- Speaker #0
Je crois que l'entrepreneur, c'est presque un peu un fou qui n'est pas conscient de ses limites. Ce que j'ai appris, c'est qu'on était capable de tout, que tout le monde pouvait faire tout ce qu'il souhaitait. Il suffisait de s'en donner les moyens.
- Speaker #1
C'est un parcours où on est constamment en train de régler des problèmes au fur et à mesure qu'ils arrivent. Et puis si on regarde un peu en arrière,
- Speaker #0
on se dit « ah ben j'ai réussi à régler tout ça, et puis maintenant il y a le reste qui arrive » .
- Speaker #1
Mais c'est aussi ça qui fait qu'on commence à bâtir quelque chose. Je voyais sur leur visage qu'ils avaient le sourire. et je me suis dit bah en fait c'est le plus beau compliment Et c'est le plus bel accomplissement dont je puisse rêver.
- Speaker #0
Être honnête est pour moi extrêmement important parce que si on est honnête avec nos clients, ok, on vient de commencer, notre produit n'est pas parfait, mais voilà où on voudrait l'amener.
- Speaker #1
Vraiment, dépassez votre peur et allez-y parce que c'est une très très chouette expérience.
- Speaker #0
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue. Vous écoutez aujourd'hui Semez l'ombuche, le podcast qui va à la rencontre des entrepreneurs qui forment le tissu économique suisse. Je m'appelle Romain Freynère et je suis l'hôte de ce podcast. Dans ce Médambuche, nous recevons une fois par mois un entrepreneur avec lequel nous parlons de parcours, de motivation, d'inspiration, de quotidien, d'obstacles, de réussite, d'échec, de vision du monde du travail et de son futur. Tout ça avec des invités toujours plus inspirants. Place à l'épisode, bonne écoute. Salut Boris. Salut. Merci de m'accueillir aujourd'hui dans les locaux de Texa Passion.
- Speaker #1
Avec plaisir.
- Speaker #0
Je vais pour commencer te laisser déjà te présenter de manière générale.
- Speaker #1
Ok, merci. Je m'appelle Boris Rétier, j'ai 26 ans, je viens du Valais Central et puis globalement je suis cofondateur de la startup TexUp.
- Speaker #0
Qu'est-ce que vous faites chez TexUp pour mettre du contexte ?
- Speaker #1
Pour le contexte, alors TexUp, on crée des panneaux acoustiques à base de textiles recyclés. Donc le but là, c'est de vraiment travailler sur les déchets textiles, réduire les déchets textiles pour en faire un produit qui soit... utile, utilisable et beau surtout.
- Speaker #0
Ok. Et quel est le procédé de fabrication dans les grandes lignes, pas dans les détails ? Oui.
- Speaker #1
Alors en fait, on a un partenaire qui nous trie le textile. Oui. À la base, il nous l'envoie. Nous, on va le broyer d'une certaine manière. On va faire un mélange de ces différentes fibres et puis avec ce mélange, on va finir le compresser dans une presse avec un liant et puis finalement, en fait, ça va nous faire des plaques et puis ces plaques-là, on va les mettre dans un panneau en bois pour finir sur un panneau acoustique.
- Speaker #0
Parfait. Quelles sont selon toi les trois qualités qu'un entrepreneur doit avoir pour optimiser ses chances de réussite ? Pas forcément trois qualités que tu as, mais trois qualités que tu juges importantes.
- Speaker #1
Oui, je pense trois qualités d'un entrepreneur. Premièrement, je pense qu'il y a le côté un peu fou, un peu sortir du cadre. C'est oser aller think outside of the box. Ce truc d'être un peu fou. Oser, donc avoir le courage. de finalement, moi je veux faire ça et moi je vais montrer que je fais ça aux autres et je trouve que ça c'est vraiment une qualité parce qu'il faut avoir le courage de voir la vision des autres c'est ça qui fait peur surtout, c'est comment les gens vont réagir à ce que tu fais qu'est-ce qu'ils vont penser de moi, qu'est-ce qu'ils vont penser de mon projet donc c'est aussi avoir le courage de dépasser un peu ça et puis la résilience je pense que la résilience c'est le plus important parce que quand tu entreprends quand tu testes quelque chose, il y a forcément un moment où tu vas te casser la gueule Du coup, il faut savoir dire ok, bon, c'est pas grave. Je regarde pourquoi je me suis pété la gueule et puis comment j'apprends et comment je m'enlève.
- Speaker #0
Je recule un peu, je prends du recul, je regarde un peu la situation et puis je saute.
- Speaker #1
Trop important.
- Speaker #0
Où est-ce que tu as effectué ton parcours scolaire, tes écoles ?
- Speaker #1
Alors, j'ai effectué toutes mes écoles ici en Vallée Centrale. Donc, mon école obligatoire à Savièse, notamment. Puis ensuite, j'ai été au collège des Creusets à Sion. Et puis ensuite, je suis parti à l'université, donc à HEC, à Lausanne. Ok. Et puis ensuite...
- Speaker #0
J'ai eu un peu de cursus dans toutes les écoles.
- Speaker #1
Alors, en fait, dans l'école obligatoire, c'est normal. Ensuite, au collège, donc au gymnase, là j'ai suivi un cursus plutôt économique. Donc je suis vraiment parti dans l'économie. Et puis du coup, fin de collège, je me suis plutôt dirigé dans la même direction en me disant, ça me plaît plutôt bien. J'aime plutôt les chiffres. Et puis, je vois en fait une belle opportunité dans l'économie, des bons potentiels de travail. Et du coup, je vais à HEC, donc aux études commerciales pour faire ça. Et puis finalement, en fait, ça ne m'a pas du tout plu. Et du coup, j'ai fait six mois à Lausanne et là, j'ai arrêté.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Direct. Et puis là, je suis revenu sur quelque chose de beaucoup plus pratique. Et là, je suis revenu à l'HOS à Sierre, dans un programme qui s'appelle Team Academy. Là, c'est un programme vraiment basé sur l'entrepreneuriat, où on va sur le terrain, on va vers des vrais clients, avec des vrais partenaires, on crée des vrais projets. Et j'ai adoré ça.
- Speaker #0
Et c'est là que vous vous êtes rencontré avec ton co-fondateur, c'est juste ?
- Speaker #1
Exact, oui. C'est là qu'on s'est rencontré avec Sylvain. C'est là que ça a démarré.
- Speaker #0
Et c'est une question que je ne lui ai pas posée parce qu'on a fait un épisode avant avec lui, ou après, on ne sait pas encore dans quel ordre ils sortiront. Mais quel est l'avantage de co-fonder une société ?
- Speaker #1
Je pense qu'il y a plusieurs avantages. Le premier, c'est un peu tout bête, mais tu n'es pas seul. En fait, tu as toujours quelqu'un qui t'épaule. C'est-à-dire que tu te lances, mais tu ne te lances pas seul. Tu te lances seul, c'est avoir plus de courage.
- Speaker #0
Tu as quelqu'un pour te donner des idées.
- Speaker #1
Tu te lances à deux, du coup, tu as aussi quelqu'un, exactement comme tu dis, quelqu'un qui peut te challenger, quelqu'un qui te dit oui, c'est bien, oui, c'est pas bien, mais aussi quelqu'un sur qui tu peux te reposer quand toi, tu es un peu down ou tu as des problèmes. Bien sûr. Et donc ça, c'est trop bien.
- Speaker #0
Puis aussi partager les réussites, parce qu'il n'y a pas que les échecs, c'est toujours agréable d'être à deux pour trinquer.
- Speaker #1
Bien sûr, à fond, oui.
- Speaker #0
On va repartir sur ton parcours scolaire. Du coup, tu étais en train de nous parler de l'école à Sierre. Oui. Je te laisse reprendre.
- Speaker #1
Ouais, après j'ai fait cet HES.
- Speaker #0
Et là ça t'a plu, du coup t'as été au bout ?
- Speaker #1
Là j'ai été au bout, j'ai fait un bachelor, puis je me suis arrêté là. Parce qu'après c'est l'envie d'entreprendre, l'envie de lancer quelque chose. Je me suis dit, moi un master ça va me servir à rien, allons-y quoi.
- Speaker #0
Quel type d'élève est-ce que tu étais ?
- Speaker #1
J'étais pas... En fait à l'école obligatoire j'étais assez bon élève. Enfin on va dire, j'avais assez de facilité. Donc je ne travaillais pas non plus trop, mais je passais mes années assez facilement. Donc pas trop de problèmes. C'est pour ça que je n'étais pas turbulent ou ça. On va dire que j'étais dans la moyenne, assez normal. Le gars qui ne parle pas trop et qui est là. On va dire que c'est ça, on peut le résumer comme ça. Après je suis parti, du coup j'avais de bonnes notes. Du coup je me suis dit, faisons le gymnase, faisons le collège. Parce que je me disais, c'est la voie royale pour m'ouvrir le plus de port possible. À ce moment-là, j'étais vraiment... Je ne sais pas pourquoi j'étais matrixé. Je voulais absolument savoir ce que je voulais faire plus tard. Parce que, je ne sais pas, ça me dérangeait de ne pas savoir ce que je voulais faire. Et de ne pas savoir ce que j'allais devenir.
- Speaker #0
Et ça, il y a beaucoup de gens, mine de rien, qui sont dans le flou. Parce que moi, même les voies que j'ai choisies, si c'était à refaire aujourd'hui, je ne sais pas si je ferais la même chose.
- Speaker #1
Pareil, oui. Oui, pareil. Et là, justement, je me suis dit, bon, en fait, je vais prendre la voie qui me permet d'ouvrir le plus de portes. Donc, je vais au collège, au gymnase.
- Speaker #0
Toujours bon élève ?
- Speaker #1
Là, c'est devenu bien plus compliqué, dans le sens où j'étais... En fait, du coup, la facilité que j'avais, elle n'était pas assez... Enfin, je n'avais pas assez de facilité pour passer facilement les années de collège. Donc là, je suis arrivé en première du collège, j'ai redoublé la première du collège. Et je me suis dit, bon, ben c'est... Voilà, c'est le saut entre le cycle et le collège, c'est normal, je continue, je persévère, parce que je n'avais pas d'autre projet, je ne savais pas trop où aller ailleurs, et je me disais, bon ben, on continue sur ça. Puis j'ai passé six ans, du coup, j'ai redoublé une fois, j'ai passé six ans au collège des Creusets, et ça, c'était assez dur, quoi. On va dire que je n'arrivais pas à trouver ma place, dans le sens où je travaillais, je travaillais, enfin, en fait, j'avais l'impression de beaucoup travailler pour peu de résultats. et puis donc toujours passé en 4, j'ai réussi à passer en 4, mais ça a toujours été très très dur. Puis en fait, je m'accrochais à quelque chose qui était vraiment, qui faisait pas beaucoup de sens pour moi, c'était juste je m'accrochais à quelque chose de matériel, je m'accrochais justement à ce diplôme de la maturité gymnasiale qui au final m'a amené, ben voilà, je sais pas si je le referais aujourd'hui parce que...
- Speaker #0
Parce que t'en aurais pas eu besoin pour accéder à ton...
- Speaker #1
Aujourd'hui, je crois qu'il y a besoin de rien pour faire ce que je fais aujourd'hui.
- Speaker #0
Non mais pour accéder à la HES Bien sûr à la HES oui oui Alors là tu vois sans ce diplôme T'aurais pas pu aller à la HES T'aurais pas rencontré Sylvain ça c'est clair Mais j'aurais pu faire tu vois école de commerce Ou bien quelque chose d'autre
- Speaker #1
Quelque chose qui serait peut-être plus adapté à mon niveau
- Speaker #0
Mais qu'est-ce qui t'a fait tenir alors
- Speaker #1
Parce que 6 ans c'est long quand même Ouais c'est super long Et en fait en prenant du recul après je me disais Je crois que c'est ça que ça m'a appris Ça m'a appris à persévérer tu vois Parce qu'en fait Pendant 6-6 ans, j'avais toujours qu'une seule chose en tête, c'est de se dire, le diplôme de la maturité gymnasiale c'est la voie royale pour faire tout ce que je veux après. Donc il faut que je l'aille. Il faut absolument que je l'aille. Et du coup, je persévérais, persévérais. Et je disais... Après, quand t'arrives en troisième, quatrième, tu te dis, bon, j'ai trop donné pour arrêter là, quoi. Et j'ai continué, j'ai continué. J'ai réussi, heureusement, à ne pas redoubler. Parce que si j'avais redoublé, je pense que j'aurais peut-être abandonné l'élan.
- Speaker #0
Parce qu'on n'en a pas parlé dans les qualités au début, mais c'est vrai que ça t'a appris la persévérance et puis c'est quand même une qualité hyper importante dans l'entrepreneuriat. Parce que tout ne se passe jamais comme sur des roulettes et puis si on n'est pas persévérant, ça ne sert à rien d'essayer.
- Speaker #1
C'est clair, c'est tellement, enfin c'est comme tu dis, c'est vraiment une qualité à avoir, avoir déjà la vision, qu'est-ce que tu kiffes et qu'est-ce que tu veux plus tard et puis persévérer parce que comme tu dis, tu vas avoir plein d'échecs, tu vas avoir plein de réussites, mais il faut toujours continuer sur la même longueur d'onde.
- Speaker #0
Qu'est-ce que t'as pensé du système scolaire en Suisse ? Est-ce qu'il y a des branches que t'aurais ajoutées, d'autres que t'aurais enlevées ?
- Speaker #1
J'ai beaucoup détesté le système scolaire, pour le coup. À cause du collège, je pense, à cause du gymnase. C'était très dur pour moi. Je pense que c'était... En fait, je pense, je sais pas encore, je n'arrive pas à dire si c'est le collège qui n'est pas adapté ou bien moi qui n'étais pas vraiment adapté à ce que je faisais. Mais en l'occurrence, je pense qu'il y a... Bien sûr, il y a des branches qu'on peut ajouter, des trucs qu'on... En fait, il y a des trucs qu'on n'apprend pas, qui sont essentiels. C'est peut-être, je ne sais pas, la communication interpersonnelle. C'est des choses, des soft skills, tu vois. C'est comment on apprend à communiquer avec les gens, comment on apprend à présenter des choses. En fait, c'est super important. Comment tu vends ton projet, ton idée. Hormis l'entrepreneuriat, dans n'importe quelle boîte que tu sois, si tu veux faire une présentation ou si tu veux faire quelque chose, je pense que tu dois apprendre à faire ça. Et puis... Ouais, je sais pas.
- Speaker #0
Il manquait quelque chose, en tout cas, pour que tu sois suffisamment...
- Speaker #1
Ouais, en tout cas, comme ça, il y avait beaucoup de trucs où je voyais pas le sens. Mais je le faisais parce qu'il fallait le faire. Ok.
- Speaker #0
De quelle manière est-ce que t'as choisi, après ton domaine d'études, après cet échec, justement, à Lausanne, là où ça t'a pas plu du tout ? Comment est-ce que t'as corrigé le tir ?
- Speaker #1
Ouais, ben là, je me suis... en fait Moi, je suis né dans une famille d'entrepreneurs. Mon père est entrepreneur. Donc, depuis tout petit, il a une entreprise depuis 30 ans. Donc, depuis tout petit, je baigne là-dedans aussi. Quand j'étais au collège, j'ai toujours travaillé aussi pour mon père les étés. Puis, j'ai aussi toujours travaillé, en fait, dans l'admin, la compta, et puis tout ce qui était un peu l'aspect économique de l'entreprise. Puis, ça m'intéressait bien. et puis du coup... C'est aussi là que je me suis rendu compte, en fait, l'entrepreneuriat, c'est une manière de faire quelque chose qui te plaît, tout en travaillant, enfin, de travailler pour faire quelque chose qui te plaît. Et puis du coup, je voyais un peu ça, l'entrepreneuriat, c'était vraiment cool. Et puis, je voyais que j'avais la facilité, peut-être avec les chiffres, la compta ou ça. et puis du coup je restais plutôt dans l'aspect économique mais il me fallait quelque chose de... beaucoup plus concret, quelque chose de beaucoup plus pratique. Il fallait que je fasse quelque chose.
- Speaker #0
Nous, cette HES, d'ailleurs, nous vantait aussi les mérites de ce système où on travaille sur des projets concrets avec des vrais clients.
- Speaker #1
C'est ça qui m'a convaincu. Quand j'ai été voir, j'avais entendu parler, ma mère travaillait à l'HES dans une autre HES. Du coup, elle avait déjà entendu parler, elle m'avait expliqué un peu. Quand j'ai vu le programme, j'ai trouvé cool. Ensuite, j'avais un pote qui avait qui était une année au-dessus de moi, et puis qui m'a expliqué un peu ce qu'il faisait et tout. Et là, je me suis dit, franchement, si on peut faire un bachelor tout en travaillant sur des projets concrets, en faisant les erreurs que tu peux faire en tant qu'entrepreneur, sauf que t'es étudiant, donc c'est pas grave. C'est-à-dire que tu perds pas d'argent, tu perds peut-être juste du temps.
- Speaker #0
Ouais, donc tu peux péter sans risque.
- Speaker #1
C'est juste parfait. En fait, pour moi, j'ai trouvé que c'était l'école parfaite. pour pouvoir arriver, sortir de là et se dire, là je peux entreprendre. J'ai déjà plein de choses que je sais, plein d'expériences qui me permettent d'éviter les petites erreurs quand on lance un projet.
- Speaker #0
Dans quelle mesure tes études ont influencé ta vie d'entrepreneur d'aujourd'hui ? J'imagine que ton parcours à HES a pas mal influencé.
- Speaker #1
Oui, mais même avant, je dirais, je pense que le collège, tu vois, bal Avant, je disais, voilà, c'est peut-être pas trop adapté, mais je pense que ça apporte aussi des choses. Moi, avoir fait six ans de collège, oui, c'était dur, mais ça m'a apporté aussi beaucoup de culture générale, beaucoup, je pense, de sens critique, c'est-à-dire... Prendre du recul sur les choses, réfléchir, essayer d'avoir tous les aspects d'un problème avant de le résoudre. Puis ça, c'est super important. Je pense vraiment construire un avis critique. Ça, ça m'a aidé. Le collège m'a aidé pour ça, je pense. Un vrai avis critique. Ne pas juger trop rapidement. Prendre vraiment le temps de comprendre les problèmes avant de les solutionner. La chaussée, je ne peux pas t'en dire autant parce que ça fait six mois, ça ne me parle pas. Je n'ai pas eu le temps de... Il y a des mathématiques financières, je ne crois pas que ça m'a aidé pour l'instant. Et puis, l'HES, bien sûr, il y a plein de trucs. Plein de trucs, que ce soit juste au niveau administratif de comment on fait un salaire, de comment on fait de la compta, jusqu'à comment on fait une stratégie marketing, comment on fait de l'opérationnel. Il y a énormément de trucs, je pense.
- Speaker #0
Que l'école t'a apporté.
- Speaker #1
Oui, si on va là-dedans, on peut rester un moment dessus.
- Speaker #0
Quand tu étais petit, qu'est-ce que tu rêvais de faire ? Le métier plus tard ? Qu'est-ce que tu nous disais que tu avais un papa entrepreneur, une famille plutôt d'entrepreneurs ? Est-ce que tu rêvais de travailler dans son entreprise ? Est-ce que tu rêvais de créer quelque chose toi ?
- Speaker #1
Non, je crois que quand j'étais petit, il y a toujours ces rêves un peu bizarres de devenir dresseur d'or ou je ne sais pas quoi. Hormis ça, moi j'avais été passionné par Iron Man, Tony Stark, l'entrepreneur qui fait plein de trucs, qui est trop stylé. Et des types comme Steve Jobs aussi, c'est un truc fou.
- Speaker #0
Inspirant bien sûr.
- Speaker #1
C'est super inspirant. Ça je pense que c'est un rêve, c'est de dire qu'on crée quelque chose qui change le monde. Je pense que c'était un peu ça aussi mon rêve. Dans les années, moins rêve, mais je me suis dit plutôt que le rêve serait de devenir manager dans des grandes structures, des gros groupes corpos. Après quand je suis arrivé à HEC, j'ai vite compris que ça n'allait pas être ça.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a eu un déclic ? Un moment où tu t'es dit je vais être entrepreneur, je veux, c'est sûr cette fois-ci, je suis décidé ? Ou est-ce que ça découle du projet TechSup et de ta rencontre avec Sylvain ?
- Speaker #1
Je pense que c'est un long process, c'est pas un moment où tout d'un coup on se dit tac, en tout cas moi ça n'a pas été comme ça. C'est pas un moment où tout d'un coup il y a eu un déclic, c'est plutôt une suite de choses qui font que tout d'un coup on arrive à un moment précis. on a ça, on a ça, voilà, moi j'ai eu l'opportunité de bosser aussi dans l'entreprise de mon père, ou l'opportunité de lancer TechSupp et se lancer à fond dedans, et puis avec Sylvain, on s'est dit, là franchement, on a quelque chose, on a beaucoup de cartes en main pour le faire, let's go, on se lance, et si on se lance, on se lance pas à 20%, on y va à fond. Et du coup, je dirais que c'est une suite de choses qui ont fait que on s'est dit, en fait, là on a la chance, l'opportunité d'être entrepreneur, si on peut dire ça. Let's go, quoi.
- Speaker #0
Ok. Est-ce que tu es passé par le salariat, quand même ?
- Speaker #1
Ouais, vite fait, en fait. En sortant, justement, du bachelor, là, j'ai travaillé avec mon père. Donc, j'étais salarié. Mais bon, salarié sans être salarié, parce qu'on est salarié, mais on a quand même... Enfin, on est quand même dans la direction, on va dire, ou bien dans la direction de la boîte, quoi. Donc, je veux dire, j'ai jamais eu de patron. patron super chiant ou ça. Ça a toujours été mon père. Avec mon père, on s'entend. Donc,
- Speaker #0
tu n'as pas d'expérience, tu n'as pas d'avis particulier ou est-ce que tu peux quand même nous donner ton avis sur le salariat ?
- Speaker #1
C'est vrai que je pense que je n'ai pas assez d'expérience concrète pour savoir ce que c'est. Après, je l'ai vécu. Je trouve que c'est bien. Ça correspond à plein de monde. Oui, à fond.
- Speaker #0
Ça correspond à plein de monde. Les horaires fixes, le salaire à la fin du mois.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Il y a des gens, en fait, pour qui le travail, ce n'est pas une priorité. Et puis, ce n'est pas grave. Du coup, de 8h à 17h, tu fais ton truc. Et puis, quand tu as fini ta journée, tu fais autre chose. Et tu fais ce que tu as envie de faire, tes priorités, etc.
- Speaker #0
Puis, tu n'as surtout pas de pression. Parce que, justement, Sylvain nous parlait de la pression aussi financière. Quand il faut sortir un salaire, tu ne sais pas ce qui va tomber le mois suivant.
- Speaker #1
C'est ça. Et la responsabilité. Parce que... C'est clair, nous, quand on finit ici, on rentre chez nous, on y pense toujours. On s'envoie des messages le soir et voilà, c'est tout le temps dans la tête. C'est aussi compliqué. Donc pour ça, le salarié, c'est clair, c'est bien. Après, chacun fait ce qu'il veut.
- Speaker #0
Et un soir, bien sûr. Comment se passe une journée type ou une semaine type dans votre entreprise ?
- Speaker #1
Je dirais qu'il n'y a pas de type. Moi, j'essaye de toujours... J'avais l'impression d'avoir trouvé mes méthodes de travail. Je suis toujours en train de changer de méthode. C'est au chambre. En fait, je crois que c'est ça que j'ai besoin. C'est un peu de chaos, c'est un peu de changer des trucs. Tout d'un coup, tu fais un mois, un mois et demi d'une manière. Puis après, tout d'un coup, tu te dis, mais en fait, je m'en fous de faire cette manière. Je fais d'une autre. Alors, je dirais qu'il n'y a pas de journée ou de semaine type. Le seul truc qu'on a, c'est un rendez-vous hebdomadaire avec Sylvain tous les vendredis. où là, on récapitule tout et on prend des décisions. Mais sinon, c'est très varié. Moi, je fais plutôt de la partie vente, marketing et communication. Du coup, moi, souvent, j'essaye de me placer des plages horaires sur, par exemple, la communication. On dit, bon, là, on va faire de la création de contenu. Tac, pendant quatre heures, je fais ça. Puis sinon, c'est aussi beaucoup de démarchage. rendez-vous client, donc moi je bouge beaucoup aussi j'ai pas mal de rendez-vous donc je fais des allers-retours et puis voilà.
- Speaker #0
Comment vous vous êtes répartis ces tâches ? Toi t'avais plus d'affinité avec la communication le marketing et puis Sylvain plus avec
- Speaker #1
Ouais je crois que c'est aussi par compétence c'est-à-dire que Sylvain c'est quelqu'un qui est beaucoup plus carré, perfectionniste puis moi je suis un peu plus créatif un peu plus dans les relations C'est un peu comme ça qu'on a défini. On s'est dit, moi, je ne vais pas commencer à faire la compta et la vérification des comptes parce que ce n'est pas ce qui me correspond. Tandis que lui, il le faisait bien. Et c'est ça qui est bien, c'est que nous, on se complète là-dedans. Et du coup, c'est un peu comme ça qu'on a réparti les rôles.
- Speaker #0
Et puis, c'est beaucoup plus agréable de travailler dans notre zone de génie, dans ce qu'on aime faire. On travaille avec passion que de se forcer à faire des choses qu'on n'aime pas.
- Speaker #1
Mais totalement.
- Speaker #0
Du coup, le fait que vous soyez complémentaire, c'est un gros avantage.
- Speaker #1
Bien sûr, je pense que c'est vraiment une des forces de TechSoup aujourd'hui. C'est qu'on... Ouais, ça s'est fait comme ça. Bon, on a beaucoup travaillé à l'école. Je pense qu'on a travaillé quand même deux ans sur le projet quand on était encore en cours. Et puis, c'est aussi ça qui nous a permis cette formation. C'est aussi de découvrir les personnes. Moi, j'ai eu la chance de pouvoir travailler avec Sylvain pendant deux ans. Et sur deux ans de travail, même si on n'est pas là à faire des gros revenus ou ça... On est là à travailler ensemble, donc on découvre l'autre personne, on comprend comment elle est, et puis en fait on arrive aussi à poser des mots. En fait, ce parcours, il nous force aussi à poser des mots sur quelles sont nos forces, quelles sont nos faiblesses. Puis en fait, là, on se rend compte, ah bah ouais, moi mes forces c'est ça, ah ouais, mes faiblesses c'est ça, ah toi tes forces c'est ça. Et en fait, de fil en aiguille, on arrive avec Sylvain à se dire, bah en fait, nous on est super complémentaires pour pouvoir gérer ça. Après, je dis pas qu'on est hyper bons partout. loin de là, et je pense qu'on peut être encore plus complémentaire avec d'autres gens, mais pour l'instant, on se débrouille plutôt pas mal et c'est vraiment une force, je pense, la complémentarité.
- Speaker #0
Quelle est votre vision pour TexUp ? À long terme, plus de 5-10 ans ?
- Speaker #1
Ouais, à long terme, l'idée c'est quand même de base, en fait, on part du principe de recycler les déchets textiles, donc, à long terme, on aimerait devenir une entreprise qui soit créatrice de Euh... plusieurs produits à partir de déchets textiles. On va dire créatrice de produits à haute valeur ajoutée. C'est-à-dire qu'en fait on veut rendre le recyclage aussi sexy. C'est-à-dire que le recyclage, c'est pas juste on prend des trucs, on fait de la récup, on fait du bricolage et puis on arrive à quelque chose qui est un peu bof, qui est pas terrible et qui donne pas envie. En fait, on voit on est dans un monde aujourd'hui où tout est paraître. Et donc, tu dois montrer aux gens « Ah bah regardez, comme ça peut être stylé ou comme ça peut être joli, sexy le recyclage. C'est aussi ça un peu la vision, je pense, c'est de créer des produits à haute valeur ajoutés à partir du textile.
- Speaker #0
C'est clair, et puis tu as tout à fait raison, on est vraiment dans un monde de paraître, et puis c'est clair que des produits recyclés, mais du coup des produits recyclés toujours à base du textile, ou bien vous aimeriez recycler aussi d'autres matériaux pour faire d'autres choses ?
- Speaker #1
Dans l'idée, on reste sur le textile, enfin dans l'idée de base, c'est pour ça qu'on l'appelle le tech-supp, on reste dans le textile, pas forcément que dans l'acoustique. Aller peut-être plus loin avec l'acoustique plus tard. Pour l'instant, on est vraiment focalisé sur l'acoustique. C'est un premier marché. C'est un marché où ça prend du temps déjà de se faire une place. Mais pourquoi pas aller après dans d'autres choses ? Maintenant, d'autres produits à voir. On ne va jamais fermer une opportunité qui se crée. Bien sûr.
- Speaker #0
C'est une plate, savoir pivoter, savoir saisir les occasions.
- Speaker #1
Oui, à fond. Si on a l'occasion de faire avec du plastique ou avec d'autres... de trucs, pourquoi pas ? Dans le principe, on reste sur le textile parce que c'est un peu ça la problématique de base. Mais si on doit changer, pourquoi pas ? On n'est pas fermé.
- Speaker #0
Comment est-ce que tu décrirais ton parcours entrepreneurial ? Est-ce que c'est plutôt un grand 8 ? Est-ce que c'est assez linéaire et facile ? J'imagine que la réponse...
- Speaker #1
Déjà, pour l'instant, il est court, je dirais. Parce que ça ne fait pas non plus 1000 ans qu'on le fait. Et puis, je pense que moi, je me considère en tout cas comme un jeune entrepreneur. Quand tu m'as contacté, je me disais, bon, oui, mais ça fait que, on va dire, trois ans qu'on entreprend un peu. Deux, trois ans. Donc, court. Mais dans ce court laps de temps, c'est quand même très intense. Et c'est toujours ça l'entrepreneuriat. Je pense que c'est très intense. Puis c'est les montagnes russes, toujours. En fait, autant le lundi, tu peux avoir une super bonne nouvelle, tu signes un super contrat. Et puis le mardi, il y a le labo qui te dit ton produit, il ne va pas. Et puis en fait, tu as des revers. C'est vraiment les montagnes russes des émotions. Des fois, tu es super content. c'était vraiment Trop content, puis tout d'un coup, tu te ramasses une claque, et puis tu avances de deux pas, tu recules de trois.
- Speaker #0
Et puis ça peut être d'une heure à l'autre en plus.
- Speaker #1
Ouais, c'est ça. Ouais, c'est ça, c'est ça. Et du coup, en fait, il faut savoir gérer ça aussi. C'est pas si facile, mais on apprend.
- Speaker #0
Et puis c'est un des avantages d'être deux, justement, quand on revient là-dessus.
- Speaker #1
C'est ça, ouais, exactement.
- Speaker #0
Quelle a été votre plus grosse difficulté ? Un moment où tu t'es dit, mince, là, est-ce qu'on va passer le cap ? Est-ce que ça va être... Euh...
- Speaker #1
difficulté... Je pense qu'il y a une vraie difficulté sur le business qu'on fait, qui est linéaire, on va dire. C'est la création du produit. Donc créer un produit de A à Z, là on crée un produit qui n'a jamais été créé en fait. Donc on a très peu de choses sur quoi se baser pour créer notre produit. Ce qui fait qu'en fait on va à tâtons et puis on développe. un produit et puis souvent tu te prends du coup des revers parce que il y a plein de trucs qui ne vont pas c'est difficile la création d'un produit d'autant plus qu'en fait je pense ce qui est dur c'est de prouver des gens qui sont ok de t'acheter un prototype pour commencer parce qu'il faut bien commencer quelque part puis qu'ensuite tu dois améliorer ce produit alors ça je pense que c'est sur la linéarité c'est vraiment le développement d'un produit qui soit professionnel compétitif hyper beau de bonne qualité tu vois on fait du 100% suisse made donc il faut que ce soit un joli produit un bon produit et puis un produit auquel les gens ont confiance et puis ça je pense ça demande vraiment beaucoup de temps et comme je disais avant beaucoup de montagneurisme c'est à dire qu'une fois c'est top une fois ça joue pas et puis en fait c'est ça qui est dur c'est quand ton client il t'appelle puis il te dit ouais là on a un petit problème quoi et là tu te dis putain merde parce que tu bah tu passes un peu pour un con mais ça fait partie du jeu donc le plus gros voteur
- Speaker #0
Votre plus gros obstacle, ça a été la création et le développement du produit, et ça l'est toujours. Il n'y a pas eu de difficultés financières ou d'autres difficultés mises à part ça ?
- Speaker #1
Je pense que la création du produit, c'est dans le plus gros, parce que ça prend du temps et comme je disais, c'est fastidieux. Autre chose, c'est clairement vendre, c'est trouver des clients, et c'est un boulot immense. qu'on doit faire. Convaincre. Trouver les gens qui veulent ce produit, c'est clair que ce n'est pas si simple. Mais je ne me rappelle pas d'un moment précis. On a eu quelques échecs. Par exemple, il y a des dossiers qu'on a faits et on n'a pas été acceptés.
- Speaker #0
C'est exactement ce dont Sylvain nous parlait.
- Speaker #1
Tu passes 50 heures à faire ça et puis tu le mets à la poubelle. C'est clair,
- Speaker #0
ça fait partie des coups durs.
- Speaker #1
Oui, ça fait partie des coups durs. Mais après, moi, je trouve coup dur pour finalement la bonne chose après. C'est OK, on se fout un coup de pied au cul et on se démerde.
- Speaker #0
C'est exactement ce qui est ressorti aussi.
- Speaker #1
Ouais, voilà. Donc, je pense que ça, c'était bon. C'est clair, c'est une vraie difficulté. Mais derrière, tu te dis, bon, voilà, il faut qu'on avance. On ne va pas rester bloqué là-dessus.
- Speaker #0
À l'opposé, quel a été votre plus bel accomplissement ? Un moment où vous étiez vraiment fier de quelque chose, où tu as eu l'impression que vous aviez passé un cap ?
- Speaker #1
Ouais. Je pense que moi je dirais que c'est fin de l'année passée là. Tu vois en fait 2024, on a créé la boîte, 2024. Puis on s'est dit, tac, on met un objectif de chiffre d'affaires. Puis c'est un objectif que quand tu commences, tu te dis, c'est quand même ambitieux. Mais vas-y, il faut qu'on soit ambitieux. Et puis là en décembre, on arrive, on fait fois 1,5 l'objectif. Et là tu te dis, putain, il y a quelque chose. C'est vraiment cool.
- Speaker #0
et du coup ouais je dirais la fin de l'année ok donc tu t'es fixé un objectif vous l'avez atteint puis ça a été votre... Ouais.
- Speaker #1
Ouais ouais on a plus qu'à atteindre et du coup vraiment c'était on finit sur une bonne note l'année
- Speaker #0
Puis ça motive pour l'année suivante ?
- Speaker #1
Autre que juste l'argent c'est se dire bah en fait on a un vrai produit il y a un vrai intérêt et puis la boîte elle peut fonctionner quoi c'est pas juste de la rigolade
- Speaker #0
Quel est ton avis à propos de la concurrence ? Est-ce que vous avez de la concurrence ? Qu'est-ce que tu penses de la concurrence ? Est-ce que c'est sain ? Est-ce que c'est pas sain ? Est-ce que ça vous tire vers l'avant ?
- Speaker #1
Ouais on a de la concurrence euh yep pas mal de concurrence dans l'acoustique
- Speaker #0
Tu sais, je suis un peu tiraillé. Des fois, en fait, ça m'embête quand je vois les concurrents qui font des trucs stylés. Je me dis, ah putain, c'est vraiment stylé ce qu'ils font. Mais d'un côté, ça te pousse à aussi améliorer, vraiment. Et te dire, bon, alors nous, on ne peut pas rester là, les bras croisés, à faire des trucs comme ça.
- Speaker #1
Oui, donc ça vous force à vous développer, à améliorer le produit.
- Speaker #0
Dans ce sens-là, moi, je pense que la concurrence, c'est bien. parce que ça te force en fait aussi à toujours te dépasser, à innover et puis je pense que c'est aussi ça le coeur de TechSub c'est vraiment innover, apporter de la nouveauté et des trucs qui soient disruptifs sur un marché et c'est ça qui nous fait aussi un peu avancer Donc dans l'ensemble tu trouves que la concurrence est assez sain ? Ouais, sain et pas sain, ça dépend tout de comment tu le prends tu vois,
- Speaker #1
mais oui Et ça dépend des concurrents ? Oui, oui, oui Parce qu'il y a de la concurrence qui est saine, puis t'en as d'autres qui sont des...
- Speaker #0
Ouais Merci. Mais ça pour l'instant, on n'a pas eu de mauvais coups de la part d'un concurrent ou ça. Ouais, quoique. Maintenant que j'y pense, on ne s'y trompe pas. On ne s'y trompe pas, non. C'est vrai, il y en a certains, ils ont leur manière. Puis voilà, tu ne peux rien y faire. Et comme il y en a d'autres qui sont super sympas et avec qui tu peux discuter. Donc, il y a de tout, on va dire.
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu penses de la chance ? Est-ce qu'elle a eu un impact ? Est-ce qu'elle existe ? dans votre parcours ou est-ce que tu penses que c'est que du travail acharné ?
- Speaker #0
Je pense que la chance elle est déjà de là où on vient on vient tous les deux d'une famille de famille je pense plutôt aisée c'est à dire qu'il n'y a pas eu de problème pour nous payer nos études Déjà rien que de naître en Suisse Naître en Suisse, naître ici et nous on va aller ça pour moi c'est déjà une chance et le fait d'avoir des parents qui puissent te payer tes études dans le... dans lequel t'as pas de soucis, de te soucier justement de te dire, ah putain, merde, ils arrivent pas à lier les deux bouts, est-ce qu'il faudrait pas que j'aille faire autre chose et tout. Donc moi je trouve qu'on a déjà eu les deux la chance de pouvoir faire ce parcours-là et d'aller dans une autre école. Donc ça, je dirais que c'est la chance. Après, dans le parcours entrepreneurial, c'est beaucoup de travail, je pense. C'est vraiment ok, on a une idée, on a le courage de se lancer, on bosse pour, puis après, Je pense que la chance, c'est vraiment le départ d'où tu viens et qu'est-ce que tu as de base dans la vie. Après,
- Speaker #1
il y a peut-être des petits coups de chance, mais c'est plutôt des chances parce qu'on la déclenche, on se rend.
- Speaker #0
Oui, exactement. C'est une multitude d'actions que tu mets en place, que tu fais. Puis au final, peut-être sur 10 actions, tu en as une qui touche quelqu'un qui est super important. Puis tac, c'est peut-être la chance que le mail arrive dans la bonne boîte mail. Mais le mail, il a été envoyé.
- Speaker #1
Ouais, c'est clair. Quels vont être selon toi les plus gros défis ? Toi qui es un peu dans le domaine du recyclage, dans les 5-10 prochaines années aussi, quels vont être les plus gros défis qu'on va rencontrer ? Enfin, que tu vas rencontrer dans ton domaine ?
- Speaker #0
Donc, t'acceptes ? Ouais. Je pense que les plus gros défis des prochaines années, nous ça va vraiment être de travailler sur le design, je pense. Tu vois, c'est vraiment ce que je te disais avant, c'est de rendre le produit sexy, de le rendre attractif, parce que je pense que c'est ça qui démarque aussi. Donc ça va être pas mal de recherche et développement. Et puis pour faire de la recherche et développement, il nous faut des sous. Donc en fait, c'est toujours un cercle. Tu dois faire des sous et ces sous-là, tu dois les investir de la bonne manière.
- Speaker #1
Le développement.
- Speaker #0
Le développement. Et là, je pense que l'aspect design, c'est super important pour les panneaux acoustiques. Puis autre que ça, ça va être aussi de passer le cap à ce qu'on fait. Est-ce qu'on va avec des revendeurs ? Est-ce qu'on fait de la vente directe ? Il y a plein de trucs stratégiques qui font que ça va être plus ou moins compliqué.
- Speaker #1
Parce que pourquoi l'aspect visuel, c'est important pour des panneaux acoustiques ? Ce n'est pas la première chose qui vient à l'esprit quand on parle de panneaux acoustiques ?
- Speaker #0
Non, en fait, c'est ce qu'on croit. On croit que c'est l'utilité qui est souvent primée, mais souvent, les gens, quand ils veulent des panneaux, ils veulent que ce soit joli. Que ce soit dans leur bureau, dans les restaurants, ou ça. Il faut que ça présente bien. Il faut que ça présente bien. Et puis, aujourd'hui, c'est ce que je te disais, les concurrents, il y a des concurrents qui arrivent à faire des trucs magnifiques, des super jolis concepts. Et ça, nous, il faut qu'on s'y mette. Parce que je pense que, hormis l'efficacité acoustique que les gens ont besoin, les gens ont besoin de se sentir bien dans un bureau ou dans une salle. Que ça soit joli, accueillant, chaleureux, joli. Et donc il faut que le panneau il se présente bien, il faut qu'il soit joli et il faut que ça donne envie en fait de venir bosser là quoi.
- Speaker #1
Comment est-ce que tu entretiens l'équilibre entre vie privée et vie d'entrepreneur ? Est-ce qu'il y a un équilibre déjà ?
- Speaker #0
Non, oui, il y a un équilibre. Je pense qu'il y a un équilibre qui est super important. Moi, je le... En fait, déjà tous les jours, nous, on essaye maintenant d'accéder depuis 2025, on essaye de se mettre au sport. donc à midi c'est une résolution qui tient en plus ouais c'est une résolution elle a le temps ouais ouais pas si mal on a arrêté à midi en plus donc ouais en fait on se dit bah voilà à midi on prend le temps on prend deux heures où on va faire un peu de sport puis ça déjà ça permet franchement moi j'ai vu la différence au début enfin l'année passée on faisait pas du tout ça et moi je faisais du sport peut-être une fois par semaine mais là vraiment on essaye d'aller tous les midis enfin pas tous les midis mais 2-3 fois par semaine et puis déjà ça c'est vraiment bien je vois la différence où tu reviens l'après-midi t'es motivé et puis tu peux bosser un peu plus tard 18-19 sans problème donc ça je pense que ça aide puis après moi j'essaye aussi de beaucoup j'ai besoin aussi d'avoir un aspect social de sortir de voir les gens d'aller au bistrot, de boire un coup et franchement j'essaye de toujours avoir ce temps là le week-end le samedi pour voir les copains parce que voilà moi je j'ai besoin de ça, des fois j'ai besoin d'aller sociabiliser, des fois j'ai besoin d'être seul mais je pense que ça c'est une partie assez importante pour moi et que j'arrive à faire, après des fois il y a des week-ends où on doit bosser et des week-ends où on bosse donc ouais
- Speaker #1
Donc tu arrives quand même dans la globalité à avoir un bon équilibre entre ta vie privée. Oui. Ça ne te prend pas tout ton temps, tu n'es pas jusqu'à 22h à envoyer des mails.
- Speaker #0
Non, non. Et je pense qu'on essaye, avec Sylvain, on essaye aussi de se limiter, peut-être de se dire, il faut qu'on prenne du temps pour nous, pour notre vie privée, parce que le truc, c'est un marathon. si tu fais ça si tu bosses de 6h à 22h tous les jours Tu vas tenir 3-4 ans et perdre ça. Ça va être compliqué. Et nous, on a vraiment cette vision de dire, on construit une entreprise forte, une entreprise qui tient sur la durée. Et dans ce cas-là, on se dit, franchement, c'est super important d'avoir sa vie privée et sa vie à côté pour pouvoir faire les choses qu'on kiffe.
- Speaker #1
On arrive gentiment à la conclusion de l'épisode. Déjà, je te remercie pour tout ce que tu as partagé.
- Speaker #0
Merci à toi.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais ajouter à ton parcours entrepreneurial ? Au même tour de tout ce que tu souhaitais ?
- Speaker #0
Je ne sais pas si je souhaitais, non, je ne crois pas que je souhaitais quelque chose de spécifique.
- Speaker #1
Quelles sont les trois applications que tu utilises le plus sur ton téléphone qui te sont indispensables en tant qu'entrepreneur ?
- Speaker #0
Alors WhatsApp, je pense, les appels, je ne sais pas si c'est vraiment une application, mais WhatsApp, Outlook et puis Odoo, parce qu'on a utilisé Odoo, donc c'est notre logiciel, notre ERP. Ok.
- Speaker #1
Donc c'est ces trois-là.
- Speaker #0
Ouais, pour l'entrepreneuriat.
- Speaker #1
Est-ce que tu as une citation à nous partager, qui t'inspire ou qui t'a inspiré à une époque ?
- Speaker #0
Ouais, je vais même en combiner deux. Je dirais, tu vois, la première, c'est « Celui qui n'a jamais essayé ne sera jamais éveillé. » Et puis la deuxième, c'est juste « Trace de process » , tu vois.
- Speaker #1
J'adore la première, je ne l'avais jamais entendue en plus.
- Speaker #0
Ouais, c'est un rappeur qui le dit en plus. Vraiment, je l'avais entendu dans une musique, j'étais « Ah putain, mais c'est tellement vrai ! » Et voilà. En fait, tant que tu n'essayes pas, tu ne sauras pas.
- Speaker #1
Dernière question, si tu as un seul conseil à donner à quelqu'un qui hésite à se lancer parce qu'il a peur justement de perdre son confort et tout ça, quel serait le conseil que tu lui donnerais ?
- Speaker #0
Le premier, enfin en fait, plusieurs conseils, je pense, c'est vraiment, déjà, trouve quelque chose qui te motive vraiment, quelque chose qui t'inspire, quelque chose qui fait du sens pour toi. Ça aussi, c'est peut-être quelque chose qu'on n'a pas beaucoup parlé, mais c'est vraiment... une partie importante de ma vie, c'est vraiment de trouver le sens, tu vois, de juste faire quelque chose pour une finalité, à trouver réellement un sens. Donc je pense que c'est trouver le sens réel à ce que tu fais et le courage de le dire, de le faire et le courage de le lancer. Et puis ensuite, franchement, on met en place les actions nécessaires pour atteindre ses objectifs, puis ensuite, trace de process.
- Speaker #1
Parfait. Merci beaucoup Boris.
- Speaker #0
Merci beaucoup à toi.
- Speaker #1
A bientôt,
- Speaker #0
ciao ciao
- Speaker #2
Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'ici Si vous êtes encore là c'est sûrement que vous avez apprécié le podcast Semé d'Embûche La meilleure façon de me le faire savoir est de me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et de vous abonner au podcast pour ne pas rater le prochain épisode.
- Speaker #1
En attendant celui-ci,
- Speaker #2
vous pouvez me rejoindre sur les réseaux sociaux où vous aurez accès aux coulisses de la création de Semé d'Ambuche. A très bientôt, bye bye !