Transcription

• Speaker #0

  Salut, c'est Arnaud, et bienvenue sur mon chemin. Aujourd'hui j'ai décidé de vous emmener dans les couleurs feutrées du Vatican. Vous avez peut-être déjà entendu parler de The Young Pope ou de sa suite The New Pope, deux séries créées par Paolo Sorrentino que l'on peut gentiment surnommer les House of Cards du Vatican. Commençons par The Young Pope. Au centre de tout ça, on a Pie XIII. interprété par Jude Law, tout jeune souverain pontife. Élu grâce aux manigances du cardinal Voyello, notre nouveau pape s'avère pourtant très Ausha, déterminé, ultra conservateur. Certains diront on dirait un Frank Underwood avec une tiare, un House of Cards au Sausti. D'accord, il y a de la manigance, de la politique, des intrigues plus ou moins secrètes. Mais la série va plus loin. Elle interroge l'humanité de chaque personnage, tous plus ou moins pécheurs, tous liés à leur foi avec des hauts, des bas et des doutes. C'est un voyage spirituel aussi bien qu'une partie d'échec dans le palais apostolique. Puis est arrivé The New Pope, où Sorrentino remet une couche. On prend le même décor somptueux, on ajoute juste un nouveau joueur sur l'échiquier, John Makovitch, totalement impérial, et on continue ce jeu de chaises milicales pontificales. L'ambiance reste volontiers pop, avec des touches de modernité qui détonnent dans ce cadre religieux millénaire. On y croise à la fois de grandes personnalités de la foi, qui se posent des questions métaphysiques et politiques, tout en écoutant du rock dans des salles de marbre, parce que clairement, quand Sorrentino dit que ce n'est pas une provocation, il le fait avec un clin d'œil. Alors pourquoi ces deux séries sont-elles marquantes ? Parce que ce Rantino pose un regard aussi critique que bienveillant sur ses personnages. Parce qu'il ne se contente pas de gratter la surface des scandales ou des complots. Il nous rappelle que derrière les dorures, il y a des hommes et des femmes, capables d'erreurs, de doutes et d'élans de générosité. Ces mises en scène, on se croirait parfois dans un clip popstar, grandiose, flamboyant, un brin extravagant. Bref, si vous cherchez un bon mix entre spiritualité, manigance, costume d'époque et clin d'œil à la pop culture, Foncez découvrir ou redécouvrir The Young Pop et The New Pop. Et si vous avez encore soif de secret, le film conclave devrait compléter le tableau en beauté. Voilà, c'était mon pèlerinage télévisuel. Je vous laisse, mes frères, mes sœurs, à vos réflexions, et à défaut de vous bénir, je vous embrasse.