FlavieBienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mizzono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur Flavie.mtca. Très belle écoute ! Bienvenue dans ce live où je réponds à vos questions. Je réponds à toutes vos questions, donc vos questions que vous m'avez posées. un peu en avance, mais aussi je vais le redire à plusieurs moments durant ce live, n'hésitez pas à me poser vos questions là, en direct parce que c'est tout l'intérêt d'être présente en live et de pouvoir affiner vos questions de pouvoir être en interaction en fait avec vous et du coup de répondre au plus proche de vos besoins donc n'hésitez pas, vraiment, vraiment pour les personnes qui connaîtraient pas trop le fonctionnement, voilà, je suis en live une fois par semaine avec vous Pour répondre à vos questions, le replay est dispo sur Instagram et également sur mon podcast, puisque j'enregistre en même temps sur mon podcast TCA, etc. Et cette partie-là du podcast sort tous les lundis. Donc ce matin, l'épisode de la semaine dernière est sorti, donc n'hésitez pas à aller l'écouter. Ceci étant dit, je vais commencer à répondre aux questions que vous m'avez posées. Et j'insiste, n'hésitez pas à me poser vos questions aussi en direct. Il y avait une personne qui m'avait posé deux questions mais qui finalement se rejoignent énormément puisque c'était comment mettre en place des actions changement, elle précisait entre parenthèses non sains, entre guillemets, dans l'alimentation pour dépasser la voie de l'orthorexie. Et donc l'autre question c'était comment changer concrètement... Hop, je vais déplacer ma fenêtre, ce sera plus facile, je suis en train de me contorsionner pour lire vos questions. Comment changer concrètement nos habitudes causées par les règles alimentaires de l'orthorexie ? J'ai l'impression que c'est la même chose en fait qui se questionne là. Ce que j'ai trouvé super intéressant, c'est la première question qui dit comment mettre en place des actions, des changements non sains, entre guillemets, dans l'alimentation pour dépasser la voie de l'orthorexie. En fait, dans cette question-là, je vais m'adresser à toi directement qui a posé cette question-là, donc je vais utiliser le tu. Dans cette question-là, tu dis déjà beaucoup de choses de ton fonctionnement et en fait tu... exprime en tout cas ce que je ressens en te lisant, c'est que l'orthorexie prend effectivement beaucoup de place et arrive comme une vérité absolue, dans le sens où ce que tu penses devoir mettre en place, c'est des nouvelles habitudes non saines. Mais qui aurait envie de mettre des habitudes en place non saines ? Je pense que la solution, peut-être que là si tu te sens un peu bloqué, c'est parce que justement tu cherches non pas à contrer le sens profond de l'orthorexie, tu cherches plutôt à contrer la voix, ce qu'elle te dit, et du coup tu serais comme dans une rébellion. Je vais faire un parallèle intéressant avec la voix de l'anorexie, qui est finalement de la restriction cognitive, quand je dis la voix de l'anorexie, cette voix-là, elle est présente aussi dans la boulimie et dans l'hyperphagie. Donc c'est vraiment la voix du contrôle. La voix du contrôle qui va vous dire, si, mange pas ça, fais plus de sport. vous pouvez la contrer en faisant en sorte qu'elle n'ait plus de sens, c'est-à-dire que vous vous rendiez compte que c'est juste des conneries ce qu'elle vous raconte, ou bien vous pouvez être en rébellion contre elle et dire C'est bon quoi, fuck, j'en ai ras-le-bol, je vais manger ce que je veux, et puis ça suffit, et voilà. Et en fait, il y a plein de personnes qui sont notamment dans l'hyperphagie et qui disent Non mais moi Flavie, bien sûr j'ai lâché prise, je mange tous les aliments, mais c'est n'importe quoi. Je ne m'arrête jamais de les manger, j'en ai toujours envie et tout. En fait, souvent dans ces cas-là, c'est que vous êtes en rébellion. Vous ne luttez pas contre la racine du truc, vous luttez contre les conséquences du truc. Et ça, ça fait une différence importante. Et donc là, on est là-dedans. Quand tu dis, je voudrais mettre des actions non saines pour lutter contre l'orthorexie. Ça ne va pas pouvoir fonctionner comme ça, je ne crois pas. Parce que du coup, tu n'as pas l'impression de faire quelque chose de bon pour toi. C'est-à-dire que tu te dis, ok, j'ai compris que... cette maladie me privait de plein de choses et que c'était hyper compliqué, et que donc il faut que je lutte contre elle et que j'arrête de l'écouter, mais en même temps, je continue de penser que cette maladie m'emmène vers des habitudes saines. Donc là l'idée c'est de déconstruire ce que tu crois être sain ou pas sain. Moi c'est plutôt là-dessus que je t'emmènerais. Et peut-être que tu peux lister toutes les choses que tu penses faire pour ta santé. Aujourd'hui avec la maladie. Toutes les choses que tu penses être bonnes globalement pour la santé. Les choses que tu penses être mauvaises. Et puis vraiment pousser ta réflexion et te questionner sur Ok, cette habitude que je considère comme saine, est-ce que... Elle peut parfois devenir malsaine. Cette habitude que je considère comme malsaine, est-ce qu'elle peut devenir parfois, dans certains contextes, saine ? Et de remettre en question toute cette histoire autour de la santé. Reprendre aussi la santé dans sa définition, qui est un bien-être physique, psychique et social. Donc on sort de l'idée de nutriments qu'on devrait manger, enfin en soi, se dire je devrais manger comme ci, comme ça. déjà je pense que de toute façon ça fout le bordel dans la santé et donc voilà c'est pas possible en fait de manger comme ça mais bon admettons ce serait un axe pour se dire ok tu vas être en bonne santé mange ça ok mais dans quelle mesure est-ce que ce truc là il peut répondre à ma santé psychique et à ma santé sociale donc c'est intéressant de prendre un peu de recul et de regarder ce que c'est que la santé globale et de te poser des questions sur tes habitudes aujourd'hui et de ne pas essayer de mettre en chose Je veux parler trop vite. Ne pas essayer de mettre en place des choses non saines, mais au contraire, prendre soin vraiment de toi et de toute ta santé globale avec de nouvelles habitudes qui iront sans doute à l'inverse de l'orthorexie. Et puis tu verras que tout n'est pas toujours tout noir ou tout blanc, c'est-à-dire qu'à terme, tu verras que peut-être que dans ta vie... tu auras des habitudes alimentaires, de sommeil, de... J'en sais rien, moi, de lieu de vie, de sport, voilà, qui seront pas si éloignées que ça de les grands préceptes de base que t'avais voulu mettre en place et qui t'ont fait basculer dans l'orthorexie, tu vois. En fait, c'est juste que si tu es dans un TCA, c'est que tu as basculé dans un extrême et que tu es dans quelque chose d'extrêmement rigide. c'est de la souplesse qu'il va falloir amener. Voilà ce que j'avais à dire pour cette première question. Je reprécise, c'est vrai que je n'ai pas précisé en début de live, je fais en sorte que ce soit des lives assez courts, 20-30 minutes, pour qu'ils soient plutôt cool à réécouter, et qu'il y ait du rythme. Alors, j'ai d'autres questions que j'avais préparées, mais je vois que quelqu'un m'a posé une question, je remonte un peu voir s'il y en a d'autres avant. Je vais lire la question qui vient d'être posée. Hello, je suis convaincue par l'alimentation intuitive et j'ai appris énormément dessus. Cependant, je n'arrive pas à tenir sur la durée. Tu aurais des astuces ? Merci pour tes contenus. Alors, merci déjà pour ton remerciement. Donc Clémence, je t'invite à m'en dire un peu plus. Qu'est-ce que tu n'arrives pas à tenir sur la durée ? Parce que je t'avoue que c'est assez surprenant. Enfin, ça me laisse penser qu'il y a quelque chose qui est... Peut-être pas perçu de la bonne manière, utilisé de la bonne manière. Parce que justement, là où un régime restrictif, quel qu'il soit, ou même pas restrictif, en tout cas un régime alimentaire qui va se mettre en place pour contrôler son poids, perdre du poids, etc., peut être difficile à tenir sur la durée. L'alimentation intuitive, en fait, c'est revenir un peu à... L'image qui me vient, c'est genre quand vous remettez... un téléphone portable, un ordinateur à l'état d'usine. Vous voyez, dans le même état que quand vous l'avez acheté. Pour moi, l'alimentation intuitive, le but, c'est de revenir à ça. Vous revenez avec votre état d'usine. Je ne sais pas pourquoi ça me vient comme ça, mais pour moi, c'est ça. Et du coup, normalement, il n'y a pas de difficulté à le tenir dans la durée parce qu'en fait, c'est être au plus près de ses besoins. Donc, je veux bien que tu m'en dises plus. En fait, au bout d'un moment, je vrille et je n'écoute plus mes sensations. Ok. Alors, de ce que j'entends, peut-être que je me trompe parce que j'ai quand même peu d'infos, mais de ce que j'entends quand tu dis je vrille et j'écoute plus mes sensations, peut-être que tu vis le fait d'écouter tes sensations comme une nouvelle forme de régime, en fait, tu vois, et comme une espèce d'obligation un peu rigide, qui serait peut-être ce qui te permettra d'aller vers une perte de poids, je sais pas comment tu vis les choses, mais... Si tu voyais, enfin, dans ce que je lis, je ressens que c'est quelque chose de coûteux pour toi. Et ça, ça me met la puce à l'oreille sur le fait que tu t'imposes quelque chose en fait en lien avec ça, alors que écouter ces sensations dans l'alimentation intuitive, c'est pas une obligation rigide, c'est quelque chose de... C'est ce qu'il y a de plus agréable en fait, parce que ça correspond au fait de manger quand on a faim, de s'arrêter de manger quand on a plus faim, plus envie, plus de plaisir à manger l'aliment. C'est une liberté d'agir en fonction de nos besoins, de ne plus s'imposer des horaires, de ne plus s'imposer certains types d'aliments. Donc je veux bien que tu rebondisses, si tu le veux, Clémence, sur ce que je viens de dire. Est-ce que ça te parle ? Est-ce qu'effectivement, finalement, tu vis l'alimentation intuitive comme quelque chose d'un peu rigide à appliquer, à écouter tes sensations à la lettre ? Je serais curieuse de savoir. Je sais que c'est souvent quelque chose... Qui est fait aussi parce que, il faut le dire, les premiers qui ont commencé à, alors pas forcément parler d'alimentation intuitive, mais c'est Zermatti qui parlait de régime fin satiété au début. Aujourd'hui, Jean-Philippe Zermatti, il ne parle pas d'alimentation intuitive parce que, il est plutôt du côté de l'approche du gros, l'approche biopsycho-sensorielle, mais c'est la même chose en fait. Donc aujourd'hui, il parle vraiment de quelque chose de très libre. Je vous invite vraiment à lire son livre qui s'appelle Oser manger, où il fait même son mea culpa et tout. Il revient sur cette phase où il a parlé du régime fin satiété. Et ça pourrait être une dérive, en fait, une mauvaise interprétation de l'alimentation intuitive. Oui, c'est vraiment un effort pour moi d'écouter mes sensations. OK. Pour moi, ça veut dire qu'il y a une notion de privation, c'est-à-dire que... Peut-être que... Comment dire ça ? C'est compliqué parce que je ne suis que dans une projection, une imagination. Mais quand tu dis ça, j'imagine que, en gros, t'es obligé de t'arrêter de manger quand, par exemple, tu sens que ton estomac est plein. Pour autant, si t'as pas complètement tout déconstruit autour de certains aliments, peut-être que... Je sais pas, je prends un exemple, tu vas être à un repas et t'auras eu envie d'un gâteau au chocolat et t'auras pris du fromage blanc à la place. Ton fromage blanc peut-être qu'il va te caler, te bourrer l'estomac, pour autant tu seras pas rassasié. Du coup là tu vas être dans une lutte en mode je dois m'arrêter de manger, mais c'est pas ça écouter ces sensations. Tes sensations elles ne sont pas que physiques, physiologiques. Le rassasiement c'est pas quelque chose de purement physio... enfin pas quelque chose de purement physique. En fait... La sensation de satiété, qui est plutôt une non-sensation, c'est en mode j'ai plus faim, elle peut arriver au bout de quelques bouchées quand on mange, pour autant on ne s'arrête pas de manger. Ensuite, il y a une autre étape où on va potentiellement sentir notre estomac plein, mais parfois, ça ne va pas aller de pair avec notre assaisissement. Parfois, on aura encore envie de manger, notamment si on n'a pas mangé les aliments qui nous faisaient réellement envie. Là, l'épice qui me vient pour toi, dans ce que tu dis, c'est ça. C'est peut-être que tu ne manges pas réellement ce qui te fait envie, et qu'il y a encore des trucs à déconstruire là-dessus, sur une forme d'insécurité aussi. Et puis même si tu manges des aliments qui te font réellement envie, il faut que tu aies en tête que si c'est quelque chose de récent pour toi, c'est normal que ça prenne du temps à calmer cette espèce d'insécurité avec l'alimentation. Et du coup, peut-être qu'il va falloir un peu de patience et aussi accepter que tu dépasses ta satiété, ton rassasiement. Ta satiété, de toute façon, c'est normal. Mais ton rassasiement, ça va être peut-être compliqué à vraiment trouver au début et c'est ok de le dépasser et c'est pas grave en fait. Et malgré ça, il faut pouvoir continuer dans ce processus-là. Je ne sais pas si je suis très claire. Ce que je te propose Clémence, c'est que je vais passer à la question d'après. et je te propose de rebondir, de répondre si tu le souhaites et puis je reviendrai à toi juste après. Il y a une personne qui m'avait posé une question par rapport à la féminité, qui disait que, en fait je vais le lire, parce que je ne vais pas essayer d'interpréter, de mieux dire, je vais le lire. Elle dit que, elle sait que, enfin, non, je vais le lire ce qu'elle a dit. Je sais que mon anorexie que dans mon anorexie, il y avait beaucoup de problèmes liés au rapport au corps de femme, aux formes. Aujourd'hui, même à 35 ans, j'ai encore beaucoup de mal. Quand mon compagnon me fait certains compliments, comme un joli décolleté, ou me conseille de mettre des choses plus moulantes, je suis complètement déstabilisée. Presque les larmes aux yeux. Et j'ai envie de rejeter mon corps, de l'enlever comme on voudrait enlever rapidement un pull qui démange. Il y a plein de choses qui me sont venues en lisant ça. Je pense que c'est important que je commence par vous dire que les troubles des conduites alimentaires ont une place importante dans les retentissements du psychotraumatisme. On sait que malheureusement beaucoup de femmes, on est quand même ultra nombreuses, en gros une femme sur deux dans sa vie va vivre... des violences sexuelles, des agressions sexuelles, donc c'est quand même pas rien. Donc on sait qu'il peut y avoir eu pas mal de problématiques d'agressions sexuelles, et notamment d'agressions sexuelles dans l'enfance ou dans l'adolescence, chez les personnes qui souffrent d'un trouble des conduites alimentaires. C'est important de le savoir, de le prendre en compte, ça me semble important. Si vous avez vécu ça, de pouvoir faire le lien entre les deux en fait. Entre le rapport que vous avez aujourd'hui à votre corps et à votre alimentation du coup, ce contrôle que vous essayez d'avoir sur votre corps, le rapport que vous avez aussi à ce qu'on appelle la féminité. Je dis ce qu'on appelle la féminité parce que c'est une construction sociale, sociétale, culturelle aussi, la féminité. On a décidé que la féminité c'était un décolleté, tel truc, tel truc. C'est une pure construction. Donc en fait, on a le droit d'être une femme comme on a envie et besoin de l'être. Mais en tout cas, le rapport à la féminité telle qu'elle est construite aujourd'hui va être nécessairement impacté par ce que vous avez vécu, si vous avez vécu des agressions sexuelles. Et du coup, cette attente de féminité, enfin ce que je voulais dire pour finir sur cette question-là, c'est que dans ce rapport à cette féminité telle qu'on l'a construit... Il y a souvent deux extrêmes sur le prisme et puis plein de choses qui se passent entre les deux, mais il peut y avoir un rejet total avec l'envie de ne plus être une femme avec des attributs féminins et ne plus attirer le regard masculin. Et ça finalement je pense que ça reste assez facile à imaginer après une agression. Et puis il y a aussi l'hypersexualisation avec le fait, on pourrait dire presque, d'embrasser pleinement cette place d'objet. que finalement on semble ne pas avoir le choix d'avoir. Quand on a été agressé dès l'enfance, il y a quand même quelque chose de fort qui s'inscrit. Et c'est presque jouer le jeu de la société et des prédateurs de manière complètement inconsciente. Attention, ce que je veux dire c'est qu'on peut être aussi sur ce prisme-là, de besoin de séduire à tout prix, d'hyper-sexualisation de son corps et aussi d'hyper-sexualité. Il y a plein de choses qui peuvent se jouer sur le rapport. à la féminité, à la séduction, à la sexualité, après avoir vécu des agressions. Toujours est-il que, toi qui m'as posé cette question, tu as vécu les choses, tu vis les choses comme tu les vis, je pense que c'est important, ou que vous en soyez, de ne pas porter de culpabilité, de ne pas vous dire qu'il y aurait une façon normale de vivre les choses après une agression, une façon normale de vivre les choses... et son corps dans le cadre d'un TCA. Enfin voilà, il y a autant de façons de les vivre que de personnes qui en souffrent. Donc ça c'est déjà hyper important. Et dans ce que tu me dis, toi qui m'as posé cette question, quand tu dis voilà j'ai beaucoup de mal, je sens une sorte de culpabilité, genre c'est moi le problème dans mon rapport à la féminité. Peut-être que ça vient dire que ce serait intéressant que tu remettes au travail ce que t'as vécu si t'as vécu quelque chose. Peut-être que c'est pas le cas, peut-être que c'est lié à une histoire familiale, enfin je sais pas. Peut-être qu'effectivement ça serait intéressant pour toi de t'apaiser en remettant certaines choses au travail. Mais peut-être aussi que tu as le droit de vivre les choses de cette manière-là. Et très franchement, quand tu dis que quand ton compagnon te fait certains compliments, tu parles d'un joli décolleté, on est sur quelque chose d'hyper sexualisé, ou il te conseille de mettre des choses plus moulantes. Je trouve ça, sincèrement, très intrusif. Sincèrement. Enfin, te conseiller de mettre des choses plus moulantes. Potentiellement, je sais pas, mais moi je suis partie dans l'imagination du fait que tu avais vécu des traumas d'ordre sexuel. Te conseiller ça, en sachant aussi que tu as vécu de l'anorexie et qu'aujourd'hui encore c'est compliqué pour toi dans l'alimentation avec ton corps. Peut-être que ça part d'une belle intention de sa part et de te dire que ton corps il est super et que... Lui, il le trouve magnifique, etc. Mais peut-être qu'il a besoin d'entendre qu'il y a d'autres façons de dire les choses et que sexualiser ton corps n'est peut-être pas la meilleure chose. En tout cas, j'ai envie de te dire que moi, ça ne me choque pas du tout que ce soit difficile pour toi. Et que tu sois déstabilisé, que tu aies envie de pleurer. Et je pense que c'est important, si tu t'en sens capable, peut-être, de lui en parler, de lui dire ce que ça te fait, vraiment, en parlant de toi, pour que peut-être il puisse prendre la mesure, parce que certainement qu'il ne la prend pas. En fait, c'est très fort ce que tu dis quand tu dis que tu aurais envie d'enlever ton corps, comme on voudrait enlever rapidement un pull qui démange. Waouh ! Tu vois, il y a quelque chose de très fort et violent qui se fait. Donc... Donc j'aurais envie de te dire, oui, pourquoi pas, peut-être qu'il y a des traumas sur lesquels tu pourrais aller bosser, mais quoi qu'il arrive, respecte là où tu en es aujourd'hui, et peut-être essaie de communiquer avec ton conjoint pour qu'il puisse lui aussi respecter là où tu en es aujourd'hui. Ça pourrait certainement être aidant pour vous, peut-être instaurer du dialogue autour de ça, peut-être qu'il est loin d'imaginer ce qui se joue pour toi. En tout cas, voilà, je trouve aussi qu'on peut se complimenter dans un couple sur autre chose que de dire... T'as un beau décolleté, tu devrais mettre des fringues plus moulantes. Je pense que c'est aussi important que ce soit ton corps et qu'il t'appartienne. Et que si t'as envie de t'habiller toute ta vie dans des fringues larges, habille-toi toute ta vie dans des fringues larges. Je crois pas qu'on doive porter des décolletés ou mettre des vêtements moulants pour quelqu'un d'autre que soi. Alors, avec toute la complexité, encore une fois, reliée à tout ça, parce que... Il n'y a pas grand chose qu'on fait uniquement pour soi quand on y réfléchit vraiment, mais voilà, je trouve que, pour conclure, je trouve qu'il y a quelque chose d'intrusif là-dedans et qui peut être vraiment difficile à vivre. En tout cas, je le comprends parfaitement. Donc, s'il te plaît, à toi qui m'as écrit, ne porte pas trop de culpabilité autant que possible et ne porte pas seule la responsabilité. Tu vois le côté, le fait qu'il te dise ça et c'est censé être complètement normal et du coup c'est toi le problème en le vivant mal, non, c'est peut-être pas complètement normal de dire ça à sa femme. Voilà, peut-être qu'on peut revoir les places, on peut revoir nos façons de communiquer dans le couple et de se complimenter. N'hésitez pas si vous avez envie de rebondir, de me poser des questions. Ok Clémence, je vois que tu m'as simplement dit merci, donc peut-être que tu n'avais pas envie qu'on aille plus loin sur ce sujet-là. Allez, il nous reste quelques minutes, donc n'hésitez pas à poser des questions. Moi j'avais une autre question qui m'avait été posée. L'une d'entre vous m'a écrit pour me parler du fait qu'elle va mieux et c'est trop chouette. Elle dit que finalement, comprendre qu'elle était en restriction cognitive, comprendre et appliquer l'alimentation intuitive, ça l'a sauvée. Et du coup c'est quelque chose qu'elle aimerait transmettre autour d'elle parce qu'elle observe qu'il y a énormément de personnes qui sont en difficulté avec leur alimentation, avec leur corps, qui sont en restriction etc. Mais que c'est pas toujours bien perçu, compris. Dans son message elle m'a même mis ça m'a sauvée et on dirait que personne ne veut être sauvée Je trouve ça hyper intéressant. Et en gros voilà, elle me disait comment en parler sans être trop agressive et les forcer à quoi que ce soit. Sur ce truc de personne veut être sauvée, non, je crois que personne veut être sauvée, encore moins d'un truc dont on n'a pas conscience. C'est-à-dire que, je ne sais pas, c'est comme si tu découvrais qu'en arrêtant de bosser comme tu bossais avant, et en adoptant un rythme complètement différent, et en faisant tel truc ou tel truc... et ben finalement tu avais de l'argent, tu avais du temps, tu avais du repos, je dis n'importe quoi, j'essaie de faire un parallèle, une analogie avec un autre fonctionnement très ancré qu'est celui du monde du travail, ben en fait tu pourrais te dire mais attends c'est la vie rêvée, c'est la vie rêvée, tout le monde voudrait ça, et pourtant quand j'en parle aux gens, ils veulent pas me croire, ils m'envoient bouler, ils me disent que c'est pas possible, que la vie c'est pas comme ça, etc. Je trouve qu'il y a un parallèle à faire avec l'alimentation parce qu'effectivement moi la première j'ai envie de hurler sur tous les toits. à quel point on peut être complètement libre de manger, à quel point ça peut être beaucoup plus simple, facile, doux, tout ce qu'on veut, que tout ce que j'ai connu avant et tout ce que semble connaître la majorité des femmes notamment. Pour autant, c'est une vérité absolue pour beaucoup de personnes et c'est compliqué, on ne peut pas choisir d'aller déconstruire ça chez les autres. Et en fait, pour qu'il y ait de la motivation à changer et l'envie de s'intéresser à d'autres solutions, il faut qu'il y ait de la souffrance. Il faut qu'il y ait la prise de conscience de la souffrance, il faut qu'il y ait la prise de conscience qu'il y a quelque chose qui dysfonctionne, de la prise de conscience qu'il y a d'autres manières de faire. Il y a plein d'étapes. Et du coup, on ne peut pas. On ne peut pas, nous, arriver et poser le discours et dire, ben voilà, regarde, c'est comme ça. Ça, c'est impossible. Effectivement, tu ne peux pas aller sauver des gens qui ne savent même pas qu'il y a quelque chose qui dysfonctionne, finalement. Puis parfois, ce n'est pas tant que ça dysfonctionne, c'est que oui, on sait que ça pourrait être mieux pour eux, mais en même temps... Tu vois, il y a leur histoire de vie aux gens qui leur est propre, il y a la temporalité. Moi, il y a plein de choses où je me dis, si j'avais su ça avant et tout, ma vie aurait été tellement différente, mais est-ce que j'aurais été capable de l'entendre ? Franchement, c'est pas sûr. Donc, il y a cette question de temporalité. Et puis, quand tu dis comment parler sans être trop agressive et les forcer à quoi que ce soit... Je crois que je perçois bien ce que tu veux dire, c'est qu'il peut y avoir conflit, quoi, parce que c'est des croyances, c'est comme d'aller parler politique avec des gens qui ont un avis très arrêté, et notamment, par exemple, des gens qui vont être plutôt dans des extrêmes, pour pas les citer, plutôt dans des extrêmes, je pense notamment à l'extrême droite, où en fait il y a un... Ça crée un engagement très fort chez ces personnes-là, un engagement très fort à la croyance. Et du coup, c'est hyper compliqué d'aller déloger ça. Et là, en fait, tu peux être face à des gens pour qui... Quand tu arrives avec un discours comme celui de l'alimentation intuitive, potentiellement, tout d'un coup, tu mets ces gens face au fait que ça fait 30 ans qu'ils fonctionnent d'une manière et qu'ils auraient pu avoir... une autre vie, peut-être ça aurait été plus facile, peut-être que... Enfin, il y a quelque chose aussi qui peut être douloureux, en fait, dans le fait de faire ce constat, et qui peut créer un peu du conflit, de l'animosité, de l'agressivité, qui, toi-même, te renvoie à quelque chose, où du coup, tu deviens agressif. Enfin, du coup, on n'est pas du tout dans un truc... Enfin, on est dans quelque chose de stérile, en fait. On ne va pas être dans quelque chose qui va faire avancer. Donc voilà, je pense que c'est important pour toi... de te protéger et de pas vouloir à tout prix aller sauver le monde. Moi-même, je suis particulièrement frustrée, si tu veux. Je mets beaucoup d'énergie dans mes contenus, dans plein de choses, dans tout ce que je fais. Et puis, des comptes de personnes qui vont vendre du régime rapide et facile et de la perte de poids vont être suivis par 150 000 personnes alors que moi, je... Je lutte pour pouvoir faire grossir mon compte Insta et mon podcast, pour pouvoir transmettre un message qui va être différent et qui me semble beaucoup plus libérateur et tout ça. Mais en fait, tu ne peux pas lutter contre ça. On ne peut pas lutter contre ça parce que c'est des discours qui vendent du rêve, qui sont souvent plus simplistes aussi. Donc voilà, j'aurais envie de te dire, je n'ai pas trop de conseils à te dire comment faire, comment en parler. Alors si, si ce n'est de parler de toi. Moi dans mes discours c'est un peu différent parce que je me suis formée à ça, parce que je suis devenue une thérapeute spécialisée là-dedans. Donc voilà évidemment que je parle de choses plus larges que de mon expérience, mais tu peux tout à fait parler de ton expérience et du bien que ça t'a fait. Et voilà, et ceux qui seront curieux, ceux chez qui ça attisera un peu de curiosité. te poseront des questions, ça engagera un dialogue. Mais moi, je laisse passer énormément de choses. Je n'ai pas du tout envie, quand je me retrouve en société et qu'il y a des personnes qui tiennent des discours qui me font bien penser qu'il y a de la restriction cognitive, qu'il y a plein de trucs et tout, la majorité du temps, je ne dis rien. Par contre, dans mon réseau, quand j'en viens à dire ce que je fais comme travail, parfois, ça attise un peu de curiosité. effectivement quoi. Donc du coup ça amène si les gens ont envie de savoir me questionnent, je vais en parler mais sinon non. Mais je comprends tout à fait ce que tu veux dire. Je vois qu'il y a des questions tu portes beaucoup de jugements sur des gens que tu ne connais pas, diabolisé par les médias si je puis me permettre. Ok. Alors Sophie je... d'accord. Désolée si tu t'es sentie jugée. Je crois pas porter beaucoup de jugements sur des personnes que je connais pas. Mais je sais exactement de quoi tu parles, j'ai eu le malheur de parler d'extrême droite. Pour moi, ça ne sera jamais un parti politique comme un autre. Et je peux comprendre que ça heurte. Et en même temps, je suis quelqu'un d'engagée dans le féminisme, dans plein de choses. Mais là-dedans aussi. Et du coup, ce n'est pas quelque chose qui changera. Et ce n'est pas grave pour moi de le nommer. Et ce n'est pas grave de perdre des abonnés. Ce n'est pas grave de mettre des gens en colère. Ce n'est pas grave de ne pas être d'accord non plus. C'est-à-dire que, tu vois, je ne vais pas t'agresser, Sophie. Par contre, que je... Que tu viennes dire que tu n'aimes pas que je prenne l'exemple de l'extrême droite et que pour toi c'est pas bien choisi et que tu te sens agressé, je l'entends, effectivement, peut-être que j'aurais pas dû prendre cet exemple-là. Par contre, non, je ne porte pas beaucoup de jugement sur des personnes que je ne connais pas ou je sais pas quoi. Et qui sont clairement... Je vais pas rentrer dans ce débat-là, mais je peux aimer rentrer dans des débats, mais diaboliser par les médias, bon, c'est pareil, je crois pas trop, non. Alors, pardon Flavie, je ne sais pas si ça a été dit. Pourras-tu rappeler STP les jours et heures de live, lundi ou mercredi ? Eh bien en fait, ça bouge Esther, ça bouge très souvent parce que j'essaie de caler ça dans mon planning. Moi, mon idéal, c'est de le mettre le lundi. Et donc tu as raison, mais j'en reparlerai souvent, je mettrai un message le dimanche. Par exemple, lundi prochain, ce sera 18h30. Et puis les autres jours, je ne sais pas, je n'ai pas mon planning sous les yeux. Je vous le redirai. Effectivement, l'idéal pour moi, c'est de réussir à caler ça le lundi et ce sera soit midi et demi, soit 18h30. Le mercredi, c'est pas du tout pratique pour moi, c'est vraiment en dépannage. Tu juges beaucoup de gens sans les connaître, je pense. Ok, bah écoute, c'est ton droit de penser ça, Sophie. C'est quelque chose, c'est une chose à laquelle j'essaie de faire attention, mais voilà. Je t'invite à discuter avec des gens n'ayant pas les mêmes opinions que toi, tu pourrais apprendre des choses. Oui, tout à fait. Mais j'invite n'importe qui à discuter avec des gens qui n'ont pas les mêmes opinions et ils pourraient apprendre des choses, effectivement. Donc voilà, mais il y a aussi des choses... Et ça, c'est intéressant parce qu'on peut faire un lien avec les TCA. Il y a des choses sur lesquelles il faut aussi... Il faut se méfier de la rigidité. Et à la fois, il y a quelque chose chez les personnes qui souffrent de TCA qui est souvent compliqué, c'est le fait de prendre sa place. Et j'accompagne les personnes qui travaillent avec moi à vraiment travailler sur la question des valeurs et ce qui est important pour soi. Et il y a des choses contre lesquelles on ne peut pas aller. Je vais vous donner un exemple tout bête. Les violences sexuelles. Moi, mon artiste préféré, je l'ai rayé de mes playlists. Je m'interdis de l'écouter, je ne veux plus lui rapporter d'argent à cause de ça. Et sincèrement, ça peut paraître débile, mais ça a été un deuil important parce que je vous dis artiste préféré, c'est genre la personne que j'ai le plus vu en concert. celles qui sont là depuis longtemps, elles savent très bien qui c'est. Je n'en parle plus, du coup, sur mon compte, avant j'en parlais. C'est une valeur importante pour moi. Les personnes qui représentent l'extrême droite ne partagent pas du tout les mêmes valeurs que moi et viennent heurter des valeurs hyper importantes pour moi. Aussi importantes que ce mec que j'adorais en tant que chanteur, mais qui a agressé sexuellement des femmes. Voilà, en fait, c'est juste choisir, là où on met son curseur, ses valeurs. Ça veut pas dire que quelqu'un que je rencontre qui vote pour l'extrême droite, cette personne-là, on a sûrement plein de valeurs en commun. Il y a des choses qui l'ont amené à vouloir aller vers ce parti politique. Et voilà. Et en fait, je dis pas que cette personne est une mauvaise personne. Et c'est en ça où quand toi tu viens, Sophie, dire tu juges des gens, non. Non, non. C'est juste je ne partage pas des opinions politiques. Et du coup, il y a des valeurs fortes. qui sont bafouées pour moi. Et voilà, et ça m'appartient. Ça m'appartient. Ok, Clémence, avec plaisir, qui dit qu'elle reviendra vers moi. Ok, Sophie, je ne suis pas politicienne et du coup, je vais couper court. Et de toute façon, ce live est terminé. Et peut-être, je n'aurais même pas dû relever ce que tu disais, sincèrement, parce qu'en fait, l'idée, l'idée, ce n'est pas de faire de la politique. L'idée, c'était simplement d'illustrer mes propos. Et en même temps, voilà, encore une fois, en tant que personne d'engagement profondément, je ne peux pas aller contre mes valeurs et ce qui est important pour moi. Et voilà, et ça ne correspond pas aux choix des autres, mais j'ai pour autant du respect pour les personnes qui font des choix différents des miens. Ok, je vais couper parce que ça devient un peu agressif, les messages. Je vous invite à prendre soin de vous. vraiment beaucoup. Et puis, je vous invite à écouter les replays de ces lives si vous le souhaitez sur le podcast TCA, etc. Et puis, n'hésitez pas à partager autour de vous mes contenus si ça vous fait du bien, si ça vous parle, si ça vous plaît. N'hésitez pas à venir discuter en privé avec moi aussi pour échanger. Et puis voilà, je vous remercie pour votre présence. Je vous remercie pour votre soutien parce qu'à chaque fois que vous partagez, que vous likez, que vous... écouter, c'est une forme de soutien donc merci beaucoup pour tout ça et puis à très vite et donc le prochain live sur Insta, ce sera lundi prochain à 18h30 à bientôt, ciao !