Description

🎙️ Pour ce deuxième épisode de Super Agents, Niels reçoit Marjolaine Grondin, ex-fondatrice et CEO de Jam, entrepreneure depuis plus de 10 ans, et fondatrice du Bootcamp IA qui forme aujourd’hui des centaines d’indépendants aux outils d’IA.

Marjolaine partage avec une clarté rare :

• son passage du monde startup à une pratique solo, libre et incarnée

• comment elle a construit une team de 10 agents IA avec Zapier

• pourquoi elle refuse l’étiquette “experte IA” (et pourquoi ça change tout)

• sa vision d’un futur du travail

• et les outils qu’elle utilise au quotidien pour automatiser, structurer, et mieux créer.

  
  

Un épisode à la fois ultra concret et profondément inspirant où l'on parle autant de productivité que de sens, d’outils que de choix de vie.

🔧 Outils mentionnés : Zapier, ChatGPT, Fireflies, Notion, Claude, Replit, Todoist

🎓 Thèmes clés : automatisation, solopreneuriat, IA générative, futur du travail, charge mentale, agents IA

📌 Suivre Marjolaine.
Sur Linkedin
Sur le Bootcamp IA

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

• Niels Rolland

  Bienvenue sur Super Agent, le podcast qui sort du tumulte de l'IA pour illustrer deux fois par mois un cas d'usage réel. Un indépendant et une indépendante racontent comment un outil a changé sa manière de bosser, une histoire concrète, une leçon appliquée, le futur du travail incarné. Bon épisode. Salut Marjolaine !

• Marjolaine Grondin

  Salut Niels !

• Niels Rolland

  Je suis ravi de te recevoir, vraiment ravi d'ailleurs, que je disais en intro, parce que je pense qu'il y a beaucoup de choses à se dire, beaucoup de choses qui nous rassemblent, on se le disait il y a quelques secondes. Ce podcast, il est pour et par les indépendantes et indépendants qu'on est, sur un sujet qui est chaud en ce moment, et qui fait couler beaucoup d'encre, qui a des actus chaque semaine, et c'est pour prendre un temps, si une petite demi-heure ou un peu plus, si on s'étend, de recul. avec des cas d'usage précis. Toi, tu sais beaucoup de choses, tu as beaucoup de choses à raconter. On va essayer d'être le plus pratique possible pour que les gens qui nous écoutent se disent « Ok, moi, je repars avec 2 ou 3 enseignements et j'y vais. »

• Marjolaine Grondin

  « Full value » , comme on dit maintenant.

• Niels Rolland

  Et avant ça, je ne sais pas combien de temps cette partie prendra, mais je voudrais que tu te présentes, ton parcours au temps de jam, évidemment, mais ce que tu as fait après aussi, qu'est-ce qui te drive, tout et jusqu'à arriver au bout de camp. Il y a évidemment à aujourd'hui ce que tu fais.

• Marjolaine Grondin

  Je peux faire court et après on pourra disséquer s'il y a des endroits. Ouais, donc moi, entrepreneur, je me définis comme ça. J'ai monté Jam sur les bancs de l'école. Je l'ai développé pendant dix ans. Jam, pour le dire peut-être en une phrase aujourd'hui avec du recul, c'est un peu l'ancêtre de ChatGPT, mais l'ancêtre un peu raté. Mais on a fait avec les moyens du bord. Tu vois, je pense que le moment où on avait le plus d'usage et on développait plein de choses, c'était genre 2016, 2017. Donc ça fait dix ans. et il y a dix ans on a quand même créé l'un des premiers bots au monde ce qui nous a valu d'aller le présenter au F8 chez Meta en Californie ça a été énorme, on avait cette vision de the best interface is no interface je vais pas dire que des mots anglais pendant tout le podcast mais c'était un bouquin de ce titre qui m'avait beaucoup parlé et à l'époque est vachement inspiré et envie de penser le lien avec la machine comme de la conversation ... Donc ça, c'était une vision qu'on avait et qui était très forte et qui, je pense, aujourd'hui est en train de se réaliser et qui est en train de se réaliser. Et pour mon plus grand bonheur de voir ça et ravie d'avoir apporté une petite pierre à l'édifice. Je ne sais pas à quel point ça a changé l'édifice, mais en tout cas, juste de me dire, ouais, on avait senti ça. On s'est éclaté à développer plein de choses. Jam, c'était une aventure de dix ans. C'était des hauts, des bas, comme toute entreprise, mais quand même vraiment excitante. Je l'ai cédé à June Marketing, une boîte inside conseil études de marché, qui était notre business model à la fin, il y a trois ans. L'équipe est restée, moi je suis restée, on en parlait, je suis restée neuf mois pour faire la passation. Et surtout pendant deux ans, donc jusqu'à il y a un an, pour faire la timeline, j'ai pris le temps de souffler, de vivre, de relâcher la pression. J'ai passé du temps à la campagne, à aider à monter un co-living, bonne vie. à côté de Paris, dans un vieux moulin, donc trop chouette. J'ai fait beaucoup de surf. Moi, j'ai grandi à La Réunion, donc le surf, c'est vraiment mon sport. Comme certains font du tennis, moi, je faisais du surf. Et donc, c'était trop bien de refaire ça à fond, de faire de la musique, rencontrer plein de gens et avec un peu une frilosité pour me relancer. Et beaucoup de « Ok, je ne veux pas refaire une startup, je ne veux pas relever des fonds, je ne veux pas me retourner dans une... » Rat Race, tu vois, la machine qui me laisse heureuse un peu, que je pensais que j'évitais totalement en allant monter une boîte à 21 ans, en me disant c'est le Far West, c'est le bordel, ça va être trop fun. Et puis en fait, c'est devenu un peu de plus en plus structuré. Donc pour moi, avec ma personnalité, de moins en moins fun. Et donc j'étais vraiment genre, oh là, j'ai besoin de me réécouter d'abord et de voir ce qui va venir. Et il y a un an et quelques, genre en mars 2024, je me retrouve, je donnais quand même pas mal de conf petit à petit les gens me rappelaient, tu vois viens me parler du futur du travail et de l'IA j'étais là mais pourquoi il m'appelle, moi je suis dans la jungle littéralement j'étais au Costa Rica pendant deux mois qu'est-ce qu'il se passe j'ai quand même donné une conf depuis un, c'était quoi Célina, tu sais les Célina sur la côte ouest du Costa Rica à 4h du matin parce que, non il n'y avait pas de teufs, c'est le vigile qui m'a ouvert j'avais trop peur qu'il y ait une coupure d'électricité et j'étais là mais qu'est-ce c'est absurde tu vois, et très fun ... Et après une semaine dans la jungle déconnectée, mais juste là, à la conf. Et après, je me suis retrouvée sur le podcast de Génération de Vêtures Self de Mathieu Stéphanie. Un peu, tu vois, suite à une conf que je donnais. C'était lui le MC. Il m'a dit, reste et tout, on fait le podcast. Et j'ai partagé ma vision du futur, comment je voyais le travail aujourd'hui. Et j'avais beaucoup de questions à l'époque que je n'avais pas... Je ne dis pas que je les ai résolues maintenant, mais j'étais vraiment dans une posture d'ouverture et de curiosité. Et ça a parlé à plein de gens qui m'ont dit « Vas-y, coache-moi sur l'IA, viens intervenir dans ma boîte, dans mon truc, dans machin. » Et j'ai dit « Vas-y, je fais un bootcamp. » Comme ça, j'avais toujours rêvé. Pour moi, c'était un peu un objectif de me dire, j'ai beaucoup de curiosité et j'apprends plein de choses et j'adore transmettre. Je te dis souvent, mais toute ma famille est prof. Mes deux sœurs, mes parents, mes oncles et tantes, ma grand-mère. Jusqu'à 18 ans, je n'ai pas vu un adulte qui n'était pas prof, globalement. Et moi, en fait, j'ai ce truc, tu vois, j'adore transmettre. J'adore quand les gens, ils évoluent, ils changent, ils débloquent un truc. Et je trouvais que quand même le lifestyle de tu crées une formation et ça tourne tout seul. Et en même temps, tu fais du coaching, tu fais des lives, tu fais des trucs. Ça me donnait envie par rapport à trimer dans ma startup, si tu veux. Et quand on m'a dit, vas-y, viens me former sur l'IA et tout ça, je me suis dit, je m'enferme pendant un mois. Enfin, je fais une landing page. J'annonce que j'ouvre une promo de 20 personnes. Les 20 se sont inscrits dans les 48 heures. Mais vraiment, c'était complètement faux. complètement fou. En fait, j'ai donné une conf après chez LiveMentor. Alex, c'est un de mes meilleurs potes. Il m'a dit, mais attends, mais viens sur le sommet pour l'IA, fais une petite démo et tout. Et la dernière slide, c'était, et j'ouvre un bootcamp, que j'avais fait dans la nuit, la landing page, vraiment, genre, voilà. Je suis en train de la changer maintenant, mais c'était ouf. J'ai connu ces stripes comme ça, le DNS avait tout fait planter. J'étais là, tout le monde dormait, j'étais chez Alex et tout. On m'a dit, putain, mais il faut que les gens puissent payer. ma première cliente c'était moi puisque du coup il fallait que je teste que le strike marche tu vois je suis la compta ils étaient en mode attends je comprends pas là qu'est-ce qu'il y a putain et j'ai annoncé ça et vraiment en 48 heures voilà grâce au sommet du Live Mentor grâce au podcast t'as pas mal de trucs les gens sont inscrits là j'ai fait ok bah maintenant faut faire le contenu et donc pendant un mois j'ai tourné tout ça j'ai tout retourné il y a deux mois en mettant à jour et

• Niels Rolland

  voilà c'était un peu long mais donc tu es bah non elle peut durer encore et je crois que c'est aussi sur cet épisode il y a beaucoup à dire et euh... Là, aujourd'hui, tu es seule pour bosser.

• Marjolaine Grondin

  Oui, après, je bosse avec des freelances maintenant. J'adore, c'est trop bien. Ils sont top, mais je suis seule.

• Niels Rolland

  Tu as changé de manière, parce qu'on parle là de futur du travail, on va parler d'IA avec des cas de siège concret, mais c'est quand même un changement de vie. Du coup, tu utilises la donnée pour me relancer, post-startup, donc tu avais combien de personnes dans ton équipe avant ? Et là, tu vois, tu es…

• Marjolaine Grondin

  Oui, on est monté à 22, mais au moment où j'ai cédé la boîte, on était une douzaine. Ok.

• Niels Rolland

  Et là, toi, à titre perso, tu te sens mieux aujourd'hui en étant seule ? T'aimerais avoir une équipe ? Quelle est ta vision là-dessus ?

• Marjolaine Grondin

  Je te dis même alors que SingSoul me pousse tous les jours. Mais c'est juste qu'il y a du bon dans les deux. Aujourd'hui, je suis contente d'être seule, j'avoue. Même si, en fait, ce que j'ai vécu en équipe, c'est des moments d'une intensité. d'une beauté aussi qui est folle c'est une profondeur c'est avec les gens qu'il se passe la vraie magie quel qu'il soit moi je trouve et donc ça a été dingue mais c'est aussi très très dur c'est hyper dur de trouver les bonnes personnes, de manager de sentir, en fait t'as une charge mentale de sentir responsable tous les mois il faut payer tout le monde, il faut ambiancer tout le monde il faut donner la vision, par contre tu sais plus où tu vas je retombe là sur des docs des vieux keynotes que j'avais fait à mon équipe en mode jam comme... le redépart, jam, je sais pas quoi, aller, refocus, enfin, tu sais, genre, c'était si loin, quoi. Et donc, c'est quand même très, très dur, c'est très prenant. Souvent, on me demandait, ça va, l'équilibre pro-perso ? Je comprenais pas la question parce que j'étais tellement dans mon truc que je pensais que j'avais une vie normale. Aujourd'hui, je me dis, waouh, c'est quand même vraiment particulier. Mais c'est fou, tu vois, c'est incroyable. Aujourd'hui, j'ai pas cette intensité, mais j'ai une vie qui est quand même Euh... C'est génial, tu vois, je fais ce que je veux, quand je veux. Je bosse avec des freelances, du coup, qui sont experts dans leur sujet, qui adorent ce qu'ils font et qui sont trop contents qu'on bosse ensemble. Et si un jour, ils n'ont plus envie, ils arrêtent. Et moi, je le dis souvent, je fais des checks, comment tu te sens ? Et je sais qu'ils n'ont pas besoin de moi pour continuer à faire tourner leur business. Donc, en fait, c'est une relation très d'égal à égal. Et ça, moi, j'adore ce côté, tu vois, j'adore en tant que prof, tu vois, avec le bootcamp. j'adore transmettre et donc me positionner en... passeuse, en grande sœur, en tiens, j'ai découvert ça, machin, mais je ne dirais jamais genre expert IA, parce que c'est bullshit, personne ne peut être expert d'un truc aussi grand. Mais donc, tu vois, je suis un peu là, genre, j'ouvre la porte, je regarde, je ramène les trésors, tu vois, c'est un peu comme ça. Ça, c'est cool, mais avec les freelances, je te prends parce que tu es bien meilleur que moi sur ça, et toi sur ça, et toi sur ça, et moi je fais ça, et voilà. Et certains même, j'aurais pu être dans une configuration où je bosse pour eux. Enfin, tu vois, il y a vraiment une égalité je trouve, dans la posture, qui est hyper cool. et financièrement être solo c'est quand même Vraiment cool. Enfin, tu vois, les chiffres que je fais aujourd'hui, c'est... Tu te dis, avec l'IA, quand t'es bien positionné à un endroit, que t'as une posture claire, j'ai de la chance d'avoir 10 ans de bouteille. Tu vois, mon premier talk public sur l'IA, c'était en 2016 au Grand Rex. J'ai fait un TEDx sur l'IA il y a 10 ans, tu vois. Donc en fait, déjà sur le mot de bocal, c'est pas juste inventer expert NFT, puis blockchain, puis machin. Mais non, moi j'adore. Franchement, c'est trop bien et j'ai juste besoin de retrouver un peu de collectif. Après, je suis entourée, tu vois, ma copine est entrepreneur, donc on parle tout le temps de sa boîte et ses trucs. Je suis entourée de plein de gens entrepreneurs, de freelancers. C'est trop bien. J'adore.

• Niels Rolland

  Et pour aller dans ton actuel, le Bootcamp IA, aujourd'hui, c'est quoi concrètement ? Juste pour que les gens comprennent aussi parce que t'es la grande sœur, la foif. Ouais,

• Marjolaine Grondin

  ouais. Rapidement, le Bootcamp, c'est un programme de cinq semaines pour passer de « Ok, je bidouille sur l'IA, c'est cool, je sens qu'il y a un potentiel » , mais... Mais finalement, je sens qu'il y a une marche à passer et il faut qu'on me mette un petit peu... J'ai mis un coup de pied au cul parce que je viens de raccrocher avec quelqu'un qui me disait ça en mode « Ok, je vais m'inscrire au bootcamp parce que, oui, je parle à CheckGPT, je fais des petits trucs, j'ai envie de faire des automations, mais j'ai besoin qu'on me mette un coup de pied au cul. » Donc, j'ai ça en tête. Mais globalement, c'est ça. Tu vois, ces cinq semaines, moi, j'ai tourné ta cinq modules de, tu vois, les bases de l'IA, des LLM, du prompt, à en faire vraiment un binôme stratégique au quotidien, exploiter la créativité, libérer ton potentiel créatif, productivité. tous les outils de productivité et à la fin automation. Donc, on va quand même loin. Tu as une heure et demie de contenu par semaine en petites vidéos, du live si tu prends la formule live, du coaching avec moi, un groupe WhatsApp. Donc, c'est vraiment, il y a un avant et un après. Ils me disent ma vie a changé et moi, c'est mon standard. Et après, j'ai une formule, tu prends à ton rythme et là, tu as accès aux cours vidéo, mais tu n'as pas le live et le coaching. Assez classique, quoi.

• Niels Rolland

  Et pour les gens dont tu parles ? pour être précis, comme certains nous écouteront, ce sont des indépendants.

• Marjolaine Grondin

  Ouais, vraiment, mon cœur de cible, c'est entrepreneur, indépendant, créateur de contenu, solopreneur. J'ai quelques salariés curieux qui viennent. Je forme aussi des boîtes, des équipes, mais le fit est moins... Mon contenu, c'est vraiment comment tu donnes vie à tes idées, comment tu gagnes du temps, comment tu fais exploser ta créativité, comment tu affines ta stratégie. Je montre comment je monte un projet de A à Z. Et là, je suis en train d'affiner vraiment le... Persona et je vois qu'il y en a quand même deux différents et les deux s'y retrouvent différemment c'est quelqu'un qui veut se lancer et quelqu'un qui veut se structurer et accélérer et je parle vraiment aux deux et franchement j'ai des projets de ouf et j'ai même des projets dans les gens qui viennent tu vois c'est incroyable et j'ai même eu un DJ, enfin un musicien que j'adore, Thilassine dont je suis super fan, j'étais fan de lui et vraiment genre j'ai regardé dans mon top Spotify 2021 et 2022 il y a deux de ses titres et en fait maintenant t'es devenu un copain ... Il est à côté de chez moi, dans son studio. Juste parce qu'il a kiffé. Et avec sa femme qui est réelle, ils sont venus sur le bootcamp. Ah ouais, ouais. Il a mis toute son équipe dessus. Pour des artistes, en fait, pour tous ceux qui ont envie de créer ce qu'ils ont sur le cœur, je trouve que l'IA peut apporter énormément.

• Niels Rolland

  Ça fait un peu la transition de ce qu'ils ont sur le cœur avec ce que je voulais te poser comme question, je dirais un peu introductive après ta présentation, ce que tu fais aujourd'hui et tout, qui est... le futur du travail, ta vision à toi. Et moi, ce que j'ai ressenti beaucoup, c'est là, tu vois, quand tu m'as dit ce qu'ils ont sur le cœur, ça m'a fait penser à une marque qui est un de nos partenaires à un endroit où je suis ambassadeur qui s'appelle Lovable, que tu connais.

• Marjolaine Grondin

  J'adore. Je suis à fond sur Lovable.

• Niels Rolland

  Et alors, ce branding avec un cœur qui est génial aussi, je trouve, ça fait partie des trucs qui m'ont ému aussi, moi, je trouve. Il y a, je pense, pour beaucoup d'indépendants, c'est une révolution énorme pour des gens qui attendaient d'avoir un CTO qui attend d'avoir un verbe, mais je ne peux pas essayer cette idée, etc. Tout ça, ce qui est en train de se passer, et globalement, dans les 6-12 derniers mois, ça sera d'accélérer très fort. Ça change quelque chose de très important. Là, je viens de lire le livre de Reid Hoffman qui s'appelle Super Agency. Quand on regarde tout ça, qu'est-ce qui, selon toi, est en train de se passer, sans avoir le bout de cristal, et quelle est ta vision sur la nature du travail ?

• Marjolaine Grondin

  Moi, ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est que les frontières sont en train d'être brouillées. entre, tu vois, justement, CTO, entre tech, design et business. À un moment, on parlait beaucoup des trois H. Quand tu montais une boîte, il y avait le hustler, donc c'est un peu le CEO, le hacker et le hipster, je crois, le designer, tu vois, qui sent le truc, qui te fait la marque, le branding et tout. Et je pense qu'aujourd'hui, et c'est important de dire que, même si moi, je suis dans la catégorie plus de la personne business et produit, et donc... Maintenant, avec Loveable, Bolt, Replit, tu peux tester des idées. Et le prototypage, aller chercher le product market fit, le 0 to 1, c'est la première barrière qui met tout le monde sur le côté et tu en as quelques-uns qui la passent. Donc aujourd'hui, tu peux aller passer ça tout seul. Mais c'est important, je pense, de dire, même du côté CTO, du côté technique, aujourd'hui, tu peux bootstrapper un business plan, tu peux créer une marque qui a quand même de la gueule, tu fais un nom sympa, une direction artistique, tu peux commencer à avoir une nuaille. Donc ça rebat les cartes pour tout le monde. Donc il y a cette frontière pour moi qui est en train de se brouiller et que je trouve méga excitante parce que le nombre d'entrepreneurs que j'ai vus qui étaient là, ouais je fais des networking pour trouver un CTO, je mets des posts sur LinkedIn, je mets machin, je fais des petits fours, je vais en incubateur pour essayer de pêcher un CTO qui veut bien donner vie à mon idée. C'est un petit humain. Non mais c'est ça, donc en fait attendez déjà, je trouve que le feat il peut se faire. Au moment où tu as trouvé un product market fit, et là, tu sais où tu veux aller, ta vision est plus claire. Tu as essuyé des plâtres aussi tout seul et tu n'attends pas que quelqu'un vienne réaliser ton truc. Donc ça, je trouve ça génial que de tous les côtés, tout le monde peut devenir un peu tout de zéro à un. Si tant est qu'on est passionné, curieux, motivé. Il y a quelqu'un qui disait récemment, aujourd'hui, ce n'est pas les ressources financières, l'éducation qui vont faire la différence dans ta trajectoire pro. Il disait ta carrière, mais moi, je vois ça plus... tes projets, etc. C'est ta putain de motivation, en fait. Et donc, c'est quelqu'un qui est déterminé. Aujourd'hui, avec l'IA, il peut se former. Quand on dit l'éducation, c'est pas qu'il faut rien savoir, mais c'est que tu peux te former maintenant, si t'es motivé, tu sors de ton lit, tu fais des trucs, tu rencontres des gens, tu mets ton égo de côté et t'y vas, quoi. Et donc, ça, je dirais, c'est génial. Et la deuxième frontière, c'est solopreneur, indépendant, CEO de start-up, intrapreneur, j'en sais rien, en fait. Moi, ça ne m'intéresse plus parler de ça, parce que je pense qu'aujourd'hui, par exemple, un freelance qui crée un petit SaaS sur Loveable et qui le vend à 10 000 personnes, ou si c'est un SaaS en B2C, ou à trois grands comptes qui le prennent tous les mois pour 10K, et si tu veux, tu as à côté, tu peux avoir un CEO qui fait tous les after-work, des co-working et machin, et qui est là, ouais, on va révolutionner et tout, sauf qu'il n'a pas de produit, il n'a pas d'usage, il n'a pas de retour. Donc en fait... Si le freelance, à un moment, il dit « Ah, mon produit, en fait, c'est cool, je vais le scaler. » Ou il y a un investisseur qui vient le voir et qui dit « Attends, j'avais vu ton produit, d'un coup, il vient CEO. » Les gens me disent « Ça ne te fait pas bizarre de passer de CEO à solopreneur ? » En fait, moi, je fais des trucs, je kiffe ce que je fais. J'ai formé plus de 1000 personnes dans le bootcamp en un an. Je fais des confs partout. Je m'éclate. Enfin, je fais limite le CA de Jam toute seule. Enfin, si tu veux, c'est... Il y a deux jours, j'étais sur un podcast et on m'a dit « C'était quoi la taille de Jam au moment où tu as vendu ? » J'ai dit « Excuse-moi, mais quand tu dis la taille, c'est quoi ? C'est en termes de nombre de personnes, en termes de CA, en termes de nombre de users ? » Et je lui ai dit « Je te taquine, mais je sais que tu veux dire le nombre de personnes. Mais aujourd'hui, tu sais, dans la Silicon Valley, on dit en fait, avec l'IA, c'est moins possible. » Et moi, ça m'a toujours saoulée avec Jam. Les gens me disaient « Et vous êtes combien ? » C'était la première question. Je dirais, ben non, mais en fait, ce qui compte, c'est d'être le moins possible et d'aller le plus loin et de grandir quand c'est pertinent. Mais en tout cas, je ne veux pas que ce soit une vanity matrix, tu vois.

• Niels Rolland

  Le nombre de personnes, c'est quand même un nombre de problèmes aussi.

• Marjolaine Grondin

  Complètement. Mais voilà, en tout cas, ça enlève les vanity matrix et des besoins ou des barrières fausses. Je trouve qu'on rentre dans le dur de, ok, ben, t'as envie de faire quoi ? Est-ce que t'es motivé ? Est-ce que t'as identifié un vrai problème qui est urgent, solvable, important ? Si oui, on s'en fout que tu sois solo, que tu sois... Vas-y, on y va, quoi.

• Niels Rolland

  c'est cool et est-ce que là c'est juste un outil je digresse un peu mais pour tu penses que ça a un impact aussi pour des salariés qui se posaient la question avant c'est à dire un peu ce truc, nous on l'a beaucoup dans la communauté des gens qui ont passé le pas, t'en as parlé un peu pour le bootcamp et qui avant pareil, ils se disaient un peu en avance je connais rien, j'ai pas de studio aussi des réflexes comme ça ou l'inverse tu peux très bien être salarié en mode lead d'ingénieur je suis nul en business ou quoi est-ce que tu penses aussi que ça a un impact que ça va accélérer la tête. transformation d'ancien salarié en...

• Marjolaine Grondin

  Je pense que le... Et c'est pour ça que pour moi, le cœur du sujet dont on parle là aujourd'hui, c'est un sujet, j'allais dire à 10 ans, mais 10 ans minimum, mais en fait c'est un sujet d'une vie, c'est que là on est en train de voir un changement du monde du travail en tant que tel. Comme je te disais, je me définis en entrepreneur, je suis passionnée de création, d'entrepreneuriat, etc. Mais mon sujet de société, c'est en fait à quel point l'entrepreneuriat... C'est le travail, tu vois. Et je ne veux pas être dans une niche. Ce qui m'intéresse, c'est comment on change tous notre rapport au travail, même à sa définition. On travaillait, c'est contribuer, c'est créer des projets ensemble, c'est créer de la valeur. Mais quand je dis de la valeur, c'est pas économique, ou pas que en tout cas, mais c'est vraiment créer des choses qui font que faire société ensemble, c'est plus agréable, plus profond, plus inclusif. Et aujourd'hui, je trouve que le travail est vraiment cassé et que Merci. Les salariés, dans la plupart des cas, ils ne sont pas contents de ce qu'ils font et ils subissent parce qu'ils ont peur de perdre la sécurité. Et ça apporte plein de choses. Le collectif, un projet, c'est clair. Tu sais ce que tu fais, tu as un rôle. Ce sont des choses qui sont humaines et qui sont importantes. Je ne veux pas dire, pourquoi tu es une merde ? Ce n'est pas du tout ça, du tout. Mais en tout cas, si on peut enlever les petites barrières à l'entrée, les excuses, et que ce n'est pas juste soi, tu es une start-up. et dans ce cas-là, ça peut faire peur. J'ai vécu le shift de... En France, on pensait que TPE, PME et puis d'un coup, on arrive... Quand je te dis que j'ai vécu ça, c'était il y a 15 ans. La start-up, start-up nation, machin. À la fois, c'est cool parce que ça a donné des ailes à certains, certaines qui ont pu rêver grand, mais ça fait peur. C'est pas très inclusif. Il y a un côté... Soit tu montes une startup, tu lèves des millions et ton but c'est de devenir une licorne. Soit tu restes tranquille, tu restes bien sage dans ton CDI. Mais non, mais en fait, tu veux être un lifestyle entrepreneur ? Alors là, personne ne te parle. Reste dans ton coin. Et en fait, non, il y a tellement de façons. Et en plus, ça peut évoluer. C'est ça que je trouve cool aussi, c'est la porosité entre... Bah oui, tu montes un projet, au début c'est juste toi, t'es freelance, tu vends ton temps, tes compétences. Puis tu vas productiser tes compétences. Parce qu'en fait, un truc que tu faisais à la main, finalement, tu vas créer. Moi, j'ai accompagné des gens dans mon bootcamp qui accompagnent des clients, je ne sais pas, sur des landing pages, sur du copywriting, sur machin. À la fin du bootcamp, j'ai créé mon GPT et je le dis à mes clients et ils sont trop saucés et ils sont trop contents. Ça leur coûte moins cher, ça me prend moins de temps, mais je m'y retrouve quand même. Donc, tu te productises. Donc, en fait, tu as créé un produit. Donc, c'est trop cool. C'est le moment de s'éclater.

• Niels Rolland

  L'île d'Orado et dans... Ouais, c'est... Moi, c'est le doigt d'eau, pas le... que financiers justement, mais dans les usages, c'est ce dont tu parles là. Ce dont on va parler aujourd'hui quand même, évidemment. En préparant un petit peu, en échangeant avant l'épisode, tu m'as parlé de Zapier. Tu t'en sers toi pour le bout de Campia. On vient de dire, la partie automatisation, gain de temps, productivisation, je ne sais pas comment on dit en français. Transformer en produit quelque chose qui était fait manuellement. Est-ce que Zapier fait partie des outils que tu utilises dans ton cas à toi ?

• Marjolaine Grondin

  Ouais, Zapier, c'est vraiment, pour moi, c'est le bon 80-20. Je ne me suis pas encore mise à fond, même si je le fais plus pour m'amuser, pour tester et tout. Mais à N8N, Make, je le fais un petit peu, mais plus, je le transmets dans le bootcamp. Donc, je vais un peu loin, je monte des démos, etc. Mais je ne suis pas derrière à piloter mon truc Make avec un milliard de scénarios et tout ça. Ce n'est pas moi. Et il y a des gens qui sont géniaux. Et d'ailleurs, dans mon bootcamp, c'est sur ça que j'ai des guests, j'ai des invités. Louis Graffeuil, une nana hyper bonne qui est sortie du bootcamp, qui raconte comment elle utilise Make et tout ça. Donc c'est top d'avoir des invités extérieurs qui sont encore plus avancés là-dessus. Moi, et je trouve que ça rejoint bien ma philosophie dans le bootcamp, c'est l'outil le plus puissant et le plus simple. C'est un calcul, c'est un peu un 80-20 et je trouve que Zapier, c'est vraiment en langage naturel, tu peux commencer à créer tes automations. Donc tu vas lui dire... Je crois qu'ils appellent ça le copilote. En langage naturel, tu lui dis, je veux que dès que je reçois une facture, tu le mettes dans le bon dossier Google Drive. Ou dès que j'ai une nouvelle demande de réservation, on en parlait tout à l'heure, mais j'ai un loft à Paris que je loue pour des tournages et tout, je reçois un message WhatsApp. Ce qui fait que du coup, moi, je n'ai pas peur de patcher mes mails, parce qu'en fait, si c'est vraiment une alerte importante, je reçois. Donc, j'ai fait des petites automatisations comme ça. Et là où je m'éclate encore plus depuis quelques semaines, c'est sur les agents.

• Niels Rolland

  Ils viennent en introduire pour les jeux de part. vous appuyez sur le bouton beaucoup de gens connaissent c'est assez simple d'accès par rapport à ce que tu as dit par rapport à NUTN make etc il se trouve que là j'étais à leur présentation il y a deux jours je ne sais pas quoi de produit mais ils sortent comme certains autres ont fait aussi mais un produit d'agent je le fais depuis on

• Marjolaine Grondin

  est mi-mai ça fait un mois et demi que je commence à créer des agents et tout je me suis fait une team de 10 agents sur Zapier pour lui non pour moi

• Niels Rolland

  Pour toi, perso ?

• Marjolaine Grondin

  Oui, pour moi, perso.

• Niels Rolland

  C'est quoi les contrôles ?

• Marjolaine Grondin

  Je les transmets au bootcamp, en fait. À la fin, je leur dis, voilà ma team d'agents. Je peux la transmettre. D'ailleurs, je peux te donner le lien avec tous les scripts que tu peux copier-coller, intégrer, etc. Moi, en gros, les cas d'usage, c'est vraiment une partie... J'aime bien théoriser l'IA en me disant qu'elle met dans trois grands niveaux de mon quotidien d'entrepreneur et mon quotidien au sens large. Niveau 1, réduire ma charge mentale. Donc, c'est assistant. et m'aider sur la productivité. Niveau 2, produire, créer quelque chose qui a du sens. Donc, créer des presses, créer des sites, des visuels, vraiment le cœur de mon métier. Et niveau 3, stratégie. Stratégie, vision, alignement, me nourrir intellectuellement, me challenger, etc. Donc, c'est un peu mon assistant, mon COO, directeur des opérations, directrice des opérations et mon cofondateur personnel. C'est mes trois niveaux et pour moi, ces agents, ils m'assistent sur les trois. Donc, j'ai quelques-uns qui m'aident à faire des brouillons de mails. à envoyer des liens canonnely en fonction de mes dispos, qui trie mes mails, qui me font des follow-up. Tous mes calls sont enregistrés, mes visios. Moi, j'utilise Fireflies, ça enregistre mes visios. Ça me fait un petit résumé. Mais en fait, j'ai un agent qui m'envoie un résumé vraiment bien fait, qui a compris que j'ai trois grands types de calls. Qualif, prospect, surtout pour les confs. Client, réunion de cadrage, notamment aussi pour des confs et des ateliers. Et les office hours, le coaching. C'est ça l'écran. Donc,

• Niels Rolland

  il y a trois types de rendez-vous.

• Marjolaine Grondin

  et du coup ce sont avec des personnels différents tu y crois rien le premier et le deuxième c'est les mêmes c'est genre prospect puis client et après les gens que je coach et du coup je lui ai expliqué que j'avais ces 3 personnels et donc il arrive à comprendre il me dit ok ça c'était un coaching voilà la problématique de la personne, voici comment tu l'as aidé voici un mail de follow up etc donc ça c'est c'est des bails si on essaie d'aller dans le dur entre guillemets ou dans le cambouis

• Niels Rolland

  Moi, c'est la pire, quand j'ai déclenché des tasks, etc. Tu as des triggers. Quel est le trigger sur un truc ? Si tu prends concrètement un... Moi, je vais arriver en rendez-vous avec toi pour un coaching. Qu'est-ce qui trigger le début du flow ?

• Marjolaine Grondin

  Alors, du coup, ce n'est pas un flow exact. Ce n'est pas comme un flow avec des scénarios comme ça et des triggers. C'est un grand prompt et dans lequel tu vas ajouter effectivement des triggers, mais dans le corps du texte. Donc, tu as vraiment... Tu vois, c'est un peu une interface comme... canvas sur chat GPT ou cloud où t'as à gauche ton... C'est un peu différent, mais t'as à gauche ta feuille de travail et à droite, tu peux commencer à tester. Un peu comme quand tu crées un GPT, on va dire. Donc, t'as juste un champ libre et dans lequel tu vas noter plein de choses. En plus, moi, j'utilise chat GPT pour m'aider à affiner mes promptes. Tu vois, j'ai dit, ah, mais là, les follow-up, ils sont un peu bizarres. Comment tu prompterais ? Et après, tu connectes tes outils. Moi, j'ai une stack qui est très simple. Globalement, c'est... Donc, c'est Appure pour tout créer. Fireflies, pour enregistrer mes calls. Notion, où je mets toutes mes bases de données et notamment mes calls Firefly sont stockés sur une grande base de données Notion. C'est pour aller taper dedans plus facilement. Google Agenda, parce que je fais beaucoup de trucs quand il regarde mon agenda, il me dit tiens, là tu peux faire du travail profond ici. Tiens, j'en ai un qui regarde ma semaine tous les vendredis et il me dit, ok, voilà la semaine que t'as passée, les signaux faibles, les petits trucs que je vois, les choses que t'avais dit que tu ferais et que t'as pas fait. Il regarde ma semaine suivante et il me donne des conseils. Donc, j'en ai un qui, tous les soirs, m'envoie ma frog du jour, du lendemain, en me disant, là, demain, ta frog, c'est ça, tu peux la mettre à tel endroit, et en un clic, je peux l'ajouter à mon agenda. Et j'ai créé un petit outil sur Replitz, que j'ai appelé Focus AI, qui me permet de faire ça, en fait. Il est connecté à mon Fireflies, à mon Todoist, donc ma liste de tâches.

• Niels Rolland

  Il a fait sur quoi, toi, Todoist ? Todoist.

• Marjolaine Grondin

  Todoist, ouais, un petit outil. Todoist, Notion, Fireflies, Google Agenda, et en fait, en un clic... Et en plus, je l'ai pushé sur le Google Store. Je suis trop fière, il a été accepté. C'est trop cool. Et donc, tu cliques sur ma tâche du jour, il réfléchit, regarde un peu tout et il te dit, en fait, ce serait cool que tu travailles sur tel sujet et tu peux le mettre à tel endroit. Et voilà pourquoi ça fera une différence dans ton activité. Je ne dis pas que je le fais du tout tous les jours, mais ça me nourrit quand même. J'en ai un qui écoute mes... Un agent qui regarde un peu, transverse mes calls. les notes que je prends dans mon ocean, les articles que je sauvegarde, etc. Et qui, à la fin, et qui après me dit, voilà une idée. J'en ai un qui me propose une idée édito. Donc, tous les jours, il m'envoie un truc, un nouveau sujet. Au début, pour du contenu. Ouais, du contenu. Ça, c'est un angle. Ouais, c'est un angle sympa. Je te vois parler de ça. T'as parlé de ça dans tel truc. Et j'en ai un, par exemple, qui regarde, pour m'assurer, qui prend, en fait, toutes les petites choses que je dis dans les calls et qui les transforme en... tâche sur Todoist. Et il m'a tellement trollée il y a quelques jours. J'ouvre mon truc, j'avais censé avoir rien et il y a un truc, faire du sport. J'étais là, ok, merci pour le nudge. Mais en plus, tu sais, à la fin du jeu, j'étais... C'est pas moi qui ai écrit ça ? Oh putain ! C'est mon agent ! Il m'a écrit ça parce que, je sais pas, j'ai dû dire en ce moment, tu vois, je fais pas assez de sport mais je vais faire du sport ! Donc voilà, et j'en ai un qui tous les matins me dit donc je lui ai donné en plus le nom Clou, c'était le nom de mon prof de surf quand j'avais 13 ans donc en plus ça me faisait toujours un petit... c'est toujours sympa de voir ça Bon, je suis une petite nerd mais c'est pas grave. Et donc il m'envoie tous les matins genre voilà ta liste, enfin ton planning Il a compris...

• Niels Rolland

  Tu t'envoies pas sur Slack, c'est quoi le... Par mail.

• Marjolaine Grondin

  Par mail, beaucoup par les mails pour moi. En solo, je sais pas, ça passe bien. Et il me dit, voilà, ta journée. Il me fait des petites recherches sur les personnes avec qui j'ai rendez-vous que je ne connais pas. Donc tu vois, la gentilité aussi, c'est qu'il a capté, quand c'est juste un prénom, c'est quelqu'un que je connais. Quand c'est prénom et nom, de toute façon, il pourrait pas faire de recherche. Mais il regarde ça et il me donne un ou deux tips sur... Bah tiens, peut-être que tu pourrais... prendre la demi-heure de battement entre ça et ça pour vraiment te calmer et pas faire tes mails. C'est juste des petits trucs. Je ne vis pas comme un robot avec mon robot qui me dit tous les trucs, mais après, il me donne une citation. Et en fait, tous, ils bossent entre eux et ça donne des choses quand même... C'est vraiment cool. Oui,

• Niels Rolland

  c'est assez puissant. Et la manière, si tu en prends un, peut-être le plus compliqué que tu aies pu créer depuis le début, c'est toi qui qualifies... t'es allée vite et t'as donné énormément d'exemples désolée je suis en plus stressée c'est très bien et on sent je me doutais de la richesse un peu de qui tu es, de ce que tu fais mais si pour quelqu'un qui suit le même à la place de quelqu'un qui écoute sur un des cas que tu as pu exposer et dis-moi celui qui a été le plus complexe à créer, comment tu l'as fait depuis le début ? tu t'es dit ok moi j'ai galéré avec ma charge mentale comment t'as fait complètement et t'es arrivée à la fin ok ben

• Marjolaine Grondin

  En fait, je les ai tous faits à peu près au même moment. Je me suis fait une grosse nuit blanche. J'étais à fond et j'étais là. En fait, j'en avais fait le premier que j'avais, que j'ai gardé pendant quelques semaines avant de me dire « Attends, mais en fait, il y a tellement de choses à faire. » C'était celui qui m'envoyait un mail tous les matins. Donc, ce n'est pas le plus compliqué, mais justement, je pense que c'est intéressant parce qu'au moins, je ne vais pas projeter, je vais raconter comment ça s'est passé. Alors que les autres, peut-être que c'est un peu plus méta parce que comme avec mon bootcamp, c'est aussi quelque chose que je dois faire, qui me tient à cœur de faire de la veille et de tester des choses. parfois je vais avoir des usages qui ne sont pas forcément organiques, mais qui sont parce que je me forme. Donc là, le premier, ce n'était pas pour me former, c'était vraiment, j'avais un besoin, c'était de ne pas passer trop de temps à regarder mon agenda, réorganiser, savoir à qui je m'adresse. Je trouvais ça cool d'avoir comme un directeur de cabinet qui tous les matins me fait mon petit mémo, et ça me permettait de tester aussi. Et justement, il n'est pas trop compliqué. Et donc ce que j'ai fait, c'est que je me suis posé la question déjà sur quel outil j'allais le faire pour créer un agent. J'ai vu, tu vois, genre Relevance AI et tout, tu as pas mal de trucs, en plus pour des bots, mais tu sais là, ok, c'est quoi le... Voilà, je me suis dit ça, tu vois.

• Niels Rolland

  Elle était le premier un peu grand public.

• Marjolaine Grondin

  Voilà, quel stack je vais utiliser ? Et en fait, Zafir, comme je te dis, j'aime bien ce côté, c'est simple, tu as des limitations, mais on crée bien dans la limite. Ouais. c'est vrai que c'est pas comme une 8N et donc je me suis dit ok on va tester avec Zapier et en plus j'avais des connexions qui étaient déjà faites tu vois mon Ocean, mon chat GPT etc, enfin mon OpenAI et là je trouvais que c'était un moyen d'aller tester, de lui dire en fait il te demande d'abord qu'est-ce que tu veux créer alors ça mon petit tips c'est que quand tu lui dis vraiment ce que tu veux créer franchement 4 fois sur 5 il te dit non on va pas pouvoir ça c'est trop complexe, ça marche pas ça va demander trop de... d'agentivité justement, c'est pas si précis ces machins. Là, sur cet écran, tu dis un peu n'importe quoi et après tu passes à l'écran pour vraiment créer et là tu peux le faire en fait.

• Niels Rolland

  Quand tu demandes la consigne initiale, il risque d'être plus limite.

• Marjolaine Grondin

  Ouais, c'est ça. Il va te dire non, ça on peut pas faire, il faut que tu précises exactement l'heure. Si tu lui dis, quand je reçois un mail, envoie-moi un trigger, il va te dire, oh c'est trop vague. Non en fait, ça va. Et donc après tu rentres sur ton je sais pas, ton... un petit stack de travail. Et vraiment, c'est très bien fait. Il faut juste comprendre qu'il faut connecter tes outils. Le trigger, il y a un premier trigger, c'est est-ce que c'est à heure fixe, genre toutes les deux heures, toutes les demi-heures, je ne sais pas quoi, tous les jours, ou alors quand il se passe quelque chose.

• Niels Rolland

  Tous les matins, c'est quoi ? C'est un dessin à terre fixée tous les matins.

• Marjolaine Grondin

  Tous les matins, à 8h,

• Niels Rolland

  ils m'envoient. Quelles sont les tâches que tu as définies ?

• Marjolaine Grondin

  Et après, je lui ai dit tu regardes mon agenda Tu fais une recherche avec Perplexity sur les personnes que je ne connais pas. Voici des indices pour te dire si je la connais ou si je ne la connais pas. Et petit à petit, il comprend que ces personnes, je les ai déjà rencontrées. Donc, ça sert à rien de refaire un mémo, même s'il y a son nom, etc.

• Niels Rolland

  Il garde en mémoire.

• Marjolaine Grondin

  Oui, il garde en mémoire, exactement. Et tu... Tu me donnes un peu ton sentiment sur l'organisation de cette journée. Alors, au début, j'avais fait en mode simple. Genre, juste, tu me donnes l'agenda, tu me fais une recherche, tu me fais une petite citation et c'est tout. Et petit à petit, je lui ai dit, en fait, donne-moi aussi des idées pour passer une bonne journée ou l'améliorer, m'assurer que c'est fluide. Et en fait, maintenant, je lui dis aussi, fais-moi comme un petit rapport d'étonnement. Et en fait, moi, c'est là où je trouve la magie. de l'IA, il y a des gens qui disent « Ah mais tu lui fais confiance sur la réflexion, la stratégie. » Mais évidemment, c'est de la stat en fait. C'est de la probabilité. Heureusement, dans l'humain, il y a de la spontanéité, il y a de la sérendipité, il y a des trucs qui se passent. Et donc ça, le droit à l'erreur de l'humain, je le protège à fond. Et justement, quand je bosse avec des freelancers qui se trompent, je suis en mode « Ouais, ben on est humain en fait, donc ça c'est cool. Si une IA se trompe, c'est que je l'ai mal paramétré, donc c'est différent et c'est plus grave. on a le droit à l'erreur, on a le droit à tester, ça je trouve ça très important, et on a le droit de se perdre, on a le droit de rien faire, on n'est pas des machines, justement, on délègue à la machine l'idée de nous dire, bah, machinalement, si tu te mets quatre rendez-vous qui en plus sont des, je sais pas, genre quatre podcasts, j'avais quatre podcasts à la suite, bah en fait tu vas être crevé alors que demain t'as une conf, tu vois. Et en plus, tu vois, je vais expliquer, j'ai plus d'énergie l'après-midi, donc le matin, machin, tu vois, je...

• Niels Rolland

  Je savais pas, je t'ai invité le matin.

• Marjolaine Grondin

  Ouais, je sais. Non mais c'est pas grave, je fais ce que je veux mais j'ai remarqué que vraiment c'est la fin de journée moi, mais bon et donc il me fait un petit rapport d'étonnement et en fait c'est ce que il va communiquer aussi avec mon agent après qui me fait mon rapport d'étonnement sur la semaine et qui sait du coup quels sont mes objectifs et très important c'est de nourrir l'IA c'est quelque chose que je montre dans le bootcamp tu vois tout mon module sur la stratégie, c'est comment tu vas aller chercher des documents existants et en créer des nouveaux qui vont te permettre de dire à l'IA, voilà mes objectifs, que ce soit qu'on parle dans le langage mesoker, monikigai, ou ce que tu veux, qu'est-ce qui compte pour moi, où est-ce que je veux aller, quels sont mes objectifs chiffrés, mes objectifs de vie, les challenges que je veux m'offrir. Et en fait, du coup, il est capable de dire, c'est pas juste ta journée, c'est ça, c'est busy, ou il va dire, ça, en fait, fais du sport, typiquement. Faire du sport, je suis là, ok. Et... Et en fait, après, ce qui est...

• Niels Rolland

  La pertinence de ce qui est en sortie, en fait, de ton agent d'appui est beaucoup plus riche pour toi.

• Marjolaine Grondin

  C'est ça que juste... Voilà. Et après, tu vois, je me suis arraché les cheveux parce que pendant un moment, il m'envoyait toujours la même citation. C'était Winston Churchill. Il me disait, le secret du succès, c'est de se relever plus de fois qu'on est tombé. Et c'était le premier jour, je disais, OK. Deuxième jour, je fais, bon. Et en fait, j'ai galéré à lui faire changer la citation. Alors, ça, c'est quand même pas compliqué.

• Niels Rolland

  Alors comment t'as fait ? Oui, faire changer la citation, c'est intéressant dans l'itération.

• Marjolaine Grondin

  Je pense qu'au début, dans le chat, je lui ai dit, mais arrête, il faut que tu changes et tout. Je crois que ça n'a pas marché. Donc après, je suis revenue dans la feuille de travail, je ne sais pas trop comment elle appelle. Dans l'age, un peu. Oui, voilà. Et je lui ai dit, assure-toi de... Et en fait, c'est là qu'il m'a dit, mais ça, c'est compliqué pour moi. Il faudrait que tu me donnes l'accès à une base de données, de citations sur le web que je peux shuffle. Je dis, waouh, c'est fou qu'il a... Enfin, en tant qu'humain, on ne comprend pas forcément. Et ça, je vois beaucoup dans mon bootcamp des gens qui me disent « ça, je pensais que ce serait super simple, et ça, difficile, et en fait, c'est l'inverse. »

• Niels Rolland

  Tu as l'impression que un gars comme toi, c'est pareil, alors que ton fonctionnement doit être compris pour que tu m'y caramètre correctement.

• Marjolaine Grondin

  Ouais, exactement. Donc, c'est déjà comprendre le champ des possibles, comprendre un peu comment ça marche, et après rentrer dans le dur. Mais finalement, c'est la partie la plus facile, la troisième. C'est pas un langage technique. Mais voilà, comprendre un petit peu la mécanique, et du coup, tu peux extrapoler et dire « ça, j'imagine qu'il saura pas le faire, ça me paraît compliqué mais je... Je le teste dessus. Et non, je ne sais plus exactement comment on a fait. En tout cas, je sais que je ne lui ai pas donné une base de citations. À un moment, je lui ai dit non. Par contre, tu vas trouver tous ces noms, quoi. Et je ne sais plus si à ce moment-là, j'ai demandé à ChatGPT pourquoi il me fait toujours les citations. Et genre, en fait, du coup, la machine parle à la machine, tu vois. Et ça, c'est un truc que je transmets beaucoup. C'est, tu gardes ton ChatGPT ouvert. Et quand tu vas aller même galérer sur du mid-journey, et bien t'as tes GPT qui... transforme une idée en 5 promptes mid-journée, sur créa pareil, sur d'autres trucs, sur Sora. En fait, on est rentré dans un monde où l'IA, c'est le point d'entrée pour nous amplifier, pour nous augmenter. Donc, il faut... Enfin, t'es pas tout seul. Oui,

• Niels Rolland

  ça, beaucoup aussi.

• Marjolaine Grondin

  Et c'est ouf, tu vois.

• Niels Rolland

  Crie-toi dans ton écran, t'es peut-être ta console, il y a une erreur, tu comprends pas, mais en fait, 3 secondes, que ce soit Cloud, GPT, je pense que c'est ce qu'on préfère. À se composer, Cloud, GPT, tout denté. Je reviens encore un peu sur les 4 zapirs, mais par exemple, j'ai fait deux épisodes précédents sur Dust, pour les citer, que j'aime beaucoup aussi. Il y a ce truc du choix du LLM. Est-ce que c'est le cas dans tes agents Zapier ? Première question, vous avez une question. Quel est le LLM que tu utilises dans ces agents-là ?

• Marjolaine Grondin

  Alors, j'imagine que tu peux mettre différents LLM dans Zapier. Je sais qu'ils sont quand même plus connus pour leur intégration avec OpenAI. Mais j'ose imaginer qu'il y a plusieurs intégrations. Il n'y a pas de raison. Dans mes agents, j'utilise ChatGPT. mais au quotidien moi J'utilise, on va dire, 70% ChatGPT, 30% Claude, pour des usages différents. J'aime bien dire que ChatGPT, c'est un peu mon pote en sweat à capuche, un peu smart, qui bidouille, qui comprend, qui est assez transverse, malin, rapide. Et Claude, c'est le majordome, tu vois, avec son petit costume cravate, son petit nœud pape, qui est là et qui fait du zèle, et qui est en mode « Oui, comment peux-je vous aider ? Bien sûr, tout de suite. » Et tu lui envoies un truc. évidemment bon ok et Chad GPT bon maintenant il est un petit peu il fait du zèle aussi Chad GPT tout ce que tu fais c'est incroyable il est trop saucé mais mais j'aime bien Claude je trouve qu'il est plus neutre et qu'il est vraiment là pour bosser et il te donne un peu son avis et tout ça mais il te brosse pas dans le sens du poil là où Chad GPT je trouve que ces dernières semaines c'est devenu vraiment c'est ton pote à tes côtés qui trouve tout ce que tu fais c'est ouf que... J'en parlais avec une copine hier soir. Elle a une pote qui a démissionné dimanche soir de son taf. Non, mais parce que... Et sa psy, le lendemain, lui a dit, mais ça va pas ? Mais je pense que ChatGPT l'a ambiancé un dimanche soir de blues. Tu vois ? Et moi, j'ai dit un truc et tout le monde s'est foutu de ma gueule, mais j'ai dit, oui, mais c'est parce que notre société n'est pas prête pour ChatGPT. C'est vraiment folle. Non, mais en fait, ce que je veux dire, c'est que je pense que la pote en question, elle a eu raison de démissionner. mais qu'elle l'a fait un peu rapidement et qu'aujourd'hui, on n'est pas une société qui est prête pour cette radicalité et je pense que c'est bien. Il y a le temps de l'humain et il y a le temps de la machine. Et en fait, la machine, elle te dit froidement, genre, attends, de ce que tu me dis, casse-toi, la vie est courte, mais c'est mathématique, tu vois. C'est genre, bon, bah, t'as 35 ans, il te reste tant de temps, franchement, casse-toi, voilà le mail. Et genre, Tchadjabité lui a fait la lettre et elle l'a envoyée. et vraiment Et le lendemain, elle a dit à sa psy, voilà, j'ai démissionné. Et la psy lui a dit, mais Charlotte, mais ça ne va pas. En fait, on ne démissionne pas comme ça. Mais sauf que quand tu es avec quelqu'un qui a l'air de te dire, mais oui, tu vas faire tellement de trucs géniaux à côté. Ça booste. Ça booste. Et moi, ça m'arrive aussi. Tu vois, j'ai envoyé un mail important à un prospect et tout, suite à un call que je n'avais pas, je ne m'étais pas sentie bien dans le truc. Je pense que sinon, j'aurais laissé le truc mourir. C'est bien. Ouais, et là ? Bon, tant pis. Ouais, ça va, ça va. Et là, j'ai envoyé les transcripts des calls. Ouais, il était là. Mais vous avez raison, machin. Et après, je lui ai dit, attends, mais je suis sûre que tu dirais la même chose à l'autre personne si elle te disait la même chose. Donc, dis-moi que j'ai merdé. Il m'a dit, là où t'as merdé, c'est ça, ça, ça. Mais globalement, en fait, t'as pas juste beauté en touche parce que tu t'es... Vas-y, vous avez senti le piège se refermer et vous vous êtes sauvés. Attends. Je dis, ok, j'ai pété, ça marche. avant que le piège ne se referme totalement. Et Dieu, je dis, mais c'est pas plutôt à la personne de m'écrire suite au collège. Il me dit, oui, ce serait, mais si toi, tu le fais dans les 48 heures, tu reprends le contrôle et tu ne vas pas te retrouver à, si finalement, ils te disent oui à un truc que tu n'as pas envie de faire, ce ne sera pas très élégant de partir à ce moment-là, donc autant que tu recadres. Et en fait, c'était tellement rapide. D'abord, il m'a fait un mail méga formel. J'ai dit, non, on ne se parle pas comme ça. il m'a renvoyé un truc c'était « Hello machin, hello machin, je vais faire court. Voilà ce qui a merdé... Non, pas ce qui a merdé, mais voilà ce qui s'est mal passé. Non, non, non, non, non. » Et j'étais là, « Ok. » J'ai re-un peu mixé et je l'ai envoyé. Et ils m'ont dit, « Merci pour ton mail. On a une réunion mardi, on revient vers toi. » Mais je sais que je n'aurais jamais fait ça avant.

• Niels Rolland

  Pareil que toi. J'ai plein de trucs commerciaux où je sais que ça m'aide énormément. C'est trop bien.

• Marjolaine Grondin

  Et ça te donne un peu un pouvoir, en fait. Parce que tu te dis, « Attends, qu'est-ce qui est important ? où est-ce que je mets mes limites ? Et d'ailleurs, je dis... Mais en vrai, est-ce que tu penses que je devrais signer ce deal ? On parle d'un truc quand même à 50K. Et il m'a dit, merci pour ton exigence, Marjo. Je vais te répondre avec honnêteté et être en étant incisif, comme tu le demandes, pour honorer ta confiance. Est-ce que ce projet, qu'est-ce qu'il a dit ? Est-ce que ce projet est rentable ? Oui. Est-ce qu'il est scalable et fluide ? Non. Donc voilà, on va faire un score par rapport à tes ambitions, etc. Il m'a dit, si tu as moins de 18 sur 25, tu ne vas pas. J'ai dit, j'ai 13. Il m'a dit

• Niels Rolland

  C'est no go. Trop bien. Ah, c'est plus... J'ai des choses similaires, peut-être un peu plus bas niveau dans la prospection, je me sers beaucoup aussi, et je trouve que c'est du net fall, ça débloque, ça débloque, ça fluidifie, ça aide.

• Marjolaine Grondin

  C'est incroyable. Et il perçoit des trucs. Je trouve que le fait de lui donner des transcripts de call, il perçoit des moments, des machins. Ouais, c'est ça. En fait, ça, tu vois, ça veut dire ça. Et quand même, psychologiquement, c'est de la probabilité, mais si tu veux, il extrapole. Il connaît le langage, il maîtrise. Moi, je lui ai quand même donné un transcript de podcast en lui disant, voilà, j'ai enregistré le podcast, voici le transcript. Qu'est-ce que t'en penses ? Qu'est-ce que tu perçois ? Et il me dit, là, tu t'exprimes rapidement avec des mots un peu jargon, enfin un peu technique, donc ce sera cool pour les gens j'imagine que c'est pareil là, mais ça sera cool pour les gens qui te suivent, mais enfin qui connaissent ça va être plus compliqué je lui dis, attends, pourquoi tu dis que je m'extrime rapidement alors que je t'ai donné un transcript écrit il me dit, ah ah t'essaies de me piéger, il me dit, il y a plein d'indices qui montrent que tu parles rapidement et que tu fais pas de pause c'est, bah déjà qu'il y a pas beaucoup de E et que je dis pas mais voilà, non mais en principe en fait des trucs de liaison qui disent et ça Parleur. qui parle à bâton rompu, sans prendre des moments de reboucler la boucle. Et il dit, tu ne le fais pas, c'est moment de pause, c'est moment où tu reformules, c'est moment... Donc, à 98%, je peux te dire que c'est rapide, et c'est... Ouais, il n'y a pas la respiration de on prend du recul sur ce qu'on vient dire, c'est je dis un truc, je dis un truc, je dis un truc, la personne répond. Je suis là, ok. Parce qu'en fait, il comprend Merci. Ouais, et c'est pas du tout de l'intuition. Il y a zéro intuition. C'est de la stat.

• Niels Rolland

  Mon frère qui vient de reprendre ses études à 33, 34, en sciences du langage à Sorbonne, et on en parle beaucoup en ce moment, lui c'est un du coup là, il est dans le littéraire, etc. Mais avant, il était profil ingé, et là on parle beaucoup de ça, et de la puissance des LLM sur le langage. Il y a beaucoup de métiers qui sont déjà nés, et qui vont naître demain.

• Marjolaine Grondin

  C'est ça,

• Niels Rolland

  quoi.

• Marjolaine Grondin

  C'est ouf.

• Niels Rolland

  Directé par les mots.

• Marjolaine Grondin

  Et du coup, l'art du prompt. Les mots que tu utilises, c'est pas du tout... En fonction du champ lexical, comment tu poses tes mots, la longueur de tes phrases. Il va pas te donner la même chose parce qu'il comprend des choses différentes de toi. Il comprend aussi dans quel mood t'es, ce que t'attends. C'est fou, quoi. Le sous-titre, le sous-texte.

• Niels Rolland

  C'est bien de la large. Et peut-être juste pour reboucler, bon, Zapir, c'était bien, tu donnais quand même pas mal d'exemples. Oui, mais c'est un peu clair. Oui, mais c'est très bien. Je pensais que je me doutais et c'était une bonne chose qu'on arrive aussi à aller un peu en dehors du périmètre, aussi de juste l'outil avec toi, parce qu'il y a encore une fois mille choses à dire. Mais peut-être pour les gens qui nous écoutent, qui sont freelance, solopreneurs. soit en devenir, soit au début de leur vie, soit aussi une transformation plutôt en voulant utiliser l'IA, c'est le but de ce podcast. Quel est le cas que tu as comme conseil pour eux, pour que ça facilite un peu, parce que ce pas, tu l'as déjà fait, moi j'ai déjà fait, ça nous paraît naturel. Il y a des gens pour qui ça peut être même une appréhension, et c'était quoi tes trois conseils pour passer de 0 à 1 ?

• Marjolaine Grondin

  Alors, déjà le premier, c'est de partir d'un vrai besoin. Je vais dire deux choses différentes, et les deux, c'est en fonction de ton profil et de tes appétences. C'est soit tu pars d'un vrai besoin, et c'est ce que j'enseigne dans le bootcamp. En gros, je dis... Tu regardes ton agenda, tu regardes ta to-do list et tu regardes ce que tu as répété. Et tu te dis, OK, attends, là, je passe une heure par jour à faire ça, à faire le tri de ça, à faire je ne sais pas quoi. Ce n'est pas possible. Donc, je vais l'automatiser. Donc, tu pars d'un vrai cas d'usage. Mais si tu n'as pas d'inspiration, s'il n'y a pas un truc qui te vient, il ne faut pas te bloquer pour ça. Et je dirais, l'autre chose, c'est que tu pars de ton envie et ta curiosité et tu fais en mode bac à sable. Et limite un projet perso, un projet pour amuser une pote, amuser ta meuf, ton mec. tu vois genre l'anniversaire de ton père et tu te dis bah tiens je vais créer Moi, j'ai créé un petit agent qui, toutes les deux semaines, c'est une petite tortue. C'était la peluche d'un de mes très bons potes qui l'a perdue. C'était un peu la mascotte du groupe. On l'a perdue et je crois que c'est un peu à cause de moi. Et du coup, maintenant, elle envoie toutes les deux semaines Emma, la tortue, une petite nouvelle. Je lui dis, Emma, elle vit une vie de ouf. Elle est partie voyager, explorer sa spiritualité. Et donc, je me suis amusée à créer un agent qui, toutes les deux semaines, lui envoie un mail. Et donc, j'ai juste prompté. Et puis maintenant, on est un peu en mode Amélie Poulain, avec le nain. Mais tu vois, juste... Ça en fait, c'est pas partir d'un besoin, mais ça m'a appris tellement de choses. Parce que je voulais lui faire plaisir, c'était pour son anniversaire, je voulais le faire bien, je voulais que le mail ait du sens, du cœur, que ce soit marrant, bien écrit et tout. Et donc je me suis éclatée sans pression. Et une fois que j'ai compris des choses comme ça, j'ai dit « Ah mais attends, mais en fait je pourrais... » Donc je dirais quand même, déjà le point d'entrée, ça peut être pur plaisir et apprentissage, ou ça peut être « j'ai un besoin » . Du coup, je vais aller au bout parce que si j'arrive à automatiser mes factures qui se trient dans mes bons trucs, mes mails, voilà. Donc, choisir un peu sa carotte et trouver son outil. Là, on parle de Zapier. Moi, je trouve que c'est quand même un très bon outil pour commencer à tester et pour s'amuser sur les agents. Donc, si on a envie de tester, je dirais d'aller là-dessus. Et je trouve que ça, c'est cool aussi. C'est qu'en fait, tu te rends compte en connectant quelques outils. et moi, je... je te donnerai le lien de mes agents et tu verras que ma stack elle est assez simple, il y a 4-5 outils qui tournent en boucle comme je disais, Notion, ChatGPT Todoist, Google Agenda Firefly, c'est ça donc j'ai limite un syndrome de c'est un peu trop simple mais je pense que c'est cool et que tant que ça marche voilà et en fait du coup tu te dis ah ok Notion c'est l'outil qui va me servir de base de données, de wiki tu vois je l'ai connecté à Dust j'ai commencé à faire des agents et tout la... c'est un peu plus compliqué qu'un Zapier. Mais du coup, je sais que maintenant, c'est Notion, c'est mon carnet de notes, c'est là où je fais mes bases de données. Et du coup, ça te permet quand même de fluidifier un peu ta façon de bosser et d'être plus carré. Le fait que moi, il regarde mon agenda, ça me pousse aussi à garder un agenda où c'est pas juste deep work, machin, je le dis, non, là, j'ai bossé sur ça. Là, j'ai bossé sur ça, là, machin. Donc, j'essaie d'être réaliste par rapport à ce que je fais. Et ouais, donc, je dirais... Trouver son point d'entrée, est-ce que c'est plaisir ou est-ce qu'il y a un besoin ? Et les deux sont ultra valables, aussi valables. Trouver l'outil sur lequel on a envie vraiment d'aller passer du temps et explorer. Moi, Marocco, là, dans le cadre de ce podcast, c'est Zapier. Après, il y en a d'autres, trouvez la sienne. Et trouver ces quelques outils pour ne pas se disperser. Et commencer et itérer, tu vois, vraiment commencer petit. « Oh, il m'envoie tout le temps Churchill. Bon, attends, j'apprends à faire les trucs. Ah, ok, machin. » Et du coup, tu comprends. Et surtout, et sur ça, c'est quelque chose à plus grande échelle. C'est pas que sur les créations d'agents ou le process et tout, mais c'est vraiment mettre son égo de côté et itérer, quoi. Et je trouve que c'est pas ce qu'on nous a appris. J'ai jamais été salariée, mais de ce que je comprends, c'est genre, tu dois tout de suite réussir et tu travailles dans ton coin, dans ton coin. Et à un moment, boum, tu montres que tu as fait. Non, là c'est vraiment hop, tu testes, ah c'était nul, ah tu testes, ah c'est un peu mieux ah machin et donc... Puis tu vas regarder un truc sur YouTube ou tu vas écouter un podcast ou tu vas le montrer à quelqu'un. Donc vraiment, ce côté sans complexe et itératif, je trouve que c'est top. Et peut-être le dernier truc que je voulais rajouter, c'est que là, on parle de la machine qui nous inspire, qui nous donne des... Mais tu vois, il y a deux jours, j'étais en call avec... Je préparais une conf pour des experts comptables. Et ils me disaient, nous, on a quand même vraiment besoin que vous assistiez sur la sécurité, la confidentialité des données, la RGPD, etc. Et donc, je sais que mes agents, ils écoutent, ils vont regarder le transcript de ce call. Et notamment, il y en a un qui va regarder des signaux faibles pour me donner des idées. C'est hyper précieux. Et en fait, le fait de savoir ça, je me suis mise dans cette posture. Et ça m'a donné une idée qui était, ah mais tu pourrais, c'est quand même un truc qui revient souvent, anonymiser les documents, etc. Et je me suis dit, tiens, est-ce qu'il y a des solutions vraiment simples qui existent ? Et est-ce que moi, je ne pourrais pas m'éclater à créer un petit sas qui tourne en local ou je ne sais pas. Mais tu donnes ton document et il te le sort anonymisé et tu peux le mettre à un LLM. Et du coup, c'est ce que j'ai fait tout le même hier. Mais tu vois, je pense que c'est à la fois une idée que j'aurais, mais le fait de savoir que l'agent, il allait me suggérer ça. Enfin, je ne sais pas comment dire, mais il y a une espèce de magie qui se crée où c'est toi aussi qui est augmenté. J'ai anticipé le truc. que j'ai... c'était fou, enfin je sais pas, j'étais là ok cool et en fait j'ai commencé à bosser dessus c'est un petit outil que j'ai appelé Cepia, je pense qu'il est un peu naze mais on verra, mais c'est un peu genre ce truc qui te rend un peu moins visible puis il y a un petit jeu de mots, je sais pas si j'assume le côté jeu de mots mais on va voir et en gros j'ai commencé à faire ça sur Loveable et je m'éclate et en fait c'est un super pouvoir et en plus t'as ChatGPT à côté parce qu'au début il me floutait tout, j'étais là en fait le document il est illisible le léger. OK, voilà, c'est parce qu'il s'est passé ça, tu pourrais... Après, c'est là, OK, remets l'interface. Est-ce que tu veux en plusieurs étapes ou une seule page ? Ou tu fais tout de suite, non, une seule page. Je veux ça, je veux ça. Et c'est tellement magique. Et alors là, j'ai que l'envie, c'est d'aller retourner bosser sur le truc. Mais c'est quand même vraiment magique, en fait. Et il ne faut pas avoir peur de tester, de se louper.

• Niels Rolland

  Il y a une magie qu'on ressent chez toi, qui fait partie d'une conviction forte que j'ai aussi, c'est que l'IA est... plus accessible librement pour les personnes qui sont indépendantes. Et moi, j'ai une conviction assez forte, c'est qu'il y a une grande partie de la vague dans le monde du travail qui sera représentée par les indépendants, incarnée par les indépendants, parce que, effectivement, ce dont tu as parlé, les boîtes vont un peu mettre des garde-fous sur l'usage de l'IA ou ne pas l'autoriser. Et donc, ce n'est pas le cas de l'indépendance, il faut y aller à fond. On le ressent, j'ai toujours ressent l'énergie, l'envie.

• Marjolaine Grondin

  Tu vois, même, on me demande, tu mets tes comptes, parce que j'ai donné tous mes comptes à Claude. et je lui ai dit analyse mon année 2024 où est-ce que j'ai, enfin tu vois et maintenant on va faire le, et je dis ça hier à une cliente je sais pas si c'était la BPI ou quoi mais on discutait mais ça vous fait pas peur ? je dis je sais pas c'est mes comptes en fait moi je peux en parler publiquement enfin non non c'est pas, et je dis je comprends, vous pouvez pas mettre les comptes d'un client les vôtres il y a quand même mais en fait au niveau indépendant t'as zéro barrière en fait.

• Niels Rolland

  Donc ça va être énorme.

• Marjolaine Grondin

  Bah ouais ça c'est ouf Tu peux tout faire.

• Niels Rolland

  Je trouve ça passionnant. C'est déjà génial d'avoir ce petit bout de ton expérience, de ton ressenti et de quelques cas d'usage sur Zapier aujourd'hui. Pour clôturer sur une note peut-être qui t'anime aussi en ce moment, tu as déjà parlé de deux projets. La reto qui nous a sorti deux apps pendant le podcast. Est-ce qu'il y a un truc en ce moment, soit une news de ton côté, que ce soit pour le dos de campillère, que ce soit toi à titre perso, une idée qui t'anime ? plus qu'une oeuvre ? Parce qu'il y a plein de choses qui se passent.

• Marjolaine Grondin

  Un projet qui est né grâce au Bootcamp, que j'appelle Ni Sauvage, c'est un refuge créatif dédié au travail profond que, justement, j'aimerais créer. Tu vois, genre une tiny house, une petite maison en pleine nature qui permet aux personnes qui sont curieuses, motivées, justement, c'est offrir cette possibilité de la détermination et de prendre du temps pour soi et d'aller créer quelque chose. En fait, c'est né à la base comme un... faux projet, pendant le bootcamp, pour montrer « Regardez, j'ai une idée, comment est-ce que je vais en parler avec Lya, comment je vais trouver le nom, comment je vais affiner la proposition de valeur, regardez, je vais faire un site, je vais faire des visuels. » Et en fait, petit à petit, les gens me disaient « Et Nis Sauvage, ça ouvre quand ? » Et j'étais là « Non, mais c'est comme ça, c'est un projet bac à sable. » « Ben non, non, moi j'ai besoin de Nis Sauvage. » Et donc je suis en train de réfléchir à ça, et là, mon MVP de ça, c'est que on vient d'acheter un van, un van très cool, avec deux bureaux dedans, même bien. tout ce qu'il faut. Et l'idée, c'est que nous, on va les tester. On va au Moulin, d'ailleurs, en résidence d'écriture dans un mois, avec ma copine, et on va garer le van, parce qu'il n'y a plus de place, et on va vivre et bosser dedans, et en même temps être au co-living. Et on a envie d'aller tester ça dans différents endroits, et j'ai posté ça sur des groupes d'alumni du bootcamp qui m'ont dit « Ah, mais tu nous dis quand on peut le réserver, ce serait trop bien. » Donc, je sens que moi, ce qui m'anime, c'est quand même vraiment comment tu lis tout ça à notre façon de vivre et de travailler, et d'être ensemble et d'être seul. C'est tous ces sujets. Et du coup, si je crée quelque chose dans la matière et un lieu qui est vraiment en pleine nature, ça me passionne, tu vois.

• Niels Rolland

  Bon, c'est ce qui nous rassemble aussi. L'origine de Patch étant un lieu au Cap-Feret, dans la forêt, proche des spots de surf. Pour des gens qui bossent derrière des ordi, etc., on pourra en reparler encore deux heures. Mais merci beaucoup, Marjolaine, d'avoir pris ce temps.

• Marjolaine Grondin

  J'espère que je ne les ai pas assommés

• Niels Rolland

  Non, les gens pourront réécouter.

• Marjolaine Grondin

  En 0.8.

• Niels Rolland

  En 0.8. n'hésitez pas à écouter au ralenti, vous nous direz si elle part trop vite ! n'hésitez pas je prends les retours et on mettra le transcript dans le chatGPT; Merci beaucoup Merci à bientôt Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode de Super Agents jusqu'au bout. Si ça t'a plu, pense à le partager à une personne freelance ou curieuse de l'IA. Et pour soutenir le podcast, laisse 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Et pense à t'abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes. A très vite !