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Sursum Corda

L'Eglise, Corps du Christ : Sursum Corda 26

L'Eglise, Corps du Christ : Sursum Corda 26

30min |01/06/2025|

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30min |01/06/2025|

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Description

L'Eglise est le Corps dont le Christ est la tête : l'Esprit-Saint donne la vie divine à chacun des membres qui compose ce corps.

Mais que sont les charismes dans l'Eglise ?

Que Dieu vous bénisse !

Abbé Matthieu Raffray


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans l'émission Sursum Corda, le podcast qui vous fait redécouvrir les trésors de la foi chrétienne, semaine après semaine. Je suis l'abbé Mathieu Raffray, prêtre et théologien, et je vous propose à chaque épisode de plonger ensemble dans le catéchisme de l'Église catholique. L'occasion d'éclairer les grands problèmes de notre temps, les grandes questions de tous les temps, à la lumière de l'enseignement de l'Église. Ce podcast est proposé chaque jeudi à 17h30 sur Radio Courtoisie, puis il est disponible sur toutes les plateformes d'écoute le dimanche à midi. Soutenez-le, faites-le connaître autour de vous. Épisode 26, l'Église, corps du Christ. Nous continuons dans cet épisode, dans cette leçon, notre méditation sur l'Église, notre... compréhension de l'Église dans son aspect mystique. Et cet aspect mystique se réalise ou s'exprime le mieux sous cette expression de corps du Christ. Alors, essayons de comprendre ce que cela signifie. C'est la question numéro 156. De quelle manière l'Église est-elle corps du Christ ? Par l'Esprit Saint, le Christ mort et ressuscité unit intimement à lui-même ses fidèles. Ainsi, ceux qui croient au Christ parce qu'ils sont étroitement unis à lui, surtout dans l'Eucharistie, sont unis entre eux par la charité, formant un seul corps, l'Église, dont l'unité se réalise dans la diversité des membres et des fonctions. Alors, nous reprenons ici des choses que nous avons déjà vues la dernière fois, mais qui me semblent tout à fait importante. Nous avions vu que dans son œuvre rédemptrice, le Christ, qui est la continuation de la génération éternelle du Fils dans la Trinité, la seconde personne de la Trinité se fait homme pour s'unir les hommes d'une certaine façon, pour s'unir à l'humanité d'une certaine façon, et revenant auprès de son Père pour réconcilier les hommes unis à lui avec son Père. la rupture du péché, du premier péché, de tous les péchés qui s'en suivent, le Christ vient récapituler, vient réconcilier, il vient racheter les hommes pour les réunir avec son Père. Et comment le fait-il ? Eh bien, d'une certaine façon, en faisant sien les hommes. Nous devenons des membres du corps du Christ. Et le Christ avec son corps revenant évidemment. vers Dieu, eh bien, tous ceux qui sont unis au Christ reviennent vers Dieu. Alors, comment être uni au Christ ? Nous l'avons déjà dit, c'est d'abord par la foi, mais ici, le catéchisme répond par l'Esprit Saint. Le Christ mort et ressuscité unit intimement à lui-même ses fidèles. C'est l'œuvre, ça va être l'œuvre du Saint-Esprit de réaliser cette union au Christ. Voilà pourquoi le Saint-Esprit est ce qui est le début de l'Église. Je l'ai mentionné aussi, on y reviendra. L'Église concrète commence évidemment à l'incarnation. On peut dire qu'on l'a vu déjà la dernière fois, elle commence de toute éternité dans le dessein divin. Mais elle se réalise en particulier à la Pentecôte, au moment où le Saint-Esprit intervient, souffle sur les apôtres, apparaît sous forme de langue de feu, pour, on dit que c'est le début de l'Église. Mais de l'Église des hommes dans le temps. Donc c'est bien le Saint-Esprit qui... dans le Christ, unit les fidèles. Ainsi, ceux qui croient au Christ, donc c'est bien la foi, ceux qui croient au Christ, c'est la foi qui nous unit au Christ, c'est la foi qui nous sauve, évidemment, c'est la foi qui nous sauve, une foi vivante, une foi efficace, une foi fructueuse, mais c'est bien évidemment la foi, donc c'est l'adhésion, notre adhésion au Christ qui nous sauve. Donc ainsi, ceux qui croient au Christ parce qu'ils sont étroitement unis à lui, surtout dans l'Eucharistie, évidemment, on y reviendra quand on parlera des sacrements dans une prochaine saison, sont unis entre eux par la charité formant un seul corps, l'Église. Alors pourquoi est-ce que nous sommes unis ? Parce que, comme je l'ai dit aussi la dernière fois, c'est la même vie qui passe entre les membres. Les membres d'un corps, c'est ce qui est alimenté par la même vie. Le sang, ou en tout cas l'esprit, l'âme, notre corps, si je me coupe un bras, il ne fait plus partie de mon corps. parce qu'il n'est plus alimenté par la vie de mon âme. Donc ce qui est commun, ce qui appartient au corps, c'est bien ce qui est alimenté par la même vie. Et donc cette vie, c'est la vie de la charité, la vie de l'amour de Dieu, la vie de Dieu lui-même, la vie de la grâce qui nous est donnée par le baptême et par la vie sacramentelle, par tous les sacrements. Donc voilà le corps, un seul corps, l'Église, dont l'unité se réalise dans la diversité des membres et des fonctions. C'est parce que nous sommes des membres d'un seul corps que chacun peut avoir sa fonction, chacun peut avoir... sa particularité, son identité. Et l'être chrétien ne consiste pas à devenir tous des clones, mais consiste à être uni au Christ, par cette vitalité de la grâce, tout en étant soi-même. Alors voilà donc ce corps du Christ. L'Église est le corps du Christ. Question suivante, qui est la tête de ce corps ? Évidemment, le Christ est la tête du corps, c'est-à-dire de l'Église. C'est une citation de Saint Paul. Premier chapitre de l'Épître aux Colossiens. L'Église vit de lui, en lui et par lui. Le Christ et l'Église forment le Christ total, c'est une expression de saint Augustin, tête et membre, une seule et même personne mystique, pour ainsi dire. C'est une expression prise de saint Thomas d'Aquin. Donc, nous sommes les membres d'un corps dont le Christ est la tête. Alors, pourquoi la tête ? parce que, évidemment, la tête, c'est la partie la plus noble, c'est la partie qui... disons, qui organise le reste, c'est la partie qui informe le reste, c'est la partie qui dirige chacun des membres. C'est la partie supérieure, c'est la meilleure partie. C'est ceux qui organisent le reste et qui donnent à chacun des organes sa fonction. Et donc, voilà, ce qu'est le Christ par rapport à nous, il n'est pas comme un autre, mais il appartient à l'Église. Il n'est pas... Il y a différentes formules, évidemment, parce que dans une autre épître, l'épître aux Éphésiens, Saint Paul dira que le Christ est par rapport à l'Église comme le mari par rapport à sa femme. C'est-à-dire qu'il doit donner sa vie, il a donné sa vie, comme le mari doit donner sa vie pour sa femme. Mais ici, c'est ce Christ total, cette idée du Christ total, donc cette union dont le Christ est la tête et nous sommes chacun un membre. Question 158. Pourquoi dit-on de l'Église qu'elle est l'épouse du Christ ? Voilà ce dont je viens de parler. Parce que le Seigneur lui-même s'est défini comme l'époux, au chapitre 2 de l'évangile de saint Marc. L'époux qui a aimé l'Église, qui s'est lié à elle par une alliance éternelle. Il s'est livré pour elle, afin de la purifier par son sang, de la rendre sainte. C'est une citation de l'Épître aux Éphésiens, chapitre 5. « et d'en faire la mère féconde de tous les fils de Dieu. Si le terme corps fait apparaître l'unité de la tête et des membres, le terme épouse met en relief la distinction des deux dans une relation personnelle. » Il ne faut pas opposer ces deux images, mais les comprendre dans leur complémentarité et comprendre que le mystère de l'Église est si grand, nous avons déjà eu l'occasion de le dire, que différentes figures, différents termes, différentes comparaisons, différentes analogies sont nécessaires pour approcher de ce mystère. Alors, je rajoute quelque chose sur laquelle je suis passé un peu rapidement. Lorsqu'on parle de personnes mystiques, lorsqu'on dit que l'Église est le corps mystique, qu'est-ce que ça signifie ? Mystique, ça signifie simplement spirituel, c'est-à-dire invisible. Évidemment, lorsqu'on dit que nous faisons partie du même corps du Christ, ce n'est pas le corps d'un animal, ce n'est pas un corps matériel, mais c'est un corps mystique, c'est-à-dire un corps spirituel et donc un corps invisible. Donc c'est une analogie, c'est une comparaison qui permet de comprendre ce qu'est ce corps, mais évidemment ce n'est pas un corps matériel. Alors, l'Église et le Christ, d'ailleurs, on cite souvent ce... Vous avez sans doute entendu cet épître, chapitre 5 de l'épître aux Éphésiens, puisque c'est l'épître du mariage. Dans la messe traditionnelle, on ne choisit pas les lectures, c'est l'Église qui nous donne les lectures, et il y a cet épître, alors évidemment qui cause toujours des grincements dedans, parce que saint Paul poursuit cette comparaison en disant le mari et la femme sont comme le Christ et l'Église, et donc c'est là où il dit « Marie, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Église » , c'est-à-dire qu'il a donné sa vie pour elle. Et « Soyez soumises à vos maris comme l'Église est soumise au Christ » . Alors le « soyez soumises » fait grincer des dents, mais évidemment il faut le comprendre et l'entendre. Il faut comprendre la phrase dans son intégralité. Femmes, soyez soumises à vos maris comme l'Église est soumise au Christ. C'est de même qu'il a dit, messieurs, soyez, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Église, c'est-à-dire donner sa vie pour elle. Eh bien, il nous donne un exemple, il nous donne l'exemple à suivre. Et donc, il nous apprend à aimer, dans le couple, il apprend l'homme à aimer sa femme en lui montrant l'exemple du Christ qui a donné sa vie. Et il apprend la femme à aimer son mari en lui donnant l'exemple de l'Église qui est soumise au Christ. Et donc la façon dont une femme chrétienne est soumise à son mari, ce n'est évidemment pas une soumission ni politique, ni de la force, mais c'est comme l'Église est soumise au Christ, c'est-à-dire c'est un amour qui se fait collaborateur, collaboratrice, mais c'est plus que collaboratrice, puisqu'on vient de voir que l'Église c'est le corps du Christ. Donc c'est la réalisation du Christ. C'est la fécondité du Christ, c'est ce qui donne les enfants au Christ. L'Église n'est évidemment pas diminuée ou rabaissée parce qu'elle est unie au Christ. Donc évidemment, c'est en ce sens qu'il faut comprendre la comparaison de Saint Paul et qu'une femme chrétienne n'est évidemment pas rabaissée ou soumise dans le sens d'un abaissement par rapport à son mari. Mais au contraire, elle est... La collaboratrice principale, unique, éternelle, celle qui réalise, celle qui rend fructueux, celle qui épanouit le couple et l'ensemble. C'est-à-dire que le Christ ne serait pas fécond s'il n'y avait l'Église. Il n'y a pas de fécondité du Christ en dehors de l'Église. Il n'y a pas d'épanouissement et de bonheur de l'homme en dehors de sa femme, en dehors de ce que lui donne sa femme et de ce qu'est sa femme pour lui. On pourrait longuement méditer là-dessus, mais il faut, disons, la question de la traduction, soyez soumise. Effectivement, c'est sans doute un peu ambigu ou un peu délicat, mais il faut respecter la parole de Dieu et essayer de comprendre son sens. que de se plaindre ou de mal interpréter. Alors, j'avance dans cette approche de l'Église. Numéro 159, dans cette approche mystique de l'Église. Pourquoi dit-on de l'Église qu'elle est le temple de l'Esprit-Saint ? Alors, je pense que vous avez déjà la réponse, avec tout ce que j'ai dit jusqu'à maintenant. La réponse est la suivante. Parce que le Saint-Esprit réside dans le corps qui est l'Église, dans sa tête. et dans ses membres. En outre, il édifie l'Église dans la charité par la parole de Dieu, les sacrements, les vertus et les charismes. Donc, l'Esprit Saint, c'est ce qui vivifie, ce qui unit les fidèles au Christ. C'est à la fois la troisième personne de la Trinité qui est Dieu comme le Fils et qui fait le lien, qui établit cette vie divine. aussi bien dans le Christ que dans chacun des membres de l'Église. Alors, on va revenir sur cette notion des charismes, les sacrements, les vertus et les charismes. Les sacrements, on va les étudier dans la deuxième saison du catéchisme qui porte sur la vie sacramentelle. Et puis, les vertus, on en parlera dans la partie morale du catéchisme qui est, si je ne me trompe pas... qui est dans la dernière partie, la partie morale, la troisième partie, après les sacrements, c'est la troisième partie, la partie morale, et la quatrième partie, évidemment, c'est la question de la prière, qui est beaucoup plus courte, mais évidemment qui a toute son importance. Alors, et les charismes, eh bien, on va en toucher un mot maintenant. Mais avant cela, le catégisme nous donne une courte prière que je vous... que je vous lis et que je vous invite à méditer, c'est une citation de Saint-Augustin. Vous savez, Saint-Augustin, c'est le grand docteur latin. Saint-Augustin meurt en 431. Il est l'un des écrivains chrétiens les plus importants, les plus célèbres, parce qu'il a beaucoup écrit, parce qu'il a aussi eu un parcours personnel très impressionnant qu'il raconte dans les Confessions. Je vous recommande de lire les Confessions de Saint-Augustin. C'est un des monuments de la littérature occidentale depuis l'an 400. donc... où il raconte tout son cheminement intérieur, ses questionnements, où il est passé par plusieurs étapes, il était surtout manichéen, c'est-à-dire qu'il... Il pensait qu'il y avait un dieu du mal. C'était le scandale du mal, le mystère du mal qui l'empêchait de croire en Dieu, d'adhérer à la religion chrétienne, comme beaucoup d'ailleurs. Et c'est pour ça que si vous doutez, je vous invite à lire ces pages de Saint-Augustin qui sont un peu difficiles à lire, mais qui sont très impressionnantes et qui sont vraiment un monument de la littérature et donc de notre culture. occidental. Et donc Saint-Augustin raconte sa conversion et il va devenir l'un des plus grands docteurs de l'église, l'un des plus grands évêques de l'histoire de l'église et l'un des plus grands écrivains sacrés. Parce que un père de l'église, parce qu'il a écrit beaucoup de traités, beaucoup de lettres pour combattre les erreurs à son époque, c'était surtout l'arianisme, donc il concevait le fils comme inférieur au père, sous différentes formes. Il a énormément écrit et en plus il a une façon d'écrire très belle. Ses deux grands ouvrages, c'est les Confessions et puis ensuite la Cité de Dieu, qui est là aussi un monument de la spiritualité chrétienne occidentale. Quand je vois des gens qui vont chercher des livres de yoga ou des livres d'hindouistes ou bouddhistes en disant qu'est-ce que c'est beau ça, ne vous fatiguez pas, nous avons tout ce qu'il faut chez nous. lisez la cité de Dieu Saint-Augustin et vous verrez ces méditations sur les relations entre Dieu et les hommes et la place de Dieu et la place de mon âme comment mon âme doit retrouver la présence de Dieu alors Saint-Augustin disait je vous lis la citation ce que notre esprit, je veux dire notre âme est à nos membres, l'esprit saint l'est aux membres du Christ au corps du Christ, je veux dire l'église Donc il synthétise ici ce que nous avons déjà dit auparavant à plusieurs reprises. Voilà, c'est ce que notre âme, l'âme c'est le principe qui informe, qui donne la vie. Et bien de la même façon, dans notre corps charnel, et bien de la même façon, dans le corps mystique qu'est l'Église, dans le corps spirituel qu'est l'Église, c'est l'Esprit Saint qui informe, qui donne la vie, qui donne le mouvement et qui réunit, qui est le principe d'unité. Oui, vous voyez le... Lorsqu'on perd son âme, lorsqu'on meurt, notre âme se détache du corps et que se passe-t-il ? Les membres se dissolent, le corps se désagrège. Parce que le principe d'unité, c'est l'âme. Alors que dans ce corps mystique de l'Église, de la même façon, le Saint-Esprit est le principe d'unité. C'est le Saint-Esprit qui unit les membres les uns aux autres. Dernière question de cette partie. Avant d'aborder la hiérarchie ecclésiastique, avant d'aborder la question de l'appartenance à l'Église, qui fait partie de l'Église ? Comment fait-on pour faire partie de l'Église ? Eh bien, dernière question en lien avec cette présence de l'Esprit-Saint sur les charismes. Les charismes, que sont-ils ? Alors, les charismes sont des dons particuliers de l'Esprit-Saint impartis aux personnes pour le bien des hommes, pour les nécessités du monde et spécialement pour l'édification de l'Église. C'est au magistère de l'Église qu'il revient de les discerner. Alors, j'avais mentionné il y a quelques épisodes la question des charismatiques qui s'appuient sur cette réalité des charismes qui ont existé, qui existent dans l'Église. Donc les charismes sont des dons particuliers de l'Esprit-Saint, impartis aux personnes, pour le bien des hommes. Et ça c'est très important. La différence entre la grâce ou les vertus, les dons du Saint-Esprit. sont faits pour le bien de celui qui les reçoit, alors que les charismes sont donnés aux hommes, à ceux qui les reçoivent, non pas pour leur bien personnel, mais pour le bien des hommes, les autres hommes, pour les nécessités du monde et spécialement pour l'édification de l'Église. Par exemple, le charisme de prophétie, il y a eu des prophètes dans l'Ancien Testament. Le charisme de prophétie, il n'y a plus de prophètes aujourd'hui parce que les prophètes sont là pour... pour annoncer le Christ. Ceux qui viennent après le Christ, qui prétendraient annoncer autre chose, sont des faux prophètes. Et donc, quand on dit d'un homme d'aujourd'hui que c'est un prophète, c'est simplement une expression, une façon de parler pour dire que c'est quelqu'un qui avait prévu, par son habileté ou son intelligence ou la chance, d'ailleurs, le hasard, en tout cas ce qui avait prévu avant les autres, quelque chose qui est advenu par la suite. Donc, je ferme la parenthèse. Certains auront compris de quoi je veux parler. Donc, je reviens au charisme. Les charismes, ça peut être la prophétie, ça peut être le charisme de faire des miracles. Mais pourquoi un saint fait des miracles ? C'est pas pour sa propre sanctification. Je pense même que c'est très difficile à vivre, de se dire que je suis doté de pouvoirs incroyables, que Dieu m'a donné des pouvoirs surnaturels. C'est Saint Vincent Ferrier qui... qui faisait beaucoup de miracles et je crois que son supérieur lui avait interdit de faire les miracles et un jour il voit, raconte-t-on il voit un homme tomber d'un échafaudage il fait un miracle en l'arrêtant entre le ciel et la terre et donc il va voir son supérieur et il dit je suis désolé, j'avais pas demandé l'autorisation de faire le miracle, est-ce que je dois continuer ou pas ? Heureusement le supérieur lui dit oui et donc il va récupérer le brave homme qui était resté suspendu en l'air en attendant qu'il ait l'autorisation de finir son miracle je connais pas la... degré de véracité de cette histoire, mais je trouve qu'elle est, quoi qu'il en soit, très intéressante, parce que justement c'est pour ça que c'est écrit à la fin, c'est au magistère de l'église qu'il revient de les discerner. Les miracles ne sont pas des dons donnés par Dieu à un tel ou un tel pour sa propre gloire ou pour son propre succès ou pour épater la galerie. Le miracle, s'il est permis, quand il est permis par Dieu, c'est toujours pour le bien des âmes et donc nécessairement s'est soumis au magistère, à l'autorité de l'Église. Ce n'est pas à chacun, aux uns ou aux autres, de se proclamer saint, ou de dire qu'ils ont fait ceci ou cela. C'est l'Église qui sanctionne, je pense positif, qui donne son autorité d'enseignement, celle qui dit voilà un miracle. C'est le cas par exemple à Lourdes, vous savez bien. Je m'écarte un peu, ce ne sont pas des charismes au sens strict, puisque ce n'est pas une personne qui fait des miracles, mais c'est la Sainte Vierge qui fait des miracles. Mais c'est la raison pour laquelle il y a un tas de guérisons qui ont lieu à Lourdes, mais qui ne sont pas reconnues officiellement par l'Église comme des miracles. Il y a un processus de discernement avec des médecins, avec des théologiens, avec des gens qui examinent les cas avec beaucoup de détails et d'attention, et qui vont dire, parce qu'il y a des cas par exemple de guérison qui peuvent être des guérisons naturelles. des guérisons avec l'émotion psychologiquement. On sait bien qu'il y a des cas de gens qui ont changé de ceci ou cela, ou leur corps a subi telle ou telle transformation à cause d'une grande concentration de l'âme, d'un grand effort psychologique. Alors qu'un miracle, c'est vraiment quelque chose qui doit dépasser les lois de la nature. Ce n'est pas j'allais mal et maintenant je vais mieux. Ce n'est pas j'étais malade mais maintenant j'ai été guéri. Le miracle, c'est vraiment quelque chose que la science ne peut pas expliquer. Par exemple, il y a des cas à Lourdes de personnes qui étaient aveugles et qui voient, alors que les médecins avaient constaté qu'ils n'avaient pas de nerfs optiques, et bien les gens, je ne me rappelle plus du nom de la personne, mais vous regarderez sur internet si ça vous intéresse, la personne désormais voit, mais n'a toujours pas de nerfs optiques. Et donc c'est un miracle, c'est quelque chose que la science ne parvient pas à expliquer. De la même façon, les charismes sont des dons faits à certains pour le bien et pour l'édification du peuple de Dieu, c'est-à-dire pour les nécessités du monde et spécialement pour l'édification de l'Église. C'est-à-dire que le bon Dieu permet que certains reçoivent des grâces particulières, des charismes particuliers, pour le bien des âmes, pour la conversion des âmes. C'est pour ça que je disais, je le répète, ces groupes charismatiques, par exemple, qui se mettent à parler en langue, ou des prêtres qui rentrent dans des états de trance, qui disent des choses qu'ils ne comprennent pas, que personne ne comprend, eh bien c'est pas pour l'édification, déjà ça veut plutôt plus peur qu'autre chose, et c'est pas pour l'édification de l'Église ou pour les nécessités du monde, si c'est quelque chose d'incompréhensible. d'incompréhensible. C'est pour ça que je vous invite, je renouvelle cette invitation à vous méfier beaucoup de ces manifestations étranges qui sont étranges. J'ajoute, parce que c'est une question qu'on me pose souvent, est-ce qu'il existe des gens dont on dit qu'ils ont des dons, des guérisseurs par exemple, est-ce que c'est un péché d'avoir un guérisseur ? Alors, je vous dirais, je pense qu'il faut être là aussi très prudent, encore une fois, parce que ces dons, il y a des gens de fait qui peuvent faire des choses qui peuvent guérir de certaines maladies, les bloqueurs de feu, ça c'est quelque chose qui existe. Il faut voir dans quel but la personne utilise ce don. Je suis tout à fait persuadé que le bon Dieu peut donner certains dons. Alors, qu'ils soient soit magnétiques, soit physiques, tout simplement, peut-être que la science n'arrive sans doute pas encore à expliquer. Mais, vous voyez, les gens qui font du pendule, ils ont une certaine sensibilité à un certain nombre de choses, d'ailleurs que certains animaux ont aussi. Donc, si la sensibilité est animale, elle peut exister chez un homme. Donc dans ce cas-là, encore une fois, c'est dont... on peut les assimiler à des charismes, des dons de guérison, par exemple, on peut les assimiler à des charismes, mais à condition qu'ils soient utilisés, comme je viens de le dire, comme le dit le catéchisme, pour le bien des hommes, pour les nécessités du monde, et spécialement pour l'édification de l'Église. Je vous donne un petit exemple, je me souviens, quand j'étais jeune prêtre, dans la campagne, en France, dans le Perche, c'était un des premiers baptêmes que je faisais, pour des jeunes du village que j'avais rencontrés, que je connaissais, qui n'étaient pas du tout pratiquants, qui voulaient baptiser leur enfant. La femme était très sérieuse. Donc j'avais fait des cours de catéchisme pour elle, évidemment, parce que l'enfant, la petite, était très petite. Et elle était venue à une dizaine de cours de catéchisme. J'avais essayé de lui donner les bases de la foi, etc. Et puis elle était très attentive, ça très bien. Et puis, la veille du baptême, j'avais réuni le père, la mère, et puis... le parrain et la marraine pour leur expliquer un peu la cérémonie puisque moi je faisais des cérémonies traditionnelles ils étaient très contents et donc je leur explique, voilà, au début du baptême dans le rite traditionnel, il y a les exorcismes qu'on dit en latin alors moi je puisqu'on m'avait fait croire que le fait de faire des cérémonies en latin ça repoussait certaines personnes donc moi je passe un peu rapidement là-dessus et là au contraire le parrain me dit, ah oui, ça, en latin, il faut le faire, c'est très important, faites ça bien. C'était un jeune, il devait avoir 18-19 ans. Et j'ai dit, ah bon ? Il me dit, oui, parce que vous savez, dans la région, ici, il y a beaucoup de malédictions, etc. Donc la petite, il faut vraiment qu'elle soit protégée, je compte sur vous. Et donc, on a commencé à discuter de ça. Et alors, il me racontait que dans la région, dans le village, aux alentours, il y avait deux guérisseurs. Et que tout le monde allait voir les guérisseurs. C'est-à-dire que si vous aviez perdu ceci, si vos animaux allaient mal, si vous vouliez obtenir de la chance et du bonheur, tout le monde allait voir les... J'étais très impressionné de voir. Ils me disaient même qu'on va plus souvent chez le guérisseur que chez le médecin. Moi, je pensais que c'était quelque chose du Moyen-Âge, de région exotique, mais pas du tout. Et alors, ils me disaient, il y a un des guérisseurs qui est... C'est une femme qui est... Il y a un crucifix, elle fait toujours une prière, elle est très gentille, elle ne se fait pas payer. Mais ça ne marche pas très très bien. Et il y a l'autre guérisseur, alors lui, il est très bizarre, il lit des formules, il parle dans des langues que personne ne comprend. Et lui, on sait bien, il faut vraiment le payer, parce que si on ne le paye pas, ensuite, il vous jette des sorts. Et en fait, il va retourner contre vous son charisme, et il va l'utiliser pour faire du temps. Et il me disait qu'il avait vu cet homme mettre les mains dans une bassine avec du sable, malaxer le sable, au point que le sable devenait comme de la lave, comme s'il était dans le feu. Donc ça lui a fait très peur. Je vous donne cet exemple parce qu'on me l'a raconté, mais tout ça pour dire que le critère de discernement, c'est si la personne fait du bien avec ses charismes, ou si au contraire, elle l'utilise pour le mal et pour son intérêt personnel. Voilà, donc il faut être... très prudents et demander l'avis, disons la caution du magistère de l'église. Il ne faut pas chercher les choses miraculeuses. Nous avons Jésus-Christ, nous avons la grâce du baptême, nous avons les sacrements, nous avons l'eucharistie, nous avons la confession, nous avons la Sainte Vierge, nous avons les anges avec nous. Nous n'avons pas besoin de choses étonnantes, extravagantes ou très originales. Nous avons déjà Dieu avec nous. Qui pouvons-nous craindre puisque nous avons Le Christ avec nous. Comme toujours, prions l'Esprit Saint de nous éclairer pour mieux comprendre, mieux intégrer dans notre vie cet enseignement de l'Église. Venez, Esprit Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre esprit, Seigneur, il se fera une création nouvelle et vous renouvellerez la face de la terre. Prions. Ô Dieu qui avais instruit les cœurs de vos fidèles par les lumières du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même esprit de comprendre et d'aimer ce qui est bien. afin de jouir sans cesse de ces divines consolations par Jésus-Christ notre Seigneur, ainsi soit-il. Merci à tous de votre fidélité et de votre écoute attentive de cet épisode, faisant rayonner autour de nous ces belles vérités de la foi catholique. Surtout, n'oublions pas de prier les uns pour les autres. Priez pour moi, je prie pour vous. Que Dieu vous bénisse. C'était l'abbé Mathieu Raffray. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Soursum Corda.

Chapters

  • Chapitre 1

    00:00

Description

L'Eglise est le Corps dont le Christ est la tête : l'Esprit-Saint donne la vie divine à chacun des membres qui compose ce corps.

Mais que sont les charismes dans l'Eglise ?

Que Dieu vous bénisse !

Abbé Matthieu Raffray


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans l'émission Sursum Corda, le podcast qui vous fait redécouvrir les trésors de la foi chrétienne, semaine après semaine. Je suis l'abbé Mathieu Raffray, prêtre et théologien, et je vous propose à chaque épisode de plonger ensemble dans le catéchisme de l'Église catholique. L'occasion d'éclairer les grands problèmes de notre temps, les grandes questions de tous les temps, à la lumière de l'enseignement de l'Église. Ce podcast est proposé chaque jeudi à 17h30 sur Radio Courtoisie, puis il est disponible sur toutes les plateformes d'écoute le dimanche à midi. Soutenez-le, faites-le connaître autour de vous. Épisode 26, l'Église, corps du Christ. Nous continuons dans cet épisode, dans cette leçon, notre méditation sur l'Église, notre... compréhension de l'Église dans son aspect mystique. Et cet aspect mystique se réalise ou s'exprime le mieux sous cette expression de corps du Christ. Alors, essayons de comprendre ce que cela signifie. C'est la question numéro 156. De quelle manière l'Église est-elle corps du Christ ? Par l'Esprit Saint, le Christ mort et ressuscité unit intimement à lui-même ses fidèles. Ainsi, ceux qui croient au Christ parce qu'ils sont étroitement unis à lui, surtout dans l'Eucharistie, sont unis entre eux par la charité, formant un seul corps, l'Église, dont l'unité se réalise dans la diversité des membres et des fonctions. Alors, nous reprenons ici des choses que nous avons déjà vues la dernière fois, mais qui me semblent tout à fait importante. Nous avions vu que dans son œuvre rédemptrice, le Christ, qui est la continuation de la génération éternelle du Fils dans la Trinité, la seconde personne de la Trinité se fait homme pour s'unir les hommes d'une certaine façon, pour s'unir à l'humanité d'une certaine façon, et revenant auprès de son Père pour réconcilier les hommes unis à lui avec son Père. la rupture du péché, du premier péché, de tous les péchés qui s'en suivent, le Christ vient récapituler, vient réconcilier, il vient racheter les hommes pour les réunir avec son Père. Et comment le fait-il ? Eh bien, d'une certaine façon, en faisant sien les hommes. Nous devenons des membres du corps du Christ. Et le Christ avec son corps revenant évidemment. vers Dieu, eh bien, tous ceux qui sont unis au Christ reviennent vers Dieu. Alors, comment être uni au Christ ? Nous l'avons déjà dit, c'est d'abord par la foi, mais ici, le catéchisme répond par l'Esprit Saint. Le Christ mort et ressuscité unit intimement à lui-même ses fidèles. C'est l'œuvre, ça va être l'œuvre du Saint-Esprit de réaliser cette union au Christ. Voilà pourquoi le Saint-Esprit est ce qui est le début de l'Église. Je l'ai mentionné aussi, on y reviendra. L'Église concrète commence évidemment à l'incarnation. On peut dire qu'on l'a vu déjà la dernière fois, elle commence de toute éternité dans le dessein divin. Mais elle se réalise en particulier à la Pentecôte, au moment où le Saint-Esprit intervient, souffle sur les apôtres, apparaît sous forme de langue de feu, pour, on dit que c'est le début de l'Église. Mais de l'Église des hommes dans le temps. Donc c'est bien le Saint-Esprit qui... dans le Christ, unit les fidèles. Ainsi, ceux qui croient au Christ, donc c'est bien la foi, ceux qui croient au Christ, c'est la foi qui nous unit au Christ, c'est la foi qui nous sauve, évidemment, c'est la foi qui nous sauve, une foi vivante, une foi efficace, une foi fructueuse, mais c'est bien évidemment la foi, donc c'est l'adhésion, notre adhésion au Christ qui nous sauve. Donc ainsi, ceux qui croient au Christ parce qu'ils sont étroitement unis à lui, surtout dans l'Eucharistie, évidemment, on y reviendra quand on parlera des sacrements dans une prochaine saison, sont unis entre eux par la charité formant un seul corps, l'Église. Alors pourquoi est-ce que nous sommes unis ? Parce que, comme je l'ai dit aussi la dernière fois, c'est la même vie qui passe entre les membres. Les membres d'un corps, c'est ce qui est alimenté par la même vie. Le sang, ou en tout cas l'esprit, l'âme, notre corps, si je me coupe un bras, il ne fait plus partie de mon corps. parce qu'il n'est plus alimenté par la vie de mon âme. Donc ce qui est commun, ce qui appartient au corps, c'est bien ce qui est alimenté par la même vie. Et donc cette vie, c'est la vie de la charité, la vie de l'amour de Dieu, la vie de Dieu lui-même, la vie de la grâce qui nous est donnée par le baptême et par la vie sacramentelle, par tous les sacrements. Donc voilà le corps, un seul corps, l'Église, dont l'unité se réalise dans la diversité des membres et des fonctions. C'est parce que nous sommes des membres d'un seul corps que chacun peut avoir sa fonction, chacun peut avoir... sa particularité, son identité. Et l'être chrétien ne consiste pas à devenir tous des clones, mais consiste à être uni au Christ, par cette vitalité de la grâce, tout en étant soi-même. Alors voilà donc ce corps du Christ. L'Église est le corps du Christ. Question suivante, qui est la tête de ce corps ? Évidemment, le Christ est la tête du corps, c'est-à-dire de l'Église. C'est une citation de Saint Paul. Premier chapitre de l'Épître aux Colossiens. L'Église vit de lui, en lui et par lui. Le Christ et l'Église forment le Christ total, c'est une expression de saint Augustin, tête et membre, une seule et même personne mystique, pour ainsi dire. C'est une expression prise de saint Thomas d'Aquin. Donc, nous sommes les membres d'un corps dont le Christ est la tête. Alors, pourquoi la tête ? parce que, évidemment, la tête, c'est la partie la plus noble, c'est la partie qui... disons, qui organise le reste, c'est la partie qui informe le reste, c'est la partie qui dirige chacun des membres. C'est la partie supérieure, c'est la meilleure partie. C'est ceux qui organisent le reste et qui donnent à chacun des organes sa fonction. Et donc, voilà, ce qu'est le Christ par rapport à nous, il n'est pas comme un autre, mais il appartient à l'Église. Il n'est pas... Il y a différentes formules, évidemment, parce que dans une autre épître, l'épître aux Éphésiens, Saint Paul dira que le Christ est par rapport à l'Église comme le mari par rapport à sa femme. C'est-à-dire qu'il doit donner sa vie, il a donné sa vie, comme le mari doit donner sa vie pour sa femme. Mais ici, c'est ce Christ total, cette idée du Christ total, donc cette union dont le Christ est la tête et nous sommes chacun un membre. Question 158. Pourquoi dit-on de l'Église qu'elle est l'épouse du Christ ? Voilà ce dont je viens de parler. Parce que le Seigneur lui-même s'est défini comme l'époux, au chapitre 2 de l'évangile de saint Marc. L'époux qui a aimé l'Église, qui s'est lié à elle par une alliance éternelle. Il s'est livré pour elle, afin de la purifier par son sang, de la rendre sainte. C'est une citation de l'Épître aux Éphésiens, chapitre 5. « et d'en faire la mère féconde de tous les fils de Dieu. Si le terme corps fait apparaître l'unité de la tête et des membres, le terme épouse met en relief la distinction des deux dans une relation personnelle. » Il ne faut pas opposer ces deux images, mais les comprendre dans leur complémentarité et comprendre que le mystère de l'Église est si grand, nous avons déjà eu l'occasion de le dire, que différentes figures, différents termes, différentes comparaisons, différentes analogies sont nécessaires pour approcher de ce mystère. Alors, je rajoute quelque chose sur laquelle je suis passé un peu rapidement. Lorsqu'on parle de personnes mystiques, lorsqu'on dit que l'Église est le corps mystique, qu'est-ce que ça signifie ? Mystique, ça signifie simplement spirituel, c'est-à-dire invisible. Évidemment, lorsqu'on dit que nous faisons partie du même corps du Christ, ce n'est pas le corps d'un animal, ce n'est pas un corps matériel, mais c'est un corps mystique, c'est-à-dire un corps spirituel et donc un corps invisible. Donc c'est une analogie, c'est une comparaison qui permet de comprendre ce qu'est ce corps, mais évidemment ce n'est pas un corps matériel. Alors, l'Église et le Christ, d'ailleurs, on cite souvent ce... Vous avez sans doute entendu cet épître, chapitre 5 de l'épître aux Éphésiens, puisque c'est l'épître du mariage. Dans la messe traditionnelle, on ne choisit pas les lectures, c'est l'Église qui nous donne les lectures, et il y a cet épître, alors évidemment qui cause toujours des grincements dedans, parce que saint Paul poursuit cette comparaison en disant le mari et la femme sont comme le Christ et l'Église, et donc c'est là où il dit « Marie, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Église » , c'est-à-dire qu'il a donné sa vie pour elle. Et « Soyez soumises à vos maris comme l'Église est soumise au Christ » . Alors le « soyez soumises » fait grincer des dents, mais évidemment il faut le comprendre et l'entendre. Il faut comprendre la phrase dans son intégralité. Femmes, soyez soumises à vos maris comme l'Église est soumise au Christ. C'est de même qu'il a dit, messieurs, soyez, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Église, c'est-à-dire donner sa vie pour elle. Eh bien, il nous donne un exemple, il nous donne l'exemple à suivre. Et donc, il nous apprend à aimer, dans le couple, il apprend l'homme à aimer sa femme en lui montrant l'exemple du Christ qui a donné sa vie. Et il apprend la femme à aimer son mari en lui donnant l'exemple de l'Église qui est soumise au Christ. Et donc la façon dont une femme chrétienne est soumise à son mari, ce n'est évidemment pas une soumission ni politique, ni de la force, mais c'est comme l'Église est soumise au Christ, c'est-à-dire c'est un amour qui se fait collaborateur, collaboratrice, mais c'est plus que collaboratrice, puisqu'on vient de voir que l'Église c'est le corps du Christ. Donc c'est la réalisation du Christ. C'est la fécondité du Christ, c'est ce qui donne les enfants au Christ. L'Église n'est évidemment pas diminuée ou rabaissée parce qu'elle est unie au Christ. Donc évidemment, c'est en ce sens qu'il faut comprendre la comparaison de Saint Paul et qu'une femme chrétienne n'est évidemment pas rabaissée ou soumise dans le sens d'un abaissement par rapport à son mari. Mais au contraire, elle est... La collaboratrice principale, unique, éternelle, celle qui réalise, celle qui rend fructueux, celle qui épanouit le couple et l'ensemble. C'est-à-dire que le Christ ne serait pas fécond s'il n'y avait l'Église. Il n'y a pas de fécondité du Christ en dehors de l'Église. Il n'y a pas d'épanouissement et de bonheur de l'homme en dehors de sa femme, en dehors de ce que lui donne sa femme et de ce qu'est sa femme pour lui. On pourrait longuement méditer là-dessus, mais il faut, disons, la question de la traduction, soyez soumise. Effectivement, c'est sans doute un peu ambigu ou un peu délicat, mais il faut respecter la parole de Dieu et essayer de comprendre son sens. que de se plaindre ou de mal interpréter. Alors, j'avance dans cette approche de l'Église. Numéro 159, dans cette approche mystique de l'Église. Pourquoi dit-on de l'Église qu'elle est le temple de l'Esprit-Saint ? Alors, je pense que vous avez déjà la réponse, avec tout ce que j'ai dit jusqu'à maintenant. La réponse est la suivante. Parce que le Saint-Esprit réside dans le corps qui est l'Église, dans sa tête. et dans ses membres. En outre, il édifie l'Église dans la charité par la parole de Dieu, les sacrements, les vertus et les charismes. Donc, l'Esprit Saint, c'est ce qui vivifie, ce qui unit les fidèles au Christ. C'est à la fois la troisième personne de la Trinité qui est Dieu comme le Fils et qui fait le lien, qui établit cette vie divine. aussi bien dans le Christ que dans chacun des membres de l'Église. Alors, on va revenir sur cette notion des charismes, les sacrements, les vertus et les charismes. Les sacrements, on va les étudier dans la deuxième saison du catéchisme qui porte sur la vie sacramentelle. Et puis, les vertus, on en parlera dans la partie morale du catéchisme qui est, si je ne me trompe pas... qui est dans la dernière partie, la partie morale, la troisième partie, après les sacrements, c'est la troisième partie, la partie morale, et la quatrième partie, évidemment, c'est la question de la prière, qui est beaucoup plus courte, mais évidemment qui a toute son importance. Alors, et les charismes, eh bien, on va en toucher un mot maintenant. Mais avant cela, le catégisme nous donne une courte prière que je vous... que je vous lis et que je vous invite à méditer, c'est une citation de Saint-Augustin. Vous savez, Saint-Augustin, c'est le grand docteur latin. Saint-Augustin meurt en 431. Il est l'un des écrivains chrétiens les plus importants, les plus célèbres, parce qu'il a beaucoup écrit, parce qu'il a aussi eu un parcours personnel très impressionnant qu'il raconte dans les Confessions. Je vous recommande de lire les Confessions de Saint-Augustin. C'est un des monuments de la littérature occidentale depuis l'an 400. donc... où il raconte tout son cheminement intérieur, ses questionnements, où il est passé par plusieurs étapes, il était surtout manichéen, c'est-à-dire qu'il... Il pensait qu'il y avait un dieu du mal. C'était le scandale du mal, le mystère du mal qui l'empêchait de croire en Dieu, d'adhérer à la religion chrétienne, comme beaucoup d'ailleurs. Et c'est pour ça que si vous doutez, je vous invite à lire ces pages de Saint-Augustin qui sont un peu difficiles à lire, mais qui sont très impressionnantes et qui sont vraiment un monument de la littérature et donc de notre culture. occidental. Et donc Saint-Augustin raconte sa conversion et il va devenir l'un des plus grands docteurs de l'église, l'un des plus grands évêques de l'histoire de l'église et l'un des plus grands écrivains sacrés. Parce que un père de l'église, parce qu'il a écrit beaucoup de traités, beaucoup de lettres pour combattre les erreurs à son époque, c'était surtout l'arianisme, donc il concevait le fils comme inférieur au père, sous différentes formes. Il a énormément écrit et en plus il a une façon d'écrire très belle. Ses deux grands ouvrages, c'est les Confessions et puis ensuite la Cité de Dieu, qui est là aussi un monument de la spiritualité chrétienne occidentale. Quand je vois des gens qui vont chercher des livres de yoga ou des livres d'hindouistes ou bouddhistes en disant qu'est-ce que c'est beau ça, ne vous fatiguez pas, nous avons tout ce qu'il faut chez nous. lisez la cité de Dieu Saint-Augustin et vous verrez ces méditations sur les relations entre Dieu et les hommes et la place de Dieu et la place de mon âme comment mon âme doit retrouver la présence de Dieu alors Saint-Augustin disait je vous lis la citation ce que notre esprit, je veux dire notre âme est à nos membres, l'esprit saint l'est aux membres du Christ au corps du Christ, je veux dire l'église Donc il synthétise ici ce que nous avons déjà dit auparavant à plusieurs reprises. Voilà, c'est ce que notre âme, l'âme c'est le principe qui informe, qui donne la vie. Et bien de la même façon, dans notre corps charnel, et bien de la même façon, dans le corps mystique qu'est l'Église, dans le corps spirituel qu'est l'Église, c'est l'Esprit Saint qui informe, qui donne la vie, qui donne le mouvement et qui réunit, qui est le principe d'unité. Oui, vous voyez le... Lorsqu'on perd son âme, lorsqu'on meurt, notre âme se détache du corps et que se passe-t-il ? Les membres se dissolent, le corps se désagrège. Parce que le principe d'unité, c'est l'âme. Alors que dans ce corps mystique de l'Église, de la même façon, le Saint-Esprit est le principe d'unité. C'est le Saint-Esprit qui unit les membres les uns aux autres. Dernière question de cette partie. Avant d'aborder la hiérarchie ecclésiastique, avant d'aborder la question de l'appartenance à l'Église, qui fait partie de l'Église ? Comment fait-on pour faire partie de l'Église ? Eh bien, dernière question en lien avec cette présence de l'Esprit-Saint sur les charismes. Les charismes, que sont-ils ? Alors, les charismes sont des dons particuliers de l'Esprit-Saint impartis aux personnes pour le bien des hommes, pour les nécessités du monde et spécialement pour l'édification de l'Église. C'est au magistère de l'Église qu'il revient de les discerner. Alors, j'avais mentionné il y a quelques épisodes la question des charismatiques qui s'appuient sur cette réalité des charismes qui ont existé, qui existent dans l'Église. Donc les charismes sont des dons particuliers de l'Esprit-Saint, impartis aux personnes, pour le bien des hommes. Et ça c'est très important. La différence entre la grâce ou les vertus, les dons du Saint-Esprit. sont faits pour le bien de celui qui les reçoit, alors que les charismes sont donnés aux hommes, à ceux qui les reçoivent, non pas pour leur bien personnel, mais pour le bien des hommes, les autres hommes, pour les nécessités du monde et spécialement pour l'édification de l'Église. Par exemple, le charisme de prophétie, il y a eu des prophètes dans l'Ancien Testament. Le charisme de prophétie, il n'y a plus de prophètes aujourd'hui parce que les prophètes sont là pour... pour annoncer le Christ. Ceux qui viennent après le Christ, qui prétendraient annoncer autre chose, sont des faux prophètes. Et donc, quand on dit d'un homme d'aujourd'hui que c'est un prophète, c'est simplement une expression, une façon de parler pour dire que c'est quelqu'un qui avait prévu, par son habileté ou son intelligence ou la chance, d'ailleurs, le hasard, en tout cas ce qui avait prévu avant les autres, quelque chose qui est advenu par la suite. Donc, je ferme la parenthèse. Certains auront compris de quoi je veux parler. Donc, je reviens au charisme. Les charismes, ça peut être la prophétie, ça peut être le charisme de faire des miracles. Mais pourquoi un saint fait des miracles ? C'est pas pour sa propre sanctification. Je pense même que c'est très difficile à vivre, de se dire que je suis doté de pouvoirs incroyables, que Dieu m'a donné des pouvoirs surnaturels. C'est Saint Vincent Ferrier qui... qui faisait beaucoup de miracles et je crois que son supérieur lui avait interdit de faire les miracles et un jour il voit, raconte-t-on il voit un homme tomber d'un échafaudage il fait un miracle en l'arrêtant entre le ciel et la terre et donc il va voir son supérieur et il dit je suis désolé, j'avais pas demandé l'autorisation de faire le miracle, est-ce que je dois continuer ou pas ? Heureusement le supérieur lui dit oui et donc il va récupérer le brave homme qui était resté suspendu en l'air en attendant qu'il ait l'autorisation de finir son miracle je connais pas la... degré de véracité de cette histoire, mais je trouve qu'elle est, quoi qu'il en soit, très intéressante, parce que justement c'est pour ça que c'est écrit à la fin, c'est au magistère de l'église qu'il revient de les discerner. Les miracles ne sont pas des dons donnés par Dieu à un tel ou un tel pour sa propre gloire ou pour son propre succès ou pour épater la galerie. Le miracle, s'il est permis, quand il est permis par Dieu, c'est toujours pour le bien des âmes et donc nécessairement s'est soumis au magistère, à l'autorité de l'Église. Ce n'est pas à chacun, aux uns ou aux autres, de se proclamer saint, ou de dire qu'ils ont fait ceci ou cela. C'est l'Église qui sanctionne, je pense positif, qui donne son autorité d'enseignement, celle qui dit voilà un miracle. C'est le cas par exemple à Lourdes, vous savez bien. Je m'écarte un peu, ce ne sont pas des charismes au sens strict, puisque ce n'est pas une personne qui fait des miracles, mais c'est la Sainte Vierge qui fait des miracles. Mais c'est la raison pour laquelle il y a un tas de guérisons qui ont lieu à Lourdes, mais qui ne sont pas reconnues officiellement par l'Église comme des miracles. Il y a un processus de discernement avec des médecins, avec des théologiens, avec des gens qui examinent les cas avec beaucoup de détails et d'attention, et qui vont dire, parce qu'il y a des cas par exemple de guérison qui peuvent être des guérisons naturelles. des guérisons avec l'émotion psychologiquement. On sait bien qu'il y a des cas de gens qui ont changé de ceci ou cela, ou leur corps a subi telle ou telle transformation à cause d'une grande concentration de l'âme, d'un grand effort psychologique. Alors qu'un miracle, c'est vraiment quelque chose qui doit dépasser les lois de la nature. Ce n'est pas j'allais mal et maintenant je vais mieux. Ce n'est pas j'étais malade mais maintenant j'ai été guéri. Le miracle, c'est vraiment quelque chose que la science ne peut pas expliquer. Par exemple, il y a des cas à Lourdes de personnes qui étaient aveugles et qui voient, alors que les médecins avaient constaté qu'ils n'avaient pas de nerfs optiques, et bien les gens, je ne me rappelle plus du nom de la personne, mais vous regarderez sur internet si ça vous intéresse, la personne désormais voit, mais n'a toujours pas de nerfs optiques. Et donc c'est un miracle, c'est quelque chose que la science ne parvient pas à expliquer. De la même façon, les charismes sont des dons faits à certains pour le bien et pour l'édification du peuple de Dieu, c'est-à-dire pour les nécessités du monde et spécialement pour l'édification de l'Église. C'est-à-dire que le bon Dieu permet que certains reçoivent des grâces particulières, des charismes particuliers, pour le bien des âmes, pour la conversion des âmes. C'est pour ça que je disais, je le répète, ces groupes charismatiques, par exemple, qui se mettent à parler en langue, ou des prêtres qui rentrent dans des états de trance, qui disent des choses qu'ils ne comprennent pas, que personne ne comprend, eh bien c'est pas pour l'édification, déjà ça veut plutôt plus peur qu'autre chose, et c'est pas pour l'édification de l'Église ou pour les nécessités du monde, si c'est quelque chose d'incompréhensible. d'incompréhensible. C'est pour ça que je vous invite, je renouvelle cette invitation à vous méfier beaucoup de ces manifestations étranges qui sont étranges. J'ajoute, parce que c'est une question qu'on me pose souvent, est-ce qu'il existe des gens dont on dit qu'ils ont des dons, des guérisseurs par exemple, est-ce que c'est un péché d'avoir un guérisseur ? Alors, je vous dirais, je pense qu'il faut être là aussi très prudent, encore une fois, parce que ces dons, il y a des gens de fait qui peuvent faire des choses qui peuvent guérir de certaines maladies, les bloqueurs de feu, ça c'est quelque chose qui existe. Il faut voir dans quel but la personne utilise ce don. Je suis tout à fait persuadé que le bon Dieu peut donner certains dons. Alors, qu'ils soient soit magnétiques, soit physiques, tout simplement, peut-être que la science n'arrive sans doute pas encore à expliquer. Mais, vous voyez, les gens qui font du pendule, ils ont une certaine sensibilité à un certain nombre de choses, d'ailleurs que certains animaux ont aussi. Donc, si la sensibilité est animale, elle peut exister chez un homme. Donc dans ce cas-là, encore une fois, c'est dont... on peut les assimiler à des charismes, des dons de guérison, par exemple, on peut les assimiler à des charismes, mais à condition qu'ils soient utilisés, comme je viens de le dire, comme le dit le catéchisme, pour le bien des hommes, pour les nécessités du monde, et spécialement pour l'édification de l'Église. Je vous donne un petit exemple, je me souviens, quand j'étais jeune prêtre, dans la campagne, en France, dans le Perche, c'était un des premiers baptêmes que je faisais, pour des jeunes du village que j'avais rencontrés, que je connaissais, qui n'étaient pas du tout pratiquants, qui voulaient baptiser leur enfant. La femme était très sérieuse. Donc j'avais fait des cours de catéchisme pour elle, évidemment, parce que l'enfant, la petite, était très petite. Et elle était venue à une dizaine de cours de catéchisme. J'avais essayé de lui donner les bases de la foi, etc. Et puis elle était très attentive, ça très bien. Et puis, la veille du baptême, j'avais réuni le père, la mère, et puis... le parrain et la marraine pour leur expliquer un peu la cérémonie puisque moi je faisais des cérémonies traditionnelles ils étaient très contents et donc je leur explique, voilà, au début du baptême dans le rite traditionnel, il y a les exorcismes qu'on dit en latin alors moi je puisqu'on m'avait fait croire que le fait de faire des cérémonies en latin ça repoussait certaines personnes donc moi je passe un peu rapidement là-dessus et là au contraire le parrain me dit, ah oui, ça, en latin, il faut le faire, c'est très important, faites ça bien. C'était un jeune, il devait avoir 18-19 ans. Et j'ai dit, ah bon ? Il me dit, oui, parce que vous savez, dans la région, ici, il y a beaucoup de malédictions, etc. Donc la petite, il faut vraiment qu'elle soit protégée, je compte sur vous. Et donc, on a commencé à discuter de ça. Et alors, il me racontait que dans la région, dans le village, aux alentours, il y avait deux guérisseurs. Et que tout le monde allait voir les guérisseurs. C'est-à-dire que si vous aviez perdu ceci, si vos animaux allaient mal, si vous vouliez obtenir de la chance et du bonheur, tout le monde allait voir les... J'étais très impressionné de voir. Ils me disaient même qu'on va plus souvent chez le guérisseur que chez le médecin. Moi, je pensais que c'était quelque chose du Moyen-Âge, de région exotique, mais pas du tout. Et alors, ils me disaient, il y a un des guérisseurs qui est... C'est une femme qui est... Il y a un crucifix, elle fait toujours une prière, elle est très gentille, elle ne se fait pas payer. Mais ça ne marche pas très très bien. Et il y a l'autre guérisseur, alors lui, il est très bizarre, il lit des formules, il parle dans des langues que personne ne comprend. Et lui, on sait bien, il faut vraiment le payer, parce que si on ne le paye pas, ensuite, il vous jette des sorts. Et en fait, il va retourner contre vous son charisme, et il va l'utiliser pour faire du temps. Et il me disait qu'il avait vu cet homme mettre les mains dans une bassine avec du sable, malaxer le sable, au point que le sable devenait comme de la lave, comme s'il était dans le feu. Donc ça lui a fait très peur. Je vous donne cet exemple parce qu'on me l'a raconté, mais tout ça pour dire que le critère de discernement, c'est si la personne fait du bien avec ses charismes, ou si au contraire, elle l'utilise pour le mal et pour son intérêt personnel. Voilà, donc il faut être... très prudents et demander l'avis, disons la caution du magistère de l'église. Il ne faut pas chercher les choses miraculeuses. Nous avons Jésus-Christ, nous avons la grâce du baptême, nous avons les sacrements, nous avons l'eucharistie, nous avons la confession, nous avons la Sainte Vierge, nous avons les anges avec nous. Nous n'avons pas besoin de choses étonnantes, extravagantes ou très originales. Nous avons déjà Dieu avec nous. Qui pouvons-nous craindre puisque nous avons Le Christ avec nous. Comme toujours, prions l'Esprit Saint de nous éclairer pour mieux comprendre, mieux intégrer dans notre vie cet enseignement de l'Église. Venez, Esprit Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre esprit, Seigneur, il se fera une création nouvelle et vous renouvellerez la face de la terre. Prions. Ô Dieu qui avais instruit les cœurs de vos fidèles par les lumières du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même esprit de comprendre et d'aimer ce qui est bien. afin de jouir sans cesse de ces divines consolations par Jésus-Christ notre Seigneur, ainsi soit-il. Merci à tous de votre fidélité et de votre écoute attentive de cet épisode, faisant rayonner autour de nous ces belles vérités de la foi catholique. Surtout, n'oublions pas de prier les uns pour les autres. Priez pour moi, je prie pour vous. Que Dieu vous bénisse. C'était l'abbé Mathieu Raffray. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Soursum Corda.

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Description

L'Eglise est le Corps dont le Christ est la tête : l'Esprit-Saint donne la vie divine à chacun des membres qui compose ce corps.

Mais que sont les charismes dans l'Eglise ?

Que Dieu vous bénisse !

Abbé Matthieu Raffray


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans l'émission Sursum Corda, le podcast qui vous fait redécouvrir les trésors de la foi chrétienne, semaine après semaine. Je suis l'abbé Mathieu Raffray, prêtre et théologien, et je vous propose à chaque épisode de plonger ensemble dans le catéchisme de l'Église catholique. L'occasion d'éclairer les grands problèmes de notre temps, les grandes questions de tous les temps, à la lumière de l'enseignement de l'Église. Ce podcast est proposé chaque jeudi à 17h30 sur Radio Courtoisie, puis il est disponible sur toutes les plateformes d'écoute le dimanche à midi. Soutenez-le, faites-le connaître autour de vous. Épisode 26, l'Église, corps du Christ. Nous continuons dans cet épisode, dans cette leçon, notre méditation sur l'Église, notre... compréhension de l'Église dans son aspect mystique. Et cet aspect mystique se réalise ou s'exprime le mieux sous cette expression de corps du Christ. Alors, essayons de comprendre ce que cela signifie. C'est la question numéro 156. De quelle manière l'Église est-elle corps du Christ ? Par l'Esprit Saint, le Christ mort et ressuscité unit intimement à lui-même ses fidèles. Ainsi, ceux qui croient au Christ parce qu'ils sont étroitement unis à lui, surtout dans l'Eucharistie, sont unis entre eux par la charité, formant un seul corps, l'Église, dont l'unité se réalise dans la diversité des membres et des fonctions. Alors, nous reprenons ici des choses que nous avons déjà vues la dernière fois, mais qui me semblent tout à fait importante. Nous avions vu que dans son œuvre rédemptrice, le Christ, qui est la continuation de la génération éternelle du Fils dans la Trinité, la seconde personne de la Trinité se fait homme pour s'unir les hommes d'une certaine façon, pour s'unir à l'humanité d'une certaine façon, et revenant auprès de son Père pour réconcilier les hommes unis à lui avec son Père. la rupture du péché, du premier péché, de tous les péchés qui s'en suivent, le Christ vient récapituler, vient réconcilier, il vient racheter les hommes pour les réunir avec son Père. Et comment le fait-il ? Eh bien, d'une certaine façon, en faisant sien les hommes. Nous devenons des membres du corps du Christ. Et le Christ avec son corps revenant évidemment. vers Dieu, eh bien, tous ceux qui sont unis au Christ reviennent vers Dieu. Alors, comment être uni au Christ ? Nous l'avons déjà dit, c'est d'abord par la foi, mais ici, le catéchisme répond par l'Esprit Saint. Le Christ mort et ressuscité unit intimement à lui-même ses fidèles. C'est l'œuvre, ça va être l'œuvre du Saint-Esprit de réaliser cette union au Christ. Voilà pourquoi le Saint-Esprit est ce qui est le début de l'Église. Je l'ai mentionné aussi, on y reviendra. L'Église concrète commence évidemment à l'incarnation. On peut dire qu'on l'a vu déjà la dernière fois, elle commence de toute éternité dans le dessein divin. Mais elle se réalise en particulier à la Pentecôte, au moment où le Saint-Esprit intervient, souffle sur les apôtres, apparaît sous forme de langue de feu, pour, on dit que c'est le début de l'Église. Mais de l'Église des hommes dans le temps. Donc c'est bien le Saint-Esprit qui... dans le Christ, unit les fidèles. Ainsi, ceux qui croient au Christ, donc c'est bien la foi, ceux qui croient au Christ, c'est la foi qui nous unit au Christ, c'est la foi qui nous sauve, évidemment, c'est la foi qui nous sauve, une foi vivante, une foi efficace, une foi fructueuse, mais c'est bien évidemment la foi, donc c'est l'adhésion, notre adhésion au Christ qui nous sauve. Donc ainsi, ceux qui croient au Christ parce qu'ils sont étroitement unis à lui, surtout dans l'Eucharistie, évidemment, on y reviendra quand on parlera des sacrements dans une prochaine saison, sont unis entre eux par la charité formant un seul corps, l'Église. Alors pourquoi est-ce que nous sommes unis ? Parce que, comme je l'ai dit aussi la dernière fois, c'est la même vie qui passe entre les membres. Les membres d'un corps, c'est ce qui est alimenté par la même vie. Le sang, ou en tout cas l'esprit, l'âme, notre corps, si je me coupe un bras, il ne fait plus partie de mon corps. parce qu'il n'est plus alimenté par la vie de mon âme. Donc ce qui est commun, ce qui appartient au corps, c'est bien ce qui est alimenté par la même vie. Et donc cette vie, c'est la vie de la charité, la vie de l'amour de Dieu, la vie de Dieu lui-même, la vie de la grâce qui nous est donnée par le baptême et par la vie sacramentelle, par tous les sacrements. Donc voilà le corps, un seul corps, l'Église, dont l'unité se réalise dans la diversité des membres et des fonctions. C'est parce que nous sommes des membres d'un seul corps que chacun peut avoir sa fonction, chacun peut avoir... sa particularité, son identité. Et l'être chrétien ne consiste pas à devenir tous des clones, mais consiste à être uni au Christ, par cette vitalité de la grâce, tout en étant soi-même. Alors voilà donc ce corps du Christ. L'Église est le corps du Christ. Question suivante, qui est la tête de ce corps ? Évidemment, le Christ est la tête du corps, c'est-à-dire de l'Église. C'est une citation de Saint Paul. Premier chapitre de l'Épître aux Colossiens. L'Église vit de lui, en lui et par lui. Le Christ et l'Église forment le Christ total, c'est une expression de saint Augustin, tête et membre, une seule et même personne mystique, pour ainsi dire. C'est une expression prise de saint Thomas d'Aquin. Donc, nous sommes les membres d'un corps dont le Christ est la tête. Alors, pourquoi la tête ? parce que, évidemment, la tête, c'est la partie la plus noble, c'est la partie qui... disons, qui organise le reste, c'est la partie qui informe le reste, c'est la partie qui dirige chacun des membres. C'est la partie supérieure, c'est la meilleure partie. C'est ceux qui organisent le reste et qui donnent à chacun des organes sa fonction. Et donc, voilà, ce qu'est le Christ par rapport à nous, il n'est pas comme un autre, mais il appartient à l'Église. Il n'est pas... Il y a différentes formules, évidemment, parce que dans une autre épître, l'épître aux Éphésiens, Saint Paul dira que le Christ est par rapport à l'Église comme le mari par rapport à sa femme. C'est-à-dire qu'il doit donner sa vie, il a donné sa vie, comme le mari doit donner sa vie pour sa femme. Mais ici, c'est ce Christ total, cette idée du Christ total, donc cette union dont le Christ est la tête et nous sommes chacun un membre. Question 158. Pourquoi dit-on de l'Église qu'elle est l'épouse du Christ ? Voilà ce dont je viens de parler. Parce que le Seigneur lui-même s'est défini comme l'époux, au chapitre 2 de l'évangile de saint Marc. L'époux qui a aimé l'Église, qui s'est lié à elle par une alliance éternelle. Il s'est livré pour elle, afin de la purifier par son sang, de la rendre sainte. C'est une citation de l'Épître aux Éphésiens, chapitre 5. « et d'en faire la mère féconde de tous les fils de Dieu. Si le terme corps fait apparaître l'unité de la tête et des membres, le terme épouse met en relief la distinction des deux dans une relation personnelle. » Il ne faut pas opposer ces deux images, mais les comprendre dans leur complémentarité et comprendre que le mystère de l'Église est si grand, nous avons déjà eu l'occasion de le dire, que différentes figures, différents termes, différentes comparaisons, différentes analogies sont nécessaires pour approcher de ce mystère. Alors, je rajoute quelque chose sur laquelle je suis passé un peu rapidement. Lorsqu'on parle de personnes mystiques, lorsqu'on dit que l'Église est le corps mystique, qu'est-ce que ça signifie ? Mystique, ça signifie simplement spirituel, c'est-à-dire invisible. Évidemment, lorsqu'on dit que nous faisons partie du même corps du Christ, ce n'est pas le corps d'un animal, ce n'est pas un corps matériel, mais c'est un corps mystique, c'est-à-dire un corps spirituel et donc un corps invisible. Donc c'est une analogie, c'est une comparaison qui permet de comprendre ce qu'est ce corps, mais évidemment ce n'est pas un corps matériel. Alors, l'Église et le Christ, d'ailleurs, on cite souvent ce... Vous avez sans doute entendu cet épître, chapitre 5 de l'épître aux Éphésiens, puisque c'est l'épître du mariage. Dans la messe traditionnelle, on ne choisit pas les lectures, c'est l'Église qui nous donne les lectures, et il y a cet épître, alors évidemment qui cause toujours des grincements dedans, parce que saint Paul poursuit cette comparaison en disant le mari et la femme sont comme le Christ et l'Église, et donc c'est là où il dit « Marie, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Église » , c'est-à-dire qu'il a donné sa vie pour elle. Et « Soyez soumises à vos maris comme l'Église est soumise au Christ » . Alors le « soyez soumises » fait grincer des dents, mais évidemment il faut le comprendre et l'entendre. Il faut comprendre la phrase dans son intégralité. Femmes, soyez soumises à vos maris comme l'Église est soumise au Christ. C'est de même qu'il a dit, messieurs, soyez, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Église, c'est-à-dire donner sa vie pour elle. Eh bien, il nous donne un exemple, il nous donne l'exemple à suivre. Et donc, il nous apprend à aimer, dans le couple, il apprend l'homme à aimer sa femme en lui montrant l'exemple du Christ qui a donné sa vie. Et il apprend la femme à aimer son mari en lui donnant l'exemple de l'Église qui est soumise au Christ. Et donc la façon dont une femme chrétienne est soumise à son mari, ce n'est évidemment pas une soumission ni politique, ni de la force, mais c'est comme l'Église est soumise au Christ, c'est-à-dire c'est un amour qui se fait collaborateur, collaboratrice, mais c'est plus que collaboratrice, puisqu'on vient de voir que l'Église c'est le corps du Christ. Donc c'est la réalisation du Christ. C'est la fécondité du Christ, c'est ce qui donne les enfants au Christ. L'Église n'est évidemment pas diminuée ou rabaissée parce qu'elle est unie au Christ. Donc évidemment, c'est en ce sens qu'il faut comprendre la comparaison de Saint Paul et qu'une femme chrétienne n'est évidemment pas rabaissée ou soumise dans le sens d'un abaissement par rapport à son mari. Mais au contraire, elle est... La collaboratrice principale, unique, éternelle, celle qui réalise, celle qui rend fructueux, celle qui épanouit le couple et l'ensemble. C'est-à-dire que le Christ ne serait pas fécond s'il n'y avait l'Église. Il n'y a pas de fécondité du Christ en dehors de l'Église. Il n'y a pas d'épanouissement et de bonheur de l'homme en dehors de sa femme, en dehors de ce que lui donne sa femme et de ce qu'est sa femme pour lui. On pourrait longuement méditer là-dessus, mais il faut, disons, la question de la traduction, soyez soumise. Effectivement, c'est sans doute un peu ambigu ou un peu délicat, mais il faut respecter la parole de Dieu et essayer de comprendre son sens. que de se plaindre ou de mal interpréter. Alors, j'avance dans cette approche de l'Église. Numéro 159, dans cette approche mystique de l'Église. Pourquoi dit-on de l'Église qu'elle est le temple de l'Esprit-Saint ? Alors, je pense que vous avez déjà la réponse, avec tout ce que j'ai dit jusqu'à maintenant. La réponse est la suivante. Parce que le Saint-Esprit réside dans le corps qui est l'Église, dans sa tête. et dans ses membres. En outre, il édifie l'Église dans la charité par la parole de Dieu, les sacrements, les vertus et les charismes. Donc, l'Esprit Saint, c'est ce qui vivifie, ce qui unit les fidèles au Christ. C'est à la fois la troisième personne de la Trinité qui est Dieu comme le Fils et qui fait le lien, qui établit cette vie divine. aussi bien dans le Christ que dans chacun des membres de l'Église. Alors, on va revenir sur cette notion des charismes, les sacrements, les vertus et les charismes. Les sacrements, on va les étudier dans la deuxième saison du catéchisme qui porte sur la vie sacramentelle. Et puis, les vertus, on en parlera dans la partie morale du catéchisme qui est, si je ne me trompe pas... qui est dans la dernière partie, la partie morale, la troisième partie, après les sacrements, c'est la troisième partie, la partie morale, et la quatrième partie, évidemment, c'est la question de la prière, qui est beaucoup plus courte, mais évidemment qui a toute son importance. Alors, et les charismes, eh bien, on va en toucher un mot maintenant. Mais avant cela, le catégisme nous donne une courte prière que je vous... que je vous lis et que je vous invite à méditer, c'est une citation de Saint-Augustin. Vous savez, Saint-Augustin, c'est le grand docteur latin. Saint-Augustin meurt en 431. Il est l'un des écrivains chrétiens les plus importants, les plus célèbres, parce qu'il a beaucoup écrit, parce qu'il a aussi eu un parcours personnel très impressionnant qu'il raconte dans les Confessions. Je vous recommande de lire les Confessions de Saint-Augustin. C'est un des monuments de la littérature occidentale depuis l'an 400. donc... où il raconte tout son cheminement intérieur, ses questionnements, où il est passé par plusieurs étapes, il était surtout manichéen, c'est-à-dire qu'il... Il pensait qu'il y avait un dieu du mal. C'était le scandale du mal, le mystère du mal qui l'empêchait de croire en Dieu, d'adhérer à la religion chrétienne, comme beaucoup d'ailleurs. Et c'est pour ça que si vous doutez, je vous invite à lire ces pages de Saint-Augustin qui sont un peu difficiles à lire, mais qui sont très impressionnantes et qui sont vraiment un monument de la littérature et donc de notre culture. occidental. Et donc Saint-Augustin raconte sa conversion et il va devenir l'un des plus grands docteurs de l'église, l'un des plus grands évêques de l'histoire de l'église et l'un des plus grands écrivains sacrés. Parce que un père de l'église, parce qu'il a écrit beaucoup de traités, beaucoup de lettres pour combattre les erreurs à son époque, c'était surtout l'arianisme, donc il concevait le fils comme inférieur au père, sous différentes formes. Il a énormément écrit et en plus il a une façon d'écrire très belle. Ses deux grands ouvrages, c'est les Confessions et puis ensuite la Cité de Dieu, qui est là aussi un monument de la spiritualité chrétienne occidentale. Quand je vois des gens qui vont chercher des livres de yoga ou des livres d'hindouistes ou bouddhistes en disant qu'est-ce que c'est beau ça, ne vous fatiguez pas, nous avons tout ce qu'il faut chez nous. lisez la cité de Dieu Saint-Augustin et vous verrez ces méditations sur les relations entre Dieu et les hommes et la place de Dieu et la place de mon âme comment mon âme doit retrouver la présence de Dieu alors Saint-Augustin disait je vous lis la citation ce que notre esprit, je veux dire notre âme est à nos membres, l'esprit saint l'est aux membres du Christ au corps du Christ, je veux dire l'église Donc il synthétise ici ce que nous avons déjà dit auparavant à plusieurs reprises. Voilà, c'est ce que notre âme, l'âme c'est le principe qui informe, qui donne la vie. Et bien de la même façon, dans notre corps charnel, et bien de la même façon, dans le corps mystique qu'est l'Église, dans le corps spirituel qu'est l'Église, c'est l'Esprit Saint qui informe, qui donne la vie, qui donne le mouvement et qui réunit, qui est le principe d'unité. Oui, vous voyez le... Lorsqu'on perd son âme, lorsqu'on meurt, notre âme se détache du corps et que se passe-t-il ? Les membres se dissolent, le corps se désagrège. Parce que le principe d'unité, c'est l'âme. Alors que dans ce corps mystique de l'Église, de la même façon, le Saint-Esprit est le principe d'unité. C'est le Saint-Esprit qui unit les membres les uns aux autres. Dernière question de cette partie. Avant d'aborder la hiérarchie ecclésiastique, avant d'aborder la question de l'appartenance à l'Église, qui fait partie de l'Église ? Comment fait-on pour faire partie de l'Église ? Eh bien, dernière question en lien avec cette présence de l'Esprit-Saint sur les charismes. Les charismes, que sont-ils ? Alors, les charismes sont des dons particuliers de l'Esprit-Saint impartis aux personnes pour le bien des hommes, pour les nécessités du monde et spécialement pour l'édification de l'Église. C'est au magistère de l'Église qu'il revient de les discerner. Alors, j'avais mentionné il y a quelques épisodes la question des charismatiques qui s'appuient sur cette réalité des charismes qui ont existé, qui existent dans l'Église. Donc les charismes sont des dons particuliers de l'Esprit-Saint, impartis aux personnes, pour le bien des hommes. Et ça c'est très important. La différence entre la grâce ou les vertus, les dons du Saint-Esprit. sont faits pour le bien de celui qui les reçoit, alors que les charismes sont donnés aux hommes, à ceux qui les reçoivent, non pas pour leur bien personnel, mais pour le bien des hommes, les autres hommes, pour les nécessités du monde et spécialement pour l'édification de l'Église. Par exemple, le charisme de prophétie, il y a eu des prophètes dans l'Ancien Testament. Le charisme de prophétie, il n'y a plus de prophètes aujourd'hui parce que les prophètes sont là pour... pour annoncer le Christ. Ceux qui viennent après le Christ, qui prétendraient annoncer autre chose, sont des faux prophètes. Et donc, quand on dit d'un homme d'aujourd'hui que c'est un prophète, c'est simplement une expression, une façon de parler pour dire que c'est quelqu'un qui avait prévu, par son habileté ou son intelligence ou la chance, d'ailleurs, le hasard, en tout cas ce qui avait prévu avant les autres, quelque chose qui est advenu par la suite. Donc, je ferme la parenthèse. Certains auront compris de quoi je veux parler. Donc, je reviens au charisme. Les charismes, ça peut être la prophétie, ça peut être le charisme de faire des miracles. Mais pourquoi un saint fait des miracles ? C'est pas pour sa propre sanctification. Je pense même que c'est très difficile à vivre, de se dire que je suis doté de pouvoirs incroyables, que Dieu m'a donné des pouvoirs surnaturels. C'est Saint Vincent Ferrier qui... qui faisait beaucoup de miracles et je crois que son supérieur lui avait interdit de faire les miracles et un jour il voit, raconte-t-on il voit un homme tomber d'un échafaudage il fait un miracle en l'arrêtant entre le ciel et la terre et donc il va voir son supérieur et il dit je suis désolé, j'avais pas demandé l'autorisation de faire le miracle, est-ce que je dois continuer ou pas ? Heureusement le supérieur lui dit oui et donc il va récupérer le brave homme qui était resté suspendu en l'air en attendant qu'il ait l'autorisation de finir son miracle je connais pas la... degré de véracité de cette histoire, mais je trouve qu'elle est, quoi qu'il en soit, très intéressante, parce que justement c'est pour ça que c'est écrit à la fin, c'est au magistère de l'église qu'il revient de les discerner. Les miracles ne sont pas des dons donnés par Dieu à un tel ou un tel pour sa propre gloire ou pour son propre succès ou pour épater la galerie. Le miracle, s'il est permis, quand il est permis par Dieu, c'est toujours pour le bien des âmes et donc nécessairement s'est soumis au magistère, à l'autorité de l'Église. Ce n'est pas à chacun, aux uns ou aux autres, de se proclamer saint, ou de dire qu'ils ont fait ceci ou cela. C'est l'Église qui sanctionne, je pense positif, qui donne son autorité d'enseignement, celle qui dit voilà un miracle. C'est le cas par exemple à Lourdes, vous savez bien. Je m'écarte un peu, ce ne sont pas des charismes au sens strict, puisque ce n'est pas une personne qui fait des miracles, mais c'est la Sainte Vierge qui fait des miracles. Mais c'est la raison pour laquelle il y a un tas de guérisons qui ont lieu à Lourdes, mais qui ne sont pas reconnues officiellement par l'Église comme des miracles. Il y a un processus de discernement avec des médecins, avec des théologiens, avec des gens qui examinent les cas avec beaucoup de détails et d'attention, et qui vont dire, parce qu'il y a des cas par exemple de guérison qui peuvent être des guérisons naturelles. des guérisons avec l'émotion psychologiquement. On sait bien qu'il y a des cas de gens qui ont changé de ceci ou cela, ou leur corps a subi telle ou telle transformation à cause d'une grande concentration de l'âme, d'un grand effort psychologique. Alors qu'un miracle, c'est vraiment quelque chose qui doit dépasser les lois de la nature. Ce n'est pas j'allais mal et maintenant je vais mieux. Ce n'est pas j'étais malade mais maintenant j'ai été guéri. Le miracle, c'est vraiment quelque chose que la science ne peut pas expliquer. Par exemple, il y a des cas à Lourdes de personnes qui étaient aveugles et qui voient, alors que les médecins avaient constaté qu'ils n'avaient pas de nerfs optiques, et bien les gens, je ne me rappelle plus du nom de la personne, mais vous regarderez sur internet si ça vous intéresse, la personne désormais voit, mais n'a toujours pas de nerfs optiques. Et donc c'est un miracle, c'est quelque chose que la science ne parvient pas à expliquer. De la même façon, les charismes sont des dons faits à certains pour le bien et pour l'édification du peuple de Dieu, c'est-à-dire pour les nécessités du monde et spécialement pour l'édification de l'Église. C'est-à-dire que le bon Dieu permet que certains reçoivent des grâces particulières, des charismes particuliers, pour le bien des âmes, pour la conversion des âmes. C'est pour ça que je disais, je le répète, ces groupes charismatiques, par exemple, qui se mettent à parler en langue, ou des prêtres qui rentrent dans des états de trance, qui disent des choses qu'ils ne comprennent pas, que personne ne comprend, eh bien c'est pas pour l'édification, déjà ça veut plutôt plus peur qu'autre chose, et c'est pas pour l'édification de l'Église ou pour les nécessités du monde, si c'est quelque chose d'incompréhensible. d'incompréhensible. C'est pour ça que je vous invite, je renouvelle cette invitation à vous méfier beaucoup de ces manifestations étranges qui sont étranges. J'ajoute, parce que c'est une question qu'on me pose souvent, est-ce qu'il existe des gens dont on dit qu'ils ont des dons, des guérisseurs par exemple, est-ce que c'est un péché d'avoir un guérisseur ? Alors, je vous dirais, je pense qu'il faut être là aussi très prudent, encore une fois, parce que ces dons, il y a des gens de fait qui peuvent faire des choses qui peuvent guérir de certaines maladies, les bloqueurs de feu, ça c'est quelque chose qui existe. Il faut voir dans quel but la personne utilise ce don. Je suis tout à fait persuadé que le bon Dieu peut donner certains dons. Alors, qu'ils soient soit magnétiques, soit physiques, tout simplement, peut-être que la science n'arrive sans doute pas encore à expliquer. Mais, vous voyez, les gens qui font du pendule, ils ont une certaine sensibilité à un certain nombre de choses, d'ailleurs que certains animaux ont aussi. Donc, si la sensibilité est animale, elle peut exister chez un homme. Donc dans ce cas-là, encore une fois, c'est dont... on peut les assimiler à des charismes, des dons de guérison, par exemple, on peut les assimiler à des charismes, mais à condition qu'ils soient utilisés, comme je viens de le dire, comme le dit le catéchisme, pour le bien des hommes, pour les nécessités du monde, et spécialement pour l'édification de l'Église. Je vous donne un petit exemple, je me souviens, quand j'étais jeune prêtre, dans la campagne, en France, dans le Perche, c'était un des premiers baptêmes que je faisais, pour des jeunes du village que j'avais rencontrés, que je connaissais, qui n'étaient pas du tout pratiquants, qui voulaient baptiser leur enfant. La femme était très sérieuse. Donc j'avais fait des cours de catéchisme pour elle, évidemment, parce que l'enfant, la petite, était très petite. Et elle était venue à une dizaine de cours de catéchisme. J'avais essayé de lui donner les bases de la foi, etc. Et puis elle était très attentive, ça très bien. Et puis, la veille du baptême, j'avais réuni le père, la mère, et puis... le parrain et la marraine pour leur expliquer un peu la cérémonie puisque moi je faisais des cérémonies traditionnelles ils étaient très contents et donc je leur explique, voilà, au début du baptême dans le rite traditionnel, il y a les exorcismes qu'on dit en latin alors moi je puisqu'on m'avait fait croire que le fait de faire des cérémonies en latin ça repoussait certaines personnes donc moi je passe un peu rapidement là-dessus et là au contraire le parrain me dit, ah oui, ça, en latin, il faut le faire, c'est très important, faites ça bien. C'était un jeune, il devait avoir 18-19 ans. Et j'ai dit, ah bon ? Il me dit, oui, parce que vous savez, dans la région, ici, il y a beaucoup de malédictions, etc. Donc la petite, il faut vraiment qu'elle soit protégée, je compte sur vous. Et donc, on a commencé à discuter de ça. Et alors, il me racontait que dans la région, dans le village, aux alentours, il y avait deux guérisseurs. Et que tout le monde allait voir les guérisseurs. C'est-à-dire que si vous aviez perdu ceci, si vos animaux allaient mal, si vous vouliez obtenir de la chance et du bonheur, tout le monde allait voir les... J'étais très impressionné de voir. Ils me disaient même qu'on va plus souvent chez le guérisseur que chez le médecin. Moi, je pensais que c'était quelque chose du Moyen-Âge, de région exotique, mais pas du tout. Et alors, ils me disaient, il y a un des guérisseurs qui est... C'est une femme qui est... Il y a un crucifix, elle fait toujours une prière, elle est très gentille, elle ne se fait pas payer. Mais ça ne marche pas très très bien. Et il y a l'autre guérisseur, alors lui, il est très bizarre, il lit des formules, il parle dans des langues que personne ne comprend. Et lui, on sait bien, il faut vraiment le payer, parce que si on ne le paye pas, ensuite, il vous jette des sorts. Et en fait, il va retourner contre vous son charisme, et il va l'utiliser pour faire du temps. Et il me disait qu'il avait vu cet homme mettre les mains dans une bassine avec du sable, malaxer le sable, au point que le sable devenait comme de la lave, comme s'il était dans le feu. Donc ça lui a fait très peur. Je vous donne cet exemple parce qu'on me l'a raconté, mais tout ça pour dire que le critère de discernement, c'est si la personne fait du bien avec ses charismes, ou si au contraire, elle l'utilise pour le mal et pour son intérêt personnel. Voilà, donc il faut être... très prudents et demander l'avis, disons la caution du magistère de l'église. Il ne faut pas chercher les choses miraculeuses. Nous avons Jésus-Christ, nous avons la grâce du baptême, nous avons les sacrements, nous avons l'eucharistie, nous avons la confession, nous avons la Sainte Vierge, nous avons les anges avec nous. Nous n'avons pas besoin de choses étonnantes, extravagantes ou très originales. Nous avons déjà Dieu avec nous. Qui pouvons-nous craindre puisque nous avons Le Christ avec nous. Comme toujours, prions l'Esprit Saint de nous éclairer pour mieux comprendre, mieux intégrer dans notre vie cet enseignement de l'Église. Venez, Esprit Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre esprit, Seigneur, il se fera une création nouvelle et vous renouvellerez la face de la terre. Prions. Ô Dieu qui avais instruit les cœurs de vos fidèles par les lumières du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même esprit de comprendre et d'aimer ce qui est bien. afin de jouir sans cesse de ces divines consolations par Jésus-Christ notre Seigneur, ainsi soit-il. Merci à tous de votre fidélité et de votre écoute attentive de cet épisode, faisant rayonner autour de nous ces belles vérités de la foi catholique. Surtout, n'oublions pas de prier les uns pour les autres. Priez pour moi, je prie pour vous. Que Dieu vous bénisse. C'était l'abbé Mathieu Raffray. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Soursum Corda.

Chapters

  • Chapitre 1

    00:00

Description

L'Eglise est le Corps dont le Christ est la tête : l'Esprit-Saint donne la vie divine à chacun des membres qui compose ce corps.

Mais que sont les charismes dans l'Eglise ?

Que Dieu vous bénisse !

Abbé Matthieu Raffray


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans l'émission Sursum Corda, le podcast qui vous fait redécouvrir les trésors de la foi chrétienne, semaine après semaine. Je suis l'abbé Mathieu Raffray, prêtre et théologien, et je vous propose à chaque épisode de plonger ensemble dans le catéchisme de l'Église catholique. L'occasion d'éclairer les grands problèmes de notre temps, les grandes questions de tous les temps, à la lumière de l'enseignement de l'Église. Ce podcast est proposé chaque jeudi à 17h30 sur Radio Courtoisie, puis il est disponible sur toutes les plateformes d'écoute le dimanche à midi. Soutenez-le, faites-le connaître autour de vous. Épisode 26, l'Église, corps du Christ. Nous continuons dans cet épisode, dans cette leçon, notre méditation sur l'Église, notre... compréhension de l'Église dans son aspect mystique. Et cet aspect mystique se réalise ou s'exprime le mieux sous cette expression de corps du Christ. Alors, essayons de comprendre ce que cela signifie. C'est la question numéro 156. De quelle manière l'Église est-elle corps du Christ ? Par l'Esprit Saint, le Christ mort et ressuscité unit intimement à lui-même ses fidèles. Ainsi, ceux qui croient au Christ parce qu'ils sont étroitement unis à lui, surtout dans l'Eucharistie, sont unis entre eux par la charité, formant un seul corps, l'Église, dont l'unité se réalise dans la diversité des membres et des fonctions. Alors, nous reprenons ici des choses que nous avons déjà vues la dernière fois, mais qui me semblent tout à fait importante. Nous avions vu que dans son œuvre rédemptrice, le Christ, qui est la continuation de la génération éternelle du Fils dans la Trinité, la seconde personne de la Trinité se fait homme pour s'unir les hommes d'une certaine façon, pour s'unir à l'humanité d'une certaine façon, et revenant auprès de son Père pour réconcilier les hommes unis à lui avec son Père. la rupture du péché, du premier péché, de tous les péchés qui s'en suivent, le Christ vient récapituler, vient réconcilier, il vient racheter les hommes pour les réunir avec son Père. Et comment le fait-il ? Eh bien, d'une certaine façon, en faisant sien les hommes. Nous devenons des membres du corps du Christ. Et le Christ avec son corps revenant évidemment. vers Dieu, eh bien, tous ceux qui sont unis au Christ reviennent vers Dieu. Alors, comment être uni au Christ ? Nous l'avons déjà dit, c'est d'abord par la foi, mais ici, le catéchisme répond par l'Esprit Saint. Le Christ mort et ressuscité unit intimement à lui-même ses fidèles. C'est l'œuvre, ça va être l'œuvre du Saint-Esprit de réaliser cette union au Christ. Voilà pourquoi le Saint-Esprit est ce qui est le début de l'Église. Je l'ai mentionné aussi, on y reviendra. L'Église concrète commence évidemment à l'incarnation. On peut dire qu'on l'a vu déjà la dernière fois, elle commence de toute éternité dans le dessein divin. Mais elle se réalise en particulier à la Pentecôte, au moment où le Saint-Esprit intervient, souffle sur les apôtres, apparaît sous forme de langue de feu, pour, on dit que c'est le début de l'Église. Mais de l'Église des hommes dans le temps. Donc c'est bien le Saint-Esprit qui... dans le Christ, unit les fidèles. Ainsi, ceux qui croient au Christ, donc c'est bien la foi, ceux qui croient au Christ, c'est la foi qui nous unit au Christ, c'est la foi qui nous sauve, évidemment, c'est la foi qui nous sauve, une foi vivante, une foi efficace, une foi fructueuse, mais c'est bien évidemment la foi, donc c'est l'adhésion, notre adhésion au Christ qui nous sauve. Donc ainsi, ceux qui croient au Christ parce qu'ils sont étroitement unis à lui, surtout dans l'Eucharistie, évidemment, on y reviendra quand on parlera des sacrements dans une prochaine saison, sont unis entre eux par la charité formant un seul corps, l'Église. Alors pourquoi est-ce que nous sommes unis ? Parce que, comme je l'ai dit aussi la dernière fois, c'est la même vie qui passe entre les membres. Les membres d'un corps, c'est ce qui est alimenté par la même vie. Le sang, ou en tout cas l'esprit, l'âme, notre corps, si je me coupe un bras, il ne fait plus partie de mon corps. parce qu'il n'est plus alimenté par la vie de mon âme. Donc ce qui est commun, ce qui appartient au corps, c'est bien ce qui est alimenté par la même vie. Et donc cette vie, c'est la vie de la charité, la vie de l'amour de Dieu, la vie de Dieu lui-même, la vie de la grâce qui nous est donnée par le baptême et par la vie sacramentelle, par tous les sacrements. Donc voilà le corps, un seul corps, l'Église, dont l'unité se réalise dans la diversité des membres et des fonctions. C'est parce que nous sommes des membres d'un seul corps que chacun peut avoir sa fonction, chacun peut avoir... sa particularité, son identité. Et l'être chrétien ne consiste pas à devenir tous des clones, mais consiste à être uni au Christ, par cette vitalité de la grâce, tout en étant soi-même. Alors voilà donc ce corps du Christ. L'Église est le corps du Christ. Question suivante, qui est la tête de ce corps ? Évidemment, le Christ est la tête du corps, c'est-à-dire de l'Église. C'est une citation de Saint Paul. Premier chapitre de l'Épître aux Colossiens. L'Église vit de lui, en lui et par lui. Le Christ et l'Église forment le Christ total, c'est une expression de saint Augustin, tête et membre, une seule et même personne mystique, pour ainsi dire. C'est une expression prise de saint Thomas d'Aquin. Donc, nous sommes les membres d'un corps dont le Christ est la tête. Alors, pourquoi la tête ? parce que, évidemment, la tête, c'est la partie la plus noble, c'est la partie qui... disons, qui organise le reste, c'est la partie qui informe le reste, c'est la partie qui dirige chacun des membres. C'est la partie supérieure, c'est la meilleure partie. C'est ceux qui organisent le reste et qui donnent à chacun des organes sa fonction. Et donc, voilà, ce qu'est le Christ par rapport à nous, il n'est pas comme un autre, mais il appartient à l'Église. Il n'est pas... Il y a différentes formules, évidemment, parce que dans une autre épître, l'épître aux Éphésiens, Saint Paul dira que le Christ est par rapport à l'Église comme le mari par rapport à sa femme. C'est-à-dire qu'il doit donner sa vie, il a donné sa vie, comme le mari doit donner sa vie pour sa femme. Mais ici, c'est ce Christ total, cette idée du Christ total, donc cette union dont le Christ est la tête et nous sommes chacun un membre. Question 158. Pourquoi dit-on de l'Église qu'elle est l'épouse du Christ ? Voilà ce dont je viens de parler. Parce que le Seigneur lui-même s'est défini comme l'époux, au chapitre 2 de l'évangile de saint Marc. L'époux qui a aimé l'Église, qui s'est lié à elle par une alliance éternelle. Il s'est livré pour elle, afin de la purifier par son sang, de la rendre sainte. C'est une citation de l'Épître aux Éphésiens, chapitre 5. « et d'en faire la mère féconde de tous les fils de Dieu. Si le terme corps fait apparaître l'unité de la tête et des membres, le terme épouse met en relief la distinction des deux dans une relation personnelle. » Il ne faut pas opposer ces deux images, mais les comprendre dans leur complémentarité et comprendre que le mystère de l'Église est si grand, nous avons déjà eu l'occasion de le dire, que différentes figures, différents termes, différentes comparaisons, différentes analogies sont nécessaires pour approcher de ce mystère. Alors, je rajoute quelque chose sur laquelle je suis passé un peu rapidement. Lorsqu'on parle de personnes mystiques, lorsqu'on dit que l'Église est le corps mystique, qu'est-ce que ça signifie ? Mystique, ça signifie simplement spirituel, c'est-à-dire invisible. Évidemment, lorsqu'on dit que nous faisons partie du même corps du Christ, ce n'est pas le corps d'un animal, ce n'est pas un corps matériel, mais c'est un corps mystique, c'est-à-dire un corps spirituel et donc un corps invisible. Donc c'est une analogie, c'est une comparaison qui permet de comprendre ce qu'est ce corps, mais évidemment ce n'est pas un corps matériel. Alors, l'Église et le Christ, d'ailleurs, on cite souvent ce... Vous avez sans doute entendu cet épître, chapitre 5 de l'épître aux Éphésiens, puisque c'est l'épître du mariage. Dans la messe traditionnelle, on ne choisit pas les lectures, c'est l'Église qui nous donne les lectures, et il y a cet épître, alors évidemment qui cause toujours des grincements dedans, parce que saint Paul poursuit cette comparaison en disant le mari et la femme sont comme le Christ et l'Église, et donc c'est là où il dit « Marie, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Église » , c'est-à-dire qu'il a donné sa vie pour elle. Et « Soyez soumises à vos maris comme l'Église est soumise au Christ » . Alors le « soyez soumises » fait grincer des dents, mais évidemment il faut le comprendre et l'entendre. Il faut comprendre la phrase dans son intégralité. Femmes, soyez soumises à vos maris comme l'Église est soumise au Christ. C'est de même qu'il a dit, messieurs, soyez, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Église, c'est-à-dire donner sa vie pour elle. Eh bien, il nous donne un exemple, il nous donne l'exemple à suivre. Et donc, il nous apprend à aimer, dans le couple, il apprend l'homme à aimer sa femme en lui montrant l'exemple du Christ qui a donné sa vie. Et il apprend la femme à aimer son mari en lui donnant l'exemple de l'Église qui est soumise au Christ. Et donc la façon dont une femme chrétienne est soumise à son mari, ce n'est évidemment pas une soumission ni politique, ni de la force, mais c'est comme l'Église est soumise au Christ, c'est-à-dire c'est un amour qui se fait collaborateur, collaboratrice, mais c'est plus que collaboratrice, puisqu'on vient de voir que l'Église c'est le corps du Christ. Donc c'est la réalisation du Christ. C'est la fécondité du Christ, c'est ce qui donne les enfants au Christ. L'Église n'est évidemment pas diminuée ou rabaissée parce qu'elle est unie au Christ. Donc évidemment, c'est en ce sens qu'il faut comprendre la comparaison de Saint Paul et qu'une femme chrétienne n'est évidemment pas rabaissée ou soumise dans le sens d'un abaissement par rapport à son mari. Mais au contraire, elle est... La collaboratrice principale, unique, éternelle, celle qui réalise, celle qui rend fructueux, celle qui épanouit le couple et l'ensemble. C'est-à-dire que le Christ ne serait pas fécond s'il n'y avait l'Église. Il n'y a pas de fécondité du Christ en dehors de l'Église. Il n'y a pas d'épanouissement et de bonheur de l'homme en dehors de sa femme, en dehors de ce que lui donne sa femme et de ce qu'est sa femme pour lui. On pourrait longuement méditer là-dessus, mais il faut, disons, la question de la traduction, soyez soumise. Effectivement, c'est sans doute un peu ambigu ou un peu délicat, mais il faut respecter la parole de Dieu et essayer de comprendre son sens. que de se plaindre ou de mal interpréter. Alors, j'avance dans cette approche de l'Église. Numéro 159, dans cette approche mystique de l'Église. Pourquoi dit-on de l'Église qu'elle est le temple de l'Esprit-Saint ? Alors, je pense que vous avez déjà la réponse, avec tout ce que j'ai dit jusqu'à maintenant. La réponse est la suivante. Parce que le Saint-Esprit réside dans le corps qui est l'Église, dans sa tête. et dans ses membres. En outre, il édifie l'Église dans la charité par la parole de Dieu, les sacrements, les vertus et les charismes. Donc, l'Esprit Saint, c'est ce qui vivifie, ce qui unit les fidèles au Christ. C'est à la fois la troisième personne de la Trinité qui est Dieu comme le Fils et qui fait le lien, qui établit cette vie divine. aussi bien dans le Christ que dans chacun des membres de l'Église. Alors, on va revenir sur cette notion des charismes, les sacrements, les vertus et les charismes. Les sacrements, on va les étudier dans la deuxième saison du catéchisme qui porte sur la vie sacramentelle. Et puis, les vertus, on en parlera dans la partie morale du catéchisme qui est, si je ne me trompe pas... qui est dans la dernière partie, la partie morale, la troisième partie, après les sacrements, c'est la troisième partie, la partie morale, et la quatrième partie, évidemment, c'est la question de la prière, qui est beaucoup plus courte, mais évidemment qui a toute son importance. Alors, et les charismes, eh bien, on va en toucher un mot maintenant. Mais avant cela, le catégisme nous donne une courte prière que je vous... que je vous lis et que je vous invite à méditer, c'est une citation de Saint-Augustin. Vous savez, Saint-Augustin, c'est le grand docteur latin. Saint-Augustin meurt en 431. Il est l'un des écrivains chrétiens les plus importants, les plus célèbres, parce qu'il a beaucoup écrit, parce qu'il a aussi eu un parcours personnel très impressionnant qu'il raconte dans les Confessions. Je vous recommande de lire les Confessions de Saint-Augustin. C'est un des monuments de la littérature occidentale depuis l'an 400. donc... où il raconte tout son cheminement intérieur, ses questionnements, où il est passé par plusieurs étapes, il était surtout manichéen, c'est-à-dire qu'il... Il pensait qu'il y avait un dieu du mal. C'était le scandale du mal, le mystère du mal qui l'empêchait de croire en Dieu, d'adhérer à la religion chrétienne, comme beaucoup d'ailleurs. Et c'est pour ça que si vous doutez, je vous invite à lire ces pages de Saint-Augustin qui sont un peu difficiles à lire, mais qui sont très impressionnantes et qui sont vraiment un monument de la littérature et donc de notre culture. occidental. Et donc Saint-Augustin raconte sa conversion et il va devenir l'un des plus grands docteurs de l'église, l'un des plus grands évêques de l'histoire de l'église et l'un des plus grands écrivains sacrés. Parce que un père de l'église, parce qu'il a écrit beaucoup de traités, beaucoup de lettres pour combattre les erreurs à son époque, c'était surtout l'arianisme, donc il concevait le fils comme inférieur au père, sous différentes formes. Il a énormément écrit et en plus il a une façon d'écrire très belle. Ses deux grands ouvrages, c'est les Confessions et puis ensuite la Cité de Dieu, qui est là aussi un monument de la spiritualité chrétienne occidentale. Quand je vois des gens qui vont chercher des livres de yoga ou des livres d'hindouistes ou bouddhistes en disant qu'est-ce que c'est beau ça, ne vous fatiguez pas, nous avons tout ce qu'il faut chez nous. lisez la cité de Dieu Saint-Augustin et vous verrez ces méditations sur les relations entre Dieu et les hommes et la place de Dieu et la place de mon âme comment mon âme doit retrouver la présence de Dieu alors Saint-Augustin disait je vous lis la citation ce que notre esprit, je veux dire notre âme est à nos membres, l'esprit saint l'est aux membres du Christ au corps du Christ, je veux dire l'église Donc il synthétise ici ce que nous avons déjà dit auparavant à plusieurs reprises. Voilà, c'est ce que notre âme, l'âme c'est le principe qui informe, qui donne la vie. Et bien de la même façon, dans notre corps charnel, et bien de la même façon, dans le corps mystique qu'est l'Église, dans le corps spirituel qu'est l'Église, c'est l'Esprit Saint qui informe, qui donne la vie, qui donne le mouvement et qui réunit, qui est le principe d'unité. Oui, vous voyez le... Lorsqu'on perd son âme, lorsqu'on meurt, notre âme se détache du corps et que se passe-t-il ? Les membres se dissolent, le corps se désagrège. Parce que le principe d'unité, c'est l'âme. Alors que dans ce corps mystique de l'Église, de la même façon, le Saint-Esprit est le principe d'unité. C'est le Saint-Esprit qui unit les membres les uns aux autres. Dernière question de cette partie. Avant d'aborder la hiérarchie ecclésiastique, avant d'aborder la question de l'appartenance à l'Église, qui fait partie de l'Église ? Comment fait-on pour faire partie de l'Église ? Eh bien, dernière question en lien avec cette présence de l'Esprit-Saint sur les charismes. Les charismes, que sont-ils ? Alors, les charismes sont des dons particuliers de l'Esprit-Saint impartis aux personnes pour le bien des hommes, pour les nécessités du monde et spécialement pour l'édification de l'Église. C'est au magistère de l'Église qu'il revient de les discerner. Alors, j'avais mentionné il y a quelques épisodes la question des charismatiques qui s'appuient sur cette réalité des charismes qui ont existé, qui existent dans l'Église. Donc les charismes sont des dons particuliers de l'Esprit-Saint, impartis aux personnes, pour le bien des hommes. Et ça c'est très important. La différence entre la grâce ou les vertus, les dons du Saint-Esprit. sont faits pour le bien de celui qui les reçoit, alors que les charismes sont donnés aux hommes, à ceux qui les reçoivent, non pas pour leur bien personnel, mais pour le bien des hommes, les autres hommes, pour les nécessités du monde et spécialement pour l'édification de l'Église. Par exemple, le charisme de prophétie, il y a eu des prophètes dans l'Ancien Testament. Le charisme de prophétie, il n'y a plus de prophètes aujourd'hui parce que les prophètes sont là pour... pour annoncer le Christ. Ceux qui viennent après le Christ, qui prétendraient annoncer autre chose, sont des faux prophètes. Et donc, quand on dit d'un homme d'aujourd'hui que c'est un prophète, c'est simplement une expression, une façon de parler pour dire que c'est quelqu'un qui avait prévu, par son habileté ou son intelligence ou la chance, d'ailleurs, le hasard, en tout cas ce qui avait prévu avant les autres, quelque chose qui est advenu par la suite. Donc, je ferme la parenthèse. Certains auront compris de quoi je veux parler. Donc, je reviens au charisme. Les charismes, ça peut être la prophétie, ça peut être le charisme de faire des miracles. Mais pourquoi un saint fait des miracles ? C'est pas pour sa propre sanctification. Je pense même que c'est très difficile à vivre, de se dire que je suis doté de pouvoirs incroyables, que Dieu m'a donné des pouvoirs surnaturels. C'est Saint Vincent Ferrier qui... qui faisait beaucoup de miracles et je crois que son supérieur lui avait interdit de faire les miracles et un jour il voit, raconte-t-on il voit un homme tomber d'un échafaudage il fait un miracle en l'arrêtant entre le ciel et la terre et donc il va voir son supérieur et il dit je suis désolé, j'avais pas demandé l'autorisation de faire le miracle, est-ce que je dois continuer ou pas ? Heureusement le supérieur lui dit oui et donc il va récupérer le brave homme qui était resté suspendu en l'air en attendant qu'il ait l'autorisation de finir son miracle je connais pas la... degré de véracité de cette histoire, mais je trouve qu'elle est, quoi qu'il en soit, très intéressante, parce que justement c'est pour ça que c'est écrit à la fin, c'est au magistère de l'église qu'il revient de les discerner. Les miracles ne sont pas des dons donnés par Dieu à un tel ou un tel pour sa propre gloire ou pour son propre succès ou pour épater la galerie. Le miracle, s'il est permis, quand il est permis par Dieu, c'est toujours pour le bien des âmes et donc nécessairement s'est soumis au magistère, à l'autorité de l'Église. Ce n'est pas à chacun, aux uns ou aux autres, de se proclamer saint, ou de dire qu'ils ont fait ceci ou cela. C'est l'Église qui sanctionne, je pense positif, qui donne son autorité d'enseignement, celle qui dit voilà un miracle. C'est le cas par exemple à Lourdes, vous savez bien. Je m'écarte un peu, ce ne sont pas des charismes au sens strict, puisque ce n'est pas une personne qui fait des miracles, mais c'est la Sainte Vierge qui fait des miracles. Mais c'est la raison pour laquelle il y a un tas de guérisons qui ont lieu à Lourdes, mais qui ne sont pas reconnues officiellement par l'Église comme des miracles. Il y a un processus de discernement avec des médecins, avec des théologiens, avec des gens qui examinent les cas avec beaucoup de détails et d'attention, et qui vont dire, parce qu'il y a des cas par exemple de guérison qui peuvent être des guérisons naturelles. des guérisons avec l'émotion psychologiquement. On sait bien qu'il y a des cas de gens qui ont changé de ceci ou cela, ou leur corps a subi telle ou telle transformation à cause d'une grande concentration de l'âme, d'un grand effort psychologique. Alors qu'un miracle, c'est vraiment quelque chose qui doit dépasser les lois de la nature. Ce n'est pas j'allais mal et maintenant je vais mieux. Ce n'est pas j'étais malade mais maintenant j'ai été guéri. Le miracle, c'est vraiment quelque chose que la science ne peut pas expliquer. Par exemple, il y a des cas à Lourdes de personnes qui étaient aveugles et qui voient, alors que les médecins avaient constaté qu'ils n'avaient pas de nerfs optiques, et bien les gens, je ne me rappelle plus du nom de la personne, mais vous regarderez sur internet si ça vous intéresse, la personne désormais voit, mais n'a toujours pas de nerfs optiques. Et donc c'est un miracle, c'est quelque chose que la science ne parvient pas à expliquer. De la même façon, les charismes sont des dons faits à certains pour le bien et pour l'édification du peuple de Dieu, c'est-à-dire pour les nécessités du monde et spécialement pour l'édification de l'Église. C'est-à-dire que le bon Dieu permet que certains reçoivent des grâces particulières, des charismes particuliers, pour le bien des âmes, pour la conversion des âmes. C'est pour ça que je disais, je le répète, ces groupes charismatiques, par exemple, qui se mettent à parler en langue, ou des prêtres qui rentrent dans des états de trance, qui disent des choses qu'ils ne comprennent pas, que personne ne comprend, eh bien c'est pas pour l'édification, déjà ça veut plutôt plus peur qu'autre chose, et c'est pas pour l'édification de l'Église ou pour les nécessités du monde, si c'est quelque chose d'incompréhensible. d'incompréhensible. C'est pour ça que je vous invite, je renouvelle cette invitation à vous méfier beaucoup de ces manifestations étranges qui sont étranges. J'ajoute, parce que c'est une question qu'on me pose souvent, est-ce qu'il existe des gens dont on dit qu'ils ont des dons, des guérisseurs par exemple, est-ce que c'est un péché d'avoir un guérisseur ? Alors, je vous dirais, je pense qu'il faut être là aussi très prudent, encore une fois, parce que ces dons, il y a des gens de fait qui peuvent faire des choses qui peuvent guérir de certaines maladies, les bloqueurs de feu, ça c'est quelque chose qui existe. Il faut voir dans quel but la personne utilise ce don. Je suis tout à fait persuadé que le bon Dieu peut donner certains dons. Alors, qu'ils soient soit magnétiques, soit physiques, tout simplement, peut-être que la science n'arrive sans doute pas encore à expliquer. Mais, vous voyez, les gens qui font du pendule, ils ont une certaine sensibilité à un certain nombre de choses, d'ailleurs que certains animaux ont aussi. Donc, si la sensibilité est animale, elle peut exister chez un homme. Donc dans ce cas-là, encore une fois, c'est dont... on peut les assimiler à des charismes, des dons de guérison, par exemple, on peut les assimiler à des charismes, mais à condition qu'ils soient utilisés, comme je viens de le dire, comme le dit le catéchisme, pour le bien des hommes, pour les nécessités du monde, et spécialement pour l'édification de l'Église. Je vous donne un petit exemple, je me souviens, quand j'étais jeune prêtre, dans la campagne, en France, dans le Perche, c'était un des premiers baptêmes que je faisais, pour des jeunes du village que j'avais rencontrés, que je connaissais, qui n'étaient pas du tout pratiquants, qui voulaient baptiser leur enfant. La femme était très sérieuse. Donc j'avais fait des cours de catéchisme pour elle, évidemment, parce que l'enfant, la petite, était très petite. Et elle était venue à une dizaine de cours de catéchisme. J'avais essayé de lui donner les bases de la foi, etc. Et puis elle était très attentive, ça très bien. Et puis, la veille du baptême, j'avais réuni le père, la mère, et puis... le parrain et la marraine pour leur expliquer un peu la cérémonie puisque moi je faisais des cérémonies traditionnelles ils étaient très contents et donc je leur explique, voilà, au début du baptême dans le rite traditionnel, il y a les exorcismes qu'on dit en latin alors moi je puisqu'on m'avait fait croire que le fait de faire des cérémonies en latin ça repoussait certaines personnes donc moi je passe un peu rapidement là-dessus et là au contraire le parrain me dit, ah oui, ça, en latin, il faut le faire, c'est très important, faites ça bien. C'était un jeune, il devait avoir 18-19 ans. Et j'ai dit, ah bon ? Il me dit, oui, parce que vous savez, dans la région, ici, il y a beaucoup de malédictions, etc. Donc la petite, il faut vraiment qu'elle soit protégée, je compte sur vous. Et donc, on a commencé à discuter de ça. Et alors, il me racontait que dans la région, dans le village, aux alentours, il y avait deux guérisseurs. Et que tout le monde allait voir les guérisseurs. C'est-à-dire que si vous aviez perdu ceci, si vos animaux allaient mal, si vous vouliez obtenir de la chance et du bonheur, tout le monde allait voir les... J'étais très impressionné de voir. Ils me disaient même qu'on va plus souvent chez le guérisseur que chez le médecin. Moi, je pensais que c'était quelque chose du Moyen-Âge, de région exotique, mais pas du tout. Et alors, ils me disaient, il y a un des guérisseurs qui est... C'est une femme qui est... Il y a un crucifix, elle fait toujours une prière, elle est très gentille, elle ne se fait pas payer. Mais ça ne marche pas très très bien. Et il y a l'autre guérisseur, alors lui, il est très bizarre, il lit des formules, il parle dans des langues que personne ne comprend. Et lui, on sait bien, il faut vraiment le payer, parce que si on ne le paye pas, ensuite, il vous jette des sorts. Et en fait, il va retourner contre vous son charisme, et il va l'utiliser pour faire du temps. Et il me disait qu'il avait vu cet homme mettre les mains dans une bassine avec du sable, malaxer le sable, au point que le sable devenait comme de la lave, comme s'il était dans le feu. Donc ça lui a fait très peur. Je vous donne cet exemple parce qu'on me l'a raconté, mais tout ça pour dire que le critère de discernement, c'est si la personne fait du bien avec ses charismes, ou si au contraire, elle l'utilise pour le mal et pour son intérêt personnel. Voilà, donc il faut être... très prudents et demander l'avis, disons la caution du magistère de l'église. Il ne faut pas chercher les choses miraculeuses. Nous avons Jésus-Christ, nous avons la grâce du baptême, nous avons les sacrements, nous avons l'eucharistie, nous avons la confession, nous avons la Sainte Vierge, nous avons les anges avec nous. Nous n'avons pas besoin de choses étonnantes, extravagantes ou très originales. Nous avons déjà Dieu avec nous. Qui pouvons-nous craindre puisque nous avons Le Christ avec nous. Comme toujours, prions l'Esprit Saint de nous éclairer pour mieux comprendre, mieux intégrer dans notre vie cet enseignement de l'Église. Venez, Esprit Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre esprit, Seigneur, il se fera une création nouvelle et vous renouvellerez la face de la terre. Prions. Ô Dieu qui avais instruit les cœurs de vos fidèles par les lumières du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même esprit de comprendre et d'aimer ce qui est bien. afin de jouir sans cesse de ces divines consolations par Jésus-Christ notre Seigneur, ainsi soit-il. Merci à tous de votre fidélité et de votre écoute attentive de cet épisode, faisant rayonner autour de nous ces belles vérités de la foi catholique. Surtout, n'oublions pas de prier les uns pour les autres. Priez pour moi, je prie pour vous. Que Dieu vous bénisse. C'était l'abbé Mathieu Raffray. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Soursum Corda.

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  • Chapitre 1

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