Mexique - La fois où j'ai fêté le jour des morts cover
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Surprises Interculturelles

Mexique - La fois où j'ai fêté le jour des morts

Mexique - La fois où j'ai fêté le jour des morts

08min |29/10/2024
Play
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Description

🇲🇽 Dans cet épisode qui se passe au Mexique, je vous propose de parler de la célèbre tradition du jour des morts, el dia de los muertos.
Combien de Mexicains m'ont confié que les déguisements et les "trick or treats" typiques d'Halloween venaient en quelque sorte diluer ou polluer leurs traditions? Cela amène à se poser la question de ce qui est "la vraie culture", de quand s'inquiéter de la globalisation culturelle mais aussi de toutes ces inspirations qui ont créé nos cultures et nos traditions.
Je vous invite à questionner, observer, découvrir la vision qu'ont les locaux de leur culture et de construire votre propre "patchwork" de compréhension de celle-ci sur la base des différents échanges que vous aurez. Vous aussi pouvez avoir un impact sur comment chacun et chacune préserve et partage son patrimoine!

Si vous avez envie de continuer à découvrir le Mexique, vous pouvez écouter ou réécouter l'épisode de la saison 1 où je parlais de l'histoire de la piñata: https://smartlink.ausha.co/surprises-interculturelles/mexique-anniversaire

Je vous souhaite une très belle Toussaint, que vous la fêtiez de manière plutôt traditionnelle française en rendant hommage à vos défunts au cimetière ou en vous déguisant et en faisant la fête!


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

---

Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière internationale en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de mon ONG, Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Surprise interculturelle Intercultural surprises Surprise interculturelle Surprise interculturelle Surprise interculturelle Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! Comme c'est Halloween dans quelques jours, j'ai décidé de vous raconter une anecdote qui se passe au Mexique et qui parle du si célèbre Jour des Morts. Le Mexique, c'est pas le premier pays que j'ai visité, mais je crois bien que c'est le premier pays que j'ai eu envie de visiter. Je vous en avais déjà parlé dans un épisode précédent, celui sur la piñata je crois. J'ai des cousins franco-mexicains qui habitaient Mexico quand j'étais petite. Et j'étais fascinée. Par le fait qu'ils parlaient espagnol, par leur accent aussi, par les petits cadeaux qu'ils nous ramenaient quand ils rentraient en France. Je me rappellerai toujours de cet été où mon oncle, José Luis, a fabriqué une piñata avec nous au fin fond de la Normandie. Je crois que le Mexique, c'est un pays qui fascine pas mal de monde finalement. Je sais pas pourquoi sa culture est plus connue que celle d'autres pays. Mais honnêtement, qui n'a jamais mangé des tacos ou du guacamole ? Qui n'a jamais vu d'image des pyramides de Teotihuacan ? Qui n'a jamais entendu parler des rafraîchissantes margaritas ? Ou entendu de la musique de mariachi ? Et surtout, surtout, qui n'a jamais entendu parler du jour des morts ? Bref, donc en 2011, quand j'ai créé mon ONG Constellatio, pour sensibiliser les enfants autour du monde au dialogue entre les cultures et que je suis partie faire mon tour du monde pédagogique. Vous vous doutez bien que le Mexique est le tout premier pays où je suis allée. Après quelques jours à Mexico, LDF, la ciudad de México, je suis partie pour près de trois mois de l'autre côté du pays, dans la petite ville de Cabo San Lucas, qui se trouve tout au bout de la péninsule de Basse-Californie. En jugé par les chiffres que je viens de voir en ligne, ça a énormément grandi depuis que j'y étais. Au départ, Cabo San Lucas, c'était un village de pêcheurs et c'est devenu un haut lieu touristique, attirant notamment pas mal d'Américains et de Canadiens. Vous verrez que ça a son importance dans notre histoire. Alors est-ce que c'est le type de lieu ultra authentique que je cherche habituellement ? Non, pas vraiment. Mais j'ai pas regretté. Quelque part, je pense que si on cherche, si on regarde bien, on trouve la culture partout. Et ce que j'ai adoré là-bas, c'était que finalement, comme il y avait beaucoup de métiers dans le tourisme, il y avait donc des Mexicains de tout le pays qui venaient travailler là. Le Mexique est connu pour son sens de l'accueil et ses ondes positives. Mais là en plus, il y avait la particularité du fait que beaucoup de personnes étaient loin de chez elles. Je me suis donc fait un groupe d'amis, pratiquement uniquement mexicains, et qui avait recréé une petite famille. Malheureusement, je ne pouvais pas bouger énormément parce que j'intervenais trois fois par semaine dans une école locale et que pour aller visiter le reste du pays, il fallait soit prendre l'avion, soit prendre le bateau, et donc partir un peu plus longtemps. Mais ce sont mes amis mexicains qui m'ont partagé avec une infinie générosité la culture des différents coins de leur si joli pays. Bon, maintenant que le cadre est posé, revenons-en à nos moutons. Le jour des morts. J'étais au Mexique de septembre à tout début décembre, et j'ai donc vécu le jour des morts sur place. Un de mes rêves. Alors déjà, ce qu'il faut savoir, c'est que le jour des morts n'est pas qu'un seul jour, mais deux jours, voire même trois. Le 1er novembre est le jour des innocents. El día de los inocentes, en hommage aux enfants décédés. Le 2 novembre est officiellement le jour des morts, donc el día de los muertos. Maintenant, on peut aussi ajouter le 31 octobre, qui peut être célébré également, en quelque sorte, Halloween qui vient s'ajouter au jour des morts traditionnel. Mon anecdote, c'est donc que de nombreuses personnes insistaient sur le fait que le jour des morts, c'était plus vraiment le jour des morts, à cause de l'influence des Américains et des Canadiens, et que Halloween avait remplacé la tradition mexicaine. Concrètement, je pourrais vous parler pendant des heures des traditions liées au Jour des Morts. Mais je vais essayer de résumer la chose. C'est une fête qui se veut joyeuse, qui célèbre la vie des personnes défuntes plutôt que de les pleurer. On dit que celles-ci reviennent dans notre monde à ce moment-là. Les Mexicains installent des hôtels chez eux, sur lesquels ils placent des fleurs, des photos, des bougies, des offrandes, comme de la nourriture, parfois de l'alcool aussi. En l'occurrence, l'alcool que la personne décédée aimait bien. Ils décorent les cimetières, Il prépare des plats typiques de cette fête comme le pan de muerto ou encore les tamales. Perso, en bonne amoureuse du sucre que je suis, j'adore les calaveras de azúcar, des petites têtes de mort en sucre. Il y a un personnage central aussi, qui est la Katrina. C'est une femme squelette, richement habillée et parée, qui représente le fait qu'on n'emporte pas notre richesse dans la tombe. Elle symbolise aussi l'acceptation joyeuse de la mort. On la retrouve un peu partout, dans la ville, dans les écoles. Moi-même, quand j'y étais, je me suis faite maquiller en Katrina. Je mettrai évidemment la photo sur Instagram. Oh, je suis frustrée, j'ai envie de rester sur un épisode court comme d'habitude, mais j'ai l'impression de faire que survoler ces coutumes qui sont complètement incroyables. En soi, c'est pas totalement faux qu'il y ait une dilution de la tradition. Maintenant, on ajoute à tout ça le fait que les enfants se déguisent et fassent du porte-à-porte pour recueillir des bonbons en disant le fameux trick or treat Ils adorent ces traditions de faire ou de se faire peur. Les élèves de l'école où j'intervenais parlaient de fêtes avec des toiles d'araignées, des déguisements. mais aussi de l'agua de jamaica, leur haute fleur d'hibiscus qui est bien rouge comme le sang, du pan de muerto et des calaveras de azúcar. Je dirais qu'il y a vraiment un mélange des deux en fait. Mais on en revient à l'éternelle thématique. Comment préserver nos cultures sans qu'elles se diluent, mais aussi sans les figer ? La fête des morts finalement, est-ce que c'est pas un mélange de traditions préhispaniques et chrétiennes au départ ? D'ailleurs si on pousse encore plus loin, même les traditions préhispaniques étaient variées, c'était pas une seule et même pratique. Et puis la merveilleuse figure de la Catrina, elle est apparue seulement au XXe siècle finalement. Est-ce que ça voudrait dire qu'elle ne fait pas vraiment partie de la culture mexicaine du coup ? Deux choses sont certaines à mes yeux. Il faut préserver la diversité de nos pratiques culturelles. Si ça veut dire ajouter Halloween à la fête des morts, après tout, pourquoi pas ? Tant que ça ne la remplace pas. Et encore une fois, il n'y a pas de pureté culturelle. Si la culture reste intacte, figée, alors elle finit par mourir. Je vous invite donc à parler, à questionner, à découvrir, à vous laisser porter par les gens qui vont vous partager leur culture et leur propre vision de leur culture. Parfois ils vous diront Pfff, tout se perd Et peut-être que c'est l'évolution normale des choses, ou peut-être qu'il faut au contraire se battre pour transmettre ce patrimoine. Parfois, ils embrasseront avec joie ces évolutions. Parfois même, ils auront un regard négatif sur leur propre tradition, ça arrive aussi. Mais toutes ces visions différentes créent le patchwork qui vous permettra de mieux comprendre cette culture. Amusez-vous, émerveillez-vous. Votre émerveillement sera sûrement contagieux auprès des locaux qui peut-être se rendront d'autant plus compte de la valeur de leurs traditions et auront encore plus envie de les protéger et de les partager. Alors je vous souhaite une excellente semaine de la Toussaint, que vous la célébriez ou non, selon les traditions chrétiennes, en allant déposer des fleurs sur les tombes de vos défunts, ou peut-être selon les traditions celtes revisitées de la Samin, autour du feu de la joie, ou encore selon les traditions du jour des morts, en mangeant du pan de muerto devant un hôtel, en hommage à vos êtres chers. Ou bien, comme beaucoup, notamment moi, en vous goinfrant de bonbons dans votre déguisement le plus effrayant. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un épisode hors-série absolument pépite. Mon invité est l'ancien vice-président de Hilton en Asie. Il est solaire, il est plein de curiosités, et il est tellement inspirant. J'ai vraiment, vraiment hâte. Et puis évidemment, rendez-vous dans deux semaines pour le prochain épisode classique du podcast, où je vous emmènerai cette fois en Allemagne. A très vite ! Vous ne sortirez jamais d'ici étrangers ! Hein ? Ce... Ce tombeau sera votre tombeau ! Merci d'avoir écouté cet épisode. Si vous ne voulez pas rater les prochains, pensez à vous abonner. Et si vous voulez me soutenir... laissez-moi 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast ou sur Spotify. Et bien sûr, partagez le podcast avec les voyageurs, les expats ou les curieux autour de vous. À dans deux semaines pour un nouvel épisode de surprises interculturelles.

Description

🇲🇽 Dans cet épisode qui se passe au Mexique, je vous propose de parler de la célèbre tradition du jour des morts, el dia de los muertos.
Combien de Mexicains m'ont confié que les déguisements et les "trick or treats" typiques d'Halloween venaient en quelque sorte diluer ou polluer leurs traditions? Cela amène à se poser la question de ce qui est "la vraie culture", de quand s'inquiéter de la globalisation culturelle mais aussi de toutes ces inspirations qui ont créé nos cultures et nos traditions.
Je vous invite à questionner, observer, découvrir la vision qu'ont les locaux de leur culture et de construire votre propre "patchwork" de compréhension de celle-ci sur la base des différents échanges que vous aurez. Vous aussi pouvez avoir un impact sur comment chacun et chacune préserve et partage son patrimoine!

Si vous avez envie de continuer à découvrir le Mexique, vous pouvez écouter ou réécouter l'épisode de la saison 1 où je parlais de l'histoire de la piñata: https://smartlink.ausha.co/surprises-interculturelles/mexique-anniversaire

Je vous souhaite une très belle Toussaint, que vous la fêtiez de manière plutôt traditionnelle française en rendant hommage à vos défunts au cimetière ou en vous déguisant et en faisant la fête!


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

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🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière internationale en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de mon ONG, Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


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    Surprise interculturelle Intercultural surprises Surprise interculturelle Surprise interculturelle Surprise interculturelle Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! Comme c'est Halloween dans quelques jours, j'ai décidé de vous raconter une anecdote qui se passe au Mexique et qui parle du si célèbre Jour des Morts. Le Mexique, c'est pas le premier pays que j'ai visité, mais je crois bien que c'est le premier pays que j'ai eu envie de visiter. Je vous en avais déjà parlé dans un épisode précédent, celui sur la piñata je crois. J'ai des cousins franco-mexicains qui habitaient Mexico quand j'étais petite. Et j'étais fascinée. Par le fait qu'ils parlaient espagnol, par leur accent aussi, par les petits cadeaux qu'ils nous ramenaient quand ils rentraient en France. Je me rappellerai toujours de cet été où mon oncle, José Luis, a fabriqué une piñata avec nous au fin fond de la Normandie. Je crois que le Mexique, c'est un pays qui fascine pas mal de monde finalement. Je sais pas pourquoi sa culture est plus connue que celle d'autres pays. Mais honnêtement, qui n'a jamais mangé des tacos ou du guacamole ? Qui n'a jamais vu d'image des pyramides de Teotihuacan ? Qui n'a jamais entendu parler des rafraîchissantes margaritas ? Ou entendu de la musique de mariachi ? Et surtout, surtout, qui n'a jamais entendu parler du jour des morts ? Bref, donc en 2011, quand j'ai créé mon ONG Constellatio, pour sensibiliser les enfants autour du monde au dialogue entre les cultures et que je suis partie faire mon tour du monde pédagogique. Vous vous doutez bien que le Mexique est le tout premier pays où je suis allée. Après quelques jours à Mexico, LDF, la ciudad de México, je suis partie pour près de trois mois de l'autre côté du pays, dans la petite ville de Cabo San Lucas, qui se trouve tout au bout de la péninsule de Basse-Californie. En jugé par les chiffres que je viens de voir en ligne, ça a énormément grandi depuis que j'y étais. Au départ, Cabo San Lucas, c'était un village de pêcheurs et c'est devenu un haut lieu touristique, attirant notamment pas mal d'Américains et de Canadiens. Vous verrez que ça a son importance dans notre histoire. Alors est-ce que c'est le type de lieu ultra authentique que je cherche habituellement ? Non, pas vraiment. Mais j'ai pas regretté. Quelque part, je pense que si on cherche, si on regarde bien, on trouve la culture partout. Et ce que j'ai adoré là-bas, c'était que finalement, comme il y avait beaucoup de métiers dans le tourisme, il y avait donc des Mexicains de tout le pays qui venaient travailler là. Le Mexique est connu pour son sens de l'accueil et ses ondes positives. Mais là en plus, il y avait la particularité du fait que beaucoup de personnes étaient loin de chez elles. Je me suis donc fait un groupe d'amis, pratiquement uniquement mexicains, et qui avait recréé une petite famille. Malheureusement, je ne pouvais pas bouger énormément parce que j'intervenais trois fois par semaine dans une école locale et que pour aller visiter le reste du pays, il fallait soit prendre l'avion, soit prendre le bateau, et donc partir un peu plus longtemps. Mais ce sont mes amis mexicains qui m'ont partagé avec une infinie générosité la culture des différents coins de leur si joli pays. Bon, maintenant que le cadre est posé, revenons-en à nos moutons. Le jour des morts. J'étais au Mexique de septembre à tout début décembre, et j'ai donc vécu le jour des morts sur place. Un de mes rêves. Alors déjà, ce qu'il faut savoir, c'est que le jour des morts n'est pas qu'un seul jour, mais deux jours, voire même trois. Le 1er novembre est le jour des innocents. El día de los inocentes, en hommage aux enfants décédés. Le 2 novembre est officiellement le jour des morts, donc el día de los muertos. Maintenant, on peut aussi ajouter le 31 octobre, qui peut être célébré également, en quelque sorte, Halloween qui vient s'ajouter au jour des morts traditionnel. Mon anecdote, c'est donc que de nombreuses personnes insistaient sur le fait que le jour des morts, c'était plus vraiment le jour des morts, à cause de l'influence des Américains et des Canadiens, et que Halloween avait remplacé la tradition mexicaine. Concrètement, je pourrais vous parler pendant des heures des traditions liées au Jour des Morts. Mais je vais essayer de résumer la chose. C'est une fête qui se veut joyeuse, qui célèbre la vie des personnes défuntes plutôt que de les pleurer. On dit que celles-ci reviennent dans notre monde à ce moment-là. Les Mexicains installent des hôtels chez eux, sur lesquels ils placent des fleurs, des photos, des bougies, des offrandes, comme de la nourriture, parfois de l'alcool aussi. En l'occurrence, l'alcool que la personne décédée aimait bien. Ils décorent les cimetières, Il prépare des plats typiques de cette fête comme le pan de muerto ou encore les tamales. Perso, en bonne amoureuse du sucre que je suis, j'adore les calaveras de azúcar, des petites têtes de mort en sucre. Il y a un personnage central aussi, qui est la Katrina. C'est une femme squelette, richement habillée et parée, qui représente le fait qu'on n'emporte pas notre richesse dans la tombe. Elle symbolise aussi l'acceptation joyeuse de la mort. On la retrouve un peu partout, dans la ville, dans les écoles. Moi-même, quand j'y étais, je me suis faite maquiller en Katrina. Je mettrai évidemment la photo sur Instagram. Oh, je suis frustrée, j'ai envie de rester sur un épisode court comme d'habitude, mais j'ai l'impression de faire que survoler ces coutumes qui sont complètement incroyables. En soi, c'est pas totalement faux qu'il y ait une dilution de la tradition. Maintenant, on ajoute à tout ça le fait que les enfants se déguisent et fassent du porte-à-porte pour recueillir des bonbons en disant le fameux trick or treat Ils adorent ces traditions de faire ou de se faire peur. Les élèves de l'école où j'intervenais parlaient de fêtes avec des toiles d'araignées, des déguisements. mais aussi de l'agua de jamaica, leur haute fleur d'hibiscus qui est bien rouge comme le sang, du pan de muerto et des calaveras de azúcar. Je dirais qu'il y a vraiment un mélange des deux en fait. Mais on en revient à l'éternelle thématique. Comment préserver nos cultures sans qu'elles se diluent, mais aussi sans les figer ? La fête des morts finalement, est-ce que c'est pas un mélange de traditions préhispaniques et chrétiennes au départ ? D'ailleurs si on pousse encore plus loin, même les traditions préhispaniques étaient variées, c'était pas une seule et même pratique. Et puis la merveilleuse figure de la Catrina, elle est apparue seulement au XXe siècle finalement. Est-ce que ça voudrait dire qu'elle ne fait pas vraiment partie de la culture mexicaine du coup ? Deux choses sont certaines à mes yeux. Il faut préserver la diversité de nos pratiques culturelles. Si ça veut dire ajouter Halloween à la fête des morts, après tout, pourquoi pas ? Tant que ça ne la remplace pas. Et encore une fois, il n'y a pas de pureté culturelle. Si la culture reste intacte, figée, alors elle finit par mourir. Je vous invite donc à parler, à questionner, à découvrir, à vous laisser porter par les gens qui vont vous partager leur culture et leur propre vision de leur culture. Parfois ils vous diront Pfff, tout se perd Et peut-être que c'est l'évolution normale des choses, ou peut-être qu'il faut au contraire se battre pour transmettre ce patrimoine. Parfois, ils embrasseront avec joie ces évolutions. Parfois même, ils auront un regard négatif sur leur propre tradition, ça arrive aussi. Mais toutes ces visions différentes créent le patchwork qui vous permettra de mieux comprendre cette culture. Amusez-vous, émerveillez-vous. Votre émerveillement sera sûrement contagieux auprès des locaux qui peut-être se rendront d'autant plus compte de la valeur de leurs traditions et auront encore plus envie de les protéger et de les partager. Alors je vous souhaite une excellente semaine de la Toussaint, que vous la célébriez ou non, selon les traditions chrétiennes, en allant déposer des fleurs sur les tombes de vos défunts, ou peut-être selon les traditions celtes revisitées de la Samin, autour du feu de la joie, ou encore selon les traditions du jour des morts, en mangeant du pan de muerto devant un hôtel, en hommage à vos êtres chers. Ou bien, comme beaucoup, notamment moi, en vous goinfrant de bonbons dans votre déguisement le plus effrayant. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un épisode hors-série absolument pépite. Mon invité est l'ancien vice-président de Hilton en Asie. Il est solaire, il est plein de curiosités, et il est tellement inspirant. J'ai vraiment, vraiment hâte. Et puis évidemment, rendez-vous dans deux semaines pour le prochain épisode classique du podcast, où je vous emmènerai cette fois en Allemagne. A très vite ! Vous ne sortirez jamais d'ici étrangers ! Hein ? Ce... Ce tombeau sera votre tombeau ! Merci d'avoir écouté cet épisode. Si vous ne voulez pas rater les prochains, pensez à vous abonner. Et si vous voulez me soutenir... laissez-moi 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast ou sur Spotify. Et bien sûr, partagez le podcast avec les voyageurs, les expats ou les curieux autour de vous. À dans deux semaines pour un nouvel épisode de surprises interculturelles.

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🇲🇽 Dans cet épisode qui se passe au Mexique, je vous propose de parler de la célèbre tradition du jour des morts, el dia de los muertos.
Combien de Mexicains m'ont confié que les déguisements et les "trick or treats" typiques d'Halloween venaient en quelque sorte diluer ou polluer leurs traditions? Cela amène à se poser la question de ce qui est "la vraie culture", de quand s'inquiéter de la globalisation culturelle mais aussi de toutes ces inspirations qui ont créé nos cultures et nos traditions.
Je vous invite à questionner, observer, découvrir la vision qu'ont les locaux de leur culture et de construire votre propre "patchwork" de compréhension de celle-ci sur la base des différents échanges que vous aurez. Vous aussi pouvez avoir un impact sur comment chacun et chacune préserve et partage son patrimoine!

Si vous avez envie de continuer à découvrir le Mexique, vous pouvez écouter ou réécouter l'épisode de la saison 1 où je parlais de l'histoire de la piñata: https://smartlink.ausha.co/surprises-interculturelles/mexique-anniversaire

Je vous souhaite une très belle Toussaint, que vous la fêtiez de manière plutôt traditionnelle française en rendant hommage à vos défunts au cimetière ou en vous déguisant et en faisant la fête!


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

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Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière internationale en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de mon ONG, Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


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    Surprise interculturelle Intercultural surprises Surprise interculturelle Surprise interculturelle Surprise interculturelle Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! Comme c'est Halloween dans quelques jours, j'ai décidé de vous raconter une anecdote qui se passe au Mexique et qui parle du si célèbre Jour des Morts. Le Mexique, c'est pas le premier pays que j'ai visité, mais je crois bien que c'est le premier pays que j'ai eu envie de visiter. Je vous en avais déjà parlé dans un épisode précédent, celui sur la piñata je crois. J'ai des cousins franco-mexicains qui habitaient Mexico quand j'étais petite. Et j'étais fascinée. Par le fait qu'ils parlaient espagnol, par leur accent aussi, par les petits cadeaux qu'ils nous ramenaient quand ils rentraient en France. Je me rappellerai toujours de cet été où mon oncle, José Luis, a fabriqué une piñata avec nous au fin fond de la Normandie. Je crois que le Mexique, c'est un pays qui fascine pas mal de monde finalement. Je sais pas pourquoi sa culture est plus connue que celle d'autres pays. Mais honnêtement, qui n'a jamais mangé des tacos ou du guacamole ? Qui n'a jamais vu d'image des pyramides de Teotihuacan ? Qui n'a jamais entendu parler des rafraîchissantes margaritas ? Ou entendu de la musique de mariachi ? Et surtout, surtout, qui n'a jamais entendu parler du jour des morts ? Bref, donc en 2011, quand j'ai créé mon ONG Constellatio, pour sensibiliser les enfants autour du monde au dialogue entre les cultures et que je suis partie faire mon tour du monde pédagogique. Vous vous doutez bien que le Mexique est le tout premier pays où je suis allée. Après quelques jours à Mexico, LDF, la ciudad de México, je suis partie pour près de trois mois de l'autre côté du pays, dans la petite ville de Cabo San Lucas, qui se trouve tout au bout de la péninsule de Basse-Californie. En jugé par les chiffres que je viens de voir en ligne, ça a énormément grandi depuis que j'y étais. Au départ, Cabo San Lucas, c'était un village de pêcheurs et c'est devenu un haut lieu touristique, attirant notamment pas mal d'Américains et de Canadiens. Vous verrez que ça a son importance dans notre histoire. Alors est-ce que c'est le type de lieu ultra authentique que je cherche habituellement ? Non, pas vraiment. Mais j'ai pas regretté. Quelque part, je pense que si on cherche, si on regarde bien, on trouve la culture partout. Et ce que j'ai adoré là-bas, c'était que finalement, comme il y avait beaucoup de métiers dans le tourisme, il y avait donc des Mexicains de tout le pays qui venaient travailler là. Le Mexique est connu pour son sens de l'accueil et ses ondes positives. Mais là en plus, il y avait la particularité du fait que beaucoup de personnes étaient loin de chez elles. Je me suis donc fait un groupe d'amis, pratiquement uniquement mexicains, et qui avait recréé une petite famille. Malheureusement, je ne pouvais pas bouger énormément parce que j'intervenais trois fois par semaine dans une école locale et que pour aller visiter le reste du pays, il fallait soit prendre l'avion, soit prendre le bateau, et donc partir un peu plus longtemps. Mais ce sont mes amis mexicains qui m'ont partagé avec une infinie générosité la culture des différents coins de leur si joli pays. Bon, maintenant que le cadre est posé, revenons-en à nos moutons. Le jour des morts. J'étais au Mexique de septembre à tout début décembre, et j'ai donc vécu le jour des morts sur place. Un de mes rêves. Alors déjà, ce qu'il faut savoir, c'est que le jour des morts n'est pas qu'un seul jour, mais deux jours, voire même trois. Le 1er novembre est le jour des innocents. El día de los inocentes, en hommage aux enfants décédés. Le 2 novembre est officiellement le jour des morts, donc el día de los muertos. Maintenant, on peut aussi ajouter le 31 octobre, qui peut être célébré également, en quelque sorte, Halloween qui vient s'ajouter au jour des morts traditionnel. Mon anecdote, c'est donc que de nombreuses personnes insistaient sur le fait que le jour des morts, c'était plus vraiment le jour des morts, à cause de l'influence des Américains et des Canadiens, et que Halloween avait remplacé la tradition mexicaine. Concrètement, je pourrais vous parler pendant des heures des traditions liées au Jour des Morts. Mais je vais essayer de résumer la chose. C'est une fête qui se veut joyeuse, qui célèbre la vie des personnes défuntes plutôt que de les pleurer. On dit que celles-ci reviennent dans notre monde à ce moment-là. Les Mexicains installent des hôtels chez eux, sur lesquels ils placent des fleurs, des photos, des bougies, des offrandes, comme de la nourriture, parfois de l'alcool aussi. En l'occurrence, l'alcool que la personne décédée aimait bien. Ils décorent les cimetières, Il prépare des plats typiques de cette fête comme le pan de muerto ou encore les tamales. Perso, en bonne amoureuse du sucre que je suis, j'adore les calaveras de azúcar, des petites têtes de mort en sucre. Il y a un personnage central aussi, qui est la Katrina. C'est une femme squelette, richement habillée et parée, qui représente le fait qu'on n'emporte pas notre richesse dans la tombe. Elle symbolise aussi l'acceptation joyeuse de la mort. On la retrouve un peu partout, dans la ville, dans les écoles. Moi-même, quand j'y étais, je me suis faite maquiller en Katrina. Je mettrai évidemment la photo sur Instagram. Oh, je suis frustrée, j'ai envie de rester sur un épisode court comme d'habitude, mais j'ai l'impression de faire que survoler ces coutumes qui sont complètement incroyables. En soi, c'est pas totalement faux qu'il y ait une dilution de la tradition. Maintenant, on ajoute à tout ça le fait que les enfants se déguisent et fassent du porte-à-porte pour recueillir des bonbons en disant le fameux trick or treat Ils adorent ces traditions de faire ou de se faire peur. Les élèves de l'école où j'intervenais parlaient de fêtes avec des toiles d'araignées, des déguisements. mais aussi de l'agua de jamaica, leur haute fleur d'hibiscus qui est bien rouge comme le sang, du pan de muerto et des calaveras de azúcar. Je dirais qu'il y a vraiment un mélange des deux en fait. Mais on en revient à l'éternelle thématique. Comment préserver nos cultures sans qu'elles se diluent, mais aussi sans les figer ? La fête des morts finalement, est-ce que c'est pas un mélange de traditions préhispaniques et chrétiennes au départ ? D'ailleurs si on pousse encore plus loin, même les traditions préhispaniques étaient variées, c'était pas une seule et même pratique. Et puis la merveilleuse figure de la Catrina, elle est apparue seulement au XXe siècle finalement. Est-ce que ça voudrait dire qu'elle ne fait pas vraiment partie de la culture mexicaine du coup ? Deux choses sont certaines à mes yeux. Il faut préserver la diversité de nos pratiques culturelles. Si ça veut dire ajouter Halloween à la fête des morts, après tout, pourquoi pas ? Tant que ça ne la remplace pas. Et encore une fois, il n'y a pas de pureté culturelle. Si la culture reste intacte, figée, alors elle finit par mourir. Je vous invite donc à parler, à questionner, à découvrir, à vous laisser porter par les gens qui vont vous partager leur culture et leur propre vision de leur culture. Parfois ils vous diront Pfff, tout se perd Et peut-être que c'est l'évolution normale des choses, ou peut-être qu'il faut au contraire se battre pour transmettre ce patrimoine. Parfois, ils embrasseront avec joie ces évolutions. Parfois même, ils auront un regard négatif sur leur propre tradition, ça arrive aussi. Mais toutes ces visions différentes créent le patchwork qui vous permettra de mieux comprendre cette culture. Amusez-vous, émerveillez-vous. Votre émerveillement sera sûrement contagieux auprès des locaux qui peut-être se rendront d'autant plus compte de la valeur de leurs traditions et auront encore plus envie de les protéger et de les partager. Alors je vous souhaite une excellente semaine de la Toussaint, que vous la célébriez ou non, selon les traditions chrétiennes, en allant déposer des fleurs sur les tombes de vos défunts, ou peut-être selon les traditions celtes revisitées de la Samin, autour du feu de la joie, ou encore selon les traditions du jour des morts, en mangeant du pan de muerto devant un hôtel, en hommage à vos êtres chers. Ou bien, comme beaucoup, notamment moi, en vous goinfrant de bonbons dans votre déguisement le plus effrayant. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un épisode hors-série absolument pépite. Mon invité est l'ancien vice-président de Hilton en Asie. Il est solaire, il est plein de curiosités, et il est tellement inspirant. J'ai vraiment, vraiment hâte. Et puis évidemment, rendez-vous dans deux semaines pour le prochain épisode classique du podcast, où je vous emmènerai cette fois en Allemagne. A très vite ! Vous ne sortirez jamais d'ici étrangers ! Hein ? Ce... Ce tombeau sera votre tombeau ! Merci d'avoir écouté cet épisode. Si vous ne voulez pas rater les prochains, pensez à vous abonner. Et si vous voulez me soutenir... laissez-moi 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast ou sur Spotify. Et bien sûr, partagez le podcast avec les voyageurs, les expats ou les curieux autour de vous. À dans deux semaines pour un nouvel épisode de surprises interculturelles.

Description

🇲🇽 Dans cet épisode qui se passe au Mexique, je vous propose de parler de la célèbre tradition du jour des morts, el dia de los muertos.
Combien de Mexicains m'ont confié que les déguisements et les "trick or treats" typiques d'Halloween venaient en quelque sorte diluer ou polluer leurs traditions? Cela amène à se poser la question de ce qui est "la vraie culture", de quand s'inquiéter de la globalisation culturelle mais aussi de toutes ces inspirations qui ont créé nos cultures et nos traditions.
Je vous invite à questionner, observer, découvrir la vision qu'ont les locaux de leur culture et de construire votre propre "patchwork" de compréhension de celle-ci sur la base des différents échanges que vous aurez. Vous aussi pouvez avoir un impact sur comment chacun et chacune préserve et partage son patrimoine!

Si vous avez envie de continuer à découvrir le Mexique, vous pouvez écouter ou réécouter l'épisode de la saison 1 où je parlais de l'histoire de la piñata: https://smartlink.ausha.co/surprises-interculturelles/mexique-anniversaire

Je vous souhaite une très belle Toussaint, que vous la fêtiez de manière plutôt traditionnelle française en rendant hommage à vos défunts au cimetière ou en vous déguisant et en faisant la fête!


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

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Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière internationale en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de mon ONG, Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Surprise interculturelle Intercultural surprises Surprise interculturelle Surprise interculturelle Surprise interculturelle Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! Comme c'est Halloween dans quelques jours, j'ai décidé de vous raconter une anecdote qui se passe au Mexique et qui parle du si célèbre Jour des Morts. Le Mexique, c'est pas le premier pays que j'ai visité, mais je crois bien que c'est le premier pays que j'ai eu envie de visiter. Je vous en avais déjà parlé dans un épisode précédent, celui sur la piñata je crois. J'ai des cousins franco-mexicains qui habitaient Mexico quand j'étais petite. Et j'étais fascinée. Par le fait qu'ils parlaient espagnol, par leur accent aussi, par les petits cadeaux qu'ils nous ramenaient quand ils rentraient en France. Je me rappellerai toujours de cet été où mon oncle, José Luis, a fabriqué une piñata avec nous au fin fond de la Normandie. Je crois que le Mexique, c'est un pays qui fascine pas mal de monde finalement. Je sais pas pourquoi sa culture est plus connue que celle d'autres pays. Mais honnêtement, qui n'a jamais mangé des tacos ou du guacamole ? Qui n'a jamais vu d'image des pyramides de Teotihuacan ? Qui n'a jamais entendu parler des rafraîchissantes margaritas ? Ou entendu de la musique de mariachi ? Et surtout, surtout, qui n'a jamais entendu parler du jour des morts ? Bref, donc en 2011, quand j'ai créé mon ONG Constellatio, pour sensibiliser les enfants autour du monde au dialogue entre les cultures et que je suis partie faire mon tour du monde pédagogique. Vous vous doutez bien que le Mexique est le tout premier pays où je suis allée. Après quelques jours à Mexico, LDF, la ciudad de México, je suis partie pour près de trois mois de l'autre côté du pays, dans la petite ville de Cabo San Lucas, qui se trouve tout au bout de la péninsule de Basse-Californie. En jugé par les chiffres que je viens de voir en ligne, ça a énormément grandi depuis que j'y étais. Au départ, Cabo San Lucas, c'était un village de pêcheurs et c'est devenu un haut lieu touristique, attirant notamment pas mal d'Américains et de Canadiens. Vous verrez que ça a son importance dans notre histoire. Alors est-ce que c'est le type de lieu ultra authentique que je cherche habituellement ? Non, pas vraiment. Mais j'ai pas regretté. Quelque part, je pense que si on cherche, si on regarde bien, on trouve la culture partout. Et ce que j'ai adoré là-bas, c'était que finalement, comme il y avait beaucoup de métiers dans le tourisme, il y avait donc des Mexicains de tout le pays qui venaient travailler là. Le Mexique est connu pour son sens de l'accueil et ses ondes positives. Mais là en plus, il y avait la particularité du fait que beaucoup de personnes étaient loin de chez elles. Je me suis donc fait un groupe d'amis, pratiquement uniquement mexicains, et qui avait recréé une petite famille. Malheureusement, je ne pouvais pas bouger énormément parce que j'intervenais trois fois par semaine dans une école locale et que pour aller visiter le reste du pays, il fallait soit prendre l'avion, soit prendre le bateau, et donc partir un peu plus longtemps. Mais ce sont mes amis mexicains qui m'ont partagé avec une infinie générosité la culture des différents coins de leur si joli pays. Bon, maintenant que le cadre est posé, revenons-en à nos moutons. Le jour des morts. J'étais au Mexique de septembre à tout début décembre, et j'ai donc vécu le jour des morts sur place. Un de mes rêves. Alors déjà, ce qu'il faut savoir, c'est que le jour des morts n'est pas qu'un seul jour, mais deux jours, voire même trois. Le 1er novembre est le jour des innocents. El día de los inocentes, en hommage aux enfants décédés. Le 2 novembre est officiellement le jour des morts, donc el día de los muertos. Maintenant, on peut aussi ajouter le 31 octobre, qui peut être célébré également, en quelque sorte, Halloween qui vient s'ajouter au jour des morts traditionnel. Mon anecdote, c'est donc que de nombreuses personnes insistaient sur le fait que le jour des morts, c'était plus vraiment le jour des morts, à cause de l'influence des Américains et des Canadiens, et que Halloween avait remplacé la tradition mexicaine. Concrètement, je pourrais vous parler pendant des heures des traditions liées au Jour des Morts. Mais je vais essayer de résumer la chose. C'est une fête qui se veut joyeuse, qui célèbre la vie des personnes défuntes plutôt que de les pleurer. On dit que celles-ci reviennent dans notre monde à ce moment-là. Les Mexicains installent des hôtels chez eux, sur lesquels ils placent des fleurs, des photos, des bougies, des offrandes, comme de la nourriture, parfois de l'alcool aussi. En l'occurrence, l'alcool que la personne décédée aimait bien. Ils décorent les cimetières, Il prépare des plats typiques de cette fête comme le pan de muerto ou encore les tamales. Perso, en bonne amoureuse du sucre que je suis, j'adore les calaveras de azúcar, des petites têtes de mort en sucre. Il y a un personnage central aussi, qui est la Katrina. C'est une femme squelette, richement habillée et parée, qui représente le fait qu'on n'emporte pas notre richesse dans la tombe. Elle symbolise aussi l'acceptation joyeuse de la mort. On la retrouve un peu partout, dans la ville, dans les écoles. Moi-même, quand j'y étais, je me suis faite maquiller en Katrina. Je mettrai évidemment la photo sur Instagram. Oh, je suis frustrée, j'ai envie de rester sur un épisode court comme d'habitude, mais j'ai l'impression de faire que survoler ces coutumes qui sont complètement incroyables. En soi, c'est pas totalement faux qu'il y ait une dilution de la tradition. Maintenant, on ajoute à tout ça le fait que les enfants se déguisent et fassent du porte-à-porte pour recueillir des bonbons en disant le fameux trick or treat Ils adorent ces traditions de faire ou de se faire peur. Les élèves de l'école où j'intervenais parlaient de fêtes avec des toiles d'araignées, des déguisements. mais aussi de l'agua de jamaica, leur haute fleur d'hibiscus qui est bien rouge comme le sang, du pan de muerto et des calaveras de azúcar. Je dirais qu'il y a vraiment un mélange des deux en fait. Mais on en revient à l'éternelle thématique. Comment préserver nos cultures sans qu'elles se diluent, mais aussi sans les figer ? La fête des morts finalement, est-ce que c'est pas un mélange de traditions préhispaniques et chrétiennes au départ ? D'ailleurs si on pousse encore plus loin, même les traditions préhispaniques étaient variées, c'était pas une seule et même pratique. Et puis la merveilleuse figure de la Catrina, elle est apparue seulement au XXe siècle finalement. Est-ce que ça voudrait dire qu'elle ne fait pas vraiment partie de la culture mexicaine du coup ? Deux choses sont certaines à mes yeux. Il faut préserver la diversité de nos pratiques culturelles. Si ça veut dire ajouter Halloween à la fête des morts, après tout, pourquoi pas ? Tant que ça ne la remplace pas. Et encore une fois, il n'y a pas de pureté culturelle. Si la culture reste intacte, figée, alors elle finit par mourir. Je vous invite donc à parler, à questionner, à découvrir, à vous laisser porter par les gens qui vont vous partager leur culture et leur propre vision de leur culture. Parfois ils vous diront Pfff, tout se perd Et peut-être que c'est l'évolution normale des choses, ou peut-être qu'il faut au contraire se battre pour transmettre ce patrimoine. Parfois, ils embrasseront avec joie ces évolutions. Parfois même, ils auront un regard négatif sur leur propre tradition, ça arrive aussi. Mais toutes ces visions différentes créent le patchwork qui vous permettra de mieux comprendre cette culture. Amusez-vous, émerveillez-vous. Votre émerveillement sera sûrement contagieux auprès des locaux qui peut-être se rendront d'autant plus compte de la valeur de leurs traditions et auront encore plus envie de les protéger et de les partager. Alors je vous souhaite une excellente semaine de la Toussaint, que vous la célébriez ou non, selon les traditions chrétiennes, en allant déposer des fleurs sur les tombes de vos défunts, ou peut-être selon les traditions celtes revisitées de la Samin, autour du feu de la joie, ou encore selon les traditions du jour des morts, en mangeant du pan de muerto devant un hôtel, en hommage à vos êtres chers. Ou bien, comme beaucoup, notamment moi, en vous goinfrant de bonbons dans votre déguisement le plus effrayant. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un épisode hors-série absolument pépite. Mon invité est l'ancien vice-président de Hilton en Asie. Il est solaire, il est plein de curiosités, et il est tellement inspirant. J'ai vraiment, vraiment hâte. Et puis évidemment, rendez-vous dans deux semaines pour le prochain épisode classique du podcast, où je vous emmènerai cette fois en Allemagne. A très vite ! Vous ne sortirez jamais d'ici étrangers ! Hein ? Ce... Ce tombeau sera votre tombeau ! Merci d'avoir écouté cet épisode. Si vous ne voulez pas rater les prochains, pensez à vous abonner. Et si vous voulez me soutenir... laissez-moi 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast ou sur Spotify. Et bien sûr, partagez le podcast avec les voyageurs, les expats ou les curieux autour de vous. À dans deux semaines pour un nouvel épisode de surprises interculturelles.

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