- Speaker #0
Bienvenue sur Sois-toi, le podcast qui t'accompagne pour oser être pleinement toi-même. Ici, on parle d'authenticité, de développement personnel et de parcours inspirants. Chaque épisode est une invitation à explorer de nouvelles perspectives, t'inspirer par des témoignages puissants et à trouver les clés pour construire la vie qui te ressemble vraiment. Et pour aller encore plus loin, je t'invite à rejoindre notre newsletter exclusive, puisque oui, chaque épisode est accompagné d'un contenu enrichi, avec des outils concrets, des conseils pratiques et des exercices pour t'aider à passer à l'action et avancer à ton propre rythme. Alors, es-tu prête ou prêt à te reconnecter à toi-même et à découvrir de nouvelles inspirations ? Alors abonne-toi dès maintenant au podcast Sois-toi et inscris-toi à la newsletter en cliquant sur le lien en description. Sois-toi ! Parce que meilleure personne à être, c'est toi.
- Speaker #1
Le plus positif, c'est qu'on voit des paysages absolument incroyables. On rencontre des gens tous les jours, dans tous les pays, qui sont absolument incroyables. On vole sur un avion, pour quelqu'un de passionné comme moi, un avion ultra performant, capable de voler jusqu'à entre 7 et 8 heures avec. On est capable de partir de Genève et d'aller jusqu'à Montréal. Quand on aime quelque chose, mais on n'est pas forcément là où on doit être, si on se confronte à beaucoup d'obstacles, au bout d'un moment, c'est bien aussi de se poser et avoir une réflexion. Ce n'est pas parce qu'on aime quelque chose, au fond, mais si, vas-y, de toute façon, ça va marcher. Oui, si vraiment ça peut marcher, mais c'est bien aussi de se poser des réflexions et de comprendre aussi un peu le pourfait du comment quand on a un échec. Est-ce que tu veux réussir dans la vie ? Ou est-ce que tu veux réussir ta vie ? Et c'est vrai que réussir dans la vie ou réussir sa vie, c'est deux choses complètement différentes. Et je pense que si vraiment tu fais quelque chose que tu aimes et que tu as envie de réussir ta vie, mais par rapport à ce qui te fait plaisir, en dépit du regard des autres, en dépit de la pression sociale, en dépit de vraiment faire ce que tu aimes pour atteindre ton bonheur à toi, je pense que c'est là que le chemin devient fluide et c'est là qu'il y a plein d'opportunités qui arrivent.
- Speaker #0
Bonjour Paul, bienvenue dans ce podcast. On va leur dire à nos auditeurs, en fait on est en couple et donc du coup j'ai pris au dépourvu Paul de faire cette interview, voilà pour vous dire, on met un peu dans le contexte, on est dans notre canapé ce soir et je trouvais, ça faisait longtemps que je voulais t'interviewer Paul pour que tu nous parles un petit peu de ton métier qui fait rêver. mais aussi toute ton histoire et comment tu as atteint ton métier de rêve parce que je sais combien ça n'a pas été toujours simple et j'ai envie de te laisser la parole aujourd'hui.
- Speaker #1
Merci, je suis très content d'être là. C'est vrai que j'ai été, on va dire, spectateur pendant longtemps de ton podcast parce que j'ai écouté quand même tous les épisodes, j'ai participé au lancement et tout. Et puis du coup, d'être acteur aujourd'hui, c'est quand même quelque chose de super important, de super intéressant. Donc merci, je suis content de pouvoir parler. C'est comme on dit à la bonne franquette, parce qu'on est vraiment à la maison et on se parle comme ça, mais c'est vrai qu'on se parle souvent. Et du coup, moi, je suis très content de pouvoir partager, en tout cas, ma vie et ce que je fais.
- Speaker #0
C'est vrai qu'on se parle souvent et à chaque fois, on se dit, il faut qu'on fasse un podcast. Donc ça y est, on y est et on espère qu'il sera à la hauteur de ce qu'on veut partager. Du coup, tout d'abord, est-ce que tu peux te présenter un peu plus, m'en dire un peu plus sur toi en quelques mots ?
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Je m'appelle Paul, comme tu l'as dit au début. J'ai 26 ans. Je suis originaire de la Loire. Là, on habite actuellement. J'exerce le métier de pilote de ligne depuis maintenant. En compagnie aérienne depuis un an, mais je suis dans l'aviation depuis une petite dizaine d'années maintenant. J'ai commencé assez jeune. J'aime beaucoup le sport. J'aime beaucoup les animaux. aussi parce qu'on a notre petit prince notre petit corgi voilà est-ce que petit tu voulais déjà être pilote d'avion ? alors oui ça c'est toujours la question souvent qu'on pose alors effectivement c'est un métier qui fait rêver et c'est un métier souvent que les petits et les jeunes du coup disent aux parents qu'est-ce que tu veux faire ? je veux faire pilote d'avion moi petit non c'est pas forcément ce que je disais Moi je voulais être architecte quand j'étais petit, souvent c'est la réponse que je donnais un petit peu aux gens. Alors il s'est passé pas mal de métiers, effectivement je voulais être policier, je voulais être pompier, voilà un peu mais des métiers connus. Mais au début je voulais quand même être architecte quand j'étais petit. Et puis, la passion pour l'aéronautique, où je me suis dit, je veux être pilote. Elle est venue un petit peu plus tard, à l'adolescence, vers 13-14 ans. Là où vraiment, je me suis intéressé à l'aéronautique et j'ai un petit peu franchi le pas. Mais petit, petit, en fait, non, pas vraiment. Donc, ça casse peut-être un petit peu le rêve, tu sais, mais qu'on dit souvent, ah bah non, mais je veux être pilote depuis tout petit. Pas forcément, mais c'est quand même toujours... Tu vois, je me rappelle aussi, quand j'étais petit, d'aller à certains meetings aériens avec mes parents, parce que mon papa, pour le coup, adore les avions. il n'est pas pilote professionnel mais il aime beaucoup le monde de l'aviation et du coup c'est vrai que petit j'ai vu des avions mais de là à vouloir être pilote depuis tout petit non par contre on en a déjà discuté toi tu étais un fan de géographie tu
- Speaker #0
voulais déjà découvrir toutes les capitales il y avait quand même un peu un truc au fond de toi qui était un esprit voyageur ça c'est vrai,
- Speaker #1
depuis tout petit j'adore la géo Et c'est vrai que j'avais un jeu quand j'étais petit avec mes parents, avec ma sœur. C'est vrai que j'apprenais les capitales de tous les pays et je demandais à ce qu'on me pose des questions, des petites devinettes, et je les récitais. Donc c'est vrai que la géographie et les pays, ça a toujours été une passion pour moi. Le voyage, tu vois, par exemple, quand j'étais petit, j'ai toujours dit à mes parents Moi, mon rêve, c'est d'aller au Pérou. C'est d'aller au Pérou, c'est d'aller à la Corriere des Andes, c'est d'aller en Terre de Feu. J'ai toujours été fasciné par l'Amérique du Sud et par plein d'autres régions d'ailleurs. Mais c'est vrai que dès petit, je me disais, je veux y aller, je veux y aller, je veux découvrir. Et je regardais beaucoup d'émissions aussi sur Arte ou sur National Geographic. Donc c'est vrai que la géo et le monde m'ont toujours fasciné.
- Speaker #0
Toujours. Il y a toujours eu quand même un truc au fond de toi, mais peut-être qu'aussi en étant petite, tu ne savais pas forcément ce métier. Bref, voilà, mais il y a quand même eu quelque chose. Le voyage,
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
Aussi, c'est une question qu'on pose beaucoup et du coup, je la pose parce que... On fait les bases aussi. Est-ce que tu sors d'un monde d'aviateurs ?
- Speaker #1
Alors non, c'est vrai qu'on peut poser cette question aussi. Mes parents ne sont pas pilotes. Dans ma famille, j'ai un cousin qui est dans le monde de l'aviation, qui est pilote de ligne chez Air France. Sinon, mon papa, moi, était passionné par l'aviation, mais par l'aviation générale. C'est-à-dire qu'il prenait des cours pour piloter les petits avions. Et c'est comme ça un peu que j'ai connu le monde de l'aviation. Mais par contre, l'aviation professionnelle, non, je n'ai pas de grands-parents, de parents qui sont pilotes de ligne, pas du tout.
- Speaker #0
Donc, tu n'avais pas un réseau dans l'aéronautique ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous partager un petit peu comment on fait pour être pilote de ligne ?
- Speaker #1
Oui. Alors, il existe plusieurs filières. Je dirais que déjà, il y a deux grandes filières. Il y a la filière militaire et la filière civile. La filière militaire, c'est un petit peu particulier. C'est… pas forcément le même cursus que ce que j'ai fait. Et voilà, c'est pour les pilotes d'hélicoptère, pilotes de drone, pilotes de transport et pilotes de chasse, la plus connue. Moi, la filière civile, celle que je connais bien, en fait, c'est une filière... On peut faire pilote de ligne après le bac. On peut partir en classe préparatoire, donc en maths sup, maths sp, pour derrière tenter le concours de l'ENAC, donc l'École Nationale de l'Aviation Civile. C'est l'école la plus connue en France, voire même dans le monde. C'est une école quand même, on a la chance en France d'avoir une école de renommée internationale qui forme d'ailleurs les cadets de la plupart des grandes compagnies nationales étrangères. Et tu sais peut-être le dire aussi. Voilà, et donc les deux filières gratuites en France, c'est l'ENAC et les cadets Air France. Les cadets Air France, en fait, c'est une formation intégrée à Air France. Et à la fin de la formation, on est directement intégré dans la compagnie aérienne. Mais on n'a pas de... de sélection à passer pour rentrer dans une compagnie.
- Speaker #0
Et pas payer les études.
- Speaker #1
Pas payer les études. À l'ENAC, on ne paye pas les études, c'est gratuit. On n'est pas rémunéré. Au cadet, on ne paye pas les études et en plus, on est rémunéré. On a un contrat, en fait, on gagne un petit salaire, mais on gagne quand même de l'argent pour faire ses études, ce qui est quand même énorme. Voilà. Effectivement, moi, j'ai tenté ces deux filières-là. Je ne les ai pas eues parce que c'est quand même des filières très sélectives, très difficiles. Je n'ai pas eu les deux. Et je suis quand même pilote de ligne. Donc, il existe une troisième filière, qui est la filière privée, et qui se divise en deux parties. La filière AB initio cadet, où là, on va payer une formation vraiment quand on n'a presque jamais piloté. Et on va être formé de A à Z. Cette formation-là, elle dure deux ans, deux ans et demi. Elle est accessible après le bac. Et elle va être assez onéreuse. Elle va compter, il faut compter en France... aux alentours des 100 000 euros quand même, c'est quand même un investissement colossal. Et la filière modulaire, celle que j'ai faite, où là en fait on va se former petit à petit, on va passer toutes les qualifs pour être pilote de ligne jusqu'à la fin, comme l'abbé initiaux, comme les cadets, comme toutes les autres, sauf qu'on va le faire step by step. Donc ça nous permet de travailler en fait entre tous les modules. histoire de mettre un peu d'argent de côté et tout ça. Et moi, j'avais déjà en fait le PPL, la licence de pilote privé, que j'avais passé en aéroclub à l'âge de 14-15 ans, quand j'avais vraiment voulu devenir pilote, quand j'étais au lycée. Et du coup, j'avais déjà un petit peu d'expérience, entre guillemets. Donc du coup, je me suis logiquement orienté vers cette filière modulaire qui m'a pris non pas deux ans et demi, elle m'a pris trois ans, trois ans et demi.
- Speaker #0
Ok. Est-ce que tu peux nous parler justement de ces deux, peut-être, premiers échecs ? que tu as eues ? Parce que je sais que pour avoir été à tes côtés à ce moment-là, ça n'a pas été facile. Et je trouve aussi parce qu'à ce moment-là, tu n'avais peut-être pas beaucoup de personnes à qui tu pouvais en parler. Et peut-être que si quelqu'un nous écoutait qui était peut-être dans cette position, parce que je sais combien c'est dur. Donc, est-ce que tu peux nous en parler un petit peu aujourd'hui avec le recul ?
- Speaker #1
C'est vrai que cette période-là, elle n'a pas été simple. J'étais jeune. J'ai eu le bac à 18 ans et puis après j'ai fait deux ans de classe préparatoire et où j'ai tenté ces concours-là, donc j'avais une vingtaine d'années. J'avais plein de rêves en tête. Pour moi, c'était simple, pour être pilote de ligne, c'était l'ENAC ou l'ICADEC. Il n'y avait pas forcément plus de choix que ça. Et donc, je tente ces concours-là avec beaucoup d'ambition, beaucoup de rêves, comme je l'ai dit, et puis beaucoup de volonté. Et alors, le premier échec, ça a été l'ENAC. Ouais, ça a été beaucoup, beaucoup de travail. tu t'en rappelles j'ai été première année à Toulon, deuxième année à Toulouse dans un petit appart, à bosser seul et puis à la fin les résultats sont pas là pourquoi ? pas forcément parce qu'on est nul parce qu'effectivement on n'a pas le niveau pour passer sinon on aurait réussi le concours j'aurais réussi le concours après il y a combien de personnes ? c'est plus de 1000 personnes pour je crois que l'ENAX c'est 15 places c'est vrai que c'est pas facile mais on y croit On y croit, on bosse beaucoup, toute l'année, et ça ne marche pas. C'est vrai que la première réaction à ça, c'est de se dire, mince, est-ce que vraiment je peux être pilote de ligne ? Est-ce que vraiment je peux y arriver ? Et puis, en moi, je me dis, allez, je vais persévérer, je vais continuer, et je vais tenter les concours des cadets à France. Bon, même résultat, pareil, beaucoup de monde, pas beaucoup de place. Peut-être pas le niveau pour réussir cette année-là. et c'était vraiment dur et ce moment là il était peut-être encore plus dur parce que du coup deuxième cartouche, deuxième échec et donc là grosse remise en question et on se dit mais qu'est-ce que je fais et puis dans ces moments là comme dans tout échec dans la vie je pense que c'est hyper important d'être bien entouré l'entourage est primordial que ce soit la famille ou les amis et moi je me souviens avoir eu déjà ton soutien énorme et ça franchement c'est vrai que ça a été c'est hyper important ça conditionne la réussite aussi après ça c'est évident, j'en suis convaincu et le soutien de la famille le soutien de mes parents tout ça, j'ai été vraiment très bien entouré donc ça j'ai été vraiment bien entouré et puis de quelques amis aussi et ça m'a permis de rebondir et de me dire mais qu'est-ce que je veux vraiment faire et là en fait c'était un choix un peu cornelien parce que j'avais le choix entre poursuivre dans des études autres qu'être pilote de ligne Et avoir un métier. Et puis après, me dire, je peux voler pour mon loisir aussi.
- Speaker #0
Sachant que là, t'étais, il faut remettre dans le contexte, t'étais à bac plus 3 en gros. Oui,
- Speaker #1
c'est ça, bac plus
- Speaker #0
2-3. C'est pas comme les études. Mais en soi, t'étais à bac plus 3. Donc tu te posais, tu vois, tout le monde avançait dans la vie. Tout le monde commençait à faire ses études. Il faut remettre dans le contexte. Tous nos copains commençaient à avoir des projets un peu. Et toi, là, c'était très dur. Tu te dis, mais qu'est-ce que je vais faire ?
- Speaker #1
C'est ça, exactement. C'était très dur. Et effectivement, du coup, c'était un peu, est-ce que je vais en master ? Est-ce que je ne vais pas en master ? C'est vrai qu'il y avait des copains qui commençaient à trouver des alternances, donc ils étaient un peu rémunérés. Et moi, il fallait que, non seulement je n'allais pas être rémunéré, mais en plus, il fallait débourser une somme de plus de 50 000 euros pour pouvoir faire cette formation-là. Donc, ça a été aussi une grosse remise en question. Mais au fond, pas de doute. Je n'avais aucun doute parce qu'au fond de moi, je savais que c'était ma voie. Je savais que c'était ce que je voulais faire. Et même si j'ai fait un crédit pour mes études, j'ai fait un prêt étudiant, comme beaucoup de jeunes, je me suis dit que ce n'était pas grave. Ce n'est pas grave parce qu'au fond, qu'est-ce que tu veux faire dans ta vie ? C'est ça. Moi, je veux être pilote. Je ne me vois pas faire autre chose. Donc, j'ai persévéré. Et c'est à partir de ce principe-là que, en 2018, j'ai attaqué ma formation de pilote de ligne. Il y a 19-20 ans, j'ai attaqué. Je me suis mis dans les bouquins et j'ai commencé la partie théorique et ensuite la partie pratique.
- Speaker #0
Et ensuite la partie pratique. Exact. Donc là, tout s'est plutôt quand même bien passé sur cette formation-là. Mais arrive un autre point qui était aussi important, c'est que tu finis en plein Covid.
- Speaker #1
Tout à fait. Alors je suis né en plein Covid, alors juste pour revenir un peu sur la formation.
- Speaker #0
Oui, parce que peut-être que s'il y a des futurs pilotes, ce serait peut-être intéressant.
- Speaker #1
Oui, sans la détailler, parce que je pense que ce serait un peu long, et pour ceux qui ne sont pas du tout intéressés par ça,
- Speaker #0
peut-être un peu long.
- Speaker #1
Oui, on pourra, si quelqu'un veut me contacter, avec grand plaisir, je rentrerai plus dans les détails. Mais simplement pour dire, quand j'ai fait cette formation-là, au final, il n'y a à aucun moment... je me suis dit que les études, c'est pénible. J'ai vraiment pris du plaisir à travailler et je me suis dit que c'est ma voie. J'adore ça, j'adore ce que je fais. Et au final, c'est quoi mes études ? C'est de piloter, c'est de faire de l'avion. Ça demande énormément de préparation, énormément de travail. Mais au final, j'ai vraiment été heureux aussi dans ma formation. Et ça, je tiens aussi à le dire parce que quand on trouve sa voie professionnelle plus tard pour trouver un job, mais aussi dans ses études, derrière, c'est vrai que tout est... fluide déjà en termes de formation parce que déjà on est heureux quoi. Ouais. Ça c'est déjà un gros point.
- Speaker #0
Et d'ailleurs je veux rajouter quelque chose aussi parce que souvent c'est des métiers, le tien ou d'autres, mais souvent on dit c'est inaccessible, j'y arriverai jamais. Et je pense qu'aujourd'hui on peut dire que si tu es vraiment passionné, tu peux y arriver, tu n'as pas besoin d'avoir fait Mathsup, Maths.p et tout ce qui s'ensuit pour atteindre ce travail là. Par contre, il faut beaucoup travailler, évidemment. Mais si tu es passionné, en soi, on est d'accord qu'on peut y arriver.
- Speaker #1
Moi, tu vois, c'est simple. Souvent, cette question, je réponds. Moi, j'étais quelqu'un de littéraire à la base. J'étais beaucoup plus attiré et meilleur dans les matières économiques, littéraires. Pourtant, j'ai fait un bac S par choix pour l'aéronautique. Mais si c'était mon choix personnel, je n'aurais peut-être pas fait ça. Mais l'aéronautique était tellement une passion que je me suis dit le bac scientifique, c'est quand même mieux. Donc j'ai fait ça et au final je suis plus littéraire, je suis quelqu'un qui a des lunettes, gros préjugé pour l'aéronautique. Il y a eu des gros problèmes aux yeux petits en plus. Petits gros problèmes aux yeux, alors maintenant tout va bien, j'ai des lunettes de confort et de correspond. Mais oui, tout à fait, comme quoi la vie est parfois littéraire, des lunettes, et pas du tout prédestinée à faire un métier scientifique, élitiste, comme on peut l'imaginer. Donc au final, oui, moi, mais la théorie, j'ai beaucoup travaillé parce que ça n'a pas été simple. Parce qu'au final, je n'ai pas forcément eu beaucoup de facilité. Je n'ai pas été ingénieur avant, comme beaucoup font. Ils sont ingénieurs, ils font des reconversions après. Donc oui, c'est beaucoup de préjugés. C'est juste beaucoup de travail. Et si on est passionné, la persévérance et le travail, en fait, c'est un peu inné. Mais dans le sens où, du coup, on veut travailler pour son objectif et son but. Et donc, rien n'est insurmontable.
- Speaker #0
Donc oui, on a ça au fond de nous, c'est un peu ce fait intérieur qu'on parle beaucoup.
- Speaker #1
Après, je pense que juste, quelque chose qui peut être intéressant de dire aussi, c'est quand on aime quelque chose, mais on n'est pas forcément là où on doit être, si on se confronte à beaucoup d'obstacles, au bout d'un moment, c'est bien aussi de se poser et avoir une réflexion. Ce n'est pas parce qu'on aime quelque chose, au fond, mais si, vas-y, de toute façon, ça va marcher. Oui, si vraiment ça peut marcher. Mais c'est bien aussi de se poser des réflexions et de comprendre aussi un peu le pourquoi du comment quand on a un échec pour mieux rebondir après. Ça, c'est vraiment important et j'en parlerai après. D'ailleurs, moi qui ai eu des échecs, je me suis toujours posé et je me suis toujours dit est-ce que vraiment, c'est la bonne voie ?
- Speaker #0
Notamment quand tu as fini en plein Covid, je me revois assise sur le lit et là, je me suis dit c'est compliqué quand même. Tu te souviens pendant le confinement, on faisait les stats et on se disait ça va être compliqué de trouver un travail.
- Speaker #1
En fait, oui, j'étais en formation pratique à DIM, je me rappelle, à l'époque. Donc, je n'avais pas fini ma formation, j'étais en passe de finir. Et là, le coup prétombe. Donc, c'est le Covid, la terre entière s'arrête, plus d'avions, les compagnies licencient, elles n'embauchent absolument plus. Donc, il y a pas mal de rêves qui s'effondrent. Il y a pas mal de rêves qui s'effondrent. Il y a des grosses remises en question, des questionnements. Là, encore une fois, trop bizarre. Bien entouré, c'est hyper important. Mais bon, la vie continue. Il faut avoir un plan B, un plan... Voilà, il faut continuer. Donc à ce moment-là, pendant le confinement, j'attends, comme tout le monde, comme beaucoup de Français, comme beaucoup d'humains sur Terre. Et puis je regarde un peu ce qui se passe et je me dis de toute façon, un jour ou l'autre, cette pandémie, elle va bien finir et des pilotes, il va bien y en falloir. Et les compagnies aériennes, elles vont se remettre à embaucher. Et donc du coup, je poursuis, je finis ma formation et je la finis d'ailleurs à Berlin en plein Covid. Je me souviens de cet épisode-là, tu étais là, tu étais venu avec moi. C'était un peu long d'ailleurs, parce qu'en plus, on ne pouvait rien faire. On était dans la chambre d'hôtel, moi je travaillais tout le temps, j'avais 6 mûs toute la nuit. C'est là qu'on voit qu'on est bien entouré. Et voilà, donc je finis cette formation-là, ça boucle mes études de pilote de ligne. Donc là, je suis fin prêt à trouver du travail, tout content avec mon diplôme en poche. Et là, c'est un peu une période de vide parce que c'est la période du Covid. Alors souvent, on me demande quelle a été la période la plus difficile pour toi. Oui, ça a été la période du Covid. Mais je dirais que la plus difficile, ça a été 2021. Pas forcément la fin fin du Covid. Parce que fin du Covid, tu as ton diplôme en poche. Tu es tout content. Voilà, mais tu as tes rêves. et tu es prêt à passer des entretiens d'embauche. Tu te dis, c'est bon, ce n'est pas grave, ça prend deux, trois, quatre mois. Oui, c'est normal. Mais quand ça dure un an ? Quand ça dure deux ans ? Quand ça dure un petit peu plus ? Ton moral, il en prend un coup. Et là, tu te dis, tu lis beaucoup de success stories. Moi, je suis quelqu'un qui aime bien écouter des podcasts, qui aime lire des success stories de plein de milieux, pas que l'aéronautique. Et je dis, ma success story, quand est-ce qu'elle va venir ? Parce que moi, je ne la vois pas venir. Et ça, ça n'a pas été facile. C'est un peu sur le long terme.
- Speaker #0
Et puis, c'est vraiment une phase. Et ça, je pense que c'est... Parce que je pense à d'autres personnes, et notamment des amis qui ont vécu un peu des phases là, quand tu n'arrives pas à trouver, que tu es formé, que tu as tout en poche, et qu'en fait, il n'y a personne recrute. Il n'y avait même pas d'entretien, en fait. C'était genre tout fermé, quoi. Vraiment, il n'y avait rien, et on ne savait pas combien de temps ça allait durer. Et c'est vrai qu'au bout d'un an... Et donc du coup, qu'est-ce que tu fais à ce moment-là ? Alors, est-ce que tu peux expliquer un peu ? Parce qu'il y avait aussi le fait que, on peut le dire, comme tu l'as dit, tu avais fait un prêt et que l'échéance allait arriver aussi de le rembourser.
- Speaker #1
Oui, alors du coup, j'ai eu quand même de la chance, parce que souvent on parle des choses négatives, mais il y a quand même des choses positives. J'ai eu de la chance, donc déjà de terminer mes études, que tout se passe bien, donc ça a été déjà une première fierté, entre guillemets, parce que le métier de mes rêves... maintenant, j'avais le diplôme et tout. J'étais content. Et la deuxième chance pour moi, ça a été que j'avais réussi à négocier un différé sur mon prêt de quelques années comme c'était un prêt étudiant. Et donc, du coup, je ne devais pas sommer, enfin, je n'étais pas sommer de rembourser une semaine après la fin de mes études. Donc, ça, c'était pas mal. Et donc, du coup, là, il y a eu une période de doute et de questionnement et on se dit, ok, est-ce que je continue, encore une fois, la même question que je m'étais posée après l'échec des concours ? Est-ce que je continue ou est-ce que je fais complètement autre chose ? Et autant à l'échec des concours, la question s'était posée assez rapidement parce que j'étais passionné et ce n'est pas grave, j'allais faire après et puis j'allais faire mes études. Là, elle s'est vraiment posée. Là, elle s'est vraiment posée et je ne sais pas si tu te souviens des discussions qu'on avait eues ensemble et puis avec mes parents, avec ma famille. En fait, ce qui était effrayant, c'est qu'on ne savait pas l'issue. de cette crise. En fait, on ne savait pas si ça allait être dans un an, dans deux ans, dans dix ans et le monde un peu après comment ça allait être. Donc c'est vrai que c'était assez effrayant. Et finalement, ce qui m'a maintenu animé, c'est que je me suis dit, je me suis posé cette question d'ailleurs. Ok, Paul, tu es en 2021, tu es en pleine crise du Covid, là, tu viens de finir tes études 2020-2021. S'il n'y avait pas cette crise du Covid, qu'est-ce que tu voudrais faire de ta vie ? Et là, la réponse était pilote, évidemment. Et pilote, ce n'est pas possible. OK, qu'est-ce que tu voudrais faire de ta vie ? Et là, il y a eu un blanc. Un blanc monumental et sidéral, et je n'arrivais pas à trouver autre chose.
- Speaker #0
Pour la petite histoire, on allait voir, si tu te souviens, sur des sites d'école, on disait peut-être que tu vas reprendre tes études.
- Speaker #1
Je vais reprendre la fac.
- Speaker #0
Tu vas reprendre la fac. Donc on s'était dit, tiens, peut-être que ça, t'aimerais, mais en fait, il n'y avait pas du tout la flamme. Du coup, on se disait, non.
- Speaker #1
Et j'avais fini par m'inscrire. à la faculté de clairement faire en physique, chimie, quelque chose qu'en plus, oui, c'est hyper intéressant, mais ce n'est pas du tout mon domaine. Je vous ai dit, je suis plus littéraire éco et tout ça. Et vraiment, pour avoir une validation des acquis d'expérience et pour valider quelque chose, pour peut-être faire ingénieur après, je me perdais complètement. Et en fait, la vie m'a fait me perdre initialement. Et au final, ça a duré, je pense, une semaine, même pas. Et au final, j'ai dit, de toute façon, moi, je suis un pilote. Je serai pilote et même s'il faut plus de temps, si c'est plus difficile, ce n'est pas grave, mais je vais trouver quelque chose. Et donc, du coup, j'ai décidé à partir de ce moment-là, pilote de ligne, ce n'était pas possible parce qu'il n'y avait pas du tout d'embauche. Et quand les embauches reprenaient un petit peu, ce n'était que des gens très expérimentés qui avaient été licenciés pendant le Covid. Donc moi, j'étais vraiment en bas de la liste. Donc du coup, j'ai décidé de passer ma qualification d'instructeur, qui était une de mes passions premières aussi, pour en fait être instructeur sur petit avion. et pour former la licence de pilote privé, qui est vraiment la première licence qu'on passe pour devenir pilote et pilote professionnel. Les monomoteurs, les avions de tourisme sur lesquels on fait les baptêmes de l'air, et passer ma qualification pour former les gens et être instructeur. Ça a été la première grosse décision.
- Speaker #0
Et du coup, ça t'a permis de sortir et de trouver un job au final après.
- Speaker #1
Exactement. Et ça m'a permis de trouver un job. Et donc, deuxième point très positif dans toute cette histoire-là, c'est que la formation instructeur, elle coûtait cher. Elle coûtait cher. Et moi, je n'avais pas les sous pour la payer parce que j'avais déjà fait un crédit étudiant pour mes études. J'avais déjà déboursé une somme assez importante et de repayer, ce n'était pas question. Du coup, j'ai fait des dossiers à droite à gauche dans des organismes de financement. En fait, c'est un organisme de financement assez connu en France qui m'a fait confiance et aidait les jeunes pendant le Covid. Je leur ai expliqué, je leur ai dit si vous me financez cette formation-là, pour moi, ça va vraiment me donner un travail Du coup, ils m'ont fait confiance, ils m'ont financé une bonne partie de cette formation-là et ça a été pour moi un réel bonheur. partir avec son Provence, faire cette formation-là. Et je suis revenu à Rouen, dans les aéroclubs, en tant que bénévole, parce qu'évidemment, pour faire ce métier-là, en tant qu'instructeur, on trouve un métier rémunéré pendant le Covid, où il y avait plein de gens hyper expérimentés et qui n'avaient pas grand-chose à faire, donc qui étaient aussi instructeurs. Moi, j'étais encore en bas de la liste, parce que du coup, je n'avais pas de place. Donc du coup, il ne restait que des places, mais pour être bénévole.
- Speaker #0
Mais c'était déjà énorme.
- Speaker #1
Mais c'était déjà énorme parce que je pouvais voler.
- Speaker #0
Voilà, tu pouvais voler gratuitement.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Et en parallèle, bien sûr, il faut le dire aussi, tu avais un autre job plus alimentaire, on va dire.
- Speaker #1
En fait, j'étais déjà content parce que je volais. Oui, voilà. Et en fait, déjà de voler, c'était une victoire. C'est une victoire. Quand tous les avions de ligne étaient au sol et tout, je me suis dit, moi, je ne vole pas sur un gros avion, je vole sur des petits avions, je suis instructeur, mais je vole. Et j'étais déjà hyper heureux. mais effectivement j'étais bénévole donc il fallait vivre il fallait aussi on avait décidé pendant cette période là de se mettre ensemble en ménage en tout cas et du coup de prendre un appart ensemble et du coup bah forcément il faut payer un loyer parce qu'on avait ouais on était on avait 21-22 ans on était retournés chez nos parents et tout mais là on a dit bon bah maintenant il faut qu'on prenne notre appart aussi donc ça t'avait motivé aussi à dire vas-y je prends un job oui ça va moins me plaire mais tu peux voler et surtout on pourra payer notre loyer et avoir notre logement exactement donc du coup bah voilà on job alimentaire à côté pour gagner un petit peu d'argent. Et finalement, ce métier d'instructeur, il me plaît bien. Il me plaît bien parce que je rencontre du monde, je peux voler avec des gens qui sont retraités, qui veulent apprendre à piloter, mais aussi avec des jeunes qui veulent faire pilote professionnel. Donc, on échange beaucoup sur le métier et tout ça. Donc, je rencontre tout un tas de personnes, des pilotes de ligne, des personnes qui travaillent dans la version d'affaires, tout ça. Donc, c'est vraiment hyper intéressant. Et un de mes jobs que je trouve en parallèle, c'est d'être agent au sol à l'aéroport de Rouen. Donc en fait, en parallèle, la journée, j'étais instructeur et le week-end, je travaillais, donc c'était du lundi au dimanche, et je travaillais au sol où j'entretenais l'aérodrome avec la tombe de la pelouse, je faisais les visites de piste pour la sécurité aéroportuaire, je réceptionnais les vols d'affaires quand il y en avait sur l'aéroport, je portais les bagages, je refaisais le plein des avions, tout ça. Donc voilà, ça a été... Une super expérience parce que ça m'a aussi montré l'autre côté, le côté des agents au sol, des agents d'opération. Et ça m'a permis d'être rémunéré, d'avoir un petit salaire. Et ça, franchement, c'était hyper appréciable. Donc, c'était du lundi au dimanche, mais c'était quand même des années hyper riches en expérience.
- Speaker #0
Et puis en plus, tu as pu faire ton réseau. Et en fait, dans ce milieu-là de l'aéronautique, le réseau est aussi très important. Mais d'ailleurs, ce n'est même pas que le milieu de l'aéronautique. Soyons honnêtes, dans tous les milieux, se faire un réseau est très important. Et toi, c'est à ce moment-là aussi où tu l'as vraiment compris et que tu t'es dit, je vais rencontrer du monde, rencontrer des gens qui sont dans le même domaine, discuter, échanger. Et c'est là aussi où tu t'es rendu compte que finalement, toi, c'est tombé pendant le Covid, mais finalement, en fait, tout le monde a un peu galéré avant d'atteindre ce métier. Et je pense que ça t'a rassuré aussi à ce moment-là.
- Speaker #1
C'est vrai que je parle de moi et de mon cas, parce que du coup, dans le cadre de cette interview-là, c'est vrai qu'il y a beaucoup de jeunes et de jeunes pilotes, ce n'est pas forcément facile d'atteindre un cockpit. Ça, c'est sûr que c'est un point commun à beaucoup de parcours de jeunes pilotes. Et oui, comme tu l'as très bien dit, le réseau dans tous les jobs, c'est primordial. Avec nos qualités, nos facultés, notre expérience, je pense qu'on peut atteindre quelque chose de très bien avec un réseau beaucoup plus loin. Et là, effectivement, il fallait que je me fasse un réseau. Comme on l'a dit au début de l'interview, moi, je n'avais personne dans ce milieu-là de ma famille. Donc, je n'avais pas de petits coups de pouce, même si je ne crois pas forcément au discours de personnes qui disent que quand tu connais vraiment de toute façon, mais tu n'as rien à faire en claquant mes doigts, ça marche. Je ne pense pas. Je pense qu'il faut quand même des qualités. de l'expérience, il faut être quelqu'un de bien, il faut quand même des qualités humaines, des qualités professionnelles, des qualités techniques, ça c'est évident. Mais du coup, en connaissant certaines personnes, on peut déjà connaître certaines boîtes, parce qu'il y a des compagnies que moi je ne connaissais pas, ou que des personnes m'ont présenté, donc ça, ça a été super intéressant, et j'ai pu rencontrer tout un tas de personnes et faire grandir mon expérience. Et ce que les boîtes me demandaient, ce que les compagnies me demandaient, c'était d'avoir de l'expérience. Donc je volais, je rencontrais des gens, j'avais une connaissance un peu plus fine du milieu de l'aéronautique. Et du coup, c'est pour ça que ça a été des années passionnantes. Et mon parcours d'instructeur aura duré trois ans et demi. Voilà,
- Speaker #0
c'est un job rémunéré en tant qu'instructeur.
- Speaker #1
J'ai fini ma dernière année en tant qu'instructeur, je l'ai fini à Agen dans le sud-ouest, où là, j'ai trouvé un job, j'étais plus bénévole. J'ai passé deux ans bénévole et un an... deux ans et demi bénévole et un an salarié. Où là, vraiment, c'est mon premier CDI dans l'aéronautique, en tant qu'instructeur. Où là, je volais, en fait, dans une école professionnelle. Où c'est l'école que j'avais faite, en fait, moi, en tant qu'élève. Et là, j'étais de l'autre côté, en tant qu'instructeur, en tant qu'enseignant. Donc, ça a été aussi une super expérience. Pendant un an, je me suis éclaté. Et donc, au final, cette période d'instructeur, moi, je la voyais comme une période de six mois, un an, en attendant de pouvoir que le Covid se tasse. et de pouvoir trouver un boulot. Et au final, elle a duré trois ans et demi. Je pense que j'aurais pu trouver un job de pilote de ligne avant, mais en fait, j'étais super bien. J'étais super bien, mais c'est super content. J'étais super bien, je m'éclatais. Instructeur, c'est quelque chose, c'est un métier que j'ai découvert et qui m'a passionné, qui me passionne d'ailleurs toujours, puisque maintenant, pendant mes jours off, ça m'arrive également d'aller au club pour continuer de faire de l'instruction, de transmettre, parce que c'est quelque chose que j'adore, et d'apprendre. Et donc voilà, ça a duré au final trois ans et demi.
- Speaker #0
C'est vrai.
- Speaker #1
Comme quoi.
- Speaker #0
J'avoue. Et aujourd'hui, est-ce que tu peux nous raconter ? Puisque du coup, après, en parallèle, tu as continué de postuler aussi, etc. Et aujourd'hui, du coup, tu es chez Vistaget. Est-ce que tu peux nous raconter un peu plus ton métier ? Parce qu'on dit beaucoup pilote de ligne. Mais finalement, là, toi, tu n'es pas dans la ligne en général comme on connaît. Donc, est-ce que tu peux nous raconter aussi ton métier là ?
- Speaker #1
Oui, avec grand plaisir. Vistaget, c'est une boîte d'investissement d'affaires. Donc l'aviation d'affaires, c'est en fait les jets privés. Et donc moi, je suis pilote sur un avion, un bombardier, un Challenger 605. On peut transporter une grosse dizaine de personnes dedans. Et on transporte en fait des privés. On transporte des personnes, des personnalités, un peu partout dans le monde. Et donc on a l'occasion de voyager beaucoup, de voler sur des machines assez incroyables. et de rencontrer des gens du monde entier, puisque Vistajet n'est pas une compagnie française, c'est une compagnie basée à Malte, et où des gens du monde entier travaillent pour Vistajet. Donc moi j'ai des collègues dans le cockpit, au sol, dans les opérations, enfin de partout, qui sont néerlandais, autrichiens, espagnols, italiens, qui viennent un peu de partout.
- Speaker #0
Et c'est quoi que tu préfères dans ce métier là du coup ?
- Speaker #1
C'est voler, c'est voler un petit peu comme dans... dans mon parcours et dans tout ce que je viens de raconter, mais c'est aussi la diversité. Parce que c'est un métier, on a la chance de faire ce métier, on a la chance de vivre chaque jour des moments différents. En une rotation, par exemple, à ma dernière rotation, donc moi, mes rotations, c'est 17 jours de travail. Donc moi, je pars 17 jours en vol, et après, ensuite, je suis 13 jours à la maison. Je pense qu'on reparlera peut-être plus à l'heure des points, parce que pour toi, c'est quelque chose qui n'est pas facile, et pour moi aussi, parce que c'est vrai qu'on n'est pas là souvent. Je ne suis pas là souvent. Mais en 17 jours, tu vois, j'ai fait 18 pays. 60 heures de vol, presque. On fait presque le tour du monde. Et ça, c'est quand même une richesse et une chance inouïe. Et de s'être battu autant pour en arriver là, c'est quand même une fierté. C'est ce pour quoi je me suis battu. C'est pour faire de l'avion, un super avion, un super jet privé dans le monde entier, pour des gens absolument incroyables, avec des collègues super. Donc ça, pour le coup, c'est... des choses que je préfère.
- Speaker #0
Est-ce que tu as le droit de nous raconter un des passagers qui t'aime plus ?
- Speaker #1
On ne peut pas, parce qu'on a quand même de la confidentialité, ce qui est normal. Mais on transporte des personnes qui... En fait, on transporte des personnes hors du commun et des personnes qui vivent une vie qu'on voit à la télé, et du coup, on est quand même un petit peu acteurs de leur vie. Donc, même si ma vie, elle est loin de tout ça, ma vie de tous les jours, mon quotidien, mais de... dans sa vie professionnelle, quelques jours par mois, pouvoir être acteur de ces vies-là, c'est toujours chouette. C'est une vie à 200 heures.
- Speaker #0
Par contre, c'est une vie à fond et beaucoup de pression. Je pense que c'est quoi, si tu avais les trois... On va faire trois inconvénients du métier et puis après, trois super choses. Parce que j'aime toujours parler en positif. En fait, ce métier, souvent, on ne voit que le positif. Mais c'est quoi les points qui sont un peu durs, par exemple ?
- Speaker #1
Les points difficiles, c'est déjà gérer sa fatigue, parce que c'est coucher tard, c'est lever tôt, très tôt, c'est la nuit, c'est le jour, c'est voler en Asie, avec des décalages horaires assez importants, revenir en Europe, repartir aux Etats-Unis, aller en Afrique. Je veux dire, c'est aller partout dans le monde entier, mais du coup, la gestion de la fatigue et de la pression qui fatigue aussi, parce que l'erreur, clairement, on n'a pas le droit à l'erreur. Et pourtant, l'humain est conçu de telle façon à ce qu'on fasse tous des erreurs. Donc, pallier à tout ça, travailler avec son collègue, c'est quand même pas évident. C'est vrai que c'est le premier point. Le deuxième point, c'est d'être loin de sa famille.
- Speaker #0
Surtout avec ce roadster,
- Speaker #1
en fait. Surtout avec ce roadster, parce que c'est vrai que c'est pas évident. 17 jours on, loin de sa famille, c'est pas évident. Et avec parfois... un travail quand même assez intense. Donc, c'est vrai que pour communiquer, pour s'appeler, dans certains pays, ce n'est pas trop possible non plus. Donc, parce qu'il n'y a pas de réseau. Enfin, voilà, parce qu'on va vraiment partout dans le monde. Ça bloque.
- Speaker #0
Il y avait encore des pays qui bloquaient, genre WhatsApp, par exemple.
- Speaker #1
Dans certains pays, WhatsApp n'est pas autorisé. Oui, c'est vrai. Donc, il faut trouver d'autres moyens. Donc, c'est vrai qu'on fait des Zoom. Oui,
- Speaker #0
j'avoue.
- Speaker #1
On fait des Zoom et tout. Mais oui, c'est plutôt d'être loin de sa famille. Ça, parfois, ce n'est pas évident. On loupe des moments et on en est parfaitement conscient. Donc ça, c'est vrai que ce n'est pas évident. Et puis, je dirais que le troisième point, qui n'est pas forcément évident, c'est s'inculquer, je dirais, à un rythme de vie qui est quand même assez intense. C'est vrai qu'il faut que physiquement et mentalement, on soit vraiment clair, qu'on ait une hygiène de vie irréprochable. Et je dirais que ça, au quotidien, c'est aussi un travail. Oui,
- Speaker #0
c'est vrai. Et pour le coup, ce n'est pas que quand tu es on.
- Speaker #1
Et quand je suis off, il faut savoir se proposer, il faut savoir bien manger, il faut savoir boire correctement, il faut faire du sport. Tout ça, c'est quand même une hygiène de vie, une discipline de vie, qui fait que parfois, c'est quand même humain, on a aussi envie d'avoir des moments festifs. Parfois, c'est possible, parfois, ce n'est pas possible.
- Speaker #0
C'est des sacrifices aussi.
- Speaker #1
Oui, c'est des sacrifices, mais il y a tellement de positifs. Je dirais que moi, si tu me demandes, la vie, ce n'est pas tant, mais des positifs, je ne vais pas... 7-23. J'ai presque galéré à en dire trois. Oui, c'est vrai. Qui sont trois importants, mais c'est tout. Le dé positif, c'est qu'on voit des paysages absolument incroyables. On rencontre des gens tous les jours, dans tous les pays, qui sont absolument incroyables. C'est une chaîne humaine. En fait, c'est une chaîne humaine. Nous, on est dans le cockpit, mais on travaille avec des gens qui sont au sol, qui préparent nos vols. On travaille aussi avec des hôtesses et qui ont la relation client. On travaille aussi avec des gens au sol, des agents de handling qui vont... nous donner de l'eau potable, qui vont nous apporter les repas pour les clients, pour les bagages, c'est quand même une chaîne humaine. Donc ça, c'est quand même quelque chose d'extraordinaire. On vole sur un avion, pour quelqu'un de passionné comme moi, un avion ultra performant, on est capable de voler jusqu'à entre 7 et 8 heures avec. On est capable de partir de Genève et d'aller jusqu'à Montréal. Voilà, c'est des choses qui sont absolument incroyables. Aussi, la possibilité d'avoir, surtout dans ce métier-là, une diversité au quotidien. C'est-à-dire que le matin, parfois, je ne sais pas où je vais dormir le soir. Parce que je suis à Londres le matin, on fait un vol pour Dubaï, et puis après, de Dubaï, on doit dormir à Dubaï. Finalement, ça sonne, nos temps de travail nous permettent de refaire un vol, et on fait une mise en place, et en fait, on dort à Athènes. Donc, c'est vraiment vivre un peu dans le... dans l'inconnu et c'est être capable d'avoir aussi cette adrénaline et cette excitation qui est au quotidien qui en tout cas moi m'anime tous les jours c'est vrai,
- Speaker #0
et pour être à tes côtés tous les jours je confirme que ça t'anime énormément je suis quelqu'un d'un peu,
- Speaker #1
j'aime pas ce mot hyperactif parce que c'est péjoratif je dirais que je suis quelqu'un qui déborde d'énergie et qui a toujours envie de faire des choses, des activités Et du coup, mon métier me convient très bien. Et du coup, j'aime bien aussi mon temps au boulot et mon temps off. J'ai besoin des deux. J'ai besoin d'un équilibre, ce qu'on appelle l'équilibre pro-perso. Et l'équilibre pro-perso, il est super important et j'en ai besoin. Et actuellement, je suis super heureux parce que à la maison, quand j'ai 13 jours off, tu travailles, mais on a la possibilité de faire des choses aussi ensemble. Et derrière, au boulot, après, c'est intense, mais c'est à fond, c'est à 100%. Donc c'est un équilibre de vie, une discipline de vie, comme je l'ai dit tout à l'heure, à trouver. C'est pour ça que ce métier-là, moi, je l'adore. Et je suis super content. Et si on m'avait demandé, il y a quelques années, est-ce que tu te vois travailler chez Vistajet, une des entreprises quand même les plus grosses au monde en termes de jet d'affaires, tout ça, je leur aurais dit impossible. C'est impossible. Moi, je suis un petit mec qui ne connaît rien de l'aéronautique, enfin, qui ne connaît personne, et qui sort en plein Covid, qui est obligé de travailler au sol. Et être instructeur bénévole pour faire quelques heures de vol et essayer de continuer de garder les compétences pour voler. Et finir chez Vistaget après le Covid, après mes quelques années, en tant que première expérience de pilote de ligne. Non, mais c'est fabuleux.
- Speaker #0
Et qu'est-ce qu'on te souhaite pour l'avenir ?
- Speaker #1
Je pense de garder cette flamme, de garder cette flamme, de toujours être heureux, mais d'inspirer aussi, je pense, parce que j'ai gardé aussi ce côté instructeur en aéroclub. Je fais voler les jeunes dans les lycées, parce qu'il existe ce qu'on appelle le BIA, le Brevet d'Initiation à l'Aéronautique. Et du coup, je suis instructeur BIA, et du coup, je fais voler les jeunes. Et inspirer, c'est important pour moi. Inspirer dans quel sens ? C'est de dire, voilà, si vous avez un rêve, si vous persévérez, si vous prenez les bonnes décisions, si vous en prenez des pas bonnes, mais vous vous analysez, vous comprenez pourquoi, regardez ce qui vous attend, vous pouvez quand même faire des choses qui sont absolument incroyables. Et surtout, le maître mot de tout ça, c'est être heureux. Ce n'est pas vraiment une question de poste, de statut, de regard sur la société. C'est plutôt être heureux et réussir sa vie.
- Speaker #0
Et justement, si on parle de regard, c'est quelque chose qu'on aborde souvent ensemble. Le regard des autres par rapport à... Comment tu l'as vu se transformer ? Je sais qu'on l'a vu se transformer. Est-ce que tu as envie de nous en parler un petit peu de ça aussi ?
- Speaker #1
Oui, je pense que c'est important. Moi, dans toute ma formation et mon début de carrière aéronautique, je dirais que ça a été super important et super intéressant parce que j'ai vu le regard des gens changer au moins trois fois. C'est-à-dire que je l'ai vu changer au moment où je faisais mes études. Et je disais, ça y est, j'ai décidé, je vais être pilote de ligne. Là, le regard des gens a changé parce que les gens disaient, waouh, lui, il fait des grandes études. Et donc, du coup, là, tout de suite, on a un regard qui change un petit peu. Je l'ai vu changer.
- Speaker #0
Et attends, juste, comment tu le ressens, ça ?
- Speaker #1
C'est difficile. C'est difficile parce qu'en plus, je ne suis pas du tout quelqu'un qui aime me montrer. Je suis quelqu'un d'assez discret. Je suis quelqu'un qui fait toutes les choses que je fais par passion. Donc, je n'attends rien en retour et je le fais pour personne, en fait. Si ce n'est pour moi. Alors, ce n'est pas une forme d'égoïsme, mais je le fais vraiment pour être heureux. Pour être heureux et parce que ça me fait plaisir. Et que les gens disent, c'est super. C'est bien, ça fait toujours plaisir, ça fait chaud au cœur. Mais je ne le fais pas pour qu'aux yeux de la société, on dise Waouh, mais tu as vu ce qu'il fait, lui ? Pas du tout. Et donc, du coup, ça a été un peu difficile pour moi parce que j'ai vu certaines personnes que je ne côtoyais pas forcément dire Ah, mais c'est super ! Franchement, bravo ! Mais c'est génial ! Donc, pas hyper à l'aise. Pas hyper à l'aise, mais c'est là aussi où tu découvres les gens. Et le deuxième regard qui a changé, c'était pendant le Covid. Parce que là, pendant le Covid, on est passé du petit gars qui faisait des études pour être pilote de ligne. qui se destine à quelque chose de grandiose, à quelqu'un qui n'a pas de boulot, qui travaille chez Carrefour le week-end, ou qui tombe la pelouse à l'aérodrome, et puis qui est instructeur, mais instructeur de vol, personne ne connaît ce métier-là, du coup il n'est pas du tout mis en avant, et ce n'est pas pilote de ligne, parce que ce n'est pas un gros avion dans une compagnie aérienne. Donc, tu n'es pas pilote, en fait. Oui,
- Speaker #0
c'est ça, exactement.
- Speaker #1
Et donc, du coup, là, le regard change complètement. Et là, c'est le curseur inverse. C'est en fait, tous les jours, on a cette pression sociale. Mais tu n'as pas trouvé, tu n'as pas trouvé, tu n'as pas postulé, tu n'as pas postulé. Et qui nous met l'échec droit devant nos yeux. Et on se dit, en fait, je suis peut-être un loser. Et du coup, c'est une pression qui est néfaste et négative. Et là, si on n'a pas pleinement confiance en soi, si on n'est pas bien entouré, on peut vite perdre la face. et on peut vite se demander, se dire est-ce que vraiment je suis fait pour ça et donc du coup ça a été vraiment l'effet inverse je suis passé de le gars il fait des études super importantes à en fait il arrive pas trop à trouver du boulot je suis pas sûr s'il est très bon et ça fait des grandes questions d'entourage et enfin la troisième et c'est bien beau en soi ça fait beaucoup souffrir par
- Speaker #0
rapport à mon expérience il y a eu des choses comme ça aussi et c'est pas facile à gérer je pense que c'est violent pour toute personne qui aime profondément ce qu'il fait...
- Speaker #1
qui se démène tous les jours pour atteindre ses objectifs et qu'on vienne un peu le rabaisser comme ça et le peut-être de manière inintentionnelle pas forcément volontaire mais de le dire des phrases comme ça parfois qui blesse moi je me rappelle d'une phrase de quelqu'un qui m'a dit pas dis donc c'est pas trop long mais quand est ce que tu seras vraiment pilote et là c'est horrible quoi d'entendre ça Et au final, je comprends. Maintenant, avec du recul, je n'ai pas du tout de colère. Je comprends ce qu'il voulait dire. Quand est-ce que vraiment tu vas aller en compagnie aérienne ? Donc voilà, c'est des choses comme ça. Et enfin, pour finir, le dernier curseur, la dernière fois que le regard a changé, c'était il n'y a pas très longtemps. Parce que cette période d'instructeur, elle a duré trois ans et demi. Donc ça s'est un peu installé dans la tête des gens. Et maintenant, de travailler chez Vistaget, de voler sur un superbe avion dans le monde entier, avec des célébrités et tout ça. Là, du coup, je suis passé d'un autre côté. Et pour pas mal de personnes, je suis quelqu'un à qui on ne peut plus parler. Je suis quelqu'un qui a changé. Je suis quelqu'un qui peut peut-être paraître hautain. Je suis quelqu'un qui n'est plus accessible, qui est inaccessible et qui fait quelque chose. Ouais, mais toi, tu es dans un autre monde. Alors, je pense pourtant que ma personnalité, peut-être toi, tu penses que tu es la mieux placée pour voir ce que tu vis avec moi. Et je pense que ma personnalité, du moins, je travaille tous les jours pour ça, pour qu'elle ne le change pas. pourquoi en fait elle changerait mais vraiment je peux vous dire qu'on perd des gens qu'on perd des gens parce que le regard sur vous, pour ces gens la change pour autant ma personnalité je pense pas qu'elle ait changé mais malheureusement mon travail a changé je ne fais plus la même chose malheureusement et heureusement en soi malheureusement et heureusement tout à fait et du coup c'est vrai qu'il y a des gens qui de manière totalement hyper fluide en fait partent de votre vie, partent de votre chemin. Mais je pense qu'au début, ça m'a fait mal. Ça m'a fait mal parce que je me suis dit Mais qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Pourquoi ils me voient comme ça ? Je sens que je n'ai plus la même relation avec eux. Puis au final, c'est comme ça. Au final, c'est comme ça, c'est la vie. Peut-être que ces personnes, elles reviendront, peut-être pas. Mais je pense qu'il ne faut pas changer sa personnalité pour faire plaisir aux gens. Et je pense qu'il faut être authentique et naturel. Et puis, c'est comme ça. En tout cas, je suis super heureux. Et en tout cas, moi, je suis heureux tous les jours de faire le métier que je fais. Si je regarde en arrière, je me dis quel parcours, ce n'est pas fini, c'est que le début. Et j'ai beaucoup travaillé pour avoir ce que j'ai aujourd'hui et je vais beaucoup travailler pour avoir ce que j'aurai demain. Donc, c'est beaucoup plus de positif que de négatif.
- Speaker #0
Oui, et tu vois, je pense que ça relève de pas mal, quand j'accompagne les entrepreneurs que j'accompagne, c'est qu'à un moment donné, la clé, c'est faire les choses pour soi avant tout. Parce que si tu le fais pour faire plaisir, si tu attaches trop d'importance au regard des autres, en fait, c'est plus destructeur qu'autre chose. Parce que quand tu es dans une phase d'échec, ça te rabaisse et tout, et c'est difficile. Quand tu es dans une phase de réussite, finalement, tu as beaucoup de gens, ça les déstabilise. Parce que pourquoi, derrière ? C'est que ça met en lumière des choses qui, peut-être que la personne elle-même n'a pas osé. Bref, ça peut être lié à tout un tas de choses, qui ne dépendent pas de toi, d'ailleurs. Mais c'est comme ça, on met en lumière certaines choses. Et du coup, c'est vrai que je pense que la morale de ça, c'est faire les choses par passion, parce qu'on aime le faire, parce qu'on sait pourquoi on le fait aussi, et pas pour faire plaisir à quelqu'un ou pour avoir le regard des autres. Parce que c'est trop destructeur, sinon.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai que c'est tout à fait ça. Et d'ailleurs, ensemble, on aime bien regarder Frédéric Lenoir. qui est un philosophe qui est super intéressant et il a dit une phrase une fois qui est super vraie, qui résume ce que tu as dit et beaucoup de ce qu'on pense tous les deux, c'est est-ce que tu veux réussir dans la vie ? ou est-ce que tu veux réussir ta vie ? Et c'est vrai que réussir dans la vie ou réussir sa vie, c'est deux choses complètement différentes. Et je pense que si vraiment tu fais quelque chose que tu aimes et que tu as envie de réussir ta vie, mais par rapport à ce qui te fait plaisir, en dépit du regard des autres, en dépit de la pression sociale, en dépit de vraiment faire ce que tu aimes pour atteindre ton bonheur à toi, je pense que c'est là que le chemin devient fluide et c'est là qu'il y a plein d'opportunités qui arrivent. Mais je pense apprendre à se connaître ! Et apprendre à vraiment savoir ce qu'on veut et savoir ce qu'on désire avant toute chose, je pense qu'effectivement, c'est primordial.
- Speaker #0
Je pense qu'on peut finir sur ces belles paroles.
- Speaker #1
Écoute, trop bien. Moi, c'est vrai que j'aime toujours parler un peu de ce que je fais, parler un petit peu de la vie. C'est vrai qu'on parle souvent de ça ensemble. Et en tout cas, merci beaucoup de m'avoir interviewé dans ce podcast parce que c'est toujours chouette d'être acteur de quelque chose de top comme ton podcast. Donc, merci beaucoup. Et puis, j'espère au moins que ça aura suscité peut-être des vocations. Parce que c'est vrai que ça fait toujours plaisir. Et puis sinon, au moins que les gens puissent écouter mon histoire et puis prendre du plaisir toujours à écouter ton podcast et persévérer, persévérer, persévérer. Parce que les clés du bonheur, elles passent entre autres par la persévérance.
- Speaker #0
Exactement. Merci à toi pour cette authenticité. Et puis, écoutez, merci de nous avoir écoutés. On était ravis de faire cet épisode et on se retrouve pour un autre très prochainement. À bientôt.
- Speaker #1
Merci à tous.