Speaker #1Hello à toutes et à tous. Moi, c'est Faustine Bonner. Je suis experte en communication et en prise de parole. Et avant qu'on démarre, j'ai envie de te dire quelque chose que tu n'entends jamais dans un épisode de podcast. C'est ce que je vais te partager. C'est qu'en fait, moi-même, en enregistrant cet épisode, j'ai peur. J'ai peur de poser ma voix, j'ai peur de bafouiller, j'ai peur de mal dire les choses, j'ai peur de ne pas être remarquable, j'ai peur de bafouiller comme je viens de bafouiller. J'ai peur d'être chiante, justement. Et pourtant, je le fais. Pas parce que j'ai plus peur que toi, mais parce que, justement, j'ai décidé, et c'est une vraie décision que j'ai prise dans ma vie. que ce n'est pas la peur qui pilote mes décisions. L'idée, c'est de dire que tu peux avoir peur et parler quand même. Tu peux avoir peur de mal faire quelque chose, mais le faire quand même. Tu peux trembler, bafouiller, mais quand même te faire entendre, mais quand même poser ta voix. La peur, elle est là. Elle ne disparaît pas, malheureusement. Mais en gros... Ce qu'on apprend quand on s'exprime tous les jours comme moi je le fais, c'est que j'apprends petit à petit à faire en sorte que cette peur, elle ne conduise plus mes décisions, soit plus elle qui soit, au volant de ma voiture, des décisions que je prends. je vais la mettre en siège passager ok tu vas à côté, c'est normal d'avoir peur c'est ok d'avoir peur toutes les personnes et j'ai accompagné vraiment beaucoup de personnes sur l'auratoire pour faire des conférences pour des entrepreneurs, pour des pitches, pour lever des fonds. La peur, elle est toujours là. Peu importe que ce soit, je pense notamment à une personne que j'ai accompagnée pour lever des fonds. C'était sa deuxième ou troisième levée de fonds. Et quand tu fais des levées de fonds, tu fais beaucoup de tours de table. Donc, tu es amené vraiment souvent à prendre la parole. Et en plus, sa boîte, c'était lié à la prise de parole. Bref, je ne vais pas trop m'étendre là-dessus, mais c'était quand il faisait sa deuxième ou troisième levée de fonds. C'était... impressionnant de voir à quel point il avait toujours aussi peur. Et c'est normal d'avoir peur. La peur, elle est normale. Et vraiment, c'était la première chose que j'avais envie de te livrer. Et donc, on va rentrer petit à petit dans ce sujet. Parce qu'en fait, sur ce sujet de « et si je perds mes mots, et si je parle mal, et si c'est nul à écouter » , on pourrait faire mille épisodes, on pourrait le traiter de mille manières différentes, on pourrait donner mille techniques différentes. Et moi, je me suis dit, parce que j'ai le biais que tous les êtres humains ont, je veux être unique, je veux que cet épisode de podcast soit unique. Et donc, je me suis dit « ok, j'ai envie de livrer une autre approche, une approche qu'on n'entend pas partout, une approche différente. » Parce que ça fait partie aussi de ma mission. C'est de rappeler aux personnes que chacun est différent, chacun est unique. Et qu'en fait, justement, oser porter sa voix, oser poser sa voix, c'est une manière de montrer à quel point tu es unique et différent. Donc ce que je vais te livrer là, c'est certainement une vision que tu n'as probablement jamais vraiment entendue en prise de parole. C'est ma vision. Et dans cette vision, ce que j'ai envie de te livrer, fin du suspense, c'est d'arrêter de croire que... Pour justement poser sa voix, être bon, il faut faire plus, apprendre plus, apprendre des techniques. L'idée, c'est de dire justement à l'inverse. On ne fait pas plus, on ne va pas mieux se préparer, mais au contraire, on va commencer à faire moins. Pas pour bâcler, pas dans l'esprit de non, mais c'est bon, moi j'y vais au talent, j'y vais au flow, j'y vais au feeling. On va faire moins dans l'esprit de... On va venir se débarrasser de tout ce qui m'a alourdi, de tout ce qui t'a alourdi, petit à petit, par les traumas qui nous sont arrivés, par les histoires qui nous sont arrivées. C'est toutes des couches qui nous ont fait une barrière de protection contre le monde. Et ça, c'est ma conviction. L'idée, c'est vraiment de se dire, on va venir enlever. Et non, ajouter. Ensuite, on ajoutera. Mais d'abord, on enlève. Parce que ma conviction la plus profonde, c'est que tu sais déjà parler. Ce qui te bloque, ce n'est pas tes compétences. C'est ce que tu vas mettre par-dessus ta voix. Ta voix, elle est déjà là. Tu sais déjà la poser. Tu sais déjà parler. Et je le répète tout le temps, notamment quand je forme au storytelling, mes filles de 4 et 5 ans, elles n'ont pas besoin. que je les forme au storytelling, elles savent raconter des histoires, sont même très bonnes pour raconter des histoires. Simplement, quand on grandit, on vient mettre des couches par-dessus. Des couches de la peur, des réflexes de protection, des filtres, pour être validés, pour être aimés, pour être vus. Alors, l'idée, c'est de plonger déjà dans un premier temps, dans pourquoi tu bloques vraiment, et pourquoi c'est normal de bloquer, quand tu parles. Quand tu perds tes mots, ce n'est pas que tu es nul. Et vraiment, je t'invite vraiment à t'enlever ça de la tête. C'est parce que ton corps, ton système nerveux, en gros, il tente de te protéger, de mettre une sorte de barrière protectrice autour de toi. Pourquoi ? Parce que parler, ça te rend visible. Parler, c'est comme ouvrir un monde sur qui tu es. Et être visible, visible. Guess what ? C'est être vulnérable. C'est montrer qui tu es. Et donc, ton cerveau, on ne va pas expiloguer pendant 100 ans ici, mais ton cerveau, il croit qu'il y a un danger. Et comme il croit qu'il y a un danger, qu'est-ce qu'il va faire ? Il va venir te couper. Il va venir brouiller ton message. Il va venir faire en sorte que tes mots ne soient pas bien dits, bien placés, bien articulés, bien conjugués. Et donc, ça te brouille l'esprit. Et ça te fige. Et du coup, toi, tu te dis, eh ben voilà. Eh ben voilà. Eh ben en fait, tu vois, je ne sais pas faire. Tu vois qu'en fait, je n'en suis pas capable. Et donc, du coup, tu vas t'agripper à ça, on va dire, un peu comme d'une excuse. En gros, toi, tu as peur de ne pas parler. Ton cerveau, il va venir te protéger, mettre une couche protectrice autour de toi. Parce que parler, c'est te montrer aux autres. Donc du coup, quand tu vas parler, parce que je sais que tu es rock'n'roll, que tu sais le faire et que tu es une badass. tu sais le faire, tu vas parler et tu vas mal le faire. Et donc, du coup, tu vas croire que tu es nul et tu vas t'en servir comme d'une excuse. Et en fait, très souvent, les personnes que je coach, quand je les coach, elles viennent me dire non, mais moi, je ne suis pas capable. Non, mais moi, je ne sais pas faire. Et moi, je suis en mode OK, on arrête les excuses pour ne pas faire quelque chose. OK, parce que tu vas très souvent justement te dire, mais je suis trop confuse, je ne suis pas claire, je suis honte à écouter. Mais la réalité, c'est que... Tu es juste super équipé, tu es juste super protégé pour protéger ton petit cœur, ton cerveau, de toutes les agressions potentielles, qui sont souvent potentielles, qui ont une probabilité quand même plutôt faible par rapport à ce que notre cerveau nous fait croire. Et en gros, ton cerveau, par ses mécanismes de protection, il va te faire croire que tu ne sais pas faire. Et parce que le cerveau, il est très bon. pour te mettre dans la stratégie de l'évitement, qui est une des stratégies numéro un préférées par le cerveau pour ne pas faire quelque chose qui peut le mettre en danger. La deuxième chose que je voulais vous partager, toujours cette même idée, c'est que l'idée c'est d'enlever et pas d'ajouter. En première partie, on a vu pourquoi est-ce que tu bloques vraiment. Donc l'idée c'est que c'est ton cerveau qui te protège. Et là, on va venir voir un peu plus sur on enlève et on arrête d'ajouter. Et là, je veux vraiment que tu viennes te poser ces questions. Et si tu enlevais, plutôt que d'ajouter. L'idée, c'est de se dire, être moins dans l'attente de la perfection. Se mettre moins la pression de captiver, d'être intéressante. Être moins dans l'envie d'avoir l'air pro, d'avoir l'air lisse. L'idée aussi, c'est de faire moins de phrases toutes faites. Tu n'as pas besoin d'être brillante pour être puissante. Et au contraire, c'est dans l'imperfection que l'on attire toujours les personnes. Ça fait partie des choses numéro un qu'on apprend quand on vient dans mes espaces. C'est l'imperfection qui permet la connexion. L'idée aussi, c'est de se rappeler que tu n'as pas besoin d'être fluide pour être vrai. Tu as besoin d'être là. Tu as besoin d'être là avec ta voix, avec ton rythme, avec ton énergie, avec ce que je raconte. Je le pense tellement, je suis tellement alignée avec ce que je raconte que c'est comme rentrer l'étoile dans une étoile. Tu vois les jeux des enfants où on doit rentrer un carré dans un carré, un rond dans un rond, une étoile dans une étoile. Je prends souvent cette métaphore. Poser sa voix. Enfin cette métaphore d'ailleurs je la prends pour beaucoup de choses. Faire rentrer l'étoile dans l'étoile. Mais dis-toi que poser sa voix. C'est faire rentrer l'étoile dans l'étoile. C'est en gros, j'enlève les couches de protection que j'ai autour de moi et je vais venir faire rentrer l'étoile dans l'étoile et donc me sentir vraiment alignée avec ce que je suis en train de raconter. Rappel, un bon orateur, c'est jamais un orateur qui se trompe jamais. Les orateurs qui se trompent jamais, ils sont chiants à mourir, vraiment. L'idée, c'est de se dire avec qui tu connectes vraiment et je t'invite vraiment à venir te poser la question. Est-ce que tu vas connecter avec celui qui a fait un TEDx qui était parfait, génialissime, il n'y a pas un mot qui débordait de l'autre ? Tous les verbes étaient bien conjugués, les silences étaient bien posés, les slides étaient passés pile au bon moment. Ou est-ce que tu vas connecter avec celui qui va faire le TEDx, où il va se planter en plein milieu, mais qui va avoir la capacité à rester sur scène, à reprendre ce qu'il était en train de dire ? Qui est-ce qui va plus t'inspirer entre ces deux personnes ? Celui qui se trompe et qui tient sa position, qui tient son leadership, qui tient le fait de se dire « Ok, faillé, en fait, échoué, c'est naturel. » C'est-à-dire que là, le TEDx était parfait pour ceux qui font des TEDx parfaits, le TEDx est parfait, très bien. En fait, moi, ce qui m'intéresse, c'est qu'est-ce qui se passe quand c'est pas parfait ? Parce que je sais très bien que la conférence de demain ou d'après-demain ne sera pas parfaite. Et moi, ce que j'apprends généralement, c'est... Qu'est-ce que je fais quand j'échoue ? Comment je me comporte quand j'échoue ? Et c'est ça qui te permet vraiment de connecter aux personnes. Parce que c'est humain de se tromper. Et généralement, en tant qu'être humain, c'est ce qui nous touche, de lier avec des personnes qui se trompent, mais qui savent justement faire en sorte de se rattraper. L'idée, ce n'est pas la perfection. L'idée, c'est la présence. Dans cette troisième partie, on a vu pourquoi est-ce qu'on bloque, et pourquoi est-ce que c'est normal de bloquer. L'idée ensuite qu'on a vue, c'est vraiment d'enlever, pas d'ajouter, et on a fait un petit laus sur la perfection. Dans cette troisième et avant-dernière partie, j'ai envie de te partager quatre astuces concrètes que tu peux mettre en place immédiatement. Ok. L'idée... Numéro 1, c'est de respirer avant de parler. Une vraie respiration. Pas juste mécanique. On respire tous toute la journée, mais en fait, peu de gens savent vraiment respirer. Moi compris. Il faut vraiment que je mentalise l'effort pour arriver à le faire. Inspire, sens ton ventre et t'expires lentement. Reviens à ton corps. Je sais que ça agace, parce qu'en fait ça paraît être une astuce super simple. Ma fille me le dit tout le temps. Arrête maman de me dire de respirer. Je dis, mais il n'y a rien de plus puissant au monde que la respiration. Pour calmer ses nerfs, pour justement enlever ces couches de protection que tu te mets, il n'y aura rien de plus puissant que de respirer. L'idée aussi pour toujours être dans les astuces concrètes, et donc là je vais te partager une deuxième astuce concrète pour dans l'idée de s'enlever petit à petit de ces couches, c'est une phrase d'ancrage. Une phrase, un mantra qui te parle. Quelque chose qui vraiment te fait dire Waouh, je sais que là, il va potentiellement se passer un foirage, mais je sais que je vais rester forte, digne, peu importe ce que tu vas te dire. Moi, la phrase que j'aime beaucoup, c'est la phrase du Dr. Frankl qui dit qu'entre le stimulus et la réponse, il y a un espace. Dans cet espace réside notre pouvoir de choisir notre réponse et notre liberté. Cette phrase, c'est une phrase magique. que j'adore me raconter et me raconter, qui est sur mon bureau, juste à côté de moi, parce que je sais que tout ne va pas se passer comme il faut, mais je sais que c'est dans la respiration que je vais prendre, entre le moment où je vais avoir foiré, on va dire, et l'action que je vais mettre en place juste derrière, que réside mon pouvoir, ma grandeur, ma puissance. Troisième chose, et je vais essayer d'aller un peu plus rapidement, parce que je commence à être juste en temps. La troisième chose, c'est d'écrire un plan. Là, tu vois, je déroule en face de moi, j'ai un plan avec les parties, sous-parties, c'est des bullet points. Je fonctionne par bullet points. Ça te permet en gros de savoir slalomer un peu entre les points que tu dois dire. Voilà ma phrase accroche, voilà ma phrase de fin, voilà les 3-4 points importants. Et dans les 3-4 points importants, voilà ce qui est important pour moi de dire, si j'ai des exemples à donner, des métaphores à donner. Et la quatrième des choses, et pas des moindres, c'est... d'arrêter de vouloir être aimé, d'arrêter de vouloir porter sa voix. Et je sais, combien c'est dur, j'enfonce une porte ouverte et on a très peu de temps pour le développer, mais juste d'essayer de le garder en tête, c'est que tu n'es pas là pour plaire, tu es là pour partager quelque chose de vrai. Ta voix, elle n'a pas besoin d'être aimée. Je sais que c'est dire à se croire et que c'est dire à se dire, mais ta voix, ce dont elle a besoin, c'est d'être habité Petit exercice que je te donne à faire chez toi, on arrive sur la fin de ce podcast, c'est d'ouvrir ta caméra ou la fonction dictaphone et de t'enregistrer. Raconte quelque chose pendant une, deux, trois, quatre minutes, peu importe. Ta journée, ton humeur, le film que tu as vu hier, ton épisode Netflix ou ce podcast que tu viens d'écouter par exemple, peu importe. Mais en gros, sans préparer, sans filtre, tu y vas et tu racontes quelque chose. sans couper. Et il y a des moments où tu vas bloquer, parce que tu ne vas pas savoir forcément, tu vas bafouiller ou tu ne vas pas savoir quel est le truc que tu veux dire après. Et l'idée, c'est juste de te dire, au moment où tu vas bloquer, je me perds, j'inspire et je continue. Et l'idée, ce n'est pas que ce soit beau démarrage, l'idée, c'est juste d'apprendre à le faire. Parce qu'il n'y a rien de plus fascinant que de se dire que faire et refaire, jusqu'à savoir faire. C'est un vrai mantra de vie. En fait, c'est se dire, c'est normal d'apprendre. C'est normal d'apprendre chaque jour à devenir meilleur. Et l'idée derrière tout ça, c'est de te mettre en mouvement, parce qu'il n'y a rien de tel que le mouvement. Donc tu veux enregistrer un épisode de podcast, lance-toi. Prends ta caméra, prends ton micro, peu importe, et enregistre un premier épisode, un deuxième, un troisième. Parfois d'enregistrer le même épisode deux ou trois fois de suite. Moi, c'est la deuxième fois que je l'enregistre de suite pour... être encore plus précise. C'est vraiment ce qui va te permettre d'avoir l'assurance de poser les bons mots. Et l'idée c'est, à nouveau je répète, c'est pas que ce soit parfait. Ce qui est intéressant, c'est surtout quand ça n'est pas parfait. Un dernier mot de la fin, petit rappel. Ta voix, elle n'est pas faite pour... Je ne vais pas arriver à cet excès de négation, mais... Ta voix, elle est faite pour parler. Parfois, on s'éloignait de notre potentiel et on se dit « Non, mais moi, je ne sais pas faire, je ne suis pas capable, je ne sais pas raconter des histoires, je ne sais pas être mais l'idée c'est pas que tu dois ajouter des choses à ta voix l'idée c'est que ta voix elle n'a pas besoin d'être façonnée l'idée c'est que tu as besoin de la retrouver tu n'as pas forcément besoin à faire des choses en plus ça c'est ce qui peut être mis en place dans un deuxième temps mais déjà l'idée c'est que tu viens enlever petit à petit toutes ces couches de protection et comment est-ce qu'on fait ? donc déjà tu as ces 4 tips et faire et refaire jusqu'à te savoir faire Plus tu parleras, plus tu oseras, plus tu vas venir t'alléger, tu vas enlever ces couches petit à petit. Et plus tu vas t'alléger, et plus ta voix, elle va devenir évidente. Ta voix, elle est là, elle t'attend, sa puissance, sa grandeur. Je te souhaite une excellente fin de journée et je t'invite à m'envoyer un message pour me dire les exercices que tu as mis en place et comment ça a pu t'aider. Bye bye.