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Semé d'embûches

#30 - Sylvain Baudin - La perfection tue l'entrepreneuriat

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34min |25/06/2025
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Semé d'embûches

#30 - Sylvain Baudin - La perfection tue l'entrepreneuriat

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34min |25/06/2025
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Description

Vision claire, énergie tranquille et envie de créer : voici le parcours de Sylvain Baudin, jeune entrepreneur valaisan à l'origine de TexUp.


À 26 ans, il cofonde TexUp aux côtés de Boris Héritier. Ensemble, ils transforment des habits usagés en panneaux acoustiques durables, pensés et fabriqués en Suisse.


Dans cet épisode, Sylvain retrace son chemin depuis Saint-Léonard jusqu’à la Team Academy : le déclic lors d’un séjour linguistique, les débuts dans la grange familiale, l’apprentissage de la résilience après un refus de financement, et la fierté d’avoir atteint un objectif de vente ambitieux dès la première année.


Il partage les trois qualités clés selon lui pour entreprendre : remise en question, curiosité sincère, et feu intérieur. Et rappelle une vérité simple : « La perfection tue l’entrepreneuriat. »


Un témoignage authentique, lucide et motivant pour tous ceux qui veulent allier impact, innovation… et plaisir de créer.


Vous pouvez le retrouver aux adresses ci-dessous :


Site internet Texup : https://www.texup.ch/

LinkedIn Sylvain Baudin : https://www.linkedin.com/in/sylvainbaudin/

LinkedIn Texup : https://www.linkedin.com/company/texup/

Instagram Texup : https://www.instagram.com/texup.ch/


Si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à vous abonner, à le partager à vos amis et à me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée.


Vous pouvez également me rejoindre aux adresses ci-dessous :


Linkedin : https://www.linkedin.com/company/semedembuches/

Instagram : https://www.instagram.com/semedembuches/


Ce sera sur ces plateformes que je communiquerai avec vous entre chaque épisode, vous pourrez m'y poser vos questions, m'y donner vos suggestions et vous aurez accès aux coulisses de la création de ce podcast.


Si vous êtes fondateur, co-fondateur ou directeur d'une entreprise et que vous souhaitez partager votre vécu sur ce podcast, n'hésitez pas à me contacter à l'adresse mail suivante : info@semedembuches.ch


Je vous souhaite une excellente écoute !


Les podcasts "semé d'embûches" sont imaginés et réalisés par Romain Frehner.


Droits d'auteurs :


Track: Only the Braves Music by https://www.fiftysounds.com   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je crois que l'entrepreneur, c'est presque un peu un fou qui n'est pas conscient de ses limites. Ce que j'ai appris, c'est qu'on était capable de tout, que tout le monde pouvait faire tout ce qu'il souhaitait. Il suffisait de s'en donner les moyens. C'est un parcours où on est constamment en train de régler des problèmes au fur et à mesure qu'ils arrivent. Et puis si on regarde un peu en arrière, on se dit « ah ben j'ai réussi à régler tout ça, et puis maintenant il y a le reste qui arrive » . Mais c'est aussi ça qui fait qu'on commence à bâtir quelque chose.

  • Speaker #1

    Je voyais sur leur visage qu'ils avaient le sourire.

  • Speaker #0

    et je me suis dit bah en fait c'est le plus beau compliment Et c'est le plus bel accomplissement dont je puisse rêver. Être honnête est pour moi extrêmement important parce que si on est honnête avec nos clients, ok, on vient de commencer, notre produit n'est pas parfait,

  • Speaker #1

    mais voilà où on voudrait l'amener. Vraiment,

  • Speaker #0

    dépassez votre peur et allez-y parce que c'est une très très chouette expérience.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue. Vous écoutez aujourd'hui Semé d'Ambuche, le podcast qui va à la rencontre des entrepreneurs qui forment le tissu économique suisse. Je m'appelle Romain Freynère et je suis l'hôte de ce podcast. Dans ce Médambuche, nous recevons une fois par mois un entrepreneur avec lequel nous parlons de parcours, de motivation, d'inspiration, de quotidien, d'obstacles, de réussite, d'échec, de vision du monde du travail et de son futur. Tout ça avec des invités toujours plus inspirants. Place à l'épisode, bonne écoute. Salut Sylvain.

  • Speaker #0

    Salut.

  • Speaker #1

    Merci de m'accueillir dans vos locaux de Sion aujourd'hui chez TechSop. Pour commencer, je vais déjà te laisser te présenter.

  • Speaker #0

    Oui, alors Sylvain Baudin, j'ai 26 ans, j'habite en Vallée Centrale et j'ai cofondé la startup Texop.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous dire, pour mettre un peu de contexte, ce que vous faites chez Texop ?

  • Speaker #0

    Oui, alors tout simplement, je pense que tout le monde se rend compte de la problématique des vieux habits qui finissent un petit peu partout dans des terrains vagues à travers le monde. En gros,

  • Speaker #1

    nous,

  • Speaker #0

    on récupère ces textiles, on les trie par coloris et par type. Et puis après, grâce à ça et grâce à la propriété acoustique du coton qu'il y a dans les habits, on peut en faire des cœurs acoustiques qu'on va enfermer dans des panneaux acoustiques.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est une propriété spécifique du coton ou vous traitez aussi d'autres tissus ?

  • Speaker #0

    Alors, le coton fonctionne bien, mais on prend aussi tout ce qui est les tissus synthétiques. En fait, dès le moment où ça va être broyé et puis qu'il va avoir pas mal d'air à l'intérieur, en fait, ça va devenir comme de la ouate. Une fois qu'on emprisonne ça dans un panneau en mode sandwich, on a justement des propriétés acoustiques très bonnes.

  • Speaker #1

    D'accord. Quelles sont selon toi les trois qualités pour être un bon entrepreneur ? Pas forcément trois qualités à toi, trois qualités qu'un bon entrepreneur devrait avoir ?

  • Speaker #0

    Je pense la remise en question, d'être capable de sortir un petit peu de son champ de vision habituel, de lever la tête, sortir du guidon, et puis d'écouter et prendre les retours des autres. Je dirais aussi le réseautage. la capacité humaine à rencontrer des gens, à discuter, à s'intéresser à autrui sans forcément s'intéresser uniquement parce qu'on a une raison particulière derrière.

  • Speaker #1

    Pas une raison particulière.

  • Speaker #0

    Mais juste de découvrir et aimer discuter. Et puis, une autre, je dirais, il faut quand même avoir de la niaque. Il faut avoir, je dirais, un peu une énergie en soi. Je pense, c'est peut-être pas une qualité, mais il faut trouver ce qui nous motive et ce qui nous donne envie de faire ce qu'on fait tous les jours. Ouais,

  • Speaker #1

    il faut garder la motivation parce que j'imagine que ce n'est pas toujours facile et s'il n'y a pas ce feu intérieur justement.

  • Speaker #0

    Exactement. On se dit toujours avec Boris, oui alors tout le monde pourrait lancer une startup comme ça, mais si le domaine de base ne nous motive pas, au final, après quelques semaines, quelques mois, on n'aura jamais l'énergie pour continuer.

  • Speaker #1

    Parfait, belle présentation. On va basculer sur ton parcours scolaire. Où est-ce que tu as commencé tes écoles ? Qu'est-ce que tu as fait comme parcours scolaire ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai toujours habité en Valais. Je suis né à Saint-Léonard. J'ai fait toutes mes écoles primaires là-bas à Saint-Léonard. Ensuite, un petit peu comme ça se fait toujours ici, on part au cycle. Du coup, j'ai fait mon cycle à Sion. Je dirais que je n'ai pas eu un parcours scolaire très ordinaire dans le sens où j'avais un peu de la difficulté à l'école. J'étais un peu turbulent, la peine avec les devoirs, etc. Et j'ai eu beaucoup d'aide de ma maman qui m'a pas mal aidé pendant ces périodes. Et puis je pense que j'ai eu un déclic à un certain moment pour vraiment réussir à me motiver et puis à trouver la façon de travailler qui fait que je me suis un petit peu ensuite continué et fait des études que je pensais à la base pas faites pour moi.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui a fait ce déclic avant qu'on aille plus loin ? Tu sais ? Est-ce que c'est un manque de transmission ? Enfin peut-être une méthode que les professeurs n'avaient pas pour te transmettre ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a une question, il y a une partie maturité. parce que j'ai fait un voyage linguistique à l'étranger pendant dix mois, où j'ai dû être complètement autonome et apprendre la langue par moi-même. Et je dirais que ça, c'est la maturité, la capacité à me connaître. Qu'est-ce qui pouvait me permettre d'apprendre plus facilement et de retenir les choses ? Et je pense qu'à partir de là, c'est là que j'ai pu enchaîner avec une école de commerce.

  • Speaker #1

    Donc tu as eu ce déclic après le retour de ce voyage. Oui. Et après ce voyage linguistique, tu as commencé ton école de commerce directement ? Oui. Ok, je te laisse reprendre.

  • Speaker #0

    Et puis, j'ai fait mon école de commerce. J'ai fait un stage dans le service de recouvrement chez l'entreprise Oikun. Pas du tout forcément ce dans quoi je suis aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Parce qu'à la fin de l'école de commerce, il fallait un stage pour valider quelque chose ? Exact.

  • Speaker #0

    Il faut faire un stage d'une année. J'ai fait un peu quelques recherches entre la banque et ça, mais à vrai dire, à ce moment-là, je ne savais pas trop ce qui me motivait. Du coup, j'ai pris un petit peu ce que j'avais sous la main. Et puis, je dirais, après cette école de commerce et ce stage, j'ai été alarmé. Et c'est là que j'ai participé à une journée d'information pour un bachelor en business team academy, qui est du coup un bachelor de la haute école de Sierre. Et du coup, c'est vraiment là que j'ai découvert le programme d'entrepreneuriat qui a fait qu'on en est là aujourd'hui avec TechSup. D'accord. Parce que pour la petite histoire, c'est justement pendant mon bachelor qu'on a commencé à travailler sur TechSup avec Boris.

  • Speaker #1

    Donc, quel type d'élève est-ce que tu étais ?

  • Speaker #0

    Je dirais...

  • Speaker #1

    Après, du coup, ton déclic et l'école de commerce, le bachelor ?

  • Speaker #0

    Alors, plutôt assez studieux. Je dirais à vouloir bien faire les choses. En fait, j'aime bien apprendre les choses. J'aime bien m'intéresser aux choses, comprendre tout ce qui m'entoure. Du coup, ouais, je dirais un élève assez intéressé. OK.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu as pensé du système scolaire ? Est-ce qu'il y a des choses que tu aurais ajoutées, des branches, d'autres que tu aurais enlevées ? Peut-être avant que tu aies ce déclic, justement, pour que tu sois un peu plus intéressé ou que tu aies plus envie, qu'est-ce qu'on aurait pu changer ?

  • Speaker #0

    Je dirais que ce n'est pas facile, en fait, mais je pense que tout le monde s'en rend compte, de savoir vers quoi on veut aller. Parce qu'on se dit toujours, les gens qui ont une vocation et qui savent un peu tout de suite quand ils sont petits, qu'est-ce qu'ils veulent faire, je dirais que pour ces personnes-là, c'est assez facile. Mais pour des personnes qui n'ont pas forcément ce déclic-là ou cette étincelle, C'est plus difficile de se rendre compte de tous les métiers qui existent. Et puis, on a un petit peu... Moi, j'ai été un petit peu bercé dans le sens de... Pour réussir, il faut faire des études. Si tu ne fais pas des études, tu ne vas pas réussir. Alors qu'au final, il y a énormément de gens qui créent leur boîte après avoir fait un apprentissage parce qu'en fait, ils sont dans le métier. Et puis, c'est ça qui leur permet d'arriver là où ils sont aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Je suis tout à fait d'accord avec toi que l'apprentissage, on le suit s'il faut le valoriser absolument parce que ça apporte des bonnes qualités, une expérience pratique. et franchement c'est... C'est vraiment une bonne voie. De quelle manière est-ce que tu as choisi ton domaine d'études au bachelor ? Parce que tu nous disais que tu as été alarmé, que tu es revenu. Mais comment tu as choisi la voie de l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Alors, je dirais que ça m'est presque un peu tombé dessus. C'est-à-dire que j'ai participé à une séance d'information de cette Business Team Academy. Ça m'a énormément plu tout ce qui est l'aspect projet, l'aspect d'aller sur le terrain, l'aspect de vraiment créer quelque chose, de créer de la valeur. et puis au final bah c'est Il y avait une petite sélection, il fallait envoyer une candidature, etc. Et puis j'ai un petit peu fait toutes les étapes et puis j'ai été pris. Et finalement, en fait, dans cette formation, je pense qu'on se rend compte assez vite si on est fait ou pas pour ça. Et c'est là que j'ai vraiment crochet, j'ai adoré. Et puis les trois ans sont passés sans m'en rendre compte.

  • Speaker #1

    Et c'est souvent le cas quand on est justement passionné d'un domaine. On étudie plus facilement, on a plus de facilité aussi à suivre les cours.

  • Speaker #0

    Tout à fait, oui.

  • Speaker #1

    Durant ton parcours scolaire, plutôt alors entre le bachelor et l'école de commerce, est-ce qu'il y a eu des moments d'incertitude, des moments où tu t'es dit, mince, est-ce que je suis dans la bonne voie ? Ou tout a été clair une fois que tu avais choisi ta voie ?

  • Speaker #0

    Je dirais comme ça arrive souvent, mais là, comme le programme était assez récent, c'est clair qu'il est arrivé qu'on doute, même à plusieurs, on n'appelait pas ça une classe, on appelle ça une team. Donc chaque année, c'est une team différente. Et dans notre team, au sein de notre team, des fois, on se disait, mais est-ce que vraiment, quand on va sortir de là, est-ce que notre bachelor, il va être vraiment reconnu ? Est-ce que les autres entreprises ne vont pas se dire, mais ils ont fait quoi comme formation ? Ils n'ont pas suivi exactement sur des bancs d'école, des profs qui parlent. Ils ont plutôt fait des projets, ils ont créé. Et puis au final...

  • Speaker #1

    Parce que, je m'excuse, je te coupe, mais c'est une nouvelle manière d'enseigner.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être que c'est important de poser le contexte, comme tu dis, mais en gros, c'est une méthode qui vient de Finlande. Ça fait plus d'une vingtaine d'années que ça existe en Finlande. Mais c'est une méthode plus basée sur la création de compétences. Donc, en fait, on ne va pas suivre des cours avec un prof qui va nous donner plein de théories et puis après, on nous fait un examen. Là, c'est plutôt à nous, selon les compétences qu'on doit développer par année, de choisir comment on va les développer. Donc si j'ai une compétence de marketing, je vais dans mon projet mettre en place une stratégie marketing, un plan marketing et puis je vais vraiment apprendre sur le terrain par moi-même.

  • Speaker #1

    Et puis du coup, ça force à travailler aussi dans les domaines qu'on apprécie.

  • Speaker #0

    Oui. Donc en fait, on a différentes compétences et puis voilà, il y a des compétences qu'on aime un peu moins. Peut-être la finance, c'est des choses qui intéressent moins. Ça dépend tout de la personnalité. et en fait bah on s'est rendu compte, pour revenir un petit peu à ce que je disais, où on avait un petit peu peur de ce qu'on allait devenir en sortant. En fait, on s'est vite rendu compte qu'on allait être une sorte de couteau suisse pour les entreprises parce qu'en fait, on est des merdes, si j'ose dire le terme. On peut aller sur le terrain, on a rencontré des gens, on a créé de la valeur. Et du coup, en fait, quand on arrive dans une entreprise, on est autonome. On n'a pas besoin de nous tenir la main.

  • Speaker #1

    Mais ça devrait même être. plus valorisé que des études standards alors ? Parce que quoi de mieux que la pratique que de pratiquer pour apprendre à faire quelque chose ?

  • Speaker #0

    Je suis assez d'accord après je pense qu'il y a des domaines dans lesquels on est obligé d'avoir beaucoup de théories dans des choses complexes. Maintenant là au final ce que je me suis rendu compte avec le recul c'est que même en faisant n'importe quelle formation, quand on rentre dans un poste, en fait au final on va apprendre sur le tas, on va apprendre pendant le poste, il n'y a pas de formation qui peut vraiment nous

  • Speaker #1

    Nous préparer à une entreprise type, ce n'est pas possible.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    De quelle manière est-ce que tes études ont influencé ta vie d'entrepreneur d'aujourd'hui, si elles l'ont influencé ?

  • Speaker #0

    Je dirais qu'elles les ont influencées complètement. C'est-à-dire que je ne pense pas que je me voyais forcément entrepreneur. Je dirais que j'ai dans ma famille pas forcément d'entrepreneur, à l'inverse de Boris. Mais je dirais que le fait d'avoir goûté à être autonome, de créer des projets, de rencontrer du monde. Et puis, je suis de base quand même assez créatif. J'aime bien développer des choses. J'aime bien développer des... C'est pour ça qu'actuellement, en fait, je développe un produit, des panneaux acoustiques et non un service. Et je pense que c'est ça qui m'a vraiment fait le déclic et qui a eu cet impact sur le fait de ce que je fais aujourd'hui.

  • Speaker #1

    OK, super. On arrive gentiment au bout de ton parcours scolaire. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais ajouter, une question que je ne t'ai pas posée, à laquelle tu trouverais important de répondre ?

  • Speaker #0

    Non, je crois que c'est en ordre pour moi.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu rêvais de devenir ? On a évoqué plus tôt que jeunes, des fois, il y a des jeunes qui savent tout de suite ce qu'ils veulent faire. Toi, quand tu étais petit, c'était quoi ton rêve ?

  • Speaker #0

    Je crois que j'ai eu plusieurs rêves. Je crois qu'archéologue. Et du coup, ça refait écho à ce que je disais un peu avant. Comme j'étais un enfant un peu turbulent, qui avait un peu de la peine à l'école, moi, je me suis tout de suite conditionné dans le sens que ça ne servait à rien de vouloir faire ça parce qu'il fallait faire l'université. À l'époque, j'avais une vision de l'université comme quoi c'était que les meilleurs des meilleurs, les plus intelligents qui pouvaient aller là-bas. Et c'est que mes camarades autour de moi qui faisaient que des 6 qui auraient pu y accéder.

  • Speaker #1

    J'avais exactement cette même vision.

  • Speaker #0

    Donc voilà, c'était un peu ça. Je me suis peut-être un peu fermé des portes par rapport à ça. Mais au final, on avance comme on avance et j'en suis où j'en suis.

  • Speaker #1

    Pas qu'à son rythme, c'est clair. Est-ce qu'il y a eu un déclic ? Un moment où tu as su que tu voulais devenir entrepreneur ou tu es tombé dans l'entrepreneuriat comme ça ? Tu nous parlais que tu as rencontré Boris, vous avez commencé j'imagine à discuter, à échanger. Comment est-ce que ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Alors pour le contexte du coup Boris a fait la même formation que moi dans la même team. Et en fait c'est dans cette deuxième année de bachelor qu'on a commencé à développer le projet. Et du coup alors forcément tous les projets qu'on a développé, on en a développé des dizaines pendant ces trois ans de bachelor. C'est vrai qu'on ne peut jamais savoir où ça va nous mener. Mais là, c'est vrai qu'à la fin de ces trois ans, on s'est dit, bon, le projet, il a du potentiel. Donc,

  • Speaker #1

    vous êtes sur TechSwap à ce moment-là ? Oui.

  • Speaker #0

    On voit qu'il y a de l'intérêt. Mais à ce moment-là, comme il y a tellement de compétences à développer et on est investi dans d'autres projets, le projet avance très lentement, je dirais. On met du 10% par semaine dessus. Et du coup, c'est vraiment à la fin de ce bachelor qu'on s'est dit, bon, maintenant, il faut prendre une décision. Qu'est-ce qu'on fait ? Et puis, c'est là qu'on a pris du temps pour bien réfléchir. Et puis, on s'est dit bon, on y va. C'est une opportunité. Il faut y aller maintenant.

  • Speaker #1

    Donc, c'est ça qui a fait le déclic un peu. Ouais. OK. Tu as eu une expérience quand même dans le salariat. Tu nous parlais du stage que tu as fait après l'école de commerce. Quel a été ton rapport au salariat ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai eu plusieurs expériences. Par rapport au stage, c'est clair que c'était assez monotone finalement comparé à ce que les journées type que j'ai aujourd'hui. En fait, moi, je n'aime pas trop la routine. J'aime assez quand ça bouge. J'aime assez quand chaque journée est différente. Et du coup, c'est vrai que quand on se retrouve dans un service de recouvrement, ce n'est peut-être pas l'endroit le plus glamour. Au final, c'est une bonne expérience parce qu'on sait ce qu'on ne veut pas non plus dans sa vie. ça permet ça et puis je ne l'ai peut-être pas précisé mais du coup à la fin de nos études on a quand même avant de se lancer à 100% dans TechSoup on bossait à 50% et 50% à côté j'ai travaillé aussi à la HEG dans la formation justement Team Academy donc j'ai pu me mettre de l'autre côté cette fois-ci du côté un petit peu évaluateur ok tu nous disais il y a quelques instants que tu aimes bien quand ça bouge quel est enfin si tu as une semaine type ou une journée type à nous donner on

  • Speaker #1

    imagine que tu fais plein de choses différentes

  • Speaker #0

    Alors les journées type ont pas mal évolué depuis le tout début. Au tout début, comme on n'était que deux avec Boris, j'étais plus en charge de la production. Donc tout ce qui a issu autour de nous, c'était un petit peu moi qui gérais ça, je dirais le plus clair de mon temps. Et puis depuis qu'on a engagé un employé, j'ai un peu diminué. Je m'occupe plus d'un petit peu gérer juste la production de manière un petit peu plus sommaire, on va dire.

  • Speaker #1

    Planification.

  • Speaker #0

    Voilà, planification un petit peu avec l'employé. Et puis sinon, j'ai repris pas mal en main plutôt tout ce qui est la prospection avec les clients, tout ce qui est aussi l'administratif de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Parce que vous répartissez les tâches par comptabilité, c'est plutôt Boris et toi, tu es plutôt justement management ou vous faites les deux un peu tout ?

  • Speaker #0

    On a fait plutôt des pôles en fonction de comment on se complète. Donc on est deux profils assez différents, donc on a pu séparer de manière assez efficiente. le... je dirais les pôles.

  • Speaker #1

    D'accord. Et quelle est votre vision pour TexUp ?

  • Speaker #0

    Tu dis à long terme ?

  • Speaker #1

    Oui, plutôt à long terme, on va dire à 10 ans.

  • Speaker #0

    Ouais. On est assez clair sur la chose que le textile c'est une chose, c'est un déchet, c'est entre guillemets un gaspillage de ressources, mais des déchets, il y en a plein, de tout genre, et du coup nous on est... Bon, TexUp c'est plus pour ces textiles upcycling. mais au final derrière Texop on aimerait développer d'autres filières de recyclage avec le plastique, je pense qu'il y a énormément de choses à faire.

  • Speaker #1

    Et faire de l'acoustique aussi ou complètement autre chose ?

  • Speaker #0

    Complètement autre chose je pense que dans les prochaines années il y a déjà beaucoup de challenges avec le textile, c'est pour ça qu'on s'appelle Texop, mais par exemple on pourrait recycler le textile dans du mobilier, on pourrait recycler le textile dans de la décoration, donc on n'est pas obligé de faire que de l'acoustique Il y a tellement de textiles à recycler que je pense qu'il y a moyen de trouver plein de variantes.

  • Speaker #1

    Parce que tu sais en termes de chiffres, ce qui est jeté, ce qui est recyclé, ce qui est réutilisé ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    J'avais pas mal de chiffres en tête. Typiquement, notre partenaire à Lausanne qui récupère les textiles pour nous, lui, il est presque à une tonne par jour de textiles qu'il récupère et qu'il doit trier, etc.

  • Speaker #1

    Et sur cette... tonnes, combien est recyclé et combien est, j'imagine, incinéré ?

  • Speaker #0

    C'est une industrie assez opaque. On ne se rend pas compte parce que tout le monde se dit, si je mets mes habits dans la benne, ça va aller pour les petits-enfants, comme on dit, ou ça va être revalorisé. Au final, il y a une émission, il n'y a pas longtemps, qui est sortie, mais on voit que la plupart des habits finissent quand même à l'autre bout du monde. En plus, ils ont fait des bons loopings un peu partout entre l'Europe, l'Europe de l'Est et puis ensuite l'Afrique. Et puis, ouais. C'est un peu malheureux, quoi.

  • Speaker #1

    C'est clair. Comment est-ce que tu décrirais ton parcours entrepreneurial ?

  • Speaker #0

    Bon, pour l'instant, il est assez court, on va dire. Ça fait depuis, je pense que ça doit faire trois ans à peu près qu'on est vraiment sur le projet, parce qu'à la base, c'était un projet. Je dirais qu'en parallèle aussi, j'ai tenté d'autres projets. J'ai tenté un projet de consulting avec un autre ami. où là ça s'est pas forcément passé de la même manière c'est à dire que ça a été beaucoup plus difficile pas eu forcément beaucoup d'intérêt j'ai remarqué que peut-être le service c'était quelque chose qui m'intéressait beaucoup moins et je pense que c'est ça qui m'a permis aussi de me dire bon bah crée un produit crée de la valeur et crée un truc que je peux visualiser c'est vraiment ça qui me donne envie d'avancer et puis ça aide à le vendre peut-être de pouvoir le visualiser oui clairement quelle

  • Speaker #1

    a été ta plus grosse difficulté dans l'entrepreneuriat ? Ça peut être justement une boîte qui n'aurait rien donné ou une difficulté avec TechSoup.

  • Speaker #0

    Plus grosse difficulté, je ne sais pas si on a eu vraiment une en particulier. Je pense que je répondrais de deux manières à la question. C'est qu'il y a une difficulté du quotidien. C'est-à-dire qu'en étant quand même une personne assez perfectionniste, assez carrée, ce n'est pas facile de se dire, bon, chaque mois, tout est approuvé, entre guillemets. On doit faire des ventes chaque mois pour pouvoir se payer. Donc, c'est un peu cet aspect insécurité qu'il faut réussir un peu à combattre au quotidien.

  • Speaker #1

    Parce qu'il y a des entreprises justement qui arrivent à se projeter à plusieurs mois, vous c'est pas le cas ?

  • Speaker #0

    Nous on se projette, c'est-à-dire qu'on a une projection de vente d'ici la fin de l'année, et puis après on signe les mandats au fur et à mesure. Alors tout d'un coup il y a un mois on signe moins de mandats, puis tout d'un coup le mois suivant on signe beaucoup plus.

  • Speaker #1

    Qui crée une petite insécurité quand même.

  • Speaker #0

    Donc je pense que c'est les joies de l'entrepreneuriat, il faut l'accepter. Et c'est aussi le début. Donc ça je dirais que c'est un peu une difficulté plus personnelle. et puis sinon difficulté je pense que ça a été il y a à peu près 6 mois on a déposé un dossier pour en fait avoir un deuxième accompagnement financier il faut savoir qu'on avait touché une première fois 150 000 francs de la fondation Gebertruf et puis ça c'était un montant qu'on pouvait toucher et puis ensuite on pouvait soumettre un nouveau dossier à la fin des 1 an pour à nouveau 150 000 francs Et puis là, on a passé beaucoup de temps, on a fait vraiment un dossier de qualité avec Boris et puis au final, on n'a pas été pris. Je pense que ça a été à un moment donné une remise en question forcément parce qu'on s'est dit, il n'y a plus de salaire qui va tomber tout seul. On n'a pas forcément l'argent qu'on escomptait pour faire d'autres investissements. Et du coup, ça a été un peu, maintenant c'est le tout pour le tout, il faut y aller et il faut faire les ventes.

  • Speaker #1

    Parce qu'à ce moment-là, vous ne vendiez pas justement ou bien ?

  • Speaker #0

    On vendait déjà, oui. mais c'est juste que on s'est rendu compte on travaille jamais de la même manière quand il y a un salaire qui tombe tout seul par une fondation que s'il n'y a pas de parachute et que ça compte seulement sur le fruit de notre travail du coup c'était peut-être un mal nécessaire c'est vrai que souvent avec Boris on se regarde et on se dit bon bah franchement en plus quand on était dans ce fond on se disait mais faut justement pas avoir ce mindset c'est bon on a cette sécurité etc mais on peut se le dire, tant qu'on n'est pas dans le vrai, dans la réalité du cas, c'est quand même différent.

  • Speaker #1

    C'est clair. À l'inverse, quel a été ton plus bel ou votre plus bel accomplissement ? Quelque chose dont tu as été fier à un moment où vous avez passé un cap, où tu te dis, là, on a créé quelque chose.

  • Speaker #0

    Alors, de manière générale, les plus gros accomplissements, c'est à chaque fois qu'on réalise un projet, qu'on livre un projet, qu'on a un retour client qui nous dit, voilà, votre... Votre produit fonctionne vraiment parfaitement, on sent la différence dans la pièce, etc. Donc ça, je dirais que c'est vraiment une satisfaction un petit peu à chaque fin de projet. Et puis sinon, moi, je dirais que ça a été un petit peu le bouclement de l'année passée, donc fin 2024. Parce que là, c'était notre première année officiellement où on avait créé l'entreprise, où on commençait à vraiment faire des ventes. Et puis, on a atteint nos objectifs de vente, qui était quand même assez ambitieux. Et du coup, franchement, là,

  • Speaker #1

    on pouvait être fiers de vous.

  • Speaker #0

    On pouvait être fiers de nous.

  • Speaker #1

    Et comment est-ce qu'on, la première année d'une entreprise, comment est-ce qu'on se fixe des objectifs ? Parce que j'imagine que c'est un peu flou quand même.

  • Speaker #0

    C'est en effet pas facile. C'est pour ça qu'on s'allait prendre encore au niveau des ventes, est-ce que ça allait être atteignable ou pas. Au final, ce qu'il faut regarder, c'est un petit peu par mois, déjà divisé par 12. Et puis commencer à se dire, ok, voilà, jusqu'à maintenant, on a fait quelques projets, les projets nous ramènent tant. Ok, c'est combien de contacts on peut faire par mois, puis on a fait un peu une estimation comme ça.

  • Speaker #1

    Ok, et du coup ça c'était votre plus bel accomplissement, c'est l'atteinte d'un objectif à la fin de l'année 2024 ?

  • Speaker #0

    Je dirais oui, pour moi.

  • Speaker #1

    Ok, quel est ton avis à propos de la concurrence ? Est-ce que c'est un domaine où vous avez de la concurrence quand même ?

  • Speaker #0

    Alors je dirais que c'est assez concurrentiel dans les traitements acoustiques classiques, on va dire. Après, des panneaux acoustiques... 100% fait localement et en plus quasiment 100% recyclé parce qu'on a quand même le cadre en bois qui est du bois issu de forêt suisse mais qui n'est pas recyclé actuellement en gros, personne ne le fait en Suisse donc on est les premiers du marché avec ce type de produit donc ça veut dire que vos concurrents ils partent avec du tissu neuf pour faire des panneaux donc il y a différentes manières de faire des panneaux acoustiques le plus classique en fait c'est d'avoir un cœur acoustique en mousse synthétique Merci. Donc ça souvent c'est fait en Chine ou en tout cas pas en Europe et puis voilà on assemble ça dans un cadre et puis on ajoute un tissu par dessus. Donc ça c'est la manière la plus classique. C'est très souvent du matériau neuf.

  • Speaker #1

    Et au niveau de l'isolation justement ? Est-ce que vous pouvez concurrencer ces mousses qui viennent de Chine ou ça n'a pas vraiment la même qualité au niveau de l'isolation ?

  • Speaker #0

    Alors, si on parle vraiment purement acoustique, on va plutôt parler d'absorption acoustique. Isolation, après, on peut parler d'isolation thermique plutôt.

  • Speaker #1

    Oui, excuse, je n'utilise pas les bons termes. C'est vrai que je voulais parler d'acoustique, évidemment.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça peut faire les deux. En principe, même ce qui est acoustique peut faire aussi thermique selon les matériaux qu'on utilise. Mais je dirais qu'actuellement, la chance qu'on a, c'est que c'est un marché qui est quand même assez cher. C'est-à-dire que l'acoustique, au final, ça a une utilité. C'est quelque chose qui apporte quand même une vraie solution dans les espaces à vivre. Et du coup, on a aussi cette chance que... mais pas en concurrence, par exemple, avec un matériau brut qu'on doit concurrencer des prix chinois vraiment en sortie d'usine. Il y a quand même pas mal d'intermédiaires derrière.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi ton avis sur la concurrence ? Tu penses que c'est bien d'avoir des concurrents ? Parce qu'on dit souvent que sur un marché, si tu n'as pas de concurrent, c'est quand même inquiétant. Est-ce que c'est plutôt des compétiteurs pour toi ? Ça te force, ça vous tire vers l'avant ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a les deux types de concurrence. Il y a les concurrences un petit peu qui sont... pas forcément directs, c'est-à-dire qu'ils proposent par exemple des faux plafonds, nous on ne propose pas ça actuellement, ou d'autres manières de réduire la réverbérance dans les salles, mais je dirais que ça pousse à aller plus vite parce qu'on se dit, ah ben voilà, là il y a un nouveau concurrent qui émerge, il veut aussi commencer à étisser du textile recyclé, donc au final on se dit, bon ben si on veut prendre des parts de marché il faut avancer.

  • Speaker #1

    Quel est ton point de vue à propos de la chance ?

  • Speaker #0

    Alors la chance, c'est vrai que j'y pense souvent par rapport à notre parcours. Parce qu'au final, c'est vrai qu'on a démarré, Boris et moi, on n'est pas acousticiens, on n'est pas ingénieurs. Et on n'a pas grand chose à voir avec ce qu'on fait actuellement. Hormis le fait qu'on a fait une formation économique. Donc tout ce qui est l'aspect financement, marketing, vente, etc. C'est un peu notre cœur de métier. Mais sinon, en fait, on a vraiment démarré dans la grange de mes parents. à faire du pressage. Enfin, on ne savait pas trop ce qu'on faisait, mais au final, on est quand même tombé sur les plaques qui sont juste derrière moi. Alors, après quand même pas mal de mois de dur labeur, on va dire, mais on a quand même réussi à obtenir un produit. Et à voir comme ça, si on m'avait dit ça, c'est un peu difficile à croire. Donc, je ne sais pas si c'est une partie de chance, de persévérance. Et puis au final, c'est vrai que plus je regarde, plus on avance. Il y a quand même des alignements de choses qui font qu'on était là au bon moment pour la bonne opportunité aussi, je pense.

  • Speaker #1

    Mais il faut justement sortir de son petit confort pour aller rencontrer des gens, faire des choses dans la grange de ses parents. Donc la chance, oui, mais j'imagine qu'il faut la déclencher.

  • Speaker #0

    Oui, il faut la déclencher et puis aller mixer avec pas mal d'heures de travail.

  • Speaker #1

    C'est clair. Quels vont être selon toi les plus gros défis dans les prochaines années ? Ça peut être justement dans le recyclage, dans les matériaux, dans ton domaine.

  • Speaker #0

    Alors dans mon domaine, je pense que c'est de vraiment être un peu moins opaque, je pense, sur le recyclage. Parce que tout le monde dit, voilà, on met les habits là, ça va être recyclé. Puis au final, qu'est-ce que ça veut vraiment dire recycler ? Parce que si les habits aussi, ils font trois fois le tour de la planète, ou ils sont recyclés dans une usine à l'autre bout de l'Europe, au final, est-ce que ça n'aurait pas été plus judicieux de tout simplement les incinérer ici en Suisse ? Ils n'auraient pas fini dans un terrain vague ou ils n'auraient pas émis... plus de CO2 que si on avait rien fait. Donc moi, je pense que c'est un petit peu de recentrer un petit peu les filières de recyclage, mais en Suisse, parce qu'il y a énormément, je pense, de potentiel. Je pense que les gens commencent à prendre conscience. Il y a une grosse usine en construction, sauf erreur, dans le canton de Genève, pour le recyclage textile. On voit qu'il y a des choses qui se mettent en place, mais il faudrait que ça prenne un peu plus d'ampleur, parce qu'il y a beaucoup de valeur là-derrière.

  • Speaker #1

    Et qu'on s'occupe nous-mêmes de nos déchets. Oui. Parce que les envoyer, je ne sais où, en Europe ou en Afrique, ce n'est pas une solution durable.

  • Speaker #0

    Ce n'est clairement pas une solution durable. Comment est-ce que tu entretiens l'équilibre entre vie personnelle et ta vie d'entrepreneur ? Parce que j'imagine que ça te prend quand même beaucoup de temps.

  • Speaker #1

    Alors je dirais que ça va mieux maintenant comparé au tout début. C'est vrai qu'en début, on a de la peine à fermer l'ordinateur si on a encore une tâche à faire. On peut vite tomber dans le piège de, en fait, c'est vrai qu'il y a eu des fois, on commence à 7 heures et puis on finit à 21 heures. Surtout quand j'avais la production aussi, c'est-à-dire que c'est jamais fini. Il faut encore faire la plaque suivante, le panneau suivant, etc. Et je dirais que là, on apprend aussi un petit peu à conserver notre énergie et à vraiment être un peu plus judicieux dans quoi on investit. Je pense que de s'organiser et de vraiment faire la part des choses sur ce qui est vraiment important, ça permet de garder cet équilibre.

  • Speaker #0

    Donc maintenant, tu arrives quand même à un équilibre.

  • Speaker #1

    Oui, je n'ai pas besoin de travailler le week-end. C'est vrai que... C'est vrai que j'entends souvent, et on se pose la question avec Boris, c'est vrai qu'il y a tout le monde qui dit, mais pour réussir, il faut bosser 24 heures sur 24, il ne faut jamais s'arrêter.

  • Speaker #0

    Il faut être disponible.

  • Speaker #1

    Au final, je ne suis pas sûr qu'on ait besoin de bosser tous nos week-ends pour vraiment aller à la réussite. Peut-être qu'on ira plus vite, mais ce n'est pas ma vision.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une routine pour ton bien-être, que ce soit sportive, yoga, heure de sommeil ?

  • Speaker #1

    Je suis quelqu'un qui vit assez tôt au lit. qui dort beaucoup mais je dirais que ma routine et qu'on a instauré aussi avec Boris en commun c'est de maintenant prendre le temps à midi d'aller au fitness vous y allez ensemble donc ? on va ensemble, on fait pas forcément l'entraînement exactement ensemble mais au moins on s'est dit à 11h30 on boucle l'ordinateur on va, on fait notre séance et puis on revient ici, on mange et on rattaque vers 13h30 ça nous fait une bonne coupure et j'étais assez réticent au début Merci. Mais au final, le fait d'avoir cette coupure, de prendre une bonne douche, etc. En fait, on repart vraiment.

  • Speaker #0

    Ça rebooste.

  • Speaker #1

    Ouais, on est reboosté pour continuer l'après-midi.

  • Speaker #0

    Et puis ça, c'est un confort justement qu'on travaille pour soi. C'est de pouvoir faire un peu les horaires qu'on veut. Parce que souvent, les gens qui ont une pause d'une heure à midi, là, c'est plus contraignant de réussir à tout faire en une heure. Mais c'est clair que... Alors oui,

  • Speaker #1

    ça, c'est une grande chance d'avoir ces propres horaires, clairement.

  • Speaker #0

    On arrive gentiment à la conclusion de l'épisode. Est-ce que tu as un livre ? nous conseiller un livre qui t'a marqué, un livre qui t'a appris beaucoup de choses ?

  • Speaker #1

    Bon, j'en ai lu pas mal, mais il y a des trucs assez classiques comme le Lean Startup, je dirais que j'ai pas mal mis en place. J'ai pas forcément de livre en tête qui me vient maintenant, mais plus une citation. La citation,

  • Speaker #0

    ça venait après. Ah !

  • Speaker #1

    C'est plus que la perfection tue l'entrepreneuriat. Et ça, c'est vraiment mon coach de la Team Academy qui me le répétait toujours. Et puis, je me suis assez concerné comme je suis assez perfectionniste. Et c'est vrai que si on cherche la perfection, si on veut vraiment tout réussir, tout aller jusqu'au bout, jusqu'à 100%, en fait, au final, c'est vraiment compliqué dans l'entrepreneuriat. Il faut accepter l'incertitude, il faut accepter que ce ne soit pas parfait, mais il faut avancer.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ça rejoint un peu la fameuse phrase « fake it until you make it » .

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Parce que c'est clair que si on attend d'avoir un produit parfait avant de le mettre sur le marché, on n'a pas de retour.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est totalement ça.

  • Speaker #0

    Quelles sont les trois applications indispensables sur ton téléphone ?

  • Speaker #1

    Je dirais Outlook quand même.

  • Speaker #0

    Les mails, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Pour avoir un petit peu mon planning. Spotify, ça m'accompagne partout. J'adore la musique. Et puis je dirais ChatGPT maintenant. Oui, c'est vrai. que... C'est vrai qu'au début, je ne l'utilisais pas forcément. J'étais un peu réticent. Et puis, alors, ce n'est pas la solution à tout, mais là, ça permet de gagner énormément de temps pour plein de choses du quotidien.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord. Et si j'ai un conseil à donner à qui que ce soit, c'est de justement se mettre sur ces IA quand même, ChatGPT particulièrement, pour ne serait-ce que le prendre en main et apprendre à l'utiliser. Oui. J'ai une dernière question pour toi. Si tu avais une seule phrase, un seul conseil à donner à quelqu'un qui hésitent à se lancer. qui aimerait, qui a une idée, mais qui n'ose pas justement par peur de quitter son confort, quel serait ton conseil ?

  • Speaker #1

    Je dirais le conseil, alors il faut foncer, mais pas non plus tête baissée. Je pense qu'on n'est pas obligé de tout quitter, de plaquer du jour au lendemain. Je pense que c'est tout à fait possible de s'organiser pour commencer avec un petit pourcentage. Mais le conseil que j'aurais vraiment pour le déclic de se dire, ok, là, c'est le moment, il faut que j'y aille, c'est déjà commencer un petit peu à mesurer l'intérêt du marché. comme tu disais fake it until you make it c'est à faire des prototypes un petit peu à les vendre presque du vent c'est un petit peu ce que notre mentor il nous conseillait et puis vous verrez si avec ça vous commencez à avoir de l'intérêt là vous savez que vous êtes dans le bon endroit et puis vous pouvez continuer dans cette direction super conseil merci beaucoup Sylvain merci à toi à bientôt ciao ciao

  • Speaker #2

    Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'ici. Si vous êtes encore là, c'est sûrement que vous avez apprécié le podcast Semais d'embûches. La meilleure façon de me le faire savoir est de me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et de vous abonner au podcast pour ne pas rater le prochain épisode. En attendant celui-ci, vous pouvez me rejoindre sur les réseaux sociaux où vous aurez accès aux coulisses de la création de Semais d'embûches. A très bientôt, bye bye !

Description

Vision claire, énergie tranquille et envie de créer : voici le parcours de Sylvain Baudin, jeune entrepreneur valaisan à l'origine de TexUp.


À 26 ans, il cofonde TexUp aux côtés de Boris Héritier. Ensemble, ils transforment des habits usagés en panneaux acoustiques durables, pensés et fabriqués en Suisse.


Dans cet épisode, Sylvain retrace son chemin depuis Saint-Léonard jusqu’à la Team Academy : le déclic lors d’un séjour linguistique, les débuts dans la grange familiale, l’apprentissage de la résilience après un refus de financement, et la fierté d’avoir atteint un objectif de vente ambitieux dès la première année.


Il partage les trois qualités clés selon lui pour entreprendre : remise en question, curiosité sincère, et feu intérieur. Et rappelle une vérité simple : « La perfection tue l’entrepreneuriat. »


Un témoignage authentique, lucide et motivant pour tous ceux qui veulent allier impact, innovation… et plaisir de créer.


Vous pouvez le retrouver aux adresses ci-dessous :


Site internet Texup : https://www.texup.ch/

LinkedIn Sylvain Baudin : https://www.linkedin.com/in/sylvainbaudin/

LinkedIn Texup : https://www.linkedin.com/company/texup/

Instagram Texup : https://www.instagram.com/texup.ch/


Si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à vous abonner, à le partager à vos amis et à me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée.


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Linkedin : https://www.linkedin.com/company/semedembuches/

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Ce sera sur ces plateformes que je communiquerai avec vous entre chaque épisode, vous pourrez m'y poser vos questions, m'y donner vos suggestions et vous aurez accès aux coulisses de la création de ce podcast.


Si vous êtes fondateur, co-fondateur ou directeur d'une entreprise et que vous souhaitez partager votre vécu sur ce podcast, n'hésitez pas à me contacter à l'adresse mail suivante : info@semedembuches.ch


Je vous souhaite une excellente écoute !


Les podcasts "semé d'embûches" sont imaginés et réalisés par Romain Frehner.


Droits d'auteurs :


Track: Only the Braves Music by https://www.fiftysounds.com   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je crois que l'entrepreneur, c'est presque un peu un fou qui n'est pas conscient de ses limites. Ce que j'ai appris, c'est qu'on était capable de tout, que tout le monde pouvait faire tout ce qu'il souhaitait. Il suffisait de s'en donner les moyens. C'est un parcours où on est constamment en train de régler des problèmes au fur et à mesure qu'ils arrivent. Et puis si on regarde un peu en arrière, on se dit « ah ben j'ai réussi à régler tout ça, et puis maintenant il y a le reste qui arrive » . Mais c'est aussi ça qui fait qu'on commence à bâtir quelque chose.

  • Speaker #1

    Je voyais sur leur visage qu'ils avaient le sourire.

  • Speaker #0

    et je me suis dit bah en fait c'est le plus beau compliment Et c'est le plus bel accomplissement dont je puisse rêver. Être honnête est pour moi extrêmement important parce que si on est honnête avec nos clients, ok, on vient de commencer, notre produit n'est pas parfait,

  • Speaker #1

    mais voilà où on voudrait l'amener. Vraiment,

  • Speaker #0

    dépassez votre peur et allez-y parce que c'est une très très chouette expérience.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue. Vous écoutez aujourd'hui Semé d'Ambuche, le podcast qui va à la rencontre des entrepreneurs qui forment le tissu économique suisse. Je m'appelle Romain Freynère et je suis l'hôte de ce podcast. Dans ce Médambuche, nous recevons une fois par mois un entrepreneur avec lequel nous parlons de parcours, de motivation, d'inspiration, de quotidien, d'obstacles, de réussite, d'échec, de vision du monde du travail et de son futur. Tout ça avec des invités toujours plus inspirants. Place à l'épisode, bonne écoute. Salut Sylvain.

  • Speaker #0

    Salut.

  • Speaker #1

    Merci de m'accueillir dans vos locaux de Sion aujourd'hui chez TechSop. Pour commencer, je vais déjà te laisser te présenter.

  • Speaker #0

    Oui, alors Sylvain Baudin, j'ai 26 ans, j'habite en Vallée Centrale et j'ai cofondé la startup Texop.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous dire, pour mettre un peu de contexte, ce que vous faites chez Texop ?

  • Speaker #0

    Oui, alors tout simplement, je pense que tout le monde se rend compte de la problématique des vieux habits qui finissent un petit peu partout dans des terrains vagues à travers le monde. En gros,

  • Speaker #1

    nous,

  • Speaker #0

    on récupère ces textiles, on les trie par coloris et par type. Et puis après, grâce à ça et grâce à la propriété acoustique du coton qu'il y a dans les habits, on peut en faire des cœurs acoustiques qu'on va enfermer dans des panneaux acoustiques.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est une propriété spécifique du coton ou vous traitez aussi d'autres tissus ?

  • Speaker #0

    Alors, le coton fonctionne bien, mais on prend aussi tout ce qui est les tissus synthétiques. En fait, dès le moment où ça va être broyé et puis qu'il va avoir pas mal d'air à l'intérieur, en fait, ça va devenir comme de la ouate. Une fois qu'on emprisonne ça dans un panneau en mode sandwich, on a justement des propriétés acoustiques très bonnes.

  • Speaker #1

    D'accord. Quelles sont selon toi les trois qualités pour être un bon entrepreneur ? Pas forcément trois qualités à toi, trois qualités qu'un bon entrepreneur devrait avoir ?

  • Speaker #0

    Je pense la remise en question, d'être capable de sortir un petit peu de son champ de vision habituel, de lever la tête, sortir du guidon, et puis d'écouter et prendre les retours des autres. Je dirais aussi le réseautage. la capacité humaine à rencontrer des gens, à discuter, à s'intéresser à autrui sans forcément s'intéresser uniquement parce qu'on a une raison particulière derrière.

  • Speaker #1

    Pas une raison particulière.

  • Speaker #0

    Mais juste de découvrir et aimer discuter. Et puis, une autre, je dirais, il faut quand même avoir de la niaque. Il faut avoir, je dirais, un peu une énergie en soi. Je pense, c'est peut-être pas une qualité, mais il faut trouver ce qui nous motive et ce qui nous donne envie de faire ce qu'on fait tous les jours. Ouais,

  • Speaker #1

    il faut garder la motivation parce que j'imagine que ce n'est pas toujours facile et s'il n'y a pas ce feu intérieur justement.

  • Speaker #0

    Exactement. On se dit toujours avec Boris, oui alors tout le monde pourrait lancer une startup comme ça, mais si le domaine de base ne nous motive pas, au final, après quelques semaines, quelques mois, on n'aura jamais l'énergie pour continuer.

  • Speaker #1

    Parfait, belle présentation. On va basculer sur ton parcours scolaire. Où est-ce que tu as commencé tes écoles ? Qu'est-ce que tu as fait comme parcours scolaire ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai toujours habité en Valais. Je suis né à Saint-Léonard. J'ai fait toutes mes écoles primaires là-bas à Saint-Léonard. Ensuite, un petit peu comme ça se fait toujours ici, on part au cycle. Du coup, j'ai fait mon cycle à Sion. Je dirais que je n'ai pas eu un parcours scolaire très ordinaire dans le sens où j'avais un peu de la difficulté à l'école. J'étais un peu turbulent, la peine avec les devoirs, etc. Et j'ai eu beaucoup d'aide de ma maman qui m'a pas mal aidé pendant ces périodes. Et puis je pense que j'ai eu un déclic à un certain moment pour vraiment réussir à me motiver et puis à trouver la façon de travailler qui fait que je me suis un petit peu ensuite continué et fait des études que je pensais à la base pas faites pour moi.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui a fait ce déclic avant qu'on aille plus loin ? Tu sais ? Est-ce que c'est un manque de transmission ? Enfin peut-être une méthode que les professeurs n'avaient pas pour te transmettre ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a une question, il y a une partie maturité. parce que j'ai fait un voyage linguistique à l'étranger pendant dix mois, où j'ai dû être complètement autonome et apprendre la langue par moi-même. Et je dirais que ça, c'est la maturité, la capacité à me connaître. Qu'est-ce qui pouvait me permettre d'apprendre plus facilement et de retenir les choses ? Et je pense qu'à partir de là, c'est là que j'ai pu enchaîner avec une école de commerce.

  • Speaker #1

    Donc tu as eu ce déclic après le retour de ce voyage. Oui. Et après ce voyage linguistique, tu as commencé ton école de commerce directement ? Oui. Ok, je te laisse reprendre.

  • Speaker #0

    Et puis, j'ai fait mon école de commerce. J'ai fait un stage dans le service de recouvrement chez l'entreprise Oikun. Pas du tout forcément ce dans quoi je suis aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Parce qu'à la fin de l'école de commerce, il fallait un stage pour valider quelque chose ? Exact.

  • Speaker #0

    Il faut faire un stage d'une année. J'ai fait un peu quelques recherches entre la banque et ça, mais à vrai dire, à ce moment-là, je ne savais pas trop ce qui me motivait. Du coup, j'ai pris un petit peu ce que j'avais sous la main. Et puis, je dirais, après cette école de commerce et ce stage, j'ai été alarmé. Et c'est là que j'ai participé à une journée d'information pour un bachelor en business team academy, qui est du coup un bachelor de la haute école de Sierre. Et du coup, c'est vraiment là que j'ai découvert le programme d'entrepreneuriat qui a fait qu'on en est là aujourd'hui avec TechSup. D'accord. Parce que pour la petite histoire, c'est justement pendant mon bachelor qu'on a commencé à travailler sur TechSup avec Boris.

  • Speaker #1

    Donc, quel type d'élève est-ce que tu étais ?

  • Speaker #0

    Je dirais...

  • Speaker #1

    Après, du coup, ton déclic et l'école de commerce, le bachelor ?

  • Speaker #0

    Alors, plutôt assez studieux. Je dirais à vouloir bien faire les choses. En fait, j'aime bien apprendre les choses. J'aime bien m'intéresser aux choses, comprendre tout ce qui m'entoure. Du coup, ouais, je dirais un élève assez intéressé. OK.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu as pensé du système scolaire ? Est-ce qu'il y a des choses que tu aurais ajoutées, des branches, d'autres que tu aurais enlevées ? Peut-être avant que tu aies ce déclic, justement, pour que tu sois un peu plus intéressé ou que tu aies plus envie, qu'est-ce qu'on aurait pu changer ?

  • Speaker #0

    Je dirais que ce n'est pas facile, en fait, mais je pense que tout le monde s'en rend compte, de savoir vers quoi on veut aller. Parce qu'on se dit toujours, les gens qui ont une vocation et qui savent un peu tout de suite quand ils sont petits, qu'est-ce qu'ils veulent faire, je dirais que pour ces personnes-là, c'est assez facile. Mais pour des personnes qui n'ont pas forcément ce déclic-là ou cette étincelle, C'est plus difficile de se rendre compte de tous les métiers qui existent. Et puis, on a un petit peu... Moi, j'ai été un petit peu bercé dans le sens de... Pour réussir, il faut faire des études. Si tu ne fais pas des études, tu ne vas pas réussir. Alors qu'au final, il y a énormément de gens qui créent leur boîte après avoir fait un apprentissage parce qu'en fait, ils sont dans le métier. Et puis, c'est ça qui leur permet d'arriver là où ils sont aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Je suis tout à fait d'accord avec toi que l'apprentissage, on le suit s'il faut le valoriser absolument parce que ça apporte des bonnes qualités, une expérience pratique. et franchement c'est... C'est vraiment une bonne voie. De quelle manière est-ce que tu as choisi ton domaine d'études au bachelor ? Parce que tu nous disais que tu as été alarmé, que tu es revenu. Mais comment tu as choisi la voie de l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Alors, je dirais que ça m'est presque un peu tombé dessus. C'est-à-dire que j'ai participé à une séance d'information de cette Business Team Academy. Ça m'a énormément plu tout ce qui est l'aspect projet, l'aspect d'aller sur le terrain, l'aspect de vraiment créer quelque chose, de créer de la valeur. et puis au final bah c'est Il y avait une petite sélection, il fallait envoyer une candidature, etc. Et puis j'ai un petit peu fait toutes les étapes et puis j'ai été pris. Et finalement, en fait, dans cette formation, je pense qu'on se rend compte assez vite si on est fait ou pas pour ça. Et c'est là que j'ai vraiment crochet, j'ai adoré. Et puis les trois ans sont passés sans m'en rendre compte.

  • Speaker #1

    Et c'est souvent le cas quand on est justement passionné d'un domaine. On étudie plus facilement, on a plus de facilité aussi à suivre les cours.

  • Speaker #0

    Tout à fait, oui.

  • Speaker #1

    Durant ton parcours scolaire, plutôt alors entre le bachelor et l'école de commerce, est-ce qu'il y a eu des moments d'incertitude, des moments où tu t'es dit, mince, est-ce que je suis dans la bonne voie ? Ou tout a été clair une fois que tu avais choisi ta voie ?

  • Speaker #0

    Je dirais comme ça arrive souvent, mais là, comme le programme était assez récent, c'est clair qu'il est arrivé qu'on doute, même à plusieurs, on n'appelait pas ça une classe, on appelle ça une team. Donc chaque année, c'est une team différente. Et dans notre team, au sein de notre team, des fois, on se disait, mais est-ce que vraiment, quand on va sortir de là, est-ce que notre bachelor, il va être vraiment reconnu ? Est-ce que les autres entreprises ne vont pas se dire, mais ils ont fait quoi comme formation ? Ils n'ont pas suivi exactement sur des bancs d'école, des profs qui parlent. Ils ont plutôt fait des projets, ils ont créé. Et puis au final...

  • Speaker #1

    Parce que, je m'excuse, je te coupe, mais c'est une nouvelle manière d'enseigner.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être que c'est important de poser le contexte, comme tu dis, mais en gros, c'est une méthode qui vient de Finlande. Ça fait plus d'une vingtaine d'années que ça existe en Finlande. Mais c'est une méthode plus basée sur la création de compétences. Donc, en fait, on ne va pas suivre des cours avec un prof qui va nous donner plein de théories et puis après, on nous fait un examen. Là, c'est plutôt à nous, selon les compétences qu'on doit développer par année, de choisir comment on va les développer. Donc si j'ai une compétence de marketing, je vais dans mon projet mettre en place une stratégie marketing, un plan marketing et puis je vais vraiment apprendre sur le terrain par moi-même.

  • Speaker #1

    Et puis du coup, ça force à travailler aussi dans les domaines qu'on apprécie.

  • Speaker #0

    Oui. Donc en fait, on a différentes compétences et puis voilà, il y a des compétences qu'on aime un peu moins. Peut-être la finance, c'est des choses qui intéressent moins. Ça dépend tout de la personnalité. et en fait bah on s'est rendu compte, pour revenir un petit peu à ce que je disais, où on avait un petit peu peur de ce qu'on allait devenir en sortant. En fait, on s'est vite rendu compte qu'on allait être une sorte de couteau suisse pour les entreprises parce qu'en fait, on est des merdes, si j'ose dire le terme. On peut aller sur le terrain, on a rencontré des gens, on a créé de la valeur. Et du coup, en fait, quand on arrive dans une entreprise, on est autonome. On n'a pas besoin de nous tenir la main.

  • Speaker #1

    Mais ça devrait même être. plus valorisé que des études standards alors ? Parce que quoi de mieux que la pratique que de pratiquer pour apprendre à faire quelque chose ?

  • Speaker #0

    Je suis assez d'accord après je pense qu'il y a des domaines dans lesquels on est obligé d'avoir beaucoup de théories dans des choses complexes. Maintenant là au final ce que je me suis rendu compte avec le recul c'est que même en faisant n'importe quelle formation, quand on rentre dans un poste, en fait au final on va apprendre sur le tas, on va apprendre pendant le poste, il n'y a pas de formation qui peut vraiment nous

  • Speaker #1

    Nous préparer à une entreprise type, ce n'est pas possible.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    De quelle manière est-ce que tes études ont influencé ta vie d'entrepreneur d'aujourd'hui, si elles l'ont influencé ?

  • Speaker #0

    Je dirais qu'elles les ont influencées complètement. C'est-à-dire que je ne pense pas que je me voyais forcément entrepreneur. Je dirais que j'ai dans ma famille pas forcément d'entrepreneur, à l'inverse de Boris. Mais je dirais que le fait d'avoir goûté à être autonome, de créer des projets, de rencontrer du monde. Et puis, je suis de base quand même assez créatif. J'aime bien développer des choses. J'aime bien développer des... C'est pour ça qu'actuellement, en fait, je développe un produit, des panneaux acoustiques et non un service. Et je pense que c'est ça qui m'a vraiment fait le déclic et qui a eu cet impact sur le fait de ce que je fais aujourd'hui.

  • Speaker #1

    OK, super. On arrive gentiment au bout de ton parcours scolaire. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais ajouter, une question que je ne t'ai pas posée, à laquelle tu trouverais important de répondre ?

  • Speaker #0

    Non, je crois que c'est en ordre pour moi.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu rêvais de devenir ? On a évoqué plus tôt que jeunes, des fois, il y a des jeunes qui savent tout de suite ce qu'ils veulent faire. Toi, quand tu étais petit, c'était quoi ton rêve ?

  • Speaker #0

    Je crois que j'ai eu plusieurs rêves. Je crois qu'archéologue. Et du coup, ça refait écho à ce que je disais un peu avant. Comme j'étais un enfant un peu turbulent, qui avait un peu de la peine à l'école, moi, je me suis tout de suite conditionné dans le sens que ça ne servait à rien de vouloir faire ça parce qu'il fallait faire l'université. À l'époque, j'avais une vision de l'université comme quoi c'était que les meilleurs des meilleurs, les plus intelligents qui pouvaient aller là-bas. Et c'est que mes camarades autour de moi qui faisaient que des 6 qui auraient pu y accéder.

  • Speaker #1

    J'avais exactement cette même vision.

  • Speaker #0

    Donc voilà, c'était un peu ça. Je me suis peut-être un peu fermé des portes par rapport à ça. Mais au final, on avance comme on avance et j'en suis où j'en suis.

  • Speaker #1

    Pas qu'à son rythme, c'est clair. Est-ce qu'il y a eu un déclic ? Un moment où tu as su que tu voulais devenir entrepreneur ou tu es tombé dans l'entrepreneuriat comme ça ? Tu nous parlais que tu as rencontré Boris, vous avez commencé j'imagine à discuter, à échanger. Comment est-ce que ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Alors pour le contexte du coup Boris a fait la même formation que moi dans la même team. Et en fait c'est dans cette deuxième année de bachelor qu'on a commencé à développer le projet. Et du coup alors forcément tous les projets qu'on a développé, on en a développé des dizaines pendant ces trois ans de bachelor. C'est vrai qu'on ne peut jamais savoir où ça va nous mener. Mais là, c'est vrai qu'à la fin de ces trois ans, on s'est dit, bon, le projet, il a du potentiel. Donc,

  • Speaker #1

    vous êtes sur TechSwap à ce moment-là ? Oui.

  • Speaker #0

    On voit qu'il y a de l'intérêt. Mais à ce moment-là, comme il y a tellement de compétences à développer et on est investi dans d'autres projets, le projet avance très lentement, je dirais. On met du 10% par semaine dessus. Et du coup, c'est vraiment à la fin de ce bachelor qu'on s'est dit, bon, maintenant, il faut prendre une décision. Qu'est-ce qu'on fait ? Et puis, c'est là qu'on a pris du temps pour bien réfléchir. Et puis, on s'est dit bon, on y va. C'est une opportunité. Il faut y aller maintenant.

  • Speaker #1

    Donc, c'est ça qui a fait le déclic un peu. Ouais. OK. Tu as eu une expérience quand même dans le salariat. Tu nous parlais du stage que tu as fait après l'école de commerce. Quel a été ton rapport au salariat ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai eu plusieurs expériences. Par rapport au stage, c'est clair que c'était assez monotone finalement comparé à ce que les journées type que j'ai aujourd'hui. En fait, moi, je n'aime pas trop la routine. J'aime assez quand ça bouge. J'aime assez quand chaque journée est différente. Et du coup, c'est vrai que quand on se retrouve dans un service de recouvrement, ce n'est peut-être pas l'endroit le plus glamour. Au final, c'est une bonne expérience parce qu'on sait ce qu'on ne veut pas non plus dans sa vie. ça permet ça et puis je ne l'ai peut-être pas précisé mais du coup à la fin de nos études on a quand même avant de se lancer à 100% dans TechSoup on bossait à 50% et 50% à côté j'ai travaillé aussi à la HEG dans la formation justement Team Academy donc j'ai pu me mettre de l'autre côté cette fois-ci du côté un petit peu évaluateur ok tu nous disais il y a quelques instants que tu aimes bien quand ça bouge quel est enfin si tu as une semaine type ou une journée type à nous donner on

  • Speaker #1

    imagine que tu fais plein de choses différentes

  • Speaker #0

    Alors les journées type ont pas mal évolué depuis le tout début. Au tout début, comme on n'était que deux avec Boris, j'étais plus en charge de la production. Donc tout ce qui a issu autour de nous, c'était un petit peu moi qui gérais ça, je dirais le plus clair de mon temps. Et puis depuis qu'on a engagé un employé, j'ai un peu diminué. Je m'occupe plus d'un petit peu gérer juste la production de manière un petit peu plus sommaire, on va dire.

  • Speaker #1

    Planification.

  • Speaker #0

    Voilà, planification un petit peu avec l'employé. Et puis sinon, j'ai repris pas mal en main plutôt tout ce qui est la prospection avec les clients, tout ce qui est aussi l'administratif de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Parce que vous répartissez les tâches par comptabilité, c'est plutôt Boris et toi, tu es plutôt justement management ou vous faites les deux un peu tout ?

  • Speaker #0

    On a fait plutôt des pôles en fonction de comment on se complète. Donc on est deux profils assez différents, donc on a pu séparer de manière assez efficiente. le... je dirais les pôles.

  • Speaker #1

    D'accord. Et quelle est votre vision pour TexUp ?

  • Speaker #0

    Tu dis à long terme ?

  • Speaker #1

    Oui, plutôt à long terme, on va dire à 10 ans.

  • Speaker #0

    Ouais. On est assez clair sur la chose que le textile c'est une chose, c'est un déchet, c'est entre guillemets un gaspillage de ressources, mais des déchets, il y en a plein, de tout genre, et du coup nous on est... Bon, TexUp c'est plus pour ces textiles upcycling. mais au final derrière Texop on aimerait développer d'autres filières de recyclage avec le plastique, je pense qu'il y a énormément de choses à faire.

  • Speaker #1

    Et faire de l'acoustique aussi ou complètement autre chose ?

  • Speaker #0

    Complètement autre chose je pense que dans les prochaines années il y a déjà beaucoup de challenges avec le textile, c'est pour ça qu'on s'appelle Texop, mais par exemple on pourrait recycler le textile dans du mobilier, on pourrait recycler le textile dans de la décoration, donc on n'est pas obligé de faire que de l'acoustique Il y a tellement de textiles à recycler que je pense qu'il y a moyen de trouver plein de variantes.

  • Speaker #1

    Parce que tu sais en termes de chiffres, ce qui est jeté, ce qui est recyclé, ce qui est réutilisé ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    J'avais pas mal de chiffres en tête. Typiquement, notre partenaire à Lausanne qui récupère les textiles pour nous, lui, il est presque à une tonne par jour de textiles qu'il récupère et qu'il doit trier, etc.

  • Speaker #1

    Et sur cette... tonnes, combien est recyclé et combien est, j'imagine, incinéré ?

  • Speaker #0

    C'est une industrie assez opaque. On ne se rend pas compte parce que tout le monde se dit, si je mets mes habits dans la benne, ça va aller pour les petits-enfants, comme on dit, ou ça va être revalorisé. Au final, il y a une émission, il n'y a pas longtemps, qui est sortie, mais on voit que la plupart des habits finissent quand même à l'autre bout du monde. En plus, ils ont fait des bons loopings un peu partout entre l'Europe, l'Europe de l'Est et puis ensuite l'Afrique. Et puis, ouais. C'est un peu malheureux, quoi.

  • Speaker #1

    C'est clair. Comment est-ce que tu décrirais ton parcours entrepreneurial ?

  • Speaker #0

    Bon, pour l'instant, il est assez court, on va dire. Ça fait depuis, je pense que ça doit faire trois ans à peu près qu'on est vraiment sur le projet, parce qu'à la base, c'était un projet. Je dirais qu'en parallèle aussi, j'ai tenté d'autres projets. J'ai tenté un projet de consulting avec un autre ami. où là ça s'est pas forcément passé de la même manière c'est à dire que ça a été beaucoup plus difficile pas eu forcément beaucoup d'intérêt j'ai remarqué que peut-être le service c'était quelque chose qui m'intéressait beaucoup moins et je pense que c'est ça qui m'a permis aussi de me dire bon bah crée un produit crée de la valeur et crée un truc que je peux visualiser c'est vraiment ça qui me donne envie d'avancer et puis ça aide à le vendre peut-être de pouvoir le visualiser oui clairement quelle

  • Speaker #1

    a été ta plus grosse difficulté dans l'entrepreneuriat ? Ça peut être justement une boîte qui n'aurait rien donné ou une difficulté avec TechSoup.

  • Speaker #0

    Plus grosse difficulté, je ne sais pas si on a eu vraiment une en particulier. Je pense que je répondrais de deux manières à la question. C'est qu'il y a une difficulté du quotidien. C'est-à-dire qu'en étant quand même une personne assez perfectionniste, assez carrée, ce n'est pas facile de se dire, bon, chaque mois, tout est approuvé, entre guillemets. On doit faire des ventes chaque mois pour pouvoir se payer. Donc, c'est un peu cet aspect insécurité qu'il faut réussir un peu à combattre au quotidien.

  • Speaker #1

    Parce qu'il y a des entreprises justement qui arrivent à se projeter à plusieurs mois, vous c'est pas le cas ?

  • Speaker #0

    Nous on se projette, c'est-à-dire qu'on a une projection de vente d'ici la fin de l'année, et puis après on signe les mandats au fur et à mesure. Alors tout d'un coup il y a un mois on signe moins de mandats, puis tout d'un coup le mois suivant on signe beaucoup plus.

  • Speaker #1

    Qui crée une petite insécurité quand même.

  • Speaker #0

    Donc je pense que c'est les joies de l'entrepreneuriat, il faut l'accepter. Et c'est aussi le début. Donc ça je dirais que c'est un peu une difficulté plus personnelle. et puis sinon difficulté je pense que ça a été il y a à peu près 6 mois on a déposé un dossier pour en fait avoir un deuxième accompagnement financier il faut savoir qu'on avait touché une première fois 150 000 francs de la fondation Gebertruf et puis ça c'était un montant qu'on pouvait toucher et puis ensuite on pouvait soumettre un nouveau dossier à la fin des 1 an pour à nouveau 150 000 francs Et puis là, on a passé beaucoup de temps, on a fait vraiment un dossier de qualité avec Boris et puis au final, on n'a pas été pris. Je pense que ça a été à un moment donné une remise en question forcément parce qu'on s'est dit, il n'y a plus de salaire qui va tomber tout seul. On n'a pas forcément l'argent qu'on escomptait pour faire d'autres investissements. Et du coup, ça a été un peu, maintenant c'est le tout pour le tout, il faut y aller et il faut faire les ventes.

  • Speaker #1

    Parce qu'à ce moment-là, vous ne vendiez pas justement ou bien ?

  • Speaker #0

    On vendait déjà, oui. mais c'est juste que on s'est rendu compte on travaille jamais de la même manière quand il y a un salaire qui tombe tout seul par une fondation que s'il n'y a pas de parachute et que ça compte seulement sur le fruit de notre travail du coup c'était peut-être un mal nécessaire c'est vrai que souvent avec Boris on se regarde et on se dit bon bah franchement en plus quand on était dans ce fond on se disait mais faut justement pas avoir ce mindset c'est bon on a cette sécurité etc mais on peut se le dire, tant qu'on n'est pas dans le vrai, dans la réalité du cas, c'est quand même différent.

  • Speaker #1

    C'est clair. À l'inverse, quel a été ton plus bel ou votre plus bel accomplissement ? Quelque chose dont tu as été fier à un moment où vous avez passé un cap, où tu te dis, là, on a créé quelque chose.

  • Speaker #0

    Alors, de manière générale, les plus gros accomplissements, c'est à chaque fois qu'on réalise un projet, qu'on livre un projet, qu'on a un retour client qui nous dit, voilà, votre... Votre produit fonctionne vraiment parfaitement, on sent la différence dans la pièce, etc. Donc ça, je dirais que c'est vraiment une satisfaction un petit peu à chaque fin de projet. Et puis sinon, moi, je dirais que ça a été un petit peu le bouclement de l'année passée, donc fin 2024. Parce que là, c'était notre première année officiellement où on avait créé l'entreprise, où on commençait à vraiment faire des ventes. Et puis, on a atteint nos objectifs de vente, qui était quand même assez ambitieux. Et du coup, franchement, là,

  • Speaker #1

    on pouvait être fiers de vous.

  • Speaker #0

    On pouvait être fiers de nous.

  • Speaker #1

    Et comment est-ce qu'on, la première année d'une entreprise, comment est-ce qu'on se fixe des objectifs ? Parce que j'imagine que c'est un peu flou quand même.

  • Speaker #0

    C'est en effet pas facile. C'est pour ça qu'on s'allait prendre encore au niveau des ventes, est-ce que ça allait être atteignable ou pas. Au final, ce qu'il faut regarder, c'est un petit peu par mois, déjà divisé par 12. Et puis commencer à se dire, ok, voilà, jusqu'à maintenant, on a fait quelques projets, les projets nous ramènent tant. Ok, c'est combien de contacts on peut faire par mois, puis on a fait un peu une estimation comme ça.

  • Speaker #1

    Ok, et du coup ça c'était votre plus bel accomplissement, c'est l'atteinte d'un objectif à la fin de l'année 2024 ?

  • Speaker #0

    Je dirais oui, pour moi.

  • Speaker #1

    Ok, quel est ton avis à propos de la concurrence ? Est-ce que c'est un domaine où vous avez de la concurrence quand même ?

  • Speaker #0

    Alors je dirais que c'est assez concurrentiel dans les traitements acoustiques classiques, on va dire. Après, des panneaux acoustiques... 100% fait localement et en plus quasiment 100% recyclé parce qu'on a quand même le cadre en bois qui est du bois issu de forêt suisse mais qui n'est pas recyclé actuellement en gros, personne ne le fait en Suisse donc on est les premiers du marché avec ce type de produit donc ça veut dire que vos concurrents ils partent avec du tissu neuf pour faire des panneaux donc il y a différentes manières de faire des panneaux acoustiques le plus classique en fait c'est d'avoir un cœur acoustique en mousse synthétique Merci. Donc ça souvent c'est fait en Chine ou en tout cas pas en Europe et puis voilà on assemble ça dans un cadre et puis on ajoute un tissu par dessus. Donc ça c'est la manière la plus classique. C'est très souvent du matériau neuf.

  • Speaker #1

    Et au niveau de l'isolation justement ? Est-ce que vous pouvez concurrencer ces mousses qui viennent de Chine ou ça n'a pas vraiment la même qualité au niveau de l'isolation ?

  • Speaker #0

    Alors, si on parle vraiment purement acoustique, on va plutôt parler d'absorption acoustique. Isolation, après, on peut parler d'isolation thermique plutôt.

  • Speaker #1

    Oui, excuse, je n'utilise pas les bons termes. C'est vrai que je voulais parler d'acoustique, évidemment.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça peut faire les deux. En principe, même ce qui est acoustique peut faire aussi thermique selon les matériaux qu'on utilise. Mais je dirais qu'actuellement, la chance qu'on a, c'est que c'est un marché qui est quand même assez cher. C'est-à-dire que l'acoustique, au final, ça a une utilité. C'est quelque chose qui apporte quand même une vraie solution dans les espaces à vivre. Et du coup, on a aussi cette chance que... mais pas en concurrence, par exemple, avec un matériau brut qu'on doit concurrencer des prix chinois vraiment en sortie d'usine. Il y a quand même pas mal d'intermédiaires derrière.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi ton avis sur la concurrence ? Tu penses que c'est bien d'avoir des concurrents ? Parce qu'on dit souvent que sur un marché, si tu n'as pas de concurrent, c'est quand même inquiétant. Est-ce que c'est plutôt des compétiteurs pour toi ? Ça te force, ça vous tire vers l'avant ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a les deux types de concurrence. Il y a les concurrences un petit peu qui sont... pas forcément directs, c'est-à-dire qu'ils proposent par exemple des faux plafonds, nous on ne propose pas ça actuellement, ou d'autres manières de réduire la réverbérance dans les salles, mais je dirais que ça pousse à aller plus vite parce qu'on se dit, ah ben voilà, là il y a un nouveau concurrent qui émerge, il veut aussi commencer à étisser du textile recyclé, donc au final on se dit, bon ben si on veut prendre des parts de marché il faut avancer.

  • Speaker #1

    Quel est ton point de vue à propos de la chance ?

  • Speaker #0

    Alors la chance, c'est vrai que j'y pense souvent par rapport à notre parcours. Parce qu'au final, c'est vrai qu'on a démarré, Boris et moi, on n'est pas acousticiens, on n'est pas ingénieurs. Et on n'a pas grand chose à voir avec ce qu'on fait actuellement. Hormis le fait qu'on a fait une formation économique. Donc tout ce qui est l'aspect financement, marketing, vente, etc. C'est un peu notre cœur de métier. Mais sinon, en fait, on a vraiment démarré dans la grange de mes parents. à faire du pressage. Enfin, on ne savait pas trop ce qu'on faisait, mais au final, on est quand même tombé sur les plaques qui sont juste derrière moi. Alors, après quand même pas mal de mois de dur labeur, on va dire, mais on a quand même réussi à obtenir un produit. Et à voir comme ça, si on m'avait dit ça, c'est un peu difficile à croire. Donc, je ne sais pas si c'est une partie de chance, de persévérance. Et puis au final, c'est vrai que plus je regarde, plus on avance. Il y a quand même des alignements de choses qui font qu'on était là au bon moment pour la bonne opportunité aussi, je pense.

  • Speaker #1

    Mais il faut justement sortir de son petit confort pour aller rencontrer des gens, faire des choses dans la grange de ses parents. Donc la chance, oui, mais j'imagine qu'il faut la déclencher.

  • Speaker #0

    Oui, il faut la déclencher et puis aller mixer avec pas mal d'heures de travail.

  • Speaker #1

    C'est clair. Quels vont être selon toi les plus gros défis dans les prochaines années ? Ça peut être justement dans le recyclage, dans les matériaux, dans ton domaine.

  • Speaker #0

    Alors dans mon domaine, je pense que c'est de vraiment être un peu moins opaque, je pense, sur le recyclage. Parce que tout le monde dit, voilà, on met les habits là, ça va être recyclé. Puis au final, qu'est-ce que ça veut vraiment dire recycler ? Parce que si les habits aussi, ils font trois fois le tour de la planète, ou ils sont recyclés dans une usine à l'autre bout de l'Europe, au final, est-ce que ça n'aurait pas été plus judicieux de tout simplement les incinérer ici en Suisse ? Ils n'auraient pas fini dans un terrain vague ou ils n'auraient pas émis... plus de CO2 que si on avait rien fait. Donc moi, je pense que c'est un petit peu de recentrer un petit peu les filières de recyclage, mais en Suisse, parce qu'il y a énormément, je pense, de potentiel. Je pense que les gens commencent à prendre conscience. Il y a une grosse usine en construction, sauf erreur, dans le canton de Genève, pour le recyclage textile. On voit qu'il y a des choses qui se mettent en place, mais il faudrait que ça prenne un peu plus d'ampleur, parce qu'il y a beaucoup de valeur là-derrière.

  • Speaker #1

    Et qu'on s'occupe nous-mêmes de nos déchets. Oui. Parce que les envoyer, je ne sais où, en Europe ou en Afrique, ce n'est pas une solution durable.

  • Speaker #0

    Ce n'est clairement pas une solution durable. Comment est-ce que tu entretiens l'équilibre entre vie personnelle et ta vie d'entrepreneur ? Parce que j'imagine que ça te prend quand même beaucoup de temps.

  • Speaker #1

    Alors je dirais que ça va mieux maintenant comparé au tout début. C'est vrai qu'en début, on a de la peine à fermer l'ordinateur si on a encore une tâche à faire. On peut vite tomber dans le piège de, en fait, c'est vrai qu'il y a eu des fois, on commence à 7 heures et puis on finit à 21 heures. Surtout quand j'avais la production aussi, c'est-à-dire que c'est jamais fini. Il faut encore faire la plaque suivante, le panneau suivant, etc. Et je dirais que là, on apprend aussi un petit peu à conserver notre énergie et à vraiment être un peu plus judicieux dans quoi on investit. Je pense que de s'organiser et de vraiment faire la part des choses sur ce qui est vraiment important, ça permet de garder cet équilibre.

  • Speaker #0

    Donc maintenant, tu arrives quand même à un équilibre.

  • Speaker #1

    Oui, je n'ai pas besoin de travailler le week-end. C'est vrai que... C'est vrai que j'entends souvent, et on se pose la question avec Boris, c'est vrai qu'il y a tout le monde qui dit, mais pour réussir, il faut bosser 24 heures sur 24, il ne faut jamais s'arrêter.

  • Speaker #0

    Il faut être disponible.

  • Speaker #1

    Au final, je ne suis pas sûr qu'on ait besoin de bosser tous nos week-ends pour vraiment aller à la réussite. Peut-être qu'on ira plus vite, mais ce n'est pas ma vision.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une routine pour ton bien-être, que ce soit sportive, yoga, heure de sommeil ?

  • Speaker #1

    Je suis quelqu'un qui vit assez tôt au lit. qui dort beaucoup mais je dirais que ma routine et qu'on a instauré aussi avec Boris en commun c'est de maintenant prendre le temps à midi d'aller au fitness vous y allez ensemble donc ? on va ensemble, on fait pas forcément l'entraînement exactement ensemble mais au moins on s'est dit à 11h30 on boucle l'ordinateur on va, on fait notre séance et puis on revient ici, on mange et on rattaque vers 13h30 ça nous fait une bonne coupure et j'étais assez réticent au début Merci. Mais au final, le fait d'avoir cette coupure, de prendre une bonne douche, etc. En fait, on repart vraiment.

  • Speaker #0

    Ça rebooste.

  • Speaker #1

    Ouais, on est reboosté pour continuer l'après-midi.

  • Speaker #0

    Et puis ça, c'est un confort justement qu'on travaille pour soi. C'est de pouvoir faire un peu les horaires qu'on veut. Parce que souvent, les gens qui ont une pause d'une heure à midi, là, c'est plus contraignant de réussir à tout faire en une heure. Mais c'est clair que... Alors oui,

  • Speaker #1

    ça, c'est une grande chance d'avoir ces propres horaires, clairement.

  • Speaker #0

    On arrive gentiment à la conclusion de l'épisode. Est-ce que tu as un livre ? nous conseiller un livre qui t'a marqué, un livre qui t'a appris beaucoup de choses ?

  • Speaker #1

    Bon, j'en ai lu pas mal, mais il y a des trucs assez classiques comme le Lean Startup, je dirais que j'ai pas mal mis en place. J'ai pas forcément de livre en tête qui me vient maintenant, mais plus une citation. La citation,

  • Speaker #0

    ça venait après. Ah !

  • Speaker #1

    C'est plus que la perfection tue l'entrepreneuriat. Et ça, c'est vraiment mon coach de la Team Academy qui me le répétait toujours. Et puis, je me suis assez concerné comme je suis assez perfectionniste. Et c'est vrai que si on cherche la perfection, si on veut vraiment tout réussir, tout aller jusqu'au bout, jusqu'à 100%, en fait, au final, c'est vraiment compliqué dans l'entrepreneuriat. Il faut accepter l'incertitude, il faut accepter que ce ne soit pas parfait, mais il faut avancer.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ça rejoint un peu la fameuse phrase « fake it until you make it » .

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Parce que c'est clair que si on attend d'avoir un produit parfait avant de le mettre sur le marché, on n'a pas de retour.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est totalement ça.

  • Speaker #0

    Quelles sont les trois applications indispensables sur ton téléphone ?

  • Speaker #1

    Je dirais Outlook quand même.

  • Speaker #0

    Les mails, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Pour avoir un petit peu mon planning. Spotify, ça m'accompagne partout. J'adore la musique. Et puis je dirais ChatGPT maintenant. Oui, c'est vrai. que... C'est vrai qu'au début, je ne l'utilisais pas forcément. J'étais un peu réticent. Et puis, alors, ce n'est pas la solution à tout, mais là, ça permet de gagner énormément de temps pour plein de choses du quotidien.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord. Et si j'ai un conseil à donner à qui que ce soit, c'est de justement se mettre sur ces IA quand même, ChatGPT particulièrement, pour ne serait-ce que le prendre en main et apprendre à l'utiliser. Oui. J'ai une dernière question pour toi. Si tu avais une seule phrase, un seul conseil à donner à quelqu'un qui hésitent à se lancer. qui aimerait, qui a une idée, mais qui n'ose pas justement par peur de quitter son confort, quel serait ton conseil ?

  • Speaker #1

    Je dirais le conseil, alors il faut foncer, mais pas non plus tête baissée. Je pense qu'on n'est pas obligé de tout quitter, de plaquer du jour au lendemain. Je pense que c'est tout à fait possible de s'organiser pour commencer avec un petit pourcentage. Mais le conseil que j'aurais vraiment pour le déclic de se dire, ok, là, c'est le moment, il faut que j'y aille, c'est déjà commencer un petit peu à mesurer l'intérêt du marché. comme tu disais fake it until you make it c'est à faire des prototypes un petit peu à les vendre presque du vent c'est un petit peu ce que notre mentor il nous conseillait et puis vous verrez si avec ça vous commencez à avoir de l'intérêt là vous savez que vous êtes dans le bon endroit et puis vous pouvez continuer dans cette direction super conseil merci beaucoup Sylvain merci à toi à bientôt ciao ciao

  • Speaker #2

    Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'ici. Si vous êtes encore là, c'est sûrement que vous avez apprécié le podcast Semais d'embûches. La meilleure façon de me le faire savoir est de me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et de vous abonner au podcast pour ne pas rater le prochain épisode. En attendant celui-ci, vous pouvez me rejoindre sur les réseaux sociaux où vous aurez accès aux coulisses de la création de Semais d'embûches. A très bientôt, bye bye !

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Description

Vision claire, énergie tranquille et envie de créer : voici le parcours de Sylvain Baudin, jeune entrepreneur valaisan à l'origine de TexUp.


À 26 ans, il cofonde TexUp aux côtés de Boris Héritier. Ensemble, ils transforment des habits usagés en panneaux acoustiques durables, pensés et fabriqués en Suisse.


Dans cet épisode, Sylvain retrace son chemin depuis Saint-Léonard jusqu’à la Team Academy : le déclic lors d’un séjour linguistique, les débuts dans la grange familiale, l’apprentissage de la résilience après un refus de financement, et la fierté d’avoir atteint un objectif de vente ambitieux dès la première année.


Il partage les trois qualités clés selon lui pour entreprendre : remise en question, curiosité sincère, et feu intérieur. Et rappelle une vérité simple : « La perfection tue l’entrepreneuriat. »


Un témoignage authentique, lucide et motivant pour tous ceux qui veulent allier impact, innovation… et plaisir de créer.


Vous pouvez le retrouver aux adresses ci-dessous :


Site internet Texup : https://www.texup.ch/

LinkedIn Sylvain Baudin : https://www.linkedin.com/in/sylvainbaudin/

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Les podcasts "semé d'embûches" sont imaginés et réalisés par Romain Frehner.


Droits d'auteurs :


Track: Only the Braves Music by https://www.fiftysounds.com   


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Transcription

  • Speaker #0

    Je crois que l'entrepreneur, c'est presque un peu un fou qui n'est pas conscient de ses limites. Ce que j'ai appris, c'est qu'on était capable de tout, que tout le monde pouvait faire tout ce qu'il souhaitait. Il suffisait de s'en donner les moyens. C'est un parcours où on est constamment en train de régler des problèmes au fur et à mesure qu'ils arrivent. Et puis si on regarde un peu en arrière, on se dit « ah ben j'ai réussi à régler tout ça, et puis maintenant il y a le reste qui arrive » . Mais c'est aussi ça qui fait qu'on commence à bâtir quelque chose.

  • Speaker #1

    Je voyais sur leur visage qu'ils avaient le sourire.

  • Speaker #0

    et je me suis dit bah en fait c'est le plus beau compliment Et c'est le plus bel accomplissement dont je puisse rêver. Être honnête est pour moi extrêmement important parce que si on est honnête avec nos clients, ok, on vient de commencer, notre produit n'est pas parfait,

  • Speaker #1

    mais voilà où on voudrait l'amener. Vraiment,

  • Speaker #0

    dépassez votre peur et allez-y parce que c'est une très très chouette expérience.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue. Vous écoutez aujourd'hui Semé d'Ambuche, le podcast qui va à la rencontre des entrepreneurs qui forment le tissu économique suisse. Je m'appelle Romain Freynère et je suis l'hôte de ce podcast. Dans ce Médambuche, nous recevons une fois par mois un entrepreneur avec lequel nous parlons de parcours, de motivation, d'inspiration, de quotidien, d'obstacles, de réussite, d'échec, de vision du monde du travail et de son futur. Tout ça avec des invités toujours plus inspirants. Place à l'épisode, bonne écoute. Salut Sylvain.

  • Speaker #0

    Salut.

  • Speaker #1

    Merci de m'accueillir dans vos locaux de Sion aujourd'hui chez TechSop. Pour commencer, je vais déjà te laisser te présenter.

  • Speaker #0

    Oui, alors Sylvain Baudin, j'ai 26 ans, j'habite en Vallée Centrale et j'ai cofondé la startup Texop.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous dire, pour mettre un peu de contexte, ce que vous faites chez Texop ?

  • Speaker #0

    Oui, alors tout simplement, je pense que tout le monde se rend compte de la problématique des vieux habits qui finissent un petit peu partout dans des terrains vagues à travers le monde. En gros,

  • Speaker #1

    nous,

  • Speaker #0

    on récupère ces textiles, on les trie par coloris et par type. Et puis après, grâce à ça et grâce à la propriété acoustique du coton qu'il y a dans les habits, on peut en faire des cœurs acoustiques qu'on va enfermer dans des panneaux acoustiques.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est une propriété spécifique du coton ou vous traitez aussi d'autres tissus ?

  • Speaker #0

    Alors, le coton fonctionne bien, mais on prend aussi tout ce qui est les tissus synthétiques. En fait, dès le moment où ça va être broyé et puis qu'il va avoir pas mal d'air à l'intérieur, en fait, ça va devenir comme de la ouate. Une fois qu'on emprisonne ça dans un panneau en mode sandwich, on a justement des propriétés acoustiques très bonnes.

  • Speaker #1

    D'accord. Quelles sont selon toi les trois qualités pour être un bon entrepreneur ? Pas forcément trois qualités à toi, trois qualités qu'un bon entrepreneur devrait avoir ?

  • Speaker #0

    Je pense la remise en question, d'être capable de sortir un petit peu de son champ de vision habituel, de lever la tête, sortir du guidon, et puis d'écouter et prendre les retours des autres. Je dirais aussi le réseautage. la capacité humaine à rencontrer des gens, à discuter, à s'intéresser à autrui sans forcément s'intéresser uniquement parce qu'on a une raison particulière derrière.

  • Speaker #1

    Pas une raison particulière.

  • Speaker #0

    Mais juste de découvrir et aimer discuter. Et puis, une autre, je dirais, il faut quand même avoir de la niaque. Il faut avoir, je dirais, un peu une énergie en soi. Je pense, c'est peut-être pas une qualité, mais il faut trouver ce qui nous motive et ce qui nous donne envie de faire ce qu'on fait tous les jours. Ouais,

  • Speaker #1

    il faut garder la motivation parce que j'imagine que ce n'est pas toujours facile et s'il n'y a pas ce feu intérieur justement.

  • Speaker #0

    Exactement. On se dit toujours avec Boris, oui alors tout le monde pourrait lancer une startup comme ça, mais si le domaine de base ne nous motive pas, au final, après quelques semaines, quelques mois, on n'aura jamais l'énergie pour continuer.

  • Speaker #1

    Parfait, belle présentation. On va basculer sur ton parcours scolaire. Où est-ce que tu as commencé tes écoles ? Qu'est-ce que tu as fait comme parcours scolaire ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai toujours habité en Valais. Je suis né à Saint-Léonard. J'ai fait toutes mes écoles primaires là-bas à Saint-Léonard. Ensuite, un petit peu comme ça se fait toujours ici, on part au cycle. Du coup, j'ai fait mon cycle à Sion. Je dirais que je n'ai pas eu un parcours scolaire très ordinaire dans le sens où j'avais un peu de la difficulté à l'école. J'étais un peu turbulent, la peine avec les devoirs, etc. Et j'ai eu beaucoup d'aide de ma maman qui m'a pas mal aidé pendant ces périodes. Et puis je pense que j'ai eu un déclic à un certain moment pour vraiment réussir à me motiver et puis à trouver la façon de travailler qui fait que je me suis un petit peu ensuite continué et fait des études que je pensais à la base pas faites pour moi.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui a fait ce déclic avant qu'on aille plus loin ? Tu sais ? Est-ce que c'est un manque de transmission ? Enfin peut-être une méthode que les professeurs n'avaient pas pour te transmettre ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a une question, il y a une partie maturité. parce que j'ai fait un voyage linguistique à l'étranger pendant dix mois, où j'ai dû être complètement autonome et apprendre la langue par moi-même. Et je dirais que ça, c'est la maturité, la capacité à me connaître. Qu'est-ce qui pouvait me permettre d'apprendre plus facilement et de retenir les choses ? Et je pense qu'à partir de là, c'est là que j'ai pu enchaîner avec une école de commerce.

  • Speaker #1

    Donc tu as eu ce déclic après le retour de ce voyage. Oui. Et après ce voyage linguistique, tu as commencé ton école de commerce directement ? Oui. Ok, je te laisse reprendre.

  • Speaker #0

    Et puis, j'ai fait mon école de commerce. J'ai fait un stage dans le service de recouvrement chez l'entreprise Oikun. Pas du tout forcément ce dans quoi je suis aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Parce qu'à la fin de l'école de commerce, il fallait un stage pour valider quelque chose ? Exact.

  • Speaker #0

    Il faut faire un stage d'une année. J'ai fait un peu quelques recherches entre la banque et ça, mais à vrai dire, à ce moment-là, je ne savais pas trop ce qui me motivait. Du coup, j'ai pris un petit peu ce que j'avais sous la main. Et puis, je dirais, après cette école de commerce et ce stage, j'ai été alarmé. Et c'est là que j'ai participé à une journée d'information pour un bachelor en business team academy, qui est du coup un bachelor de la haute école de Sierre. Et du coup, c'est vraiment là que j'ai découvert le programme d'entrepreneuriat qui a fait qu'on en est là aujourd'hui avec TechSup. D'accord. Parce que pour la petite histoire, c'est justement pendant mon bachelor qu'on a commencé à travailler sur TechSup avec Boris.

  • Speaker #1

    Donc, quel type d'élève est-ce que tu étais ?

  • Speaker #0

    Je dirais...

  • Speaker #1

    Après, du coup, ton déclic et l'école de commerce, le bachelor ?

  • Speaker #0

    Alors, plutôt assez studieux. Je dirais à vouloir bien faire les choses. En fait, j'aime bien apprendre les choses. J'aime bien m'intéresser aux choses, comprendre tout ce qui m'entoure. Du coup, ouais, je dirais un élève assez intéressé. OK.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu as pensé du système scolaire ? Est-ce qu'il y a des choses que tu aurais ajoutées, des branches, d'autres que tu aurais enlevées ? Peut-être avant que tu aies ce déclic, justement, pour que tu sois un peu plus intéressé ou que tu aies plus envie, qu'est-ce qu'on aurait pu changer ?

  • Speaker #0

    Je dirais que ce n'est pas facile, en fait, mais je pense que tout le monde s'en rend compte, de savoir vers quoi on veut aller. Parce qu'on se dit toujours, les gens qui ont une vocation et qui savent un peu tout de suite quand ils sont petits, qu'est-ce qu'ils veulent faire, je dirais que pour ces personnes-là, c'est assez facile. Mais pour des personnes qui n'ont pas forcément ce déclic-là ou cette étincelle, C'est plus difficile de se rendre compte de tous les métiers qui existent. Et puis, on a un petit peu... Moi, j'ai été un petit peu bercé dans le sens de... Pour réussir, il faut faire des études. Si tu ne fais pas des études, tu ne vas pas réussir. Alors qu'au final, il y a énormément de gens qui créent leur boîte après avoir fait un apprentissage parce qu'en fait, ils sont dans le métier. Et puis, c'est ça qui leur permet d'arriver là où ils sont aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Je suis tout à fait d'accord avec toi que l'apprentissage, on le suit s'il faut le valoriser absolument parce que ça apporte des bonnes qualités, une expérience pratique. et franchement c'est... C'est vraiment une bonne voie. De quelle manière est-ce que tu as choisi ton domaine d'études au bachelor ? Parce que tu nous disais que tu as été alarmé, que tu es revenu. Mais comment tu as choisi la voie de l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Alors, je dirais que ça m'est presque un peu tombé dessus. C'est-à-dire que j'ai participé à une séance d'information de cette Business Team Academy. Ça m'a énormément plu tout ce qui est l'aspect projet, l'aspect d'aller sur le terrain, l'aspect de vraiment créer quelque chose, de créer de la valeur. et puis au final bah c'est Il y avait une petite sélection, il fallait envoyer une candidature, etc. Et puis j'ai un petit peu fait toutes les étapes et puis j'ai été pris. Et finalement, en fait, dans cette formation, je pense qu'on se rend compte assez vite si on est fait ou pas pour ça. Et c'est là que j'ai vraiment crochet, j'ai adoré. Et puis les trois ans sont passés sans m'en rendre compte.

  • Speaker #1

    Et c'est souvent le cas quand on est justement passionné d'un domaine. On étudie plus facilement, on a plus de facilité aussi à suivre les cours.

  • Speaker #0

    Tout à fait, oui.

  • Speaker #1

    Durant ton parcours scolaire, plutôt alors entre le bachelor et l'école de commerce, est-ce qu'il y a eu des moments d'incertitude, des moments où tu t'es dit, mince, est-ce que je suis dans la bonne voie ? Ou tout a été clair une fois que tu avais choisi ta voie ?

  • Speaker #0

    Je dirais comme ça arrive souvent, mais là, comme le programme était assez récent, c'est clair qu'il est arrivé qu'on doute, même à plusieurs, on n'appelait pas ça une classe, on appelle ça une team. Donc chaque année, c'est une team différente. Et dans notre team, au sein de notre team, des fois, on se disait, mais est-ce que vraiment, quand on va sortir de là, est-ce que notre bachelor, il va être vraiment reconnu ? Est-ce que les autres entreprises ne vont pas se dire, mais ils ont fait quoi comme formation ? Ils n'ont pas suivi exactement sur des bancs d'école, des profs qui parlent. Ils ont plutôt fait des projets, ils ont créé. Et puis au final...

  • Speaker #1

    Parce que, je m'excuse, je te coupe, mais c'est une nouvelle manière d'enseigner.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être que c'est important de poser le contexte, comme tu dis, mais en gros, c'est une méthode qui vient de Finlande. Ça fait plus d'une vingtaine d'années que ça existe en Finlande. Mais c'est une méthode plus basée sur la création de compétences. Donc, en fait, on ne va pas suivre des cours avec un prof qui va nous donner plein de théories et puis après, on nous fait un examen. Là, c'est plutôt à nous, selon les compétences qu'on doit développer par année, de choisir comment on va les développer. Donc si j'ai une compétence de marketing, je vais dans mon projet mettre en place une stratégie marketing, un plan marketing et puis je vais vraiment apprendre sur le terrain par moi-même.

  • Speaker #1

    Et puis du coup, ça force à travailler aussi dans les domaines qu'on apprécie.

  • Speaker #0

    Oui. Donc en fait, on a différentes compétences et puis voilà, il y a des compétences qu'on aime un peu moins. Peut-être la finance, c'est des choses qui intéressent moins. Ça dépend tout de la personnalité. et en fait bah on s'est rendu compte, pour revenir un petit peu à ce que je disais, où on avait un petit peu peur de ce qu'on allait devenir en sortant. En fait, on s'est vite rendu compte qu'on allait être une sorte de couteau suisse pour les entreprises parce qu'en fait, on est des merdes, si j'ose dire le terme. On peut aller sur le terrain, on a rencontré des gens, on a créé de la valeur. Et du coup, en fait, quand on arrive dans une entreprise, on est autonome. On n'a pas besoin de nous tenir la main.

  • Speaker #1

    Mais ça devrait même être. plus valorisé que des études standards alors ? Parce que quoi de mieux que la pratique que de pratiquer pour apprendre à faire quelque chose ?

  • Speaker #0

    Je suis assez d'accord après je pense qu'il y a des domaines dans lesquels on est obligé d'avoir beaucoup de théories dans des choses complexes. Maintenant là au final ce que je me suis rendu compte avec le recul c'est que même en faisant n'importe quelle formation, quand on rentre dans un poste, en fait au final on va apprendre sur le tas, on va apprendre pendant le poste, il n'y a pas de formation qui peut vraiment nous

  • Speaker #1

    Nous préparer à une entreprise type, ce n'est pas possible.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    De quelle manière est-ce que tes études ont influencé ta vie d'entrepreneur d'aujourd'hui, si elles l'ont influencé ?

  • Speaker #0

    Je dirais qu'elles les ont influencées complètement. C'est-à-dire que je ne pense pas que je me voyais forcément entrepreneur. Je dirais que j'ai dans ma famille pas forcément d'entrepreneur, à l'inverse de Boris. Mais je dirais que le fait d'avoir goûté à être autonome, de créer des projets, de rencontrer du monde. Et puis, je suis de base quand même assez créatif. J'aime bien développer des choses. J'aime bien développer des... C'est pour ça qu'actuellement, en fait, je développe un produit, des panneaux acoustiques et non un service. Et je pense que c'est ça qui m'a vraiment fait le déclic et qui a eu cet impact sur le fait de ce que je fais aujourd'hui.

  • Speaker #1

    OK, super. On arrive gentiment au bout de ton parcours scolaire. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais ajouter, une question que je ne t'ai pas posée, à laquelle tu trouverais important de répondre ?

  • Speaker #0

    Non, je crois que c'est en ordre pour moi.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu rêvais de devenir ? On a évoqué plus tôt que jeunes, des fois, il y a des jeunes qui savent tout de suite ce qu'ils veulent faire. Toi, quand tu étais petit, c'était quoi ton rêve ?

  • Speaker #0

    Je crois que j'ai eu plusieurs rêves. Je crois qu'archéologue. Et du coup, ça refait écho à ce que je disais un peu avant. Comme j'étais un enfant un peu turbulent, qui avait un peu de la peine à l'école, moi, je me suis tout de suite conditionné dans le sens que ça ne servait à rien de vouloir faire ça parce qu'il fallait faire l'université. À l'époque, j'avais une vision de l'université comme quoi c'était que les meilleurs des meilleurs, les plus intelligents qui pouvaient aller là-bas. Et c'est que mes camarades autour de moi qui faisaient que des 6 qui auraient pu y accéder.

  • Speaker #1

    J'avais exactement cette même vision.

  • Speaker #0

    Donc voilà, c'était un peu ça. Je me suis peut-être un peu fermé des portes par rapport à ça. Mais au final, on avance comme on avance et j'en suis où j'en suis.

  • Speaker #1

    Pas qu'à son rythme, c'est clair. Est-ce qu'il y a eu un déclic ? Un moment où tu as su que tu voulais devenir entrepreneur ou tu es tombé dans l'entrepreneuriat comme ça ? Tu nous parlais que tu as rencontré Boris, vous avez commencé j'imagine à discuter, à échanger. Comment est-ce que ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Alors pour le contexte du coup Boris a fait la même formation que moi dans la même team. Et en fait c'est dans cette deuxième année de bachelor qu'on a commencé à développer le projet. Et du coup alors forcément tous les projets qu'on a développé, on en a développé des dizaines pendant ces trois ans de bachelor. C'est vrai qu'on ne peut jamais savoir où ça va nous mener. Mais là, c'est vrai qu'à la fin de ces trois ans, on s'est dit, bon, le projet, il a du potentiel. Donc,

  • Speaker #1

    vous êtes sur TechSwap à ce moment-là ? Oui.

  • Speaker #0

    On voit qu'il y a de l'intérêt. Mais à ce moment-là, comme il y a tellement de compétences à développer et on est investi dans d'autres projets, le projet avance très lentement, je dirais. On met du 10% par semaine dessus. Et du coup, c'est vraiment à la fin de ce bachelor qu'on s'est dit, bon, maintenant, il faut prendre une décision. Qu'est-ce qu'on fait ? Et puis, c'est là qu'on a pris du temps pour bien réfléchir. Et puis, on s'est dit bon, on y va. C'est une opportunité. Il faut y aller maintenant.

  • Speaker #1

    Donc, c'est ça qui a fait le déclic un peu. Ouais. OK. Tu as eu une expérience quand même dans le salariat. Tu nous parlais du stage que tu as fait après l'école de commerce. Quel a été ton rapport au salariat ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai eu plusieurs expériences. Par rapport au stage, c'est clair que c'était assez monotone finalement comparé à ce que les journées type que j'ai aujourd'hui. En fait, moi, je n'aime pas trop la routine. J'aime assez quand ça bouge. J'aime assez quand chaque journée est différente. Et du coup, c'est vrai que quand on se retrouve dans un service de recouvrement, ce n'est peut-être pas l'endroit le plus glamour. Au final, c'est une bonne expérience parce qu'on sait ce qu'on ne veut pas non plus dans sa vie. ça permet ça et puis je ne l'ai peut-être pas précisé mais du coup à la fin de nos études on a quand même avant de se lancer à 100% dans TechSoup on bossait à 50% et 50% à côté j'ai travaillé aussi à la HEG dans la formation justement Team Academy donc j'ai pu me mettre de l'autre côté cette fois-ci du côté un petit peu évaluateur ok tu nous disais il y a quelques instants que tu aimes bien quand ça bouge quel est enfin si tu as une semaine type ou une journée type à nous donner on

  • Speaker #1

    imagine que tu fais plein de choses différentes

  • Speaker #0

    Alors les journées type ont pas mal évolué depuis le tout début. Au tout début, comme on n'était que deux avec Boris, j'étais plus en charge de la production. Donc tout ce qui a issu autour de nous, c'était un petit peu moi qui gérais ça, je dirais le plus clair de mon temps. Et puis depuis qu'on a engagé un employé, j'ai un peu diminué. Je m'occupe plus d'un petit peu gérer juste la production de manière un petit peu plus sommaire, on va dire.

  • Speaker #1

    Planification.

  • Speaker #0

    Voilà, planification un petit peu avec l'employé. Et puis sinon, j'ai repris pas mal en main plutôt tout ce qui est la prospection avec les clients, tout ce qui est aussi l'administratif de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Parce que vous répartissez les tâches par comptabilité, c'est plutôt Boris et toi, tu es plutôt justement management ou vous faites les deux un peu tout ?

  • Speaker #0

    On a fait plutôt des pôles en fonction de comment on se complète. Donc on est deux profils assez différents, donc on a pu séparer de manière assez efficiente. le... je dirais les pôles.

  • Speaker #1

    D'accord. Et quelle est votre vision pour TexUp ?

  • Speaker #0

    Tu dis à long terme ?

  • Speaker #1

    Oui, plutôt à long terme, on va dire à 10 ans.

  • Speaker #0

    Ouais. On est assez clair sur la chose que le textile c'est une chose, c'est un déchet, c'est entre guillemets un gaspillage de ressources, mais des déchets, il y en a plein, de tout genre, et du coup nous on est... Bon, TexUp c'est plus pour ces textiles upcycling. mais au final derrière Texop on aimerait développer d'autres filières de recyclage avec le plastique, je pense qu'il y a énormément de choses à faire.

  • Speaker #1

    Et faire de l'acoustique aussi ou complètement autre chose ?

  • Speaker #0

    Complètement autre chose je pense que dans les prochaines années il y a déjà beaucoup de challenges avec le textile, c'est pour ça qu'on s'appelle Texop, mais par exemple on pourrait recycler le textile dans du mobilier, on pourrait recycler le textile dans de la décoration, donc on n'est pas obligé de faire que de l'acoustique Il y a tellement de textiles à recycler que je pense qu'il y a moyen de trouver plein de variantes.

  • Speaker #1

    Parce que tu sais en termes de chiffres, ce qui est jeté, ce qui est recyclé, ce qui est réutilisé ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    J'avais pas mal de chiffres en tête. Typiquement, notre partenaire à Lausanne qui récupère les textiles pour nous, lui, il est presque à une tonne par jour de textiles qu'il récupère et qu'il doit trier, etc.

  • Speaker #1

    Et sur cette... tonnes, combien est recyclé et combien est, j'imagine, incinéré ?

  • Speaker #0

    C'est une industrie assez opaque. On ne se rend pas compte parce que tout le monde se dit, si je mets mes habits dans la benne, ça va aller pour les petits-enfants, comme on dit, ou ça va être revalorisé. Au final, il y a une émission, il n'y a pas longtemps, qui est sortie, mais on voit que la plupart des habits finissent quand même à l'autre bout du monde. En plus, ils ont fait des bons loopings un peu partout entre l'Europe, l'Europe de l'Est et puis ensuite l'Afrique. Et puis, ouais. C'est un peu malheureux, quoi.

  • Speaker #1

    C'est clair. Comment est-ce que tu décrirais ton parcours entrepreneurial ?

  • Speaker #0

    Bon, pour l'instant, il est assez court, on va dire. Ça fait depuis, je pense que ça doit faire trois ans à peu près qu'on est vraiment sur le projet, parce qu'à la base, c'était un projet. Je dirais qu'en parallèle aussi, j'ai tenté d'autres projets. J'ai tenté un projet de consulting avec un autre ami. où là ça s'est pas forcément passé de la même manière c'est à dire que ça a été beaucoup plus difficile pas eu forcément beaucoup d'intérêt j'ai remarqué que peut-être le service c'était quelque chose qui m'intéressait beaucoup moins et je pense que c'est ça qui m'a permis aussi de me dire bon bah crée un produit crée de la valeur et crée un truc que je peux visualiser c'est vraiment ça qui me donne envie d'avancer et puis ça aide à le vendre peut-être de pouvoir le visualiser oui clairement quelle

  • Speaker #1

    a été ta plus grosse difficulté dans l'entrepreneuriat ? Ça peut être justement une boîte qui n'aurait rien donné ou une difficulté avec TechSoup.

  • Speaker #0

    Plus grosse difficulté, je ne sais pas si on a eu vraiment une en particulier. Je pense que je répondrais de deux manières à la question. C'est qu'il y a une difficulté du quotidien. C'est-à-dire qu'en étant quand même une personne assez perfectionniste, assez carrée, ce n'est pas facile de se dire, bon, chaque mois, tout est approuvé, entre guillemets. On doit faire des ventes chaque mois pour pouvoir se payer. Donc, c'est un peu cet aspect insécurité qu'il faut réussir un peu à combattre au quotidien.

  • Speaker #1

    Parce qu'il y a des entreprises justement qui arrivent à se projeter à plusieurs mois, vous c'est pas le cas ?

  • Speaker #0

    Nous on se projette, c'est-à-dire qu'on a une projection de vente d'ici la fin de l'année, et puis après on signe les mandats au fur et à mesure. Alors tout d'un coup il y a un mois on signe moins de mandats, puis tout d'un coup le mois suivant on signe beaucoup plus.

  • Speaker #1

    Qui crée une petite insécurité quand même.

  • Speaker #0

    Donc je pense que c'est les joies de l'entrepreneuriat, il faut l'accepter. Et c'est aussi le début. Donc ça je dirais que c'est un peu une difficulté plus personnelle. et puis sinon difficulté je pense que ça a été il y a à peu près 6 mois on a déposé un dossier pour en fait avoir un deuxième accompagnement financier il faut savoir qu'on avait touché une première fois 150 000 francs de la fondation Gebertruf et puis ça c'était un montant qu'on pouvait toucher et puis ensuite on pouvait soumettre un nouveau dossier à la fin des 1 an pour à nouveau 150 000 francs Et puis là, on a passé beaucoup de temps, on a fait vraiment un dossier de qualité avec Boris et puis au final, on n'a pas été pris. Je pense que ça a été à un moment donné une remise en question forcément parce qu'on s'est dit, il n'y a plus de salaire qui va tomber tout seul. On n'a pas forcément l'argent qu'on escomptait pour faire d'autres investissements. Et du coup, ça a été un peu, maintenant c'est le tout pour le tout, il faut y aller et il faut faire les ventes.

  • Speaker #1

    Parce qu'à ce moment-là, vous ne vendiez pas justement ou bien ?

  • Speaker #0

    On vendait déjà, oui. mais c'est juste que on s'est rendu compte on travaille jamais de la même manière quand il y a un salaire qui tombe tout seul par une fondation que s'il n'y a pas de parachute et que ça compte seulement sur le fruit de notre travail du coup c'était peut-être un mal nécessaire c'est vrai que souvent avec Boris on se regarde et on se dit bon bah franchement en plus quand on était dans ce fond on se disait mais faut justement pas avoir ce mindset c'est bon on a cette sécurité etc mais on peut se le dire, tant qu'on n'est pas dans le vrai, dans la réalité du cas, c'est quand même différent.

  • Speaker #1

    C'est clair. À l'inverse, quel a été ton plus bel ou votre plus bel accomplissement ? Quelque chose dont tu as été fier à un moment où vous avez passé un cap, où tu te dis, là, on a créé quelque chose.

  • Speaker #0

    Alors, de manière générale, les plus gros accomplissements, c'est à chaque fois qu'on réalise un projet, qu'on livre un projet, qu'on a un retour client qui nous dit, voilà, votre... Votre produit fonctionne vraiment parfaitement, on sent la différence dans la pièce, etc. Donc ça, je dirais que c'est vraiment une satisfaction un petit peu à chaque fin de projet. Et puis sinon, moi, je dirais que ça a été un petit peu le bouclement de l'année passée, donc fin 2024. Parce que là, c'était notre première année officiellement où on avait créé l'entreprise, où on commençait à vraiment faire des ventes. Et puis, on a atteint nos objectifs de vente, qui était quand même assez ambitieux. Et du coup, franchement, là,

  • Speaker #1

    on pouvait être fiers de vous.

  • Speaker #0

    On pouvait être fiers de nous.

  • Speaker #1

    Et comment est-ce qu'on, la première année d'une entreprise, comment est-ce qu'on se fixe des objectifs ? Parce que j'imagine que c'est un peu flou quand même.

  • Speaker #0

    C'est en effet pas facile. C'est pour ça qu'on s'allait prendre encore au niveau des ventes, est-ce que ça allait être atteignable ou pas. Au final, ce qu'il faut regarder, c'est un petit peu par mois, déjà divisé par 12. Et puis commencer à se dire, ok, voilà, jusqu'à maintenant, on a fait quelques projets, les projets nous ramènent tant. Ok, c'est combien de contacts on peut faire par mois, puis on a fait un peu une estimation comme ça.

  • Speaker #1

    Ok, et du coup ça c'était votre plus bel accomplissement, c'est l'atteinte d'un objectif à la fin de l'année 2024 ?

  • Speaker #0

    Je dirais oui, pour moi.

  • Speaker #1

    Ok, quel est ton avis à propos de la concurrence ? Est-ce que c'est un domaine où vous avez de la concurrence quand même ?

  • Speaker #0

    Alors je dirais que c'est assez concurrentiel dans les traitements acoustiques classiques, on va dire. Après, des panneaux acoustiques... 100% fait localement et en plus quasiment 100% recyclé parce qu'on a quand même le cadre en bois qui est du bois issu de forêt suisse mais qui n'est pas recyclé actuellement en gros, personne ne le fait en Suisse donc on est les premiers du marché avec ce type de produit donc ça veut dire que vos concurrents ils partent avec du tissu neuf pour faire des panneaux donc il y a différentes manières de faire des panneaux acoustiques le plus classique en fait c'est d'avoir un cœur acoustique en mousse synthétique Merci. Donc ça souvent c'est fait en Chine ou en tout cas pas en Europe et puis voilà on assemble ça dans un cadre et puis on ajoute un tissu par dessus. Donc ça c'est la manière la plus classique. C'est très souvent du matériau neuf.

  • Speaker #1

    Et au niveau de l'isolation justement ? Est-ce que vous pouvez concurrencer ces mousses qui viennent de Chine ou ça n'a pas vraiment la même qualité au niveau de l'isolation ?

  • Speaker #0

    Alors, si on parle vraiment purement acoustique, on va plutôt parler d'absorption acoustique. Isolation, après, on peut parler d'isolation thermique plutôt.

  • Speaker #1

    Oui, excuse, je n'utilise pas les bons termes. C'est vrai que je voulais parler d'acoustique, évidemment.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça peut faire les deux. En principe, même ce qui est acoustique peut faire aussi thermique selon les matériaux qu'on utilise. Mais je dirais qu'actuellement, la chance qu'on a, c'est que c'est un marché qui est quand même assez cher. C'est-à-dire que l'acoustique, au final, ça a une utilité. C'est quelque chose qui apporte quand même une vraie solution dans les espaces à vivre. Et du coup, on a aussi cette chance que... mais pas en concurrence, par exemple, avec un matériau brut qu'on doit concurrencer des prix chinois vraiment en sortie d'usine. Il y a quand même pas mal d'intermédiaires derrière.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi ton avis sur la concurrence ? Tu penses que c'est bien d'avoir des concurrents ? Parce qu'on dit souvent que sur un marché, si tu n'as pas de concurrent, c'est quand même inquiétant. Est-ce que c'est plutôt des compétiteurs pour toi ? Ça te force, ça vous tire vers l'avant ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a les deux types de concurrence. Il y a les concurrences un petit peu qui sont... pas forcément directs, c'est-à-dire qu'ils proposent par exemple des faux plafonds, nous on ne propose pas ça actuellement, ou d'autres manières de réduire la réverbérance dans les salles, mais je dirais que ça pousse à aller plus vite parce qu'on se dit, ah ben voilà, là il y a un nouveau concurrent qui émerge, il veut aussi commencer à étisser du textile recyclé, donc au final on se dit, bon ben si on veut prendre des parts de marché il faut avancer.

  • Speaker #1

    Quel est ton point de vue à propos de la chance ?

  • Speaker #0

    Alors la chance, c'est vrai que j'y pense souvent par rapport à notre parcours. Parce qu'au final, c'est vrai qu'on a démarré, Boris et moi, on n'est pas acousticiens, on n'est pas ingénieurs. Et on n'a pas grand chose à voir avec ce qu'on fait actuellement. Hormis le fait qu'on a fait une formation économique. Donc tout ce qui est l'aspect financement, marketing, vente, etc. C'est un peu notre cœur de métier. Mais sinon, en fait, on a vraiment démarré dans la grange de mes parents. à faire du pressage. Enfin, on ne savait pas trop ce qu'on faisait, mais au final, on est quand même tombé sur les plaques qui sont juste derrière moi. Alors, après quand même pas mal de mois de dur labeur, on va dire, mais on a quand même réussi à obtenir un produit. Et à voir comme ça, si on m'avait dit ça, c'est un peu difficile à croire. Donc, je ne sais pas si c'est une partie de chance, de persévérance. Et puis au final, c'est vrai que plus je regarde, plus on avance. Il y a quand même des alignements de choses qui font qu'on était là au bon moment pour la bonne opportunité aussi, je pense.

  • Speaker #1

    Mais il faut justement sortir de son petit confort pour aller rencontrer des gens, faire des choses dans la grange de ses parents. Donc la chance, oui, mais j'imagine qu'il faut la déclencher.

  • Speaker #0

    Oui, il faut la déclencher et puis aller mixer avec pas mal d'heures de travail.

  • Speaker #1

    C'est clair. Quels vont être selon toi les plus gros défis dans les prochaines années ? Ça peut être justement dans le recyclage, dans les matériaux, dans ton domaine.

  • Speaker #0

    Alors dans mon domaine, je pense que c'est de vraiment être un peu moins opaque, je pense, sur le recyclage. Parce que tout le monde dit, voilà, on met les habits là, ça va être recyclé. Puis au final, qu'est-ce que ça veut vraiment dire recycler ? Parce que si les habits aussi, ils font trois fois le tour de la planète, ou ils sont recyclés dans une usine à l'autre bout de l'Europe, au final, est-ce que ça n'aurait pas été plus judicieux de tout simplement les incinérer ici en Suisse ? Ils n'auraient pas fini dans un terrain vague ou ils n'auraient pas émis... plus de CO2 que si on avait rien fait. Donc moi, je pense que c'est un petit peu de recentrer un petit peu les filières de recyclage, mais en Suisse, parce qu'il y a énormément, je pense, de potentiel. Je pense que les gens commencent à prendre conscience. Il y a une grosse usine en construction, sauf erreur, dans le canton de Genève, pour le recyclage textile. On voit qu'il y a des choses qui se mettent en place, mais il faudrait que ça prenne un peu plus d'ampleur, parce qu'il y a beaucoup de valeur là-derrière.

  • Speaker #1

    Et qu'on s'occupe nous-mêmes de nos déchets. Oui. Parce que les envoyer, je ne sais où, en Europe ou en Afrique, ce n'est pas une solution durable.

  • Speaker #0

    Ce n'est clairement pas une solution durable. Comment est-ce que tu entretiens l'équilibre entre vie personnelle et ta vie d'entrepreneur ? Parce que j'imagine que ça te prend quand même beaucoup de temps.

  • Speaker #1

    Alors je dirais que ça va mieux maintenant comparé au tout début. C'est vrai qu'en début, on a de la peine à fermer l'ordinateur si on a encore une tâche à faire. On peut vite tomber dans le piège de, en fait, c'est vrai qu'il y a eu des fois, on commence à 7 heures et puis on finit à 21 heures. Surtout quand j'avais la production aussi, c'est-à-dire que c'est jamais fini. Il faut encore faire la plaque suivante, le panneau suivant, etc. Et je dirais que là, on apprend aussi un petit peu à conserver notre énergie et à vraiment être un peu plus judicieux dans quoi on investit. Je pense que de s'organiser et de vraiment faire la part des choses sur ce qui est vraiment important, ça permet de garder cet équilibre.

  • Speaker #0

    Donc maintenant, tu arrives quand même à un équilibre.

  • Speaker #1

    Oui, je n'ai pas besoin de travailler le week-end. C'est vrai que... C'est vrai que j'entends souvent, et on se pose la question avec Boris, c'est vrai qu'il y a tout le monde qui dit, mais pour réussir, il faut bosser 24 heures sur 24, il ne faut jamais s'arrêter.

  • Speaker #0

    Il faut être disponible.

  • Speaker #1

    Au final, je ne suis pas sûr qu'on ait besoin de bosser tous nos week-ends pour vraiment aller à la réussite. Peut-être qu'on ira plus vite, mais ce n'est pas ma vision.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une routine pour ton bien-être, que ce soit sportive, yoga, heure de sommeil ?

  • Speaker #1

    Je suis quelqu'un qui vit assez tôt au lit. qui dort beaucoup mais je dirais que ma routine et qu'on a instauré aussi avec Boris en commun c'est de maintenant prendre le temps à midi d'aller au fitness vous y allez ensemble donc ? on va ensemble, on fait pas forcément l'entraînement exactement ensemble mais au moins on s'est dit à 11h30 on boucle l'ordinateur on va, on fait notre séance et puis on revient ici, on mange et on rattaque vers 13h30 ça nous fait une bonne coupure et j'étais assez réticent au début Merci. Mais au final, le fait d'avoir cette coupure, de prendre une bonne douche, etc. En fait, on repart vraiment.

  • Speaker #0

    Ça rebooste.

  • Speaker #1

    Ouais, on est reboosté pour continuer l'après-midi.

  • Speaker #0

    Et puis ça, c'est un confort justement qu'on travaille pour soi. C'est de pouvoir faire un peu les horaires qu'on veut. Parce que souvent, les gens qui ont une pause d'une heure à midi, là, c'est plus contraignant de réussir à tout faire en une heure. Mais c'est clair que... Alors oui,

  • Speaker #1

    ça, c'est une grande chance d'avoir ces propres horaires, clairement.

  • Speaker #0

    On arrive gentiment à la conclusion de l'épisode. Est-ce que tu as un livre ? nous conseiller un livre qui t'a marqué, un livre qui t'a appris beaucoup de choses ?

  • Speaker #1

    Bon, j'en ai lu pas mal, mais il y a des trucs assez classiques comme le Lean Startup, je dirais que j'ai pas mal mis en place. J'ai pas forcément de livre en tête qui me vient maintenant, mais plus une citation. La citation,

  • Speaker #0

    ça venait après. Ah !

  • Speaker #1

    C'est plus que la perfection tue l'entrepreneuriat. Et ça, c'est vraiment mon coach de la Team Academy qui me le répétait toujours. Et puis, je me suis assez concerné comme je suis assez perfectionniste. Et c'est vrai que si on cherche la perfection, si on veut vraiment tout réussir, tout aller jusqu'au bout, jusqu'à 100%, en fait, au final, c'est vraiment compliqué dans l'entrepreneuriat. Il faut accepter l'incertitude, il faut accepter que ce ne soit pas parfait, mais il faut avancer.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ça rejoint un peu la fameuse phrase « fake it until you make it » .

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Parce que c'est clair que si on attend d'avoir un produit parfait avant de le mettre sur le marché, on n'a pas de retour.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est totalement ça.

  • Speaker #0

    Quelles sont les trois applications indispensables sur ton téléphone ?

  • Speaker #1

    Je dirais Outlook quand même.

  • Speaker #0

    Les mails, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Pour avoir un petit peu mon planning. Spotify, ça m'accompagne partout. J'adore la musique. Et puis je dirais ChatGPT maintenant. Oui, c'est vrai. que... C'est vrai qu'au début, je ne l'utilisais pas forcément. J'étais un peu réticent. Et puis, alors, ce n'est pas la solution à tout, mais là, ça permet de gagner énormément de temps pour plein de choses du quotidien.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord. Et si j'ai un conseil à donner à qui que ce soit, c'est de justement se mettre sur ces IA quand même, ChatGPT particulièrement, pour ne serait-ce que le prendre en main et apprendre à l'utiliser. Oui. J'ai une dernière question pour toi. Si tu avais une seule phrase, un seul conseil à donner à quelqu'un qui hésitent à se lancer. qui aimerait, qui a une idée, mais qui n'ose pas justement par peur de quitter son confort, quel serait ton conseil ?

  • Speaker #1

    Je dirais le conseil, alors il faut foncer, mais pas non plus tête baissée. Je pense qu'on n'est pas obligé de tout quitter, de plaquer du jour au lendemain. Je pense que c'est tout à fait possible de s'organiser pour commencer avec un petit pourcentage. Mais le conseil que j'aurais vraiment pour le déclic de se dire, ok, là, c'est le moment, il faut que j'y aille, c'est déjà commencer un petit peu à mesurer l'intérêt du marché. comme tu disais fake it until you make it c'est à faire des prototypes un petit peu à les vendre presque du vent c'est un petit peu ce que notre mentor il nous conseillait et puis vous verrez si avec ça vous commencez à avoir de l'intérêt là vous savez que vous êtes dans le bon endroit et puis vous pouvez continuer dans cette direction super conseil merci beaucoup Sylvain merci à toi à bientôt ciao ciao

  • Speaker #2

    Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'ici. Si vous êtes encore là, c'est sûrement que vous avez apprécié le podcast Semais d'embûches. La meilleure façon de me le faire savoir est de me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et de vous abonner au podcast pour ne pas rater le prochain épisode. En attendant celui-ci, vous pouvez me rejoindre sur les réseaux sociaux où vous aurez accès aux coulisses de la création de Semais d'embûches. A très bientôt, bye bye !

Description

Vision claire, énergie tranquille et envie de créer : voici le parcours de Sylvain Baudin, jeune entrepreneur valaisan à l'origine de TexUp.


À 26 ans, il cofonde TexUp aux côtés de Boris Héritier. Ensemble, ils transforment des habits usagés en panneaux acoustiques durables, pensés et fabriqués en Suisse.


Dans cet épisode, Sylvain retrace son chemin depuis Saint-Léonard jusqu’à la Team Academy : le déclic lors d’un séjour linguistique, les débuts dans la grange familiale, l’apprentissage de la résilience après un refus de financement, et la fierté d’avoir atteint un objectif de vente ambitieux dès la première année.


Il partage les trois qualités clés selon lui pour entreprendre : remise en question, curiosité sincère, et feu intérieur. Et rappelle une vérité simple : « La perfection tue l’entrepreneuriat. »


Un témoignage authentique, lucide et motivant pour tous ceux qui veulent allier impact, innovation… et plaisir de créer.


Vous pouvez le retrouver aux adresses ci-dessous :


Site internet Texup : https://www.texup.ch/

LinkedIn Sylvain Baudin : https://www.linkedin.com/in/sylvainbaudin/

LinkedIn Texup : https://www.linkedin.com/company/texup/

Instagram Texup : https://www.instagram.com/texup.ch/


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Ce sera sur ces plateformes que je communiquerai avec vous entre chaque épisode, vous pourrez m'y poser vos questions, m'y donner vos suggestions et vous aurez accès aux coulisses de la création de ce podcast.


Si vous êtes fondateur, co-fondateur ou directeur d'une entreprise et que vous souhaitez partager votre vécu sur ce podcast, n'hésitez pas à me contacter à l'adresse mail suivante : info@semedembuches.ch


Je vous souhaite une excellente écoute !


Les podcasts "semé d'embûches" sont imaginés et réalisés par Romain Frehner.


Droits d'auteurs :


Track: Only the Braves Music by https://www.fiftysounds.com   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je crois que l'entrepreneur, c'est presque un peu un fou qui n'est pas conscient de ses limites. Ce que j'ai appris, c'est qu'on était capable de tout, que tout le monde pouvait faire tout ce qu'il souhaitait. Il suffisait de s'en donner les moyens. C'est un parcours où on est constamment en train de régler des problèmes au fur et à mesure qu'ils arrivent. Et puis si on regarde un peu en arrière, on se dit « ah ben j'ai réussi à régler tout ça, et puis maintenant il y a le reste qui arrive » . Mais c'est aussi ça qui fait qu'on commence à bâtir quelque chose.

  • Speaker #1

    Je voyais sur leur visage qu'ils avaient le sourire.

  • Speaker #0

    et je me suis dit bah en fait c'est le plus beau compliment Et c'est le plus bel accomplissement dont je puisse rêver. Être honnête est pour moi extrêmement important parce que si on est honnête avec nos clients, ok, on vient de commencer, notre produit n'est pas parfait,

  • Speaker #1

    mais voilà où on voudrait l'amener. Vraiment,

  • Speaker #0

    dépassez votre peur et allez-y parce que c'est une très très chouette expérience.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue. Vous écoutez aujourd'hui Semé d'Ambuche, le podcast qui va à la rencontre des entrepreneurs qui forment le tissu économique suisse. Je m'appelle Romain Freynère et je suis l'hôte de ce podcast. Dans ce Médambuche, nous recevons une fois par mois un entrepreneur avec lequel nous parlons de parcours, de motivation, d'inspiration, de quotidien, d'obstacles, de réussite, d'échec, de vision du monde du travail et de son futur. Tout ça avec des invités toujours plus inspirants. Place à l'épisode, bonne écoute. Salut Sylvain.

  • Speaker #0

    Salut.

  • Speaker #1

    Merci de m'accueillir dans vos locaux de Sion aujourd'hui chez TechSop. Pour commencer, je vais déjà te laisser te présenter.

  • Speaker #0

    Oui, alors Sylvain Baudin, j'ai 26 ans, j'habite en Vallée Centrale et j'ai cofondé la startup Texop.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous dire, pour mettre un peu de contexte, ce que vous faites chez Texop ?

  • Speaker #0

    Oui, alors tout simplement, je pense que tout le monde se rend compte de la problématique des vieux habits qui finissent un petit peu partout dans des terrains vagues à travers le monde. En gros,

  • Speaker #1

    nous,

  • Speaker #0

    on récupère ces textiles, on les trie par coloris et par type. Et puis après, grâce à ça et grâce à la propriété acoustique du coton qu'il y a dans les habits, on peut en faire des cœurs acoustiques qu'on va enfermer dans des panneaux acoustiques.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est une propriété spécifique du coton ou vous traitez aussi d'autres tissus ?

  • Speaker #0

    Alors, le coton fonctionne bien, mais on prend aussi tout ce qui est les tissus synthétiques. En fait, dès le moment où ça va être broyé et puis qu'il va avoir pas mal d'air à l'intérieur, en fait, ça va devenir comme de la ouate. Une fois qu'on emprisonne ça dans un panneau en mode sandwich, on a justement des propriétés acoustiques très bonnes.

  • Speaker #1

    D'accord. Quelles sont selon toi les trois qualités pour être un bon entrepreneur ? Pas forcément trois qualités à toi, trois qualités qu'un bon entrepreneur devrait avoir ?

  • Speaker #0

    Je pense la remise en question, d'être capable de sortir un petit peu de son champ de vision habituel, de lever la tête, sortir du guidon, et puis d'écouter et prendre les retours des autres. Je dirais aussi le réseautage. la capacité humaine à rencontrer des gens, à discuter, à s'intéresser à autrui sans forcément s'intéresser uniquement parce qu'on a une raison particulière derrière.

  • Speaker #1

    Pas une raison particulière.

  • Speaker #0

    Mais juste de découvrir et aimer discuter. Et puis, une autre, je dirais, il faut quand même avoir de la niaque. Il faut avoir, je dirais, un peu une énergie en soi. Je pense, c'est peut-être pas une qualité, mais il faut trouver ce qui nous motive et ce qui nous donne envie de faire ce qu'on fait tous les jours. Ouais,

  • Speaker #1

    il faut garder la motivation parce que j'imagine que ce n'est pas toujours facile et s'il n'y a pas ce feu intérieur justement.

  • Speaker #0

    Exactement. On se dit toujours avec Boris, oui alors tout le monde pourrait lancer une startup comme ça, mais si le domaine de base ne nous motive pas, au final, après quelques semaines, quelques mois, on n'aura jamais l'énergie pour continuer.

  • Speaker #1

    Parfait, belle présentation. On va basculer sur ton parcours scolaire. Où est-ce que tu as commencé tes écoles ? Qu'est-ce que tu as fait comme parcours scolaire ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai toujours habité en Valais. Je suis né à Saint-Léonard. J'ai fait toutes mes écoles primaires là-bas à Saint-Léonard. Ensuite, un petit peu comme ça se fait toujours ici, on part au cycle. Du coup, j'ai fait mon cycle à Sion. Je dirais que je n'ai pas eu un parcours scolaire très ordinaire dans le sens où j'avais un peu de la difficulté à l'école. J'étais un peu turbulent, la peine avec les devoirs, etc. Et j'ai eu beaucoup d'aide de ma maman qui m'a pas mal aidé pendant ces périodes. Et puis je pense que j'ai eu un déclic à un certain moment pour vraiment réussir à me motiver et puis à trouver la façon de travailler qui fait que je me suis un petit peu ensuite continué et fait des études que je pensais à la base pas faites pour moi.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui a fait ce déclic avant qu'on aille plus loin ? Tu sais ? Est-ce que c'est un manque de transmission ? Enfin peut-être une méthode que les professeurs n'avaient pas pour te transmettre ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a une question, il y a une partie maturité. parce que j'ai fait un voyage linguistique à l'étranger pendant dix mois, où j'ai dû être complètement autonome et apprendre la langue par moi-même. Et je dirais que ça, c'est la maturité, la capacité à me connaître. Qu'est-ce qui pouvait me permettre d'apprendre plus facilement et de retenir les choses ? Et je pense qu'à partir de là, c'est là que j'ai pu enchaîner avec une école de commerce.

  • Speaker #1

    Donc tu as eu ce déclic après le retour de ce voyage. Oui. Et après ce voyage linguistique, tu as commencé ton école de commerce directement ? Oui. Ok, je te laisse reprendre.

  • Speaker #0

    Et puis, j'ai fait mon école de commerce. J'ai fait un stage dans le service de recouvrement chez l'entreprise Oikun. Pas du tout forcément ce dans quoi je suis aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Parce qu'à la fin de l'école de commerce, il fallait un stage pour valider quelque chose ? Exact.

  • Speaker #0

    Il faut faire un stage d'une année. J'ai fait un peu quelques recherches entre la banque et ça, mais à vrai dire, à ce moment-là, je ne savais pas trop ce qui me motivait. Du coup, j'ai pris un petit peu ce que j'avais sous la main. Et puis, je dirais, après cette école de commerce et ce stage, j'ai été alarmé. Et c'est là que j'ai participé à une journée d'information pour un bachelor en business team academy, qui est du coup un bachelor de la haute école de Sierre. Et du coup, c'est vraiment là que j'ai découvert le programme d'entrepreneuriat qui a fait qu'on en est là aujourd'hui avec TechSup. D'accord. Parce que pour la petite histoire, c'est justement pendant mon bachelor qu'on a commencé à travailler sur TechSup avec Boris.

  • Speaker #1

    Donc, quel type d'élève est-ce que tu étais ?

  • Speaker #0

    Je dirais...

  • Speaker #1

    Après, du coup, ton déclic et l'école de commerce, le bachelor ?

  • Speaker #0

    Alors, plutôt assez studieux. Je dirais à vouloir bien faire les choses. En fait, j'aime bien apprendre les choses. J'aime bien m'intéresser aux choses, comprendre tout ce qui m'entoure. Du coup, ouais, je dirais un élève assez intéressé. OK.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu as pensé du système scolaire ? Est-ce qu'il y a des choses que tu aurais ajoutées, des branches, d'autres que tu aurais enlevées ? Peut-être avant que tu aies ce déclic, justement, pour que tu sois un peu plus intéressé ou que tu aies plus envie, qu'est-ce qu'on aurait pu changer ?

  • Speaker #0

    Je dirais que ce n'est pas facile, en fait, mais je pense que tout le monde s'en rend compte, de savoir vers quoi on veut aller. Parce qu'on se dit toujours, les gens qui ont une vocation et qui savent un peu tout de suite quand ils sont petits, qu'est-ce qu'ils veulent faire, je dirais que pour ces personnes-là, c'est assez facile. Mais pour des personnes qui n'ont pas forcément ce déclic-là ou cette étincelle, C'est plus difficile de se rendre compte de tous les métiers qui existent. Et puis, on a un petit peu... Moi, j'ai été un petit peu bercé dans le sens de... Pour réussir, il faut faire des études. Si tu ne fais pas des études, tu ne vas pas réussir. Alors qu'au final, il y a énormément de gens qui créent leur boîte après avoir fait un apprentissage parce qu'en fait, ils sont dans le métier. Et puis, c'est ça qui leur permet d'arriver là où ils sont aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Je suis tout à fait d'accord avec toi que l'apprentissage, on le suit s'il faut le valoriser absolument parce que ça apporte des bonnes qualités, une expérience pratique. et franchement c'est... C'est vraiment une bonne voie. De quelle manière est-ce que tu as choisi ton domaine d'études au bachelor ? Parce que tu nous disais que tu as été alarmé, que tu es revenu. Mais comment tu as choisi la voie de l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Alors, je dirais que ça m'est presque un peu tombé dessus. C'est-à-dire que j'ai participé à une séance d'information de cette Business Team Academy. Ça m'a énormément plu tout ce qui est l'aspect projet, l'aspect d'aller sur le terrain, l'aspect de vraiment créer quelque chose, de créer de la valeur. et puis au final bah c'est Il y avait une petite sélection, il fallait envoyer une candidature, etc. Et puis j'ai un petit peu fait toutes les étapes et puis j'ai été pris. Et finalement, en fait, dans cette formation, je pense qu'on se rend compte assez vite si on est fait ou pas pour ça. Et c'est là que j'ai vraiment crochet, j'ai adoré. Et puis les trois ans sont passés sans m'en rendre compte.

  • Speaker #1

    Et c'est souvent le cas quand on est justement passionné d'un domaine. On étudie plus facilement, on a plus de facilité aussi à suivre les cours.

  • Speaker #0

    Tout à fait, oui.

  • Speaker #1

    Durant ton parcours scolaire, plutôt alors entre le bachelor et l'école de commerce, est-ce qu'il y a eu des moments d'incertitude, des moments où tu t'es dit, mince, est-ce que je suis dans la bonne voie ? Ou tout a été clair une fois que tu avais choisi ta voie ?

  • Speaker #0

    Je dirais comme ça arrive souvent, mais là, comme le programme était assez récent, c'est clair qu'il est arrivé qu'on doute, même à plusieurs, on n'appelait pas ça une classe, on appelle ça une team. Donc chaque année, c'est une team différente. Et dans notre team, au sein de notre team, des fois, on se disait, mais est-ce que vraiment, quand on va sortir de là, est-ce que notre bachelor, il va être vraiment reconnu ? Est-ce que les autres entreprises ne vont pas se dire, mais ils ont fait quoi comme formation ? Ils n'ont pas suivi exactement sur des bancs d'école, des profs qui parlent. Ils ont plutôt fait des projets, ils ont créé. Et puis au final...

  • Speaker #1

    Parce que, je m'excuse, je te coupe, mais c'est une nouvelle manière d'enseigner.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être que c'est important de poser le contexte, comme tu dis, mais en gros, c'est une méthode qui vient de Finlande. Ça fait plus d'une vingtaine d'années que ça existe en Finlande. Mais c'est une méthode plus basée sur la création de compétences. Donc, en fait, on ne va pas suivre des cours avec un prof qui va nous donner plein de théories et puis après, on nous fait un examen. Là, c'est plutôt à nous, selon les compétences qu'on doit développer par année, de choisir comment on va les développer. Donc si j'ai une compétence de marketing, je vais dans mon projet mettre en place une stratégie marketing, un plan marketing et puis je vais vraiment apprendre sur le terrain par moi-même.

  • Speaker #1

    Et puis du coup, ça force à travailler aussi dans les domaines qu'on apprécie.

  • Speaker #0

    Oui. Donc en fait, on a différentes compétences et puis voilà, il y a des compétences qu'on aime un peu moins. Peut-être la finance, c'est des choses qui intéressent moins. Ça dépend tout de la personnalité. et en fait bah on s'est rendu compte, pour revenir un petit peu à ce que je disais, où on avait un petit peu peur de ce qu'on allait devenir en sortant. En fait, on s'est vite rendu compte qu'on allait être une sorte de couteau suisse pour les entreprises parce qu'en fait, on est des merdes, si j'ose dire le terme. On peut aller sur le terrain, on a rencontré des gens, on a créé de la valeur. Et du coup, en fait, quand on arrive dans une entreprise, on est autonome. On n'a pas besoin de nous tenir la main.

  • Speaker #1

    Mais ça devrait même être. plus valorisé que des études standards alors ? Parce que quoi de mieux que la pratique que de pratiquer pour apprendre à faire quelque chose ?

  • Speaker #0

    Je suis assez d'accord après je pense qu'il y a des domaines dans lesquels on est obligé d'avoir beaucoup de théories dans des choses complexes. Maintenant là au final ce que je me suis rendu compte avec le recul c'est que même en faisant n'importe quelle formation, quand on rentre dans un poste, en fait au final on va apprendre sur le tas, on va apprendre pendant le poste, il n'y a pas de formation qui peut vraiment nous

  • Speaker #1

    Nous préparer à une entreprise type, ce n'est pas possible.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    De quelle manière est-ce que tes études ont influencé ta vie d'entrepreneur d'aujourd'hui, si elles l'ont influencé ?

  • Speaker #0

    Je dirais qu'elles les ont influencées complètement. C'est-à-dire que je ne pense pas que je me voyais forcément entrepreneur. Je dirais que j'ai dans ma famille pas forcément d'entrepreneur, à l'inverse de Boris. Mais je dirais que le fait d'avoir goûté à être autonome, de créer des projets, de rencontrer du monde. Et puis, je suis de base quand même assez créatif. J'aime bien développer des choses. J'aime bien développer des... C'est pour ça qu'actuellement, en fait, je développe un produit, des panneaux acoustiques et non un service. Et je pense que c'est ça qui m'a vraiment fait le déclic et qui a eu cet impact sur le fait de ce que je fais aujourd'hui.

  • Speaker #1

    OK, super. On arrive gentiment au bout de ton parcours scolaire. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais ajouter, une question que je ne t'ai pas posée, à laquelle tu trouverais important de répondre ?

  • Speaker #0

    Non, je crois que c'est en ordre pour moi.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu rêvais de devenir ? On a évoqué plus tôt que jeunes, des fois, il y a des jeunes qui savent tout de suite ce qu'ils veulent faire. Toi, quand tu étais petit, c'était quoi ton rêve ?

  • Speaker #0

    Je crois que j'ai eu plusieurs rêves. Je crois qu'archéologue. Et du coup, ça refait écho à ce que je disais un peu avant. Comme j'étais un enfant un peu turbulent, qui avait un peu de la peine à l'école, moi, je me suis tout de suite conditionné dans le sens que ça ne servait à rien de vouloir faire ça parce qu'il fallait faire l'université. À l'époque, j'avais une vision de l'université comme quoi c'était que les meilleurs des meilleurs, les plus intelligents qui pouvaient aller là-bas. Et c'est que mes camarades autour de moi qui faisaient que des 6 qui auraient pu y accéder.

  • Speaker #1

    J'avais exactement cette même vision.

  • Speaker #0

    Donc voilà, c'était un peu ça. Je me suis peut-être un peu fermé des portes par rapport à ça. Mais au final, on avance comme on avance et j'en suis où j'en suis.

  • Speaker #1

    Pas qu'à son rythme, c'est clair. Est-ce qu'il y a eu un déclic ? Un moment où tu as su que tu voulais devenir entrepreneur ou tu es tombé dans l'entrepreneuriat comme ça ? Tu nous parlais que tu as rencontré Boris, vous avez commencé j'imagine à discuter, à échanger. Comment est-ce que ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Alors pour le contexte du coup Boris a fait la même formation que moi dans la même team. Et en fait c'est dans cette deuxième année de bachelor qu'on a commencé à développer le projet. Et du coup alors forcément tous les projets qu'on a développé, on en a développé des dizaines pendant ces trois ans de bachelor. C'est vrai qu'on ne peut jamais savoir où ça va nous mener. Mais là, c'est vrai qu'à la fin de ces trois ans, on s'est dit, bon, le projet, il a du potentiel. Donc,

  • Speaker #1

    vous êtes sur TechSwap à ce moment-là ? Oui.

  • Speaker #0

    On voit qu'il y a de l'intérêt. Mais à ce moment-là, comme il y a tellement de compétences à développer et on est investi dans d'autres projets, le projet avance très lentement, je dirais. On met du 10% par semaine dessus. Et du coup, c'est vraiment à la fin de ce bachelor qu'on s'est dit, bon, maintenant, il faut prendre une décision. Qu'est-ce qu'on fait ? Et puis, c'est là qu'on a pris du temps pour bien réfléchir. Et puis, on s'est dit bon, on y va. C'est une opportunité. Il faut y aller maintenant.

  • Speaker #1

    Donc, c'est ça qui a fait le déclic un peu. Ouais. OK. Tu as eu une expérience quand même dans le salariat. Tu nous parlais du stage que tu as fait après l'école de commerce. Quel a été ton rapport au salariat ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai eu plusieurs expériences. Par rapport au stage, c'est clair que c'était assez monotone finalement comparé à ce que les journées type que j'ai aujourd'hui. En fait, moi, je n'aime pas trop la routine. J'aime assez quand ça bouge. J'aime assez quand chaque journée est différente. Et du coup, c'est vrai que quand on se retrouve dans un service de recouvrement, ce n'est peut-être pas l'endroit le plus glamour. Au final, c'est une bonne expérience parce qu'on sait ce qu'on ne veut pas non plus dans sa vie. ça permet ça et puis je ne l'ai peut-être pas précisé mais du coup à la fin de nos études on a quand même avant de se lancer à 100% dans TechSoup on bossait à 50% et 50% à côté j'ai travaillé aussi à la HEG dans la formation justement Team Academy donc j'ai pu me mettre de l'autre côté cette fois-ci du côté un petit peu évaluateur ok tu nous disais il y a quelques instants que tu aimes bien quand ça bouge quel est enfin si tu as une semaine type ou une journée type à nous donner on

  • Speaker #1

    imagine que tu fais plein de choses différentes

  • Speaker #0

    Alors les journées type ont pas mal évolué depuis le tout début. Au tout début, comme on n'était que deux avec Boris, j'étais plus en charge de la production. Donc tout ce qui a issu autour de nous, c'était un petit peu moi qui gérais ça, je dirais le plus clair de mon temps. Et puis depuis qu'on a engagé un employé, j'ai un peu diminué. Je m'occupe plus d'un petit peu gérer juste la production de manière un petit peu plus sommaire, on va dire.

  • Speaker #1

    Planification.

  • Speaker #0

    Voilà, planification un petit peu avec l'employé. Et puis sinon, j'ai repris pas mal en main plutôt tout ce qui est la prospection avec les clients, tout ce qui est aussi l'administratif de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Parce que vous répartissez les tâches par comptabilité, c'est plutôt Boris et toi, tu es plutôt justement management ou vous faites les deux un peu tout ?

  • Speaker #0

    On a fait plutôt des pôles en fonction de comment on se complète. Donc on est deux profils assez différents, donc on a pu séparer de manière assez efficiente. le... je dirais les pôles.

  • Speaker #1

    D'accord. Et quelle est votre vision pour TexUp ?

  • Speaker #0

    Tu dis à long terme ?

  • Speaker #1

    Oui, plutôt à long terme, on va dire à 10 ans.

  • Speaker #0

    Ouais. On est assez clair sur la chose que le textile c'est une chose, c'est un déchet, c'est entre guillemets un gaspillage de ressources, mais des déchets, il y en a plein, de tout genre, et du coup nous on est... Bon, TexUp c'est plus pour ces textiles upcycling. mais au final derrière Texop on aimerait développer d'autres filières de recyclage avec le plastique, je pense qu'il y a énormément de choses à faire.

  • Speaker #1

    Et faire de l'acoustique aussi ou complètement autre chose ?

  • Speaker #0

    Complètement autre chose je pense que dans les prochaines années il y a déjà beaucoup de challenges avec le textile, c'est pour ça qu'on s'appelle Texop, mais par exemple on pourrait recycler le textile dans du mobilier, on pourrait recycler le textile dans de la décoration, donc on n'est pas obligé de faire que de l'acoustique Il y a tellement de textiles à recycler que je pense qu'il y a moyen de trouver plein de variantes.

  • Speaker #1

    Parce que tu sais en termes de chiffres, ce qui est jeté, ce qui est recyclé, ce qui est réutilisé ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    J'avais pas mal de chiffres en tête. Typiquement, notre partenaire à Lausanne qui récupère les textiles pour nous, lui, il est presque à une tonne par jour de textiles qu'il récupère et qu'il doit trier, etc.

  • Speaker #1

    Et sur cette... tonnes, combien est recyclé et combien est, j'imagine, incinéré ?

  • Speaker #0

    C'est une industrie assez opaque. On ne se rend pas compte parce que tout le monde se dit, si je mets mes habits dans la benne, ça va aller pour les petits-enfants, comme on dit, ou ça va être revalorisé. Au final, il y a une émission, il n'y a pas longtemps, qui est sortie, mais on voit que la plupart des habits finissent quand même à l'autre bout du monde. En plus, ils ont fait des bons loopings un peu partout entre l'Europe, l'Europe de l'Est et puis ensuite l'Afrique. Et puis, ouais. C'est un peu malheureux, quoi.

  • Speaker #1

    C'est clair. Comment est-ce que tu décrirais ton parcours entrepreneurial ?

  • Speaker #0

    Bon, pour l'instant, il est assez court, on va dire. Ça fait depuis, je pense que ça doit faire trois ans à peu près qu'on est vraiment sur le projet, parce qu'à la base, c'était un projet. Je dirais qu'en parallèle aussi, j'ai tenté d'autres projets. J'ai tenté un projet de consulting avec un autre ami. où là ça s'est pas forcément passé de la même manière c'est à dire que ça a été beaucoup plus difficile pas eu forcément beaucoup d'intérêt j'ai remarqué que peut-être le service c'était quelque chose qui m'intéressait beaucoup moins et je pense que c'est ça qui m'a permis aussi de me dire bon bah crée un produit crée de la valeur et crée un truc que je peux visualiser c'est vraiment ça qui me donne envie d'avancer et puis ça aide à le vendre peut-être de pouvoir le visualiser oui clairement quelle

  • Speaker #1

    a été ta plus grosse difficulté dans l'entrepreneuriat ? Ça peut être justement une boîte qui n'aurait rien donné ou une difficulté avec TechSoup.

  • Speaker #0

    Plus grosse difficulté, je ne sais pas si on a eu vraiment une en particulier. Je pense que je répondrais de deux manières à la question. C'est qu'il y a une difficulté du quotidien. C'est-à-dire qu'en étant quand même une personne assez perfectionniste, assez carrée, ce n'est pas facile de se dire, bon, chaque mois, tout est approuvé, entre guillemets. On doit faire des ventes chaque mois pour pouvoir se payer. Donc, c'est un peu cet aspect insécurité qu'il faut réussir un peu à combattre au quotidien.

  • Speaker #1

    Parce qu'il y a des entreprises justement qui arrivent à se projeter à plusieurs mois, vous c'est pas le cas ?

  • Speaker #0

    Nous on se projette, c'est-à-dire qu'on a une projection de vente d'ici la fin de l'année, et puis après on signe les mandats au fur et à mesure. Alors tout d'un coup il y a un mois on signe moins de mandats, puis tout d'un coup le mois suivant on signe beaucoup plus.

  • Speaker #1

    Qui crée une petite insécurité quand même.

  • Speaker #0

    Donc je pense que c'est les joies de l'entrepreneuriat, il faut l'accepter. Et c'est aussi le début. Donc ça je dirais que c'est un peu une difficulté plus personnelle. et puis sinon difficulté je pense que ça a été il y a à peu près 6 mois on a déposé un dossier pour en fait avoir un deuxième accompagnement financier il faut savoir qu'on avait touché une première fois 150 000 francs de la fondation Gebertruf et puis ça c'était un montant qu'on pouvait toucher et puis ensuite on pouvait soumettre un nouveau dossier à la fin des 1 an pour à nouveau 150 000 francs Et puis là, on a passé beaucoup de temps, on a fait vraiment un dossier de qualité avec Boris et puis au final, on n'a pas été pris. Je pense que ça a été à un moment donné une remise en question forcément parce qu'on s'est dit, il n'y a plus de salaire qui va tomber tout seul. On n'a pas forcément l'argent qu'on escomptait pour faire d'autres investissements. Et du coup, ça a été un peu, maintenant c'est le tout pour le tout, il faut y aller et il faut faire les ventes.

  • Speaker #1

    Parce qu'à ce moment-là, vous ne vendiez pas justement ou bien ?

  • Speaker #0

    On vendait déjà, oui. mais c'est juste que on s'est rendu compte on travaille jamais de la même manière quand il y a un salaire qui tombe tout seul par une fondation que s'il n'y a pas de parachute et que ça compte seulement sur le fruit de notre travail du coup c'était peut-être un mal nécessaire c'est vrai que souvent avec Boris on se regarde et on se dit bon bah franchement en plus quand on était dans ce fond on se disait mais faut justement pas avoir ce mindset c'est bon on a cette sécurité etc mais on peut se le dire, tant qu'on n'est pas dans le vrai, dans la réalité du cas, c'est quand même différent.

  • Speaker #1

    C'est clair. À l'inverse, quel a été ton plus bel ou votre plus bel accomplissement ? Quelque chose dont tu as été fier à un moment où vous avez passé un cap, où tu te dis, là, on a créé quelque chose.

  • Speaker #0

    Alors, de manière générale, les plus gros accomplissements, c'est à chaque fois qu'on réalise un projet, qu'on livre un projet, qu'on a un retour client qui nous dit, voilà, votre... Votre produit fonctionne vraiment parfaitement, on sent la différence dans la pièce, etc. Donc ça, je dirais que c'est vraiment une satisfaction un petit peu à chaque fin de projet. Et puis sinon, moi, je dirais que ça a été un petit peu le bouclement de l'année passée, donc fin 2024. Parce que là, c'était notre première année officiellement où on avait créé l'entreprise, où on commençait à vraiment faire des ventes. Et puis, on a atteint nos objectifs de vente, qui était quand même assez ambitieux. Et du coup, franchement, là,

  • Speaker #1

    on pouvait être fiers de vous.

  • Speaker #0

    On pouvait être fiers de nous.

  • Speaker #1

    Et comment est-ce qu'on, la première année d'une entreprise, comment est-ce qu'on se fixe des objectifs ? Parce que j'imagine que c'est un peu flou quand même.

  • Speaker #0

    C'est en effet pas facile. C'est pour ça qu'on s'allait prendre encore au niveau des ventes, est-ce que ça allait être atteignable ou pas. Au final, ce qu'il faut regarder, c'est un petit peu par mois, déjà divisé par 12. Et puis commencer à se dire, ok, voilà, jusqu'à maintenant, on a fait quelques projets, les projets nous ramènent tant. Ok, c'est combien de contacts on peut faire par mois, puis on a fait un peu une estimation comme ça.

  • Speaker #1

    Ok, et du coup ça c'était votre plus bel accomplissement, c'est l'atteinte d'un objectif à la fin de l'année 2024 ?

  • Speaker #0

    Je dirais oui, pour moi.

  • Speaker #1

    Ok, quel est ton avis à propos de la concurrence ? Est-ce que c'est un domaine où vous avez de la concurrence quand même ?

  • Speaker #0

    Alors je dirais que c'est assez concurrentiel dans les traitements acoustiques classiques, on va dire. Après, des panneaux acoustiques... 100% fait localement et en plus quasiment 100% recyclé parce qu'on a quand même le cadre en bois qui est du bois issu de forêt suisse mais qui n'est pas recyclé actuellement en gros, personne ne le fait en Suisse donc on est les premiers du marché avec ce type de produit donc ça veut dire que vos concurrents ils partent avec du tissu neuf pour faire des panneaux donc il y a différentes manières de faire des panneaux acoustiques le plus classique en fait c'est d'avoir un cœur acoustique en mousse synthétique Merci. Donc ça souvent c'est fait en Chine ou en tout cas pas en Europe et puis voilà on assemble ça dans un cadre et puis on ajoute un tissu par dessus. Donc ça c'est la manière la plus classique. C'est très souvent du matériau neuf.

  • Speaker #1

    Et au niveau de l'isolation justement ? Est-ce que vous pouvez concurrencer ces mousses qui viennent de Chine ou ça n'a pas vraiment la même qualité au niveau de l'isolation ?

  • Speaker #0

    Alors, si on parle vraiment purement acoustique, on va plutôt parler d'absorption acoustique. Isolation, après, on peut parler d'isolation thermique plutôt.

  • Speaker #1

    Oui, excuse, je n'utilise pas les bons termes. C'est vrai que je voulais parler d'acoustique, évidemment.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça peut faire les deux. En principe, même ce qui est acoustique peut faire aussi thermique selon les matériaux qu'on utilise. Mais je dirais qu'actuellement, la chance qu'on a, c'est que c'est un marché qui est quand même assez cher. C'est-à-dire que l'acoustique, au final, ça a une utilité. C'est quelque chose qui apporte quand même une vraie solution dans les espaces à vivre. Et du coup, on a aussi cette chance que... mais pas en concurrence, par exemple, avec un matériau brut qu'on doit concurrencer des prix chinois vraiment en sortie d'usine. Il y a quand même pas mal d'intermédiaires derrière.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi ton avis sur la concurrence ? Tu penses que c'est bien d'avoir des concurrents ? Parce qu'on dit souvent que sur un marché, si tu n'as pas de concurrent, c'est quand même inquiétant. Est-ce que c'est plutôt des compétiteurs pour toi ? Ça te force, ça vous tire vers l'avant ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a les deux types de concurrence. Il y a les concurrences un petit peu qui sont... pas forcément directs, c'est-à-dire qu'ils proposent par exemple des faux plafonds, nous on ne propose pas ça actuellement, ou d'autres manières de réduire la réverbérance dans les salles, mais je dirais que ça pousse à aller plus vite parce qu'on se dit, ah ben voilà, là il y a un nouveau concurrent qui émerge, il veut aussi commencer à étisser du textile recyclé, donc au final on se dit, bon ben si on veut prendre des parts de marché il faut avancer.

  • Speaker #1

    Quel est ton point de vue à propos de la chance ?

  • Speaker #0

    Alors la chance, c'est vrai que j'y pense souvent par rapport à notre parcours. Parce qu'au final, c'est vrai qu'on a démarré, Boris et moi, on n'est pas acousticiens, on n'est pas ingénieurs. Et on n'a pas grand chose à voir avec ce qu'on fait actuellement. Hormis le fait qu'on a fait une formation économique. Donc tout ce qui est l'aspect financement, marketing, vente, etc. C'est un peu notre cœur de métier. Mais sinon, en fait, on a vraiment démarré dans la grange de mes parents. à faire du pressage. Enfin, on ne savait pas trop ce qu'on faisait, mais au final, on est quand même tombé sur les plaques qui sont juste derrière moi. Alors, après quand même pas mal de mois de dur labeur, on va dire, mais on a quand même réussi à obtenir un produit. Et à voir comme ça, si on m'avait dit ça, c'est un peu difficile à croire. Donc, je ne sais pas si c'est une partie de chance, de persévérance. Et puis au final, c'est vrai que plus je regarde, plus on avance. Il y a quand même des alignements de choses qui font qu'on était là au bon moment pour la bonne opportunité aussi, je pense.

  • Speaker #1

    Mais il faut justement sortir de son petit confort pour aller rencontrer des gens, faire des choses dans la grange de ses parents. Donc la chance, oui, mais j'imagine qu'il faut la déclencher.

  • Speaker #0

    Oui, il faut la déclencher et puis aller mixer avec pas mal d'heures de travail.

  • Speaker #1

    C'est clair. Quels vont être selon toi les plus gros défis dans les prochaines années ? Ça peut être justement dans le recyclage, dans les matériaux, dans ton domaine.

  • Speaker #0

    Alors dans mon domaine, je pense que c'est de vraiment être un peu moins opaque, je pense, sur le recyclage. Parce que tout le monde dit, voilà, on met les habits là, ça va être recyclé. Puis au final, qu'est-ce que ça veut vraiment dire recycler ? Parce que si les habits aussi, ils font trois fois le tour de la planète, ou ils sont recyclés dans une usine à l'autre bout de l'Europe, au final, est-ce que ça n'aurait pas été plus judicieux de tout simplement les incinérer ici en Suisse ? Ils n'auraient pas fini dans un terrain vague ou ils n'auraient pas émis... plus de CO2 que si on avait rien fait. Donc moi, je pense que c'est un petit peu de recentrer un petit peu les filières de recyclage, mais en Suisse, parce qu'il y a énormément, je pense, de potentiel. Je pense que les gens commencent à prendre conscience. Il y a une grosse usine en construction, sauf erreur, dans le canton de Genève, pour le recyclage textile. On voit qu'il y a des choses qui se mettent en place, mais il faudrait que ça prenne un peu plus d'ampleur, parce qu'il y a beaucoup de valeur là-derrière.

  • Speaker #1

    Et qu'on s'occupe nous-mêmes de nos déchets. Oui. Parce que les envoyer, je ne sais où, en Europe ou en Afrique, ce n'est pas une solution durable.

  • Speaker #0

    Ce n'est clairement pas une solution durable. Comment est-ce que tu entretiens l'équilibre entre vie personnelle et ta vie d'entrepreneur ? Parce que j'imagine que ça te prend quand même beaucoup de temps.

  • Speaker #1

    Alors je dirais que ça va mieux maintenant comparé au tout début. C'est vrai qu'en début, on a de la peine à fermer l'ordinateur si on a encore une tâche à faire. On peut vite tomber dans le piège de, en fait, c'est vrai qu'il y a eu des fois, on commence à 7 heures et puis on finit à 21 heures. Surtout quand j'avais la production aussi, c'est-à-dire que c'est jamais fini. Il faut encore faire la plaque suivante, le panneau suivant, etc. Et je dirais que là, on apprend aussi un petit peu à conserver notre énergie et à vraiment être un peu plus judicieux dans quoi on investit. Je pense que de s'organiser et de vraiment faire la part des choses sur ce qui est vraiment important, ça permet de garder cet équilibre.

  • Speaker #0

    Donc maintenant, tu arrives quand même à un équilibre.

  • Speaker #1

    Oui, je n'ai pas besoin de travailler le week-end. C'est vrai que... C'est vrai que j'entends souvent, et on se pose la question avec Boris, c'est vrai qu'il y a tout le monde qui dit, mais pour réussir, il faut bosser 24 heures sur 24, il ne faut jamais s'arrêter.

  • Speaker #0

    Il faut être disponible.

  • Speaker #1

    Au final, je ne suis pas sûr qu'on ait besoin de bosser tous nos week-ends pour vraiment aller à la réussite. Peut-être qu'on ira plus vite, mais ce n'est pas ma vision.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une routine pour ton bien-être, que ce soit sportive, yoga, heure de sommeil ?

  • Speaker #1

    Je suis quelqu'un qui vit assez tôt au lit. qui dort beaucoup mais je dirais que ma routine et qu'on a instauré aussi avec Boris en commun c'est de maintenant prendre le temps à midi d'aller au fitness vous y allez ensemble donc ? on va ensemble, on fait pas forcément l'entraînement exactement ensemble mais au moins on s'est dit à 11h30 on boucle l'ordinateur on va, on fait notre séance et puis on revient ici, on mange et on rattaque vers 13h30 ça nous fait une bonne coupure et j'étais assez réticent au début Merci. Mais au final, le fait d'avoir cette coupure, de prendre une bonne douche, etc. En fait, on repart vraiment.

  • Speaker #0

    Ça rebooste.

  • Speaker #1

    Ouais, on est reboosté pour continuer l'après-midi.

  • Speaker #0

    Et puis ça, c'est un confort justement qu'on travaille pour soi. C'est de pouvoir faire un peu les horaires qu'on veut. Parce que souvent, les gens qui ont une pause d'une heure à midi, là, c'est plus contraignant de réussir à tout faire en une heure. Mais c'est clair que... Alors oui,

  • Speaker #1

    ça, c'est une grande chance d'avoir ces propres horaires, clairement.

  • Speaker #0

    On arrive gentiment à la conclusion de l'épisode. Est-ce que tu as un livre ? nous conseiller un livre qui t'a marqué, un livre qui t'a appris beaucoup de choses ?

  • Speaker #1

    Bon, j'en ai lu pas mal, mais il y a des trucs assez classiques comme le Lean Startup, je dirais que j'ai pas mal mis en place. J'ai pas forcément de livre en tête qui me vient maintenant, mais plus une citation. La citation,

  • Speaker #0

    ça venait après. Ah !

  • Speaker #1

    C'est plus que la perfection tue l'entrepreneuriat. Et ça, c'est vraiment mon coach de la Team Academy qui me le répétait toujours. Et puis, je me suis assez concerné comme je suis assez perfectionniste. Et c'est vrai que si on cherche la perfection, si on veut vraiment tout réussir, tout aller jusqu'au bout, jusqu'à 100%, en fait, au final, c'est vraiment compliqué dans l'entrepreneuriat. Il faut accepter l'incertitude, il faut accepter que ce ne soit pas parfait, mais il faut avancer.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ça rejoint un peu la fameuse phrase « fake it until you make it » .

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Parce que c'est clair que si on attend d'avoir un produit parfait avant de le mettre sur le marché, on n'a pas de retour.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est totalement ça.

  • Speaker #0

    Quelles sont les trois applications indispensables sur ton téléphone ?

  • Speaker #1

    Je dirais Outlook quand même.

  • Speaker #0

    Les mails, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Pour avoir un petit peu mon planning. Spotify, ça m'accompagne partout. J'adore la musique. Et puis je dirais ChatGPT maintenant. Oui, c'est vrai. que... C'est vrai qu'au début, je ne l'utilisais pas forcément. J'étais un peu réticent. Et puis, alors, ce n'est pas la solution à tout, mais là, ça permet de gagner énormément de temps pour plein de choses du quotidien.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord. Et si j'ai un conseil à donner à qui que ce soit, c'est de justement se mettre sur ces IA quand même, ChatGPT particulièrement, pour ne serait-ce que le prendre en main et apprendre à l'utiliser. Oui. J'ai une dernière question pour toi. Si tu avais une seule phrase, un seul conseil à donner à quelqu'un qui hésitent à se lancer. qui aimerait, qui a une idée, mais qui n'ose pas justement par peur de quitter son confort, quel serait ton conseil ?

  • Speaker #1

    Je dirais le conseil, alors il faut foncer, mais pas non plus tête baissée. Je pense qu'on n'est pas obligé de tout quitter, de plaquer du jour au lendemain. Je pense que c'est tout à fait possible de s'organiser pour commencer avec un petit pourcentage. Mais le conseil que j'aurais vraiment pour le déclic de se dire, ok, là, c'est le moment, il faut que j'y aille, c'est déjà commencer un petit peu à mesurer l'intérêt du marché. comme tu disais fake it until you make it c'est à faire des prototypes un petit peu à les vendre presque du vent c'est un petit peu ce que notre mentor il nous conseillait et puis vous verrez si avec ça vous commencez à avoir de l'intérêt là vous savez que vous êtes dans le bon endroit et puis vous pouvez continuer dans cette direction super conseil merci beaucoup Sylvain merci à toi à bientôt ciao ciao

  • Speaker #2

    Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'ici. Si vous êtes encore là, c'est sûrement que vous avez apprécié le podcast Semais d'embûches. La meilleure façon de me le faire savoir est de me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et de vous abonner au podcast pour ne pas rater le prochain épisode. En attendant celui-ci, vous pouvez me rejoindre sur les réseaux sociaux où vous aurez accès aux coulisses de la création de Semais d'embûches. A très bientôt, bye bye !

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