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96. Le vrai sens caché derrière H.E.R. - I USED TO KNOW H.E.R. | 5th Anniversary | Decryptage Marcus Gon cover
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Memory Lane : Secrets de Scène & de Studio | Sounds So Beautiful

96. Le vrai sens caché derrière H.E.R. - I USED TO KNOW H.E.R. | 5th Anniversary | Decryptage Marcus Gon

96. Le vrai sens caché derrière H.E.R. - I USED TO KNOW H.E.R. | 5th Anniversary | Decryptage Marcus Gon

13min |26/11/2024
Play
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Description

Cette année Gabriella Gibson, aka, H.E.R. célèbre les 5 ans de la sortie de son album intitulé I USED TO KNOW H.E.R. !


Et pour cette occasion, elle le fête en grand : en format Vinyle !

Pour l’occasion, on vous replonge en nostalgie, back to 2019, et dans cet épisode de Memory Lane, vous allez découvrir tous les concepts derrière l’album.

  • Quel est le lien entre H.E.R. et Lauryn Hill ?

  • Que veut dire réellement H.E.R. ? à part Having Everything Revealed ?

  • Quels sujets aborde-t-elle dans ses lyrics ?


On vous décrypte tout ce qui passe derrière sa tête (« in Back of My Mind), depuis le studio Sounds So Beautiful !

Venez visiter notre studio, libre pour y enregistrer une émission, ou faire du son !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Cette année, Gabriela Gibson, HER, célèbre le 5ème anniversaire de son album I Used To Know Her, en grand, en format vinyle.

  • Speaker #1

    I Used To Know Her is a vinyl ! Tadam ! T'as entendu ? Good music, ok ? It's gold ! Un grand anniversaire !

  • Speaker #0

    ASMR Revenons un petit peu sur ce I Used To Know Her et revenons sur le sens caché d'ailleurs de cet album, Jingle. Parlons un peu de Gabriela Gibson. Her. Vous l'avez tous découverte en 2018 avec son EP Epony. Et on a tous été subjugué par la maîtrise de son storytelling. Une silhouette masquée d'un... d'une paire de lunettes de soleil, un nom ironiquement signifiant having everything revealed mais ne révélant pas grand-chose sur son identité, à part des histoires qui racontent des récits avec la perspective d'autres jeunes. Et puis vous avez apprécié son design sonore, vous avez apprécié sa texture sonore plutôt. et sa culture R&B et maintenant Hip Hop que l'on retrouve dans I Used To Know Her. Avant de décrypter le sens de I used to know her, il faut revenir sur les débuts de l'artiste et reprendre le concept de ses albums. Avec des titres comme Focus, Avenue, Losing ou J'en passe, Her parle de l'amour dans tous ses états. Elle a même d'ailleurs sorti un court-métrage éponyme, If We Can't No Way, qui met en image et en scène l'ensemble des titres de l'EP Her. Cette EP est à prendre comme un voyage. Toute notre vie, on nous a raconté que l'amour est un voyage. On reconnaît des bruits de voyage en train, voyage en métro, les métros américains, et voyage en bus.

  • Speaker #1

    La métaphore filée du voyage est présente en images et en sons. Parfois,

  • Speaker #0

    même quand on a la destination bien en tête, il est difficile de prévoir les surprises au bout du chemin.

  • Speaker #1

    All I know is, all journeys and relationships have a beginning, a middle and an end.

  • Speaker #0

    All I know, avant le I used to know. All I know is, tout ce que je sais c'est que une relation comme un voyage a un début, un milieu et une fin. C'est donc un EP vraiment sur l'introspection, sur apprendre tout sur l'amour de soi. Une belle introduction à un album, I Used To Know Her, qui présente une artiste, qui présente une femme qui se découvre encore et qui pensait se connaître elle-même. D'apprendre ça sur elle-même et sa manière de questionner l'amour fait directement écho à toutes les questions que se posent Miss Lauryn Hill dans son album The Miss Education of Lauryn Hill, dont le concept gravite tout autour de l'amour, justement. On est dans une classe où le professeur questionne ses élèves sur qu'est-ce que l'amour. Et on peut penser que, on peut en quelque sorte dire que Her est une élève directe du coup de cette Miss Education of Lauryn Hill. Le parallèle n'est pas anodin car on retrouve Lauryn Hill justement dans l'ouverture de l'album I Used to Know Her. On ne la retrouve pas directement à chanter avec elle, mais c'est elle qui a co-écrit le titre qui ouvre l'album Lost Souls.

  • Speaker #1

    et un titre qui fait directement écho au morceau Lost Ones.

  • Speaker #0

    On est sur une écriture assez parallèle. En parlant de la Queen, Lauren Hill, queen du R'n'B, queen du hip-hop aussi. On note que dès ses débuts, Her fait déjà hommage aux plus grandes figures du R'n'B, et cette culture musicale faisant partie de son essence, comme elle le cite en interview. On y retrouve des hommages, notamment à... Marchand Ambrosius, à la moitié de Floretree, avec des titres comme Wait for it, lequel sample le morceau Say Yes de Floretree. Si vous écoutez bien la drum trap, on entend aussi un écho direct à la trap soul de Brassens Taylor. Brassens Taylor que l'on retrouve d'ailleurs également sur l'album I Used To Know Her avec le Cudabin qu'on a entendu tout à l'heure en début d'épisode. Être vrai en couple, être vrai avec soi-même, c'est un petit peu la moralité. Et c'est un petit peu la réponse à toutes les questions qu'elle peut se poser sur l'amour dans son premier EP. Maintenant, on arrive à I Used to Know Her. Outre des comparaisons que l'on peut faire avec The Miseducation of Lauryn Hill, l'intention initiale, essentielle de Gabriela Gibson, de Her, c'est de proposer un discours honnête, un album honnête et authentique. Et elle déclare dans une interview que dans l'industrie actuelle... il manque ce genre de propos dans la musique. Et elle va donc tacler tout ce qu'elle va pointer de hypocrite, de controverse, d'inauthentique. Ce que fait, quelques années auparavant, Common dans son morceau qui lui ne s'intitule pas I used to know her, mais I used to love her. C'est ça, elle veut s'entourer de personnes qui ont so much soul et elle va taguer toutes les personnes qu'elle va catégoriser justement de lost souls comme son premier titre qui ouvre l'album, co-écrit avec Lauryn Hill. I used to love her, common et sing fait une métaphore filée entre une femme dont il est amoureux, qui l'a connu depuis tout petit, avec qui il a grandi, et le hip-hop. Et ici, on a un autre sens pour her, on n'a plus le sens de Having everything revealed même si elle s'est fait connaître en cachant l'intégralité de son visage, ironiquement. Mais on a le deuxième sens de Hip-hop in its essence is real Hip-hop, dans son essence, est réel. Et donc, elle souhaite proposer un album avec de l'essence, avec de l'authenticité, avec un vrai message et quelque chose qui reste fidèle aussi à la culture, avec des valeurs fortes dedans. On va parler donc de la valeur des femmes. toujours dans le titre Lost Souls elle va parler de faux amis et d'hypocrisie d'estime de soi de conscience de soi elle va tacler le matérialisme et parler de sanity et parler d'intégrité pour mes girls pour mes femmes avec tout le respect et l'intelligence que je leur dois Souvent, on oublie et on néglige que notre intuition peut percevoir les intentions les plus trompeuses. Écoute simplement ton intuition. Le message est deep, je vous invite à aller l'écouter et à regarder les paroles attentivement. Tout ceci, en tout cas, exprime les pensées d'une femme qui souffre de la pression, la pression de l'industrie musicale et être une jeune femme et grandir dans cette industrie. la pression du rôle dans une relation, quel rôle jouer et pourquoi jouer un rôle, pourquoi ne pas être simplement honnête et assumer ses dires et ses pensées. Cette pression, elle l'exprime encore justement dans cette interview avec Sway in the morning, elle exprime personnellement la pression qu'elle endure en tant qu'elle jeune femme.

  • Speaker #1

    Ça peut être très frustrant, tu sais, en tant qu'artiste, de trouver soi-même et les pressions d'être dans l'industrie de la musique, les pressions d'être une jeune femme et de grandir comme une jeune femme dans cette époque de, tu sais, de les Kardashians et l'attention de ce qu'un artiste doit être ou de ce qu'une femme doit ressembler. Et c'est là que la douleur vient.

  • Speaker #0

    En voulant se présenter au grand public en 2018 avec une image très épurée et assez effacée sur qui elle est, elle se protège de toutes les attentes de l'industrie et de toutes les frustrations qui peuvent s'en générer sur ce à quoi une femme doit ressembler, sur comment une femme doit parler, etc. Tout ceci, elle continue à le développer au fur et à mesure de ses prochains projets, comme I used to know her, puis plus tard Back in my mind, où on a une perception de l'expérience féminine, où on va évoluer de jeune fille à jeune femme dans un environnement qui... composée soit de l'industrie musicale, soit de relations amoureuses, et qui conditionne son bien-être, son mal-être, qui conditionne sa résilience, qui conditionne simplement son identité. Et elle cherche à avoir une identité la plus réelle possible, la plus essentielle, la plus authentique possible. As I Am, si l'on cherche la vérité en soi, si l'on cherche la vérité avec des morceaux comme As I Am ou comme The Lord is Coming, qui annonce quelque chose de véritable, qui annonce quelque chose même apocalyptique au vu du message très moralisateur de la traque, et inspiré directement de versets de la Bible dans le livre Apocalypse, The Book of Revelations, Having Everything Revealed, et une artiste qui se révèle aussi sur sa foi. Si on reprend à Azaïm, il y a une référence directement biblique, la fameuse phrase Ayem d'Araïm ce que va entendre Moïse, le prince d'Egypte, lorsque Dieu se révèle pour la première fois à lui avec ce buisson ardent, ce buisson en feu, qui ne brûle pas. Donc il y a cette notion de révélation, cette notion de vérité, cette vérité absolue, cette vérité unique. solide, stable, qui ne bouge pas, qui a un seul mot, une seule parole. Et c'est un petit peu ce que va présenter cette lecture que peut présenter Her aussi avec des morceaux comme The Lord Is Coming ou As I Am. Ce qui fait écho une seconde fois à la discographie de Common, pilier de la culture hip-hop, et qui tient aussi un message élogieux et valorisant pour l'image de la femme, de manière générale dans sa musique, son album B, il y a ce morceau Faithful. qui veut dire fidèle. Avec une phrase assez philosophique et assez surprenante, il dit, si Dieu était une femme, comment est-ce que je la traiterais ? Et là, c'est un homme qui essaie de contempler la valeur d'une femme, contempler ce qu'elle peut représenter. et se faire une autre image, d'elle, une image sainte. Serais-je honnête avec elle ? Serais-je fidèle avec elle ? Serais-je hypocrite avec elle ? Donc ici, non pas que her ici se prenne pour Dieu, mais plutôt, si nous sommes des créatures faites à l'image de Dieu, the Lord is coming comment devions-nous respecter la personne qui... à qui il y a du tout le grand respect. Ok. C'était Memoryland, Secrets de scène et de studio. Très heureux d'avoir fait cet épisode en honneur du cinquième anniversaire de l'album I Used to Know Her, enfin disponible en vinyle. Un épisode qui fait d'ailleurs aussi écho à un débat qu'on en a eu dans le passé, R&B Talks, l'image des femmes dans le R&B et le Hip Hop. Je vous invite à l'écouter, je vous invite à nous partager. vos débats, vos pensées sur toutes ces révélations, toutes ces réflexions.

Description

Cette année Gabriella Gibson, aka, H.E.R. célèbre les 5 ans de la sortie de son album intitulé I USED TO KNOW H.E.R. !


Et pour cette occasion, elle le fête en grand : en format Vinyle !

Pour l’occasion, on vous replonge en nostalgie, back to 2019, et dans cet épisode de Memory Lane, vous allez découvrir tous les concepts derrière l’album.

  • Quel est le lien entre H.E.R. et Lauryn Hill ?

  • Que veut dire réellement H.E.R. ? à part Having Everything Revealed ?

  • Quels sujets aborde-t-elle dans ses lyrics ?


On vous décrypte tout ce qui passe derrière sa tête (« in Back of My Mind), depuis le studio Sounds So Beautiful !

Venez visiter notre studio, libre pour y enregistrer une émission, ou faire du son !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Cette année, Gabriela Gibson, HER, célèbre le 5ème anniversaire de son album I Used To Know Her, en grand, en format vinyle.

  • Speaker #1

    I Used To Know Her is a vinyl ! Tadam ! T'as entendu ? Good music, ok ? It's gold ! Un grand anniversaire !

  • Speaker #0

    ASMR Revenons un petit peu sur ce I Used To Know Her et revenons sur le sens caché d'ailleurs de cet album, Jingle. Parlons un peu de Gabriela Gibson. Her. Vous l'avez tous découverte en 2018 avec son EP Epony. Et on a tous été subjugué par la maîtrise de son storytelling. Une silhouette masquée d'un... d'une paire de lunettes de soleil, un nom ironiquement signifiant having everything revealed mais ne révélant pas grand-chose sur son identité, à part des histoires qui racontent des récits avec la perspective d'autres jeunes. Et puis vous avez apprécié son design sonore, vous avez apprécié sa texture sonore plutôt. et sa culture R&B et maintenant Hip Hop que l'on retrouve dans I Used To Know Her. Avant de décrypter le sens de I used to know her, il faut revenir sur les débuts de l'artiste et reprendre le concept de ses albums. Avec des titres comme Focus, Avenue, Losing ou J'en passe, Her parle de l'amour dans tous ses états. Elle a même d'ailleurs sorti un court-métrage éponyme, If We Can't No Way, qui met en image et en scène l'ensemble des titres de l'EP Her. Cette EP est à prendre comme un voyage. Toute notre vie, on nous a raconté que l'amour est un voyage. On reconnaît des bruits de voyage en train, voyage en métro, les métros américains, et voyage en bus.

  • Speaker #1

    La métaphore filée du voyage est présente en images et en sons. Parfois,

  • Speaker #0

    même quand on a la destination bien en tête, il est difficile de prévoir les surprises au bout du chemin.

  • Speaker #1

    All I know is, all journeys and relationships have a beginning, a middle and an end.

  • Speaker #0

    All I know, avant le I used to know. All I know is, tout ce que je sais c'est que une relation comme un voyage a un début, un milieu et une fin. C'est donc un EP vraiment sur l'introspection, sur apprendre tout sur l'amour de soi. Une belle introduction à un album, I Used To Know Her, qui présente une artiste, qui présente une femme qui se découvre encore et qui pensait se connaître elle-même. D'apprendre ça sur elle-même et sa manière de questionner l'amour fait directement écho à toutes les questions que se posent Miss Lauryn Hill dans son album The Miss Education of Lauryn Hill, dont le concept gravite tout autour de l'amour, justement. On est dans une classe où le professeur questionne ses élèves sur qu'est-ce que l'amour. Et on peut penser que, on peut en quelque sorte dire que Her est une élève directe du coup de cette Miss Education of Lauryn Hill. Le parallèle n'est pas anodin car on retrouve Lauryn Hill justement dans l'ouverture de l'album I Used to Know Her. On ne la retrouve pas directement à chanter avec elle, mais c'est elle qui a co-écrit le titre qui ouvre l'album Lost Souls.

  • Speaker #1

    et un titre qui fait directement écho au morceau Lost Ones.

  • Speaker #0

    On est sur une écriture assez parallèle. En parlant de la Queen, Lauren Hill, queen du R'n'B, queen du hip-hop aussi. On note que dès ses débuts, Her fait déjà hommage aux plus grandes figures du R'n'B, et cette culture musicale faisant partie de son essence, comme elle le cite en interview. On y retrouve des hommages, notamment à... Marchand Ambrosius, à la moitié de Floretree, avec des titres comme Wait for it, lequel sample le morceau Say Yes de Floretree. Si vous écoutez bien la drum trap, on entend aussi un écho direct à la trap soul de Brassens Taylor. Brassens Taylor que l'on retrouve d'ailleurs également sur l'album I Used To Know Her avec le Cudabin qu'on a entendu tout à l'heure en début d'épisode. Être vrai en couple, être vrai avec soi-même, c'est un petit peu la moralité. Et c'est un petit peu la réponse à toutes les questions qu'elle peut se poser sur l'amour dans son premier EP. Maintenant, on arrive à I Used to Know Her. Outre des comparaisons que l'on peut faire avec The Miseducation of Lauryn Hill, l'intention initiale, essentielle de Gabriela Gibson, de Her, c'est de proposer un discours honnête, un album honnête et authentique. Et elle déclare dans une interview que dans l'industrie actuelle... il manque ce genre de propos dans la musique. Et elle va donc tacler tout ce qu'elle va pointer de hypocrite, de controverse, d'inauthentique. Ce que fait, quelques années auparavant, Common dans son morceau qui lui ne s'intitule pas I used to know her, mais I used to love her. C'est ça, elle veut s'entourer de personnes qui ont so much soul et elle va taguer toutes les personnes qu'elle va catégoriser justement de lost souls comme son premier titre qui ouvre l'album, co-écrit avec Lauryn Hill. I used to love her, common et sing fait une métaphore filée entre une femme dont il est amoureux, qui l'a connu depuis tout petit, avec qui il a grandi, et le hip-hop. Et ici, on a un autre sens pour her, on n'a plus le sens de Having everything revealed même si elle s'est fait connaître en cachant l'intégralité de son visage, ironiquement. Mais on a le deuxième sens de Hip-hop in its essence is real Hip-hop, dans son essence, est réel. Et donc, elle souhaite proposer un album avec de l'essence, avec de l'authenticité, avec un vrai message et quelque chose qui reste fidèle aussi à la culture, avec des valeurs fortes dedans. On va parler donc de la valeur des femmes. toujours dans le titre Lost Souls elle va parler de faux amis et d'hypocrisie d'estime de soi de conscience de soi elle va tacler le matérialisme et parler de sanity et parler d'intégrité pour mes girls pour mes femmes avec tout le respect et l'intelligence que je leur dois Souvent, on oublie et on néglige que notre intuition peut percevoir les intentions les plus trompeuses. Écoute simplement ton intuition. Le message est deep, je vous invite à aller l'écouter et à regarder les paroles attentivement. Tout ceci, en tout cas, exprime les pensées d'une femme qui souffre de la pression, la pression de l'industrie musicale et être une jeune femme et grandir dans cette industrie. la pression du rôle dans une relation, quel rôle jouer et pourquoi jouer un rôle, pourquoi ne pas être simplement honnête et assumer ses dires et ses pensées. Cette pression, elle l'exprime encore justement dans cette interview avec Sway in the morning, elle exprime personnellement la pression qu'elle endure en tant qu'elle jeune femme.

  • Speaker #1

    Ça peut être très frustrant, tu sais, en tant qu'artiste, de trouver soi-même et les pressions d'être dans l'industrie de la musique, les pressions d'être une jeune femme et de grandir comme une jeune femme dans cette époque de, tu sais, de les Kardashians et l'attention de ce qu'un artiste doit être ou de ce qu'une femme doit ressembler. Et c'est là que la douleur vient.

  • Speaker #0

    En voulant se présenter au grand public en 2018 avec une image très épurée et assez effacée sur qui elle est, elle se protège de toutes les attentes de l'industrie et de toutes les frustrations qui peuvent s'en générer sur ce à quoi une femme doit ressembler, sur comment une femme doit parler, etc. Tout ceci, elle continue à le développer au fur et à mesure de ses prochains projets, comme I used to know her, puis plus tard Back in my mind, où on a une perception de l'expérience féminine, où on va évoluer de jeune fille à jeune femme dans un environnement qui... composée soit de l'industrie musicale, soit de relations amoureuses, et qui conditionne son bien-être, son mal-être, qui conditionne sa résilience, qui conditionne simplement son identité. Et elle cherche à avoir une identité la plus réelle possible, la plus essentielle, la plus authentique possible. As I Am, si l'on cherche la vérité en soi, si l'on cherche la vérité avec des morceaux comme As I Am ou comme The Lord is Coming, qui annonce quelque chose de véritable, qui annonce quelque chose même apocalyptique au vu du message très moralisateur de la traque, et inspiré directement de versets de la Bible dans le livre Apocalypse, The Book of Revelations, Having Everything Revealed, et une artiste qui se révèle aussi sur sa foi. Si on reprend à Azaïm, il y a une référence directement biblique, la fameuse phrase Ayem d'Araïm ce que va entendre Moïse, le prince d'Egypte, lorsque Dieu se révèle pour la première fois à lui avec ce buisson ardent, ce buisson en feu, qui ne brûle pas. Donc il y a cette notion de révélation, cette notion de vérité, cette vérité absolue, cette vérité unique. solide, stable, qui ne bouge pas, qui a un seul mot, une seule parole. Et c'est un petit peu ce que va présenter cette lecture que peut présenter Her aussi avec des morceaux comme The Lord Is Coming ou As I Am. Ce qui fait écho une seconde fois à la discographie de Common, pilier de la culture hip-hop, et qui tient aussi un message élogieux et valorisant pour l'image de la femme, de manière générale dans sa musique, son album B, il y a ce morceau Faithful. qui veut dire fidèle. Avec une phrase assez philosophique et assez surprenante, il dit, si Dieu était une femme, comment est-ce que je la traiterais ? Et là, c'est un homme qui essaie de contempler la valeur d'une femme, contempler ce qu'elle peut représenter. et se faire une autre image, d'elle, une image sainte. Serais-je honnête avec elle ? Serais-je fidèle avec elle ? Serais-je hypocrite avec elle ? Donc ici, non pas que her ici se prenne pour Dieu, mais plutôt, si nous sommes des créatures faites à l'image de Dieu, the Lord is coming comment devions-nous respecter la personne qui... à qui il y a du tout le grand respect. Ok. C'était Memoryland, Secrets de scène et de studio. Très heureux d'avoir fait cet épisode en honneur du cinquième anniversaire de l'album I Used to Know Her, enfin disponible en vinyle. Un épisode qui fait d'ailleurs aussi écho à un débat qu'on en a eu dans le passé, R&B Talks, l'image des femmes dans le R&B et le Hip Hop. Je vous invite à l'écouter, je vous invite à nous partager. vos débats, vos pensées sur toutes ces révélations, toutes ces réflexions.

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Cette année Gabriella Gibson, aka, H.E.R. célèbre les 5 ans de la sortie de son album intitulé I USED TO KNOW H.E.R. !


Et pour cette occasion, elle le fête en grand : en format Vinyle !

Pour l’occasion, on vous replonge en nostalgie, back to 2019, et dans cet épisode de Memory Lane, vous allez découvrir tous les concepts derrière l’album.

  • Quel est le lien entre H.E.R. et Lauryn Hill ?

  • Que veut dire réellement H.E.R. ? à part Having Everything Revealed ?

  • Quels sujets aborde-t-elle dans ses lyrics ?


On vous décrypte tout ce qui passe derrière sa tête (« in Back of My Mind), depuis le studio Sounds So Beautiful !

Venez visiter notre studio, libre pour y enregistrer une émission, ou faire du son !


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  • Speaker #0

    Hey ! Cette année, Gabriela Gibson, HER, célèbre le 5ème anniversaire de son album I Used To Know Her, en grand, en format vinyle.

  • Speaker #1

    I Used To Know Her is a vinyl ! Tadam ! T'as entendu ? Good music, ok ? It's gold ! Un grand anniversaire !

  • Speaker #0

    ASMR Revenons un petit peu sur ce I Used To Know Her et revenons sur le sens caché d'ailleurs de cet album, Jingle. Parlons un peu de Gabriela Gibson. Her. Vous l'avez tous découverte en 2018 avec son EP Epony. Et on a tous été subjugué par la maîtrise de son storytelling. Une silhouette masquée d'un... d'une paire de lunettes de soleil, un nom ironiquement signifiant having everything revealed mais ne révélant pas grand-chose sur son identité, à part des histoires qui racontent des récits avec la perspective d'autres jeunes. Et puis vous avez apprécié son design sonore, vous avez apprécié sa texture sonore plutôt. et sa culture R&B et maintenant Hip Hop que l'on retrouve dans I Used To Know Her. Avant de décrypter le sens de I used to know her, il faut revenir sur les débuts de l'artiste et reprendre le concept de ses albums. Avec des titres comme Focus, Avenue, Losing ou J'en passe, Her parle de l'amour dans tous ses états. Elle a même d'ailleurs sorti un court-métrage éponyme, If We Can't No Way, qui met en image et en scène l'ensemble des titres de l'EP Her. Cette EP est à prendre comme un voyage. Toute notre vie, on nous a raconté que l'amour est un voyage. On reconnaît des bruits de voyage en train, voyage en métro, les métros américains, et voyage en bus.

  • Speaker #1

    La métaphore filée du voyage est présente en images et en sons. Parfois,

  • Speaker #0

    même quand on a la destination bien en tête, il est difficile de prévoir les surprises au bout du chemin.

  • Speaker #1

    All I know is, all journeys and relationships have a beginning, a middle and an end.

  • Speaker #0

    All I know, avant le I used to know. All I know is, tout ce que je sais c'est que une relation comme un voyage a un début, un milieu et une fin. C'est donc un EP vraiment sur l'introspection, sur apprendre tout sur l'amour de soi. Une belle introduction à un album, I Used To Know Her, qui présente une artiste, qui présente une femme qui se découvre encore et qui pensait se connaître elle-même. D'apprendre ça sur elle-même et sa manière de questionner l'amour fait directement écho à toutes les questions que se posent Miss Lauryn Hill dans son album The Miss Education of Lauryn Hill, dont le concept gravite tout autour de l'amour, justement. On est dans une classe où le professeur questionne ses élèves sur qu'est-ce que l'amour. Et on peut penser que, on peut en quelque sorte dire que Her est une élève directe du coup de cette Miss Education of Lauryn Hill. Le parallèle n'est pas anodin car on retrouve Lauryn Hill justement dans l'ouverture de l'album I Used to Know Her. On ne la retrouve pas directement à chanter avec elle, mais c'est elle qui a co-écrit le titre qui ouvre l'album Lost Souls.

  • Speaker #1

    et un titre qui fait directement écho au morceau Lost Ones.

  • Speaker #0

    On est sur une écriture assez parallèle. En parlant de la Queen, Lauren Hill, queen du R'n'B, queen du hip-hop aussi. On note que dès ses débuts, Her fait déjà hommage aux plus grandes figures du R'n'B, et cette culture musicale faisant partie de son essence, comme elle le cite en interview. On y retrouve des hommages, notamment à... Marchand Ambrosius, à la moitié de Floretree, avec des titres comme Wait for it, lequel sample le morceau Say Yes de Floretree. Si vous écoutez bien la drum trap, on entend aussi un écho direct à la trap soul de Brassens Taylor. Brassens Taylor que l'on retrouve d'ailleurs également sur l'album I Used To Know Her avec le Cudabin qu'on a entendu tout à l'heure en début d'épisode. Être vrai en couple, être vrai avec soi-même, c'est un petit peu la moralité. Et c'est un petit peu la réponse à toutes les questions qu'elle peut se poser sur l'amour dans son premier EP. Maintenant, on arrive à I Used to Know Her. Outre des comparaisons que l'on peut faire avec The Miseducation of Lauryn Hill, l'intention initiale, essentielle de Gabriela Gibson, de Her, c'est de proposer un discours honnête, un album honnête et authentique. Et elle déclare dans une interview que dans l'industrie actuelle... il manque ce genre de propos dans la musique. Et elle va donc tacler tout ce qu'elle va pointer de hypocrite, de controverse, d'inauthentique. Ce que fait, quelques années auparavant, Common dans son morceau qui lui ne s'intitule pas I used to know her, mais I used to love her. C'est ça, elle veut s'entourer de personnes qui ont so much soul et elle va taguer toutes les personnes qu'elle va catégoriser justement de lost souls comme son premier titre qui ouvre l'album, co-écrit avec Lauryn Hill. I used to love her, common et sing fait une métaphore filée entre une femme dont il est amoureux, qui l'a connu depuis tout petit, avec qui il a grandi, et le hip-hop. Et ici, on a un autre sens pour her, on n'a plus le sens de Having everything revealed même si elle s'est fait connaître en cachant l'intégralité de son visage, ironiquement. Mais on a le deuxième sens de Hip-hop in its essence is real Hip-hop, dans son essence, est réel. Et donc, elle souhaite proposer un album avec de l'essence, avec de l'authenticité, avec un vrai message et quelque chose qui reste fidèle aussi à la culture, avec des valeurs fortes dedans. On va parler donc de la valeur des femmes. toujours dans le titre Lost Souls elle va parler de faux amis et d'hypocrisie d'estime de soi de conscience de soi elle va tacler le matérialisme et parler de sanity et parler d'intégrité pour mes girls pour mes femmes avec tout le respect et l'intelligence que je leur dois Souvent, on oublie et on néglige que notre intuition peut percevoir les intentions les plus trompeuses. Écoute simplement ton intuition. Le message est deep, je vous invite à aller l'écouter et à regarder les paroles attentivement. Tout ceci, en tout cas, exprime les pensées d'une femme qui souffre de la pression, la pression de l'industrie musicale et être une jeune femme et grandir dans cette industrie. la pression du rôle dans une relation, quel rôle jouer et pourquoi jouer un rôle, pourquoi ne pas être simplement honnête et assumer ses dires et ses pensées. Cette pression, elle l'exprime encore justement dans cette interview avec Sway in the morning, elle exprime personnellement la pression qu'elle endure en tant qu'elle jeune femme.

  • Speaker #1

    Ça peut être très frustrant, tu sais, en tant qu'artiste, de trouver soi-même et les pressions d'être dans l'industrie de la musique, les pressions d'être une jeune femme et de grandir comme une jeune femme dans cette époque de, tu sais, de les Kardashians et l'attention de ce qu'un artiste doit être ou de ce qu'une femme doit ressembler. Et c'est là que la douleur vient.

  • Speaker #0

    En voulant se présenter au grand public en 2018 avec une image très épurée et assez effacée sur qui elle est, elle se protège de toutes les attentes de l'industrie et de toutes les frustrations qui peuvent s'en générer sur ce à quoi une femme doit ressembler, sur comment une femme doit parler, etc. Tout ceci, elle continue à le développer au fur et à mesure de ses prochains projets, comme I used to know her, puis plus tard Back in my mind, où on a une perception de l'expérience féminine, où on va évoluer de jeune fille à jeune femme dans un environnement qui... composée soit de l'industrie musicale, soit de relations amoureuses, et qui conditionne son bien-être, son mal-être, qui conditionne sa résilience, qui conditionne simplement son identité. Et elle cherche à avoir une identité la plus réelle possible, la plus essentielle, la plus authentique possible. As I Am, si l'on cherche la vérité en soi, si l'on cherche la vérité avec des morceaux comme As I Am ou comme The Lord is Coming, qui annonce quelque chose de véritable, qui annonce quelque chose même apocalyptique au vu du message très moralisateur de la traque, et inspiré directement de versets de la Bible dans le livre Apocalypse, The Book of Revelations, Having Everything Revealed, et une artiste qui se révèle aussi sur sa foi. Si on reprend à Azaïm, il y a une référence directement biblique, la fameuse phrase Ayem d'Araïm ce que va entendre Moïse, le prince d'Egypte, lorsque Dieu se révèle pour la première fois à lui avec ce buisson ardent, ce buisson en feu, qui ne brûle pas. Donc il y a cette notion de révélation, cette notion de vérité, cette vérité absolue, cette vérité unique. solide, stable, qui ne bouge pas, qui a un seul mot, une seule parole. Et c'est un petit peu ce que va présenter cette lecture que peut présenter Her aussi avec des morceaux comme The Lord Is Coming ou As I Am. Ce qui fait écho une seconde fois à la discographie de Common, pilier de la culture hip-hop, et qui tient aussi un message élogieux et valorisant pour l'image de la femme, de manière générale dans sa musique, son album B, il y a ce morceau Faithful. qui veut dire fidèle. Avec une phrase assez philosophique et assez surprenante, il dit, si Dieu était une femme, comment est-ce que je la traiterais ? Et là, c'est un homme qui essaie de contempler la valeur d'une femme, contempler ce qu'elle peut représenter. et se faire une autre image, d'elle, une image sainte. Serais-je honnête avec elle ? Serais-je fidèle avec elle ? Serais-je hypocrite avec elle ? Donc ici, non pas que her ici se prenne pour Dieu, mais plutôt, si nous sommes des créatures faites à l'image de Dieu, the Lord is coming comment devions-nous respecter la personne qui... à qui il y a du tout le grand respect. Ok. C'était Memoryland, Secrets de scène et de studio. Très heureux d'avoir fait cet épisode en honneur du cinquième anniversaire de l'album I Used to Know Her, enfin disponible en vinyle. Un épisode qui fait d'ailleurs aussi écho à un débat qu'on en a eu dans le passé, R&B Talks, l'image des femmes dans le R&B et le Hip Hop. Je vous invite à l'écouter, je vous invite à nous partager. vos débats, vos pensées sur toutes ces révélations, toutes ces réflexions.

Description

Cette année Gabriella Gibson, aka, H.E.R. célèbre les 5 ans de la sortie de son album intitulé I USED TO KNOW H.E.R. !


Et pour cette occasion, elle le fête en grand : en format Vinyle !

Pour l’occasion, on vous replonge en nostalgie, back to 2019, et dans cet épisode de Memory Lane, vous allez découvrir tous les concepts derrière l’album.

  • Quel est le lien entre H.E.R. et Lauryn Hill ?

  • Que veut dire réellement H.E.R. ? à part Having Everything Revealed ?

  • Quels sujets aborde-t-elle dans ses lyrics ?


On vous décrypte tout ce qui passe derrière sa tête (« in Back of My Mind), depuis le studio Sounds So Beautiful !

Venez visiter notre studio, libre pour y enregistrer une émission, ou faire du son !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Cette année, Gabriela Gibson, HER, célèbre le 5ème anniversaire de son album I Used To Know Her, en grand, en format vinyle.

  • Speaker #1

    I Used To Know Her is a vinyl ! Tadam ! T'as entendu ? Good music, ok ? It's gold ! Un grand anniversaire !

  • Speaker #0

    ASMR Revenons un petit peu sur ce I Used To Know Her et revenons sur le sens caché d'ailleurs de cet album, Jingle. Parlons un peu de Gabriela Gibson. Her. Vous l'avez tous découverte en 2018 avec son EP Epony. Et on a tous été subjugué par la maîtrise de son storytelling. Une silhouette masquée d'un... d'une paire de lunettes de soleil, un nom ironiquement signifiant having everything revealed mais ne révélant pas grand-chose sur son identité, à part des histoires qui racontent des récits avec la perspective d'autres jeunes. Et puis vous avez apprécié son design sonore, vous avez apprécié sa texture sonore plutôt. et sa culture R&B et maintenant Hip Hop que l'on retrouve dans I Used To Know Her. Avant de décrypter le sens de I used to know her, il faut revenir sur les débuts de l'artiste et reprendre le concept de ses albums. Avec des titres comme Focus, Avenue, Losing ou J'en passe, Her parle de l'amour dans tous ses états. Elle a même d'ailleurs sorti un court-métrage éponyme, If We Can't No Way, qui met en image et en scène l'ensemble des titres de l'EP Her. Cette EP est à prendre comme un voyage. Toute notre vie, on nous a raconté que l'amour est un voyage. On reconnaît des bruits de voyage en train, voyage en métro, les métros américains, et voyage en bus.

  • Speaker #1

    La métaphore filée du voyage est présente en images et en sons. Parfois,

  • Speaker #0

    même quand on a la destination bien en tête, il est difficile de prévoir les surprises au bout du chemin.

  • Speaker #1

    All I know is, all journeys and relationships have a beginning, a middle and an end.

  • Speaker #0

    All I know, avant le I used to know. All I know is, tout ce que je sais c'est que une relation comme un voyage a un début, un milieu et une fin. C'est donc un EP vraiment sur l'introspection, sur apprendre tout sur l'amour de soi. Une belle introduction à un album, I Used To Know Her, qui présente une artiste, qui présente une femme qui se découvre encore et qui pensait se connaître elle-même. D'apprendre ça sur elle-même et sa manière de questionner l'amour fait directement écho à toutes les questions que se posent Miss Lauryn Hill dans son album The Miss Education of Lauryn Hill, dont le concept gravite tout autour de l'amour, justement. On est dans une classe où le professeur questionne ses élèves sur qu'est-ce que l'amour. Et on peut penser que, on peut en quelque sorte dire que Her est une élève directe du coup de cette Miss Education of Lauryn Hill. Le parallèle n'est pas anodin car on retrouve Lauryn Hill justement dans l'ouverture de l'album I Used to Know Her. On ne la retrouve pas directement à chanter avec elle, mais c'est elle qui a co-écrit le titre qui ouvre l'album Lost Souls.

  • Speaker #1

    et un titre qui fait directement écho au morceau Lost Ones.

  • Speaker #0

    On est sur une écriture assez parallèle. En parlant de la Queen, Lauren Hill, queen du R'n'B, queen du hip-hop aussi. On note que dès ses débuts, Her fait déjà hommage aux plus grandes figures du R'n'B, et cette culture musicale faisant partie de son essence, comme elle le cite en interview. On y retrouve des hommages, notamment à... Marchand Ambrosius, à la moitié de Floretree, avec des titres comme Wait for it, lequel sample le morceau Say Yes de Floretree. Si vous écoutez bien la drum trap, on entend aussi un écho direct à la trap soul de Brassens Taylor. Brassens Taylor que l'on retrouve d'ailleurs également sur l'album I Used To Know Her avec le Cudabin qu'on a entendu tout à l'heure en début d'épisode. Être vrai en couple, être vrai avec soi-même, c'est un petit peu la moralité. Et c'est un petit peu la réponse à toutes les questions qu'elle peut se poser sur l'amour dans son premier EP. Maintenant, on arrive à I Used to Know Her. Outre des comparaisons que l'on peut faire avec The Miseducation of Lauryn Hill, l'intention initiale, essentielle de Gabriela Gibson, de Her, c'est de proposer un discours honnête, un album honnête et authentique. Et elle déclare dans une interview que dans l'industrie actuelle... il manque ce genre de propos dans la musique. Et elle va donc tacler tout ce qu'elle va pointer de hypocrite, de controverse, d'inauthentique. Ce que fait, quelques années auparavant, Common dans son morceau qui lui ne s'intitule pas I used to know her, mais I used to love her. C'est ça, elle veut s'entourer de personnes qui ont so much soul et elle va taguer toutes les personnes qu'elle va catégoriser justement de lost souls comme son premier titre qui ouvre l'album, co-écrit avec Lauryn Hill. I used to love her, common et sing fait une métaphore filée entre une femme dont il est amoureux, qui l'a connu depuis tout petit, avec qui il a grandi, et le hip-hop. Et ici, on a un autre sens pour her, on n'a plus le sens de Having everything revealed même si elle s'est fait connaître en cachant l'intégralité de son visage, ironiquement. Mais on a le deuxième sens de Hip-hop in its essence is real Hip-hop, dans son essence, est réel. Et donc, elle souhaite proposer un album avec de l'essence, avec de l'authenticité, avec un vrai message et quelque chose qui reste fidèle aussi à la culture, avec des valeurs fortes dedans. On va parler donc de la valeur des femmes. toujours dans le titre Lost Souls elle va parler de faux amis et d'hypocrisie d'estime de soi de conscience de soi elle va tacler le matérialisme et parler de sanity et parler d'intégrité pour mes girls pour mes femmes avec tout le respect et l'intelligence que je leur dois Souvent, on oublie et on néglige que notre intuition peut percevoir les intentions les plus trompeuses. Écoute simplement ton intuition. Le message est deep, je vous invite à aller l'écouter et à regarder les paroles attentivement. Tout ceci, en tout cas, exprime les pensées d'une femme qui souffre de la pression, la pression de l'industrie musicale et être une jeune femme et grandir dans cette industrie. la pression du rôle dans une relation, quel rôle jouer et pourquoi jouer un rôle, pourquoi ne pas être simplement honnête et assumer ses dires et ses pensées. Cette pression, elle l'exprime encore justement dans cette interview avec Sway in the morning, elle exprime personnellement la pression qu'elle endure en tant qu'elle jeune femme.

  • Speaker #1

    Ça peut être très frustrant, tu sais, en tant qu'artiste, de trouver soi-même et les pressions d'être dans l'industrie de la musique, les pressions d'être une jeune femme et de grandir comme une jeune femme dans cette époque de, tu sais, de les Kardashians et l'attention de ce qu'un artiste doit être ou de ce qu'une femme doit ressembler. Et c'est là que la douleur vient.

  • Speaker #0

    En voulant se présenter au grand public en 2018 avec une image très épurée et assez effacée sur qui elle est, elle se protège de toutes les attentes de l'industrie et de toutes les frustrations qui peuvent s'en générer sur ce à quoi une femme doit ressembler, sur comment une femme doit parler, etc. Tout ceci, elle continue à le développer au fur et à mesure de ses prochains projets, comme I used to know her, puis plus tard Back in my mind, où on a une perception de l'expérience féminine, où on va évoluer de jeune fille à jeune femme dans un environnement qui... composée soit de l'industrie musicale, soit de relations amoureuses, et qui conditionne son bien-être, son mal-être, qui conditionne sa résilience, qui conditionne simplement son identité. Et elle cherche à avoir une identité la plus réelle possible, la plus essentielle, la plus authentique possible. As I Am, si l'on cherche la vérité en soi, si l'on cherche la vérité avec des morceaux comme As I Am ou comme The Lord is Coming, qui annonce quelque chose de véritable, qui annonce quelque chose même apocalyptique au vu du message très moralisateur de la traque, et inspiré directement de versets de la Bible dans le livre Apocalypse, The Book of Revelations, Having Everything Revealed, et une artiste qui se révèle aussi sur sa foi. Si on reprend à Azaïm, il y a une référence directement biblique, la fameuse phrase Ayem d'Araïm ce que va entendre Moïse, le prince d'Egypte, lorsque Dieu se révèle pour la première fois à lui avec ce buisson ardent, ce buisson en feu, qui ne brûle pas. Donc il y a cette notion de révélation, cette notion de vérité, cette vérité absolue, cette vérité unique. solide, stable, qui ne bouge pas, qui a un seul mot, une seule parole. Et c'est un petit peu ce que va présenter cette lecture que peut présenter Her aussi avec des morceaux comme The Lord Is Coming ou As I Am. Ce qui fait écho une seconde fois à la discographie de Common, pilier de la culture hip-hop, et qui tient aussi un message élogieux et valorisant pour l'image de la femme, de manière générale dans sa musique, son album B, il y a ce morceau Faithful. qui veut dire fidèle. Avec une phrase assez philosophique et assez surprenante, il dit, si Dieu était une femme, comment est-ce que je la traiterais ? Et là, c'est un homme qui essaie de contempler la valeur d'une femme, contempler ce qu'elle peut représenter. et se faire une autre image, d'elle, une image sainte. Serais-je honnête avec elle ? Serais-je fidèle avec elle ? Serais-je hypocrite avec elle ? Donc ici, non pas que her ici se prenne pour Dieu, mais plutôt, si nous sommes des créatures faites à l'image de Dieu, the Lord is coming comment devions-nous respecter la personne qui... à qui il y a du tout le grand respect. Ok. C'était Memoryland, Secrets de scène et de studio. Très heureux d'avoir fait cet épisode en honneur du cinquième anniversaire de l'album I Used to Know Her, enfin disponible en vinyle. Un épisode qui fait d'ailleurs aussi écho à un débat qu'on en a eu dans le passé, R&B Talks, l'image des femmes dans le R&B et le Hip Hop. Je vous invite à l'écouter, je vous invite à nous partager. vos débats, vos pensées sur toutes ces révélations, toutes ces réflexions.

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