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Sursum Corda

L'Infaillibilité Pontificale, la vie des laïcs : Sursum Corda 32

L'Infaillibilité Pontificale, la vie des laïcs : Sursum Corda 32

27min |13/07/2025|

746

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Description

L'Infaillibilité Pontificale n'existe que dans des circonstances très particulières : le Magistère solennel, et le Magistère Ordinaire Universel.


Quant aux laïcs, ils participent aux fonctions du Christ Prêtre, Prophète et Roi.


Enfin, la vie consacrée consiste en un don total en vue de la perfection évangélique



Que Dieu vous bénisse !

Abbé Matthieu Raffray


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans l'émission Sursum Corda, le podcast qui vous fait redécouvrir les trésors de la foi chrétienne, semaine après semaine. Je suis l'abbé Mathieu Raffray, prêtre et théologien, et je vous propose, à chaque épisode, de plonger ensemble dans le catéchisme de l'Église catholique. L'occasion d'éclairer les grands problèmes de notre temps, les grandes questions de tous les temps, à la lumière de l'enseignement de l'Église. Ce podcast est proposé chaque jeudi à 17h30 sur Radio Courtoisie, puis il est disponible sur toutes les plateformes d'écoute le dimanche à midi. Soutenez-le, faites-le connaître autour de vous. Épisode 32, l'infaillibilité pontificale et le rôle des fidèles laïcs. Alors nous continuons notre longue étude de l'Église qui est, en tout cas pour ce qu'il me semble, tout à fait passionnante. Et je pense que les fidèles que beaucoup ont à gagner à connaître, à comprendre le sens de cette société qu'est l'Église, à laquelle nous appartenons, et qui n'est pas simplement comme adhérer à un club de foot ou à une association quelconque, mais c'est véritablement entrer dans un corps vivant, le corps du Christ, la vie de la grâce qui est diffusée à travers les membres et qui... sont tous les chrétiens de tous les temps, de toutes les époques et de tous les lieux. D'ailleurs, n'hésitez pas, je le répète, à mettre des commentaires. Si vous regardez sur Youtube ou sur les différentes plateformes de podcast, vous savez que c'est la quantité des commentaires et la qualité des appréciations qui font que le podcast est davantage proposé. Donc, merci d'avance pour votre soutien. Alors, Nous avons évoqué la dernière fois la question de l'infaillibilité pontificale, puisque nous avons parlé de la mission du pape et de la mission de la charge du collège des évêques. Et l'infaillibilité du magistère existe dans trois cas. J'avais conclu la semaine dernière en disant que l'infaillibilité pontificale n'est pas comme une bulle d'invincibilité. qui descendrait automatiquement sur le pape dès son élection. Mais que le pape ne parle de façon infaillible qu'à certaines conditions très particulières. Alors, étudions ces conditions dans le détail. Numéro 185, quand s'exerce l'infaillibilité du magistère ? L'infaillibilité s'exerce quand le souverain pontife, en vertu de son autorité de suprême pasteur de l'église, comme on va le voir, c'est le premier cas, ou le collège des évêques en communion avec le pape, c'est le deuxième cas, surtout lorsqu'ils sont rassemblés en consulat œcuménique, déclare par un acte définitif une doctrine relative à la foi ou à la morale. Et troisième cas, ou encore quand le pape et les évêques, dans leur magistère ordinaire, sont unanimes à déclarer une doctrine comme définitive. A cet enseignement, tout fidèle doit adhérer dans l'obéissance de la foi. Donc cette doctrine est définie au concile Vatican I. Elle est définie dans la constitution dogmatique. qui s'appelle Pastor Aeternus, du 18 juillet 1870, et qui explicite quelles sont les conditions de l'infaillibilité pontificale. Alors comme je le disais, il y a trois conditions, deux cas qui s'appellent le magistère extraordinaire, et un cas qui s'appelle le magistère ordinaire. Alors le magistère extraordinaire, c'est lorsque le pape, soit tout seul, soit avec les évêques unis à lui, ou réunis en concile, mais jamais les évêques sans le pape, évidemment. lorsqu'il décide, il déclare qu'une vérité dépend immédiatement du domaine de la foi, qu'elle fait partie du dépôt de la révélation. Alors, évidemment, jamais, on l'avait vu quand on avait étudié le magistère et la révélation, jamais ces vérités de foi ne vont ajouter quelque chose ou changer quelque chose à la révélation. Mais elles ne vont faire qu'expliciter quelque chose qui a toujours été cru, quelque chose... qui a toujours été enseigné, mais qui peut-être est mis en cause par certaines erreurs, par certaines hérésies ou par certains opposants à la foi. Donc ces cas sont extrêmement rares. Le dernier cas d'un dogme, ce qu'on appelle une déclaration dogmatique, c'est le pape Pie XII, donc en 1950, qui a déclaré le dogme de l'assomption de la Très Sainte Vierge Marie. Évidemment, tout le monde a toujours cru. Ce doc de l'Assomption dit que la Sainte Vierge est montée au ciel avec son corps. D'ailleurs, petite parenthèse, elle a été assumée, assumption, elle a été assumée par Dieu du haut, alors que le Christ, lui, on parle de l'ascension parce qu'il est monté de lui-même. Donc c'est un mouvement dans le même sens, mais qui a une origine distincte. Donc la Sainte Vierge est au ciel avec son corps, de façon miraculeuse. On peut d'ailleurs remarquer que le texte ne tranche pas la question de la mort de la Vierge, puisqu'il y a différentes... théories, différentes traditions. Il y a la fameuse fête de la dormition de la Sainte Vierge, ce serait endormi. Est-ce qu'elle est morte ou pas ? Parce que la mort est une conséquence du péché, c'est disputé chez les théologiens. En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'elle est montée au ciel avec son corps. Et donc, en 1950, le pape Pie XII décide de proclamer cela comme un dogme. C'est-à-dire que avant, certains pouvaient mettre cela en cause ou ne pas y croire, sans pour autant perdre leur catholicité. Désormais, le pape déclare que celui qui veut être catholique doit adhérer à ce dogme. Le dogme précédent, c'était en 1854, donc quasiment 100 ans plus tôt, par le pape Pie IX qui avait déclaré le dogme de l'immaculée conception. Et là encore, c'est une vérité qui a toujours été crue. Tout le monde a toujours... Il y a une longue tradition, évidemment, quand je dis tout le monde, il a existé des opposants, des hérésies, des erreurs, bien sûr. Mais la foi de l'Église a toujours été que la Sainte Vierge était préservée du péché originel. D'ailleurs, là aussi, je fais une parenthèse. On dit souvent que saint Thomas d'Aquin n'était pas pour l'immaculée conception, mais c'est complètement faux. Saint Thomas d'Aquin disait que la Sainte Vierge n'était pas touchée par le péché originel, mais le problème c'est que la Sainte Vierge doit être sauvée par le Christ. Elle doit être rachetée, comme tout membre du genre humain, elle doit être elle aussi rachetée par le Christ. Et donc saint Thomas d'Aquin disait qu'elle avait reçu par la nature humaine le péché originel et qu'immédiatement elle avait été sauvée dès le sein de sa mère. par la grâce divine. Mais d'autres théologiens, en particulier les théologiens franciscains, dont Don Scott, en fait, ont proposé une alternative qui est beaucoup plus intelligente, beaucoup plus subtile, disons. Ils disent que tous les hommes sont sauvés du péché originel, dans le sens où, par le baptême, qui enlève le péché originel, alors que la Sainte Vierge, elle, a été sauvée du péché originel, donc par les mérites du Christ, par l'œuvre de la rédemption du Christ, mais en étant préservé, comme s'il y avait un sac plastique qui avait empêché le péché originel d'être transmis. à la nature humaine de la Vierge Marie. Donc effectivement, elle est rachetée aussi par le Christ, mais d'une autre façon, puisque, et donc c'est ce qu'on appelle le dogme de l'immaculée conception, elle n'a jamais été touchée par le péché. Donc, si vous voulez, je reviens à ma question de l'infaillibilité, ce sont des cas très rares et très solennels. Il faut que, officiellement, les deux cas que je viens de mentionner, eh bien, ont fait l'objet d'une grande déclaration. Dans les musées du Vatican, d'ailleurs, dans les palais apostoliques, il y a une grande salle qui est consacrée à la déclaration du dogme de l'Immaculée Conception en 1854, avec des fresques magnifiques, avec tous les objets qui rappellent la proclamation du dogme, etc. Et donc c'est une déclaration solennelle. Et si c'est le pape avec un concile, c'est le cas par exemple de toutes les vérités de foi qui font suite au concile de Trente. Au Concile de Trente, au XVIe siècle, pour lutter contre le protestantisme, il y a un certain nombre de vérités de foi qui sont rappelées. Encore une fois, rien n'est inventé, évidemment. Ces vérités sont rappelées et il y a des condamnations. Celui qui n'adhère pas à ceci, celui qui ne croit pas à cela, celui qui dit que cela, ceci ou cela, qu'il soit anathème. Donc, il ne peut pas prétendre être catholique s'il dit ceci ou cela. Donc ça, ce sont des déclarations dogmatiques qui ont évidemment une valeur très forte et tout chrétien doit adhérer à ces vérités. elle revêt ce charisme d'infaillibilité. Il y a un troisième cas qui est plus complexe, qui est mentionné aussi dans Passer et Ternus de Vatican I qui s'appelle le magistère ordinaire universel. Alors ce qu'il faut comprendre c'est que, alors ce n'est pas très bien défini j'allais dire dans le texte du Constitut de Vatican I ça donnait lieu à beaucoup de controverses mais il me semble que l'idée au fond est assez simple. L'idée elle est que une vérité de foi ne devient obligatoire parce qu'elle a fait l'objet d'une déclaration. Mais elle devient obligatoire parce qu'elle est contenue dans la révélation et parce que c'est le Christ qui nous l'a enseignée. Et finalement, la déclaration dogmatique ne vient que sanctionner, donner une force, une puissance, la volonté d'obligation à un enseignement qui était déjà contenu dans la révélation. Et c'est en ce sens que beaucoup de vérités de la foi font partie du magistère ordinaire. C'est-à-dire que ce sont des vérités définitives. Non pas parce qu'elles ont fait l'objet d'une déclaration, mais parce qu'elles ont toujours été crues et enseignées par toutes les églises. Donc il me semble que c'est là la force du magistère ordinaire et universel. C'est-à-dire que lorsque tous les évêques du monde et le pape, étant exclus ceux qui sont hérétiques, ceux qui sont opposés, ceux qui sont originaux et ceux qui sont stupides d'ailleurs, en majorité on peut dire, tous les évêques du monde unis au pape ont toujours professé ceci, enseigné cela. Et donc, c'est une vérité de foi qui nécessite l'adhésion du fidèle. Alors, il y a un cas, par exemple, qui est intéressant, certains disent que le pape Jean-Paul II aurait invoqué son infaillibilité pontificale dans le texte traitant de l'ordination des femmes, est-ce que les femmes peuvent être ordonnées prêtres ? Et dans ce texte, il dit clairement qu'il a la volonté, que tous ceux qui se disent catholiques, doivent penser que seuls les hommes peuvent être ordonnés prêtres et que personne ne pourra jamais changer cette vérité et que tout le monde doit le croire. C'est bien une vérité en matière de foi. C'est bien le pape qui l'annonce formellement, solennellement. Mais c'est disputé et moi je ne pense pas que ça fasse partie du... Je dirais plutôt que c'est le magistère ordinaire universel explicité par le pape Jean-Paul II ou expliqué. Et non pas du magistère extraordinaire puisque... précisément le fait qu'il y ait une discussion de savoir si c'est un dogme de foi, s'il y a la volonté d'obliger, c'est que cette volonté n'est pas en tout cas explicite, même si le texte le dit clairement, mais il n'y a pas une déclaration solennelle, disons faite publiquement et majestueusement. Voilà, en tout cas, donc voilà ce que c'est que l'infaillibilité du pape, c'est évidemment une infaillibilité qui est liée au dépôt de la foi dont le pape, et les évêques sont les garants. Alors continuons avec le ministère des évêques. On a vu que les évêques, leur première charge est une mission d'enseignement. La seconde charge, c'est la sanctification et ensuite le gouvernement. Alors, question suivante, comment les évêques exercent-ils leur ministère de sanctification ? Les évêques sanctifient l'Église en dispensant la grâce du Christ par le ministère de la parole et des sacrements, en particulier l'Eucharistie, et aussi par la prière. tout comme par leur exemple et leur travail. Donc les évêques sont, je l'ai dit suffisamment dans l'émission précédente, ils sont les pasteurs, ils sont les successeurs des apôtres, ils sont le modèle des pasteurs, ceux qui ont la charge d'une partie du troupeau, et c'est en particulier en donnant la grâce, en donnant la grâce et par leur prière, qu'ils réalisent ce pastora du Christ et donc ce ministère de sanctification. Question suivante. comment les évêques exercent-ils leur fonction de gouvernement ? En tant que membre du collège épiscopal, tout évêque porte de manière collégiale la sollicitude de toutes les églises particulières et de l'église entière, en union avec les autres évêques unis au pape. L'évêque à qui est confiée une église particulière la gouverne avec l'autorité du pouvoir sacré qui lui est propre, ordinaire et immédiat, pouvoir exercer au nom du Christ le bon pasteur, en communion avec toute l'église et sous la conduite du successeur de Pierre. Alors déjà, la notion d'église particulière ici, que ce soit clair, ne signifie pas une église qui serait séparée, ou une église protestante, ou une église orthodoxe, mais signifie évidemment une église locale. Une église particulière, l'église qui est à Saint-Brieuc, l'église qui est à Rouen, l'église qui est à Lyon, etc. Toutes les églises finalement sont des assemblées de fidèles, dans un lieu et dans un temps, sous l'autorité d'un successeur des apôtres. Et ce texte est magnifique, il magnifie justement le rôle de l'évêque d'être un pasteur. L'évêque n'est pas un préfet qui ne fait qu'appliquer des directives et des textes et des décrets qui lui sont envoyés. Non, il a la responsabilité spirituelle du troupeau qui lui est confié. Et cette responsabilité consiste à sanctifier, à enseigner et donc à gouverner, c'est-à-dire à mener dans la bonne direction le troupeau qui lui est confié. Alors passons maintenant à la question de la vocation des fidèles laïcs. On a parlé beaucoup de la hiérarchie, on a parlé du pape, des évêques. Mais quelle est la vocation des fidèles laïcs ? C'est la question 188. Les fidèles laïcs ont pour vocation propre de rechercher le royaume de Dieu en éclairant et en gérant les réalités temporelles selon Dieu. Ils réalisent ainsi l'appel à la sainteté et à l'apostolat adressé à tous les baptisés. Alors... Évidemment, on pourrait faire tout un traité de la vocation des laïcs et de l'apostolat des laïcs, de leur rôle comme chrétien. Il me semble que cette réponse est très riche. Les fidèles ont pour vocation propre de rechercher le royaume de Dieu, de se sanctifier. Comment en particulier ? En éclairant et en gérant les réalités temporelles selon Dieu. C'est-à-dire que le rôle propre des laïcs n'est pas de sanctifier les autres, ce n'est pas d'enseigner les autres, Mais c'est de gérer. les réalités temporelles. Alors, ça ne veut pas dire forcément gérer des biens. Ça peut être organiser des choses, évidemment. Ça peut être un rôle de... On va détailler par la suite, évidemment, parce qu'il y a un rôle d'enseignement, il y a un rôle de prêtre, prophète et roi, évidemment, comme dit l'épître de Saint-Pierre. Mais il faut gérer les réalités temporelles selon Dieu, en éduquant une famille chrétienne, en étant un père de famille, une mère de famille. En constituant une société chrétienne, en œuvrant pour la société chrétienne, les laïcs gèrent des réalités temporelles selon Dieu. Le chrétien n'est pas chrétien pour lui-même. Il est chrétien dans un monde qu'il doit vouloir chrétien. Celui qui serait père de famille et qui dirait « moi je suis catholique, mes enfants font ce qu'ils veulent, ils verront bien par eux-mêmes » , il ne serait pas fidèle à l'amour du Christ, tout simplement. Quelqu'un qui aime, il veut transmettre son amour. c'est quelqu'un qui qui connaît le Christ, qui connaît la vérité, il veut transmettre la vérité à ceux qui l'aiment, à ceux qui sont ses enfants. Ceux qui diraient « non, non, je suis indifférent » , eh bien c'est une vision très individualiste et très erronée de la foi chrétienne. Et ensuite, le texte mentionne, je viens de le dire, cet appel universel à la sainteté et à l'apostolat adressé à tous les baptisés. Les baptisés participent évidemment à l'apostolat, ils y participent non pas en l'organisant, mais en le réalisant, sous la direction de la hiérarchie ecclésiastique. Alors détaillons justement, oui je voulais ajouter que cet appel à la sainteté universelle est une vérité qui peut-être a été un peu... ou mises de côté, mais forcément, dans le sens où parmi les saints, il n'y a pas que des prêtres ou des religieux ou des religieuses. Il y a beaucoup de laïcs qui sont saints et tous les laïcs sont appelés à devenir des saints. Et comme je l'ai expliqué déjà dans les émissions précédentes, ce n'est pas parce qu'on est membre de la hiérarchie qu'on est plus saint. Alors on a plus de responsabilités, mais on n'est pas plus saint. Et peut-être même moins parce qu'il y a plus d'enjeux. Il y a plus de responsabilités justement qui peuvent corrompre. Est-ce que le pouvoir et l'argent, s'il y en a, corrompent évidemment. Alors, comment les fidèles laïcs participent-ils à la fonction sacerdotale du Christ ? Qu'est-ce que ça veut dire que le laïc est prêtre ? Est-ce que c'est un petit prêtre ? Alors, ils y participent en offrant, comme sacrifice spirituel offert à Dieu par Jésus-Christ, c'est une citation de la première épître de Saint-Pierre, par-dessus tout. dans l'Eucharistie, en offrant leur propre vie avec leurs actions, leurs prières et leurs engagements apostoliques, leur vie de famille et leur travail quotidien, les difficultés de la vie supportées en patience et les moments de détente corporelles et spirituelles. De cette manière, les laïcs qui s'engagent pour le Christ et qui sont consacrés par l'Esprit-Saint offrent aussi à Dieu le monde lui-même. Oui, offrir un sacrifice, le petit sacrifice de... de se lever la nuit, d'une mère de famille qui se lève la nuit s'occuper de son enfant, du père qui emmène son enfant à l'école tous les jours, qui éduque son enfant, et même qui passe du temps de détente chrétienne, les difficultés, les épreuves, les maladies, évidemment, la vieillesse, ceux qui sont dans leur lit d'hôpital, tous ces sacrifices, s'ils sont offerts à Dieu par Jésus-Christ, en particulier dans l'Eucharistie, sont un acte véritablement sacerdotal. Parce que le prêtre, qu'est-ce qu'il fait ? Il offre Dieu lui-même au nom du Christ, il offre le Christ lui-même pour la sanctification des hommes. D'ailleurs, il renouvelle le sacrifice du Christ qui s'est offert pour le salut des hommes. Et d'ailleurs, je vous lis cette réflexion, il y a un prêtre de ma communauté, l'Institut du Bon Pasteur, l'abbé Alexandre Berche, qui est décédé il y a quelques jours, et nous étions à ses obsèques. Et c'est un prêtre qui a été ordonné un an avant moi, qui avait à peu près mon âge, et qui un an et demi après son ordination sacerdotale a eu un grave accident de voiture. Et il était en fauteuil roulant, il était tétraplégique, en tout cas il ne pouvait pas bouger, il bougeait très peu les membres et il ne pouvait plus célébrer la messe. Alors il priait un peu, il disait un peu son brévière mais avec beaucoup de difficultés, il avait très peu de relations, la communication était très difficile. Donc il est resté dans cette situation pendant 15 ans, 16 ans presque. Et je me faisais cette réflexion pendant les obsèques en disant, comme c'est étrange, le bon Dieu choisit quelqu'un, l'appelle à la vocation, et il fait qu'il s'ouvre dans un fauteuil roulant pendant 16 ans. Et finalement, je me disais, mais bien, moi, aux yeux des hommes, ça semble être un échec. Mais est-ce qu'il n'a pas été plus prêtre en offrant ses souffrances quotidiennes, parce qu'il avait des souffrances à offrir ? Est-ce qu'il n'a pas été plus prêtre que quelqu'un comme moi, qui me fatigue à aller à droite, à gauche, à faire plein de choses ? Finalement, le cœur du sacerdoce, et tout laïc participe en ce sens au sacerdoce du Christ, consiste à offrir quelque chose. Le sacerdoce, ça vient du sacerdant, celui qui fait du sacré, celui qui donne le sacré. Et l'acte sacerdotal par excellence, c'est le sacrifice. Les sacrifices, c'est renoncer à quelque chose. renoncer à quelque chose en vue de quelque chose de plus grand pour le bon Dieu. Et donc, finalement, l'abbé Berge, peut-être qu'il a été plus prêtre, plus efficace dans son offrande que tous les prêtres, moi le premier. Voilà, donc en tout cas, dans ce sens, je vous laisse cette réflexion théologique. C'est en ce sens que tous les laïcs participent d'une certaine façon aux sacerdotes du Christ parce qu'ils peuvent, eux aussi, participer. à l'œuvre de la rédemption, comme nous l'avions dit dans un épisode précédent. Et la fin du texte est intéressante. Les laïcs qui s'engagent pour le Christ et qui sont consacrés par l'Esprit-Saint offrent eux aussi à Dieu le monde lui-même. C'est l'offrande du monde, finalement, que le Christ réalise, auquel tous les laïcs sont appelés à participer sous l'efficacité du Saint-Esprit. Comment prête-t-il part à sa fonction prophétique ? Les laïcs y participent en accueillant toujours plus dans la foi la parole du Christ et en l'annonçant au monde par le témoignage de leur vie, ainsi que par la parole, l'action évangélisatrice et la catéchèse. Une telle action évangélisatrice acquiert une efficacité particulière du fait qu'elle s'accomplit dans les conditions ordinaires de la vie dans le monde. Et là, je rebondis sur l'importance du catéchisme. On a beaucoup parlé de la diminution des prêtres. Chaque année, cette année encore, on a annoncé... La Conférence des évêques de France annonçait que 90 prêtres allaient être ordonnés en France. C'est une crise dramatique. Il n'y a jamais eu si peu de prêtres ordonnés. Et sachant qu'il y a à peu près 800 prêtres qui meurent par an, c'est-à-dire que chaque année on perd entre 600 et 700 prêtres. Étant donné qu'il y a 12 000 prêtres aujourd'hui, ça veut dire que dans 10 ans, il n'y aura plus que la moitié, tout simplement. Donc la situation est dramatique. Alors évidemment, il faut susciter des vocations, prier pour les vocations, et que ceux qui sont concernés se mobilisent. Mais comment, comme laïcs, on peut participer, faire en sorte que l'Église ne disparaisse pas ? Eh bien, en participant à cette action évangélisatrice et de la catéchèse. Les laïcs peuvent tout à fait faire du catéchisme, et c'est comme ça qu'il va falloir faire, comme on faisait dans les pays de mission, il y avait le missionnaire en Afrique au XIXe siècle, le missionnaire qui passait dans les... dans les missions une fois par mois, une fois par tous les deux mois. Et puis, en revanche, c'était des catéchistes qui étaient chargés d'instruire les chrétiens. Voilà donc la mission à relever. Question suivante, comment participent-ils à la fonction royale du Christ ? Les laïcs participent à la fonction royale du Christ en ayant reçu de lui le pouvoir de vaincre le péché, en eux-mêmes et dans le monde, par le renoncement personnel et par la sainteté de leur vie. Ils exercent divers ministères au service de la communauté et ils imprègnent de valeur morale les activités temporelles de l'homme et les institutions de la société. Voilà donc ces trois charismes, ces trois fonctions, prêtre, prophète et roi. Alors il nous reste deux questions avant de passer aux vérités suivantes du credo, qui reviennent sur ce qu'on a déjà mentionné la fois dernière, enfin il y a deux épisodes, sur la vie consacrée. Alors qu'est-ce que la vie consacrée ? C'est un état de vie reconnu par l'Église. Il est une réponse libre à un appel particulier du Christ, dans lequel les personnes consacrées se donnent totalement à Dieu et tendent à la perfection de la charité sous la motion de l'Esprit-Saint. Cette consécration se caractérise par la pratique des conseils évangéliques. J'avais mentionné l'évangile de... du jeune homme riche qui est dans l'évangile de Saint-Marc, si je ne me trompe pas. Et qui... Cette parabole, c'est un événement de l'évangile dans lequel le Christ dit « Si tu veux être parfait, rentre chez toi, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, puis viens et suis-moi. » Ce sont les conseils de perfection évangélique. Si vous voulez être parfait. Et comme je l'avais dit, ça concerne aussi bien les laïcs que les prêtres. Certains prêtres sont religieux, pas tous, Ce n'est pas mon cas, par exemple. Et certains laïcs sont religieux. Mais il faut une consécration qui répond à un appel particulier du Christ, reconnu par l'Église. Évidemment, ce n'est pas chacun qui peut dire, moi, je m'engage à faire ceci, je fais cela. Ça, c'est une voie très dangereuse de se croire pris par une mission, de se croire envoyé en mission par le Saint-Esprit directement. Le Saint-Esprit n'envoie qu'à travers l'Église. Alors, dernière question. Que procure la vie consacrée à la mission de l'Église ? La vie consacrée participe à la mission de l'Église par un don total de soi au Christ et à ses frères, témoignant de l'espérance du royaume des cieux. Et voilà, je lance un appel à la vie religieuse, aux hommes et aux femmes, évidemment, aux garçons et aux filles. Il est urgent de retrouver ces religieuses qui peuplaient nos pays, nos villages autrefois, et qui sont comme les piliers spirituels qui portent tout le reste de la société. C'est un grave dommage qu'il n'y ait plus de religieuses et qu'il y ait de moins en moins de consacrés. Et d'ailleurs, les ennemis de la foi l'ont bien compris. La première chose à laquelle ils s'attaquent, ce sont les religieux. La Troisième République avait chassé toutes les congrégations en disant qu'ils étaient inutiles et que s'enfermer dans une, comme la Révolution, s'enfermer dans un monastère, eh bien c'était du bourrage de crâne, c'était de la... C'était à s'opposer à la dignité humaine. Et donc tous les communistes possibles, tous les révolutionnaires possibles, la première chose qu'ils ont fait, c'est essayer de détruire la vie religieuse. Alors répondons-y avec générosité, parce que c'est tout le sens de notre vie chrétienne. Comme toujours, prions l'Esprit-Saint de nous éclairer pour mieux comprendre, mieux intégrer dans notre vie cet enseignement de l'Église. Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre esprit Seigneur, il se fera une création nouvelle et vous renouvellerez la face de la terre. Prions. Ô Dieu qui avez instruit les cœurs de vos fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même esprit de comprendre et d'aimer ce qui est bien, afin de jouir sans cesse de ces divines consolations, par Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il. Merci à tous de votre fidélité et de votre écoute hantive de cet épisode. Faisons rayonner autour de nous ces belles vérités de la foi. Surtout, n'oublions pas de prier les uns pour les autres. Priez pour moi, je prie pour vous et que Dieu vous bénisse. C'était l'abbé Mathieu Raffray. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Sourcum Corda.

Chapters

  • Introduction au podcast Sursum Corda

    00:06

  • L'infaillibilité pontificale expliquée

    00:42

  • Conditions de l'infaillibilité pontificale

    01:51

  • Le magistère extraordinaire et ordinaire

    03:39

  • La vocation des fidèles laïcs

    07:31

  • Participation des laïcs au sacerdoce du Christ

    17:49

  • Les laïcs et leur rôle dans l'Église

    23:35

  • La vie consacrée et son importance

    25:31

Description

L'Infaillibilité Pontificale n'existe que dans des circonstances très particulières : le Magistère solennel, et le Magistère Ordinaire Universel.


Quant aux laïcs, ils participent aux fonctions du Christ Prêtre, Prophète et Roi.


Enfin, la vie consacrée consiste en un don total en vue de la perfection évangélique



Que Dieu vous bénisse !

Abbé Matthieu Raffray


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans l'émission Sursum Corda, le podcast qui vous fait redécouvrir les trésors de la foi chrétienne, semaine après semaine. Je suis l'abbé Mathieu Raffray, prêtre et théologien, et je vous propose, à chaque épisode, de plonger ensemble dans le catéchisme de l'Église catholique. L'occasion d'éclairer les grands problèmes de notre temps, les grandes questions de tous les temps, à la lumière de l'enseignement de l'Église. Ce podcast est proposé chaque jeudi à 17h30 sur Radio Courtoisie, puis il est disponible sur toutes les plateformes d'écoute le dimanche à midi. Soutenez-le, faites-le connaître autour de vous. Épisode 32, l'infaillibilité pontificale et le rôle des fidèles laïcs. Alors nous continuons notre longue étude de l'Église qui est, en tout cas pour ce qu'il me semble, tout à fait passionnante. Et je pense que les fidèles que beaucoup ont à gagner à connaître, à comprendre le sens de cette société qu'est l'Église, à laquelle nous appartenons, et qui n'est pas simplement comme adhérer à un club de foot ou à une association quelconque, mais c'est véritablement entrer dans un corps vivant, le corps du Christ, la vie de la grâce qui est diffusée à travers les membres et qui... sont tous les chrétiens de tous les temps, de toutes les époques et de tous les lieux. D'ailleurs, n'hésitez pas, je le répète, à mettre des commentaires. Si vous regardez sur Youtube ou sur les différentes plateformes de podcast, vous savez que c'est la quantité des commentaires et la qualité des appréciations qui font que le podcast est davantage proposé. Donc, merci d'avance pour votre soutien. Alors, Nous avons évoqué la dernière fois la question de l'infaillibilité pontificale, puisque nous avons parlé de la mission du pape et de la mission de la charge du collège des évêques. Et l'infaillibilité du magistère existe dans trois cas. J'avais conclu la semaine dernière en disant que l'infaillibilité pontificale n'est pas comme une bulle d'invincibilité. qui descendrait automatiquement sur le pape dès son élection. Mais que le pape ne parle de façon infaillible qu'à certaines conditions très particulières. Alors, étudions ces conditions dans le détail. Numéro 185, quand s'exerce l'infaillibilité du magistère ? L'infaillibilité s'exerce quand le souverain pontife, en vertu de son autorité de suprême pasteur de l'église, comme on va le voir, c'est le premier cas, ou le collège des évêques en communion avec le pape, c'est le deuxième cas, surtout lorsqu'ils sont rassemblés en consulat œcuménique, déclare par un acte définitif une doctrine relative à la foi ou à la morale. Et troisième cas, ou encore quand le pape et les évêques, dans leur magistère ordinaire, sont unanimes à déclarer une doctrine comme définitive. A cet enseignement, tout fidèle doit adhérer dans l'obéissance de la foi. Donc cette doctrine est définie au concile Vatican I. Elle est définie dans la constitution dogmatique. qui s'appelle Pastor Aeternus, du 18 juillet 1870, et qui explicite quelles sont les conditions de l'infaillibilité pontificale. Alors comme je le disais, il y a trois conditions, deux cas qui s'appellent le magistère extraordinaire, et un cas qui s'appelle le magistère ordinaire. Alors le magistère extraordinaire, c'est lorsque le pape, soit tout seul, soit avec les évêques unis à lui, ou réunis en concile, mais jamais les évêques sans le pape, évidemment. lorsqu'il décide, il déclare qu'une vérité dépend immédiatement du domaine de la foi, qu'elle fait partie du dépôt de la révélation. Alors, évidemment, jamais, on l'avait vu quand on avait étudié le magistère et la révélation, jamais ces vérités de foi ne vont ajouter quelque chose ou changer quelque chose à la révélation. Mais elles ne vont faire qu'expliciter quelque chose qui a toujours été cru, quelque chose... qui a toujours été enseigné, mais qui peut-être est mis en cause par certaines erreurs, par certaines hérésies ou par certains opposants à la foi. Donc ces cas sont extrêmement rares. Le dernier cas d'un dogme, ce qu'on appelle une déclaration dogmatique, c'est le pape Pie XII, donc en 1950, qui a déclaré le dogme de l'assomption de la Très Sainte Vierge Marie. Évidemment, tout le monde a toujours cru. Ce doc de l'Assomption dit que la Sainte Vierge est montée au ciel avec son corps. D'ailleurs, petite parenthèse, elle a été assumée, assumption, elle a été assumée par Dieu du haut, alors que le Christ, lui, on parle de l'ascension parce qu'il est monté de lui-même. Donc c'est un mouvement dans le même sens, mais qui a une origine distincte. Donc la Sainte Vierge est au ciel avec son corps, de façon miraculeuse. On peut d'ailleurs remarquer que le texte ne tranche pas la question de la mort de la Vierge, puisqu'il y a différentes... théories, différentes traditions. Il y a la fameuse fête de la dormition de la Sainte Vierge, ce serait endormi. Est-ce qu'elle est morte ou pas ? Parce que la mort est une conséquence du péché, c'est disputé chez les théologiens. En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'elle est montée au ciel avec son corps. Et donc, en 1950, le pape Pie XII décide de proclamer cela comme un dogme. C'est-à-dire que avant, certains pouvaient mettre cela en cause ou ne pas y croire, sans pour autant perdre leur catholicité. Désormais, le pape déclare que celui qui veut être catholique doit adhérer à ce dogme. Le dogme précédent, c'était en 1854, donc quasiment 100 ans plus tôt, par le pape Pie IX qui avait déclaré le dogme de l'immaculée conception. Et là encore, c'est une vérité qui a toujours été crue. Tout le monde a toujours... Il y a une longue tradition, évidemment, quand je dis tout le monde, il a existé des opposants, des hérésies, des erreurs, bien sûr. Mais la foi de l'Église a toujours été que la Sainte Vierge était préservée du péché originel. D'ailleurs, là aussi, je fais une parenthèse. On dit souvent que saint Thomas d'Aquin n'était pas pour l'immaculée conception, mais c'est complètement faux. Saint Thomas d'Aquin disait que la Sainte Vierge n'était pas touchée par le péché originel, mais le problème c'est que la Sainte Vierge doit être sauvée par le Christ. Elle doit être rachetée, comme tout membre du genre humain, elle doit être elle aussi rachetée par le Christ. Et donc saint Thomas d'Aquin disait qu'elle avait reçu par la nature humaine le péché originel et qu'immédiatement elle avait été sauvée dès le sein de sa mère. par la grâce divine. Mais d'autres théologiens, en particulier les théologiens franciscains, dont Don Scott, en fait, ont proposé une alternative qui est beaucoup plus intelligente, beaucoup plus subtile, disons. Ils disent que tous les hommes sont sauvés du péché originel, dans le sens où, par le baptême, qui enlève le péché originel, alors que la Sainte Vierge, elle, a été sauvée du péché originel, donc par les mérites du Christ, par l'œuvre de la rédemption du Christ, mais en étant préservé, comme s'il y avait un sac plastique qui avait empêché le péché originel d'être transmis. à la nature humaine de la Vierge Marie. Donc effectivement, elle est rachetée aussi par le Christ, mais d'une autre façon, puisque, et donc c'est ce qu'on appelle le dogme de l'immaculée conception, elle n'a jamais été touchée par le péché. Donc, si vous voulez, je reviens à ma question de l'infaillibilité, ce sont des cas très rares et très solennels. Il faut que, officiellement, les deux cas que je viens de mentionner, eh bien, ont fait l'objet d'une grande déclaration. Dans les musées du Vatican, d'ailleurs, dans les palais apostoliques, il y a une grande salle qui est consacrée à la déclaration du dogme de l'Immaculée Conception en 1854, avec des fresques magnifiques, avec tous les objets qui rappellent la proclamation du dogme, etc. Et donc c'est une déclaration solennelle. Et si c'est le pape avec un concile, c'est le cas par exemple de toutes les vérités de foi qui font suite au concile de Trente. Au Concile de Trente, au XVIe siècle, pour lutter contre le protestantisme, il y a un certain nombre de vérités de foi qui sont rappelées. Encore une fois, rien n'est inventé, évidemment. Ces vérités sont rappelées et il y a des condamnations. Celui qui n'adhère pas à ceci, celui qui ne croit pas à cela, celui qui dit que cela, ceci ou cela, qu'il soit anathème. Donc, il ne peut pas prétendre être catholique s'il dit ceci ou cela. Donc ça, ce sont des déclarations dogmatiques qui ont évidemment une valeur très forte et tout chrétien doit adhérer à ces vérités. elle revêt ce charisme d'infaillibilité. Il y a un troisième cas qui est plus complexe, qui est mentionné aussi dans Passer et Ternus de Vatican I qui s'appelle le magistère ordinaire universel. Alors ce qu'il faut comprendre c'est que, alors ce n'est pas très bien défini j'allais dire dans le texte du Constitut de Vatican I ça donnait lieu à beaucoup de controverses mais il me semble que l'idée au fond est assez simple. L'idée elle est que une vérité de foi ne devient obligatoire parce qu'elle a fait l'objet d'une déclaration. Mais elle devient obligatoire parce qu'elle est contenue dans la révélation et parce que c'est le Christ qui nous l'a enseignée. Et finalement, la déclaration dogmatique ne vient que sanctionner, donner une force, une puissance, la volonté d'obligation à un enseignement qui était déjà contenu dans la révélation. Et c'est en ce sens que beaucoup de vérités de la foi font partie du magistère ordinaire. C'est-à-dire que ce sont des vérités définitives. Non pas parce qu'elles ont fait l'objet d'une déclaration, mais parce qu'elles ont toujours été crues et enseignées par toutes les églises. Donc il me semble que c'est là la force du magistère ordinaire et universel. C'est-à-dire que lorsque tous les évêques du monde et le pape, étant exclus ceux qui sont hérétiques, ceux qui sont opposés, ceux qui sont originaux et ceux qui sont stupides d'ailleurs, en majorité on peut dire, tous les évêques du monde unis au pape ont toujours professé ceci, enseigné cela. Et donc, c'est une vérité de foi qui nécessite l'adhésion du fidèle. Alors, il y a un cas, par exemple, qui est intéressant, certains disent que le pape Jean-Paul II aurait invoqué son infaillibilité pontificale dans le texte traitant de l'ordination des femmes, est-ce que les femmes peuvent être ordonnées prêtres ? Et dans ce texte, il dit clairement qu'il a la volonté, que tous ceux qui se disent catholiques, doivent penser que seuls les hommes peuvent être ordonnés prêtres et que personne ne pourra jamais changer cette vérité et que tout le monde doit le croire. C'est bien une vérité en matière de foi. C'est bien le pape qui l'annonce formellement, solennellement. Mais c'est disputé et moi je ne pense pas que ça fasse partie du... Je dirais plutôt que c'est le magistère ordinaire universel explicité par le pape Jean-Paul II ou expliqué. Et non pas du magistère extraordinaire puisque... précisément le fait qu'il y ait une discussion de savoir si c'est un dogme de foi, s'il y a la volonté d'obliger, c'est que cette volonté n'est pas en tout cas explicite, même si le texte le dit clairement, mais il n'y a pas une déclaration solennelle, disons faite publiquement et majestueusement. Voilà, en tout cas, donc voilà ce que c'est que l'infaillibilité du pape, c'est évidemment une infaillibilité qui est liée au dépôt de la foi dont le pape, et les évêques sont les garants. Alors continuons avec le ministère des évêques. On a vu que les évêques, leur première charge est une mission d'enseignement. La seconde charge, c'est la sanctification et ensuite le gouvernement. Alors, question suivante, comment les évêques exercent-ils leur ministère de sanctification ? Les évêques sanctifient l'Église en dispensant la grâce du Christ par le ministère de la parole et des sacrements, en particulier l'Eucharistie, et aussi par la prière. tout comme par leur exemple et leur travail. Donc les évêques sont, je l'ai dit suffisamment dans l'émission précédente, ils sont les pasteurs, ils sont les successeurs des apôtres, ils sont le modèle des pasteurs, ceux qui ont la charge d'une partie du troupeau, et c'est en particulier en donnant la grâce, en donnant la grâce et par leur prière, qu'ils réalisent ce pastora du Christ et donc ce ministère de sanctification. Question suivante. comment les évêques exercent-ils leur fonction de gouvernement ? En tant que membre du collège épiscopal, tout évêque porte de manière collégiale la sollicitude de toutes les églises particulières et de l'église entière, en union avec les autres évêques unis au pape. L'évêque à qui est confiée une église particulière la gouverne avec l'autorité du pouvoir sacré qui lui est propre, ordinaire et immédiat, pouvoir exercer au nom du Christ le bon pasteur, en communion avec toute l'église et sous la conduite du successeur de Pierre. Alors déjà, la notion d'église particulière ici, que ce soit clair, ne signifie pas une église qui serait séparée, ou une église protestante, ou une église orthodoxe, mais signifie évidemment une église locale. Une église particulière, l'église qui est à Saint-Brieuc, l'église qui est à Rouen, l'église qui est à Lyon, etc. Toutes les églises finalement sont des assemblées de fidèles, dans un lieu et dans un temps, sous l'autorité d'un successeur des apôtres. Et ce texte est magnifique, il magnifie justement le rôle de l'évêque d'être un pasteur. L'évêque n'est pas un préfet qui ne fait qu'appliquer des directives et des textes et des décrets qui lui sont envoyés. Non, il a la responsabilité spirituelle du troupeau qui lui est confié. Et cette responsabilité consiste à sanctifier, à enseigner et donc à gouverner, c'est-à-dire à mener dans la bonne direction le troupeau qui lui est confié. Alors passons maintenant à la question de la vocation des fidèles laïcs. On a parlé beaucoup de la hiérarchie, on a parlé du pape, des évêques. Mais quelle est la vocation des fidèles laïcs ? C'est la question 188. Les fidèles laïcs ont pour vocation propre de rechercher le royaume de Dieu en éclairant et en gérant les réalités temporelles selon Dieu. Ils réalisent ainsi l'appel à la sainteté et à l'apostolat adressé à tous les baptisés. Alors... Évidemment, on pourrait faire tout un traité de la vocation des laïcs et de l'apostolat des laïcs, de leur rôle comme chrétien. Il me semble que cette réponse est très riche. Les fidèles ont pour vocation propre de rechercher le royaume de Dieu, de se sanctifier. Comment en particulier ? En éclairant et en gérant les réalités temporelles selon Dieu. C'est-à-dire que le rôle propre des laïcs n'est pas de sanctifier les autres, ce n'est pas d'enseigner les autres, Mais c'est de gérer. les réalités temporelles. Alors, ça ne veut pas dire forcément gérer des biens. Ça peut être organiser des choses, évidemment. Ça peut être un rôle de... On va détailler par la suite, évidemment, parce qu'il y a un rôle d'enseignement, il y a un rôle de prêtre, prophète et roi, évidemment, comme dit l'épître de Saint-Pierre. Mais il faut gérer les réalités temporelles selon Dieu, en éduquant une famille chrétienne, en étant un père de famille, une mère de famille. En constituant une société chrétienne, en œuvrant pour la société chrétienne, les laïcs gèrent des réalités temporelles selon Dieu. Le chrétien n'est pas chrétien pour lui-même. Il est chrétien dans un monde qu'il doit vouloir chrétien. Celui qui serait père de famille et qui dirait « moi je suis catholique, mes enfants font ce qu'ils veulent, ils verront bien par eux-mêmes » , il ne serait pas fidèle à l'amour du Christ, tout simplement. Quelqu'un qui aime, il veut transmettre son amour. c'est quelqu'un qui qui connaît le Christ, qui connaît la vérité, il veut transmettre la vérité à ceux qui l'aiment, à ceux qui sont ses enfants. Ceux qui diraient « non, non, je suis indifférent » , eh bien c'est une vision très individualiste et très erronée de la foi chrétienne. Et ensuite, le texte mentionne, je viens de le dire, cet appel universel à la sainteté et à l'apostolat adressé à tous les baptisés. Les baptisés participent évidemment à l'apostolat, ils y participent non pas en l'organisant, mais en le réalisant, sous la direction de la hiérarchie ecclésiastique. Alors détaillons justement, oui je voulais ajouter que cet appel à la sainteté universelle est une vérité qui peut-être a été un peu... ou mises de côté, mais forcément, dans le sens où parmi les saints, il n'y a pas que des prêtres ou des religieux ou des religieuses. Il y a beaucoup de laïcs qui sont saints et tous les laïcs sont appelés à devenir des saints. Et comme je l'ai expliqué déjà dans les émissions précédentes, ce n'est pas parce qu'on est membre de la hiérarchie qu'on est plus saint. Alors on a plus de responsabilités, mais on n'est pas plus saint. Et peut-être même moins parce qu'il y a plus d'enjeux. Il y a plus de responsabilités justement qui peuvent corrompre. Est-ce que le pouvoir et l'argent, s'il y en a, corrompent évidemment. Alors, comment les fidèles laïcs participent-ils à la fonction sacerdotale du Christ ? Qu'est-ce que ça veut dire que le laïc est prêtre ? Est-ce que c'est un petit prêtre ? Alors, ils y participent en offrant, comme sacrifice spirituel offert à Dieu par Jésus-Christ, c'est une citation de la première épître de Saint-Pierre, par-dessus tout. dans l'Eucharistie, en offrant leur propre vie avec leurs actions, leurs prières et leurs engagements apostoliques, leur vie de famille et leur travail quotidien, les difficultés de la vie supportées en patience et les moments de détente corporelles et spirituelles. De cette manière, les laïcs qui s'engagent pour le Christ et qui sont consacrés par l'Esprit-Saint offrent aussi à Dieu le monde lui-même. Oui, offrir un sacrifice, le petit sacrifice de... de se lever la nuit, d'une mère de famille qui se lève la nuit s'occuper de son enfant, du père qui emmène son enfant à l'école tous les jours, qui éduque son enfant, et même qui passe du temps de détente chrétienne, les difficultés, les épreuves, les maladies, évidemment, la vieillesse, ceux qui sont dans leur lit d'hôpital, tous ces sacrifices, s'ils sont offerts à Dieu par Jésus-Christ, en particulier dans l'Eucharistie, sont un acte véritablement sacerdotal. Parce que le prêtre, qu'est-ce qu'il fait ? Il offre Dieu lui-même au nom du Christ, il offre le Christ lui-même pour la sanctification des hommes. D'ailleurs, il renouvelle le sacrifice du Christ qui s'est offert pour le salut des hommes. Et d'ailleurs, je vous lis cette réflexion, il y a un prêtre de ma communauté, l'Institut du Bon Pasteur, l'abbé Alexandre Berche, qui est décédé il y a quelques jours, et nous étions à ses obsèques. Et c'est un prêtre qui a été ordonné un an avant moi, qui avait à peu près mon âge, et qui un an et demi après son ordination sacerdotale a eu un grave accident de voiture. Et il était en fauteuil roulant, il était tétraplégique, en tout cas il ne pouvait pas bouger, il bougeait très peu les membres et il ne pouvait plus célébrer la messe. Alors il priait un peu, il disait un peu son brévière mais avec beaucoup de difficultés, il avait très peu de relations, la communication était très difficile. Donc il est resté dans cette situation pendant 15 ans, 16 ans presque. Et je me faisais cette réflexion pendant les obsèques en disant, comme c'est étrange, le bon Dieu choisit quelqu'un, l'appelle à la vocation, et il fait qu'il s'ouvre dans un fauteuil roulant pendant 16 ans. Et finalement, je me disais, mais bien, moi, aux yeux des hommes, ça semble être un échec. Mais est-ce qu'il n'a pas été plus prêtre en offrant ses souffrances quotidiennes, parce qu'il avait des souffrances à offrir ? Est-ce qu'il n'a pas été plus prêtre que quelqu'un comme moi, qui me fatigue à aller à droite, à gauche, à faire plein de choses ? Finalement, le cœur du sacerdoce, et tout laïc participe en ce sens au sacerdoce du Christ, consiste à offrir quelque chose. Le sacerdoce, ça vient du sacerdant, celui qui fait du sacré, celui qui donne le sacré. Et l'acte sacerdotal par excellence, c'est le sacrifice. Les sacrifices, c'est renoncer à quelque chose. renoncer à quelque chose en vue de quelque chose de plus grand pour le bon Dieu. Et donc, finalement, l'abbé Berge, peut-être qu'il a été plus prêtre, plus efficace dans son offrande que tous les prêtres, moi le premier. Voilà, donc en tout cas, dans ce sens, je vous laisse cette réflexion théologique. C'est en ce sens que tous les laïcs participent d'une certaine façon aux sacerdotes du Christ parce qu'ils peuvent, eux aussi, participer. à l'œuvre de la rédemption, comme nous l'avions dit dans un épisode précédent. Et la fin du texte est intéressante. Les laïcs qui s'engagent pour le Christ et qui sont consacrés par l'Esprit-Saint offrent eux aussi à Dieu le monde lui-même. C'est l'offrande du monde, finalement, que le Christ réalise, auquel tous les laïcs sont appelés à participer sous l'efficacité du Saint-Esprit. Comment prête-t-il part à sa fonction prophétique ? Les laïcs y participent en accueillant toujours plus dans la foi la parole du Christ et en l'annonçant au monde par le témoignage de leur vie, ainsi que par la parole, l'action évangélisatrice et la catéchèse. Une telle action évangélisatrice acquiert une efficacité particulière du fait qu'elle s'accomplit dans les conditions ordinaires de la vie dans le monde. Et là, je rebondis sur l'importance du catéchisme. On a beaucoup parlé de la diminution des prêtres. Chaque année, cette année encore, on a annoncé... La Conférence des évêques de France annonçait que 90 prêtres allaient être ordonnés en France. C'est une crise dramatique. Il n'y a jamais eu si peu de prêtres ordonnés. Et sachant qu'il y a à peu près 800 prêtres qui meurent par an, c'est-à-dire que chaque année on perd entre 600 et 700 prêtres. Étant donné qu'il y a 12 000 prêtres aujourd'hui, ça veut dire que dans 10 ans, il n'y aura plus que la moitié, tout simplement. Donc la situation est dramatique. Alors évidemment, il faut susciter des vocations, prier pour les vocations, et que ceux qui sont concernés se mobilisent. Mais comment, comme laïcs, on peut participer, faire en sorte que l'Église ne disparaisse pas ? Eh bien, en participant à cette action évangélisatrice et de la catéchèse. Les laïcs peuvent tout à fait faire du catéchisme, et c'est comme ça qu'il va falloir faire, comme on faisait dans les pays de mission, il y avait le missionnaire en Afrique au XIXe siècle, le missionnaire qui passait dans les... dans les missions une fois par mois, une fois par tous les deux mois. Et puis, en revanche, c'était des catéchistes qui étaient chargés d'instruire les chrétiens. Voilà donc la mission à relever. Question suivante, comment participent-ils à la fonction royale du Christ ? Les laïcs participent à la fonction royale du Christ en ayant reçu de lui le pouvoir de vaincre le péché, en eux-mêmes et dans le monde, par le renoncement personnel et par la sainteté de leur vie. Ils exercent divers ministères au service de la communauté et ils imprègnent de valeur morale les activités temporelles de l'homme et les institutions de la société. Voilà donc ces trois charismes, ces trois fonctions, prêtre, prophète et roi. Alors il nous reste deux questions avant de passer aux vérités suivantes du credo, qui reviennent sur ce qu'on a déjà mentionné la fois dernière, enfin il y a deux épisodes, sur la vie consacrée. Alors qu'est-ce que la vie consacrée ? C'est un état de vie reconnu par l'Église. Il est une réponse libre à un appel particulier du Christ, dans lequel les personnes consacrées se donnent totalement à Dieu et tendent à la perfection de la charité sous la motion de l'Esprit-Saint. Cette consécration se caractérise par la pratique des conseils évangéliques. J'avais mentionné l'évangile de... du jeune homme riche qui est dans l'évangile de Saint-Marc, si je ne me trompe pas. Et qui... Cette parabole, c'est un événement de l'évangile dans lequel le Christ dit « Si tu veux être parfait, rentre chez toi, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, puis viens et suis-moi. » Ce sont les conseils de perfection évangélique. Si vous voulez être parfait. Et comme je l'avais dit, ça concerne aussi bien les laïcs que les prêtres. Certains prêtres sont religieux, pas tous, Ce n'est pas mon cas, par exemple. Et certains laïcs sont religieux. Mais il faut une consécration qui répond à un appel particulier du Christ, reconnu par l'Église. Évidemment, ce n'est pas chacun qui peut dire, moi, je m'engage à faire ceci, je fais cela. Ça, c'est une voie très dangereuse de se croire pris par une mission, de se croire envoyé en mission par le Saint-Esprit directement. Le Saint-Esprit n'envoie qu'à travers l'Église. Alors, dernière question. Que procure la vie consacrée à la mission de l'Église ? La vie consacrée participe à la mission de l'Église par un don total de soi au Christ et à ses frères, témoignant de l'espérance du royaume des cieux. Et voilà, je lance un appel à la vie religieuse, aux hommes et aux femmes, évidemment, aux garçons et aux filles. Il est urgent de retrouver ces religieuses qui peuplaient nos pays, nos villages autrefois, et qui sont comme les piliers spirituels qui portent tout le reste de la société. C'est un grave dommage qu'il n'y ait plus de religieuses et qu'il y ait de moins en moins de consacrés. Et d'ailleurs, les ennemis de la foi l'ont bien compris. La première chose à laquelle ils s'attaquent, ce sont les religieux. La Troisième République avait chassé toutes les congrégations en disant qu'ils étaient inutiles et que s'enfermer dans une, comme la Révolution, s'enfermer dans un monastère, eh bien c'était du bourrage de crâne, c'était de la... C'était à s'opposer à la dignité humaine. Et donc tous les communistes possibles, tous les révolutionnaires possibles, la première chose qu'ils ont fait, c'est essayer de détruire la vie religieuse. Alors répondons-y avec générosité, parce que c'est tout le sens de notre vie chrétienne. Comme toujours, prions l'Esprit-Saint de nous éclairer pour mieux comprendre, mieux intégrer dans notre vie cet enseignement de l'Église. Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre esprit Seigneur, il se fera une création nouvelle et vous renouvellerez la face de la terre. Prions. Ô Dieu qui avez instruit les cœurs de vos fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même esprit de comprendre et d'aimer ce qui est bien, afin de jouir sans cesse de ces divines consolations, par Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il. Merci à tous de votre fidélité et de votre écoute hantive de cet épisode. Faisons rayonner autour de nous ces belles vérités de la foi. Surtout, n'oublions pas de prier les uns pour les autres. Priez pour moi, je prie pour vous et que Dieu vous bénisse. C'était l'abbé Mathieu Raffray. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Sourcum Corda.

Chapters

  • Introduction au podcast Sursum Corda

    00:06

  • L'infaillibilité pontificale expliquée

    00:42

  • Conditions de l'infaillibilité pontificale

    01:51

  • Le magistère extraordinaire et ordinaire

    03:39

  • La vocation des fidèles laïcs

    07:31

  • Participation des laïcs au sacerdoce du Christ

    17:49

  • Les laïcs et leur rôle dans l'Église

    23:35

  • La vie consacrée et son importance

    25:31

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Description

L'Infaillibilité Pontificale n'existe que dans des circonstances très particulières : le Magistère solennel, et le Magistère Ordinaire Universel.


Quant aux laïcs, ils participent aux fonctions du Christ Prêtre, Prophète et Roi.


Enfin, la vie consacrée consiste en un don total en vue de la perfection évangélique



Que Dieu vous bénisse !

Abbé Matthieu Raffray


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans l'émission Sursum Corda, le podcast qui vous fait redécouvrir les trésors de la foi chrétienne, semaine après semaine. Je suis l'abbé Mathieu Raffray, prêtre et théologien, et je vous propose, à chaque épisode, de plonger ensemble dans le catéchisme de l'Église catholique. L'occasion d'éclairer les grands problèmes de notre temps, les grandes questions de tous les temps, à la lumière de l'enseignement de l'Église. Ce podcast est proposé chaque jeudi à 17h30 sur Radio Courtoisie, puis il est disponible sur toutes les plateformes d'écoute le dimanche à midi. Soutenez-le, faites-le connaître autour de vous. Épisode 32, l'infaillibilité pontificale et le rôle des fidèles laïcs. Alors nous continuons notre longue étude de l'Église qui est, en tout cas pour ce qu'il me semble, tout à fait passionnante. Et je pense que les fidèles que beaucoup ont à gagner à connaître, à comprendre le sens de cette société qu'est l'Église, à laquelle nous appartenons, et qui n'est pas simplement comme adhérer à un club de foot ou à une association quelconque, mais c'est véritablement entrer dans un corps vivant, le corps du Christ, la vie de la grâce qui est diffusée à travers les membres et qui... sont tous les chrétiens de tous les temps, de toutes les époques et de tous les lieux. D'ailleurs, n'hésitez pas, je le répète, à mettre des commentaires. Si vous regardez sur Youtube ou sur les différentes plateformes de podcast, vous savez que c'est la quantité des commentaires et la qualité des appréciations qui font que le podcast est davantage proposé. Donc, merci d'avance pour votre soutien. Alors, Nous avons évoqué la dernière fois la question de l'infaillibilité pontificale, puisque nous avons parlé de la mission du pape et de la mission de la charge du collège des évêques. Et l'infaillibilité du magistère existe dans trois cas. J'avais conclu la semaine dernière en disant que l'infaillibilité pontificale n'est pas comme une bulle d'invincibilité. qui descendrait automatiquement sur le pape dès son élection. Mais que le pape ne parle de façon infaillible qu'à certaines conditions très particulières. Alors, étudions ces conditions dans le détail. Numéro 185, quand s'exerce l'infaillibilité du magistère ? L'infaillibilité s'exerce quand le souverain pontife, en vertu de son autorité de suprême pasteur de l'église, comme on va le voir, c'est le premier cas, ou le collège des évêques en communion avec le pape, c'est le deuxième cas, surtout lorsqu'ils sont rassemblés en consulat œcuménique, déclare par un acte définitif une doctrine relative à la foi ou à la morale. Et troisième cas, ou encore quand le pape et les évêques, dans leur magistère ordinaire, sont unanimes à déclarer une doctrine comme définitive. A cet enseignement, tout fidèle doit adhérer dans l'obéissance de la foi. Donc cette doctrine est définie au concile Vatican I. Elle est définie dans la constitution dogmatique. qui s'appelle Pastor Aeternus, du 18 juillet 1870, et qui explicite quelles sont les conditions de l'infaillibilité pontificale. Alors comme je le disais, il y a trois conditions, deux cas qui s'appellent le magistère extraordinaire, et un cas qui s'appelle le magistère ordinaire. Alors le magistère extraordinaire, c'est lorsque le pape, soit tout seul, soit avec les évêques unis à lui, ou réunis en concile, mais jamais les évêques sans le pape, évidemment. lorsqu'il décide, il déclare qu'une vérité dépend immédiatement du domaine de la foi, qu'elle fait partie du dépôt de la révélation. Alors, évidemment, jamais, on l'avait vu quand on avait étudié le magistère et la révélation, jamais ces vérités de foi ne vont ajouter quelque chose ou changer quelque chose à la révélation. Mais elles ne vont faire qu'expliciter quelque chose qui a toujours été cru, quelque chose... qui a toujours été enseigné, mais qui peut-être est mis en cause par certaines erreurs, par certaines hérésies ou par certains opposants à la foi. Donc ces cas sont extrêmement rares. Le dernier cas d'un dogme, ce qu'on appelle une déclaration dogmatique, c'est le pape Pie XII, donc en 1950, qui a déclaré le dogme de l'assomption de la Très Sainte Vierge Marie. Évidemment, tout le monde a toujours cru. Ce doc de l'Assomption dit que la Sainte Vierge est montée au ciel avec son corps. D'ailleurs, petite parenthèse, elle a été assumée, assumption, elle a été assumée par Dieu du haut, alors que le Christ, lui, on parle de l'ascension parce qu'il est monté de lui-même. Donc c'est un mouvement dans le même sens, mais qui a une origine distincte. Donc la Sainte Vierge est au ciel avec son corps, de façon miraculeuse. On peut d'ailleurs remarquer que le texte ne tranche pas la question de la mort de la Vierge, puisqu'il y a différentes... théories, différentes traditions. Il y a la fameuse fête de la dormition de la Sainte Vierge, ce serait endormi. Est-ce qu'elle est morte ou pas ? Parce que la mort est une conséquence du péché, c'est disputé chez les théologiens. En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'elle est montée au ciel avec son corps. Et donc, en 1950, le pape Pie XII décide de proclamer cela comme un dogme. C'est-à-dire que avant, certains pouvaient mettre cela en cause ou ne pas y croire, sans pour autant perdre leur catholicité. Désormais, le pape déclare que celui qui veut être catholique doit adhérer à ce dogme. Le dogme précédent, c'était en 1854, donc quasiment 100 ans plus tôt, par le pape Pie IX qui avait déclaré le dogme de l'immaculée conception. Et là encore, c'est une vérité qui a toujours été crue. Tout le monde a toujours... Il y a une longue tradition, évidemment, quand je dis tout le monde, il a existé des opposants, des hérésies, des erreurs, bien sûr. Mais la foi de l'Église a toujours été que la Sainte Vierge était préservée du péché originel. D'ailleurs, là aussi, je fais une parenthèse. On dit souvent que saint Thomas d'Aquin n'était pas pour l'immaculée conception, mais c'est complètement faux. Saint Thomas d'Aquin disait que la Sainte Vierge n'était pas touchée par le péché originel, mais le problème c'est que la Sainte Vierge doit être sauvée par le Christ. Elle doit être rachetée, comme tout membre du genre humain, elle doit être elle aussi rachetée par le Christ. Et donc saint Thomas d'Aquin disait qu'elle avait reçu par la nature humaine le péché originel et qu'immédiatement elle avait été sauvée dès le sein de sa mère. par la grâce divine. Mais d'autres théologiens, en particulier les théologiens franciscains, dont Don Scott, en fait, ont proposé une alternative qui est beaucoup plus intelligente, beaucoup plus subtile, disons. Ils disent que tous les hommes sont sauvés du péché originel, dans le sens où, par le baptême, qui enlève le péché originel, alors que la Sainte Vierge, elle, a été sauvée du péché originel, donc par les mérites du Christ, par l'œuvre de la rédemption du Christ, mais en étant préservé, comme s'il y avait un sac plastique qui avait empêché le péché originel d'être transmis. à la nature humaine de la Vierge Marie. Donc effectivement, elle est rachetée aussi par le Christ, mais d'une autre façon, puisque, et donc c'est ce qu'on appelle le dogme de l'immaculée conception, elle n'a jamais été touchée par le péché. Donc, si vous voulez, je reviens à ma question de l'infaillibilité, ce sont des cas très rares et très solennels. Il faut que, officiellement, les deux cas que je viens de mentionner, eh bien, ont fait l'objet d'une grande déclaration. Dans les musées du Vatican, d'ailleurs, dans les palais apostoliques, il y a une grande salle qui est consacrée à la déclaration du dogme de l'Immaculée Conception en 1854, avec des fresques magnifiques, avec tous les objets qui rappellent la proclamation du dogme, etc. Et donc c'est une déclaration solennelle. Et si c'est le pape avec un concile, c'est le cas par exemple de toutes les vérités de foi qui font suite au concile de Trente. Au Concile de Trente, au XVIe siècle, pour lutter contre le protestantisme, il y a un certain nombre de vérités de foi qui sont rappelées. Encore une fois, rien n'est inventé, évidemment. Ces vérités sont rappelées et il y a des condamnations. Celui qui n'adhère pas à ceci, celui qui ne croit pas à cela, celui qui dit que cela, ceci ou cela, qu'il soit anathème. Donc, il ne peut pas prétendre être catholique s'il dit ceci ou cela. Donc ça, ce sont des déclarations dogmatiques qui ont évidemment une valeur très forte et tout chrétien doit adhérer à ces vérités. elle revêt ce charisme d'infaillibilité. Il y a un troisième cas qui est plus complexe, qui est mentionné aussi dans Passer et Ternus de Vatican I qui s'appelle le magistère ordinaire universel. Alors ce qu'il faut comprendre c'est que, alors ce n'est pas très bien défini j'allais dire dans le texte du Constitut de Vatican I ça donnait lieu à beaucoup de controverses mais il me semble que l'idée au fond est assez simple. L'idée elle est que une vérité de foi ne devient obligatoire parce qu'elle a fait l'objet d'une déclaration. Mais elle devient obligatoire parce qu'elle est contenue dans la révélation et parce que c'est le Christ qui nous l'a enseignée. Et finalement, la déclaration dogmatique ne vient que sanctionner, donner une force, une puissance, la volonté d'obligation à un enseignement qui était déjà contenu dans la révélation. Et c'est en ce sens que beaucoup de vérités de la foi font partie du magistère ordinaire. C'est-à-dire que ce sont des vérités définitives. Non pas parce qu'elles ont fait l'objet d'une déclaration, mais parce qu'elles ont toujours été crues et enseignées par toutes les églises. Donc il me semble que c'est là la force du magistère ordinaire et universel. C'est-à-dire que lorsque tous les évêques du monde et le pape, étant exclus ceux qui sont hérétiques, ceux qui sont opposés, ceux qui sont originaux et ceux qui sont stupides d'ailleurs, en majorité on peut dire, tous les évêques du monde unis au pape ont toujours professé ceci, enseigné cela. Et donc, c'est une vérité de foi qui nécessite l'adhésion du fidèle. Alors, il y a un cas, par exemple, qui est intéressant, certains disent que le pape Jean-Paul II aurait invoqué son infaillibilité pontificale dans le texte traitant de l'ordination des femmes, est-ce que les femmes peuvent être ordonnées prêtres ? Et dans ce texte, il dit clairement qu'il a la volonté, que tous ceux qui se disent catholiques, doivent penser que seuls les hommes peuvent être ordonnés prêtres et que personne ne pourra jamais changer cette vérité et que tout le monde doit le croire. C'est bien une vérité en matière de foi. C'est bien le pape qui l'annonce formellement, solennellement. Mais c'est disputé et moi je ne pense pas que ça fasse partie du... Je dirais plutôt que c'est le magistère ordinaire universel explicité par le pape Jean-Paul II ou expliqué. Et non pas du magistère extraordinaire puisque... précisément le fait qu'il y ait une discussion de savoir si c'est un dogme de foi, s'il y a la volonté d'obliger, c'est que cette volonté n'est pas en tout cas explicite, même si le texte le dit clairement, mais il n'y a pas une déclaration solennelle, disons faite publiquement et majestueusement. Voilà, en tout cas, donc voilà ce que c'est que l'infaillibilité du pape, c'est évidemment une infaillibilité qui est liée au dépôt de la foi dont le pape, et les évêques sont les garants. Alors continuons avec le ministère des évêques. On a vu que les évêques, leur première charge est une mission d'enseignement. La seconde charge, c'est la sanctification et ensuite le gouvernement. Alors, question suivante, comment les évêques exercent-ils leur ministère de sanctification ? Les évêques sanctifient l'Église en dispensant la grâce du Christ par le ministère de la parole et des sacrements, en particulier l'Eucharistie, et aussi par la prière. tout comme par leur exemple et leur travail. Donc les évêques sont, je l'ai dit suffisamment dans l'émission précédente, ils sont les pasteurs, ils sont les successeurs des apôtres, ils sont le modèle des pasteurs, ceux qui ont la charge d'une partie du troupeau, et c'est en particulier en donnant la grâce, en donnant la grâce et par leur prière, qu'ils réalisent ce pastora du Christ et donc ce ministère de sanctification. Question suivante. comment les évêques exercent-ils leur fonction de gouvernement ? En tant que membre du collège épiscopal, tout évêque porte de manière collégiale la sollicitude de toutes les églises particulières et de l'église entière, en union avec les autres évêques unis au pape. L'évêque à qui est confiée une église particulière la gouverne avec l'autorité du pouvoir sacré qui lui est propre, ordinaire et immédiat, pouvoir exercer au nom du Christ le bon pasteur, en communion avec toute l'église et sous la conduite du successeur de Pierre. Alors déjà, la notion d'église particulière ici, que ce soit clair, ne signifie pas une église qui serait séparée, ou une église protestante, ou une église orthodoxe, mais signifie évidemment une église locale. Une église particulière, l'église qui est à Saint-Brieuc, l'église qui est à Rouen, l'église qui est à Lyon, etc. Toutes les églises finalement sont des assemblées de fidèles, dans un lieu et dans un temps, sous l'autorité d'un successeur des apôtres. Et ce texte est magnifique, il magnifie justement le rôle de l'évêque d'être un pasteur. L'évêque n'est pas un préfet qui ne fait qu'appliquer des directives et des textes et des décrets qui lui sont envoyés. Non, il a la responsabilité spirituelle du troupeau qui lui est confié. Et cette responsabilité consiste à sanctifier, à enseigner et donc à gouverner, c'est-à-dire à mener dans la bonne direction le troupeau qui lui est confié. Alors passons maintenant à la question de la vocation des fidèles laïcs. On a parlé beaucoup de la hiérarchie, on a parlé du pape, des évêques. Mais quelle est la vocation des fidèles laïcs ? C'est la question 188. Les fidèles laïcs ont pour vocation propre de rechercher le royaume de Dieu en éclairant et en gérant les réalités temporelles selon Dieu. Ils réalisent ainsi l'appel à la sainteté et à l'apostolat adressé à tous les baptisés. Alors... Évidemment, on pourrait faire tout un traité de la vocation des laïcs et de l'apostolat des laïcs, de leur rôle comme chrétien. Il me semble que cette réponse est très riche. Les fidèles ont pour vocation propre de rechercher le royaume de Dieu, de se sanctifier. Comment en particulier ? En éclairant et en gérant les réalités temporelles selon Dieu. C'est-à-dire que le rôle propre des laïcs n'est pas de sanctifier les autres, ce n'est pas d'enseigner les autres, Mais c'est de gérer. les réalités temporelles. Alors, ça ne veut pas dire forcément gérer des biens. Ça peut être organiser des choses, évidemment. Ça peut être un rôle de... On va détailler par la suite, évidemment, parce qu'il y a un rôle d'enseignement, il y a un rôle de prêtre, prophète et roi, évidemment, comme dit l'épître de Saint-Pierre. Mais il faut gérer les réalités temporelles selon Dieu, en éduquant une famille chrétienne, en étant un père de famille, une mère de famille. En constituant une société chrétienne, en œuvrant pour la société chrétienne, les laïcs gèrent des réalités temporelles selon Dieu. Le chrétien n'est pas chrétien pour lui-même. Il est chrétien dans un monde qu'il doit vouloir chrétien. Celui qui serait père de famille et qui dirait « moi je suis catholique, mes enfants font ce qu'ils veulent, ils verront bien par eux-mêmes » , il ne serait pas fidèle à l'amour du Christ, tout simplement. Quelqu'un qui aime, il veut transmettre son amour. c'est quelqu'un qui qui connaît le Christ, qui connaît la vérité, il veut transmettre la vérité à ceux qui l'aiment, à ceux qui sont ses enfants. Ceux qui diraient « non, non, je suis indifférent » , eh bien c'est une vision très individualiste et très erronée de la foi chrétienne. Et ensuite, le texte mentionne, je viens de le dire, cet appel universel à la sainteté et à l'apostolat adressé à tous les baptisés. Les baptisés participent évidemment à l'apostolat, ils y participent non pas en l'organisant, mais en le réalisant, sous la direction de la hiérarchie ecclésiastique. Alors détaillons justement, oui je voulais ajouter que cet appel à la sainteté universelle est une vérité qui peut-être a été un peu... ou mises de côté, mais forcément, dans le sens où parmi les saints, il n'y a pas que des prêtres ou des religieux ou des religieuses. Il y a beaucoup de laïcs qui sont saints et tous les laïcs sont appelés à devenir des saints. Et comme je l'ai expliqué déjà dans les émissions précédentes, ce n'est pas parce qu'on est membre de la hiérarchie qu'on est plus saint. Alors on a plus de responsabilités, mais on n'est pas plus saint. Et peut-être même moins parce qu'il y a plus d'enjeux. Il y a plus de responsabilités justement qui peuvent corrompre. Est-ce que le pouvoir et l'argent, s'il y en a, corrompent évidemment. Alors, comment les fidèles laïcs participent-ils à la fonction sacerdotale du Christ ? Qu'est-ce que ça veut dire que le laïc est prêtre ? Est-ce que c'est un petit prêtre ? Alors, ils y participent en offrant, comme sacrifice spirituel offert à Dieu par Jésus-Christ, c'est une citation de la première épître de Saint-Pierre, par-dessus tout. dans l'Eucharistie, en offrant leur propre vie avec leurs actions, leurs prières et leurs engagements apostoliques, leur vie de famille et leur travail quotidien, les difficultés de la vie supportées en patience et les moments de détente corporelles et spirituelles. De cette manière, les laïcs qui s'engagent pour le Christ et qui sont consacrés par l'Esprit-Saint offrent aussi à Dieu le monde lui-même. Oui, offrir un sacrifice, le petit sacrifice de... de se lever la nuit, d'une mère de famille qui se lève la nuit s'occuper de son enfant, du père qui emmène son enfant à l'école tous les jours, qui éduque son enfant, et même qui passe du temps de détente chrétienne, les difficultés, les épreuves, les maladies, évidemment, la vieillesse, ceux qui sont dans leur lit d'hôpital, tous ces sacrifices, s'ils sont offerts à Dieu par Jésus-Christ, en particulier dans l'Eucharistie, sont un acte véritablement sacerdotal. Parce que le prêtre, qu'est-ce qu'il fait ? Il offre Dieu lui-même au nom du Christ, il offre le Christ lui-même pour la sanctification des hommes. D'ailleurs, il renouvelle le sacrifice du Christ qui s'est offert pour le salut des hommes. Et d'ailleurs, je vous lis cette réflexion, il y a un prêtre de ma communauté, l'Institut du Bon Pasteur, l'abbé Alexandre Berche, qui est décédé il y a quelques jours, et nous étions à ses obsèques. Et c'est un prêtre qui a été ordonné un an avant moi, qui avait à peu près mon âge, et qui un an et demi après son ordination sacerdotale a eu un grave accident de voiture. Et il était en fauteuil roulant, il était tétraplégique, en tout cas il ne pouvait pas bouger, il bougeait très peu les membres et il ne pouvait plus célébrer la messe. Alors il priait un peu, il disait un peu son brévière mais avec beaucoup de difficultés, il avait très peu de relations, la communication était très difficile. Donc il est resté dans cette situation pendant 15 ans, 16 ans presque. Et je me faisais cette réflexion pendant les obsèques en disant, comme c'est étrange, le bon Dieu choisit quelqu'un, l'appelle à la vocation, et il fait qu'il s'ouvre dans un fauteuil roulant pendant 16 ans. Et finalement, je me disais, mais bien, moi, aux yeux des hommes, ça semble être un échec. Mais est-ce qu'il n'a pas été plus prêtre en offrant ses souffrances quotidiennes, parce qu'il avait des souffrances à offrir ? Est-ce qu'il n'a pas été plus prêtre que quelqu'un comme moi, qui me fatigue à aller à droite, à gauche, à faire plein de choses ? Finalement, le cœur du sacerdoce, et tout laïc participe en ce sens au sacerdoce du Christ, consiste à offrir quelque chose. Le sacerdoce, ça vient du sacerdant, celui qui fait du sacré, celui qui donne le sacré. Et l'acte sacerdotal par excellence, c'est le sacrifice. Les sacrifices, c'est renoncer à quelque chose. renoncer à quelque chose en vue de quelque chose de plus grand pour le bon Dieu. Et donc, finalement, l'abbé Berge, peut-être qu'il a été plus prêtre, plus efficace dans son offrande que tous les prêtres, moi le premier. Voilà, donc en tout cas, dans ce sens, je vous laisse cette réflexion théologique. C'est en ce sens que tous les laïcs participent d'une certaine façon aux sacerdotes du Christ parce qu'ils peuvent, eux aussi, participer. à l'œuvre de la rédemption, comme nous l'avions dit dans un épisode précédent. Et la fin du texte est intéressante. Les laïcs qui s'engagent pour le Christ et qui sont consacrés par l'Esprit-Saint offrent eux aussi à Dieu le monde lui-même. C'est l'offrande du monde, finalement, que le Christ réalise, auquel tous les laïcs sont appelés à participer sous l'efficacité du Saint-Esprit. Comment prête-t-il part à sa fonction prophétique ? Les laïcs y participent en accueillant toujours plus dans la foi la parole du Christ et en l'annonçant au monde par le témoignage de leur vie, ainsi que par la parole, l'action évangélisatrice et la catéchèse. Une telle action évangélisatrice acquiert une efficacité particulière du fait qu'elle s'accomplit dans les conditions ordinaires de la vie dans le monde. Et là, je rebondis sur l'importance du catéchisme. On a beaucoup parlé de la diminution des prêtres. Chaque année, cette année encore, on a annoncé... La Conférence des évêques de France annonçait que 90 prêtres allaient être ordonnés en France. C'est une crise dramatique. Il n'y a jamais eu si peu de prêtres ordonnés. Et sachant qu'il y a à peu près 800 prêtres qui meurent par an, c'est-à-dire que chaque année on perd entre 600 et 700 prêtres. Étant donné qu'il y a 12 000 prêtres aujourd'hui, ça veut dire que dans 10 ans, il n'y aura plus que la moitié, tout simplement. Donc la situation est dramatique. Alors évidemment, il faut susciter des vocations, prier pour les vocations, et que ceux qui sont concernés se mobilisent. Mais comment, comme laïcs, on peut participer, faire en sorte que l'Église ne disparaisse pas ? Eh bien, en participant à cette action évangélisatrice et de la catéchèse. Les laïcs peuvent tout à fait faire du catéchisme, et c'est comme ça qu'il va falloir faire, comme on faisait dans les pays de mission, il y avait le missionnaire en Afrique au XIXe siècle, le missionnaire qui passait dans les... dans les missions une fois par mois, une fois par tous les deux mois. Et puis, en revanche, c'était des catéchistes qui étaient chargés d'instruire les chrétiens. Voilà donc la mission à relever. Question suivante, comment participent-ils à la fonction royale du Christ ? Les laïcs participent à la fonction royale du Christ en ayant reçu de lui le pouvoir de vaincre le péché, en eux-mêmes et dans le monde, par le renoncement personnel et par la sainteté de leur vie. Ils exercent divers ministères au service de la communauté et ils imprègnent de valeur morale les activités temporelles de l'homme et les institutions de la société. Voilà donc ces trois charismes, ces trois fonctions, prêtre, prophète et roi. Alors il nous reste deux questions avant de passer aux vérités suivantes du credo, qui reviennent sur ce qu'on a déjà mentionné la fois dernière, enfin il y a deux épisodes, sur la vie consacrée. Alors qu'est-ce que la vie consacrée ? C'est un état de vie reconnu par l'Église. Il est une réponse libre à un appel particulier du Christ, dans lequel les personnes consacrées se donnent totalement à Dieu et tendent à la perfection de la charité sous la motion de l'Esprit-Saint. Cette consécration se caractérise par la pratique des conseils évangéliques. J'avais mentionné l'évangile de... du jeune homme riche qui est dans l'évangile de Saint-Marc, si je ne me trompe pas. Et qui... Cette parabole, c'est un événement de l'évangile dans lequel le Christ dit « Si tu veux être parfait, rentre chez toi, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, puis viens et suis-moi. » Ce sont les conseils de perfection évangélique. Si vous voulez être parfait. Et comme je l'avais dit, ça concerne aussi bien les laïcs que les prêtres. Certains prêtres sont religieux, pas tous, Ce n'est pas mon cas, par exemple. Et certains laïcs sont religieux. Mais il faut une consécration qui répond à un appel particulier du Christ, reconnu par l'Église. Évidemment, ce n'est pas chacun qui peut dire, moi, je m'engage à faire ceci, je fais cela. Ça, c'est une voie très dangereuse de se croire pris par une mission, de se croire envoyé en mission par le Saint-Esprit directement. Le Saint-Esprit n'envoie qu'à travers l'Église. Alors, dernière question. Que procure la vie consacrée à la mission de l'Église ? La vie consacrée participe à la mission de l'Église par un don total de soi au Christ et à ses frères, témoignant de l'espérance du royaume des cieux. Et voilà, je lance un appel à la vie religieuse, aux hommes et aux femmes, évidemment, aux garçons et aux filles. Il est urgent de retrouver ces religieuses qui peuplaient nos pays, nos villages autrefois, et qui sont comme les piliers spirituels qui portent tout le reste de la société. C'est un grave dommage qu'il n'y ait plus de religieuses et qu'il y ait de moins en moins de consacrés. Et d'ailleurs, les ennemis de la foi l'ont bien compris. La première chose à laquelle ils s'attaquent, ce sont les religieux. La Troisième République avait chassé toutes les congrégations en disant qu'ils étaient inutiles et que s'enfermer dans une, comme la Révolution, s'enfermer dans un monastère, eh bien c'était du bourrage de crâne, c'était de la... C'était à s'opposer à la dignité humaine. Et donc tous les communistes possibles, tous les révolutionnaires possibles, la première chose qu'ils ont fait, c'est essayer de détruire la vie religieuse. Alors répondons-y avec générosité, parce que c'est tout le sens de notre vie chrétienne. Comme toujours, prions l'Esprit-Saint de nous éclairer pour mieux comprendre, mieux intégrer dans notre vie cet enseignement de l'Église. Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre esprit Seigneur, il se fera une création nouvelle et vous renouvellerez la face de la terre. Prions. Ô Dieu qui avez instruit les cœurs de vos fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même esprit de comprendre et d'aimer ce qui est bien, afin de jouir sans cesse de ces divines consolations, par Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il. Merci à tous de votre fidélité et de votre écoute hantive de cet épisode. Faisons rayonner autour de nous ces belles vérités de la foi. Surtout, n'oublions pas de prier les uns pour les autres. Priez pour moi, je prie pour vous et que Dieu vous bénisse. C'était l'abbé Mathieu Raffray. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Sourcum Corda.

Chapters

  • Introduction au podcast Sursum Corda

    00:06

  • L'infaillibilité pontificale expliquée

    00:42

  • Conditions de l'infaillibilité pontificale

    01:51

  • Le magistère extraordinaire et ordinaire

    03:39

  • La vocation des fidèles laïcs

    07:31

  • Participation des laïcs au sacerdoce du Christ

    17:49

  • Les laïcs et leur rôle dans l'Église

    23:35

  • La vie consacrée et son importance

    25:31

Description

L'Infaillibilité Pontificale n'existe que dans des circonstances très particulières : le Magistère solennel, et le Magistère Ordinaire Universel.


Quant aux laïcs, ils participent aux fonctions du Christ Prêtre, Prophète et Roi.


Enfin, la vie consacrée consiste en un don total en vue de la perfection évangélique



Que Dieu vous bénisse !

Abbé Matthieu Raffray


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans l'émission Sursum Corda, le podcast qui vous fait redécouvrir les trésors de la foi chrétienne, semaine après semaine. Je suis l'abbé Mathieu Raffray, prêtre et théologien, et je vous propose, à chaque épisode, de plonger ensemble dans le catéchisme de l'Église catholique. L'occasion d'éclairer les grands problèmes de notre temps, les grandes questions de tous les temps, à la lumière de l'enseignement de l'Église. Ce podcast est proposé chaque jeudi à 17h30 sur Radio Courtoisie, puis il est disponible sur toutes les plateformes d'écoute le dimanche à midi. Soutenez-le, faites-le connaître autour de vous. Épisode 32, l'infaillibilité pontificale et le rôle des fidèles laïcs. Alors nous continuons notre longue étude de l'Église qui est, en tout cas pour ce qu'il me semble, tout à fait passionnante. Et je pense que les fidèles que beaucoup ont à gagner à connaître, à comprendre le sens de cette société qu'est l'Église, à laquelle nous appartenons, et qui n'est pas simplement comme adhérer à un club de foot ou à une association quelconque, mais c'est véritablement entrer dans un corps vivant, le corps du Christ, la vie de la grâce qui est diffusée à travers les membres et qui... sont tous les chrétiens de tous les temps, de toutes les époques et de tous les lieux. D'ailleurs, n'hésitez pas, je le répète, à mettre des commentaires. Si vous regardez sur Youtube ou sur les différentes plateformes de podcast, vous savez que c'est la quantité des commentaires et la qualité des appréciations qui font que le podcast est davantage proposé. Donc, merci d'avance pour votre soutien. Alors, Nous avons évoqué la dernière fois la question de l'infaillibilité pontificale, puisque nous avons parlé de la mission du pape et de la mission de la charge du collège des évêques. Et l'infaillibilité du magistère existe dans trois cas. J'avais conclu la semaine dernière en disant que l'infaillibilité pontificale n'est pas comme une bulle d'invincibilité. qui descendrait automatiquement sur le pape dès son élection. Mais que le pape ne parle de façon infaillible qu'à certaines conditions très particulières. Alors, étudions ces conditions dans le détail. Numéro 185, quand s'exerce l'infaillibilité du magistère ? L'infaillibilité s'exerce quand le souverain pontife, en vertu de son autorité de suprême pasteur de l'église, comme on va le voir, c'est le premier cas, ou le collège des évêques en communion avec le pape, c'est le deuxième cas, surtout lorsqu'ils sont rassemblés en consulat œcuménique, déclare par un acte définitif une doctrine relative à la foi ou à la morale. Et troisième cas, ou encore quand le pape et les évêques, dans leur magistère ordinaire, sont unanimes à déclarer une doctrine comme définitive. A cet enseignement, tout fidèle doit adhérer dans l'obéissance de la foi. Donc cette doctrine est définie au concile Vatican I. Elle est définie dans la constitution dogmatique. qui s'appelle Pastor Aeternus, du 18 juillet 1870, et qui explicite quelles sont les conditions de l'infaillibilité pontificale. Alors comme je le disais, il y a trois conditions, deux cas qui s'appellent le magistère extraordinaire, et un cas qui s'appelle le magistère ordinaire. Alors le magistère extraordinaire, c'est lorsque le pape, soit tout seul, soit avec les évêques unis à lui, ou réunis en concile, mais jamais les évêques sans le pape, évidemment. lorsqu'il décide, il déclare qu'une vérité dépend immédiatement du domaine de la foi, qu'elle fait partie du dépôt de la révélation. Alors, évidemment, jamais, on l'avait vu quand on avait étudié le magistère et la révélation, jamais ces vérités de foi ne vont ajouter quelque chose ou changer quelque chose à la révélation. Mais elles ne vont faire qu'expliciter quelque chose qui a toujours été cru, quelque chose... qui a toujours été enseigné, mais qui peut-être est mis en cause par certaines erreurs, par certaines hérésies ou par certains opposants à la foi. Donc ces cas sont extrêmement rares. Le dernier cas d'un dogme, ce qu'on appelle une déclaration dogmatique, c'est le pape Pie XII, donc en 1950, qui a déclaré le dogme de l'assomption de la Très Sainte Vierge Marie. Évidemment, tout le monde a toujours cru. Ce doc de l'Assomption dit que la Sainte Vierge est montée au ciel avec son corps. D'ailleurs, petite parenthèse, elle a été assumée, assumption, elle a été assumée par Dieu du haut, alors que le Christ, lui, on parle de l'ascension parce qu'il est monté de lui-même. Donc c'est un mouvement dans le même sens, mais qui a une origine distincte. Donc la Sainte Vierge est au ciel avec son corps, de façon miraculeuse. On peut d'ailleurs remarquer que le texte ne tranche pas la question de la mort de la Vierge, puisqu'il y a différentes... théories, différentes traditions. Il y a la fameuse fête de la dormition de la Sainte Vierge, ce serait endormi. Est-ce qu'elle est morte ou pas ? Parce que la mort est une conséquence du péché, c'est disputé chez les théologiens. En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'elle est montée au ciel avec son corps. Et donc, en 1950, le pape Pie XII décide de proclamer cela comme un dogme. C'est-à-dire que avant, certains pouvaient mettre cela en cause ou ne pas y croire, sans pour autant perdre leur catholicité. Désormais, le pape déclare que celui qui veut être catholique doit adhérer à ce dogme. Le dogme précédent, c'était en 1854, donc quasiment 100 ans plus tôt, par le pape Pie IX qui avait déclaré le dogme de l'immaculée conception. Et là encore, c'est une vérité qui a toujours été crue. Tout le monde a toujours... Il y a une longue tradition, évidemment, quand je dis tout le monde, il a existé des opposants, des hérésies, des erreurs, bien sûr. Mais la foi de l'Église a toujours été que la Sainte Vierge était préservée du péché originel. D'ailleurs, là aussi, je fais une parenthèse. On dit souvent que saint Thomas d'Aquin n'était pas pour l'immaculée conception, mais c'est complètement faux. Saint Thomas d'Aquin disait que la Sainte Vierge n'était pas touchée par le péché originel, mais le problème c'est que la Sainte Vierge doit être sauvée par le Christ. Elle doit être rachetée, comme tout membre du genre humain, elle doit être elle aussi rachetée par le Christ. Et donc saint Thomas d'Aquin disait qu'elle avait reçu par la nature humaine le péché originel et qu'immédiatement elle avait été sauvée dès le sein de sa mère. par la grâce divine. Mais d'autres théologiens, en particulier les théologiens franciscains, dont Don Scott, en fait, ont proposé une alternative qui est beaucoup plus intelligente, beaucoup plus subtile, disons. Ils disent que tous les hommes sont sauvés du péché originel, dans le sens où, par le baptême, qui enlève le péché originel, alors que la Sainte Vierge, elle, a été sauvée du péché originel, donc par les mérites du Christ, par l'œuvre de la rédemption du Christ, mais en étant préservé, comme s'il y avait un sac plastique qui avait empêché le péché originel d'être transmis. à la nature humaine de la Vierge Marie. Donc effectivement, elle est rachetée aussi par le Christ, mais d'une autre façon, puisque, et donc c'est ce qu'on appelle le dogme de l'immaculée conception, elle n'a jamais été touchée par le péché. Donc, si vous voulez, je reviens à ma question de l'infaillibilité, ce sont des cas très rares et très solennels. Il faut que, officiellement, les deux cas que je viens de mentionner, eh bien, ont fait l'objet d'une grande déclaration. Dans les musées du Vatican, d'ailleurs, dans les palais apostoliques, il y a une grande salle qui est consacrée à la déclaration du dogme de l'Immaculée Conception en 1854, avec des fresques magnifiques, avec tous les objets qui rappellent la proclamation du dogme, etc. Et donc c'est une déclaration solennelle. Et si c'est le pape avec un concile, c'est le cas par exemple de toutes les vérités de foi qui font suite au concile de Trente. Au Concile de Trente, au XVIe siècle, pour lutter contre le protestantisme, il y a un certain nombre de vérités de foi qui sont rappelées. Encore une fois, rien n'est inventé, évidemment. Ces vérités sont rappelées et il y a des condamnations. Celui qui n'adhère pas à ceci, celui qui ne croit pas à cela, celui qui dit que cela, ceci ou cela, qu'il soit anathème. Donc, il ne peut pas prétendre être catholique s'il dit ceci ou cela. Donc ça, ce sont des déclarations dogmatiques qui ont évidemment une valeur très forte et tout chrétien doit adhérer à ces vérités. elle revêt ce charisme d'infaillibilité. Il y a un troisième cas qui est plus complexe, qui est mentionné aussi dans Passer et Ternus de Vatican I qui s'appelle le magistère ordinaire universel. Alors ce qu'il faut comprendre c'est que, alors ce n'est pas très bien défini j'allais dire dans le texte du Constitut de Vatican I ça donnait lieu à beaucoup de controverses mais il me semble que l'idée au fond est assez simple. L'idée elle est que une vérité de foi ne devient obligatoire parce qu'elle a fait l'objet d'une déclaration. Mais elle devient obligatoire parce qu'elle est contenue dans la révélation et parce que c'est le Christ qui nous l'a enseignée. Et finalement, la déclaration dogmatique ne vient que sanctionner, donner une force, une puissance, la volonté d'obligation à un enseignement qui était déjà contenu dans la révélation. Et c'est en ce sens que beaucoup de vérités de la foi font partie du magistère ordinaire. C'est-à-dire que ce sont des vérités définitives. Non pas parce qu'elles ont fait l'objet d'une déclaration, mais parce qu'elles ont toujours été crues et enseignées par toutes les églises. Donc il me semble que c'est là la force du magistère ordinaire et universel. C'est-à-dire que lorsque tous les évêques du monde et le pape, étant exclus ceux qui sont hérétiques, ceux qui sont opposés, ceux qui sont originaux et ceux qui sont stupides d'ailleurs, en majorité on peut dire, tous les évêques du monde unis au pape ont toujours professé ceci, enseigné cela. Et donc, c'est une vérité de foi qui nécessite l'adhésion du fidèle. Alors, il y a un cas, par exemple, qui est intéressant, certains disent que le pape Jean-Paul II aurait invoqué son infaillibilité pontificale dans le texte traitant de l'ordination des femmes, est-ce que les femmes peuvent être ordonnées prêtres ? Et dans ce texte, il dit clairement qu'il a la volonté, que tous ceux qui se disent catholiques, doivent penser que seuls les hommes peuvent être ordonnés prêtres et que personne ne pourra jamais changer cette vérité et que tout le monde doit le croire. C'est bien une vérité en matière de foi. C'est bien le pape qui l'annonce formellement, solennellement. Mais c'est disputé et moi je ne pense pas que ça fasse partie du... Je dirais plutôt que c'est le magistère ordinaire universel explicité par le pape Jean-Paul II ou expliqué. Et non pas du magistère extraordinaire puisque... précisément le fait qu'il y ait une discussion de savoir si c'est un dogme de foi, s'il y a la volonté d'obliger, c'est que cette volonté n'est pas en tout cas explicite, même si le texte le dit clairement, mais il n'y a pas une déclaration solennelle, disons faite publiquement et majestueusement. Voilà, en tout cas, donc voilà ce que c'est que l'infaillibilité du pape, c'est évidemment une infaillibilité qui est liée au dépôt de la foi dont le pape, et les évêques sont les garants. Alors continuons avec le ministère des évêques. On a vu que les évêques, leur première charge est une mission d'enseignement. La seconde charge, c'est la sanctification et ensuite le gouvernement. Alors, question suivante, comment les évêques exercent-ils leur ministère de sanctification ? Les évêques sanctifient l'Église en dispensant la grâce du Christ par le ministère de la parole et des sacrements, en particulier l'Eucharistie, et aussi par la prière. tout comme par leur exemple et leur travail. Donc les évêques sont, je l'ai dit suffisamment dans l'émission précédente, ils sont les pasteurs, ils sont les successeurs des apôtres, ils sont le modèle des pasteurs, ceux qui ont la charge d'une partie du troupeau, et c'est en particulier en donnant la grâce, en donnant la grâce et par leur prière, qu'ils réalisent ce pastora du Christ et donc ce ministère de sanctification. Question suivante. comment les évêques exercent-ils leur fonction de gouvernement ? En tant que membre du collège épiscopal, tout évêque porte de manière collégiale la sollicitude de toutes les églises particulières et de l'église entière, en union avec les autres évêques unis au pape. L'évêque à qui est confiée une église particulière la gouverne avec l'autorité du pouvoir sacré qui lui est propre, ordinaire et immédiat, pouvoir exercer au nom du Christ le bon pasteur, en communion avec toute l'église et sous la conduite du successeur de Pierre. Alors déjà, la notion d'église particulière ici, que ce soit clair, ne signifie pas une église qui serait séparée, ou une église protestante, ou une église orthodoxe, mais signifie évidemment une église locale. Une église particulière, l'église qui est à Saint-Brieuc, l'église qui est à Rouen, l'église qui est à Lyon, etc. Toutes les églises finalement sont des assemblées de fidèles, dans un lieu et dans un temps, sous l'autorité d'un successeur des apôtres. Et ce texte est magnifique, il magnifie justement le rôle de l'évêque d'être un pasteur. L'évêque n'est pas un préfet qui ne fait qu'appliquer des directives et des textes et des décrets qui lui sont envoyés. Non, il a la responsabilité spirituelle du troupeau qui lui est confié. Et cette responsabilité consiste à sanctifier, à enseigner et donc à gouverner, c'est-à-dire à mener dans la bonne direction le troupeau qui lui est confié. Alors passons maintenant à la question de la vocation des fidèles laïcs. On a parlé beaucoup de la hiérarchie, on a parlé du pape, des évêques. Mais quelle est la vocation des fidèles laïcs ? C'est la question 188. Les fidèles laïcs ont pour vocation propre de rechercher le royaume de Dieu en éclairant et en gérant les réalités temporelles selon Dieu. Ils réalisent ainsi l'appel à la sainteté et à l'apostolat adressé à tous les baptisés. Alors... Évidemment, on pourrait faire tout un traité de la vocation des laïcs et de l'apostolat des laïcs, de leur rôle comme chrétien. Il me semble que cette réponse est très riche. Les fidèles ont pour vocation propre de rechercher le royaume de Dieu, de se sanctifier. Comment en particulier ? En éclairant et en gérant les réalités temporelles selon Dieu. C'est-à-dire que le rôle propre des laïcs n'est pas de sanctifier les autres, ce n'est pas d'enseigner les autres, Mais c'est de gérer. les réalités temporelles. Alors, ça ne veut pas dire forcément gérer des biens. Ça peut être organiser des choses, évidemment. Ça peut être un rôle de... On va détailler par la suite, évidemment, parce qu'il y a un rôle d'enseignement, il y a un rôle de prêtre, prophète et roi, évidemment, comme dit l'épître de Saint-Pierre. Mais il faut gérer les réalités temporelles selon Dieu, en éduquant une famille chrétienne, en étant un père de famille, une mère de famille. En constituant une société chrétienne, en œuvrant pour la société chrétienne, les laïcs gèrent des réalités temporelles selon Dieu. Le chrétien n'est pas chrétien pour lui-même. Il est chrétien dans un monde qu'il doit vouloir chrétien. Celui qui serait père de famille et qui dirait « moi je suis catholique, mes enfants font ce qu'ils veulent, ils verront bien par eux-mêmes » , il ne serait pas fidèle à l'amour du Christ, tout simplement. Quelqu'un qui aime, il veut transmettre son amour. c'est quelqu'un qui qui connaît le Christ, qui connaît la vérité, il veut transmettre la vérité à ceux qui l'aiment, à ceux qui sont ses enfants. Ceux qui diraient « non, non, je suis indifférent » , eh bien c'est une vision très individualiste et très erronée de la foi chrétienne. Et ensuite, le texte mentionne, je viens de le dire, cet appel universel à la sainteté et à l'apostolat adressé à tous les baptisés. Les baptisés participent évidemment à l'apostolat, ils y participent non pas en l'organisant, mais en le réalisant, sous la direction de la hiérarchie ecclésiastique. Alors détaillons justement, oui je voulais ajouter que cet appel à la sainteté universelle est une vérité qui peut-être a été un peu... ou mises de côté, mais forcément, dans le sens où parmi les saints, il n'y a pas que des prêtres ou des religieux ou des religieuses. Il y a beaucoup de laïcs qui sont saints et tous les laïcs sont appelés à devenir des saints. Et comme je l'ai expliqué déjà dans les émissions précédentes, ce n'est pas parce qu'on est membre de la hiérarchie qu'on est plus saint. Alors on a plus de responsabilités, mais on n'est pas plus saint. Et peut-être même moins parce qu'il y a plus d'enjeux. Il y a plus de responsabilités justement qui peuvent corrompre. Est-ce que le pouvoir et l'argent, s'il y en a, corrompent évidemment. Alors, comment les fidèles laïcs participent-ils à la fonction sacerdotale du Christ ? Qu'est-ce que ça veut dire que le laïc est prêtre ? Est-ce que c'est un petit prêtre ? Alors, ils y participent en offrant, comme sacrifice spirituel offert à Dieu par Jésus-Christ, c'est une citation de la première épître de Saint-Pierre, par-dessus tout. dans l'Eucharistie, en offrant leur propre vie avec leurs actions, leurs prières et leurs engagements apostoliques, leur vie de famille et leur travail quotidien, les difficultés de la vie supportées en patience et les moments de détente corporelles et spirituelles. De cette manière, les laïcs qui s'engagent pour le Christ et qui sont consacrés par l'Esprit-Saint offrent aussi à Dieu le monde lui-même. Oui, offrir un sacrifice, le petit sacrifice de... de se lever la nuit, d'une mère de famille qui se lève la nuit s'occuper de son enfant, du père qui emmène son enfant à l'école tous les jours, qui éduque son enfant, et même qui passe du temps de détente chrétienne, les difficultés, les épreuves, les maladies, évidemment, la vieillesse, ceux qui sont dans leur lit d'hôpital, tous ces sacrifices, s'ils sont offerts à Dieu par Jésus-Christ, en particulier dans l'Eucharistie, sont un acte véritablement sacerdotal. Parce que le prêtre, qu'est-ce qu'il fait ? Il offre Dieu lui-même au nom du Christ, il offre le Christ lui-même pour la sanctification des hommes. D'ailleurs, il renouvelle le sacrifice du Christ qui s'est offert pour le salut des hommes. Et d'ailleurs, je vous lis cette réflexion, il y a un prêtre de ma communauté, l'Institut du Bon Pasteur, l'abbé Alexandre Berche, qui est décédé il y a quelques jours, et nous étions à ses obsèques. Et c'est un prêtre qui a été ordonné un an avant moi, qui avait à peu près mon âge, et qui un an et demi après son ordination sacerdotale a eu un grave accident de voiture. Et il était en fauteuil roulant, il était tétraplégique, en tout cas il ne pouvait pas bouger, il bougeait très peu les membres et il ne pouvait plus célébrer la messe. Alors il priait un peu, il disait un peu son brévière mais avec beaucoup de difficultés, il avait très peu de relations, la communication était très difficile. Donc il est resté dans cette situation pendant 15 ans, 16 ans presque. Et je me faisais cette réflexion pendant les obsèques en disant, comme c'est étrange, le bon Dieu choisit quelqu'un, l'appelle à la vocation, et il fait qu'il s'ouvre dans un fauteuil roulant pendant 16 ans. Et finalement, je me disais, mais bien, moi, aux yeux des hommes, ça semble être un échec. Mais est-ce qu'il n'a pas été plus prêtre en offrant ses souffrances quotidiennes, parce qu'il avait des souffrances à offrir ? Est-ce qu'il n'a pas été plus prêtre que quelqu'un comme moi, qui me fatigue à aller à droite, à gauche, à faire plein de choses ? Finalement, le cœur du sacerdoce, et tout laïc participe en ce sens au sacerdoce du Christ, consiste à offrir quelque chose. Le sacerdoce, ça vient du sacerdant, celui qui fait du sacré, celui qui donne le sacré. Et l'acte sacerdotal par excellence, c'est le sacrifice. Les sacrifices, c'est renoncer à quelque chose. renoncer à quelque chose en vue de quelque chose de plus grand pour le bon Dieu. Et donc, finalement, l'abbé Berge, peut-être qu'il a été plus prêtre, plus efficace dans son offrande que tous les prêtres, moi le premier. Voilà, donc en tout cas, dans ce sens, je vous laisse cette réflexion théologique. C'est en ce sens que tous les laïcs participent d'une certaine façon aux sacerdotes du Christ parce qu'ils peuvent, eux aussi, participer. à l'œuvre de la rédemption, comme nous l'avions dit dans un épisode précédent. Et la fin du texte est intéressante. Les laïcs qui s'engagent pour le Christ et qui sont consacrés par l'Esprit-Saint offrent eux aussi à Dieu le monde lui-même. C'est l'offrande du monde, finalement, que le Christ réalise, auquel tous les laïcs sont appelés à participer sous l'efficacité du Saint-Esprit. Comment prête-t-il part à sa fonction prophétique ? Les laïcs y participent en accueillant toujours plus dans la foi la parole du Christ et en l'annonçant au monde par le témoignage de leur vie, ainsi que par la parole, l'action évangélisatrice et la catéchèse. Une telle action évangélisatrice acquiert une efficacité particulière du fait qu'elle s'accomplit dans les conditions ordinaires de la vie dans le monde. Et là, je rebondis sur l'importance du catéchisme. On a beaucoup parlé de la diminution des prêtres. Chaque année, cette année encore, on a annoncé... La Conférence des évêques de France annonçait que 90 prêtres allaient être ordonnés en France. C'est une crise dramatique. Il n'y a jamais eu si peu de prêtres ordonnés. Et sachant qu'il y a à peu près 800 prêtres qui meurent par an, c'est-à-dire que chaque année on perd entre 600 et 700 prêtres. Étant donné qu'il y a 12 000 prêtres aujourd'hui, ça veut dire que dans 10 ans, il n'y aura plus que la moitié, tout simplement. Donc la situation est dramatique. Alors évidemment, il faut susciter des vocations, prier pour les vocations, et que ceux qui sont concernés se mobilisent. Mais comment, comme laïcs, on peut participer, faire en sorte que l'Église ne disparaisse pas ? Eh bien, en participant à cette action évangélisatrice et de la catéchèse. Les laïcs peuvent tout à fait faire du catéchisme, et c'est comme ça qu'il va falloir faire, comme on faisait dans les pays de mission, il y avait le missionnaire en Afrique au XIXe siècle, le missionnaire qui passait dans les... dans les missions une fois par mois, une fois par tous les deux mois. Et puis, en revanche, c'était des catéchistes qui étaient chargés d'instruire les chrétiens. Voilà donc la mission à relever. Question suivante, comment participent-ils à la fonction royale du Christ ? Les laïcs participent à la fonction royale du Christ en ayant reçu de lui le pouvoir de vaincre le péché, en eux-mêmes et dans le monde, par le renoncement personnel et par la sainteté de leur vie. Ils exercent divers ministères au service de la communauté et ils imprègnent de valeur morale les activités temporelles de l'homme et les institutions de la société. Voilà donc ces trois charismes, ces trois fonctions, prêtre, prophète et roi. Alors il nous reste deux questions avant de passer aux vérités suivantes du credo, qui reviennent sur ce qu'on a déjà mentionné la fois dernière, enfin il y a deux épisodes, sur la vie consacrée. Alors qu'est-ce que la vie consacrée ? C'est un état de vie reconnu par l'Église. Il est une réponse libre à un appel particulier du Christ, dans lequel les personnes consacrées se donnent totalement à Dieu et tendent à la perfection de la charité sous la motion de l'Esprit-Saint. Cette consécration se caractérise par la pratique des conseils évangéliques. J'avais mentionné l'évangile de... du jeune homme riche qui est dans l'évangile de Saint-Marc, si je ne me trompe pas. Et qui... Cette parabole, c'est un événement de l'évangile dans lequel le Christ dit « Si tu veux être parfait, rentre chez toi, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, puis viens et suis-moi. » Ce sont les conseils de perfection évangélique. Si vous voulez être parfait. Et comme je l'avais dit, ça concerne aussi bien les laïcs que les prêtres. Certains prêtres sont religieux, pas tous, Ce n'est pas mon cas, par exemple. Et certains laïcs sont religieux. Mais il faut une consécration qui répond à un appel particulier du Christ, reconnu par l'Église. Évidemment, ce n'est pas chacun qui peut dire, moi, je m'engage à faire ceci, je fais cela. Ça, c'est une voie très dangereuse de se croire pris par une mission, de se croire envoyé en mission par le Saint-Esprit directement. Le Saint-Esprit n'envoie qu'à travers l'Église. Alors, dernière question. Que procure la vie consacrée à la mission de l'Église ? La vie consacrée participe à la mission de l'Église par un don total de soi au Christ et à ses frères, témoignant de l'espérance du royaume des cieux. Et voilà, je lance un appel à la vie religieuse, aux hommes et aux femmes, évidemment, aux garçons et aux filles. Il est urgent de retrouver ces religieuses qui peuplaient nos pays, nos villages autrefois, et qui sont comme les piliers spirituels qui portent tout le reste de la société. C'est un grave dommage qu'il n'y ait plus de religieuses et qu'il y ait de moins en moins de consacrés. Et d'ailleurs, les ennemis de la foi l'ont bien compris. La première chose à laquelle ils s'attaquent, ce sont les religieux. La Troisième République avait chassé toutes les congrégations en disant qu'ils étaient inutiles et que s'enfermer dans une, comme la Révolution, s'enfermer dans un monastère, eh bien c'était du bourrage de crâne, c'était de la... C'était à s'opposer à la dignité humaine. Et donc tous les communistes possibles, tous les révolutionnaires possibles, la première chose qu'ils ont fait, c'est essayer de détruire la vie religieuse. Alors répondons-y avec générosité, parce que c'est tout le sens de notre vie chrétienne. Comme toujours, prions l'Esprit-Saint de nous éclairer pour mieux comprendre, mieux intégrer dans notre vie cet enseignement de l'Église. Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre esprit Seigneur, il se fera une création nouvelle et vous renouvellerez la face de la terre. Prions. Ô Dieu qui avez instruit les cœurs de vos fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même esprit de comprendre et d'aimer ce qui est bien, afin de jouir sans cesse de ces divines consolations, par Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il. Merci à tous de votre fidélité et de votre écoute hantive de cet épisode. Faisons rayonner autour de nous ces belles vérités de la foi. Surtout, n'oublions pas de prier les uns pour les autres. Priez pour moi, je prie pour vous et que Dieu vous bénisse. C'était l'abbé Mathieu Raffray. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Sourcum Corda.

Chapters

  • Introduction au podcast Sursum Corda

    00:06

  • L'infaillibilité pontificale expliquée

    00:42

  • Conditions de l'infaillibilité pontificale

    01:51

  • Le magistère extraordinaire et ordinaire

    03:39

  • La vocation des fidèles laïcs

    07:31

  • Participation des laïcs au sacerdoce du Christ

    17:49

  • Les laïcs et leur rôle dans l'Église

    23:35

  • La vie consacrée et son importance

    25:31

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