- Speaker #0
Salut tout le monde et bienvenue dans le SpiritCast ! Oui, vous avez bien entendu, SpiritCast ! Nouveau nom, même équipe, toujours prêt à traquer avec vous ! Avant de commencer, on vous souhaite une excellente année ! Santé, bonheur, découverte gustative, et espérons-le, un peu plus de dignité que vous avez eu au réveillon ! Si vous avez commencé l'année en jurant plus jamais, rassurez-vous, on est là pour vous aider à changer d'avis ! Alors pourquoi ce changement de nom ? Jusqu'ici, vous connaissez notre émission sous le nom de Spirit Explorer, le récap du mois. Mais cette année, on a décidé de secouer un peu les choses, et pas que les bouteilles ! On voulait un nom qui reflète notre envie d'aller plus loin, de vous proposer encore plus de découvertes, de rencontres et de discussions passionnantes autour des spiritueux. Bref, le récap devient SpiritCast et on est prêt à vous embarquer avec nous dans une année pleine de surprises. Moi c'est toujours Thomas, embouteilleur indépendant et votre guide dans cet univers d'arômes de saveurs et de bonnes histoires. Et comme toujours, je suis entouré de mes deux partenaires de galère et de dégustation. D'abord il y a Kevin, patron d'un bar à bière spécialisé dans le craft français. Kevin, c'est le mec qui connaît tout sur tout quand il s'agit de houblon et qui a cette capacité incroyable de faire aimer une bière que vous pensiez détester. Bon, sauf peut-être ses propres essais catastrophiques avec des kits de brassage, mais on ne va pas remuer le couteau dans la plaie. Alors Kevin, quoi de neuf pour cette année ? Tu nous prépares encore des surprises houblonnées ?
- Speaker #1
Oui, oui, oui. On fait comme d'habitude. Pour l'instant, on garde la même ligne directrice. Donc, on va faire plein de collabs. Mais effectivement, celle-ci était particulièrement ratée avec le kit de brassage à 50 balles. Là, on a été brassé lundi dernier et celle-ci va être extra.
- Speaker #0
Oui, il dit ça à chaque fois qu'il sort une nouvelle bière. C'est vrai. Et bien sûr, il y a Marie, caviste indépendante, fan de vin nature au point de faire des câlins au pied de vigne. Les arbustes, hein, pas Marcel accoudé au comptard en train de finir sa troisième bouteille de colombelle. Caviste indépendante et grande prêtresse des spiritueux. Marie, c'est notre encyclopédie vivante, capable de vous faire voyager à travers le monde avec une seule gorgée. Elle est aussi experte en spiritueux au point que ses papilles devraient figurer sur un CV. Prête pour une nouvelle année pleine de découvertes, Marie ?
- Speaker #2
Pourquoi tu parles de colombelle juste après avoir parlé de la nature ?
- Speaker #1
Marie, j'ai une question. Ouais ? Est-ce que le fait de caresser les pieds de vigne, ça peut faire un peu comme le bœuf de Kobe et ça augmente la qualité gustative du produit ?
- Speaker #2
Moi, je pense que tant qu'il y a circulation de bonne énergie, rien de mal peut se passer.
- Speaker #0
Comme d'hab', on va commencer par les nouveautés du mois. Parce que oui, même en janvier, il y a des trucs sympas qui sortent et pas que des jus de détox censés vous faire oublier les excès de fête. Spoiler, ça marche jamais. Ensuite on s'attaque au fameux Dry January, ce mois où on vous demande de mettre l'alcool de côté, ce que Kevin appelle le mois où tout le monde devient chiant et que Marie préfère qualifier de pause stratégique entre deux bonnes bouteilles. Et enfin on parlera des spiritueux sans alcool, vous savez ces bouteilles au prix d'un vrai whisky mais où il n'y a ni alcool, ni magie, ni raison valable d'exister, selon moi, mais peut-être que mes copains vont me faire changer d'avis. Alors est-ce que le Dry January est une bonne idée ou juste une torture inutile ? Et est-ce que Kevin et Marie réussiront à me convaincre que les spiritueux sans alcool ne sont pas juste des potions pour sorciers en pantoufles ? Préparez vos verres, même remplis d'eau, on ne vous jugera presque pas. Et c'est parti ! Allez, on commence par les news de la semaine. Sainte-Lucia Distiller, appartenant au groupe de Bernard Ayotte, unique distillerie de Sainte-Lucie, a obtenu le statut d'indication géographique pour ses rums Admiral René et Chairman's Reserve. Pour rappel, le groupe Ayotte est le propriétaire de la maison Clément et JM en Martinique. À suivre, on a Celtic Whisky Distillerie qui propose une édition limitée de son single malt tourbé breton Cornog. Sauternes Bourbon casque réserve en 53,4. Ce dernier a bénéficié d'une double maturation d'abord en fût de Sauternes puis en fût de Bourbon. La marque a en parallèle également annoncé la sortie de l'édition 2024 de son édition limitée Glen Armor. Synthèse Azénor. Azénor, Azénor, encore un nom à la con. Synthèse Azénor.
- Speaker #1
C'est vraiment mon whisky tourbé français préféré.
- Speaker #0
Parce qu'il est breton, c'est ça ?
- Speaker #1
Non, mais je l'en fous de où il vient. Juste que je trouve ça vraiment très très bon.
- Speaker #2
C'est super bon mais c'est quand même vachement cher moi je trouve.
- Speaker #0
Je connais pas.
- Speaker #2
J'ai goûté c'est super bon.
- Speaker #0
C'est très bien. La marmore je vois que c'est mais cornog.
- Speaker #1
La bouteille est un peu kitsch je trouve. Si j'avais un reproche à leur faire ça avec l'espèce de petite perle sur le côté et tout. Mais après pourquoi pas c'est un parti pris. Mais le breuvage est extra par contre.
- Speaker #0
Alors à suivre on a les principales fédérations rassemblant les entreprises du secteur des vins et des spiritueux. Donc on a la fédération des exportateurs de vins et des spiritueux de France. FEVS, la Fédération Française des Spiritueux, FFS, la Fédération Française des Vins et d'Apéritifs, FFVA et l'Union des Maisons des Marques de Vin, UMVIN, qui ont annoncé la création de la Maison des Vins et des Spiritueux, MVS, présidée par Jean-Pierre Cointreau.
- Speaker #2
On ne parlait pas des noms graves relous dans l'épisode précédent et l'épisode encore précédent ?
- Speaker #0
Non mais je crois qu'en fait les mecs ils sont malins. Tu sais, ces gens-là... En général, c'est des hommes qui ont des femmes et qui doivent trouver des excuses pour aller voir l'apéro avec les copains. Donc à chaque fois, ils montent une nouvelle association. Donc le lundi, c'est FEVS, le mardi, c'est FFS, le mercredi, c'est FFVA. Ils n'avaient rien pour le jeudi, donc ils ont dit on va prendre UMVIN. Alors cette initiative constitue une étape décisive dans la représentation des maisons de vin et spiritueux et la promotion des savoir-faire français à l'échelle nationale et internationale. En gros, on sait tous pertinemment que l'État, il veut aller gratter de l'argent là où il peut. Donc, on a une épée de dame au classe au-dessus de la tête au niveau des taxes douanières. Donc, les mecs, ils ont été un peu plus malins. Ils se sont dit, tiens, on va faire une association où il y a tout le monde dans le même truc, histoire de bien appuyer là où ça peut se faire mal, pour ne pas se retrouver comme les Anglais avec une hausse des taxes douanières de 18%.
- Speaker #1
C'est énorme.
- Speaker #0
Ah bah, les premiers résultats sont sortis. L'Angleterre a une perte sèche de 200 millions de livres. Parce qu'ils ont augmenté les taxes. Ils se sont dit, on va augmenter les taxes, on va gagner plus d'argent. Il y a moins de gens qui ont consommé. Donc, ils ont perdu 220 millions dans l'histoire. Laissez-nous. picolé.
- Speaker #2
On est où sur les... Sur la Chine, qui a augmenté de ouf l'état de santé.
- Speaker #0
Alors, sur la Chine, l'enquête antitrust chinoise, ils l'ont repoussée de trois mois pour des éléments complémentaires. Donc, on n'aura pas de nouvelles avant avril.
- Speaker #2
Ah oui, d'accord.
- Speaker #0
Alors, non seulement la Chine, là, il y a l'enquête antitrust. Et les bureaux de Pernod Ricard en Inde se sont fait perquisitionner au mois de décembre pour entente illégale sur les tarifs de vente. Là, c'est pas l'Asie en ce moment, c'est pas génial. Après, on a Nelson IQ qui a analysé les produits phares des fêtes en France, révélant que le litre de Ricard était en tête des ventes entre le 16 décembre 2024 et le 5 janvier 2025 pour une valeur de 23,5 millions d'euros. Devant les chocolats ferro-rochers ou l'inévitable pack de 6 de 1,5 cristalline. Et on retrouvera à la cinquième position le brut de Nicolas Feuillade pour 11,1 millions d'euros. Moi, je dirais bien, faut pas aller chercher de l'argent. ou riches pour le distribuer aux pauvres. Il faudrait qu'ils arrêtent de vendre ce genre de produits et qu'ils laissent les gens qui font des trucs de qualité être vendus à leur place.
- Speaker #2
Nicolas Feuillade, par pitié,
- Speaker #0
par pitié. Après, on a un grand chamboulement en perspective chez Branforman. Le propriétaire de Jack Daniels et Woodford Refers ou encore Old Forester a annoncé une restructuration majeure comprenant la suppression de 12% de ses effectifs mondiaux, soit environ 650 postes sur les 5400. et la fermeture de sa tonnerie à Louisville d'ici avril prochain. Ces mesures devraient lui permettre d'économiser entre 70 et 80 millions par an, dont une partie sera réinvestie pour accélérer sa croissance. Les grandes marques dans la tourmente en ce moment, est-ce qu'on en parle ?
- Speaker #2
Ouais, tu parlais de Waterford la dernière fois, il y en a plein qui sont dans le mal.
- Speaker #1
J'ai pensé à toi dimanche soir, parce que je vais boire un coup dans un bar, et il y avait du Jack Daniel's single barrel, et moi j'ai trouvé ça bon. En vrai, c'est gourmand.
- Speaker #2
Ça ne m'étonne pas. Par contre,
- Speaker #1
je ne suis absolument pas fan du Jack de base. Mais celui-ci, je trouvais qu'il y avait beaucoup de gourmandise, il y avait quand même pas mal d'arômes et tout. J'ai trouvé que c'était un produit correct pour pas très cher. C'est pas très cher, je crois.
- Speaker #0
Il faut arrêter de cracher sur la gueule de Jack Daniels en disant que c'est de la merde. Non, c'est abordable et accessible.
- Speaker #2
Ce n'est pas que de la merde, on va dire.
- Speaker #0
Là, moi, j'avais reçu, on m'avait passé le triple mash et le bondide, qui sont des méthodes de fermentation du malt différentes dans le process de fabrication. Et pour le coup, ça avait un réel intérêt gustatif. Mais c'est des bouteilles qui sortent à même pas 60 balles max. Donc c'est hyper abordable.
- Speaker #1
Est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Ou c'est que du marketing ? Parce qu'ils sont très forts en marketing, pour le coup.
- Speaker #0
Alors tu sais que leur édition Prestige, c'est le single barrel. Ça vaut quoi ? Même pas 90 balles la bouteille ?
- Speaker #1
Ah ouais, je crois que c'est même moins cher que ça. C'est dommage de faire à la fois des éditions un petit peu premium accessibles et de l'autre côté, des merdes incommensurables comme leur truc à la pomme ou au miel. Moi, je trouve ça...
- Speaker #0
C'est pas du Jack. c'est du vomi ça sent le vomi le truc à la pomme tu l'ouvres vraiment ça sent le vomi d'enfant le hard fire qu'ils ont sorti pour concurrencer Fireball c'est immonde je sais même pas ce que c'est ça Fireball alors Fireball c'est une marque qui a popé au Canada au Québec c'est ça parce que ça fait quelques mois qu'on en entend parler ça fait des années au Québec c'est comme la liqueur Saint-Germain le Fireball à Québec c'est l'équivalent de Nulliagermainster en France quand ça a pété c'est le truc ça a explosé d'un coup Fireball Et quand Fireball a annoncé qu'il partait à l'export à l'international, tout le monde a fait Oh ! Donc Jack a sorti son Hard Fire.
- Speaker #1
Il y a Jimmy qui en a sorti un.
- Speaker #0
C'est du whisky à la cannelle.
- Speaker #1
C'est tout ?
- Speaker #0
C'est du whisky à la cannelle.
- Speaker #1
Ok, donc c'est eux peut-être qui ont inventé les premiers le truc. Ouais,
- Speaker #0
ils se sont dit qu'il y a peut-être un marché. Ils ont fait de l'infusion de cannelle dans du whisky. Ils ont dit que c'était bon et tout le monde en a acheté. Et puis là, ça...
- Speaker #1
Ce qui est fou, c'est que tu as toujours... Quand les trucs popent comme ça, souvent c'est adressé à une clientèle quand même plutôt jeune. Et souvent, tu as le packaging. et ou le nom qui claque. Et je m'excuse, mais t'arrives en France avec une marque qui s'appelle Fireball, t'es sûr de faire un carnage ?
- Speaker #0
La distillerie thaïlandaise Ausha Bay a lancé Lunar Series, Egg Jamaican Single Cast Foundation, un rhum brut de fût à 62,5°C, issu du canne à sucre local et vieillit 14 mois dans des fûts de rhum jamaïcains. Hill of Tyree a sorti le premier whisky légal de l'île de Tyree en plus de 200 ans, un single malt à 47°C, limité à 800 bouteilles. Fondée en 2012 par les musiciens folk Alain Campbell et Liam Smith, cette micro-distillerie écossaise produit 2000 litres d'alcool pur par an.
- Speaker #1
Et on peut se procurer de ces bouteilles ?
- Speaker #0
Il Love Thierry, ouais, c'est la maison du whisky qui est importante en France. En restant dans le whisky, on a Beaumort qui inaugure une nouvelle ère en dévoilant une collection exclusive de 4 whisky single malt Cherry Oak casque, 12 ans, 15 ans, 18 ans et 21 ans, avec une nouvelle identité visuelle. Whisky, Cherry casque, un de plus quoi.
- Speaker #2
Après ces beaux morts, ils ont gagné le respect de la terre entière.
- Speaker #0
On reste dans le whisky. Après plusieurs années de démarche, l'American Single Malt Whisky Commission obtient la reconnaissance officielle par le TTB de la catégorie American Single Malt Whisky. Le TTB, c'est l'organisme d'accréditation américaine des marques. Donc l'American Single Malt Whiskey sera effectif dès le 19 janvier 2025. C'est-à-dire qu'à partir du 19 janvier 2025, on va enfin pouvoir avoir sur le marché des whiskeys produits aux Etats-Unis qui seront sous l'appellation American Single Malt. Les whiskeys de Single Malt américains reposent sur des critères précis établis par la commission garantissant une qualité et une authenticité irréprochables. Il devra notamment avoir les caractéristiques suivantes. Composé à 100% d'orge maltais, Distiller et vieillir enterrement sur le sol américain. Distiller à 80% d'alcool par volume. Alors 80% max d'alcool par volume. Élever en fût de chêne une capacité maximale de 700 litres. Aucun ajout d'alcool neutre. Aucun ajout de colorant, à l'exception du colorant E105, le colorant KML, mais qui doit être mentionné sur l'étiquette. Encore dans le whisky, on a, après trois ans d'absence en raison de l'épuisement de ses stocks, le single marrel de The Balvini, de 12 ans d'âge, qui fait son retour. En bouteille à il est vieilli en flux de bourbon de premier remplissage. S'ils n'avaient pas vendu tout leur stock aux Chinois, ils ne seraient pas tombés en panne. Ensuite, on a BD Trezor qui a présenté un nouveau rhum vieux. Brun d'amour, récolte 2019 à produit à partir de cannes à sucre cultivées sur les parcelles Volcani de Dufferay en Martinique. Ce rhum agricole vieilli 4 ans et 4 mois en flux de chêne français sera disponible à partir de février prochain. Et pour finir dans le rhum, on a Perlaba qui a lancé deux nouvelles cuvées. Insula Nox, un rhum de 10 ans vieilli en fût de Tennessee Whiskey, 7 ans, et de Champagne pendant 3 ans, et Brut de Fût VSOP, un rhum de 4 ans d'âge, embouteillé à
- Speaker #1
Tu peux nous rappeler ce que c'est VSOP ? Tu m'as vendu une bouteille il n'y a pas longtemps, c'était VSOP, tu m'as expliqué ? Ouais,
- Speaker #0
pour les rhum... Et je ne l'ai plus ! C'est bien, si elle n'est plus, c'est qu'elle était bonne. Pour les rhum VSOP, ça veut dire que ça a passé un minimum de 4 ans en fût.
- Speaker #2
que le plus jeune de l'assemblage à 4 ans.
- Speaker #0
C'est l'assemblage le plus jeune à l'intérieur de la bouteille. On va le rappeler encore une fois, la bouteille que vous achetez, ça ne vient pas d'un tonneau tout seul. C'est un assemblage de plein de fûts différents, à l'exception de ceux où c'est marqué single casque sur les bouteilles. Mais oui, malheureusement, ce que vous achetez, c'est plein de tonneaux différents, assemblés les uns avec les autres. VSOP pour le rhum, c'est 4 ans. Donc c'est que l'assemblage, le rhum le plus jeune à l'intérieur... de la bouteille à un minimum de 4 ans de vieillissement. Et ça y est, on arrive au sujet du jour, le temps attendu, dry January. Alors, histoire de bien poser les bases, on va parler du dry January et après des produits qui découlent de ce mouvement du dry January. Histoire qu'on ne se fasse pas brûler sur place publique parce qu'on n'aime personne et rien du tout. Mais il est peut-être bon déjà de rappeler en fait qu'est-ce que le dry January et d'où ça vient.
- Speaker #1
C'est une invention britannique, donc c'est de la merde. Ils ont déjà goûté leur gelée là ?
- Speaker #0
T'as goûté leur jean ?
- Speaker #1
Ok, je me retire de l'émission. Je me retire, je me passe.
- Speaker #0
T'as goûté leur whisky ?
- Speaker #2
Mais le jelly, c'est marrant.
- Speaker #0
Le jelly, ça floppe tout seul.
- Speaker #1
Pour des gens un peu épicuriens, je suis très triste.
- Speaker #0
Alors, le Jelly Generate, c'est un mouvement qui a été initié en 2013 par l'organisation britannique Alcool Chanjouke. L'idée est simple. Encourager les gens à ne pas consommer d'alcool pendant tout le mois de janvier afin de se remettre des excès des fêtes de fin d'année tout en réfléchissant à leur habitude de consommation. Dès sa première année, la campagne a rencontré un fort écho avec environ 4000 participants. Alors je ne sais pas, franchement, je ne sais pas si on peut appeler ça...
- Speaker #1
À l'échelle du pays ?
- Speaker #0
À l'échelle du pays.
- Speaker #2
Mais c'est surtout que les Anglais, on parle quand même de gens qui vont boire deux pintes tous les soirs en sortant du taf, normal.
- Speaker #0
Depuis, le phénomène a explosé. En 2021, une étude de YouGov estimait que près de 6,5 millions de Britanniques avaient tenté l'expérience. Alors déjà, il y a un truc que j'adore avec... tous ces bureaux d'études qui te font des oui, on va sortir des stats, des machins Tu regardes toutes les études sur le Regenery, il n'y en a aucune qui te dit combien de personnes le font. Les études ne te disent que les gens qui vont tenter de le faire. Ça veut dire que dès le départ, ils ne veulent pas savoir si tu as réussi ou pas. Tu as essayé ? Ouais,
- Speaker #1
c'est bon. Faisons un tour de table. Est-ce que vous avez déjà essayé de vous dire Allez, mais pas forcément en janvier, on s'en bat les steaks Est-ce que vous avez déjà essayé de vous donner un objectif où, genre, vous ne buvez plus d'alcool ?
- Speaker #0
Alors oui, ça m'est arrivé, mais c'était non volontaire et indépendant de ma volonté. Parce qu'il y a certains pays, malheureusement, dans le monde où l'alcool est interdit.
- Speaker #1
Ok, donc c'est un truc qui ne dépendait pas de toi, ce n'est pas une volonté de ta part. Marie ?
- Speaker #2
Moi, j'ai déjà eu une prise de conscience l'été dernier, où je me suis rendu compte qu'en fait, c'est la petite bière tous les soirs, c'est la bouteille de vin deux fois par semaine. Quand tu es deux à la maison, ça fait trois verres de vin dans la soirée, chacun. Et je me suis déjà dit... Il ne faut peut-être pas forcer, mais pas non plus au point de me dire j'arrête.
- Speaker #1
Soit c'est une motivation plutôt de santé.
- Speaker #2
C'était plus une motivation. Parce qu'il y a un truc qui me fait très peur, et encore plus en travaillant dans le milieu.
- Speaker #1
C'est la mort !
- Speaker #2
C'est le, mine de rien, l'alcoolisme en fait. C'est un truc qui, moi, me fait pas peur.
- Speaker #0
L'addiction à l'alcool reste un réel problème dont on doit tenir compte dans nos professions. Mais oui ! À travers nos podcasts, les vidéos, etc. ça reste un réel problème de santé publique. Ça, c'est clair et clair.
- Speaker #2
Mais oui, ça détruit des familles. J'ai la chance de ne pas connaître de cas d'alcoolisme dans ma famille. Mais oui, ça détruit des gens, des familles, des entreprises. Et moi, c'est un truc qui m'a toujours fait flipper. Et surtout, quand j'ai commencé dans le métier, ma mère, elle m'a dit Oui, Marie, j'ai vu une interview d'une nana qui était caviste. Et la fille, sur la fin, elle sent qu'il y ait trois quilles de champagne, elle toute seule, tous les soirs. Et là, aujourd'hui, elle est alcoolique, donc elle est sevrée. mais elle ne boira plus jamais une goutte d'alcool de sa vie. Je sais que personnellement, j'ai un fort terrain addictif et du coup, c'est un truc auquel je fais attention. Et toi, Kevin, t'as déjà entrepris un truc de ce genre ?
- Speaker #1
Oui, je pose la question parce que moi, je l'ai déjà fait, mais parce que je partais en voyage en moto et que je savais que mentalement, physiquement, ça allait aller, mais mentalement, ça allait être peut-être un peu compliqué parce qu'on descend en hiver, donc tu vois, le froid, la pluie, machin, il fallait avoir la tête solide. Et du coup, j'ai fait une préparation physique. avec une diète et des séances de sport bien calibrées. Et j'avais en plus ajouté à ça une consommation d'alcool réduite à zéro et pendant trois mois. Et du coup, la motivation n'était pas la santé. C'est que j'avais un challenge perso que je voulais aller au bout. Et du coup, je me suis dit autant mettre le maximum de chance de son côté. Et donc, c'était plutôt le défi intellectuel de se dire OK, si je suis capable de tenir trois mois sans boire une goutte d'alcool, techniquement, je suis capable de tenir sept heures sous la flotte. Le raccourci, c'est un petit peu ça, tu vois. Tu as un challenge. Et du coup, c'est vrai que partir... armé de se dire je suis capable de faire ça ça ça c'est ce que je fais pendant trois mois tu te lèves à 5 heures tu vas courir tu bouffes des trucs bien tu vois tout était bien tu te sens prêt à affronter ton défi mais du coup la motivation elle était ça elle était sur le challenge quoi ça a été extrêmement facile pour moi déjà je sortais moins et en plus de ça c'était j'ai découvert les bières sans alcool on y reviendra un peu plus tard mais dans le bar où j'étais et ça me permettait de partager un verre avec les copains sans avoir à culpabiliser j'avais quand même un certain plaisir moins intense qu'avec une bière alcoolisée mais vraiment j'ai compensé largement avec ça,
- Speaker #0
la Picobello je me rappelle elle s'appelait cette bière alors que moi tu vois je suis dans le milieu depuis presque 20 ans maintenant je suis embouteilleur donc des cuves de 100 litres j'envoie tous les jours, je n'ai jamais de ma carrière eu des excès, alors moi j'ai eu des excès comme tout le monde si tu veux, mais de là à tomber dans l'alcoolisme ou me dire j'ai une surconsommation d'alcool... Moi je suis quand même le premier à venir vous casser les couilles dans les bars à 23h pour boire un café. J'ai même pas ce poids social de me dire je vais boire de l'alcool.
- Speaker #2
Un truc qui est hyper important quand on travaille dedans aussi, c'est jamais, au grand jamais, je ne bois d'alcool sur mon lieu de travail, sur mon temps de travail. Je crache toujours, sauf si c'est des bouteilles exceptionnelles, sauf une gorgée de corton charlemagne, là il y a des trucs qui se respectent quand même, il y a des produits qui se respectent. Mais il y a des gens, quand ils rentrent dans le magasin, on est en train de goûter et tout. Le crachoir toujours à côté, désolé les garçons. T'as des gens qui rentrent dans le magasin. Ouais, vous faites un beau métier quand même. Mais attendez, monsieur, on fait attention. Je pense qu'il y a plein de gens qui pensent qu'on est un peu alcoolique. Et je pense qu'en tant que détenteur d'un bar, ça va être un peu le même délire. Je pense que tu dois avoir plein de gens qui te disent...
- Speaker #0
Pendant des années que j'étais alcoolo et que j'étais sous coq.
- Speaker #2
Putain, c'est chaud.
- Speaker #0
Juste parce que je bois pas et que je tourne au café H24 et du coup j'ai une... petite hyperactivité sur les morts.
- Speaker #1
Alors moi, je pense, soit ma consommation a diminué, ce qui paraît bizarre, mais je pense que c'est ça. En tout cas, elle n'a pas augmenté. Parce qu'avant, je ne sais pas, tu fais un taf classique du lundi au vendredi. En fait, tu as le vendredi soir et le samedi soir pour te buter avec tes potes. À partir du moment où tu travailles le soir, déjà, moi, ici, je vais boire peut-être l'équivalent de deux demi sur l'intégralité d'une soirée, ce qui n'est pas excessif. Et ça va être mes seuls verres de la journée. Je pense que si on calcule le nombre de verres que je bois toute la semaine... c'est ce que je devais boire avant en deux soirs quoi. En fait, j'ai juste réparti ma consommation différemment. Mais une chose est sûre, c'est que quand tu es barman, tu ne peux pas te permettre, pour mille et une raisons, d'être saoul et d'avoir une consommation excessive. Premièrement, c'est la raison économique. Si tu bois tout le temps tes propres produits, tu sabres ta marge. Et donc, ça ne marche pas. Et puis, quand tu finis à deux heures du mat ou une heure du mat, tu peux avoir des gens un peu lourds, justement parce qu'ils ont des produits alcoolisés. Et donc, tu te dois d'être plus sobre eux. Parce que tu te dois, pardon. d'être plus sobre qu'eux, parce que tu te dois de les gérer, ces gens-là. Donc sinon, l'équation, elle ne marche pas non plus.
- Speaker #2
Oui, c'est clair. Et puis, il y a une notion légale aussi. Tu ne peux pas être alcoolisé sur ton lieu de travail, même si tu es ton propre employeur.
- Speaker #0
Ah oui, ça, tu es dans un ERP, un établissement recevant du public. Et à partir du moment où tu travailles, que tu sois employeur ou non, tu n'as pas le droit d'être en état d'alcoolémie sur ton poste de travail. Mais après, c'est un faux problème. Je veux dire, c'est comme si le mec qui vendait des bagnoles de sport, il n'a pas le droit de faire des excès de vitesse avec ses bagnoles. Je pense que le problème il est tout autre Et t'as soulevé un truc tout à l'heure qui est intéressant Tu vois où tu disais un job classique Bah il se tartine la gueule le week-end Moi ce que je supporte pas avec les gens Qui te disent Oh moi je fais un dry machin J'essaie de me... Ah ouais tu bois pas de l'alcool de la semaine Bah alors par contre Voilà comment tu tartines la gueule le week-end Et les mecs qui font le dry January Bah ils vont pas picoler pendant 3 semaines Mais alors par contre quand ils vont l'arrêter Ça va être puissance 10 000 d'un coup Donc ça n'a aucun intérêt Début février c'est qu'on fait le dry
- Speaker #1
Alors Karylo c'est qu'il y a quand même des gens Qui ne reprennent pas l'alcool Moi j'en ai qui ont arrêté définitivement parce qu'ils se sont rendus compte que j'étais très bien sans. Et pour ceux qui reprennent, après un mois de consommation zéro, donc de sevrage effectivement, la première soirée, ils brillent. C'est très violent, quoi. Moi, je l'ai vécu moi-même. Quand j'étais 3 mois sans boire d'alcool, la première soirée, et pourtant que je le savais, je me suis fait avoir.
- Speaker #2
Et attends, j'ai une dernière question intéressante qui peut concerner nos auditeurs, je pense. Ça vous arrive de boire un verre d'alcool seul ?
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #2
Moi aussi.
- Speaker #0
Là, le faux problème de dire Ah là là, tu bois de l'alcool tout seul, c'est un problème c'est une connerie.
- Speaker #1
Je rejoins carrément ce truc-là. Et puis, surtout, la vraie question, c'est dans quelles circonstances tu consommes ce verre ? Pourquoi tu le bois ? Je vais commencer, parce que c'est mon nouveau truc, c'est mon petit kiff, ça fait des mois et j'adore ça. Le dimanche soir, je me pose, je me mets devant un bon film ou un truc comme ça, et mon plaisir c'est de fumer un cigare, j'essaie de réduire la cigarette. Et donc le cigare m'aide à réduire la cigarette, ça peut faire marrer plein de gens, mais c'est vrai. Tu fais cigare avec un rhum, un cognac ou un whisky, tu passes un moment avec toi-même, ou même des fois tu fais rien, tu muses de la musique, et tu te concentres sur tout ce qui se passe dans ta bouche, dans ton nez, tout ça. C'est incroyable à vivre.
- Speaker #0
Et en parlant des spiritueux sans alcool, cette vaste escroquerie, les spiritueux sans alcool se sont récemment imposés comme une tendance majeure dans l'univers des boissons, surfant sur les mouvements comme le dry-dianery ou le meanful drinking. Alors ça, c'est le nouveau truc à la mode qui est la consommation consciente. Donc en gros, je bois de l'alcool, mais je suis conscient que ce n'est pas mauvais pour la santé. Pourtant, derrière les promesses d'une alternative élégante et sophistiquée aux spiritueux classiques, ces produits cachent de nombreuses zones d'ombre. Entre prix exorbitants, compositions discutables et manquements à la réglementation, ces boissons révèlent souvent plus qu'une manipulation marketing et d'une réelle innovation. Alors on va commencer ce petit sujet par une petite introduction qui s'appelle de l'eau aromatisée à 40 balles. Donc je vais commencer avec un petit exemple. Parce que la majorité des spiritueux sans alcool, notamment les produits phares, alors on a eu des produits phares, je donne des marques, je m'en fous, je m'en bats les couilles, comme Seedleaf ou Pentire. qui ne sont rien que des eaux aromatisées. C'est marqué sur la bouteille, infusion de botanique distillée. C'est tout. Alors distillée, ça ne veut pas dire que c'est de l'alcool, c'est que c'est passé dans un alambic, comme le parfum ou ce genre de trucs. C'est les fruits d'un processus de distillation ou de macération de plantes et d'aromates, souvent dilués dans de l'eau, on ne sait pas, ce qui donne des produits au goût relativement fade, qui n'a ni richesse, ni complexité. qui n'a rien d'un spiritueux, ils appellent ça des spiritueux sans alcool. Ça me fait péter les plombs.
- Speaker #2
Mais 40 balles.
- Speaker #0
40 balles.
- Speaker #1
Une amie enceinte qui vient avec une bouteille de rhum sans alcool. Bon, déjà, premier spoiler, ça ne peut être que bon. Je dis ça, non mais c'est grotesque ce que je dis, mais en fait, ça ne peut être que bon parce que c'est la flotte et du sucre. J'ai regardé les ingrédients derrière, à aucun moment, il parle de distillation. Zéro. Donc, je ne comprends pas comment on peut avoir l'appellation spiritueux ou rhum sans alcool à partir du moment où il y a zéro distillation. Et dans les ingrédients, c'est noté dans l'ordre. Donc, premier ingrédient, eau. Pas surprenant. Deuxième ingrédient, du sucre. Troisième, quatrième, cinquième, sixième, septième ingrédient, arôme. Arôme de vanille, arôme naturel de rhum, arôme de truc, arôme de caramel.
- Speaker #0
Arôme naturel de rhum, mais arôme naturel de rhum.
- Speaker #1
Et à la fin, deux, trois ingrédients que si t'es pas chimiste, tu sais pas ce que c'est.
- Speaker #2
Arôme de rhum, c'est dingue.
- Speaker #1
Mais attends, on rigole, mais les sirops et monins, ils font ça ? Oui, oui. Ils font ça. Donc la question est ? A 40 balles laquies, est-ce que nous, on peut faire, en fait, finalement, reproduire la même chose dans notre bar en minutes, quoi ?
- Speaker #0
Oui, tu peux, parce que Monin, ça doit faire, je dirais pas 10 ans, un peu moins de 10 ans, ça a été les précurseurs là-dessus à avoir sorti des bouteilles de sirop, arôme rhum, arôme gin. Alors, c'était immonde, mais ils ont tenté le coup depuis très, très longtemps. Je pense qu'ils ont été précurseurs en innovation là-dessus. C'est dégueulasse, mais c'est vraiment dégueulasse. Mais il l'avait sorti. Et moi, ce qui me fait encore plus péter les plombs, quand tu sais que ça vaut 40 balles la bouteille, c'est de l'eau et des arômes. On suppose que c'est des arômes. Mais il y a un truc qu'il faut bien remettre en contexte. L'alcool. Quand vous achetez une bouteille d'alcool, vous avez ce qu'on appelle dessus des taxes douanières.
- Speaker #1
Le retour des taxes.
- Speaker #0
Le retour des taxes. Mais oui, parce que c'est très important sur le sujet.
- Speaker #1
Mais en fait, je n'y avais même pas pensé. Et tu as tellement raison. Je sais très bien où tu veux en venir.
- Speaker #0
Il faut savoir que quand vous achetez une bouteille d'alcool, Vous avez ce qu'on appelle la taxe douanière et la vignette sociale, qui sont deux taxes françaises sur l'alcool, qui sont collectées par les douanes. À l'heure actuelle, la taxe douanière s'élève à 1862 euros, parce qu'on est passé en 2025, de l'hectolitre d'alcool pur. Donc je vais le schématiser et je vais le faire très rapidement. Quand vous achetez une bouteille de vodka en grande surface, en magasin spécialisé ou ce que vous voulez, une bouteille de vodka à 37,5 à 70 centilitres sur la bouteille, vous avez en moyenne 8 euros qui revient à l'état. Ça veut dire que ces enculés qui font de l'eau aromatisée n'ont même pas ces taxes-là. Donc sur les 40 balles, ils font deux fois plus de marge que des gens... qui vont essayer de produire des spiritueux. Et en plus, ils marquent spiritueux sans alcool. Ça veut dire que c'est sans alcool, sans taxe, sans goût, sans arôme.
- Speaker #1
Alors, je vais faire un parallèle avec ce qui se passe dans la bière, parce que c'est totalement différent. Dans la bière, le coût de production d'une bière sans alcool est strictement identique au coût de production d'une bière alcoolisée. Pour le coup, je me suis renseigné un peu. Il y a 3-4 techniques pour faire une bière sans alcool. Mais en tout cas, le process... implique de toute façon d'utiliser des matières premières et le temps de travail sur le produit est le même. C'est-à-dire que dans tous les cas, il y a un process de fermentation. Pour fermenter, il faut du malt.
- Speaker #2
Et il n'y a pas d'intervention supplémentaire dans le cas de l'eau levure comme ça ?
- Speaker #1
Il peut y avoir. En fait, le process utilisé par les industriels, c'est la désalcoolisation. Donc là, pour le coup, c'est ce qu'on retrouve dans vos process à vous, plutôt sur la partie spiritueuse. Dans tous les cas, c'est très coûteux. Et si jamais une brasserie artisanale se mettait à faire de la désalcoolisation, Fort à parier qu'elle ne le fasse pas chez elle, mais qu'elle envoie une citerne pleine ailleurs pour faire désalcooliser par une boîte spécialisée. Si on veut parler un petit peu des techniques, il y en a deux pour les plus connues. La première, c'est l'osmose inversée. En gros, on met la bière sous une très haute pression et on la fait passer dans un filtre qui va retenir les molécules d'alcool. Bon déjà, techniquement, c'est chiant.
- Speaker #2
C'est des machines qui coûtent super cher.
- Speaker #1
Il y a une autre technique qui existe, qui va retirer moins, parce qu'on l'a dit tout à l'heure, c'est le problème, ça retire de l'aromatique. Il y a une deuxième technique qui existe. c'est le fait de porter le brassin à ébullition sous vide. Donc c'est-à-dire qu'il va y avoir une évaporation d'alcool, mais à une température beaucoup plus faible. L'eau bout à 100°C à niveau zéro, mais bout à une température inférieure à 2500 mètres sur la montagne. Donc là, c'est le même principe. Et du coup, le fait de moins chauffer le brassin en température, ça va impliquer qu'il y ait une perte d'arôme moindre. Donc ça, c'est les deux process de désalcoolisation. Donc pour le coup, qui sont très, très peu utilisés dans les brasseries artisanales. L'autre possibilité, c'est de faire... un faible empattage, puisque, pour rappel, une bière sans alcool est une bière à moins de 1,2 degré d'alcool.
- Speaker #0
Mais c'est pas valable que sur la bière, c'est valable sur tous les produits alcoolisés. Ça veut dire que ça, c'est une vaste blague, parce que moi, c'est toujours ce que je dis à mes clients, le mieux, c'est les femmes enceintes. Quand les femmes enceintes viennent te voir, elles te disent, moi, je veux un produit sans alcool, parce que je suis enceinte, machin, etc. Sauf qu'en France, à l'heure actuelle, tu as le droit de marquer sans alcool sur un produit qui contient... moins de 0,5% d'alcool. Donc, ce qui veut dire que la femme enceinte qui ne doit absolument pas consommer d'alcool, pensant bien faire en achetant des produits sans alcool, elle a quand même des traces. Et 0,5%, je veux dire, ce n'est pas rien comme trace.
- Speaker #1
En tout cas, il faut être prudent à l'achat. Il ne faut pas se fier au zéro sur l'étiquette. Il faut la retourner pour vérifier exactement la dose d'alcool qu'il y a dans la bouteille.
- Speaker #0
En dessous de 0,5%. Ça peut être marqué sans alcool, sans rien d'autre comme indication.
- Speaker #1
Et sur les bières, c'est moins de 1,2. Tu peux noter bière sans alcool en dessous de 1,2. Ce qui n'est déjà pas rien, 1,2. Et donc ça, c'est la deuxième technique, c'est de faire un faible empattage. Donc pour le coup, le procès de fabrication est pareil. Simplement, pour aller chercher beaucoup moins d'alcool, on va mettre beaucoup moins de malt et donc extraire beaucoup moins de sucre, qui vont évidemment créer moins d'alcool. Ça, en général, les brasseries craft, elles arrivent à le compenser, soit en faisant des styles avec pas mal de houblons.
- Speaker #2
Ou des sours, des choses comme ça.
- Speaker #1
Ou effectivement, avec des bières, on va avoir un ajout de fruits et qui permet de compenser un petit peu ce côté aqueux, un peu flotteux qu'on peut avoir.
- Speaker #2
Si vous, messieurs d'âme qui nous écoutez, n'avez jamais goûté à ces produits-là, c'est un choc des cultures. Mais vraiment, vraiment, vraiment. J'en ai tous les jours des clients parce qu'il y a un putain. Oui, je dis putain. de reportage qui est passé sur TF1, les gens ont tous vu le reportage. Et donc, ils viennent nous voir. Bonjour, vous avez du vin sans alcool. Mais les gens, ils sont pleins de bonnes attentions. Et je les traite bien. Et je fais de la pédagogie avec beaucoup de patience.
- Speaker #0
Que les gens veulent consommer des produits sans alcool, moi, ça ne me pose aucun problème. Mais là où moi, je pointe du doigt que c'est vraiment un scandale, c'est que 1, on a dit, ce n'est pas parce que c'est marqué sans alcool qu'il n'y a pas d'alcool à l'intérieur. Et que 2, en fait, les marques en elles-mêmes ont trouvé une niche de vente hyper intéressante pour elle, qui fait qu'on se retrouve avec une multitude de produits sans alcool. Et il y a encore quelques années, c'était vraiment très, très anecdotique parce que c'était des marques spécifiques qui produisaient des boissons sans alcool. Sauf que maintenant, depuis 2-3 ans, t'as comme, t'as par exemple Tancré, qui a sorti le Tancré 10.0, donc du gin sans alcool. Du gin sans alcool, c'est de l'eau de genièvre. Qui te vende ça le même prix que la bouteille normale ? Donc eux, ils gonflent à mort leur marche dessus. Juste pour surfer sur une mode qui est totalement stupide, mais je veux dire, il n'y a pas que Tancré, Martini a fait la même chose. Ils ont sorti leur Martini Vibrante et Florealo, Floreala ou je ne sais plus comment ça s'appelle. On en vient toujours à un problème qu'on dit depuis tout à l'heure, qui moi est le sommet de l'échelle de la connerie phénoménale, c'est que depuis tout à l'heure, on parle de spiritueux sans alcool. On a un défaut de langage là-dessus qui n'est pas bon, parce que... Un spiritueux sans alcool, d'après la législation française, ce n'est pas un spiritueux. C'est ce que tu veux, c'est un jus, c'est une infusion, c'est ce que tu veux, mais ça n'a rien d'un spiritueux.
- Speaker #1
C'est une facilité de langage. Moi franchement, je pense que c'est un faux débat. On est à côté du sujet quand on commence à parler de ça, c'est montrer le sujet qui est à côté du vrai.
- Speaker #0
Bah ouais, mais le problème c'est qu'en France, t'as une loi qui existe depuis 2008, définit précisément ce qu'est un spiritueux, ses appellations sont réservées. exclusivement à des produits contenant un minimum d'alcool entre parenthèses par exemple 37,5 par volume pour le gin pourtant certaines marques et la majorité quand tu les vois faire leur communication te disent qu'ils sont des spiritueux sans
- Speaker #2
alcool ils vont se faire attraper ?
- Speaker #0
non on va rien leur dire parce que comme c'est sans alcool c'est la direction des fraudes qui va les gérer et pas les douanes donc on va jamais venir les faire chier alors sauf s'ils marquent en gros whisky sans alcool, ce qui est totalement interdit, mais le vrai problème, il est là. Que tu me fasses une infusion de malt, de ce que tu veux, moi je m'en fous, mais utiliser le principe de dire on fait comme des spiritueux, mais il n'y a pas d'alcool à l'intérieur, alors que la marque de fabrique d'un spiritueux, de la manière dont ça doit être fait et de la manière dont ça doit être consommé, c'est alcoolisé, c'est juste une grosse fumisterie.
- Speaker #1
Moi je comprends ton point de vue dans la mesure où Tu es très proche des produits et tout ça. Tu es passionné, machin et tout. Maintenant, je pense que par facilité de consommation pour tout le monde, quand tu fais tes courses dans un magasin et que tu cherches une bouteille sans alcool, si c'est marqué Rhum sans alcool c'est plus facile pour tout le monde en vrai.
- Speaker #0
Alors par contre, les produits sans alcool, au niveau marketing,
- Speaker #2
ils sont très forts.
- Speaker #0
Mais oui, comme ils ne rentrent pas sur la classification des alcools. Alors je peux te dire que Facebook, Instagram, machin, ils font ce qu'ils veulent. Il n'y a pas de souci. Et le pire, c'est que… Ils utilisent des termes alcoolisés, donc je te dis une connerie, rhum sans alcool. Ils vont te faire une communication comme à l'international sur le rhum. Il est interdit normalement en France, parce que tu n'as pas le droit d'avoir une publicité avec rhum à l'intérieur de la manière dont ils le font. Mais comme c'est rhum sans alcool, on ne va rien leur dire.
- Speaker #1
J'avais l'exemple avec Nken, quand ils ont sorti la Nken Zero. Alors je ne sais plus dans quel pays ils l'ont fait, mais ils ont été, genre dans la rue, distribuer des Nken Zero aux gens. Genre dans la rue.
- Speaker #0
C'est considéré comme des sodas.
- Speaker #1
Ouais, sauf que c'est quand même marqué Henken dessus, que la bouteille, c'est strictement la même, quoi.
- Speaker #2
Je voulais revenir, finalement, au goût que ça a. Ah, c'est pire, je crois. On n'en parle pas depuis tout à l'heure, mais oui.
- Speaker #0
Moi, j'ai toujours le même discours à dire. Un whisky ou un gin sans alcool, c'est comme avoir une Porsche avec un moteur de Twingo. T'as l'impression que c'est la même chose, et une fois que t'es dedans... Il y a un truc qui ne va pas.
- Speaker #2
Moi, quand j'essaie d'expliquer aux gens ce que ça sent, un vin sans alcool, alors le spiritueux sans alcool, je le fais goûter régulièrement aux gens pour expliquer, pour démontrer mes dires, tout simplement. Et le vin sans alcool, je dis souvent aux gens qu'un vin sans alcool, sans le vin, comme les feutres aux fruits de quand on était gosses, sentent les fruits. Tu vois ce que je veux dire ou pas ?
- Speaker #1
On appelle les mêmes feutres, Marie.
- Speaker #2
Tu vois le feu trop raisin, le feu trop melon, le feu trop machin ? T'as jamais connu ça ?
- Speaker #0
Moi je mouffais de la colle moi. La cléopâtre !
- Speaker #2
Eh bien ceux qui ont la rêve comprendront, à aucun moment ça sent le vin. Alors je voulais faire une petite parenthèse que Thomas, ici présent, nous avait autorisé à parler de nos produits phares respectifs. Pour le vin sans alcool en fait, c'est fabriqué un peu comme la bière sans alcool sur la distillation sous vide, enfin à très très basse pression. En gros, on met le vin sous vide. Donc une sous-videuse professionnelle, ça descend jusqu'à 0,2 bar. C'est minuscule. Nous, ici, sur Terre, au niveau de la mer, on est à peu près à 1 bar. Et donc, du coup, ils mettent le produit sous vide. Et donc, du coup, l'alcool va s'évaporer à plus basse température. Donc au lieu que l'alcool s'évapore à, habituellement, c'est 80 degrés, 71 degrés, il va s'évaporer à plus basse température. Ce qui fait que ça va... ça va beaucoup moins altérer les qualités organoleptiques du vin. Sauf que le problème, c'est que le vin, et un spiritueux, c'est quoi ? C'est certes une aromatique, mais c'est aussi une texture. Dans un vin, il y a à peu près 12, 13, 14, parfois 15, 16% d'alcool pur par litre. Dans le cas d'un spiritueux, c'est minimum 37,5% pour un gin, 40% pour un rhum, 40% pour un whisky. Mais l'alcool, il a un rôle. hyper important dans la texture en fait mais c'est un lien aromatique et c'est surtout que je sais pas ce matin je me suis renseigné de ouf sur les estères la formation des estères les estères c'est rien de plus que des molécules de goût les estères vont se créer par interaction entre l'eau l'alcool enfin les alcools supérieurs et les acides aminés présents dans le jus avant la fermentation primaire c'est-à-dire la fermentation de jucane, la fermentation du mash qu'on utilise en distillation derrière, enfin bref. Et en fait, si on redistille derrière, tout le travail qui a été fait sur la fermentation primaire s'annule totalement. Il n'y a plus aucun estère dans le produit, que ce soit du vin ou que ce soit une eau de vie, et donc on est obligé de réaromatiser artificiellement. J'ai goûté un vin blanc, pour tout vous dire, un sauvignon, un 100% sauvignon. bordelais. Et les personnes qui me connaissent et qui m'écoutent savent que je déteste le sauvignon. Déjà, on était mal barrés, je goûte son sauvignon, qui est, ma foi, de piètre qualité et qui procure un plaisir plus que bref. Bon, je goûte. C'est bien, c'est mignon, c'est gentil. Ok. Il me fait goûter le même jus désalcoolisé. Il me dit Marie, on a juste enlevé l'alcool et dedans, il reste l'eau. Donc l'eau, l'eau, c'est quoi ? C'est l'eau qui était contenue dans le jus de raisin de base. Et le goût ? Et je lui dis Mais attends. Tu ne vas pas me faire croire que c'est les mêmes molécules de goût. C'est impossible. Le mec me le certifie. C'est impossible. Ce n'est pas possible. Bref, je parle toute seule depuis tout à l'heure. Mais tout ça pour dire que c'est une supercherie immonde. Je voulais juste clôturer sur l'impact carbone que toute cette industrie génère. J'ai fait un bref calcul.
- Speaker #0
Il faut rappeler que les unités de désalcoolisation, quand on parle bien de vin désalcoolisé, sont des unités industrielles très coûteuses. et très technique. Et en Europe, il n'y en a pas tant que ça. C'est-à-dire que ce n'est pas comme les distilleries où il y en a une dans toutes les régions.
- Speaker #2
Il y en a une à Grasse, à côté de Nice. Il y en a une en Belgique. Pour vous donner une idée, messieurs, dames, parce que ceux qui aiment, je pense, les produits sans alcool sont dans une vibe, savoir planter des navets, se remettre au verre, faire attention à ce qu'on consomme, l'impact carbone, faire gaffe à ne pas conduire de voitures qui polluent trop, et compagnie, et compagnie. Sauf qu'en fait, quand vous achetez un rhum sans alcool, c'est un produit qui est distillé en Martinique, qui ensuite prend l'avion, va à Grasse pour se faire désalcooliser. Ensuite, ça va en France quelque part pour une remacération ou infusion. Parce que quitte à faire bouillir une fois, autant faire bouillir trois fois. Remacération ou infusion, redistillation. Et après, ça part dans un autre pays, ou pas, mais dans un autre pays. Dans le cas du produit que je connais, ça part à Berlin pour l'embouteillage. Et après, c'est distribué. ou Dieu le veut. Et donc, ça fait à peu près 9500 kilomètres. Rendez-vous compte de l'impact carbone. Moi, je suis en colère.
- Speaker #1
Tout ça pour, à la fin, avoir un produit, qu'on l'explique depuis tout à l'heure, et pas ouf,
- Speaker #2
qui est insipide.
- Speaker #0
Moi, quand je te dis que je ne supporte pas le principe de dire alcool sans alcool, c'est que tu as d'autres produits sur le marché à l'heure actuelle. Alors nous, on est spécialisés en spiritueux, mais... On ne va pas que dans le rayon alcool quand on va faire nos courses. Et il y a d'autres produits de jus arrangés, d'infusion de plantes, de choses comme ça, qui peuvent être très intéressantes. En ce moment, il y a toute une vibes aussi sur les kombuchas. Ce sont des produits fermentés non alcoolisés.
- Speaker #1
Alors, posez ma question. Ma question était, est-ce que vous ne pensez pas que tout ça, c'est un peu un feu de paille ? Je pense que c'est une mode, tu vois, on aurait eu la tectonique, on aurait eu les alcools sans alcool. Il y aura peut-être une tendance de fond qui va rester, mais là, on est inondé sur le marché. Et je veux dire, c'est comme il y a dix ans, on a vu des magasins de trucs à vapoter. Il y en avait 15 par bled. Je pense que là, les marques de sans alcool, c'est la même chose. C'est-à-dire qu'il va en rester quelques-unes. Il y aura un fond de marché avec des gens avec qui ça fera plaisir. Peut-être que le produit va évoluer un peu. Mais on ne peut pas inonder le marché avec autant de produits et que tout le monde reste. Ce n'est juste pas possible.
- Speaker #2
Je suis d'accord.
- Speaker #0
Alors moi, je vais être un peu plus nuancé que toi parce que... Moi, j'aime beaucoup les stats. Et quand tu regardes sur les dernières années et ce qui se passe aussi aux Etats-Unis, en Angleterre, etc., on a une génération qui arrive après la nôtre, parce que nous, on commence à être un petit peu vieux, qui consomme moins d'alcool.
- Speaker #1
Évidemment, mais on parle d'une tendance de fond qui a commencé il y a des dizaines d'années déjà.
- Speaker #0
Donc voilà, pour moi, c'est une tendance de fond. Moi, ce que je reproche à cette tendance-là à l'heure actuelle, c'est que les grandes marques d'alcool se sont emparées du truc. Pour proposer leurs produits en sans alcool, c'est du marketing, c'est du pognon, pas de problème.
- Speaker #2
C'est de l'opportunisme.
- Speaker #0
Mais c'est un opportunisme tel que dans la tête des gens, ils vont consommer des produits sans alcool de la même manière que des produits alcoolisés. Un jean sans alcool à zéro degré. À l'heure actuelle, en France, on n'a pas le droit d'acheter de l'alcool à moins de 18 ans. Ces produits-là, qui sont des produits sans alcool, qui reprennent le branding, le marketing, les mêmes codes sociaux que les produits alcoolisés, vont être vendus à des gens qui ne devraient pas ou ne... ne pourraient pas acheter de l'alcool.
- Speaker #1
Mais ce n'est pas pour ça qu'on a interdit les cigarettes en chocolat il y a 15 ans ?
- Speaker #0
Voilà, tu vois, c'est là où je voulais en venir.
- Speaker #1
Putain, on a fait la machine inverse.
- Speaker #0
Bah voilà.
- Speaker #1
C'est fou ! Pourquoi demain on ne ressort pas les cigarettes en chocolat en disant écoute, on va te vendre un truc, c'est comme tout pareil, mais en moins grave.
- Speaker #0
Et là, ces produits-là, à l'heure actuelle, qu'on appelle alcool sans alcool, pour moi, rentrent dans la même catégorie. C'est tout ça qui m'énerve. Et puis, à un moment, comme on disait tout à l'heure de l'appropriation culturelle, le métier de distillateur d'alcool... qu'on aime ou qu'on n'aime pas. Après, je pense que la majorité des gens qui nous écoutent, c'est parce qu'ils ont tendance à lever le coude aussi. Ça m'étonnerait qu'on ait des gens qui soient abstinents à l'alcool et qui nous écoutent. Ou alors, ils sont vraiment maso et ils ont des problèmes dans la vie. Mais ces produits-là noient le poisson. C'est-à-dire qu'on perd tout le phénomène de terroir qu'on essaye de donner aux gens, en disant allez voir les petits producteurs, machin, etc. Des grosses marques qui se font de l'appropriation dessus, donc ça veut dire qu'ils peuvent inciter des consommateurs plus jeunes a déjà s'habitué à du branding et du marketing qui ne tombe pas sous le coup de la loi Evin. Tu vois, c'est marqué cocktail de goyave et de coco. J'en fous. Par contre, un produit où c'est marqué tant crétin, zéro, ça me choque.
- Speaker #2
Moi, si je pouvais conclure un peu sur tout ça, je dirais que si jamais vous avez 40 balles à dépenser, achetez-vous des super jus de fruits de saison de bonne qualité. Faites-les vous-même. Mais faites-les vous-même. Achetez-vous une centrifugeuse et faites-vous des cocktails de fruits de ouf. faites-vous des thés glacés stylés, essayez d'innover un peu, mais avec des produits sains, quitte à ne plus boire d'alcool, à moins boire d'alcool pour une question de santé, achetez des produits sains, n'achetez pas des produits bourrés de conservateurs, d'arômes chimiques et de sucre, achetez du fructose, n'achetez pas du saccharose, mes couilles !
- Speaker #0
Et laissons l'alcool à ça ! place et redonnons aux spiritueux leur véritable place, non pas celle d'un danger, mais celle d'un plaisir à savourer avec sagesse et modération.
- Speaker #1
C'est comme la sodomie, c'est bien mais il ne faut pas en abuser.
- Speaker #0
Bon, et bien sur cette super blague, nous, on va vous laisser, parce qu'il est déjà bien tard et puis on a déjà bien assez craché sur la gueule de plein de marques. Et bien, on vous souhaite une bonne journée, une bonne soirée, si vous allez au travail, si vous allez au week-end, et si vous avez un verre à la main, et bien consommez-le avec plaisir. Sur ce, nous, on vous laisse. À la prochaine !