- Speaker #0
Sexeploration
- Speaker #1
Lucile Bach
- Speaker #2
Fatigue, stress, libido à plat et si ton alimentation y était pour quelque chose ? Bienvenue dans Sexeploration, le podcast qui t'aide à reprendre le contrôle sur ta sexualité. Salut Chloé !
- Speaker #0
Salut Lucile !
- Speaker #2
Tu sais qu'on avait parlé lors du premier podcast de la disparité homme-femme sur la libido. Aujourd'hui, on va se poser pour discuter de ce qu'on met dans notre assiette et de l'impact que ça a sur notre corps. Notre libido, elle n'est pas déconnectée de notre hygiène de vie, donc on va reprendre un peu les bases. Toi qui es experte en sexologie, est-ce que tu peux me dire déjà dans un premier temps la définition de la libido ? On va reprendre un petit peu les bases.
- Speaker #0
Alors la libido, c'est un petit gros mot entre guillemets pour dire simplement envie. L'envie sexuelle, l'envie érotique, ça va vraiment être un gros mélange. J'ai peut-être envie de manger autre chose qu'une assiette de pâtes ce soir. Mon mari a l'air intéressant.
- Speaker #2
Quels sont les facteurs physiologiques qui influencent le désir ?
- Speaker #0
Un physiologique, ça va être la fatigue, un espace mental qui n'est pas assez important. Ça peut être des douleurs dorsales. Tout ce qui va intervenir dans l'environnement, qui va t'embêter. ça va forcément embêter par expansion ta libido.
- Speaker #2
Et justement, on va continuer dans cette suite, comment l'énergie vitale, le sommeil ou même le stress, ils jouent sur l'envie ?
- Speaker #0
C'est crucial. C'est, j'ai envie de te dire, le checkpoint de ce que tu peux faire en fait.
- Speaker #2
On est d'accord.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #2
oui. Est-ce que la libido, elle a un indicateur de bonne santé ? C'est une question qu'on m'a déjà posée.
- Speaker #0
Pas du tout. Ça peut donner quand même, dans certaines façons, des pistes, des petits indices sur des choses qui ne pourraient ne pas aller. Parce qu'effectivement, quand on n'a pas le moral, on n'a pas forcément aussi envie de libido. Mais on peut très bien se porter, aller très bien et ne pas avoir cette libido non plus qui existe.
- Speaker #2
Complètement. Et puis, même si on a un peu de sommeil, on peut avoir une libido quand même. Oui,
- Speaker #0
je confirme.
- Speaker #2
Est-ce qu'il y a une différence entre la libido et l'excitation en elle-même ?
- Speaker #0
Oui, parce que la libido, ça peut rester un état imaginaire. On n'est pas obligé d'aller en live action faire quelque chose. On peut juste rester dans le fantasme, dans l'idée, sans forcément passer à la suite. Et l'excitation, là, ça va vraiment être physique. Ça va être quelque chose que tu vas te ressentir, etc. Autant tu peux avoir des idées sexuelles, érotiques dans ta journée, sans forcément que ça te provoque une excitation. Plus que ça,
- Speaker #2
finalement. Oui, ou qu'il y ait une suite, finalement, à la fin de journée. On peut être éteint de cette idée alors que la journée, on est en train de dire « Ouais, pomme pile-up ce soir, peut-être ! »
- Speaker #0
Et c'est souvent comme ça, on se dit le matin « Allez, ce soir, j'ai envie ! » On envoie quelques ex-femmes, puis finalement, on va se coucher et puis on bave.
- Speaker #2
Finalement, je vais reprendre l'assiette.
- Speaker #0
C'est ça !
- Speaker #2
Et bien, justement, qu'est-ce qui fait que notre corps débranche parfois du désir, de façon générale ?
- Speaker #0
Ça va être... Vraiment, moi, j'aime bien prendre cette image en consultation. C'est de voir ton cerveau comme un gros panneau de commande. Il va y avoir la faim, la soif, la fatigue, les douleurs au niveau du corps, l'espace mental. S'il y a des voyants qui sont rouges, il y a trop de déséquilibre. Finalement, ça va impacter sur ta réponse sexuelle. Parce que tout simplement, le cerveau prend quelque chose de très bête. C'est de te mettre en sécurité et en recharge le plus rapidement possible. Pour lui, tout ce qui est sexuel, excitation, ce n'est pas vital. Il peut fuir. toute sa vie sans, ça ne lui pose pas de problème. Ce n'est pas comme un rein qui doit faire fonctionner, etc. Donc s'il y a le moindre déséquilibre dans ce panneau de commande, c'est forcément l'excitation et la libido qui vont prendre tarif tout de suite.
- Speaker #2
Est-ce que c'est normal justement d'avoir des baisses de libido, mais régulières ?
- Speaker #0
Régulières, ça dépend. En fait, si ça te pose problème déjà, est-ce que tu es en couple ? Il y a plein de facteurs finalement. Est-ce que ça va vraiment poser un problème, ce manque de libido ? Et c'est aussi se dire, mais finalement, libido, pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait, entre guillemets, c'est un peu la phrase choc, de qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ce moment de récréation ? Il faut toujours se dire que c'est un moment de récréation, ce n'est pas une obligation, c'est un plus dans le couple. Donc, qu'est-ce qu'on a fait, nous deux, dans notre couple, pour mériter ce moment-là de loisir, entre guillemets ?
- Speaker #2
Il ne se passe pas à se pénaliser ni culpabiliser parce qu'on a une baisse de libido, tout simplement.
- Speaker #0
Ah oui, non, pas du tout. Ça fait partie de la vie.
- Speaker #2
on est d'accord Et bien justement, on va bifurquer enfin sur cette partie de qu'est-ce qu'on met dans notre assiette et qu'est-ce que notre assiette dit de notre désir. Quels types d'aliments justement peuvent booster ou même carrément plomber la libido ?
- Speaker #0
En général, je vais prendre un parallèle rigolo, mais en général, tu as moins envie de faire l'amour après une raclette ou une tartiflette. Parce que finalement, tu as des inconforts digestifs. Tu as le ventre lourd, ce n'est pas génial.
- Speaker #2
Tu as plus envie de te rouler par terre.
- Speaker #0
En plus, il fait 35 degrés aujourd'hui. Imagine bien que tu n'as pas forcément non plus aussi envie de te coller à ton partenaire après un repas qui est colossal. Donc effectivement, ça va vraiment être tout ce qui est bon pour mon corps de manière générale. Donc une bonne hydratation, une alimentation saine. Quand je dis saine, bien sûr qu'on a le droit des écarts, heureusement. Mais il faut toujours se dire que ça, ça va avoir un impact sur tout. Sur ma fatigue, sur mon sommeil, etc. Donc ça aura un impact sur ma libido, c'est sûr et certain.
- Speaker #2
Est-ce qu'il y a des aliments types qui boostent un peu la libido ? Parce qu'on en parle souvent, des fruits aphrodisiaques par exemple, ou même d'autres choses, le chocolat, etc.
- Speaker #0
Effectivement, on voit beaucoup cette vague maintenant de produits. Ça fait longtemps, parce que les premières plantes, etc., c'était le bois bandé, par exemple. Effectivement, tu vas avoir certaines plantes, certains aliments qui peuvent avoir un effet aphrodisiaque, mais ce serait en consommation d'une telle quantité que ce n'est juste pas possible. Donc ça n'a pas vraiment d'effet aphrodisiaque. C'est plutôt dans le contexte que tu vas le prendre. En général, si tu prends un aliment aphrodisiaque, c'est que tu as déjà envie de quelque chose derrière. Donc finalement, ça fait un peu cet effet placebo de ça être quelque chose, mais ça ne va pas être magique. Oui,
- Speaker #2
j'allais te dire l'effet placebo, clairement. Quel rôle jouent les hormones dans tout ça ?
- Speaker #0
C'est pareil, ça c'est capital aussi, parce qu'on voit souvent par exemple quand tu as des problèmes de thyroïde, ou par exemple des problèmes vraiment avec du SOPK, des choses comme ça, où vraiment il y a une corrélation avec les hormones, ça joue sur tes humeurs, ça régule tes humeurs, ça régule ton sommeil aussi, effectivement. Donc pareil, ça aura un rôle crucial, parce que ça va venir aller embêter un petit peu tous ces chapitres-là. Il suffit qu'en plus de ça, dans tes périodes hormonales, tu aies des inconforts digestifs, des problèmes intestinaux, on voit souvent que c'est raccroché, des douleurs, un transit qui se passe mal. Forcément, tu es moins partant ou partante pour aller vers ton partenaire si tu sens qu'il y a un petit pétou qui peut arriver.
- Speaker #2
Oui, c'est sûr, tu es moins en joie. Voilà, tu fuis. On parlait à l'instant d'effets placebo, d'aliments aphrodisiaques. Est-ce qu'on peut voir ou ressentir une... Une différence immédiate suite à ce changement alimentaire ?
- Speaker #0
On peut voir quand même des changements significatifs. Par exemple, on va prendre encore une fois le SOPK ou ce genre de choses. Le fait d'avoir des régimes anti-inflammatoires, c'est-à-dire que tu vas manger vraiment le moins d'aliments anti-inflammatoires comme de la viande rouge, des choses comme ça, au possible. En tout cas, essayer de le réguler au maximum. Finalement, ça te remet dans une vague où finalement tes inconforts sont beaucoup moins présents. Ta fatigue va aller mieux parce que tu te nourris de minéraux, de sel, de choses qui sont vitales pour toi, dans des bonnes quantités. Donc finalement, ton état général va s'améliorer, et donc ton espace mental aussi.
- Speaker #2
Est-ce qu'il y a un lien entre justement cette alimentation inflammatoire et la libido en elle-même ?
- Speaker #0
On peut dire que oui, c'est presque direct, parce qu'effectivement, si tu te sens mieux d'un côté, tu as plus de chances d'aller en récré, entre guillemets, derrière. Mais il y a aussi des personnes où ils peuvent faire... tout ce qu'ils veulent au niveau de l'alimentation, etc. Il y aura encore des inconforts, etc. Donc encore une fois, c'est très personnel la façon d'approcher ça. Mais en règle générale, on ne se fait pas de mal à se faire du bien, comme on dit.
- Speaker #2
En général, oui. Ou alors sinon, c'est que ça fait vraiment du bien dans tous les cas. Voilà. Tu parlais à l'instant des régimes, justement. Je veux rebondir sur ça. Est-ce que les régimes restrictifs, ils ont un impact fort ou pas du tout ?
- Speaker #0
Le régime restrictif, en général, de toute façon, maintenant, c'est prohibé. C'est vraiment plus quelque chose qu'on applique. On voit souvent que c'est vraiment un accompagnement de qualité avec une diététicienne, quelqu'un qui est spécialisé dans la nutrition, dans tout ce qui est macronutriments, etc., qui va vraiment avoir un impact. Donc ça peut être par exemple d'aller voir un endocrinologue pour justement refaire un petit peu ce point sur ce qu'on peut mettre en place, faire des dosages aussi de résistance à l'insuline. C'est des choses qu'on appelle ça les prises de sang OMA. pour aller voir un petit peu qu'est-ce qui se passe dans le corps. C'est vraiment faire un bilan général, mais avec quelqu'un qui n'est pas là justement pour te vendre du rêve, en te disant si tu suis mon régime, tu vas perdre ça. On voit souvent sur les réseaux sociaux, il y a un peu les régimes miracles, etc. Pour n'en citer aucun. Mais c'est vraiment dire, c'est un professionnel de santé qui va m'accompagner et pas juste l'instagrameuse qui me dit que finalement son petit sachet matinal ou son thé matcha, voilà, marche. Que ça va faire l'affaire,
- Speaker #2
oui. Puis chaque corps est différent, donc forcément, il faut mieux vérifier avant. On parlait il y a quelques instants de tout ce qui est impact hormonal, on va rebondir sur ça, simplement parce que là je voudrais voir un peu sur tout ce qui est cycles hormonaux pour pouvoir manger en conscience. L'alimentation peut-elle accompagner les fluctuations du cycle menstruel ?
- Speaker #0
Oui, parce que finalement, l'immunisation, ça reste une inflammation. Plus tu vas tendre vers des aliments anti-inflammatoires, plus tu ne vas pas remettre de l'huile sur le feu. Tu vas essayer de calmer cette zone, tu vas essayer de calmer ton transit intestinal. Tu as des femmes qui, avant, pendant et après leur règles, sont vraiment très embêtées sur le plan digestif. Donc si tu arrives à gérer un petit peu mieux ça, à essayer de te comprendre et t'écouter pour voir ce que tu peux mettre en place le mieux, C'est de dire, je sais que je n'ai peut-être pas mangé un chou cru à ce moment-là, parce que ça va peut-être me faire mal au ventre. Je n'ai pas non plus mangé un steak frite ce soir, j'ai peut-être l'air de le remplacer par une viande blanche, ce genre de choses. C'est vraiment des choses peut-être un peu toutes bêtes, mais qui vont te mettre vraiment dans un confort qui peut être quand même notable.
- Speaker #2
Plus optimal en tout cas pour la suite. Oui,
- Speaker #0
effectivement.
- Speaker #2
On parlait aussi de changements hormonaux. Donc comment, par exemple, la ménopause, même l'andropause, elles affectent ce lien entre nutrition et désir ?
- Speaker #0
La nutrition et désir sur l'andropause ou la ménopause, ça peut avoir des effets sur le confort, encore une fois, du corps, etc. Ça ne va pas forcément régler les humeurs, parce que là, c'est autre chose. On est vraiment dans un autre univers. Mais ça peut toujours... être un plus, de se dire en plus de ça on surveille l'alimentation, on surveille son hydratation. L'hydratation c'est super important quand tu passes ce stade-là, parce qu'effectivement ça joue sur ta lubrification naturelle, sur la réponse de ton corps, etc. Donc forcément ça va être beaucoup mieux. Les bouffées de chaleur, autant boire beaucoup d'eau, essayer d'avoir le moins de pertes de sudation possible.
- Speaker #2
Est-ce qu'une alimentation adaptée, justement on en parlait à l'instant, de sécheresse, etc. peut limiter la sécheresse vaginale, la fatigue, la perte d'érection, tous ces petits éléments qui ont tendance souvent à nous prendre la tête, si je peux dire.
- Speaker #0
De toute façon, tout ce qui est régime gras, etc. Encore une fois, je ne suis pas experte sur le sujet, mais sur mes propres bases et mes connaissances, tout ce qui va être régime gras, etc., plus on avance dans le temps, plus ça va être dangereux pour nous. C'est-à-dire que ça peut boucher des circuits, etc. Donc, c'est se dire, si ça bouge des circuits, finalement, qu'est-ce que c'est l'érection ? Ça reste un circuit veineux qui doit fonctionner correctement. Donc si on a ces alimentations qui sont là, c'est un risque. Sur tout ce qui va être nos pauses par exemple, sur les bouffées de chaleur, sur le ressentiment qu'on a de son corps, etc. Le fait d'avoir des alimentations un peu plus saines, où on vérifie que c'est vraiment quelque chose qui est bon pour nous et qui va être nutritif, finalement c'est pareil. Plus on s'enlève du « grain » de son alimentation, mais encore. quand je dis du gras, c'est du mauvais gras.
- Speaker #2
Des choses qui ne sont pas saines pour nous.
- Speaker #0
Voilà, exactement. Si on s'enlève un petit peu tout ça, mais finalement c'est des épines dans le pied, dans notre confort, parce qu'effectivement c'est aussi pouvoir supporter son ventre. Le ventre, c'est quand même un petit peu totem chez une femme aussi. Le fait qu'il soit lourd, qu'il puisse on appelle ça l'établié, tu sais, quand le ventre part un petit peu au-dessus, par exemple du sous-vêtement, etc. C'est des choses qui finalement engendrent plus de douleur. plus d'inconfort aussi. Donc, c'est des choses qu'on va essayer de calmer. Et de toute façon, tout ce qui est mauvaise graisse et mauvaise alimentation, c'est vraiment tout ce qui va accélérer nos problèmes de santé.
- Speaker #2
Est-ce que, justement, il y a des nutriments clés pour soutenir les cycles hormonaux ?
- Speaker #0
Les nutriments clés, ça va être beaucoup du légume, etc. Mais encore une fois, ça, ça a à voir avec un professionnel de santé, parce qu'il y en a qui te recommanderont plus du cru quand d'autres vont te recommander justement plutôt du cuit. éviter certaines crudités, etc. parce que ça peut avoir un effet justement à contre-courant de ce qu'il faudrait faire. Ça va être éviter forcément les viandes rouges le soir, plutôt les privilégier dans la journée. C'est tout un travail sur son alimentation à faire et écouter sa faim aussi. Ne pas avoir ses envies de grignotage parce qu'on s'ennuie un peu. Comme quelqu'un qui filmerait trois clubs d'affilée finalement parce qu'il s'ennuie un peu, quelqu'un, lui qui ne fume pas, il va se dire je vais prendre ce petit paquet de BNMC et tout ça. De rien, il est réconfortant et il faut continuer à le faire. Moi, je ne suis pas là pour dire que je ne suis pas nutritionniste et je ne suis pas quelqu'un pour les régimes, etc. Il faut savoir se faire plaisir dans tout, mais de façon raisonnée pour soi.
- Speaker #2
Et pour que ce soit en concordance avec notre propre organisme, simplement faire le fameux suivi avec le ou la nutritionniste. Mais simplement, faites-le, faites un bilan. Si vous voulez savoir ce qu'il en est, faites un bilan, faites un suivi. Et là, ce sera en concordance avec votre propre corps.
- Speaker #0
Et on n'a pas besoin d'être en surpoids. poids ou en sous-poids pour avoir ces accompagnements c'est-à-dire qu'on peut se dire qu'on est en très bonne santé mais finalement vouloir aller encore mieux dans tout ça prévenir justement l'âge qui avance en se disant bah tiens là je fais un peu un check-up, je regarde ce qui doit être mis en place, est-ce qu'en plus à côté de ça c'est pas le moment de faire son dépistage c'est vraiment faire ce moment un peu point dans sa vie en disant bah là je m'enlève tout ce qui est possible comme petit soucis qui pourraient arriver, au moins j'ai mis tout en place pour moi.
- Speaker #2
Est-ce que tu penses qu'on peut ajuster son alimentation en fonction des phases par rapport à l'évaluation, ses règles, etc. ?
- Speaker #0
Oui, je pense qu'il faut s'écouter. Si on a beaucoup plus faim pendant son moment crucial du cycle, il ne faut pas culpabiliser non plus. Ça reste des conforts, ça reste des réconforts. Au bout d'un moment, si on a sauté sur le magnum à 3h du matin, on ne va pas en faire une tinette. Ça nous a fait du bien, ça nous a rafraîchi en plus par les chaleurs qu'il fait en ce moment et ce n'est pas grave. Ce n'est pas ce que tu vas faire de façon ponctuelle qui va être important, c'est ce que tu vas mettre sur le long terme. Donc même si pendant un week-end, tu as abusé de ouf, ce n'est pas très grave.
- Speaker #2
Est-ce qu'on peut allier alimentation et plantes, tu sais, avec tout ce qui est phytothérapie, pour, on va dire, booster, soutenir la libido, qu'importe ce que... Je crois que par un moment, on m'avait parlé de tout ce qui est guarana, quelque chose comme ça, la plante là, et en fait, ça boostait la libido. C'était des compléments, en fait, phyto...
- Speaker #0
De mon avis, ce genre de choses, comme la guarana, ça reste des choses que même les sportifs utilisent. C'est-à-dire que c'est finalement un effet un peu coup de fouet. Sauf que le coup de fouet, c'est quoi ? Ça va être un peu comme un red bull, ça va accélérer ton rythme cardiaque. Donc c'est là qu'on fait la corrélation en disant, rythme cardiaque, le sang qui pulse, forcément une érection qui va être de meilleure qualité. Non, c'est là qu'on se trompe, parce qu'encore une fois, on attend une réponse physique. du plaisir, du désir et de l'excitation, alors que c'est mental qu'il faut là-dessus.
- Speaker #2
C'est ça, il faut que ça se concorde ensemble. Maintenant, on va écouter « Allons voir » de Feu Chatterton. On se retrouve dans quelques minutes.
- Speaker #1
S'il n'est pas partout la même heure, il y a peut-être une chance. Que les herbes soient plus vertes ailleurs. Souvent tu attends la nuit, quand plus rien ne fait mal. Et tu rêves que tu t'enfuis à la nage par le canal. Tu rêves d'un grand pays, d'une vie qui en groupe. Comme celle que tu lis dans les pages des livres, il est temps de vivre. Allô !
- Speaker #3
C'est que la vie est réserve. C'est que la vie est réserve. J'ai tout fait pour la paix.
- Speaker #0
J'ai tout fait pour la paix.
- Speaker #1
Tu meurs d'envie d'aller boire, par toi-même faire tes preuves. Et si c'était la mer à bois, et bien que la mer t'abreuve, le ciel sera toujours bas. À ceux qui vivent sans courage, tu ne les écoutes pas quand ils disent ce n'est pas de ton âge. Et tu vas vers ce pays, vers cette vie qui en vit, Comme celle que tu lis le soir dans les pages des lits, Il est temps de vivre.
- Speaker #0
Allons voir !
- Speaker #3
C'est que la vie nous guette, c'est la
- Speaker #2
Précédemment, Chloé, tu nous expliquais que manger en conscience pouvait largement influencer l'impact sur notre libido. Est-ce que tu peux me dire comment notre rapport à notre corps et à la nourriture, forcément, influence notre désir aujourd'hui ?
- Speaker #0
Ça aide beaucoup la confiance en soi, se sentir bien aussi, en confort dans son corps. Ça peut être bête, mais par exemple, le fait de te mettre sur le ventre dans le lit, est-ce que ça va être confortable pour toi ? C'est des petites... Des petites choses qui ont l'air de rien, mais finalement qui impactent aussi. Tu vas te sentir inconfortable, donc tu ne vas pas forcément faire des positions que tu aimes bien, des choses comme ça. Tu vas essayer de te mettre un petit peu de côté en disant, je sais que j'avais eu mal, c'était inconfortable, puis là ça m'appuie là. Finalement, ce n'est pas cool pour soi. Et puis après, c'est aussi pour son image de soi, c'est-à-dire qu'on peut être... Avoir un corps avec des formes, etc., se sentir très bien. Avoir l'inverse, un corps qui, pour nous, serait dans les standards de beauté et pourtant ne pas se sentir bien, c'est vraiment propre à chaque personne et c'est juste se dire, il faut que je me fasse du bien dans tout. C'est vraiment s'écouter et essayer d'être accompagné.
- Speaker #2
Est-ce qu'on peut retrouver sa confiance en soi via une alimentation plus dit intuitive ?
- Speaker #0
Disons que le fait que tu agisses sur ton alimentation, c'est aussi des fois une part de fierté en te disant « voilà, là je sais qu'intérieurement je donne des bonnes choses à son corps » , c'est prendre soin de soi. Et le soin de soi, c'est ce qui va faire aussi que c'est la fabrique aussi un peu du bien-être intérieur et après forcément du bien-être en général.
- Speaker #2
Est-ce que pour toi, le plaisir culinaire, il peut être lié au plaisir sexuel ?
- Speaker #0
Pour moi, la bouffe est érotique.
- Speaker #2
On est d'accord, la bouffe c'est la bouffe.
- Speaker #0
Au contraire, je pense qu'on peut faire des énormes parallèles. J'avais une collègue qui était dans ma classe, Marion Nico, qui avait fait justement tout un podcast à ce sujet, avec mon ancien prof, mon mentor. Je suis vraiment axée sur cette alimentation, et tout l'érotisme finalement qui pouvait s'en dégager. J'avais trouvé ça super intéressant, parce qu'effectivement, c'est des moments que tu peux partager en couple, la préparation du repas. C'est souvent très sacralisé dans les films d'amour, etc. On voit un petit peu, par exemple, dans certains Disney, les spaghettis, où le bisou arrive, etc. C'est simplement pour dire que c'est des moments qu'on peut partager en couple. Et c'est pareil, on sert de l'olfactif, on sert de la bouche, on se sert de plein de choses qui finalement sont très intimes et personnelles, qu'on partage avec quelqu'un. Donc finalement, si on porte un regard un petit peu coquin, tout ça, ça peut vraiment être un bon démarreur.
- Speaker #2
Oui, il y a une sensualité simplement qui est centrée dans tout ça.
- Speaker #0
Et puis la beauté de l'assiette, par exemple, ce script un petit peu d'assiette que tu fais, cette créativité, finalement, c'est ce que tu peux essayer de faire glisser un petit peu.
- Speaker #2
Est-ce que pour toi, la culpabilité ou même la restriction, elle impacte le lâcher prise ? On parle toujours dans notre assiette, mais même de façon générale, est-ce que la question peut se poser ?
- Speaker #0
Effectivement, dans ta vie en général, tu es trop carré, trop... où tu te fixes beaucoup de limites, où tu sais qu'à telle heure tu feras ça, puis à telle heure, etc. Il peut y avoir une réponse un peu, je ne dirais pas négative, que je n'aime pas ce mot-là, mais en soi, ça peut forcément avoir un impact parce que, comme tu le disais très bien, la sexualité, c'est de la spontanéité, c'est du lâcher prise. Donc, s'il n'y a pas de spontanéité déjà naturelle dans ton quotidien, tu ne vas pas l'inventer au bout d'un moment dans ta journée quand tu as envie.
- Speaker #2
Oui, c'est sûr que... Tout ce qui est programmation, dans le calendrier, tu mets une petite croix, là on va faire ça. Je sais que ça peut se poser pour les couples notamment qui ont des enfants, etc. On se dit comment on va faire, parce qu'on n'a rien à garder à avoir une vie sexuelle à côté. Mais bon, ça peut aussi impacter sur justement le plaisir à côté.
- Speaker #0
C'est ça, c'est cette petite croix effectivement que tu dis dans le calendrier. Dit de but en blanc comme ça, effectivement, ça ne donne pas envie parce qu'on se dit bon bah allez, mardi là. Mais finalement, c'est dire mardi là, on a mis une croix dans le calendrier, mais qu'est-ce qu'on va en faire ? Est-ce qu'on se retrouve effectivement bêtement devant le lit sans rien ? Ou on se dit, tiens, on prend un moment pour nous à la maison ou à l'extérieur. On ne reste pas dans la chambre à coucher, on va à l'hôtel. J'extrapole totalement. Mais finalement, c'est un petit peu la mise en scène que tu vas faire de cette petite croix dans le calendrier qui est importante.
- Speaker #2
Oui, complètement. Et puis, ce n'est pas forcément sur l'instant T. On peut se teaser un peu avant pour stimuler, etc. Donc, ce n'est pas forcément si négatif que ça.
- Speaker #0
Non.
- Speaker #2
Je voulais savoir, est-ce que l'alimentation émotionnelle, elle peut... brouiller les signaux du désir.
- Speaker #0
Alors, tu peux un peu...
- Speaker #2
Est-ce que... On parlait un petit peu de tout ce qui est alimentation qui nous stimule par les sens, etc. Est-ce que certains aliments vont nous stimuler et nous dire, vas-y, on a peut-être envie sur l'instant T, alors que ça se trouve, c'est peut-être des faux signaux ?
- Speaker #0
C'est encore une fois super personnel le rapport que tu as déjà avec la nourriture il y en a pour qui c'est compliqué, pour qui effectivement ils s'alimentent juste par nécessité d'autres qui prennent plaisir à l'alimentation ça va déjà être un peu comment je vois ça est-ce que vulgairement je bouffe sans faire attention, est-ce que par contre je suis du genre à mettre le petit brin de persil quand j'ai fini mes pâtes carbo et que j'utilise pas de crème, que ça crilèche finalement c'est quelle intention déjà je mets dans le geste dans la cuisine, comment je me comporte face à cette nourriture là ... Et finalement, effectivement, en rallongement, c'est les comportements qu'on a aussi au lit. La gourmandise, par exemple, c'est un des sept péchés capitaux, c'est pas pour rien. Ça veut bien dire que la gourmandise, c'est aussi la gourmandise en général. Si on est gourmand dans l'assiette, il y a plus de chances qu'on soit gourmand ailleurs.
- Speaker #2
Est-ce qu'on peut prendre soin de son corps tout autant pour la lier à une façon de nourrir sa libido ?
- Speaker #0
Donc prendre soin de son corps, effectivement, c'est de la nourriture de libido. C'est-à-dire que le fait de s'autoriser ce coiffeur, le fait de s'autoriser ce massage qu'on a eu tant en vie, qui on sait n'est pas forcément dans le budget, mais qui va vraiment nous faire du bien. Effectivement, c'est tous ces moments-là qui vont se dire, ça m'a fait du bien. En plus, on se sent toujours assez bien, sauf si le coiffeur nous a loupés. Mais en général, quand on est content de notre coupe, etc., on est les premières à aller voir notre chérie ou notre amoureuse en disant... T'as vu, je suis changée de coupe. Et puis ça nous fait un peu un power sur le moment où on se dit, tiens, je suis beau, je suis belle, je m'aime bien. Puis là, je me sens relaxée, je me sens bien. Finalement, si on se sent dans tous ces états positifs, ça va forcément avoir un impact derrière.
- Speaker #2
Est-ce qu'on peut parler d'une écologie du désir ? Je sais que c'est un terme qui est déjà ressorti.
- Speaker #0
Tu parles, comment tu penses toi, cette information ? Alors moi,
- Speaker #2
c'est la première fois que je t'avoue que je l'entends. Donc si toi, tu avais déjà eu des infos sur ça, moi je suis preneuse. Mais sinon, ce n'est pas quelque chose que moi j'ai déjà eu en réflexion.
- Speaker #0
D'accord. C'est vrai que quand tu me dis, moi c'est pareil, ce ne sont pas forcément des termes que j'ai entendus, mais écologie du désir, moi ça me fait un peu penser à un peu la microsphère, qu'est-ce qu'on doit faire dans ce monde finalement de l'érotique. Et bien, c'est justement être spontané. Pour moi, c'est vraiment la spontanéité, le temps de qualité ensemble. ou même toute seule, mais se dire finalement plus je me fais du bien dans ma vie, Plus je suis contente de ce que je fais, plus mon rapport, de toute façon, que ce soit à la nourriture, au sexe ou autre, seront beaucoup plus sains. Et finalement, par extension, je me sens mieux dans beaucoup de domaines.
- Speaker #2
Il y a quelques instants, tu parlais de prendre un peu en conscience, d'apprécier les repas, de les préparer avec son ou sa partenaire, un peu ritualiser le plaisir simplement au lit comme à table, pour le coup. Est-ce que mettre autant d'attention dans l'assiette que dans les prémunaires, ça peut justement booster ?
- Speaker #0
Ça peut booster et ça peut aussi donner des fois des rythmes qui sont... On parle souvent de santé sexuelle du couple avec les rythmes. Ça, on le met à la poubelle. Et c'est simplement se dire, mais finalement, on a pris du plaisir un petit peu tout le temps, sa semaine, sa journée. On a peut-être moins besoin en fréquence de sexe, mais par contre, quand on se laisse aller à vos sexes, c'est pour quelque chose de qualitatif. C'est juste pas on regarde le plafond, on crie trois fois et on attend que ça se passe. Là, on sait qu'on veut vraiment être dans ce moment-là parce qu'on l'a choisi et on désire ce moment-là.
- Speaker #2
On parlait il y a quelques instants de cuisiner ensemble. Est-ce que ça peut être un jeu érotique, justement ?
- Speaker #0
Bien sûr, c'est ces moments-là où, effectivement, on essaie d'avoir des jeux avec l'olfactif, avoir le goût, l'odorat. Tout est important, finalement. Et c'est ces moments-là où on se dit, tiens, on voit un film, je ne sais plus c'est lequel. J'ai cette scène où elle est devant le frigo et qu'elle fait tomber du miel dans sa bouche, après elle mange des fraises et puis finalement, lui, il la rejoint. Et finalement, le matin, ils sont éclatés devant le frigo, il y a tout qu'est par terre. Mais ça a été des jeux... Ah, c'est neuf semaines et demie, le film. Et c'est vraiment des jeux érotiques où on est justement dans le plaisir, le froid, le chaud, les sensations. Et finalement, ça reste que ça, le jeu érotique, c'est des sensations. Et c'est là qu'on rejoint un peu l'idée générale de, finalement, le sexe n'a pas besoin de pénétration, puisque ça reste une émotion. la pénétration doit rester accessoire
- Speaker #2
Est-ce que pour toi on peut utiliser certains aliments dans les jeux sensuels ?
- Speaker #0
Oui, après ça c'est vraiment à l'imaginaire de chacun. Moi je pourrais dire bêtement des fraises, des choses comme ça, quand d'autres sortiront des branches de céleri pour en avoir un fouet. C'est vraiment très libre finalement.
- Speaker #1
C'est un point poireau.
- Speaker #0
C'est ça, mais finalement c'est un univers qui doit être libre, et vraiment je tiens à dire ça tout le temps, c'est faites ce que vous voulez, le seul prérogatif que vous avez à respecter c'est ce que je veux moi, Le consentement. la légalité. Le reste, faites-vous plaisir avec vos poireaux.
- Speaker #1
En tout cas, merci Chloé pour ce bel échange encore une fois. Le prochain sujet est à découvrir sur Instagram, Sexeploration.lucile.bach Si ça t'a plu? si cet épisode t'a fait vibrer, partage-le, note-le, parle-en. On se retrouve chaque jeudi pour casser la routine avec Sexeploration. Bisous bisous !