- Speaker #0
Bienvenue dans le podcast Soignants Entrepreneurs. Je suis Solène, orthophoniste entrepreneur, et tous les vendredis à 8h, je te partage, seule ou en compagnie de mes invités, les clés essentielles de la réussite entrepreneuriale et de l'épanouissement en tant que soignant libéral. Si le podcast te plaît, n'oublie pas de le noter avec 5 étoiles et de le partager à un ami soignant entrepreneur qui en a besoin. Salut et bienvenue dans un nouvel épisode de Soignants Entrepreneurs. Aujourd'hui, je suis avec Barbara, orthophoniste et entrepreneur. Bonjour, Barbara.
- Speaker #1
Bonjour, Solène.
- Speaker #0
Je te remercie de venir sur le podcast aujourd'hui. On fait un échange de bons procédés puisqu'on vient d'enregistrer un épisode pour ton podcast à toi, Ortho Boost, dont je mettrai les liens dans la description de ce podcast-là. Et puis, tu nous fais l'honneur de ta présence sur Soigné Entrepreneur. Je te laisse te présenter. Que fais-tu ? Qui es-tu ? Je te laisse t'expliquer avec tes mots.
- Speaker #1
Ok, tu prends des risques. Je vais peut-être me perdre.
- Speaker #0
Pas de souci, on est là pour ça.
- Speaker #1
Donc, je m'appelle Barbara Becker. Je suis orthophoniste depuis 2007. Je travaille actuellement en orthophonie deux petites journées par semaine en libéral. Et à côté de cette activité d'ortho, j'ai une activité d'organisme de formation. que j'ai développé, que je gère toujours aujourd'hui avec l'aide de freelance sur certains postes particuliers. Mais je suis toujours à la gestion de l'organisme. J'interviens comme formatrice dans cet organisme et je suis coach professionnel. Donc, je fais aussi de l'accompagnement particulièrement individuel de professionnels de santé et de profils plutôt type entrepreneur aussi.
- Speaker #0
Ok. Est-ce que tu peux nous en dire plus sur comment t'en es venue à faire tout ça, en plus du cabinet ?
- Speaker #1
Alors, d'abord, j'ai choisi l'orthophonie un petit peu par défaut au départ, parce que j'avais d'autres idées. Et puis, voilà, soit ça ne s'est pas fait dans le sens où ça ne collait pas forcément, tu vois, avec l'éducation, on va dire, que j'avais eue. ou voilà, soit... d'autres métiers dans lesquels j'avais peur de m'ennuyer. Et puis finalement, en cherchant, je suis tombée sur l'orthophonie et je me suis dit que ça doit être pas mal parce que à la fois les études et à la fois le métier sont assez diversifiés. Tu vois, on a plein d'approches différentes, on va toucher plein de domaines différents. Donc j'avais, avec cette perspective-là, beaucoup moins peur de m'ennuyer. Voilà, ça c'était le point de départ pour l'orthophonie. Quand je suis devenue orthophoniste, que j'ai commencé à travailler, j'ai très rapidement eu l'opportunité de faire des conférences, des interventions, des formations pour d'autres professionnels que les orthos, donc pour des professionnels de santé, pour des professionnels de la voix, donc des enseignants, etc. finalement des occasions que j'ai saisies pour lesquelles j'ai dû le faire en preuve de courage en tant que jeune ortho fraîchement diplômée mais voilà en tout cas ça me plaisait bien l'idée du challenge me plaisait beaucoup et donc j'y suis allée en grande partie pour ça et puis aussi parce que je trouvais que c'était intéressant et puis en avançant dans le métier d'ortho J'ai eu à un moment donné envie d'aller faire un peu autre chose. Alors, il y a eu une période de crise, en tout cas de grosse remise en question dans ma vie, à l'âge d'environ 30 ans, avec un divorce, avec des choses au niveau perso qui ont fait que j'ai beaucoup travaillé sur moi. J'avais déjà commencé avant, mais on en a remis une bonne couche. Et puis l'envie d'aller faire autre chose que de soigner les gens. J'avais un peu de mal avec l'empathie, avec tout ce qu'on peut vivre parfois de difficile en tant qu'orthophoniste, avec des cas très lourds, des choses qui avaient tendance à m'envahir. Et face auxquelles j'avais, moi, du mal aussi parfois à poser des limites. ne serait-ce qu'effectivement tu vois dans le sens où l'empathie pouvait prendre le dessus et où je finissais mes journées en ayant l'impression d'être chargée comme un âne. Donc j'avais envie de voir autre chose et je me suis dit bon qu'est-ce que je pourrais faire ? J'avais découvert le coaching à titre personnel. Mais je ne me sentais pas légitime pour être coach parce que je pensais que pour être coach, il fallait être vieux. C'est pour rire. Les cinquantenaires, soixantenaires, ne m'en voulez pas, c'est une blague. Non, mais je pensais qu'il fallait avoir une certaine expérience professionnelle pour être coach. Et puis, finalement, mon dossier a été accepté dans une grande école à Grenoble qui est une école de commerce et de management pour faire un... cursus de certification de coach professionnel. Et donc là, j'étais super contente d'aller voir autre chose que des soignants, autre chose que des patients et d'être dans quelque chose de complètement différent comme environnement. Ça m'a fait beaucoup de bien. Ça m'a tellement plu que j'ai fait une deuxième année. Et donc voilà, je fais deux années de formation continue où j'y étais quand même plusieurs jours par mois, tous les mois. Et donc ça a été une vraie bulle d'air. Et quand j'ai fait cette formation, une formation de coach pour ceux qui en ont fait une, c'est un grand grand travail sur soi, c'est beaucoup de remise en question, voilà donc j'ai appris beaucoup de choses sur moi, j'ai remis beaucoup de choses en question sur mon positionnement global, tu vois, face aux gens, face aux autres, que ce soit dans la vie perso, que ce soit dans la vie pro, voilà. Et donc fatalement, mon activité d'ortho, que je vais continuer à côté de ça, en a été, tu vois, imbibée quoi. J'ai remis des choses en question petit à petit, j'ai modifié des choses petit à petit, sans non plus faire du coaching en orthophonie, mais en me servant de ce que j'apprenais pour m'adapter. Parallèlement à ça, ça faisait un petit moment que j'avais en tête de monter une entreprise. C'est un truc que j'avais en moi. Entre le travail que j'avais fait à titre perso et ce que j'ai vécu pendant la formation, coach, je pense que j'ai atteint un certain palier. Alors, je ne parle pas de niveau, je ne pense pas que c'est une question de niveau, mais en tout cas, j'ai atteint quelque chose, j'ai touché quelque chose qui était de l'ordre de l'acceptation de moi-même. Or, ça, ça avait toujours été quelque chose de problématique parce que, tu vois, je te raconte ce que je fais, je fais plein de choses, j'aime bien avoir plein de projets. Et ce n'est pas toujours facile à assumer ça. Surtout que le regard des autres ou les commentaires des autres, ça peut être assez facilement. « Oh non, mais si tu touches à trop de choses, tu ne peux rien faire sérieusement. » Ou « Oh là là, mais tu as encore trouvé un nouveau truc à faire. Qu'est-ce que tu ne ferais pas pour te rendre intéressante ? » Voilà. Et donc, en fait, moi, j'avais l'impression d'avoir un… Je me rappelle d'ailleurs d'une séance de coaching où je disais à la coach… j'ai l'impression d'avoir un feu bouillonnant en moi et de me faire... En fait, que je vais me faire brûler moi-même par mon propre feu, quoi. Et ça a été super. On avait fait un exercice de visualisation. Et en fait, au final, j'avais décidé de mettre des pierres autour de mon feu pour laisser brûler mon feu, mais le sécuriser quand même, tu vois. Et en fait, je pense que c'est ça ce que j'ai appris à faire en grande partie. C'est-à-dire à la fois mieux connaître mon feu, c'est-à-dire finalement mieux connaître ce qui me motive, ce qui me donne envie de faire toutes ces choses-là, pourquoi je l'ai fait, pourquoi j'en ai même besoin. Ce qui fait que quelque part, c'est mon essence. C'est comme ça, je suis comme ça. Et à la fois, pouvoir poser des gardes fous pour ne pas avoir peur de tout ça. Et du coup, être dans quelque chose de réconcilié par rapport à moi-même, de pouvoir, tu vois... le gérer, l'accepter et m'écouter de manière adaptée. Et donc, je suis sortie de cette formation de coach et j'ai dit, allez, c'est bon, je lance ma boîte de formation. Alors, au début, c'était essentiellement une petite boîte pour héberger essentiellement mes propres formations. Et puis, quand je me suis lancée, j'ai des copines qui étaient formatrices qui m'ont dit, non, mais attends, si tu te lances, nous, on veut travailler avec toi. Et puis, petit à petit, on est passé d'une structure qui devait être un truc de solopreneur, tu vois, à quelque chose de beaucoup plus grand, avec une vision complètement différente. J'ai lancé Aura Voice en 2019. On est en 2025. Je peux dire que depuis 2023, ça tourne vraiment bien. Et à côté de ça, j'ai continué le coaching parce que... Même si au tout départ, je n'avais pas fait cette formation pour pratiquer le métier de coach, je l'avais vraiment fait pour les outils et le fait de sortir un peu du monde du soin, j'ai trouvé que c'était des super qualités, des qualités de coach, que c'était un métier qui me plaisait. Et donc, j'ai continué à le faire pour le plaisir. Aujourd'hui, je fais en fonction du bouche à oreille et des demandes. Ce n'est pas une activité que je cherche à développer parce que je ne peux pas être partout. Et que sur les dernières années, Aura Voice m'a pris beaucoup, beaucoup de temps. Donc, en tout cas, je lui ai accordé beaucoup de temps. Ce n'est plus juste de le dire comme ça. Et là, maintenant que ça tourne, je pense que je vais un petit peu lever le pied côté Aura Voice pour justement pouvoir développer un petit peu plus ce qui est lié au coaching.
- Speaker #0
Ok. Donc, c'est vraiment un parcours multi casquette.
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
C'est marrant parce que les réflexions que tu as eues de « qu'est-ce qu'elle ne ferait pas pour se rendre intéressante ? » , je ne sais pas à quoi tu l'attribues, mais j'ai vraiment la sensation que dans la société, je ne sais pas si c'est des soignants qui t'ont fait cette réflexion ou des gens de ton entourage, mais il y a un peu ce truc de « de toute façon, tu es ortho, tu as une bonne situation, une situation qui peut être enviable pour certaines personnes, pourquoi tu cherches à faire autre chose ? » Et comme si tu n'avais pas le droit de vouloir plus, en fait. Alors, je pense qu'on est nombreux, comme toi, comme moi, comme plein d'autres personnes, à juste ne pas vouloir se cantonner dans un seul rôle. Je ne sais pas comment toi, tu le ressens ?
- Speaker #1
Oui, oui, tout à fait. Alors, ce n'était pas spécialement des soignants. Il y avait des soignants dans le lot, mais pas spécialement. Je pense effectivement qu'il y a quelque chose de cet ordre-là, peut-être aussi quelque chose, tu vois, même en dehors de l'orthophonie, de Bomba T'as l'air d'être bien dans ta vie, en fait. Tu vois ? T'as l'air d'avoir ce qu'il te faut là où il faut. D'ailleurs, finalement, t'es plutôt chanceuse. Donc, pourquoi t'as besoin de chercher encore plus, quoi ? Tu vois ? Et ce qui est fou, c'est que, en tout cas pour ma part, j'étais pas... Sans du tout vouloir incriminer mes parents qui ont fait du mieux qu'ils pouvaient. Mais tu vois, j'étais pas paramétrée pour... pour comprendre ce besoin, en fait, tu vois. Donc, moi-même, je me disais, mais attends, est-ce que vraiment, tu vois, c'est nécessaire ? Est-ce que vraiment, tu as besoin de ça ? Et puis, au final, qu'est-ce que ça va donner ? Voilà, quoi. Donc, oui, oui, je suis d'accord avec toi.
- Speaker #0
Et par rapport à ce que tu me disais sur le fait que ça t'a pris beaucoup de temps de développer Aura Voice, et qu'aujourd'hui, tu as envie de développer davantage le côté coaching, qu'est-ce que ça implique aujourd'hui pour toi d'avoir à la fois ton cabinet à gérer, une grosse structure pour laquelle tu dois te déléguer en partie pour pouvoir développer autre chose ? À quoi ça ressemble tes journées ? À quoi ça ressemble tes séries ? Qu'est-ce que ça implique ?
- Speaker #1
Alors écoute, je pense qu'on a des fonctionnements assez similaires puisqu'on a enregistré tout à l'heure l'épisode sur la gestion du temps. Et moi, j'ai besoin de temps. Alors, je ne le fais pas le dimanche parce que je ne sais pas si tu as des enfants. J'ai des enfants et c'est vrai que du coup, les week-ends, j'essaye de travailler le moins possible. Alors, quand je dis le moins possible, moi, préparer un épisode de podcast, ce n'est pas du travail. Ça me fait plaisir. Mais tu vois, sur des tâches un peu pénibles, un peu administratives, j'essaye de faire ça plutôt en dehors. Donc, je vais plutôt faire ça le vendredi ou le lundi en fonction justement de l'organisation des semaines. Mais je vais prendre un temps pour regarder ce qui est au programme de la semaine, parce que, du coup, comme tu dis, j'ai le cabinet, il y a la gestion d'Aura Voice, et du coup, il y a aussi des différentes formations que moi, je n'anime pas, parce qu'il y a un certain nombre de choses qui sont en collaboration avec d'autres formateurs, donc c'est eux qui animent. Mais bon, il faut quand même vérifier que la gestion administrative suit. tout ce qui est bah organisation au quotidien, un peu de coaching, c'est sûr que ça prend vite beaucoup de place. Je regarde ce qui est à faire, j'organise. J'ai des sessions de sport qui sont figées et d'autres qui sont malléables. J'adapte en fonction. Typiquement, quand je me suis remise sérieusement au sport, il a fallu que je fige. certaines choses dans l'impôt de temps parce que sinon effectivement quand tu fais beaucoup de choses ça passe très très vite à la trappe et rien qu'à voir juste une activité et une famille ou une activité et d'autres engagements déjà ça peut te mettre dans le rouge donc voilà et je suis d'accord avec un truc que tu as dit tout à l'heure dans l'autre enregistrement c'est laisser du temps c'est à dire je fais toujours attention à ce qu'il y ait des zones dans la semaine où il n'y a rien parce que je sais qu'il y aura des urgences à gérer Et si je remplis trop, ça je l'ai appris en pratiquant, si je remplis trop, je me retrouve dans le rouge. Donc du coup, je préfère effectivement ne pas trop charger. En tout cas, garder des plages vides. Ça, c'est important. Après moi, l'orthophonie, c'est quelque chose que j'aime, aujourd'hui à petite dose. J'ai envie de continuer. J'ai beaucoup de chance parce que j'ai des patients adorables qui, en général, viennent me voir parce que c'est moi. Parce que ça fait 15 ans que je suis installée à Grenoble. J'ai fait mon trou, j'ai un super réseau. que j'ai développé, bien sûr, qui ne s'est pas développé tout seul. Donc, j'ai des conditions de travail qui sont hyper chouettes. J'ai des collègues géniaux. Pour moi, aller au cabinet, c'est aller dans un cocon. C'est tranquille, je fais des choses que j'aime. Ce n'est pas du tout une charge. Et je me suis longtemps, enfin longtemps, je me suis à certains moments plutôt demandé, à plusieurs moments demandé si j'allais continuer ou pas. Et en fait, je trouve que c'est une activité tellement agréable pour moi que je n'ai aucune raison aujourd'hui.
- Speaker #0
de la réalité est-ce que tu penses que tu la vivrais de manière aussi agréable si tu devais bosser 4, 5 jours, semaines je te vois dire non non non non alors non,
- Speaker #1
c'est très clair pour moi que tu vois aujourd'hui mon équilibre il est vraiment dans cette multi-activité dans cette grande liberté même si je suis complètement d'accord avec Merci. les coachs ou les consultants qui disent attention, attention aujourd'hui on vend que l'entrepreneuriat c'est la liberté mais bon c'est pas si simple que ça en fait au quotidien c'est aussi beaucoup de contraintes la grande différence c'est que finalement on les organise nous-mêmes nos contraintes c'est peut-être plus même nos contraintes qu'une autre activité mais en tout cas j'apprécie énormément cette grande liberté je suis aussi dans une phase de ma vie You wash. Il ne faut pas qu'il y ait trop de choses qui soient obligatoires. Tu vois, j'ai besoin d'avoir un peu de souplesse, de flexibilité. Donc, avoir plus des journées où il faut que je sois à telle heure au cabinet, que j'enchaîne les rendez-vous, que tu vois, ça va pour deux petites journées par semaine, mais plus, ce serait probablement de trop. Maintenant, à côté de ça, si je suis complètement honnête, c'est aussi rassurant pour moi aujourd'hui. de dire, bah oui, et en même temps, si demain, tout ce que j'ai développé casse la figure, bah j'ai toujours la possibilité de reprendre l'orthophonie à plein temps. Et ça, je trouve que c'est quand même une chance extraordinaire qu'on a en tant que soignants libéraux, parce que, tu vois, on peut s'autoriser à développer des choses, et quelque part, si jamais ça ne marche pas... Au pire, on aura travaillé pour rien, entre guillemets, et encore pour rien. Moi, je pars du principe qu'à partir du moment où tu cherches à développer quelque chose, tu apprends tellement, et sur toi-même, et sur le thème en lien de ce que tu développes, que je ne suis même pas sûre que tu perdes tant de temps que ça. Mais je trouve que ça, c'est quand même une grande chance qu'on a. Et c'est souvent quand on me dit, oh là là, quel courage tu as eu. Les gens me disent ça, et des gens qui ne sont pas forcément soignants, je dis oui, effectivement, probablement qu'il y a eu du courage derrière tout ça. Et peut-être des fois un peu d'inconscience aussi. Mais en tout cas, j'ai aussi cette assurance-là. Et je trouve que c'est rassurant. Moi, quand j'ai développé Raveux, j'étais maman solo, avec deux enfants en bas âge. Tu vois, ce n'était pas forcément très confortable. Mais le fait de me dire que si jamais c'était nécessaire, je pouvais ajuster côté orthophonie, c'était un point positif.
- Speaker #0
Je suis totalement d'accord avec tout ce que tu viens de dire. Et ça me fait penser tout à l'heure quand tu m'as demandé dans ton podcast de me présenter. Je me suis présentée comme ex-orthophoniste parce que j'ai fermé le cabinet. Mais factuellement, mon diplôme, il est encore là. Si un jour, comme tu dis, ça ne va plus, et même si là, je n'exerce plus, je me remets à niveau. Et je peux... Enfin, voilà, mon diplôme, il existera toujours à ce niveau-là. Donc ça, c'est clair que c'est une grosse sécurité. Et le fait que tu dises que c'était pas confortable, en fait, ça me fait toujours sourire parce que les... souvent les personnes ont peur de sortir de leur zone de confort qui est le cabinet, mais au final cette zone de confort elle est pas confortable non plus. Donc au final quel inconfort tu choisis ? Et comme tu dis, même si ça fonctionne pas, je pense que oui on peut toujours en retirer quelque chose, et j'aime bien comparer l'entrepreneuriat à un voyage. Quand tu pars en voyage, tu dépenses du temps, de l'énergie, de l'argent, t'as pas de retour sur investissement là-dessus, enfin pas en tout cas matériel, mais t'as un retour sur investissement émotionnel, t'as plein de souvenirs, t'as appris plein de choses, t'as évolué humainement. Du coup, pour moi, l'entrepreneuriat, sur ces points-là, c'est un petit peu comme un voyage.
- Speaker #1
Bref, par exemple.
- Speaker #0
Et par rapport à ce que tu disais, donc, tu as développé Aura Voice en étant maman solo, avec le cabinet, etc., que ce n'était pas confortable. Question très pratico-pratique, puisque je sais que c'est un point pour beaucoup de soignants qui ont envie de lancer quelque chose d'autre à côté du cabinet. Comment tu as géré le fait de dire, ok, est-ce qu'à un moment donné, je réduis mon activité au cabinet pour me consacrer à Aura Voice, mais du coup, c'est une perte financière parce que du coup, je réduis mon activité et à côté, ça ne marche pas encore ? Ou est-ce que tu as attendu que ça fonctionne côté Aura Voice pour pouvoir réduire le cabinet ? Comment tu as géré cette phase-là ?
- Speaker #1
Alors, d'abord, je dois... préciser qu'aujourd'hui c'est un peu différent mais que pendant de nombreuses années pour moi l'argent c'était pas une priorité alors évidemment je suis comme tout le monde j'ai des besoins et ceux qui me connaissent savent que j'aime les fringues enfin tu vois j'ai un certain nombre j'aime les belles choses voilà donc je dis pas que j'ai pas besoin d'argent c'est pas ça mais Et ça n'a jamais été ma priorité dans... La gestion de mon planning, par exemple, tu vois, j'ai toujours fait un peu des choix plus avec le cœur qu'avec ce côté-là. Et peut-être à tort, d'ailleurs, mais en tout cas, c'était comme ça. Enfin, à tort pour certains points. Du coup, d'abord, j'ai fait la formation de coaching. C'est une formation de coaching, c'est très cher. Et sur la deuxième année, j'ai réussi à en prendre en charge une petite partie par le FIFPL. Mais voilà, c'était pas grand-chose. Donc, tu vois, sur deux ans, ça a dû me coûter un peu moins de 15 000 euros, juste la formation, tu vois. Et en enlevant en plus tous les jours où j'étais absente du cabinet parce que j'allais à l'école pour suivre mes cours, plus les jours où j'étais aussi obligée d'enlever du temps de travail au cabinet parce qu'on avait quand même beaucoup de travail perso. c'est sûr que ça représentait une charge importante. Donc ça, c'est un premier point. Une fois que j'ai lancé Aura Voice, je l'ai fait en plus du rythme que j'avais à ce moment-là au cabinet. Alors, ceux qui me connaissent savent que je suis un bureau de travail. La quantité de travail, ce n'est pas quelque chose qui m'impressionne. J'ai une grande capacité de travail. Moi, je suis persuadée que ça, c'est comme le corps qu'on a, c'est comme la tête qu'on a. Ce ne sont pas des choses qu'on choisit. Ça fait partie de nous. Certains ont parfois des choses à régler avec leur relation au travail, mais on ne choisit pas notre capacité de travail, je pense, de manière fondamentale. Il se trouve que j'en ai une importante. Et donc, je m'occupais d'Aura Voice le soir. Moi, depuis que j'ai mes enfants, je ne travaille pas le mercredi. Enfin, actuellement, je travaille le mercredi, mais je n'ai jamais consulté le mercredi, sauf exception, depuis que j'ai mes enfants, et je m'arrête tôt le soir. Donc, si tu veux, je finissais pas trop tard, je récupérais mes enfants, je m'en occupais, et puis une fois qu'ils étaient couchés, je rouvrais l'ordi et je bossais. Donc, j'ai beaucoup fait ça au tout début. Une fois que ça a commencé à marcher un petit peu, j'ai commencé à lever le pied au cabinet en cherchant mon équilibre. En faisant des essais, en enlevant d'abord une demi-journée, puis une journée, puis une journée et demie, pour que petit à petit, ça puisse se faire. Après, comme je le disais tout à l'heure, j'ai un chouette réseau de professionnels à Grenoble, mais j'ai aussi des demandes qui me sont directement adressées. donc c'était délicat aussi tu vois de... De dire, ben non, en fait, j'ai levé le pied, donc je ne prends pas. Donc, il a aussi fallu que je trouve des collègues sur qui je pouvais me reposer, tu vois, des personnes de confiance. Voilà, donc forcément, tout ça, ça a nécessité petit à petit des ajustements. Et jusqu'à ce que j'en arrive là aujourd'hui, tu vois. Mais c'est récent que je travaille que deux demi-journées par semaine. Ça ne fait pas longtemps, ça fait peut-être, ça doit faire un an, un an et demi, quelque chose comme ça.
- Speaker #0
Ok. Ouais, donc t'as géré de manière progressive, en fait.
- Speaker #1
Ouais, c'est ça.
- Speaker #0
C'est ça qui est important, c'est de se dire que ça va pas se faire du jour au lendemain et que de toute façon, l'équilibre, il va se faire au fil du temps et que ça doit pas être une pression, quoi.
- Speaker #1
C'est ça, et je pense qu'en fait, tu vois, c'est réfléchir qu'est-ce que je suis prêt à investir et qu'est-ce que je suis prêt à faire comme concession. Parce que comme tout choix, il y aura des deuils à faire, il y aura des concessions à faire. ça peut pas ça peut pas On ne peut pas se faire tout seul et ça ne peut pas être tout rôde. Ce n'est pas possible.
- Speaker #0
C'est ça. Puis financièrement parlant, le but, ce n'est pas de ne plus pouvoir donner à manger à tes enfants, mais de dire qu'il faut accepter de faire des petites concessions pendant un temps sur un ou deux restos en moins par mois, un petit peu moins de fringues, un petit peu moins de voyages. Et voilà, le temps que ça se stabilise, tout simplement.
- Speaker #1
Oui, tout à fait.
- Speaker #0
Et tout au long de ce parcours, est-ce que tu as rencontré des difficultés en particulier ou est-ce que ça a été fluide ?
- Speaker #1
Tu connais des parcours entreprenariaux qui sont fluides ?
- Speaker #0
Fluides, je ne sais pas si c'est le terme. Je pense que la difficulté se joue dans la perception que tu as de ces difficultés.
- Speaker #1
Écoute, je pense que j'ai eu un certain nombre de difficultés. J'en traverse actuellement, puisque je ne sais pas si tu as suivi comme tu es dans l'orthophonie, mais tu dois encadrer quand même pas mal d'orthos, donc peut-être que tu as eu des échos. Là, par exemple, c'est une année qui est très compliquée dans le domaine de la formation, 2025, parce qu'il y a des réductions de financement, parce qu'il n'y a plus de crédit d'impôt chez l'entreprise, parce que je pense que les gens sont tous... ciao retenus et qu'ils préfèrent mettre leur soupe probablement dans leurs vacances que dans leur formation. Et je les comprends. On est quand même dans un climat un peu insécure. Bref, et typiquement, oui, c'est pas très confortable. Évidemment, quand ton business roule tout seul, ça marche bien et t'es serein. Là, la sérénité, je ne me sens pas en danger, mais je ne peux pas non plus dire que je suis hyper confort à 100%. Et ça, je pense que c'est le monde, effectivement, de l'entrepreneuriat. Parfois, tu essayes des choses, ça ne marche pas. D'autres fois, tu essayes, ça marche super bien. Tu ne comprends pas toujours pourquoi. Tu dois faire des choix. tu dois réfléchir aussi justement quand tu chapotes comme ça un projet même si moi j'ai pas de salariés que je travaille qu'avec des free lance ou des collaborateurs et a quand même du monde à gérer et donc c'est important de réfléchir aussi sur sur ces relations avec les autres sur la manière de communiquer sur tout ça et parce que régulièrement il ya des petites choses quoi et des petits quoi qui a des petits trucs qui vont pas il ya des remises en questions, il y a des stratégies à revoir, il y a... Donc, ça bouge tout le temps. Et ça bouge finalement, je dirais, entre les idées que tu as, enfin, en tout cas que j'ai, et les projets. Et puis, d'un autre côté, les quoi, qu'il y a des trucs qui ne vont pas et qui te font dire, oula, attention, il y a des choses à revoir. Oui,
- Speaker #0
et ça, il y en a toujours.
- Speaker #1
Il y en a tout le temps. On organise un congrès l'année prochaine. Ça va être notre premier congrès. Et j'ai une formatrice avec qui je travaille. qui a son propre organisme aussi, qui a monté un super projet de son côté également. D'ailleurs, je te donnerai ces coordonnées, peut-être que ça t'intéressera. Et hier ou avant-hier, elle m'envoie un message et me dit « Ah super, ton congrès, ça va, ça se passe comme tu veux » . Je ne dis pas du tout. Je crois qu'il n'y a à peu près rien qui se passe comme je veux depuis le début, ou presque. Mais c'est comme ça, en fait, ça fait partie aussi du… du deal et c'est peut-être une, je pense, des facultés à développer quand on est entrepreneur. C'est effectivement d'avoir cette… C'est de l'adaptabilité, mais c'est aussi de la résilience, je pense, de pouvoir dire « Ok, ça ne marche pas. » « Ok, je me suis trompée. Comment je fais autrement ? » Et de rebondir, en fait.
- Speaker #0
Oui, complètement. Pour moi, ceux qui réussissent le plus, et je le dis souvent, ce n'est pas ceux qui ont eu plus de réussite. Au contraire, c'est ceux qui ont eu plus d'échecs, mais qui ont rebondi à chaque fois pour ajuster, tout simplement. Et dans ce que tu disais, ça m'a fait penser à ça, le fait que tu parles notamment de la délégation, de devoir s'adapter quand tu travailles avec des freelancers, etc. Je pense aussi que ce qui fait que tu dois t'adapter tout le temps quand tu es entrepreneur, c'est que plus tu évolues, en fait, à chaque fois que tu évolues, à chaque fois que tu passes un palier, tu débloques aussi le problème d'après. Mon entreprise, elle fonctionne, c'est cool. Bon, si je veux grandir encore, il faut que je délègue. OK, bon, maintenant, va gérer ton équipe, va coordonner tous ces petits mondes et deal avec le côté humain de chacun. Et donc, en fait, je pense que c'est ça aussi qui fait que c'est jamais fini. C'est quand même quand tu résous une situation... Tu débloques celle d'après en fait, c'est comme si tu passais au niveau d'après dans un jeu vidéo. Je ne sais pas comment toi tu le ressens.
- Speaker #1
Écoute, je ne joue pas aux jeux vidéo, mais je crois que j'ai compris l'idée.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Oui, tu as cette impression de passer des steps et en même temps. Je trouve aussi que de temps en temps, tu te prends une claque un peu plus grosse que les autres, qui te met un peu par terre parfois. Et souvent, tu vois, moi, c'est un peu comme ce que je te disais sur la gestion du temps. Souvent, ma première réaction... Tu vois, mon caractère, ça va être de dire « Punaise, mais je ne croyais pas en être encore là. » Tu vois ? Et en fait, c'est OK que je me dise ça, parce que de toute façon, c'est mon caractère. Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? C'est comme ça. Mais finalement, avec du recul, c'est de se dire « Bah ouais, t'as des moments où tu passes des steps, tu te sens à l'aise, t'es bien, tout roule, tu te sens pousser des ailes. » Et en fait, la réalité de la vie, tu l'as aussi dans la réalité de l'entreprenariat. C'est que tu as des hauts, tu as des bas, tu as des moments où tu vas prendre des claques, tu as des choses qui vont exploser, tu as d'autres qui vont se construire. Et voilà, quoi. Ce qui est difficile, c'est que c'est ton bébé, en fait. Donc, c'est là aussi, prendre du recul, pouvoir se mettre à la bonne distance, réfléchir là aussi à l'empathie que tu développes. par rapport à ton propre projet, par rapport aux gens avec qui tu travailles, est-ce qu'elle est ajustée est-ce qu'elle est pas ajustée parce que quand il faut prendre des décisions,
- Speaker #1
se positionner etc c'est pas toujours évident quoi c'est clair et puis pareil quand tu commences à travailler avec d'autres personnes, t'as des personnes si c'est des freelances qui dépendent pas que de toi mais qui dépendent en partie de toi et du fait que tu puisses les payer à la fin du mois je trouve que ça te rajoute encore un niveau de de responsabilité et de pression supplémentaire et oui enfin c'est comme tu dis c'est ton bébé et c'est pas toujours facile de prendre du prendre du recul et je pense qu'il faut se fixer des moments pour prendre du recul des petits rendez vous avec soi même pour se forcer à prendre ce recul là parce que parce que sinon quand tu as la tête dans le guidon au
- Speaker #0
bout d'un moment tu penses quoi tu vois si on y arrive soit si on n'y arrive pas soit si c'est pas suffisant je pense que même même... se prendre un coach ou quelqu'un qui nous accompagne, ou un consultant en stratégie. Mais en tout cas, avoir régulièrement un rendez-vous pour faire le point, qu'on fixe à l'avance dans l'emploi du temps, pour se poser. Je pense que c'est quand même quelque chose d'utile. Je ne veux pas me permettre de dire d'indispensable, mais en tout cas de très utile au quotidien parce que seul, c'est toujours pareil. On tourne seul avec soi-même, en fait.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Donc, la prise de recul, elle est moins évidente. On peut faire une part seule, mais on a toujours des œillères quand on est seul.
- Speaker #1
Tu as un coach, toi, aujourd'hui encore ?
- Speaker #0
Oui. Alors, depuis que j'ai fait cette formation de coach, j'ai fini la deuxième certif, c'était en 2018, en juin 2018. Je ne sais plus, peu importe. J'ai de suite enchaîné sur des supervisions de groupe. Donc, j'étais en supervision avec un coach, mais on fait ça en supervision de groupe, c'est-à-dire entre 6 et 8 coachs, on est ensemble pendant 6 heures et puis on échange sur nos problématiques, sur nos questions du moment, etc. Et ça, c'est un mode d'apprentissage que je trouve extrêmement intéressant. parce que oui, tu as le coach, mais tu as aussi les autres. Et c'est chouette pour tout le monde, en fait. Tout le monde apprend. Et donc, j'ai dû faire ça quasiment tous les ans. Il y a peut-être une année, je crois qu'il y a une année, j'ai fait un DU. Je suis en lien avec l'orthophonie. Et je crois que cette année-là, je ne l'avais pas mis parce qu'à un moment donné, on ne peut pas tout faire. Mais sinon, j'ai fait tous les ans. Et là, ça fait quelques temps que j'ai repris aussi le coaching individuel. Toujours pro, parce que j'en ressentais le besoin. Donc là, j'ai les deux. Et le coaching individuel et le coaching de groupe.
- Speaker #1
Pour avoir les deux aussi, je trouve ça hyper complémentaire. Et je trouve que ce que ça apporte le plus, c'est vraiment cette prise de recul là. Un regard extérieur qui te dit, hé ho, là, tu es en train de partir dans la mauvaise direction. Recentre. Et je pense que c'est hyper important. Et j'ai toujours dit que je me ferais toujours accompagner. Je pense que c'est indispensable.
- Speaker #0
À mon avis aussi, c'est indispensable et je pense que surtout quand tu accompagnes les autres en fait. C'est-à-dire que quand tu as une activité où tu accompagnes les autres, que ce soit du coaching, que ce soit un accompagnement de rééducation, que ce soit du psy, que ce soit... Accompagner les autres sans se faire accompagner soi-même, pour moi, c'est potentiellement dommageable en fait. Donc, si c'est... Pas un besoin vraiment profond. La supervision de groupe, ça fait bien le job parce que ça nous fait apprendre plein de trucs aussi, de par les situations présentées par les autres, etc. En plus de ce qu'on a besoin sur soi. Mais l'individuel, ça reste un moment pour soi, en fait. Tu sais, c'est comme quand tu es content d'ouvrir ton agenda et de voir que tu as pris rendez-vous pour un massage la semaine prochaine, tu vois. Ou dans deux jours. Et là, tu te remercies, tu te congratules et tu te dis AAAAAH
- Speaker #1
mais comme j'ai trop bien fait bah moi de voir le rendez-vous de coaching dans l'emploi du temps ça me fait pareil ouais bah tout pareil et ce que c'est d'autant plus vrai je trouve ce que tu dis quand t'accompagnes les autres parce qu'aujourd'hui c'est vrai que mes coachs ils m'aident toujours sur le côté technique etc mais beaucoup moins j'en ai beaucoup moins besoin d'aide sur le côté stratégique technique etc parce que oui il y a des mises à jour régulièrement mais au bout d'un moment une fois que t'as compris le principe t'as compris le principe ils m'aident par contre énormément à l'heure actuelle sur le côté humain déjà de moi à moi. vis-à-vis de la gestion d'équipe et vis-à-vis de la gestion des clients. C'est sur ça que je leur demande le plus conseil aujourd'hui, au final. À terme, quand tu aides les autres, je pense que tu as besoin de te faire aider et d'avoir quelqu'un qui a une vue un peu non impactée par les émotions.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Tout à fait.
- Speaker #1
Et tout ça, aujourd'hui, si tu devais résumer en quelques points ce que ça t'apporte humainement, Professionnellement, financièrement, personnellement, tu dirais quoi ?
- Speaker #0
Tu veux dire là où j'en suis aujourd'hui ?
- Speaker #1
Oui, ta situation.
- Speaker #0
Voilà, ma situation, ma vie d'aujourd'hui. Alors, humainement, j'ai beaucoup de plaisir à m'accomplir et à m'épanouir. J'ai aussi beaucoup de plaisir parce que, tu vois, du coup, j'ai des relations professionnelles qui sont variées. Donc, tu vois, j'ai la relation thérapeute-patient, j'ai la relation collègue ortho et collègue réseau, voilà. J'ai la relation avec mes collaborateurs, mes formateurs aussi. Tu vois, donc, en fait, c'est des relations qui sont différentes. Et du coup, c'est hyper riche. Au niveau de l'ébanouissement, je fais plein de trucs, ça me plaît. Je peux avoir des projets, j'en profite. C'est vraiment chouette. C'était quoi les autres points ?
- Speaker #1
Professionnellement, tu l'as un peu abordé. Ou financièrement, personnellement.
- Speaker #0
Personnellement. Alors, au niveau perso, c'est fou parce que je... Je vais te dire que je suis hyper satisfaite et que je vous dis tous les jours que j'ai beaucoup de chance. Parce que, alors d'abord j'ai eu une chance, c'est que j'ai un conjoint qui, depuis le début, m'a beaucoup soutenue. C'est contrairement à, je ne sais pas, en orthophonie, tu vois souvent, tu as des conjoints qui aident dans l'organisme au niveau gestion. Ça, ce n'est pas spécialement le cas, puisque mon conjoint, il est à son compte aussi et ce n'est pas un choix qu'on a fait. Par contre, le soutien moral, tu vois, il a toujours été là. Il m'encourage, il me félicite pour ce que je fais. Enfin, tu vois, donc ça, c'est top. Et globalement, mon entourage familial aussi, tu vois, les gens sont très, très soutenants. Donc ça, c'est super. Après, au niveau de l'équilibre de ma vie, franchement, je suis hyper satisfaite parce que j'arrive à faire tout ce que j'ai envie de faire. Alors évidemment, ce n'est pas tout rose, je ne suis pas en train de dire que c'est parfait. Mais en tout cas, j'ai le sentiment de pouvoir faire ce que j'ai envie de faire, d'être libre dans mes choix. Et en même temps, j'arrive à profiter de mes enfants et avoir du temps pour eux, du vrai temps de qualité. Tu vois, de les voir grandir, voilà. Et ça, ça m'apporte énormément de satisfaction parce que même si je fais tout ça, en fait, ma priorité pour moi dans ma vie, ce n'est pas le boulot, c'est plus mes enfants. aujourd'hui, une fois qu'ils seront autonomes ce sera probablement le boulot mais même si le boulot est très important s'il fallait faire un choix,
- Speaker #1
je ne ferais pas le choix du boulot je ferais pas le choix des hommes Est-ce que tu as la sensation que ton travail se met au service de ta vie de famille ?
- Speaker #0
En tout cas, j'arrive à le gérer de sorte à ce qu'il n'empiète pas trop Je ne vais pas te dire que quand mes enfants, en plus le deuxième est rentré au collège, donc si tu veux, je suis quand même plus cool que quand ils étaient petits. Je ne vais pas te dire que je ne travaille pas quand ils sont là, ce n'est pas vrai. Par contre, j'arrive à m'arranger, à me débrouiller, à m'occuper d'eux, à m'occuper des activités, à passer du temps avec eux. En fait, j'arrive à organiser mon emploi du temps en fonction de mes enfants. Je ne les ai pas à 100% puisque on est séparés avec leur papa, on est divorcés. mais je les ai à on va dire 70 75% donc si tu veux je les ai quand même pas mal de temps quoi donc oui j'arrive en fait je me trouve chanceuse parce que je fais ce que je veux en gros, à peu près. Je gagne de l'argent. Et tout ça, en réussissant à garder ma priorité sur mes enfants. Donc, je trouve que j'ai beaucoup de chance, tu vois.
- Speaker #1
Que tu as créé.
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Ça ne m'est pas tombé du ciel. Et voilà, je n'ai toujours pas trouvé comment faire tomber de l'or dans mes mains tous les matins. Ça, ça ne marche pas. au J2026 on me dit comment avoir la science infuse j'ai mis claqué des doigts pour que tout se passe comme je veux mais je me dis quand même souvent que tu vois par exemple l'argent ça n'a pas toujours été ma priorité et tu m'as posé la question financièrement aussi aujourd'hui je suis en quelque chose qui me convient financièrement qui me permet de faire des projets qui m'a permis d'acheter une maison et donc je récolte aussi beaucoup de choses que finalement j'ai semées des sacrifices que j'ai pu faire quand j'ai fait cette formation de coach j'ai fait d'autres choix aussi dans ma vie professionnelle et je me dis que c'est super de récolter aujourd'hui aussi les fruits de tout ça clairement,
- Speaker #1
toutes ces semaines, ces mois de travail pas rémunérés qui rémunèrent un jour tôt ou tard et ça c'est hyper cool oui,
- Speaker #0
et puis tu vois je l'ai fait par passion Parce qu'évidemment, comme beaucoup de gens qui se tournent vers l'orthophonie, même ceux qui n'y restent pas, on est des êtres passionnés. Bien sûr. Tu vois, voilà, j'ai fait par passion. Et puis aujourd'hui, voilà, j'arrive à en vivre. Et je pense, tu vois, même cette formation de coaching que j'ai vraiment fait parce que j'avais besoin, parce que j'avais envie, sans forcément chercher à gagner de l'argent avec ça, je suis persuadée qu'aujourd'hui, je ne serais pas le même entrepreneur si je n'avais pas fait cette formation-là. Et que mon succès serait peut-être différent, tu vois.
- Speaker #1
Bien sûr. Tout t'amène au final là où t'en es aujourd'hui dans ta vie parce que t'as construit des choses sur des années.
- Speaker #0
Ouais, c'est ça.
- Speaker #1
Et pour presque conclure la discussion, j'aimerais avoir ton avis sur pourquoi beaucoup de soignants libéraux sont pas épanouis, pas heureux, et quels conseils tu leur donnerais s'ils avaient envie de faire autre chose, de se diversifier, mais qu'ils doutent de leur légitimité, de leur capacité à faire autre chose ?
- Speaker #0
Alors, je pense que si nous sommes nombreux en tant que soignants à un moment donné, en arrivée à un stade où soit on n'est pas heureux, pas épanoui, soit de suite c'est le burn-out, l'épuisement, je pense que c'est un manque d'éducation. par rapport à un certain nombre de choses. Et quand je parle d'éducation, je parle notamment de nos formations. Je pense qu'il y a des choses qui manquent dans la formation. En même temps, tu vois, c'est un vrai challenge parce qu'on est en train de monter un projet d'école d'orthophonie à Grenoble. Donc, on a, depuis un moment, là, on est dessus. Et on a bossé sur les contenus, on a bossé sur les maquettes. Donc, je vois tout ce qui a à faire rentrer dans les plannings. tu vois c'est Ça nécessite de se poser vraiment beaucoup de questions. C'est un sacré challenge. C'est vraiment des questions difficiles. Je ne dis pas ça pour rejeter la pierre à qui que ce soit. Mais je pense que tu en as parlé tout à l'heure. On a beaucoup de soignants qui sont sauveurs. On a beaucoup de soignants qui sont là peut-être aussi pour répondre à des besoins persos. Beaucoup de soignants qui... n'ont pas fait de travail sur eux, et je ne dis pas ça en jetant la pierre, mais en fait, quand on fait un travail sur soi, on apprend à se connaître, on apprend ses besoins, on apprend, voilà. Et donc, moi, je pense qu'il y a beaucoup de gens, déjà, qui s'épuisent ou qui ne sont pas heureux dans leur métier de soignant parce qu'ils ne trouvent pas les... parce qu'ils ne se sont pas posé la question, c'est plutôt ça, de l'équilibre, tu vois, ou parce qu'ils ont... pas posé la question du positionnement thérapeutique. En tout cas, qu'il y a quelque chose, déjà, dans leur manière d'envisager leur métier qui ne va pas. Et je pense qu'il y a des gens qui se reconvertissent totalement et qui ne sont pas forcément heureux après non plus parce qu'ils n'ont pas réglé cette question-là. Donc, avant de vouloir développer autre chose, moi, je pense que ça a vraiment du sens de faire un travail sur soi, de se questionner et, en fait, faire un travail sur soi, ça ne veut pas dire qu'on est mauvais, ça ne veut pas dire qu'on est plus nul que les autres. Ça ne veut pas dire qu'on est faible. Au contraire, ça rend tellement plus fort, ça donne tellement plus de... Comment dire ? Du coup, on a les billes en main pour gérer sa vie. On gagne des atouts, en fait, quand on se connaît mieux. Donc voilà, ça, c'est la première chose. Et ensuite... Pourquoi est-ce que les gens ont peur de développer une autre activité ? Je pense que d'abord, c'est vrai, ce n'est pas évident. C'est impressionnant. Et puis, je pense aussi que tout changement fait peur. Et qu'en fait, si on ne se ressent pas la peur face au changement, très souvent, c'est qu'il y a une forme d'inconscience. Tu vois, quelque part, en fait, ça veut dire qu'on ne mesure pas l'impact du changement. On en a parlé, il peut être financier, il peut y avoir plein de choses différentes à prendre en compte. Donc, je pense qu'avoir peur, c'est normal. Et ensuite, qu'est-ce qui fait que je ne vais pas passer à l'acte ? Parce qu'avoir peur, c'est normal. Mais ne pas surmonter sa peur, là aussi, est-ce que je suis OK avec moi-même ? Comment je suis en termes d'estime de moi ? Comment je suis en termes de confiance en moi ? Comment réagit mon entourage ? Parce que, tu vois, je ne sais pas si les gens le sentent en m'écoutant, mais moi, j'ai plutôt un caractère de fonceuse. Je suis assez affirmée. Mais tu vois, je te disais, pour moi, ça a été important d'avoir le soutien de mon entourage. Et récemment, j'ai une copine qui m'a parlé de reconversion professionnelle. Son conjoint ne l'encourage pas parce que lui, il a peur. Il a peur pour elle parce qu'il a peur de manquer de revenus familiaux, etc. Et donc, je pense que la pression de l'entourage peut être importante. Et puis, je pense aussi qu'il peut y avoir d'autres... excuses ou d'autres raisons qui vont intervenir parce que, finalement, sauter le cap, c'est se retrouver au-dessus du trou et se dire, bon, est-ce que j'y vais ? Est-ce que j'y vais pas ? Donc, ça nécessite effectivement du courage. Mais je suis persuadée que du courage, on en a tous en nous. Donc, la question, c'est comment aller le trouver ? Et qu'est-ce qui me motive à changer ? Parce que si j'ai identifié ma motivation profonde... et que je vois que ça répond à un besoin profond d'aller équilibrer ma vie, parce qu'en fait, être soignant, c'est bien, mais c'est peut-être trop, et donc j'ai pas envie de faire ça à temps plein, bah comment je peux aller motiver le changement, quoi ?
- Speaker #1
Et du coup, qu'est-ce que tu donnerais comme conseil, là, à un soignant, soit qui a peur de sauter dans le vide, soit dont le conjoint ne le soutient pas, ou votre membre de l'entourage, mais qui veut y aller, quand même ?
- Speaker #0
Hum... pense que c'est important que cette personne en parle avec des gens, qu'elle soumette l'idée à des gens. Alors, soit des gens neutres, soit qu'elle se fasse accompagner. Et franchement, pour ça, je pense que le coaching, c'est top, parce que c'est vraiment un mode d'accompagnement qui va aider la personne à répondre à ses problématiques et à trouver elle-même ses propres ressources. Mais je pense que le soutien, il est important et que c'est bien beau les images où parfois on imagine quelqu'un seul face au vent, face à la tempête. Mais quand on fait un choix de reconversion, ça ne se fait pas en une seconde et ça ne se fait pas ni en dix minutes ni en une heure. Et je pense que c'est important d'avoir du soutien d'une manière ou d'une autre. Donc si l'entourage, si le conjoint, si il y a des freins parmi les proches, Je pense que c'est important de trouver du soutien ailleurs et qu'un soutien neutre, c'est quelque chose de prioritaire. Après, une fois que la personne aura trouvé ce soutien-là et peut-être répondu à des questions comme celles que j'évoquais tout à l'heure de l'ordre de ce qui motive ce besoin de changement, peut-être aussi de se faire accompagner sur l'aspect plus ou moins raisonnable du changement. Est-ce qu'effectivement c'est faisable financièrement ? Est-ce que c'est faisable logistiquement ? Comment on peut faire en fait ? Comment on peut trouver des solutions ? Je pense qu'à partir de là, la personne va se reconnecter à son propre besoin et qu'elle va se reconnecter à des besoins vitaux. Et donc, elle va y aller parce qu'elle va trouver son courage.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Tu vois ? Moi, je pense que l'entrepreneuriat, c'est quand même souvent en lien avec des besoins profonds, avec une forme, un feu. J'en parlais tout à l'heure, avec un feu, une énergie, un truc. qui t'anime. Et en fait, quand tu as trouvé ça, que tu sais pourquoi et que tu sais comment tu peux le faire,
- Speaker #1
let's go,
- Speaker #0
il n'y a plus rien qui peut t'arrêter. Complètement. Après, parfois, il faut y réfléchir. Si c'est pour faire exploser le couple, est-ce que vraiment c'est ce qu'on veut ? Est-ce que c'est souhaitable ou pas ? Je pense que moi, dans ma situation, une des choses qui ont été des déclics en lien avec ma séparation, ça a été que mon ex-conjoint avait une piètre estime de mon travail. à l'époque, et je savais très bien qu'ils ne me suivraient pas sur ce genre de projet. Au contraire, qu'ils me mettraient des bâtons dans les roues et que... Et donc, ça a fait partie. Je ne dis pas du tout que c'est la seule raison, mais ça a fait partie aussi du fait que je me disais à un moment donné en fait, moi, je veux vivre ma vie et j'ai envie de m'accomplir moi. Et si un jour, je retrouve quelqu'un dans ma vie, ce qui à l'époque n'était pas spécialement dans mon champ de vision, Mais voilà, ce sera comme ça. Un point, c'est tout, en fait. Ça fait partie... Pour moi, c'est un besoin essentiel. Et je pense qu'il y a des gens aussi qui, du coup, vont transférer leur projet, qui vont se dire, en fait, je vais aimer le refaire. Je sais que pour l'instant, je ne peux pas parce que j'ai compris pourquoi je veux le faire, etc. Mais peut-être que je ne me sens pas d'aller tout faire exploser ou je ne me sens quand même pas assez fort d'y aller tout seul ou voilà. Si c'est transféré, pourquoi pas ? Si c'est raisonnable comme ça. Mais attention, parce que je pense qu'on peut perdre. Moi, je suis persuadée qu'on peut perdre de sa vitalité aussi en laissant passer des projets comme ça, en laissant passer des envies. Et quand on perd la connexion à ses propres envies, ce n'est pas très bon en termes de bonheur. Je pense que c'est l'épanouissement.
- Speaker #1
Carrément. Et le premier truc que j'ai pensé quand t'as dit est-ce que ça vaut le coup si finalement ça fait exploser ton couple, pour moi, enfin là pour le coup je sors totalement de mon expertise et ça n'engage que moi, mais pour moi, si ton couple va bien, ça doit pas faire exploser ton couple, sinon c'est qu'il y a un problème quelque part.
- Speaker #0
On est d'accord, on est d'accord. Mais tu vois, moi j'ai 40 ans et j'ai vécu un divorce, je sais ce que c'est. J'ai plein de couples de mon âge ou plus ou moins autour de moi. Et je vois bien que cette réalité-là, elle n'est pas toujours aussi nette et que parfois, forcément, ça pose des questions. Forcément, ça va. Et se détacher des autres. Souvent, on entend des coachs ou des entrepreneurs, notamment sur les réseaux sociaux, qui disent « Non, mais il faut faire un tri dans sa vie, virer tout ce qui ne va pas. » Alors, dans le fond, je ne suis pas complètement en désaccord. Pour moi aussi, j'ai fait le tri et voilà. Mais... chaque situation. Je pense que c'est important que, en tout cas, les gens qui nous écoutent, tu vois, aussi, se disent, bah oui, en fait, moi, je sens que ce n'est pas le moment. Bah OK, en fait, il y a aussi des moments dans la vie. C'est sûr que je n'aurais pas monté au Ravos en sortant de la salle d'accouchement, quoi. Voilà, par exemple. T'abuses. Moi, moi il y a d'autres femmes qui le font et j'ai beaucoup d'admiration pour elles comme j'ai beaucoup d'admiration pour celles qui disent non mais moi ma priorité pendant que mes enfants ils ont je sais pas moi de 0 à 6 ans c'est les enfants je fais aucun projet pro et je ferai ça après chacun fait sa vie comme il le sent et je pense que chacun est connecté enfin peut se connecter à soi et que personne ne saura jamais que toi ce dont tu as besoin complètement ... Le meilleur coach, il ne saura pas. Il peut avoir des idées, il peut te les proposer. Mais c'est à toi de valider ou pas.
- Speaker #1
De toute façon, le meilleur coach, il va t'amener à le faire émerger toi-même, ce qui est vraiment important pour toi, et il te le dira pas lui-même.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Exactement. Puis oui, en fait, la question, c'est qu'est-ce qui est le plus important pour toi aujourd'hui ? Si tu valorises ton couple au-dessus de ton travail, enfin de ton business, évidemment que c'est ça qui doit être prioritaire. Mais juste le truc important, c'est de ne pas se dire, pour moi, non à soi. Pour quelqu'un d'autre, si ce n'est pas le choix qui va te rendre toi heureux. Après, prioriser un temps ou définitivement, ça évidemment, c'est propre à chacun. Et au moment.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Écoute, on est parti dans un débat un petit peu philosophique, mais ma voix est très écrite. Pour synthétiser, quel message tu aurais envie que les gens retiennent de ce podcast ?
- Speaker #0
Moi, ce que j'ai envie de dire aux gens, ce que j'ai envie de transmettre ici, ailleurs, c'est apprenez à vous écouter, faites-vous confiance et épanouissez-vous avec ça.
- Speaker #1
Eh bien, j'ai presque envie de dire amen. écoute je te remercie Barbara pour ces paroles et puis pour le moment qu'on a passé ensemble j'espère que ça t'a plu autant que moi ça m'a plu d'enregistrer cet épisode avec toi c'était super merci beaucoup merci à toi donc je vous mets les réseaux sociaux de Barbara dans la description il y aura aussi le lien du podcast alors le podcast qu'on enregistre ensemble il me semble que tu vas le sortir à l'automne plus longtemps à l'automne parce que c'est un podcast sur la gestion du temps donc ça sera thématique avec la rentrée ... Moi, cet épisode va sortir le 20 juin, donc ça ne sera pas tout de suite, mais je communiquerai sur ton épisode à toi au moment de sa sortie sur les réseaux sociaux. Mais je vais quand même mettre le lien, en tout cas, du podcast en attendant. Si l'épisode vous a plu, n'oubliez pas de le noter avec 5 étoiles, de nous envoyer un petit message à Barbara et à moi pour nous dire que ça vous a plu, de le partager à un ami soignant entrepreneur qui en a besoin. Et puis, je te remercie, Barbara.
- Speaker #0
Merci beaucoup.
- Speaker #1
Merci à toi. Et puis, pour les auditeurs, je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode. de soignants entrepreneurs.