le bien-être passe aussi par notre système digestif, notre alimentation et c'est donc tout naturellement que j'ai souhaité inviter Claire Borwin, diététicienne nutritionniste, dans cet épisode pour parler plus particulièrement de notre microbiote et de son rôle dans notre immunité.


Pour en savoir plus sur mes accompagnements en thérapies brèves, et vous inscrire à ma newsletter, je vous donne rendez-vous sur mon site web : laetitialeonhardt.com


Vous pouvez contacter Claire pour une consultation directement via son site web : https://dieteticienne-nutritionniste-sartrouville.com/


Si vous avez aimé ce podcast, je vous invite à vous abonner pour suivre les prochains épisodes, à le partager avec vos proches pour le faire connaître, et à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée.


Pour des questions ou suggestions, vous pouvez m'envoyer un message sur mon compte Instagram ⁠⁠@laetitia.therapie.podcast








Music from #Uppbeat (free for Creators!):

https://uppbeat.io/t/jacob-nicou/flowy

License code: ZUGZGUJ1WBEL5PA


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de Secrets de Polychinelle.

  • Speaker #1

    Et en fait, on se rend compte aujourd'hui que le français, même s'il y a le programme national Nutrition Santé, où on aurait dit aux gens, il faut manger les 5 fruits et légumes, si on n'explique pas pourquoi, en fait, comme les gens sont très intelligents et qu'ils ont besoin de comprendre, mais en fait, si on leur disait que ça viendrait réduire leur inflammation parce que ça vient réduire leur acidité, leur acidose, je suis persuadée, moi je le vois avec mes patients, qu'ils mettraient plus de légumes. Les légumes, ils contiennent... des sels minéraux en fait, qui viennent faire cet effet de tampon.

  • Speaker #2

    Bonjour, je suis Laetitia, praticienne en thérapie brève. Ma mission, c'est d'aider à dépasser tes phobies et tes peurs, celles qui deviennent bloquantes au quotidien, et à mieux gérer le stress de nos vies modernes. Pour cela, j'ai plusieurs cordes à mon arc. Les thérapies brèves, comme le MDR, l'hypnose, et la programmation neurolinguistique, et aussi les neurosciences de l'accompagnement. la musique et le mouvement qui font partie de ma boîte à outils. Dans ce podcast, je partage avec mes invités ou en solo des ressources, des astuces bien-être et des témoignages de choix de vie pour t'aider à dépasser tes peurs et alléger ta charge mentale. Si tu as envie de prendre soin de toi, tu es au bon endroit. J'espère que cet épisode te plaira. Et bien sûr, si c'est le cas, je t'invite à mettre un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée et à le partager avec tes proches. Si tu souhaites en savoir plus sur mes accompagnements en tant que thérapeute, je t'invite à aller voir mon site web, le lien est disponible dans la description de cet épisode. Bonne écoute !

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de Secrets de Polychinelle. Bonsoir Claire.

  • Speaker #1

    Bonsoir Laetitia.

  • Speaker #0

    Je suis ravie de t'accueillir pour ce nouvel épisode.

  • Speaker #1

    Je suis ravie aussi.

  • Speaker #0

    pour parler bien-être et alimentation et bien-être et digestion aussi d'ailleurs, je crois. Aujourd'hui, donc effectivement, l'alimentation, c'est une thématique que j'ai abordée sous d'autres prismes. Et là, il y a vraiment un sujet dont on entend de plus en plus parler, qui commence à nous être un petit peu plus familier, mais qui pose encore question. C'est vraiment le sujet du microbiote. Et je me suis dit que ce serait intéressant de pouvoir inviter une spécialiste comme toi du sujet. J'aimerais Claire que tu nous expliques un petit peu déjà ce qu'est le microbiote, parce que c'est peut-être un nom barbare encore pour certaines ou certains d'entre nous.

  • Speaker #1

    Oui, le microbiote, c'est l'ensemble de notre écosystème. Donc, c'est notre appareil digestif, c'est notre tube digestif et donc ça va comprendre plusieurs éléments. Et en fait, les effets bénéfiques du microbiote, c'est la protection contre l'envahissement des bactéries, par exemple étrangères. Les effets bénéfiques du microbiote, c'est de digérer, d'aller métaboliser mes nutriments, les vitamines. Ça va être aussi de stimuler le système immunitaire dans les bénéfices. Et puis, c'est aussi un dialogue avec l'épithélium. C'est ce dont on va parler certainement après, c'est-à-dire cet intestin, cette muqueuse qui peut être altérée et dont on entendra parler, notamment par rapport aux intolérances alimentaires. Donc, l'importance de l'équilibre microbien et de la qualité de notre flore intestinale, c'est pour avoir justement un bon... système immunitaire.

  • Speaker #0

    Et alors, pour donner un peu plus d'infos aux personnes qui nous écoutent, Claire, est-ce que tu peux en dire un peu plus sur ton parcours et ta relation microbiote, Justin ?

  • Speaker #1

    Ça fait 22 ans, cette année, en février, que j'ai la chance d'évoluer dans le milieu de la phytothérapie, la micronutrition. Et en fait, durant 11 années, j'ai côtoyé tout type de thérapeutes dans la santé naturelle, dans la santé holistique. pour justement parler de protocoles micronutritionnels, phytothérapeutiques. Et j'ai eu la chance, il y a 15 ans, de rencontrer le docteur Zamaria, qui est un des premiers biologistes à avoir parlé de la recherche des intolérances alimentaires. Là, il est parti à la retraite depuis peu, mais il a été repris par le groupe BioGroup. Et c'est là, en fait, c'est l'endroit, si tu veux, où on peut aller faire tous les tests concernant le microbiote intestinal. Donc c'est vrai que je suis passionnée par cet écosystème depuis du coup très longtemps, et particulièrement depuis 15 ans. Et ça fait 10 ans que je peaufine mes connaissances à travers différents ouvrages, et surtout en allant me documenter auprès par exemple du professeur Sokol, qui est le gastro-entérologue qui a été le premier, je ne sais pas si tu en as entendu parler, qui a fait la transplantation fécale, qui travaille avec l'Inserm. faire avancer toute la recherche du microbiote. Et ce que je retrouverai énormément dans toute l'approche concernant la santé féminine. Par exemple, par rapport à l'endométriose et les dernières recherches effectuées, notamment lors de la dernière journée des études scientifiques à Paris qui a eu lieu en novembre dernier, une doctorante nous a expliqué que les femmes atteintes d'endométriose avaient une bactérie supplémentaire par rapport aux autres femmes et il leur manquait une autre bactérie dans leur microbiote.

  • Speaker #2

    Ah oui !

  • Speaker #0

    Au niveau de ton parcours, toi, tu as plusieurs formations finalement et plusieurs profils. Et c'est aussi pour ça que je t'ai invitée, parce que je trouve ça intéressant d'avoir toute cette nouvelle génération de thérapeutes qui s'intéressent à différentes approches. Parce que tu es donc diététicienne, nutritionniste, mais pas que.

  • Speaker #1

    Voilà, en fait, c'est le diplôme que j'ai passé un peu in fine, comme on dit. C'est-à-dire, j'ai démarré un peu dans le sens inverse. J'ai démarré par de la naturopathie, donc avec la phytothérapie. et puis ça me... Je voyais bien qu'il me manquait des éléments, donc je suis partie en fac de médecine à Paris 13, à Bobigny, pour passer le diplôme universitaire de conseil et formation en phytothérapie et aromathérapie. Et j'ai suivi auprès du docteur Jacquemin, du docteur Zamaria, de divers docteurs Bobin, docteur Willem, tous les médecins de l'époque qui formaient à l'approche globale du psychoneuro-endocrino-immuno. et donc je me suis formée au fur et à mesure, durant neuf années en fait. Et après, je suis partie du milieu du complément alimentaire pour étudier les deux sciences qui me manquaient, à savoir le diplôme d'État de diététicienne nutritionniste. C'est vrai que c'est difficile de trouver son identité parce qu'à partir du moment où on a envie d'accompagner la santé des humains, on ne s'arrête pas d'étudier. Pour moi, on devrait tous étudier la diététique à l'école par exemple. Tellement. Voilà, tu vois, cette science, elle appartient à tous, à tous les mangeurs. Et c'est vrai que ce diplôme m'a permis, effectivement, de travailler un peu plus, main dans la main, avec les collègues thérapeutes-médecins, quoi. Spécialistes gynécologues, endocrinologues, tu vois, par rapport à ma spécialisation en santé féminine. Donc voilà, j'ai choisi de me spécialiser, ou en tout cas de m'engager, auprès d'associations, notamment EndoFrance. Je ne sais pas si tu... qui va regrouper tous les thérapeutes, tous les praticiens de santé, ou non, parce que tout le monde est accueilli avec beaucoup de chaleur et de bienveillance, justement, pour que ce soit au service du patient, et donc là, en l'occurrence, de la patiente. Et c'est vrai que du coup, mes deux spécialités, c'est vraiment la recherche et l'accompagnement du microbiote intestinal. Donc éventuellement, aller faire des bilans bio pour aller avec les collègues allergologues ou gastro-entérologues. Tu vois trop. trouver un protocole adapté aux patients. Et après, du coup, aussi au niveau de la santé féminine, avec la dénomieuse, les SOPK et l'endométriose, et aussi les perturbateurs endocriniens. Parce que ça, ça joue beaucoup.

  • Speaker #0

    Effectivement. On en avait parlé dans un précédent épisode avec une nutrithérapeute un petit peu, et ça pourrait être l'objet d'un épisode en soi d'ailleurs. Pour en revenir aux microbiotes, donc effectivement, l'alimentation, déjà, a une influence non négligeable, j'imagine. Est-ce que tu peux nous dire en deux, trois mots ce qu'il y a à savoir par rapport à l'alimentation ? Est-ce qu'il y a des types d'alimentation aussi à favoriser par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    En fait, l'alimentation va se retrouver à être digérée, si tu veux, dans le microbiote. Donc, il y a des aliments qui vont être plus ou moins difficiles à digérer dans l'estomac par manque d'enzymes, qui vont rester plus ou moins longtemps dans l'intestin, tu vois, qui peuvent fermenter et faire une prolifération bactérienne.

  • Speaker #0

    Et ça, est-ce que finalement, la prise en compte, parce qu'effectivement, les gens qui ne savent pas forcément, qu'est-ce qui va être pour eux le signe de l'alimentation ? Ils vont sentir que quand ils mangent certains aliments, ça ne se digère pas bien, c'est ça ? Ou va-t-il y avoir des ballonnements, comme tu disais tout à l'heure, ou autre chose ?

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, l'aliment, il doit nous apporter du carburant. Donc, à partir du moment où quelqu'un va manger et va signaler un inconfort, c'est à nous, en fait, thérapeutes, d'aller comprendre, d'analyser et de respecter ce que le patient nous dit. et comprendre d'où vient cet inconfort. Donc, si l'inconfort vient du démarrage de « je mange, je suis dans l'inconfort » , ça va être une problématique la plupart du temps, une fois sur deux, d'enzyme qui est manquant. Imaginons, tu prends un produit avec du lait, du lactose, et tu n'as pas la lactase, comme beaucoup, beaucoup d'adultes, là, tu auras du coup tout de suite un inconfort, une forme de nausée, un ballonnement qui peut arriver assez rapidement, tu vois, après ton repas. Donc ça, on est dans la partie haute, la partie de l'estomac. Tu peux avoir aussi ton foie qui n'envoie pas forcément de la lipase. Donc l'enzyme, tu sais, pour digérer le gras, il y a des personnes qui vont te dire qu'après un restaurant, le soir, si c'était trop gras, ils ne digéreront pas, ils vont passer une mauvaise nuit. L'aliment, en fait, il doit être digéré de manière enzymatique. Après, il va aller dans l'intestin. Il faut que cet intestin, tu vois, il soit vraiment fermé, donc qu'il ne soit pas poreux, qu'il soit comme un bunker, si on peut mettre un exemple, une image, qu'il soit bien fermé. afin que tout soit absorbé. Parce que c'est la zone, en fait, ce deuxième étage de l'ascenseur digestif, c'est la zone d'absorption. Donc là, c'est l'intestin. Et c'est là où on pourrait être intolérant, par exemple. C'est-à-dire où la paroi, la muqueuse, pourrait être un peu poreuse et laisser passer des protéines alimentaires. Et c'est là la fameuse indication d'intolérance alimentaire.

  • Speaker #0

    Ok. Et là, tu vas avoir d'autres signes qu'un simple ballonnement ou un simple inconfort. Tu vas avoir d'autres choses. Ça va plus loin en termes de symptômes. Oui.

  • Speaker #1

    Tu vas avoir des troubles de prise de poids, par exemple de gras viscéral que l'on va retrouver. C'est ce qu'on appelle les troubles à distance. Tu vas avoir aussi des toxines qui vont se retrouver au niveau du système nerveux central et ça va donner tout simplement des fatigues, des vertiges, des troubles de la concentration. Tu vois un cognitif qui ne va pas être aussi important parce que ces toxines vont aller là où elles peuvent, une fois qu'elles sont passées à travers. Et on peut trouver aussi des personnes qui vont décrire par des stockings pro-inflammatoires qui vont se retrouver là. à cause de l'hyperperméabilité intestinale, des douleurs articulaires, des tendinoses, de l'arthrite. Ce que tu vas retrouver aussi, c'est des personnes à qui tu vas donner des compléments alimentaires, de micronutriments, et puis qui ne vont pas les assimiler, puisque comme la paroisse, si tu veux, n'est plus intègre, la muqueuse, elle est altérée, eh bien, il n'y aura plus l'assimilation de ce que tu vas manger en nutriments et en micronutriments. Donc ça, c'est hyper intéressant de le savoir, parce que des personnes à qui on va donner, tu vois, de la vitamine D, on va donner du magnésium, du... de, je ne sais pas, qu'est-ce qu'on pourrait donner aussi ? Du fer. Du fer, exactement. Et du coup, in fine, tu verras que les résultats vont revenir totalement insatisfaisants. Donc, c'est la preuve qu'il n'y a plus d'absorption. Et donc, dans les troubles à distance, tu auras toute la problématique cutanée, donc toute la problématique du microbiome, donc l'eczéma, l'acné, le psoriasis, la rosacée. On le retrouve encore aujourd'hui que c'était hyper... Cette hyperperméabilité intestinale peut avoir comme conséquence aussi, tu sais, la fibromyalgie, dont on entend de plus en plus parler. Donc c'est vrai que moi, tous les patients qui arrivent avec ces troubles-là, ces pathologies-là, je leur propose d'aller investiguer en fait ce microbiote pour voir si tout va bien et s'il n'y a pas une hyperperméabilité.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et donc, tu fais le lien tout naturellement. On dit que de nos jours, on a de plus en plus de sujets d'inflammations chroniques, de toutes sortes. Et ça, c'est donc lié à ce microbiote. Est-ce qu'il y a, notamment, je pense à ce qui revient souvent, c'est tout ce qui est en dinite, tous les hits. Est-ce qu'il y a, justement, dans l'alimentation, est-ce que c'est lié au fait qu'on mange trop d'aliments transformés ? Est-ce qu'il y a des choses avec les produits laitiers ou d'autres ? Des points de vigilance, peut-être, en tout cas, par rapport à notre alimentation industrielle, notre mode de vie. Et le stress aussi, peut-être, j'imagine.

  • Speaker #1

    Oui, là, tu donnes des très bons éléments de réponse à travers cette question. Tu vises juste à savoir si le corps est en inflammation, que l'on appellera inflammation de bas grade, donc une inflammation qui n'est pas celle où on est en aiguë totale. C'est comme des braises, en fait, dans le corps qui seraient là. Cette inflammation, elle va créer une acidose. Donc, elle va modifier le terrain de l'individu. Et donc, le corps, pour réguler cette acidose, va aller se piller, en fait, ses propres réserves alcalines. Donc, tu auras, au niveau de ton cheveu, de ta dent, donc, tu vois, les fanaires dans leur globalité. Et le corps va aller chercher dans ces substances. Donc, c'est comme ça qu'on va entretenir une tendinose, qui donnera une tendinite, de l'arthrose, qui peut donner de l'arthrite, tu vois, ces phénomènes-là, l'ostéoporose également. Donc, en fait, le corps, quand il est en inflammation, il va aller chercher dans sa réserve personnelle. Donc, l'individu va se déminéraliser, d'accord ? à perdre de l'eau intracellulaire, donc son capital vital. Et donc, dans l'acte alimentaire, qu'est-ce qui pourrait venir tamponner cette acidité, cette acido ? C'est tout simplement le règne végétal et les légumes. Et en fait, on se rend compte aujourd'hui que le français, même s'il y a le programme national nutrition santé, où on aurait dit aux gens, il faut manger les cinq fruits et légumes, si on n'explique pas pourquoi, en fait, comme les gens sont très intelligents et qu'ils ont besoin de comprendre, mais en fait, si on leur disait que ça viendrait réduire leur inflammation, parce que ça vient réduire leur acidité, leur acidose. Je suis persuadée, moi je le vois avec mes patients, qu'ils mettraient plus de légumes. Les légumes, ils contiennent quoi ? Des sels minéraux, en fait, qui viennent faire cet effet de tampon. Et ce qu'on peut rajouter aussi dans une action d'alimentation basifiante, donc in fine, qui va réduire l'inflammation de bas grade, c'est plutôt comme ça qu'on devrait utiliser les termes, puisqu'il y a un élément qui est anti-inflammatoire réellement au niveau biochimique, c'est les oméga-3. Je ne sais pas si tu en as entendu parler. Oui,

  • Speaker #0

    les petites sardines aussi. Souvent, on m'avait dit ça. Les macros, les petits poissons.

  • Speaker #1

    Voilà, les acides polyinsaturés. Dans le poisson, tu vas avoir deux substances qui sont avec l'abréviation EPA-DHA. C'est plutôt l'acronyme, pardon. Et du coup, ces substances-là vont aller dans la cascade qu'on appelle le arachidonique, donc biochimique, qui va venir aider ton corps face à une inflammation. Donc, en France, il y a très peu de sources d'oméga-3 puisqu'on va manger plutôt, par exemple, dans les huiles, l'huile d'olive, par exemple, et on ne mettra pas assez d'huile de colza, ou d'huile de lin, ou d'huile de noix, ou l'huile de cameline, tu vois, ou l'huile de soja, comme nos amis, par exemple, à Okinawa. Donc, en fait... Cette inflammation que l'on a dans notre corps à différents niveaux, ça peut être sur le plan urogynéco avec des cystites, les mycoses à répétition, tu vois, par exemple. Ça peut être la tendinite, l'arthrite également. Ça peut être des gens qui ont le système ORL, tu vois, le système allergique tout le temps en inflammation avec des rhinites allergiques, avec des sinusites, les bronchites, voilà. Mais ça, du coup, toutes ces personnes-là, sont en acidose parce qu'elles sont en inflammation constante. Donc dans l'acte alimentaire, ça va être vraiment l'apport de légumes à augmenter et l'apport d'oméga-3 que tu peux avoir dans les huiles première pression à froid, que tu mets bien au frigo dans des verres opaques, à l'abri de la lumière et de la chaleur, et tu le mets dans tes crudités parce que ça ne supportera pas la chaleur. Et tu peux manger deux fois par semaine si tu es omnivore ou pesco-végétarienne du coup du poisson gras. On sait qu'il y a cette capacité du microbiote à influencer. le cerveau et le comportement, tout comme il y a la capacité du cerveau à influencer le microbiote intestinal. Et on sait que les neurones, il y a une liaison, si tu veux, cerveau-microbiote et microbiote-cerveau qui interagissent en permanence.

  • Speaker #2

    Très intéressant.

  • Speaker #0

    Tu as donné déjà pas mal de signes, finalement, de déséquilibre possible du microbiote, en tout cas tous ces sujets inflammatoires et puis autres inconforts, finalement, qui peuvent être intéressants à aller investiguer d'un point de vue microbiote. Donc, en termes de conseils, tu as commencé à en donner pour résumer. pour que ce soit bien clair pour les personnes qui nous écoutent. Les quelques conseils déjà, alors évidemment, on peut aller plus loin en venant te voir en séance ou en investiguant un peu plus la chose, mais déjà au quotidien, ce que tu disais de consommer suffisamment de légumes, est-ce qu'il y a des types de légumes aussi qui sont plus intéressants que d'autres ou des formes de consommer d'une certaine manière les légumes aussi ? On peut parfois parler de légumes lactofermentés, du cru, est-ce que c'est un impact aussi ? Oui,

  • Speaker #1

    tout ce que nous allons manger, C'est surtout la connaissance de soi. En fait, c'est comment je digère les choses. Donc, si tu as du mal à digérer, par exemple. Donc, souvent, quand il y a un microbiote un peu perturbé, les gens vont avoir des flatulences, des distinctions abdominales, des douleurs abdominales chroniques. Ils vont avoir des gaz aussi qu'on entend de fermentation. Donc, ces personnes-là, on leur donnera des aliments qui sont moins fermentés cibles. En gros, qui vont passer les trois étages et ne pas rester trop longtemps. Donc là, tu parlais, par exemple, des aliments lactofermentés. ou qui vont être très prébiotiques actifs, c'est-à-dire ceux qui vont rester longtemps pour être la nourriture des bactéries dans le côlon. Mais ça, il faudra limiter ce genre de consommation pour quelqu'un qui aurait déjà des gaz et des ballonnements, parce que tu vas accentuer, aggraver l'inconfort. Et tu pourrais éventuellement nourrir un champignon qui se croit vraiment bien chez lui, s'il y a une candidose qui est chronique, tu vois. Donc en fait, c'est là où intervient la connaissance de la science des aliments, pour pouvoir donner aux patients ... Par exemple, on pourrait parler des 10 légumes qui ne posent aucun problème. Tu vois, ce serait le haricot vert, la salade, l'endive, l'olive, l'avocat. Tu vois, c'est des aliments qui vont être facilement digérables.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Tu vois, et qui ne vont pas rester normalement trop longtemps en fermentation, sauf si j'ai un problème d'enzyme. Et du coup, je n'ai pas le capital enzymatique pour les transformer et les faire passer dans un chyme, tu sais, le chyme alimentaire. C'est la forme de bouillie. qui va se retrouver dans l'estomac et qui va passer après dans l'intestin. J'ai cité ça, après il y a quoi ? La carotte crue, après il va y avoir l'épinard, le poivron rouge cuit sans la peau, la tomate sans la peau, et je crois qu'il m'en reste un, et ce sera la courgette que j'ai oubliée. Il y en a dix. Souvent, ça, ça peut être des aliments, des légumes un peu poussés, voilà, tu vois, poussés, résidus. On a le psyllium aussi qui peut être donné, si tu veux, qui est le plantain d'Inde, qui s'appelle l'hispagule aussi, dans son autre terme

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on fait gonfler dans l'eau, c'est ça, c'est les petites graines de psyllium ?

  • Speaker #1

    Voilà, c'est un mucilage.

  • Speaker #0

    Très bien. C'est vrai que c'est intéressant d'avoir ces notions de base. Quid, alors, de ceux qu'on pointe souvent du doigt ? J'aimerais qu'on parle un peu des produits laitiers et du sucre. Qu'en est-il ? Comment on fait ? Est-ce qu'il y a un conseil ? Évidemment, on est pas là pour rentrer dans les privations, mais qu'est-ce qu'on fait avec ça ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, exactement. L'idée, c'est d'être le plus tolérant par rapport à ce que les gens ont envie de manger. Voilà, d'être dans cet accueil de ce qu'on appelle nous le recueil de données, c'est-à-dire la manière dont les gens consomment les plaisirs. Et donc, c'est vrai que le produit laitier, il est très culturellement ancré dans notre société et dans notre manière de... L'industrie agroalimentaire, on le voit bien quand on voit tous les rayons des produits laitiers. Donc en fait, le yaourt, par exemple, si on commence sur un des premiers produits laitiers, le yaourt, il a mauvaise presse généralement parce qu'on pense qu'il est acidifiant. Et il a un pH qui est relativement neutre. Donc il contient deux ferments lactiques. Donc si on prend le lait d'une vache, par exemple, qui existe vraiment, c'est-à-dire qui n'est pas rempli d'hormones et d'antibios, et qui fait à peu près 6 litres de lait, comme par exemple une vache gercièse. On peut citer Bernard Gabory, je ne sais pas si tu le connais. Donc, c'est un peu la référence qualitative du produit laitier aujourd'hui encore en 2025. Donc, ce monsieur qui, depuis 1977, je crois, en plus sa famille reprend avec lui, lui, du coup, il va respecter l'animal, il va respecter l'alimentation de l'animal, il va respecter la traite, il ne va pas donner d'éléments qui pourraient perturber le lait. Et si la personne... le consommateur, le mangeur, la mangeuse, a encore la lactase et a envie de manger du lait, il n'y a aucun problème. Tu vois ce que je veux dire ? Après, il y a le fromage blanc, il va y avoir les autres faisselles, d'autres formes de produits laitiers.

  • Speaker #0

    Le skir, le yaourt grec, ça change quelque chose ? C'est du marketing ? C'est un intérêt ?

  • Speaker #1

    Voilà, il n'y a pas de ferment lactique. En fait, la dénomination juridique, au niveau légal, si tu dis qu'un élément est un yaourt, c'est qu'il est toujours d'un lait dans le mammifère, donc la chèvre, la brebis ou la vache, et... toujours avec deux ferments lactiques, donc référencés, le lactobacillus et le streptococcus. Donc en fait, c'est des prébiotiques. Tu vois, en fait, probiotiques, pardon, excuse-moi. Donc c'est ce qu'on avait donné, les médecins ont donné en post-antibio. Oui, oui,

  • Speaker #0

    c'est ce qu'on te donne, oui, effectivement.

  • Speaker #1

    Mais il faut que le mammifère qui a donné ce lait soit en bonne santé. En fait, il est là le problème.

  • Speaker #0

    Donc plutôt bio, plutôt des petits animaux parce qu'on se dit qu'ils ont peut-être moins de... On ne sait pas trop, on ne sait plus trop comment...

  • Speaker #1

    En fait, si tu n'as pas de lactase, tu auras la lactase sur aucun des mammifères. et étant donné qu'on n'est ni un brebis ni un chevreau, ni un veau en fait tu vois ce que je veux dire mais quand tu dis si tu n'as pas la lactase c'est que tu ne la digères pas,

  • Speaker #0

    enfin a priori si tu digères bien tes yaourts, tu peux continuer à manger des yaourts exactement,

  • Speaker #1

    et en fait il y a 20% des personnes qui n'ont plus la lactase qui n'ont pas de signe clinique, donc tu vois il faut se méfier et moi dans les intolérances, les recherches des intolérances quand les bilans biologiques arrivent avec le patient du coup au cabinet, on se rend compte que les patients aujourd'hui ont statistiquement plus d'intolérance à la caséine. Et la caséine, je ne sais pas si tu sais ce que c'est, c'est la protéine du lait. Donc, on se rend compte que les patients ont vraiment une intolérance plus au fromage finalement. Et souvent, les gens vont dire, je ne sais pas si tu as ça dans ton entourage et dans les patients, mais oui, j'ai arrêté les produits laitiers. Donc, en fait, eux, ils parlent du lait tout seul, qui est peut-être dans un cappuccino ou dans un chocolat au lait, mais par contre, ils gardent vraiment le fromage.

  • Speaker #0

    Et c'est limite ça le souci.

  • Speaker #1

    Oui, exactement, parce que l'huile de fromage, sur le souci d'acidose et d'inflammation, puisque c'est un peu ça qui a été divulgué un peu au niveau du grand public, c'est que les gens, des fois, ont du mal à s'y retrouver, du coup, tu vois les raclettes, par exemple, les soirées raclettes, et c'est vrai que le fromage, il est hyper acidifiant. Donc, qu'est-ce qu'on va proposer quand on mange du fromage ? Une salade, voilà, tout simplement. Ou de le mettre, tu vois, dans un matin de légumes, tu peux mettre du parmesan ou un peu de gruyère, tu vois, par-dessus. Et si quelqu'un a vraiment des gaz, des ballonnements et tout ça, tu lui proposeras des fromages à pâte dure. Donc en fait, moi, je prône plutôt cet équilibre et cette règle de bon sens, de manger un peu de tout, de voir comment on le digère ou pas et dans quel état tu es au niveau inflammatoire aussi.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a aussi le sujet des protéines qui ont été parfois un peu diabolisées alors qu'on se rend compte qu'on n'en mange pas forcément assez. Ça aussi, est-ce qu'on pourrait s'en parler deux minutes ?

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    et sachant qu'on a aussi de plus en plus de personnes qui potentiellement choisissent de ne pas manger de viande donc qui vont aller consommer plutôt des protéines végétales. Enfin moi je sais que c'est quelque chose que j'ai appris sur le tard, cette histoire de quantité de protéines qui est parfois insuffisante finalement.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait aujourd'hui, comme on n'est pas éduqués, on ne sait pas du tout quelle est la composition des aliments que nous mangeons. Donc en fait personne ne sait quel est le gramme de protéines qu'on doit manger, déjà, et personne ne sait combien il y a de grammes de protéines dans l'aliment. C'est là où il y a un vrai sujet de fond sur notre éducation et notre autonomie alimentaire. C'est pour ça que tout le monde peut se proclamer spécialiste 2, parce que personne ne pourra vérifier puisqu'on n'a pas l'alphabet ni le solfège alimentaire.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Rapidement, tu vois, la règle diététique de base, c'est qu'un adulte bien portant, quand on lui réalise un programme alimentaire, pour ses protéines notamment, on dit « mais comment on gramme la protéine ? » Vulgairement, on pourrait dire… Tu prends ton poids et tu fais 1 g par kilo de poids. Donc, si tu fais 60 kilos, il te faut 60 g de protéines par jour. Tu vas me dire, mais oui, mais je les trouve où ? Tu vois, et c'est là où nous, on prend 100 g de viande de poisson ou 2 œufs, l'équivalent, tu as 18 g de protéines. Ah ouais, que ça ! Oui. Quand on voit que les gens ne mangent que 150 grammes de viande ou poisson par jour, tu t'imagines bien qu'avec 20 grammes, ils ne vont pas aller bien loin s'ils font 60 kilos. Si tu manges un yaourt, par exemple, ton petit yaourt de 125 grammes, de bonne vache de Gersiez, par exemple, ce yaourt aura 5 grammes de protéines. Donc, tu vois, tu es toujours sur 18, sur 5. Tu n'arrives toujours pas à ton 60. Les féculents aussi, tu en parlais, la protéine végétale, c'est hyper intéressant, mais il faut vraiment la maîtriser. Si tu manges par exemple que du riz, il te manque un acide aminé, donc tu ne vas pas fabriquer ta masse musculaire. Si tu manges que des lentilles, il te manque un acide aminé, tu vois. Donc l'idée d'être dans cet apport végétarien, c'est de toujours associer à ce moment-là ton riz avec tes lentilles, comme le font nos Indiens. De le faire comme nos amis américains du Sud, ton chili qui contiendra le haricot rouge avec le riz. Et nos amis d'Afrique du Nord qui vont faire la semoule de blé avec le pois chiche, tu vois. Il y a ça, d'accord ? Du coup, c'est là où c'est important d'être un peu accompagné. Si tu sens que ta masse musculaire, tu as du mal à la renouveler, que tu sens que ton équilibre corporel, ta résistance n'est pas là, ton énergie non plus, parce que toutes ces protéines, il faut le rappeler, elles contiennent des acides aminés qui sont les précurseurs de nos neurotransmetteurs. Donc cette alimentation, au-delà de me faire une bonne masse musculaire et tout ça, c'est surtout mon équilibre émotionnel et c'est la production de mes neuromédiateurs. Il faut que mon étabolisme du bactérien de ma flore intestinale soit OK, parce que si ma flore n'est pas opérationnelle, je ne dégraderai pas correctement mes acides aminés, donc je vais avoir une dysfonction de mes neuromédiateurs. Et si dans ma vie, il m'est arrivé des galères vraiment émotionnelles, des traumas, alors tu imagines dans quel état on se retrouve. Et donc, ça va être l'entrée du médicament dans la vie de l'individu. Il faut savoir aujourd'hui, la bonne nouvelle, c'est que les neurotransmetteurs peuvent être quantifiables, surtout la sérotonine. J'avais le plaisir de faire ce podcast avec toi pour vraiment dire qu'aujourd'hui, on peut aller doser. La neurobiologie nous permet d'aller quantifier le taux en sérologie de sérotonine, qui peut servir justement quand les gens ont eu leur vie.

  • Speaker #0

    Des déprimes, des états de déprime, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    Voilà, et quand les gens ont eu recours à des inhibiteurs, tu sais, les antidépressants aussi.

  • Speaker #0

    Oui, oui, tout à fait, de voir les effets.

  • Speaker #1

    Ça leur a sauvé complètement une période dramatique de leur vie et qu'après, en commun accord avec le psychiatre et le psychologue et le médecin traitant, ils vont venir te voir toi en thérapeutique et après, ils auront envie de peut-être, tu vois, le diminuer déjà pour commencer. Aujourd'hui, dans ce pluridisciplinaire, c'est assez génial de voir l'accueil. des collègues qui ne savaient pas au départ qu'on pouvait doser. Parce qu'il y a une mis-connaissance, il y a une mise à jour qui n'est pas effectuée, il n'y a pas de transversalité. Et moi, ça, j'y crois, mais vraiment dur comme fer. Je le vois, par exemple, là, je suis à Vichy aujourd'hui pour rencontrer des collègues ergo, infirmiers, kinés, qui font une école de formation pro pour être ostéopathe. Et c'est fantastique de pouvoir échanger sur nos pratiques différentes qui sont toutes complémentaires. Et on est là pour le bien-être du patient. Et donc, ce microbiote, il est au cœur de tout. tout ce qu'on travaille tous ensemble.

  • Speaker #0

    Oui, merci. C'est aussi le message et le positionnement du podcast. Donc, c'est important de le dire. Je crois aussi complètement à cette pluridisciplinarité. On n'a beaucoup pas y gagner. Et les patients et les gens qui souffrent ont aussi beaucoup pas y gagner.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc là, on a balayé un petit peu. On n'a juste pas parlé du sucre en deux mots, le sucre. J'ai envie de parler plutôt des pulsions sucrées. Parce que c'est un sujet. Déjà, est-ce qu'il y a des astuces ? Est-ce qu'il y a des choses auxquelles faire attention quand on a ce type de sujet ? Parce que je crois que ça concerne beaucoup de monde.

  • Speaker #1

    Oui, si je peux faire un petit témoignage par rapport à ma pratique au cabinet, puisque en tant que nutritionniste, et comme je m'intéresse beaucoup à la psychologie de l'alimentation également, la pulsion, la compulsion, le fait d'avoir une envie irrépressible de sucre va nous indiquer, nous, un état émotionnel, d'accord ? Ou une crise en tout cas, que la personne... vie, mais ne captera pas à quel point c'est puissant, ce qu'elle ressent ou ce qu'il ressent. Je m'explique. La crise de stress, si on résume, elle peut être gérée par l'ouïe, en fait, par l'auditif. On va calmer, la personne va se calmer si elle a du stress en écoutant quelque chose, notamment peut-être notre podcast, en écoutant de la musique. Tu vois, ça fait partie des gens... qui s'endorment avec Netflix ou un film, ou en tout cas, ils ne regardent pas, parce que c'est pour s'endormir, mais c'est pour entendre. Et ça rejoint, tu vois, la berceuse de l'enfant. Donc, le système nerveux central, il va se calmer par l'audition. D'ailleurs, on le voit, le son en thérapie est de plus en plus utilisé. Et on le verra aussi en méditation, tu vois. Enfin bon, d'accord. et nous par rapport à l'acte alimentaire et le sucre. Tu vas voir où je veux en venir.

  • Speaker #0

    c'est que quand on est en crise d'angoisse, mais qu'on n'en a absolument pas encore la vraie cohérence, je n'aime pas le mot conscience, parce que les gens ne sont pas dans le coma, donc il faut les respecter, mais ils n'ont pas la hauteur et l'intensité de l'angoisse qu'ils sont en train de ressentir, il y a une chose qui va les calmer, c'est de mastiquer, d'accord ? Et de mastiquer. Quel est le carburant ? On le rappelle, quel est le carburant du cerveau ? Jusqu'à preuve du contraire, tant que le feu mouille, le feu mouille, Le feu brûle, Laetitia, on ne va plus. Tant que le feu brûle et l'eau mouille, le cerveau est glucodépendant. Il est composé de gras, mais il est glucodépendant. Donc si, jusqu'à preuve du contraire, l'émotion se trouve dans le cerveau, on est d'accord, rassure-moi, du coup, le fait de mastiquer, mais tu le verras, ça peut être aussi une mastication d'un chewing-gum ou ça peut être la mastication d'un stylo que les enfants auront à l'école quand un prof les angoisse ou qu'il y a une interro, quelque chose comme ça, un peu où on a besoin de la totote aussi, quelque chose dans la bouche, la mastication va. calmer, va faire un peu une diversion sur cette angoisse qui est envahissante et pas trop identifiée par l'individu. Et du coup, tout simplement, cette angoisse elle est glucodévorante. Donc, on a des émotions positives ou négatives, elles vont consommer du sucre. D'accord. Et comme on nous fait énormément culpabiliser et on nous infantilisera tout le temps, puisque quand tu te rends compte que les gens confessent qu'ils mangent, où est-ce qu'on est là ? Moi, c'est un truc qui m'a toujours choquée. Quand j'ai démarré le cabinet, on me disait, mais Claire, vous êtes sûre que je peux manger ça ? Est-ce que j'ai le droit ? Mais quelle tristesse, on en est arrivé là. On nous a matrixé.

  • Speaker #1

    Oui, avec les dictates des régimes.

  • Speaker #0

    Oui, il y a secte du régime. Et sur trois générations. Et en plus, tu vois, la culture d'après-guerre, on a manqué. Donc, c'est in fine logique. On doit mériter ce qu'on mange. Il faut être à la hauteur. Il faut terminer son aspect.

  • Speaker #1

    Puis tu as toute la culture judéo-chrétienne aussi qui s'ajoute à ça.

  • Speaker #0

    Mais complètement ! Tu vois, on va culpabiliser quoi que tu fasses. Tu es toujours le mauvais ou la mauvaise mangeuse.

  • Speaker #1

    Et alors justement, quand tu as ces pulsions, tu parlais de mastication. Est-ce qu'il y aurait une astuce d'autre chose à mastiquer pour se calmer ? Je ne sais pas, est-ce qu'il y a un truc ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Tu vois, il y a des personnes en thérapie comportementale qui vont un petit peu toucher leurs lèvres, trouver une astuce de connexion à la sensation. Parce qu'à partir du moment où tu as une sensation, Ils vont prendre un bâton de réglisse. Il y en a d'autres qui vont prendre des gommes les moins dégoûtantes possibles. Tu vois qu'ils ne sont pas... Voilà. Et surtout, de dire à la personne, tout est OK. Si vous cherchez à aller chercher le sucre, c'est que vous êtes en train de faire une angoisse dont vous n'avez pas pris la hauteur, l'importance. Et donc, dans ces cas-là, essayez de trouver une sécurité. Appelez quelqu'un qui vous fait du bien. Regardez quelque chose, une photo qui vous fait une activation positive. Et si vous mangez quelque chose, elle est plutôt sur un fruit. Et si vous êtes vraiment dans une difficulté, elle est sur du miel, un sucre qui va arriver rapidement. Rapidement, c'est 20 minutes, on va être très clair. Parce que tout de suite, elle est morte l'année dernière. Il n'y a rien qui arrive tout de suite sauf une intraveineuse. C'est pour ça que le mangeur qui se sent mal, qui a une émotion, comme par exemple, ce que les gens vont souvent décrire, c'est le moment où ils sont tout seuls et où il y a une forme de vide. Et ça, c'est hyper anxiogène. Et là, c'est là où ils vont dire... je vais dans le placard et je vais chercher telle chose. Et s'ils vont chercher, par exemple, un gâteau, donc du sucre industriel, il faut savoir que soit il y a une charge trop forte. Imaginons, ils vont chercher, allez, on va faire un placement produit, mais ils vont chercher des, je ne sais pas, des chocobons ou un truc Ferrero. Souvent, par prise, il y a plus de 15 grammes de sucre. Donc là, ils vont activer la zone de dépendance au sucre qui est plus forte que la cocaïne. Oui,

  • Speaker #1

    c'est comme une drogueuse, c'est clair.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une drogue. C'est une drogue d'humeur, le sucre. Et si le mangeur n'est pas au courant de la quantité à ne pas dépasser, il va se faire prendre au piège à chaque fois, ce qui va lui confirmer qu'il n'est pas une bonne personne.

  • Speaker #1

    Oui, après,

  • Speaker #0

    c'est un cercle vicieux. Et comme il recherchera à être calmé, il va reprendre un autre bonbon ou un autre gâteau.

  • Speaker #1

    C'est intéressant d'avoir ces astuces-là. Effectivement, on retient les oméga-3, on retient les légumes. On retient l'histoire des produits laitiers, l'importance quand même des protéines et cette astuce peut-être de mastiquer autre chose pour les pulsions sucrées. Est-ce qu'il y a autre chose d'important à garder en tête pour prendre soin de son microbiote ? Évidemment, la gestion du stress, on en a parlé un petit peu.

  • Speaker #0

    Le microbiote, si tu veux, quand on reprend les causes de ces dysfonctions, du problème d'étanchéité, les causes d'anomalies de perméabilité, c'est les perturbateurs endocriniens. Moi, ce que je pourrais conseiller, c'est peut-être d'avoir l'application « Quel produit ? Tu sais du FC que choisir » qui est gratuite, qui a un algorithme hyper performant avec les perturbateurs référencés français et européens. C'est vraiment hyper sérieux. Et tu vois, ça passe de ton gel douche à ton liquide vaisselle, à ton déodorant. à tous les produits, mais même, tu vois, ça va jusqu'à... Alors, ça ne va pas le référencer, mais poser la question des vêtements que l'on porte et de leur teinture. L'alcool, on sait aussi que ça fait partie des causes qui peuvent être en lien avec les anomalies de la perméabilité. Tu as aussi le gluten, bien évidemment, on n'en a pas parlé, mais le blé moderne, d'accord ? L'idée, ce n'est pas d'embêter les gens, mais on sait que le gluten, pour la faire courte, c'est deux protéines, gliadine et glutéine, qui forment l'élasticité, qui font que ton blé, ton orge, ton seigle, ton avoine, peuvent avoir une élasticité. Et en fait, ça forme un chewing-gum dégueulasse, on va être très clair. Donc, dans l'intestin, ça vient s'accrocher. Ça colle, oui. Ça fait partie, voilà, ça colle exactement, parce que c'est le terme de l'étymologie, la colle. Et en fait, ça vient vraiment se poser. Et donc, on sait que ça fait partie des causes, pas forcément la numéro un. Mais donc, il faut altérer ou en tout cas en prendre de bonnes qualités. Si on prend du blé, autant prendre l'ancêtre, l'épautre.

  • Speaker #1

    Ok, c'est ce que j'allais te demander.

  • Speaker #0

    Voilà, ce qui existe dans la vraie agriculture et dans la vraie nature, que reconnaîtra le corps, parce que le blé est un monstre génétique, on va le rappeler encore une fois, donc qui contient des chromosomes qui sont impossibles à détecter et qui vont contenir un gluten de très très mauvaise qualité. On n'est pas sur un blé ancien, non hybridé, voilà.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, donc aller plutôt chercher des blés anciens.

  • Speaker #0

    Allons chercher ce que la nature nous a donné, d'accord, très simplement. Et après, on peut, si les patients, tu vois, si la personne se dit qu'il y a des problèmes de digestion, tu vois, constipation, diarrhée, tout ça, ne pas hésiter à aller chercher est-ce que j'ai un champignon au niveau de l'intestin, du côlon, pardon, est-ce que j'ai un manque de bactéries, donc est-ce que j'ai une dysbiose, est-ce que je n'ai pas attrapé aussi beaucoup trop d'infections, j'ai eu trop de cystites, donc trop d'antibios. Aussi, tu sais, on sait que c'est les zénobiotiques, donc les corps étrangers qui vont rentrer des premiers vaccins jusqu'à tous les antibios qu'on aurait eus, des anti-inflammatoires.

  • Speaker #1

    Qui peuvent fragiliser.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça, qui peuvent être la cause.

  • Speaker #1

    Et on n'y pense pas forcément parce qu'on le prend pour aller mieux, en fait, on ne pose pas forcément ces questions-là.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Mais en fait, ça détruira les bactéries dans ton côlon. Donc du coup, tu auras moins d'immunité. Et on a le stress aussi.

  • Speaker #1

    Gestion du stress, bon là, il faut venir me voir. En tout cas, merci Claire, c'est passionnant. On pourrait en parler pendant des heures, mais ça donne déjà des... des conseils concrets en tout cas que je partagerai sous différentes formes sur les réseaux également. Et je voulais te demander, alors pour faire le lien avec mon activité de thérapeute, est-ce que tu as, toi, une peur, puisque le sujet, j'aime accompagner les gens à dépasser leur peur, leur blocage, leur, voilà, on parlait de trauma tout à l'heure. Est-ce que toi, tu as une peur que tu as su dépasser et tu aimerais partager la manière dont tu l'as fait ou une peur que tu aimerais encore dépasser ?

  • Speaker #0

    Alors, j'avais une... Enfin, j'avais, ouais. Je me bats encore avec elle. Non. Vous avez la... peur, en fait, si tu veux, de déplaire et j'avais la peur de dire non. Oui. Elle me récupère des fois. En fait, voilà, j'avais l'inquiétude de ne pas être à la hauteur, tu vois, et de ne pas être, de ne pas répondre aux besoins, en fait, tu vois, de l'autre. Oui. Donc, ça, c'est quelque chose que je me suis fait accompagner et c'est vrai qu'aujourd'hui, je revendique vraiment cette authenticité de savoir dire non et de ne plus avoir peur. d'être moi-même. Et c'est vrai que c'est aussi beaucoup grâce aux patients, tu vois. Parce que la vérité et l'honnêteté dans laquelle on se positionnera chacun ensemble dans cette collaboration avec le patient, moi, j'aime quand quelqu'un arrive à me dire non. En fait, tu vois, par exemple, même un rendez-vous, est-ce qu'on peut le décaler ? Je ne me sens pas prêt pour aller sur cette piste-là dont on a parlé la dernière fois. Mais là, je me dis, waouh, il se passe quelque chose. Et en fait, c'est l'autonomie. Donc, tu vois, moi, j'avais... peur un peu de cette autonomie. Et je me rends compte que maintenant, aujourd'hui, cette peur a fait place à accepter qui je suis et c'est OK. Voilà, donc je n'ai plus peur de déplaire ou de dire non. Voilà. Bravo. Je fais de mon mieux.

  • Speaker #1

    Oui, ça se travaille, c'est l'histoire d'une vie, mais c'est déjà super. Oui, on est arrivé là. Merci pour le témoignage. Et alors, est-ce qu'il y aurait un autre secret de Polychinelle que tu aimerais voir abordé dans un prochain épisode ?

  • Speaker #0

    Ah oui, moi j'aimerais, dans les secrets de Polychinelle, si tu pouvais nous faire découvrir en fait les mécanismes du trauma et justement comment on peut accompagner les traumas, qu'ils soient d'ordre, tu vois, du harcèlement moral, physique, voire sexuel. Est-ce qu'il y a des pistes ? Est-ce qu'il y a des outils ?

  • Speaker #1

    Avec plaisir !

  • Speaker #0

    Ah, génial !

  • Speaker #1

    Là, tu vois, en plus, maintenant, il y a différentes techniques comme le MDR que j'utilise et il y a aussi toute la partie somatique. les thérapies de type somatic experiencing là où je vais avoir beaucoup de choses à partager dans ces prochains mois donc ouais ce sera avec plaisir. Pour partager ça comment on peut aller dépasser les traumas de choc ou des traumas de développement en sortant du figement que cause le trauma en fait, ça c'est super intéressant en tenant compte du corps en fait et pas juste de la psyché quoi, c'est ça qui est chouette c'est pouvoir relier le corps et l'esprit.

  • Speaker #0

    Exactement travail d'équipe.

  • Speaker #1

    Super sujet ouais tout à fait et alors Claire si on souhaite de te suivre, tu as un site web que je mettrai en description, est-ce que c'est le plus simple ? Est-ce qu'il y a d'autres moyens de te suivre ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, il y a le site web qui est assez simple et on peut me contacter via la fiche contact. Voilà, sinon sur Instagram, tout simplement. Il y a en message privé, et sinon, pour la santé féminine, vous avez carrément l'annuaire EndoFrance, dans lequel vous pouvez me trouver où il y a mes coordonnées. Vous êtes les bienvenus !

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Claire, c'était passionnant.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. Merci à toi Laetitia pour cette opportunité, c'est mon premier podcast et je suis super touchée de cette invitation.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté ce nouvel épisode de Secrets de Polychinelle. Si l'épisode t'a plu, je t'invite à mettre un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée, à me laisser un commentaire ou à le partager avec tes proches. Si tu souhaites aller plus loin, je t'invite à t'inscrire à ma newsletter pour recevoir plus de conseils bien-être dans ta boîte mail. Tu trouveras le lien en description de cet épisode et également dans la bio de mon compte Instagram Laetitia's Escapes. À bientôt pour un nouvel épisode.

Share

Embed

You may also like

Description

Vous avez sûrement déjà entendu parler de notre deuxième cerveau, l'intestin. Le bien-être passe aussi par notre système digestif, notre alimentation et c'est donc tout naturellement que j'ai souhaité inviter Claire Borwin, diététicienne nutritionniste, dans cet épisode pour parler plus particulièrement de notre microbiote et de son rôle dans notre immunité.


Pour en savoir plus sur mes accompagnements en thérapies brèves, et vous inscrire à ma newsletter, je vous donne rendez-vous sur mon site web : laetitialeonhardt.com


Vous pouvez contacter Claire pour une consultation directement via son site web : https://dieteticienne-nutritionniste-sartrouville.com/


Si vous avez aimé ce podcast, je vous invite à vous abonner pour suivre les prochains épisodes, à le partager avec vos proches pour le faire connaître, et à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée.


Pour des questions ou suggestions, vous pouvez m'envoyer un message sur mon compte Instagram ⁠⁠@laetitia.therapie.podcast








Music from #Uppbeat (free for Creators!):

https://uppbeat.io/t/jacob-nicou/flowy

License code: ZUGZGUJ1WBEL5PA


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de Secrets de Polychinelle.

  • Speaker #1

    Et en fait, on se rend compte aujourd'hui que le français, même s'il y a le programme national Nutrition Santé, où on aurait dit aux gens, il faut manger les 5 fruits et légumes, si on n'explique pas pourquoi, en fait, comme les gens sont très intelligents et qu'ils ont besoin de comprendre, mais en fait, si on leur disait que ça viendrait réduire leur inflammation parce que ça vient réduire leur acidité, leur acidose, je suis persuadée, moi je le vois avec mes patients, qu'ils mettraient plus de légumes. Les légumes, ils contiennent... des sels minéraux en fait, qui viennent faire cet effet de tampon.

  • Speaker #2

    Bonjour, je suis Laetitia, praticienne en thérapie brève. Ma mission, c'est d'aider à dépasser tes phobies et tes peurs, celles qui deviennent bloquantes au quotidien, et à mieux gérer le stress de nos vies modernes. Pour cela, j'ai plusieurs cordes à mon arc. Les thérapies brèves, comme le MDR, l'hypnose, et la programmation neurolinguistique, et aussi les neurosciences de l'accompagnement. la musique et le mouvement qui font partie de ma boîte à outils. Dans ce podcast, je partage avec mes invités ou en solo des ressources, des astuces bien-être et des témoignages de choix de vie pour t'aider à dépasser tes peurs et alléger ta charge mentale. Si tu as envie de prendre soin de toi, tu es au bon endroit. J'espère que cet épisode te plaira. Et bien sûr, si c'est le cas, je t'invite à mettre un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée et à le partager avec tes proches. Si tu souhaites en savoir plus sur mes accompagnements en tant que thérapeute, je t'invite à aller voir mon site web, le lien est disponible dans la description de cet épisode. Bonne écoute !

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de Secrets de Polychinelle. Bonsoir Claire.

  • Speaker #1

    Bonsoir Laetitia.

  • Speaker #0

    Je suis ravie de t'accueillir pour ce nouvel épisode.

  • Speaker #1

    Je suis ravie aussi.

  • Speaker #0

    pour parler bien-être et alimentation et bien-être et digestion aussi d'ailleurs, je crois. Aujourd'hui, donc effectivement, l'alimentation, c'est une thématique que j'ai abordée sous d'autres prismes. Et là, il y a vraiment un sujet dont on entend de plus en plus parler, qui commence à nous être un petit peu plus familier, mais qui pose encore question. C'est vraiment le sujet du microbiote. Et je me suis dit que ce serait intéressant de pouvoir inviter une spécialiste comme toi du sujet. J'aimerais Claire que tu nous expliques un petit peu déjà ce qu'est le microbiote, parce que c'est peut-être un nom barbare encore pour certaines ou certains d'entre nous.

  • Speaker #1

    Oui, le microbiote, c'est l'ensemble de notre écosystème. Donc, c'est notre appareil digestif, c'est notre tube digestif et donc ça va comprendre plusieurs éléments. Et en fait, les effets bénéfiques du microbiote, c'est la protection contre l'envahissement des bactéries, par exemple étrangères. Les effets bénéfiques du microbiote, c'est de digérer, d'aller métaboliser mes nutriments, les vitamines. Ça va être aussi de stimuler le système immunitaire dans les bénéfices. Et puis, c'est aussi un dialogue avec l'épithélium. C'est ce dont on va parler certainement après, c'est-à-dire cet intestin, cette muqueuse qui peut être altérée et dont on entendra parler, notamment par rapport aux intolérances alimentaires. Donc, l'importance de l'équilibre microbien et de la qualité de notre flore intestinale, c'est pour avoir justement un bon... système immunitaire.

  • Speaker #0

    Et alors, pour donner un peu plus d'infos aux personnes qui nous écoutent, Claire, est-ce que tu peux en dire un peu plus sur ton parcours et ta relation microbiote, Justin ?

  • Speaker #1

    Ça fait 22 ans, cette année, en février, que j'ai la chance d'évoluer dans le milieu de la phytothérapie, la micronutrition. Et en fait, durant 11 années, j'ai côtoyé tout type de thérapeutes dans la santé naturelle, dans la santé holistique. pour justement parler de protocoles micronutritionnels, phytothérapeutiques. Et j'ai eu la chance, il y a 15 ans, de rencontrer le docteur Zamaria, qui est un des premiers biologistes à avoir parlé de la recherche des intolérances alimentaires. Là, il est parti à la retraite depuis peu, mais il a été repris par le groupe BioGroup. Et c'est là, en fait, c'est l'endroit, si tu veux, où on peut aller faire tous les tests concernant le microbiote intestinal. Donc c'est vrai que je suis passionnée par cet écosystème depuis du coup très longtemps, et particulièrement depuis 15 ans. Et ça fait 10 ans que je peaufine mes connaissances à travers différents ouvrages, et surtout en allant me documenter auprès par exemple du professeur Sokol, qui est le gastro-entérologue qui a été le premier, je ne sais pas si tu en as entendu parler, qui a fait la transplantation fécale, qui travaille avec l'Inserm. faire avancer toute la recherche du microbiote. Et ce que je retrouverai énormément dans toute l'approche concernant la santé féminine. Par exemple, par rapport à l'endométriose et les dernières recherches effectuées, notamment lors de la dernière journée des études scientifiques à Paris qui a eu lieu en novembre dernier, une doctorante nous a expliqué que les femmes atteintes d'endométriose avaient une bactérie supplémentaire par rapport aux autres femmes et il leur manquait une autre bactérie dans leur microbiote.

  • Speaker #2

    Ah oui !

  • Speaker #0

    Au niveau de ton parcours, toi, tu as plusieurs formations finalement et plusieurs profils. Et c'est aussi pour ça que je t'ai invitée, parce que je trouve ça intéressant d'avoir toute cette nouvelle génération de thérapeutes qui s'intéressent à différentes approches. Parce que tu es donc diététicienne, nutritionniste, mais pas que.

  • Speaker #1

    Voilà, en fait, c'est le diplôme que j'ai passé un peu in fine, comme on dit. C'est-à-dire, j'ai démarré un peu dans le sens inverse. J'ai démarré par de la naturopathie, donc avec la phytothérapie. et puis ça me... Je voyais bien qu'il me manquait des éléments, donc je suis partie en fac de médecine à Paris 13, à Bobigny, pour passer le diplôme universitaire de conseil et formation en phytothérapie et aromathérapie. Et j'ai suivi auprès du docteur Jacquemin, du docteur Zamaria, de divers docteurs Bobin, docteur Willem, tous les médecins de l'époque qui formaient à l'approche globale du psychoneuro-endocrino-immuno. et donc je me suis formée au fur et à mesure, durant neuf années en fait. Et après, je suis partie du milieu du complément alimentaire pour étudier les deux sciences qui me manquaient, à savoir le diplôme d'État de diététicienne nutritionniste. C'est vrai que c'est difficile de trouver son identité parce qu'à partir du moment où on a envie d'accompagner la santé des humains, on ne s'arrête pas d'étudier. Pour moi, on devrait tous étudier la diététique à l'école par exemple. Tellement. Voilà, tu vois, cette science, elle appartient à tous, à tous les mangeurs. Et c'est vrai que ce diplôme m'a permis, effectivement, de travailler un peu plus, main dans la main, avec les collègues thérapeutes-médecins, quoi. Spécialistes gynécologues, endocrinologues, tu vois, par rapport à ma spécialisation en santé féminine. Donc voilà, j'ai choisi de me spécialiser, ou en tout cas de m'engager, auprès d'associations, notamment EndoFrance. Je ne sais pas si tu... qui va regrouper tous les thérapeutes, tous les praticiens de santé, ou non, parce que tout le monde est accueilli avec beaucoup de chaleur et de bienveillance, justement, pour que ce soit au service du patient, et donc là, en l'occurrence, de la patiente. Et c'est vrai que du coup, mes deux spécialités, c'est vraiment la recherche et l'accompagnement du microbiote intestinal. Donc éventuellement, aller faire des bilans bio pour aller avec les collègues allergologues ou gastro-entérologues. Tu vois trop. trouver un protocole adapté aux patients. Et après, du coup, aussi au niveau de la santé féminine, avec la dénomieuse, les SOPK et l'endométriose, et aussi les perturbateurs endocriniens. Parce que ça, ça joue beaucoup.

  • Speaker #0

    Effectivement. On en avait parlé dans un précédent épisode avec une nutrithérapeute un petit peu, et ça pourrait être l'objet d'un épisode en soi d'ailleurs. Pour en revenir aux microbiotes, donc effectivement, l'alimentation, déjà, a une influence non négligeable, j'imagine. Est-ce que tu peux nous dire en deux, trois mots ce qu'il y a à savoir par rapport à l'alimentation ? Est-ce qu'il y a des types d'alimentation aussi à favoriser par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    En fait, l'alimentation va se retrouver à être digérée, si tu veux, dans le microbiote. Donc, il y a des aliments qui vont être plus ou moins difficiles à digérer dans l'estomac par manque d'enzymes, qui vont rester plus ou moins longtemps dans l'intestin, tu vois, qui peuvent fermenter et faire une prolifération bactérienne.

  • Speaker #0

    Et ça, est-ce que finalement, la prise en compte, parce qu'effectivement, les gens qui ne savent pas forcément, qu'est-ce qui va être pour eux le signe de l'alimentation ? Ils vont sentir que quand ils mangent certains aliments, ça ne se digère pas bien, c'est ça ? Ou va-t-il y avoir des ballonnements, comme tu disais tout à l'heure, ou autre chose ?

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, l'aliment, il doit nous apporter du carburant. Donc, à partir du moment où quelqu'un va manger et va signaler un inconfort, c'est à nous, en fait, thérapeutes, d'aller comprendre, d'analyser et de respecter ce que le patient nous dit. et comprendre d'où vient cet inconfort. Donc, si l'inconfort vient du démarrage de « je mange, je suis dans l'inconfort » , ça va être une problématique la plupart du temps, une fois sur deux, d'enzyme qui est manquant. Imaginons, tu prends un produit avec du lait, du lactose, et tu n'as pas la lactase, comme beaucoup, beaucoup d'adultes, là, tu auras du coup tout de suite un inconfort, une forme de nausée, un ballonnement qui peut arriver assez rapidement, tu vois, après ton repas. Donc ça, on est dans la partie haute, la partie de l'estomac. Tu peux avoir aussi ton foie qui n'envoie pas forcément de la lipase. Donc l'enzyme, tu sais, pour digérer le gras, il y a des personnes qui vont te dire qu'après un restaurant, le soir, si c'était trop gras, ils ne digéreront pas, ils vont passer une mauvaise nuit. L'aliment, en fait, il doit être digéré de manière enzymatique. Après, il va aller dans l'intestin. Il faut que cet intestin, tu vois, il soit vraiment fermé, donc qu'il ne soit pas poreux, qu'il soit comme un bunker, si on peut mettre un exemple, une image, qu'il soit bien fermé. afin que tout soit absorbé. Parce que c'est la zone, en fait, ce deuxième étage de l'ascenseur digestif, c'est la zone d'absorption. Donc là, c'est l'intestin. Et c'est là où on pourrait être intolérant, par exemple. C'est-à-dire où la paroi, la muqueuse, pourrait être un peu poreuse et laisser passer des protéines alimentaires. Et c'est là la fameuse indication d'intolérance alimentaire.

  • Speaker #0

    Ok. Et là, tu vas avoir d'autres signes qu'un simple ballonnement ou un simple inconfort. Tu vas avoir d'autres choses. Ça va plus loin en termes de symptômes. Oui.

  • Speaker #1

    Tu vas avoir des troubles de prise de poids, par exemple de gras viscéral que l'on va retrouver. C'est ce qu'on appelle les troubles à distance. Tu vas avoir aussi des toxines qui vont se retrouver au niveau du système nerveux central et ça va donner tout simplement des fatigues, des vertiges, des troubles de la concentration. Tu vois un cognitif qui ne va pas être aussi important parce que ces toxines vont aller là où elles peuvent, une fois qu'elles sont passées à travers. Et on peut trouver aussi des personnes qui vont décrire par des stockings pro-inflammatoires qui vont se retrouver là. à cause de l'hyperperméabilité intestinale, des douleurs articulaires, des tendinoses, de l'arthrite. Ce que tu vas retrouver aussi, c'est des personnes à qui tu vas donner des compléments alimentaires, de micronutriments, et puis qui ne vont pas les assimiler, puisque comme la paroisse, si tu veux, n'est plus intègre, la muqueuse, elle est altérée, eh bien, il n'y aura plus l'assimilation de ce que tu vas manger en nutriments et en micronutriments. Donc ça, c'est hyper intéressant de le savoir, parce que des personnes à qui on va donner, tu vois, de la vitamine D, on va donner du magnésium, du... de, je ne sais pas, qu'est-ce qu'on pourrait donner aussi ? Du fer. Du fer, exactement. Et du coup, in fine, tu verras que les résultats vont revenir totalement insatisfaisants. Donc, c'est la preuve qu'il n'y a plus d'absorption. Et donc, dans les troubles à distance, tu auras toute la problématique cutanée, donc toute la problématique du microbiome, donc l'eczéma, l'acné, le psoriasis, la rosacée. On le retrouve encore aujourd'hui que c'était hyper... Cette hyperperméabilité intestinale peut avoir comme conséquence aussi, tu sais, la fibromyalgie, dont on entend de plus en plus parler. Donc c'est vrai que moi, tous les patients qui arrivent avec ces troubles-là, ces pathologies-là, je leur propose d'aller investiguer en fait ce microbiote pour voir si tout va bien et s'il n'y a pas une hyperperméabilité.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et donc, tu fais le lien tout naturellement. On dit que de nos jours, on a de plus en plus de sujets d'inflammations chroniques, de toutes sortes. Et ça, c'est donc lié à ce microbiote. Est-ce qu'il y a, notamment, je pense à ce qui revient souvent, c'est tout ce qui est en dinite, tous les hits. Est-ce qu'il y a, justement, dans l'alimentation, est-ce que c'est lié au fait qu'on mange trop d'aliments transformés ? Est-ce qu'il y a des choses avec les produits laitiers ou d'autres ? Des points de vigilance, peut-être, en tout cas, par rapport à notre alimentation industrielle, notre mode de vie. Et le stress aussi, peut-être, j'imagine.

  • Speaker #1

    Oui, là, tu donnes des très bons éléments de réponse à travers cette question. Tu vises juste à savoir si le corps est en inflammation, que l'on appellera inflammation de bas grade, donc une inflammation qui n'est pas celle où on est en aiguë totale. C'est comme des braises, en fait, dans le corps qui seraient là. Cette inflammation, elle va créer une acidose. Donc, elle va modifier le terrain de l'individu. Et donc, le corps, pour réguler cette acidose, va aller se piller, en fait, ses propres réserves alcalines. Donc, tu auras, au niveau de ton cheveu, de ta dent, donc, tu vois, les fanaires dans leur globalité. Et le corps va aller chercher dans ces substances. Donc, c'est comme ça qu'on va entretenir une tendinose, qui donnera une tendinite, de l'arthrose, qui peut donner de l'arthrite, tu vois, ces phénomènes-là, l'ostéoporose également. Donc, en fait, le corps, quand il est en inflammation, il va aller chercher dans sa réserve personnelle. Donc, l'individu va se déminéraliser, d'accord ? à perdre de l'eau intracellulaire, donc son capital vital. Et donc, dans l'acte alimentaire, qu'est-ce qui pourrait venir tamponner cette acidité, cette acido ? C'est tout simplement le règne végétal et les légumes. Et en fait, on se rend compte aujourd'hui que le français, même s'il y a le programme national nutrition santé, où on aurait dit aux gens, il faut manger les cinq fruits et légumes, si on n'explique pas pourquoi, en fait, comme les gens sont très intelligents et qu'ils ont besoin de comprendre, mais en fait, si on leur disait que ça viendrait réduire leur inflammation, parce que ça vient réduire leur acidité, leur acidose. Je suis persuadée, moi je le vois avec mes patients, qu'ils mettraient plus de légumes. Les légumes, ils contiennent quoi ? Des sels minéraux, en fait, qui viennent faire cet effet de tampon. Et ce qu'on peut rajouter aussi dans une action d'alimentation basifiante, donc in fine, qui va réduire l'inflammation de bas grade, c'est plutôt comme ça qu'on devrait utiliser les termes, puisqu'il y a un élément qui est anti-inflammatoire réellement au niveau biochimique, c'est les oméga-3. Je ne sais pas si tu en as entendu parler. Oui,

  • Speaker #0

    les petites sardines aussi. Souvent, on m'avait dit ça. Les macros, les petits poissons.

  • Speaker #1

    Voilà, les acides polyinsaturés. Dans le poisson, tu vas avoir deux substances qui sont avec l'abréviation EPA-DHA. C'est plutôt l'acronyme, pardon. Et du coup, ces substances-là vont aller dans la cascade qu'on appelle le arachidonique, donc biochimique, qui va venir aider ton corps face à une inflammation. Donc, en France, il y a très peu de sources d'oméga-3 puisqu'on va manger plutôt, par exemple, dans les huiles, l'huile d'olive, par exemple, et on ne mettra pas assez d'huile de colza, ou d'huile de lin, ou d'huile de noix, ou l'huile de cameline, tu vois, ou l'huile de soja, comme nos amis, par exemple, à Okinawa. Donc, en fait... Cette inflammation que l'on a dans notre corps à différents niveaux, ça peut être sur le plan urogynéco avec des cystites, les mycoses à répétition, tu vois, par exemple. Ça peut être la tendinite, l'arthrite également. Ça peut être des gens qui ont le système ORL, tu vois, le système allergique tout le temps en inflammation avec des rhinites allergiques, avec des sinusites, les bronchites, voilà. Mais ça, du coup, toutes ces personnes-là, sont en acidose parce qu'elles sont en inflammation constante. Donc dans l'acte alimentaire, ça va être vraiment l'apport de légumes à augmenter et l'apport d'oméga-3 que tu peux avoir dans les huiles première pression à froid, que tu mets bien au frigo dans des verres opaques, à l'abri de la lumière et de la chaleur, et tu le mets dans tes crudités parce que ça ne supportera pas la chaleur. Et tu peux manger deux fois par semaine si tu es omnivore ou pesco-végétarienne du coup du poisson gras. On sait qu'il y a cette capacité du microbiote à influencer. le cerveau et le comportement, tout comme il y a la capacité du cerveau à influencer le microbiote intestinal. Et on sait que les neurones, il y a une liaison, si tu veux, cerveau-microbiote et microbiote-cerveau qui interagissent en permanence.

  • Speaker #2

    Très intéressant.

  • Speaker #0

    Tu as donné déjà pas mal de signes, finalement, de déséquilibre possible du microbiote, en tout cas tous ces sujets inflammatoires et puis autres inconforts, finalement, qui peuvent être intéressants à aller investiguer d'un point de vue microbiote. Donc, en termes de conseils, tu as commencé à en donner pour résumer. pour que ce soit bien clair pour les personnes qui nous écoutent. Les quelques conseils déjà, alors évidemment, on peut aller plus loin en venant te voir en séance ou en investiguant un peu plus la chose, mais déjà au quotidien, ce que tu disais de consommer suffisamment de légumes, est-ce qu'il y a des types de légumes aussi qui sont plus intéressants que d'autres ou des formes de consommer d'une certaine manière les légumes aussi ? On peut parfois parler de légumes lactofermentés, du cru, est-ce que c'est un impact aussi ? Oui,

  • Speaker #1

    tout ce que nous allons manger, C'est surtout la connaissance de soi. En fait, c'est comment je digère les choses. Donc, si tu as du mal à digérer, par exemple. Donc, souvent, quand il y a un microbiote un peu perturbé, les gens vont avoir des flatulences, des distinctions abdominales, des douleurs abdominales chroniques. Ils vont avoir des gaz aussi qu'on entend de fermentation. Donc, ces personnes-là, on leur donnera des aliments qui sont moins fermentés cibles. En gros, qui vont passer les trois étages et ne pas rester trop longtemps. Donc là, tu parlais, par exemple, des aliments lactofermentés. ou qui vont être très prébiotiques actifs, c'est-à-dire ceux qui vont rester longtemps pour être la nourriture des bactéries dans le côlon. Mais ça, il faudra limiter ce genre de consommation pour quelqu'un qui aurait déjà des gaz et des ballonnements, parce que tu vas accentuer, aggraver l'inconfort. Et tu pourrais éventuellement nourrir un champignon qui se croit vraiment bien chez lui, s'il y a une candidose qui est chronique, tu vois. Donc en fait, c'est là où intervient la connaissance de la science des aliments, pour pouvoir donner aux patients ... Par exemple, on pourrait parler des 10 légumes qui ne posent aucun problème. Tu vois, ce serait le haricot vert, la salade, l'endive, l'olive, l'avocat. Tu vois, c'est des aliments qui vont être facilement digérables.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Tu vois, et qui ne vont pas rester normalement trop longtemps en fermentation, sauf si j'ai un problème d'enzyme. Et du coup, je n'ai pas le capital enzymatique pour les transformer et les faire passer dans un chyme, tu sais, le chyme alimentaire. C'est la forme de bouillie. qui va se retrouver dans l'estomac et qui va passer après dans l'intestin. J'ai cité ça, après il y a quoi ? La carotte crue, après il va y avoir l'épinard, le poivron rouge cuit sans la peau, la tomate sans la peau, et je crois qu'il m'en reste un, et ce sera la courgette que j'ai oubliée. Il y en a dix. Souvent, ça, ça peut être des aliments, des légumes un peu poussés, voilà, tu vois, poussés, résidus. On a le psyllium aussi qui peut être donné, si tu veux, qui est le plantain d'Inde, qui s'appelle l'hispagule aussi, dans son autre terme

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on fait gonfler dans l'eau, c'est ça, c'est les petites graines de psyllium ?

  • Speaker #1

    Voilà, c'est un mucilage.

  • Speaker #0

    Très bien. C'est vrai que c'est intéressant d'avoir ces notions de base. Quid, alors, de ceux qu'on pointe souvent du doigt ? J'aimerais qu'on parle un peu des produits laitiers et du sucre. Qu'en est-il ? Comment on fait ? Est-ce qu'il y a un conseil ? Évidemment, on est pas là pour rentrer dans les privations, mais qu'est-ce qu'on fait avec ça ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, exactement. L'idée, c'est d'être le plus tolérant par rapport à ce que les gens ont envie de manger. Voilà, d'être dans cet accueil de ce qu'on appelle nous le recueil de données, c'est-à-dire la manière dont les gens consomment les plaisirs. Et donc, c'est vrai que le produit laitier, il est très culturellement ancré dans notre société et dans notre manière de... L'industrie agroalimentaire, on le voit bien quand on voit tous les rayons des produits laitiers. Donc en fait, le yaourt, par exemple, si on commence sur un des premiers produits laitiers, le yaourt, il a mauvaise presse généralement parce qu'on pense qu'il est acidifiant. Et il a un pH qui est relativement neutre. Donc il contient deux ferments lactiques. Donc si on prend le lait d'une vache, par exemple, qui existe vraiment, c'est-à-dire qui n'est pas rempli d'hormones et d'antibios, et qui fait à peu près 6 litres de lait, comme par exemple une vache gercièse. On peut citer Bernard Gabory, je ne sais pas si tu le connais. Donc, c'est un peu la référence qualitative du produit laitier aujourd'hui encore en 2025. Donc, ce monsieur qui, depuis 1977, je crois, en plus sa famille reprend avec lui, lui, du coup, il va respecter l'animal, il va respecter l'alimentation de l'animal, il va respecter la traite, il ne va pas donner d'éléments qui pourraient perturber le lait. Et si la personne... le consommateur, le mangeur, la mangeuse, a encore la lactase et a envie de manger du lait, il n'y a aucun problème. Tu vois ce que je veux dire ? Après, il y a le fromage blanc, il va y avoir les autres faisselles, d'autres formes de produits laitiers.

  • Speaker #0

    Le skir, le yaourt grec, ça change quelque chose ? C'est du marketing ? C'est un intérêt ?

  • Speaker #1

    Voilà, il n'y a pas de ferment lactique. En fait, la dénomination juridique, au niveau légal, si tu dis qu'un élément est un yaourt, c'est qu'il est toujours d'un lait dans le mammifère, donc la chèvre, la brebis ou la vache, et... toujours avec deux ferments lactiques, donc référencés, le lactobacillus et le streptococcus. Donc en fait, c'est des prébiotiques. Tu vois, en fait, probiotiques, pardon, excuse-moi. Donc c'est ce qu'on avait donné, les médecins ont donné en post-antibio. Oui, oui,

  • Speaker #0

    c'est ce qu'on te donne, oui, effectivement.

  • Speaker #1

    Mais il faut que le mammifère qui a donné ce lait soit en bonne santé. En fait, il est là le problème.

  • Speaker #0

    Donc plutôt bio, plutôt des petits animaux parce qu'on se dit qu'ils ont peut-être moins de... On ne sait pas trop, on ne sait plus trop comment...

  • Speaker #1

    En fait, si tu n'as pas de lactase, tu auras la lactase sur aucun des mammifères. et étant donné qu'on n'est ni un brebis ni un chevreau, ni un veau en fait tu vois ce que je veux dire mais quand tu dis si tu n'as pas la lactase c'est que tu ne la digères pas,

  • Speaker #0

    enfin a priori si tu digères bien tes yaourts, tu peux continuer à manger des yaourts exactement,

  • Speaker #1

    et en fait il y a 20% des personnes qui n'ont plus la lactase qui n'ont pas de signe clinique, donc tu vois il faut se méfier et moi dans les intolérances, les recherches des intolérances quand les bilans biologiques arrivent avec le patient du coup au cabinet, on se rend compte que les patients aujourd'hui ont statistiquement plus d'intolérance à la caséine. Et la caséine, je ne sais pas si tu sais ce que c'est, c'est la protéine du lait. Donc, on se rend compte que les patients ont vraiment une intolérance plus au fromage finalement. Et souvent, les gens vont dire, je ne sais pas si tu as ça dans ton entourage et dans les patients, mais oui, j'ai arrêté les produits laitiers. Donc, en fait, eux, ils parlent du lait tout seul, qui est peut-être dans un cappuccino ou dans un chocolat au lait, mais par contre, ils gardent vraiment le fromage.

  • Speaker #0

    Et c'est limite ça le souci.

  • Speaker #1

    Oui, exactement, parce que l'huile de fromage, sur le souci d'acidose et d'inflammation, puisque c'est un peu ça qui a été divulgué un peu au niveau du grand public, c'est que les gens, des fois, ont du mal à s'y retrouver, du coup, tu vois les raclettes, par exemple, les soirées raclettes, et c'est vrai que le fromage, il est hyper acidifiant. Donc, qu'est-ce qu'on va proposer quand on mange du fromage ? Une salade, voilà, tout simplement. Ou de le mettre, tu vois, dans un matin de légumes, tu peux mettre du parmesan ou un peu de gruyère, tu vois, par-dessus. Et si quelqu'un a vraiment des gaz, des ballonnements et tout ça, tu lui proposeras des fromages à pâte dure. Donc en fait, moi, je prône plutôt cet équilibre et cette règle de bon sens, de manger un peu de tout, de voir comment on le digère ou pas et dans quel état tu es au niveau inflammatoire aussi.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a aussi le sujet des protéines qui ont été parfois un peu diabolisées alors qu'on se rend compte qu'on n'en mange pas forcément assez. Ça aussi, est-ce qu'on pourrait s'en parler deux minutes ?

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    et sachant qu'on a aussi de plus en plus de personnes qui potentiellement choisissent de ne pas manger de viande donc qui vont aller consommer plutôt des protéines végétales. Enfin moi je sais que c'est quelque chose que j'ai appris sur le tard, cette histoire de quantité de protéines qui est parfois insuffisante finalement.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait aujourd'hui, comme on n'est pas éduqués, on ne sait pas du tout quelle est la composition des aliments que nous mangeons. Donc en fait personne ne sait quel est le gramme de protéines qu'on doit manger, déjà, et personne ne sait combien il y a de grammes de protéines dans l'aliment. C'est là où il y a un vrai sujet de fond sur notre éducation et notre autonomie alimentaire. C'est pour ça que tout le monde peut se proclamer spécialiste 2, parce que personne ne pourra vérifier puisqu'on n'a pas l'alphabet ni le solfège alimentaire.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Rapidement, tu vois, la règle diététique de base, c'est qu'un adulte bien portant, quand on lui réalise un programme alimentaire, pour ses protéines notamment, on dit « mais comment on gramme la protéine ? » Vulgairement, on pourrait dire… Tu prends ton poids et tu fais 1 g par kilo de poids. Donc, si tu fais 60 kilos, il te faut 60 g de protéines par jour. Tu vas me dire, mais oui, mais je les trouve où ? Tu vois, et c'est là où nous, on prend 100 g de viande de poisson ou 2 œufs, l'équivalent, tu as 18 g de protéines. Ah ouais, que ça ! Oui. Quand on voit que les gens ne mangent que 150 grammes de viande ou poisson par jour, tu t'imagines bien qu'avec 20 grammes, ils ne vont pas aller bien loin s'ils font 60 kilos. Si tu manges un yaourt, par exemple, ton petit yaourt de 125 grammes, de bonne vache de Gersiez, par exemple, ce yaourt aura 5 grammes de protéines. Donc, tu vois, tu es toujours sur 18, sur 5. Tu n'arrives toujours pas à ton 60. Les féculents aussi, tu en parlais, la protéine végétale, c'est hyper intéressant, mais il faut vraiment la maîtriser. Si tu manges par exemple que du riz, il te manque un acide aminé, donc tu ne vas pas fabriquer ta masse musculaire. Si tu manges que des lentilles, il te manque un acide aminé, tu vois. Donc l'idée d'être dans cet apport végétarien, c'est de toujours associer à ce moment-là ton riz avec tes lentilles, comme le font nos Indiens. De le faire comme nos amis américains du Sud, ton chili qui contiendra le haricot rouge avec le riz. Et nos amis d'Afrique du Nord qui vont faire la semoule de blé avec le pois chiche, tu vois. Il y a ça, d'accord ? Du coup, c'est là où c'est important d'être un peu accompagné. Si tu sens que ta masse musculaire, tu as du mal à la renouveler, que tu sens que ton équilibre corporel, ta résistance n'est pas là, ton énergie non plus, parce que toutes ces protéines, il faut le rappeler, elles contiennent des acides aminés qui sont les précurseurs de nos neurotransmetteurs. Donc cette alimentation, au-delà de me faire une bonne masse musculaire et tout ça, c'est surtout mon équilibre émotionnel et c'est la production de mes neuromédiateurs. Il faut que mon étabolisme du bactérien de ma flore intestinale soit OK, parce que si ma flore n'est pas opérationnelle, je ne dégraderai pas correctement mes acides aminés, donc je vais avoir une dysfonction de mes neuromédiateurs. Et si dans ma vie, il m'est arrivé des galères vraiment émotionnelles, des traumas, alors tu imagines dans quel état on se retrouve. Et donc, ça va être l'entrée du médicament dans la vie de l'individu. Il faut savoir aujourd'hui, la bonne nouvelle, c'est que les neurotransmetteurs peuvent être quantifiables, surtout la sérotonine. J'avais le plaisir de faire ce podcast avec toi pour vraiment dire qu'aujourd'hui, on peut aller doser. La neurobiologie nous permet d'aller quantifier le taux en sérologie de sérotonine, qui peut servir justement quand les gens ont eu leur vie.

  • Speaker #0

    Des déprimes, des états de déprime, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    Voilà, et quand les gens ont eu recours à des inhibiteurs, tu sais, les antidépressants aussi.

  • Speaker #0

    Oui, oui, tout à fait, de voir les effets.

  • Speaker #1

    Ça leur a sauvé complètement une période dramatique de leur vie et qu'après, en commun accord avec le psychiatre et le psychologue et le médecin traitant, ils vont venir te voir toi en thérapeutique et après, ils auront envie de peut-être, tu vois, le diminuer déjà pour commencer. Aujourd'hui, dans ce pluridisciplinaire, c'est assez génial de voir l'accueil. des collègues qui ne savaient pas au départ qu'on pouvait doser. Parce qu'il y a une mis-connaissance, il y a une mise à jour qui n'est pas effectuée, il n'y a pas de transversalité. Et moi, ça, j'y crois, mais vraiment dur comme fer. Je le vois, par exemple, là, je suis à Vichy aujourd'hui pour rencontrer des collègues ergo, infirmiers, kinés, qui font une école de formation pro pour être ostéopathe. Et c'est fantastique de pouvoir échanger sur nos pratiques différentes qui sont toutes complémentaires. Et on est là pour le bien-être du patient. Et donc, ce microbiote, il est au cœur de tout. tout ce qu'on travaille tous ensemble.

  • Speaker #0

    Oui, merci. C'est aussi le message et le positionnement du podcast. Donc, c'est important de le dire. Je crois aussi complètement à cette pluridisciplinarité. On n'a beaucoup pas y gagner. Et les patients et les gens qui souffrent ont aussi beaucoup pas y gagner.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc là, on a balayé un petit peu. On n'a juste pas parlé du sucre en deux mots, le sucre. J'ai envie de parler plutôt des pulsions sucrées. Parce que c'est un sujet. Déjà, est-ce qu'il y a des astuces ? Est-ce qu'il y a des choses auxquelles faire attention quand on a ce type de sujet ? Parce que je crois que ça concerne beaucoup de monde.

  • Speaker #1

    Oui, si je peux faire un petit témoignage par rapport à ma pratique au cabinet, puisque en tant que nutritionniste, et comme je m'intéresse beaucoup à la psychologie de l'alimentation également, la pulsion, la compulsion, le fait d'avoir une envie irrépressible de sucre va nous indiquer, nous, un état émotionnel, d'accord ? Ou une crise en tout cas, que la personne... vie, mais ne captera pas à quel point c'est puissant, ce qu'elle ressent ou ce qu'il ressent. Je m'explique. La crise de stress, si on résume, elle peut être gérée par l'ouïe, en fait, par l'auditif. On va calmer, la personne va se calmer si elle a du stress en écoutant quelque chose, notamment peut-être notre podcast, en écoutant de la musique. Tu vois, ça fait partie des gens... qui s'endorment avec Netflix ou un film, ou en tout cas, ils ne regardent pas, parce que c'est pour s'endormir, mais c'est pour entendre. Et ça rejoint, tu vois, la berceuse de l'enfant. Donc, le système nerveux central, il va se calmer par l'audition. D'ailleurs, on le voit, le son en thérapie est de plus en plus utilisé. Et on le verra aussi en méditation, tu vois. Enfin bon, d'accord. et nous par rapport à l'acte alimentaire et le sucre. Tu vas voir où je veux en venir.

  • Speaker #0

    c'est que quand on est en crise d'angoisse, mais qu'on n'en a absolument pas encore la vraie cohérence, je n'aime pas le mot conscience, parce que les gens ne sont pas dans le coma, donc il faut les respecter, mais ils n'ont pas la hauteur et l'intensité de l'angoisse qu'ils sont en train de ressentir, il y a une chose qui va les calmer, c'est de mastiquer, d'accord ? Et de mastiquer. Quel est le carburant ? On le rappelle, quel est le carburant du cerveau ? Jusqu'à preuve du contraire, tant que le feu mouille, le feu mouille, Le feu brûle, Laetitia, on ne va plus. Tant que le feu brûle et l'eau mouille, le cerveau est glucodépendant. Il est composé de gras, mais il est glucodépendant. Donc si, jusqu'à preuve du contraire, l'émotion se trouve dans le cerveau, on est d'accord, rassure-moi, du coup, le fait de mastiquer, mais tu le verras, ça peut être aussi une mastication d'un chewing-gum ou ça peut être la mastication d'un stylo que les enfants auront à l'école quand un prof les angoisse ou qu'il y a une interro, quelque chose comme ça, un peu où on a besoin de la totote aussi, quelque chose dans la bouche, la mastication va. calmer, va faire un peu une diversion sur cette angoisse qui est envahissante et pas trop identifiée par l'individu. Et du coup, tout simplement, cette angoisse elle est glucodévorante. Donc, on a des émotions positives ou négatives, elles vont consommer du sucre. D'accord. Et comme on nous fait énormément culpabiliser et on nous infantilisera tout le temps, puisque quand tu te rends compte que les gens confessent qu'ils mangent, où est-ce qu'on est là ? Moi, c'est un truc qui m'a toujours choquée. Quand j'ai démarré le cabinet, on me disait, mais Claire, vous êtes sûre que je peux manger ça ? Est-ce que j'ai le droit ? Mais quelle tristesse, on en est arrivé là. On nous a matrixé.

  • Speaker #1

    Oui, avec les dictates des régimes.

  • Speaker #0

    Oui, il y a secte du régime. Et sur trois générations. Et en plus, tu vois, la culture d'après-guerre, on a manqué. Donc, c'est in fine logique. On doit mériter ce qu'on mange. Il faut être à la hauteur. Il faut terminer son aspect.

  • Speaker #1

    Puis tu as toute la culture judéo-chrétienne aussi qui s'ajoute à ça.

  • Speaker #0

    Mais complètement ! Tu vois, on va culpabiliser quoi que tu fasses. Tu es toujours le mauvais ou la mauvaise mangeuse.

  • Speaker #1

    Et alors justement, quand tu as ces pulsions, tu parlais de mastication. Est-ce qu'il y aurait une astuce d'autre chose à mastiquer pour se calmer ? Je ne sais pas, est-ce qu'il y a un truc ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Tu vois, il y a des personnes en thérapie comportementale qui vont un petit peu toucher leurs lèvres, trouver une astuce de connexion à la sensation. Parce qu'à partir du moment où tu as une sensation, Ils vont prendre un bâton de réglisse. Il y en a d'autres qui vont prendre des gommes les moins dégoûtantes possibles. Tu vois qu'ils ne sont pas... Voilà. Et surtout, de dire à la personne, tout est OK. Si vous cherchez à aller chercher le sucre, c'est que vous êtes en train de faire une angoisse dont vous n'avez pas pris la hauteur, l'importance. Et donc, dans ces cas-là, essayez de trouver une sécurité. Appelez quelqu'un qui vous fait du bien. Regardez quelque chose, une photo qui vous fait une activation positive. Et si vous mangez quelque chose, elle est plutôt sur un fruit. Et si vous êtes vraiment dans une difficulté, elle est sur du miel, un sucre qui va arriver rapidement. Rapidement, c'est 20 minutes, on va être très clair. Parce que tout de suite, elle est morte l'année dernière. Il n'y a rien qui arrive tout de suite sauf une intraveineuse. C'est pour ça que le mangeur qui se sent mal, qui a une émotion, comme par exemple, ce que les gens vont souvent décrire, c'est le moment où ils sont tout seuls et où il y a une forme de vide. Et ça, c'est hyper anxiogène. Et là, c'est là où ils vont dire... je vais dans le placard et je vais chercher telle chose. Et s'ils vont chercher, par exemple, un gâteau, donc du sucre industriel, il faut savoir que soit il y a une charge trop forte. Imaginons, ils vont chercher, allez, on va faire un placement produit, mais ils vont chercher des, je ne sais pas, des chocobons ou un truc Ferrero. Souvent, par prise, il y a plus de 15 grammes de sucre. Donc là, ils vont activer la zone de dépendance au sucre qui est plus forte que la cocaïne. Oui,

  • Speaker #1

    c'est comme une drogueuse, c'est clair.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une drogue. C'est une drogue d'humeur, le sucre. Et si le mangeur n'est pas au courant de la quantité à ne pas dépasser, il va se faire prendre au piège à chaque fois, ce qui va lui confirmer qu'il n'est pas une bonne personne.

  • Speaker #1

    Oui, après,

  • Speaker #0

    c'est un cercle vicieux. Et comme il recherchera à être calmé, il va reprendre un autre bonbon ou un autre gâteau.

  • Speaker #1

    C'est intéressant d'avoir ces astuces-là. Effectivement, on retient les oméga-3, on retient les légumes. On retient l'histoire des produits laitiers, l'importance quand même des protéines et cette astuce peut-être de mastiquer autre chose pour les pulsions sucrées. Est-ce qu'il y a autre chose d'important à garder en tête pour prendre soin de son microbiote ? Évidemment, la gestion du stress, on en a parlé un petit peu.

  • Speaker #0

    Le microbiote, si tu veux, quand on reprend les causes de ces dysfonctions, du problème d'étanchéité, les causes d'anomalies de perméabilité, c'est les perturbateurs endocriniens. Moi, ce que je pourrais conseiller, c'est peut-être d'avoir l'application « Quel produit ? Tu sais du FC que choisir » qui est gratuite, qui a un algorithme hyper performant avec les perturbateurs référencés français et européens. C'est vraiment hyper sérieux. Et tu vois, ça passe de ton gel douche à ton liquide vaisselle, à ton déodorant. à tous les produits, mais même, tu vois, ça va jusqu'à... Alors, ça ne va pas le référencer, mais poser la question des vêtements que l'on porte et de leur teinture. L'alcool, on sait aussi que ça fait partie des causes qui peuvent être en lien avec les anomalies de la perméabilité. Tu as aussi le gluten, bien évidemment, on n'en a pas parlé, mais le blé moderne, d'accord ? L'idée, ce n'est pas d'embêter les gens, mais on sait que le gluten, pour la faire courte, c'est deux protéines, gliadine et glutéine, qui forment l'élasticité, qui font que ton blé, ton orge, ton seigle, ton avoine, peuvent avoir une élasticité. Et en fait, ça forme un chewing-gum dégueulasse, on va être très clair. Donc, dans l'intestin, ça vient s'accrocher. Ça colle, oui. Ça fait partie, voilà, ça colle exactement, parce que c'est le terme de l'étymologie, la colle. Et en fait, ça vient vraiment se poser. Et donc, on sait que ça fait partie des causes, pas forcément la numéro un. Mais donc, il faut altérer ou en tout cas en prendre de bonnes qualités. Si on prend du blé, autant prendre l'ancêtre, l'épautre.

  • Speaker #1

    Ok, c'est ce que j'allais te demander.

  • Speaker #0

    Voilà, ce qui existe dans la vraie agriculture et dans la vraie nature, que reconnaîtra le corps, parce que le blé est un monstre génétique, on va le rappeler encore une fois, donc qui contient des chromosomes qui sont impossibles à détecter et qui vont contenir un gluten de très très mauvaise qualité. On n'est pas sur un blé ancien, non hybridé, voilà.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, donc aller plutôt chercher des blés anciens.

  • Speaker #0

    Allons chercher ce que la nature nous a donné, d'accord, très simplement. Et après, on peut, si les patients, tu vois, si la personne se dit qu'il y a des problèmes de digestion, tu vois, constipation, diarrhée, tout ça, ne pas hésiter à aller chercher est-ce que j'ai un champignon au niveau de l'intestin, du côlon, pardon, est-ce que j'ai un manque de bactéries, donc est-ce que j'ai une dysbiose, est-ce que je n'ai pas attrapé aussi beaucoup trop d'infections, j'ai eu trop de cystites, donc trop d'antibios. Aussi, tu sais, on sait que c'est les zénobiotiques, donc les corps étrangers qui vont rentrer des premiers vaccins jusqu'à tous les antibios qu'on aurait eus, des anti-inflammatoires.

  • Speaker #1

    Qui peuvent fragiliser.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça, qui peuvent être la cause.

  • Speaker #1

    Et on n'y pense pas forcément parce qu'on le prend pour aller mieux, en fait, on ne pose pas forcément ces questions-là.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Mais en fait, ça détruira les bactéries dans ton côlon. Donc du coup, tu auras moins d'immunité. Et on a le stress aussi.

  • Speaker #1

    Gestion du stress, bon là, il faut venir me voir. En tout cas, merci Claire, c'est passionnant. On pourrait en parler pendant des heures, mais ça donne déjà des... des conseils concrets en tout cas que je partagerai sous différentes formes sur les réseaux également. Et je voulais te demander, alors pour faire le lien avec mon activité de thérapeute, est-ce que tu as, toi, une peur, puisque le sujet, j'aime accompagner les gens à dépasser leur peur, leur blocage, leur, voilà, on parlait de trauma tout à l'heure. Est-ce que toi, tu as une peur que tu as su dépasser et tu aimerais partager la manière dont tu l'as fait ou une peur que tu aimerais encore dépasser ?

  • Speaker #0

    Alors, j'avais une... Enfin, j'avais, ouais. Je me bats encore avec elle. Non. Vous avez la... peur, en fait, si tu veux, de déplaire et j'avais la peur de dire non. Oui. Elle me récupère des fois. En fait, voilà, j'avais l'inquiétude de ne pas être à la hauteur, tu vois, et de ne pas être, de ne pas répondre aux besoins, en fait, tu vois, de l'autre. Oui. Donc, ça, c'est quelque chose que je me suis fait accompagner et c'est vrai qu'aujourd'hui, je revendique vraiment cette authenticité de savoir dire non et de ne plus avoir peur. d'être moi-même. Et c'est vrai que c'est aussi beaucoup grâce aux patients, tu vois. Parce que la vérité et l'honnêteté dans laquelle on se positionnera chacun ensemble dans cette collaboration avec le patient, moi, j'aime quand quelqu'un arrive à me dire non. En fait, tu vois, par exemple, même un rendez-vous, est-ce qu'on peut le décaler ? Je ne me sens pas prêt pour aller sur cette piste-là dont on a parlé la dernière fois. Mais là, je me dis, waouh, il se passe quelque chose. Et en fait, c'est l'autonomie. Donc, tu vois, moi, j'avais... peur un peu de cette autonomie. Et je me rends compte que maintenant, aujourd'hui, cette peur a fait place à accepter qui je suis et c'est OK. Voilà, donc je n'ai plus peur de déplaire ou de dire non. Voilà. Bravo. Je fais de mon mieux.

  • Speaker #1

    Oui, ça se travaille, c'est l'histoire d'une vie, mais c'est déjà super. Oui, on est arrivé là. Merci pour le témoignage. Et alors, est-ce qu'il y aurait un autre secret de Polychinelle que tu aimerais voir abordé dans un prochain épisode ?

  • Speaker #0

    Ah oui, moi j'aimerais, dans les secrets de Polychinelle, si tu pouvais nous faire découvrir en fait les mécanismes du trauma et justement comment on peut accompagner les traumas, qu'ils soient d'ordre, tu vois, du harcèlement moral, physique, voire sexuel. Est-ce qu'il y a des pistes ? Est-ce qu'il y a des outils ?

  • Speaker #1

    Avec plaisir !

  • Speaker #0

    Ah, génial !

  • Speaker #1

    Là, tu vois, en plus, maintenant, il y a différentes techniques comme le MDR que j'utilise et il y a aussi toute la partie somatique. les thérapies de type somatic experiencing là où je vais avoir beaucoup de choses à partager dans ces prochains mois donc ouais ce sera avec plaisir. Pour partager ça comment on peut aller dépasser les traumas de choc ou des traumas de développement en sortant du figement que cause le trauma en fait, ça c'est super intéressant en tenant compte du corps en fait et pas juste de la psyché quoi, c'est ça qui est chouette c'est pouvoir relier le corps et l'esprit.

  • Speaker #0

    Exactement travail d'équipe.

  • Speaker #1

    Super sujet ouais tout à fait et alors Claire si on souhaite de te suivre, tu as un site web que je mettrai en description, est-ce que c'est le plus simple ? Est-ce qu'il y a d'autres moyens de te suivre ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, il y a le site web qui est assez simple et on peut me contacter via la fiche contact. Voilà, sinon sur Instagram, tout simplement. Il y a en message privé, et sinon, pour la santé féminine, vous avez carrément l'annuaire EndoFrance, dans lequel vous pouvez me trouver où il y a mes coordonnées. Vous êtes les bienvenus !

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Claire, c'était passionnant.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. Merci à toi Laetitia pour cette opportunité, c'est mon premier podcast et je suis super touchée de cette invitation.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté ce nouvel épisode de Secrets de Polychinelle. Si l'épisode t'a plu, je t'invite à mettre un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée, à me laisser un commentaire ou à le partager avec tes proches. Si tu souhaites aller plus loin, je t'invite à t'inscrire à ma newsletter pour recevoir plus de conseils bien-être dans ta boîte mail. Tu trouveras le lien en description de cet épisode et également dans la bio de mon compte Instagram Laetitia's Escapes. À bientôt pour un nouvel épisode.

Description

Vous avez sûrement déjà entendu parler de notre deuxième cerveau, l'intestin. Le bien-être passe aussi par notre système digestif, notre alimentation et c'est donc tout naturellement que j'ai souhaité inviter Claire Borwin, diététicienne nutritionniste, dans cet épisode pour parler plus particulièrement de notre microbiote et de son rôle dans notre immunité.


Pour en savoir plus sur mes accompagnements en thérapies brèves, et vous inscrire à ma newsletter, je vous donne rendez-vous sur mon site web : laetitialeonhardt.com


Vous pouvez contacter Claire pour une consultation directement via son site web : https://dieteticienne-nutritionniste-sartrouville.com/


Si vous avez aimé ce podcast, je vous invite à vous abonner pour suivre les prochains épisodes, à le partager avec vos proches pour le faire connaître, et à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée.


Pour des questions ou suggestions, vous pouvez m'envoyer un message sur mon compte Instagram ⁠⁠@laetitia.therapie.podcast








Music from #Uppbeat (free for Creators!):

https://uppbeat.io/t/jacob-nicou/flowy

License code: ZUGZGUJ1WBEL5PA


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de Secrets de Polychinelle.

  • Speaker #1

    Et en fait, on se rend compte aujourd'hui que le français, même s'il y a le programme national Nutrition Santé, où on aurait dit aux gens, il faut manger les 5 fruits et légumes, si on n'explique pas pourquoi, en fait, comme les gens sont très intelligents et qu'ils ont besoin de comprendre, mais en fait, si on leur disait que ça viendrait réduire leur inflammation parce que ça vient réduire leur acidité, leur acidose, je suis persuadée, moi je le vois avec mes patients, qu'ils mettraient plus de légumes. Les légumes, ils contiennent... des sels minéraux en fait, qui viennent faire cet effet de tampon.

  • Speaker #2

    Bonjour, je suis Laetitia, praticienne en thérapie brève. Ma mission, c'est d'aider à dépasser tes phobies et tes peurs, celles qui deviennent bloquantes au quotidien, et à mieux gérer le stress de nos vies modernes. Pour cela, j'ai plusieurs cordes à mon arc. Les thérapies brèves, comme le MDR, l'hypnose, et la programmation neurolinguistique, et aussi les neurosciences de l'accompagnement. la musique et le mouvement qui font partie de ma boîte à outils. Dans ce podcast, je partage avec mes invités ou en solo des ressources, des astuces bien-être et des témoignages de choix de vie pour t'aider à dépasser tes peurs et alléger ta charge mentale. Si tu as envie de prendre soin de toi, tu es au bon endroit. J'espère que cet épisode te plaira. Et bien sûr, si c'est le cas, je t'invite à mettre un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée et à le partager avec tes proches. Si tu souhaites en savoir plus sur mes accompagnements en tant que thérapeute, je t'invite à aller voir mon site web, le lien est disponible dans la description de cet épisode. Bonne écoute !

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de Secrets de Polychinelle. Bonsoir Claire.

  • Speaker #1

    Bonsoir Laetitia.

  • Speaker #0

    Je suis ravie de t'accueillir pour ce nouvel épisode.

  • Speaker #1

    Je suis ravie aussi.

  • Speaker #0

    pour parler bien-être et alimentation et bien-être et digestion aussi d'ailleurs, je crois. Aujourd'hui, donc effectivement, l'alimentation, c'est une thématique que j'ai abordée sous d'autres prismes. Et là, il y a vraiment un sujet dont on entend de plus en plus parler, qui commence à nous être un petit peu plus familier, mais qui pose encore question. C'est vraiment le sujet du microbiote. Et je me suis dit que ce serait intéressant de pouvoir inviter une spécialiste comme toi du sujet. J'aimerais Claire que tu nous expliques un petit peu déjà ce qu'est le microbiote, parce que c'est peut-être un nom barbare encore pour certaines ou certains d'entre nous.

  • Speaker #1

    Oui, le microbiote, c'est l'ensemble de notre écosystème. Donc, c'est notre appareil digestif, c'est notre tube digestif et donc ça va comprendre plusieurs éléments. Et en fait, les effets bénéfiques du microbiote, c'est la protection contre l'envahissement des bactéries, par exemple étrangères. Les effets bénéfiques du microbiote, c'est de digérer, d'aller métaboliser mes nutriments, les vitamines. Ça va être aussi de stimuler le système immunitaire dans les bénéfices. Et puis, c'est aussi un dialogue avec l'épithélium. C'est ce dont on va parler certainement après, c'est-à-dire cet intestin, cette muqueuse qui peut être altérée et dont on entendra parler, notamment par rapport aux intolérances alimentaires. Donc, l'importance de l'équilibre microbien et de la qualité de notre flore intestinale, c'est pour avoir justement un bon... système immunitaire.

  • Speaker #0

    Et alors, pour donner un peu plus d'infos aux personnes qui nous écoutent, Claire, est-ce que tu peux en dire un peu plus sur ton parcours et ta relation microbiote, Justin ?

  • Speaker #1

    Ça fait 22 ans, cette année, en février, que j'ai la chance d'évoluer dans le milieu de la phytothérapie, la micronutrition. Et en fait, durant 11 années, j'ai côtoyé tout type de thérapeutes dans la santé naturelle, dans la santé holistique. pour justement parler de protocoles micronutritionnels, phytothérapeutiques. Et j'ai eu la chance, il y a 15 ans, de rencontrer le docteur Zamaria, qui est un des premiers biologistes à avoir parlé de la recherche des intolérances alimentaires. Là, il est parti à la retraite depuis peu, mais il a été repris par le groupe BioGroup. Et c'est là, en fait, c'est l'endroit, si tu veux, où on peut aller faire tous les tests concernant le microbiote intestinal. Donc c'est vrai que je suis passionnée par cet écosystème depuis du coup très longtemps, et particulièrement depuis 15 ans. Et ça fait 10 ans que je peaufine mes connaissances à travers différents ouvrages, et surtout en allant me documenter auprès par exemple du professeur Sokol, qui est le gastro-entérologue qui a été le premier, je ne sais pas si tu en as entendu parler, qui a fait la transplantation fécale, qui travaille avec l'Inserm. faire avancer toute la recherche du microbiote. Et ce que je retrouverai énormément dans toute l'approche concernant la santé féminine. Par exemple, par rapport à l'endométriose et les dernières recherches effectuées, notamment lors de la dernière journée des études scientifiques à Paris qui a eu lieu en novembre dernier, une doctorante nous a expliqué que les femmes atteintes d'endométriose avaient une bactérie supplémentaire par rapport aux autres femmes et il leur manquait une autre bactérie dans leur microbiote.

  • Speaker #2

    Ah oui !

  • Speaker #0

    Au niveau de ton parcours, toi, tu as plusieurs formations finalement et plusieurs profils. Et c'est aussi pour ça que je t'ai invitée, parce que je trouve ça intéressant d'avoir toute cette nouvelle génération de thérapeutes qui s'intéressent à différentes approches. Parce que tu es donc diététicienne, nutritionniste, mais pas que.

  • Speaker #1

    Voilà, en fait, c'est le diplôme que j'ai passé un peu in fine, comme on dit. C'est-à-dire, j'ai démarré un peu dans le sens inverse. J'ai démarré par de la naturopathie, donc avec la phytothérapie. et puis ça me... Je voyais bien qu'il me manquait des éléments, donc je suis partie en fac de médecine à Paris 13, à Bobigny, pour passer le diplôme universitaire de conseil et formation en phytothérapie et aromathérapie. Et j'ai suivi auprès du docteur Jacquemin, du docteur Zamaria, de divers docteurs Bobin, docteur Willem, tous les médecins de l'époque qui formaient à l'approche globale du psychoneuro-endocrino-immuno. et donc je me suis formée au fur et à mesure, durant neuf années en fait. Et après, je suis partie du milieu du complément alimentaire pour étudier les deux sciences qui me manquaient, à savoir le diplôme d'État de diététicienne nutritionniste. C'est vrai que c'est difficile de trouver son identité parce qu'à partir du moment où on a envie d'accompagner la santé des humains, on ne s'arrête pas d'étudier. Pour moi, on devrait tous étudier la diététique à l'école par exemple. Tellement. Voilà, tu vois, cette science, elle appartient à tous, à tous les mangeurs. Et c'est vrai que ce diplôme m'a permis, effectivement, de travailler un peu plus, main dans la main, avec les collègues thérapeutes-médecins, quoi. Spécialistes gynécologues, endocrinologues, tu vois, par rapport à ma spécialisation en santé féminine. Donc voilà, j'ai choisi de me spécialiser, ou en tout cas de m'engager, auprès d'associations, notamment EndoFrance. Je ne sais pas si tu... qui va regrouper tous les thérapeutes, tous les praticiens de santé, ou non, parce que tout le monde est accueilli avec beaucoup de chaleur et de bienveillance, justement, pour que ce soit au service du patient, et donc là, en l'occurrence, de la patiente. Et c'est vrai que du coup, mes deux spécialités, c'est vraiment la recherche et l'accompagnement du microbiote intestinal. Donc éventuellement, aller faire des bilans bio pour aller avec les collègues allergologues ou gastro-entérologues. Tu vois trop. trouver un protocole adapté aux patients. Et après, du coup, aussi au niveau de la santé féminine, avec la dénomieuse, les SOPK et l'endométriose, et aussi les perturbateurs endocriniens. Parce que ça, ça joue beaucoup.

  • Speaker #0

    Effectivement. On en avait parlé dans un précédent épisode avec une nutrithérapeute un petit peu, et ça pourrait être l'objet d'un épisode en soi d'ailleurs. Pour en revenir aux microbiotes, donc effectivement, l'alimentation, déjà, a une influence non négligeable, j'imagine. Est-ce que tu peux nous dire en deux, trois mots ce qu'il y a à savoir par rapport à l'alimentation ? Est-ce qu'il y a des types d'alimentation aussi à favoriser par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    En fait, l'alimentation va se retrouver à être digérée, si tu veux, dans le microbiote. Donc, il y a des aliments qui vont être plus ou moins difficiles à digérer dans l'estomac par manque d'enzymes, qui vont rester plus ou moins longtemps dans l'intestin, tu vois, qui peuvent fermenter et faire une prolifération bactérienne.

  • Speaker #0

    Et ça, est-ce que finalement, la prise en compte, parce qu'effectivement, les gens qui ne savent pas forcément, qu'est-ce qui va être pour eux le signe de l'alimentation ? Ils vont sentir que quand ils mangent certains aliments, ça ne se digère pas bien, c'est ça ? Ou va-t-il y avoir des ballonnements, comme tu disais tout à l'heure, ou autre chose ?

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, l'aliment, il doit nous apporter du carburant. Donc, à partir du moment où quelqu'un va manger et va signaler un inconfort, c'est à nous, en fait, thérapeutes, d'aller comprendre, d'analyser et de respecter ce que le patient nous dit. et comprendre d'où vient cet inconfort. Donc, si l'inconfort vient du démarrage de « je mange, je suis dans l'inconfort » , ça va être une problématique la plupart du temps, une fois sur deux, d'enzyme qui est manquant. Imaginons, tu prends un produit avec du lait, du lactose, et tu n'as pas la lactase, comme beaucoup, beaucoup d'adultes, là, tu auras du coup tout de suite un inconfort, une forme de nausée, un ballonnement qui peut arriver assez rapidement, tu vois, après ton repas. Donc ça, on est dans la partie haute, la partie de l'estomac. Tu peux avoir aussi ton foie qui n'envoie pas forcément de la lipase. Donc l'enzyme, tu sais, pour digérer le gras, il y a des personnes qui vont te dire qu'après un restaurant, le soir, si c'était trop gras, ils ne digéreront pas, ils vont passer une mauvaise nuit. L'aliment, en fait, il doit être digéré de manière enzymatique. Après, il va aller dans l'intestin. Il faut que cet intestin, tu vois, il soit vraiment fermé, donc qu'il ne soit pas poreux, qu'il soit comme un bunker, si on peut mettre un exemple, une image, qu'il soit bien fermé. afin que tout soit absorbé. Parce que c'est la zone, en fait, ce deuxième étage de l'ascenseur digestif, c'est la zone d'absorption. Donc là, c'est l'intestin. Et c'est là où on pourrait être intolérant, par exemple. C'est-à-dire où la paroi, la muqueuse, pourrait être un peu poreuse et laisser passer des protéines alimentaires. Et c'est là la fameuse indication d'intolérance alimentaire.

  • Speaker #0

    Ok. Et là, tu vas avoir d'autres signes qu'un simple ballonnement ou un simple inconfort. Tu vas avoir d'autres choses. Ça va plus loin en termes de symptômes. Oui.

  • Speaker #1

    Tu vas avoir des troubles de prise de poids, par exemple de gras viscéral que l'on va retrouver. C'est ce qu'on appelle les troubles à distance. Tu vas avoir aussi des toxines qui vont se retrouver au niveau du système nerveux central et ça va donner tout simplement des fatigues, des vertiges, des troubles de la concentration. Tu vois un cognitif qui ne va pas être aussi important parce que ces toxines vont aller là où elles peuvent, une fois qu'elles sont passées à travers. Et on peut trouver aussi des personnes qui vont décrire par des stockings pro-inflammatoires qui vont se retrouver là. à cause de l'hyperperméabilité intestinale, des douleurs articulaires, des tendinoses, de l'arthrite. Ce que tu vas retrouver aussi, c'est des personnes à qui tu vas donner des compléments alimentaires, de micronutriments, et puis qui ne vont pas les assimiler, puisque comme la paroisse, si tu veux, n'est plus intègre, la muqueuse, elle est altérée, eh bien, il n'y aura plus l'assimilation de ce que tu vas manger en nutriments et en micronutriments. Donc ça, c'est hyper intéressant de le savoir, parce que des personnes à qui on va donner, tu vois, de la vitamine D, on va donner du magnésium, du... de, je ne sais pas, qu'est-ce qu'on pourrait donner aussi ? Du fer. Du fer, exactement. Et du coup, in fine, tu verras que les résultats vont revenir totalement insatisfaisants. Donc, c'est la preuve qu'il n'y a plus d'absorption. Et donc, dans les troubles à distance, tu auras toute la problématique cutanée, donc toute la problématique du microbiome, donc l'eczéma, l'acné, le psoriasis, la rosacée. On le retrouve encore aujourd'hui que c'était hyper... Cette hyperperméabilité intestinale peut avoir comme conséquence aussi, tu sais, la fibromyalgie, dont on entend de plus en plus parler. Donc c'est vrai que moi, tous les patients qui arrivent avec ces troubles-là, ces pathologies-là, je leur propose d'aller investiguer en fait ce microbiote pour voir si tout va bien et s'il n'y a pas une hyperperméabilité.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et donc, tu fais le lien tout naturellement. On dit que de nos jours, on a de plus en plus de sujets d'inflammations chroniques, de toutes sortes. Et ça, c'est donc lié à ce microbiote. Est-ce qu'il y a, notamment, je pense à ce qui revient souvent, c'est tout ce qui est en dinite, tous les hits. Est-ce qu'il y a, justement, dans l'alimentation, est-ce que c'est lié au fait qu'on mange trop d'aliments transformés ? Est-ce qu'il y a des choses avec les produits laitiers ou d'autres ? Des points de vigilance, peut-être, en tout cas, par rapport à notre alimentation industrielle, notre mode de vie. Et le stress aussi, peut-être, j'imagine.

  • Speaker #1

    Oui, là, tu donnes des très bons éléments de réponse à travers cette question. Tu vises juste à savoir si le corps est en inflammation, que l'on appellera inflammation de bas grade, donc une inflammation qui n'est pas celle où on est en aiguë totale. C'est comme des braises, en fait, dans le corps qui seraient là. Cette inflammation, elle va créer une acidose. Donc, elle va modifier le terrain de l'individu. Et donc, le corps, pour réguler cette acidose, va aller se piller, en fait, ses propres réserves alcalines. Donc, tu auras, au niveau de ton cheveu, de ta dent, donc, tu vois, les fanaires dans leur globalité. Et le corps va aller chercher dans ces substances. Donc, c'est comme ça qu'on va entretenir une tendinose, qui donnera une tendinite, de l'arthrose, qui peut donner de l'arthrite, tu vois, ces phénomènes-là, l'ostéoporose également. Donc, en fait, le corps, quand il est en inflammation, il va aller chercher dans sa réserve personnelle. Donc, l'individu va se déminéraliser, d'accord ? à perdre de l'eau intracellulaire, donc son capital vital. Et donc, dans l'acte alimentaire, qu'est-ce qui pourrait venir tamponner cette acidité, cette acido ? C'est tout simplement le règne végétal et les légumes. Et en fait, on se rend compte aujourd'hui que le français, même s'il y a le programme national nutrition santé, où on aurait dit aux gens, il faut manger les cinq fruits et légumes, si on n'explique pas pourquoi, en fait, comme les gens sont très intelligents et qu'ils ont besoin de comprendre, mais en fait, si on leur disait que ça viendrait réduire leur inflammation, parce que ça vient réduire leur acidité, leur acidose. Je suis persuadée, moi je le vois avec mes patients, qu'ils mettraient plus de légumes. Les légumes, ils contiennent quoi ? Des sels minéraux, en fait, qui viennent faire cet effet de tampon. Et ce qu'on peut rajouter aussi dans une action d'alimentation basifiante, donc in fine, qui va réduire l'inflammation de bas grade, c'est plutôt comme ça qu'on devrait utiliser les termes, puisqu'il y a un élément qui est anti-inflammatoire réellement au niveau biochimique, c'est les oméga-3. Je ne sais pas si tu en as entendu parler. Oui,

  • Speaker #0

    les petites sardines aussi. Souvent, on m'avait dit ça. Les macros, les petits poissons.

  • Speaker #1

    Voilà, les acides polyinsaturés. Dans le poisson, tu vas avoir deux substances qui sont avec l'abréviation EPA-DHA. C'est plutôt l'acronyme, pardon. Et du coup, ces substances-là vont aller dans la cascade qu'on appelle le arachidonique, donc biochimique, qui va venir aider ton corps face à une inflammation. Donc, en France, il y a très peu de sources d'oméga-3 puisqu'on va manger plutôt, par exemple, dans les huiles, l'huile d'olive, par exemple, et on ne mettra pas assez d'huile de colza, ou d'huile de lin, ou d'huile de noix, ou l'huile de cameline, tu vois, ou l'huile de soja, comme nos amis, par exemple, à Okinawa. Donc, en fait... Cette inflammation que l'on a dans notre corps à différents niveaux, ça peut être sur le plan urogynéco avec des cystites, les mycoses à répétition, tu vois, par exemple. Ça peut être la tendinite, l'arthrite également. Ça peut être des gens qui ont le système ORL, tu vois, le système allergique tout le temps en inflammation avec des rhinites allergiques, avec des sinusites, les bronchites, voilà. Mais ça, du coup, toutes ces personnes-là, sont en acidose parce qu'elles sont en inflammation constante. Donc dans l'acte alimentaire, ça va être vraiment l'apport de légumes à augmenter et l'apport d'oméga-3 que tu peux avoir dans les huiles première pression à froid, que tu mets bien au frigo dans des verres opaques, à l'abri de la lumière et de la chaleur, et tu le mets dans tes crudités parce que ça ne supportera pas la chaleur. Et tu peux manger deux fois par semaine si tu es omnivore ou pesco-végétarienne du coup du poisson gras. On sait qu'il y a cette capacité du microbiote à influencer. le cerveau et le comportement, tout comme il y a la capacité du cerveau à influencer le microbiote intestinal. Et on sait que les neurones, il y a une liaison, si tu veux, cerveau-microbiote et microbiote-cerveau qui interagissent en permanence.

  • Speaker #2

    Très intéressant.

  • Speaker #0

    Tu as donné déjà pas mal de signes, finalement, de déséquilibre possible du microbiote, en tout cas tous ces sujets inflammatoires et puis autres inconforts, finalement, qui peuvent être intéressants à aller investiguer d'un point de vue microbiote. Donc, en termes de conseils, tu as commencé à en donner pour résumer. pour que ce soit bien clair pour les personnes qui nous écoutent. Les quelques conseils déjà, alors évidemment, on peut aller plus loin en venant te voir en séance ou en investiguant un peu plus la chose, mais déjà au quotidien, ce que tu disais de consommer suffisamment de légumes, est-ce qu'il y a des types de légumes aussi qui sont plus intéressants que d'autres ou des formes de consommer d'une certaine manière les légumes aussi ? On peut parfois parler de légumes lactofermentés, du cru, est-ce que c'est un impact aussi ? Oui,

  • Speaker #1

    tout ce que nous allons manger, C'est surtout la connaissance de soi. En fait, c'est comment je digère les choses. Donc, si tu as du mal à digérer, par exemple. Donc, souvent, quand il y a un microbiote un peu perturbé, les gens vont avoir des flatulences, des distinctions abdominales, des douleurs abdominales chroniques. Ils vont avoir des gaz aussi qu'on entend de fermentation. Donc, ces personnes-là, on leur donnera des aliments qui sont moins fermentés cibles. En gros, qui vont passer les trois étages et ne pas rester trop longtemps. Donc là, tu parlais, par exemple, des aliments lactofermentés. ou qui vont être très prébiotiques actifs, c'est-à-dire ceux qui vont rester longtemps pour être la nourriture des bactéries dans le côlon. Mais ça, il faudra limiter ce genre de consommation pour quelqu'un qui aurait déjà des gaz et des ballonnements, parce que tu vas accentuer, aggraver l'inconfort. Et tu pourrais éventuellement nourrir un champignon qui se croit vraiment bien chez lui, s'il y a une candidose qui est chronique, tu vois. Donc en fait, c'est là où intervient la connaissance de la science des aliments, pour pouvoir donner aux patients ... Par exemple, on pourrait parler des 10 légumes qui ne posent aucun problème. Tu vois, ce serait le haricot vert, la salade, l'endive, l'olive, l'avocat. Tu vois, c'est des aliments qui vont être facilement digérables.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Tu vois, et qui ne vont pas rester normalement trop longtemps en fermentation, sauf si j'ai un problème d'enzyme. Et du coup, je n'ai pas le capital enzymatique pour les transformer et les faire passer dans un chyme, tu sais, le chyme alimentaire. C'est la forme de bouillie. qui va se retrouver dans l'estomac et qui va passer après dans l'intestin. J'ai cité ça, après il y a quoi ? La carotte crue, après il va y avoir l'épinard, le poivron rouge cuit sans la peau, la tomate sans la peau, et je crois qu'il m'en reste un, et ce sera la courgette que j'ai oubliée. Il y en a dix. Souvent, ça, ça peut être des aliments, des légumes un peu poussés, voilà, tu vois, poussés, résidus. On a le psyllium aussi qui peut être donné, si tu veux, qui est le plantain d'Inde, qui s'appelle l'hispagule aussi, dans son autre terme

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on fait gonfler dans l'eau, c'est ça, c'est les petites graines de psyllium ?

  • Speaker #1

    Voilà, c'est un mucilage.

  • Speaker #0

    Très bien. C'est vrai que c'est intéressant d'avoir ces notions de base. Quid, alors, de ceux qu'on pointe souvent du doigt ? J'aimerais qu'on parle un peu des produits laitiers et du sucre. Qu'en est-il ? Comment on fait ? Est-ce qu'il y a un conseil ? Évidemment, on est pas là pour rentrer dans les privations, mais qu'est-ce qu'on fait avec ça ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, exactement. L'idée, c'est d'être le plus tolérant par rapport à ce que les gens ont envie de manger. Voilà, d'être dans cet accueil de ce qu'on appelle nous le recueil de données, c'est-à-dire la manière dont les gens consomment les plaisirs. Et donc, c'est vrai que le produit laitier, il est très culturellement ancré dans notre société et dans notre manière de... L'industrie agroalimentaire, on le voit bien quand on voit tous les rayons des produits laitiers. Donc en fait, le yaourt, par exemple, si on commence sur un des premiers produits laitiers, le yaourt, il a mauvaise presse généralement parce qu'on pense qu'il est acidifiant. Et il a un pH qui est relativement neutre. Donc il contient deux ferments lactiques. Donc si on prend le lait d'une vache, par exemple, qui existe vraiment, c'est-à-dire qui n'est pas rempli d'hormones et d'antibios, et qui fait à peu près 6 litres de lait, comme par exemple une vache gercièse. On peut citer Bernard Gabory, je ne sais pas si tu le connais. Donc, c'est un peu la référence qualitative du produit laitier aujourd'hui encore en 2025. Donc, ce monsieur qui, depuis 1977, je crois, en plus sa famille reprend avec lui, lui, du coup, il va respecter l'animal, il va respecter l'alimentation de l'animal, il va respecter la traite, il ne va pas donner d'éléments qui pourraient perturber le lait. Et si la personne... le consommateur, le mangeur, la mangeuse, a encore la lactase et a envie de manger du lait, il n'y a aucun problème. Tu vois ce que je veux dire ? Après, il y a le fromage blanc, il va y avoir les autres faisselles, d'autres formes de produits laitiers.

  • Speaker #0

    Le skir, le yaourt grec, ça change quelque chose ? C'est du marketing ? C'est un intérêt ?

  • Speaker #1

    Voilà, il n'y a pas de ferment lactique. En fait, la dénomination juridique, au niveau légal, si tu dis qu'un élément est un yaourt, c'est qu'il est toujours d'un lait dans le mammifère, donc la chèvre, la brebis ou la vache, et... toujours avec deux ferments lactiques, donc référencés, le lactobacillus et le streptococcus. Donc en fait, c'est des prébiotiques. Tu vois, en fait, probiotiques, pardon, excuse-moi. Donc c'est ce qu'on avait donné, les médecins ont donné en post-antibio. Oui, oui,

  • Speaker #0

    c'est ce qu'on te donne, oui, effectivement.

  • Speaker #1

    Mais il faut que le mammifère qui a donné ce lait soit en bonne santé. En fait, il est là le problème.

  • Speaker #0

    Donc plutôt bio, plutôt des petits animaux parce qu'on se dit qu'ils ont peut-être moins de... On ne sait pas trop, on ne sait plus trop comment...

  • Speaker #1

    En fait, si tu n'as pas de lactase, tu auras la lactase sur aucun des mammifères. et étant donné qu'on n'est ni un brebis ni un chevreau, ni un veau en fait tu vois ce que je veux dire mais quand tu dis si tu n'as pas la lactase c'est que tu ne la digères pas,

  • Speaker #0

    enfin a priori si tu digères bien tes yaourts, tu peux continuer à manger des yaourts exactement,

  • Speaker #1

    et en fait il y a 20% des personnes qui n'ont plus la lactase qui n'ont pas de signe clinique, donc tu vois il faut se méfier et moi dans les intolérances, les recherches des intolérances quand les bilans biologiques arrivent avec le patient du coup au cabinet, on se rend compte que les patients aujourd'hui ont statistiquement plus d'intolérance à la caséine. Et la caséine, je ne sais pas si tu sais ce que c'est, c'est la protéine du lait. Donc, on se rend compte que les patients ont vraiment une intolérance plus au fromage finalement. Et souvent, les gens vont dire, je ne sais pas si tu as ça dans ton entourage et dans les patients, mais oui, j'ai arrêté les produits laitiers. Donc, en fait, eux, ils parlent du lait tout seul, qui est peut-être dans un cappuccino ou dans un chocolat au lait, mais par contre, ils gardent vraiment le fromage.

  • Speaker #0

    Et c'est limite ça le souci.

  • Speaker #1

    Oui, exactement, parce que l'huile de fromage, sur le souci d'acidose et d'inflammation, puisque c'est un peu ça qui a été divulgué un peu au niveau du grand public, c'est que les gens, des fois, ont du mal à s'y retrouver, du coup, tu vois les raclettes, par exemple, les soirées raclettes, et c'est vrai que le fromage, il est hyper acidifiant. Donc, qu'est-ce qu'on va proposer quand on mange du fromage ? Une salade, voilà, tout simplement. Ou de le mettre, tu vois, dans un matin de légumes, tu peux mettre du parmesan ou un peu de gruyère, tu vois, par-dessus. Et si quelqu'un a vraiment des gaz, des ballonnements et tout ça, tu lui proposeras des fromages à pâte dure. Donc en fait, moi, je prône plutôt cet équilibre et cette règle de bon sens, de manger un peu de tout, de voir comment on le digère ou pas et dans quel état tu es au niveau inflammatoire aussi.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a aussi le sujet des protéines qui ont été parfois un peu diabolisées alors qu'on se rend compte qu'on n'en mange pas forcément assez. Ça aussi, est-ce qu'on pourrait s'en parler deux minutes ?

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    et sachant qu'on a aussi de plus en plus de personnes qui potentiellement choisissent de ne pas manger de viande donc qui vont aller consommer plutôt des protéines végétales. Enfin moi je sais que c'est quelque chose que j'ai appris sur le tard, cette histoire de quantité de protéines qui est parfois insuffisante finalement.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait aujourd'hui, comme on n'est pas éduqués, on ne sait pas du tout quelle est la composition des aliments que nous mangeons. Donc en fait personne ne sait quel est le gramme de protéines qu'on doit manger, déjà, et personne ne sait combien il y a de grammes de protéines dans l'aliment. C'est là où il y a un vrai sujet de fond sur notre éducation et notre autonomie alimentaire. C'est pour ça que tout le monde peut se proclamer spécialiste 2, parce que personne ne pourra vérifier puisqu'on n'a pas l'alphabet ni le solfège alimentaire.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Rapidement, tu vois, la règle diététique de base, c'est qu'un adulte bien portant, quand on lui réalise un programme alimentaire, pour ses protéines notamment, on dit « mais comment on gramme la protéine ? » Vulgairement, on pourrait dire… Tu prends ton poids et tu fais 1 g par kilo de poids. Donc, si tu fais 60 kilos, il te faut 60 g de protéines par jour. Tu vas me dire, mais oui, mais je les trouve où ? Tu vois, et c'est là où nous, on prend 100 g de viande de poisson ou 2 œufs, l'équivalent, tu as 18 g de protéines. Ah ouais, que ça ! Oui. Quand on voit que les gens ne mangent que 150 grammes de viande ou poisson par jour, tu t'imagines bien qu'avec 20 grammes, ils ne vont pas aller bien loin s'ils font 60 kilos. Si tu manges un yaourt, par exemple, ton petit yaourt de 125 grammes, de bonne vache de Gersiez, par exemple, ce yaourt aura 5 grammes de protéines. Donc, tu vois, tu es toujours sur 18, sur 5. Tu n'arrives toujours pas à ton 60. Les féculents aussi, tu en parlais, la protéine végétale, c'est hyper intéressant, mais il faut vraiment la maîtriser. Si tu manges par exemple que du riz, il te manque un acide aminé, donc tu ne vas pas fabriquer ta masse musculaire. Si tu manges que des lentilles, il te manque un acide aminé, tu vois. Donc l'idée d'être dans cet apport végétarien, c'est de toujours associer à ce moment-là ton riz avec tes lentilles, comme le font nos Indiens. De le faire comme nos amis américains du Sud, ton chili qui contiendra le haricot rouge avec le riz. Et nos amis d'Afrique du Nord qui vont faire la semoule de blé avec le pois chiche, tu vois. Il y a ça, d'accord ? Du coup, c'est là où c'est important d'être un peu accompagné. Si tu sens que ta masse musculaire, tu as du mal à la renouveler, que tu sens que ton équilibre corporel, ta résistance n'est pas là, ton énergie non plus, parce que toutes ces protéines, il faut le rappeler, elles contiennent des acides aminés qui sont les précurseurs de nos neurotransmetteurs. Donc cette alimentation, au-delà de me faire une bonne masse musculaire et tout ça, c'est surtout mon équilibre émotionnel et c'est la production de mes neuromédiateurs. Il faut que mon étabolisme du bactérien de ma flore intestinale soit OK, parce que si ma flore n'est pas opérationnelle, je ne dégraderai pas correctement mes acides aminés, donc je vais avoir une dysfonction de mes neuromédiateurs. Et si dans ma vie, il m'est arrivé des galères vraiment émotionnelles, des traumas, alors tu imagines dans quel état on se retrouve. Et donc, ça va être l'entrée du médicament dans la vie de l'individu. Il faut savoir aujourd'hui, la bonne nouvelle, c'est que les neurotransmetteurs peuvent être quantifiables, surtout la sérotonine. J'avais le plaisir de faire ce podcast avec toi pour vraiment dire qu'aujourd'hui, on peut aller doser. La neurobiologie nous permet d'aller quantifier le taux en sérologie de sérotonine, qui peut servir justement quand les gens ont eu leur vie.

  • Speaker #0

    Des déprimes, des états de déprime, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    Voilà, et quand les gens ont eu recours à des inhibiteurs, tu sais, les antidépressants aussi.

  • Speaker #0

    Oui, oui, tout à fait, de voir les effets.

  • Speaker #1

    Ça leur a sauvé complètement une période dramatique de leur vie et qu'après, en commun accord avec le psychiatre et le psychologue et le médecin traitant, ils vont venir te voir toi en thérapeutique et après, ils auront envie de peut-être, tu vois, le diminuer déjà pour commencer. Aujourd'hui, dans ce pluridisciplinaire, c'est assez génial de voir l'accueil. des collègues qui ne savaient pas au départ qu'on pouvait doser. Parce qu'il y a une mis-connaissance, il y a une mise à jour qui n'est pas effectuée, il n'y a pas de transversalité. Et moi, ça, j'y crois, mais vraiment dur comme fer. Je le vois, par exemple, là, je suis à Vichy aujourd'hui pour rencontrer des collègues ergo, infirmiers, kinés, qui font une école de formation pro pour être ostéopathe. Et c'est fantastique de pouvoir échanger sur nos pratiques différentes qui sont toutes complémentaires. Et on est là pour le bien-être du patient. Et donc, ce microbiote, il est au cœur de tout. tout ce qu'on travaille tous ensemble.

  • Speaker #0

    Oui, merci. C'est aussi le message et le positionnement du podcast. Donc, c'est important de le dire. Je crois aussi complètement à cette pluridisciplinarité. On n'a beaucoup pas y gagner. Et les patients et les gens qui souffrent ont aussi beaucoup pas y gagner.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc là, on a balayé un petit peu. On n'a juste pas parlé du sucre en deux mots, le sucre. J'ai envie de parler plutôt des pulsions sucrées. Parce que c'est un sujet. Déjà, est-ce qu'il y a des astuces ? Est-ce qu'il y a des choses auxquelles faire attention quand on a ce type de sujet ? Parce que je crois que ça concerne beaucoup de monde.

  • Speaker #1

    Oui, si je peux faire un petit témoignage par rapport à ma pratique au cabinet, puisque en tant que nutritionniste, et comme je m'intéresse beaucoup à la psychologie de l'alimentation également, la pulsion, la compulsion, le fait d'avoir une envie irrépressible de sucre va nous indiquer, nous, un état émotionnel, d'accord ? Ou une crise en tout cas, que la personne... vie, mais ne captera pas à quel point c'est puissant, ce qu'elle ressent ou ce qu'il ressent. Je m'explique. La crise de stress, si on résume, elle peut être gérée par l'ouïe, en fait, par l'auditif. On va calmer, la personne va se calmer si elle a du stress en écoutant quelque chose, notamment peut-être notre podcast, en écoutant de la musique. Tu vois, ça fait partie des gens... qui s'endorment avec Netflix ou un film, ou en tout cas, ils ne regardent pas, parce que c'est pour s'endormir, mais c'est pour entendre. Et ça rejoint, tu vois, la berceuse de l'enfant. Donc, le système nerveux central, il va se calmer par l'audition. D'ailleurs, on le voit, le son en thérapie est de plus en plus utilisé. Et on le verra aussi en méditation, tu vois. Enfin bon, d'accord. et nous par rapport à l'acte alimentaire et le sucre. Tu vas voir où je veux en venir.

  • Speaker #0

    c'est que quand on est en crise d'angoisse, mais qu'on n'en a absolument pas encore la vraie cohérence, je n'aime pas le mot conscience, parce que les gens ne sont pas dans le coma, donc il faut les respecter, mais ils n'ont pas la hauteur et l'intensité de l'angoisse qu'ils sont en train de ressentir, il y a une chose qui va les calmer, c'est de mastiquer, d'accord ? Et de mastiquer. Quel est le carburant ? On le rappelle, quel est le carburant du cerveau ? Jusqu'à preuve du contraire, tant que le feu mouille, le feu mouille, Le feu brûle, Laetitia, on ne va plus. Tant que le feu brûle et l'eau mouille, le cerveau est glucodépendant. Il est composé de gras, mais il est glucodépendant. Donc si, jusqu'à preuve du contraire, l'émotion se trouve dans le cerveau, on est d'accord, rassure-moi, du coup, le fait de mastiquer, mais tu le verras, ça peut être aussi une mastication d'un chewing-gum ou ça peut être la mastication d'un stylo que les enfants auront à l'école quand un prof les angoisse ou qu'il y a une interro, quelque chose comme ça, un peu où on a besoin de la totote aussi, quelque chose dans la bouche, la mastication va. calmer, va faire un peu une diversion sur cette angoisse qui est envahissante et pas trop identifiée par l'individu. Et du coup, tout simplement, cette angoisse elle est glucodévorante. Donc, on a des émotions positives ou négatives, elles vont consommer du sucre. D'accord. Et comme on nous fait énormément culpabiliser et on nous infantilisera tout le temps, puisque quand tu te rends compte que les gens confessent qu'ils mangent, où est-ce qu'on est là ? Moi, c'est un truc qui m'a toujours choquée. Quand j'ai démarré le cabinet, on me disait, mais Claire, vous êtes sûre que je peux manger ça ? Est-ce que j'ai le droit ? Mais quelle tristesse, on en est arrivé là. On nous a matrixé.

  • Speaker #1

    Oui, avec les dictates des régimes.

  • Speaker #0

    Oui, il y a secte du régime. Et sur trois générations. Et en plus, tu vois, la culture d'après-guerre, on a manqué. Donc, c'est in fine logique. On doit mériter ce qu'on mange. Il faut être à la hauteur. Il faut terminer son aspect.

  • Speaker #1

    Puis tu as toute la culture judéo-chrétienne aussi qui s'ajoute à ça.

  • Speaker #0

    Mais complètement ! Tu vois, on va culpabiliser quoi que tu fasses. Tu es toujours le mauvais ou la mauvaise mangeuse.

  • Speaker #1

    Et alors justement, quand tu as ces pulsions, tu parlais de mastication. Est-ce qu'il y aurait une astuce d'autre chose à mastiquer pour se calmer ? Je ne sais pas, est-ce qu'il y a un truc ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Tu vois, il y a des personnes en thérapie comportementale qui vont un petit peu toucher leurs lèvres, trouver une astuce de connexion à la sensation. Parce qu'à partir du moment où tu as une sensation, Ils vont prendre un bâton de réglisse. Il y en a d'autres qui vont prendre des gommes les moins dégoûtantes possibles. Tu vois qu'ils ne sont pas... Voilà. Et surtout, de dire à la personne, tout est OK. Si vous cherchez à aller chercher le sucre, c'est que vous êtes en train de faire une angoisse dont vous n'avez pas pris la hauteur, l'importance. Et donc, dans ces cas-là, essayez de trouver une sécurité. Appelez quelqu'un qui vous fait du bien. Regardez quelque chose, une photo qui vous fait une activation positive. Et si vous mangez quelque chose, elle est plutôt sur un fruit. Et si vous êtes vraiment dans une difficulté, elle est sur du miel, un sucre qui va arriver rapidement. Rapidement, c'est 20 minutes, on va être très clair. Parce que tout de suite, elle est morte l'année dernière. Il n'y a rien qui arrive tout de suite sauf une intraveineuse. C'est pour ça que le mangeur qui se sent mal, qui a une émotion, comme par exemple, ce que les gens vont souvent décrire, c'est le moment où ils sont tout seuls et où il y a une forme de vide. Et ça, c'est hyper anxiogène. Et là, c'est là où ils vont dire... je vais dans le placard et je vais chercher telle chose. Et s'ils vont chercher, par exemple, un gâteau, donc du sucre industriel, il faut savoir que soit il y a une charge trop forte. Imaginons, ils vont chercher, allez, on va faire un placement produit, mais ils vont chercher des, je ne sais pas, des chocobons ou un truc Ferrero. Souvent, par prise, il y a plus de 15 grammes de sucre. Donc là, ils vont activer la zone de dépendance au sucre qui est plus forte que la cocaïne. Oui,

  • Speaker #1

    c'est comme une drogueuse, c'est clair.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une drogue. C'est une drogue d'humeur, le sucre. Et si le mangeur n'est pas au courant de la quantité à ne pas dépasser, il va se faire prendre au piège à chaque fois, ce qui va lui confirmer qu'il n'est pas une bonne personne.

  • Speaker #1

    Oui, après,

  • Speaker #0

    c'est un cercle vicieux. Et comme il recherchera à être calmé, il va reprendre un autre bonbon ou un autre gâteau.

  • Speaker #1

    C'est intéressant d'avoir ces astuces-là. Effectivement, on retient les oméga-3, on retient les légumes. On retient l'histoire des produits laitiers, l'importance quand même des protéines et cette astuce peut-être de mastiquer autre chose pour les pulsions sucrées. Est-ce qu'il y a autre chose d'important à garder en tête pour prendre soin de son microbiote ? Évidemment, la gestion du stress, on en a parlé un petit peu.

  • Speaker #0

    Le microbiote, si tu veux, quand on reprend les causes de ces dysfonctions, du problème d'étanchéité, les causes d'anomalies de perméabilité, c'est les perturbateurs endocriniens. Moi, ce que je pourrais conseiller, c'est peut-être d'avoir l'application « Quel produit ? Tu sais du FC que choisir » qui est gratuite, qui a un algorithme hyper performant avec les perturbateurs référencés français et européens. C'est vraiment hyper sérieux. Et tu vois, ça passe de ton gel douche à ton liquide vaisselle, à ton déodorant. à tous les produits, mais même, tu vois, ça va jusqu'à... Alors, ça ne va pas le référencer, mais poser la question des vêtements que l'on porte et de leur teinture. L'alcool, on sait aussi que ça fait partie des causes qui peuvent être en lien avec les anomalies de la perméabilité. Tu as aussi le gluten, bien évidemment, on n'en a pas parlé, mais le blé moderne, d'accord ? L'idée, ce n'est pas d'embêter les gens, mais on sait que le gluten, pour la faire courte, c'est deux protéines, gliadine et glutéine, qui forment l'élasticité, qui font que ton blé, ton orge, ton seigle, ton avoine, peuvent avoir une élasticité. Et en fait, ça forme un chewing-gum dégueulasse, on va être très clair. Donc, dans l'intestin, ça vient s'accrocher. Ça colle, oui. Ça fait partie, voilà, ça colle exactement, parce que c'est le terme de l'étymologie, la colle. Et en fait, ça vient vraiment se poser. Et donc, on sait que ça fait partie des causes, pas forcément la numéro un. Mais donc, il faut altérer ou en tout cas en prendre de bonnes qualités. Si on prend du blé, autant prendre l'ancêtre, l'épautre.

  • Speaker #1

    Ok, c'est ce que j'allais te demander.

  • Speaker #0

    Voilà, ce qui existe dans la vraie agriculture et dans la vraie nature, que reconnaîtra le corps, parce que le blé est un monstre génétique, on va le rappeler encore une fois, donc qui contient des chromosomes qui sont impossibles à détecter et qui vont contenir un gluten de très très mauvaise qualité. On n'est pas sur un blé ancien, non hybridé, voilà.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, donc aller plutôt chercher des blés anciens.

  • Speaker #0

    Allons chercher ce que la nature nous a donné, d'accord, très simplement. Et après, on peut, si les patients, tu vois, si la personne se dit qu'il y a des problèmes de digestion, tu vois, constipation, diarrhée, tout ça, ne pas hésiter à aller chercher est-ce que j'ai un champignon au niveau de l'intestin, du côlon, pardon, est-ce que j'ai un manque de bactéries, donc est-ce que j'ai une dysbiose, est-ce que je n'ai pas attrapé aussi beaucoup trop d'infections, j'ai eu trop de cystites, donc trop d'antibios. Aussi, tu sais, on sait que c'est les zénobiotiques, donc les corps étrangers qui vont rentrer des premiers vaccins jusqu'à tous les antibios qu'on aurait eus, des anti-inflammatoires.

  • Speaker #1

    Qui peuvent fragiliser.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça, qui peuvent être la cause.

  • Speaker #1

    Et on n'y pense pas forcément parce qu'on le prend pour aller mieux, en fait, on ne pose pas forcément ces questions-là.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Mais en fait, ça détruira les bactéries dans ton côlon. Donc du coup, tu auras moins d'immunité. Et on a le stress aussi.

  • Speaker #1

    Gestion du stress, bon là, il faut venir me voir. En tout cas, merci Claire, c'est passionnant. On pourrait en parler pendant des heures, mais ça donne déjà des... des conseils concrets en tout cas que je partagerai sous différentes formes sur les réseaux également. Et je voulais te demander, alors pour faire le lien avec mon activité de thérapeute, est-ce que tu as, toi, une peur, puisque le sujet, j'aime accompagner les gens à dépasser leur peur, leur blocage, leur, voilà, on parlait de trauma tout à l'heure. Est-ce que toi, tu as une peur que tu as su dépasser et tu aimerais partager la manière dont tu l'as fait ou une peur que tu aimerais encore dépasser ?

  • Speaker #0

    Alors, j'avais une... Enfin, j'avais, ouais. Je me bats encore avec elle. Non. Vous avez la... peur, en fait, si tu veux, de déplaire et j'avais la peur de dire non. Oui. Elle me récupère des fois. En fait, voilà, j'avais l'inquiétude de ne pas être à la hauteur, tu vois, et de ne pas être, de ne pas répondre aux besoins, en fait, tu vois, de l'autre. Oui. Donc, ça, c'est quelque chose que je me suis fait accompagner et c'est vrai qu'aujourd'hui, je revendique vraiment cette authenticité de savoir dire non et de ne plus avoir peur. d'être moi-même. Et c'est vrai que c'est aussi beaucoup grâce aux patients, tu vois. Parce que la vérité et l'honnêteté dans laquelle on se positionnera chacun ensemble dans cette collaboration avec le patient, moi, j'aime quand quelqu'un arrive à me dire non. En fait, tu vois, par exemple, même un rendez-vous, est-ce qu'on peut le décaler ? Je ne me sens pas prêt pour aller sur cette piste-là dont on a parlé la dernière fois. Mais là, je me dis, waouh, il se passe quelque chose. Et en fait, c'est l'autonomie. Donc, tu vois, moi, j'avais... peur un peu de cette autonomie. Et je me rends compte que maintenant, aujourd'hui, cette peur a fait place à accepter qui je suis et c'est OK. Voilà, donc je n'ai plus peur de déplaire ou de dire non. Voilà. Bravo. Je fais de mon mieux.

  • Speaker #1

    Oui, ça se travaille, c'est l'histoire d'une vie, mais c'est déjà super. Oui, on est arrivé là. Merci pour le témoignage. Et alors, est-ce qu'il y aurait un autre secret de Polychinelle que tu aimerais voir abordé dans un prochain épisode ?

  • Speaker #0

    Ah oui, moi j'aimerais, dans les secrets de Polychinelle, si tu pouvais nous faire découvrir en fait les mécanismes du trauma et justement comment on peut accompagner les traumas, qu'ils soient d'ordre, tu vois, du harcèlement moral, physique, voire sexuel. Est-ce qu'il y a des pistes ? Est-ce qu'il y a des outils ?

  • Speaker #1

    Avec plaisir !

  • Speaker #0

    Ah, génial !

  • Speaker #1

    Là, tu vois, en plus, maintenant, il y a différentes techniques comme le MDR que j'utilise et il y a aussi toute la partie somatique. les thérapies de type somatic experiencing là où je vais avoir beaucoup de choses à partager dans ces prochains mois donc ouais ce sera avec plaisir. Pour partager ça comment on peut aller dépasser les traumas de choc ou des traumas de développement en sortant du figement que cause le trauma en fait, ça c'est super intéressant en tenant compte du corps en fait et pas juste de la psyché quoi, c'est ça qui est chouette c'est pouvoir relier le corps et l'esprit.

  • Speaker #0

    Exactement travail d'équipe.

  • Speaker #1

    Super sujet ouais tout à fait et alors Claire si on souhaite de te suivre, tu as un site web que je mettrai en description, est-ce que c'est le plus simple ? Est-ce qu'il y a d'autres moyens de te suivre ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, il y a le site web qui est assez simple et on peut me contacter via la fiche contact. Voilà, sinon sur Instagram, tout simplement. Il y a en message privé, et sinon, pour la santé féminine, vous avez carrément l'annuaire EndoFrance, dans lequel vous pouvez me trouver où il y a mes coordonnées. Vous êtes les bienvenus !

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Claire, c'était passionnant.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. Merci à toi Laetitia pour cette opportunité, c'est mon premier podcast et je suis super touchée de cette invitation.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté ce nouvel épisode de Secrets de Polychinelle. Si l'épisode t'a plu, je t'invite à mettre un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée, à me laisser un commentaire ou à le partager avec tes proches. Si tu souhaites aller plus loin, je t'invite à t'inscrire à ma newsletter pour recevoir plus de conseils bien-être dans ta boîte mail. Tu trouveras le lien en description de cet épisode et également dans la bio de mon compte Instagram Laetitia's Escapes. À bientôt pour un nouvel épisode.

Share

Embed

You may also like