Speaker #0Bienvenue dans l'émission Sourcouncorda, le podcast qui vous fait redécouvrir les trésors de la foi chrétienne, semaine après semaine. Je suis l'abbé Mathieu Raffray, prêtre et théologien, et je vous propose à chaque épisode de plonger ensemble dans le catéchisme de l'Église catholique, l'occasion d'éclairer les grands problèmes de notre temps, les grandes questions de tous les temps, à la lumière de l'enseignement de l'Église. Ce podcast est proposé chaque jeudi sur Radio Courtoisie, puis il est disponible le dimanche midi sur toutes les plateformes d'écoute. Soutenez-le, faites-le connaître autour de vous. Épisode 6, le crédo. Nous avions vu la semaine dernière ce qu'est l'acte de foi, à savoir la réponse de l'homme à... la révélation divine, à Dieu qui se révèle en Jésus-Christ d'abord, mais aussi par la tradition et à travers l'Église qui nous permet d'accéder à cette révélation. Nous avons vu que cette réponse de la foi est d'abord une réponse de l'intelligence, une réponse de l'intelligence qui veut croire à ce que Dieu nous enseigne parce qu'il est Dieu et parce qu'il veut notre bien, qu'il est parfait, qu'il est la vérité même. Il nous faut maintenant, juste avant de commencer notre étude des différentes vérités de la foi, parler de l'acte de foi, du contenu de l'acte de foi en général. Alors, nous continuons notre étude, évidemment, de l'abrégé du catéchisme de l'Église catholique par le pape Benoît XVI. Avec la question numéro 30, pourquoi la foi est-elle un acte personnel et en même temps ecclésial ? Il me semble que la réponse à cette question est tout à fait pertinente. La foi est un acte personnel parce qu'elle est la libre réponse de l'homme à Dieu qui se révèle. Mais elle est en même temps un acte ecclésial qui s'exprime dans la confession de foi. Nous croyons. En effet... C'est l'Église qui croit. De cette manière, avec la grâce de l'Esprit-Saint, elle précède, elle engendre et elle nourrit la foi de chacun. C'est pourquoi l'Église est mère et maîtresse. Alors la foi nous dit cette réponse finalement, si elle est un acte personnel, comme on l'a largement développé dans le dernier épisode, si elle est un acte personnel, elle est aussi... En même temps, un acte social, un acte commun du corps qu'est l'Église, de la société qu'est l'Église. C'est très important parce qu'il me semble que c'est une réponse ici directe au protestantisme et à sa vision très individualiste de la foi. Le protestantisme sous ses différentes formes, que ce soit le protestantisme classique ou encore plus évidemment le protestantisme sous sa version... évangélique, où chacun pense que Dieu lui parle et que chacun, en ouvrant la Bible, sera inspiré et recevra l'enseignement de la parole de Dieu. Cette attitude n'est pas celle de l'Église catholique. Notre foi, si elle est un acte personnel, bien sûr, elle est un acte personnel qui va avec ou qui accompagne, qui est engendré même et qui est précédé, qui est nourri, dit cette réponse, par... la foi de l'Église. Et ce catéchisme de Benoît XVI ajoute d'ailleurs, dans un petit encadré, une citation très significative de Saint Cyprien, Saint Cyprien de Carthage, c'est un père de l'Église du IIe siècle, qui donc est une référence, puisqu'il exprime la foi des premières communautés chrétiennes, qui dit Nul ne peut avoir Dieu pour père qui n'a pas l'Église pour mère Il me semble que nous avons là... Vraiment, un condensé, c'est dit magnifiquement, et surtout l'antiquité et l'ancienneté de cette affirmation nous montrent que l'Église n'est pas du tout une invention des siècles contemporains, mais que c'est vraiment la foi des premiers chrétiens. La foi catholique, la foi en Jésus-Christ, n'est pas une démarche individuelle, encore moins individualiste, c'est une foi commune. Parce que... c'est le rôle de l'Église, comme nous l'avons expliqué dans les épisodes précédents, c'est le rôle de l'Église précisément de transmettre par tradition, fidèlement, l'enseignement du Christ. Donc notre foi n'est pas juste ce que Dieu m'a dit, ma façon de vivre. Vous savez, c'est pour dire les choses de façon un peu triviale. On entend souvent des gens dire oui, moi je crois en Dieu, mais je ne vais pas à l'église parce que je vis ma relation avec Dieu de mon côté Eh bien, c'est une illusion. C'est une illusion qui ouvre à toutes les erreurs, tous les arrangements, évidemment. Non, suivre Dieu, avoir Dieu pour père, c'est avoir l'église pour mère. comme nous dit Saint Cyprien. Et donc, je dirais, avant de parler du protestantisme, avant d'entrer dans les arguments théologiques pour répondre aux protestants, il me semble que c'est là l'argument fondamental qu'il faut opposer à ces protestantismes. Pourquoi est-ce qu'un prédicateur, un fondateur d'église aurait plus de raison que le voisin ? eh bien, ce sont des sentiments humains, ce sont des prises de position humaines. Nous adhérons à l'Église catholique. L'Église catholique avec son enseignement traditionnel, son enseignement constant, son enseignement infaillible, parce qu'il est fidèle à la foi, à la révélation du Christ. La question suivante entre un peu dans le détail et pose cette question. Pourquoi les énoncés de foi sont-ils importants ? On pourrait se dire, oui, je crois à la foi de l'Église, et puis ensuite chacun vit un peu la foi de sa façon, à sa façon. Réponse, les énoncés de la foi sont importants parce qu'ils permettent d'exprimer, d'assimiler, de célébrer et de vivre ensemble avec autrui les vérités de la foi en utilisant un langage commun. Oui, les énoncés de la foi sont importants. Et ça, c'est l'œuvre de l'Église à travers le temps. à travers les siècles, de s'isoler ce langage de la foi, ces énoncés de la foi, avec toujours davantage de précision, pour que la foi de l'Église soit protégée contre les erreurs de ceux qui s'y opposent. Et c'est dans ce sens, évidemment, que l'on comprend qu'il y a un certain nombre de dogmes ou de vérités de la foi qui ont été, au fur et à mesure des siècles, comme ajoutées par l'Église. Évidemment, ces ajouts ne concernent pas... Le contenu de la foi, puisque cette vérité est unique, elle est close à la mort du dernier apôtre, la révélation est terminée, mais les énoncés de la foi doivent être sans cesse précisés, j'allais dire améliorés, en général et en particulier pour répondre aux objections de ceux qui s'opposent au mystère de la foi. Voilà pourquoi, par exemple, le mystère de la Trinité, qui évidemment a toujours été cru, a été, le langage convenable pour la Trinité a été précisé au fur et à mesure, en particulier grâce au père Cappadocien au IVe siècle. Et puis la foi catholique sur l'Eucharistie a été précisée, peut-être au Moyen-Âge pour lutter contre les erreurs du Moyen-Âge. Et puis la foi sur l'Église, sur la place de la tradition de la Révélation ont été précisées au Concile de Trente pour lutter contre les erreurs protestantes. Donc les énoncés de foi ont toute leur importance, parce que nous avons été créés ainsi, avec une intelligence capable de connaître, et aussi capable d'exprimer pour transmettre ces vérités de la foi. Et donc, je répète, pour exprimer, assimiler, célébrer et vivre ensemble ces vérités de la foi, nous avons besoin d'un langage commun. Voilà l'un des rôles principaux de l'Église, en tant que mère et maîtresse de la foi. C'est de préciser le langage lorsqu'il y a une controverse, lorsqu'il y a une difficulté, pour que la foi ne puisse plus être mise en doute. De quelle manière, continue le catéchisme, de quelle manière la foi de l'Église est-elle unique ? Alors, bien que formée, de personnes différentes par la langue, la culture et les coutumes, l'Église professe d'une voix unanime, l'unique foi, reçue d'un seul Seigneur et transmise par l'unique tradition apostolique. Elle professe un seul Dieu, Père, Fils et Esprit Saint, et elle enseigne une seule voix de salut. Aussi croyons-nous, d'un seul cœur et d'une seule âme, ce qui est contenu dans la parole de Dieu, transmise ou écrite, et ce que l'Église présente comme divinement révélé. Voilà d'une certaine façon un très bel acte de foi. qui explicite l'acte de foi de chacun, qui n'est peut-être pas encore explicite chez tous. Mais cette foi, précisément, notre foi catholique, consiste à adhérer dans cet enseignement de l'Église, puisque c'est une foi unique, reçue d'un seul Seigneur, transmise par l'unique tradition apostolique. La tradition, justement, nous garantit... Dans le sens de la tradition apostolique que nous avons définie dans l'épisode 3, si je ne me trompe pas, l'expression tradition apostolique signifiant à la fois la parole de Dieu transmise, c'est-à-dire la tradition de l'Église, des pères, des enseignements de l'Église, et la parole écrite dans les livres de la Sainte Écriture. Donc... notre foi est unique. Il n'y a pas de différente version de la foi. Tous les catholiques du monde entier croient exactement la même chose. Celui qui voudrait retirer quoi que ce soit à la foi, s'exclurait lui-même de cette unité du corps de l'Église. C'est ça la conséquence qu'il faut en tirer. Celui qui dit, oui, je pense que ceci n'est pas un péché, je pense que l'Église doit évoluer, qu'elle doit changer sa théologie, qu'elle doit... Eh bien, ceux qui disent cela s'excluent de cette unique vérité de la foi, de cette unique profession de foi. Évidemment, il y a des matières qui sont des matières discutables, il y a des matières qui sont libres, qui sont objets d'opinion. En particulier, et c'est ce que signifiait cette réponse dans ses premières lignes, bien que formée de personnes différentes par la langue, la culture et les coutumes, l'Église professe une foi unanime. Donc, il y a une place pour les cultures différentes. dans l'Église. Évidemment, il y a une place pour l'expression, des expressions diverses de la foi. Mais cette foi est unique. Et j'insiste là-dessus longuement parce que malheureusement, il me semble que dans la crise que traverse l'Église aujourd'hui, cette unité de la foi semble être dissoute. On a l'impression que la foi des catholiques allemands, la foi des catholiques progressistes, des catholiques africains, des catholiques sud-américains, chacun s'est fabriqué sa petite vision de la foi. Et c'est le plus grand dommage qui peut exister pour la foi. Je répète, il existe des cultures distinctes, il existe des approches de la foi qui sont différentes. Si vous êtes allé en Italie, si vous êtes allé en Pologne, en France, dans différentes régions françaises, eh bien il y a des façons distinctes, des façons diverses de vivre la foi catholique et d'exprimer sa foi. D'exprimer sa foi, par exemple... Ce qu'on est actuellement pour ceux qui nous écoutent en direct à l'époque de Noël, eh bien les coutumes de la crèche, différentes crèches, les coutumes de telle ou telle coutume pour l'Avent, pour le temps de Saint Nicolas, pour le temps de l'Épiphanie, etc. Bien sûr, il y a dans l'Église une légitime diversité, une légitime diversité des coutumes, des façons de faire, des approches et des sentiments. Mais ce qui est unique, ce qui est commun, c'est la foi. Alors il nous faut maintenant passer au contenu de la foi, puisque nous avons parlé largement jusqu'ici de cet acte de foi, c'est-à-dire le mode d'accès ou la formalité de l'acte de foi. Eh bien, il nous faut maintenant entrer dans la profession de la foi chrétienne. C'est la deuxième section de cette première partie du catéchisme sur le contenu de la foi. Et avant d'entrer en détail, nous allons... étudier chacun des articles du Credo, mais il nous faut d'abord examiner pour aujourd'hui le contenu du Credo de façon générale. Alors, qu'est-ce que c'est que le Credo ? Credo, c'est un mot latin qui signifie je crois tout simplement. C'est le verbe croire credere la première personne, je crois Alors, quel est le contenu de la foi ? Où est trouvé le contenu de la foi ? Eh bien, c'est d'abord dans les symboles de la foi, dans ce qu'on appelle les symboles de la foi. Alors, c'est le numéro 33, pardon. Qu'est-ce que les symboles de la foi ? Ce sont des énoncés organiques, appelés encore professions de foi, ou credo, je crois, par lesquelles l'Église, depuis ses origines, a exprimé de manière synthétique et transmis sa foi dans un langage normatif et commun à tous les fidèles. Car oui, l'Église n'a jamais laissé chacun... à chacun le libre arbitre de décider par lui-même ce qu'était le contenu de la foi. L'Église, et c'est son rôle principal, a entretenu, a réalisé à la perfection, ce rôle de mère et maîtresse de la foi. procurant pour tous les fidèles du monde l'énoncé du contenu de ce qu'est la foi catholique. Alors, le credo, ou les credos, les symboles de la foi, sont exprimés de façon synthétique. C'est le résumé, en gros, de ce qu'un chrétien croit fidèlement à l'Église. Alors, quels sont les plus anciens symboles de la foi ? Les plus anciens symboles de la foi sont les symboles baptismaux. Alors, du baptismaux, c'est-à-dire les symboles du baptême. L'énoncé de la foi au moment du baptême. Parce que le baptême est donné au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, selon le commandement du Christ au chapitre 28 de saint Matthieu, les vérités de la foi qui y sont professées sont articulées selon leur référence aux trois personnes de la Sainte Trinité. Au moment du baptême, en effet, et dans toutes les formes du baptême, il y a une profession de la foi. Celui qui est baptisé, celui qui est baptisé, eh bien, professe publiquement, énonce... publiquement les vérités en lesquelles il croit. Et c'est précisément ce qu'on appelle un symbole baptismal. Alors, vous me direz, la coutume de baptiser les petits-enfants, c'est un des arguments, d'ailleurs, des protestants contre la foi catholique, les petits-enfants ne peuvent pas faire cette profession de foi au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et donc, disent les protestants, il ne faut pas baptiser les petits-enfants. Je réponds immédiatement que dans la formule traditionnel du baptême, et je trouve ça magnifique, souvent j'en parle à l'occasion d'un baptême, le prêtre s'adresse à l'enfant. Vous savez, la cérémonie commence à l'extérieur de l'église, et le prêtre demande à l'enfant Que demandez-vous à l'église ? avec son prénom. Il dit Mathieu, que demandez-vous à l'église ? Et, évidemment, l'enfant ne peut pas répondre. Ce sont le parrain et la marraine qui répondent en son nom. Et la réponse est la foi. Que vous procure la foi, demande le prêtre. Et le parrain et la marraine répondent, la vie éternelle. Si vous voulez la vie éternelle, alors, etc. Puis commence le rituel du baptême. Et puis ensuite, l'enfant est porté et entré, entre solennellement dans l'église, sous la protection de l'étole du prêtre. Ce sont des rituels et des gestes très anciens et magnifiques. Mais je voulais simplement souligner ici que... C'est le parrain et la marraine, de façon très étonnante, qui répondent au nom de l'enfant. Alors souvent, je leur dis, voilà, quand l'enfant baptisé deviendra un adolescent rebelle ou un étudiant gauchiste, et qu'il dira, oui, on ne m'a pas demandé mon avis, j'ai été baptisé contre ma volonté, eh bien ce sera votre rôle, vous, de parrain et de marraine, de lui dire, non, non, on t'a demandé ton avis, à toi, à toi, petit enfant. Et comme tu ne pouvais pas répondre... Eh bien nous, ton parrain et ta marraine, nous avons pris la responsabilité et nous avons répondu en ton nom. Comme une mère nourrit son enfant, même s'il n'a pas envie, même s'il ne lui demande pas. Elle prend la responsabilité de donner la nourriture. Eh bien le parrain et la marraine prennent la responsabilité le jour du baptême de donner la nourriture spirituelle indispensable pour l'âme de l'enfant. Donc la question s'adresse à l'enfant et le parrain et la marraine répondent au nom de l'enfant. Je trouve ça très fort. Et voilà, j'invite tous ceux qui sont parrains et marraines. justement, à réaliser cela et à peut-être renouveler un peu leur lien avec l'enfant dont ils ont assumé le désir de la foi et du baptême. Ceux qui sont parrains et marraines, prenez quelques instants pour réfléchir où en sont vos filles dans la foi. Et peut-être que c'est l'occasion de reprendre contact avec eux, de prendre contact avec eux à ce sujet pour leur poser la question. Alors, concrètement... Quels sont les plus importants symboles de la foi ? Ce sont, répond le catéchisme, le symbole des apôtres, qui est l'antique symbole baptismal de l'église de Rome, et le symbole de Nicée-Constantinople. Alors j'y reviendrai. D'abord, arrêtons-nous sur ce symbole des apôtres, qui est l'antique symbole baptismal de l'église de Rome. Ce symbole des apôtres, c'est ce qu'on appelle le credo. Et je vais vous le lire tout simplement. Lisons-le ensemble, récitons-le ensemble. Tout chrétien doit connaître par cœur ce symbole des apôtres, puisque c'est le contenu de la foi catholique depuis les premiers siècles de l'Église de Rome. Alors, vous l'avez appris sans doute petit au catéchisme, et si vous ne le savez pas, je vous invite à l'apprendre par cœur. Je crois en Dieu, le Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre, et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie. a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts. Et monté aux cieux est assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois en l'Esprit Saint, à la Sainte Église catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle, ainsi soit-il. Voilà, je vous invite à l'apprendre par cœur si vous ne le connaissez pas, et le réciter chaque jour, tout chrétien devrait chaque jour réciter ce symbole des apôtres. Encore une fois, c'est le contenu de la foi le plus basique, de la foi des chrétiens depuis les premiers siècles, depuis les premières générations de chrétiens. Alors, l'article 35 du catéchisme continue en disant qu'il y a le symbole des apôtres, puis le symbole de Nicée-Constantinople. Alors ça, c'est une autre forme du crédo. qui est le fruit des deux premiers conciles œcuméniques, à savoir réunion de tous les évêques du monde, qui ont eu lieu depuis... Alors la première réunion, c'est la réunion des apôtres en l'an 50 à Jérusalem, donc après la mort du Christ, environ 17 ans après la mort du Christ, les apôtres se retrouvent tous à Jérusalem, pour faire un peu le point sur la situation, et selon cette coutume, les évêques du monde sont convoqués par le pape... de temps en temps, pour régler des problèmes graves liés à la foi et pour manifester cette unité de la foi catholique et en condamnant les erreurs opposées pour professer cette foi unique de la révélation du Christ. Et donc le premier concile œcuménique a eu lieu dans la ville de Nicée, en Asie mineure, en l'an 325. Puis le second concile a eu lieu à Constantinople. en 381. Alors ce qu'il faut comprendre c'est que 325-381 c'est le 4ème siècle et pourquoi est-ce que c'est possible ? Parce que le catholicisme enfin le christianisme était interdit dans l'Empire romain jusqu'en l'an 312 au moment où suite à la victoire du pont Milvius l'empereur Constantin aussi grâce aux prières de sa mère Sainte-Hélène se convertit au christianisme et autorise la religion chrétienne dans l'Empire. Et donc les évêques peuvent se réunir et régler un certain nombre de problèmes liés en particulier à la divinité du Christ et liés à la Trinité. L'incarnation et la Trinité qui sont les deux mystères principaux de la foi, comme nous le verrons. Et donc les évêques autour de Nicée, enfin à Nicée en 325 et à Constantinople en 381, se réunissent et rédigent ce symbole. profession de la foi qu'on appelle le symbole de Nice et Constantinople, qui est la même version que le symbole des apôtres, mais légèrement développée. Alors je vous le lis aussi, puisque encore une fois, c'est vraiment le contenu de la foi chrétienne. Si l'on veut se dire chrétien, il faut croire cela. Je crois en un seul Dieu, le Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre, de l'univers visible et invisible. Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père... avant tous les siècles. Il est Dieu, né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu, engendré, non pas créé, de même nature que le Père, et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes et pour notre salut, il descendit du ciel. Par l'Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie et s'est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour conformément aux Écritures et il monta au ciel. Il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts. Et son règne n'aura pas de fin. Je crois en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie. Il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire. Il a parlé par les prophètes. Je crois en l'Église, une, sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J'attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir. Ainsi soit-il. Donc ça, c'est ce qu'on appelle le credo que l'on récite pendant la messe. J'ai lu ici la traduction française qui se trouve dans l'édition que j'ai sous les yeux. Il y a cette ambiguïté sur le même nature que le père, qui en latin, c'est consubstantialem patris donc de même substance que le père. consubstantielle au Père. C'est le terme justement ciselé par la foi de l'Église qui serait le plus apte à exprimer cette foi. Alors, voilà, après avoir lu ces symboles de la foi... Il nous faut maintenant, dans la suite de ces émissions, de ces enseignements, étudier chacun des articles du créneau. Donc nous allons les prendre un par un, et puis les étudier, voir ce qu'ils signifient, et ce que cela signifie pour notre foi personnelle, et pour notre foi dans le monde actuel. C'est l'ambition que j'ai, que j'ai essayé de mettre en œuvre dans ces... dans ce podcast, dans ces émissions, à savoir présenter la foi de l'Église, mais sous un angle moderne, à savoir en répondant aux objections de nos contemporains. Comme toujours, prions l'Esprit Saint de nous éclairer, pour mieux comprendre, mieux intégrer dans notre vie cet enseignement de l'Église. Venez, Esprits Saints, remplissez les cœurs de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre esprit Seigneur, il se fera une création nouvelle et vous renouvellerez la face de la terre. Prions, ô Dieu qui avez instruit les cœurs de vos fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même esprit de comprendre et d'aimer ce qui est bien, afin de jouir sans cesse de ces divines consolations. Par Jésus-Christ notre Seigneur, ainsi soit-il. Merci à tous de votre fidélité et de votre écoute attentive de cet épisode. Faisons rayonner autour de nous ces belles vérités de la foi catholique. Surtout, n'oublions pas de prier les uns pour les autres. Priez pour moi, je prie pour vous et que Dieu vous bénisse. C'était l'abbé Mathieu Raffray. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Sourcoume Corda.