Speaker #0Bienvenue dans le podcast Soignants Entrepreneurs. Je suis Solène, orthophoniste entrepreneur, et tous les vendredis à 8h, je te partage, seule ou en compagnie de mes invités, les clés essentielles de la réussite entrepreneuriale et de l'épanouissement en tant que soignant libéral. Si le podcast te plaît, n'oublie pas de le noter avec 5 étoiles et de le partager à un ami soignant entrepreneur qui en a besoin. Salut et bienvenue dans un nouvel épisode de Soignants Entrepreneurs. Cette semaine, j'ai envie de vous parler de quelque chose que j'observe chez beaucoup de monde, chez beaucoup de soignants libéraux qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat, qui est à la fois une qualité, à la fois un défaut. On a tendance un petit peu à vouloir le qualifier comme une qualité, justement, mais c'est un travers, on va dire, qui peut avoir tendance à nous freiner dans notre évolution, qu'elle soit personnelle ou professionnelle, et en l'occurrence dans le business. Et cette semaine, je veux vous parler du fameux perfectionnisme. Alors, pourquoi j'ai envie de vous parler du perfectionnisme ? Parce que je vois beaucoup de soignants libéraux qui me disent « Oui, j'ai envie de me lancer, mais avant je veux que tout soit clair, je veux être sûre de ne pas me tromper, je veux que tout soit bien préparé, et là, j'ai créé un truc, mais je ne suis pas tout à fait satisfaite, j'ai envie de le reprendre, j'ai envie de le retravailler, etc. » Et au final, le problème de ça, c'est que derrière, on n'avance pas. Alors, la plupart du temps, c'est la peur, en fait, qui parle derrière ce perfectionnisme-là. Voilà, on a tendance à dire, oui, je suis perfectionniste, c'est comme ça, j'aime quand c'est bien fait. OK, d'accord, c'est bien parce que ça te pousse d'un côté, c'est pour ça que je disais que c'était à la fois une qualité et un défaut, d'un côté, ça te pousse à faire au mieux, à essayer de faire... que les choses soient bien, soient carrées, soient bien faites, de ne pas bâcler ce que tu entreprends, et ça c'est très bien et ça, il ne faut pas le changer, mais pousser à l'extrême, c'est un frein. Et ce frein, la plupart du temps, il est causé par une peur, qui est la peur de se tromper, la peur de ne pas être crédible, de ne pas être à la hauteur. Pourquoi on a peur de se tromper ? Parce qu'on se dit, peut-être que si je change ça, ça va mieux fonctionner, peut-être que... là je le fais mais je devrais pas faire comme ça ou alors peut-être que je vais le faire et je vais avoir l'air bête ou alors ça va pas être assez bien par rapport à mes objectifs et en fait la résultante de tout ça c'est que du coup ben on attend on attend avant de lancer les choses parce que on relit ce qu'on a fait et on n'est pas encore satisfait donc on attend et on repousse on a créé par exemple une offre et on se dit ouais ben au final je suis pas tout à fait satisfait est ce que les gens ils vont trouver ça bien est ce que les gens Est-ce qu'ils vont être satisfaits de ce que je leur propose tout simplement ? Ou alors ça va donner trois semaines pour créer un contenu Instagram parce qu'on retravaille le visuel, parce qu'on retravaille le montage, parce qu'on retravaille le script, parce qu'on le retourne, parce qu'on n'est pas satisfait de la vidéo, etc. Et en fait, le problème, c'est que pendant que tu fais tout ça, tu n'avances pas. Donc je sais pas si tu t'es reconnu peut-être dans la description que je viens de faire des personnes qui se disent perfectionnistes. Et donc d'un côté c'est bien, encore une fois, de vouloir faire les choses bien, de ne pas les bâcler et d'essayer de chercher de la qualité. On cherche toujours de la qualité, mais le perfectionnisme, quand c'est poussé à l'extrême ou que ça masque une peur, ça devient un frein, encore une fois. Donc souvent, ce qui se cache derrière tout ça, on va essayer de comprendre un petit peu ce que c'est pour essayer de le désamorcer. On va comprendre aussi en quoi ça te dessert vraiment, comment on peut changer ton rapport à l'action et comment sortir donc de ces spirales infernales de perfectionnisme qui te bloquent et qui t'empêchent réellement d'avancer. Donc ce qui se cache souvent derrière le perfectionnisme et la volonté de vouloir attendre que tout soit parfait, c'est la peur. C'est la peur, uniquement la peur. La peur de se lancer. Parce que c'est une sortie de zone de confort. Et sortir de sa zone de confort, ça fait toujours peur. La peur de se tromper. Parce que ça nous envoie à notre peur de l'échec. Notre peur de l'échec, on se dit si j'échoue, c'est que je ne suis pas assez bien. Et si j'échoue, je ne sais pas pourquoi on a autant peur de l'échec. Parce qu'au final, se tromper, c'est juste avoir une occasion de réessayer. Et ce n'est pas grave d'échouer. Il faut se dire que tu iras plus vite. Si tu essayes, tu échoues, tu recommences le tout en l'espace d'une semaine. plutôt que si t'attends trois semaines parce que t'as peur de te tromper. Et peut-être que même si t'attends, en fait, tu peux pas savoir si les choses vont fonctionner tant que t'as pas essayé. Donc t'auras beau attendre trois semaines, ça peut quand même foirer au bout des trois semaines. Donc t'auras perdu du temps plus que de choses. Plus tu passes à l'action rapidement, plus, ok, peut-être tu peux te tromper, mais plus tu peux aussi corriger ce que t'as fait pour ne plus te tromper. Souvent, il y a la peur d'être jugé aussi, de dire oui, non mais j'attends que ce soit parfait parce que du coup, si des gens voient la moindre faille, je vais être jugé, je vais être critiqué. C'est aussi la peur de se confronter au regard des autres, à soi-même ou aux conséquences. Des fois, il y a des personnes, et je le vois dans les personnes que j'accompagne, qui attendent de se dire que leur offre est parfaite, que leur formation est parfaite, que leur capacité de livraison client est parfaite pour se lancer. Et du coup, elles s'auto-sabotent en retardant leur succès, en retardant le lancement de leur offre, en retardant leur première cliente, ou le premier client, parce qu'elles ont en réalité peur. Donc elles se disent, oui, non mais là, je ne peux pas vendre tout de suite, donc je ne vais pas mettre en place les actions pour, parce que j'attends que ce soit parfait. Mais au final, ce n'est jamais parfait. Tu ne seras jamais 100% satisfait. Ton offre, elle ne sera jamais parfaite. tout le monde. Tes contenus ne seront jamais parfaits. Et en fait, pour la simple et bonne raison que quand bien même tu penses qu'ils sont parfaits, déjà, tu ne peux pas savoir. Encore une fois, tant que tu ne les as pas testés, que ce soit auprès de tes clients, que ce soit auprès de tes abonnés, auprès de qui que ce soit, tu ne peux pas savoir si ce que tu fais va être bien. Et en plus, tout est toujours améliorable. On commence tous quelque part. Si demain, tu veux apprendre à jouer au basket, Tu ne peux pas attendre d'avoir le niveau de Tony Parker pour jouer ton premier match, parce que sinon, tu n'auras jamais le niveau de Tony Parker. Donc, tu ne peux pas espérer avoir un bon niveau dans quelque chose et faire les choses bien sans les faire. Quand j'ai des personnes qui me disent « Ouais, je n'ose pas poster mon premier contenu parce que je sens que ça ne va pas être ouf, etc. » Ben, tu as raison. Alors, à part quelques personnes qui, exceptionnellement, ont un talent pour ça et leurs premiers contenus sont déjà très bien, ouais, à... 90% du temps, ton premier contenu, Insta, il risque d'être nul. À 90% du temps, ton premier appel de vente, il risque d'être nul. À 90%, ton premier coaching en tant que coach, en tant qu'accompagnant, en tant que formateur, il risque d'être pas ouf. Mais de la même manière que si t'es soignant du coup en libéral, ta première rééducation, ton premier patient, t'étais pas incroyable. Ce qui fait que tu as acquis aujourd'hui un niveau dans ta profession et des compétences, et une expertise, c'est l'expérience, c'est le fait de tester. Donc oui, très probablement, les premières choses que tu vas produire, quelles qu'elles soient dans ton business, elles ne vont pas être ouf. Et je m'inclus dedans. Moi, ce que je faisais au début, si je le refais aujourd'hui, je me dis mais c'est nul. Mais je l'ai fait. Je l'ai fait et à chaque fois, je me suis dit ok, comment je peux améliorer ? En réfléchissant par moi-même et aussi en analysant des statistiques objectives. parce qu'il y a le côté, on va dire, propre à chacun, propre à ta manière de faire, etc. Mais il y a aussi des règles, il y a aussi des statistiques à analyser, quoi que tu fasses, que ce soit dans ta communication, que ce soit dans la vente, etc. Il y a des choses à analyser, il y a des statistiques à connaître et à mesurer. C'est ça qui va t'indiquer les points d'amélioration. Mais tu ne peux pas savoir tant que tu n'as pas testé. Parce que, oui, il y a des règles plus ou moins universelles, il y a des... piliers en marketing, en communication, en vente, ou même pour délivrer une formation, pour créer une offre. Il y a des choses théoriques à connaître qui sont entre guillemets quasiment universelles, mais il y a des choses qui sont propres à chacun que tu ne peux pas évaluer toujours tant que tu n'as pas testé. Donc en fait, ça te dessert d'attendre parce que dans tous les cas, même si tu attends six mois avant de sortir un truc, tu n'en sais rien si ça n'a pas fonctionné. Et il y a même de très fortes chances que ça ne fonctionne pas de ouf. Alors ça ne veut pas dire ne pas essayer de donner le meilleur à chaque chose que tu produis et de ne pas faire en sorte que ça marche. Mais le truc c'est que même en faisant ça, tu ne peux pas t'en assurer. C'est en passant à l'action, en échouant probablement, en te demandant pourquoi tu as échoué et en réessayant, en améliorant des choses, que petit à petit tu vas créer un système performant pour toi, pour tes clients, pour ton business. Donc en réalité, se cacher derrière le perfectionnisme, c'est une forme de procrastination. Juste une forme de procrastination déguisée derrière un argument de « oui, non mais c'est parce que moi je suis perfectionniste » . Ben ok, mais je suis désolée, aujourd'hui ton perfectionnisme, il ne te sert pas, au contraire, il te desserre, il t'empêche d'avancer, parce qu'il t'empêche de sortir de ta zone de confort, il t'empêche de passer à l'action. Et pour entreprendre efficacement, le seul moyen de faire, c'est de tester, c'est d'avancer et de passer le plus massivement possible. à l'action. Donc, pour ça, il faut changer. Si on veut sortir de ça, il faut changer son rapport à l'action. Mieux vaut faire que parfait. Mieux vaut faire les choses plutôt que d'attendre qu'elles soient parfaites. Parce que de toute façon, encore une fois, tu ne le sauras jamais si elles sont parfaites ou pas. C'est en faisant que tu vas apprendre, apprendre, apprendre. Je te donnais l'exemple du basket tout à l'heure. T'auras beau regarder des basketteurs professionnels pendant des heures pour essayer de comprendre comment faire le lancer parfait pour faire un panier. Tu n'apprendras pas à faire un panier sans faire un panier. Le meilleur moyen d'apprendre à faire un panier, c'est de prendre le ballon et de le balancer jusqu'à ajuster le tir pour réussir à le rentrer. Donc, on change son rapport à l'action en se posant plusieurs questions. Et en fait, ces questions sont les mêmes pour toutes les sources de procrastination. Et encore une fois, pour moi, le perfectionnisme est une excuse. Et je ne dis pas ça de manière péjorative, parce que la plupart du temps, on n'en a même pas conscience. C'est juste un mécanisme de défense, un mécanisme de protection face à une peur qui essaie de sortir de sa zone de confort. Et pour moi, c'est les mêmes checkpoints à regarder que pour sortir de n'importe quelle cause de procrastination. Il y a trois raisons à la procrastination. La peur, le manque de clarté, le manque d'alignement avec ce que tu fais. Donc la première chose à se demander quand tu as l'impression d'être bloqué comme ça, c'est ok, pourquoi je bloque ? Pourquoi je bloque ? Est-ce que c'est parce que j'ai peur que ce soit pas assez bien ? Est-ce que c'est pour une autre raison ? On essaye déjà d'éclairer tout ça. Et une fois qu'on a la réponse à notre question de qu'est-ce qui me bloque là ? Est-ce que c'est de me dire que mon offre n'est pas assez bien ? Est-ce que c'est que j'ai... Je sais pas moi, je me dis... Les gens vont me juger si je poste ce contenu-là. Qu'est-ce qui me bloque à vraiment avancer ? Est-ce que c'est une peur ? Et à ce moment-là, est-ce que cette peur est rationnelle ? Et comment je peux la minimiser ? Mais encore une fois, et je l'ai dit dans plein de podcasts, la peur ne disparaîtra jamais. Le seul moyen d'avancer, c'est d'apprendre à y aller malgré la peur et de rationaliser en se disant au pire quoi. Donc la peur, elle ne disparaîtra pas. Elle ne disparaîtra pas, c'est juste apprendre à agir avec la peur. Ensuite, il peut y avoir le manque de clarté aussi, qui fait qu'on a tendance à procrastiner. Le manque de clarté sur nos actions, sur ce qui va se passer ensuite. Peut-être que tu te bloques à une étape parce que tu n'as pas encore de clarté sur l'étape d'après. Ou alors, ça peut être un manque d'alignement. Est-ce que vraiment, ça te fait profondément kiffer ce que tu es en train de créer ? Et attention, là, c'est un petit peu subtil la différence entre... On peut rapidement avoir tendance à dire... En réalité, peut-être que ce sujet-là, il ne me plaît pas plus que ça. Peut-être que cette idée, au final, elle n'était pas trop faite pour moi. Mais peut-être qu'en fait, c'est juste l'exécution, ta perception du moment, qui ne sont pas bien alignées, on va dire, avec ce que tu veux, plutôt que l'idée en elle-même. Donc, il y a plein de choses, en fait, qui peuvent rentrer en jeu. Et c'est pour ça que dans ces moments-là, quand il y a ce genre de questionnement chez les personnes que j'accompagne, on en discute systématiquement au coaching, parce que c'est très important d'aller creuser les bonnes raisons pour pouvoir aller les démonter, tout simplement. par point. Donc ce que j'ai envie de te dire dans cet épisode, c'est que t'as pas besoin d'être parfait pour être impactant. T'as pas besoin d'attendre que tout soit clair, que tout soit rodé pour que ça fonctionne parce que de toute façon, ça ne peut pas fonctionner autrement qu'en osant, qu'en passant à l'action. Ce dont t'as besoin, c'est de la clarté, de la clarté sur ce que tu dois faire maintenant. Quelles sont les actions prioritaires à mettre en place pour un maximum de résultats en un minimum de temps ? Quelles sont les actions les plus efficaces pour te mener rapidement vers tes objectifs ? T'as besoin d'oser, d'oser te montrer, d'oser assumer qui tu es, ce que tu proposes, malgré la peur, même si tu as peur du jugement, même si tu as peur de ne pas y arriver, même si tu as peur de l'échec. Fais comme si... Mets-toi dans la peau de la personne qui a déjà réussi. Y'a pas d'autre moyen, en fait, d'aller devenir cette personne que de te mettre dans sa peau dès à présent. Et cette personne-là, la personne qui a la vie que tu veux, la personne qui a la liberté que tu veux, qui a réussi à sortir du cadre, elle a pu le faire uniquement parce que justement elle a fait des choses que peu de personnes os faire. Et il n'y a pas de mystère en fait, tu ne peux pas espérer avoir ce que tu n'as jamais eu en continuant à faire ce que tu as toujours fait. Il faut passer à l'action, il faut faire de nouvelles choses, il faut oser même quand ça fait peur, sinon tu ne peux pas avancer. Voilà pour cet épisode de mon côté, je sais que c'est quelque chose qui fait peur, mais encore une fois il n'y a pas de miracle, il faut y aller malgré la peur. Et arrêter de se cacher derrière des choses comme le perfectionnisme. Par contre si tu es vraiment dans le flou et que tu as besoin de clarté, là il faut apprendre à poser de la clarté. Et si ce qui te manque comme clarté, c'est ok, mais qu'est-ce que je peux lancer comme idée de business ? Eh bien, après demain, dimanche 29 juin 2025, je te propose une conférence, c'est ma dernière avant l'été, pour définir justement ton idée d'offre. Je te donne les étapes pour trouver ton idée d'offre qui pourra te permettre, pourquoi pas, à terme de fermer le cabinet ou du moins de ne plus dépendre totalement de ton cabinet. Et donc, ça peut te donner des bases claires pour ensuite pouvoir réfléchir à tout ça pendant l'été et être prêt à attaquer quelque chose en septembre, sortir de ta zone de confort, même encore une fois si ce n'est pas parfait, mais pouvoir poser les premières briques d'une transformation et d'un changement dans ta vie. Si tu veux t'inscrire, je te mets le lien dans la description de ce podcast. Et puis moi, je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Soignons Entrepreneurs qui sera le dernier avant une petite pause estivale. À la semaine prochaine !