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SUEUR D'ESPOIR

Quentin GAREL - Hyrox, chaque seconde compte : L'ambition de faire partie des meilleurs mondiaux

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31min |11/07/2025
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Description

Premier français aux Championnats du monde d'Hyrox à Chicago en Juin, Quentin n'était pourtant pas celui que l'on attendait.

6 mois après son premier Hyrox à Marseille qu'il avait bouclé en 1h05, c'est une toute autre performance qu'il a délivré dans l'ambiance de feu de Chicago.


Passé par la musculation suite au Covid, le manque de confrontation commence doucement à le lasser.
C'était sans compter sur une discipline née en Allemagne qui petit à petit a fait son bout de chemin un peu de partout dans le monde ... jusqu'à devenir un phénomène planétaire !
On les appelle athlètes hybride du fait de l'aspect complet de ce sport. Les meilleurs sont à la fois capable de courir moins de 32min au 10km tout en soulevant des barres de centaines de kilos.


C'est la révélation pour Quentin, le pont entre endurance et force est parfait.
Il s'implique à fond dans ce sport et ça ne tarde pas à se transformer en performances majeures....

La suite ? Elle à écouter dans l'épisode !


Pour l'anecdote, lorsque Quentin était triathlète de haut niveau plus jeune, il avait 82 de VO2 max, ça donne une idée de la caisse du garçon.


***

🎙 Sueur d’Espoir, c’est le podcast qui raconte le sport de haut niveau différemment.

Pendant quelques minutes, découvrez le parcours de ceux qui rêvent grand.

Entre récit narratif et interview, je vous emmène dans la vraie vie des meilleurs athlètes.
Les hauts, les bas, les doutes… et l’espoir.
Chaque épisode, un sport. Une discipline. Une trajectoire.

Sports olympiques ou non, tous ont la même obsession :
Aller au bout de leurs ambitions.


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Transcription

  • SUEUR D'ESPOIR

    De près ou de loin, vous en avez forcément entendu parler. Ce sport récent a ramené plus de 10 000 participants à Grand Palais il y a quelques mois. Crossfit, Spartan Race, tous ont eu leur heure de gloire. Mais c'est ailleurs désormais qu'on a les yeux rivés. Un sport complet alliant force et endurance, des athlètes que l'on appelle athlètes hybrides, vous ne vous y trompez pas, aujourd'hui on parle de l'Hyrox. L'Hyrox, c'est un sport qui mélange course à pied et exercice fitness. Ça se passe dans des lieux à l'intérieur comme le Grand Palais récemment, avec la course à pied à effectuer autour des zones réservées aux exercices fitness. Je vous laisse imaginer, des centaines et des centaines d'athlètes, torse-nue chez les hommes et en brassière chez les femmes, réunis au même endroit pour courir à 18 km/h par fois et pousser des chariots de 200 kg. Bon, ressaisissez-vous, on a un épisode avancé quand même. Donc je reprends. Des athlètes d'exception. dans une grande salle avec des supporters en fusion en train d'encourager. Une sacrée ambiance digne de stade de foot. L'Hyrox, même si c'est pas si nouveau que ça, c'est vraiment en train de devenir un phénomène planétaire où peu importe votre sport d'origine, on a forcément voulu vous embrigater dans un événement en solo ou en duo. C'est souvent pour des duos qu'on se fait embrigader d'ailleurs. Ça existe même en duo mixte. Enfin bref, y'a de quoi faire. Avec cette folle croissance, la densité... elle aussi ne cesse d'augmenter et sport par conséquent est en train de vraiment se professionnaliser c'est bon je vous ai donné envie parce que pour l'épisode du jour il avait quentin garrel son cv premier pro français des derniers championnats du monde à chicago et 18e sur 900 pro engagé un chrono sous leur pour son seulement troisième Hyrox officiel enfin bref rien que ça allez bon épisode

  • Quentin GAREL

    Tu dois être bon au courant, tu dois être bon en force, et tu dois trouver un moyen de les unir. Donc à 12 ans, je me suis mis au triathlon, jusqu'à l'âge de 21-22 ans. On va dire que j'avais un niveau, un très bon niveau national. J'ai quand même couru sur Coupe d'Europe, mais on va dire que j'étais pas dans le top athlète pour espérer en vivre et en faire carrière. Mon critère quand même pour ma pratique sportive, c'était quand même de garder ce côté où je pouvais continuer des études qui m'intéressaient, dans lesquelles je pouvais aussi m'épanouir. Et donc quand je suis rentré à l'INSA, c'est vrai que là je me suis rendu compte qu'il y avait quand même une grosse charge de travail. Malgré le fait que je sois rentré en tant que sportif de haut niveau, j'avais quand même des horaires aménagés. Je me suis vite rendu compte que ça allait être quand même compliqué.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Des cours qui prennent du temps, un mollet qui l'empêche de courir. Petit à petit, Quentin comprend que ce ne sera pas lui qui prendra la place de Vincent-Louis. Il revient alors à ses premiers amours, la natation, en eau libre cette fois-ci.

  • Quentin GAREL

    Quand je me suis blessé au mollet, quand j'ai arrêté un peu le triathlon par dépit parce que je ne pouvais plus vraiment courir. Donc je me suis mis à l'eau libre à fond. J'en ai fait pendant 2-3 ans sérieusement. J'avais même fait les championnats de France d'eau libre à Gravelines. Je me rappelle que j'avais fait le 10 km. C'était assez horrible comme expérience ce 10 km. Mais voilà, une bonne expérience aussi pour le côté mental, le côté dépassement de saut, etc. Là, je crois qu'on était juste avant le Covid. Je pense que j'ai un peu arrêté l'eau libre. J'en avais marre de ne faire que nager. Et puis aussi, à force, quelques petites tendinites aussi aux épaules. Tout ça, à force de nager 40-50 km par semaine. Et en fait, suite à ça, je me suis mis plutôt à la muscu. Donc voilà, pendant le Covid, plutôt au poids de corps, parce qu'on n'avait pas accès aux salles de sport. Et puis, en sortie du Covid, j'ai pris un abonnement dans une salle de sport. Et c'est là que j'ai commencé vraiment à me mettre à fond dans la muscu. Alors, je faisais quand même un peu de cardio. Je gardais quand même au moins un ou deux footings par semaine. Mais j'allais à la salle presque tous les jours, je me faisais mon petit programme. Il y a eu aussi une grosse vague après le Covid, je pense, de personnes qui se sont mises à la salle. Et donc j'ai été aussi un peu entraîné là-dedans et pendant trois ans, j'ai été full muscu.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Après avoir fait des coupes d'Europe de triathlon, des championnats de France d'eau libre, voilà Quentin dans une discipline pour laquelle il aime s'entraîner. Mais quelque chose lui manque, la compétition.

  • Quentin GAREL

    C'est ça aussi qui me manquait je pense quand je me suis mis à la musculation et que je faisais que ça. Du coup je ne prenais plus de dossards en fait, je n'avais plus ce côté confrontation. Et c'est vrai que là la découverte de l'Hyrox... ça m'a permis de me remettre là-dedans, de me remettre dans une certaine confrontation. Et oui, c'est vrai que j'ai un côté hyper compétiteur, de toute façon, depuis que je suis tout petit. Et la musculation, je savais que de toute façon, je ne pourrais jamais être... Par exemple, en termes de force, je ne pourrais jamais avoir des barres comme certains ont en squat, des barres comme certains ont en deadlift ou en développé couché. Par contre, je sais que si on rajoute ce côté endurance, là je pouvais tirer mon épingle du jeu parce que je savais que j'avais quand même une bonne base d'endurance liée à ma pratique du triathlon et que j'avais quand même réussi à bien progresser aussi en force. Et donc, c'est vrai que la combinaison des deux, c'est tombé vraiment pile au bon moment.

  • SUEUR D'ESPOIR

    C'est là que la bascule vers l'Hyrox s'effectue. Bon, je vous ai dit que l'Aerox, c'était de la course à pied et des exercices fitness, mais ça vous avance peut-être pas tant que ça.

  • Quentin GAREL

    Alors en fait l'Hyrox, globalement c'est construit en 8 fois 1 km de course à pied. On part d'abord sur un run de 1 km, et ensuite on enchaîne à chaque fois, entre chaque kilomètre, avec une station. Par exemple, la première station de l'Hyrox, c'est le skierg, ce qui représente le mouvement du ski de fond. C'est un ergot sur lequel on va faire 1000 mètres. On fait notre premier kilomètre de course à pied, on fait 1000 mètres au skierg, et après on retourne courir 1 km. On enchaîne sur la deuxième station, et globalement, on a comme ça 8 stations différentes.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Vous voulez que je vous fasse toutes les stations ? Ok, allez, je me lance. Donc, skierg. ensuite sled push soit un chariot de 200 kg à pousser sur 50 mètres chez les pro hommes sled pull un chariot de 150 kg à tirer sur 50 mètres burpees broad jump des burpees à faire sur 80 mètres du rameur du farmer's carry c'est un kettlebell de 32 kg à tenir dans chaque main et à porter bras tendus sur 200 m ensuite 100 mètres de fente puis l'ultime station les wall ball, soit lancer 100 fois de suite un met in ball de 9 kg sur une cible à 3 mètres de hauteur bien sûr chaque station est entrecoupé d'un kilomètre de course à pied ce qui fait 8 km à la fin le tout sans s'arrêter et celui qui finit tout ça le plus rapidement à gagner rien que d'avoir énuméré tout ça j'en suis déjà essoufflé vous commencez à comprendre pourquoi réaliser tout Tout ça en moins d'une heure relève de l'exploit.

  • Quentin GAREL

    Alors quand j'ai entendu pour la première fois parler d'Hyrox, je me rappelle on en avait pas mal parlé avec mon cousin. Et alors c'était exactement en décembre 2023 qu'on commençait à en parler. Et en fait ça m'a tout de suite tilté dans ma tête où je me suis dit bon, en fait la muscu ça me lasse un peu, c'est un peu répétitif. La course à pied ça reste quand même un sport que j'adore. pouvais mêler les deux garder ce côté force muscu et avoir aussi ce côté endurance et c'est là que du coup je j'ai découvert l'aérox et que mission ni quoi et mon premier aérox alors c'était pas un Hyrox officiel c'est à dire que c'était pas la

  • SUEUR D'ESPOIR

    marque Hyrox et c'était en mars et février ou mars 2024 je crois qu'on est au clair sur ce qu'est l'Hyrox pour ceux qui se demandent les différences avec le crossfit Globalement, le crossfit c'est pas standardisé. C'est-à-dire que vous ne savez pas quel exercice vous allez faire en arrivant à la compétition, alors que pour l'Hyrox, je viens de vous expliquer comment ça se déroulait. L'idée n'est pas de dire que l'Hyrox va dépasser le crossfit, car ce ne sont pas du tout les mêmes disciplines, mais le haut ticket d'entrée du crossfit fait que beaucoup basculent sur l'Hyrox.

  • Quentin GAREL

    Mais moi ce qui m'a un peu bloqué à me mettre au crossfit... C'est ce côté où il y avait besoin de beaucoup de mouvements à acquérir pour pratiquer le CrossFit. Et ce côté où il n'est pas standardisé, c'est très bien parce qu'il y a une grosse variété en termes de pratique. Mais moi, j'aime bien avoir une épreuve référence. On peut affronter tous les athlètes du monde entier au final sur un circuit et sur une distance et avec un plan référence. Et ce côté-là où en fait il y a plein de voies différentes, où c'est jamais forcément les mêmes en crossfit, ça me plaisait un peu moins.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Connaissez-vous l'Hyrox ? Ce nouveau sport est un mélange de course à pied et de crossfit. L'Hyrox, un sport, une course sur tout, qui consiste à parcourir 8 fois 1 km. entrecoupé de 8 ateliers spécifiques de type CrossFit. Ce sport prenait un succès planétaire et cet engouement est loin d'être exagéré. La preuve est que les courses d'Hyrox commencent déjà à connaître les mêmes problématiques que les grands marathons en course à pied, soit des dossards qui partent à la vitesse grand V. Hyrox, ce serait le mélange entre hybride et rockstar. Je ne sais pas si c'est vrai, mais en tout cas j'aime bien. Et oui, dit comme ça, on se dit que ça vient forcément des Etats-Unis, mais pas du tout, c'est né il y a 8 ans en Allemagne.

  • Quentin GAREL

    Je pense qu'on ne s'en rend pas compte, mais ça prend une ampleur que j'ai rarement vue sur un sport en si peu de temps. On le voit notamment, oui, comme tu disais, sur les inscriptions. Ça devient vraiment presque une épreuve à part entière de s'inscrire à un Hyrox. C'est assez fou l'engouement qu'il y a. De plus en plus d'athlètes arrivent à en vivre. Quand on voit les Championnats du Monde... notamment sur les Elite 15, où on voit les athlètes arriver comme des rockstars, on voit que ça commence vraiment à prendre une certaine ampleur, donc c'est top.

  • SUEUR D'ESPOIR

    On parle de pro depuis le début, mais comme dans beaucoup de sports, pro ne signifie pas que l'on vit de son sport, et la nuance a du sens. C'est juste que l'on court avec les meilleurs de la discipline, et que les enjeux ne sont pas les mêmes qu'en amateur. Car pour espérer vivre de l'Hyrox, plus que pro, il faut figurer en Elite 15. Et en attendant d'avoir un niveau suffisant pour se consacrer uniquement à ça, Quentin, lui, il a son travail de 40 heures par semaine à gérer, en plus de tout mettre en œuvre à côté pour performer.

  • Quentin GAREL

    Clairement, c'est des journées qui sont millimétrées, avec deux entraînements par jour, plus mon métier à côté, et aussi forcément l'entourage. avec qui j'ai envie de passer du temps, ça demande énormément de temps et d'organisation, mais j'adore, j'ai toujours été un peu comme ça, de vivre à 100 à l'heure, avoir des journées qui ne s'arrêtent pas, donc j'adore ça, et puis pour le moment, j'ai vraiment trouvé mon équilibre, donc c'est top.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Catégorie Open, Pro, Elite 15, comment on s'y retrouve dans tout ça ?

  • Quentin GAREL

    En fait dans l'Hyrox, il y a deux catégories différentes. Il y a la catégorie open et la catégorie pro. Donc en fait les poids sont différents. En open, les poids sont plus légers et en pro, les poids sont plus lourds. Et pareil pour les femmes, les poids sont plus légers. Donc en gros, open, globalement, c'est des poids qui sont déjà plus accessibles. Donc moi déjà, ce que je conseille à tout le monde pour commencer l'Hyrox, pour tester, c'est de tester déjà en open. Ensuite, au-dessus de la catégorie pro, on a l'élite 15. L'élite 15, c'est les 15 meilleurs mondiaux. Pour rejoindre l'élite 15, il faut rentrer dans les 15 meilleurs mondiaux en termes de chrono sur la saison. Tout au long de la saison, on va faire des Hyrox, on va faire un certain temps. La moyenne de nos deux meilleurs temps va nous classer sur un classement mondial. Ce classement mondial permet d'accéder au circuit élite 15. En Elite 15, en gros, ils en vivent tous. C'est tous leur métier, a priori. En groupe d'âge, ça dépend. Il y en a qui arrivent à en vivre avec les sponsors, il y en a qui n'en vivent pas et qui ont des métiers à côté. Voilà, ça dépend. C'est vrai que le Graal, c'est vraiment d'arriver sur ce circuit Elite 15 ou parmi les 15 meilleurs mondiaux.

  • SUEUR D'ESPOIR

    L'Elite 15, par rapport aux pros, c'est quand même quelque chose. En pro déjà, passer sous l'heure, c'est une barrière mythique que beaucoup rêvent de briser. En Elite 15, les athlètes, eux, gagnent en moins de 54 minutes. C'est fou. Par exemple, au championnat du monde cette année, sur 900 pros, seuls 23 sont passés sous l'heure, quand chez les élites 15, les 3 premiers ont moins de 55 minutes. Un triathlète qui a connu des sélections en équipe de France, dans un sport où plus de la moitié est consacrée à la course à pied, on se dit que c'est plutôt bien embarqué. Mais en réalité, le profil parfait, il n'y en a pas vraiment. Chacun tire son épingle du jeu selon ses forces et son sport d'origine, mais à la fin... c'est vraiment celui qui sera le plus complet qui va l'emporter.

  • Quentin GAREL

    Alors le profil idéal pour quelqu'un qui veut performer en Hyrox, je pense que justement ce qui est super dans ce sport, c'est qu'il y a plein de profils différents. Quand on voit en Elite 15, il y a plein de sports différents qui sont représentés en termes d'expérience. Alors on a quand même une majorité maintenant de plus en plus d'athlètes qui viennent des sports d'endurance. On le voit au tout début de l'HyroxX, je pense qu'il y en a beaucoup déjà. de personnes qui venaient du CrossFit ou de la Spartan Race. Mais là, de plus en plus, je trouve qu'il y a aussi des profils triathlètes, notamment, qui tirent leur épingle du jeu en Hyrox, des coureurs, des trailers. On a un peu tous les profils, mais ce qui ressort quand même pas mal, c'est quand même des profils assez endurants. Parce qu'on a ce côté où il faut avoir quand même une bonne VO2, il faut avoir un gros moteur, mais il faut aussi avoir ce côté force. Parce que c'est vrai que, comme tu le disais, les wallballs à la fin, surtout en pro, où on a 100 wallballs à 9 kg à faire, ils sont quand même déterminants pour le chrono final. Donc c'est des charges qui sont quand même assez importantes.

  • SUEUR D'ESPOIR

    L'Hyrox est quand même 50% de course à pied, qui plus avec des rythmes vraiment rapides. Donc dans la semaine des kilomètres, il faut quand même en avaler.

  • Quentin GAREL

    Donc moi déjà globalement, Jax m'a préparé beaucoup autour de la course à pied. Je prépare une grosse échéance pour à peu près entre 70 et 80 kilomètres par semaine. Et ensuite à côté, on travaille les stations. Mais pas que, au final, la plupart de l'année, on ne travaille pas forcément les stations, en tout cas moi, pour ma part. Je vais aussi quand même beaucoup d'abord inclure de la musculation. C'est vrai que la plupart de mon entraînement, c'est basé sur de la course à pied et de la musculation. De la musculation, mais quand même adaptée à la pratique de l'Hyrox et des mouvements qui peuvent derrière transférer sur les mouvements de l'Hyrox.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Avec de plus en plus de participants et de plus en plus d'événements à travers le monde, le niveau est déjà très élevé, combien même le sport est récent. Plus on avance dans ce sport, plus l'horaire se porte sur une chose, passer sous l'heure, soit réaliser l'ensemble des runs et des stations, le tout en moins de 60 minutes top chrono. Et ça, dans la catégorie pro, là où les poids sont les plus lourds. Un temps que, pour le moment, peu de monde a effectué.

  • Quentin GAREL

    Là, on le voit chaque année, on... On descend presque de 8 minutes pour la qualification en Elite 15. Je sais que l'année dernière, globalement, pour rentrer en Elite 15, ça se jouait aux alentours de 57 minutes. Et là, je pense que l'année prochaine, ça va descendre encore. Et c'est vrai que le niveau explose tellement, parce que le sport explose, le nombre de pratiquants explose. Donc le niveau, ça suit un peu la même courbe.

  • SUEUR D'ESPOIR

    J'avais expliqué le principe des slots dans l'épisode de Léon Chevalier pour se qualifier au championnat du monde Ironman, et bien l'Hyrox reprend globalement les mêmes principes. Plusieurs courses partout dans le monde avec seulement les premiers qui décrochent un ticket pour les championnats du monde. Un championnat du monde qui fonctionne par tranches de groupes d'âge allant de 5 ans en 5 ans, et où le show promis le jour J est à la hauteur de la hype autour de l'événement. Pour son premier Irox, Quentin a décidé de commencer directement en catégorie pro. Pas de temps à perdre, et du temps il n'en a pas perdu beaucoup, car pour sa toute première compétition, il termine en 1h05 et 18 secondes. On est alors à Marseille en décembre 2024. Quentin termine deuxième de sa catégorie d'âge, synonyme de qualification aux championnats du monde, mais il ne prend pas son ticket. La raison, le sentiment qu'il n'est pas encore prêt pour aller défier les meilleurs mondiaux. Après tout, c'est seulement son premier Hyrox. Alors, il reprend l'entraînement. encore un peu plus qu'avant, jusqu'à une prochaine grosse échéance, celle de Grand Palais, lieu phare des JO d'Escrime l'été dernier. Plus de 10 000 participants sont attendus, dans une ambiance de faune. Cette fois-ci, Quentin termine en 1h01 et 7 secondes. L'heure se rapproche de plus en plus vite. Une nouvelle fois deuxième de sa catégorie d'âge, cette fois-ci, il se sent prêt à aller affronter les meilleurs mondiaux. Le ticket est pris, rendez-vous mi-juin. pour les championnats du monde à Chicago.

  • Quentin GAREL

    Ce qui m'a permis d'être un peu crescendo en termes de performance sur la saison, c'est que déjà j'ai commencé assez récemment l'Irox. Mon premier Hyrox officiel, c'était à Marseille en décembre 2024. Je l'avais fait quand même, on va dire, trois mois de prépa spécifique. Avant Grand Palais, on va dire que je m'entraînais à peu près entre 8h et 10h par semaine. jusqu'à Grand Palais. Je courrais à peu près 50 km, 60 km par semaine. Puis c'est vraiment après Grand Palais où je me suis dit, bon là, effectivement, il y a quelque chose à jouer. Je pense que, aussi, à ce côté, aller jusqu'à Chicago pour faire une course. Je me suis dit, il faut que je mette toutes les chances de mon côté. Il faut que je passe un cap encore. Donc là, je suis arrivé dans un cycle de deux mois où là, je m'entraînais, on va dire, plutôt entre 12 heures, 14 heures par semaine. Pour un triathlète, je pense que ça pourrait paraître assez faible au final, 12-14 heures d'entraînement par semaine, mais il faut se dire que c'est vraiment 12-14 heures qui sont quand même souvent assez intenses. Après, on garde quand même aussi de l'endurance fondamentale et de la zone 2 en course à pied et même en vélo. On fait aussi des sports autres que la course à pied. On travaille aussi en vélo. Moi, je sais que j'aime bien aussi aller nager de temps en temps. Mais voilà, il n'y a pas les mêmes volumes, mais ce n'est pas la même intensité également.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Et dans un sport encore récent, les méthodes et techniques d'entraînement évoluent vite. Et lorsque l'on va sur les réseaux, il est vite facile d'avoir l'impression que l'on s'entraîne jamais assez.

  • Quentin GAREL

    Vu que c'est un sport assez récent, on n'a pas tous le même avis sur la manière dont il faut... de comment il faut s'entraîner. C'est vrai que le triathlon, ça existe depuis quand même de nombreuses années. On sait qu'il faut faire certaines choses pour être performant. En Hyrox, vu que c'est assez récent et vu que c'est un sport qui est nouveau, ce qui est bien aussi, c'est qu'on découvre un peu les manières de s'entraîner et on découvre un peu ce qui marche, ce qui ne marche pas. Alors, ce qui est sûr, c'est que, voilà, il y a... grosse base de course à pied. Pour donner un ordre d'idée, les meilleurs en aérox, les meilleurs mondiaux en aérox, ça court je pense la plupart en moins de 32 minutes au 10 km.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Avant les grosses échéances, à trop rester sur les réseaux sociaux, on peut vite céder à l'intox des concurrents.

  • Quentin GAREL

    J'ai vraiment bien fait de me déconnecter de tout ça avant l'échappage du monde, notamment des réseaux sociaux, parce qu'on voyait... notamment sur Instagram, des personnes qui se mettent des charges d'entraînement monstrueuses. Et en fait, des fois, on psychote et on se dit, est-ce que je me suis assez entraîné ? J'avais toujours un peu cette impression de ne pas assez en faire et de rater quelque chose, un peu cette FOMO de l'entraînement.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Récemment, et pour continuer sa progression en course à pied dans les différentes stations, Quentin a décidé de mettre toutes les chances de son côté en s'entourant d'un entraîneur.

  • Quentin GAREL

    En fait, jusqu'à il y a pas si longtemps, je m'entraînais tout seul, je faisais ma programmation tout seul. Mais c'est vrai que je voulais quand même être accompagné par un entraîneur parce qu'il y avait quand même ce côté où je pouvais me décharger mentalement de cette partie-là, de la partie programmation. Et donc depuis l'Hyrox du Grand Palais en avril, je suis accompagné par un entraîneur qui me coache. Ça m'a permis de vraiment me concentrer sur mes séances, ne plus avoir besoin de me poser la question de qu'est-ce que je dois faire, à quel moment je dois le faire.

  • SUEUR D'ESPOIR

    D'ailleurs, on part direction Chicago, car il est déjà l'heure des championnats du monde.

  • Quentin GAREL

    C'était juste fou. Déjà le site était grandiose. Le fait d'avoir cette salle immense avec des gradins, du public qui t'encourage, le clan français qui est derrière toi, c'était assez fou. Et puis il y a vraiment un soutien entre athlètes français. Moi j'ai entendu des cris. Quand on est dans la course, c'est compliqué d'entendre les voix et de voir d'où ça vient, parce qu'il y a un brouhaha, c'est ça, on en a dans la salle. Mais des fois, on reconnaît des têtes et c'est vrai que ça motive vachement.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Après une performance toute proche de l'heure à Grand Palais, quelques semaines plus tôt, Quentin arrive sur la ligne de départ des championnats du monde, avec un seul objectif en tête, casser cette mythique barrière. Les vagues de départ sont faites selon la catégorie d'âge, mais à la fin, il y a bien un classement général. Et dans l'arène, les pointures de l'Hyrox français sont présentes, ainsi que les meilleurs mondiaux. Arrivé parmi les 15 meilleurs temps français à Chicago, Quentin n'attire pas les regards, personne ne l'attend vraiment. 59 minutes 39 secondes. Record explosé. la barrière de l'heure cassée, 17ème mondial en pro sur 900 engagés, et surtout premier français devant des noms comme Alan Cao et Joffrey Voisin notamment, des pointures de l'Hyrox français qui l'admire depuis qu'il a commencé. Personne ne l'avait vu venir, mais pour son troisième Hyrox seulement, Quentin a frappé un grand...

  • Quentin GAREL

    Pour moi, c'était juste incroyable. Alors, je m'attendais à faire une bonne course parce que j'avais vraiment beaucoup travaillé entre Paris Grand Palais et Chicago. Et puis, je savais que j'avais les capacités de passer sous l'heure. C'était vraiment mon objectif, aller casser cette barrière mythique, entre guillemets. En Hyrox, il n'y a pas eu énormément de Français qui ont réussi à casser cette barre des une heures. Et donc, de la casser comme ça au champ près du monde, c'était juste incroyable.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Les planètes se sont alignées au meilleur des moments. Seulement 6 mois après son premier Irox, Quentin produit une performance qui a marqué les esprits. Et il est certain que pour les prochaines compétitions, il sera désormais regardé.

  • Quentin GAREL

    Me retrouver comme ça, premier français ex-aequo et 7e mondial dans ma catégorie, c'était assez fou. Puis ça me classe aussi 17e mondial, toute catégorie, sans compter les élites 15. Donc avec les élites 15, on peut considérer que je suis à peu près dans le top 30 mondial sur ces championnats du monde. C'est assez fou pour un premier championnat du monde. Mais il faut quand même garder un certain respect pour les athlètes qui ont été régulièrement beaucoup plus performants que moi sur toute la saison. Ça me donne juste envie de remettre un dossard et de montrer une nouvelle fois que ce n'était pas de la chance et qu'il faudra compter sur moi sur les prochaines saisons pour jouer les premiers rôles.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Je me demandais ce qui se passait quand on finit ses premiers Français au championnat du monde d'Hyrox. Est-ce que sa vie change ? Quels sont les retombées ? Est-ce que Quentin lui aussi va être accueilli comme une rockstar pour ses prochains Hyrox ?

  • Quentin GAREL

    Alors mon quotidien déjà il n'a pas changé du tout. Il n'y a pas eu de changement particulier. Ça reste... Alors c'est une très bonne performance mais il faut voir la réalité en face. Ce n'est pas encore de l'élite 15 on va dire. Donc voilà, c'est quand même une très bonne perf mondiale dans mon sport. Mais voilà, ça ne me fait pas changer non plus de dimension comme ça d'un coup. Je pense que c'est une étape, mais après il y a plein d'autres étapes pour vraiment arriver à en vivre.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Une vie a changé en termes de performance certes, mais en terminant premier français, de nouveaux sponsors commencent à vouloir se positionner.

  • Quentin GAREL

    Par rapport quand même aux sponsors, effectivement ça a débloqué pas mal de choses. J'ai vu quand même ce changement-là par rapport à avant Chicago, où là oui j'ai été... pas mal sollicité par différentes marques, notamment des marques que j'avais déjà en tant que partenaire avant la course, lesquelles je vais forcément pouvoir renégocier aussi mes contrats, puis des nouvelles marques aussi qui m'ont contacté suite à ma performance à Chicago. C'est vrai que quand je dis que mon quotidien n'a pas changé, je pense que moi je n'ai pas changé, mais par contre effectivement il y a ce côté où ça me prend un peu plus de temps aussi de gérer cet à-côté depuis deux ou trois semaines que je suis rentré à Chicago. Mais ça reste gérable et moi, je prends énormément de plaisir à gérer tout ça. C'est vrai que j'ai eu énormément de messages de félicitations. C'était assez fou. Quand j'ai ouvert mon téléphone après la course, c'était incroyable. Je recevais des messages en masse. Ça m'a donné énormément de force.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Ses partenaires, Train Sweat Eat et Nutripure. On ne peut pas les louper car ils sont tatoués en gros sur les pecs. En même temps, dans un sport torse nu, il y a peu d'autres options pour les afficher.

  • Quentin GAREL

    J'ai eu l'occasion de rencontrer Sissy Mua et Tiny, son conjoint, qui sont très sympas et qui me soutiennent aussi dans mon projet via leur marque TSE. Donc voilà, c'est top. Il y a eu aussi Nutripure qui m'ont accompagné tout au long du voyage à Chicago, qui sont aussi top sur l'accompagnement de leurs athlètes. Donc voilà, c'est que du positif et je pense qu'il y a encore plein de choses à écrire. Donc on est vraiment impatients de voir ce que l'on peut faire.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Lorsqu'à long terme, on souhaite pourquoi pas vivre de son sport, chaque nouveau sensor ou partenaire est un pas de plus vers son rêve sportif.

  • Quentin GAREL

    C'est des points qui sont hyper importants pour les athlètes, notamment quand on veut aller performer. Parce que, comme tu disais, un championnat du monde à Chicago, notamment, ça coûte très cher. Et je pense que là-dessus, ça ne va vraiment que m'apporter du positif pour la prochaine saison. Je pense que je partirai. Plus serein sur les courses en sachant que j'ai des partenaires qui peuvent m'accompagner. Mais l'objectif pour moi, ce n'est pas forcément de tout de suite faire un métier. Parce que notamment, je trouve aussi mon équilibre avec mon métier principal qui est conseiller financier. Je suis conseiller financier dans un cabinet de conseil. Un métier que j'adore aussi et qui me permet aussi de trouver un équilibre, de ne pas penser que au sport. D'avoir aussi autre chose dans la vie, je pense que c'est vraiment important pour moi.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Avec toujours un peu ce sentiment de l'imposteur, Quentin n'a désormais qu'une hâte, commencer la nouvelle saison et montrer que ce chrono était loin d'être un coup de chance. Plus que ça, il veut montrer que lorsqu'il sera sur une start list, il sera bien là pour jouer les premiers rôles avec pourquoi pas des chronos supersoniques qui le rapprocheront un peu plus de l'élite 15.

  • Quentin GAREL

    Mais là je pense que vraiment la saison va me permettre de prouver que j'ai ce niveau-là. C'est la saison qui va arriver. J'ai vraiment envie de montrer que je peux être régulier en dessous des une heure et essayer d'aller titiller les meilleurs temps pour essayer de jouer la qualif en Elite 15. Après ça c'est vraiment un rêve, j'en suis pas encore là, mais c'est vrai que je pense qu'il faut se laisser rêver. Pour la prochaine saison, l'objectif va vraiment être de descendre le chrono.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Pour suivre les prochaines courses de Quentin, ça se passe sur son compte Instagram, Quentin Garel. D'ailleurs, il sera associé fin septembre à Dylan Scott, 3e mondial en Elite 15, pour un double pro à Oslo. Un chrono à regarder de près qui pourrait rapprocher Quentin de l'Elite 15 plus vite que prévu. C'est la fin de l'épisode, en moins d'une heure moi aussi. Pas certain que ça me permette de m'aligner chez les pros pour autant. Mais en tout cas, si vous voulez continuer à suivre le podcast, pensez à vous abonner sur vos plateformes d'écoute préférées et évaluer l'épisode. Merci pour votre écoute et à bientôt pour un nouvel épisode. C'était Sûr d'Espoir.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Ses débuts dans le sport

    02:17

  • Les études d'ingénieur

    02:48

  • Un retour à la natation, en eau libre cette fois ci

    03:19

  • La période du Covid et le début de la musculation

    03:59

  • Le manque de confrontation en musculation

    05:21

  • La découverte de l'Hyrox

    06:30

  • Les différences avec le Crossfit

    09:13

  • L'Hyrox, un phénomène planétaire

    10:23

  • Pro en Hyrox, ce que ça signifie

    11:39

  • Des longues journées

    12:06

  • Les catégories en Hyrox

    12:37

  • L'élite 15

    13:58

  • L'importance d'être complet

    14:21

  • Le rôle majeur de la course à pied

    15:51

  • Une densité qui ne cesse d'augmenter

    16:47

  • Comment se qualifier aux Championnats du Monde ?

    17:39

  • Ce qui lui a permis de faire une saison crescendo

    19:14

  • Les méthodes d'entrainements et le syndrome du FOMO

    20:46

  • Passage de solo à avoir un entraineur

    22:06

  • Les Championnats du monde à Chicago

    22:52

  • Les retombées post Championnats du Monde

    26:06

  • De nouveaux sponsors et partenaires

    26:50

  • L'importance d'être soutenu financièrement

    28:38

  • La suite pour Quentin

    29:33

  • Conclusion

    30:41

Description

Premier français aux Championnats du monde d'Hyrox à Chicago en Juin, Quentin n'était pourtant pas celui que l'on attendait.

6 mois après son premier Hyrox à Marseille qu'il avait bouclé en 1h05, c'est une toute autre performance qu'il a délivré dans l'ambiance de feu de Chicago.


Passé par la musculation suite au Covid, le manque de confrontation commence doucement à le lasser.
C'était sans compter sur une discipline née en Allemagne qui petit à petit a fait son bout de chemin un peu de partout dans le monde ... jusqu'à devenir un phénomène planétaire !
On les appelle athlètes hybride du fait de l'aspect complet de ce sport. Les meilleurs sont à la fois capable de courir moins de 32min au 10km tout en soulevant des barres de centaines de kilos.


C'est la révélation pour Quentin, le pont entre endurance et force est parfait.
Il s'implique à fond dans ce sport et ça ne tarde pas à se transformer en performances majeures....

La suite ? Elle à écouter dans l'épisode !


Pour l'anecdote, lorsque Quentin était triathlète de haut niveau plus jeune, il avait 82 de VO2 max, ça donne une idée de la caisse du garçon.


***

🎙 Sueur d’Espoir, c’est le podcast qui raconte le sport de haut niveau différemment.

Pendant quelques minutes, découvrez le parcours de ceux qui rêvent grand.

Entre récit narratif et interview, je vous emmène dans la vraie vie des meilleurs athlètes.
Les hauts, les bas, les doutes… et l’espoir.
Chaque épisode, un sport. Une discipline. Une trajectoire.

Sports olympiques ou non, tous ont la même obsession :
Aller au bout de leurs ambitions.


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Transcription

  • SUEUR D'ESPOIR

    De près ou de loin, vous en avez forcément entendu parler. Ce sport récent a ramené plus de 10 000 participants à Grand Palais il y a quelques mois. Crossfit, Spartan Race, tous ont eu leur heure de gloire. Mais c'est ailleurs désormais qu'on a les yeux rivés. Un sport complet alliant force et endurance, des athlètes que l'on appelle athlètes hybrides, vous ne vous y trompez pas, aujourd'hui on parle de l'Hyrox. L'Hyrox, c'est un sport qui mélange course à pied et exercice fitness. Ça se passe dans des lieux à l'intérieur comme le Grand Palais récemment, avec la course à pied à effectuer autour des zones réservées aux exercices fitness. Je vous laisse imaginer, des centaines et des centaines d'athlètes, torse-nue chez les hommes et en brassière chez les femmes, réunis au même endroit pour courir à 18 km/h par fois et pousser des chariots de 200 kg. Bon, ressaisissez-vous, on a un épisode avancé quand même. Donc je reprends. Des athlètes d'exception. dans une grande salle avec des supporters en fusion en train d'encourager. Une sacrée ambiance digne de stade de foot. L'Hyrox, même si c'est pas si nouveau que ça, c'est vraiment en train de devenir un phénomène planétaire où peu importe votre sport d'origine, on a forcément voulu vous embrigater dans un événement en solo ou en duo. C'est souvent pour des duos qu'on se fait embrigader d'ailleurs. Ça existe même en duo mixte. Enfin bref, y'a de quoi faire. Avec cette folle croissance, la densité... elle aussi ne cesse d'augmenter et sport par conséquent est en train de vraiment se professionnaliser c'est bon je vous ai donné envie parce que pour l'épisode du jour il avait quentin garrel son cv premier pro français des derniers championnats du monde à chicago et 18e sur 900 pro engagé un chrono sous leur pour son seulement troisième Hyrox officiel enfin bref rien que ça allez bon épisode

  • Quentin GAREL

    Tu dois être bon au courant, tu dois être bon en force, et tu dois trouver un moyen de les unir. Donc à 12 ans, je me suis mis au triathlon, jusqu'à l'âge de 21-22 ans. On va dire que j'avais un niveau, un très bon niveau national. J'ai quand même couru sur Coupe d'Europe, mais on va dire que j'étais pas dans le top athlète pour espérer en vivre et en faire carrière. Mon critère quand même pour ma pratique sportive, c'était quand même de garder ce côté où je pouvais continuer des études qui m'intéressaient, dans lesquelles je pouvais aussi m'épanouir. Et donc quand je suis rentré à l'INSA, c'est vrai que là je me suis rendu compte qu'il y avait quand même une grosse charge de travail. Malgré le fait que je sois rentré en tant que sportif de haut niveau, j'avais quand même des horaires aménagés. Je me suis vite rendu compte que ça allait être quand même compliqué.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Des cours qui prennent du temps, un mollet qui l'empêche de courir. Petit à petit, Quentin comprend que ce ne sera pas lui qui prendra la place de Vincent-Louis. Il revient alors à ses premiers amours, la natation, en eau libre cette fois-ci.

  • Quentin GAREL

    Quand je me suis blessé au mollet, quand j'ai arrêté un peu le triathlon par dépit parce que je ne pouvais plus vraiment courir. Donc je me suis mis à l'eau libre à fond. J'en ai fait pendant 2-3 ans sérieusement. J'avais même fait les championnats de France d'eau libre à Gravelines. Je me rappelle que j'avais fait le 10 km. C'était assez horrible comme expérience ce 10 km. Mais voilà, une bonne expérience aussi pour le côté mental, le côté dépassement de saut, etc. Là, je crois qu'on était juste avant le Covid. Je pense que j'ai un peu arrêté l'eau libre. J'en avais marre de ne faire que nager. Et puis aussi, à force, quelques petites tendinites aussi aux épaules. Tout ça, à force de nager 40-50 km par semaine. Et en fait, suite à ça, je me suis mis plutôt à la muscu. Donc voilà, pendant le Covid, plutôt au poids de corps, parce qu'on n'avait pas accès aux salles de sport. Et puis, en sortie du Covid, j'ai pris un abonnement dans une salle de sport. Et c'est là que j'ai commencé vraiment à me mettre à fond dans la muscu. Alors, je faisais quand même un peu de cardio. Je gardais quand même au moins un ou deux footings par semaine. Mais j'allais à la salle presque tous les jours, je me faisais mon petit programme. Il y a eu aussi une grosse vague après le Covid, je pense, de personnes qui se sont mises à la salle. Et donc j'ai été aussi un peu entraîné là-dedans et pendant trois ans, j'ai été full muscu.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Après avoir fait des coupes d'Europe de triathlon, des championnats de France d'eau libre, voilà Quentin dans une discipline pour laquelle il aime s'entraîner. Mais quelque chose lui manque, la compétition.

  • Quentin GAREL

    C'est ça aussi qui me manquait je pense quand je me suis mis à la musculation et que je faisais que ça. Du coup je ne prenais plus de dossards en fait, je n'avais plus ce côté confrontation. Et c'est vrai que là la découverte de l'Hyrox... ça m'a permis de me remettre là-dedans, de me remettre dans une certaine confrontation. Et oui, c'est vrai que j'ai un côté hyper compétiteur, de toute façon, depuis que je suis tout petit. Et la musculation, je savais que de toute façon, je ne pourrais jamais être... Par exemple, en termes de force, je ne pourrais jamais avoir des barres comme certains ont en squat, des barres comme certains ont en deadlift ou en développé couché. Par contre, je sais que si on rajoute ce côté endurance, là je pouvais tirer mon épingle du jeu parce que je savais que j'avais quand même une bonne base d'endurance liée à ma pratique du triathlon et que j'avais quand même réussi à bien progresser aussi en force. Et donc, c'est vrai que la combinaison des deux, c'est tombé vraiment pile au bon moment.

  • SUEUR D'ESPOIR

    C'est là que la bascule vers l'Hyrox s'effectue. Bon, je vous ai dit que l'Aerox, c'était de la course à pied et des exercices fitness, mais ça vous avance peut-être pas tant que ça.

  • Quentin GAREL

    Alors en fait l'Hyrox, globalement c'est construit en 8 fois 1 km de course à pied. On part d'abord sur un run de 1 km, et ensuite on enchaîne à chaque fois, entre chaque kilomètre, avec une station. Par exemple, la première station de l'Hyrox, c'est le skierg, ce qui représente le mouvement du ski de fond. C'est un ergot sur lequel on va faire 1000 mètres. On fait notre premier kilomètre de course à pied, on fait 1000 mètres au skierg, et après on retourne courir 1 km. On enchaîne sur la deuxième station, et globalement, on a comme ça 8 stations différentes.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Vous voulez que je vous fasse toutes les stations ? Ok, allez, je me lance. Donc, skierg. ensuite sled push soit un chariot de 200 kg à pousser sur 50 mètres chez les pro hommes sled pull un chariot de 150 kg à tirer sur 50 mètres burpees broad jump des burpees à faire sur 80 mètres du rameur du farmer's carry c'est un kettlebell de 32 kg à tenir dans chaque main et à porter bras tendus sur 200 m ensuite 100 mètres de fente puis l'ultime station les wall ball, soit lancer 100 fois de suite un met in ball de 9 kg sur une cible à 3 mètres de hauteur bien sûr chaque station est entrecoupé d'un kilomètre de course à pied ce qui fait 8 km à la fin le tout sans s'arrêter et celui qui finit tout ça le plus rapidement à gagner rien que d'avoir énuméré tout ça j'en suis déjà essoufflé vous commencez à comprendre pourquoi réaliser tout Tout ça en moins d'une heure relève de l'exploit.

  • Quentin GAREL

    Alors quand j'ai entendu pour la première fois parler d'Hyrox, je me rappelle on en avait pas mal parlé avec mon cousin. Et alors c'était exactement en décembre 2023 qu'on commençait à en parler. Et en fait ça m'a tout de suite tilté dans ma tête où je me suis dit bon, en fait la muscu ça me lasse un peu, c'est un peu répétitif. La course à pied ça reste quand même un sport que j'adore. pouvais mêler les deux garder ce côté force muscu et avoir aussi ce côté endurance et c'est là que du coup je j'ai découvert l'aérox et que mission ni quoi et mon premier aérox alors c'était pas un Hyrox officiel c'est à dire que c'était pas la

  • SUEUR D'ESPOIR

    marque Hyrox et c'était en mars et février ou mars 2024 je crois qu'on est au clair sur ce qu'est l'Hyrox pour ceux qui se demandent les différences avec le crossfit Globalement, le crossfit c'est pas standardisé. C'est-à-dire que vous ne savez pas quel exercice vous allez faire en arrivant à la compétition, alors que pour l'Hyrox, je viens de vous expliquer comment ça se déroulait. L'idée n'est pas de dire que l'Hyrox va dépasser le crossfit, car ce ne sont pas du tout les mêmes disciplines, mais le haut ticket d'entrée du crossfit fait que beaucoup basculent sur l'Hyrox.

  • Quentin GAREL

    Mais moi ce qui m'a un peu bloqué à me mettre au crossfit... C'est ce côté où il y avait besoin de beaucoup de mouvements à acquérir pour pratiquer le CrossFit. Et ce côté où il n'est pas standardisé, c'est très bien parce qu'il y a une grosse variété en termes de pratique. Mais moi, j'aime bien avoir une épreuve référence. On peut affronter tous les athlètes du monde entier au final sur un circuit et sur une distance et avec un plan référence. Et ce côté-là où en fait il y a plein de voies différentes, où c'est jamais forcément les mêmes en crossfit, ça me plaisait un peu moins.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Connaissez-vous l'Hyrox ? Ce nouveau sport est un mélange de course à pied et de crossfit. L'Hyrox, un sport, une course sur tout, qui consiste à parcourir 8 fois 1 km. entrecoupé de 8 ateliers spécifiques de type CrossFit. Ce sport prenait un succès planétaire et cet engouement est loin d'être exagéré. La preuve est que les courses d'Hyrox commencent déjà à connaître les mêmes problématiques que les grands marathons en course à pied, soit des dossards qui partent à la vitesse grand V. Hyrox, ce serait le mélange entre hybride et rockstar. Je ne sais pas si c'est vrai, mais en tout cas j'aime bien. Et oui, dit comme ça, on se dit que ça vient forcément des Etats-Unis, mais pas du tout, c'est né il y a 8 ans en Allemagne.

  • Quentin GAREL

    Je pense qu'on ne s'en rend pas compte, mais ça prend une ampleur que j'ai rarement vue sur un sport en si peu de temps. On le voit notamment, oui, comme tu disais, sur les inscriptions. Ça devient vraiment presque une épreuve à part entière de s'inscrire à un Hyrox. C'est assez fou l'engouement qu'il y a. De plus en plus d'athlètes arrivent à en vivre. Quand on voit les Championnats du Monde... notamment sur les Elite 15, où on voit les athlètes arriver comme des rockstars, on voit que ça commence vraiment à prendre une certaine ampleur, donc c'est top.

  • SUEUR D'ESPOIR

    On parle de pro depuis le début, mais comme dans beaucoup de sports, pro ne signifie pas que l'on vit de son sport, et la nuance a du sens. C'est juste que l'on court avec les meilleurs de la discipline, et que les enjeux ne sont pas les mêmes qu'en amateur. Car pour espérer vivre de l'Hyrox, plus que pro, il faut figurer en Elite 15. Et en attendant d'avoir un niveau suffisant pour se consacrer uniquement à ça, Quentin, lui, il a son travail de 40 heures par semaine à gérer, en plus de tout mettre en œuvre à côté pour performer.

  • Quentin GAREL

    Clairement, c'est des journées qui sont millimétrées, avec deux entraînements par jour, plus mon métier à côté, et aussi forcément l'entourage. avec qui j'ai envie de passer du temps, ça demande énormément de temps et d'organisation, mais j'adore, j'ai toujours été un peu comme ça, de vivre à 100 à l'heure, avoir des journées qui ne s'arrêtent pas, donc j'adore ça, et puis pour le moment, j'ai vraiment trouvé mon équilibre, donc c'est top.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Catégorie Open, Pro, Elite 15, comment on s'y retrouve dans tout ça ?

  • Quentin GAREL

    En fait dans l'Hyrox, il y a deux catégories différentes. Il y a la catégorie open et la catégorie pro. Donc en fait les poids sont différents. En open, les poids sont plus légers et en pro, les poids sont plus lourds. Et pareil pour les femmes, les poids sont plus légers. Donc en gros, open, globalement, c'est des poids qui sont déjà plus accessibles. Donc moi déjà, ce que je conseille à tout le monde pour commencer l'Hyrox, pour tester, c'est de tester déjà en open. Ensuite, au-dessus de la catégorie pro, on a l'élite 15. L'élite 15, c'est les 15 meilleurs mondiaux. Pour rejoindre l'élite 15, il faut rentrer dans les 15 meilleurs mondiaux en termes de chrono sur la saison. Tout au long de la saison, on va faire des Hyrox, on va faire un certain temps. La moyenne de nos deux meilleurs temps va nous classer sur un classement mondial. Ce classement mondial permet d'accéder au circuit élite 15. En Elite 15, en gros, ils en vivent tous. C'est tous leur métier, a priori. En groupe d'âge, ça dépend. Il y en a qui arrivent à en vivre avec les sponsors, il y en a qui n'en vivent pas et qui ont des métiers à côté. Voilà, ça dépend. C'est vrai que le Graal, c'est vraiment d'arriver sur ce circuit Elite 15 ou parmi les 15 meilleurs mondiaux.

  • SUEUR D'ESPOIR

    L'Elite 15, par rapport aux pros, c'est quand même quelque chose. En pro déjà, passer sous l'heure, c'est une barrière mythique que beaucoup rêvent de briser. En Elite 15, les athlètes, eux, gagnent en moins de 54 minutes. C'est fou. Par exemple, au championnat du monde cette année, sur 900 pros, seuls 23 sont passés sous l'heure, quand chez les élites 15, les 3 premiers ont moins de 55 minutes. Un triathlète qui a connu des sélections en équipe de France, dans un sport où plus de la moitié est consacrée à la course à pied, on se dit que c'est plutôt bien embarqué. Mais en réalité, le profil parfait, il n'y en a pas vraiment. Chacun tire son épingle du jeu selon ses forces et son sport d'origine, mais à la fin... c'est vraiment celui qui sera le plus complet qui va l'emporter.

  • Quentin GAREL

    Alors le profil idéal pour quelqu'un qui veut performer en Hyrox, je pense que justement ce qui est super dans ce sport, c'est qu'il y a plein de profils différents. Quand on voit en Elite 15, il y a plein de sports différents qui sont représentés en termes d'expérience. Alors on a quand même une majorité maintenant de plus en plus d'athlètes qui viennent des sports d'endurance. On le voit au tout début de l'HyroxX, je pense qu'il y en a beaucoup déjà. de personnes qui venaient du CrossFit ou de la Spartan Race. Mais là, de plus en plus, je trouve qu'il y a aussi des profils triathlètes, notamment, qui tirent leur épingle du jeu en Hyrox, des coureurs, des trailers. On a un peu tous les profils, mais ce qui ressort quand même pas mal, c'est quand même des profils assez endurants. Parce qu'on a ce côté où il faut avoir quand même une bonne VO2, il faut avoir un gros moteur, mais il faut aussi avoir ce côté force. Parce que c'est vrai que, comme tu le disais, les wallballs à la fin, surtout en pro, où on a 100 wallballs à 9 kg à faire, ils sont quand même déterminants pour le chrono final. Donc c'est des charges qui sont quand même assez importantes.

  • SUEUR D'ESPOIR

    L'Hyrox est quand même 50% de course à pied, qui plus avec des rythmes vraiment rapides. Donc dans la semaine des kilomètres, il faut quand même en avaler.

  • Quentin GAREL

    Donc moi déjà globalement, Jax m'a préparé beaucoup autour de la course à pied. Je prépare une grosse échéance pour à peu près entre 70 et 80 kilomètres par semaine. Et ensuite à côté, on travaille les stations. Mais pas que, au final, la plupart de l'année, on ne travaille pas forcément les stations, en tout cas moi, pour ma part. Je vais aussi quand même beaucoup d'abord inclure de la musculation. C'est vrai que la plupart de mon entraînement, c'est basé sur de la course à pied et de la musculation. De la musculation, mais quand même adaptée à la pratique de l'Hyrox et des mouvements qui peuvent derrière transférer sur les mouvements de l'Hyrox.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Avec de plus en plus de participants et de plus en plus d'événements à travers le monde, le niveau est déjà très élevé, combien même le sport est récent. Plus on avance dans ce sport, plus l'horaire se porte sur une chose, passer sous l'heure, soit réaliser l'ensemble des runs et des stations, le tout en moins de 60 minutes top chrono. Et ça, dans la catégorie pro, là où les poids sont les plus lourds. Un temps que, pour le moment, peu de monde a effectué.

  • Quentin GAREL

    Là, on le voit chaque année, on... On descend presque de 8 minutes pour la qualification en Elite 15. Je sais que l'année dernière, globalement, pour rentrer en Elite 15, ça se jouait aux alentours de 57 minutes. Et là, je pense que l'année prochaine, ça va descendre encore. Et c'est vrai que le niveau explose tellement, parce que le sport explose, le nombre de pratiquants explose. Donc le niveau, ça suit un peu la même courbe.

  • SUEUR D'ESPOIR

    J'avais expliqué le principe des slots dans l'épisode de Léon Chevalier pour se qualifier au championnat du monde Ironman, et bien l'Hyrox reprend globalement les mêmes principes. Plusieurs courses partout dans le monde avec seulement les premiers qui décrochent un ticket pour les championnats du monde. Un championnat du monde qui fonctionne par tranches de groupes d'âge allant de 5 ans en 5 ans, et où le show promis le jour J est à la hauteur de la hype autour de l'événement. Pour son premier Irox, Quentin a décidé de commencer directement en catégorie pro. Pas de temps à perdre, et du temps il n'en a pas perdu beaucoup, car pour sa toute première compétition, il termine en 1h05 et 18 secondes. On est alors à Marseille en décembre 2024. Quentin termine deuxième de sa catégorie d'âge, synonyme de qualification aux championnats du monde, mais il ne prend pas son ticket. La raison, le sentiment qu'il n'est pas encore prêt pour aller défier les meilleurs mondiaux. Après tout, c'est seulement son premier Hyrox. Alors, il reprend l'entraînement. encore un peu plus qu'avant, jusqu'à une prochaine grosse échéance, celle de Grand Palais, lieu phare des JO d'Escrime l'été dernier. Plus de 10 000 participants sont attendus, dans une ambiance de faune. Cette fois-ci, Quentin termine en 1h01 et 7 secondes. L'heure se rapproche de plus en plus vite. Une nouvelle fois deuxième de sa catégorie d'âge, cette fois-ci, il se sent prêt à aller affronter les meilleurs mondiaux. Le ticket est pris, rendez-vous mi-juin. pour les championnats du monde à Chicago.

  • Quentin GAREL

    Ce qui m'a permis d'être un peu crescendo en termes de performance sur la saison, c'est que déjà j'ai commencé assez récemment l'Irox. Mon premier Hyrox officiel, c'était à Marseille en décembre 2024. Je l'avais fait quand même, on va dire, trois mois de prépa spécifique. Avant Grand Palais, on va dire que je m'entraînais à peu près entre 8h et 10h par semaine. jusqu'à Grand Palais. Je courrais à peu près 50 km, 60 km par semaine. Puis c'est vraiment après Grand Palais où je me suis dit, bon là, effectivement, il y a quelque chose à jouer. Je pense que, aussi, à ce côté, aller jusqu'à Chicago pour faire une course. Je me suis dit, il faut que je mette toutes les chances de mon côté. Il faut que je passe un cap encore. Donc là, je suis arrivé dans un cycle de deux mois où là, je m'entraînais, on va dire, plutôt entre 12 heures, 14 heures par semaine. Pour un triathlète, je pense que ça pourrait paraître assez faible au final, 12-14 heures d'entraînement par semaine, mais il faut se dire que c'est vraiment 12-14 heures qui sont quand même souvent assez intenses. Après, on garde quand même aussi de l'endurance fondamentale et de la zone 2 en course à pied et même en vélo. On fait aussi des sports autres que la course à pied. On travaille aussi en vélo. Moi, je sais que j'aime bien aussi aller nager de temps en temps. Mais voilà, il n'y a pas les mêmes volumes, mais ce n'est pas la même intensité également.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Et dans un sport encore récent, les méthodes et techniques d'entraînement évoluent vite. Et lorsque l'on va sur les réseaux, il est vite facile d'avoir l'impression que l'on s'entraîne jamais assez.

  • Quentin GAREL

    Vu que c'est un sport assez récent, on n'a pas tous le même avis sur la manière dont il faut... de comment il faut s'entraîner. C'est vrai que le triathlon, ça existe depuis quand même de nombreuses années. On sait qu'il faut faire certaines choses pour être performant. En Hyrox, vu que c'est assez récent et vu que c'est un sport qui est nouveau, ce qui est bien aussi, c'est qu'on découvre un peu les manières de s'entraîner et on découvre un peu ce qui marche, ce qui ne marche pas. Alors, ce qui est sûr, c'est que, voilà, il y a... grosse base de course à pied. Pour donner un ordre d'idée, les meilleurs en aérox, les meilleurs mondiaux en aérox, ça court je pense la plupart en moins de 32 minutes au 10 km.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Avant les grosses échéances, à trop rester sur les réseaux sociaux, on peut vite céder à l'intox des concurrents.

  • Quentin GAREL

    J'ai vraiment bien fait de me déconnecter de tout ça avant l'échappage du monde, notamment des réseaux sociaux, parce qu'on voyait... notamment sur Instagram, des personnes qui se mettent des charges d'entraînement monstrueuses. Et en fait, des fois, on psychote et on se dit, est-ce que je me suis assez entraîné ? J'avais toujours un peu cette impression de ne pas assez en faire et de rater quelque chose, un peu cette FOMO de l'entraînement.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Récemment, et pour continuer sa progression en course à pied dans les différentes stations, Quentin a décidé de mettre toutes les chances de son côté en s'entourant d'un entraîneur.

  • Quentin GAREL

    En fait, jusqu'à il y a pas si longtemps, je m'entraînais tout seul, je faisais ma programmation tout seul. Mais c'est vrai que je voulais quand même être accompagné par un entraîneur parce qu'il y avait quand même ce côté où je pouvais me décharger mentalement de cette partie-là, de la partie programmation. Et donc depuis l'Hyrox du Grand Palais en avril, je suis accompagné par un entraîneur qui me coache. Ça m'a permis de vraiment me concentrer sur mes séances, ne plus avoir besoin de me poser la question de qu'est-ce que je dois faire, à quel moment je dois le faire.

  • SUEUR D'ESPOIR

    D'ailleurs, on part direction Chicago, car il est déjà l'heure des championnats du monde.

  • Quentin GAREL

    C'était juste fou. Déjà le site était grandiose. Le fait d'avoir cette salle immense avec des gradins, du public qui t'encourage, le clan français qui est derrière toi, c'était assez fou. Et puis il y a vraiment un soutien entre athlètes français. Moi j'ai entendu des cris. Quand on est dans la course, c'est compliqué d'entendre les voix et de voir d'où ça vient, parce qu'il y a un brouhaha, c'est ça, on en a dans la salle. Mais des fois, on reconnaît des têtes et c'est vrai que ça motive vachement.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Après une performance toute proche de l'heure à Grand Palais, quelques semaines plus tôt, Quentin arrive sur la ligne de départ des championnats du monde, avec un seul objectif en tête, casser cette mythique barrière. Les vagues de départ sont faites selon la catégorie d'âge, mais à la fin, il y a bien un classement général. Et dans l'arène, les pointures de l'Hyrox français sont présentes, ainsi que les meilleurs mondiaux. Arrivé parmi les 15 meilleurs temps français à Chicago, Quentin n'attire pas les regards, personne ne l'attend vraiment. 59 minutes 39 secondes. Record explosé. la barrière de l'heure cassée, 17ème mondial en pro sur 900 engagés, et surtout premier français devant des noms comme Alan Cao et Joffrey Voisin notamment, des pointures de l'Hyrox français qui l'admire depuis qu'il a commencé. Personne ne l'avait vu venir, mais pour son troisième Hyrox seulement, Quentin a frappé un grand...

  • Quentin GAREL

    Pour moi, c'était juste incroyable. Alors, je m'attendais à faire une bonne course parce que j'avais vraiment beaucoup travaillé entre Paris Grand Palais et Chicago. Et puis, je savais que j'avais les capacités de passer sous l'heure. C'était vraiment mon objectif, aller casser cette barrière mythique, entre guillemets. En Hyrox, il n'y a pas eu énormément de Français qui ont réussi à casser cette barre des une heures. Et donc, de la casser comme ça au champ près du monde, c'était juste incroyable.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Les planètes se sont alignées au meilleur des moments. Seulement 6 mois après son premier Irox, Quentin produit une performance qui a marqué les esprits. Et il est certain que pour les prochaines compétitions, il sera désormais regardé.

  • Quentin GAREL

    Me retrouver comme ça, premier français ex-aequo et 7e mondial dans ma catégorie, c'était assez fou. Puis ça me classe aussi 17e mondial, toute catégorie, sans compter les élites 15. Donc avec les élites 15, on peut considérer que je suis à peu près dans le top 30 mondial sur ces championnats du monde. C'est assez fou pour un premier championnat du monde. Mais il faut quand même garder un certain respect pour les athlètes qui ont été régulièrement beaucoup plus performants que moi sur toute la saison. Ça me donne juste envie de remettre un dossard et de montrer une nouvelle fois que ce n'était pas de la chance et qu'il faudra compter sur moi sur les prochaines saisons pour jouer les premiers rôles.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Je me demandais ce qui se passait quand on finit ses premiers Français au championnat du monde d'Hyrox. Est-ce que sa vie change ? Quels sont les retombées ? Est-ce que Quentin lui aussi va être accueilli comme une rockstar pour ses prochains Hyrox ?

  • Quentin GAREL

    Alors mon quotidien déjà il n'a pas changé du tout. Il n'y a pas eu de changement particulier. Ça reste... Alors c'est une très bonne performance mais il faut voir la réalité en face. Ce n'est pas encore de l'élite 15 on va dire. Donc voilà, c'est quand même une très bonne perf mondiale dans mon sport. Mais voilà, ça ne me fait pas changer non plus de dimension comme ça d'un coup. Je pense que c'est une étape, mais après il y a plein d'autres étapes pour vraiment arriver à en vivre.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Une vie a changé en termes de performance certes, mais en terminant premier français, de nouveaux sponsors commencent à vouloir se positionner.

  • Quentin GAREL

    Par rapport quand même aux sponsors, effectivement ça a débloqué pas mal de choses. J'ai vu quand même ce changement-là par rapport à avant Chicago, où là oui j'ai été... pas mal sollicité par différentes marques, notamment des marques que j'avais déjà en tant que partenaire avant la course, lesquelles je vais forcément pouvoir renégocier aussi mes contrats, puis des nouvelles marques aussi qui m'ont contacté suite à ma performance à Chicago. C'est vrai que quand je dis que mon quotidien n'a pas changé, je pense que moi je n'ai pas changé, mais par contre effectivement il y a ce côté où ça me prend un peu plus de temps aussi de gérer cet à-côté depuis deux ou trois semaines que je suis rentré à Chicago. Mais ça reste gérable et moi, je prends énormément de plaisir à gérer tout ça. C'est vrai que j'ai eu énormément de messages de félicitations. C'était assez fou. Quand j'ai ouvert mon téléphone après la course, c'était incroyable. Je recevais des messages en masse. Ça m'a donné énormément de force.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Ses partenaires, Train Sweat Eat et Nutripure. On ne peut pas les louper car ils sont tatoués en gros sur les pecs. En même temps, dans un sport torse nu, il y a peu d'autres options pour les afficher.

  • Quentin GAREL

    J'ai eu l'occasion de rencontrer Sissy Mua et Tiny, son conjoint, qui sont très sympas et qui me soutiennent aussi dans mon projet via leur marque TSE. Donc voilà, c'est top. Il y a eu aussi Nutripure qui m'ont accompagné tout au long du voyage à Chicago, qui sont aussi top sur l'accompagnement de leurs athlètes. Donc voilà, c'est que du positif et je pense qu'il y a encore plein de choses à écrire. Donc on est vraiment impatients de voir ce que l'on peut faire.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Lorsqu'à long terme, on souhaite pourquoi pas vivre de son sport, chaque nouveau sensor ou partenaire est un pas de plus vers son rêve sportif.

  • Quentin GAREL

    C'est des points qui sont hyper importants pour les athlètes, notamment quand on veut aller performer. Parce que, comme tu disais, un championnat du monde à Chicago, notamment, ça coûte très cher. Et je pense que là-dessus, ça ne va vraiment que m'apporter du positif pour la prochaine saison. Je pense que je partirai. Plus serein sur les courses en sachant que j'ai des partenaires qui peuvent m'accompagner. Mais l'objectif pour moi, ce n'est pas forcément de tout de suite faire un métier. Parce que notamment, je trouve aussi mon équilibre avec mon métier principal qui est conseiller financier. Je suis conseiller financier dans un cabinet de conseil. Un métier que j'adore aussi et qui me permet aussi de trouver un équilibre, de ne pas penser que au sport. D'avoir aussi autre chose dans la vie, je pense que c'est vraiment important pour moi.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Avec toujours un peu ce sentiment de l'imposteur, Quentin n'a désormais qu'une hâte, commencer la nouvelle saison et montrer que ce chrono était loin d'être un coup de chance. Plus que ça, il veut montrer que lorsqu'il sera sur une start list, il sera bien là pour jouer les premiers rôles avec pourquoi pas des chronos supersoniques qui le rapprocheront un peu plus de l'élite 15.

  • Quentin GAREL

    Mais là je pense que vraiment la saison va me permettre de prouver que j'ai ce niveau-là. C'est la saison qui va arriver. J'ai vraiment envie de montrer que je peux être régulier en dessous des une heure et essayer d'aller titiller les meilleurs temps pour essayer de jouer la qualif en Elite 15. Après ça c'est vraiment un rêve, j'en suis pas encore là, mais c'est vrai que je pense qu'il faut se laisser rêver. Pour la prochaine saison, l'objectif va vraiment être de descendre le chrono.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Pour suivre les prochaines courses de Quentin, ça se passe sur son compte Instagram, Quentin Garel. D'ailleurs, il sera associé fin septembre à Dylan Scott, 3e mondial en Elite 15, pour un double pro à Oslo. Un chrono à regarder de près qui pourrait rapprocher Quentin de l'Elite 15 plus vite que prévu. C'est la fin de l'épisode, en moins d'une heure moi aussi. Pas certain que ça me permette de m'aligner chez les pros pour autant. Mais en tout cas, si vous voulez continuer à suivre le podcast, pensez à vous abonner sur vos plateformes d'écoute préférées et évaluer l'épisode. Merci pour votre écoute et à bientôt pour un nouvel épisode. C'était Sûr d'Espoir.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Ses débuts dans le sport

    02:17

  • Les études d'ingénieur

    02:48

  • Un retour à la natation, en eau libre cette fois ci

    03:19

  • La période du Covid et le début de la musculation

    03:59

  • Le manque de confrontation en musculation

    05:21

  • La découverte de l'Hyrox

    06:30

  • Les différences avec le Crossfit

    09:13

  • L'Hyrox, un phénomène planétaire

    10:23

  • Pro en Hyrox, ce que ça signifie

    11:39

  • Des longues journées

    12:06

  • Les catégories en Hyrox

    12:37

  • L'élite 15

    13:58

  • L'importance d'être complet

    14:21

  • Le rôle majeur de la course à pied

    15:51

  • Une densité qui ne cesse d'augmenter

    16:47

  • Comment se qualifier aux Championnats du Monde ?

    17:39

  • Ce qui lui a permis de faire une saison crescendo

    19:14

  • Les méthodes d'entrainements et le syndrome du FOMO

    20:46

  • Passage de solo à avoir un entraineur

    22:06

  • Les Championnats du monde à Chicago

    22:52

  • Les retombées post Championnats du Monde

    26:06

  • De nouveaux sponsors et partenaires

    26:50

  • L'importance d'être soutenu financièrement

    28:38

  • La suite pour Quentin

    29:33

  • Conclusion

    30:41

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Description

Premier français aux Championnats du monde d'Hyrox à Chicago en Juin, Quentin n'était pourtant pas celui que l'on attendait.

6 mois après son premier Hyrox à Marseille qu'il avait bouclé en 1h05, c'est une toute autre performance qu'il a délivré dans l'ambiance de feu de Chicago.


Passé par la musculation suite au Covid, le manque de confrontation commence doucement à le lasser.
C'était sans compter sur une discipline née en Allemagne qui petit à petit a fait son bout de chemin un peu de partout dans le monde ... jusqu'à devenir un phénomène planétaire !
On les appelle athlètes hybride du fait de l'aspect complet de ce sport. Les meilleurs sont à la fois capable de courir moins de 32min au 10km tout en soulevant des barres de centaines de kilos.


C'est la révélation pour Quentin, le pont entre endurance et force est parfait.
Il s'implique à fond dans ce sport et ça ne tarde pas à se transformer en performances majeures....

La suite ? Elle à écouter dans l'épisode !


Pour l'anecdote, lorsque Quentin était triathlète de haut niveau plus jeune, il avait 82 de VO2 max, ça donne une idée de la caisse du garçon.


***

🎙 Sueur d’Espoir, c’est le podcast qui raconte le sport de haut niveau différemment.

Pendant quelques minutes, découvrez le parcours de ceux qui rêvent grand.

Entre récit narratif et interview, je vous emmène dans la vraie vie des meilleurs athlètes.
Les hauts, les bas, les doutes… et l’espoir.
Chaque épisode, un sport. Une discipline. Une trajectoire.

Sports olympiques ou non, tous ont la même obsession :
Aller au bout de leurs ambitions.


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Transcription

  • SUEUR D'ESPOIR

    De près ou de loin, vous en avez forcément entendu parler. Ce sport récent a ramené plus de 10 000 participants à Grand Palais il y a quelques mois. Crossfit, Spartan Race, tous ont eu leur heure de gloire. Mais c'est ailleurs désormais qu'on a les yeux rivés. Un sport complet alliant force et endurance, des athlètes que l'on appelle athlètes hybrides, vous ne vous y trompez pas, aujourd'hui on parle de l'Hyrox. L'Hyrox, c'est un sport qui mélange course à pied et exercice fitness. Ça se passe dans des lieux à l'intérieur comme le Grand Palais récemment, avec la course à pied à effectuer autour des zones réservées aux exercices fitness. Je vous laisse imaginer, des centaines et des centaines d'athlètes, torse-nue chez les hommes et en brassière chez les femmes, réunis au même endroit pour courir à 18 km/h par fois et pousser des chariots de 200 kg. Bon, ressaisissez-vous, on a un épisode avancé quand même. Donc je reprends. Des athlètes d'exception. dans une grande salle avec des supporters en fusion en train d'encourager. Une sacrée ambiance digne de stade de foot. L'Hyrox, même si c'est pas si nouveau que ça, c'est vraiment en train de devenir un phénomène planétaire où peu importe votre sport d'origine, on a forcément voulu vous embrigater dans un événement en solo ou en duo. C'est souvent pour des duos qu'on se fait embrigader d'ailleurs. Ça existe même en duo mixte. Enfin bref, y'a de quoi faire. Avec cette folle croissance, la densité... elle aussi ne cesse d'augmenter et sport par conséquent est en train de vraiment se professionnaliser c'est bon je vous ai donné envie parce que pour l'épisode du jour il avait quentin garrel son cv premier pro français des derniers championnats du monde à chicago et 18e sur 900 pro engagé un chrono sous leur pour son seulement troisième Hyrox officiel enfin bref rien que ça allez bon épisode

  • Quentin GAREL

    Tu dois être bon au courant, tu dois être bon en force, et tu dois trouver un moyen de les unir. Donc à 12 ans, je me suis mis au triathlon, jusqu'à l'âge de 21-22 ans. On va dire que j'avais un niveau, un très bon niveau national. J'ai quand même couru sur Coupe d'Europe, mais on va dire que j'étais pas dans le top athlète pour espérer en vivre et en faire carrière. Mon critère quand même pour ma pratique sportive, c'était quand même de garder ce côté où je pouvais continuer des études qui m'intéressaient, dans lesquelles je pouvais aussi m'épanouir. Et donc quand je suis rentré à l'INSA, c'est vrai que là je me suis rendu compte qu'il y avait quand même une grosse charge de travail. Malgré le fait que je sois rentré en tant que sportif de haut niveau, j'avais quand même des horaires aménagés. Je me suis vite rendu compte que ça allait être quand même compliqué.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Des cours qui prennent du temps, un mollet qui l'empêche de courir. Petit à petit, Quentin comprend que ce ne sera pas lui qui prendra la place de Vincent-Louis. Il revient alors à ses premiers amours, la natation, en eau libre cette fois-ci.

  • Quentin GAREL

    Quand je me suis blessé au mollet, quand j'ai arrêté un peu le triathlon par dépit parce que je ne pouvais plus vraiment courir. Donc je me suis mis à l'eau libre à fond. J'en ai fait pendant 2-3 ans sérieusement. J'avais même fait les championnats de France d'eau libre à Gravelines. Je me rappelle que j'avais fait le 10 km. C'était assez horrible comme expérience ce 10 km. Mais voilà, une bonne expérience aussi pour le côté mental, le côté dépassement de saut, etc. Là, je crois qu'on était juste avant le Covid. Je pense que j'ai un peu arrêté l'eau libre. J'en avais marre de ne faire que nager. Et puis aussi, à force, quelques petites tendinites aussi aux épaules. Tout ça, à force de nager 40-50 km par semaine. Et en fait, suite à ça, je me suis mis plutôt à la muscu. Donc voilà, pendant le Covid, plutôt au poids de corps, parce qu'on n'avait pas accès aux salles de sport. Et puis, en sortie du Covid, j'ai pris un abonnement dans une salle de sport. Et c'est là que j'ai commencé vraiment à me mettre à fond dans la muscu. Alors, je faisais quand même un peu de cardio. Je gardais quand même au moins un ou deux footings par semaine. Mais j'allais à la salle presque tous les jours, je me faisais mon petit programme. Il y a eu aussi une grosse vague après le Covid, je pense, de personnes qui se sont mises à la salle. Et donc j'ai été aussi un peu entraîné là-dedans et pendant trois ans, j'ai été full muscu.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Après avoir fait des coupes d'Europe de triathlon, des championnats de France d'eau libre, voilà Quentin dans une discipline pour laquelle il aime s'entraîner. Mais quelque chose lui manque, la compétition.

  • Quentin GAREL

    C'est ça aussi qui me manquait je pense quand je me suis mis à la musculation et que je faisais que ça. Du coup je ne prenais plus de dossards en fait, je n'avais plus ce côté confrontation. Et c'est vrai que là la découverte de l'Hyrox... ça m'a permis de me remettre là-dedans, de me remettre dans une certaine confrontation. Et oui, c'est vrai que j'ai un côté hyper compétiteur, de toute façon, depuis que je suis tout petit. Et la musculation, je savais que de toute façon, je ne pourrais jamais être... Par exemple, en termes de force, je ne pourrais jamais avoir des barres comme certains ont en squat, des barres comme certains ont en deadlift ou en développé couché. Par contre, je sais que si on rajoute ce côté endurance, là je pouvais tirer mon épingle du jeu parce que je savais que j'avais quand même une bonne base d'endurance liée à ma pratique du triathlon et que j'avais quand même réussi à bien progresser aussi en force. Et donc, c'est vrai que la combinaison des deux, c'est tombé vraiment pile au bon moment.

  • SUEUR D'ESPOIR

    C'est là que la bascule vers l'Hyrox s'effectue. Bon, je vous ai dit que l'Aerox, c'était de la course à pied et des exercices fitness, mais ça vous avance peut-être pas tant que ça.

  • Quentin GAREL

    Alors en fait l'Hyrox, globalement c'est construit en 8 fois 1 km de course à pied. On part d'abord sur un run de 1 km, et ensuite on enchaîne à chaque fois, entre chaque kilomètre, avec une station. Par exemple, la première station de l'Hyrox, c'est le skierg, ce qui représente le mouvement du ski de fond. C'est un ergot sur lequel on va faire 1000 mètres. On fait notre premier kilomètre de course à pied, on fait 1000 mètres au skierg, et après on retourne courir 1 km. On enchaîne sur la deuxième station, et globalement, on a comme ça 8 stations différentes.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Vous voulez que je vous fasse toutes les stations ? Ok, allez, je me lance. Donc, skierg. ensuite sled push soit un chariot de 200 kg à pousser sur 50 mètres chez les pro hommes sled pull un chariot de 150 kg à tirer sur 50 mètres burpees broad jump des burpees à faire sur 80 mètres du rameur du farmer's carry c'est un kettlebell de 32 kg à tenir dans chaque main et à porter bras tendus sur 200 m ensuite 100 mètres de fente puis l'ultime station les wall ball, soit lancer 100 fois de suite un met in ball de 9 kg sur une cible à 3 mètres de hauteur bien sûr chaque station est entrecoupé d'un kilomètre de course à pied ce qui fait 8 km à la fin le tout sans s'arrêter et celui qui finit tout ça le plus rapidement à gagner rien que d'avoir énuméré tout ça j'en suis déjà essoufflé vous commencez à comprendre pourquoi réaliser tout Tout ça en moins d'une heure relève de l'exploit.

  • Quentin GAREL

    Alors quand j'ai entendu pour la première fois parler d'Hyrox, je me rappelle on en avait pas mal parlé avec mon cousin. Et alors c'était exactement en décembre 2023 qu'on commençait à en parler. Et en fait ça m'a tout de suite tilté dans ma tête où je me suis dit bon, en fait la muscu ça me lasse un peu, c'est un peu répétitif. La course à pied ça reste quand même un sport que j'adore. pouvais mêler les deux garder ce côté force muscu et avoir aussi ce côté endurance et c'est là que du coup je j'ai découvert l'aérox et que mission ni quoi et mon premier aérox alors c'était pas un Hyrox officiel c'est à dire que c'était pas la

  • SUEUR D'ESPOIR

    marque Hyrox et c'était en mars et février ou mars 2024 je crois qu'on est au clair sur ce qu'est l'Hyrox pour ceux qui se demandent les différences avec le crossfit Globalement, le crossfit c'est pas standardisé. C'est-à-dire que vous ne savez pas quel exercice vous allez faire en arrivant à la compétition, alors que pour l'Hyrox, je viens de vous expliquer comment ça se déroulait. L'idée n'est pas de dire que l'Hyrox va dépasser le crossfit, car ce ne sont pas du tout les mêmes disciplines, mais le haut ticket d'entrée du crossfit fait que beaucoup basculent sur l'Hyrox.

  • Quentin GAREL

    Mais moi ce qui m'a un peu bloqué à me mettre au crossfit... C'est ce côté où il y avait besoin de beaucoup de mouvements à acquérir pour pratiquer le CrossFit. Et ce côté où il n'est pas standardisé, c'est très bien parce qu'il y a une grosse variété en termes de pratique. Mais moi, j'aime bien avoir une épreuve référence. On peut affronter tous les athlètes du monde entier au final sur un circuit et sur une distance et avec un plan référence. Et ce côté-là où en fait il y a plein de voies différentes, où c'est jamais forcément les mêmes en crossfit, ça me plaisait un peu moins.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Connaissez-vous l'Hyrox ? Ce nouveau sport est un mélange de course à pied et de crossfit. L'Hyrox, un sport, une course sur tout, qui consiste à parcourir 8 fois 1 km. entrecoupé de 8 ateliers spécifiques de type CrossFit. Ce sport prenait un succès planétaire et cet engouement est loin d'être exagéré. La preuve est que les courses d'Hyrox commencent déjà à connaître les mêmes problématiques que les grands marathons en course à pied, soit des dossards qui partent à la vitesse grand V. Hyrox, ce serait le mélange entre hybride et rockstar. Je ne sais pas si c'est vrai, mais en tout cas j'aime bien. Et oui, dit comme ça, on se dit que ça vient forcément des Etats-Unis, mais pas du tout, c'est né il y a 8 ans en Allemagne.

  • Quentin GAREL

    Je pense qu'on ne s'en rend pas compte, mais ça prend une ampleur que j'ai rarement vue sur un sport en si peu de temps. On le voit notamment, oui, comme tu disais, sur les inscriptions. Ça devient vraiment presque une épreuve à part entière de s'inscrire à un Hyrox. C'est assez fou l'engouement qu'il y a. De plus en plus d'athlètes arrivent à en vivre. Quand on voit les Championnats du Monde... notamment sur les Elite 15, où on voit les athlètes arriver comme des rockstars, on voit que ça commence vraiment à prendre une certaine ampleur, donc c'est top.

  • SUEUR D'ESPOIR

    On parle de pro depuis le début, mais comme dans beaucoup de sports, pro ne signifie pas que l'on vit de son sport, et la nuance a du sens. C'est juste que l'on court avec les meilleurs de la discipline, et que les enjeux ne sont pas les mêmes qu'en amateur. Car pour espérer vivre de l'Hyrox, plus que pro, il faut figurer en Elite 15. Et en attendant d'avoir un niveau suffisant pour se consacrer uniquement à ça, Quentin, lui, il a son travail de 40 heures par semaine à gérer, en plus de tout mettre en œuvre à côté pour performer.

  • Quentin GAREL

    Clairement, c'est des journées qui sont millimétrées, avec deux entraînements par jour, plus mon métier à côté, et aussi forcément l'entourage. avec qui j'ai envie de passer du temps, ça demande énormément de temps et d'organisation, mais j'adore, j'ai toujours été un peu comme ça, de vivre à 100 à l'heure, avoir des journées qui ne s'arrêtent pas, donc j'adore ça, et puis pour le moment, j'ai vraiment trouvé mon équilibre, donc c'est top.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Catégorie Open, Pro, Elite 15, comment on s'y retrouve dans tout ça ?

  • Quentin GAREL

    En fait dans l'Hyrox, il y a deux catégories différentes. Il y a la catégorie open et la catégorie pro. Donc en fait les poids sont différents. En open, les poids sont plus légers et en pro, les poids sont plus lourds. Et pareil pour les femmes, les poids sont plus légers. Donc en gros, open, globalement, c'est des poids qui sont déjà plus accessibles. Donc moi déjà, ce que je conseille à tout le monde pour commencer l'Hyrox, pour tester, c'est de tester déjà en open. Ensuite, au-dessus de la catégorie pro, on a l'élite 15. L'élite 15, c'est les 15 meilleurs mondiaux. Pour rejoindre l'élite 15, il faut rentrer dans les 15 meilleurs mondiaux en termes de chrono sur la saison. Tout au long de la saison, on va faire des Hyrox, on va faire un certain temps. La moyenne de nos deux meilleurs temps va nous classer sur un classement mondial. Ce classement mondial permet d'accéder au circuit élite 15. En Elite 15, en gros, ils en vivent tous. C'est tous leur métier, a priori. En groupe d'âge, ça dépend. Il y en a qui arrivent à en vivre avec les sponsors, il y en a qui n'en vivent pas et qui ont des métiers à côté. Voilà, ça dépend. C'est vrai que le Graal, c'est vraiment d'arriver sur ce circuit Elite 15 ou parmi les 15 meilleurs mondiaux.

  • SUEUR D'ESPOIR

    L'Elite 15, par rapport aux pros, c'est quand même quelque chose. En pro déjà, passer sous l'heure, c'est une barrière mythique que beaucoup rêvent de briser. En Elite 15, les athlètes, eux, gagnent en moins de 54 minutes. C'est fou. Par exemple, au championnat du monde cette année, sur 900 pros, seuls 23 sont passés sous l'heure, quand chez les élites 15, les 3 premiers ont moins de 55 minutes. Un triathlète qui a connu des sélections en équipe de France, dans un sport où plus de la moitié est consacrée à la course à pied, on se dit que c'est plutôt bien embarqué. Mais en réalité, le profil parfait, il n'y en a pas vraiment. Chacun tire son épingle du jeu selon ses forces et son sport d'origine, mais à la fin... c'est vraiment celui qui sera le plus complet qui va l'emporter.

  • Quentin GAREL

    Alors le profil idéal pour quelqu'un qui veut performer en Hyrox, je pense que justement ce qui est super dans ce sport, c'est qu'il y a plein de profils différents. Quand on voit en Elite 15, il y a plein de sports différents qui sont représentés en termes d'expérience. Alors on a quand même une majorité maintenant de plus en plus d'athlètes qui viennent des sports d'endurance. On le voit au tout début de l'HyroxX, je pense qu'il y en a beaucoup déjà. de personnes qui venaient du CrossFit ou de la Spartan Race. Mais là, de plus en plus, je trouve qu'il y a aussi des profils triathlètes, notamment, qui tirent leur épingle du jeu en Hyrox, des coureurs, des trailers. On a un peu tous les profils, mais ce qui ressort quand même pas mal, c'est quand même des profils assez endurants. Parce qu'on a ce côté où il faut avoir quand même une bonne VO2, il faut avoir un gros moteur, mais il faut aussi avoir ce côté force. Parce que c'est vrai que, comme tu le disais, les wallballs à la fin, surtout en pro, où on a 100 wallballs à 9 kg à faire, ils sont quand même déterminants pour le chrono final. Donc c'est des charges qui sont quand même assez importantes.

  • SUEUR D'ESPOIR

    L'Hyrox est quand même 50% de course à pied, qui plus avec des rythmes vraiment rapides. Donc dans la semaine des kilomètres, il faut quand même en avaler.

  • Quentin GAREL

    Donc moi déjà globalement, Jax m'a préparé beaucoup autour de la course à pied. Je prépare une grosse échéance pour à peu près entre 70 et 80 kilomètres par semaine. Et ensuite à côté, on travaille les stations. Mais pas que, au final, la plupart de l'année, on ne travaille pas forcément les stations, en tout cas moi, pour ma part. Je vais aussi quand même beaucoup d'abord inclure de la musculation. C'est vrai que la plupart de mon entraînement, c'est basé sur de la course à pied et de la musculation. De la musculation, mais quand même adaptée à la pratique de l'Hyrox et des mouvements qui peuvent derrière transférer sur les mouvements de l'Hyrox.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Avec de plus en plus de participants et de plus en plus d'événements à travers le monde, le niveau est déjà très élevé, combien même le sport est récent. Plus on avance dans ce sport, plus l'horaire se porte sur une chose, passer sous l'heure, soit réaliser l'ensemble des runs et des stations, le tout en moins de 60 minutes top chrono. Et ça, dans la catégorie pro, là où les poids sont les plus lourds. Un temps que, pour le moment, peu de monde a effectué.

  • Quentin GAREL

    Là, on le voit chaque année, on... On descend presque de 8 minutes pour la qualification en Elite 15. Je sais que l'année dernière, globalement, pour rentrer en Elite 15, ça se jouait aux alentours de 57 minutes. Et là, je pense que l'année prochaine, ça va descendre encore. Et c'est vrai que le niveau explose tellement, parce que le sport explose, le nombre de pratiquants explose. Donc le niveau, ça suit un peu la même courbe.

  • SUEUR D'ESPOIR

    J'avais expliqué le principe des slots dans l'épisode de Léon Chevalier pour se qualifier au championnat du monde Ironman, et bien l'Hyrox reprend globalement les mêmes principes. Plusieurs courses partout dans le monde avec seulement les premiers qui décrochent un ticket pour les championnats du monde. Un championnat du monde qui fonctionne par tranches de groupes d'âge allant de 5 ans en 5 ans, et où le show promis le jour J est à la hauteur de la hype autour de l'événement. Pour son premier Irox, Quentin a décidé de commencer directement en catégorie pro. Pas de temps à perdre, et du temps il n'en a pas perdu beaucoup, car pour sa toute première compétition, il termine en 1h05 et 18 secondes. On est alors à Marseille en décembre 2024. Quentin termine deuxième de sa catégorie d'âge, synonyme de qualification aux championnats du monde, mais il ne prend pas son ticket. La raison, le sentiment qu'il n'est pas encore prêt pour aller défier les meilleurs mondiaux. Après tout, c'est seulement son premier Hyrox. Alors, il reprend l'entraînement. encore un peu plus qu'avant, jusqu'à une prochaine grosse échéance, celle de Grand Palais, lieu phare des JO d'Escrime l'été dernier. Plus de 10 000 participants sont attendus, dans une ambiance de faune. Cette fois-ci, Quentin termine en 1h01 et 7 secondes. L'heure se rapproche de plus en plus vite. Une nouvelle fois deuxième de sa catégorie d'âge, cette fois-ci, il se sent prêt à aller affronter les meilleurs mondiaux. Le ticket est pris, rendez-vous mi-juin. pour les championnats du monde à Chicago.

  • Quentin GAREL

    Ce qui m'a permis d'être un peu crescendo en termes de performance sur la saison, c'est que déjà j'ai commencé assez récemment l'Irox. Mon premier Hyrox officiel, c'était à Marseille en décembre 2024. Je l'avais fait quand même, on va dire, trois mois de prépa spécifique. Avant Grand Palais, on va dire que je m'entraînais à peu près entre 8h et 10h par semaine. jusqu'à Grand Palais. Je courrais à peu près 50 km, 60 km par semaine. Puis c'est vraiment après Grand Palais où je me suis dit, bon là, effectivement, il y a quelque chose à jouer. Je pense que, aussi, à ce côté, aller jusqu'à Chicago pour faire une course. Je me suis dit, il faut que je mette toutes les chances de mon côté. Il faut que je passe un cap encore. Donc là, je suis arrivé dans un cycle de deux mois où là, je m'entraînais, on va dire, plutôt entre 12 heures, 14 heures par semaine. Pour un triathlète, je pense que ça pourrait paraître assez faible au final, 12-14 heures d'entraînement par semaine, mais il faut se dire que c'est vraiment 12-14 heures qui sont quand même souvent assez intenses. Après, on garde quand même aussi de l'endurance fondamentale et de la zone 2 en course à pied et même en vélo. On fait aussi des sports autres que la course à pied. On travaille aussi en vélo. Moi, je sais que j'aime bien aussi aller nager de temps en temps. Mais voilà, il n'y a pas les mêmes volumes, mais ce n'est pas la même intensité également.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Et dans un sport encore récent, les méthodes et techniques d'entraînement évoluent vite. Et lorsque l'on va sur les réseaux, il est vite facile d'avoir l'impression que l'on s'entraîne jamais assez.

  • Quentin GAREL

    Vu que c'est un sport assez récent, on n'a pas tous le même avis sur la manière dont il faut... de comment il faut s'entraîner. C'est vrai que le triathlon, ça existe depuis quand même de nombreuses années. On sait qu'il faut faire certaines choses pour être performant. En Hyrox, vu que c'est assez récent et vu que c'est un sport qui est nouveau, ce qui est bien aussi, c'est qu'on découvre un peu les manières de s'entraîner et on découvre un peu ce qui marche, ce qui ne marche pas. Alors, ce qui est sûr, c'est que, voilà, il y a... grosse base de course à pied. Pour donner un ordre d'idée, les meilleurs en aérox, les meilleurs mondiaux en aérox, ça court je pense la plupart en moins de 32 minutes au 10 km.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Avant les grosses échéances, à trop rester sur les réseaux sociaux, on peut vite céder à l'intox des concurrents.

  • Quentin GAREL

    J'ai vraiment bien fait de me déconnecter de tout ça avant l'échappage du monde, notamment des réseaux sociaux, parce qu'on voyait... notamment sur Instagram, des personnes qui se mettent des charges d'entraînement monstrueuses. Et en fait, des fois, on psychote et on se dit, est-ce que je me suis assez entraîné ? J'avais toujours un peu cette impression de ne pas assez en faire et de rater quelque chose, un peu cette FOMO de l'entraînement.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Récemment, et pour continuer sa progression en course à pied dans les différentes stations, Quentin a décidé de mettre toutes les chances de son côté en s'entourant d'un entraîneur.

  • Quentin GAREL

    En fait, jusqu'à il y a pas si longtemps, je m'entraînais tout seul, je faisais ma programmation tout seul. Mais c'est vrai que je voulais quand même être accompagné par un entraîneur parce qu'il y avait quand même ce côté où je pouvais me décharger mentalement de cette partie-là, de la partie programmation. Et donc depuis l'Hyrox du Grand Palais en avril, je suis accompagné par un entraîneur qui me coache. Ça m'a permis de vraiment me concentrer sur mes séances, ne plus avoir besoin de me poser la question de qu'est-ce que je dois faire, à quel moment je dois le faire.

  • SUEUR D'ESPOIR

    D'ailleurs, on part direction Chicago, car il est déjà l'heure des championnats du monde.

  • Quentin GAREL

    C'était juste fou. Déjà le site était grandiose. Le fait d'avoir cette salle immense avec des gradins, du public qui t'encourage, le clan français qui est derrière toi, c'était assez fou. Et puis il y a vraiment un soutien entre athlètes français. Moi j'ai entendu des cris. Quand on est dans la course, c'est compliqué d'entendre les voix et de voir d'où ça vient, parce qu'il y a un brouhaha, c'est ça, on en a dans la salle. Mais des fois, on reconnaît des têtes et c'est vrai que ça motive vachement.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Après une performance toute proche de l'heure à Grand Palais, quelques semaines plus tôt, Quentin arrive sur la ligne de départ des championnats du monde, avec un seul objectif en tête, casser cette mythique barrière. Les vagues de départ sont faites selon la catégorie d'âge, mais à la fin, il y a bien un classement général. Et dans l'arène, les pointures de l'Hyrox français sont présentes, ainsi que les meilleurs mondiaux. Arrivé parmi les 15 meilleurs temps français à Chicago, Quentin n'attire pas les regards, personne ne l'attend vraiment. 59 minutes 39 secondes. Record explosé. la barrière de l'heure cassée, 17ème mondial en pro sur 900 engagés, et surtout premier français devant des noms comme Alan Cao et Joffrey Voisin notamment, des pointures de l'Hyrox français qui l'admire depuis qu'il a commencé. Personne ne l'avait vu venir, mais pour son troisième Hyrox seulement, Quentin a frappé un grand...

  • Quentin GAREL

    Pour moi, c'était juste incroyable. Alors, je m'attendais à faire une bonne course parce que j'avais vraiment beaucoup travaillé entre Paris Grand Palais et Chicago. Et puis, je savais que j'avais les capacités de passer sous l'heure. C'était vraiment mon objectif, aller casser cette barrière mythique, entre guillemets. En Hyrox, il n'y a pas eu énormément de Français qui ont réussi à casser cette barre des une heures. Et donc, de la casser comme ça au champ près du monde, c'était juste incroyable.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Les planètes se sont alignées au meilleur des moments. Seulement 6 mois après son premier Irox, Quentin produit une performance qui a marqué les esprits. Et il est certain que pour les prochaines compétitions, il sera désormais regardé.

  • Quentin GAREL

    Me retrouver comme ça, premier français ex-aequo et 7e mondial dans ma catégorie, c'était assez fou. Puis ça me classe aussi 17e mondial, toute catégorie, sans compter les élites 15. Donc avec les élites 15, on peut considérer que je suis à peu près dans le top 30 mondial sur ces championnats du monde. C'est assez fou pour un premier championnat du monde. Mais il faut quand même garder un certain respect pour les athlètes qui ont été régulièrement beaucoup plus performants que moi sur toute la saison. Ça me donne juste envie de remettre un dossard et de montrer une nouvelle fois que ce n'était pas de la chance et qu'il faudra compter sur moi sur les prochaines saisons pour jouer les premiers rôles.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Je me demandais ce qui se passait quand on finit ses premiers Français au championnat du monde d'Hyrox. Est-ce que sa vie change ? Quels sont les retombées ? Est-ce que Quentin lui aussi va être accueilli comme une rockstar pour ses prochains Hyrox ?

  • Quentin GAREL

    Alors mon quotidien déjà il n'a pas changé du tout. Il n'y a pas eu de changement particulier. Ça reste... Alors c'est une très bonne performance mais il faut voir la réalité en face. Ce n'est pas encore de l'élite 15 on va dire. Donc voilà, c'est quand même une très bonne perf mondiale dans mon sport. Mais voilà, ça ne me fait pas changer non plus de dimension comme ça d'un coup. Je pense que c'est une étape, mais après il y a plein d'autres étapes pour vraiment arriver à en vivre.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Une vie a changé en termes de performance certes, mais en terminant premier français, de nouveaux sponsors commencent à vouloir se positionner.

  • Quentin GAREL

    Par rapport quand même aux sponsors, effectivement ça a débloqué pas mal de choses. J'ai vu quand même ce changement-là par rapport à avant Chicago, où là oui j'ai été... pas mal sollicité par différentes marques, notamment des marques que j'avais déjà en tant que partenaire avant la course, lesquelles je vais forcément pouvoir renégocier aussi mes contrats, puis des nouvelles marques aussi qui m'ont contacté suite à ma performance à Chicago. C'est vrai que quand je dis que mon quotidien n'a pas changé, je pense que moi je n'ai pas changé, mais par contre effectivement il y a ce côté où ça me prend un peu plus de temps aussi de gérer cet à-côté depuis deux ou trois semaines que je suis rentré à Chicago. Mais ça reste gérable et moi, je prends énormément de plaisir à gérer tout ça. C'est vrai que j'ai eu énormément de messages de félicitations. C'était assez fou. Quand j'ai ouvert mon téléphone après la course, c'était incroyable. Je recevais des messages en masse. Ça m'a donné énormément de force.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Ses partenaires, Train Sweat Eat et Nutripure. On ne peut pas les louper car ils sont tatoués en gros sur les pecs. En même temps, dans un sport torse nu, il y a peu d'autres options pour les afficher.

  • Quentin GAREL

    J'ai eu l'occasion de rencontrer Sissy Mua et Tiny, son conjoint, qui sont très sympas et qui me soutiennent aussi dans mon projet via leur marque TSE. Donc voilà, c'est top. Il y a eu aussi Nutripure qui m'ont accompagné tout au long du voyage à Chicago, qui sont aussi top sur l'accompagnement de leurs athlètes. Donc voilà, c'est que du positif et je pense qu'il y a encore plein de choses à écrire. Donc on est vraiment impatients de voir ce que l'on peut faire.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Lorsqu'à long terme, on souhaite pourquoi pas vivre de son sport, chaque nouveau sensor ou partenaire est un pas de plus vers son rêve sportif.

  • Quentin GAREL

    C'est des points qui sont hyper importants pour les athlètes, notamment quand on veut aller performer. Parce que, comme tu disais, un championnat du monde à Chicago, notamment, ça coûte très cher. Et je pense que là-dessus, ça ne va vraiment que m'apporter du positif pour la prochaine saison. Je pense que je partirai. Plus serein sur les courses en sachant que j'ai des partenaires qui peuvent m'accompagner. Mais l'objectif pour moi, ce n'est pas forcément de tout de suite faire un métier. Parce que notamment, je trouve aussi mon équilibre avec mon métier principal qui est conseiller financier. Je suis conseiller financier dans un cabinet de conseil. Un métier que j'adore aussi et qui me permet aussi de trouver un équilibre, de ne pas penser que au sport. D'avoir aussi autre chose dans la vie, je pense que c'est vraiment important pour moi.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Avec toujours un peu ce sentiment de l'imposteur, Quentin n'a désormais qu'une hâte, commencer la nouvelle saison et montrer que ce chrono était loin d'être un coup de chance. Plus que ça, il veut montrer que lorsqu'il sera sur une start list, il sera bien là pour jouer les premiers rôles avec pourquoi pas des chronos supersoniques qui le rapprocheront un peu plus de l'élite 15.

  • Quentin GAREL

    Mais là je pense que vraiment la saison va me permettre de prouver que j'ai ce niveau-là. C'est la saison qui va arriver. J'ai vraiment envie de montrer que je peux être régulier en dessous des une heure et essayer d'aller titiller les meilleurs temps pour essayer de jouer la qualif en Elite 15. Après ça c'est vraiment un rêve, j'en suis pas encore là, mais c'est vrai que je pense qu'il faut se laisser rêver. Pour la prochaine saison, l'objectif va vraiment être de descendre le chrono.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Pour suivre les prochaines courses de Quentin, ça se passe sur son compte Instagram, Quentin Garel. D'ailleurs, il sera associé fin septembre à Dylan Scott, 3e mondial en Elite 15, pour un double pro à Oslo. Un chrono à regarder de près qui pourrait rapprocher Quentin de l'Elite 15 plus vite que prévu. C'est la fin de l'épisode, en moins d'une heure moi aussi. Pas certain que ça me permette de m'aligner chez les pros pour autant. Mais en tout cas, si vous voulez continuer à suivre le podcast, pensez à vous abonner sur vos plateformes d'écoute préférées et évaluer l'épisode. Merci pour votre écoute et à bientôt pour un nouvel épisode. C'était Sûr d'Espoir.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Ses débuts dans le sport

    02:17

  • Les études d'ingénieur

    02:48

  • Un retour à la natation, en eau libre cette fois ci

    03:19

  • La période du Covid et le début de la musculation

    03:59

  • Le manque de confrontation en musculation

    05:21

  • La découverte de l'Hyrox

    06:30

  • Les différences avec le Crossfit

    09:13

  • L'Hyrox, un phénomène planétaire

    10:23

  • Pro en Hyrox, ce que ça signifie

    11:39

  • Des longues journées

    12:06

  • Les catégories en Hyrox

    12:37

  • L'élite 15

    13:58

  • L'importance d'être complet

    14:21

  • Le rôle majeur de la course à pied

    15:51

  • Une densité qui ne cesse d'augmenter

    16:47

  • Comment se qualifier aux Championnats du Monde ?

    17:39

  • Ce qui lui a permis de faire une saison crescendo

    19:14

  • Les méthodes d'entrainements et le syndrome du FOMO

    20:46

  • Passage de solo à avoir un entraineur

    22:06

  • Les Championnats du monde à Chicago

    22:52

  • Les retombées post Championnats du Monde

    26:06

  • De nouveaux sponsors et partenaires

    26:50

  • L'importance d'être soutenu financièrement

    28:38

  • La suite pour Quentin

    29:33

  • Conclusion

    30:41

Description

Premier français aux Championnats du monde d'Hyrox à Chicago en Juin, Quentin n'était pourtant pas celui que l'on attendait.

6 mois après son premier Hyrox à Marseille qu'il avait bouclé en 1h05, c'est une toute autre performance qu'il a délivré dans l'ambiance de feu de Chicago.


Passé par la musculation suite au Covid, le manque de confrontation commence doucement à le lasser.
C'était sans compter sur une discipline née en Allemagne qui petit à petit a fait son bout de chemin un peu de partout dans le monde ... jusqu'à devenir un phénomène planétaire !
On les appelle athlètes hybride du fait de l'aspect complet de ce sport. Les meilleurs sont à la fois capable de courir moins de 32min au 10km tout en soulevant des barres de centaines de kilos.


C'est la révélation pour Quentin, le pont entre endurance et force est parfait.
Il s'implique à fond dans ce sport et ça ne tarde pas à se transformer en performances majeures....

La suite ? Elle à écouter dans l'épisode !


Pour l'anecdote, lorsque Quentin était triathlète de haut niveau plus jeune, il avait 82 de VO2 max, ça donne une idée de la caisse du garçon.


***

🎙 Sueur d’Espoir, c’est le podcast qui raconte le sport de haut niveau différemment.

Pendant quelques minutes, découvrez le parcours de ceux qui rêvent grand.

Entre récit narratif et interview, je vous emmène dans la vraie vie des meilleurs athlètes.
Les hauts, les bas, les doutes… et l’espoir.
Chaque épisode, un sport. Une discipline. Une trajectoire.

Sports olympiques ou non, tous ont la même obsession :
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Transcription

  • SUEUR D'ESPOIR

    De près ou de loin, vous en avez forcément entendu parler. Ce sport récent a ramené plus de 10 000 participants à Grand Palais il y a quelques mois. Crossfit, Spartan Race, tous ont eu leur heure de gloire. Mais c'est ailleurs désormais qu'on a les yeux rivés. Un sport complet alliant force et endurance, des athlètes que l'on appelle athlètes hybrides, vous ne vous y trompez pas, aujourd'hui on parle de l'Hyrox. L'Hyrox, c'est un sport qui mélange course à pied et exercice fitness. Ça se passe dans des lieux à l'intérieur comme le Grand Palais récemment, avec la course à pied à effectuer autour des zones réservées aux exercices fitness. Je vous laisse imaginer, des centaines et des centaines d'athlètes, torse-nue chez les hommes et en brassière chez les femmes, réunis au même endroit pour courir à 18 km/h par fois et pousser des chariots de 200 kg. Bon, ressaisissez-vous, on a un épisode avancé quand même. Donc je reprends. Des athlètes d'exception. dans une grande salle avec des supporters en fusion en train d'encourager. Une sacrée ambiance digne de stade de foot. L'Hyrox, même si c'est pas si nouveau que ça, c'est vraiment en train de devenir un phénomène planétaire où peu importe votre sport d'origine, on a forcément voulu vous embrigater dans un événement en solo ou en duo. C'est souvent pour des duos qu'on se fait embrigader d'ailleurs. Ça existe même en duo mixte. Enfin bref, y'a de quoi faire. Avec cette folle croissance, la densité... elle aussi ne cesse d'augmenter et sport par conséquent est en train de vraiment se professionnaliser c'est bon je vous ai donné envie parce que pour l'épisode du jour il avait quentin garrel son cv premier pro français des derniers championnats du monde à chicago et 18e sur 900 pro engagé un chrono sous leur pour son seulement troisième Hyrox officiel enfin bref rien que ça allez bon épisode

  • Quentin GAREL

    Tu dois être bon au courant, tu dois être bon en force, et tu dois trouver un moyen de les unir. Donc à 12 ans, je me suis mis au triathlon, jusqu'à l'âge de 21-22 ans. On va dire que j'avais un niveau, un très bon niveau national. J'ai quand même couru sur Coupe d'Europe, mais on va dire que j'étais pas dans le top athlète pour espérer en vivre et en faire carrière. Mon critère quand même pour ma pratique sportive, c'était quand même de garder ce côté où je pouvais continuer des études qui m'intéressaient, dans lesquelles je pouvais aussi m'épanouir. Et donc quand je suis rentré à l'INSA, c'est vrai que là je me suis rendu compte qu'il y avait quand même une grosse charge de travail. Malgré le fait que je sois rentré en tant que sportif de haut niveau, j'avais quand même des horaires aménagés. Je me suis vite rendu compte que ça allait être quand même compliqué.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Des cours qui prennent du temps, un mollet qui l'empêche de courir. Petit à petit, Quentin comprend que ce ne sera pas lui qui prendra la place de Vincent-Louis. Il revient alors à ses premiers amours, la natation, en eau libre cette fois-ci.

  • Quentin GAREL

    Quand je me suis blessé au mollet, quand j'ai arrêté un peu le triathlon par dépit parce que je ne pouvais plus vraiment courir. Donc je me suis mis à l'eau libre à fond. J'en ai fait pendant 2-3 ans sérieusement. J'avais même fait les championnats de France d'eau libre à Gravelines. Je me rappelle que j'avais fait le 10 km. C'était assez horrible comme expérience ce 10 km. Mais voilà, une bonne expérience aussi pour le côté mental, le côté dépassement de saut, etc. Là, je crois qu'on était juste avant le Covid. Je pense que j'ai un peu arrêté l'eau libre. J'en avais marre de ne faire que nager. Et puis aussi, à force, quelques petites tendinites aussi aux épaules. Tout ça, à force de nager 40-50 km par semaine. Et en fait, suite à ça, je me suis mis plutôt à la muscu. Donc voilà, pendant le Covid, plutôt au poids de corps, parce qu'on n'avait pas accès aux salles de sport. Et puis, en sortie du Covid, j'ai pris un abonnement dans une salle de sport. Et c'est là que j'ai commencé vraiment à me mettre à fond dans la muscu. Alors, je faisais quand même un peu de cardio. Je gardais quand même au moins un ou deux footings par semaine. Mais j'allais à la salle presque tous les jours, je me faisais mon petit programme. Il y a eu aussi une grosse vague après le Covid, je pense, de personnes qui se sont mises à la salle. Et donc j'ai été aussi un peu entraîné là-dedans et pendant trois ans, j'ai été full muscu.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Après avoir fait des coupes d'Europe de triathlon, des championnats de France d'eau libre, voilà Quentin dans une discipline pour laquelle il aime s'entraîner. Mais quelque chose lui manque, la compétition.

  • Quentin GAREL

    C'est ça aussi qui me manquait je pense quand je me suis mis à la musculation et que je faisais que ça. Du coup je ne prenais plus de dossards en fait, je n'avais plus ce côté confrontation. Et c'est vrai que là la découverte de l'Hyrox... ça m'a permis de me remettre là-dedans, de me remettre dans une certaine confrontation. Et oui, c'est vrai que j'ai un côté hyper compétiteur, de toute façon, depuis que je suis tout petit. Et la musculation, je savais que de toute façon, je ne pourrais jamais être... Par exemple, en termes de force, je ne pourrais jamais avoir des barres comme certains ont en squat, des barres comme certains ont en deadlift ou en développé couché. Par contre, je sais que si on rajoute ce côté endurance, là je pouvais tirer mon épingle du jeu parce que je savais que j'avais quand même une bonne base d'endurance liée à ma pratique du triathlon et que j'avais quand même réussi à bien progresser aussi en force. Et donc, c'est vrai que la combinaison des deux, c'est tombé vraiment pile au bon moment.

  • SUEUR D'ESPOIR

    C'est là que la bascule vers l'Hyrox s'effectue. Bon, je vous ai dit que l'Aerox, c'était de la course à pied et des exercices fitness, mais ça vous avance peut-être pas tant que ça.

  • Quentin GAREL

    Alors en fait l'Hyrox, globalement c'est construit en 8 fois 1 km de course à pied. On part d'abord sur un run de 1 km, et ensuite on enchaîne à chaque fois, entre chaque kilomètre, avec une station. Par exemple, la première station de l'Hyrox, c'est le skierg, ce qui représente le mouvement du ski de fond. C'est un ergot sur lequel on va faire 1000 mètres. On fait notre premier kilomètre de course à pied, on fait 1000 mètres au skierg, et après on retourne courir 1 km. On enchaîne sur la deuxième station, et globalement, on a comme ça 8 stations différentes.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Vous voulez que je vous fasse toutes les stations ? Ok, allez, je me lance. Donc, skierg. ensuite sled push soit un chariot de 200 kg à pousser sur 50 mètres chez les pro hommes sled pull un chariot de 150 kg à tirer sur 50 mètres burpees broad jump des burpees à faire sur 80 mètres du rameur du farmer's carry c'est un kettlebell de 32 kg à tenir dans chaque main et à porter bras tendus sur 200 m ensuite 100 mètres de fente puis l'ultime station les wall ball, soit lancer 100 fois de suite un met in ball de 9 kg sur une cible à 3 mètres de hauteur bien sûr chaque station est entrecoupé d'un kilomètre de course à pied ce qui fait 8 km à la fin le tout sans s'arrêter et celui qui finit tout ça le plus rapidement à gagner rien que d'avoir énuméré tout ça j'en suis déjà essoufflé vous commencez à comprendre pourquoi réaliser tout Tout ça en moins d'une heure relève de l'exploit.

  • Quentin GAREL

    Alors quand j'ai entendu pour la première fois parler d'Hyrox, je me rappelle on en avait pas mal parlé avec mon cousin. Et alors c'était exactement en décembre 2023 qu'on commençait à en parler. Et en fait ça m'a tout de suite tilté dans ma tête où je me suis dit bon, en fait la muscu ça me lasse un peu, c'est un peu répétitif. La course à pied ça reste quand même un sport que j'adore. pouvais mêler les deux garder ce côté force muscu et avoir aussi ce côté endurance et c'est là que du coup je j'ai découvert l'aérox et que mission ni quoi et mon premier aérox alors c'était pas un Hyrox officiel c'est à dire que c'était pas la

  • SUEUR D'ESPOIR

    marque Hyrox et c'était en mars et février ou mars 2024 je crois qu'on est au clair sur ce qu'est l'Hyrox pour ceux qui se demandent les différences avec le crossfit Globalement, le crossfit c'est pas standardisé. C'est-à-dire que vous ne savez pas quel exercice vous allez faire en arrivant à la compétition, alors que pour l'Hyrox, je viens de vous expliquer comment ça se déroulait. L'idée n'est pas de dire que l'Hyrox va dépasser le crossfit, car ce ne sont pas du tout les mêmes disciplines, mais le haut ticket d'entrée du crossfit fait que beaucoup basculent sur l'Hyrox.

  • Quentin GAREL

    Mais moi ce qui m'a un peu bloqué à me mettre au crossfit... C'est ce côté où il y avait besoin de beaucoup de mouvements à acquérir pour pratiquer le CrossFit. Et ce côté où il n'est pas standardisé, c'est très bien parce qu'il y a une grosse variété en termes de pratique. Mais moi, j'aime bien avoir une épreuve référence. On peut affronter tous les athlètes du monde entier au final sur un circuit et sur une distance et avec un plan référence. Et ce côté-là où en fait il y a plein de voies différentes, où c'est jamais forcément les mêmes en crossfit, ça me plaisait un peu moins.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Connaissez-vous l'Hyrox ? Ce nouveau sport est un mélange de course à pied et de crossfit. L'Hyrox, un sport, une course sur tout, qui consiste à parcourir 8 fois 1 km. entrecoupé de 8 ateliers spécifiques de type CrossFit. Ce sport prenait un succès planétaire et cet engouement est loin d'être exagéré. La preuve est que les courses d'Hyrox commencent déjà à connaître les mêmes problématiques que les grands marathons en course à pied, soit des dossards qui partent à la vitesse grand V. Hyrox, ce serait le mélange entre hybride et rockstar. Je ne sais pas si c'est vrai, mais en tout cas j'aime bien. Et oui, dit comme ça, on se dit que ça vient forcément des Etats-Unis, mais pas du tout, c'est né il y a 8 ans en Allemagne.

  • Quentin GAREL

    Je pense qu'on ne s'en rend pas compte, mais ça prend une ampleur que j'ai rarement vue sur un sport en si peu de temps. On le voit notamment, oui, comme tu disais, sur les inscriptions. Ça devient vraiment presque une épreuve à part entière de s'inscrire à un Hyrox. C'est assez fou l'engouement qu'il y a. De plus en plus d'athlètes arrivent à en vivre. Quand on voit les Championnats du Monde... notamment sur les Elite 15, où on voit les athlètes arriver comme des rockstars, on voit que ça commence vraiment à prendre une certaine ampleur, donc c'est top.

  • SUEUR D'ESPOIR

    On parle de pro depuis le début, mais comme dans beaucoup de sports, pro ne signifie pas que l'on vit de son sport, et la nuance a du sens. C'est juste que l'on court avec les meilleurs de la discipline, et que les enjeux ne sont pas les mêmes qu'en amateur. Car pour espérer vivre de l'Hyrox, plus que pro, il faut figurer en Elite 15. Et en attendant d'avoir un niveau suffisant pour se consacrer uniquement à ça, Quentin, lui, il a son travail de 40 heures par semaine à gérer, en plus de tout mettre en œuvre à côté pour performer.

  • Quentin GAREL

    Clairement, c'est des journées qui sont millimétrées, avec deux entraînements par jour, plus mon métier à côté, et aussi forcément l'entourage. avec qui j'ai envie de passer du temps, ça demande énormément de temps et d'organisation, mais j'adore, j'ai toujours été un peu comme ça, de vivre à 100 à l'heure, avoir des journées qui ne s'arrêtent pas, donc j'adore ça, et puis pour le moment, j'ai vraiment trouvé mon équilibre, donc c'est top.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Catégorie Open, Pro, Elite 15, comment on s'y retrouve dans tout ça ?

  • Quentin GAREL

    En fait dans l'Hyrox, il y a deux catégories différentes. Il y a la catégorie open et la catégorie pro. Donc en fait les poids sont différents. En open, les poids sont plus légers et en pro, les poids sont plus lourds. Et pareil pour les femmes, les poids sont plus légers. Donc en gros, open, globalement, c'est des poids qui sont déjà plus accessibles. Donc moi déjà, ce que je conseille à tout le monde pour commencer l'Hyrox, pour tester, c'est de tester déjà en open. Ensuite, au-dessus de la catégorie pro, on a l'élite 15. L'élite 15, c'est les 15 meilleurs mondiaux. Pour rejoindre l'élite 15, il faut rentrer dans les 15 meilleurs mondiaux en termes de chrono sur la saison. Tout au long de la saison, on va faire des Hyrox, on va faire un certain temps. La moyenne de nos deux meilleurs temps va nous classer sur un classement mondial. Ce classement mondial permet d'accéder au circuit élite 15. En Elite 15, en gros, ils en vivent tous. C'est tous leur métier, a priori. En groupe d'âge, ça dépend. Il y en a qui arrivent à en vivre avec les sponsors, il y en a qui n'en vivent pas et qui ont des métiers à côté. Voilà, ça dépend. C'est vrai que le Graal, c'est vraiment d'arriver sur ce circuit Elite 15 ou parmi les 15 meilleurs mondiaux.

  • SUEUR D'ESPOIR

    L'Elite 15, par rapport aux pros, c'est quand même quelque chose. En pro déjà, passer sous l'heure, c'est une barrière mythique que beaucoup rêvent de briser. En Elite 15, les athlètes, eux, gagnent en moins de 54 minutes. C'est fou. Par exemple, au championnat du monde cette année, sur 900 pros, seuls 23 sont passés sous l'heure, quand chez les élites 15, les 3 premiers ont moins de 55 minutes. Un triathlète qui a connu des sélections en équipe de France, dans un sport où plus de la moitié est consacrée à la course à pied, on se dit que c'est plutôt bien embarqué. Mais en réalité, le profil parfait, il n'y en a pas vraiment. Chacun tire son épingle du jeu selon ses forces et son sport d'origine, mais à la fin... c'est vraiment celui qui sera le plus complet qui va l'emporter.

  • Quentin GAREL

    Alors le profil idéal pour quelqu'un qui veut performer en Hyrox, je pense que justement ce qui est super dans ce sport, c'est qu'il y a plein de profils différents. Quand on voit en Elite 15, il y a plein de sports différents qui sont représentés en termes d'expérience. Alors on a quand même une majorité maintenant de plus en plus d'athlètes qui viennent des sports d'endurance. On le voit au tout début de l'HyroxX, je pense qu'il y en a beaucoup déjà. de personnes qui venaient du CrossFit ou de la Spartan Race. Mais là, de plus en plus, je trouve qu'il y a aussi des profils triathlètes, notamment, qui tirent leur épingle du jeu en Hyrox, des coureurs, des trailers. On a un peu tous les profils, mais ce qui ressort quand même pas mal, c'est quand même des profils assez endurants. Parce qu'on a ce côté où il faut avoir quand même une bonne VO2, il faut avoir un gros moteur, mais il faut aussi avoir ce côté force. Parce que c'est vrai que, comme tu le disais, les wallballs à la fin, surtout en pro, où on a 100 wallballs à 9 kg à faire, ils sont quand même déterminants pour le chrono final. Donc c'est des charges qui sont quand même assez importantes.

  • SUEUR D'ESPOIR

    L'Hyrox est quand même 50% de course à pied, qui plus avec des rythmes vraiment rapides. Donc dans la semaine des kilomètres, il faut quand même en avaler.

  • Quentin GAREL

    Donc moi déjà globalement, Jax m'a préparé beaucoup autour de la course à pied. Je prépare une grosse échéance pour à peu près entre 70 et 80 kilomètres par semaine. Et ensuite à côté, on travaille les stations. Mais pas que, au final, la plupart de l'année, on ne travaille pas forcément les stations, en tout cas moi, pour ma part. Je vais aussi quand même beaucoup d'abord inclure de la musculation. C'est vrai que la plupart de mon entraînement, c'est basé sur de la course à pied et de la musculation. De la musculation, mais quand même adaptée à la pratique de l'Hyrox et des mouvements qui peuvent derrière transférer sur les mouvements de l'Hyrox.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Avec de plus en plus de participants et de plus en plus d'événements à travers le monde, le niveau est déjà très élevé, combien même le sport est récent. Plus on avance dans ce sport, plus l'horaire se porte sur une chose, passer sous l'heure, soit réaliser l'ensemble des runs et des stations, le tout en moins de 60 minutes top chrono. Et ça, dans la catégorie pro, là où les poids sont les plus lourds. Un temps que, pour le moment, peu de monde a effectué.

  • Quentin GAREL

    Là, on le voit chaque année, on... On descend presque de 8 minutes pour la qualification en Elite 15. Je sais que l'année dernière, globalement, pour rentrer en Elite 15, ça se jouait aux alentours de 57 minutes. Et là, je pense que l'année prochaine, ça va descendre encore. Et c'est vrai que le niveau explose tellement, parce que le sport explose, le nombre de pratiquants explose. Donc le niveau, ça suit un peu la même courbe.

  • SUEUR D'ESPOIR

    J'avais expliqué le principe des slots dans l'épisode de Léon Chevalier pour se qualifier au championnat du monde Ironman, et bien l'Hyrox reprend globalement les mêmes principes. Plusieurs courses partout dans le monde avec seulement les premiers qui décrochent un ticket pour les championnats du monde. Un championnat du monde qui fonctionne par tranches de groupes d'âge allant de 5 ans en 5 ans, et où le show promis le jour J est à la hauteur de la hype autour de l'événement. Pour son premier Irox, Quentin a décidé de commencer directement en catégorie pro. Pas de temps à perdre, et du temps il n'en a pas perdu beaucoup, car pour sa toute première compétition, il termine en 1h05 et 18 secondes. On est alors à Marseille en décembre 2024. Quentin termine deuxième de sa catégorie d'âge, synonyme de qualification aux championnats du monde, mais il ne prend pas son ticket. La raison, le sentiment qu'il n'est pas encore prêt pour aller défier les meilleurs mondiaux. Après tout, c'est seulement son premier Hyrox. Alors, il reprend l'entraînement. encore un peu plus qu'avant, jusqu'à une prochaine grosse échéance, celle de Grand Palais, lieu phare des JO d'Escrime l'été dernier. Plus de 10 000 participants sont attendus, dans une ambiance de faune. Cette fois-ci, Quentin termine en 1h01 et 7 secondes. L'heure se rapproche de plus en plus vite. Une nouvelle fois deuxième de sa catégorie d'âge, cette fois-ci, il se sent prêt à aller affronter les meilleurs mondiaux. Le ticket est pris, rendez-vous mi-juin. pour les championnats du monde à Chicago.

  • Quentin GAREL

    Ce qui m'a permis d'être un peu crescendo en termes de performance sur la saison, c'est que déjà j'ai commencé assez récemment l'Irox. Mon premier Hyrox officiel, c'était à Marseille en décembre 2024. Je l'avais fait quand même, on va dire, trois mois de prépa spécifique. Avant Grand Palais, on va dire que je m'entraînais à peu près entre 8h et 10h par semaine. jusqu'à Grand Palais. Je courrais à peu près 50 km, 60 km par semaine. Puis c'est vraiment après Grand Palais où je me suis dit, bon là, effectivement, il y a quelque chose à jouer. Je pense que, aussi, à ce côté, aller jusqu'à Chicago pour faire une course. Je me suis dit, il faut que je mette toutes les chances de mon côté. Il faut que je passe un cap encore. Donc là, je suis arrivé dans un cycle de deux mois où là, je m'entraînais, on va dire, plutôt entre 12 heures, 14 heures par semaine. Pour un triathlète, je pense que ça pourrait paraître assez faible au final, 12-14 heures d'entraînement par semaine, mais il faut se dire que c'est vraiment 12-14 heures qui sont quand même souvent assez intenses. Après, on garde quand même aussi de l'endurance fondamentale et de la zone 2 en course à pied et même en vélo. On fait aussi des sports autres que la course à pied. On travaille aussi en vélo. Moi, je sais que j'aime bien aussi aller nager de temps en temps. Mais voilà, il n'y a pas les mêmes volumes, mais ce n'est pas la même intensité également.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Et dans un sport encore récent, les méthodes et techniques d'entraînement évoluent vite. Et lorsque l'on va sur les réseaux, il est vite facile d'avoir l'impression que l'on s'entraîne jamais assez.

  • Quentin GAREL

    Vu que c'est un sport assez récent, on n'a pas tous le même avis sur la manière dont il faut... de comment il faut s'entraîner. C'est vrai que le triathlon, ça existe depuis quand même de nombreuses années. On sait qu'il faut faire certaines choses pour être performant. En Hyrox, vu que c'est assez récent et vu que c'est un sport qui est nouveau, ce qui est bien aussi, c'est qu'on découvre un peu les manières de s'entraîner et on découvre un peu ce qui marche, ce qui ne marche pas. Alors, ce qui est sûr, c'est que, voilà, il y a... grosse base de course à pied. Pour donner un ordre d'idée, les meilleurs en aérox, les meilleurs mondiaux en aérox, ça court je pense la plupart en moins de 32 minutes au 10 km.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Avant les grosses échéances, à trop rester sur les réseaux sociaux, on peut vite céder à l'intox des concurrents.

  • Quentin GAREL

    J'ai vraiment bien fait de me déconnecter de tout ça avant l'échappage du monde, notamment des réseaux sociaux, parce qu'on voyait... notamment sur Instagram, des personnes qui se mettent des charges d'entraînement monstrueuses. Et en fait, des fois, on psychote et on se dit, est-ce que je me suis assez entraîné ? J'avais toujours un peu cette impression de ne pas assez en faire et de rater quelque chose, un peu cette FOMO de l'entraînement.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Récemment, et pour continuer sa progression en course à pied dans les différentes stations, Quentin a décidé de mettre toutes les chances de son côté en s'entourant d'un entraîneur.

  • Quentin GAREL

    En fait, jusqu'à il y a pas si longtemps, je m'entraînais tout seul, je faisais ma programmation tout seul. Mais c'est vrai que je voulais quand même être accompagné par un entraîneur parce qu'il y avait quand même ce côté où je pouvais me décharger mentalement de cette partie-là, de la partie programmation. Et donc depuis l'Hyrox du Grand Palais en avril, je suis accompagné par un entraîneur qui me coache. Ça m'a permis de vraiment me concentrer sur mes séances, ne plus avoir besoin de me poser la question de qu'est-ce que je dois faire, à quel moment je dois le faire.

  • SUEUR D'ESPOIR

    D'ailleurs, on part direction Chicago, car il est déjà l'heure des championnats du monde.

  • Quentin GAREL

    C'était juste fou. Déjà le site était grandiose. Le fait d'avoir cette salle immense avec des gradins, du public qui t'encourage, le clan français qui est derrière toi, c'était assez fou. Et puis il y a vraiment un soutien entre athlètes français. Moi j'ai entendu des cris. Quand on est dans la course, c'est compliqué d'entendre les voix et de voir d'où ça vient, parce qu'il y a un brouhaha, c'est ça, on en a dans la salle. Mais des fois, on reconnaît des têtes et c'est vrai que ça motive vachement.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Après une performance toute proche de l'heure à Grand Palais, quelques semaines plus tôt, Quentin arrive sur la ligne de départ des championnats du monde, avec un seul objectif en tête, casser cette mythique barrière. Les vagues de départ sont faites selon la catégorie d'âge, mais à la fin, il y a bien un classement général. Et dans l'arène, les pointures de l'Hyrox français sont présentes, ainsi que les meilleurs mondiaux. Arrivé parmi les 15 meilleurs temps français à Chicago, Quentin n'attire pas les regards, personne ne l'attend vraiment. 59 minutes 39 secondes. Record explosé. la barrière de l'heure cassée, 17ème mondial en pro sur 900 engagés, et surtout premier français devant des noms comme Alan Cao et Joffrey Voisin notamment, des pointures de l'Hyrox français qui l'admire depuis qu'il a commencé. Personne ne l'avait vu venir, mais pour son troisième Hyrox seulement, Quentin a frappé un grand...

  • Quentin GAREL

    Pour moi, c'était juste incroyable. Alors, je m'attendais à faire une bonne course parce que j'avais vraiment beaucoup travaillé entre Paris Grand Palais et Chicago. Et puis, je savais que j'avais les capacités de passer sous l'heure. C'était vraiment mon objectif, aller casser cette barrière mythique, entre guillemets. En Hyrox, il n'y a pas eu énormément de Français qui ont réussi à casser cette barre des une heures. Et donc, de la casser comme ça au champ près du monde, c'était juste incroyable.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Les planètes se sont alignées au meilleur des moments. Seulement 6 mois après son premier Irox, Quentin produit une performance qui a marqué les esprits. Et il est certain que pour les prochaines compétitions, il sera désormais regardé.

  • Quentin GAREL

    Me retrouver comme ça, premier français ex-aequo et 7e mondial dans ma catégorie, c'était assez fou. Puis ça me classe aussi 17e mondial, toute catégorie, sans compter les élites 15. Donc avec les élites 15, on peut considérer que je suis à peu près dans le top 30 mondial sur ces championnats du monde. C'est assez fou pour un premier championnat du monde. Mais il faut quand même garder un certain respect pour les athlètes qui ont été régulièrement beaucoup plus performants que moi sur toute la saison. Ça me donne juste envie de remettre un dossard et de montrer une nouvelle fois que ce n'était pas de la chance et qu'il faudra compter sur moi sur les prochaines saisons pour jouer les premiers rôles.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Je me demandais ce qui se passait quand on finit ses premiers Français au championnat du monde d'Hyrox. Est-ce que sa vie change ? Quels sont les retombées ? Est-ce que Quentin lui aussi va être accueilli comme une rockstar pour ses prochains Hyrox ?

  • Quentin GAREL

    Alors mon quotidien déjà il n'a pas changé du tout. Il n'y a pas eu de changement particulier. Ça reste... Alors c'est une très bonne performance mais il faut voir la réalité en face. Ce n'est pas encore de l'élite 15 on va dire. Donc voilà, c'est quand même une très bonne perf mondiale dans mon sport. Mais voilà, ça ne me fait pas changer non plus de dimension comme ça d'un coup. Je pense que c'est une étape, mais après il y a plein d'autres étapes pour vraiment arriver à en vivre.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Une vie a changé en termes de performance certes, mais en terminant premier français, de nouveaux sponsors commencent à vouloir se positionner.

  • Quentin GAREL

    Par rapport quand même aux sponsors, effectivement ça a débloqué pas mal de choses. J'ai vu quand même ce changement-là par rapport à avant Chicago, où là oui j'ai été... pas mal sollicité par différentes marques, notamment des marques que j'avais déjà en tant que partenaire avant la course, lesquelles je vais forcément pouvoir renégocier aussi mes contrats, puis des nouvelles marques aussi qui m'ont contacté suite à ma performance à Chicago. C'est vrai que quand je dis que mon quotidien n'a pas changé, je pense que moi je n'ai pas changé, mais par contre effectivement il y a ce côté où ça me prend un peu plus de temps aussi de gérer cet à-côté depuis deux ou trois semaines que je suis rentré à Chicago. Mais ça reste gérable et moi, je prends énormément de plaisir à gérer tout ça. C'est vrai que j'ai eu énormément de messages de félicitations. C'était assez fou. Quand j'ai ouvert mon téléphone après la course, c'était incroyable. Je recevais des messages en masse. Ça m'a donné énormément de force.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Ses partenaires, Train Sweat Eat et Nutripure. On ne peut pas les louper car ils sont tatoués en gros sur les pecs. En même temps, dans un sport torse nu, il y a peu d'autres options pour les afficher.

  • Quentin GAREL

    J'ai eu l'occasion de rencontrer Sissy Mua et Tiny, son conjoint, qui sont très sympas et qui me soutiennent aussi dans mon projet via leur marque TSE. Donc voilà, c'est top. Il y a eu aussi Nutripure qui m'ont accompagné tout au long du voyage à Chicago, qui sont aussi top sur l'accompagnement de leurs athlètes. Donc voilà, c'est que du positif et je pense qu'il y a encore plein de choses à écrire. Donc on est vraiment impatients de voir ce que l'on peut faire.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Lorsqu'à long terme, on souhaite pourquoi pas vivre de son sport, chaque nouveau sensor ou partenaire est un pas de plus vers son rêve sportif.

  • Quentin GAREL

    C'est des points qui sont hyper importants pour les athlètes, notamment quand on veut aller performer. Parce que, comme tu disais, un championnat du monde à Chicago, notamment, ça coûte très cher. Et je pense que là-dessus, ça ne va vraiment que m'apporter du positif pour la prochaine saison. Je pense que je partirai. Plus serein sur les courses en sachant que j'ai des partenaires qui peuvent m'accompagner. Mais l'objectif pour moi, ce n'est pas forcément de tout de suite faire un métier. Parce que notamment, je trouve aussi mon équilibre avec mon métier principal qui est conseiller financier. Je suis conseiller financier dans un cabinet de conseil. Un métier que j'adore aussi et qui me permet aussi de trouver un équilibre, de ne pas penser que au sport. D'avoir aussi autre chose dans la vie, je pense que c'est vraiment important pour moi.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Avec toujours un peu ce sentiment de l'imposteur, Quentin n'a désormais qu'une hâte, commencer la nouvelle saison et montrer que ce chrono était loin d'être un coup de chance. Plus que ça, il veut montrer que lorsqu'il sera sur une start list, il sera bien là pour jouer les premiers rôles avec pourquoi pas des chronos supersoniques qui le rapprocheront un peu plus de l'élite 15.

  • Quentin GAREL

    Mais là je pense que vraiment la saison va me permettre de prouver que j'ai ce niveau-là. C'est la saison qui va arriver. J'ai vraiment envie de montrer que je peux être régulier en dessous des une heure et essayer d'aller titiller les meilleurs temps pour essayer de jouer la qualif en Elite 15. Après ça c'est vraiment un rêve, j'en suis pas encore là, mais c'est vrai que je pense qu'il faut se laisser rêver. Pour la prochaine saison, l'objectif va vraiment être de descendre le chrono.

  • SUEUR D'ESPOIR

    Pour suivre les prochaines courses de Quentin, ça se passe sur son compte Instagram, Quentin Garel. D'ailleurs, il sera associé fin septembre à Dylan Scott, 3e mondial en Elite 15, pour un double pro à Oslo. Un chrono à regarder de près qui pourrait rapprocher Quentin de l'Elite 15 plus vite que prévu. C'est la fin de l'épisode, en moins d'une heure moi aussi. Pas certain que ça me permette de m'aligner chez les pros pour autant. Mais en tout cas, si vous voulez continuer à suivre le podcast, pensez à vous abonner sur vos plateformes d'écoute préférées et évaluer l'épisode. Merci pour votre écoute et à bientôt pour un nouvel épisode. C'était Sûr d'Espoir.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Ses débuts dans le sport

    02:17

  • Les études d'ingénieur

    02:48

  • Un retour à la natation, en eau libre cette fois ci

    03:19

  • La période du Covid et le début de la musculation

    03:59

  • Le manque de confrontation en musculation

    05:21

  • La découverte de l'Hyrox

    06:30

  • Les différences avec le Crossfit

    09:13

  • L'Hyrox, un phénomène planétaire

    10:23

  • Pro en Hyrox, ce que ça signifie

    11:39

  • Des longues journées

    12:06

  • Les catégories en Hyrox

    12:37

  • L'élite 15

    13:58

  • L'importance d'être complet

    14:21

  • Le rôle majeur de la course à pied

    15:51

  • Une densité qui ne cesse d'augmenter

    16:47

  • Comment se qualifier aux Championnats du Monde ?

    17:39

  • Ce qui lui a permis de faire une saison crescendo

    19:14

  • Les méthodes d'entrainements et le syndrome du FOMO

    20:46

  • Passage de solo à avoir un entraineur

    22:06

  • Les Championnats du monde à Chicago

    22:52

  • Les retombées post Championnats du Monde

    26:06

  • De nouveaux sponsors et partenaires

    26:50

  • L'importance d'être soutenu financièrement

    28:38

  • La suite pour Quentin

    29:33

  • Conclusion

    30:41

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