[Hors-série] Conférence TEDx - Eduquer au dialogue interculturel pour promouvoir la paix cover
[Hors-série] Conférence TEDx - Eduquer au dialogue interculturel pour promouvoir la paix cover
Surprises Interculturelles

[Hors-série] Conférence TEDx - Eduquer au dialogue interculturel pour promouvoir la paix

[Hors-série] Conférence TEDx - Eduquer au dialogue interculturel pour promouvoir la paix

10min |21/05/2024
Play
[Hors-série] Conférence TEDx - Eduquer au dialogue interculturel pour promouvoir la paix cover
[Hors-série] Conférence TEDx - Eduquer au dialogue interculturel pour promouvoir la paix cover
Surprises Interculturelles

[Hors-série] Conférence TEDx - Eduquer au dialogue interculturel pour promouvoir la paix

[Hors-série] Conférence TEDx - Eduquer au dialogue interculturel pour promouvoir la paix

10min |21/05/2024
Play

Description

🎤 Pour ce nouvel épisode hors-série de "Surprises Interculturel", je vous propose un changement de style !

📅 Sa date de sortie est en effet symbolique puisque le 21 mai est la journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement.

Comment ne pas marquer le coup avec un épisode spécial?

J'ai donc choisi de vous partager en version podcast la conférence TEDx que j'ai eu la chance et l'honneur de donner à Paris en novembre 2023.


🗺️ Je vous emmène encore une fois en voyage. Un voyage engagé, un voyage plein d'espoir, un voyage pour semer des graines pour un futur plus respectueux des différences.


👩🏽‍🏫 Dans cette conférence, je vous raconte pourquoi j'ai créé l'ONG Konstelacio en 2011, et pourquoi malgré tous les challenges et les obstacles je suis plus convaincue que jamais de l'importance d'éduquer les plus jeunes au dialogue entre les cultures et à la beauté de notre diversité culturelle.


🪶 Je serais heureuse d'avoir vos retours sur cet épisode spécial "encore plus spécial que d'habitude". N'hésitez pas à laisser un petit mot sur Apple Podcast ou sur Spotify ou à venir réagir sur mon compte LinkedIn !


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux ou curieuse de cultures et de diversité, ce podcast est fait pour vous !

Bonne écoute !


---

Surprises Interculturelles et LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.


Je suis Charlotte Courtois, conférencière et experte en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur :

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de l'ONG Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! Une fois n'est pas coutume, je vous propose aujourd'hui un hors-série un peu spécial. En novembre 2023, j'ai eu la chance incroyable de partager mon parcours d'entrepreneure sociale et de fondatrice de Konstelacio dans le cadre d'une conférence TEDx. J'ai donc le plaisir aujourd'hui de vous partager cette conférence en version podcast. J'espère que ça vous plaira, j'espère surtout que ça vous inspirera. Je vous souhaite une bonne écoute. Je rentre tout juste de Colombie. La Colombie, vous y avez déjà réfléchi deux minutes? Un pays entier en Amérique latine qui tient son nom d'un Italien, Christophe Colomb. En plus, il est arrivé là-bas envoyé par les Espagnols. C'est étonnant, hein ? Accessoirement, la Bolivie tient son nom de Simon Bolivar, qui était Vénézuélien, lui. C'est un petit truc sympa à partager à un dîner mondain, non ? Je vous mets même au défi de mentionner son nom complet, parce que c'est quand même encore plus la classe. Simon José Antonio de la Santissima Trinidad Bolivar y Palacios. D'ailleurs, le Venezuela tiendrait pour sa part son nom de Venise, ou petite Venise pour être exacte. Moi, ce que je vois dans tout ça, c'est beaucoup de diversité. Et d'histoires, avec un S. Et puis aussi d'Histoire, avec un grand H. Et ça me fascine. C'est pour ça que depuis des années, je voyage. Je pars pour mieux rentrer, je rentre pour mieux repartir. Parce que pour moi, les deux sont profondément liés. Avoir un chez-soi, c'est bien pour mieux explorer le monde. Et explorer le monde, c'est bien pour mieux comprendre son chez-soi. Ça marche pour sa maison, mais aussi pour sa tête. Et mon but ultime, depuis près de 15 ans, c'est de partager ça avec un maximum de personnes. Autant vous dire que je suis ravie d'être ici avec vous aujourd'hui. Vous voyez, ce que j'ai toujours eu un peu de mal à comprendre, c'est qu'on puisse penser qu'il existe une certaine pureté culturelle. Comme si on pouvait prendre une photo à un instant T qui serait la vraie, la vraie version de ma culture. Sauf que c'est pas du tout le cas. La culture c'est un processus dynamique dont chaque génération, chaque personne va s'inspirer, qu'elle s'approprie et qu'elle fait évoluer. Ce qui est central, c'est de lutter contre l'uniformité. Parce que lorsque l'on cherche l'uniformité, on exclut tout le monde. Regardez, je me suis fait un petit thé à la menthe marocain là. Bon pour le coup là, on est d'accord, ça c'est vraiment marocain typique, du vrai de vrai j'ai envie de dire. Vous êtes sûr ? Non, parce que le thé n'est arrivé au Maroc qu'au 17ème siècle en fait, offert à la cour par des ambassadeurs anglais. Il poussait dans l'Himalaya au départ. De la même manière, le sarrasin, qui est la base des si bonnes galettes de blé noir, n'est arrivé en Bretagne qu'à la toute fin du XVe siècle. Vous avez vu ? Je parle à votre ventre d'abord, il paraît que c'est notre deuxième cerveau. Mais ça marche aussi pour la musique. Le violon n'a été créé en Italie qu'au XVIe siècle. Et le flamenco espagnol tient sa source des danses gitanes indiennes. Et en sport aussi, puisque le football ne prend réellement forme qu'au XIXe siècle avec les règles de... Cambridge. Moi, ce qui me porte, c'est ça. C'est que l'on puisse enfin comprendre que si la diversité des cultures... attention, je dis bien la diversité et pas la pureté... si la diversité des cultures est préservée, alors nos différences deviennent une opportunité, une source de richesse, une force. Et à mes yeux, la meilleure manière de faire ça, c'est en s'adressant aux plus jeunes. Éduquer à la paix, en éveillant la curiosité et l'émerveillement envers notre diversité culturelle. Si les plus jeunes le comprennent aujourd'hui, alors ils pourront construire demain une société plus respectueuse de chacun. Moi je suis un peu bisounours par nature. Vous vous rappelez les bisounours ? Mais si ! "Bisous bisous, gentil bisounours !" Voilà, comme ça je suis sûre que vous gardez bien mon speech en tête. Bref, je m'égare. Tout ça pour vous dire que là, c'est pas juste ça, c'est pas juste imaginer un monde de bisounours. C'est du sérieux. C'est même du très sérieux. Je ne sais pas si vous vous rendez bien compte que 89% des conflits armés dans le monde se déroulent dans des pays où le dialogue interculturel est faible. Ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les chiffres de l'UNESCO. Et ce n'est pas un secret, on sait pertinemment que la clé se trouve dans l'éducation et dans la culture. Mais pour ça, il faut accepter de se projeter dans le long terme. Alors ça fait bientôt 13 ans maintenant que j'ai créé Konstelacio, l'ONG que je porte avec toute mon âme et tout mon cœur. 13 ans, que nous menons des projets dont le but est d'éveiller la curiosité des enfants envers les autres cultures, mais aussi de leur apprendre à mieux connaître, accorder de la valeur et partager leurs propres identités culturelles. Parce qu'en découvrant l'autre, je gagne un recul différent sur ma ou mes cultures, et mieux je me connais, moins je me sens menacée par la différence. Écoutez concrètement ce que ça donne avec de petits Tunisiens et de petits Bretons qui se sont rencontrés en 2014. Ils m'ont fait goûter du porc,

  • Speaker #1

    je ne croyais pas que c'était du porc et après "beurk!", parce que c'est interdit. Dans le Coran, on n'a pas le droit de manger du porc. On dit, nous, ça ne nous fait rien, donc je leur dis, restons amis,

  • Speaker #0

    ils sont très gentils,

  • Speaker #1

    très très très gentils.

  • Speaker #0

    Regardez comme ça peut être simple et évident pour une enfant de 9 ans. Je suis convaincue que malgré le monde à 100 à l'heure dans lequel nous vivons, il faut absolument investir dans les nouvelles générations et leur donner les clés pour construire une société qui leur ressemble, respectueuse de chacun, basée sur un dialogue sain. Et ça, ça se passe à tous les niveaux de la société. La notion de culture et d'identité se moque bien de savoir si on est d'un pays du Nord ou d'un pays du Sud, si on a un handicap, si on est orphelin. Elle est partout, à tous les niveaux de la société. Et pour nous, travailler avec des enfants de tous milieux et de toutes fragilités, ça nous permet en plus de ne pas les restigmatiser. Et croyez-moi, c'est bien la dernière chose dont ils ont besoin. Et puis au fond, il est tout aussi nécessaire d'apprendre à un enfant qui a des difficultés diverses l'importance de sa culture et de s'intéresser à celle des autres, que d'apprendre à un enfant aisé qui peut-être demain dirigera une entreprise ou un pays l'importance du respect des différences. Depuis 2011, ce sont donc plus de 5000 enfants de 14 pays que nous avons sensibilisés à la beauté de notre diversité. Et ça marche ! Je pourrais vous en raconter mille des histoires, des vraies, mais il y en a une en particulier qui me touche. Une de celles avec un petit H. Pour que vous compreniez bien pourquoi tout ça, c'est crucial. Il y a des années, je travaillais dans une école primaire tunisienne. Je donnais des cours de diversité culturelle. En résumé, j'avais carte blanche pour parler de diversité aux élèves de CE2, de CM1 et de CM2, deux heures par semaine. On faisait des ateliers sur plein de sujets, sur l'artisanat, les danses, la cuisine. Et un jour, j'ai décidé de mener un atelier sur les stéréotypes et les préjugés. C'est assez amusant de faire ça en Tunisie, parce qu'il y a plein de stéréotypes sur tout le pays, par ville. Donc je leur ai expliqué que nous avions tous des stéréotypes, que nos cerveaux avaient besoin de catégoriser pour savoir comment réagir, mais que le problème, c'était lorsque nous jugions des personnes sur la base de ces stéréotypes, sans les confronter à la réalité, sans d'abord découvrir la personne. Les élèves comprenaient plutôt bien tout ce dont on parlait et étaient plutôt d'accord jusqu'à ce que... Jusqu'à ce que l'on parle des Noirs. Et là, un des élèves, de 8 ans, était catégorique. Non, là c'était différent. Et il n'en démordait pas. Toute la classe a essayé de lui faire entendre raison. Impossible. Il en venait à dire que s'il était en France et que personne ne voulait jouer avec lui parce qu'il était le seul arabe, ce serait normal. Je suis rentrée chez moi, dépitée. Si je n'arrivais pas à faire changer d'avis un enfant de 8 ans, à quoi ça servait ? Mais quand je suis revenue à l'école, après le week-end, la maîtresse de français m'a fait venir dans la classe, et a dit à cet élève, "Dis à Mlle Charlotte ce que tu nous as raconté". Alors c'était une école privée, avec des enfants de familles qui avaient les moyens. Il habitait donc dans une résidence avec gardien, et il m'explique alors. "Ce week-end, le gardien de ma résidence m'a proposé de jouer au ballon avec lui, mais il était noir. Et j'ai dit oui. Et finalement, il était gentil." J'en ai encore les larmes aux yeux. Avoir un retour comme celui-ci, aussitôt après, être témoin direct de son impact, c'est extrêmement rare. Mon travail à moi, c'est un travail de foi, où on sème des graines qu'on ne verra pas toujours pousser. Mais si nous sommes suffisamment nombreux à les semer, s'il y a un peu de soleil, un peu de pluie, alors elles pousseront, et elles graineront à leur tour, répandant ce même message autour d'elles, d'ouverture à l'autre et de découverte de soi. Ce que je voudrais vous transmettre, c'est ce que je transmets aux enfants depuis bientôt 13 ans. Je laisse la petite Capucine vous l'expliquer elle-même.

  • Speaker #1

    Pour eux, par exemple, notre pays, il est bizarre. Pour eux, c'est un autre monde. Et pour nous, leur pays, la Tunisie, ce n'est pas le même monde que nous. Et finalement, quand on discute, tout ça, on se rend compte que finalement, on a le même univers. On n'est pas si différents les uns des autres que ce que l'on pense.

  • Speaker #0

    Parce qu'on a les clés. Parce que ça marche. Parce que c'est crucial pour tirer ce monde incroyable vers le haut et infuser de la lumière dans tout ça. Souvenons-nous de l'importance et de la beauté de nos identités culturelles. Les miennes, les vôtres et toutes les autres. Souvenons-nous aussi de l'émerveillement que suscite la découverte des autres cultures. Pour que partir et rester deviennent des choix conscients et qu'ils se complètent. Prenons le temps d'investir dans l'avenir. Le nôtre est celui de nos enfants. Et offrons-leur les clés nécessaires pour qu'ils construisent une société consciente et respectueuse de son incroyable diversité. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez aimé, abonnez-vous et laissez-moi 5 étoiles et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Et partagez le podcast avec les voyageurs, les expatriés ou les curieux autour de vous. A la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Surprises interculturelles.

Description

🎤 Pour ce nouvel épisode hors-série de "Surprises Interculturel", je vous propose un changement de style !

📅 Sa date de sortie est en effet symbolique puisque le 21 mai est la journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement.

Comment ne pas marquer le coup avec un épisode spécial?

J'ai donc choisi de vous partager en version podcast la conférence TEDx que j'ai eu la chance et l'honneur de donner à Paris en novembre 2023.


🗺️ Je vous emmène encore une fois en voyage. Un voyage engagé, un voyage plein d'espoir, un voyage pour semer des graines pour un futur plus respectueux des différences.


👩🏽‍🏫 Dans cette conférence, je vous raconte pourquoi j'ai créé l'ONG Konstelacio en 2011, et pourquoi malgré tous les challenges et les obstacles je suis plus convaincue que jamais de l'importance d'éduquer les plus jeunes au dialogue entre les cultures et à la beauté de notre diversité culturelle.


🪶 Je serais heureuse d'avoir vos retours sur cet épisode spécial "encore plus spécial que d'habitude". N'hésitez pas à laisser un petit mot sur Apple Podcast ou sur Spotify ou à venir réagir sur mon compte LinkedIn !


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux ou curieuse de cultures et de diversité, ce podcast est fait pour vous !

Bonne écoute !


---

Surprises Interculturelles et LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.


Je suis Charlotte Courtois, conférencière et experte en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur :

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de l'ONG Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! Une fois n'est pas coutume, je vous propose aujourd'hui un hors-série un peu spécial. En novembre 2023, j'ai eu la chance incroyable de partager mon parcours d'entrepreneure sociale et de fondatrice de Konstelacio dans le cadre d'une conférence TEDx. J'ai donc le plaisir aujourd'hui de vous partager cette conférence en version podcast. J'espère que ça vous plaira, j'espère surtout que ça vous inspirera. Je vous souhaite une bonne écoute. Je rentre tout juste de Colombie. La Colombie, vous y avez déjà réfléchi deux minutes? Un pays entier en Amérique latine qui tient son nom d'un Italien, Christophe Colomb. En plus, il est arrivé là-bas envoyé par les Espagnols. C'est étonnant, hein ? Accessoirement, la Bolivie tient son nom de Simon Bolivar, qui était Vénézuélien, lui. C'est un petit truc sympa à partager à un dîner mondain, non ? Je vous mets même au défi de mentionner son nom complet, parce que c'est quand même encore plus la classe. Simon José Antonio de la Santissima Trinidad Bolivar y Palacios. D'ailleurs, le Venezuela tiendrait pour sa part son nom de Venise, ou petite Venise pour être exacte. Moi, ce que je vois dans tout ça, c'est beaucoup de diversité. Et d'histoires, avec un S. Et puis aussi d'Histoire, avec un grand H. Et ça me fascine. C'est pour ça que depuis des années, je voyage. Je pars pour mieux rentrer, je rentre pour mieux repartir. Parce que pour moi, les deux sont profondément liés. Avoir un chez-soi, c'est bien pour mieux explorer le monde. Et explorer le monde, c'est bien pour mieux comprendre son chez-soi. Ça marche pour sa maison, mais aussi pour sa tête. Et mon but ultime, depuis près de 15 ans, c'est de partager ça avec un maximum de personnes. Autant vous dire que je suis ravie d'être ici avec vous aujourd'hui. Vous voyez, ce que j'ai toujours eu un peu de mal à comprendre, c'est qu'on puisse penser qu'il existe une certaine pureté culturelle. Comme si on pouvait prendre une photo à un instant T qui serait la vraie, la vraie version de ma culture. Sauf que c'est pas du tout le cas. La culture c'est un processus dynamique dont chaque génération, chaque personne va s'inspirer, qu'elle s'approprie et qu'elle fait évoluer. Ce qui est central, c'est de lutter contre l'uniformité. Parce que lorsque l'on cherche l'uniformité, on exclut tout le monde. Regardez, je me suis fait un petit thé à la menthe marocain là. Bon pour le coup là, on est d'accord, ça c'est vraiment marocain typique, du vrai de vrai j'ai envie de dire. Vous êtes sûr ? Non, parce que le thé n'est arrivé au Maroc qu'au 17ème siècle en fait, offert à la cour par des ambassadeurs anglais. Il poussait dans l'Himalaya au départ. De la même manière, le sarrasin, qui est la base des si bonnes galettes de blé noir, n'est arrivé en Bretagne qu'à la toute fin du XVe siècle. Vous avez vu ? Je parle à votre ventre d'abord, il paraît que c'est notre deuxième cerveau. Mais ça marche aussi pour la musique. Le violon n'a été créé en Italie qu'au XVIe siècle. Et le flamenco espagnol tient sa source des danses gitanes indiennes. Et en sport aussi, puisque le football ne prend réellement forme qu'au XIXe siècle avec les règles de... Cambridge. Moi, ce qui me porte, c'est ça. C'est que l'on puisse enfin comprendre que si la diversité des cultures... attention, je dis bien la diversité et pas la pureté... si la diversité des cultures est préservée, alors nos différences deviennent une opportunité, une source de richesse, une force. Et à mes yeux, la meilleure manière de faire ça, c'est en s'adressant aux plus jeunes. Éduquer à la paix, en éveillant la curiosité et l'émerveillement envers notre diversité culturelle. Si les plus jeunes le comprennent aujourd'hui, alors ils pourront construire demain une société plus respectueuse de chacun. Moi je suis un peu bisounours par nature. Vous vous rappelez les bisounours ? Mais si ! "Bisous bisous, gentil bisounours !" Voilà, comme ça je suis sûre que vous gardez bien mon speech en tête. Bref, je m'égare. Tout ça pour vous dire que là, c'est pas juste ça, c'est pas juste imaginer un monde de bisounours. C'est du sérieux. C'est même du très sérieux. Je ne sais pas si vous vous rendez bien compte que 89% des conflits armés dans le monde se déroulent dans des pays où le dialogue interculturel est faible. Ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les chiffres de l'UNESCO. Et ce n'est pas un secret, on sait pertinemment que la clé se trouve dans l'éducation et dans la culture. Mais pour ça, il faut accepter de se projeter dans le long terme. Alors ça fait bientôt 13 ans maintenant que j'ai créé Konstelacio, l'ONG que je porte avec toute mon âme et tout mon cœur. 13 ans, que nous menons des projets dont le but est d'éveiller la curiosité des enfants envers les autres cultures, mais aussi de leur apprendre à mieux connaître, accorder de la valeur et partager leurs propres identités culturelles. Parce qu'en découvrant l'autre, je gagne un recul différent sur ma ou mes cultures, et mieux je me connais, moins je me sens menacée par la différence. Écoutez concrètement ce que ça donne avec de petits Tunisiens et de petits Bretons qui se sont rencontrés en 2014. Ils m'ont fait goûter du porc,

  • Speaker #1

    je ne croyais pas que c'était du porc et après "beurk!", parce que c'est interdit. Dans le Coran, on n'a pas le droit de manger du porc. On dit, nous, ça ne nous fait rien, donc je leur dis, restons amis,

  • Speaker #0

    ils sont très gentils,

  • Speaker #1

    très très très gentils.

  • Speaker #0

    Regardez comme ça peut être simple et évident pour une enfant de 9 ans. Je suis convaincue que malgré le monde à 100 à l'heure dans lequel nous vivons, il faut absolument investir dans les nouvelles générations et leur donner les clés pour construire une société qui leur ressemble, respectueuse de chacun, basée sur un dialogue sain. Et ça, ça se passe à tous les niveaux de la société. La notion de culture et d'identité se moque bien de savoir si on est d'un pays du Nord ou d'un pays du Sud, si on a un handicap, si on est orphelin. Elle est partout, à tous les niveaux de la société. Et pour nous, travailler avec des enfants de tous milieux et de toutes fragilités, ça nous permet en plus de ne pas les restigmatiser. Et croyez-moi, c'est bien la dernière chose dont ils ont besoin. Et puis au fond, il est tout aussi nécessaire d'apprendre à un enfant qui a des difficultés diverses l'importance de sa culture et de s'intéresser à celle des autres, que d'apprendre à un enfant aisé qui peut-être demain dirigera une entreprise ou un pays l'importance du respect des différences. Depuis 2011, ce sont donc plus de 5000 enfants de 14 pays que nous avons sensibilisés à la beauté de notre diversité. Et ça marche ! Je pourrais vous en raconter mille des histoires, des vraies, mais il y en a une en particulier qui me touche. Une de celles avec un petit H. Pour que vous compreniez bien pourquoi tout ça, c'est crucial. Il y a des années, je travaillais dans une école primaire tunisienne. Je donnais des cours de diversité culturelle. En résumé, j'avais carte blanche pour parler de diversité aux élèves de CE2, de CM1 et de CM2, deux heures par semaine. On faisait des ateliers sur plein de sujets, sur l'artisanat, les danses, la cuisine. Et un jour, j'ai décidé de mener un atelier sur les stéréotypes et les préjugés. C'est assez amusant de faire ça en Tunisie, parce qu'il y a plein de stéréotypes sur tout le pays, par ville. Donc je leur ai expliqué que nous avions tous des stéréotypes, que nos cerveaux avaient besoin de catégoriser pour savoir comment réagir, mais que le problème, c'était lorsque nous jugions des personnes sur la base de ces stéréotypes, sans les confronter à la réalité, sans d'abord découvrir la personne. Les élèves comprenaient plutôt bien tout ce dont on parlait et étaient plutôt d'accord jusqu'à ce que... Jusqu'à ce que l'on parle des Noirs. Et là, un des élèves, de 8 ans, était catégorique. Non, là c'était différent. Et il n'en démordait pas. Toute la classe a essayé de lui faire entendre raison. Impossible. Il en venait à dire que s'il était en France et que personne ne voulait jouer avec lui parce qu'il était le seul arabe, ce serait normal. Je suis rentrée chez moi, dépitée. Si je n'arrivais pas à faire changer d'avis un enfant de 8 ans, à quoi ça servait ? Mais quand je suis revenue à l'école, après le week-end, la maîtresse de français m'a fait venir dans la classe, et a dit à cet élève, "Dis à Mlle Charlotte ce que tu nous as raconté". Alors c'était une école privée, avec des enfants de familles qui avaient les moyens. Il habitait donc dans une résidence avec gardien, et il m'explique alors. "Ce week-end, le gardien de ma résidence m'a proposé de jouer au ballon avec lui, mais il était noir. Et j'ai dit oui. Et finalement, il était gentil." J'en ai encore les larmes aux yeux. Avoir un retour comme celui-ci, aussitôt après, être témoin direct de son impact, c'est extrêmement rare. Mon travail à moi, c'est un travail de foi, où on sème des graines qu'on ne verra pas toujours pousser. Mais si nous sommes suffisamment nombreux à les semer, s'il y a un peu de soleil, un peu de pluie, alors elles pousseront, et elles graineront à leur tour, répandant ce même message autour d'elles, d'ouverture à l'autre et de découverte de soi. Ce que je voudrais vous transmettre, c'est ce que je transmets aux enfants depuis bientôt 13 ans. Je laisse la petite Capucine vous l'expliquer elle-même.

  • Speaker #1

    Pour eux, par exemple, notre pays, il est bizarre. Pour eux, c'est un autre monde. Et pour nous, leur pays, la Tunisie, ce n'est pas le même monde que nous. Et finalement, quand on discute, tout ça, on se rend compte que finalement, on a le même univers. On n'est pas si différents les uns des autres que ce que l'on pense.

  • Speaker #0

    Parce qu'on a les clés. Parce que ça marche. Parce que c'est crucial pour tirer ce monde incroyable vers le haut et infuser de la lumière dans tout ça. Souvenons-nous de l'importance et de la beauté de nos identités culturelles. Les miennes, les vôtres et toutes les autres. Souvenons-nous aussi de l'émerveillement que suscite la découverte des autres cultures. Pour que partir et rester deviennent des choix conscients et qu'ils se complètent. Prenons le temps d'investir dans l'avenir. Le nôtre est celui de nos enfants. Et offrons-leur les clés nécessaires pour qu'ils construisent une société consciente et respectueuse de son incroyable diversité. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez aimé, abonnez-vous et laissez-moi 5 étoiles et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Et partagez le podcast avec les voyageurs, les expatriés ou les curieux autour de vous. A la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Surprises interculturelles.

Share

Embed

You may also like

Description

🎤 Pour ce nouvel épisode hors-série de "Surprises Interculturel", je vous propose un changement de style !

📅 Sa date de sortie est en effet symbolique puisque le 21 mai est la journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement.

Comment ne pas marquer le coup avec un épisode spécial?

J'ai donc choisi de vous partager en version podcast la conférence TEDx que j'ai eu la chance et l'honneur de donner à Paris en novembre 2023.


🗺️ Je vous emmène encore une fois en voyage. Un voyage engagé, un voyage plein d'espoir, un voyage pour semer des graines pour un futur plus respectueux des différences.


👩🏽‍🏫 Dans cette conférence, je vous raconte pourquoi j'ai créé l'ONG Konstelacio en 2011, et pourquoi malgré tous les challenges et les obstacles je suis plus convaincue que jamais de l'importance d'éduquer les plus jeunes au dialogue entre les cultures et à la beauté de notre diversité culturelle.


🪶 Je serais heureuse d'avoir vos retours sur cet épisode spécial "encore plus spécial que d'habitude". N'hésitez pas à laisser un petit mot sur Apple Podcast ou sur Spotify ou à venir réagir sur mon compte LinkedIn !


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux ou curieuse de cultures et de diversité, ce podcast est fait pour vous !

Bonne écoute !


---

Surprises Interculturelles et LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.


Je suis Charlotte Courtois, conférencière et experte en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur :

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de l'ONG Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! Une fois n'est pas coutume, je vous propose aujourd'hui un hors-série un peu spécial. En novembre 2023, j'ai eu la chance incroyable de partager mon parcours d'entrepreneure sociale et de fondatrice de Konstelacio dans le cadre d'une conférence TEDx. J'ai donc le plaisir aujourd'hui de vous partager cette conférence en version podcast. J'espère que ça vous plaira, j'espère surtout que ça vous inspirera. Je vous souhaite une bonne écoute. Je rentre tout juste de Colombie. La Colombie, vous y avez déjà réfléchi deux minutes? Un pays entier en Amérique latine qui tient son nom d'un Italien, Christophe Colomb. En plus, il est arrivé là-bas envoyé par les Espagnols. C'est étonnant, hein ? Accessoirement, la Bolivie tient son nom de Simon Bolivar, qui était Vénézuélien, lui. C'est un petit truc sympa à partager à un dîner mondain, non ? Je vous mets même au défi de mentionner son nom complet, parce que c'est quand même encore plus la classe. Simon José Antonio de la Santissima Trinidad Bolivar y Palacios. D'ailleurs, le Venezuela tiendrait pour sa part son nom de Venise, ou petite Venise pour être exacte. Moi, ce que je vois dans tout ça, c'est beaucoup de diversité. Et d'histoires, avec un S. Et puis aussi d'Histoire, avec un grand H. Et ça me fascine. C'est pour ça que depuis des années, je voyage. Je pars pour mieux rentrer, je rentre pour mieux repartir. Parce que pour moi, les deux sont profondément liés. Avoir un chez-soi, c'est bien pour mieux explorer le monde. Et explorer le monde, c'est bien pour mieux comprendre son chez-soi. Ça marche pour sa maison, mais aussi pour sa tête. Et mon but ultime, depuis près de 15 ans, c'est de partager ça avec un maximum de personnes. Autant vous dire que je suis ravie d'être ici avec vous aujourd'hui. Vous voyez, ce que j'ai toujours eu un peu de mal à comprendre, c'est qu'on puisse penser qu'il existe une certaine pureté culturelle. Comme si on pouvait prendre une photo à un instant T qui serait la vraie, la vraie version de ma culture. Sauf que c'est pas du tout le cas. La culture c'est un processus dynamique dont chaque génération, chaque personne va s'inspirer, qu'elle s'approprie et qu'elle fait évoluer. Ce qui est central, c'est de lutter contre l'uniformité. Parce que lorsque l'on cherche l'uniformité, on exclut tout le monde. Regardez, je me suis fait un petit thé à la menthe marocain là. Bon pour le coup là, on est d'accord, ça c'est vraiment marocain typique, du vrai de vrai j'ai envie de dire. Vous êtes sûr ? Non, parce que le thé n'est arrivé au Maroc qu'au 17ème siècle en fait, offert à la cour par des ambassadeurs anglais. Il poussait dans l'Himalaya au départ. De la même manière, le sarrasin, qui est la base des si bonnes galettes de blé noir, n'est arrivé en Bretagne qu'à la toute fin du XVe siècle. Vous avez vu ? Je parle à votre ventre d'abord, il paraît que c'est notre deuxième cerveau. Mais ça marche aussi pour la musique. Le violon n'a été créé en Italie qu'au XVIe siècle. Et le flamenco espagnol tient sa source des danses gitanes indiennes. Et en sport aussi, puisque le football ne prend réellement forme qu'au XIXe siècle avec les règles de... Cambridge. Moi, ce qui me porte, c'est ça. C'est que l'on puisse enfin comprendre que si la diversité des cultures... attention, je dis bien la diversité et pas la pureté... si la diversité des cultures est préservée, alors nos différences deviennent une opportunité, une source de richesse, une force. Et à mes yeux, la meilleure manière de faire ça, c'est en s'adressant aux plus jeunes. Éduquer à la paix, en éveillant la curiosité et l'émerveillement envers notre diversité culturelle. Si les plus jeunes le comprennent aujourd'hui, alors ils pourront construire demain une société plus respectueuse de chacun. Moi je suis un peu bisounours par nature. Vous vous rappelez les bisounours ? Mais si ! "Bisous bisous, gentil bisounours !" Voilà, comme ça je suis sûre que vous gardez bien mon speech en tête. Bref, je m'égare. Tout ça pour vous dire que là, c'est pas juste ça, c'est pas juste imaginer un monde de bisounours. C'est du sérieux. C'est même du très sérieux. Je ne sais pas si vous vous rendez bien compte que 89% des conflits armés dans le monde se déroulent dans des pays où le dialogue interculturel est faible. Ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les chiffres de l'UNESCO. Et ce n'est pas un secret, on sait pertinemment que la clé se trouve dans l'éducation et dans la culture. Mais pour ça, il faut accepter de se projeter dans le long terme. Alors ça fait bientôt 13 ans maintenant que j'ai créé Konstelacio, l'ONG que je porte avec toute mon âme et tout mon cœur. 13 ans, que nous menons des projets dont le but est d'éveiller la curiosité des enfants envers les autres cultures, mais aussi de leur apprendre à mieux connaître, accorder de la valeur et partager leurs propres identités culturelles. Parce qu'en découvrant l'autre, je gagne un recul différent sur ma ou mes cultures, et mieux je me connais, moins je me sens menacée par la différence. Écoutez concrètement ce que ça donne avec de petits Tunisiens et de petits Bretons qui se sont rencontrés en 2014. Ils m'ont fait goûter du porc,

  • Speaker #1

    je ne croyais pas que c'était du porc et après "beurk!", parce que c'est interdit. Dans le Coran, on n'a pas le droit de manger du porc. On dit, nous, ça ne nous fait rien, donc je leur dis, restons amis,

  • Speaker #0

    ils sont très gentils,

  • Speaker #1

    très très très gentils.

  • Speaker #0

    Regardez comme ça peut être simple et évident pour une enfant de 9 ans. Je suis convaincue que malgré le monde à 100 à l'heure dans lequel nous vivons, il faut absolument investir dans les nouvelles générations et leur donner les clés pour construire une société qui leur ressemble, respectueuse de chacun, basée sur un dialogue sain. Et ça, ça se passe à tous les niveaux de la société. La notion de culture et d'identité se moque bien de savoir si on est d'un pays du Nord ou d'un pays du Sud, si on a un handicap, si on est orphelin. Elle est partout, à tous les niveaux de la société. Et pour nous, travailler avec des enfants de tous milieux et de toutes fragilités, ça nous permet en plus de ne pas les restigmatiser. Et croyez-moi, c'est bien la dernière chose dont ils ont besoin. Et puis au fond, il est tout aussi nécessaire d'apprendre à un enfant qui a des difficultés diverses l'importance de sa culture et de s'intéresser à celle des autres, que d'apprendre à un enfant aisé qui peut-être demain dirigera une entreprise ou un pays l'importance du respect des différences. Depuis 2011, ce sont donc plus de 5000 enfants de 14 pays que nous avons sensibilisés à la beauté de notre diversité. Et ça marche ! Je pourrais vous en raconter mille des histoires, des vraies, mais il y en a une en particulier qui me touche. Une de celles avec un petit H. Pour que vous compreniez bien pourquoi tout ça, c'est crucial. Il y a des années, je travaillais dans une école primaire tunisienne. Je donnais des cours de diversité culturelle. En résumé, j'avais carte blanche pour parler de diversité aux élèves de CE2, de CM1 et de CM2, deux heures par semaine. On faisait des ateliers sur plein de sujets, sur l'artisanat, les danses, la cuisine. Et un jour, j'ai décidé de mener un atelier sur les stéréotypes et les préjugés. C'est assez amusant de faire ça en Tunisie, parce qu'il y a plein de stéréotypes sur tout le pays, par ville. Donc je leur ai expliqué que nous avions tous des stéréotypes, que nos cerveaux avaient besoin de catégoriser pour savoir comment réagir, mais que le problème, c'était lorsque nous jugions des personnes sur la base de ces stéréotypes, sans les confronter à la réalité, sans d'abord découvrir la personne. Les élèves comprenaient plutôt bien tout ce dont on parlait et étaient plutôt d'accord jusqu'à ce que... Jusqu'à ce que l'on parle des Noirs. Et là, un des élèves, de 8 ans, était catégorique. Non, là c'était différent. Et il n'en démordait pas. Toute la classe a essayé de lui faire entendre raison. Impossible. Il en venait à dire que s'il était en France et que personne ne voulait jouer avec lui parce qu'il était le seul arabe, ce serait normal. Je suis rentrée chez moi, dépitée. Si je n'arrivais pas à faire changer d'avis un enfant de 8 ans, à quoi ça servait ? Mais quand je suis revenue à l'école, après le week-end, la maîtresse de français m'a fait venir dans la classe, et a dit à cet élève, "Dis à Mlle Charlotte ce que tu nous as raconté". Alors c'était une école privée, avec des enfants de familles qui avaient les moyens. Il habitait donc dans une résidence avec gardien, et il m'explique alors. "Ce week-end, le gardien de ma résidence m'a proposé de jouer au ballon avec lui, mais il était noir. Et j'ai dit oui. Et finalement, il était gentil." J'en ai encore les larmes aux yeux. Avoir un retour comme celui-ci, aussitôt après, être témoin direct de son impact, c'est extrêmement rare. Mon travail à moi, c'est un travail de foi, où on sème des graines qu'on ne verra pas toujours pousser. Mais si nous sommes suffisamment nombreux à les semer, s'il y a un peu de soleil, un peu de pluie, alors elles pousseront, et elles graineront à leur tour, répandant ce même message autour d'elles, d'ouverture à l'autre et de découverte de soi. Ce que je voudrais vous transmettre, c'est ce que je transmets aux enfants depuis bientôt 13 ans. Je laisse la petite Capucine vous l'expliquer elle-même.

  • Speaker #1

    Pour eux, par exemple, notre pays, il est bizarre. Pour eux, c'est un autre monde. Et pour nous, leur pays, la Tunisie, ce n'est pas le même monde que nous. Et finalement, quand on discute, tout ça, on se rend compte que finalement, on a le même univers. On n'est pas si différents les uns des autres que ce que l'on pense.

  • Speaker #0

    Parce qu'on a les clés. Parce que ça marche. Parce que c'est crucial pour tirer ce monde incroyable vers le haut et infuser de la lumière dans tout ça. Souvenons-nous de l'importance et de la beauté de nos identités culturelles. Les miennes, les vôtres et toutes les autres. Souvenons-nous aussi de l'émerveillement que suscite la découverte des autres cultures. Pour que partir et rester deviennent des choix conscients et qu'ils se complètent. Prenons le temps d'investir dans l'avenir. Le nôtre est celui de nos enfants. Et offrons-leur les clés nécessaires pour qu'ils construisent une société consciente et respectueuse de son incroyable diversité. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez aimé, abonnez-vous et laissez-moi 5 étoiles et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Et partagez le podcast avec les voyageurs, les expatriés ou les curieux autour de vous. A la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Surprises interculturelles.

Description

🎤 Pour ce nouvel épisode hors-série de "Surprises Interculturel", je vous propose un changement de style !

📅 Sa date de sortie est en effet symbolique puisque le 21 mai est la journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement.

Comment ne pas marquer le coup avec un épisode spécial?

J'ai donc choisi de vous partager en version podcast la conférence TEDx que j'ai eu la chance et l'honneur de donner à Paris en novembre 2023.


🗺️ Je vous emmène encore une fois en voyage. Un voyage engagé, un voyage plein d'espoir, un voyage pour semer des graines pour un futur plus respectueux des différences.


👩🏽‍🏫 Dans cette conférence, je vous raconte pourquoi j'ai créé l'ONG Konstelacio en 2011, et pourquoi malgré tous les challenges et les obstacles je suis plus convaincue que jamais de l'importance d'éduquer les plus jeunes au dialogue entre les cultures et à la beauté de notre diversité culturelle.


🪶 Je serais heureuse d'avoir vos retours sur cet épisode spécial "encore plus spécial que d'habitude". N'hésitez pas à laisser un petit mot sur Apple Podcast ou sur Spotify ou à venir réagir sur mon compte LinkedIn !


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux ou curieuse de cultures et de diversité, ce podcast est fait pour vous !

Bonne écoute !


---

Surprises Interculturelles et LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.


Je suis Charlotte Courtois, conférencière et experte en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur :

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de l'ONG Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! Une fois n'est pas coutume, je vous propose aujourd'hui un hors-série un peu spécial. En novembre 2023, j'ai eu la chance incroyable de partager mon parcours d'entrepreneure sociale et de fondatrice de Konstelacio dans le cadre d'une conférence TEDx. J'ai donc le plaisir aujourd'hui de vous partager cette conférence en version podcast. J'espère que ça vous plaira, j'espère surtout que ça vous inspirera. Je vous souhaite une bonne écoute. Je rentre tout juste de Colombie. La Colombie, vous y avez déjà réfléchi deux minutes? Un pays entier en Amérique latine qui tient son nom d'un Italien, Christophe Colomb. En plus, il est arrivé là-bas envoyé par les Espagnols. C'est étonnant, hein ? Accessoirement, la Bolivie tient son nom de Simon Bolivar, qui était Vénézuélien, lui. C'est un petit truc sympa à partager à un dîner mondain, non ? Je vous mets même au défi de mentionner son nom complet, parce que c'est quand même encore plus la classe. Simon José Antonio de la Santissima Trinidad Bolivar y Palacios. D'ailleurs, le Venezuela tiendrait pour sa part son nom de Venise, ou petite Venise pour être exacte. Moi, ce que je vois dans tout ça, c'est beaucoup de diversité. Et d'histoires, avec un S. Et puis aussi d'Histoire, avec un grand H. Et ça me fascine. C'est pour ça que depuis des années, je voyage. Je pars pour mieux rentrer, je rentre pour mieux repartir. Parce que pour moi, les deux sont profondément liés. Avoir un chez-soi, c'est bien pour mieux explorer le monde. Et explorer le monde, c'est bien pour mieux comprendre son chez-soi. Ça marche pour sa maison, mais aussi pour sa tête. Et mon but ultime, depuis près de 15 ans, c'est de partager ça avec un maximum de personnes. Autant vous dire que je suis ravie d'être ici avec vous aujourd'hui. Vous voyez, ce que j'ai toujours eu un peu de mal à comprendre, c'est qu'on puisse penser qu'il existe une certaine pureté culturelle. Comme si on pouvait prendre une photo à un instant T qui serait la vraie, la vraie version de ma culture. Sauf que c'est pas du tout le cas. La culture c'est un processus dynamique dont chaque génération, chaque personne va s'inspirer, qu'elle s'approprie et qu'elle fait évoluer. Ce qui est central, c'est de lutter contre l'uniformité. Parce que lorsque l'on cherche l'uniformité, on exclut tout le monde. Regardez, je me suis fait un petit thé à la menthe marocain là. Bon pour le coup là, on est d'accord, ça c'est vraiment marocain typique, du vrai de vrai j'ai envie de dire. Vous êtes sûr ? Non, parce que le thé n'est arrivé au Maroc qu'au 17ème siècle en fait, offert à la cour par des ambassadeurs anglais. Il poussait dans l'Himalaya au départ. De la même manière, le sarrasin, qui est la base des si bonnes galettes de blé noir, n'est arrivé en Bretagne qu'à la toute fin du XVe siècle. Vous avez vu ? Je parle à votre ventre d'abord, il paraît que c'est notre deuxième cerveau. Mais ça marche aussi pour la musique. Le violon n'a été créé en Italie qu'au XVIe siècle. Et le flamenco espagnol tient sa source des danses gitanes indiennes. Et en sport aussi, puisque le football ne prend réellement forme qu'au XIXe siècle avec les règles de... Cambridge. Moi, ce qui me porte, c'est ça. C'est que l'on puisse enfin comprendre que si la diversité des cultures... attention, je dis bien la diversité et pas la pureté... si la diversité des cultures est préservée, alors nos différences deviennent une opportunité, une source de richesse, une force. Et à mes yeux, la meilleure manière de faire ça, c'est en s'adressant aux plus jeunes. Éduquer à la paix, en éveillant la curiosité et l'émerveillement envers notre diversité culturelle. Si les plus jeunes le comprennent aujourd'hui, alors ils pourront construire demain une société plus respectueuse de chacun. Moi je suis un peu bisounours par nature. Vous vous rappelez les bisounours ? Mais si ! "Bisous bisous, gentil bisounours !" Voilà, comme ça je suis sûre que vous gardez bien mon speech en tête. Bref, je m'égare. Tout ça pour vous dire que là, c'est pas juste ça, c'est pas juste imaginer un monde de bisounours. C'est du sérieux. C'est même du très sérieux. Je ne sais pas si vous vous rendez bien compte que 89% des conflits armés dans le monde se déroulent dans des pays où le dialogue interculturel est faible. Ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les chiffres de l'UNESCO. Et ce n'est pas un secret, on sait pertinemment que la clé se trouve dans l'éducation et dans la culture. Mais pour ça, il faut accepter de se projeter dans le long terme. Alors ça fait bientôt 13 ans maintenant que j'ai créé Konstelacio, l'ONG que je porte avec toute mon âme et tout mon cœur. 13 ans, que nous menons des projets dont le but est d'éveiller la curiosité des enfants envers les autres cultures, mais aussi de leur apprendre à mieux connaître, accorder de la valeur et partager leurs propres identités culturelles. Parce qu'en découvrant l'autre, je gagne un recul différent sur ma ou mes cultures, et mieux je me connais, moins je me sens menacée par la différence. Écoutez concrètement ce que ça donne avec de petits Tunisiens et de petits Bretons qui se sont rencontrés en 2014. Ils m'ont fait goûter du porc,

  • Speaker #1

    je ne croyais pas que c'était du porc et après "beurk!", parce que c'est interdit. Dans le Coran, on n'a pas le droit de manger du porc. On dit, nous, ça ne nous fait rien, donc je leur dis, restons amis,

  • Speaker #0

    ils sont très gentils,

  • Speaker #1

    très très très gentils.

  • Speaker #0

    Regardez comme ça peut être simple et évident pour une enfant de 9 ans. Je suis convaincue que malgré le monde à 100 à l'heure dans lequel nous vivons, il faut absolument investir dans les nouvelles générations et leur donner les clés pour construire une société qui leur ressemble, respectueuse de chacun, basée sur un dialogue sain. Et ça, ça se passe à tous les niveaux de la société. La notion de culture et d'identité se moque bien de savoir si on est d'un pays du Nord ou d'un pays du Sud, si on a un handicap, si on est orphelin. Elle est partout, à tous les niveaux de la société. Et pour nous, travailler avec des enfants de tous milieux et de toutes fragilités, ça nous permet en plus de ne pas les restigmatiser. Et croyez-moi, c'est bien la dernière chose dont ils ont besoin. Et puis au fond, il est tout aussi nécessaire d'apprendre à un enfant qui a des difficultés diverses l'importance de sa culture et de s'intéresser à celle des autres, que d'apprendre à un enfant aisé qui peut-être demain dirigera une entreprise ou un pays l'importance du respect des différences. Depuis 2011, ce sont donc plus de 5000 enfants de 14 pays que nous avons sensibilisés à la beauté de notre diversité. Et ça marche ! Je pourrais vous en raconter mille des histoires, des vraies, mais il y en a une en particulier qui me touche. Une de celles avec un petit H. Pour que vous compreniez bien pourquoi tout ça, c'est crucial. Il y a des années, je travaillais dans une école primaire tunisienne. Je donnais des cours de diversité culturelle. En résumé, j'avais carte blanche pour parler de diversité aux élèves de CE2, de CM1 et de CM2, deux heures par semaine. On faisait des ateliers sur plein de sujets, sur l'artisanat, les danses, la cuisine. Et un jour, j'ai décidé de mener un atelier sur les stéréotypes et les préjugés. C'est assez amusant de faire ça en Tunisie, parce qu'il y a plein de stéréotypes sur tout le pays, par ville. Donc je leur ai expliqué que nous avions tous des stéréotypes, que nos cerveaux avaient besoin de catégoriser pour savoir comment réagir, mais que le problème, c'était lorsque nous jugions des personnes sur la base de ces stéréotypes, sans les confronter à la réalité, sans d'abord découvrir la personne. Les élèves comprenaient plutôt bien tout ce dont on parlait et étaient plutôt d'accord jusqu'à ce que... Jusqu'à ce que l'on parle des Noirs. Et là, un des élèves, de 8 ans, était catégorique. Non, là c'était différent. Et il n'en démordait pas. Toute la classe a essayé de lui faire entendre raison. Impossible. Il en venait à dire que s'il était en France et que personne ne voulait jouer avec lui parce qu'il était le seul arabe, ce serait normal. Je suis rentrée chez moi, dépitée. Si je n'arrivais pas à faire changer d'avis un enfant de 8 ans, à quoi ça servait ? Mais quand je suis revenue à l'école, après le week-end, la maîtresse de français m'a fait venir dans la classe, et a dit à cet élève, "Dis à Mlle Charlotte ce que tu nous as raconté". Alors c'était une école privée, avec des enfants de familles qui avaient les moyens. Il habitait donc dans une résidence avec gardien, et il m'explique alors. "Ce week-end, le gardien de ma résidence m'a proposé de jouer au ballon avec lui, mais il était noir. Et j'ai dit oui. Et finalement, il était gentil." J'en ai encore les larmes aux yeux. Avoir un retour comme celui-ci, aussitôt après, être témoin direct de son impact, c'est extrêmement rare. Mon travail à moi, c'est un travail de foi, où on sème des graines qu'on ne verra pas toujours pousser. Mais si nous sommes suffisamment nombreux à les semer, s'il y a un peu de soleil, un peu de pluie, alors elles pousseront, et elles graineront à leur tour, répandant ce même message autour d'elles, d'ouverture à l'autre et de découverte de soi. Ce que je voudrais vous transmettre, c'est ce que je transmets aux enfants depuis bientôt 13 ans. Je laisse la petite Capucine vous l'expliquer elle-même.

  • Speaker #1

    Pour eux, par exemple, notre pays, il est bizarre. Pour eux, c'est un autre monde. Et pour nous, leur pays, la Tunisie, ce n'est pas le même monde que nous. Et finalement, quand on discute, tout ça, on se rend compte que finalement, on a le même univers. On n'est pas si différents les uns des autres que ce que l'on pense.

  • Speaker #0

    Parce qu'on a les clés. Parce que ça marche. Parce que c'est crucial pour tirer ce monde incroyable vers le haut et infuser de la lumière dans tout ça. Souvenons-nous de l'importance et de la beauté de nos identités culturelles. Les miennes, les vôtres et toutes les autres. Souvenons-nous aussi de l'émerveillement que suscite la découverte des autres cultures. Pour que partir et rester deviennent des choix conscients et qu'ils se complètent. Prenons le temps d'investir dans l'avenir. Le nôtre est celui de nos enfants. Et offrons-leur les clés nécessaires pour qu'ils construisent une société consciente et respectueuse de son incroyable diversité. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez aimé, abonnez-vous et laissez-moi 5 étoiles et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Et partagez le podcast avec les voyageurs, les expatriés ou les curieux autour de vous. A la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Surprises interculturelles.

Share

Embed

You may also like