- Speaker #0
Salut à toutes et à tous et bienvenue dans les shots d'HGGSP, le podcast composé par Science Piste et animé par moi-même, Claire et mon camarade Mathis.
- Speaker #1
Salut à tous !
- Speaker #0
On est là pour vous faire réaliser le pack d'HGGSP en traitant un axe du programme en 5 minutes chrono. Dans cet épisode, on s'intéresse aux actions majeures de valorisation et de protection du patrimoine en France.
- Speaker #1
Et c'est une question plus compliquée qu'on ne le pense parce que plus ça va, plus on en rajoute du patrimoine français. L'idée, ça va donc être de comprendre... Comment valoriser et protéger cet immense patrimoine que possède la France ?
- Speaker #0
Déjà Mathis, elle nous vient d'où cette vision du patrimoine que l'on a aujourd'hui ?
- Speaker #1
Alors en fait, elle commence vraiment à la Révolution française. A l'époque, les révolutionnaires nationalisent pas mal de biens du clergé. L'idée, c'est vraiment de créer une nation fondée sur son patrimoine.
- Speaker #0
Ah oui, c'est pour ça qu'on crée en 1790 les Archives Nationales, c'est ça ?
- Speaker #1
Exactement. Et clairement, sur la question du patrimoine, il y a vraiment deux personnes à retenir. Est-ce que tu vois de qui je parle ?
- Speaker #0
Euh, Mickey et du cobu ? Enfin, perso, c'est mon patrimoine personnel.
- Speaker #1
Alors, je pensais plutôt à Eugène Violet-le-Duc et Prosper Mérimée, mais pourquoi pas ?
- Speaker #0
Ah oui, Mérimée, c'est l'écrivain qui a rédigé la première liste des monuments historiques, un peu pour garantir leur protection, non ?
- Speaker #1
C'est ça, c'est bien lui. Et Violet-le-Duc, c'est un architecte qui a géré la restauration de pas mal de monuments, genre Notre-Dame de Paris ou les cités médiévales de Carcassonne.
- Speaker #0
Ah oui, on leur doit beaucoup en vrai. Surtout que quand on y pense, c'est rapidement l'État qui est devenu responsable du patrimoine.
- Speaker #1
Comment ça ?
- Speaker #0
En fait, à partir du XXe siècle, on commence à faire passer pas mal de lois pour la protection du patrimoine. Comme la loi Carcopino de 1941 qui réglemente les fouilles archéologiques.
- Speaker #1
C'est vrai qu'à voir, en fait, n'importe qui pouvait faire des fouilles. Moi, je pense aussi à la loi Malraux de 1962 qui souhaite protéger certains espaces historiques en ville.
- Speaker #0
Et plus on avance dans le temps, plus le patrimoine devient fondamental. Par exemple, dans les années 1970, à la base, on voulait détruire la gare d'Orsay.
- Speaker #1
Mais elle n'existe plus de toute façon, si ?
- Speaker #0
La gare, non, mais le bâtiment, oui. Justement, en 1973, on le classe monument historique. Et quatre ans plus tard, ça devient le majestueux musée d'Orsay.
- Speaker #1
Ah, le musée d'Orsay. En plus, après, tout s'accélère. On peut par exemple penser à la mise en place des journées du patrimoine par le ministre de la Culture en 1984. Tu sais qui c'était ?
- Speaker #0
Oui, c'est Jacques Lang. Et puis, c'est aussi à cette époque qu'on commence à étendre la question du patrimoine. C'est plus juste les monuments historiques. On pense désormais au patrimoine ethnologique, industriel, audiovisuel ou encore immatériel.
- Speaker #1
Ah oui, par exemple, la baguette française est au patrimoine immatériel depuis 2022.
- Speaker #0
Exactement. Bref, aujourd'hui, le patrimoine, c'est toujours une des directions du ministère de la Culture. Mais l'État ne peut plus financer la préservation du patrimoine tout seul.
- Speaker #1
Et il fait comment alors ?
- Speaker #0
Oh bah, on a par exemple Stéphane Berne qui a lancé le grand loto du patrimoine avec la FDJ, ou encore toutes les grandes fondations de mécènes.
- Speaker #1
Ah, ce cher Stéphane Berne. Bon clair. Si ça te va, je te propose de nous concentrer sur une région qui pose aussi pas mal de questions de patrimoine, le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
- Speaker #0
Ah ça, c'est sûr. Clairement, au XIXe siècle, les mines d'or, c'était une activité économique majeure. Mais au XXème siècle, cette activité a diminué jusqu'à prendre fin avec la fermeture en 1990 de la fosse de Wally.
- Speaker #1
Et avec ça, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on détruit toute une partie de l'industrie sur place ? Ou est-ce qu'on préserve tout pour garder l'histoire du pays ?
- Speaker #0
Dites-toi que c'est la patrimonialisation qui l'emporte. En 2000, le maire de Lille qui s'appelle Pierre Moroy fait créer l'association Mission Bassin Minier pour faire classer ce terrain à l'UNESCO.
- Speaker #1
Et c'est ce qui est arrivé. En 2012, l'UNESCO le classe comme Pays culturel évolutif vivant En gros, l'idée, c'est de montrer que ce terrain a eu une histoire.
- Speaker #0
Grâce à ça, c'est même devenu touristique, donc économique. On a transformé plusieurs fosses et mines en musées et en lieux de visite.
- Speaker #1
Et il y a aussi une partie du Louvre qui est délocalisée à Lens sur une ancienne fosse. C'est pas rien quand même.
- Speaker #0
Après, les touristes sont majoritairement des locaux. Mais en vrai, ça montre bien que mettre en forme le patrimoine, c'est aider à construire l'histoire d'un territoire.
- Speaker #1
Ouais, je suis désolé de te couper Claire, mais là j'ai un peu faim. Il est quelle heure ?
- Speaker #0
Justement Mathis, il est l'heure de nous intéresser à la nourriture. Ou plutôt ici, à la gastronomie française.
- Speaker #1
Oula, mais qu'est-ce que tu vas nous raconter ?
- Speaker #0
Non mais c'est très sérieux. La gastronomie a toujours été essentielle en France. Par exemple, Talleyrand, c'était l'homme politique qui devait défendre la France à la fin des guerres napoléoniennes. Sauf qu'au lieu de faire juste des négociations politiques, Il invitait les ambassadeurs des autres pays à manger avec eux.
- Speaker #1
Et j'imagine qu'il avait un cuisinier exceptionnel pour les amèdoués.
- Speaker #0
C'est un peu ça, oui. Et encore aujourd'hui, c'est hyper important. Regarde, c'est grâce au guide Michelin qu'on connaît la liste des meilleurs cuisiniers du monde.
- Speaker #1
Ah oui, genre Alain Ducasse, Anne-Sophie Pic ou ma grand-mère, par exemple.
- Speaker #0
Alors, pour les deux premiers, oui. Pour la dernière, je suis un peu moins sûre. En tout cas, pour l'UNESCO, la gastronomie française, c'est littéralement un art.
- Speaker #1
C'est pour ça que c'est inscrit au patrimoine immatériel, comme la baguette dont on parlait tout à l'heure. Voilà,
- Speaker #0
pour finir, j'ai aussi envie de dire que la gastronomie française est aussi un atout économique. Est-ce que tu vois pourquoi ?
- Speaker #1
Pour moi, c'est surtout dû au fait que les touristes du monde entier veulent l'essayer. Donc ceux qui viennent en France en consomment, et les autres en commandent à l'étranger.
- Speaker #0
Oui, exactement, et ça génère pas mal d'argent. Juste le vent français, ça représente un chiffre d'affaires de 13 milliards d'euros par an.
- Speaker #1
Quand même !
- Speaker #0
Eh oui, on est un peu les champions ! Bref, on résume ?
- Speaker #1
Ok, alors d'abord, on a vu que la question du patrimoine a progressivement été prise en charge par l'État, jusqu'à ce qu'il se trouve en incapacité de tout protéger.
- Speaker #0
Mais bon, il y a quand même des points positifs à la patrimonialisation, comme nous l'a montré l'exemple du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
- Speaker #1
Et enfin, on s'est intéressé à ma partie préférée du patrimoine, et pas des moindres, la gastronomie.
- Speaker #0
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. N'hésitez pas à partager ce podcast avec vos amis qui sont en train de le dénoucer. N'oubliez pas de faire un tour sur notre Instagram, arrobas science-piste et arrobas sjerclair, pour enregistrer la mini-fiche de synthèse associée à ce podcast. Et à vous abonner !
