She’s Mercedes x Pauline Laigneau - Leçon 3 : L’innovation au quotidien cover
She’s Mercedes x Pauline Laigneau - Leçon 3 : L’innovation au quotidien cover
She’s Mercedes

She’s Mercedes x Pauline Laigneau - Leçon 3 : L’innovation au quotidien

She’s Mercedes x Pauline Laigneau - Leçon 3 : L’innovation au quotidien

36min |19/12/2024
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Description

Le programme She’s Mercedes s’associe de nouveau avec Pauline Laigneau pour une nouvelle saison de podcasts inspirants.

Dans ce troisième et dernier épisode, Pauline reçoit trois invitées : Eva Sadoun, mentore de la saison 4 de She’s Mercedes et cofondatrice de Lita, Anaelle Guez, cofondatrice de Cleo Academy, et Victoire de Lapasse, cofondatrice de Neptune Elements. 

Dans un dialogue captivant, elles discutent de sujets essentiels comme l’art d’évangéliser un marché avec un produit encore méconnu, le rôle de la sincérité dans le succès entrepreneurial, la manière de se libérer du syndrome de la bonne élève, ainsi que l’importance des rencontres et du mentorat pour accélérer un projet.

Un échange riche et inspirant à découvrir absolument.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, hello mes chers amis, ici Pauline Lignot, j'espère que vous allez bien et aujourd'hui je vous emmène en partenariat avec She's Mercedes pour ce troisième épisode de la série sur l'accompagnement, sur le mentoring au féminin. Vous le savez, je soutiens depuis maintenant des années, depuis plus de cinq ans à vrai dire, le programme She's Mercedes qui est un programme d'accompagnement pour femmes entrepreneurs, pour fondatrices de marques. qui cherchent à les soutenir, à les accompagner, à faire en sorte qu'elles se sentent moins seules aussi, qu'elles se sentent entourées, mais aussi en leur donnant des conseils vraiment concrets. Je trouve que c'est un programme qui est formidable, honnêtement, tant au niveau des valeurs humaines qu'au niveau de l'accompagnement concret qu'il apporte. Et donc, c'est pour ça que je suis aussi contente de le soutenir depuis toutes ces années. Et c'est le cas aujourd'hui avec cet épisode où j'ai pu parler avec trois des personnalités de cette saison numéro 4. Eva, d'abord, qui est la cofondatrice de l'ITA, qui a été mentor pour Anaël et Victoire. Annaëlle de Cléo Académie et Victoire de Neptune Éléments. Vous allez voir, on a parlé d'innovation, on a parlé de comment réussir à évangéliser un marché quand on lance un nouveau produit qui n'est pas encore accessible, qui n'est pas encore connu du grand public. On a parlé aussi de sincérité, on a parlé aussi, bien sûr, de rencontres. Bref, c'était un épisode passionnant. Je vous invite à l'écouter jusqu'au bout. Personnellement, j'ai passé un excellent moment. Je ne vous en dis pas plus et laisse place à ma conversation avec le programme Cheese Mercedes. Hello mesdames, bienvenue sur le podcast. Enchantée d'être avec vous aujourd'hui, ça fait plaisir.

  • Speaker #1

    Merci, une invitation.

  • Speaker #0

    Des figures réjouies. Alors, pour commencer, si ça vous va, j'aimerais qu'on se présente chacune. Est-ce que, Annaëlle, tu veux bien commencer, s'il te plaît, par te présenter, me dire un petit peu qui tu es, et puis me parler, bien sûr, de ton entreprise, Cléo Académie.

  • Speaker #2

    Bien sûr. Je m'appelle Annaëlle, j'ai 35 ans, j'ai intégré le programme Chine Mercedes. Je suis la cofondatrice de Cléo Académie. Cléo Academy c'est quoi ? C'est des cours d'e-learning spécialement conçus pour les collaborateurs d'entreprise et qui visent justement l'adoption des outils tech pour que la technologie devienne leurs alliés principaux. Sinon en dehors de ça j'ai également une casquette dans la vie civile j'ai cofondé également une association de femmes dans le Web3 et qui vise justement à empower les femmes dans ces sujets particuliers qu'est la tech et notamment le Web3 et également pour qu'elles puissent se connecter ensemble.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant, donc passionnée par la tech au féminin,

  • Speaker #2

    si je ne me trompe pas. C'est ça, exactement.

  • Speaker #0

    Hyper clair, on va en parler tout à l'heure un petit peu plus en détail. Et toi Victoire, est-ce que tu peux te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #3

    Oui, avec plaisir. Du coup, Victoire de La Paz, j'ai lancé Neptune Éléments il y a plus de trois ans avec mon associé Cécile. Neptune Éléments, c'est une entreprise qui a pour ambition de développer toute la filière de l'algue en France et en Europe. Et nous, on a vraiment deux activités complémentaires. On a une première activité où on va proposer des algues et des produits à base d'algues sous la marque de Neptune Éléments. L'ambition, c'est vraiment de démocratiser les algues dans les assiettes. Et puis, on a une deuxième ambition qui est vraiment de développer toute la filière de l'algue en France. Et pour ça, on va cultiver et on va récolter de manière innovante des algues en Bretagne, notamment à Camaray-sur-Mer.

  • Speaker #0

    Bon, avant qu'on passe à Eva, j'ai cru comprendre que tu manges des algues au petit-déj. Donc, c'est bon cette histoire.

  • Speaker #3

    Oui, ça se mange au petit-déj, mais ça se mange... aussi au goûter. On a lancé une tablette de chocolat aux algues pour ceux qui aiment manger des produits sucrés comme Eva.

  • Speaker #0

    Affaire à suivre, affaire à suivre. Eva, est-ce qu'à ton tour, tu peux s'il te plaît te présenter pour ceux qui ne te connaîtraient pas ? Oui,

  • Speaker #1

    bonjour. Alors moi, je suis Eva, je suis entrepreneur. J'ai monté deux sociétés dans le secteur de l'investissement social et écologique. Une première plateforme qui s'appelle Lita.co et une autre société dans la data qui s'appelle Rift. L'entrepreneuriat, c'est une partie de ma vie, mais plus maintenant la partie majoritaire. L'essentiel de mon temps, je le passe à écrire et à militer pour une économie plus écologique et sociale. J'ai écrit un premier ouvrage en 2022 qui s'appelle Une économie à nous. J'ai milité beaucoup en tant que présidente d'un syndicat d'entreprises écologiques et sociales, plutôt pour agir au niveau réglementaire, au niveau de l'opinion. Et maintenant, je ne travaille plus sur des projets culturels, avec un nouveau podcast, et peut-être qu'il va se décliner en d'autres formats médias, qui s'appelle Loin des yeux, loin du cœur, et qui essaie de réconcilier la question du soin avec l'économie.

  • Speaker #0

    D'accord, hyper clair. Loin des yeux, loin du cœur, c'est le podcast.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Trop bien. Eh bien, écoute, on mettra le lien également vers ça. Alors, vous savez qu'aujourd'hui, j'ai envie de parler avec vous du programme Chiz Mercedes. Et au-delà du programme Chiz Mercedes, qu'est-ce qu'il vous a apporté ? Il y a plein d'entrepreneurs qui nous écoutent, qui se disent je me sens seule, c'est difficile Franchement, il faut se dire la vérité, 2023-2024, ce n'est pas des années faciles économiquement parlant. Et donc, je pense qu'ils, dans ce moment un peu de solitude, se disent est-ce que je peux me faire aider, quoi, tout simplement ? Et donc je serais assez curieuse de comprendre déjà qu'est-ce qui a fait que vous, dans vos carrières à un moment donné, dans vos vies de femmes entrepreneurs, vous vous êtes dit peut-être que moi aussi j'aurais envie de participer à un programme avec d'autres femmes où je vais pouvoir apprendre des trucs, passer peut-être un bon moment, j'en sais rien. Et donc curieuse de savoir pourquoi vous avez voulu postuler à H6 Mercedes. Est-ce que Victor tu peux commencer s'il te plaît ?

  • Speaker #3

    Oui, alors c'est vrai que nous, déjà, on avait entendu énormément de bien du programme d'autres entrepreneurs, notamment Marina Lemaire de Archie. Et en fait, on est parfois, en effet, confrontés à une certaine solitude quand on est entrepreneur. Mais c'est vrai que ce collectif nous a offert un accès à un réseau qui était très pertinent. Déjà, à la fois, le fait de pouvoir échanger avec des mentors qui avaient des compétences, des qualifications, des expériences très différentes, très complémentaires. dans des secteurs qui étaient très différents, que ce soit à la fois dans l'investissement à impact ou typiquement dans l'industrie du textile. C'était des compétences qui sont vraiment complémentaires, qui nous ont apporté énormément. Et surtout, ce que j'ai retrouvé dans le collectif de Chiz Mercedes, c'est le fait de pouvoir se retrouver à prendre du temps aussi pour soi, c'est-à-dire de partir typiquement trois jours en résidence et de pouvoir échanger sur... un million de sujets différents parce qu'on avait cette possibilité via ce cocon qu'elles ont réussi à créer, qui nous a permis d'avoir des échanges d'expérience, puisque c'est quand même les montagnes russes d'être entrepreneur, et de pouvoir se confier sur des sujets sans filtre. Et ça, j'ai trouvé ça très précieux. Typiquement, la conférence que tu avais faite sur le financement impact, la première chose que tu as dit, c'est Bon, je vais vous dire des choses. Je vais être très honnête aujourd'hui. Donc, elle a été du tac au tac. Et c'est vrai que c'est hyper pertinent pour avoir des retours d'expérience qui soient honnêtes. dans notre vie d'entrepreneur et de prendre le temps pour soi aussi, pour pouvoir prendre du recul. Toi,

  • Speaker #0

    tu en étais où à ce moment-là dans ta vie d'entrepreneur ? C'était quoi les challenges du moment quand tu as postulé ?

  • Speaker #3

    Oui, nous, les challenges étaient multiples. Donc déjà, on était en levée de fonds. Enfin, on est actuellement du coup en levée de fonds. Et nous, on a plusieurs sujets. On a déjà un vrai sujet qui est sur la sensibilisation, la démocratisation et l'étendue de notre marque Neptune Éléments pour vraiment montrer que les algues s'utilisent dans une pluralité de... de produits différents et qu'il faut en faire un produit du quotidien. Oui,

  • Speaker #0

    il y a un gros travail d'évangélisation dans votre cas.

  • Speaker #3

    Il y a un très gros travail et c'est vrai que nous, on le fait au quotidien, à travers nos réseaux, à travers notre communauté, de montrer que l'algue, il faut en manger et ça apporte énormément de bienfaits pour la santé. Mais il y avait aussi tout un enjeu qu'on a, puisqu'on a une boîte qui est hybride avec deux actifs et on a vraiment ce deuxième sujet qui est très important pour nous, qui est de cultiver et de récolter des algues. de manière innovante, pour développer une filière qui est aujourd'hui encore embryonnaire, alors qu'elle est pleine de promesses, et que les algues, on peut en utiliser dans une pluralité de secteurs différents. Donc nous, c'était vraiment les enjeux qu'on avait, et avec le collectif, on a pu avoir beaucoup de conseils, notamment sur la partie marketing, sur la partie financement impact, puisque l'impact, c'est vraiment l'essence de notre entreprise.

  • Speaker #0

    Et toi, Naëlle, t'en étais où au moment où vous avez postulé pour Sheez ? C'était quoi vos challenges du moment ? Oui,

  • Speaker #2

    alors nous c'est différent parce que nous on venait de monter notre boîte il y a moins d'un an et donc en fait on avait une vraie problématique liée au financement, au go to market, notre produit etc. et également l'embauche des premiers salariés. Et en fait très vite avec Naomi on a compris qu'on ne pouvait pas le faire toute seule et qu'il fallait vraiment qu'on s'entoure et qu'on ait du feedback et qu'on puisse rencontrer d'autres personnes qui ont aussi traversé les mêmes choses que nous. Et c'est ça qu'on a adoré dans le projet Sheet Mercedes, c'était que même si nous, là, on est dans le cadre de la formation et formation tech, c'est de pouvoir échanger avec plein d'entrepreneuses de profils différents, de verticales différentes. Et justement, c'est ça qui nous inspire au quotidien, de pouvoir échanger et faire des ponts entre nous, même si, grosso modo, on ne travaille pas dans les mêmes secteurs d'activité.

  • Speaker #0

    Ça, je suis toujours curieuse parce que je le vois à quel point... entre mes différentes activités, tu sais, de formation, podcast, et puis j'ai mis au la joaillerie à quel point il peut y avoir des ponts. Mais je serais curieuse de savoir si vous, vous l'avez vécu là, dans le cadre du programme CHIS, par exemple, de se dire, finalement, d'autres personnes qui n'ont rien à voir avec mon métier. Enfin, déjà, entre vous deux, finalement, il y a le lien commun, on va dire, de l'innovation. Mais bon, globalement, quand même, entre le monde des algues et puis les formations pour la technologie, c'est quand même, enfin, ça n'a rien à voir. Est-ce que vous avez réussi, justement, au-delà du... partage d'expérience, je veux dire, sur les domaines plus managériels, on va dire qui sont des domaines partagés par tous, est-ce qu'au niveau peut-être plus du branding ou de l'innovation, ça vous a fait réfléchir et vous avez eu des petits déclics parce que vous avez une personne qui n'a rien à voir avec votre secteur, mais qui vous a apporté quelque chose. C'était le cas ?

  • Speaker #2

    Oui, alors déjà, nous, ce qu'on a voulu, on a une société de formation, donc forcément, notre vocation, c'est de transmettre, transmettre la connaissance, transmettre notre savoir-faire. Donc, c'est ce qu'on a voulu faire avec tous les mentors et participants du programme. Donc, on a essayé de donner le maximum de valeur, notamment sur la tech, sur l'IA, etc. Et après, nous, ce qu'on en a tiré, c'est, nous, ce qui nous a énormément aidé, c'est le côté financement. C'est-à-dire que c'est sûr que là, actuellement, les femmes, il y a un vrai problème de financement. En France, les femmes cofondeurs captent 2% du financement total des startups. Il y a des vraies problématiques là-dessus et on a pu être accompagnées. On a pu avoir des réponses à nos questions. Eva a aussi pu nous aider dans ce cadre-là notamment. Et également toutes les mentorées entre elles parce qu'elles sont toutes passées par là. C'était vraiment ce feedback-là et ce retour d'expérience qui a été vraiment très nécessaire pour nous.

  • Speaker #0

    C'était intéressant. Alors justement, l'un des mots-clés, je pense, de ce podcast, ça va être l'innovation. Parce que toutes les trois, j'ai l'impression que c'est au cœur quand même de ce que vous faites dans des domaines différents. Et je pense qu'il y a plein de personnes qui nous écoutent qui se disent quand on est dans un secteur innovant, c'est-à-dire qu'on crée un peu un nouveau marché, ce qui est votre cas un peu à toutes les trois quand même. Comment est-ce qu'on fait ? Est-ce que vous auriez des conseils à nous donner chacune avec votre expérience pour toutes les personnes qui nous écoutent ou ce que vous, vous avez appris lors de ce chemin sur... Comment est-ce qu'on fait quand on doit évangéliser, quand il y a quelque chose de neuf qui n'existe pas encore, pour créer l'adhésion au final, pour le faire connaître, et puis pour créer l'adhésion sur ce nouveau besoin qui n'existe pas encore ?

  • Speaker #1

    Moi, le choix, on en a parlé juste avant, c'est marrant, lors de notre session d'accompagnement, parce qu'il y a plusieurs choix qui peuvent être faits par des entrepreneurs. Le mien était davantage d'essayer de m'intégrer dans la réflexion des gens. C'est-à-dire plutôt que de dire vous avez besoin de ce produit, vous avez besoin d'investir dans des entreprises écologiques et sociales, à priori, non, enfin. Les gens, ils ne se posaient pas vraiment la question avant qu'on crédite. C'était plutôt d'essayer de se dire, vous vous posez des questions sur l'impact de l'épargne, je vais vous aider à comprendre réellement quel est son impact. Finalement, l'impact de l'épargne, c'est l'impact de l'économie, comment l'économie fonctionne. Essayer de faire de l'évangélisation sur ces enjeux-là, les mettre un peu face aussi à leur controverse, finalement, individuelle. C'est-à-dire que beaucoup de gens s'engagent à différents niveaux. Par contre, quand il est question de l'épargne... D'un coup, le patrimoine est bien stocké chez papa et maman, on investit un peu, on ne regarde pas trop, et par contre, on évangélise sur l'alimentation, l'engagement, etc. Et donc, de faire ce travail médiatique, intellectuel, militant autour de ce sujet, c'était pour moi le moyen de faire comprendre que finalement, l'alternative unique à l'épargne traditionnelle, c'était d'investir directement dans des projets écologiques ou sociaux. C'est vrai que dans la mesure où les femmes ont moins accès au financement, elles vont avoir une capacité de développement de leur activité. qui va être un peu moins rapide, naturellement. Et du coup, un peu le trick, je trouve, que certaines ont trouvé, que je trouve formidable, et comme moi j'ai trouvé, c'est finalement d'incarner cette différence-là. Parce que rien que notre existence est innovante dans nos secteurs, dans l'industrie, dans l'IA, dans la finance, je veux dire, on ne voit pas des femmes, et des femmes qui en plus ressemblent à ce qu'on ressent, je veux dire, on n'a pas voulu répondre nécessairement au carcan traditionnel de ces industries-là, et je pense qu'on peut l'utiliser aussi en notre faveur.

  • Speaker #0

    Pas intéressant. de cultiver cette différence. Et vous, un parti pris aussi sur comment réussir à évangéliser si vous avez des conseils à donner quand on est vraiment sur un secteur d'innovation et qu'on crée le besoin, concrètement, comment faire ? Comment tu t'y prends, toi, par exemple, avec toi ?

  • Speaker #3

    C'est aussi dans la création de produits qu'on est en train d'établir. Typiquement, on a sorti une infusion bleue anti-fatigue grâce aux vertus des algues. Et là, le marché qu'on a derrière, c'est l'alternative au café, l'alternative au thé, l'alternative à l'alcool également. On peut toucher parce qu'on a un produit qui, grâce aux vertus des algues, permet de toucher ces clients-là. Donc on évangélise par la création de produits, et puis on évangélise également dans la communication. C'est vrai que la filière de l'algue, elle existe depuis 30 ans, c'est juste qu'elle est embryonnaire, et jusqu'à présent, tous les acteurs qui s'étaient lancés dessus, ils n'étaient pas véritablement dans une stratégie de communication, ce que nous on a décidé de faire. Par exemple, on a aussi lancé un livre de recettes qu'on a sorti en ligne, gratuitement, et là on le sort en physique. pour que les personnes, quand elles achètent des algues, elles puissent savoir comment les utiliser. On a travaillé aussi avec des grands chefs, Michel Sarran, Glenn Biel, Alain Ducasse. Et aujourd'hui, les chefs, c'est des ambassadeurs. Donc quand eux vont cuisiner des algues, finalement, ça va être toutes les personnes qui connaissent ces chefs-là qui vont se dire Tiens, les algues, c'est intéressant Donc on joue un petit peu avec tous ces modèles-là, que ce soit des ambassadeurs, on va dire notre propre communication, où on sensibilise. Voilà, les gens en leur disant juste les algues c'est bien, vous pouvez en utiliser avec des produits facile d'utilisation et aussi au quotidien de manière assez simple. Nous le premier produit qu'on a lancé c'était des algues à saupoudrer qui remplaçaient le sel. Il n'y avait pas besoin de maîtriser finalement l'utilisation des algues, il suffisait juste de remplacer un acte qu'on fait au quotidien, c'est-à-dire mettre du sel dans sa préparation et les remplacer par de l'algue qui est un super aliment.

  • Speaker #0

    Oui, donc finalement, vous changez, vous gardez l'usage et c'est juste que le composant n'est pas le même. Mais ne pas tout changer en même temps et ne pas innover sur tout pour que ça soit plus acceptable par le consommateur. Un très bon point de ta part. Et toi, Anaëlle, dis-moi, parce que c'est vrai que la formation tech, c'est drôle, on a déjà enregistré les podcasts avec les autres membres du programme de cette année, de la saison CHEEZE. qui ont toutes parlé de la fameuse conférence que vous aviez faite sur l'IA. Et donc, je vois bien qu'il y a un sujet qui est que ça intéresse, que ça interpelle. Et surtout, quand c'est fait, il y a vraiment, j'ai l'impression, une émotion qui a été créée. Mais pour autant, ce n'est pas si facile d'intéresser des personnes, surtout quand elles ne sont pas techniques, sur des sujets comme cela. Donc, quel est votre parti pris de votre côté ?

  • Speaker #2

    Alors déjà, c'est sûr que nous, la formation, tu le sais, c'est un marché ultra concurrentiel. Donc en fait, je rejoins Eva, il faut au maximum cultiver sa différence et comprendre un peu par quel vecteur on va rentrer. Et maintenant, moi, mon deuxième point, c'est vraiment se lancer typiquement et y aller. Parce que c'est sûr que l'innovation, c'est important, mais l'innovation, s'il n'y a pas de valeur derrière et on ne s'en apporte pas quelque chose de concret, ça ne va pas marcher. Donc en fait, même si le produit n'est pas là, se lancer, pitcher. Alors oui, on sort de sa zone de confort, ce n'est pas facile, ça fait mal. Mais y aller et se confronter au marché directement. Et nous, c'est ce qu'on a fait. Je suis transparente. Pour moi, ça n'a pas été facile. J'ai toujours une confrère qui me pousse un peu dans mes retranchements. Mais c'est ça qui est important. Parce que sinon, on ne va pas avoir le bon feedback. On ne va pas travailler sur les bonnes choses. Et on ne va pas pouvoir avancer. Donc, c'est vraiment le conseil. C'est se lancer, tête baissée et y aller.

  • Speaker #0

    Petite interruption. Je suis avec Clémence et Angélique de She's Mercedes. Clémence, est-ce que tu peux s'il te plaît m'en dire plus sur le programme pour qu'on le comprenne plus de l'intérieur ?

  • Speaker #4

    Bien sûr, alors le programme chez Mercedes fait ses cinq ans cette année. Je crois que Pauline tu le connais bien puisque tu étais l'une des mentors de la saison 1, mentor emblématique. Et le programme, c'est un programme que l'on a imaginé chez Mercedes pour faire rayonner les femmes. On a d'un côté des mentors inspirants qui ont généralement plutôt quelques années d'entrepreneuriat derrière elles et d'un autre côté des femmes. qui ont envie d'un coup de pouce, envie d'un accélérateur. Et donc, ce sont nos mantis, nos lauréates. Et on les accompagne à faire grossir leur entreprise, à aller vers le succès au quotidien, avec un programme d'accompagnement qui commence par un casting, une résidence dans laquelle ensuite, on vient quelques jours rencontrer son mentor, s'inspirer, avoir des masterclass, des workshops, etc. pendant quelques temps. Puis ensuite, on assiste au cours de l'année à plein d'événements pour s'inspirer, pour travailler avec d'autres. C'est d'abord un collectif et on insiste vraiment sur ce point-là. Et donc, on les invite au cours de l'année à venir des petits déjeuners, des dîners, des talks, d'inspiration, des workshops, des masterclass. D'ailleurs, on t'invite, Pauline, à la prochaine masterclass et on vous invite tous à venir partager. Elle aura lieu fin janvier, début février. On est encore en train de choisir, sélectionner la date. Et elle est ouverte à toutes les entrepreneurs qui veulent venir s'inspirer et partager un petit moment du programme She's Mercedes. On a beaucoup ouvert le programme ces dernières années. Donc là, je disais, on a fait quatre saisons, il y a cinq ans. Et au fur et à mesure, on est obligé de sélectionner chaque année quelques femmes pour les accompagner, on va dire, vraiment à 100% et de manière dédiée. Mais on veut en accompagner de plus en plus. et donc on a le podcast, on a différents articles pour les inspirer, on a notre site internet où on a tout l'ensemble des contenus pour vous inspirer et on a plein de temps forts dans l'année et notamment cette masterclass avec différents workshops sur l'innovation, sur entreprendre responsable, entreprendre français, sur aussi bien des syndromes de l'imposteur, sur comment communiquer, le branding, voilà tous ces sujets qui au quotidien interpelle les femmes. On est là chez Chiz Mercedes grâce à tous les mentors et toutes les mantis de chaque année à venir les accompagner. Et c'est un peu la singularité du programme. C'est vraiment les femmes de chaque saison qui vont venir nourrir celles des saisons suivantes.

  • Speaker #0

    Angélique, je me tourne vers toi maintenant. Est-ce que tu peux nous en dire plus sur ce fameux prix Bertha Benz ? De quoi s'agit-il ?

  • Speaker #2

    Bien sûr. Le prix Bertha Benz est la vraie nouveauté aussi cette année dans cette initiative de quatrième saison qui célèbre... à la fois l'audace et l'innovation responsable. Donc parmi les six projets lauréats de cette année, on a récompensé justement Manon Leroux pour Save & Care, dont l'initiative était la plus marquante parce qu'elle représentait à la fois une lutte contre le gaspillage au quotidien et également un accès aux cosmétiques au plus grand nombre.

  • Speaker #0

    Une très belle initiative. Merci à toutes les deux pour votre temps. Et je redirigerai bien sûr vers les liens. Cheers, Mercedes. Je serais curieuse de savoir, quand vous avez rencontré Eva, vous avez passé un peu de temps ensemble, il y a eu la résidence, vous avez été coachée, j'imagine que ça s'est fait un peu dans le temps, mais je suis sûre que vous avez échangé sur plein de choses, qu'il y a eu plein de conseils, que toi aussi Eva, tu as vu plein de choses que tu as eu envie de partager. Quels ont été pour chacune d'entre vous et pour toi aussi Eva, le point marquant, saillant que vous retenez de cette rencontre ? Un truc que vous avez retenu, que vous avez envie de partager avec nous, qui vous a peut-être un peu marqué. Ça peut être à titre perso, ça peut être à titre pro, sur de l'organisation personnelle, sur votre business, peu importe. Je serais curieuse de savoir finalement, cette rencontre, elle a apporté plein de choses différentes, mais quel est un peu l'élément le plus fort pour chacune d'entre vous qu'elle a apporté ?

  • Speaker #2

    Alors, c'est deux points. Déjà, Eva, c'est quand même un modèle. Elle a mené de front plein de choses, que ce soit via ta casquette d'entrepreneur, mais aussi ta casquette d'écrivain, de conférencière, etc. Donc, c'est un vrai rôle modèle qui prend la parole. Et c'est vrai que ce n'est pas toujours facile, même en tant que femme ou en tant qu'entrepreneur, tout simplement, de prendre la parole de manière régulière. Et si bien. Et l'autre volet, elle nous a énormément aidé sur le volet financement. C'est-à-dire que, par exemple, j'ai un exemple en tête. On a déjeuné ensemble. On était au tout début de notre levée de fonds. Elle nous a donné des conseils, comment voir les choses, comment le secteur fonctionne. Voilà. Donc c'était vraiment sur ces deux volets-là qui nous a énormément...

  • Speaker #0

    Sur l'aspect financement et aussi représentation, c'est ça ? Oui, oui, oui. Comment incarner ta marque ?

  • Speaker #2

    Incarner ta marque, les challenges. On a eu l'occasion de se rendre dans ses bureaux. Enfin voilà, c'est des détails comme ça qui sont très impressionnants. Et donc ça nous permet de nous projeter, de nous dire tout simplement que c'est possible. On s'inspire aussi d'elle et des autres, mais voilà.

  • Speaker #0

    Parce que pour toi, par exemple, et ton associé, c'était un sujet d'incarnation de la marque. C'était quelque chose qui vous faisait peur ? J'y pense parce que je sais qu'il y a plein d'entrepreneurs qui se posent la question et qui se disent à l'heure d'Instagram et de LinkedIn, est-ce qu'il faut que j'incarne ma marque et tout ? Et donc, curieuse de savoir si en plus dans un secteur un peu tech quand même, où on peut se dire que c'est peut-être moins nécessaire, je serais curieuse de savoir quel était votre remarque.

  • Speaker #2

    Alors pour moi, c'est un vrai truc. Je suis transparente avec toi. Naomi, ma cofondatrice, elle n'a pas ce problème-là. Elle a cette facilité-là. Donc c'est aussi pour ça que je l'admire. Mais moi, c'est vrai que je dois me...

  • Speaker #0

    C'est très bien que tu passes à la casserole avec moi aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est un peu ça. Mais moi, je me force de le faire, de pratiquer. Voilà, ce n'est pas facile. Bravo. Merci, merci. Oui, c'est vrai que j'ai longtemps travaillé dans des grands groupes et de prendre la parole comme ça, ce n'est pas forcément dans les codes du groupe de le faire. Donc, voilà, j'essaye, je m'améliore, je me perfectionne.

  • Speaker #0

    Work in progress. C'est ça. Tu te débrouilles très bien. Merci. Et toi, Victoire, si tu peux me dire, je sais que c'est difficile de dire s'il y en avait un en enseignement, mais quand même, je suis sûre qu'il y a un truc qui doit un peu, tu vois, te titiller et que tu pourrais nous dire qui t'a marqué particulièrement.

  • Speaker #3

    Pour pouvoir prioriser et prendre les bonnes décisions et savoir un petit peu là où vous voulez aller, il faut quand même que vous vous connaissiez vraiment encore plus vous-même pour savoir ce que vous avez envie de faire dans votre entreprise. Concrètement, il y a des sujets qui sont très opérationnels, qu'on doit traiter au quotidien évidemment avec mon associé, qui prennent beaucoup de temps pour nous, mais il y a beaucoup de sujets hors opérationnels qu'on aimerait mener. Et c'est vrai que la manière dont on doit les mener nous demande de prendre du recul et de se connaître véritablement pour pouvoir adresser le temps nécessaire dans les actions. Typiquement, nous, on a un vrai sujet qui est sur l'incarnation de Neptune, de Neptune-élément. Comme on a une mission qui est à la fois d'évangéliser les algues, de les démocratiser, mais aussi on a toute une mission qui est sur le développement de la filière, ça fait quand même deux entreprises en une. Et donc, il y a beaucoup de choix à faire au quotidien pour pouvoir prendre du recul et se dire, on prend un temps pour nous, pour mener des sujets vraiment d'évangélisation plus au global et donc de se sortir de l'opérationnel. Mais à la longue, ça va être très pertinent aussi de mener ces actions-là. Et donc ça, c'est un vrai sujet, parce qu'Eva le fait au quotidien. dans à la fois ses entreprises et tous les side projects qu'elle mène à fond. Et nous aussi, c'est une ambition qu'on a aussi chez Neptune et on se veut et on veut pouvoir le faire.

  • Speaker #0

    Justement, Eva, je voulais te demander maintenant si on est un peu concret quand même. Comment est-ce qu'on fait quand on est quelqu'un comme toi, en plus avec plusieurs projets de boîte, ça m'intéresse parce que je suis un petit peu un PMK et que mon agenda n'est pas facile. Comment tu gardes ces moments de recul ? Comment tu t'organises ? à l'époque où tu étais peut-être encore plus opérationnel chez l'ITA, tu vois, mais est-ce que t'as des... au-delà des astuces, si tu veux, t'as mis en place quelque chose pour réussir à garder ces moments et ne pas être happé en permanence par le quotidien, l'opérationnel, comme on l'est tous, franchement, quand on entreprend. Et même pas que quand on entreprend, d'ailleurs, honnêtement, dans la vie. Oui,

  • Speaker #1

    absolument. Il y a un truc que je leur ai dit aussi et que j'ai essayé de déconstruire pendant longtemps, c'est ce syndrome un peu de la bonne élève. Il y a un peu une double énergie qui me traverse, c'est-à-dire une socialisation féminine qui fait que je dois toujours être en contrôle, savoir ce qui se passe. Et en fait, c'était ingérable pour moi d'être dans l'opérationnel. Donc c'était une voie de sortie aussi. Oui,

  • Speaker #0

    tu n'avais pas le choix.

  • Speaker #1

    Je n'avais pas le choix. Parce que je ne pouvais pas être en contrôle de toutes les situations et dans une perfectibilité permanente de tous nos process. Pour pouvoir monter une startup, il faut accepter de faire des erreurs, il faut accepter qu'il y ait des périodes, des endroits d'imperfection, etc. Donc j'ai dû moi fuir un peu aussi cet opérationnel-là qui me bouffait, qui bouffait même la vie de mes associés. J'ai eu de la chance parce qu'on était trois aussi, et ça je pense que ce n'est pas le cas de tout le monde. Jamais je n'aurais entrepris seule parce que de base, je n'avais pas une vocation entrepreneuriale traversée. J'avais une volont�� d'indépendance financière, d'indépendance intellectuelle, etc. qui faisait que l'entrepreneuriat, c'était un bon moyen. de réunir ces deux aspects-là. Mais faire croître une boîte, déjà, je ne savais pas vraiment ce que ça voulait dire. Donc, je l'ai un peu fait par opportunisme avec mon associé qui avait, lui, cette envie de diriger une boîte. Donc, je ne l'aurais jamais fait si mon associé ne m'avait pas dit, moi, je veux diriger une boîte, j'ai envie de faire grossir une boîte, j'ai envie de former des équipes. Si un autre associé ne m'avait pas dit, moi, je suis fan d'investissement, donc c'est ça que j'ai envie de travailler en permanence. Moi, je l'ai fait parce que j'avais envie de résoudre des enjeux d'intérêt général. Et on avait tout de suite nos casquettes. C'est ce qui m'a permis de le faire. Et ça, c'est quelque chose que tout le monde n'a pas. forcément donc d'avoir un duo ou un trio d'entrepreneurs je pense que chacun doit être à sa place par contre et le problème parfois dans les duos des trios entrepreneuriales c'est quand tout le monde remise par ça parce qu'en fait c'est considéré que faire de la représentation c'est un side truc c'est pas un side truc c'est un taf à temps plein et c'est extrêmement exigeant ça a ses problèmes ça a ses opportunités et donc pour moi c'est quelque chose qu'il faut faire à 100% en fait puis il y a des personnes qui sont quand même plus talentueuses que d'autres malgré tout ou en tout cas qui se consacrent à plus Absolument, absolument. Moi, je savais par contre que je ne pouvais pas faire du marketing pour la boîte. Je ne pouvais pas mettre ma tête... Enfin, c'est une stratégie qu'on appelle la stratégie oncle Ben. Ce n'est pas une caricature, mais ça l'est un petit peu. C'est cette idée de dire, on va surincarner et même un peu instrumentaliser les mages. Surtout quand c'est une femme, ça me dérange un peu. Bon, bref. Mais voilà, moi, ce n'était pas du tout cette stratégie. C'était plutôt de se dire, on veut faire changer les choses. On a un modèle qui est super compliqué. Si je ne vais pas au front, on n'y arrivera pas. Et après, j'avoue, j'ai une fougue aussi naturelle. Ça ne s'invente pas. À un moment, j'ai dédié aussi dix ans de ma vie pleinement à cet engagement-là. Tout le monde n'a peut-être pas envie de faire ça. Bien sûr. Et aujourd'hui, j'en reviens et par la notoriété, je peux moins travailler. Je veux dire, maintenant, je travaille beaucoup moins, je passe beaucoup plus de temps à la création, etc. Mais c'est quelque chose que j'ai acquis avec le temps. Pour pouvoir arriver là, il a fallu quand même se surinvestir. Et ça ne va pas sans ces problèmes de fatigue, de santé mentale aussi. Et ça, il faut le savoir. Quand j'ai mené deux fronts, ma levée et ma série B, parce que pour le coup, les levées de fonds de la boîte, ça fait partie de l'incarnation. Ce n'est pas un travail opérationnel, une levée de fonds, c'est un gros travail de séduction, d'incarnation. Les levées de fonds, je les ai faites. C'est des moments hyper stressants. On est à moins 200 000, on ne sait plus ce qui va se passer le mois d'après. On est sur la négociation de petits packs, l'actionnaire ne répond pas, on doit lever 10 millions. Ce sont des périodes hyper stressantes et je sais que quand j'ai eu des levées de fonds en parallèle de l'activité de représentation, ça a été après, à chaque fois, je m'effondrais. Donc il faut aussi... Faire gaffe. Et voilà, je suis enceinte maintenant. Je ne l'ai pas été avant. Je ne sais pas si j'aurais pu être la mère que je voulais être à l'époque aussi. Alors, ce n'est pas du tout une critique. On peut être une working girl et s'extraire de la sphère domestique à 100% dès le troisième jour et planifier sa césarienne. Enfin, chacun fait comme il veut. Le corps de la femme lui appartient, etc. Moi, ce n'est pas quelque chose que je voulais. Je voulais quand même avoir le temps, être capable d'organiser mon travail, me consacrer à ça, ressentir ce qui était en train de m'arriver. Et effectivement, ça nécessite de pouvoir mieux gérer son temps. Et puis juste pour conclure...

  • Speaker #0

    Je pense que pour réussir aussi, et je l'ai dit au début mais je le redis, il faut se séparer de ce syndrome de la bonne élève. Globalement, beaucoup d'entrepreneurs hommes, quand ils parlent de leur boîte, ils parlent de comment ils ont envie de changer le monde avec leurs trucs et tout. Ils ne sont pas là à se dire est-ce que je vais réussir à faire mes KPI de la semaine et tout. Ils sont dans un rapport de séduction permanent avec leurs actionnaires, ils maîtrisent ça. Et je sais qu'une question que vous m'avez posée c'est mais est-ce que vraiment quand tu prends la parole, ça apporte... de la croissance à ta botte ? Je me suis jamais posé la question. Faut arrêter, faut pas se poser la question. À un moment, il faut aussi être animé, vivre le truc. Et il n'y a pas papa l'actionnaire qui viendra taper dessus. Un moment, tu ressens aussi, il faut prendre confiance en sa conviction entrepreneuriale. C'est pour ça.

  • Speaker #1

    C'était pas pour les actionnaires qu'on voulait faire ça. Oui,

  • Speaker #0

    même pour nous.

  • Speaker #1

    C'était plus pour nous, parce que pour le coup, on a toujours été en mode... Parce qu'on a aussi beaucoup vu des cas de femmes qui étaient très... On a peur de dire les choses. Et nous, pour le coup, on n'a jamais eu peur de dire non. quand on voyait des choses pas logiques à nos actionnaires. Donc, on essaie quand même de s'affirmer. Mais c'est vrai qu'il y a cette dichotomie entre on a envie de faire avancer le business et on a envie d'aller sur des projets qui sont un petit peu plus long-termistes. Sachant que les deux sont très complémentaires quand même, finalement. Donc, il faut réussir à le faire.

  • Speaker #2

    Et pour revenir sur le point de la prise de hauteur, de la prise de recul, donc il se trouve qu'un programme comme Gismer César, a priori, c'est quand même aussi ça la vocation. Mais dans le quotidien, Comment est-ce que vous le mettez en place ? Et tu disais tout à l'heure, Victoire, que vous avez justement aidé à réaliser que c'était des moments qui étaient clés, peut-être que vous le faisiez pas assez, ou en tout cas que vous aviez besoin de temps en temps de dégager du temps opérationnel. J'imagine que pour toi, Nael, c'est la même chose, sinon t'aurais peut-être pas fait le programme, parce que malgré tout, il faut partir en retraite pendant trois jours à un moment donné. Comment est-ce que maintenant, concrètement, si je m'adresse à vous deux, vous essayez... Est-ce que vous y arrivez déjà ? Peut-être pas. Mais est-ce que vous arrivez à mettre en place des petits moments de prise de hauteur ? Et si oui, comment ?

  • Speaker #3

    Je me bloque un créneau dans mon agenda. C'est tout bête. Le lundi matin, ça paraît fou, mais lundi matin, c'est bloqué et j'ai un créneau spécial justement pour la prise de hauteur. Avec mon associé, on déroule les sujets, les sujets stratégiques, les sujets importants à venir et après, on essaie de faire dérouler les points. Je pense que la clé, c'est vraiment l'organisation pour la prise de hauteur. Essayer de se forcer à se bloquer des créneaux et forcément également quand on peut, essayer de prendre du recul. Alors voilà, nous, on a eu l'occasion avec... le programme 6 Mercedes, mais on peut aussi le faire toute seule, se bloquer une après-midi, une journée entièrement. Je sais que moi, je travaille, j'aime bien me focus seule. Enfin, chacun a sa méthode de travail. Il y en a d'autres qui ont besoin de beaucoup échanger avec d'autres. Voilà, moi, ces moments de prise de hauteur, c'est seule et en m'informant, en étant très curieuse.

  • Speaker #2

    Pas intéressant. Et toi, Victoire, tu as réussi à le mettre en place, finalement ?

  • Speaker #1

    Oui, quand même. Enfin, j'essaye. De toute façon... Je pense que c'est indispensable si on veut rester créatif aussi en tant qu'entrepreneur et en tant que dirigeante et pour pouvoir souffler. Moi, j'en ai deux. Enfin, j'ai deux choses qui me permettent de prendre ce recul. Déjà, je suis maman, donc clairement, les moments avec ma fille, c'est pas possible de gérer Neptune quand je suis avec elle. Première chose. Et la deuxième chose, c'est que je vais nager ou je vais plonger. Je suis en train de plonger sous-marine et c'est un moment qui est absolument extraordinaire puisqu'il y a... Aucune pollution nocturne, enfin, je vais reprendre ce que je dis, pollution nocturne, aucune pollution sonore, rien du tout pendant à peu près 4 heures parce que le temps d'aller dans le spot de plongée et de se retrouver sous l'eau, c'est un moment pour soi. Et en fait, à chaque fois que je sors d'une plongée, j'ai plus d'idées, j'ai certains sujets que j'ai envie de traiter, que j'avais mis de côté et ça m'aide à prendre le recul nécessaire,

  • Speaker #2

    je comprends. Moi, c'est la course à pied. Donc, tu vois,

  • Speaker #1

    je te rejoins un petit peu. Mon associé, c'était pas mal la course à pied aussi. Et la marche.

  • Speaker #2

    Mesdames, le temps passe. Et pour terminer, j'aimerais bien vous demander si vous avez un message à faire passer aux personnes qui nous écoutent qui seraient peut-être intéressées par ce programme. Des entrepreneurs, des personnes qui sont à différents stades de développement, peut-être des mentors aussi qui nous écoutent, qui auraient envie de postuler. On peut peut-être postuler quand on est mentor aussi, je ne sais pas. Mais en gros... Qu'est-ce que ce programme, fondamentalement, il apporte ? Et qu'est-ce que vous avez envie de dire aux personnes qui nous écoutent ? Pourquoi est-ce que vous pensez que ça vaut la peine de postuler ? Je précise que, par ailleurs, c'est complètement gratuit, donc plutôt un avantage.

  • Speaker #0

    Eva ? Moi, ce que j'ai trouvé super pendant la retraite, c'est de pouvoir se libérer un peu des carcans et de voir les entrepreneurs tels qu'ils sont réellement. Parce que, malgré tout, je trouve qu'il y a une forme d'instrumentalisation des rôles modèles entrepreneurial féminins et là, on a pu, dans un exercice de... transparence et d'authenticité très fort donc c'est pour cet exercice là que moi je le conseille parce que le principal frein de l'entrepreneuriat c'est souvent la remise en question, le doute de ne pas se sentir à la hauteur vu que tout réside dans l'entrepreneur finalement, sur les réussites entrepreneuriales le marché bien sûr et tout mais bon c'est quand même surtout beaucoup la force et l'envie de l'entrepreneur et pour ça je pense que ça c'est un moment vraiment unique que je conseille à toutes et tous même pour un mentor pour se rappeler la raison pour laquelle on a envie aussi parce qu'on l'oublie

  • Speaker #2

    Et vous, mesdames ?

  • Speaker #3

    Pour moi, c'est vraiment le côté humain. Donc je pense que ce programme, il est dédié aux personnes qui aiment donner et recevoir. Et c'est vraiment ça, c'est vraiment ce volet humain qui, pour moi, m'a beaucoup inspirée. Et je pense qu'il inspirera n'importe quelle autre femme.

  • Speaker #2

    Et toi, Victoire, quelque chose à ajouter ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, j'allais dire les deux. J'allais dire le côté humain et le côté et le temps qu'elles permettent de créer avec ces résidences, avec les moments qu'elles ont passés aussi. Dans le sud, ce n'est pas juste accès à un programme, c'est accès à un réseau qui va suivre même après le programme. Et ça, c'est très intéressant et c'est très pertinent parce que quand on est entrepreneur, c'est une aventure collective. Il ne faut jamais l'oublier, c'est quand même une aventure qui se crée avec plusieurs. Et pour pouvoir justement gérer certaines situations et bien s'entourer, c'est quand même précieux d'avoir un réseau qui grandit, qui nous accompagne et qui nous permette d'être plus performants dans... dans l'atteinte de nos objectifs, de nos idées. Donc, voilà, She's Mercedes, c'est plutôt un accompagnement sur le long terme plus qu'un simple programme.

  • Speaker #0

    Puis, je pense juste à une autre chose, c'est aussi un programme, en fait, finalement, humain, authentique.

  • Speaker #2

    Comment ? Tu disais Eva pour s'acheter. Oui,

  • Speaker #0

    pardon. Non, c'est assez... Ah oui, Eva, c'est vrai qu'on est en podcast. C'est un programme assez authentique et qui est porté par deux personnes aussi au sein de l'entreprise. Moi, c'est aussi pour ça que je l'ai fait, c'est parce que j'ai senti qu'il y avait une forme d'authenticité, de vraie volonté. d'impact social et de lien social entre les femmes. Si ça avait été porté par des personnes qui cherchaient juste de la com corporate, ça m'aurait pas séduit et là c'est pas du tout le cas. Et c'est je pense le point fondamental du programme parce que les entrepreneurs, elles sont aussi souvent parfois un peu acculées des concours, des machins. Ça demande aussi toujours beaucoup de temps en fait alors qu'on est dans l'opérationnel et là ça vaut vraiment le coup parce que voilà, l'intention est vraiment humaine.

  • Speaker #2

    Eh bien, mesdames, je vous remercie infiniment. Gardez votre sincérité, votre générosité, votre esprit d'innovation et d'indépendance. C'est très important. Continuez à faire briller les femmes entrepreneurs françaises. En tout cas, je vous remercie mille fois d'avoir accepté l'invitation. Et puis, je vous souhaite, bien sûr, beaucoup, beaucoup de succès, encore plus de succès à venir, et puis un peu de bonheur aussi, ça ne fait pas de mal.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est terminé pour aujourd'hui. J'espère de tout cœur que cette leçon vous a plu. Comme vous le savez, je crois profondément que rien n'est impossible à ceux qui rêvent assez grand. C'est pourquoi je pars toutes les semaines à votre rencontre pour essayer de vous aider, de vous inspirer, de vous aider à cultiver cette ambition, cette idée de voir grand pour inventer votre propre vie extraordinaire. Si jamais cette leçon vous a plu, eh bien bien sûr, pensez à la diffuser un peu partout autour de vous, sur Insta, sur LinkedIn, sur YouTube maintenant. Et puis aussi, bien sûr, vous pouvez postuler. Ça se passe sur hello.polynénio.com. Je vous attends nombreux et je ne vous en dis pas plus. Je me laisse place à une prochaine conversation la semaine prochaine. À très bientôt.

Description

Le programme She’s Mercedes s’associe de nouveau avec Pauline Laigneau pour une nouvelle saison de podcasts inspirants.

Dans ce troisième et dernier épisode, Pauline reçoit trois invitées : Eva Sadoun, mentore de la saison 4 de She’s Mercedes et cofondatrice de Lita, Anaelle Guez, cofondatrice de Cleo Academy, et Victoire de Lapasse, cofondatrice de Neptune Elements. 

Dans un dialogue captivant, elles discutent de sujets essentiels comme l’art d’évangéliser un marché avec un produit encore méconnu, le rôle de la sincérité dans le succès entrepreneurial, la manière de se libérer du syndrome de la bonne élève, ainsi que l’importance des rencontres et du mentorat pour accélérer un projet.

Un échange riche et inspirant à découvrir absolument.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, hello mes chers amis, ici Pauline Lignot, j'espère que vous allez bien et aujourd'hui je vous emmène en partenariat avec She's Mercedes pour ce troisième épisode de la série sur l'accompagnement, sur le mentoring au féminin. Vous le savez, je soutiens depuis maintenant des années, depuis plus de cinq ans à vrai dire, le programme She's Mercedes qui est un programme d'accompagnement pour femmes entrepreneurs, pour fondatrices de marques. qui cherchent à les soutenir, à les accompagner, à faire en sorte qu'elles se sentent moins seules aussi, qu'elles se sentent entourées, mais aussi en leur donnant des conseils vraiment concrets. Je trouve que c'est un programme qui est formidable, honnêtement, tant au niveau des valeurs humaines qu'au niveau de l'accompagnement concret qu'il apporte. Et donc, c'est pour ça que je suis aussi contente de le soutenir depuis toutes ces années. Et c'est le cas aujourd'hui avec cet épisode où j'ai pu parler avec trois des personnalités de cette saison numéro 4. Eva, d'abord, qui est la cofondatrice de l'ITA, qui a été mentor pour Anaël et Victoire. Annaëlle de Cléo Académie et Victoire de Neptune Éléments. Vous allez voir, on a parlé d'innovation, on a parlé de comment réussir à évangéliser un marché quand on lance un nouveau produit qui n'est pas encore accessible, qui n'est pas encore connu du grand public. On a parlé aussi de sincérité, on a parlé aussi, bien sûr, de rencontres. Bref, c'était un épisode passionnant. Je vous invite à l'écouter jusqu'au bout. Personnellement, j'ai passé un excellent moment. Je ne vous en dis pas plus et laisse place à ma conversation avec le programme Cheese Mercedes. Hello mesdames, bienvenue sur le podcast. Enchantée d'être avec vous aujourd'hui, ça fait plaisir.

  • Speaker #1

    Merci, une invitation.

  • Speaker #0

    Des figures réjouies. Alors, pour commencer, si ça vous va, j'aimerais qu'on se présente chacune. Est-ce que, Annaëlle, tu veux bien commencer, s'il te plaît, par te présenter, me dire un petit peu qui tu es, et puis me parler, bien sûr, de ton entreprise, Cléo Académie.

  • Speaker #2

    Bien sûr. Je m'appelle Annaëlle, j'ai 35 ans, j'ai intégré le programme Chine Mercedes. Je suis la cofondatrice de Cléo Académie. Cléo Academy c'est quoi ? C'est des cours d'e-learning spécialement conçus pour les collaborateurs d'entreprise et qui visent justement l'adoption des outils tech pour que la technologie devienne leurs alliés principaux. Sinon en dehors de ça j'ai également une casquette dans la vie civile j'ai cofondé également une association de femmes dans le Web3 et qui vise justement à empower les femmes dans ces sujets particuliers qu'est la tech et notamment le Web3 et également pour qu'elles puissent se connecter ensemble.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant, donc passionnée par la tech au féminin,

  • Speaker #2

    si je ne me trompe pas. C'est ça, exactement.

  • Speaker #0

    Hyper clair, on va en parler tout à l'heure un petit peu plus en détail. Et toi Victoire, est-ce que tu peux te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #3

    Oui, avec plaisir. Du coup, Victoire de La Paz, j'ai lancé Neptune Éléments il y a plus de trois ans avec mon associé Cécile. Neptune Éléments, c'est une entreprise qui a pour ambition de développer toute la filière de l'algue en France et en Europe. Et nous, on a vraiment deux activités complémentaires. On a une première activité où on va proposer des algues et des produits à base d'algues sous la marque de Neptune Éléments. L'ambition, c'est vraiment de démocratiser les algues dans les assiettes. Et puis, on a une deuxième ambition qui est vraiment de développer toute la filière de l'algue en France. Et pour ça, on va cultiver et on va récolter de manière innovante des algues en Bretagne, notamment à Camaray-sur-Mer.

  • Speaker #0

    Bon, avant qu'on passe à Eva, j'ai cru comprendre que tu manges des algues au petit-déj. Donc, c'est bon cette histoire.

  • Speaker #3

    Oui, ça se mange au petit-déj, mais ça se mange... aussi au goûter. On a lancé une tablette de chocolat aux algues pour ceux qui aiment manger des produits sucrés comme Eva.

  • Speaker #0

    Affaire à suivre, affaire à suivre. Eva, est-ce qu'à ton tour, tu peux s'il te plaît te présenter pour ceux qui ne te connaîtraient pas ? Oui,

  • Speaker #1

    bonjour. Alors moi, je suis Eva, je suis entrepreneur. J'ai monté deux sociétés dans le secteur de l'investissement social et écologique. Une première plateforme qui s'appelle Lita.co et une autre société dans la data qui s'appelle Rift. L'entrepreneuriat, c'est une partie de ma vie, mais plus maintenant la partie majoritaire. L'essentiel de mon temps, je le passe à écrire et à militer pour une économie plus écologique et sociale. J'ai écrit un premier ouvrage en 2022 qui s'appelle Une économie à nous. J'ai milité beaucoup en tant que présidente d'un syndicat d'entreprises écologiques et sociales, plutôt pour agir au niveau réglementaire, au niveau de l'opinion. Et maintenant, je ne travaille plus sur des projets culturels, avec un nouveau podcast, et peut-être qu'il va se décliner en d'autres formats médias, qui s'appelle Loin des yeux, loin du cœur, et qui essaie de réconcilier la question du soin avec l'économie.

  • Speaker #0

    D'accord, hyper clair. Loin des yeux, loin du cœur, c'est le podcast.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Trop bien. Eh bien, écoute, on mettra le lien également vers ça. Alors, vous savez qu'aujourd'hui, j'ai envie de parler avec vous du programme Chiz Mercedes. Et au-delà du programme Chiz Mercedes, qu'est-ce qu'il vous a apporté ? Il y a plein d'entrepreneurs qui nous écoutent, qui se disent je me sens seule, c'est difficile Franchement, il faut se dire la vérité, 2023-2024, ce n'est pas des années faciles économiquement parlant. Et donc, je pense qu'ils, dans ce moment un peu de solitude, se disent est-ce que je peux me faire aider, quoi, tout simplement ? Et donc je serais assez curieuse de comprendre déjà qu'est-ce qui a fait que vous, dans vos carrières à un moment donné, dans vos vies de femmes entrepreneurs, vous vous êtes dit peut-être que moi aussi j'aurais envie de participer à un programme avec d'autres femmes où je vais pouvoir apprendre des trucs, passer peut-être un bon moment, j'en sais rien. Et donc curieuse de savoir pourquoi vous avez voulu postuler à H6 Mercedes. Est-ce que Victor tu peux commencer s'il te plaît ?

  • Speaker #3

    Oui, alors c'est vrai que nous, déjà, on avait entendu énormément de bien du programme d'autres entrepreneurs, notamment Marina Lemaire de Archie. Et en fait, on est parfois, en effet, confrontés à une certaine solitude quand on est entrepreneur. Mais c'est vrai que ce collectif nous a offert un accès à un réseau qui était très pertinent. Déjà, à la fois, le fait de pouvoir échanger avec des mentors qui avaient des compétences, des qualifications, des expériences très différentes, très complémentaires. dans des secteurs qui étaient très différents, que ce soit à la fois dans l'investissement à impact ou typiquement dans l'industrie du textile. C'était des compétences qui sont vraiment complémentaires, qui nous ont apporté énormément. Et surtout, ce que j'ai retrouvé dans le collectif de Chiz Mercedes, c'est le fait de pouvoir se retrouver à prendre du temps aussi pour soi, c'est-à-dire de partir typiquement trois jours en résidence et de pouvoir échanger sur... un million de sujets différents parce qu'on avait cette possibilité via ce cocon qu'elles ont réussi à créer, qui nous a permis d'avoir des échanges d'expérience, puisque c'est quand même les montagnes russes d'être entrepreneur, et de pouvoir se confier sur des sujets sans filtre. Et ça, j'ai trouvé ça très précieux. Typiquement, la conférence que tu avais faite sur le financement impact, la première chose que tu as dit, c'est Bon, je vais vous dire des choses. Je vais être très honnête aujourd'hui. Donc, elle a été du tac au tac. Et c'est vrai que c'est hyper pertinent pour avoir des retours d'expérience qui soient honnêtes. dans notre vie d'entrepreneur et de prendre le temps pour soi aussi, pour pouvoir prendre du recul. Toi,

  • Speaker #0

    tu en étais où à ce moment-là dans ta vie d'entrepreneur ? C'était quoi les challenges du moment quand tu as postulé ?

  • Speaker #3

    Oui, nous, les challenges étaient multiples. Donc déjà, on était en levée de fonds. Enfin, on est actuellement du coup en levée de fonds. Et nous, on a plusieurs sujets. On a déjà un vrai sujet qui est sur la sensibilisation, la démocratisation et l'étendue de notre marque Neptune Éléments pour vraiment montrer que les algues s'utilisent dans une pluralité de... de produits différents et qu'il faut en faire un produit du quotidien. Oui,

  • Speaker #0

    il y a un gros travail d'évangélisation dans votre cas.

  • Speaker #3

    Il y a un très gros travail et c'est vrai que nous, on le fait au quotidien, à travers nos réseaux, à travers notre communauté, de montrer que l'algue, il faut en manger et ça apporte énormément de bienfaits pour la santé. Mais il y avait aussi tout un enjeu qu'on a, puisqu'on a une boîte qui est hybride avec deux actifs et on a vraiment ce deuxième sujet qui est très important pour nous, qui est de cultiver et de récolter des algues. de manière innovante, pour développer une filière qui est aujourd'hui encore embryonnaire, alors qu'elle est pleine de promesses, et que les algues, on peut en utiliser dans une pluralité de secteurs différents. Donc nous, c'était vraiment les enjeux qu'on avait, et avec le collectif, on a pu avoir beaucoup de conseils, notamment sur la partie marketing, sur la partie financement impact, puisque l'impact, c'est vraiment l'essence de notre entreprise.

  • Speaker #0

    Et toi, Naëlle, t'en étais où au moment où vous avez postulé pour Sheez ? C'était quoi vos challenges du moment ? Oui,

  • Speaker #2

    alors nous c'est différent parce que nous on venait de monter notre boîte il y a moins d'un an et donc en fait on avait une vraie problématique liée au financement, au go to market, notre produit etc. et également l'embauche des premiers salariés. Et en fait très vite avec Naomi on a compris qu'on ne pouvait pas le faire toute seule et qu'il fallait vraiment qu'on s'entoure et qu'on ait du feedback et qu'on puisse rencontrer d'autres personnes qui ont aussi traversé les mêmes choses que nous. Et c'est ça qu'on a adoré dans le projet Sheet Mercedes, c'était que même si nous, là, on est dans le cadre de la formation et formation tech, c'est de pouvoir échanger avec plein d'entrepreneuses de profils différents, de verticales différentes. Et justement, c'est ça qui nous inspire au quotidien, de pouvoir échanger et faire des ponts entre nous, même si, grosso modo, on ne travaille pas dans les mêmes secteurs d'activité.

  • Speaker #0

    Ça, je suis toujours curieuse parce que je le vois à quel point... entre mes différentes activités, tu sais, de formation, podcast, et puis j'ai mis au la joaillerie à quel point il peut y avoir des ponts. Mais je serais curieuse de savoir si vous, vous l'avez vécu là, dans le cadre du programme CHIS, par exemple, de se dire, finalement, d'autres personnes qui n'ont rien à voir avec mon métier. Enfin, déjà, entre vous deux, finalement, il y a le lien commun, on va dire, de l'innovation. Mais bon, globalement, quand même, entre le monde des algues et puis les formations pour la technologie, c'est quand même, enfin, ça n'a rien à voir. Est-ce que vous avez réussi, justement, au-delà du... partage d'expérience, je veux dire, sur les domaines plus managériels, on va dire qui sont des domaines partagés par tous, est-ce qu'au niveau peut-être plus du branding ou de l'innovation, ça vous a fait réfléchir et vous avez eu des petits déclics parce que vous avez une personne qui n'a rien à voir avec votre secteur, mais qui vous a apporté quelque chose. C'était le cas ?

  • Speaker #2

    Oui, alors déjà, nous, ce qu'on a voulu, on a une société de formation, donc forcément, notre vocation, c'est de transmettre, transmettre la connaissance, transmettre notre savoir-faire. Donc, c'est ce qu'on a voulu faire avec tous les mentors et participants du programme. Donc, on a essayé de donner le maximum de valeur, notamment sur la tech, sur l'IA, etc. Et après, nous, ce qu'on en a tiré, c'est, nous, ce qui nous a énormément aidé, c'est le côté financement. C'est-à-dire que c'est sûr que là, actuellement, les femmes, il y a un vrai problème de financement. En France, les femmes cofondeurs captent 2% du financement total des startups. Il y a des vraies problématiques là-dessus et on a pu être accompagnées. On a pu avoir des réponses à nos questions. Eva a aussi pu nous aider dans ce cadre-là notamment. Et également toutes les mentorées entre elles parce qu'elles sont toutes passées par là. C'était vraiment ce feedback-là et ce retour d'expérience qui a été vraiment très nécessaire pour nous.

  • Speaker #0

    C'était intéressant. Alors justement, l'un des mots-clés, je pense, de ce podcast, ça va être l'innovation. Parce que toutes les trois, j'ai l'impression que c'est au cœur quand même de ce que vous faites dans des domaines différents. Et je pense qu'il y a plein de personnes qui nous écoutent qui se disent quand on est dans un secteur innovant, c'est-à-dire qu'on crée un peu un nouveau marché, ce qui est votre cas un peu à toutes les trois quand même. Comment est-ce qu'on fait ? Est-ce que vous auriez des conseils à nous donner chacune avec votre expérience pour toutes les personnes qui nous écoutent ou ce que vous, vous avez appris lors de ce chemin sur... Comment est-ce qu'on fait quand on doit évangéliser, quand il y a quelque chose de neuf qui n'existe pas encore, pour créer l'adhésion au final, pour le faire connaître, et puis pour créer l'adhésion sur ce nouveau besoin qui n'existe pas encore ?

  • Speaker #1

    Moi, le choix, on en a parlé juste avant, c'est marrant, lors de notre session d'accompagnement, parce qu'il y a plusieurs choix qui peuvent être faits par des entrepreneurs. Le mien était davantage d'essayer de m'intégrer dans la réflexion des gens. C'est-à-dire plutôt que de dire vous avez besoin de ce produit, vous avez besoin d'investir dans des entreprises écologiques et sociales, à priori, non, enfin. Les gens, ils ne se posaient pas vraiment la question avant qu'on crédite. C'était plutôt d'essayer de se dire, vous vous posez des questions sur l'impact de l'épargne, je vais vous aider à comprendre réellement quel est son impact. Finalement, l'impact de l'épargne, c'est l'impact de l'économie, comment l'économie fonctionne. Essayer de faire de l'évangélisation sur ces enjeux-là, les mettre un peu face aussi à leur controverse, finalement, individuelle. C'est-à-dire que beaucoup de gens s'engagent à différents niveaux. Par contre, quand il est question de l'épargne... D'un coup, le patrimoine est bien stocké chez papa et maman, on investit un peu, on ne regarde pas trop, et par contre, on évangélise sur l'alimentation, l'engagement, etc. Et donc, de faire ce travail médiatique, intellectuel, militant autour de ce sujet, c'était pour moi le moyen de faire comprendre que finalement, l'alternative unique à l'épargne traditionnelle, c'était d'investir directement dans des projets écologiques ou sociaux. C'est vrai que dans la mesure où les femmes ont moins accès au financement, elles vont avoir une capacité de développement de leur activité. qui va être un peu moins rapide, naturellement. Et du coup, un peu le trick, je trouve, que certaines ont trouvé, que je trouve formidable, et comme moi j'ai trouvé, c'est finalement d'incarner cette différence-là. Parce que rien que notre existence est innovante dans nos secteurs, dans l'industrie, dans l'IA, dans la finance, je veux dire, on ne voit pas des femmes, et des femmes qui en plus ressemblent à ce qu'on ressent, je veux dire, on n'a pas voulu répondre nécessairement au carcan traditionnel de ces industries-là, et je pense qu'on peut l'utiliser aussi en notre faveur.

  • Speaker #0

    Pas intéressant. de cultiver cette différence. Et vous, un parti pris aussi sur comment réussir à évangéliser si vous avez des conseils à donner quand on est vraiment sur un secteur d'innovation et qu'on crée le besoin, concrètement, comment faire ? Comment tu t'y prends, toi, par exemple, avec toi ?

  • Speaker #3

    C'est aussi dans la création de produits qu'on est en train d'établir. Typiquement, on a sorti une infusion bleue anti-fatigue grâce aux vertus des algues. Et là, le marché qu'on a derrière, c'est l'alternative au café, l'alternative au thé, l'alternative à l'alcool également. On peut toucher parce qu'on a un produit qui, grâce aux vertus des algues, permet de toucher ces clients-là. Donc on évangélise par la création de produits, et puis on évangélise également dans la communication. C'est vrai que la filière de l'algue, elle existe depuis 30 ans, c'est juste qu'elle est embryonnaire, et jusqu'à présent, tous les acteurs qui s'étaient lancés dessus, ils n'étaient pas véritablement dans une stratégie de communication, ce que nous on a décidé de faire. Par exemple, on a aussi lancé un livre de recettes qu'on a sorti en ligne, gratuitement, et là on le sort en physique. pour que les personnes, quand elles achètent des algues, elles puissent savoir comment les utiliser. On a travaillé aussi avec des grands chefs, Michel Sarran, Glenn Biel, Alain Ducasse. Et aujourd'hui, les chefs, c'est des ambassadeurs. Donc quand eux vont cuisiner des algues, finalement, ça va être toutes les personnes qui connaissent ces chefs-là qui vont se dire Tiens, les algues, c'est intéressant Donc on joue un petit peu avec tous ces modèles-là, que ce soit des ambassadeurs, on va dire notre propre communication, où on sensibilise. Voilà, les gens en leur disant juste les algues c'est bien, vous pouvez en utiliser avec des produits facile d'utilisation et aussi au quotidien de manière assez simple. Nous le premier produit qu'on a lancé c'était des algues à saupoudrer qui remplaçaient le sel. Il n'y avait pas besoin de maîtriser finalement l'utilisation des algues, il suffisait juste de remplacer un acte qu'on fait au quotidien, c'est-à-dire mettre du sel dans sa préparation et les remplacer par de l'algue qui est un super aliment.

  • Speaker #0

    Oui, donc finalement, vous changez, vous gardez l'usage et c'est juste que le composant n'est pas le même. Mais ne pas tout changer en même temps et ne pas innover sur tout pour que ça soit plus acceptable par le consommateur. Un très bon point de ta part. Et toi, Anaëlle, dis-moi, parce que c'est vrai que la formation tech, c'est drôle, on a déjà enregistré les podcasts avec les autres membres du programme de cette année, de la saison CHEEZE. qui ont toutes parlé de la fameuse conférence que vous aviez faite sur l'IA. Et donc, je vois bien qu'il y a un sujet qui est que ça intéresse, que ça interpelle. Et surtout, quand c'est fait, il y a vraiment, j'ai l'impression, une émotion qui a été créée. Mais pour autant, ce n'est pas si facile d'intéresser des personnes, surtout quand elles ne sont pas techniques, sur des sujets comme cela. Donc, quel est votre parti pris de votre côté ?

  • Speaker #2

    Alors déjà, c'est sûr que nous, la formation, tu le sais, c'est un marché ultra concurrentiel. Donc en fait, je rejoins Eva, il faut au maximum cultiver sa différence et comprendre un peu par quel vecteur on va rentrer. Et maintenant, moi, mon deuxième point, c'est vraiment se lancer typiquement et y aller. Parce que c'est sûr que l'innovation, c'est important, mais l'innovation, s'il n'y a pas de valeur derrière et on ne s'en apporte pas quelque chose de concret, ça ne va pas marcher. Donc en fait, même si le produit n'est pas là, se lancer, pitcher. Alors oui, on sort de sa zone de confort, ce n'est pas facile, ça fait mal. Mais y aller et se confronter au marché directement. Et nous, c'est ce qu'on a fait. Je suis transparente. Pour moi, ça n'a pas été facile. J'ai toujours une confrère qui me pousse un peu dans mes retranchements. Mais c'est ça qui est important. Parce que sinon, on ne va pas avoir le bon feedback. On ne va pas travailler sur les bonnes choses. Et on ne va pas pouvoir avancer. Donc, c'est vraiment le conseil. C'est se lancer, tête baissée et y aller.

  • Speaker #0

    Petite interruption. Je suis avec Clémence et Angélique de She's Mercedes. Clémence, est-ce que tu peux s'il te plaît m'en dire plus sur le programme pour qu'on le comprenne plus de l'intérieur ?

  • Speaker #4

    Bien sûr, alors le programme chez Mercedes fait ses cinq ans cette année. Je crois que Pauline tu le connais bien puisque tu étais l'une des mentors de la saison 1, mentor emblématique. Et le programme, c'est un programme que l'on a imaginé chez Mercedes pour faire rayonner les femmes. On a d'un côté des mentors inspirants qui ont généralement plutôt quelques années d'entrepreneuriat derrière elles et d'un autre côté des femmes. qui ont envie d'un coup de pouce, envie d'un accélérateur. Et donc, ce sont nos mantis, nos lauréates. Et on les accompagne à faire grossir leur entreprise, à aller vers le succès au quotidien, avec un programme d'accompagnement qui commence par un casting, une résidence dans laquelle ensuite, on vient quelques jours rencontrer son mentor, s'inspirer, avoir des masterclass, des workshops, etc. pendant quelques temps. Puis ensuite, on assiste au cours de l'année à plein d'événements pour s'inspirer, pour travailler avec d'autres. C'est d'abord un collectif et on insiste vraiment sur ce point-là. Et donc, on les invite au cours de l'année à venir des petits déjeuners, des dîners, des talks, d'inspiration, des workshops, des masterclass. D'ailleurs, on t'invite, Pauline, à la prochaine masterclass et on vous invite tous à venir partager. Elle aura lieu fin janvier, début février. On est encore en train de choisir, sélectionner la date. Et elle est ouverte à toutes les entrepreneurs qui veulent venir s'inspirer et partager un petit moment du programme She's Mercedes. On a beaucoup ouvert le programme ces dernières années. Donc là, je disais, on a fait quatre saisons, il y a cinq ans. Et au fur et à mesure, on est obligé de sélectionner chaque année quelques femmes pour les accompagner, on va dire, vraiment à 100% et de manière dédiée. Mais on veut en accompagner de plus en plus. et donc on a le podcast, on a différents articles pour les inspirer, on a notre site internet où on a tout l'ensemble des contenus pour vous inspirer et on a plein de temps forts dans l'année et notamment cette masterclass avec différents workshops sur l'innovation, sur entreprendre responsable, entreprendre français, sur aussi bien des syndromes de l'imposteur, sur comment communiquer, le branding, voilà tous ces sujets qui au quotidien interpelle les femmes. On est là chez Chiz Mercedes grâce à tous les mentors et toutes les mantis de chaque année à venir les accompagner. Et c'est un peu la singularité du programme. C'est vraiment les femmes de chaque saison qui vont venir nourrir celles des saisons suivantes.

  • Speaker #0

    Angélique, je me tourne vers toi maintenant. Est-ce que tu peux nous en dire plus sur ce fameux prix Bertha Benz ? De quoi s'agit-il ?

  • Speaker #2

    Bien sûr. Le prix Bertha Benz est la vraie nouveauté aussi cette année dans cette initiative de quatrième saison qui célèbre... à la fois l'audace et l'innovation responsable. Donc parmi les six projets lauréats de cette année, on a récompensé justement Manon Leroux pour Save & Care, dont l'initiative était la plus marquante parce qu'elle représentait à la fois une lutte contre le gaspillage au quotidien et également un accès aux cosmétiques au plus grand nombre.

  • Speaker #0

    Une très belle initiative. Merci à toutes les deux pour votre temps. Et je redirigerai bien sûr vers les liens. Cheers, Mercedes. Je serais curieuse de savoir, quand vous avez rencontré Eva, vous avez passé un peu de temps ensemble, il y a eu la résidence, vous avez été coachée, j'imagine que ça s'est fait un peu dans le temps, mais je suis sûre que vous avez échangé sur plein de choses, qu'il y a eu plein de conseils, que toi aussi Eva, tu as vu plein de choses que tu as eu envie de partager. Quels ont été pour chacune d'entre vous et pour toi aussi Eva, le point marquant, saillant que vous retenez de cette rencontre ? Un truc que vous avez retenu, que vous avez envie de partager avec nous, qui vous a peut-être un peu marqué. Ça peut être à titre perso, ça peut être à titre pro, sur de l'organisation personnelle, sur votre business, peu importe. Je serais curieuse de savoir finalement, cette rencontre, elle a apporté plein de choses différentes, mais quel est un peu l'élément le plus fort pour chacune d'entre vous qu'elle a apporté ?

  • Speaker #2

    Alors, c'est deux points. Déjà, Eva, c'est quand même un modèle. Elle a mené de front plein de choses, que ce soit via ta casquette d'entrepreneur, mais aussi ta casquette d'écrivain, de conférencière, etc. Donc, c'est un vrai rôle modèle qui prend la parole. Et c'est vrai que ce n'est pas toujours facile, même en tant que femme ou en tant qu'entrepreneur, tout simplement, de prendre la parole de manière régulière. Et si bien. Et l'autre volet, elle nous a énormément aidé sur le volet financement. C'est-à-dire que, par exemple, j'ai un exemple en tête. On a déjeuné ensemble. On était au tout début de notre levée de fonds. Elle nous a donné des conseils, comment voir les choses, comment le secteur fonctionne. Voilà. Donc c'était vraiment sur ces deux volets-là qui nous a énormément...

  • Speaker #0

    Sur l'aspect financement et aussi représentation, c'est ça ? Oui, oui, oui. Comment incarner ta marque ?

  • Speaker #2

    Incarner ta marque, les challenges. On a eu l'occasion de se rendre dans ses bureaux. Enfin voilà, c'est des détails comme ça qui sont très impressionnants. Et donc ça nous permet de nous projeter, de nous dire tout simplement que c'est possible. On s'inspire aussi d'elle et des autres, mais voilà.

  • Speaker #0

    Parce que pour toi, par exemple, et ton associé, c'était un sujet d'incarnation de la marque. C'était quelque chose qui vous faisait peur ? J'y pense parce que je sais qu'il y a plein d'entrepreneurs qui se posent la question et qui se disent à l'heure d'Instagram et de LinkedIn, est-ce qu'il faut que j'incarne ma marque et tout ? Et donc, curieuse de savoir si en plus dans un secteur un peu tech quand même, où on peut se dire que c'est peut-être moins nécessaire, je serais curieuse de savoir quel était votre remarque.

  • Speaker #2

    Alors pour moi, c'est un vrai truc. Je suis transparente avec toi. Naomi, ma cofondatrice, elle n'a pas ce problème-là. Elle a cette facilité-là. Donc c'est aussi pour ça que je l'admire. Mais moi, c'est vrai que je dois me...

  • Speaker #0

    C'est très bien que tu passes à la casserole avec moi aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est un peu ça. Mais moi, je me force de le faire, de pratiquer. Voilà, ce n'est pas facile. Bravo. Merci, merci. Oui, c'est vrai que j'ai longtemps travaillé dans des grands groupes et de prendre la parole comme ça, ce n'est pas forcément dans les codes du groupe de le faire. Donc, voilà, j'essaye, je m'améliore, je me perfectionne.

  • Speaker #0

    Work in progress. C'est ça. Tu te débrouilles très bien. Merci. Et toi, Victoire, si tu peux me dire, je sais que c'est difficile de dire s'il y en avait un en enseignement, mais quand même, je suis sûre qu'il y a un truc qui doit un peu, tu vois, te titiller et que tu pourrais nous dire qui t'a marqué particulièrement.

  • Speaker #3

    Pour pouvoir prioriser et prendre les bonnes décisions et savoir un petit peu là où vous voulez aller, il faut quand même que vous vous connaissiez vraiment encore plus vous-même pour savoir ce que vous avez envie de faire dans votre entreprise. Concrètement, il y a des sujets qui sont très opérationnels, qu'on doit traiter au quotidien évidemment avec mon associé, qui prennent beaucoup de temps pour nous, mais il y a beaucoup de sujets hors opérationnels qu'on aimerait mener. Et c'est vrai que la manière dont on doit les mener nous demande de prendre du recul et de se connaître véritablement pour pouvoir adresser le temps nécessaire dans les actions. Typiquement, nous, on a un vrai sujet qui est sur l'incarnation de Neptune, de Neptune-élément. Comme on a une mission qui est à la fois d'évangéliser les algues, de les démocratiser, mais aussi on a toute une mission qui est sur le développement de la filière, ça fait quand même deux entreprises en une. Et donc, il y a beaucoup de choix à faire au quotidien pour pouvoir prendre du recul et se dire, on prend un temps pour nous, pour mener des sujets vraiment d'évangélisation plus au global et donc de se sortir de l'opérationnel. Mais à la longue, ça va être très pertinent aussi de mener ces actions-là. Et donc ça, c'est un vrai sujet, parce qu'Eva le fait au quotidien. dans à la fois ses entreprises et tous les side projects qu'elle mène à fond. Et nous aussi, c'est une ambition qu'on a aussi chez Neptune et on se veut et on veut pouvoir le faire.

  • Speaker #0

    Justement, Eva, je voulais te demander maintenant si on est un peu concret quand même. Comment est-ce qu'on fait quand on est quelqu'un comme toi, en plus avec plusieurs projets de boîte, ça m'intéresse parce que je suis un petit peu un PMK et que mon agenda n'est pas facile. Comment tu gardes ces moments de recul ? Comment tu t'organises ? à l'époque où tu étais peut-être encore plus opérationnel chez l'ITA, tu vois, mais est-ce que t'as des... au-delà des astuces, si tu veux, t'as mis en place quelque chose pour réussir à garder ces moments et ne pas être happé en permanence par le quotidien, l'opérationnel, comme on l'est tous, franchement, quand on entreprend. Et même pas que quand on entreprend, d'ailleurs, honnêtement, dans la vie. Oui,

  • Speaker #1

    absolument. Il y a un truc que je leur ai dit aussi et que j'ai essayé de déconstruire pendant longtemps, c'est ce syndrome un peu de la bonne élève. Il y a un peu une double énergie qui me traverse, c'est-à-dire une socialisation féminine qui fait que je dois toujours être en contrôle, savoir ce qui se passe. Et en fait, c'était ingérable pour moi d'être dans l'opérationnel. Donc c'était une voie de sortie aussi. Oui,

  • Speaker #0

    tu n'avais pas le choix.

  • Speaker #1

    Je n'avais pas le choix. Parce que je ne pouvais pas être en contrôle de toutes les situations et dans une perfectibilité permanente de tous nos process. Pour pouvoir monter une startup, il faut accepter de faire des erreurs, il faut accepter qu'il y ait des périodes, des endroits d'imperfection, etc. Donc j'ai dû moi fuir un peu aussi cet opérationnel-là qui me bouffait, qui bouffait même la vie de mes associés. J'ai eu de la chance parce qu'on était trois aussi, et ça je pense que ce n'est pas le cas de tout le monde. Jamais je n'aurais entrepris seule parce que de base, je n'avais pas une vocation entrepreneuriale traversée. J'avais une volont�� d'indépendance financière, d'indépendance intellectuelle, etc. qui faisait que l'entrepreneuriat, c'était un bon moyen. de réunir ces deux aspects-là. Mais faire croître une boîte, déjà, je ne savais pas vraiment ce que ça voulait dire. Donc, je l'ai un peu fait par opportunisme avec mon associé qui avait, lui, cette envie de diriger une boîte. Donc, je ne l'aurais jamais fait si mon associé ne m'avait pas dit, moi, je veux diriger une boîte, j'ai envie de faire grossir une boîte, j'ai envie de former des équipes. Si un autre associé ne m'avait pas dit, moi, je suis fan d'investissement, donc c'est ça que j'ai envie de travailler en permanence. Moi, je l'ai fait parce que j'avais envie de résoudre des enjeux d'intérêt général. Et on avait tout de suite nos casquettes. C'est ce qui m'a permis de le faire. Et ça, c'est quelque chose que tout le monde n'a pas. forcément donc d'avoir un duo ou un trio d'entrepreneurs je pense que chacun doit être à sa place par contre et le problème parfois dans les duos des trios entrepreneuriales c'est quand tout le monde remise par ça parce qu'en fait c'est considéré que faire de la représentation c'est un side truc c'est pas un side truc c'est un taf à temps plein et c'est extrêmement exigeant ça a ses problèmes ça a ses opportunités et donc pour moi c'est quelque chose qu'il faut faire à 100% en fait puis il y a des personnes qui sont quand même plus talentueuses que d'autres malgré tout ou en tout cas qui se consacrent à plus Absolument, absolument. Moi, je savais par contre que je ne pouvais pas faire du marketing pour la boîte. Je ne pouvais pas mettre ma tête... Enfin, c'est une stratégie qu'on appelle la stratégie oncle Ben. Ce n'est pas une caricature, mais ça l'est un petit peu. C'est cette idée de dire, on va surincarner et même un peu instrumentaliser les mages. Surtout quand c'est une femme, ça me dérange un peu. Bon, bref. Mais voilà, moi, ce n'était pas du tout cette stratégie. C'était plutôt de se dire, on veut faire changer les choses. On a un modèle qui est super compliqué. Si je ne vais pas au front, on n'y arrivera pas. Et après, j'avoue, j'ai une fougue aussi naturelle. Ça ne s'invente pas. À un moment, j'ai dédié aussi dix ans de ma vie pleinement à cet engagement-là. Tout le monde n'a peut-être pas envie de faire ça. Bien sûr. Et aujourd'hui, j'en reviens et par la notoriété, je peux moins travailler. Je veux dire, maintenant, je travaille beaucoup moins, je passe beaucoup plus de temps à la création, etc. Mais c'est quelque chose que j'ai acquis avec le temps. Pour pouvoir arriver là, il a fallu quand même se surinvestir. Et ça ne va pas sans ces problèmes de fatigue, de santé mentale aussi. Et ça, il faut le savoir. Quand j'ai mené deux fronts, ma levée et ma série B, parce que pour le coup, les levées de fonds de la boîte, ça fait partie de l'incarnation. Ce n'est pas un travail opérationnel, une levée de fonds, c'est un gros travail de séduction, d'incarnation. Les levées de fonds, je les ai faites. C'est des moments hyper stressants. On est à moins 200 000, on ne sait plus ce qui va se passer le mois d'après. On est sur la négociation de petits packs, l'actionnaire ne répond pas, on doit lever 10 millions. Ce sont des périodes hyper stressantes et je sais que quand j'ai eu des levées de fonds en parallèle de l'activité de représentation, ça a été après, à chaque fois, je m'effondrais. Donc il faut aussi... Faire gaffe. Et voilà, je suis enceinte maintenant. Je ne l'ai pas été avant. Je ne sais pas si j'aurais pu être la mère que je voulais être à l'époque aussi. Alors, ce n'est pas du tout une critique. On peut être une working girl et s'extraire de la sphère domestique à 100% dès le troisième jour et planifier sa césarienne. Enfin, chacun fait comme il veut. Le corps de la femme lui appartient, etc. Moi, ce n'est pas quelque chose que je voulais. Je voulais quand même avoir le temps, être capable d'organiser mon travail, me consacrer à ça, ressentir ce qui était en train de m'arriver. Et effectivement, ça nécessite de pouvoir mieux gérer son temps. Et puis juste pour conclure...

  • Speaker #0

    Je pense que pour réussir aussi, et je l'ai dit au début mais je le redis, il faut se séparer de ce syndrome de la bonne élève. Globalement, beaucoup d'entrepreneurs hommes, quand ils parlent de leur boîte, ils parlent de comment ils ont envie de changer le monde avec leurs trucs et tout. Ils ne sont pas là à se dire est-ce que je vais réussir à faire mes KPI de la semaine et tout. Ils sont dans un rapport de séduction permanent avec leurs actionnaires, ils maîtrisent ça. Et je sais qu'une question que vous m'avez posée c'est mais est-ce que vraiment quand tu prends la parole, ça apporte... de la croissance à ta botte ? Je me suis jamais posé la question. Faut arrêter, faut pas se poser la question. À un moment, il faut aussi être animé, vivre le truc. Et il n'y a pas papa l'actionnaire qui viendra taper dessus. Un moment, tu ressens aussi, il faut prendre confiance en sa conviction entrepreneuriale. C'est pour ça.

  • Speaker #1

    C'était pas pour les actionnaires qu'on voulait faire ça. Oui,

  • Speaker #0

    même pour nous.

  • Speaker #1

    C'était plus pour nous, parce que pour le coup, on a toujours été en mode... Parce qu'on a aussi beaucoup vu des cas de femmes qui étaient très... On a peur de dire les choses. Et nous, pour le coup, on n'a jamais eu peur de dire non. quand on voyait des choses pas logiques à nos actionnaires. Donc, on essaie quand même de s'affirmer. Mais c'est vrai qu'il y a cette dichotomie entre on a envie de faire avancer le business et on a envie d'aller sur des projets qui sont un petit peu plus long-termistes. Sachant que les deux sont très complémentaires quand même, finalement. Donc, il faut réussir à le faire.

  • Speaker #2

    Et pour revenir sur le point de la prise de hauteur, de la prise de recul, donc il se trouve qu'un programme comme Gismer César, a priori, c'est quand même aussi ça la vocation. Mais dans le quotidien, Comment est-ce que vous le mettez en place ? Et tu disais tout à l'heure, Victoire, que vous avez justement aidé à réaliser que c'était des moments qui étaient clés, peut-être que vous le faisiez pas assez, ou en tout cas que vous aviez besoin de temps en temps de dégager du temps opérationnel. J'imagine que pour toi, Nael, c'est la même chose, sinon t'aurais peut-être pas fait le programme, parce que malgré tout, il faut partir en retraite pendant trois jours à un moment donné. Comment est-ce que maintenant, concrètement, si je m'adresse à vous deux, vous essayez... Est-ce que vous y arrivez déjà ? Peut-être pas. Mais est-ce que vous arrivez à mettre en place des petits moments de prise de hauteur ? Et si oui, comment ?

  • Speaker #3

    Je me bloque un créneau dans mon agenda. C'est tout bête. Le lundi matin, ça paraît fou, mais lundi matin, c'est bloqué et j'ai un créneau spécial justement pour la prise de hauteur. Avec mon associé, on déroule les sujets, les sujets stratégiques, les sujets importants à venir et après, on essaie de faire dérouler les points. Je pense que la clé, c'est vraiment l'organisation pour la prise de hauteur. Essayer de se forcer à se bloquer des créneaux et forcément également quand on peut, essayer de prendre du recul. Alors voilà, nous, on a eu l'occasion avec... le programme 6 Mercedes, mais on peut aussi le faire toute seule, se bloquer une après-midi, une journée entièrement. Je sais que moi, je travaille, j'aime bien me focus seule. Enfin, chacun a sa méthode de travail. Il y en a d'autres qui ont besoin de beaucoup échanger avec d'autres. Voilà, moi, ces moments de prise de hauteur, c'est seule et en m'informant, en étant très curieuse.

  • Speaker #2

    Pas intéressant. Et toi, Victoire, tu as réussi à le mettre en place, finalement ?

  • Speaker #1

    Oui, quand même. Enfin, j'essaye. De toute façon... Je pense que c'est indispensable si on veut rester créatif aussi en tant qu'entrepreneur et en tant que dirigeante et pour pouvoir souffler. Moi, j'en ai deux. Enfin, j'ai deux choses qui me permettent de prendre ce recul. Déjà, je suis maman, donc clairement, les moments avec ma fille, c'est pas possible de gérer Neptune quand je suis avec elle. Première chose. Et la deuxième chose, c'est que je vais nager ou je vais plonger. Je suis en train de plonger sous-marine et c'est un moment qui est absolument extraordinaire puisqu'il y a... Aucune pollution nocturne, enfin, je vais reprendre ce que je dis, pollution nocturne, aucune pollution sonore, rien du tout pendant à peu près 4 heures parce que le temps d'aller dans le spot de plongée et de se retrouver sous l'eau, c'est un moment pour soi. Et en fait, à chaque fois que je sors d'une plongée, j'ai plus d'idées, j'ai certains sujets que j'ai envie de traiter, que j'avais mis de côté et ça m'aide à prendre le recul nécessaire,

  • Speaker #2

    je comprends. Moi, c'est la course à pied. Donc, tu vois,

  • Speaker #1

    je te rejoins un petit peu. Mon associé, c'était pas mal la course à pied aussi. Et la marche.

  • Speaker #2

    Mesdames, le temps passe. Et pour terminer, j'aimerais bien vous demander si vous avez un message à faire passer aux personnes qui nous écoutent qui seraient peut-être intéressées par ce programme. Des entrepreneurs, des personnes qui sont à différents stades de développement, peut-être des mentors aussi qui nous écoutent, qui auraient envie de postuler. On peut peut-être postuler quand on est mentor aussi, je ne sais pas. Mais en gros... Qu'est-ce que ce programme, fondamentalement, il apporte ? Et qu'est-ce que vous avez envie de dire aux personnes qui nous écoutent ? Pourquoi est-ce que vous pensez que ça vaut la peine de postuler ? Je précise que, par ailleurs, c'est complètement gratuit, donc plutôt un avantage.

  • Speaker #0

    Eva ? Moi, ce que j'ai trouvé super pendant la retraite, c'est de pouvoir se libérer un peu des carcans et de voir les entrepreneurs tels qu'ils sont réellement. Parce que, malgré tout, je trouve qu'il y a une forme d'instrumentalisation des rôles modèles entrepreneurial féminins et là, on a pu, dans un exercice de... transparence et d'authenticité très fort donc c'est pour cet exercice là que moi je le conseille parce que le principal frein de l'entrepreneuriat c'est souvent la remise en question, le doute de ne pas se sentir à la hauteur vu que tout réside dans l'entrepreneur finalement, sur les réussites entrepreneuriales le marché bien sûr et tout mais bon c'est quand même surtout beaucoup la force et l'envie de l'entrepreneur et pour ça je pense que ça c'est un moment vraiment unique que je conseille à toutes et tous même pour un mentor pour se rappeler la raison pour laquelle on a envie aussi parce qu'on l'oublie

  • Speaker #2

    Et vous, mesdames ?

  • Speaker #3

    Pour moi, c'est vraiment le côté humain. Donc je pense que ce programme, il est dédié aux personnes qui aiment donner et recevoir. Et c'est vraiment ça, c'est vraiment ce volet humain qui, pour moi, m'a beaucoup inspirée. Et je pense qu'il inspirera n'importe quelle autre femme.

  • Speaker #2

    Et toi, Victoire, quelque chose à ajouter ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, j'allais dire les deux. J'allais dire le côté humain et le côté et le temps qu'elles permettent de créer avec ces résidences, avec les moments qu'elles ont passés aussi. Dans le sud, ce n'est pas juste accès à un programme, c'est accès à un réseau qui va suivre même après le programme. Et ça, c'est très intéressant et c'est très pertinent parce que quand on est entrepreneur, c'est une aventure collective. Il ne faut jamais l'oublier, c'est quand même une aventure qui se crée avec plusieurs. Et pour pouvoir justement gérer certaines situations et bien s'entourer, c'est quand même précieux d'avoir un réseau qui grandit, qui nous accompagne et qui nous permette d'être plus performants dans... dans l'atteinte de nos objectifs, de nos idées. Donc, voilà, She's Mercedes, c'est plutôt un accompagnement sur le long terme plus qu'un simple programme.

  • Speaker #0

    Puis, je pense juste à une autre chose, c'est aussi un programme, en fait, finalement, humain, authentique.

  • Speaker #2

    Comment ? Tu disais Eva pour s'acheter. Oui,

  • Speaker #0

    pardon. Non, c'est assez... Ah oui, Eva, c'est vrai qu'on est en podcast. C'est un programme assez authentique et qui est porté par deux personnes aussi au sein de l'entreprise. Moi, c'est aussi pour ça que je l'ai fait, c'est parce que j'ai senti qu'il y avait une forme d'authenticité, de vraie volonté. d'impact social et de lien social entre les femmes. Si ça avait été porté par des personnes qui cherchaient juste de la com corporate, ça m'aurait pas séduit et là c'est pas du tout le cas. Et c'est je pense le point fondamental du programme parce que les entrepreneurs, elles sont aussi souvent parfois un peu acculées des concours, des machins. Ça demande aussi toujours beaucoup de temps en fait alors qu'on est dans l'opérationnel et là ça vaut vraiment le coup parce que voilà, l'intention est vraiment humaine.

  • Speaker #2

    Eh bien, mesdames, je vous remercie infiniment. Gardez votre sincérité, votre générosité, votre esprit d'innovation et d'indépendance. C'est très important. Continuez à faire briller les femmes entrepreneurs françaises. En tout cas, je vous remercie mille fois d'avoir accepté l'invitation. Et puis, je vous souhaite, bien sûr, beaucoup, beaucoup de succès, encore plus de succès à venir, et puis un peu de bonheur aussi, ça ne fait pas de mal.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est terminé pour aujourd'hui. J'espère de tout cœur que cette leçon vous a plu. Comme vous le savez, je crois profondément que rien n'est impossible à ceux qui rêvent assez grand. C'est pourquoi je pars toutes les semaines à votre rencontre pour essayer de vous aider, de vous inspirer, de vous aider à cultiver cette ambition, cette idée de voir grand pour inventer votre propre vie extraordinaire. Si jamais cette leçon vous a plu, eh bien bien sûr, pensez à la diffuser un peu partout autour de vous, sur Insta, sur LinkedIn, sur YouTube maintenant. Et puis aussi, bien sûr, vous pouvez postuler. Ça se passe sur hello.polynénio.com. Je vous attends nombreux et je ne vous en dis pas plus. Je me laisse place à une prochaine conversation la semaine prochaine. À très bientôt.

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Description

Le programme She’s Mercedes s’associe de nouveau avec Pauline Laigneau pour une nouvelle saison de podcasts inspirants.

Dans ce troisième et dernier épisode, Pauline reçoit trois invitées : Eva Sadoun, mentore de la saison 4 de She’s Mercedes et cofondatrice de Lita, Anaelle Guez, cofondatrice de Cleo Academy, et Victoire de Lapasse, cofondatrice de Neptune Elements. 

Dans un dialogue captivant, elles discutent de sujets essentiels comme l’art d’évangéliser un marché avec un produit encore méconnu, le rôle de la sincérité dans le succès entrepreneurial, la manière de se libérer du syndrome de la bonne élève, ainsi que l’importance des rencontres et du mentorat pour accélérer un projet.

Un échange riche et inspirant à découvrir absolument.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, hello mes chers amis, ici Pauline Lignot, j'espère que vous allez bien et aujourd'hui je vous emmène en partenariat avec She's Mercedes pour ce troisième épisode de la série sur l'accompagnement, sur le mentoring au féminin. Vous le savez, je soutiens depuis maintenant des années, depuis plus de cinq ans à vrai dire, le programme She's Mercedes qui est un programme d'accompagnement pour femmes entrepreneurs, pour fondatrices de marques. qui cherchent à les soutenir, à les accompagner, à faire en sorte qu'elles se sentent moins seules aussi, qu'elles se sentent entourées, mais aussi en leur donnant des conseils vraiment concrets. Je trouve que c'est un programme qui est formidable, honnêtement, tant au niveau des valeurs humaines qu'au niveau de l'accompagnement concret qu'il apporte. Et donc, c'est pour ça que je suis aussi contente de le soutenir depuis toutes ces années. Et c'est le cas aujourd'hui avec cet épisode où j'ai pu parler avec trois des personnalités de cette saison numéro 4. Eva, d'abord, qui est la cofondatrice de l'ITA, qui a été mentor pour Anaël et Victoire. Annaëlle de Cléo Académie et Victoire de Neptune Éléments. Vous allez voir, on a parlé d'innovation, on a parlé de comment réussir à évangéliser un marché quand on lance un nouveau produit qui n'est pas encore accessible, qui n'est pas encore connu du grand public. On a parlé aussi de sincérité, on a parlé aussi, bien sûr, de rencontres. Bref, c'était un épisode passionnant. Je vous invite à l'écouter jusqu'au bout. Personnellement, j'ai passé un excellent moment. Je ne vous en dis pas plus et laisse place à ma conversation avec le programme Cheese Mercedes. Hello mesdames, bienvenue sur le podcast. Enchantée d'être avec vous aujourd'hui, ça fait plaisir.

  • Speaker #1

    Merci, une invitation.

  • Speaker #0

    Des figures réjouies. Alors, pour commencer, si ça vous va, j'aimerais qu'on se présente chacune. Est-ce que, Annaëlle, tu veux bien commencer, s'il te plaît, par te présenter, me dire un petit peu qui tu es, et puis me parler, bien sûr, de ton entreprise, Cléo Académie.

  • Speaker #2

    Bien sûr. Je m'appelle Annaëlle, j'ai 35 ans, j'ai intégré le programme Chine Mercedes. Je suis la cofondatrice de Cléo Académie. Cléo Academy c'est quoi ? C'est des cours d'e-learning spécialement conçus pour les collaborateurs d'entreprise et qui visent justement l'adoption des outils tech pour que la technologie devienne leurs alliés principaux. Sinon en dehors de ça j'ai également une casquette dans la vie civile j'ai cofondé également une association de femmes dans le Web3 et qui vise justement à empower les femmes dans ces sujets particuliers qu'est la tech et notamment le Web3 et également pour qu'elles puissent se connecter ensemble.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant, donc passionnée par la tech au féminin,

  • Speaker #2

    si je ne me trompe pas. C'est ça, exactement.

  • Speaker #0

    Hyper clair, on va en parler tout à l'heure un petit peu plus en détail. Et toi Victoire, est-ce que tu peux te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #3

    Oui, avec plaisir. Du coup, Victoire de La Paz, j'ai lancé Neptune Éléments il y a plus de trois ans avec mon associé Cécile. Neptune Éléments, c'est une entreprise qui a pour ambition de développer toute la filière de l'algue en France et en Europe. Et nous, on a vraiment deux activités complémentaires. On a une première activité où on va proposer des algues et des produits à base d'algues sous la marque de Neptune Éléments. L'ambition, c'est vraiment de démocratiser les algues dans les assiettes. Et puis, on a une deuxième ambition qui est vraiment de développer toute la filière de l'algue en France. Et pour ça, on va cultiver et on va récolter de manière innovante des algues en Bretagne, notamment à Camaray-sur-Mer.

  • Speaker #0

    Bon, avant qu'on passe à Eva, j'ai cru comprendre que tu manges des algues au petit-déj. Donc, c'est bon cette histoire.

  • Speaker #3

    Oui, ça se mange au petit-déj, mais ça se mange... aussi au goûter. On a lancé une tablette de chocolat aux algues pour ceux qui aiment manger des produits sucrés comme Eva.

  • Speaker #0

    Affaire à suivre, affaire à suivre. Eva, est-ce qu'à ton tour, tu peux s'il te plaît te présenter pour ceux qui ne te connaîtraient pas ? Oui,

  • Speaker #1

    bonjour. Alors moi, je suis Eva, je suis entrepreneur. J'ai monté deux sociétés dans le secteur de l'investissement social et écologique. Une première plateforme qui s'appelle Lita.co et une autre société dans la data qui s'appelle Rift. L'entrepreneuriat, c'est une partie de ma vie, mais plus maintenant la partie majoritaire. L'essentiel de mon temps, je le passe à écrire et à militer pour une économie plus écologique et sociale. J'ai écrit un premier ouvrage en 2022 qui s'appelle Une économie à nous. J'ai milité beaucoup en tant que présidente d'un syndicat d'entreprises écologiques et sociales, plutôt pour agir au niveau réglementaire, au niveau de l'opinion. Et maintenant, je ne travaille plus sur des projets culturels, avec un nouveau podcast, et peut-être qu'il va se décliner en d'autres formats médias, qui s'appelle Loin des yeux, loin du cœur, et qui essaie de réconcilier la question du soin avec l'économie.

  • Speaker #0

    D'accord, hyper clair. Loin des yeux, loin du cœur, c'est le podcast.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Trop bien. Eh bien, écoute, on mettra le lien également vers ça. Alors, vous savez qu'aujourd'hui, j'ai envie de parler avec vous du programme Chiz Mercedes. Et au-delà du programme Chiz Mercedes, qu'est-ce qu'il vous a apporté ? Il y a plein d'entrepreneurs qui nous écoutent, qui se disent je me sens seule, c'est difficile Franchement, il faut se dire la vérité, 2023-2024, ce n'est pas des années faciles économiquement parlant. Et donc, je pense qu'ils, dans ce moment un peu de solitude, se disent est-ce que je peux me faire aider, quoi, tout simplement ? Et donc je serais assez curieuse de comprendre déjà qu'est-ce qui a fait que vous, dans vos carrières à un moment donné, dans vos vies de femmes entrepreneurs, vous vous êtes dit peut-être que moi aussi j'aurais envie de participer à un programme avec d'autres femmes où je vais pouvoir apprendre des trucs, passer peut-être un bon moment, j'en sais rien. Et donc curieuse de savoir pourquoi vous avez voulu postuler à H6 Mercedes. Est-ce que Victor tu peux commencer s'il te plaît ?

  • Speaker #3

    Oui, alors c'est vrai que nous, déjà, on avait entendu énormément de bien du programme d'autres entrepreneurs, notamment Marina Lemaire de Archie. Et en fait, on est parfois, en effet, confrontés à une certaine solitude quand on est entrepreneur. Mais c'est vrai que ce collectif nous a offert un accès à un réseau qui était très pertinent. Déjà, à la fois, le fait de pouvoir échanger avec des mentors qui avaient des compétences, des qualifications, des expériences très différentes, très complémentaires. dans des secteurs qui étaient très différents, que ce soit à la fois dans l'investissement à impact ou typiquement dans l'industrie du textile. C'était des compétences qui sont vraiment complémentaires, qui nous ont apporté énormément. Et surtout, ce que j'ai retrouvé dans le collectif de Chiz Mercedes, c'est le fait de pouvoir se retrouver à prendre du temps aussi pour soi, c'est-à-dire de partir typiquement trois jours en résidence et de pouvoir échanger sur... un million de sujets différents parce qu'on avait cette possibilité via ce cocon qu'elles ont réussi à créer, qui nous a permis d'avoir des échanges d'expérience, puisque c'est quand même les montagnes russes d'être entrepreneur, et de pouvoir se confier sur des sujets sans filtre. Et ça, j'ai trouvé ça très précieux. Typiquement, la conférence que tu avais faite sur le financement impact, la première chose que tu as dit, c'est Bon, je vais vous dire des choses. Je vais être très honnête aujourd'hui. Donc, elle a été du tac au tac. Et c'est vrai que c'est hyper pertinent pour avoir des retours d'expérience qui soient honnêtes. dans notre vie d'entrepreneur et de prendre le temps pour soi aussi, pour pouvoir prendre du recul. Toi,

  • Speaker #0

    tu en étais où à ce moment-là dans ta vie d'entrepreneur ? C'était quoi les challenges du moment quand tu as postulé ?

  • Speaker #3

    Oui, nous, les challenges étaient multiples. Donc déjà, on était en levée de fonds. Enfin, on est actuellement du coup en levée de fonds. Et nous, on a plusieurs sujets. On a déjà un vrai sujet qui est sur la sensibilisation, la démocratisation et l'étendue de notre marque Neptune Éléments pour vraiment montrer que les algues s'utilisent dans une pluralité de... de produits différents et qu'il faut en faire un produit du quotidien. Oui,

  • Speaker #0

    il y a un gros travail d'évangélisation dans votre cas.

  • Speaker #3

    Il y a un très gros travail et c'est vrai que nous, on le fait au quotidien, à travers nos réseaux, à travers notre communauté, de montrer que l'algue, il faut en manger et ça apporte énormément de bienfaits pour la santé. Mais il y avait aussi tout un enjeu qu'on a, puisqu'on a une boîte qui est hybride avec deux actifs et on a vraiment ce deuxième sujet qui est très important pour nous, qui est de cultiver et de récolter des algues. de manière innovante, pour développer une filière qui est aujourd'hui encore embryonnaire, alors qu'elle est pleine de promesses, et que les algues, on peut en utiliser dans une pluralité de secteurs différents. Donc nous, c'était vraiment les enjeux qu'on avait, et avec le collectif, on a pu avoir beaucoup de conseils, notamment sur la partie marketing, sur la partie financement impact, puisque l'impact, c'est vraiment l'essence de notre entreprise.

  • Speaker #0

    Et toi, Naëlle, t'en étais où au moment où vous avez postulé pour Sheez ? C'était quoi vos challenges du moment ? Oui,

  • Speaker #2

    alors nous c'est différent parce que nous on venait de monter notre boîte il y a moins d'un an et donc en fait on avait une vraie problématique liée au financement, au go to market, notre produit etc. et également l'embauche des premiers salariés. Et en fait très vite avec Naomi on a compris qu'on ne pouvait pas le faire toute seule et qu'il fallait vraiment qu'on s'entoure et qu'on ait du feedback et qu'on puisse rencontrer d'autres personnes qui ont aussi traversé les mêmes choses que nous. Et c'est ça qu'on a adoré dans le projet Sheet Mercedes, c'était que même si nous, là, on est dans le cadre de la formation et formation tech, c'est de pouvoir échanger avec plein d'entrepreneuses de profils différents, de verticales différentes. Et justement, c'est ça qui nous inspire au quotidien, de pouvoir échanger et faire des ponts entre nous, même si, grosso modo, on ne travaille pas dans les mêmes secteurs d'activité.

  • Speaker #0

    Ça, je suis toujours curieuse parce que je le vois à quel point... entre mes différentes activités, tu sais, de formation, podcast, et puis j'ai mis au la joaillerie à quel point il peut y avoir des ponts. Mais je serais curieuse de savoir si vous, vous l'avez vécu là, dans le cadre du programme CHIS, par exemple, de se dire, finalement, d'autres personnes qui n'ont rien à voir avec mon métier. Enfin, déjà, entre vous deux, finalement, il y a le lien commun, on va dire, de l'innovation. Mais bon, globalement, quand même, entre le monde des algues et puis les formations pour la technologie, c'est quand même, enfin, ça n'a rien à voir. Est-ce que vous avez réussi, justement, au-delà du... partage d'expérience, je veux dire, sur les domaines plus managériels, on va dire qui sont des domaines partagés par tous, est-ce qu'au niveau peut-être plus du branding ou de l'innovation, ça vous a fait réfléchir et vous avez eu des petits déclics parce que vous avez une personne qui n'a rien à voir avec votre secteur, mais qui vous a apporté quelque chose. C'était le cas ?

  • Speaker #2

    Oui, alors déjà, nous, ce qu'on a voulu, on a une société de formation, donc forcément, notre vocation, c'est de transmettre, transmettre la connaissance, transmettre notre savoir-faire. Donc, c'est ce qu'on a voulu faire avec tous les mentors et participants du programme. Donc, on a essayé de donner le maximum de valeur, notamment sur la tech, sur l'IA, etc. Et après, nous, ce qu'on en a tiré, c'est, nous, ce qui nous a énormément aidé, c'est le côté financement. C'est-à-dire que c'est sûr que là, actuellement, les femmes, il y a un vrai problème de financement. En France, les femmes cofondeurs captent 2% du financement total des startups. Il y a des vraies problématiques là-dessus et on a pu être accompagnées. On a pu avoir des réponses à nos questions. Eva a aussi pu nous aider dans ce cadre-là notamment. Et également toutes les mentorées entre elles parce qu'elles sont toutes passées par là. C'était vraiment ce feedback-là et ce retour d'expérience qui a été vraiment très nécessaire pour nous.

  • Speaker #0

    C'était intéressant. Alors justement, l'un des mots-clés, je pense, de ce podcast, ça va être l'innovation. Parce que toutes les trois, j'ai l'impression que c'est au cœur quand même de ce que vous faites dans des domaines différents. Et je pense qu'il y a plein de personnes qui nous écoutent qui se disent quand on est dans un secteur innovant, c'est-à-dire qu'on crée un peu un nouveau marché, ce qui est votre cas un peu à toutes les trois quand même. Comment est-ce qu'on fait ? Est-ce que vous auriez des conseils à nous donner chacune avec votre expérience pour toutes les personnes qui nous écoutent ou ce que vous, vous avez appris lors de ce chemin sur... Comment est-ce qu'on fait quand on doit évangéliser, quand il y a quelque chose de neuf qui n'existe pas encore, pour créer l'adhésion au final, pour le faire connaître, et puis pour créer l'adhésion sur ce nouveau besoin qui n'existe pas encore ?

  • Speaker #1

    Moi, le choix, on en a parlé juste avant, c'est marrant, lors de notre session d'accompagnement, parce qu'il y a plusieurs choix qui peuvent être faits par des entrepreneurs. Le mien était davantage d'essayer de m'intégrer dans la réflexion des gens. C'est-à-dire plutôt que de dire vous avez besoin de ce produit, vous avez besoin d'investir dans des entreprises écologiques et sociales, à priori, non, enfin. Les gens, ils ne se posaient pas vraiment la question avant qu'on crédite. C'était plutôt d'essayer de se dire, vous vous posez des questions sur l'impact de l'épargne, je vais vous aider à comprendre réellement quel est son impact. Finalement, l'impact de l'épargne, c'est l'impact de l'économie, comment l'économie fonctionne. Essayer de faire de l'évangélisation sur ces enjeux-là, les mettre un peu face aussi à leur controverse, finalement, individuelle. C'est-à-dire que beaucoup de gens s'engagent à différents niveaux. Par contre, quand il est question de l'épargne... D'un coup, le patrimoine est bien stocké chez papa et maman, on investit un peu, on ne regarde pas trop, et par contre, on évangélise sur l'alimentation, l'engagement, etc. Et donc, de faire ce travail médiatique, intellectuel, militant autour de ce sujet, c'était pour moi le moyen de faire comprendre que finalement, l'alternative unique à l'épargne traditionnelle, c'était d'investir directement dans des projets écologiques ou sociaux. C'est vrai que dans la mesure où les femmes ont moins accès au financement, elles vont avoir une capacité de développement de leur activité. qui va être un peu moins rapide, naturellement. Et du coup, un peu le trick, je trouve, que certaines ont trouvé, que je trouve formidable, et comme moi j'ai trouvé, c'est finalement d'incarner cette différence-là. Parce que rien que notre existence est innovante dans nos secteurs, dans l'industrie, dans l'IA, dans la finance, je veux dire, on ne voit pas des femmes, et des femmes qui en plus ressemblent à ce qu'on ressent, je veux dire, on n'a pas voulu répondre nécessairement au carcan traditionnel de ces industries-là, et je pense qu'on peut l'utiliser aussi en notre faveur.

  • Speaker #0

    Pas intéressant. de cultiver cette différence. Et vous, un parti pris aussi sur comment réussir à évangéliser si vous avez des conseils à donner quand on est vraiment sur un secteur d'innovation et qu'on crée le besoin, concrètement, comment faire ? Comment tu t'y prends, toi, par exemple, avec toi ?

  • Speaker #3

    C'est aussi dans la création de produits qu'on est en train d'établir. Typiquement, on a sorti une infusion bleue anti-fatigue grâce aux vertus des algues. Et là, le marché qu'on a derrière, c'est l'alternative au café, l'alternative au thé, l'alternative à l'alcool également. On peut toucher parce qu'on a un produit qui, grâce aux vertus des algues, permet de toucher ces clients-là. Donc on évangélise par la création de produits, et puis on évangélise également dans la communication. C'est vrai que la filière de l'algue, elle existe depuis 30 ans, c'est juste qu'elle est embryonnaire, et jusqu'à présent, tous les acteurs qui s'étaient lancés dessus, ils n'étaient pas véritablement dans une stratégie de communication, ce que nous on a décidé de faire. Par exemple, on a aussi lancé un livre de recettes qu'on a sorti en ligne, gratuitement, et là on le sort en physique. pour que les personnes, quand elles achètent des algues, elles puissent savoir comment les utiliser. On a travaillé aussi avec des grands chefs, Michel Sarran, Glenn Biel, Alain Ducasse. Et aujourd'hui, les chefs, c'est des ambassadeurs. Donc quand eux vont cuisiner des algues, finalement, ça va être toutes les personnes qui connaissent ces chefs-là qui vont se dire Tiens, les algues, c'est intéressant Donc on joue un petit peu avec tous ces modèles-là, que ce soit des ambassadeurs, on va dire notre propre communication, où on sensibilise. Voilà, les gens en leur disant juste les algues c'est bien, vous pouvez en utiliser avec des produits facile d'utilisation et aussi au quotidien de manière assez simple. Nous le premier produit qu'on a lancé c'était des algues à saupoudrer qui remplaçaient le sel. Il n'y avait pas besoin de maîtriser finalement l'utilisation des algues, il suffisait juste de remplacer un acte qu'on fait au quotidien, c'est-à-dire mettre du sel dans sa préparation et les remplacer par de l'algue qui est un super aliment.

  • Speaker #0

    Oui, donc finalement, vous changez, vous gardez l'usage et c'est juste que le composant n'est pas le même. Mais ne pas tout changer en même temps et ne pas innover sur tout pour que ça soit plus acceptable par le consommateur. Un très bon point de ta part. Et toi, Anaëlle, dis-moi, parce que c'est vrai que la formation tech, c'est drôle, on a déjà enregistré les podcasts avec les autres membres du programme de cette année, de la saison CHEEZE. qui ont toutes parlé de la fameuse conférence que vous aviez faite sur l'IA. Et donc, je vois bien qu'il y a un sujet qui est que ça intéresse, que ça interpelle. Et surtout, quand c'est fait, il y a vraiment, j'ai l'impression, une émotion qui a été créée. Mais pour autant, ce n'est pas si facile d'intéresser des personnes, surtout quand elles ne sont pas techniques, sur des sujets comme cela. Donc, quel est votre parti pris de votre côté ?

  • Speaker #2

    Alors déjà, c'est sûr que nous, la formation, tu le sais, c'est un marché ultra concurrentiel. Donc en fait, je rejoins Eva, il faut au maximum cultiver sa différence et comprendre un peu par quel vecteur on va rentrer. Et maintenant, moi, mon deuxième point, c'est vraiment se lancer typiquement et y aller. Parce que c'est sûr que l'innovation, c'est important, mais l'innovation, s'il n'y a pas de valeur derrière et on ne s'en apporte pas quelque chose de concret, ça ne va pas marcher. Donc en fait, même si le produit n'est pas là, se lancer, pitcher. Alors oui, on sort de sa zone de confort, ce n'est pas facile, ça fait mal. Mais y aller et se confronter au marché directement. Et nous, c'est ce qu'on a fait. Je suis transparente. Pour moi, ça n'a pas été facile. J'ai toujours une confrère qui me pousse un peu dans mes retranchements. Mais c'est ça qui est important. Parce que sinon, on ne va pas avoir le bon feedback. On ne va pas travailler sur les bonnes choses. Et on ne va pas pouvoir avancer. Donc, c'est vraiment le conseil. C'est se lancer, tête baissée et y aller.

  • Speaker #0

    Petite interruption. Je suis avec Clémence et Angélique de She's Mercedes. Clémence, est-ce que tu peux s'il te plaît m'en dire plus sur le programme pour qu'on le comprenne plus de l'intérieur ?

  • Speaker #4

    Bien sûr, alors le programme chez Mercedes fait ses cinq ans cette année. Je crois que Pauline tu le connais bien puisque tu étais l'une des mentors de la saison 1, mentor emblématique. Et le programme, c'est un programme que l'on a imaginé chez Mercedes pour faire rayonner les femmes. On a d'un côté des mentors inspirants qui ont généralement plutôt quelques années d'entrepreneuriat derrière elles et d'un autre côté des femmes. qui ont envie d'un coup de pouce, envie d'un accélérateur. Et donc, ce sont nos mantis, nos lauréates. Et on les accompagne à faire grossir leur entreprise, à aller vers le succès au quotidien, avec un programme d'accompagnement qui commence par un casting, une résidence dans laquelle ensuite, on vient quelques jours rencontrer son mentor, s'inspirer, avoir des masterclass, des workshops, etc. pendant quelques temps. Puis ensuite, on assiste au cours de l'année à plein d'événements pour s'inspirer, pour travailler avec d'autres. C'est d'abord un collectif et on insiste vraiment sur ce point-là. Et donc, on les invite au cours de l'année à venir des petits déjeuners, des dîners, des talks, d'inspiration, des workshops, des masterclass. D'ailleurs, on t'invite, Pauline, à la prochaine masterclass et on vous invite tous à venir partager. Elle aura lieu fin janvier, début février. On est encore en train de choisir, sélectionner la date. Et elle est ouverte à toutes les entrepreneurs qui veulent venir s'inspirer et partager un petit moment du programme She's Mercedes. On a beaucoup ouvert le programme ces dernières années. Donc là, je disais, on a fait quatre saisons, il y a cinq ans. Et au fur et à mesure, on est obligé de sélectionner chaque année quelques femmes pour les accompagner, on va dire, vraiment à 100% et de manière dédiée. Mais on veut en accompagner de plus en plus. et donc on a le podcast, on a différents articles pour les inspirer, on a notre site internet où on a tout l'ensemble des contenus pour vous inspirer et on a plein de temps forts dans l'année et notamment cette masterclass avec différents workshops sur l'innovation, sur entreprendre responsable, entreprendre français, sur aussi bien des syndromes de l'imposteur, sur comment communiquer, le branding, voilà tous ces sujets qui au quotidien interpelle les femmes. On est là chez Chiz Mercedes grâce à tous les mentors et toutes les mantis de chaque année à venir les accompagner. Et c'est un peu la singularité du programme. C'est vraiment les femmes de chaque saison qui vont venir nourrir celles des saisons suivantes.

  • Speaker #0

    Angélique, je me tourne vers toi maintenant. Est-ce que tu peux nous en dire plus sur ce fameux prix Bertha Benz ? De quoi s'agit-il ?

  • Speaker #2

    Bien sûr. Le prix Bertha Benz est la vraie nouveauté aussi cette année dans cette initiative de quatrième saison qui célèbre... à la fois l'audace et l'innovation responsable. Donc parmi les six projets lauréats de cette année, on a récompensé justement Manon Leroux pour Save & Care, dont l'initiative était la plus marquante parce qu'elle représentait à la fois une lutte contre le gaspillage au quotidien et également un accès aux cosmétiques au plus grand nombre.

  • Speaker #0

    Une très belle initiative. Merci à toutes les deux pour votre temps. Et je redirigerai bien sûr vers les liens. Cheers, Mercedes. Je serais curieuse de savoir, quand vous avez rencontré Eva, vous avez passé un peu de temps ensemble, il y a eu la résidence, vous avez été coachée, j'imagine que ça s'est fait un peu dans le temps, mais je suis sûre que vous avez échangé sur plein de choses, qu'il y a eu plein de conseils, que toi aussi Eva, tu as vu plein de choses que tu as eu envie de partager. Quels ont été pour chacune d'entre vous et pour toi aussi Eva, le point marquant, saillant que vous retenez de cette rencontre ? Un truc que vous avez retenu, que vous avez envie de partager avec nous, qui vous a peut-être un peu marqué. Ça peut être à titre perso, ça peut être à titre pro, sur de l'organisation personnelle, sur votre business, peu importe. Je serais curieuse de savoir finalement, cette rencontre, elle a apporté plein de choses différentes, mais quel est un peu l'élément le plus fort pour chacune d'entre vous qu'elle a apporté ?

  • Speaker #2

    Alors, c'est deux points. Déjà, Eva, c'est quand même un modèle. Elle a mené de front plein de choses, que ce soit via ta casquette d'entrepreneur, mais aussi ta casquette d'écrivain, de conférencière, etc. Donc, c'est un vrai rôle modèle qui prend la parole. Et c'est vrai que ce n'est pas toujours facile, même en tant que femme ou en tant qu'entrepreneur, tout simplement, de prendre la parole de manière régulière. Et si bien. Et l'autre volet, elle nous a énormément aidé sur le volet financement. C'est-à-dire que, par exemple, j'ai un exemple en tête. On a déjeuné ensemble. On était au tout début de notre levée de fonds. Elle nous a donné des conseils, comment voir les choses, comment le secteur fonctionne. Voilà. Donc c'était vraiment sur ces deux volets-là qui nous a énormément...

  • Speaker #0

    Sur l'aspect financement et aussi représentation, c'est ça ? Oui, oui, oui. Comment incarner ta marque ?

  • Speaker #2

    Incarner ta marque, les challenges. On a eu l'occasion de se rendre dans ses bureaux. Enfin voilà, c'est des détails comme ça qui sont très impressionnants. Et donc ça nous permet de nous projeter, de nous dire tout simplement que c'est possible. On s'inspire aussi d'elle et des autres, mais voilà.

  • Speaker #0

    Parce que pour toi, par exemple, et ton associé, c'était un sujet d'incarnation de la marque. C'était quelque chose qui vous faisait peur ? J'y pense parce que je sais qu'il y a plein d'entrepreneurs qui se posent la question et qui se disent à l'heure d'Instagram et de LinkedIn, est-ce qu'il faut que j'incarne ma marque et tout ? Et donc, curieuse de savoir si en plus dans un secteur un peu tech quand même, où on peut se dire que c'est peut-être moins nécessaire, je serais curieuse de savoir quel était votre remarque.

  • Speaker #2

    Alors pour moi, c'est un vrai truc. Je suis transparente avec toi. Naomi, ma cofondatrice, elle n'a pas ce problème-là. Elle a cette facilité-là. Donc c'est aussi pour ça que je l'admire. Mais moi, c'est vrai que je dois me...

  • Speaker #0

    C'est très bien que tu passes à la casserole avec moi aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est un peu ça. Mais moi, je me force de le faire, de pratiquer. Voilà, ce n'est pas facile. Bravo. Merci, merci. Oui, c'est vrai que j'ai longtemps travaillé dans des grands groupes et de prendre la parole comme ça, ce n'est pas forcément dans les codes du groupe de le faire. Donc, voilà, j'essaye, je m'améliore, je me perfectionne.

  • Speaker #0

    Work in progress. C'est ça. Tu te débrouilles très bien. Merci. Et toi, Victoire, si tu peux me dire, je sais que c'est difficile de dire s'il y en avait un en enseignement, mais quand même, je suis sûre qu'il y a un truc qui doit un peu, tu vois, te titiller et que tu pourrais nous dire qui t'a marqué particulièrement.

  • Speaker #3

    Pour pouvoir prioriser et prendre les bonnes décisions et savoir un petit peu là où vous voulez aller, il faut quand même que vous vous connaissiez vraiment encore plus vous-même pour savoir ce que vous avez envie de faire dans votre entreprise. Concrètement, il y a des sujets qui sont très opérationnels, qu'on doit traiter au quotidien évidemment avec mon associé, qui prennent beaucoup de temps pour nous, mais il y a beaucoup de sujets hors opérationnels qu'on aimerait mener. Et c'est vrai que la manière dont on doit les mener nous demande de prendre du recul et de se connaître véritablement pour pouvoir adresser le temps nécessaire dans les actions. Typiquement, nous, on a un vrai sujet qui est sur l'incarnation de Neptune, de Neptune-élément. Comme on a une mission qui est à la fois d'évangéliser les algues, de les démocratiser, mais aussi on a toute une mission qui est sur le développement de la filière, ça fait quand même deux entreprises en une. Et donc, il y a beaucoup de choix à faire au quotidien pour pouvoir prendre du recul et se dire, on prend un temps pour nous, pour mener des sujets vraiment d'évangélisation plus au global et donc de se sortir de l'opérationnel. Mais à la longue, ça va être très pertinent aussi de mener ces actions-là. Et donc ça, c'est un vrai sujet, parce qu'Eva le fait au quotidien. dans à la fois ses entreprises et tous les side projects qu'elle mène à fond. Et nous aussi, c'est une ambition qu'on a aussi chez Neptune et on se veut et on veut pouvoir le faire.

  • Speaker #0

    Justement, Eva, je voulais te demander maintenant si on est un peu concret quand même. Comment est-ce qu'on fait quand on est quelqu'un comme toi, en plus avec plusieurs projets de boîte, ça m'intéresse parce que je suis un petit peu un PMK et que mon agenda n'est pas facile. Comment tu gardes ces moments de recul ? Comment tu t'organises ? à l'époque où tu étais peut-être encore plus opérationnel chez l'ITA, tu vois, mais est-ce que t'as des... au-delà des astuces, si tu veux, t'as mis en place quelque chose pour réussir à garder ces moments et ne pas être happé en permanence par le quotidien, l'opérationnel, comme on l'est tous, franchement, quand on entreprend. Et même pas que quand on entreprend, d'ailleurs, honnêtement, dans la vie. Oui,

  • Speaker #1

    absolument. Il y a un truc que je leur ai dit aussi et que j'ai essayé de déconstruire pendant longtemps, c'est ce syndrome un peu de la bonne élève. Il y a un peu une double énergie qui me traverse, c'est-à-dire une socialisation féminine qui fait que je dois toujours être en contrôle, savoir ce qui se passe. Et en fait, c'était ingérable pour moi d'être dans l'opérationnel. Donc c'était une voie de sortie aussi. Oui,

  • Speaker #0

    tu n'avais pas le choix.

  • Speaker #1

    Je n'avais pas le choix. Parce que je ne pouvais pas être en contrôle de toutes les situations et dans une perfectibilité permanente de tous nos process. Pour pouvoir monter une startup, il faut accepter de faire des erreurs, il faut accepter qu'il y ait des périodes, des endroits d'imperfection, etc. Donc j'ai dû moi fuir un peu aussi cet opérationnel-là qui me bouffait, qui bouffait même la vie de mes associés. J'ai eu de la chance parce qu'on était trois aussi, et ça je pense que ce n'est pas le cas de tout le monde. Jamais je n'aurais entrepris seule parce que de base, je n'avais pas une vocation entrepreneuriale traversée. J'avais une volont�� d'indépendance financière, d'indépendance intellectuelle, etc. qui faisait que l'entrepreneuriat, c'était un bon moyen. de réunir ces deux aspects-là. Mais faire croître une boîte, déjà, je ne savais pas vraiment ce que ça voulait dire. Donc, je l'ai un peu fait par opportunisme avec mon associé qui avait, lui, cette envie de diriger une boîte. Donc, je ne l'aurais jamais fait si mon associé ne m'avait pas dit, moi, je veux diriger une boîte, j'ai envie de faire grossir une boîte, j'ai envie de former des équipes. Si un autre associé ne m'avait pas dit, moi, je suis fan d'investissement, donc c'est ça que j'ai envie de travailler en permanence. Moi, je l'ai fait parce que j'avais envie de résoudre des enjeux d'intérêt général. Et on avait tout de suite nos casquettes. C'est ce qui m'a permis de le faire. Et ça, c'est quelque chose que tout le monde n'a pas. forcément donc d'avoir un duo ou un trio d'entrepreneurs je pense que chacun doit être à sa place par contre et le problème parfois dans les duos des trios entrepreneuriales c'est quand tout le monde remise par ça parce qu'en fait c'est considéré que faire de la représentation c'est un side truc c'est pas un side truc c'est un taf à temps plein et c'est extrêmement exigeant ça a ses problèmes ça a ses opportunités et donc pour moi c'est quelque chose qu'il faut faire à 100% en fait puis il y a des personnes qui sont quand même plus talentueuses que d'autres malgré tout ou en tout cas qui se consacrent à plus Absolument, absolument. Moi, je savais par contre que je ne pouvais pas faire du marketing pour la boîte. Je ne pouvais pas mettre ma tête... Enfin, c'est une stratégie qu'on appelle la stratégie oncle Ben. Ce n'est pas une caricature, mais ça l'est un petit peu. C'est cette idée de dire, on va surincarner et même un peu instrumentaliser les mages. Surtout quand c'est une femme, ça me dérange un peu. Bon, bref. Mais voilà, moi, ce n'était pas du tout cette stratégie. C'était plutôt de se dire, on veut faire changer les choses. On a un modèle qui est super compliqué. Si je ne vais pas au front, on n'y arrivera pas. Et après, j'avoue, j'ai une fougue aussi naturelle. Ça ne s'invente pas. À un moment, j'ai dédié aussi dix ans de ma vie pleinement à cet engagement-là. Tout le monde n'a peut-être pas envie de faire ça. Bien sûr. Et aujourd'hui, j'en reviens et par la notoriété, je peux moins travailler. Je veux dire, maintenant, je travaille beaucoup moins, je passe beaucoup plus de temps à la création, etc. Mais c'est quelque chose que j'ai acquis avec le temps. Pour pouvoir arriver là, il a fallu quand même se surinvestir. Et ça ne va pas sans ces problèmes de fatigue, de santé mentale aussi. Et ça, il faut le savoir. Quand j'ai mené deux fronts, ma levée et ma série B, parce que pour le coup, les levées de fonds de la boîte, ça fait partie de l'incarnation. Ce n'est pas un travail opérationnel, une levée de fonds, c'est un gros travail de séduction, d'incarnation. Les levées de fonds, je les ai faites. C'est des moments hyper stressants. On est à moins 200 000, on ne sait plus ce qui va se passer le mois d'après. On est sur la négociation de petits packs, l'actionnaire ne répond pas, on doit lever 10 millions. Ce sont des périodes hyper stressantes et je sais que quand j'ai eu des levées de fonds en parallèle de l'activité de représentation, ça a été après, à chaque fois, je m'effondrais. Donc il faut aussi... Faire gaffe. Et voilà, je suis enceinte maintenant. Je ne l'ai pas été avant. Je ne sais pas si j'aurais pu être la mère que je voulais être à l'époque aussi. Alors, ce n'est pas du tout une critique. On peut être une working girl et s'extraire de la sphère domestique à 100% dès le troisième jour et planifier sa césarienne. Enfin, chacun fait comme il veut. Le corps de la femme lui appartient, etc. Moi, ce n'est pas quelque chose que je voulais. Je voulais quand même avoir le temps, être capable d'organiser mon travail, me consacrer à ça, ressentir ce qui était en train de m'arriver. Et effectivement, ça nécessite de pouvoir mieux gérer son temps. Et puis juste pour conclure...

  • Speaker #0

    Je pense que pour réussir aussi, et je l'ai dit au début mais je le redis, il faut se séparer de ce syndrome de la bonne élève. Globalement, beaucoup d'entrepreneurs hommes, quand ils parlent de leur boîte, ils parlent de comment ils ont envie de changer le monde avec leurs trucs et tout. Ils ne sont pas là à se dire est-ce que je vais réussir à faire mes KPI de la semaine et tout. Ils sont dans un rapport de séduction permanent avec leurs actionnaires, ils maîtrisent ça. Et je sais qu'une question que vous m'avez posée c'est mais est-ce que vraiment quand tu prends la parole, ça apporte... de la croissance à ta botte ? Je me suis jamais posé la question. Faut arrêter, faut pas se poser la question. À un moment, il faut aussi être animé, vivre le truc. Et il n'y a pas papa l'actionnaire qui viendra taper dessus. Un moment, tu ressens aussi, il faut prendre confiance en sa conviction entrepreneuriale. C'est pour ça.

  • Speaker #1

    C'était pas pour les actionnaires qu'on voulait faire ça. Oui,

  • Speaker #0

    même pour nous.

  • Speaker #1

    C'était plus pour nous, parce que pour le coup, on a toujours été en mode... Parce qu'on a aussi beaucoup vu des cas de femmes qui étaient très... On a peur de dire les choses. Et nous, pour le coup, on n'a jamais eu peur de dire non. quand on voyait des choses pas logiques à nos actionnaires. Donc, on essaie quand même de s'affirmer. Mais c'est vrai qu'il y a cette dichotomie entre on a envie de faire avancer le business et on a envie d'aller sur des projets qui sont un petit peu plus long-termistes. Sachant que les deux sont très complémentaires quand même, finalement. Donc, il faut réussir à le faire.

  • Speaker #2

    Et pour revenir sur le point de la prise de hauteur, de la prise de recul, donc il se trouve qu'un programme comme Gismer César, a priori, c'est quand même aussi ça la vocation. Mais dans le quotidien, Comment est-ce que vous le mettez en place ? Et tu disais tout à l'heure, Victoire, que vous avez justement aidé à réaliser que c'était des moments qui étaient clés, peut-être que vous le faisiez pas assez, ou en tout cas que vous aviez besoin de temps en temps de dégager du temps opérationnel. J'imagine que pour toi, Nael, c'est la même chose, sinon t'aurais peut-être pas fait le programme, parce que malgré tout, il faut partir en retraite pendant trois jours à un moment donné. Comment est-ce que maintenant, concrètement, si je m'adresse à vous deux, vous essayez... Est-ce que vous y arrivez déjà ? Peut-être pas. Mais est-ce que vous arrivez à mettre en place des petits moments de prise de hauteur ? Et si oui, comment ?

  • Speaker #3

    Je me bloque un créneau dans mon agenda. C'est tout bête. Le lundi matin, ça paraît fou, mais lundi matin, c'est bloqué et j'ai un créneau spécial justement pour la prise de hauteur. Avec mon associé, on déroule les sujets, les sujets stratégiques, les sujets importants à venir et après, on essaie de faire dérouler les points. Je pense que la clé, c'est vraiment l'organisation pour la prise de hauteur. Essayer de se forcer à se bloquer des créneaux et forcément également quand on peut, essayer de prendre du recul. Alors voilà, nous, on a eu l'occasion avec... le programme 6 Mercedes, mais on peut aussi le faire toute seule, se bloquer une après-midi, une journée entièrement. Je sais que moi, je travaille, j'aime bien me focus seule. Enfin, chacun a sa méthode de travail. Il y en a d'autres qui ont besoin de beaucoup échanger avec d'autres. Voilà, moi, ces moments de prise de hauteur, c'est seule et en m'informant, en étant très curieuse.

  • Speaker #2

    Pas intéressant. Et toi, Victoire, tu as réussi à le mettre en place, finalement ?

  • Speaker #1

    Oui, quand même. Enfin, j'essaye. De toute façon... Je pense que c'est indispensable si on veut rester créatif aussi en tant qu'entrepreneur et en tant que dirigeante et pour pouvoir souffler. Moi, j'en ai deux. Enfin, j'ai deux choses qui me permettent de prendre ce recul. Déjà, je suis maman, donc clairement, les moments avec ma fille, c'est pas possible de gérer Neptune quand je suis avec elle. Première chose. Et la deuxième chose, c'est que je vais nager ou je vais plonger. Je suis en train de plonger sous-marine et c'est un moment qui est absolument extraordinaire puisqu'il y a... Aucune pollution nocturne, enfin, je vais reprendre ce que je dis, pollution nocturne, aucune pollution sonore, rien du tout pendant à peu près 4 heures parce que le temps d'aller dans le spot de plongée et de se retrouver sous l'eau, c'est un moment pour soi. Et en fait, à chaque fois que je sors d'une plongée, j'ai plus d'idées, j'ai certains sujets que j'ai envie de traiter, que j'avais mis de côté et ça m'aide à prendre le recul nécessaire,

  • Speaker #2

    je comprends. Moi, c'est la course à pied. Donc, tu vois,

  • Speaker #1

    je te rejoins un petit peu. Mon associé, c'était pas mal la course à pied aussi. Et la marche.

  • Speaker #2

    Mesdames, le temps passe. Et pour terminer, j'aimerais bien vous demander si vous avez un message à faire passer aux personnes qui nous écoutent qui seraient peut-être intéressées par ce programme. Des entrepreneurs, des personnes qui sont à différents stades de développement, peut-être des mentors aussi qui nous écoutent, qui auraient envie de postuler. On peut peut-être postuler quand on est mentor aussi, je ne sais pas. Mais en gros... Qu'est-ce que ce programme, fondamentalement, il apporte ? Et qu'est-ce que vous avez envie de dire aux personnes qui nous écoutent ? Pourquoi est-ce que vous pensez que ça vaut la peine de postuler ? Je précise que, par ailleurs, c'est complètement gratuit, donc plutôt un avantage.

  • Speaker #0

    Eva ? Moi, ce que j'ai trouvé super pendant la retraite, c'est de pouvoir se libérer un peu des carcans et de voir les entrepreneurs tels qu'ils sont réellement. Parce que, malgré tout, je trouve qu'il y a une forme d'instrumentalisation des rôles modèles entrepreneurial féminins et là, on a pu, dans un exercice de... transparence et d'authenticité très fort donc c'est pour cet exercice là que moi je le conseille parce que le principal frein de l'entrepreneuriat c'est souvent la remise en question, le doute de ne pas se sentir à la hauteur vu que tout réside dans l'entrepreneur finalement, sur les réussites entrepreneuriales le marché bien sûr et tout mais bon c'est quand même surtout beaucoup la force et l'envie de l'entrepreneur et pour ça je pense que ça c'est un moment vraiment unique que je conseille à toutes et tous même pour un mentor pour se rappeler la raison pour laquelle on a envie aussi parce qu'on l'oublie

  • Speaker #2

    Et vous, mesdames ?

  • Speaker #3

    Pour moi, c'est vraiment le côté humain. Donc je pense que ce programme, il est dédié aux personnes qui aiment donner et recevoir. Et c'est vraiment ça, c'est vraiment ce volet humain qui, pour moi, m'a beaucoup inspirée. Et je pense qu'il inspirera n'importe quelle autre femme.

  • Speaker #2

    Et toi, Victoire, quelque chose à ajouter ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, j'allais dire les deux. J'allais dire le côté humain et le côté et le temps qu'elles permettent de créer avec ces résidences, avec les moments qu'elles ont passés aussi. Dans le sud, ce n'est pas juste accès à un programme, c'est accès à un réseau qui va suivre même après le programme. Et ça, c'est très intéressant et c'est très pertinent parce que quand on est entrepreneur, c'est une aventure collective. Il ne faut jamais l'oublier, c'est quand même une aventure qui se crée avec plusieurs. Et pour pouvoir justement gérer certaines situations et bien s'entourer, c'est quand même précieux d'avoir un réseau qui grandit, qui nous accompagne et qui nous permette d'être plus performants dans... dans l'atteinte de nos objectifs, de nos idées. Donc, voilà, She's Mercedes, c'est plutôt un accompagnement sur le long terme plus qu'un simple programme.

  • Speaker #0

    Puis, je pense juste à une autre chose, c'est aussi un programme, en fait, finalement, humain, authentique.

  • Speaker #2

    Comment ? Tu disais Eva pour s'acheter. Oui,

  • Speaker #0

    pardon. Non, c'est assez... Ah oui, Eva, c'est vrai qu'on est en podcast. C'est un programme assez authentique et qui est porté par deux personnes aussi au sein de l'entreprise. Moi, c'est aussi pour ça que je l'ai fait, c'est parce que j'ai senti qu'il y avait une forme d'authenticité, de vraie volonté. d'impact social et de lien social entre les femmes. Si ça avait été porté par des personnes qui cherchaient juste de la com corporate, ça m'aurait pas séduit et là c'est pas du tout le cas. Et c'est je pense le point fondamental du programme parce que les entrepreneurs, elles sont aussi souvent parfois un peu acculées des concours, des machins. Ça demande aussi toujours beaucoup de temps en fait alors qu'on est dans l'opérationnel et là ça vaut vraiment le coup parce que voilà, l'intention est vraiment humaine.

  • Speaker #2

    Eh bien, mesdames, je vous remercie infiniment. Gardez votre sincérité, votre générosité, votre esprit d'innovation et d'indépendance. C'est très important. Continuez à faire briller les femmes entrepreneurs françaises. En tout cas, je vous remercie mille fois d'avoir accepté l'invitation. Et puis, je vous souhaite, bien sûr, beaucoup, beaucoup de succès, encore plus de succès à venir, et puis un peu de bonheur aussi, ça ne fait pas de mal.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est terminé pour aujourd'hui. J'espère de tout cœur que cette leçon vous a plu. Comme vous le savez, je crois profondément que rien n'est impossible à ceux qui rêvent assez grand. C'est pourquoi je pars toutes les semaines à votre rencontre pour essayer de vous aider, de vous inspirer, de vous aider à cultiver cette ambition, cette idée de voir grand pour inventer votre propre vie extraordinaire. Si jamais cette leçon vous a plu, eh bien bien sûr, pensez à la diffuser un peu partout autour de vous, sur Insta, sur LinkedIn, sur YouTube maintenant. Et puis aussi, bien sûr, vous pouvez postuler. Ça se passe sur hello.polynénio.com. Je vous attends nombreux et je ne vous en dis pas plus. Je me laisse place à une prochaine conversation la semaine prochaine. À très bientôt.

Description

Le programme She’s Mercedes s’associe de nouveau avec Pauline Laigneau pour une nouvelle saison de podcasts inspirants.

Dans ce troisième et dernier épisode, Pauline reçoit trois invitées : Eva Sadoun, mentore de la saison 4 de She’s Mercedes et cofondatrice de Lita, Anaelle Guez, cofondatrice de Cleo Academy, et Victoire de Lapasse, cofondatrice de Neptune Elements. 

Dans un dialogue captivant, elles discutent de sujets essentiels comme l’art d’évangéliser un marché avec un produit encore méconnu, le rôle de la sincérité dans le succès entrepreneurial, la manière de se libérer du syndrome de la bonne élève, ainsi que l’importance des rencontres et du mentorat pour accélérer un projet.

Un échange riche et inspirant à découvrir absolument.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, hello mes chers amis, ici Pauline Lignot, j'espère que vous allez bien et aujourd'hui je vous emmène en partenariat avec She's Mercedes pour ce troisième épisode de la série sur l'accompagnement, sur le mentoring au féminin. Vous le savez, je soutiens depuis maintenant des années, depuis plus de cinq ans à vrai dire, le programme She's Mercedes qui est un programme d'accompagnement pour femmes entrepreneurs, pour fondatrices de marques. qui cherchent à les soutenir, à les accompagner, à faire en sorte qu'elles se sentent moins seules aussi, qu'elles se sentent entourées, mais aussi en leur donnant des conseils vraiment concrets. Je trouve que c'est un programme qui est formidable, honnêtement, tant au niveau des valeurs humaines qu'au niveau de l'accompagnement concret qu'il apporte. Et donc, c'est pour ça que je suis aussi contente de le soutenir depuis toutes ces années. Et c'est le cas aujourd'hui avec cet épisode où j'ai pu parler avec trois des personnalités de cette saison numéro 4. Eva, d'abord, qui est la cofondatrice de l'ITA, qui a été mentor pour Anaël et Victoire. Annaëlle de Cléo Académie et Victoire de Neptune Éléments. Vous allez voir, on a parlé d'innovation, on a parlé de comment réussir à évangéliser un marché quand on lance un nouveau produit qui n'est pas encore accessible, qui n'est pas encore connu du grand public. On a parlé aussi de sincérité, on a parlé aussi, bien sûr, de rencontres. Bref, c'était un épisode passionnant. Je vous invite à l'écouter jusqu'au bout. Personnellement, j'ai passé un excellent moment. Je ne vous en dis pas plus et laisse place à ma conversation avec le programme Cheese Mercedes. Hello mesdames, bienvenue sur le podcast. Enchantée d'être avec vous aujourd'hui, ça fait plaisir.

  • Speaker #1

    Merci, une invitation.

  • Speaker #0

    Des figures réjouies. Alors, pour commencer, si ça vous va, j'aimerais qu'on se présente chacune. Est-ce que, Annaëlle, tu veux bien commencer, s'il te plaît, par te présenter, me dire un petit peu qui tu es, et puis me parler, bien sûr, de ton entreprise, Cléo Académie.

  • Speaker #2

    Bien sûr. Je m'appelle Annaëlle, j'ai 35 ans, j'ai intégré le programme Chine Mercedes. Je suis la cofondatrice de Cléo Académie. Cléo Academy c'est quoi ? C'est des cours d'e-learning spécialement conçus pour les collaborateurs d'entreprise et qui visent justement l'adoption des outils tech pour que la technologie devienne leurs alliés principaux. Sinon en dehors de ça j'ai également une casquette dans la vie civile j'ai cofondé également une association de femmes dans le Web3 et qui vise justement à empower les femmes dans ces sujets particuliers qu'est la tech et notamment le Web3 et également pour qu'elles puissent se connecter ensemble.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant, donc passionnée par la tech au féminin,

  • Speaker #2

    si je ne me trompe pas. C'est ça, exactement.

  • Speaker #0

    Hyper clair, on va en parler tout à l'heure un petit peu plus en détail. Et toi Victoire, est-ce que tu peux te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #3

    Oui, avec plaisir. Du coup, Victoire de La Paz, j'ai lancé Neptune Éléments il y a plus de trois ans avec mon associé Cécile. Neptune Éléments, c'est une entreprise qui a pour ambition de développer toute la filière de l'algue en France et en Europe. Et nous, on a vraiment deux activités complémentaires. On a une première activité où on va proposer des algues et des produits à base d'algues sous la marque de Neptune Éléments. L'ambition, c'est vraiment de démocratiser les algues dans les assiettes. Et puis, on a une deuxième ambition qui est vraiment de développer toute la filière de l'algue en France. Et pour ça, on va cultiver et on va récolter de manière innovante des algues en Bretagne, notamment à Camaray-sur-Mer.

  • Speaker #0

    Bon, avant qu'on passe à Eva, j'ai cru comprendre que tu manges des algues au petit-déj. Donc, c'est bon cette histoire.

  • Speaker #3

    Oui, ça se mange au petit-déj, mais ça se mange... aussi au goûter. On a lancé une tablette de chocolat aux algues pour ceux qui aiment manger des produits sucrés comme Eva.

  • Speaker #0

    Affaire à suivre, affaire à suivre. Eva, est-ce qu'à ton tour, tu peux s'il te plaît te présenter pour ceux qui ne te connaîtraient pas ? Oui,

  • Speaker #1

    bonjour. Alors moi, je suis Eva, je suis entrepreneur. J'ai monté deux sociétés dans le secteur de l'investissement social et écologique. Une première plateforme qui s'appelle Lita.co et une autre société dans la data qui s'appelle Rift. L'entrepreneuriat, c'est une partie de ma vie, mais plus maintenant la partie majoritaire. L'essentiel de mon temps, je le passe à écrire et à militer pour une économie plus écologique et sociale. J'ai écrit un premier ouvrage en 2022 qui s'appelle Une économie à nous. J'ai milité beaucoup en tant que présidente d'un syndicat d'entreprises écologiques et sociales, plutôt pour agir au niveau réglementaire, au niveau de l'opinion. Et maintenant, je ne travaille plus sur des projets culturels, avec un nouveau podcast, et peut-être qu'il va se décliner en d'autres formats médias, qui s'appelle Loin des yeux, loin du cœur, et qui essaie de réconcilier la question du soin avec l'économie.

  • Speaker #0

    D'accord, hyper clair. Loin des yeux, loin du cœur, c'est le podcast.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Trop bien. Eh bien, écoute, on mettra le lien également vers ça. Alors, vous savez qu'aujourd'hui, j'ai envie de parler avec vous du programme Chiz Mercedes. Et au-delà du programme Chiz Mercedes, qu'est-ce qu'il vous a apporté ? Il y a plein d'entrepreneurs qui nous écoutent, qui se disent je me sens seule, c'est difficile Franchement, il faut se dire la vérité, 2023-2024, ce n'est pas des années faciles économiquement parlant. Et donc, je pense qu'ils, dans ce moment un peu de solitude, se disent est-ce que je peux me faire aider, quoi, tout simplement ? Et donc je serais assez curieuse de comprendre déjà qu'est-ce qui a fait que vous, dans vos carrières à un moment donné, dans vos vies de femmes entrepreneurs, vous vous êtes dit peut-être que moi aussi j'aurais envie de participer à un programme avec d'autres femmes où je vais pouvoir apprendre des trucs, passer peut-être un bon moment, j'en sais rien. Et donc curieuse de savoir pourquoi vous avez voulu postuler à H6 Mercedes. Est-ce que Victor tu peux commencer s'il te plaît ?

  • Speaker #3

    Oui, alors c'est vrai que nous, déjà, on avait entendu énormément de bien du programme d'autres entrepreneurs, notamment Marina Lemaire de Archie. Et en fait, on est parfois, en effet, confrontés à une certaine solitude quand on est entrepreneur. Mais c'est vrai que ce collectif nous a offert un accès à un réseau qui était très pertinent. Déjà, à la fois, le fait de pouvoir échanger avec des mentors qui avaient des compétences, des qualifications, des expériences très différentes, très complémentaires. dans des secteurs qui étaient très différents, que ce soit à la fois dans l'investissement à impact ou typiquement dans l'industrie du textile. C'était des compétences qui sont vraiment complémentaires, qui nous ont apporté énormément. Et surtout, ce que j'ai retrouvé dans le collectif de Chiz Mercedes, c'est le fait de pouvoir se retrouver à prendre du temps aussi pour soi, c'est-à-dire de partir typiquement trois jours en résidence et de pouvoir échanger sur... un million de sujets différents parce qu'on avait cette possibilité via ce cocon qu'elles ont réussi à créer, qui nous a permis d'avoir des échanges d'expérience, puisque c'est quand même les montagnes russes d'être entrepreneur, et de pouvoir se confier sur des sujets sans filtre. Et ça, j'ai trouvé ça très précieux. Typiquement, la conférence que tu avais faite sur le financement impact, la première chose que tu as dit, c'est Bon, je vais vous dire des choses. Je vais être très honnête aujourd'hui. Donc, elle a été du tac au tac. Et c'est vrai que c'est hyper pertinent pour avoir des retours d'expérience qui soient honnêtes. dans notre vie d'entrepreneur et de prendre le temps pour soi aussi, pour pouvoir prendre du recul. Toi,

  • Speaker #0

    tu en étais où à ce moment-là dans ta vie d'entrepreneur ? C'était quoi les challenges du moment quand tu as postulé ?

  • Speaker #3

    Oui, nous, les challenges étaient multiples. Donc déjà, on était en levée de fonds. Enfin, on est actuellement du coup en levée de fonds. Et nous, on a plusieurs sujets. On a déjà un vrai sujet qui est sur la sensibilisation, la démocratisation et l'étendue de notre marque Neptune Éléments pour vraiment montrer que les algues s'utilisent dans une pluralité de... de produits différents et qu'il faut en faire un produit du quotidien. Oui,

  • Speaker #0

    il y a un gros travail d'évangélisation dans votre cas.

  • Speaker #3

    Il y a un très gros travail et c'est vrai que nous, on le fait au quotidien, à travers nos réseaux, à travers notre communauté, de montrer que l'algue, il faut en manger et ça apporte énormément de bienfaits pour la santé. Mais il y avait aussi tout un enjeu qu'on a, puisqu'on a une boîte qui est hybride avec deux actifs et on a vraiment ce deuxième sujet qui est très important pour nous, qui est de cultiver et de récolter des algues. de manière innovante, pour développer une filière qui est aujourd'hui encore embryonnaire, alors qu'elle est pleine de promesses, et que les algues, on peut en utiliser dans une pluralité de secteurs différents. Donc nous, c'était vraiment les enjeux qu'on avait, et avec le collectif, on a pu avoir beaucoup de conseils, notamment sur la partie marketing, sur la partie financement impact, puisque l'impact, c'est vraiment l'essence de notre entreprise.

  • Speaker #0

    Et toi, Naëlle, t'en étais où au moment où vous avez postulé pour Sheez ? C'était quoi vos challenges du moment ? Oui,

  • Speaker #2

    alors nous c'est différent parce que nous on venait de monter notre boîte il y a moins d'un an et donc en fait on avait une vraie problématique liée au financement, au go to market, notre produit etc. et également l'embauche des premiers salariés. Et en fait très vite avec Naomi on a compris qu'on ne pouvait pas le faire toute seule et qu'il fallait vraiment qu'on s'entoure et qu'on ait du feedback et qu'on puisse rencontrer d'autres personnes qui ont aussi traversé les mêmes choses que nous. Et c'est ça qu'on a adoré dans le projet Sheet Mercedes, c'était que même si nous, là, on est dans le cadre de la formation et formation tech, c'est de pouvoir échanger avec plein d'entrepreneuses de profils différents, de verticales différentes. Et justement, c'est ça qui nous inspire au quotidien, de pouvoir échanger et faire des ponts entre nous, même si, grosso modo, on ne travaille pas dans les mêmes secteurs d'activité.

  • Speaker #0

    Ça, je suis toujours curieuse parce que je le vois à quel point... entre mes différentes activités, tu sais, de formation, podcast, et puis j'ai mis au la joaillerie à quel point il peut y avoir des ponts. Mais je serais curieuse de savoir si vous, vous l'avez vécu là, dans le cadre du programme CHIS, par exemple, de se dire, finalement, d'autres personnes qui n'ont rien à voir avec mon métier. Enfin, déjà, entre vous deux, finalement, il y a le lien commun, on va dire, de l'innovation. Mais bon, globalement, quand même, entre le monde des algues et puis les formations pour la technologie, c'est quand même, enfin, ça n'a rien à voir. Est-ce que vous avez réussi, justement, au-delà du... partage d'expérience, je veux dire, sur les domaines plus managériels, on va dire qui sont des domaines partagés par tous, est-ce qu'au niveau peut-être plus du branding ou de l'innovation, ça vous a fait réfléchir et vous avez eu des petits déclics parce que vous avez une personne qui n'a rien à voir avec votre secteur, mais qui vous a apporté quelque chose. C'était le cas ?

  • Speaker #2

    Oui, alors déjà, nous, ce qu'on a voulu, on a une société de formation, donc forcément, notre vocation, c'est de transmettre, transmettre la connaissance, transmettre notre savoir-faire. Donc, c'est ce qu'on a voulu faire avec tous les mentors et participants du programme. Donc, on a essayé de donner le maximum de valeur, notamment sur la tech, sur l'IA, etc. Et après, nous, ce qu'on en a tiré, c'est, nous, ce qui nous a énormément aidé, c'est le côté financement. C'est-à-dire que c'est sûr que là, actuellement, les femmes, il y a un vrai problème de financement. En France, les femmes cofondeurs captent 2% du financement total des startups. Il y a des vraies problématiques là-dessus et on a pu être accompagnées. On a pu avoir des réponses à nos questions. Eva a aussi pu nous aider dans ce cadre-là notamment. Et également toutes les mentorées entre elles parce qu'elles sont toutes passées par là. C'était vraiment ce feedback-là et ce retour d'expérience qui a été vraiment très nécessaire pour nous.

  • Speaker #0

    C'était intéressant. Alors justement, l'un des mots-clés, je pense, de ce podcast, ça va être l'innovation. Parce que toutes les trois, j'ai l'impression que c'est au cœur quand même de ce que vous faites dans des domaines différents. Et je pense qu'il y a plein de personnes qui nous écoutent qui se disent quand on est dans un secteur innovant, c'est-à-dire qu'on crée un peu un nouveau marché, ce qui est votre cas un peu à toutes les trois quand même. Comment est-ce qu'on fait ? Est-ce que vous auriez des conseils à nous donner chacune avec votre expérience pour toutes les personnes qui nous écoutent ou ce que vous, vous avez appris lors de ce chemin sur... Comment est-ce qu'on fait quand on doit évangéliser, quand il y a quelque chose de neuf qui n'existe pas encore, pour créer l'adhésion au final, pour le faire connaître, et puis pour créer l'adhésion sur ce nouveau besoin qui n'existe pas encore ?

  • Speaker #1

    Moi, le choix, on en a parlé juste avant, c'est marrant, lors de notre session d'accompagnement, parce qu'il y a plusieurs choix qui peuvent être faits par des entrepreneurs. Le mien était davantage d'essayer de m'intégrer dans la réflexion des gens. C'est-à-dire plutôt que de dire vous avez besoin de ce produit, vous avez besoin d'investir dans des entreprises écologiques et sociales, à priori, non, enfin. Les gens, ils ne se posaient pas vraiment la question avant qu'on crédite. C'était plutôt d'essayer de se dire, vous vous posez des questions sur l'impact de l'épargne, je vais vous aider à comprendre réellement quel est son impact. Finalement, l'impact de l'épargne, c'est l'impact de l'économie, comment l'économie fonctionne. Essayer de faire de l'évangélisation sur ces enjeux-là, les mettre un peu face aussi à leur controverse, finalement, individuelle. C'est-à-dire que beaucoup de gens s'engagent à différents niveaux. Par contre, quand il est question de l'épargne... D'un coup, le patrimoine est bien stocké chez papa et maman, on investit un peu, on ne regarde pas trop, et par contre, on évangélise sur l'alimentation, l'engagement, etc. Et donc, de faire ce travail médiatique, intellectuel, militant autour de ce sujet, c'était pour moi le moyen de faire comprendre que finalement, l'alternative unique à l'épargne traditionnelle, c'était d'investir directement dans des projets écologiques ou sociaux. C'est vrai que dans la mesure où les femmes ont moins accès au financement, elles vont avoir une capacité de développement de leur activité. qui va être un peu moins rapide, naturellement. Et du coup, un peu le trick, je trouve, que certaines ont trouvé, que je trouve formidable, et comme moi j'ai trouvé, c'est finalement d'incarner cette différence-là. Parce que rien que notre existence est innovante dans nos secteurs, dans l'industrie, dans l'IA, dans la finance, je veux dire, on ne voit pas des femmes, et des femmes qui en plus ressemblent à ce qu'on ressent, je veux dire, on n'a pas voulu répondre nécessairement au carcan traditionnel de ces industries-là, et je pense qu'on peut l'utiliser aussi en notre faveur.

  • Speaker #0

    Pas intéressant. de cultiver cette différence. Et vous, un parti pris aussi sur comment réussir à évangéliser si vous avez des conseils à donner quand on est vraiment sur un secteur d'innovation et qu'on crée le besoin, concrètement, comment faire ? Comment tu t'y prends, toi, par exemple, avec toi ?

  • Speaker #3

    C'est aussi dans la création de produits qu'on est en train d'établir. Typiquement, on a sorti une infusion bleue anti-fatigue grâce aux vertus des algues. Et là, le marché qu'on a derrière, c'est l'alternative au café, l'alternative au thé, l'alternative à l'alcool également. On peut toucher parce qu'on a un produit qui, grâce aux vertus des algues, permet de toucher ces clients-là. Donc on évangélise par la création de produits, et puis on évangélise également dans la communication. C'est vrai que la filière de l'algue, elle existe depuis 30 ans, c'est juste qu'elle est embryonnaire, et jusqu'à présent, tous les acteurs qui s'étaient lancés dessus, ils n'étaient pas véritablement dans une stratégie de communication, ce que nous on a décidé de faire. Par exemple, on a aussi lancé un livre de recettes qu'on a sorti en ligne, gratuitement, et là on le sort en physique. pour que les personnes, quand elles achètent des algues, elles puissent savoir comment les utiliser. On a travaillé aussi avec des grands chefs, Michel Sarran, Glenn Biel, Alain Ducasse. Et aujourd'hui, les chefs, c'est des ambassadeurs. Donc quand eux vont cuisiner des algues, finalement, ça va être toutes les personnes qui connaissent ces chefs-là qui vont se dire Tiens, les algues, c'est intéressant Donc on joue un petit peu avec tous ces modèles-là, que ce soit des ambassadeurs, on va dire notre propre communication, où on sensibilise. Voilà, les gens en leur disant juste les algues c'est bien, vous pouvez en utiliser avec des produits facile d'utilisation et aussi au quotidien de manière assez simple. Nous le premier produit qu'on a lancé c'était des algues à saupoudrer qui remplaçaient le sel. Il n'y avait pas besoin de maîtriser finalement l'utilisation des algues, il suffisait juste de remplacer un acte qu'on fait au quotidien, c'est-à-dire mettre du sel dans sa préparation et les remplacer par de l'algue qui est un super aliment.

  • Speaker #0

    Oui, donc finalement, vous changez, vous gardez l'usage et c'est juste que le composant n'est pas le même. Mais ne pas tout changer en même temps et ne pas innover sur tout pour que ça soit plus acceptable par le consommateur. Un très bon point de ta part. Et toi, Anaëlle, dis-moi, parce que c'est vrai que la formation tech, c'est drôle, on a déjà enregistré les podcasts avec les autres membres du programme de cette année, de la saison CHEEZE. qui ont toutes parlé de la fameuse conférence que vous aviez faite sur l'IA. Et donc, je vois bien qu'il y a un sujet qui est que ça intéresse, que ça interpelle. Et surtout, quand c'est fait, il y a vraiment, j'ai l'impression, une émotion qui a été créée. Mais pour autant, ce n'est pas si facile d'intéresser des personnes, surtout quand elles ne sont pas techniques, sur des sujets comme cela. Donc, quel est votre parti pris de votre côté ?

  • Speaker #2

    Alors déjà, c'est sûr que nous, la formation, tu le sais, c'est un marché ultra concurrentiel. Donc en fait, je rejoins Eva, il faut au maximum cultiver sa différence et comprendre un peu par quel vecteur on va rentrer. Et maintenant, moi, mon deuxième point, c'est vraiment se lancer typiquement et y aller. Parce que c'est sûr que l'innovation, c'est important, mais l'innovation, s'il n'y a pas de valeur derrière et on ne s'en apporte pas quelque chose de concret, ça ne va pas marcher. Donc en fait, même si le produit n'est pas là, se lancer, pitcher. Alors oui, on sort de sa zone de confort, ce n'est pas facile, ça fait mal. Mais y aller et se confronter au marché directement. Et nous, c'est ce qu'on a fait. Je suis transparente. Pour moi, ça n'a pas été facile. J'ai toujours une confrère qui me pousse un peu dans mes retranchements. Mais c'est ça qui est important. Parce que sinon, on ne va pas avoir le bon feedback. On ne va pas travailler sur les bonnes choses. Et on ne va pas pouvoir avancer. Donc, c'est vraiment le conseil. C'est se lancer, tête baissée et y aller.

  • Speaker #0

    Petite interruption. Je suis avec Clémence et Angélique de She's Mercedes. Clémence, est-ce que tu peux s'il te plaît m'en dire plus sur le programme pour qu'on le comprenne plus de l'intérieur ?

  • Speaker #4

    Bien sûr, alors le programme chez Mercedes fait ses cinq ans cette année. Je crois que Pauline tu le connais bien puisque tu étais l'une des mentors de la saison 1, mentor emblématique. Et le programme, c'est un programme que l'on a imaginé chez Mercedes pour faire rayonner les femmes. On a d'un côté des mentors inspirants qui ont généralement plutôt quelques années d'entrepreneuriat derrière elles et d'un autre côté des femmes. qui ont envie d'un coup de pouce, envie d'un accélérateur. Et donc, ce sont nos mantis, nos lauréates. Et on les accompagne à faire grossir leur entreprise, à aller vers le succès au quotidien, avec un programme d'accompagnement qui commence par un casting, une résidence dans laquelle ensuite, on vient quelques jours rencontrer son mentor, s'inspirer, avoir des masterclass, des workshops, etc. pendant quelques temps. Puis ensuite, on assiste au cours de l'année à plein d'événements pour s'inspirer, pour travailler avec d'autres. C'est d'abord un collectif et on insiste vraiment sur ce point-là. Et donc, on les invite au cours de l'année à venir des petits déjeuners, des dîners, des talks, d'inspiration, des workshops, des masterclass. D'ailleurs, on t'invite, Pauline, à la prochaine masterclass et on vous invite tous à venir partager. Elle aura lieu fin janvier, début février. On est encore en train de choisir, sélectionner la date. Et elle est ouverte à toutes les entrepreneurs qui veulent venir s'inspirer et partager un petit moment du programme She's Mercedes. On a beaucoup ouvert le programme ces dernières années. Donc là, je disais, on a fait quatre saisons, il y a cinq ans. Et au fur et à mesure, on est obligé de sélectionner chaque année quelques femmes pour les accompagner, on va dire, vraiment à 100% et de manière dédiée. Mais on veut en accompagner de plus en plus. et donc on a le podcast, on a différents articles pour les inspirer, on a notre site internet où on a tout l'ensemble des contenus pour vous inspirer et on a plein de temps forts dans l'année et notamment cette masterclass avec différents workshops sur l'innovation, sur entreprendre responsable, entreprendre français, sur aussi bien des syndromes de l'imposteur, sur comment communiquer, le branding, voilà tous ces sujets qui au quotidien interpelle les femmes. On est là chez Chiz Mercedes grâce à tous les mentors et toutes les mantis de chaque année à venir les accompagner. Et c'est un peu la singularité du programme. C'est vraiment les femmes de chaque saison qui vont venir nourrir celles des saisons suivantes.

  • Speaker #0

    Angélique, je me tourne vers toi maintenant. Est-ce que tu peux nous en dire plus sur ce fameux prix Bertha Benz ? De quoi s'agit-il ?

  • Speaker #2

    Bien sûr. Le prix Bertha Benz est la vraie nouveauté aussi cette année dans cette initiative de quatrième saison qui célèbre... à la fois l'audace et l'innovation responsable. Donc parmi les six projets lauréats de cette année, on a récompensé justement Manon Leroux pour Save & Care, dont l'initiative était la plus marquante parce qu'elle représentait à la fois une lutte contre le gaspillage au quotidien et également un accès aux cosmétiques au plus grand nombre.

  • Speaker #0

    Une très belle initiative. Merci à toutes les deux pour votre temps. Et je redirigerai bien sûr vers les liens. Cheers, Mercedes. Je serais curieuse de savoir, quand vous avez rencontré Eva, vous avez passé un peu de temps ensemble, il y a eu la résidence, vous avez été coachée, j'imagine que ça s'est fait un peu dans le temps, mais je suis sûre que vous avez échangé sur plein de choses, qu'il y a eu plein de conseils, que toi aussi Eva, tu as vu plein de choses que tu as eu envie de partager. Quels ont été pour chacune d'entre vous et pour toi aussi Eva, le point marquant, saillant que vous retenez de cette rencontre ? Un truc que vous avez retenu, que vous avez envie de partager avec nous, qui vous a peut-être un peu marqué. Ça peut être à titre perso, ça peut être à titre pro, sur de l'organisation personnelle, sur votre business, peu importe. Je serais curieuse de savoir finalement, cette rencontre, elle a apporté plein de choses différentes, mais quel est un peu l'élément le plus fort pour chacune d'entre vous qu'elle a apporté ?

  • Speaker #2

    Alors, c'est deux points. Déjà, Eva, c'est quand même un modèle. Elle a mené de front plein de choses, que ce soit via ta casquette d'entrepreneur, mais aussi ta casquette d'écrivain, de conférencière, etc. Donc, c'est un vrai rôle modèle qui prend la parole. Et c'est vrai que ce n'est pas toujours facile, même en tant que femme ou en tant qu'entrepreneur, tout simplement, de prendre la parole de manière régulière. Et si bien. Et l'autre volet, elle nous a énormément aidé sur le volet financement. C'est-à-dire que, par exemple, j'ai un exemple en tête. On a déjeuné ensemble. On était au tout début de notre levée de fonds. Elle nous a donné des conseils, comment voir les choses, comment le secteur fonctionne. Voilà. Donc c'était vraiment sur ces deux volets-là qui nous a énormément...

  • Speaker #0

    Sur l'aspect financement et aussi représentation, c'est ça ? Oui, oui, oui. Comment incarner ta marque ?

  • Speaker #2

    Incarner ta marque, les challenges. On a eu l'occasion de se rendre dans ses bureaux. Enfin voilà, c'est des détails comme ça qui sont très impressionnants. Et donc ça nous permet de nous projeter, de nous dire tout simplement que c'est possible. On s'inspire aussi d'elle et des autres, mais voilà.

  • Speaker #0

    Parce que pour toi, par exemple, et ton associé, c'était un sujet d'incarnation de la marque. C'était quelque chose qui vous faisait peur ? J'y pense parce que je sais qu'il y a plein d'entrepreneurs qui se posent la question et qui se disent à l'heure d'Instagram et de LinkedIn, est-ce qu'il faut que j'incarne ma marque et tout ? Et donc, curieuse de savoir si en plus dans un secteur un peu tech quand même, où on peut se dire que c'est peut-être moins nécessaire, je serais curieuse de savoir quel était votre remarque.

  • Speaker #2

    Alors pour moi, c'est un vrai truc. Je suis transparente avec toi. Naomi, ma cofondatrice, elle n'a pas ce problème-là. Elle a cette facilité-là. Donc c'est aussi pour ça que je l'admire. Mais moi, c'est vrai que je dois me...

  • Speaker #0

    C'est très bien que tu passes à la casserole avec moi aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est un peu ça. Mais moi, je me force de le faire, de pratiquer. Voilà, ce n'est pas facile. Bravo. Merci, merci. Oui, c'est vrai que j'ai longtemps travaillé dans des grands groupes et de prendre la parole comme ça, ce n'est pas forcément dans les codes du groupe de le faire. Donc, voilà, j'essaye, je m'améliore, je me perfectionne.

  • Speaker #0

    Work in progress. C'est ça. Tu te débrouilles très bien. Merci. Et toi, Victoire, si tu peux me dire, je sais que c'est difficile de dire s'il y en avait un en enseignement, mais quand même, je suis sûre qu'il y a un truc qui doit un peu, tu vois, te titiller et que tu pourrais nous dire qui t'a marqué particulièrement.

  • Speaker #3

    Pour pouvoir prioriser et prendre les bonnes décisions et savoir un petit peu là où vous voulez aller, il faut quand même que vous vous connaissiez vraiment encore plus vous-même pour savoir ce que vous avez envie de faire dans votre entreprise. Concrètement, il y a des sujets qui sont très opérationnels, qu'on doit traiter au quotidien évidemment avec mon associé, qui prennent beaucoup de temps pour nous, mais il y a beaucoup de sujets hors opérationnels qu'on aimerait mener. Et c'est vrai que la manière dont on doit les mener nous demande de prendre du recul et de se connaître véritablement pour pouvoir adresser le temps nécessaire dans les actions. Typiquement, nous, on a un vrai sujet qui est sur l'incarnation de Neptune, de Neptune-élément. Comme on a une mission qui est à la fois d'évangéliser les algues, de les démocratiser, mais aussi on a toute une mission qui est sur le développement de la filière, ça fait quand même deux entreprises en une. Et donc, il y a beaucoup de choix à faire au quotidien pour pouvoir prendre du recul et se dire, on prend un temps pour nous, pour mener des sujets vraiment d'évangélisation plus au global et donc de se sortir de l'opérationnel. Mais à la longue, ça va être très pertinent aussi de mener ces actions-là. Et donc ça, c'est un vrai sujet, parce qu'Eva le fait au quotidien. dans à la fois ses entreprises et tous les side projects qu'elle mène à fond. Et nous aussi, c'est une ambition qu'on a aussi chez Neptune et on se veut et on veut pouvoir le faire.

  • Speaker #0

    Justement, Eva, je voulais te demander maintenant si on est un peu concret quand même. Comment est-ce qu'on fait quand on est quelqu'un comme toi, en plus avec plusieurs projets de boîte, ça m'intéresse parce que je suis un petit peu un PMK et que mon agenda n'est pas facile. Comment tu gardes ces moments de recul ? Comment tu t'organises ? à l'époque où tu étais peut-être encore plus opérationnel chez l'ITA, tu vois, mais est-ce que t'as des... au-delà des astuces, si tu veux, t'as mis en place quelque chose pour réussir à garder ces moments et ne pas être happé en permanence par le quotidien, l'opérationnel, comme on l'est tous, franchement, quand on entreprend. Et même pas que quand on entreprend, d'ailleurs, honnêtement, dans la vie. Oui,

  • Speaker #1

    absolument. Il y a un truc que je leur ai dit aussi et que j'ai essayé de déconstruire pendant longtemps, c'est ce syndrome un peu de la bonne élève. Il y a un peu une double énergie qui me traverse, c'est-à-dire une socialisation féminine qui fait que je dois toujours être en contrôle, savoir ce qui se passe. Et en fait, c'était ingérable pour moi d'être dans l'opérationnel. Donc c'était une voie de sortie aussi. Oui,

  • Speaker #0

    tu n'avais pas le choix.

  • Speaker #1

    Je n'avais pas le choix. Parce que je ne pouvais pas être en contrôle de toutes les situations et dans une perfectibilité permanente de tous nos process. Pour pouvoir monter une startup, il faut accepter de faire des erreurs, il faut accepter qu'il y ait des périodes, des endroits d'imperfection, etc. Donc j'ai dû moi fuir un peu aussi cet opérationnel-là qui me bouffait, qui bouffait même la vie de mes associés. J'ai eu de la chance parce qu'on était trois aussi, et ça je pense que ce n'est pas le cas de tout le monde. Jamais je n'aurais entrepris seule parce que de base, je n'avais pas une vocation entrepreneuriale traversée. J'avais une volont�� d'indépendance financière, d'indépendance intellectuelle, etc. qui faisait que l'entrepreneuriat, c'était un bon moyen. de réunir ces deux aspects-là. Mais faire croître une boîte, déjà, je ne savais pas vraiment ce que ça voulait dire. Donc, je l'ai un peu fait par opportunisme avec mon associé qui avait, lui, cette envie de diriger une boîte. Donc, je ne l'aurais jamais fait si mon associé ne m'avait pas dit, moi, je veux diriger une boîte, j'ai envie de faire grossir une boîte, j'ai envie de former des équipes. Si un autre associé ne m'avait pas dit, moi, je suis fan d'investissement, donc c'est ça que j'ai envie de travailler en permanence. Moi, je l'ai fait parce que j'avais envie de résoudre des enjeux d'intérêt général. Et on avait tout de suite nos casquettes. C'est ce qui m'a permis de le faire. Et ça, c'est quelque chose que tout le monde n'a pas. forcément donc d'avoir un duo ou un trio d'entrepreneurs je pense que chacun doit être à sa place par contre et le problème parfois dans les duos des trios entrepreneuriales c'est quand tout le monde remise par ça parce qu'en fait c'est considéré que faire de la représentation c'est un side truc c'est pas un side truc c'est un taf à temps plein et c'est extrêmement exigeant ça a ses problèmes ça a ses opportunités et donc pour moi c'est quelque chose qu'il faut faire à 100% en fait puis il y a des personnes qui sont quand même plus talentueuses que d'autres malgré tout ou en tout cas qui se consacrent à plus Absolument, absolument. Moi, je savais par contre que je ne pouvais pas faire du marketing pour la boîte. Je ne pouvais pas mettre ma tête... Enfin, c'est une stratégie qu'on appelle la stratégie oncle Ben. Ce n'est pas une caricature, mais ça l'est un petit peu. C'est cette idée de dire, on va surincarner et même un peu instrumentaliser les mages. Surtout quand c'est une femme, ça me dérange un peu. Bon, bref. Mais voilà, moi, ce n'était pas du tout cette stratégie. C'était plutôt de se dire, on veut faire changer les choses. On a un modèle qui est super compliqué. Si je ne vais pas au front, on n'y arrivera pas. Et après, j'avoue, j'ai une fougue aussi naturelle. Ça ne s'invente pas. À un moment, j'ai dédié aussi dix ans de ma vie pleinement à cet engagement-là. Tout le monde n'a peut-être pas envie de faire ça. Bien sûr. Et aujourd'hui, j'en reviens et par la notoriété, je peux moins travailler. Je veux dire, maintenant, je travaille beaucoup moins, je passe beaucoup plus de temps à la création, etc. Mais c'est quelque chose que j'ai acquis avec le temps. Pour pouvoir arriver là, il a fallu quand même se surinvestir. Et ça ne va pas sans ces problèmes de fatigue, de santé mentale aussi. Et ça, il faut le savoir. Quand j'ai mené deux fronts, ma levée et ma série B, parce que pour le coup, les levées de fonds de la boîte, ça fait partie de l'incarnation. Ce n'est pas un travail opérationnel, une levée de fonds, c'est un gros travail de séduction, d'incarnation. Les levées de fonds, je les ai faites. C'est des moments hyper stressants. On est à moins 200 000, on ne sait plus ce qui va se passer le mois d'après. On est sur la négociation de petits packs, l'actionnaire ne répond pas, on doit lever 10 millions. Ce sont des périodes hyper stressantes et je sais que quand j'ai eu des levées de fonds en parallèle de l'activité de représentation, ça a été après, à chaque fois, je m'effondrais. Donc il faut aussi... Faire gaffe. Et voilà, je suis enceinte maintenant. Je ne l'ai pas été avant. Je ne sais pas si j'aurais pu être la mère que je voulais être à l'époque aussi. Alors, ce n'est pas du tout une critique. On peut être une working girl et s'extraire de la sphère domestique à 100% dès le troisième jour et planifier sa césarienne. Enfin, chacun fait comme il veut. Le corps de la femme lui appartient, etc. Moi, ce n'est pas quelque chose que je voulais. Je voulais quand même avoir le temps, être capable d'organiser mon travail, me consacrer à ça, ressentir ce qui était en train de m'arriver. Et effectivement, ça nécessite de pouvoir mieux gérer son temps. Et puis juste pour conclure...

  • Speaker #0

    Je pense que pour réussir aussi, et je l'ai dit au début mais je le redis, il faut se séparer de ce syndrome de la bonne élève. Globalement, beaucoup d'entrepreneurs hommes, quand ils parlent de leur boîte, ils parlent de comment ils ont envie de changer le monde avec leurs trucs et tout. Ils ne sont pas là à se dire est-ce que je vais réussir à faire mes KPI de la semaine et tout. Ils sont dans un rapport de séduction permanent avec leurs actionnaires, ils maîtrisent ça. Et je sais qu'une question que vous m'avez posée c'est mais est-ce que vraiment quand tu prends la parole, ça apporte... de la croissance à ta botte ? Je me suis jamais posé la question. Faut arrêter, faut pas se poser la question. À un moment, il faut aussi être animé, vivre le truc. Et il n'y a pas papa l'actionnaire qui viendra taper dessus. Un moment, tu ressens aussi, il faut prendre confiance en sa conviction entrepreneuriale. C'est pour ça.

  • Speaker #1

    C'était pas pour les actionnaires qu'on voulait faire ça. Oui,

  • Speaker #0

    même pour nous.

  • Speaker #1

    C'était plus pour nous, parce que pour le coup, on a toujours été en mode... Parce qu'on a aussi beaucoup vu des cas de femmes qui étaient très... On a peur de dire les choses. Et nous, pour le coup, on n'a jamais eu peur de dire non. quand on voyait des choses pas logiques à nos actionnaires. Donc, on essaie quand même de s'affirmer. Mais c'est vrai qu'il y a cette dichotomie entre on a envie de faire avancer le business et on a envie d'aller sur des projets qui sont un petit peu plus long-termistes. Sachant que les deux sont très complémentaires quand même, finalement. Donc, il faut réussir à le faire.

  • Speaker #2

    Et pour revenir sur le point de la prise de hauteur, de la prise de recul, donc il se trouve qu'un programme comme Gismer César, a priori, c'est quand même aussi ça la vocation. Mais dans le quotidien, Comment est-ce que vous le mettez en place ? Et tu disais tout à l'heure, Victoire, que vous avez justement aidé à réaliser que c'était des moments qui étaient clés, peut-être que vous le faisiez pas assez, ou en tout cas que vous aviez besoin de temps en temps de dégager du temps opérationnel. J'imagine que pour toi, Nael, c'est la même chose, sinon t'aurais peut-être pas fait le programme, parce que malgré tout, il faut partir en retraite pendant trois jours à un moment donné. Comment est-ce que maintenant, concrètement, si je m'adresse à vous deux, vous essayez... Est-ce que vous y arrivez déjà ? Peut-être pas. Mais est-ce que vous arrivez à mettre en place des petits moments de prise de hauteur ? Et si oui, comment ?

  • Speaker #3

    Je me bloque un créneau dans mon agenda. C'est tout bête. Le lundi matin, ça paraît fou, mais lundi matin, c'est bloqué et j'ai un créneau spécial justement pour la prise de hauteur. Avec mon associé, on déroule les sujets, les sujets stratégiques, les sujets importants à venir et après, on essaie de faire dérouler les points. Je pense que la clé, c'est vraiment l'organisation pour la prise de hauteur. Essayer de se forcer à se bloquer des créneaux et forcément également quand on peut, essayer de prendre du recul. Alors voilà, nous, on a eu l'occasion avec... le programme 6 Mercedes, mais on peut aussi le faire toute seule, se bloquer une après-midi, une journée entièrement. Je sais que moi, je travaille, j'aime bien me focus seule. Enfin, chacun a sa méthode de travail. Il y en a d'autres qui ont besoin de beaucoup échanger avec d'autres. Voilà, moi, ces moments de prise de hauteur, c'est seule et en m'informant, en étant très curieuse.

  • Speaker #2

    Pas intéressant. Et toi, Victoire, tu as réussi à le mettre en place, finalement ?

  • Speaker #1

    Oui, quand même. Enfin, j'essaye. De toute façon... Je pense que c'est indispensable si on veut rester créatif aussi en tant qu'entrepreneur et en tant que dirigeante et pour pouvoir souffler. Moi, j'en ai deux. Enfin, j'ai deux choses qui me permettent de prendre ce recul. Déjà, je suis maman, donc clairement, les moments avec ma fille, c'est pas possible de gérer Neptune quand je suis avec elle. Première chose. Et la deuxième chose, c'est que je vais nager ou je vais plonger. Je suis en train de plonger sous-marine et c'est un moment qui est absolument extraordinaire puisqu'il y a... Aucune pollution nocturne, enfin, je vais reprendre ce que je dis, pollution nocturne, aucune pollution sonore, rien du tout pendant à peu près 4 heures parce que le temps d'aller dans le spot de plongée et de se retrouver sous l'eau, c'est un moment pour soi. Et en fait, à chaque fois que je sors d'une plongée, j'ai plus d'idées, j'ai certains sujets que j'ai envie de traiter, que j'avais mis de côté et ça m'aide à prendre le recul nécessaire,

  • Speaker #2

    je comprends. Moi, c'est la course à pied. Donc, tu vois,

  • Speaker #1

    je te rejoins un petit peu. Mon associé, c'était pas mal la course à pied aussi. Et la marche.

  • Speaker #2

    Mesdames, le temps passe. Et pour terminer, j'aimerais bien vous demander si vous avez un message à faire passer aux personnes qui nous écoutent qui seraient peut-être intéressées par ce programme. Des entrepreneurs, des personnes qui sont à différents stades de développement, peut-être des mentors aussi qui nous écoutent, qui auraient envie de postuler. On peut peut-être postuler quand on est mentor aussi, je ne sais pas. Mais en gros... Qu'est-ce que ce programme, fondamentalement, il apporte ? Et qu'est-ce que vous avez envie de dire aux personnes qui nous écoutent ? Pourquoi est-ce que vous pensez que ça vaut la peine de postuler ? Je précise que, par ailleurs, c'est complètement gratuit, donc plutôt un avantage.

  • Speaker #0

    Eva ? Moi, ce que j'ai trouvé super pendant la retraite, c'est de pouvoir se libérer un peu des carcans et de voir les entrepreneurs tels qu'ils sont réellement. Parce que, malgré tout, je trouve qu'il y a une forme d'instrumentalisation des rôles modèles entrepreneurial féminins et là, on a pu, dans un exercice de... transparence et d'authenticité très fort donc c'est pour cet exercice là que moi je le conseille parce que le principal frein de l'entrepreneuriat c'est souvent la remise en question, le doute de ne pas se sentir à la hauteur vu que tout réside dans l'entrepreneur finalement, sur les réussites entrepreneuriales le marché bien sûr et tout mais bon c'est quand même surtout beaucoup la force et l'envie de l'entrepreneur et pour ça je pense que ça c'est un moment vraiment unique que je conseille à toutes et tous même pour un mentor pour se rappeler la raison pour laquelle on a envie aussi parce qu'on l'oublie

  • Speaker #2

    Et vous, mesdames ?

  • Speaker #3

    Pour moi, c'est vraiment le côté humain. Donc je pense que ce programme, il est dédié aux personnes qui aiment donner et recevoir. Et c'est vraiment ça, c'est vraiment ce volet humain qui, pour moi, m'a beaucoup inspirée. Et je pense qu'il inspirera n'importe quelle autre femme.

  • Speaker #2

    Et toi, Victoire, quelque chose à ajouter ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, j'allais dire les deux. J'allais dire le côté humain et le côté et le temps qu'elles permettent de créer avec ces résidences, avec les moments qu'elles ont passés aussi. Dans le sud, ce n'est pas juste accès à un programme, c'est accès à un réseau qui va suivre même après le programme. Et ça, c'est très intéressant et c'est très pertinent parce que quand on est entrepreneur, c'est une aventure collective. Il ne faut jamais l'oublier, c'est quand même une aventure qui se crée avec plusieurs. Et pour pouvoir justement gérer certaines situations et bien s'entourer, c'est quand même précieux d'avoir un réseau qui grandit, qui nous accompagne et qui nous permette d'être plus performants dans... dans l'atteinte de nos objectifs, de nos idées. Donc, voilà, She's Mercedes, c'est plutôt un accompagnement sur le long terme plus qu'un simple programme.

  • Speaker #0

    Puis, je pense juste à une autre chose, c'est aussi un programme, en fait, finalement, humain, authentique.

  • Speaker #2

    Comment ? Tu disais Eva pour s'acheter. Oui,

  • Speaker #0

    pardon. Non, c'est assez... Ah oui, Eva, c'est vrai qu'on est en podcast. C'est un programme assez authentique et qui est porté par deux personnes aussi au sein de l'entreprise. Moi, c'est aussi pour ça que je l'ai fait, c'est parce que j'ai senti qu'il y avait une forme d'authenticité, de vraie volonté. d'impact social et de lien social entre les femmes. Si ça avait été porté par des personnes qui cherchaient juste de la com corporate, ça m'aurait pas séduit et là c'est pas du tout le cas. Et c'est je pense le point fondamental du programme parce que les entrepreneurs, elles sont aussi souvent parfois un peu acculées des concours, des machins. Ça demande aussi toujours beaucoup de temps en fait alors qu'on est dans l'opérationnel et là ça vaut vraiment le coup parce que voilà, l'intention est vraiment humaine.

  • Speaker #2

    Eh bien, mesdames, je vous remercie infiniment. Gardez votre sincérité, votre générosité, votre esprit d'innovation et d'indépendance. C'est très important. Continuez à faire briller les femmes entrepreneurs françaises. En tout cas, je vous remercie mille fois d'avoir accepté l'invitation. Et puis, je vous souhaite, bien sûr, beaucoup, beaucoup de succès, encore plus de succès à venir, et puis un peu de bonheur aussi, ça ne fait pas de mal.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est terminé pour aujourd'hui. J'espère de tout cœur que cette leçon vous a plu. Comme vous le savez, je crois profondément que rien n'est impossible à ceux qui rêvent assez grand. C'est pourquoi je pars toutes les semaines à votre rencontre pour essayer de vous aider, de vous inspirer, de vous aider à cultiver cette ambition, cette idée de voir grand pour inventer votre propre vie extraordinaire. Si jamais cette leçon vous a plu, eh bien bien sûr, pensez à la diffuser un peu partout autour de vous, sur Insta, sur LinkedIn, sur YouTube maintenant. Et puis aussi, bien sûr, vous pouvez postuler. Ça se passe sur hello.polynénio.com. Je vous attends nombreux et je ne vous en dis pas plus. Je me laisse place à une prochaine conversation la semaine prochaine. À très bientôt.

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