USA - La fois où j'ai découvert la fierté américaine cover
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Surprises Interculturelles

USA - La fois où j'ai découvert la fierté américaine

USA - La fois où j'ai découvert la fierté américaine

07min |30/04/2024
Play
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USA - La fois où j'ai découvert la fierté américaine

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Description

🇺🇸 Dans cet épisode qui se passe aux Etats-Unis, je vous raconte une rencontre qui a chamboulé ma vie mais je vous parle aussi (et surtout!) du rapport que les cultures peuvent avoir aux symboles nationaux.


Quelque chose qui ne m'a pas sauté aux yeux au départ a soudain été une révélation. Ce grand drapeau qui flottait fièrement devant une maison aurait eu une signification totalement différente dans un jardin français... mais pourquoi donc?


Je vous propose d'éplucher et de décortiquer l'"oignon" qu'est la culture pour parler du sens et de la valeur que l'on accorde aux symboles qui représentent nos cultures et qui ne sont pas toujours évidents pour un regard extérieur.


Allez, je vous emmène rencontrer Mickey Mouse mais aussi Uncle Sam dans leur pays de naissance!


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux ou curieuse de cultures et de diversité, ce podcast est fait pour vous!


Bonne écoute!


---

Surprises Interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.


🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière et experte en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.


Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de l'ONG Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprise Interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe aux Etats-Unis, où j'ai découvert que les symboles nationaux pouvaient être perçus très différemment selon les pays. C'était en 2011, pendant mon tour du monde. Les Etats-Unis étaient le deuxième pays de mon voyage. Ça avait été compliqué de trouver un point de chute. Mon idée initiale, c'était d'aller à San Francisco, où habitait mon ancienne colloque de Madrid. Je ne sais pas si vous suivez le podcast régulièrement ou pas, en deux ou trois mots, j'avais 24 ans, enfin 25 quand je suis arrivée aux US. Je faisais un tour du monde toute seule pendant 15 mois pour mener un projet autour de l'écriture d'histoire avec des enfants de 9-10 ans dans 7 pays différents. J'ai été soutenue financièrement, entre autres, par une fondation d'entreprise qui m'avait demandé en gage de sérieux d'avoir tous mes partenaires éducatifs avant le grand départ. Ça a été plus compliqué que prévu de trouver pour les États-Unis. Je me suis démenée sans succès. J'ai fini par demander à quelqu'un que j'avais rencontré et qui avait fait le tour du monde en stop. Je savais qu'il était passé par les États-Unis. Et il m'a mise en contact avec Randa, une prof qui se trouvait en Caroline du Nord, pour voir si elle pouvait me trouver une école à San Francisco. Randa, elle est unique. Une rencontre comme vous en faites peu dans une vie. C'est un peu ce qu'on appelle en anglais une vieille âme. Elle est solaire, généreuse, curieuse, tellement vivante et d'une sagesse Randa me dit donc par mail qu'elle a transmis ma recherche à de nombreuses personnes qu'elle connaissait dans l'enseignement, mais que si je voulais, j'étais vraiment la bienvenue dans son école, qui était une charter school, donc un peu l'équivalent d'une école hors contrat en France, juste à côté de la réserve Cherokee, au milieu des Great Smoky Mountains. Alors je décide d'oublier San Francisco et d'aller là-bas, dans la toute petite ville de Bryson City. On parle d'une ville de 1400 habitants et il n'y avait même pas de transport en commun pour y arriver. Et j'y allais en décembre-janvier, donc en plein hiver. Ça promettait d'être dépaysant. Et ça l'était. Dans nos échanges de mail, Randa me demande alors si je veux bien habiter chez eux le temps de mon séjour. Et elle me raconte qu'ils ont prévu, son fils, JJ et elle, de passer Noël à Disney World et de remonter le long de la côte les jours suivants. Elle me demande si j'acceptais de venir avec eux. Ce n'est pas de mot. Randa est d'une générosité incroyable et passer ses semaines avec sa famille, c'était une vraie bénédiction. Elle m'a traité comme sa propre fille. Je dévie du thème de cet épisode. Mais c'est vraiment important pour moi de vous partager ça. J'ai pas juste vécu quelques jolies choses pendant ce tour du monde toute seule. Je n'ai vécu que des jolies choses. Je suis partie à une période de ma vie où je n'étais pas forcément très en forme. Moi qui ai une tendance bisounours, je commençais à voir tout en noir. C'est aussi pour ça que je suis partie. Pour me retrouver et pour me confronter à la réalité des choses et des gens. Je n'ai pas été déçue du voyage, comme on dit. Je suis convaincue qu'en émettant du positif, on reçoit beaucoup plus de positif. On a tendance à classer les gens en bons et mauvais, gentils et méchants. Mais la réalité, c'est que chacun d'entre nous a du bon et du mauvais en elle ou en lui. Quand on aimait du positif, la personne en face a tendance à faire de même. Bref, ce tour du monde m'a aidé à retrouver mes lunettes, celles qui me permettaient de voir la vie en rose. Et Randa fait partie de ceux qui ont ancré ça en moi. Pendant notre voyage de Noël, outre le fait d'avoir fait un bisou à Mickey le jour de Noël, ça c'était quand même vachement cool, il s'est passé un autre truc. Le truc dont je voulais vous parler. Oui, oui, tout ça pour ça. Quand nous remontions la côte, d'Orlando à Savannah, de la Floride à la Géorgie, j'ai remarqué quelque chose qui m'a interloqué. J'en avais déjà entendu parler, mais je ne sais pas pourquoi, jusque-là, ça ne m'avait pas vraiment choqué. Devant une maison, il y avait un grand drapeau des Etats-Unis. Oui, je sais, rien de surprenant. Mais quand même. En fait, je me suis rendu compte que la même chose en France, ça ne serait pas du tout perçu pareil. Allez, chez nous en Bretagne, j'avoue, on croise parfois le Guenadu, le drapeau breton qui flotte. D'ailleurs, pas qu'en Bretagne. Mais pas le drapeau français. Je ne sais pas si vous, qui écoutez ce podcast, si vous êtes tous français, si c'est le cas, vous savez bien. Si vous voyez un drapeau français brandi en dehors d'une rencontre sportive, automatiquement vous pensez extrême droite. Parce qu'en France, comme dans de nombreux pays, les nationalistes se sont souvent appropriés le drapeau national. Logique, me direz-vous. Certes. Sauf que combien de personnes dénoncent le fait qu'entre guillemets on crache sur le drapeau, qu'il n'y a plus de respect de notre pays. C'est oublier que les symboles sont forcément teintés par l'histoire d'une culture. On en parle notamment au Brésil depuis quelques temps. Et j'ai eu aussi une expérience en lien avec ça en Espagne. Je portais un petit bracelet aux couleurs du pays, et un ami m'a fait remarquer qu'en tant qu'Espagnol, jamais il ne porterait quelque chose comme ça. parce que ça donnerait l'impression qu'il était fasciste. Les symboles culturels sont généralement parmi les couches supérieures et les plus évidentes de l'oignon qu'est la culture. Je dis l'oignon parce que je considère que la culture est faite de couches plus ou moins profondes, plus ou moins évidentes pour l'œil extérieur. Pour l'œil intérieur aussi, en fait, d'ailleurs. On ne se rend pas toujours compte de nos propres valeurs, de nos propres pratiques culturelles. C'est là que c'est intéressant de découvrir les autres cultures, ça nous donne un recul différent sur nos propres cultures. Si je n'avais pas été choquée par ce drapeau dans un jardin en Géorgie, Géorgie américaine du coup, je ne me serais sans doute pas vraiment rendue compte que chez nous, on ne fait pas les choses comme ça. Mais vous voyez au final, même si les symboles comme le drapeau sont les parties les plus visibles et les plus évidentes d'une culture, il faut souvent creuser un peu plus pour en comprendre toutes les nuances. Et si vous choisissiez un symbole culturel d'un pays, je sais pas moi, le drapeau certes, mais pourquoi pas aussi un sport, un vêtement, un monument, et que vous demandiez à des personnes de ce pays ce que ça signifie réellement pour elles. Le chapeau Welty A.O. en Colombie par exemple, Uncle Sam aux Etats-Unis, le drapeau catalan, la coiffe bigoudaine en Bretagne. Vous allez voir, non seulement c'est un super moyen de lancer une discussion, mais en plus, vous risquez de vous rendre compte qu'il y a bien plus caché derrière que ce que vous pensiez. Et encore une fois, vous me connaissez, je suis curieuse de savoir ce que vous découvrirez, alors n'hésitez pas à venir le partager avec la communauté du podcast sur Instagram ou sur mon compte LinkedIn. Allez, c'est fini pour aujourd'hui, je vous donne rendez-vous dans deux semaines pour vous raconter une anecdote qui m'est arrivée au Maroc. A très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez aimé, abonnez-vous et laissez-moi 5 étoiles et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Et partagez le podcast avec les voyageurs, les expatriés ou les curieux autour de vous. À dans deux semaines pour un nouvel épisode de Surprises interculturelles.

Description

🇺🇸 Dans cet épisode qui se passe aux Etats-Unis, je vous raconte une rencontre qui a chamboulé ma vie mais je vous parle aussi (et surtout!) du rapport que les cultures peuvent avoir aux symboles nationaux.


Quelque chose qui ne m'a pas sauté aux yeux au départ a soudain été une révélation. Ce grand drapeau qui flottait fièrement devant une maison aurait eu une signification totalement différente dans un jardin français... mais pourquoi donc?


Je vous propose d'éplucher et de décortiquer l'"oignon" qu'est la culture pour parler du sens et de la valeur que l'on accorde aux symboles qui représentent nos cultures et qui ne sont pas toujours évidents pour un regard extérieur.


Allez, je vous emmène rencontrer Mickey Mouse mais aussi Uncle Sam dans leur pays de naissance!


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux ou curieuse de cultures et de diversité, ce podcast est fait pour vous!


Bonne écoute!


---

Surprises Interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.


🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière et experte en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.


Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de l'ONG Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprise Interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe aux Etats-Unis, où j'ai découvert que les symboles nationaux pouvaient être perçus très différemment selon les pays. C'était en 2011, pendant mon tour du monde. Les Etats-Unis étaient le deuxième pays de mon voyage. Ça avait été compliqué de trouver un point de chute. Mon idée initiale, c'était d'aller à San Francisco, où habitait mon ancienne colloque de Madrid. Je ne sais pas si vous suivez le podcast régulièrement ou pas, en deux ou trois mots, j'avais 24 ans, enfin 25 quand je suis arrivée aux US. Je faisais un tour du monde toute seule pendant 15 mois pour mener un projet autour de l'écriture d'histoire avec des enfants de 9-10 ans dans 7 pays différents. J'ai été soutenue financièrement, entre autres, par une fondation d'entreprise qui m'avait demandé en gage de sérieux d'avoir tous mes partenaires éducatifs avant le grand départ. Ça a été plus compliqué que prévu de trouver pour les États-Unis. Je me suis démenée sans succès. J'ai fini par demander à quelqu'un que j'avais rencontré et qui avait fait le tour du monde en stop. Je savais qu'il était passé par les États-Unis. Et il m'a mise en contact avec Randa, une prof qui se trouvait en Caroline du Nord, pour voir si elle pouvait me trouver une école à San Francisco. Randa, elle est unique. Une rencontre comme vous en faites peu dans une vie. C'est un peu ce qu'on appelle en anglais une vieille âme. Elle est solaire, généreuse, curieuse, tellement vivante et d'une sagesse Randa me dit donc par mail qu'elle a transmis ma recherche à de nombreuses personnes qu'elle connaissait dans l'enseignement, mais que si je voulais, j'étais vraiment la bienvenue dans son école, qui était une charter school, donc un peu l'équivalent d'une école hors contrat en France, juste à côté de la réserve Cherokee, au milieu des Great Smoky Mountains. Alors je décide d'oublier San Francisco et d'aller là-bas, dans la toute petite ville de Bryson City. On parle d'une ville de 1400 habitants et il n'y avait même pas de transport en commun pour y arriver. Et j'y allais en décembre-janvier, donc en plein hiver. Ça promettait d'être dépaysant. Et ça l'était. Dans nos échanges de mail, Randa me demande alors si je veux bien habiter chez eux le temps de mon séjour. Et elle me raconte qu'ils ont prévu, son fils, JJ et elle, de passer Noël à Disney World et de remonter le long de la côte les jours suivants. Elle me demande si j'acceptais de venir avec eux. Ce n'est pas de mot. Randa est d'une générosité incroyable et passer ses semaines avec sa famille, c'était une vraie bénédiction. Elle m'a traité comme sa propre fille. Je dévie du thème de cet épisode. Mais c'est vraiment important pour moi de vous partager ça. J'ai pas juste vécu quelques jolies choses pendant ce tour du monde toute seule. Je n'ai vécu que des jolies choses. Je suis partie à une période de ma vie où je n'étais pas forcément très en forme. Moi qui ai une tendance bisounours, je commençais à voir tout en noir. C'est aussi pour ça que je suis partie. Pour me retrouver et pour me confronter à la réalité des choses et des gens. Je n'ai pas été déçue du voyage, comme on dit. Je suis convaincue qu'en émettant du positif, on reçoit beaucoup plus de positif. On a tendance à classer les gens en bons et mauvais, gentils et méchants. Mais la réalité, c'est que chacun d'entre nous a du bon et du mauvais en elle ou en lui. Quand on aimait du positif, la personne en face a tendance à faire de même. Bref, ce tour du monde m'a aidé à retrouver mes lunettes, celles qui me permettaient de voir la vie en rose. Et Randa fait partie de ceux qui ont ancré ça en moi. Pendant notre voyage de Noël, outre le fait d'avoir fait un bisou à Mickey le jour de Noël, ça c'était quand même vachement cool, il s'est passé un autre truc. Le truc dont je voulais vous parler. Oui, oui, tout ça pour ça. Quand nous remontions la côte, d'Orlando à Savannah, de la Floride à la Géorgie, j'ai remarqué quelque chose qui m'a interloqué. J'en avais déjà entendu parler, mais je ne sais pas pourquoi, jusque-là, ça ne m'avait pas vraiment choqué. Devant une maison, il y avait un grand drapeau des Etats-Unis. Oui, je sais, rien de surprenant. Mais quand même. En fait, je me suis rendu compte que la même chose en France, ça ne serait pas du tout perçu pareil. Allez, chez nous en Bretagne, j'avoue, on croise parfois le Guenadu, le drapeau breton qui flotte. D'ailleurs, pas qu'en Bretagne. Mais pas le drapeau français. Je ne sais pas si vous, qui écoutez ce podcast, si vous êtes tous français, si c'est le cas, vous savez bien. Si vous voyez un drapeau français brandi en dehors d'une rencontre sportive, automatiquement vous pensez extrême droite. Parce qu'en France, comme dans de nombreux pays, les nationalistes se sont souvent appropriés le drapeau national. Logique, me direz-vous. Certes. Sauf que combien de personnes dénoncent le fait qu'entre guillemets on crache sur le drapeau, qu'il n'y a plus de respect de notre pays. C'est oublier que les symboles sont forcément teintés par l'histoire d'une culture. On en parle notamment au Brésil depuis quelques temps. Et j'ai eu aussi une expérience en lien avec ça en Espagne. Je portais un petit bracelet aux couleurs du pays, et un ami m'a fait remarquer qu'en tant qu'Espagnol, jamais il ne porterait quelque chose comme ça. parce que ça donnerait l'impression qu'il était fasciste. Les symboles culturels sont généralement parmi les couches supérieures et les plus évidentes de l'oignon qu'est la culture. Je dis l'oignon parce que je considère que la culture est faite de couches plus ou moins profondes, plus ou moins évidentes pour l'œil extérieur. Pour l'œil intérieur aussi, en fait, d'ailleurs. On ne se rend pas toujours compte de nos propres valeurs, de nos propres pratiques culturelles. C'est là que c'est intéressant de découvrir les autres cultures, ça nous donne un recul différent sur nos propres cultures. Si je n'avais pas été choquée par ce drapeau dans un jardin en Géorgie, Géorgie américaine du coup, je ne me serais sans doute pas vraiment rendue compte que chez nous, on ne fait pas les choses comme ça. Mais vous voyez au final, même si les symboles comme le drapeau sont les parties les plus visibles et les plus évidentes d'une culture, il faut souvent creuser un peu plus pour en comprendre toutes les nuances. Et si vous choisissiez un symbole culturel d'un pays, je sais pas moi, le drapeau certes, mais pourquoi pas aussi un sport, un vêtement, un monument, et que vous demandiez à des personnes de ce pays ce que ça signifie réellement pour elles. Le chapeau Welty A.O. en Colombie par exemple, Uncle Sam aux Etats-Unis, le drapeau catalan, la coiffe bigoudaine en Bretagne. Vous allez voir, non seulement c'est un super moyen de lancer une discussion, mais en plus, vous risquez de vous rendre compte qu'il y a bien plus caché derrière que ce que vous pensiez. Et encore une fois, vous me connaissez, je suis curieuse de savoir ce que vous découvrirez, alors n'hésitez pas à venir le partager avec la communauté du podcast sur Instagram ou sur mon compte LinkedIn. Allez, c'est fini pour aujourd'hui, je vous donne rendez-vous dans deux semaines pour vous raconter une anecdote qui m'est arrivée au Maroc. A très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez aimé, abonnez-vous et laissez-moi 5 étoiles et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Et partagez le podcast avec les voyageurs, les expatriés ou les curieux autour de vous. À dans deux semaines pour un nouvel épisode de Surprises interculturelles.

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🇺🇸 Dans cet épisode qui se passe aux Etats-Unis, je vous raconte une rencontre qui a chamboulé ma vie mais je vous parle aussi (et surtout!) du rapport que les cultures peuvent avoir aux symboles nationaux.


Quelque chose qui ne m'a pas sauté aux yeux au départ a soudain été une révélation. Ce grand drapeau qui flottait fièrement devant une maison aurait eu une signification totalement différente dans un jardin français... mais pourquoi donc?


Je vous propose d'éplucher et de décortiquer l'"oignon" qu'est la culture pour parler du sens et de la valeur que l'on accorde aux symboles qui représentent nos cultures et qui ne sont pas toujours évidents pour un regard extérieur.


Allez, je vous emmène rencontrer Mickey Mouse mais aussi Uncle Sam dans leur pays de naissance!


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux ou curieuse de cultures et de diversité, ce podcast est fait pour vous!


Bonne écoute!


---

Surprises Interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.


🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière et experte en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.


Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de l'ONG Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprise Interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe aux Etats-Unis, où j'ai découvert que les symboles nationaux pouvaient être perçus très différemment selon les pays. C'était en 2011, pendant mon tour du monde. Les Etats-Unis étaient le deuxième pays de mon voyage. Ça avait été compliqué de trouver un point de chute. Mon idée initiale, c'était d'aller à San Francisco, où habitait mon ancienne colloque de Madrid. Je ne sais pas si vous suivez le podcast régulièrement ou pas, en deux ou trois mots, j'avais 24 ans, enfin 25 quand je suis arrivée aux US. Je faisais un tour du monde toute seule pendant 15 mois pour mener un projet autour de l'écriture d'histoire avec des enfants de 9-10 ans dans 7 pays différents. J'ai été soutenue financièrement, entre autres, par une fondation d'entreprise qui m'avait demandé en gage de sérieux d'avoir tous mes partenaires éducatifs avant le grand départ. Ça a été plus compliqué que prévu de trouver pour les États-Unis. Je me suis démenée sans succès. J'ai fini par demander à quelqu'un que j'avais rencontré et qui avait fait le tour du monde en stop. Je savais qu'il était passé par les États-Unis. Et il m'a mise en contact avec Randa, une prof qui se trouvait en Caroline du Nord, pour voir si elle pouvait me trouver une école à San Francisco. Randa, elle est unique. Une rencontre comme vous en faites peu dans une vie. C'est un peu ce qu'on appelle en anglais une vieille âme. Elle est solaire, généreuse, curieuse, tellement vivante et d'une sagesse Randa me dit donc par mail qu'elle a transmis ma recherche à de nombreuses personnes qu'elle connaissait dans l'enseignement, mais que si je voulais, j'étais vraiment la bienvenue dans son école, qui était une charter school, donc un peu l'équivalent d'une école hors contrat en France, juste à côté de la réserve Cherokee, au milieu des Great Smoky Mountains. Alors je décide d'oublier San Francisco et d'aller là-bas, dans la toute petite ville de Bryson City. On parle d'une ville de 1400 habitants et il n'y avait même pas de transport en commun pour y arriver. Et j'y allais en décembre-janvier, donc en plein hiver. Ça promettait d'être dépaysant. Et ça l'était. Dans nos échanges de mail, Randa me demande alors si je veux bien habiter chez eux le temps de mon séjour. Et elle me raconte qu'ils ont prévu, son fils, JJ et elle, de passer Noël à Disney World et de remonter le long de la côte les jours suivants. Elle me demande si j'acceptais de venir avec eux. Ce n'est pas de mot. Randa est d'une générosité incroyable et passer ses semaines avec sa famille, c'était une vraie bénédiction. Elle m'a traité comme sa propre fille. Je dévie du thème de cet épisode. Mais c'est vraiment important pour moi de vous partager ça. J'ai pas juste vécu quelques jolies choses pendant ce tour du monde toute seule. Je n'ai vécu que des jolies choses. Je suis partie à une période de ma vie où je n'étais pas forcément très en forme. Moi qui ai une tendance bisounours, je commençais à voir tout en noir. C'est aussi pour ça que je suis partie. Pour me retrouver et pour me confronter à la réalité des choses et des gens. Je n'ai pas été déçue du voyage, comme on dit. Je suis convaincue qu'en émettant du positif, on reçoit beaucoup plus de positif. On a tendance à classer les gens en bons et mauvais, gentils et méchants. Mais la réalité, c'est que chacun d'entre nous a du bon et du mauvais en elle ou en lui. Quand on aimait du positif, la personne en face a tendance à faire de même. Bref, ce tour du monde m'a aidé à retrouver mes lunettes, celles qui me permettaient de voir la vie en rose. Et Randa fait partie de ceux qui ont ancré ça en moi. Pendant notre voyage de Noël, outre le fait d'avoir fait un bisou à Mickey le jour de Noël, ça c'était quand même vachement cool, il s'est passé un autre truc. Le truc dont je voulais vous parler. Oui, oui, tout ça pour ça. Quand nous remontions la côte, d'Orlando à Savannah, de la Floride à la Géorgie, j'ai remarqué quelque chose qui m'a interloqué. J'en avais déjà entendu parler, mais je ne sais pas pourquoi, jusque-là, ça ne m'avait pas vraiment choqué. Devant une maison, il y avait un grand drapeau des Etats-Unis. Oui, je sais, rien de surprenant. Mais quand même. En fait, je me suis rendu compte que la même chose en France, ça ne serait pas du tout perçu pareil. Allez, chez nous en Bretagne, j'avoue, on croise parfois le Guenadu, le drapeau breton qui flotte. D'ailleurs, pas qu'en Bretagne. Mais pas le drapeau français. Je ne sais pas si vous, qui écoutez ce podcast, si vous êtes tous français, si c'est le cas, vous savez bien. Si vous voyez un drapeau français brandi en dehors d'une rencontre sportive, automatiquement vous pensez extrême droite. Parce qu'en France, comme dans de nombreux pays, les nationalistes se sont souvent appropriés le drapeau national. Logique, me direz-vous. Certes. Sauf que combien de personnes dénoncent le fait qu'entre guillemets on crache sur le drapeau, qu'il n'y a plus de respect de notre pays. C'est oublier que les symboles sont forcément teintés par l'histoire d'une culture. On en parle notamment au Brésil depuis quelques temps. Et j'ai eu aussi une expérience en lien avec ça en Espagne. Je portais un petit bracelet aux couleurs du pays, et un ami m'a fait remarquer qu'en tant qu'Espagnol, jamais il ne porterait quelque chose comme ça. parce que ça donnerait l'impression qu'il était fasciste. Les symboles culturels sont généralement parmi les couches supérieures et les plus évidentes de l'oignon qu'est la culture. Je dis l'oignon parce que je considère que la culture est faite de couches plus ou moins profondes, plus ou moins évidentes pour l'œil extérieur. Pour l'œil intérieur aussi, en fait, d'ailleurs. On ne se rend pas toujours compte de nos propres valeurs, de nos propres pratiques culturelles. C'est là que c'est intéressant de découvrir les autres cultures, ça nous donne un recul différent sur nos propres cultures. Si je n'avais pas été choquée par ce drapeau dans un jardin en Géorgie, Géorgie américaine du coup, je ne me serais sans doute pas vraiment rendue compte que chez nous, on ne fait pas les choses comme ça. Mais vous voyez au final, même si les symboles comme le drapeau sont les parties les plus visibles et les plus évidentes d'une culture, il faut souvent creuser un peu plus pour en comprendre toutes les nuances. Et si vous choisissiez un symbole culturel d'un pays, je sais pas moi, le drapeau certes, mais pourquoi pas aussi un sport, un vêtement, un monument, et que vous demandiez à des personnes de ce pays ce que ça signifie réellement pour elles. Le chapeau Welty A.O. en Colombie par exemple, Uncle Sam aux Etats-Unis, le drapeau catalan, la coiffe bigoudaine en Bretagne. Vous allez voir, non seulement c'est un super moyen de lancer une discussion, mais en plus, vous risquez de vous rendre compte qu'il y a bien plus caché derrière que ce que vous pensiez. Et encore une fois, vous me connaissez, je suis curieuse de savoir ce que vous découvrirez, alors n'hésitez pas à venir le partager avec la communauté du podcast sur Instagram ou sur mon compte LinkedIn. Allez, c'est fini pour aujourd'hui, je vous donne rendez-vous dans deux semaines pour vous raconter une anecdote qui m'est arrivée au Maroc. A très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez aimé, abonnez-vous et laissez-moi 5 étoiles et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Et partagez le podcast avec les voyageurs, les expatriés ou les curieux autour de vous. À dans deux semaines pour un nouvel épisode de Surprises interculturelles.

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🇺🇸 Dans cet épisode qui se passe aux Etats-Unis, je vous raconte une rencontre qui a chamboulé ma vie mais je vous parle aussi (et surtout!) du rapport que les cultures peuvent avoir aux symboles nationaux.


Quelque chose qui ne m'a pas sauté aux yeux au départ a soudain été une révélation. Ce grand drapeau qui flottait fièrement devant une maison aurait eu une signification totalement différente dans un jardin français... mais pourquoi donc?


Je vous propose d'éplucher et de décortiquer l'"oignon" qu'est la culture pour parler du sens et de la valeur que l'on accorde aux symboles qui représentent nos cultures et qui ne sont pas toujours évidents pour un regard extérieur.


Allez, je vous emmène rencontrer Mickey Mouse mais aussi Uncle Sam dans leur pays de naissance!


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux ou curieuse de cultures et de diversité, ce podcast est fait pour vous!


Bonne écoute!


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Surprises Interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.


🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière et experte en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.


Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de l'ONG Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprise Interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe aux Etats-Unis, où j'ai découvert que les symboles nationaux pouvaient être perçus très différemment selon les pays. C'était en 2011, pendant mon tour du monde. Les Etats-Unis étaient le deuxième pays de mon voyage. Ça avait été compliqué de trouver un point de chute. Mon idée initiale, c'était d'aller à San Francisco, où habitait mon ancienne colloque de Madrid. Je ne sais pas si vous suivez le podcast régulièrement ou pas, en deux ou trois mots, j'avais 24 ans, enfin 25 quand je suis arrivée aux US. Je faisais un tour du monde toute seule pendant 15 mois pour mener un projet autour de l'écriture d'histoire avec des enfants de 9-10 ans dans 7 pays différents. J'ai été soutenue financièrement, entre autres, par une fondation d'entreprise qui m'avait demandé en gage de sérieux d'avoir tous mes partenaires éducatifs avant le grand départ. Ça a été plus compliqué que prévu de trouver pour les États-Unis. Je me suis démenée sans succès. J'ai fini par demander à quelqu'un que j'avais rencontré et qui avait fait le tour du monde en stop. Je savais qu'il était passé par les États-Unis. Et il m'a mise en contact avec Randa, une prof qui se trouvait en Caroline du Nord, pour voir si elle pouvait me trouver une école à San Francisco. Randa, elle est unique. Une rencontre comme vous en faites peu dans une vie. C'est un peu ce qu'on appelle en anglais une vieille âme. Elle est solaire, généreuse, curieuse, tellement vivante et d'une sagesse Randa me dit donc par mail qu'elle a transmis ma recherche à de nombreuses personnes qu'elle connaissait dans l'enseignement, mais que si je voulais, j'étais vraiment la bienvenue dans son école, qui était une charter school, donc un peu l'équivalent d'une école hors contrat en France, juste à côté de la réserve Cherokee, au milieu des Great Smoky Mountains. Alors je décide d'oublier San Francisco et d'aller là-bas, dans la toute petite ville de Bryson City. On parle d'une ville de 1400 habitants et il n'y avait même pas de transport en commun pour y arriver. Et j'y allais en décembre-janvier, donc en plein hiver. Ça promettait d'être dépaysant. Et ça l'était. Dans nos échanges de mail, Randa me demande alors si je veux bien habiter chez eux le temps de mon séjour. Et elle me raconte qu'ils ont prévu, son fils, JJ et elle, de passer Noël à Disney World et de remonter le long de la côte les jours suivants. Elle me demande si j'acceptais de venir avec eux. Ce n'est pas de mot. Randa est d'une générosité incroyable et passer ses semaines avec sa famille, c'était une vraie bénédiction. Elle m'a traité comme sa propre fille. Je dévie du thème de cet épisode. Mais c'est vraiment important pour moi de vous partager ça. J'ai pas juste vécu quelques jolies choses pendant ce tour du monde toute seule. Je n'ai vécu que des jolies choses. Je suis partie à une période de ma vie où je n'étais pas forcément très en forme. Moi qui ai une tendance bisounours, je commençais à voir tout en noir. C'est aussi pour ça que je suis partie. Pour me retrouver et pour me confronter à la réalité des choses et des gens. Je n'ai pas été déçue du voyage, comme on dit. Je suis convaincue qu'en émettant du positif, on reçoit beaucoup plus de positif. On a tendance à classer les gens en bons et mauvais, gentils et méchants. Mais la réalité, c'est que chacun d'entre nous a du bon et du mauvais en elle ou en lui. Quand on aimait du positif, la personne en face a tendance à faire de même. Bref, ce tour du monde m'a aidé à retrouver mes lunettes, celles qui me permettaient de voir la vie en rose. Et Randa fait partie de ceux qui ont ancré ça en moi. Pendant notre voyage de Noël, outre le fait d'avoir fait un bisou à Mickey le jour de Noël, ça c'était quand même vachement cool, il s'est passé un autre truc. Le truc dont je voulais vous parler. Oui, oui, tout ça pour ça. Quand nous remontions la côte, d'Orlando à Savannah, de la Floride à la Géorgie, j'ai remarqué quelque chose qui m'a interloqué. J'en avais déjà entendu parler, mais je ne sais pas pourquoi, jusque-là, ça ne m'avait pas vraiment choqué. Devant une maison, il y avait un grand drapeau des Etats-Unis. Oui, je sais, rien de surprenant. Mais quand même. En fait, je me suis rendu compte que la même chose en France, ça ne serait pas du tout perçu pareil. Allez, chez nous en Bretagne, j'avoue, on croise parfois le Guenadu, le drapeau breton qui flotte. D'ailleurs, pas qu'en Bretagne. Mais pas le drapeau français. Je ne sais pas si vous, qui écoutez ce podcast, si vous êtes tous français, si c'est le cas, vous savez bien. Si vous voyez un drapeau français brandi en dehors d'une rencontre sportive, automatiquement vous pensez extrême droite. Parce qu'en France, comme dans de nombreux pays, les nationalistes se sont souvent appropriés le drapeau national. Logique, me direz-vous. Certes. Sauf que combien de personnes dénoncent le fait qu'entre guillemets on crache sur le drapeau, qu'il n'y a plus de respect de notre pays. C'est oublier que les symboles sont forcément teintés par l'histoire d'une culture. On en parle notamment au Brésil depuis quelques temps. Et j'ai eu aussi une expérience en lien avec ça en Espagne. Je portais un petit bracelet aux couleurs du pays, et un ami m'a fait remarquer qu'en tant qu'Espagnol, jamais il ne porterait quelque chose comme ça. parce que ça donnerait l'impression qu'il était fasciste. Les symboles culturels sont généralement parmi les couches supérieures et les plus évidentes de l'oignon qu'est la culture. Je dis l'oignon parce que je considère que la culture est faite de couches plus ou moins profondes, plus ou moins évidentes pour l'œil extérieur. Pour l'œil intérieur aussi, en fait, d'ailleurs. On ne se rend pas toujours compte de nos propres valeurs, de nos propres pratiques culturelles. C'est là que c'est intéressant de découvrir les autres cultures, ça nous donne un recul différent sur nos propres cultures. Si je n'avais pas été choquée par ce drapeau dans un jardin en Géorgie, Géorgie américaine du coup, je ne me serais sans doute pas vraiment rendue compte que chez nous, on ne fait pas les choses comme ça. Mais vous voyez au final, même si les symboles comme le drapeau sont les parties les plus visibles et les plus évidentes d'une culture, il faut souvent creuser un peu plus pour en comprendre toutes les nuances. Et si vous choisissiez un symbole culturel d'un pays, je sais pas moi, le drapeau certes, mais pourquoi pas aussi un sport, un vêtement, un monument, et que vous demandiez à des personnes de ce pays ce que ça signifie réellement pour elles. Le chapeau Welty A.O. en Colombie par exemple, Uncle Sam aux Etats-Unis, le drapeau catalan, la coiffe bigoudaine en Bretagne. Vous allez voir, non seulement c'est un super moyen de lancer une discussion, mais en plus, vous risquez de vous rendre compte qu'il y a bien plus caché derrière que ce que vous pensiez. Et encore une fois, vous me connaissez, je suis curieuse de savoir ce que vous découvrirez, alors n'hésitez pas à venir le partager avec la communauté du podcast sur Instagram ou sur mon compte LinkedIn. Allez, c'est fini pour aujourd'hui, je vous donne rendez-vous dans deux semaines pour vous raconter une anecdote qui m'est arrivée au Maroc. A très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez aimé, abonnez-vous et laissez-moi 5 étoiles et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Et partagez le podcast avec les voyageurs, les expatriés ou les curieux autour de vous. À dans deux semaines pour un nouvel épisode de Surprises interculturelles.

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