Speaker #0Bienvenue dans l'émission Sursum Corda, le podcast qui vous fait redécouvrir les trésors de la foi chrétienne semaine après semaine. Je suis l'abbé Mathieu Raffray, prêtre et théologien, et je vous propose à chaque épisode de plonger ensemble dans le catéchisme de l'Église catholique. L'occasion d'éclairer les grands problèmes de notre temps, les grandes questions de tous les temps, à la lumière de l'enseignement de l'Église. Ce podcast est proposé chaque jeudi à 17h30 sur Radio Courtoisie, puis il est disponible sur toutes les plateformes d'écoute le dimanche à midi. Soutenez-le, faites-le connaître autour de vous. Épisode 35 et dernier épisode de cette première saison, le ciel, le purgatoire et l'enfer, et le jugement dernier. Alors, vaste programme, on va parler du ciel et de l'enfer et du jugement dernier. J'en suis à la question 209, qui sont les dernières questions de cette première partie sur le contenu de la foi, sur le dogme chrétien. Qu'entend-on par ciel ? On entend par ciel l'état de bonheur suprême et définitif. Ceux qui meurent dans la grâce de Dieu et qui n'ont besoin d'aucune purification ultérieure sont réunis autour de Jésus et de Marie. des anges et des saints. Ils forment ainsi l'église du ciel où ils voient Dieu face à face. Ils vivent en communion d'amour avec la Sainte Trinité et ils intercèdent pour nous. Alors, c'est difficile de décrire le ciel, de décrire ce qu'est le ciel et j'avais un ami qui me disait c'est plutôt un peu hyperactif il disait moi j'ai peur un peu de m'ennuyer au ciel. Eh bien, personne ne va s'ennuyer évidemment au ciel. Le ciel c'est un état difficilement descriptible Parce que c'est un état de bonheur suprême dans lequel toutes les faiblesses du corps, toutes les difficultés de notre vie d'aujourd'hui, de notre vie de pèlerin, auront disparu, bien évidemment. C'est-à-dire qu'il ne faut évidemment pas essayer d'imaginer le ciel comme une activité telle que nous agissons ici-bas avec notre corps. Il faut imaginer le ciel, ce que je vous propose, comme les plus grandes satisfactions. spirituel que nous avons tous les uns et les autres connus, ici-bas, mais dans l'aspect le plus spirituel de notre être. Par exemple, tout le monde a vécu la satisfaction d'un bon moment passé avec une personne qu'on aime, la satisfaction d'avoir résolu quelque chose ou d'être délivré d'un problème, ou d'avoir fait une découverte, ou d'avoir résolu un exercice, un problème, etc. Les satisfactions les plus hautes de notre humanité, qui sont évidemment les satisfactions spirituelles, c'est plutôt en ce sens qu'il faut envisager le ciel. Et la plus belle des satisfactions d'ici-bas ne sera jamais qu'un petit aperçu des satisfactions spirituelles les plus élevées que nous pourrons éprouver au ciel. que chacun essaye de faire le point, ça peut être un bon exercice d'ailleurs. Quels sont les moments vraiment de satisfaction, de plaisir, non pas des plaisirs charnels qui, évidemment, procurent des plaisirs immédiats, mais qui, immédiatement après, causent soit un manque, soit une frustration, parce qu'ils ont disparu. Mais au contraire, essayons de faire le point sur les plus grands bonheurs, les moments de bonheur, ça peut être Le jour de votre mariage, ça peut être le jour de la naissance de votre enfant. L'autre jour, il y a quelqu'un qui m'a envoyé un message qui était très touchant, qui m'a dit que pendant 31 ans, il avait été non seulement athée, mais très anti-religieux, opposé à la religion catholique, etc. Et que quand son enfant est né, il a découvert l'amour. et qu'en regardant son enfant, en vivant cette relation avec son fils depuis quelques semaines, il a découvert l'amour, il a découvert qu'il y avait quelque chose de bien plus grand que tout ce qu'il pensait connaître. Et donc il se tourne vers le Christ, vers l'amour de Dieu, et il veut connaître Dieu, me dit-il. Voilà, ça peut être des satisfactions aussi dans la vie professionnelle ou dans l'amitié, avoir passé du temps, avoir le souvenir d'avoir eu un ami vraiment avec qui on pouvait échanger des choses, etc. En tout cas, donc au ciel, on ne s'ennuiera pas, et il n'y aura plus aucun manque, aucune désillusion, aucune fatigue, on ne sera même jamais jamais satisfait pleinement. C'est-à-dire que ce sera, c'est l'eau qui donne à boire, mais celui qui boit de cette eau aura toujours soif. Aura toujours soif. L'eau de la grâce, c'est une eau infinie. au milieu, entouré de Jésus, Marie, des anges et des saints. Voilà ce qu'est la vie du ciel. C'est l'église du ciel où on est face à face avec Dieu, au milieu de la Trinité, communion d'amour avec la Trinité. Voilà finalement ce mystère du ciel. C'est la possibilité donnée de façon surnaturelle, purement gratuite et totalement inimaginable, donnée à l'homme par Dieu, de le connaître dans la perfection de sa vie intime. Vous vous souvenez quand on a commencé ces cours de catéchisme, on avait parlé de Dieu, de la vie intime de Dieu, de la circulation intra-trinitaire, de la perfection de cette vie divine. Et bien Dieu nous propose, il nous appelle à goûter nous aussi de cette perfection de sa vie. Alors je vous lis une citation de Saint Cyril de Jérusalem qui est donnée ici dans le catéchisme. La vie subsistante est vraie, c'est le Père. qui, par le Fils et l'Esprit Saint, déverse sur tous, sans exception, les dons célestes. Grâce à sa miséricorde, nous aussi, hommes, nous avons reçu la promesse indéfectible de la vie éternelle. Voilà finalement, la boucle est bouclée, c'est cette vie intime de la Trinité qui se déverse sur les hommes et qui réconcilie les hommes avec Dieu en leur donnant une proximité inimaginable que personne ne pouvait imaginer. Parce qu'elle dépasse évidemment les capacités même de notre esprit. Alors, il y a cette phrase que j'ai lue, sur laquelle je suis passé assez rapidement, qui dit « Ceux qui meurent en état de grâce, dans la grâce de Dieu, et qui n'ont besoin d'aucune purification ultérieure, ceux-là seront réunis autour de Jésus et de Marie immédiatement. » La majorité des hommes, au moment de leur mort, auront besoin d'une purification ultérieure. Et cette purification, ce temps de purification, c'est ce qu'on appelle le purgatoire. Le purgatoire est l'état de ceux qui meurent dans l'amitié divine, mais qui, tout en étant assurés de leur salut éternel, ont encore besoin de purification pour entrer dans la béatitude du ciel. on comprend bien ce que ça veut dire. C'est-à-dire que bien sûr, comme je disais dans l'épisode précédent, au moment de la mort, au moment du jugement, il y a ceux qui sont tournés vers Dieu même avec un tas d'imperfections et un tas de péchés et ceux qui sont détournés de Dieu. Ceux qui sont détournés de Dieu, eh bien, ça les éloigne pour l'éternité mais ceux qui sont dans l'amour de Dieu, parfois, ils ont beaucoup de péchés, de fautes à porter. Nous avons tous beaucoup de péchés, de fautes à porter et il faut bien, d'une certaine façon, à un certain moment, il faut bien que notre âme soit purifiée. pour pouvoir atteindre une telle perfection de la divinité. Comme on peut l'imaginer aisément, on n'approche pas de Dieu sans y être préparé, sans s'être préparé, ou sans que Dieu lui-même d'ailleurs nous prépare à une telle rencontre, avec une telle perfection. Et donc c'est ce temps du purgatoire. Certains ont inventé que le purgatoire avait été... avaient été inventés par les... Certains disent que le purgatoire aurait été inventé au Moyen-Âge, les inventions des protestants et des opposants à la fois de tout poil. C'est évidemment complètement faux. On trouve cette espérance justement du ciel et d'un temps même de purification avant d'entrer au ciel. Et cette prière pour les défunts, on trouve la prière pour les défunts dès l'Ancien Testament et dans plusieurs passages de la Sainte Écriture. et des textes des premiers siècles. Donc cette prière pour les défunts, elle est évidemment liée au fait que les âmes ne sont pas immédiatement au ciel, mais que les défunts ont besoin de nos prières pour atteindre le ciel pour lequel ils sont faits. Alors comment pouvons-nous contribuer à la purification des âmes du purgatoire ? La question 211. En vertu de la communion des saints, dont nous avions déjà parlé il y a quelques semaines, les fidèles qui sont encore en pèlerinage sur la terre, peuvent aider les âmes du purgatoire en offrant pour elles des prières de suffrage, en particulier le sacrifice eucharistique, mais aussi des aumônes, des indulgences et des œuvres de pénitence. Alors oui, nous pouvons participer à la libération des âmes du purgatoire. Il y a une interaction entre les âmes de ceux qui sont morts et nous, ici-bas. Alors là, on me pose souvent la question, qu'est-ce que je peux faire ? Ma grand-mère est décédée, qu'est-ce que je dois faire comme chrétien ? Qu'est-ce que je peux faire ? Alors première chose à faire, il faut faire célébrer une messe ou des messes pour le repos de son âme. Il faut faire célébrer des messes pour le repos des âmes de nos défunts. Moi-même, mon père est décédé il y a maintenant plus de dix ans et je célèbre régulièrement des messes pour lui, sachant évidemment que nous n'avons pas la mesure... Nous ne savons pas comment Dieu considère la valeur d'une messe, ni les nécessités de chacune des âmes. Donc évidemment ce sont des prières qui ne sont pas perdues. Le bon Dieu, en vertu de la communion des saints, encore une fois, fera servir ses prières, si ce n'est pas pour l'âme pour laquelle on prie, pour d'autres, évidemment. Et alors, une objection qu'on peut faire de temps en temps, qu'on peut entendre de temps en temps, c'est, mais comment, une fois que la personne est morte, comment des prières qu'on fait pour elle après pourraient changer son jugement ? puisque la personne a été jugée, on l'a vu la dernière fois, dès le moment de la mort, celui qui meurt est jugé, l'âme de celui qui meurt est jugée. Eh bien la réponse est assez simple, c'est que Dieu dans son jugement aura tenu compte de toutes les prières faites pour les gens qu'on aime durant leur vie et même y compris après leur vie. Donc la prière que je fais aujourd'hui pour par exemple mon père défunt, eh bien c'est peut-être cette prière qui, au moment de sa mort, En prévision de cette prière, parce que Dieu est indépendant du temps, Dieu voit tous les points du temps à la même distance, donc il n'est pas tenu à la linéarité du temps, et bien il a pu, à l'époque, tenir compte dans son jugement des prières que moi-même j'allais faire dans le futur. Donc nos prières sont toujours absolument utiles, sont nécessaires, et si vous voulez, de façon plus humaine, plus sociale. Je pense que le culte des défunts, c'est une grande chose. C'est comme ça qu'on distingue les hommes des animaux. Quand on trouve un squelette d'un singe, pour savoir si c'est un singe ou un homme, on regarde s'il a été enterré et s'il y a un culte qui a été rendu à Dieu, ou en tout cas un soin pris à la mort. Les animaux meurent dans l'indifférence. Ils disparaissent et évidemment les autres animaux ne font pas de cérémonie funèbre. Alors il y a parfois des mécanismes animaux qui existent, mais ça ne relève pas de la cérémonie funéraire, évidemment. Et il n'y a pas de pensée, un animal ne pense pas à l'âme de celui qui l'a quitté. Même si un animal peut avoir le souvenir de quelqu'un, on sait bien qu'il y a des chiens qui peuvent même mourir de tristesse si leur maître meurt. Mais c'est évidemment une autre question. Alors, parce que, vous le savez... l'âme spirituelle, il n'y a que l'homme qui a une âme spirituelle, mais les animaux aussi ont une âme, une âme animale, mais capable de sentiments, on le sait bien. Alors, voilà, donc c'est très important de faire des homos, des indulgences, des œuvres de pénitence et de faire célébrer des messes pour nos défunts. Alors, une des choses qui existe en particulier, c'est ce qu'on appelle le Trentin grégorien, parce que ça a été instauré par le pape Saint Grégoire le Grand au début 7ème siècle, c'est-à-dire que le grand a régné, si je ne me trompe pas, de 590 à 605, quelque chose comme ça. Et il a institué par révélation divine que si on faisait célébrer 30 messes de suite pour à l'intention d'un défunt, eh bien, on était sûr que son âme irait au ciel. Alors, c'est assez mystérieux, mais il faut le faire. Il faut le faire. Alors, Voilà cette purification du purgatoire. On dit aussi, je pense à ça, toutes les histoires un peu d'âmes errantes qui viennent hanter une maison, un lieu ou hanter la vie de quelqu'un. Eh bien, ce sont des âmes du purgatoire. Alors, au sens strict, si on veut être... strictement au point de vue théologique, les âmes elles-mêmes qui sont purgatoires ne peuvent pas intervenir dans le monde. Mais elles peuvent effectivement, des anges, effectivement, peuvent intervenir au nom de ces âmes et pour leur bien. Et donc on raconte des choses, moi j'ai un prêtre qui m'a raconté qu'il a été appelé dans une maison qui venait d'être achetée. Et où il y avait effectivement, la famille n'arrivait plus à vivre dans cette maison parce qu'il y avait des bruits et des phénomènes qui étaient très étranges et qui prêtaient un naturel, quoi qu'il dépassait les possibilités naturelles. Et donc, ils s'est renseignés et ils ont, ils savaient, enfin, ils ont su que dans cette maison, il y avait eu, au moment de la révolution française, il y avait eu des gens qui avaient été massacrés. Peut-être que j'exagère, c'est peut-être pendant la guerre, enfin pendant une guerre, il y avait des gens qui avaient été massacrés et qui, dit-on, avaient jeté leur corps dans le puits ou quelque chose comme ça. Et donc, il disait, il y avait un document qui disait qu'il y avait, je ne sais pas combien, je ne sais plus si c'était 19 ou 29 morts, voilà. Et donc, entendant ça, le prêtre dit, bon bah écoutez, on va essayer, on va célébrer une messe. Et trouvant cette histoire un peu étrange, il avait mis dans une bassine avec du sable, il avait mis... le nombre de bougies correspondant au nombre de... De mort pour faire brûler ses cierges. Et en fait, au fur et à mesure de la messe, les cierges se sont éteints un par un, sans aucune explication simple et immédiate, à des rythmes différents. Et il m'a raconté qu'en fait, il y a une des bougies qui ne s'est éteinte qu'au dernier moment à la fin de la messe. Et donc, symboliquement, c'était ces âmes qui étaient délivrées du purgatoire. Et une fois que cette messe a été célébrée, Eh bien... les manifestations prétères naturelles ont disparu. Alors, passons à l'autre option. En quoi consiste l'enfer ? Il consiste dans la damnation éternelle de ceux qui, par libre choix, meurent en état de péché mortel. La peine principale de l'enfer est la séparation éternelle de Dieu. C'est en Dieu seul que l'homme possède la vie et le bonheur pour lesquels il a été créé et auxquels il aspire. Le Christ exprime cette réalité par ces mots Allez-vous-en loin de moi, maudit dans le feu éternel. Voilà, l'enfer, c'est la damnation, enfin la damnation, c'est non pas tellement une punition, si ce n'est le libre choix de ceux qui meurent en séparation éternelle de Dieu. Évidemment, c'est une peine, donc c'est un... C'est une punition, mais c'est une punition qui est tout à fait méritée et que, comme je le disais l'autre jour, même ceux qui y sont jugés acceptent. Personne ne va en enfer malgré lui en disant non, non, mais je ne voulais pas, je me suis trompé, pitié, écoutez-moi, il est pitié de moi, etc. Non, celui qui va en enfer, c'est celui qui meurt dans un état de haine de Dieu. Et l'enfer consiste principalement dans cette séparation de Dieu, mais avec tout ce qui s'ensuit. On le sait bien, un monde qui vit séparé de Dieu, un homme qui vit séparé de Dieu, s'en suit des dérèglements, des insatisfactions, un malheur tout simplement. Et puis tout le reste est désordonné et tout le reste est chaotique. Et donc le corps souffre, l'esprit souffre parce qu'il n'est pas comblé par ce pour quoi l'homme a été créé, à savoir l'enfer. Alors il est tout à fait habile de mentionner... Ici, cette citation de Jésus lui-même dans l'évangile de Saint Matthieu, au chapitre 25, « Allez-vous-en loin de moi, maudit, dans le feu éternel. » Parce que certaines personnes disent « Non mais c'est pas très chrétien, Jésus il aime tout le monde, donc personne ne va en en faire. » Je pense que c'est une fausse vision de l'amour, j'ai déjà eu l'occasion d'en parler, parce que le vrai amour c'est un amour juste, et évidemment qui veut le bien de chacun, mais le bien inclut le fait que les méchants soient punis. Celui qui serait qui ne punirait pas les méchants ou qui dirait sous prétexte de bien je ne vais punir le méchant, ça veut dire qu'en fait il n'est pas attaché au bien et il devient indifférent au mal. Et donc il devient lui-même cause du mal. Donc la bonté inclut la justice. Celui qui veut être bon avec un enfant, par exemple dans l'éducation d'un enfant, un parent qui veut être bon avec son enfant doit être juste. Et s'il lui laisse tout faire, s'il lui pardonne tout, s'il ne lui explique pas ce qui est bien et ce qui est mal, eh bien il sera la cause. de la corruption de son enfant. Il faut être juste. Et donc le Christ, lorsqu'il dit clairement « Allez-vous en loin de moi, maudit dans le feu éternel » , c'est avec sa bonté. Ce n'est pas en contradiction avec sa bonté. Alors justement, c'est le sujet de la question suivante. Comment concilier l'existence de l'enfer et l'infinie bonté de Dieu ? S'il veut que tous parviennent au repentir, c'est une citation de la seconde épître de Saint-Pierre, s'il veut que tous parviennent au repentir, Dieu a toutefois créé l'homme libre et responsable, et il respecte ses décisions. C'est donc l'homme lui-même qui, en pleine autonomie, s'exclut volontairement de la communion avec Dieu, si, jusqu'au moment de sa mort, il persiste dans le péché mortel, refusant l'amour miséricordieux de Dieu. Voilà, encore une fois, une très belle tournure. Finalement, celui qui... meurt dans le péché mortel, c'est parce qu'il a refusé l'amour miséricordieux de Dieu. C'est pas qu'il, comme je disais tout à l'heure, il n'a pas eu le temps, qu'il n'a pas pu, qu'il n'a pas voulu, qu'il a oublié. Non, c'est que Dieu lui a proposé et il l'a refusé volontairement, en pleine connaissance. Alors voilà, l'enfer, ce qu'est l'enfer, c'est cette séparation de Dieu. Nous en venons maintenant au dernier point, le jugement dernier. Alors, en quoi consiste le jugement dernier ? Le jugement dernier, universel, consistera dans la sentence de vie bienheureuse ou de condamnation éternelle que le Seigneur Jésus, lors de son retour comme juge des vivants et des morts, prononcera pour les justes et les pécheurs. Rassemblez tous ensemble devant lui. À la suite de ce jugement dernier, le corps ressuscité participera à la rétribution que l'âme a reçue dans le jugement particulier. Donc le jugement dernier n'est pas un nouveau jugement, on ne recommence pas tout le bazar, mais le jugement dernier c'est la manifestation de la vie bienheureuse ou de la condamnation éternelle devant tous les vivants et les morts lorsque le Christ reviendra comme juge à la fin des temps. Alors comment est-ce que ça va ? arriver, on ne sait pas, on ne sait pas évidemment comment ça va se passer, mais de fait c'est ce que nous enseigne la foi catholique, ce retour du Christ, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle on célèbre la messe tournée vers l'Orient. La messe traditionnelle, j'allais dire, mais même la messe en forme ordinaire en français devrait être... Dans les livres, c'est marqué que le prêtre doit être célébré tout dans la même direction. Le fait que le prêtre se tourne vers les fidèles, c'est une tolérance qui est devenue la norme, mais qui n'est pas du tout ce qui était écrit dans les livres. Parce que, justement, pourquoi est-ce qu'on célèbre depuis les premiers siècles de l'Église, depuis les premières années de l'Église, la messe tournée vers l'Orient, tous ensemble, le prêtre en tête et les fidèles derrière lui, Eh bien... parce que Aurienne, c'est le soleil qui se lève, et c'est de là que reviendra le Christ. Symboliquement, comme chaque jour le soleil revient en se levant des ténèbres, en nous apportant la lumière en venant de l'Est, de la même façon, on attend le retour du Christ. Et la liturgie, c'est une célébration de cette attente de la seconde venue du Christ qui viendra terminer les temps. Nous n'avons plus rien d'autre à attendre que le retour final du Christ. Alors, quand ce jugement arrivera-t-il ? Ce jugement se produira à la fin du monde, dont seul Dieu connaît le jour et l'heure. Voilà. Comme je le disais tout de suite, en fait, contrairement aux hommes de l'Ancien Testament, qui attendaient le Christ, nous-mêmes, nous n'avons rien à attendre, puisque nous avons déjà tout. Le Christ nous a donné l'Église, il nous a donné sa grâce, il nous a donné sa vie, il nous a donné les sacrements et tout ce qui s'ensuit. Et donc, nous n'attendons rien d'autre que la fin des temps. Donc, nous sommes dans la fin des temps. Nous vivons la fin des temps. Il y a un très beau sermon d'ailleurs du pape Saint Grégoire le Grand, qui s'appelle « Sermon pour la fin des temps » , où il dit que dans la ville de Rome, comme je le disais tout à l'heure, c'est au début du 7e siècle, à la fin du 6e siècle, il dit « Rien ne va plus, il y a des... » des épidémies qui envahissent la ville, il y a des barbares qui remplacent la population, qui massacrent nos populations, il y a les politiciens qui sont corrompus. Et donc il dit, mais nous sommes... sommes à la fin des temps. Parce que les gens disent, est-ce que c'est parce que la fin du monde va arriver ? Ben oui, en fait, on y est déjà, parce qu'on n'a jamais été aussi proche de la fin des temps. Eh bien, aujourd'hui, on peut dire exactement le même discours. Il y a toujours des barbares, toujours des virus, des Covid, etc. Et toujours des politiciens corrompus. Alors, la fin des temps, personne ne peut le savoir. Et même, et comme, alors, petite parenthèse, lorsque le Christ dit que lui-même ne connaît pas le jour et l'heure, ce n'est évidemment pas qu'il ne le connaît pas comme Dieu, mais c'est qu'il n'est pas de sa mission, comme Christ, comme Dieu incarné, ce n'est pas dans sa mission de révéler aux hommes le jour et l'heure du jugement. Et je veux dire, si on y réfléchit 30 secondes, heureusement qu'on ne sait pas quand ça va s'arrêter, parce que sinon ce serait un peu la catastrophe. Alors, dernière question, que signifie l'espérance des cieux nouveaux et de la terre nouvelle ? Après le jugement dernier, l'univers lui-même, délivré de l'esclavage de la corruption, participera à la gloire du Christ avec l'inauguration des cieux nouveaux et de la nouvelle terre. Ainsi sera atteinte la plénitude du royaume de Dieu, c'est-à-dire l'accomplissement définitif du dessein sauveur de Dieu. Récapitulez toutes choses dans le Christ, dans le ciel et sur la terre. Dieu sera alors tout en tous pour la vie éternelle. Donc voilà, non seulement nos corps ressusciteront à la fin du jugement dernier, et il y aura une paix et une harmonie incroyable, mais la nature elle-même, l'univers tout entier, sera régénérée dans des cieux nouveaux et une terre nouvelle, encore une fois de façon mystérieuse évidemment, sans doute avec des animaux aussi, puisque les animaux font partie de la création, des animaux et des plantes, mais qui ne se mangeront pas entre eux, et qui retrouveront une harmonie de vie, comme il était donné à Adam et Ève de vivre dans le paradis terrestre avant le péché. C'est ça qu'on attend. Et la condition pour cela, c'est que tout soit récapitulé dans le Christ. Alors nous arrivons à la fin du credo et il y a une dernière question, la question 217, sur le mot « Amen » , puisqu'on termine le credo par « Amen » . Que signifie le mot « Amen » qui conclut notre profession de foi ? Le mot juif « Amen » qui conclut aussi le dernier livre de l'Écriture sainte, ainsi que certaines prières du Nouveau Testament et les prières liturgiques de l'Église, signifie notre « Oui » confiant et total. à ce que nous avons professé de croire, nous confiant entièrement à celui qui est l'amène définitif, le Christ Seigneur. Eh bien, je m'arrête sur ces paroles magnifiques, l'amène définitif. Chaque fois que nous disons « amène » , pensons au Christ Seigneur, qui est l'accomplissement de toute chose, celui d'où tout nous vient, d'où notre amitié avec Dieu, parce qu'il a restitué cette amitié avec Dieu, et celui qui nous réconcilie dans le dernier temps. lorsque tout sera réconcilié en lui, il y aura à nouveau cette unité merveilleuse entre Dieu et sa création. Voilà donc la fin de notre première saison de cette étude du credo. Merci à tous ceux qui l'ont suivi, à ceux qui ont continué jusqu'au bout, ceux qui sont arrivés jusqu'à la fin. Bravo. Et je vais faire une petite pause dans la production de ces podcasts. pour reprendre après l'été pour une deuxième saison où nous parlerons des sacrements, pardon, des sacrements, c'est la deuxième partie du catéchisme. Alors comme toujours, prions le Saint-Esprit de nous éclairer pour mieux comprendre, mieux intégrer dans notre vie ces vérités de la foi, ce credo que nous venons d'étudier en détail. Venez, Esprit Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre esprit, Seigneur, il se fera une création nouvelle et vous renouvellerez la face de la terre. Prions. Ô Dieu qui avez instruit les cœurs de vos fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même esprit de comprendre et d'aimer ce qui est bien, afin de jouir sans cesse de ces divines consolations, par Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il. Merci à tous de votre fidélité et de votre écoute attentive, non pas simplement de cet épisode, mais cette fois-ci de tous les épisodes de cette saison. Faisons rayonner autour de nous ces belles et grandes vérités de la foi catholique, et surtout, comme d'habitude, n'oublions pas de prier les uns pour les autres, priez pour moi, je prie pour vous, et que Dieu vous bénisse. C'était l'abbé Mathieu Raffray. Je vous donne rendez-vous d'ici quelques semaines pour une nouvelle saison de Soursum Corda.