- Speaker #0
Salut à toutes et à tous et bienvenue dans les shots d'HGGSP, le podcast proposé par Science Piste et animé par moi-même, Claire, et mon camarade Mathis.
- Speaker #1
Salut à tous !
- Speaker #0
On est là pour vous faire réviser le bac d'HGGSP en traitant un axe du programme en 5 minutes chrono. Dans cet épisode, on va se poser une question bien particulière au sujet des nouveaux espaces de conquête, comme les mers, les océans ou encore l'espace. Selon toi Mathis, c'est quoi leur gros point commun ?
- Speaker #1
Ben... Je pense que ce sont des espaces qui appartiennent à tout le monde, mais en même temps qui appartiennent un peu à personne aussi, non ?
- Speaker #0
C'est ça ! Donc bien souvent, ça peut créer certaines rivalités entre des pays. Alors aujourd'hui, on va se demander comment les relations diplomatiques peuvent réguler les tensions liées à la conquête de ces nouveaux espaces.
- Speaker #1
Ah bah ça, ça englobe plein d'enjeux. Moi déjà, ça me fait penser à la course à l'espace pendant la guerre froide. Tu sais, souvent on imagine que c'est l'URSS d'un côté et les Etats-Unis de l'autre...
- Speaker #0
Attends, c'est pas le cas ?
- Speaker #1
Alors, majoritairement, oui. Mais en fait, dès les années 1960, les deux pays signent des accords avec des pays d'Europe pour mettre en commun les recherches.
- Speaker #0
Ah ouais, je vois, l'union fait la force en fait. Après, c'est pas pour être pessimiste, mais à partir des années 1980, les deux blocs ont plus trop de sous, donc la recherche spatiale, ça se complique.
- Speaker #1
Et bah justement, pour continuer, ils ont besoin de travailler ensemble. Et en 1998, on signe un accord intergouvernemental sur la Station Spatiale Internationale, l'ISS. Tu sais ce que c'est ?
- Speaker #0
Oui. En fait, c'est une station qu'on met en orbite, mais au lieu d'appartenir qu'à un seul pays, elle appartient à 16 pays différents et qui rassemble les 5 agences spatiales les plus importantes au monde.
- Speaker #1
Exactement, et à l'époque, on lance même le premier module, qui s'appelle Zarya, c'est un module russe.
- Speaker #0
Et pourtant, ça n'empêche pas que des américains travaillent à l'intérieur. C'est justement tout le but de favoriser cette coopération géopolitique. Quel que soit le contexte sur Terre, les astronautes qui sont dans l'ISS continuent de travailler ensemble.
- Speaker #1
Ah oui, donc même aujourd'hui, avec la guerre en Ukraine qui divise le monde, là-haut, les Américains continuent de travailler avec les Russes.
- Speaker #0
C'est ça, et c'est super important, parce que l'ISS, c'est un laboratoire très particulier. Les astronautes qui y vivent mènent des expériences en biologie, en neurosciences, en cardiologie. Et plus largement, le fait d'être en orbite leur permet de préparer des expériences nécessaires à la future mission sur Mars.
- Speaker #1
Un petit pas pour l'espace, un grand pas pour la science. C'est pas ça la phrase ?
- Speaker #0
Alors pas vraiment Mathieu, c'est de toute façon aujourd'hui cette coopération scientifique, elle est menacée par la Chine qui veut devenir la première puissance mondiale et qui a donc décidé de travailler toute seule de son côté pour construire sa propre spation, Tiangong.
- Speaker #1
On est reparti pour une nouvelle course à l'espace.
- Speaker #0
Exactement. Bref, un autre espace de rivalité, c'est les mers et les océans dans lesquels on retrouve plein de ressources et qui constituent en fait trois quarts de la surface de notre planète. C'est énorme.
- Speaker #1
Oui, c'est clair. En fait... A la base, on partait du principe de la liberté des mères, posé par le juriste Grotius en 1609. En gros, les mères appartenaient à tout le monde.
- Speaker #0
C'est ça, mais avec la mondialisation et les mouvements de décolonisation entre le 19e et le 20e siècle, on a commencé à imaginer un droit de la mer. En fait, chaque pays commence à revendiquer les ressources au large de leur côte. Donc on a vite compris qu'il faudrait codifier tout ça avant de créer des problèmes.
- Speaker #1
Ouais, vaut mieux guérir que prévenir, hein.
- Speaker #0
Euh, non, pas vraiment, c'est l'inverse, Mathis. Mais en tout cas, l'ONU met en place, dès 1958, une convention sur le droit de la mer. C'est la CNUDM.
- Speaker #1
Ah oui, mais elle a duré longtemps celle-là. Si je ne me trompe pas, les Nations Unies se sont réunies 11 fois sur le sujet avant de signer la Convention en 1982 à Montego Bay.
- Speaker #0
Eh oui, les négociations internationales prennent toujours du temps. T'imagines mettre d'accord 160 pays sur un même sujet ?
- Speaker #1
Ok, j'avoue, c'est justifié. Mais concrètement, qu'est-ce qu'elle définit cette Convention ?
- Speaker #0
Alors en fait, elle définit trois zones. La zone de souveraineté d'un État, c'est-à-dire tout près de ses côtes, puis la zone économique exclusive, la ZEE, Un espace large de 200 000 marins où ce même état peut y exploiter les ressources. Et plus loin, c'est ce qu'on appelle la haute mer. Et là, c'est accès libre pour tout le monde. Mais l'exploitation est régulée par l'ONU. Et d'ailleurs, la France est le deuxième pays au monde à avoir le plus de ZE, juste derrière les Etats-Unis.
- Speaker #1
Ok, c'est dingue, je savais pas. En tout cas, c'est quand même plus clair quand on met en place du droit. Au moins, plus de problèmes.
- Speaker #0
Ah, pas vraiment. Aujourd'hui, on compte plus de 70 litiges sur les limites marines. En fait, il y a des pays qui revendiquent certaines îles parce que les avoirs leur ouvrent des zones économiques exclusives immenses.
- Speaker #1
Ce qui leur permet d'étendre leur territoire d'exploitation. Ça explique tout. Par exemple, on peut penser aux îles Paracel qui sont revendiquées par la Chine, le Vietnam ou encore Taïwan. Et ça parce qu'il y a d'importants gisements de pétrole dans leurs ZEE.
- Speaker #0
C'est ça. Donc pour résoudre ces litiges, on a créé en 1996 un tribunal international du droit de la mer qui s'occupe spécifiquement de ce type de questions. Et toujours dans une logique de protection de la biodiversité, on travaille à une BBNJ. Est-ce que tu connais ?
- Speaker #1
Ouais, alors en fait en français c'est la Conférence Internationale sur la Biodiversité Marine et elle essaye depuis 2018 de mettre en place un accord autour de la protection des systèmes marins menacés.
- Speaker #0
Tout juste, mais bon, sur ce point, on a encore du chemin. Bref, ça commence à faire pas mal d'infos, un petit résumé ?
- Speaker #1
Allez, alors, d'un côté, on a vu que l'espace pouvait être le moyen d'une vraie coopération diplomatique autour de la science. On a créé l'ISS, où se retrouvent des astronautes de plusieurs nationalités, par exemple. On a aussi parlé d'un autre espace de conquête en rivalité...
- Speaker #0
Les mers et les océans. Et là, on a vu qu'il a fallu mettre en place un droit pour tout. On avait des ressources plein les mers et tout le monde pouvait les exploiter, alors forcément ça a pu créer des conflits.
- Speaker #1
En tout cas, aujourd'hui, on a la CNUDM, la BBNJ, les ZEE, bref, avec toutes ces lettres, on a un droit de la mer un peu plus réglementé.
- Speaker #0
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, n'hésitez pas à partager ce podcast avec vos amis qui sont en train de réviser. N'oubliez pas de faire un tour sur notre Instagram, arrobas science-ministre et arrobas sgrclair, pour enregistrer la mini-définition de Sandez Associates Podcast et à vous abonner.