- Speaker #0
Je crois que l'entrepreneur, c'est presque un peu un fou qui n'est pas conscient de ses limites.
- Speaker #1
Ce que j'ai appris, c'est qu'on était capable de tout, que tout le monde pouvait faire tout ce qu'il souhaitait. Il suffisait de s'en donner les moyens.
- Speaker #0
C'est un parcours où on est constamment en train de régler des problèmes au fur et à mesure qu'ils arrivent. Et puis si on regarde un peu en arrière, on se dit « ah ben j'ai réussi à régler tout ça, et puis maintenant il y a le reste qui arrive » . Mais c'est aussi ça qui fait qu'on commence à bâtir quelque chose. Je voyais sur leur visage qu'ils avaient le sourire.
- Speaker #1
Et je me suis dit « ben en fait c'est le plus beau compliment » . Et c'est le plus bel accomplissement dont je puisse rêver.
- Speaker #0
Être honnête est pour moi extrêmement important parce que si on est honnête avec nos clients, ok, on vient de commencer, notre produit n'est pas parfait, mais voilà où on voudrait l'amener.
- Speaker #1
Vraiment, dépassez votre peur et allez-y parce que c'est une très très chouette expérience.
- Speaker #0
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue. Vous écoutez aujourd'hui Semez l'ombuche, le podcast qui va à la rencontre des entrepreneurs qui forment le tissu économique suisse. Je m'appelle Romain Freynère et je suis l'hôte de ce podcast. Dans ce Médambuche, nous recevons une fois par mois un entrepreneur avec lequel nous parlons de parcours, de motivation, d'inspiration, de quotidien, d'obstacles, de réussite, d'échec, de vision du monde du travail et de son futur. Tout ça avec des invités toujours plus inspirants. Place à l'épisode, bonne écoute. Salut Anaïs.
- Speaker #1
Mais salut.
- Speaker #0
Merci de m'accueillir aujourd'hui à Martini dans ton atelier. Tu vas nous parler un peu de toi, de ton parcours, de comment est-ce que tu es arrivé en Suisse, parce que tu n'es pas suisse de base, mais bon, pour commencer, je vais déjà te laisser te présenter.
- Speaker #1
Alors, je suis Anaïs, j'ai 40 ans, je suis maman d'une petite fille. Je suis belge d'origine et je suis en Suisse maintenant depuis 13 ans et je suis également thérapeute.
- Speaker #0
Ok, est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus par rapport à ton métier ? Qu'est-ce que tu fais précisément ?
- Speaker #1
Alors précisément, j'ai plusieurs casquettes. J'en ai tellement que ça fait un chapeau. Je suis art thérapeute, facilitatrice en constellation familiale, animatrice d'ateliers créatifs et je fais aussi des massages ayurvédiques.
- Speaker #0
D'accord. Donc ça, tu fais ça dans ta société ? Une société qui s'appelle ?
- Speaker #1
Alors ça porte mon nom. C'est Anaïs Mors.
- Speaker #0
Ok. Et tu pratiques ça à Martigny du coup ?
- Speaker #1
Alors principalement à Martigny pour tout ce qui est atelier en individuel. Après, je travaille aussi avec des mandats. Et parfois, je vais sur Montreux dans un EMS. Et puis, ça m'arrive d'être mandatée aussi dernièrement d'état à Clarence pour faire une animation aussi. Donc, oui.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous détailler un petit peu ce que c'est ton rôle ? Qu'est-ce que tu fais plus en détail ?
- Speaker #1
Alors oui, j'accompagne les gens souvent qui sont en développement personnel. Par exemple, si quelqu'un se questionne sur qu'est-ce qu'il a envie de faire dans sa vie, je peux l'accompagner là-dedans. Ça peut être aussi des gens qui sont en deuil ou en rupture et en fait je les accompagne avec soit l'art thérapie, soit les constellations familiales et parfois si c'est des blocages justement au niveau du corps, je travaille plus avec les massages.
- Speaker #0
Ok, parfait, on a une belle photographie de base de ce que tu fais. Selon toi, quelles sont les trois qualités, si on a trois qui favorisent le fait de devenir entrepreneur, qui sont idéales à avoir ?
- Speaker #1
Alors, les trois qualités que... Moi, j'ai pour moi-même en tout cas, après, ce n'est pas forcément pour tous les entrepreneurs, mais c'est le côté passionné. Je pense qu'il faut être créatif aussi et il faut quand même être un peu atypique.
- Speaker #0
Ces trois qualités qui me parlent. Où est-ce que tu as fait tes écoles ? Parce que tu nous disais au début que tu viens de Belgique. On va peut-être commencer même avant ça. Qu'est-ce qui t'a amené en Suisse ?
- Speaker #1
Alors, ce qui m'a amené en Suisse, c'est que j'avais plus de boulot en Belgique et j'étais prof de cirque en Belgique. Et... Quand on est prof de cirque, on est assez rare. On est 12 par année à sortir de cette école. Et ça arrive très souvent qu'on soit appelé d'un pays à l'autre pour aller travailler en tant que circassien. Donc, j'ai été appelée par la Suisse pour venir travailler dans une école de cirque qui venait d'ouvrir à Renan. Et donc, j'ai atterri en Suisse comme ça, sans connaître la Suisse.
- Speaker #0
Et alors, du coup, comment ça se passe l'école en Belgique ? C'est un peu comparable ?
- Speaker #1
Oui, plus ou moins. Après, c'est un petit peu comparable, mais pas tout à fait. Moi, j'ai fait des études primaires, ce qui équivaut aux ARMOS ici. Après, j'ai fait les études secondaires. Et puis là, nous, on a le choix entre le professionnel, maths-science forte ou latin. On a ces trois branches de choix.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Ici, je pense qu'en Suisse, vous avez la possibilité justement de faire des... des formations ou directement de rentrer dans le monde du travail.
- Speaker #0
Oui, avec des CFC par exemple.
- Speaker #1
Voilà, ça chez nous on n'a pas.
- Speaker #0
D'accord, mais vous faites comment alors pour commencer un métier, admettons un métier du bâtiment ?
- Speaker #1
Idéalement, pour faire ce genre de métier, il faut faire quand même des formations scolaires. Et puis, il faut quand même aller loin dans les études, alors qu'ici, j'ai l'impression qu'on peut très vite être sur le milieu de l'emploi. Oui, c'est clair. Je sais que moi, quand je me suis formée en tant qu'animatrice, ils ont attendu que j'aie 16 ans pour me donner mon diplôme parce qu'avant, je ne pouvais pas le recevoir. Ce n'était pas possible. Et même quand j'étais engagée, ils disaient non, mais vous êtes trop jeune, vous n'avez que 15 ans.
- Speaker #0
Et du coup, tu as choisi quelle voie après l'école obligatoire ?
- Speaker #1
Alors, moi, j'étais d'abord en maths science forte. Ça n'allait pas du tout. Ensuite, on m'a déplacée en latin, ça n'allait toujours pas et j'ai terminé en artistique. Et en artistique, c'est un peu, souvent on dit, si ça ne va pas dans les sciences, ni dans les maths, ni en latin, on met un peu dans la poubelle. Donc, ceux qui font de l'artistique, c'est un peu les gens qui ne s'en sortent pas dans les études. Et moi, ça m'a hyper bien réussi. Donc, j'ai vraiment fait toute ma filière en artistique jusqu'à mes 18 ans. Et après ça, ça m'a ouvert les portes à revenir un peu dans le milieu scolaire, entre guillemets, normal. Parce que c'est vrai qu'en artistique, c'est peut-être moins poussé au niveau français, maths et tout ça, mais on avait quand même un niveau. Et donc après ça, j'ai fait mes études dans une école, c'est comme les ESP ici à Lausanne, pour devenir éducatrice spécialisée en accompagnement psychoéducatif. Et puis, là, c'était trois ans avec beaucoup de stages. Et voilà, juste après ça, je me suis dit, c'est cool, j'ai un diplôme en poche. Mais il me manquait encore un petit quelque chose. Donc, c'est là que je me suis formée pendant un an pour être prof de cirque.
- Speaker #0
D'accord. Et du coup, tu te retrouves avec quoi comme diplôme ?
- Speaker #1
Alors, au final, je me retrouve avec un diplôme. Comment ça s'appelle ? Ici, je cherche le nom.
- Speaker #0
Comment ça s'appelle en Belgique ?
- Speaker #1
En Belgique, c'est les études supérieures.
- Speaker #0
Mais ce n'est pas un bachelor ou un master ?
- Speaker #1
C'est un bachelor.
- Speaker #0
Ah, un bachelor, voilà.
- Speaker #1
Je ne sais pas si vous dites bachelor aussi.
- Speaker #0
Oui, on dit bachelor, exactement.
- Speaker #1
Je sais que quand je suis arrivée en Suisse, par contre, il a fallu que je fasse une équivalence pour que ça soit reconnu par la Suisse. Ok. Et donc, je pense que c'est bachelor.
- Speaker #0
Ok, parfait, c'est bien. C'est un bon niveau déjà.
- Speaker #1
Moi, je n'ai plus haut comme niveau parce qu'après, je ne me suis pas arrêtée.
- Speaker #0
Ah, tu as encore d'autres études après ça.
- Speaker #1
Ben oui, une fois que je suis arrivée justement en Suisse et que j'ai bien gagné ma vie en tant que prof de cirque, je me suis dit, ah, je ferais bien de l'art thérapie. J'ai toujours voulu faire ces études, mais c'est méga cher. Et là, comme j'avais les sous, je me suis dit, go, je me lance. Donc, j'ai fait un DAS en art thérapie.
- Speaker #0
OK. Ouais. OK. Belle formation. Et puis variée aussi.
- Speaker #1
Hyper variée. Ouais.
- Speaker #0
Quel type d'élève est-ce que tu étais ?
- Speaker #1
Oui. Ça va à l'encontre de tous ces diplômes que j'ai parce que je n'étais pas du tout une bonne élève. Je n'ai jamais aimé l'école. Je ne suis pas du tout quelqu'un de scolaire. J'ai beaucoup de dyslexie, dysorthographie, dyscalculie. On me disait souvent « allez, t'es dans la lune » . Je sens que je n'étais pas… j'étais là sans être là. Je dessinais beaucoup en classe, mais j'ai galéré. J'ai l'impression que j'étais tout le temps en échec, même quand je bossais. Du coup, je ne bossais plus et puis au moins je bossais. Et puis j'étais en échec, donc c'était un peu un cercle vicieux. Mais dès que ça me plaisait, là, je bossais à fond. Mais c'est vrai que même du haut de mes... Je ne sais plus, j'avais 30 et quelques quand je faisais mes études d'art thérapie. Et je sentais que j'étais tout le temps à contre-courant du système. Que j'allais à l'école et que... Même si ça me passionnait, il y avait toujours un côté de moi qui était... Qui avait envie d'être sur le terrain, en fait.
- Speaker #0
Est-ce que... Tu penses que les professeurs ont quelque chose à voir là-dedans ? Parce que moi, j'ai l'impression aussi qu'il y a beaucoup d'élèves qui ne se sentent pas à leur place à l'école. Mais par contre, c'est vrai aussi que dès qu'ils choisissent leur voie, ils travaillent tout de suite beaucoup mieux, avec passion. Qu'est-ce que tu penses de ça ?
- Speaker #1
Alors, c'est clair que j'ai rencontré des profs un peu mentors qui m'ont donné goût à certaines choses auxquelles je n'aurais pas du tout eu goût parce qu'ils étaient passionnés eux-mêmes. Donc, je rentrais dans leur passion. Et puis d'autres profs, je pense qu'ils m'ont clairement dégoûté de par leur... comportement de voilà d'avoir du mal avec les élèves qui suivent pas vraiment ou se dira mais c'est de la paresse alors que c'est pas du tout de la paresse et jusque voilà je n'étais pas une élève douée qu'on soit dans les matières dont je m'en sortais pas quoi s'il n'y avait pas de sens ça marchait pas dès qu'il y avait un petit sens pour moi c'était ok j'étais prête à avaler toutes les matières comme donner quoi est ce qu'il ya des branches qui te que si elle avait existé
- Speaker #0
qui aurait permis de plus te captiver, de plus te donner envie, quelle branche est-ce que tu aurais retirée ou d'autres que tu aurais ajoutées ? S'il y avait des domaines, des matières ?
- Speaker #1
Alors moi, je pense que c'est plus dans la manière d'enseigner les choses. Je pense que si justement on m'avait laissé dessiner en classe, ou si je pouvais continuer à penser en couleurs et en images, ça m'aurait certainement plus aidée. Parce que juste écouter quelqu'un parler pendant autant de temps, à un moment, je décroche complètement. Après, clairement, maintenant, en tant qu'adulte, à ouvrir mon activité et tout ça, ben, j'aurais tout. tellement aimé qu'on m'apprenne à faire des choses vraiment de base, mais voilà, comment gérer son temps, comment gérer la comptabilité, des petits outils comme ça qui auraient pu me permettre, et puis d'autres branches qui m'ont pas du tout été utiles et que j'en voyais pas le sens, mais je comprends que pour la culture générale c'est important, mais...
- Speaker #0
Exactement, moi j'ai cette impression là aussi que des branches c'est important pour la culture générale, mais qui me servent vraiment strictement à rien aujourd'hui.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
A rien du tout. De quelle manière est-ce que tu as choisi ton domaine d'études ? Parce qu'avant, tu nous disais que c'était plus par déduction, parce que certaines voix ne te plaisaient pas, mais est-ce que tu as quand même choisi pour une raison ?
- Speaker #1
Alors, l'artistique, il y a eu ce côté déduction, mais après, quand je suis arrivée là, je me suis sentie comme un poisson dans l'eau. Et puis par la suite, éducateur spécialisé, vraiment au départ, c'était financier. Je me suis dit, ok, là, je dois me débrouiller par moi-même, il faut que je trouve un boulot après. J'adore l'artistique, mais il n'y a pas vraiment de débauché là-dedans. Donc, je vais aller me lancer dans une formation où il y a du boulot. Les éducateurs spécialisés, je veux dire des éducateurs, on en cherche tout le temps, partout. Et en Belgique, ce n'est pas juste de la petite enfance ou juste avec les personnes handicapées. C'est hyper large. C'est un accompagnement psychoéducatif. Donc, au début, c'était purement financièrement. Et puis, petit à petit, en fait, c'était par passion et par vocation. OK.
- Speaker #0
Et durant ton parcours, est-ce que tu as eu des moments d'incertitude ? Des moments où tu te dis, mince, est-ce que je suis dans la bonne voie ou pas ?
- Speaker #1
Alors oui, beaucoup et souvent. Déjà, quand je n'étais pas dans la bonne option, je me disais, mais je suis tellement décalée de ce que les autres vivent que je ne suis pas au bon endroit. En artistique, là, je me sentais à ma bonne place. Après, quand je suis retournée plutôt dans l'éducation, pareil, je me disais, mais c'est quoi ce truc super scolaire où on nous bourre le cerveau plein de théories et tout. Puis moi, j'avais envie de pratique. Et je pense que justement, tous mes dix, mon... ... peu freiné et ralenti dans mes études parce que souvent on me demandait entre guillemets des preuves écrites et il fallait rendre des dossiers et tout. Puis en fait, là-dedans, je valais rien. Mais quand j'étais sur le terrain, je sais que je valais quelque chose. Donc c'était parfois... L'écart, il était assez fort entre ce que je pouvais faire, qui j'étais et ce que je pouvais rendre par écrit.
- Speaker #0
Parce qu'il y a peut-être aussi un souci à ce niveau-là de la manière de noter les élèves.
- Speaker #1
Oui, à noter les élèves sur qui ils sont et ce qu'ils font.
- Speaker #0
Exactement, puis les noter plus à la volée aussi. Les noter moins en examen qu'on prépare, qu'on note vraiment l'examen. Les noter tout au long du parcours sur différents aspects peut-être.
- Speaker #1
Oui, exactement.
- Speaker #0
Est-ce que tes études ont influencé ta vie d'aujourd'hui ?
- Speaker #1
Alors oui, je pense que ça a certainement influencé. J'ai dû être... très résiliente sur mon parcours scolaire il ya eu clairement des choix qui ont dû être faits à certains moments et je pense que il ya un côté de moi qui aime apprendre qui aime connaître qui a envie de savoir encore plus et qui a besoin de se nourrir de ça même si le blé banc d'école c'est pas forcément ma place idéale mais j'ai cette curiosité là ouais ok
- Speaker #0
Parfait, on a fait un joli tour de ton parcours scolaire. Est-ce que tu aimerais ajouter quelque chose par rapport à la scolarité ?
- Speaker #1
Je pense que suite à tous ces 10 et tout ça, ça a forgé mon caractère qui fait que j'ai vraiment une volonté de faire. D'ailleurs, chaque année, j'avais le prix de l'effort parce que chaque fois, j'y arrivais quand même. Et voilà, c'est ça. Je pense que ça, ça m'a beaucoup aidé pour justement maintenir le projet que j'ai maintenant. C'est me dire, OK, des fois, il y a des cailloux sur la route, mais ce n'est pas grave.
- Speaker #0
Les obstacles.
- Speaker #1
On y va, quoi.
- Speaker #0
Limite reculer, mais c'est pour mieux sauter.
- Speaker #1
Exactement. Ou prendre un autre chemin, c'est possible aussi. Vraiment, ça m'a permis aussi de me battre, en fait.
- Speaker #0
Alors, je ne sais pas si c'est la même chose en Belgique, mais en Suisse, on a beaucoup de passerelles aussi qui permettent justement de se réorienter.
- Speaker #1
Alors, moi, ce que j'ai fort ressenti, c'est que les métiers qu'on connaît, c'est souvent les métiers de nos parents, les métiers des langues qu'il y a autour de nous, mais on ne connaît pas tout le reste qui existe, en fait. C'est vrai. C'est vrai qu'on a tendance, là comme je disais, il y a vraiment des options à choisir, c'est maths, sciences, sport, c'est latin, enfin il y a ce truc, c'est maths ou français, et puis si c'est pas ces deux-là, alors c'est directement dans une école professionnelle comme ils appellent. Donc c'est aller se faire un métier, mais c'est assez complexe je trouve de choisir aussi à cet âge-là.
- Speaker #0
C'est clair, tout à fait d'accord. Quand tu étais petite, qu'est-ce que tu rêvais de faire ?
- Speaker #1
Alors, quand j'étais petite, j'idéalisais très fort une femme qui habitait dans mon quartier, qui était un peu bohème, hippie, elle marchait pieds nus dans la rue, puis elle proposait plein d'ateliers créatifs, artistiques.
- Speaker #0
Ça t'inspirait ?
- Speaker #1
Ah ouais, je la voyais, je me disais « Ah ben moi je vais être comme elle plus tard, quoi. » Je marchais pieds nus et aller dans la nature et puis proposer des bricolages. Je voulais bricoler toute ma vie.
- Speaker #0
Donc c'est cette dame qui t'a inspirée ?
- Speaker #1
Je pense qu'elle a eu un effet assez... un peu des paillettes dans les yeux.
- Speaker #0
Elle faisait quoi ?
- Speaker #1
Je pense qu'elle était un peu... ça devait être une animatrice socio-culturelle, mais à son compte. Je pense qu'elle recevait les animations, elle les faisait dans son jardin.
- Speaker #0
Donc en fait, tu travailles dans ton rêve. Ouais. Tu as atteint ton but. Ouais.
- Speaker #1
Je suis pas bien nue par contre.
- Speaker #0
Non, je confirme. Est-ce qu'il y a eu un déclic à un moment où tu t'es dit que tu voulais être entrepreneur ou toi, j'ai plutôt l'impression que tu travailles par passion et que ça découle de ton travail ?
- Speaker #1
J'ai essayé de rentrer dans les institutions. J'ai beaucoup travaillé dans les institutions, mais j'ai toujours été confrontée à des barrières. En fait, ça ne m'allait pas parce que ça n'allait pas dans mon sens. J'étais souvent en conflit avec la hiérarchie. Des fois, j'arrivais et j'avais envie de développer plein de trucs. Puis on me disait non, non, non, tu développes. Un truc, puis pas tout le reste. Donc, j'étais assez restreinte et frustrée. C'est comme si j'arrivais avec une grosse boîte à outils, puis on me disait, oui, le petit tournevis, là, tu peux les employer, mais les autres, pas. Et puis, non, moi, j'étais là avec ma boîte, puis j'avais envie de tout employer. Donc, j'ai eu à essayer. Essayer, pas pu. Ça m'a fait une bonne expérience, mais clairement, je ne suis pas faite pour être dans une entreprise, en tout cas, à temps plein. J'adore aller faire des mandats dans les entreprises, mais être...
- Speaker #0
Le salarié, ça non. C'était justement la prochaine question. Je pense du salariat. Mais tu as déjà un peu répondu. Tu te sens un peu enfermé.
- Speaker #1
Alors, c'est hyper confortable. C'est vrai que financièrement, c'est confortable. Il y a des vacances. Il y a un côté très sécurisant.
- Speaker #0
On sort du travail à 17 heures le soir. On n'a pas plein la tête.
- Speaker #1
Mais moi, je sentais que ce n'était pas mon truc.
- Speaker #0
Comment se... passe une semaine type dans ta peau ? Une semaine type ou une journée type ?
- Speaker #1
Alors, très souvent le matin, je m'occupe de ma fille. Je l'amène à l'école et tout et tout. Ensuite, je viens ici à l'atelier. Et puis là, je commence à recevoir des patients. Alors, depuis peu, j'ai enfin organisé correctement parce qu'avant, je faisais, OK, j'ai de l'art-thérapie une heure, une patiente qui vient. OK, l'heure d'après, c'est des massages. Donc, il fallait que je déplace tout, que j'ouvre ma table de massage, que je me ressente pour être bien connectée pour faire un massage. Et puis la fois d'après, OK, là, il y a nouveau de l'art thérapie qui vient. Donc, il fallait toujours que je bouge tout mon studio de place pour accueillir les différentes fonctions. Puis là, j'ai un peu mieux organisé. Donc, en général, j'ai vraiment les lundis où je fais les massages. Et puis les autres jours où je fais les constellations familiales, l'art thérapie. Et puis un mercredi par... Enfin, toutes les deux semaines, je m'en vais à Montreux pour travailler dans un EMS. Et puis quand j'ai des grands groupes, comme je travaille des fois via Procénectouté et tout ça, ben là, je... Soit je loue des lieux, soit je vais dans des... Là, pour le moment, je travaille au VG, qui est un super restaurant, épicerie, qui accueille mes groupes, en fait, quand j'ai des plus grands groupes. Parce que comme tu peux le constater, ici, chez moi, c'est petit.
- Speaker #0
C'est vrai. Tu me disais qu'avant, que tu as aussi... Tu as tout le reste à côté, la compta, tout ce qu'il faut faire pour gérer une entreprise. Et ça, tu ne planifies pas trop. Tu fais compta un moment ou bien ?
- Speaker #1
Alors, au début, je ne planifiais pas trop. Et maintenant, j'essaie vraiment de structurer. Parce que je me rends compte qu'il faut... Je suis ma pire patronne. Franchement, j'ai détesté beaucoup des patrons que j'ai eus et d'autres que j'ai adorés. Je ne veux pas leur coûter la pierre, mais je crois que je suis ma pire patronne. Je m'inflige des fois trop de travail. Je ne me mets pas de limites. Et là, maintenant, je me suis dit, OK, c'est bon, les vendredis matins, c'est la comptabilité. Je programme bien à l'avance toutes les diffusions pour faire la publicité. Enfin, j'essaye de mieux m'organiser. Sinon, je m'éparpille, je me perds. Parce que c'est énorme, en fait. Quand on est indépendant, il y a tout. Il faut aller chercher des gens, il faut faire ses factures,
- Speaker #0
il faut faire la comptaille.
- Speaker #1
C'est la folie, c'est vraiment la folie.
- Speaker #0
C'est clair. Quelle est ta vision pour ton entreprise ?
- Speaker #1
Alors moi, j'ai l'impression d'être une semeuse de graines de créativité. Donc l'idée, c'est vraiment d'aller semer chez chaque personne une graine de créativité et puis les aider à faire grandir ces graines pour qu'ils soient plus créatifs dans leur vie. Que ce soit pour s'en sortir de leurs problématiques, que ce soit pour retrouver la joie de créer. Vraiment être dans... Ok, que leur permette à eux d'avancer aussi sur leur juste chemin.
- Speaker #0
C'est ton objectif.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Comment est-ce que tu décrirais ton parcours entrepreneurial ou ton parcours de manière générale ?
- Speaker #1
J'ai l'impression que c'est un parcours avec à chaque fois plein de chemins et à chaque fois, il a fallu faire des choix. Et c'est comme s'il n'y avait pas de bons ou de mauvais choix et puis il n'y avait pas vraiment de flèche pour m'indiquer ce que je devais choisir, mais il a fallu que je fasse des choix tout le temps. À me dire, ok, ben là, est-ce que je fais ces études, oui ou non ? J'ai fini les études, est-ce que je me lance ? En tant qu'indépendante, est-ce que je vais dans une institution ? Est-ce que je continue pour obtenir le master ? C'était tout le temps des choix en fait. Et c'est comme s'il n'y avait pas un chemin tout droit, mais il y avait plein de chemins qui s'offraient et il fallait que je choisisse.
- Speaker #0
Et comment tu fais pour choisir le bon ? Comment tu choisis le chemin que tu prends ?
- Speaker #1
Alors, je me rends compte que je prends souvent des chemins un peu à contre-courant de ce que les autres prennent. mais j'y vais vraiment feeling des fois il ya des trucs je le sens j'y vais des trucs je le sens pas j'y vais pas et très souvent mon intuition mon petit jim neal cricket il disait juste quoi genre quand j'ai fait les études d'art thérapie j'avais commencé à la conversion puis je me suis dit ah je sais pas je le sens pas donc j'ai changé j'étais dans une autre école à lausanne et genre l'année d'après cette école elle fermait voilà c'est un peu des exemples comme ça où je me disais ah ben Là, je vais dire oui à un projet Carandage, même si je trouvais ça bizarre que Carandage veuille faire de l'art-thérapie dans les EMS. Je me suis dit, ce n'est pas grave, je vais dire oui. Et en fait, oui, et puis ça m'a permis d'avoir des mandats par la suite et tout. Donc, voilà, c'était vraiment au feeling.
- Speaker #0
C'était un moment pas mal.
- Speaker #1
Au flair.
- Speaker #0
Quelle a été ta plus grande difficulté, ou tes, s'il y en a plusieurs qui t'ont marqué ?
- Speaker #1
Je pense que c'est de devoir tout faire. C'est de devoir faire la pub, de devoir aller trouver les terrains où il y a moyen de faire quelque chose. Puis moi, j'ai vraiment beaucoup de mal à me vendre, même avec les chiffres et tout ça. C'est super compliqué. Des fois, vu que ça me vient comme ça souvent, j'aurais envie de dire, je donne, je fais du bénévolat. Ah non, mais c'est fluide pour moi, donc c'est OK. Donc, c'est vraiment arriver à mettre un prix sur ce que je propose, en fait. Et aussi de se dire comment est-ce qu'on fait pour se vendre ? Comment est-ce qu'on fait pour être reconnu, pour que les gens, ils savent que j'existe ? Des fois, je me dis, c'est bizarre, il n'y a pas d'inscrit. Puis après, je me rends compte que je n'ai pas du tout fait ma pub. C'est juste normal qu'il n'y ait pas d'inscrit. Et des fois, c'est ça, c'est d'arriver à faire tout ça en même temps.
- Speaker #0
Parce qu'on dit souvent justement que l'important, ce n'est pas de savoir tout faire parfaitement, d'avoir des idées, justement un peu de compta. Mais au début, on fait tout tout seul. Puis après, on délègue. Qu'est-ce que tu penses, toi, de ça ? Parce qu'il y a des trucs que tu n'aimes pas faire. Après, le truc, c'est que pour déléguer, il faut quand même avoir une structure, c'est de l'organisation.
- Speaker #1
C'est ça. Puis financièrement, pour déléguer, il faut aussi pouvoir se permettre de payer quelqu'un. Donc c'est vrai que là, typiquement, pour mon site Internet, je l'avais fait moi-même au début. Et pour finir, je n'étais pas bien référencée. Donc j'ai engagé quelqu'un pour le faire, qui est venu d'ailleurs. C'était Loïc. Aubray qui est venu aussi dans un de tes podcasts.
- Speaker #0
L'épisode qui est sorti ce mercredi d'ailleurs.
- Speaker #1
Exactement et puis c'est génial parce que j'ai senti direct la différence puis je me suis dit là en fait c'est chacun son métier quoi.
- Speaker #0
C'est bien sûr c'est juste en plus dans le site internet il y a le SEO, le SIA, les publicités, tellement de domaines.
- Speaker #1
Et là ça tiendrait qu'à moi bah ouais clairement je m'engagerai quelqu'un qui me fait ma compta, je m'engagerai quelqu'un qui ferait ma pub. Je le ferai parce que ce n'est pas mon kiff, mais je me dis les choses petit à petit. Et puis là où j'ai plus de difficultés, j'ai aussi mis des choses en place pour m'en sortir. Il y a une personne extraordinaire d'ailleurs qui s'appelle Lauriane, qui m'a beaucoup aidée pour l'administratif. Elle m'a structuré tout. Elle m'a dit, fais un tableau Excel comme ça. Là, tu m'étais rentrée, tu m'étais sortie. Dans tes classeurs, tu récoltes ça. Ça, tu n'as pas besoin. Elle m'a vraiment structuré là-dedans. Et puis une fois que j'étais structurée, ça allait tout seul.
- Speaker #0
Et à l'inverse, quel a été ton plus grand accomplissement, quelque chose dont tu es fière ?
- Speaker #1
Alors, les choses dont je suis fière, c'est des fois d'avoir évidemment des retours des patients ou de se dire, ah mais c'est génial, cette personne, elle est arrivée chez moi, elle était toute repliée sur elle-même et puis là, je la croise dans la rue, puis je vois que ça va, qu'elle rayonne, qu'elle a trouvé son chemin. Et ça, c'est juste trop beau. De se dire, mais c'est génial parce que c'est...
- Speaker #0
C'est ton objectif, attends.
- Speaker #1
Ouais, et des fois c'est lent parce que c'est pas comme si je vendais un gros produit et puis j'étais là, ouais, là j'ai vendu un gros produit. Non, c'est un chemin, c'est des rencontres. Mais d'avoir des fois des messages comme ça, même des années plus tard, où j'ai des remerciements. C'est tellement humain, c'est tellement beau que wow, quoi.
- Speaker #0
Qu'est-ce que tu penses de la concurrence ? Est-ce qu'il y en a dans ton domaine ? Est-ce que tu trouves que c'est sain, que c'est plutôt...
- Speaker #1
Alors, moi, je trouve que de la concurrence, je pense qu'il y en a.
- Speaker #0
Un peu dans tous les domaines.
- Speaker #1
Un peu dans tous les domaines. Maintenant, je ne les vois pas.
- Speaker #0
On dit souvent que s'il n'y a pas de concurrence, il faut s'inquiéter.
- Speaker #1
C'est qu'il n'y a pas de marché. Mais je ne le vois pas comme une concurrence de devoir se battre contre. Au contraire, pour moi, chaque thérapeute a sa couleur. Et puis, les gens, ils viennent à moi. C'est jamais anodin. Et puis, il y a des gens que je réoriente parfois parce que je me dis, non, moi, je ne sens pas de travail avec cette personne-là.
- Speaker #0
Tu parlais de feeling, c'est aussi une histoire de feeling, de choisir un client avec lequel tu as un bon feeling.
- Speaker #1
Exactement. Et si je sens que je peux arriver à quelque chose avec la personne, c'est OK. Et puis, bizarrement, évidemment, j'attire aussi un peu qui je suis. J'ai beaucoup de personnes qui viennent chez moi et des gens assez atypiques, des gens qui veulent du jour au lendemain changer de parcours de vie. ou des gens qui ont vécu des choses que moi-même j'ai vécues, donc quand je les accompagne, c'est comme si un chemin était déjà déblayé. Vu que je suis passée par là, j'arrive à mieux comprendre la personne. Et c'est vrai que dès qu'il y a, par exemple, j'adore bosser avec les adolescents, par exemple. Il y a peu de mes collègues qui peuvent dire une chose pareille. Moi, j'adore travailler avec eux.
- Speaker #0
Parce que la plupart trouveraient ça délicat, que c'est pénible. Oui,
- Speaker #1
parce que c'est pénible, parce qu'un ado, c'est chiant. Mais moi, j'adore les ados chiants. Et j'ai été cette ado chiante. Donc, c'est ça. C'est comme si je pouvais les comprendre des fois plus facilement, comme si je parlais encore un peu leur langage.
- Speaker #0
Tu es passée par là.
- Speaker #1
Je suis passée par là. Par contre, c'est vrai que des cas psychiatriques qui viendraient chez moi, je dirais non, voilà, je ne suis pas à l'aise avec les gens qui ont telle et telle pathologie, je vais les orienter ailleurs. Mais voilà, je peux accompagner vraiment les personnes qui sont sous le trouble du spectre autistique, les personnes avec un haut potentiel. Pour moi, c'est fluide, en fait. C'est comme ils viennent, je suis là, ben ouais, en fait, on cause la même langue, donc bienvenue. Donc, il n'y a pas de concurrence. Pour moi, c'est vraiment, voilà, chaque personne trouve son thérapeute et des fois des partenariats aussi. C'est vrai que j'ai des gens qui viennent chez moi et disent, je voudrais aussi que ma mère fasse de l'art thérapie ou que mes enfants, ok, tel et tel collègue, puis je réoriente. Parce que je ne travaille pas avec une famille.
- Speaker #0
Quel est ton avis à propos de la chance ?
- Speaker #1
Moi, je pense que j'ai déjà beaucoup de chance. De manière générale, j'ai l'impression que... Je fais chaque année une sorte de vision board où je mets toutes les images, les mots qui me parlent. Et c'est comme si j'attirais ça. Et je me dis, ça je veux. Et j'y mets vraiment mon énergie, mon intention. Puis je ne perds pas le cap. Et du coup, des fois, j'attire ça moi. Je me dis, j'ai trop envie de faire ça. Puis des fois, je prends de la graine, puis elle pousse trois ans plus tard. Mais des fois, c'est des rencontres où on se dit, ah ben, c'est génial. Là, j'ai rencontré 40 âges, par exemple, qui lui cru qu'un jour, je bosse pour 40 âges. Mais en fait, ça m'a ouvert tellement de portes. C'est fou.
- Speaker #0
Mais la chance, elle se déclenche aussi parce que tu fais des choses, tu te bouges. J'imagine que...
- Speaker #1
Ouais. Alors des fois, il faut y aller au culot. C'est vrai que la chance, c'est comme si elle était là, mais des fois, il fallait un peu aller la secouer.
- Speaker #0
La provoquer.
- Speaker #1
La provoquer. Puis c'est vrai que des fois, je vais dans un endroit et je me dis, ah ben, j'adore ce lieu. Je pourrais venir faire des ateliers artistiques. C'est un peu au culot, puis la chance, c'est que la personne, à ce moment-là, se dit « Ah, mais trop bien, j'ai trop envie que cet endroit soit plus créatif » , et puis on y va comme ça.
- Speaker #0
Oui, donc ce n'est pas de la chance, il faut quand même la créer, sortir de sa zone de confort, n'hésiter pas à y aller au culot même.
- Speaker #1
Après, je ne sais pas si tu trouves un trèfle à quatre feuilles et du coup, paf, paf, paf, tout se met en place, tu vois, mais des fois, il faut y aller un peu au culot.
- Speaker #0
Quels vont être selon toi les plus gros défis dans les 5, 10 prochaines années, que ce soit dans ton domaine ou en général ?
- Speaker #1
Je pense qu'il faut savoir rebondir. J'ai été diplômée l'année du Covid. Donc c'est vrai que j'ai dû direct apprendre à rebondir en fait. Il y a eu ce truc de « Ah ok, on ne peut plus voir les gens, tous mes mandats dans les EMS s'étaient terminés parce que ce n'étaient pas les priorités. » Donc se réinventer. Donc je me suis mise à travailler. pas à distance avec le du coup tout ce qui est skype whatsapp web et tout ça et ça m'a ouvert une nouvelle porte au début j'étais assez con de la technologie puis je me dis mais en fait faut aller avec la technologie parce qu'on va de plus en plus vers ça donc c'est ok de faire des séances par par
- Speaker #0
skype et en fait ça marche tout aussi bien mais à moins ce côté feeling que tu as l'air de quand même pas mal apprécié ouais mais je le jeu
- Speaker #1
Par exemple, quand je fais des constellations familiales en ligne, je ressens les choses. Je ressens vraiment les choses, même à distance. Même en ligne. Donc ça, c'est assez bien. Je pense qu'il faut vraiment se...
- Speaker #0
avancer avec le temps. Il y a maintenant cette fameuse intelligence artificielle qui commence peut-être à nous dépasser un peu tous. Peut-être qu'un jour les thérapeutes seront remplacés par... L'intelligence artificielle, ça ne va pas bien du tout. Qu'est-ce que je dois faire ? L'intelligence nous dira sur mesure ce qu'on doit faire.
- Speaker #1
Ouais, mais alors là, il n'y a vraiment plus de sentiments, il n'y a plus rien.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Je ne suis pas sûre que ça...
- Speaker #0
Je ne suis pas sûre que ça marchera, mais il faut en tenir compte aussi et puis avancer avec ça, quoi.
- Speaker #1
OK. Comment est-ce que tu entretiens, parce que tu nous disais avant que tu avais de la peine au début à organiser, à tenir un planning quand même et être un peu organisé. Comment est-ce que tu entretiens la vie de famille à côté de ton activité ?
- Speaker #0
Alors ça, j'ai beau être prof de cirque, ce n'est pas toujours facile de jongler. Et pourtant, je n'ai qu'une enfant, mais... Ce n'est pas toujours simple parce que c'est vrai que des fois, je suis prise dedans. Je me dis, je pense à, il faut que je fasse ça. Ou je me réveille un matin, je me dis, je pourrais faire ça. Et c'est vrai qu'il faut que j'arrive à bien mettre les limites. Puis ça, ce n'est pas toujours évident. Mais je pense que c'est de ma personnalité. Je sais que je suis comme ça. Donc, j'essaye de mettre les limites.
- Speaker #1
Et c'est quoi ces limites ? Tu arrives quand même à, tu te dis stop à une certaine heure, tu te dis que le week-end, tu travailles. pas ?
- Speaker #0
Ouais, ça c'est dans mon idéal. Ok. Concrètement, non.
- Speaker #1
Non, non, c'est jamais comme ça que ça se passe.
- Speaker #0
C'est pas comme ça que ça se passe. C'est vrai que moi, j'ai tendance, ok, j'ai une demande, ben je réponds, parce que si je dis, ah, c'est le week-end, je répondrai lundi, ben en fait, lundi, je vais plus y penser. Au moins, c'est plus dans ma tête, en fait. C'est surtout ça. J'ai l'impression que si je le fais pas, ben ça reste dans ma tête.
- Speaker #1
C'est une sphère mentale, pour ne pas profiter du coup.
- Speaker #0
Exact, aussi, ouais.
- Speaker #1
Ok. Est-ce que t'as une routine pour ton bien-être à côté de... à côté de tout ça ?
- Speaker #0
Oui, j'ai plusieurs routines. J'ai déjà une routine le matin, c'est le Miracle Morning, je ne sais pas si tu connais.
- Speaker #1
Alors, ça me parle, mais je ne suis pas sûr de connaître ça sur le bout des doigts.
- Speaker #0
C'est un gars qui a inventé un truc et qui dit, en fait, levez-vous un peu plus tôt et puis tous les matins, vous faites cinq pratiques. Alors, je ne fais pas tous les matins et puis je ne fais pas forcément toujours les cinq pratiques, mais c'est vraiment me faire des petits étirements le matin, écrire. parce que je suis quelqu'un qui écrit beaucoup, lire deux, trois pages d'un livre qui m'inspire, écrire des gratitudes, et puis prendre un moment vraiment pour se recentrer et méditer. Puis ça, dans mon métier, c'est tellement important parce que je suis tout le temps avec des vies humaines en face de moi. Donc, il faut que moi, je sois recentrée et connectée. Sinon, je me disperse. Donc, j'essaye de faire ça tous les matins. Je fais du yoga aussi une fois par semaine. Ça, ça m'aide beaucoup. c'est mon moment à moi et puis je vais à la piscine les mardis matin ok toute une routine un peu sportive bien-être à côté de ouais ouais exactement et puis je crée énormément je suis tout le temps en train de dessiner de peindre c'est quelque chose qui fait partie de mon hygiène de vie et qui voilà qui me nourrit aussi dans ma pratique et dans mon métier ok
- Speaker #1
On arrive gentiment au terme, alors j'ai encore quelques questions pour la conclusion, mais déjà, est-ce que tu aimerais ajouter autre chose par rapport à ton parcours entrepreneurial ?
- Speaker #0
Non, comme ça, je pense que c'est bon.
- Speaker #1
Est-ce que tu as un livre, tu nous as dit que tu aimais bien lire, est-ce que tu as un livre à conseiller, un livre qui t'a inspiré, qui t'a marqué ?
- Speaker #0
Ah ben, j'en ai plusieurs, mais c'est plus dans les domaines de l'art-thérapie ou de la thérapie en général. Il y a tous les livres de Nathalie Hanno que j'aime beaucoup. Et qui est d'ailleurs ma superviseuse. C'est une art-thérapeute qui a écrit sur le carnet de deuil, sur le burn-out, c'est tout ça. D'accord. Donc voilà, il y a les livres d'Angela Evers aussi sur l'art-thérapie qui sont bien inspirants. Et puis ce livre, j'y reviens, mais Miracle Morning, moi c'était comme, ah cool, un mot de d'emploi pour savoir ce que je peux mettre en place le matin pour m'activer correctement, puis être sur mes bons rails pour la journée.
- Speaker #1
Oui, c'est important.
- Speaker #0
C'est important. Même si son écriture est très énervante, je trouve que son approche et sa pratique, c'est intéressant.
- Speaker #1
Quelles sont les trois applications que tu n'utilises plus sur ton téléphone, indispensables dans ta vie d'entrepreneur ?
- Speaker #0
Alors, dans ma vie d'entrepreneur, j'ai Kdenly qui m'aide beaucoup pour tout ce qui est agenda. Il y a Genji qui m'aide aussi pour la comptabilité. Et puis, j'emploie énormément Instagram pour tout ce qui est publication. visuels et tout ça.
- Speaker #1
En parlant de réseaux sociaux, à quel réseau est-ce qu'on peut te retrouver ? Justement Instagram ?
- Speaker #0
Alors, Instagram, YouTube, j'ai quelques chaînes aussi, et Facebook. Je ne suis pas encore à l'ancienne, je ne suis pas encore sur TikTok.
- Speaker #1
Je mettrai tous les liens en description de tes chaînes YouTube, Instagram, tout ça. Est-ce que tu as une citation qui t'inspire à nous partager ?
- Speaker #0
Oui. J'aime bien cette phrase de « ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait » .
- Speaker #1
Je ne me souviens plus qui, mais quelqu'un l'a déjà dite dans le podcast. Ah,
- Speaker #0
il en faudra une autre.
- Speaker #1
Non, pas besoin. Elle est très bien, elle me plaît beaucoup.
- Speaker #0
Je l'adore. Oui,
- Speaker #1
c'est vrai, moi aussi. Parfait. Est-ce que, dernière question, si tu avais un seul conseil à donner à quelqu'un qui hésite à se lancer, qui aimerait bien, mais qui n'ose pas justement par peur de quitter ce confort dont on parlait plus tôt ?
- Speaker #0
Moi, je pense que le truc, c'est d'oser et surtout de se dire qu'il n'y a rien qui est définitif. Moi, je me suis toujours dit, je fais. Si ça ne marche pas, je retourne bosser dans une institution.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Il n'y a pas de risque. Il faut qu'on reste dans la légalité, qu'on ne prend pas de risque.
- Speaker #0
Oui, et puis il y a ce truc aussi, tu dis, tu essayes en fait. Ça prend, ça prend. Ça ne prend pas, ça ne prend pas, mais tu auras essayé. Parce que je pense qu'il n'y a rien de pire de vivre toute sa vie en disant, j'aurais tellement voulu faire ça. tellement voulu être ça, puis pas l'être en fait. C'est clair. Donc autant le faire et se dire ah bah cool, ça marche, ou ah bah ça marche pas, mais j'aurais essayé, puis je comprends pourquoi ça marche pas, puis c'est pas fait pour moi.
- Speaker #1
Parfait. Je suis tout à fait d'accord, ça clôture magnifiquement cet épisode. Merci beaucoup Annalise.
- Speaker #0
Avec grand plaisir.
- Speaker #1
À bientôt.
- Speaker #0
À bientôt, ciao.
- Speaker #2
Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'ici. Si vous êtes encore là, c'est sûrement que vous avez apprécié le podcast Semez l'embûche. La meilleure façon de me le faire savoir est de me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et de vous abonner au podcast pour ne pas rater le prochain épisode. En attendant celui-ci, vous pouvez me rejoindre sur les réseaux sociaux où vous aurez accès aux coulisses de la création de Semé d'Ambuche. A très bientôt, bye bye !