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Sœurs de combat - La femme par les femmes

Maternité, féminité et post-partum avec Amélie

Maternité, féminité et post-partum avec Amélie

16min |15/06/2025|

11

Play
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Maternité, féminité et post-partum avec Amélie

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16min |15/06/2025|

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Description

Bonjour à toutes et à tous !


Dans cet épisode on parle du métier de sage-femme avec Amélie qui l'exerce en libéral. Cette profession clef de la vie de la femme. Mais on aborde aussi des thèmes autour de la grossesse : le post-partum, la féminité, la sexualité... et même le périnée ! 🤗🎧


Bonne écoute !!

Aller bisous

Un podcast signé Elisa. F,

Merci à Amélie pour sa participation, son accueil et ses conseils précieux 🫶

Me contacter : soeursdecombat@gmail.com

🗞️Le lien de la newsletter Sœurs de Combat : https://podcast.ausha.co/soeurs-de-combat?s=1



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans cet épisode de Sœurs de combat. Aujourd'hui on est avec Amélie qui est sage-femme libérale et qui nous parle de maternité, de féminité et du postpartum. Je vous laisse avec la suite.

  • Speaker #1

    Alors bonjour Amélie, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #2

    Bonjour Elisa, alors moi je m'appelle Amélie, je suis sage-femme, ça va faire maintenant... ça fera 10 ans cet été que je suis sage-femme. J'ai aussi passé un D1 sexologie en 2022, donc là je suis sage-femme sexologue maintenant depuis 3 ans et je travaille en libéral depuis 2 ans et demi.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc quelles sont tes missions ? Quelles sont les missions de la sage-femme au-delà de l'accouchement ?

  • Speaker #2

    Oui, parce que souvent, on pense que ce n'est que la correcte, ça se réduit à ça. Et c'est vrai que moi, en étant libérale, on me dit beaucoup « du coup, qu'est-ce que tu fais ? » Les sages-femmes suivent les femmes tout au long de leur vie et dès la puberté. Dès la puberté, à chaque étape, c'est-à-dire qu'on peut faire du suivi gynécologique, et la première prescription d'une contraception par exemple, tout ce qui va être dépistage, cancer du col de l'utérus par les... Parmi les frottis, mammographie pour le cancer du sein. Et puis, on propose aussi, on incite à la vaccination, notamment contre le papillomavirus, mais on peut aussi vacciner. Et puis après, tout ce qui va être suivi de grossesse, préparation à la naissance, venir voir les femmes à domicile après la naissance, la rééducation du périnée. Il y a tout un panel, et sachant qu'on peut aussi passer des diplômes. universitaire en plus. Donc moi, j'ai pu passer un diplôme de sexologie, mais on peut aussi faire des échographies avec un diplôme en plus, de l'acupuncture, enfin voilà, c'est vraiment... Il y a beaucoup beaucoup de facettes dans ce métier et pas seulement juste de l'accouchement.

  • Speaker #1

    Et donc comment tu accompagnes les femmes avant et après une grossesse ?

  • Speaker #2

    Alors avant la grossesse, donc effectivement c'est des femmes parfois que je peux suivre en... gynécologie. On fait souvent, j'aime bien, je trouve que c'est important et c'est vrai que c'est recommandé de faire une consultation préconceptionnelle pour faire un petit peu le point notamment sur l'hygiène de vie et ce qui peut participer à une meilleure fertilité. Donc pendant la grossesse, suite grossesse et préparation à la naissance et après moi je vais les voir à domicile. Je les reçois aussi en entretien post natal. Alors l'entretien post natal on pense que c'est beaucoup pour le... dépistage de la dépression du postpartum. Alors oui mais pas que justement c'est pour faire le point un peu comment se sont passées ça partait de quatre semaines de postpartum à peu près. On va voir comment sont passées ces quatre premières semaines et puis souvent c'est des femmes que moi je revois en rééducation donc il y a vraiment un suivi semi global avant, pendant, après sauf la naissance. Ok ça marche.

  • Speaker #1

    Quelles sont les idées reçues sur le métier de sage-femme que tu aimerais déconstruire ?

  • Speaker #2

    Celle du lacouchement on l'a déjà un peu vu. Celle qui dit qu'on ne peut s'occuper que des femmes enceintes. Voilà. Ça c'est vraiment une idée. Alors peut-être un peu moins chez les femmes un peu plus jeunes, mais moi je reçois beaucoup de femmes de tout âge et j'en ai quand même pas mal qui me disent « je ne savais pas qu'on pouvait consulter une sage-femme pour son suivi gynéco notamment » . Le fait qu'on ne peut pas prescrire. Beaucoup pensent qu'on ne peut pas prescrire. En fait, SageFemme fait partie des métiers médicaux. On est une profession médicale et donc on a le droit de prescription. Effectivement, on a une prescription liée à notre champ de compétences, mais tout ce qui va être contraception, tout ce qui va être... médicaments antidouleurs par exemple ou tout ce qui est prescriptions, d'échographie, d'IRM, enfin deux choses pour un diagnostic, on peut le faire aussi. Et le fait qu'on ne travaille pas qu'à l'hôpital. On peut aussi travailler en libéral, on peut travailler en PMI, on peut travailler en centre de santé, enfin voilà, il y a vraiment tout un panel, il n'y a pas que l'hôpital.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi exactement le post-partum ?

  • Speaker #2

    Ça, c'est une grande question, le postpartum. En mon cas, c'est ce qui va se passer juste après l'accouchement. On a le postpartum immédiat, donc dans les premières heures, premiers jours après la naissance. Et puis, le postpartum, il va durer plusieurs mois, voire plusieurs années. C'est vrai qu'Anna Roy, c'est une sage-femme qui parle beaucoup du postpartum et qui dit que le postpartum dure trois ans. Et c'est vrai que... Merci. Je suis carrément d'accord avec ça, parce que le post-partum, c'est vraiment la période où... Il y a vraiment ce moment où on atterrit, où on découvre ce nouveau rôle. C'est une période de restructuration de ces différents rôles de conjointes, de découvrir le rôle de mère, de femme. C'est une période assez charnière.

  • Speaker #1

    Si on aborde maternité et féminité, Selon toi, comment la maternité transforme-t-elle le rapport au corps pour les mamans ?

  • Speaker #2

    Ça, ça dépend des mamans. Oui, j'imagine. Vraiment. Et en fait, c'est même pas lié. Je me suis rendue compte que c'était pas forcément lié avec le rapport qu'avaient les femmes au corps avant leur grossesse. Alors, ça peut très bien être lié. Mais ça peut aussi ne pas l'être du tout. Il y a des femmes pour qui la grossesse, ça va être un épanouissement total. C'est hyper plaisant, hyper agréable de voir son ventre s'arrondir, de se rendre compte que le corps est puissant, de porter la vie. Il y a des femmes pour qui c'est hyper épanouissant. Et à contrario, il y a des femmes pour qui c'est compliqué de voir son corps changer. C'est vrai qu'en consultation, on est obligé de peser. tous les mois pour pouvoir voir la prise de poids. Donc ça, c'est des choses qui peuvent être un peu lourdes. Et puis de se sentir diminuée, surtout au troisième trimestre, le fait d'être plus rapidement essoufflée, de ne pas pouvoir faire exactement tout ce qu'on veut. Donc c'est vraiment très différent.

  • Speaker #1

    Et comment la sexualité peut-elle rester présente durant une grossesse et après ?

  • Speaker #2

    Alors ça, c'est une très bonne question parce que ça, ça va dépendre aussi des trimestres de la grossesse. Au premier trimestre, c'est le moment où le corps, il fait et... plus de boulot pour créer ce bébé. Et donc, du coup, il y a énormément de fatigue. Et avec les hormones, on a souvent une libido qui est absente au premier trimestre. Au deuxième trimestre, on dit que c'est plutôt la lune de miel, c'est-à-dire que le ventre, il ne gêne pas trop pour l'instant. Et on retrouve quand même un peu plus de libido. Et puis au troisième, ça peut être un peu plus compliqué parce qu'on est quand même peu inconfortable. Parfois, le ventre gêne. Mais il y a des gens pour qui c'est compliqué, des femmes pour qui, des couples pour qui c'est compliqué. Dès le début de la grossesse et tout le long de la grossesse, moi ce que je dis beaucoup aux femmes et aux couples, quand parfois j'ai les couples, c'est de ne pas rester sans prêt sur une sexualité pénétrative qui peut être inconfortable parce qu'on a moins de lubrification, parce qu'en fonction des positions, c'est pas confortable, parce que ça peut gêner les partenaires aussi parfois, et d'essayer de garder un certain lien, c'est-à-dire une certaine sensualité, une tendresse, soit des rapports non pénétratifs, si vraiment les rapports s'attendent plus du tout. de garder un lien, un contact, s'embrasser, se prendre dans les bras, avoir des moments à deux. Puisqu'en fait, plus on reste connecté pendant la grossesse, plus ce sera facile de retrouver une sexualité en postpartum. Et c'est toujours pareil. En postpartum, il faut prendre son temps, il faut en avoir envie. On parle beaucoup de ça aussi, du fait que... On a tendance à imaginer que les pères n'attendent que ça, et c'est pas vrai, ils se font fatiguer aussi. Donc sur les trois premiers mois, c'est assez rare. Moi, je dis souvent que c'est... C'est quand vous en avez envie, quand vous vous sentez prête.

  • Speaker #1

    Ça marche. Quel conseil tu donnerais à une maman pour se réapproprier son corps justement après cette grossesse ?

  • Speaker #2

    Se laisser du temps. Ça, c'est la première chose. Ce que je dis beaucoup en préparation à la naissance, quand je parle du postpartum, c'est de dire effectivement, une fois qu'on a accouché, on garde un petit ventre, comme si on était enceinte de 4-5 mois, parce que l'utérus, déjà, il met 6 semaines à revenir à sa classe habituelle. Et en fait, on a mis 9 mois pour faire un bébé, et c'est vrai qu'en général on dit 9 mois pour faire un bébé, 9 mois pour s'en défaire. Donc se laisser un peu du temps, ne pas vouloir aller trop vite, prendre le temps de faire sa rééducation du périnée, sa rééducation des abdos, et reprendre le sport doucement. Il y a pas mal de femmes qui sont très sportives et pour qui attendre c'est compliqué, donc moi je leur propose très souvent d'aller commencer à nager à partir d'un mois. Un mois en postpartum, on peut commencer à nager sans faire de dégâts sur son périnée. Et ça fait du bien au dos, ça fait du bien au corps, donc c'est...

  • Speaker #1

    C'est une bonne option.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et quel rôle peut avoir l'entourage, le partenaire, dans le postpartum, justement ?

  • Speaker #2

    Ah, ça, c'est une super question ! Je rajouterais même que la femme a l'aide ou pas. Parce que quand la femme a l'aide, on a tendance à se dire que le papa ne peut pas faire grand-chose, alors qu'en fait, il peut tout faire, sauf à l'été, effectivement. Mais que ce soit faire du pot à pot, j'insiste. beaucoup là-dessus, que les papas puissent faire du pot à pot, changer bébé, prendre le temps, donner le bain, bercer bébé, caniner bébé, masser bébé, enfin vraiment on peut faire plein de choses et prendre sa place pour que dans ces moments-là la femme puisse se reposer et que le papa en fait fasse sa part, le papa n'est pas là pour aider la mère mais fait sa part, prend sa place. En tout cas le coparent, ça c'est très important. Pour l'entourage, c'est en gros, il y a seulement deux personnes qui peuvent s'occuper de bébé, ce sont les parents. Et par contre, l'entourage, que ce soit les amis, que ce soit les grands-parents, la famille, est là pour chouchouter les parents. Donc tout ce qui va être logistique, vraiment je trouve que c'est nécessaire de ne pas hésiter à demander de l'aide, ou quand on vous en propose, d'accepter. On dit qu'il faut tout un village pour élever un enfant et ça c'est vraiment nécessaire. Il n'y a que deux personnes qui peuvent s'occuper de bébé, mais tout le monde peut venir soutenir la famille. Et on peut faire plein de choses. Parfois pour préparer un peu le postpartum, je dis aux femmes de commencer à cuisiner en fin de grossesse et congé pour pouvoir essayer d'avoir moins cette charge mentale-là, de se faire aider par l'entourage qui vient, qui fait une lessive, qui fait à manger. Donc il y a vraiment du soutien.

  • Speaker #1

    Alors tu parlais du périnée, c'est quoi exactement et pourquoi c'est important de le rééduquer ?

  • Speaker #2

    Alors le périnée est très important et c'est vrai qu'on en parle très peu avant la grossesse. Sauf dans les études médicales où on ne sait pas ce que c'est, mais franchement dans l'enfance et des fois on a bien abîmé son périnée même avant d'être enceinte. Le périnée c'est un ensemble de muscles qui va soutenir, dans le petit bassin, qui va soutenir nos viscères, donc l'utérus, la vessie, le rectum. Et ce qu'il faut savoir, c'est que pendant la grossesse, ce périnée a tendance à se distendre. Parce qu'on a le poids de l'utérus qui fait à peu près 1 kg, les bébés font entre 3 kg et 3,5 kg, le placenta fait 600 g, l'épidémique, on est à peu près à 1 kg, donc il y a quand même vachement de poids sur ce périnée qui se distend. Et donc, ce sera important de faire sa rééducation du périnée en postpartum pour éviter d'être gêné, d'avoir des fuites urinaires, des inconforts. des descentes d'organes, alors là on est dans un cas extrême mais c'est très important, peu importe le mode d'accouchement. On pense très souvent que si on a eu une césarienne, on n'a pas besoin de faire sa rééducation, mais en fait on a été enceinte. Ce qui abîme le plus de périnées c'est la grossesse. Ok ça marche, parfait.

  • Speaker #1

    Quels sont les défis, si on parle du post-partum un peu plus précisément, quels sont les défis que rencontrent les femmes durant cette période de façon générale ? le plus souvent ?

  • Speaker #2

    Se faire confiance. C'est ce que je dis beaucoup aux femmes. C'est se faire confiance. C'est vous la mère. C'est vous qui savez. Ça, c'est vraiment hyper important d'essayer d'avoir des moments pour soi. C'est pour ça que en postpartum, c'est important de pouvoir être entourée pour pouvoir ne serait-ce que se reposer. On n'attend pas la perfection. De toute façon, entre guillemets, la perfection maternelle n'existe pas. On est juste les mères parfaites pour nos enfants parce qu'on donne le meilleur pour eux. On fait le mieux de ce qu'on peut. Faire le mieux de ce qu'on peut. Ça, c'est vraiment important. Et faire le mieux de ce qu'on peut, ça peut être avoir besoin d'aller se reposer 30 minutes en laissant bébé à son père, à sa grand-mère, à son ami. Vraiment, pour bien vivre ce postpartum-là, j'aurais tendance à dire... S'écouter, se faire confiance, se dire aussi que tout passe, c'est pas toujours évident, et tout passe, et pour aider aussi c'est chaque jour après l'autre. Vraiment, un jour après l'autre, ça c'est aussi très bon.

  • Speaker #1

    Comment on reconnaît et comment on accompagne un baby blues ou une dépression postpartum ?

  • Speaker #2

    Alors il y a vraiment une différence entre les deux et c'est vrai qu'on a tendance à les confondre. Le baby blues, c'est quand même très fréquent, il y a quand même beaucoup de temps qu'il est long. Ça arrive très rapidement parce qu'il est lié à la chute des hormones. C'est un état émotionnel difficile lié à la chute des hormones. Donc on pleure sans vraiment de raison ou parce qu'on se sent fatigué. Donc celui-là, on surveille, on accompagne, on échange, mais en général, ça ne dure pas plus que 10 jours. Ça ne peut durer que 2 heures un baby blues, ça peut durer 3 jours. Si au-delà de 10 jours, on est vraiment triste et on... Il ne faut pas hésiter à consulter. La dépression du postpartum, en général, c'est quand même très différent parce que parfois, on sent qu'il y a une difficulté dans le lien avec son enfant, ce qui n'est pas du tout le cas avec le baby blues. C'est quelque chose qui va vraiment s'installer dans la durée. Parfois, la sensation d'être dépassée par le moindre petit événement. lié à son bébé par exemple que ce soit fin quand je dis ça c'est que ce soit difficile de pouvoir honorer ses rendez-vous, que ce soit un stress très important. C'est normal qu'au début, on ait un peu du mal à s'organiser, mais c'est une histoire d'organisation, ce n'est pas vraiment une histoire d'inquiétude et de stress. Et donc souvent, c'est ces choses-là qu'on peut commencer à repérer. L'avantage en tant que sage-femme, c'est que très souvent, ce sont des femmes dont j'ai suivi la grossesse, que je vais voir à domicile, que je vois en quatre semaines, que je revois en rééducation. C'est des moments un peu charmières où on parle un petit peu de tout en éducation, des nuits de bébé, de comment la maman se sent. Et ça permet aussi de dépister ses dépressions.

  • Speaker #1

    Ok, ça marche. Et alors, quel conseil tu donnerais aux jeunes mamans pour mieux vivre justement ces périodes-là de baby-boos ?

  • Speaker #2

    La période de baby-boos, de pleurer. Oui,

  • Speaker #1

    de décharger.

  • Speaker #2

    Exactement. Je dis aux femmes de décharger parce que clairement... il n'y a que ça à faire, ça nous est bien de ne pas avoir trop de monde de ne pas avoir trop de visite à ce moment là de prendre du temps pour soi parce que c'est l'entourage qui est super bienveillant de ne pas devenir envahissant tout à fait et parfois on est très mal à l'aise quand quelqu'un pleure et donc on essaie de dire des choses pour essayer de rassurer mais des choses qui en fait on pense être bienveillant et ça peut culpabiliser les mères en leur disant mais enfin pourquoi tu pleures t'as tout pour être heureuse Merci. Et du coup, ce n'est pas du tout méchant. C'est juste qu'on est très mal à l'aise face à quelqu'un qui pleure. Et au lieu de se dire, je comprends, je suis là, on essaie d'absolument dire un truc pour que ça s'arrête. Oui, c'est vrai. Et donc, c'est pour ça que je trouve que c'est intéressant. Et puis, vraiment de se reposer, de laisser les choses passer. Et c'est normal de se dire, qu'est-ce qu'on a fait ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Ça fait partie un peu de Baby Blues, de se dire, maintenant, il faut que je m'occupe. de ce petit être qui en dépend de moi et voilà il y a beaucoup de femmes qui ont vraiment cette sensation là et nous on n'en parle pas parce que socialement c'est pas vraiment acceptable mais à chaque fois je vous dis c'est normal et

  • Speaker #0

    voilà c'est la fin de cet épisode j'espère qu'il vous aura plu et puis moi je vous dis au mois prochain pour un nouvel épisode de Sœurs de Combat

  • Speaker #2

    Bisous

Description

Bonjour à toutes et à tous !


Dans cet épisode on parle du métier de sage-femme avec Amélie qui l'exerce en libéral. Cette profession clef de la vie de la femme. Mais on aborde aussi des thèmes autour de la grossesse : le post-partum, la féminité, la sexualité... et même le périnée ! 🤗🎧


Bonne écoute !!

Aller bisous

Un podcast signé Elisa. F,

Merci à Amélie pour sa participation, son accueil et ses conseils précieux 🫶

Me contacter : soeursdecombat@gmail.com

🗞️Le lien de la newsletter Sœurs de Combat : https://podcast.ausha.co/soeurs-de-combat?s=1



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans cet épisode de Sœurs de combat. Aujourd'hui on est avec Amélie qui est sage-femme libérale et qui nous parle de maternité, de féminité et du postpartum. Je vous laisse avec la suite.

  • Speaker #1

    Alors bonjour Amélie, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #2

    Bonjour Elisa, alors moi je m'appelle Amélie, je suis sage-femme, ça va faire maintenant... ça fera 10 ans cet été que je suis sage-femme. J'ai aussi passé un D1 sexologie en 2022, donc là je suis sage-femme sexologue maintenant depuis 3 ans et je travaille en libéral depuis 2 ans et demi.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc quelles sont tes missions ? Quelles sont les missions de la sage-femme au-delà de l'accouchement ?

  • Speaker #2

    Oui, parce que souvent, on pense que ce n'est que la correcte, ça se réduit à ça. Et c'est vrai que moi, en étant libérale, on me dit beaucoup « du coup, qu'est-ce que tu fais ? » Les sages-femmes suivent les femmes tout au long de leur vie et dès la puberté. Dès la puberté, à chaque étape, c'est-à-dire qu'on peut faire du suivi gynécologique, et la première prescription d'une contraception par exemple, tout ce qui va être dépistage, cancer du col de l'utérus par les... Parmi les frottis, mammographie pour le cancer du sein. Et puis, on propose aussi, on incite à la vaccination, notamment contre le papillomavirus, mais on peut aussi vacciner. Et puis après, tout ce qui va être suivi de grossesse, préparation à la naissance, venir voir les femmes à domicile après la naissance, la rééducation du périnée. Il y a tout un panel, et sachant qu'on peut aussi passer des diplômes. universitaire en plus. Donc moi, j'ai pu passer un diplôme de sexologie, mais on peut aussi faire des échographies avec un diplôme en plus, de l'acupuncture, enfin voilà, c'est vraiment... Il y a beaucoup beaucoup de facettes dans ce métier et pas seulement juste de l'accouchement.

  • Speaker #1

    Et donc comment tu accompagnes les femmes avant et après une grossesse ?

  • Speaker #2

    Alors avant la grossesse, donc effectivement c'est des femmes parfois que je peux suivre en... gynécologie. On fait souvent, j'aime bien, je trouve que c'est important et c'est vrai que c'est recommandé de faire une consultation préconceptionnelle pour faire un petit peu le point notamment sur l'hygiène de vie et ce qui peut participer à une meilleure fertilité. Donc pendant la grossesse, suite grossesse et préparation à la naissance et après moi je vais les voir à domicile. Je les reçois aussi en entretien post natal. Alors l'entretien post natal on pense que c'est beaucoup pour le... dépistage de la dépression du postpartum. Alors oui mais pas que justement c'est pour faire le point un peu comment se sont passées ça partait de quatre semaines de postpartum à peu près. On va voir comment sont passées ces quatre premières semaines et puis souvent c'est des femmes que moi je revois en rééducation donc il y a vraiment un suivi semi global avant, pendant, après sauf la naissance. Ok ça marche.

  • Speaker #1

    Quelles sont les idées reçues sur le métier de sage-femme que tu aimerais déconstruire ?

  • Speaker #2

    Celle du lacouchement on l'a déjà un peu vu. Celle qui dit qu'on ne peut s'occuper que des femmes enceintes. Voilà. Ça c'est vraiment une idée. Alors peut-être un peu moins chez les femmes un peu plus jeunes, mais moi je reçois beaucoup de femmes de tout âge et j'en ai quand même pas mal qui me disent « je ne savais pas qu'on pouvait consulter une sage-femme pour son suivi gynéco notamment » . Le fait qu'on ne peut pas prescrire. Beaucoup pensent qu'on ne peut pas prescrire. En fait, SageFemme fait partie des métiers médicaux. On est une profession médicale et donc on a le droit de prescription. Effectivement, on a une prescription liée à notre champ de compétences, mais tout ce qui va être contraception, tout ce qui va être... médicaments antidouleurs par exemple ou tout ce qui est prescriptions, d'échographie, d'IRM, enfin deux choses pour un diagnostic, on peut le faire aussi. Et le fait qu'on ne travaille pas qu'à l'hôpital. On peut aussi travailler en libéral, on peut travailler en PMI, on peut travailler en centre de santé, enfin voilà, il y a vraiment tout un panel, il n'y a pas que l'hôpital.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi exactement le post-partum ?

  • Speaker #2

    Ça, c'est une grande question, le postpartum. En mon cas, c'est ce qui va se passer juste après l'accouchement. On a le postpartum immédiat, donc dans les premières heures, premiers jours après la naissance. Et puis, le postpartum, il va durer plusieurs mois, voire plusieurs années. C'est vrai qu'Anna Roy, c'est une sage-femme qui parle beaucoup du postpartum et qui dit que le postpartum dure trois ans. Et c'est vrai que... Merci. Je suis carrément d'accord avec ça, parce que le post-partum, c'est vraiment la période où... Il y a vraiment ce moment où on atterrit, où on découvre ce nouveau rôle. C'est une période de restructuration de ces différents rôles de conjointes, de découvrir le rôle de mère, de femme. C'est une période assez charnière.

  • Speaker #1

    Si on aborde maternité et féminité, Selon toi, comment la maternité transforme-t-elle le rapport au corps pour les mamans ?

  • Speaker #2

    Ça, ça dépend des mamans. Oui, j'imagine. Vraiment. Et en fait, c'est même pas lié. Je me suis rendue compte que c'était pas forcément lié avec le rapport qu'avaient les femmes au corps avant leur grossesse. Alors, ça peut très bien être lié. Mais ça peut aussi ne pas l'être du tout. Il y a des femmes pour qui la grossesse, ça va être un épanouissement total. C'est hyper plaisant, hyper agréable de voir son ventre s'arrondir, de se rendre compte que le corps est puissant, de porter la vie. Il y a des femmes pour qui c'est hyper épanouissant. Et à contrario, il y a des femmes pour qui c'est compliqué de voir son corps changer. C'est vrai qu'en consultation, on est obligé de peser. tous les mois pour pouvoir voir la prise de poids. Donc ça, c'est des choses qui peuvent être un peu lourdes. Et puis de se sentir diminuée, surtout au troisième trimestre, le fait d'être plus rapidement essoufflée, de ne pas pouvoir faire exactement tout ce qu'on veut. Donc c'est vraiment très différent.

  • Speaker #1

    Et comment la sexualité peut-elle rester présente durant une grossesse et après ?

  • Speaker #2

    Alors ça, c'est une très bonne question parce que ça, ça va dépendre aussi des trimestres de la grossesse. Au premier trimestre, c'est le moment où le corps, il fait et... plus de boulot pour créer ce bébé. Et donc, du coup, il y a énormément de fatigue. Et avec les hormones, on a souvent une libido qui est absente au premier trimestre. Au deuxième trimestre, on dit que c'est plutôt la lune de miel, c'est-à-dire que le ventre, il ne gêne pas trop pour l'instant. Et on retrouve quand même un peu plus de libido. Et puis au troisième, ça peut être un peu plus compliqué parce qu'on est quand même peu inconfortable. Parfois, le ventre gêne. Mais il y a des gens pour qui c'est compliqué, des femmes pour qui, des couples pour qui c'est compliqué. Dès le début de la grossesse et tout le long de la grossesse, moi ce que je dis beaucoup aux femmes et aux couples, quand parfois j'ai les couples, c'est de ne pas rester sans prêt sur une sexualité pénétrative qui peut être inconfortable parce qu'on a moins de lubrification, parce qu'en fonction des positions, c'est pas confortable, parce que ça peut gêner les partenaires aussi parfois, et d'essayer de garder un certain lien, c'est-à-dire une certaine sensualité, une tendresse, soit des rapports non pénétratifs, si vraiment les rapports s'attendent plus du tout. de garder un lien, un contact, s'embrasser, se prendre dans les bras, avoir des moments à deux. Puisqu'en fait, plus on reste connecté pendant la grossesse, plus ce sera facile de retrouver une sexualité en postpartum. Et c'est toujours pareil. En postpartum, il faut prendre son temps, il faut en avoir envie. On parle beaucoup de ça aussi, du fait que... On a tendance à imaginer que les pères n'attendent que ça, et c'est pas vrai, ils se font fatiguer aussi. Donc sur les trois premiers mois, c'est assez rare. Moi, je dis souvent que c'est... C'est quand vous en avez envie, quand vous vous sentez prête.

  • Speaker #1

    Ça marche. Quel conseil tu donnerais à une maman pour se réapproprier son corps justement après cette grossesse ?

  • Speaker #2

    Se laisser du temps. Ça, c'est la première chose. Ce que je dis beaucoup en préparation à la naissance, quand je parle du postpartum, c'est de dire effectivement, une fois qu'on a accouché, on garde un petit ventre, comme si on était enceinte de 4-5 mois, parce que l'utérus, déjà, il met 6 semaines à revenir à sa classe habituelle. Et en fait, on a mis 9 mois pour faire un bébé, et c'est vrai qu'en général on dit 9 mois pour faire un bébé, 9 mois pour s'en défaire. Donc se laisser un peu du temps, ne pas vouloir aller trop vite, prendre le temps de faire sa rééducation du périnée, sa rééducation des abdos, et reprendre le sport doucement. Il y a pas mal de femmes qui sont très sportives et pour qui attendre c'est compliqué, donc moi je leur propose très souvent d'aller commencer à nager à partir d'un mois. Un mois en postpartum, on peut commencer à nager sans faire de dégâts sur son périnée. Et ça fait du bien au dos, ça fait du bien au corps, donc c'est...

  • Speaker #1

    C'est une bonne option.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et quel rôle peut avoir l'entourage, le partenaire, dans le postpartum, justement ?

  • Speaker #2

    Ah, ça, c'est une super question ! Je rajouterais même que la femme a l'aide ou pas. Parce que quand la femme a l'aide, on a tendance à se dire que le papa ne peut pas faire grand-chose, alors qu'en fait, il peut tout faire, sauf à l'été, effectivement. Mais que ce soit faire du pot à pot, j'insiste. beaucoup là-dessus, que les papas puissent faire du pot à pot, changer bébé, prendre le temps, donner le bain, bercer bébé, caniner bébé, masser bébé, enfin vraiment on peut faire plein de choses et prendre sa place pour que dans ces moments-là la femme puisse se reposer et que le papa en fait fasse sa part, le papa n'est pas là pour aider la mère mais fait sa part, prend sa place. En tout cas le coparent, ça c'est très important. Pour l'entourage, c'est en gros, il y a seulement deux personnes qui peuvent s'occuper de bébé, ce sont les parents. Et par contre, l'entourage, que ce soit les amis, que ce soit les grands-parents, la famille, est là pour chouchouter les parents. Donc tout ce qui va être logistique, vraiment je trouve que c'est nécessaire de ne pas hésiter à demander de l'aide, ou quand on vous en propose, d'accepter. On dit qu'il faut tout un village pour élever un enfant et ça c'est vraiment nécessaire. Il n'y a que deux personnes qui peuvent s'occuper de bébé, mais tout le monde peut venir soutenir la famille. Et on peut faire plein de choses. Parfois pour préparer un peu le postpartum, je dis aux femmes de commencer à cuisiner en fin de grossesse et congé pour pouvoir essayer d'avoir moins cette charge mentale-là, de se faire aider par l'entourage qui vient, qui fait une lessive, qui fait à manger. Donc il y a vraiment du soutien.

  • Speaker #1

    Alors tu parlais du périnée, c'est quoi exactement et pourquoi c'est important de le rééduquer ?

  • Speaker #2

    Alors le périnée est très important et c'est vrai qu'on en parle très peu avant la grossesse. Sauf dans les études médicales où on ne sait pas ce que c'est, mais franchement dans l'enfance et des fois on a bien abîmé son périnée même avant d'être enceinte. Le périnée c'est un ensemble de muscles qui va soutenir, dans le petit bassin, qui va soutenir nos viscères, donc l'utérus, la vessie, le rectum. Et ce qu'il faut savoir, c'est que pendant la grossesse, ce périnée a tendance à se distendre. Parce qu'on a le poids de l'utérus qui fait à peu près 1 kg, les bébés font entre 3 kg et 3,5 kg, le placenta fait 600 g, l'épidémique, on est à peu près à 1 kg, donc il y a quand même vachement de poids sur ce périnée qui se distend. Et donc, ce sera important de faire sa rééducation du périnée en postpartum pour éviter d'être gêné, d'avoir des fuites urinaires, des inconforts. des descentes d'organes, alors là on est dans un cas extrême mais c'est très important, peu importe le mode d'accouchement. On pense très souvent que si on a eu une césarienne, on n'a pas besoin de faire sa rééducation, mais en fait on a été enceinte. Ce qui abîme le plus de périnées c'est la grossesse. Ok ça marche, parfait.

  • Speaker #1

    Quels sont les défis, si on parle du post-partum un peu plus précisément, quels sont les défis que rencontrent les femmes durant cette période de façon générale ? le plus souvent ?

  • Speaker #2

    Se faire confiance. C'est ce que je dis beaucoup aux femmes. C'est se faire confiance. C'est vous la mère. C'est vous qui savez. Ça, c'est vraiment hyper important d'essayer d'avoir des moments pour soi. C'est pour ça que en postpartum, c'est important de pouvoir être entourée pour pouvoir ne serait-ce que se reposer. On n'attend pas la perfection. De toute façon, entre guillemets, la perfection maternelle n'existe pas. On est juste les mères parfaites pour nos enfants parce qu'on donne le meilleur pour eux. On fait le mieux de ce qu'on peut. Faire le mieux de ce qu'on peut. Ça, c'est vraiment important. Et faire le mieux de ce qu'on peut, ça peut être avoir besoin d'aller se reposer 30 minutes en laissant bébé à son père, à sa grand-mère, à son ami. Vraiment, pour bien vivre ce postpartum-là, j'aurais tendance à dire... S'écouter, se faire confiance, se dire aussi que tout passe, c'est pas toujours évident, et tout passe, et pour aider aussi c'est chaque jour après l'autre. Vraiment, un jour après l'autre, ça c'est aussi très bon.

  • Speaker #1

    Comment on reconnaît et comment on accompagne un baby blues ou une dépression postpartum ?

  • Speaker #2

    Alors il y a vraiment une différence entre les deux et c'est vrai qu'on a tendance à les confondre. Le baby blues, c'est quand même très fréquent, il y a quand même beaucoup de temps qu'il est long. Ça arrive très rapidement parce qu'il est lié à la chute des hormones. C'est un état émotionnel difficile lié à la chute des hormones. Donc on pleure sans vraiment de raison ou parce qu'on se sent fatigué. Donc celui-là, on surveille, on accompagne, on échange, mais en général, ça ne dure pas plus que 10 jours. Ça ne peut durer que 2 heures un baby blues, ça peut durer 3 jours. Si au-delà de 10 jours, on est vraiment triste et on... Il ne faut pas hésiter à consulter. La dépression du postpartum, en général, c'est quand même très différent parce que parfois, on sent qu'il y a une difficulté dans le lien avec son enfant, ce qui n'est pas du tout le cas avec le baby blues. C'est quelque chose qui va vraiment s'installer dans la durée. Parfois, la sensation d'être dépassée par le moindre petit événement. lié à son bébé par exemple que ce soit fin quand je dis ça c'est que ce soit difficile de pouvoir honorer ses rendez-vous, que ce soit un stress très important. C'est normal qu'au début, on ait un peu du mal à s'organiser, mais c'est une histoire d'organisation, ce n'est pas vraiment une histoire d'inquiétude et de stress. Et donc souvent, c'est ces choses-là qu'on peut commencer à repérer. L'avantage en tant que sage-femme, c'est que très souvent, ce sont des femmes dont j'ai suivi la grossesse, que je vais voir à domicile, que je vois en quatre semaines, que je revois en rééducation. C'est des moments un peu charmières où on parle un petit peu de tout en éducation, des nuits de bébé, de comment la maman se sent. Et ça permet aussi de dépister ses dépressions.

  • Speaker #1

    Ok, ça marche. Et alors, quel conseil tu donnerais aux jeunes mamans pour mieux vivre justement ces périodes-là de baby-boos ?

  • Speaker #2

    La période de baby-boos, de pleurer. Oui,

  • Speaker #1

    de décharger.

  • Speaker #2

    Exactement. Je dis aux femmes de décharger parce que clairement... il n'y a que ça à faire, ça nous est bien de ne pas avoir trop de monde de ne pas avoir trop de visite à ce moment là de prendre du temps pour soi parce que c'est l'entourage qui est super bienveillant de ne pas devenir envahissant tout à fait et parfois on est très mal à l'aise quand quelqu'un pleure et donc on essaie de dire des choses pour essayer de rassurer mais des choses qui en fait on pense être bienveillant et ça peut culpabiliser les mères en leur disant mais enfin pourquoi tu pleures t'as tout pour être heureuse Merci. Et du coup, ce n'est pas du tout méchant. C'est juste qu'on est très mal à l'aise face à quelqu'un qui pleure. Et au lieu de se dire, je comprends, je suis là, on essaie d'absolument dire un truc pour que ça s'arrête. Oui, c'est vrai. Et donc, c'est pour ça que je trouve que c'est intéressant. Et puis, vraiment de se reposer, de laisser les choses passer. Et c'est normal de se dire, qu'est-ce qu'on a fait ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Ça fait partie un peu de Baby Blues, de se dire, maintenant, il faut que je m'occupe. de ce petit être qui en dépend de moi et voilà il y a beaucoup de femmes qui ont vraiment cette sensation là et nous on n'en parle pas parce que socialement c'est pas vraiment acceptable mais à chaque fois je vous dis c'est normal et

  • Speaker #0

    voilà c'est la fin de cet épisode j'espère qu'il vous aura plu et puis moi je vous dis au mois prochain pour un nouvel épisode de Sœurs de Combat

  • Speaker #2

    Bisous

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Description

Bonjour à toutes et à tous !


Dans cet épisode on parle du métier de sage-femme avec Amélie qui l'exerce en libéral. Cette profession clef de la vie de la femme. Mais on aborde aussi des thèmes autour de la grossesse : le post-partum, la féminité, la sexualité... et même le périnée ! 🤗🎧


Bonne écoute !!

Aller bisous

Un podcast signé Elisa. F,

Merci à Amélie pour sa participation, son accueil et ses conseils précieux 🫶

Me contacter : soeursdecombat@gmail.com

🗞️Le lien de la newsletter Sœurs de Combat : https://podcast.ausha.co/soeurs-de-combat?s=1



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans cet épisode de Sœurs de combat. Aujourd'hui on est avec Amélie qui est sage-femme libérale et qui nous parle de maternité, de féminité et du postpartum. Je vous laisse avec la suite.

  • Speaker #1

    Alors bonjour Amélie, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #2

    Bonjour Elisa, alors moi je m'appelle Amélie, je suis sage-femme, ça va faire maintenant... ça fera 10 ans cet été que je suis sage-femme. J'ai aussi passé un D1 sexologie en 2022, donc là je suis sage-femme sexologue maintenant depuis 3 ans et je travaille en libéral depuis 2 ans et demi.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc quelles sont tes missions ? Quelles sont les missions de la sage-femme au-delà de l'accouchement ?

  • Speaker #2

    Oui, parce que souvent, on pense que ce n'est que la correcte, ça se réduit à ça. Et c'est vrai que moi, en étant libérale, on me dit beaucoup « du coup, qu'est-ce que tu fais ? » Les sages-femmes suivent les femmes tout au long de leur vie et dès la puberté. Dès la puberté, à chaque étape, c'est-à-dire qu'on peut faire du suivi gynécologique, et la première prescription d'une contraception par exemple, tout ce qui va être dépistage, cancer du col de l'utérus par les... Parmi les frottis, mammographie pour le cancer du sein. Et puis, on propose aussi, on incite à la vaccination, notamment contre le papillomavirus, mais on peut aussi vacciner. Et puis après, tout ce qui va être suivi de grossesse, préparation à la naissance, venir voir les femmes à domicile après la naissance, la rééducation du périnée. Il y a tout un panel, et sachant qu'on peut aussi passer des diplômes. universitaire en plus. Donc moi, j'ai pu passer un diplôme de sexologie, mais on peut aussi faire des échographies avec un diplôme en plus, de l'acupuncture, enfin voilà, c'est vraiment... Il y a beaucoup beaucoup de facettes dans ce métier et pas seulement juste de l'accouchement.

  • Speaker #1

    Et donc comment tu accompagnes les femmes avant et après une grossesse ?

  • Speaker #2

    Alors avant la grossesse, donc effectivement c'est des femmes parfois que je peux suivre en... gynécologie. On fait souvent, j'aime bien, je trouve que c'est important et c'est vrai que c'est recommandé de faire une consultation préconceptionnelle pour faire un petit peu le point notamment sur l'hygiène de vie et ce qui peut participer à une meilleure fertilité. Donc pendant la grossesse, suite grossesse et préparation à la naissance et après moi je vais les voir à domicile. Je les reçois aussi en entretien post natal. Alors l'entretien post natal on pense que c'est beaucoup pour le... dépistage de la dépression du postpartum. Alors oui mais pas que justement c'est pour faire le point un peu comment se sont passées ça partait de quatre semaines de postpartum à peu près. On va voir comment sont passées ces quatre premières semaines et puis souvent c'est des femmes que moi je revois en rééducation donc il y a vraiment un suivi semi global avant, pendant, après sauf la naissance. Ok ça marche.

  • Speaker #1

    Quelles sont les idées reçues sur le métier de sage-femme que tu aimerais déconstruire ?

  • Speaker #2

    Celle du lacouchement on l'a déjà un peu vu. Celle qui dit qu'on ne peut s'occuper que des femmes enceintes. Voilà. Ça c'est vraiment une idée. Alors peut-être un peu moins chez les femmes un peu plus jeunes, mais moi je reçois beaucoup de femmes de tout âge et j'en ai quand même pas mal qui me disent « je ne savais pas qu'on pouvait consulter une sage-femme pour son suivi gynéco notamment » . Le fait qu'on ne peut pas prescrire. Beaucoup pensent qu'on ne peut pas prescrire. En fait, SageFemme fait partie des métiers médicaux. On est une profession médicale et donc on a le droit de prescription. Effectivement, on a une prescription liée à notre champ de compétences, mais tout ce qui va être contraception, tout ce qui va être... médicaments antidouleurs par exemple ou tout ce qui est prescriptions, d'échographie, d'IRM, enfin deux choses pour un diagnostic, on peut le faire aussi. Et le fait qu'on ne travaille pas qu'à l'hôpital. On peut aussi travailler en libéral, on peut travailler en PMI, on peut travailler en centre de santé, enfin voilà, il y a vraiment tout un panel, il n'y a pas que l'hôpital.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi exactement le post-partum ?

  • Speaker #2

    Ça, c'est une grande question, le postpartum. En mon cas, c'est ce qui va se passer juste après l'accouchement. On a le postpartum immédiat, donc dans les premières heures, premiers jours après la naissance. Et puis, le postpartum, il va durer plusieurs mois, voire plusieurs années. C'est vrai qu'Anna Roy, c'est une sage-femme qui parle beaucoup du postpartum et qui dit que le postpartum dure trois ans. Et c'est vrai que... Merci. Je suis carrément d'accord avec ça, parce que le post-partum, c'est vraiment la période où... Il y a vraiment ce moment où on atterrit, où on découvre ce nouveau rôle. C'est une période de restructuration de ces différents rôles de conjointes, de découvrir le rôle de mère, de femme. C'est une période assez charnière.

  • Speaker #1

    Si on aborde maternité et féminité, Selon toi, comment la maternité transforme-t-elle le rapport au corps pour les mamans ?

  • Speaker #2

    Ça, ça dépend des mamans. Oui, j'imagine. Vraiment. Et en fait, c'est même pas lié. Je me suis rendue compte que c'était pas forcément lié avec le rapport qu'avaient les femmes au corps avant leur grossesse. Alors, ça peut très bien être lié. Mais ça peut aussi ne pas l'être du tout. Il y a des femmes pour qui la grossesse, ça va être un épanouissement total. C'est hyper plaisant, hyper agréable de voir son ventre s'arrondir, de se rendre compte que le corps est puissant, de porter la vie. Il y a des femmes pour qui c'est hyper épanouissant. Et à contrario, il y a des femmes pour qui c'est compliqué de voir son corps changer. C'est vrai qu'en consultation, on est obligé de peser. tous les mois pour pouvoir voir la prise de poids. Donc ça, c'est des choses qui peuvent être un peu lourdes. Et puis de se sentir diminuée, surtout au troisième trimestre, le fait d'être plus rapidement essoufflée, de ne pas pouvoir faire exactement tout ce qu'on veut. Donc c'est vraiment très différent.

  • Speaker #1

    Et comment la sexualité peut-elle rester présente durant une grossesse et après ?

  • Speaker #2

    Alors ça, c'est une très bonne question parce que ça, ça va dépendre aussi des trimestres de la grossesse. Au premier trimestre, c'est le moment où le corps, il fait et... plus de boulot pour créer ce bébé. Et donc, du coup, il y a énormément de fatigue. Et avec les hormones, on a souvent une libido qui est absente au premier trimestre. Au deuxième trimestre, on dit que c'est plutôt la lune de miel, c'est-à-dire que le ventre, il ne gêne pas trop pour l'instant. Et on retrouve quand même un peu plus de libido. Et puis au troisième, ça peut être un peu plus compliqué parce qu'on est quand même peu inconfortable. Parfois, le ventre gêne. Mais il y a des gens pour qui c'est compliqué, des femmes pour qui, des couples pour qui c'est compliqué. Dès le début de la grossesse et tout le long de la grossesse, moi ce que je dis beaucoup aux femmes et aux couples, quand parfois j'ai les couples, c'est de ne pas rester sans prêt sur une sexualité pénétrative qui peut être inconfortable parce qu'on a moins de lubrification, parce qu'en fonction des positions, c'est pas confortable, parce que ça peut gêner les partenaires aussi parfois, et d'essayer de garder un certain lien, c'est-à-dire une certaine sensualité, une tendresse, soit des rapports non pénétratifs, si vraiment les rapports s'attendent plus du tout. de garder un lien, un contact, s'embrasser, se prendre dans les bras, avoir des moments à deux. Puisqu'en fait, plus on reste connecté pendant la grossesse, plus ce sera facile de retrouver une sexualité en postpartum. Et c'est toujours pareil. En postpartum, il faut prendre son temps, il faut en avoir envie. On parle beaucoup de ça aussi, du fait que... On a tendance à imaginer que les pères n'attendent que ça, et c'est pas vrai, ils se font fatiguer aussi. Donc sur les trois premiers mois, c'est assez rare. Moi, je dis souvent que c'est... C'est quand vous en avez envie, quand vous vous sentez prête.

  • Speaker #1

    Ça marche. Quel conseil tu donnerais à une maman pour se réapproprier son corps justement après cette grossesse ?

  • Speaker #2

    Se laisser du temps. Ça, c'est la première chose. Ce que je dis beaucoup en préparation à la naissance, quand je parle du postpartum, c'est de dire effectivement, une fois qu'on a accouché, on garde un petit ventre, comme si on était enceinte de 4-5 mois, parce que l'utérus, déjà, il met 6 semaines à revenir à sa classe habituelle. Et en fait, on a mis 9 mois pour faire un bébé, et c'est vrai qu'en général on dit 9 mois pour faire un bébé, 9 mois pour s'en défaire. Donc se laisser un peu du temps, ne pas vouloir aller trop vite, prendre le temps de faire sa rééducation du périnée, sa rééducation des abdos, et reprendre le sport doucement. Il y a pas mal de femmes qui sont très sportives et pour qui attendre c'est compliqué, donc moi je leur propose très souvent d'aller commencer à nager à partir d'un mois. Un mois en postpartum, on peut commencer à nager sans faire de dégâts sur son périnée. Et ça fait du bien au dos, ça fait du bien au corps, donc c'est...

  • Speaker #1

    C'est une bonne option.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et quel rôle peut avoir l'entourage, le partenaire, dans le postpartum, justement ?

  • Speaker #2

    Ah, ça, c'est une super question ! Je rajouterais même que la femme a l'aide ou pas. Parce que quand la femme a l'aide, on a tendance à se dire que le papa ne peut pas faire grand-chose, alors qu'en fait, il peut tout faire, sauf à l'été, effectivement. Mais que ce soit faire du pot à pot, j'insiste. beaucoup là-dessus, que les papas puissent faire du pot à pot, changer bébé, prendre le temps, donner le bain, bercer bébé, caniner bébé, masser bébé, enfin vraiment on peut faire plein de choses et prendre sa place pour que dans ces moments-là la femme puisse se reposer et que le papa en fait fasse sa part, le papa n'est pas là pour aider la mère mais fait sa part, prend sa place. En tout cas le coparent, ça c'est très important. Pour l'entourage, c'est en gros, il y a seulement deux personnes qui peuvent s'occuper de bébé, ce sont les parents. Et par contre, l'entourage, que ce soit les amis, que ce soit les grands-parents, la famille, est là pour chouchouter les parents. Donc tout ce qui va être logistique, vraiment je trouve que c'est nécessaire de ne pas hésiter à demander de l'aide, ou quand on vous en propose, d'accepter. On dit qu'il faut tout un village pour élever un enfant et ça c'est vraiment nécessaire. Il n'y a que deux personnes qui peuvent s'occuper de bébé, mais tout le monde peut venir soutenir la famille. Et on peut faire plein de choses. Parfois pour préparer un peu le postpartum, je dis aux femmes de commencer à cuisiner en fin de grossesse et congé pour pouvoir essayer d'avoir moins cette charge mentale-là, de se faire aider par l'entourage qui vient, qui fait une lessive, qui fait à manger. Donc il y a vraiment du soutien.

  • Speaker #1

    Alors tu parlais du périnée, c'est quoi exactement et pourquoi c'est important de le rééduquer ?

  • Speaker #2

    Alors le périnée est très important et c'est vrai qu'on en parle très peu avant la grossesse. Sauf dans les études médicales où on ne sait pas ce que c'est, mais franchement dans l'enfance et des fois on a bien abîmé son périnée même avant d'être enceinte. Le périnée c'est un ensemble de muscles qui va soutenir, dans le petit bassin, qui va soutenir nos viscères, donc l'utérus, la vessie, le rectum. Et ce qu'il faut savoir, c'est que pendant la grossesse, ce périnée a tendance à se distendre. Parce qu'on a le poids de l'utérus qui fait à peu près 1 kg, les bébés font entre 3 kg et 3,5 kg, le placenta fait 600 g, l'épidémique, on est à peu près à 1 kg, donc il y a quand même vachement de poids sur ce périnée qui se distend. Et donc, ce sera important de faire sa rééducation du périnée en postpartum pour éviter d'être gêné, d'avoir des fuites urinaires, des inconforts. des descentes d'organes, alors là on est dans un cas extrême mais c'est très important, peu importe le mode d'accouchement. On pense très souvent que si on a eu une césarienne, on n'a pas besoin de faire sa rééducation, mais en fait on a été enceinte. Ce qui abîme le plus de périnées c'est la grossesse. Ok ça marche, parfait.

  • Speaker #1

    Quels sont les défis, si on parle du post-partum un peu plus précisément, quels sont les défis que rencontrent les femmes durant cette période de façon générale ? le plus souvent ?

  • Speaker #2

    Se faire confiance. C'est ce que je dis beaucoup aux femmes. C'est se faire confiance. C'est vous la mère. C'est vous qui savez. Ça, c'est vraiment hyper important d'essayer d'avoir des moments pour soi. C'est pour ça que en postpartum, c'est important de pouvoir être entourée pour pouvoir ne serait-ce que se reposer. On n'attend pas la perfection. De toute façon, entre guillemets, la perfection maternelle n'existe pas. On est juste les mères parfaites pour nos enfants parce qu'on donne le meilleur pour eux. On fait le mieux de ce qu'on peut. Faire le mieux de ce qu'on peut. Ça, c'est vraiment important. Et faire le mieux de ce qu'on peut, ça peut être avoir besoin d'aller se reposer 30 minutes en laissant bébé à son père, à sa grand-mère, à son ami. Vraiment, pour bien vivre ce postpartum-là, j'aurais tendance à dire... S'écouter, se faire confiance, se dire aussi que tout passe, c'est pas toujours évident, et tout passe, et pour aider aussi c'est chaque jour après l'autre. Vraiment, un jour après l'autre, ça c'est aussi très bon.

  • Speaker #1

    Comment on reconnaît et comment on accompagne un baby blues ou une dépression postpartum ?

  • Speaker #2

    Alors il y a vraiment une différence entre les deux et c'est vrai qu'on a tendance à les confondre. Le baby blues, c'est quand même très fréquent, il y a quand même beaucoup de temps qu'il est long. Ça arrive très rapidement parce qu'il est lié à la chute des hormones. C'est un état émotionnel difficile lié à la chute des hormones. Donc on pleure sans vraiment de raison ou parce qu'on se sent fatigué. Donc celui-là, on surveille, on accompagne, on échange, mais en général, ça ne dure pas plus que 10 jours. Ça ne peut durer que 2 heures un baby blues, ça peut durer 3 jours. Si au-delà de 10 jours, on est vraiment triste et on... Il ne faut pas hésiter à consulter. La dépression du postpartum, en général, c'est quand même très différent parce que parfois, on sent qu'il y a une difficulté dans le lien avec son enfant, ce qui n'est pas du tout le cas avec le baby blues. C'est quelque chose qui va vraiment s'installer dans la durée. Parfois, la sensation d'être dépassée par le moindre petit événement. lié à son bébé par exemple que ce soit fin quand je dis ça c'est que ce soit difficile de pouvoir honorer ses rendez-vous, que ce soit un stress très important. C'est normal qu'au début, on ait un peu du mal à s'organiser, mais c'est une histoire d'organisation, ce n'est pas vraiment une histoire d'inquiétude et de stress. Et donc souvent, c'est ces choses-là qu'on peut commencer à repérer. L'avantage en tant que sage-femme, c'est que très souvent, ce sont des femmes dont j'ai suivi la grossesse, que je vais voir à domicile, que je vois en quatre semaines, que je revois en rééducation. C'est des moments un peu charmières où on parle un petit peu de tout en éducation, des nuits de bébé, de comment la maman se sent. Et ça permet aussi de dépister ses dépressions.

  • Speaker #1

    Ok, ça marche. Et alors, quel conseil tu donnerais aux jeunes mamans pour mieux vivre justement ces périodes-là de baby-boos ?

  • Speaker #2

    La période de baby-boos, de pleurer. Oui,

  • Speaker #1

    de décharger.

  • Speaker #2

    Exactement. Je dis aux femmes de décharger parce que clairement... il n'y a que ça à faire, ça nous est bien de ne pas avoir trop de monde de ne pas avoir trop de visite à ce moment là de prendre du temps pour soi parce que c'est l'entourage qui est super bienveillant de ne pas devenir envahissant tout à fait et parfois on est très mal à l'aise quand quelqu'un pleure et donc on essaie de dire des choses pour essayer de rassurer mais des choses qui en fait on pense être bienveillant et ça peut culpabiliser les mères en leur disant mais enfin pourquoi tu pleures t'as tout pour être heureuse Merci. Et du coup, ce n'est pas du tout méchant. C'est juste qu'on est très mal à l'aise face à quelqu'un qui pleure. Et au lieu de se dire, je comprends, je suis là, on essaie d'absolument dire un truc pour que ça s'arrête. Oui, c'est vrai. Et donc, c'est pour ça que je trouve que c'est intéressant. Et puis, vraiment de se reposer, de laisser les choses passer. Et c'est normal de se dire, qu'est-ce qu'on a fait ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Ça fait partie un peu de Baby Blues, de se dire, maintenant, il faut que je m'occupe. de ce petit être qui en dépend de moi et voilà il y a beaucoup de femmes qui ont vraiment cette sensation là et nous on n'en parle pas parce que socialement c'est pas vraiment acceptable mais à chaque fois je vous dis c'est normal et

  • Speaker #0

    voilà c'est la fin de cet épisode j'espère qu'il vous aura plu et puis moi je vous dis au mois prochain pour un nouvel épisode de Sœurs de Combat

  • Speaker #2

    Bisous

Description

Bonjour à toutes et à tous !


Dans cet épisode on parle du métier de sage-femme avec Amélie qui l'exerce en libéral. Cette profession clef de la vie de la femme. Mais on aborde aussi des thèmes autour de la grossesse : le post-partum, la féminité, la sexualité... et même le périnée ! 🤗🎧


Bonne écoute !!

Aller bisous

Un podcast signé Elisa. F,

Merci à Amélie pour sa participation, son accueil et ses conseils précieux 🫶

Me contacter : soeursdecombat@gmail.com

🗞️Le lien de la newsletter Sœurs de Combat : https://podcast.ausha.co/soeurs-de-combat?s=1



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans cet épisode de Sœurs de combat. Aujourd'hui on est avec Amélie qui est sage-femme libérale et qui nous parle de maternité, de féminité et du postpartum. Je vous laisse avec la suite.

  • Speaker #1

    Alors bonjour Amélie, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #2

    Bonjour Elisa, alors moi je m'appelle Amélie, je suis sage-femme, ça va faire maintenant... ça fera 10 ans cet été que je suis sage-femme. J'ai aussi passé un D1 sexologie en 2022, donc là je suis sage-femme sexologue maintenant depuis 3 ans et je travaille en libéral depuis 2 ans et demi.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc quelles sont tes missions ? Quelles sont les missions de la sage-femme au-delà de l'accouchement ?

  • Speaker #2

    Oui, parce que souvent, on pense que ce n'est que la correcte, ça se réduit à ça. Et c'est vrai que moi, en étant libérale, on me dit beaucoup « du coup, qu'est-ce que tu fais ? » Les sages-femmes suivent les femmes tout au long de leur vie et dès la puberté. Dès la puberté, à chaque étape, c'est-à-dire qu'on peut faire du suivi gynécologique, et la première prescription d'une contraception par exemple, tout ce qui va être dépistage, cancer du col de l'utérus par les... Parmi les frottis, mammographie pour le cancer du sein. Et puis, on propose aussi, on incite à la vaccination, notamment contre le papillomavirus, mais on peut aussi vacciner. Et puis après, tout ce qui va être suivi de grossesse, préparation à la naissance, venir voir les femmes à domicile après la naissance, la rééducation du périnée. Il y a tout un panel, et sachant qu'on peut aussi passer des diplômes. universitaire en plus. Donc moi, j'ai pu passer un diplôme de sexologie, mais on peut aussi faire des échographies avec un diplôme en plus, de l'acupuncture, enfin voilà, c'est vraiment... Il y a beaucoup beaucoup de facettes dans ce métier et pas seulement juste de l'accouchement.

  • Speaker #1

    Et donc comment tu accompagnes les femmes avant et après une grossesse ?

  • Speaker #2

    Alors avant la grossesse, donc effectivement c'est des femmes parfois que je peux suivre en... gynécologie. On fait souvent, j'aime bien, je trouve que c'est important et c'est vrai que c'est recommandé de faire une consultation préconceptionnelle pour faire un petit peu le point notamment sur l'hygiène de vie et ce qui peut participer à une meilleure fertilité. Donc pendant la grossesse, suite grossesse et préparation à la naissance et après moi je vais les voir à domicile. Je les reçois aussi en entretien post natal. Alors l'entretien post natal on pense que c'est beaucoup pour le... dépistage de la dépression du postpartum. Alors oui mais pas que justement c'est pour faire le point un peu comment se sont passées ça partait de quatre semaines de postpartum à peu près. On va voir comment sont passées ces quatre premières semaines et puis souvent c'est des femmes que moi je revois en rééducation donc il y a vraiment un suivi semi global avant, pendant, après sauf la naissance. Ok ça marche.

  • Speaker #1

    Quelles sont les idées reçues sur le métier de sage-femme que tu aimerais déconstruire ?

  • Speaker #2

    Celle du lacouchement on l'a déjà un peu vu. Celle qui dit qu'on ne peut s'occuper que des femmes enceintes. Voilà. Ça c'est vraiment une idée. Alors peut-être un peu moins chez les femmes un peu plus jeunes, mais moi je reçois beaucoup de femmes de tout âge et j'en ai quand même pas mal qui me disent « je ne savais pas qu'on pouvait consulter une sage-femme pour son suivi gynéco notamment » . Le fait qu'on ne peut pas prescrire. Beaucoup pensent qu'on ne peut pas prescrire. En fait, SageFemme fait partie des métiers médicaux. On est une profession médicale et donc on a le droit de prescription. Effectivement, on a une prescription liée à notre champ de compétences, mais tout ce qui va être contraception, tout ce qui va être... médicaments antidouleurs par exemple ou tout ce qui est prescriptions, d'échographie, d'IRM, enfin deux choses pour un diagnostic, on peut le faire aussi. Et le fait qu'on ne travaille pas qu'à l'hôpital. On peut aussi travailler en libéral, on peut travailler en PMI, on peut travailler en centre de santé, enfin voilà, il y a vraiment tout un panel, il n'y a pas que l'hôpital.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi exactement le post-partum ?

  • Speaker #2

    Ça, c'est une grande question, le postpartum. En mon cas, c'est ce qui va se passer juste après l'accouchement. On a le postpartum immédiat, donc dans les premières heures, premiers jours après la naissance. Et puis, le postpartum, il va durer plusieurs mois, voire plusieurs années. C'est vrai qu'Anna Roy, c'est une sage-femme qui parle beaucoup du postpartum et qui dit que le postpartum dure trois ans. Et c'est vrai que... Merci. Je suis carrément d'accord avec ça, parce que le post-partum, c'est vraiment la période où... Il y a vraiment ce moment où on atterrit, où on découvre ce nouveau rôle. C'est une période de restructuration de ces différents rôles de conjointes, de découvrir le rôle de mère, de femme. C'est une période assez charnière.

  • Speaker #1

    Si on aborde maternité et féminité, Selon toi, comment la maternité transforme-t-elle le rapport au corps pour les mamans ?

  • Speaker #2

    Ça, ça dépend des mamans. Oui, j'imagine. Vraiment. Et en fait, c'est même pas lié. Je me suis rendue compte que c'était pas forcément lié avec le rapport qu'avaient les femmes au corps avant leur grossesse. Alors, ça peut très bien être lié. Mais ça peut aussi ne pas l'être du tout. Il y a des femmes pour qui la grossesse, ça va être un épanouissement total. C'est hyper plaisant, hyper agréable de voir son ventre s'arrondir, de se rendre compte que le corps est puissant, de porter la vie. Il y a des femmes pour qui c'est hyper épanouissant. Et à contrario, il y a des femmes pour qui c'est compliqué de voir son corps changer. C'est vrai qu'en consultation, on est obligé de peser. tous les mois pour pouvoir voir la prise de poids. Donc ça, c'est des choses qui peuvent être un peu lourdes. Et puis de se sentir diminuée, surtout au troisième trimestre, le fait d'être plus rapidement essoufflée, de ne pas pouvoir faire exactement tout ce qu'on veut. Donc c'est vraiment très différent.

  • Speaker #1

    Et comment la sexualité peut-elle rester présente durant une grossesse et après ?

  • Speaker #2

    Alors ça, c'est une très bonne question parce que ça, ça va dépendre aussi des trimestres de la grossesse. Au premier trimestre, c'est le moment où le corps, il fait et... plus de boulot pour créer ce bébé. Et donc, du coup, il y a énormément de fatigue. Et avec les hormones, on a souvent une libido qui est absente au premier trimestre. Au deuxième trimestre, on dit que c'est plutôt la lune de miel, c'est-à-dire que le ventre, il ne gêne pas trop pour l'instant. Et on retrouve quand même un peu plus de libido. Et puis au troisième, ça peut être un peu plus compliqué parce qu'on est quand même peu inconfortable. Parfois, le ventre gêne. Mais il y a des gens pour qui c'est compliqué, des femmes pour qui, des couples pour qui c'est compliqué. Dès le début de la grossesse et tout le long de la grossesse, moi ce que je dis beaucoup aux femmes et aux couples, quand parfois j'ai les couples, c'est de ne pas rester sans prêt sur une sexualité pénétrative qui peut être inconfortable parce qu'on a moins de lubrification, parce qu'en fonction des positions, c'est pas confortable, parce que ça peut gêner les partenaires aussi parfois, et d'essayer de garder un certain lien, c'est-à-dire une certaine sensualité, une tendresse, soit des rapports non pénétratifs, si vraiment les rapports s'attendent plus du tout. de garder un lien, un contact, s'embrasser, se prendre dans les bras, avoir des moments à deux. Puisqu'en fait, plus on reste connecté pendant la grossesse, plus ce sera facile de retrouver une sexualité en postpartum. Et c'est toujours pareil. En postpartum, il faut prendre son temps, il faut en avoir envie. On parle beaucoup de ça aussi, du fait que... On a tendance à imaginer que les pères n'attendent que ça, et c'est pas vrai, ils se font fatiguer aussi. Donc sur les trois premiers mois, c'est assez rare. Moi, je dis souvent que c'est... C'est quand vous en avez envie, quand vous vous sentez prête.

  • Speaker #1

    Ça marche. Quel conseil tu donnerais à une maman pour se réapproprier son corps justement après cette grossesse ?

  • Speaker #2

    Se laisser du temps. Ça, c'est la première chose. Ce que je dis beaucoup en préparation à la naissance, quand je parle du postpartum, c'est de dire effectivement, une fois qu'on a accouché, on garde un petit ventre, comme si on était enceinte de 4-5 mois, parce que l'utérus, déjà, il met 6 semaines à revenir à sa classe habituelle. Et en fait, on a mis 9 mois pour faire un bébé, et c'est vrai qu'en général on dit 9 mois pour faire un bébé, 9 mois pour s'en défaire. Donc se laisser un peu du temps, ne pas vouloir aller trop vite, prendre le temps de faire sa rééducation du périnée, sa rééducation des abdos, et reprendre le sport doucement. Il y a pas mal de femmes qui sont très sportives et pour qui attendre c'est compliqué, donc moi je leur propose très souvent d'aller commencer à nager à partir d'un mois. Un mois en postpartum, on peut commencer à nager sans faire de dégâts sur son périnée. Et ça fait du bien au dos, ça fait du bien au corps, donc c'est...

  • Speaker #1

    C'est une bonne option.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et quel rôle peut avoir l'entourage, le partenaire, dans le postpartum, justement ?

  • Speaker #2

    Ah, ça, c'est une super question ! Je rajouterais même que la femme a l'aide ou pas. Parce que quand la femme a l'aide, on a tendance à se dire que le papa ne peut pas faire grand-chose, alors qu'en fait, il peut tout faire, sauf à l'été, effectivement. Mais que ce soit faire du pot à pot, j'insiste. beaucoup là-dessus, que les papas puissent faire du pot à pot, changer bébé, prendre le temps, donner le bain, bercer bébé, caniner bébé, masser bébé, enfin vraiment on peut faire plein de choses et prendre sa place pour que dans ces moments-là la femme puisse se reposer et que le papa en fait fasse sa part, le papa n'est pas là pour aider la mère mais fait sa part, prend sa place. En tout cas le coparent, ça c'est très important. Pour l'entourage, c'est en gros, il y a seulement deux personnes qui peuvent s'occuper de bébé, ce sont les parents. Et par contre, l'entourage, que ce soit les amis, que ce soit les grands-parents, la famille, est là pour chouchouter les parents. Donc tout ce qui va être logistique, vraiment je trouve que c'est nécessaire de ne pas hésiter à demander de l'aide, ou quand on vous en propose, d'accepter. On dit qu'il faut tout un village pour élever un enfant et ça c'est vraiment nécessaire. Il n'y a que deux personnes qui peuvent s'occuper de bébé, mais tout le monde peut venir soutenir la famille. Et on peut faire plein de choses. Parfois pour préparer un peu le postpartum, je dis aux femmes de commencer à cuisiner en fin de grossesse et congé pour pouvoir essayer d'avoir moins cette charge mentale-là, de se faire aider par l'entourage qui vient, qui fait une lessive, qui fait à manger. Donc il y a vraiment du soutien.

  • Speaker #1

    Alors tu parlais du périnée, c'est quoi exactement et pourquoi c'est important de le rééduquer ?

  • Speaker #2

    Alors le périnée est très important et c'est vrai qu'on en parle très peu avant la grossesse. Sauf dans les études médicales où on ne sait pas ce que c'est, mais franchement dans l'enfance et des fois on a bien abîmé son périnée même avant d'être enceinte. Le périnée c'est un ensemble de muscles qui va soutenir, dans le petit bassin, qui va soutenir nos viscères, donc l'utérus, la vessie, le rectum. Et ce qu'il faut savoir, c'est que pendant la grossesse, ce périnée a tendance à se distendre. Parce qu'on a le poids de l'utérus qui fait à peu près 1 kg, les bébés font entre 3 kg et 3,5 kg, le placenta fait 600 g, l'épidémique, on est à peu près à 1 kg, donc il y a quand même vachement de poids sur ce périnée qui se distend. Et donc, ce sera important de faire sa rééducation du périnée en postpartum pour éviter d'être gêné, d'avoir des fuites urinaires, des inconforts. des descentes d'organes, alors là on est dans un cas extrême mais c'est très important, peu importe le mode d'accouchement. On pense très souvent que si on a eu une césarienne, on n'a pas besoin de faire sa rééducation, mais en fait on a été enceinte. Ce qui abîme le plus de périnées c'est la grossesse. Ok ça marche, parfait.

  • Speaker #1

    Quels sont les défis, si on parle du post-partum un peu plus précisément, quels sont les défis que rencontrent les femmes durant cette période de façon générale ? le plus souvent ?

  • Speaker #2

    Se faire confiance. C'est ce que je dis beaucoup aux femmes. C'est se faire confiance. C'est vous la mère. C'est vous qui savez. Ça, c'est vraiment hyper important d'essayer d'avoir des moments pour soi. C'est pour ça que en postpartum, c'est important de pouvoir être entourée pour pouvoir ne serait-ce que se reposer. On n'attend pas la perfection. De toute façon, entre guillemets, la perfection maternelle n'existe pas. On est juste les mères parfaites pour nos enfants parce qu'on donne le meilleur pour eux. On fait le mieux de ce qu'on peut. Faire le mieux de ce qu'on peut. Ça, c'est vraiment important. Et faire le mieux de ce qu'on peut, ça peut être avoir besoin d'aller se reposer 30 minutes en laissant bébé à son père, à sa grand-mère, à son ami. Vraiment, pour bien vivre ce postpartum-là, j'aurais tendance à dire... S'écouter, se faire confiance, se dire aussi que tout passe, c'est pas toujours évident, et tout passe, et pour aider aussi c'est chaque jour après l'autre. Vraiment, un jour après l'autre, ça c'est aussi très bon.

  • Speaker #1

    Comment on reconnaît et comment on accompagne un baby blues ou une dépression postpartum ?

  • Speaker #2

    Alors il y a vraiment une différence entre les deux et c'est vrai qu'on a tendance à les confondre. Le baby blues, c'est quand même très fréquent, il y a quand même beaucoup de temps qu'il est long. Ça arrive très rapidement parce qu'il est lié à la chute des hormones. C'est un état émotionnel difficile lié à la chute des hormones. Donc on pleure sans vraiment de raison ou parce qu'on se sent fatigué. Donc celui-là, on surveille, on accompagne, on échange, mais en général, ça ne dure pas plus que 10 jours. Ça ne peut durer que 2 heures un baby blues, ça peut durer 3 jours. Si au-delà de 10 jours, on est vraiment triste et on... Il ne faut pas hésiter à consulter. La dépression du postpartum, en général, c'est quand même très différent parce que parfois, on sent qu'il y a une difficulté dans le lien avec son enfant, ce qui n'est pas du tout le cas avec le baby blues. C'est quelque chose qui va vraiment s'installer dans la durée. Parfois, la sensation d'être dépassée par le moindre petit événement. lié à son bébé par exemple que ce soit fin quand je dis ça c'est que ce soit difficile de pouvoir honorer ses rendez-vous, que ce soit un stress très important. C'est normal qu'au début, on ait un peu du mal à s'organiser, mais c'est une histoire d'organisation, ce n'est pas vraiment une histoire d'inquiétude et de stress. Et donc souvent, c'est ces choses-là qu'on peut commencer à repérer. L'avantage en tant que sage-femme, c'est que très souvent, ce sont des femmes dont j'ai suivi la grossesse, que je vais voir à domicile, que je vois en quatre semaines, que je revois en rééducation. C'est des moments un peu charmières où on parle un petit peu de tout en éducation, des nuits de bébé, de comment la maman se sent. Et ça permet aussi de dépister ses dépressions.

  • Speaker #1

    Ok, ça marche. Et alors, quel conseil tu donnerais aux jeunes mamans pour mieux vivre justement ces périodes-là de baby-boos ?

  • Speaker #2

    La période de baby-boos, de pleurer. Oui,

  • Speaker #1

    de décharger.

  • Speaker #2

    Exactement. Je dis aux femmes de décharger parce que clairement... il n'y a que ça à faire, ça nous est bien de ne pas avoir trop de monde de ne pas avoir trop de visite à ce moment là de prendre du temps pour soi parce que c'est l'entourage qui est super bienveillant de ne pas devenir envahissant tout à fait et parfois on est très mal à l'aise quand quelqu'un pleure et donc on essaie de dire des choses pour essayer de rassurer mais des choses qui en fait on pense être bienveillant et ça peut culpabiliser les mères en leur disant mais enfin pourquoi tu pleures t'as tout pour être heureuse Merci. Et du coup, ce n'est pas du tout méchant. C'est juste qu'on est très mal à l'aise face à quelqu'un qui pleure. Et au lieu de se dire, je comprends, je suis là, on essaie d'absolument dire un truc pour que ça s'arrête. Oui, c'est vrai. Et donc, c'est pour ça que je trouve que c'est intéressant. Et puis, vraiment de se reposer, de laisser les choses passer. Et c'est normal de se dire, qu'est-ce qu'on a fait ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Ça fait partie un peu de Baby Blues, de se dire, maintenant, il faut que je m'occupe. de ce petit être qui en dépend de moi et voilà il y a beaucoup de femmes qui ont vraiment cette sensation là et nous on n'en parle pas parce que socialement c'est pas vraiment acceptable mais à chaque fois je vous dis c'est normal et

  • Speaker #0

    voilà c'est la fin de cet épisode j'espère qu'il vous aura plu et puis moi je vous dis au mois prochain pour un nouvel épisode de Sœurs de Combat

  • Speaker #2

    Bisous

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