Speaker #0Hello chère maman de haut niveau, j'espère que tu vas bien. Aujourd'hui on se retrouve pour un épisode d'utilité publique. Mais vraiment, si tu ne devais écouter qu'un seul épisode de ce podcast cette année, ce serait celui-là. Alors s'il te plaît, partage-le. Partage-le à tes amis, à tes voisines, à tes sœurs, à toutes les mamans que tu connais et qui se posent cette question. Faut-il ou pas donner le traitement à mon enfant TDAH ? Vous avez été tellement nombreuses. m'écrire sur Instagram à ce sujet et je comprends pourquoi ce sujet est tellement sensible, très mal compris et souvent aussi rempli de désinformation. Alors avant d'aller plus loin, j'ai une chose essentielle que je veux dire. Je ne juge absolument pas les parents qui font le choix de donner un traitement à leur enfant. C'est toujours une décision difficile à prendre et on ne le fait jamais de gaieté de coeur, d'accord ? C'est un choix qui doit être personnel, familial, mûrement réfléchi et qui est tout à fait respectable. J'accompagne d'ailleurs beaucoup de mamans dont les enfants sont médicamentés. J'en retrouve beaucoup dans mes coachings, dans ma formation, dans mes e-books, etc. Moi, ce n'est pas tellement le traitement en lui-même que je remets en question, mais c'est le manque d'informations globales qu'on donne aux familles pour les aider à faire un vrai choix éclairé. Donc, c'est exactement pour cette raison-là que j'ai voulu enregistrer cet épisode. Pour te donner des informations qu'on ne donne jamais. Alors, je te préviens, ce que tu vas entendre ici, tu ne l'auras jamais entendu. nulle part probablement, parce que en tout cas, moi, c'est des informations que je ne vois pas du tout. Ce que je vais te partager ici, c'est le fruit déjà de 23 ans d'expérience, parce qu'avant d'accompagner des centaines de familles comme je le fais depuis 5 ans, j'ai d'abord été moi-même une maman qui a été confrontée à ce choix difficile. On m'a proposé le traitement, enfin, proposer c'est gentil, on m'a plutôt forcé la main pour le médicamenter, mais je n'ai pas cédé, et Dieu merci, heureusement, parce que j'ai découvert plus tard que mon fils était finalement contre-indiqué au méthylphénidate. D'ailleurs, on entend rarement parler des contre-indications. Petite parenthèse fermée. Alors, cette expérience, déjà, elle m'a profondément marquée. Et puis, j'ai vu aussi, bien sûr, j'ai rencontré énormément de mamans aussi sur mon parcours qui étaient dans la même situation que moi. Donc, j'ai vu énormément de choses. Et ce qui m'a interpellée aussi, c'est que moi, c'est ce choix-là de ne pas le médicamenter qui m'a amenée sur cette autre voie. C'est comme ça que j'ai découvert que finalement, en s'attaquant aux vraies causes du trouble, ... eh bien, on a amélioré énormément tous les symptômes. Donc ça, on en reparlera. Mais alors, déjà, sache que le méthylphénidate, on le retrouve dans quatre médicaments qui ont quatre noms différents, la Ritaline, le Concerta, le Quasim et le Mediquinet. Ce sont les médicaments, en tout cas, qui sont les plus prescrits aux enfants TDAH en France. Mais est-ce vraiment la solution, comme on nous le présente souvent ? Ou tout du moins la seule solution ? Et est-ce que... C'est vraiment la seule solution quand on se place dans trois temporalités différentes. Parce que, alors moi c'est quelque chose que je répète constamment aux mamans que j'accompagne, d'ailleurs si elles m'écoutent, je leur fais un petit coucou, je leur dis toujours, les mamans s'il vous plaît, lorsque vous prenez une décision aussi importante, ne prenez jamais une décision en regardant uniquement le court terme, c'est-à-dire l'instant présent. Mais il faut toujours évaluer les conséquences qui peuvent se produire à plus long terme, d'accord ? Parce qu'à court terme, Oui, tu peux avoir l'impression que tout va s'apaiser, que c'est une solution, que l'enfant va peut-être se calmer à l'école, qu'il va être plus attentif, donc probablement moins de conflit avec l'école. Mais à moyen et long terme, quelles vont être ses conséquences sur sa santé globale, sur sa croissance, sur sa confiance en lui, sur sa relation avec toi ? C'est surtout ça que j'ai envie de te sensibiliser aujourd'hui. Tous ces aspects sur lesquels on n'entend absolument personne parler. Parce qu'un choix médical, surtout pour un enfant, Il ne devrait jamais se faire dans l'urgence du moment, mais toujours avec une vision globale et à long terme. Avant qu'on démarre, j'ai juste une info importante à te glisser. Alors, si tu écoutes ce podcast, c'est probablement parce que tu te sens perdu, tu es fatigué. Tu es épuisé, tu as l'impression d'avoir tout essayé pour ton enfant, mais que ça ne fonctionne pas et tu ne sais plus comment l'aider. Alors sache que, du 7 au 9 novembre, alors note-le dans ton agenda parce que ça arrive très vite, je vais faire une promotion exceptionnelle sur ma méthode TDAH Serenity. Il y aura en plus un bonus incroyable que je n'ai jamais offert auparavant. Donc ce sera le moment parfait pour toi si tu veux enfin changer les choses pour ton enfant et pour toi-même. Je t'en dirai plus à la fin de cet épisode. Allez maintenant, on y va. C'est parti pour cet épisode d'utilité publique. Alors déjà, on va commencer par expliquer ce qu'est le méthylphénidate. Donc c'est une molécule psychostimulante, d'accord ? Elle va agir directement sur ce qu'on appelle le système dopaminergique et noradrénergique du cerveau. Alors pour la faire claire, elle augmente la concentration, si vous voulez, de la dopamine et de la noradrénaline. dans certaines zones du cerveau, notamment le cortex préfrontal. Il faut savoir que ce sont deux neurotransmetteurs qui ont un rôle fondamental dans l'attention et dans le contrôle, l'inhibition. Le but, ça va être d'aider l'enfant à rester concentré, à être moins impulsif. Ça gère aussi la motivation. Ce sont des aspects importants pour un enfant qui a un TDAH. Mais concrètement, cette molécule va bloquer ... la recapture de ces neurotransmetteurs, c'est-à-dire qu'elle va empêcher leur recyclage, ce qui fait qu'il va y avoir un effet de boost temporaire. Donc ce qu'il faut comprendre déjà, c'est qu'on ne parle pas de guérison du trouble, ce n'est pas un traitement qui guérit le TDAH, c'est un effet chimique qui sera passager, mais qui peut permettre effectivement à certains enfants d'être plus attentifs et concentrés. Alors il est vendu sous plusieurs noms, un commercial, selon les laboratoires qui le commercialisent, Donc il y a la ritaline, le concerta, le médikinet et le quasim, d'accord ? C'est la même molécule, mais avec des formes, des vitesses d'action et des durées d'effet qui sont différentes. Certains agissent rapidement, d'autres vont couvrir toute la journée scolaire. Bref, ça va permettre au cerveau d'être sous stimulation chimique plusieurs heures par jour, souvent pendant le temps scolaire justement. Alors il faut préciser que le méthylphénidate est un médicament qui est classé comme stupéfiant. Oui, tu as bien entendu, c'est quand même un stupéfiant. Ce n'est donc pas un traitement totalement anodin, comme on peut le lire parfois. Et c'est pour ça d'ailleurs que sa prescription est limitée dans le temps et qu'elle doit être effectuée dans des conditions bien précises. En fait, depuis le 13 septembre 2021, les conditions de prescription ont été modifiées parce qu'elles étaient beaucoup plus sévères avant. Auparavant, il fallait une prescription hospitalière initiale pour pouvoir avoir ce traitement. Maintenant, ce n'est plus obligatoire. Donc un médecin... ou un spécialiste en neurologie, en psychiatrie ou en pédiatrie, peut désormais faire la prescription initiale annuelle. Donc ça, c'est important d'en savoir. Et puis, les recommandations officielles précisent bien que le traitement n'est pas la première option. Le MediKinette, par exemple, dans sa notice, il est écrit, il est indiqué, dans le cas d'une prise en charge thérapeutique globale du TDAH chez l'enfant de 6 ans, Et plus, et chez l'adulte, lorsque des mesures correctives seules s'avèrent insuffisantes. Je répète, lorsque des mesures correctives seules s'avèrent insuffisantes. Autrement dit, ce médicament n'est pas censé être prescrit en première intention, mais uniquement après avoir tenté justement d'autres mesures éducatives, comportementales, émotionnelles, etc. Et pas avant. Alors un point aussi important que j'ai déjà rencontré dans le cadre de mes accompagnements, lorsque notamment les parents sont divorcés, séparés, etc. Lorsqu'il y a un des titulaires de l'autorité parentale qui fait connaître au médecin son opposition à la prise en charge médicamenteuse de l'enfant, le médecin ne peut pas se dispenser de son accord, sauf urgence. Donc en cas de désaccord entre les parents, c'est le juge aux affaires familiales qui peut trancher, mais en tout cas aucun médecin. ne peut imposer ce traitement à un enfant sans le consentement de tous les titulaires de l'autorité parentale. Alors oui, vous savez que je suis juriste de formation, donc c'était ma minute juridique. Donc en clair, ça veut dire que même face à la pression scolaire ou médicale, les parents conservent ce droit. Le droit de poser aussi des questions, le droit de demander du temps, le droit de refuser ou d'interrompre une médication. C'est important de prendre conscience qu'en tant que parent, Nous avons des droits. Alors déjà quand on lit les recommandations officielles, moi il y a toujours une chose évidemment qui me sidère mais profondément, c'est que à aucun moment On ne parle nutrition, micronutrition, sommeil, activité physique, exposition perturbateur endocrinien, etc. Alors qu'il existe énormément d'études scientifiques sur leur rôle essentiel dans le fonctionnement du cerveau. Donc c'est quand même incroyable que jamais les parents ne sont dirigés vers ces approches-là. On présente la médication comme si c'était la voie logique ou standard, alors qu'en réalité il y a d'autres choses que l'on peut mettre en place avant. d'envisager la médication, des choses naturelles qui n'ont pas d'effet secondaire et qui peuvent améliorer énormément, notamment la concentration, réguler les émotions, etc. Donc c'est aberrant quand on sait à quel point ces piliers, que ce soit la nutrition, le sommeil, le mouvement, l'environnement, à quel point on sait que ça impacte directement le fonctionnement cérébral. Donc comment est-ce qu'on peut parler de prise en charge globale si on ignore les fondations biologiques du cerveau ? C'est faux. Et moi, c'est exactement là que j'ai choisi de concentrer mon travail auprès des mamans que j'accompagne. Alors, le médicament, il faut savoir qu'il peut avoir des conséquences, évidemment, sur le système nerveux central, sur le cœur, sur la tension artérielle. Donc, avant toute prescription, en principe, il y a des examens complémentaires déjà à effectuer. Alors ça aussi, je suis toujours étonnée quand j'entends des familles qui me disent qu'elles ont eu cette prescription sans faire aucun examen à leur enfant. Donc, En général, il y a au moins un bilan cardiaque complet qui doit être fait avec une ECG, un électro-encéphalogramme en cas d'antécédent, notamment de convulsion, etc. Moi, je me rappelle que c'est cet examen-là qui avait permis de découvrir la contre-indication de mon fils. Il faut aussi un suivi régulier au niveau du poids, de la taille, du sommeil, de la tension. Bref, il y a quand même des contre-indications qui sont formelles. comme notamment par exemple des troubles cardiaques, de l'hypertension sévère, de l'anxiété, même des antécédents psychiatriques familiaux. Allez regarder la liste des effets secondaires potentiels dans la notice du traitement que vous trouvez partout en ligne sur le Vidal, etc. Vous allez voir qu'il y en a un sacré paquet. Je ne vous en ai cité que quelques-uns, mais il y a énormément de choses à prendre en compte. Pour moi, par exemple, ce qui s'était passé, c'était que pendant 2-3 ans, il a été suivi dans un service hospitalier de renom. ... Voilà, qui s'y connaissaient très bien, soi-disant, dans le TDAH, etc. Mais vraiment avec un rapport humain très frontal. Je vous ai raconté d'ailleurs dans les premiers épisodes, n'hésitez pas à les voir, comment le médecin s'est tout de suite énervé dès que j'ai osé dire est-ce qu'il existe d'autres alternatives. Donc on n'a pas le droit de poser des questions, on n'a pas le droit de s'informer. C'est quand même hallucinant de prendre des décisions aussi importantes sans laisser la parole aux parents. Et donc finalement, j'avais ensuite changé de structure hospitalière. Et là, la prise en charge avait été complètement différente. C'est là qu'on m'a dit, mais attendez madame, avant de parler médication, il faut déjà faire tous ces examens. C'est lorsqu'on lui a fait notamment l'électroencéphalogramme, cet examen du cerveau, où on mesure l'activité électrique du cerveau, et bien elle m'a dit, ben non, là il est totalement contre-indiqué. Je lui ai dit, ah bon ? Et elle me dit, oui. Elle me dit, là, dans son cas à lui, s'il avait pris le traitement, il risquait de faire des crises d'épilepsie. Non mais vous imaginez ? Comme si j'avais besoin de rajouter ce problème-là à la difficulté déjà que je vivais au quotidien. Donc, voyez les mamans, c'est important de prendre en compte tous ces aspects-là. Alors, le premier effet secondaire qui touche énormément de familles, qui est très connu, c'est le fameux effet rebond. Donc, l'effet rebond, c'est le fait que l'enfant dont le cerveau a été, entre guillemets, chimiquement tenu toute la journée durant la prise du traitement, au moment où l'effet cesse. de se produire dans son cerveau, c'est-à-dire au moment où il sort de l'école, en général vers 16h30, 17h, et bien là, c'est une catastrophe, parce qu'en fait, d'un seul coup, c'est comme si le cerveau relâchait toute la pression, et là, l'enfant est ultra agité, en crise, en pleurs, avec une nervosité très importante. C'est compliqué pour les familles parce que finalement, on apaise la situation à l'école pour ces enfants qui avaient des difficultés à l'école. Alors certes, on facilite le travail de la maîtresse, de l'enseignant plutôt, mais à la maison, c'est une bombe à retardement pour vous. Donc quand une maman rentre du travail et qu'elle doit gérer cet effet rebond en rentrant, c'est extrêmement épuisant sur le plan émotionnel et physique aussi. Donc c'est la famille qui encaisse en quelque sorte. Et souvent, ce qu'on va voir, c'est un lien parent-enfant qui va commencer à se fissurer, alors que c'est le socle fondamental, essentiel du développement affectif de l'enfant. Et c'est ce que je répète souvent aux familles. Le lien le plus important, ce n'est pas le lien que l'enfant va construire avec son enseignant ou à l'école de manière générale. C'est le lien qu'il va construire avec ses parents et notamment sa maman. Donc pour moi, c'est très problématique puisque finalement, cette situation, elle va épuiser. Les mamans notamment, parce que c'est souvent elles qui récupèrent les enfants, et ça va créer énormément de tensions familiales à la maison. Donc finalement, est-ce qu'on est vraiment gagnant ? C'est une question vraiment importante à se poser. Est-ce que vous aurez la force psychologique et les épaules pour supporter ça tous les soirs après avoir récupéré votre enfant ? C'est une question sur laquelle il faut vraiment réfléchir en amont. Deuxième gros problème, c'est les conséquences qu'il va y avoir sur la santé globale de l'enfant. ... Notamment des effets secondaires qui sont quand même très fréquents, comme par exemple les troubles du sommeil et la perte d'appétit. Alors ça, c'est vraiment quelque chose qu'on retrouve énormément chez toutes les familles qui médicamentent les enfants. Et alors la perte d'appétit, c'est très problématique parce que déjà, les enfants en TDAH ont des carences nutritionnelles très importantes. Donc ça, c'est vraiment ce que j'ai découvert avec mon travail et puis mon expérience de terrain. donc le fait que l'enfant va avoir moins d'appétit, donc il va manger encore moins, et du coup, il va augmenter ses carences. Et le problème, c'est que ces carences nutritionnelles impactent directement le fonctionnement de son cerveau, et donc ça a des conséquences, ça va renforcer les symptômes du trouble. Donc ça, c'est très problématique. Autre chose que j'ai pu observer avec les familles que j'accompagne, c'est que comme l'enfant, justement, a très peu mangé dans la journée, eh bien, quand l'effet du médicament s'arrête, c'est là que l'appétit revient, et très souvent, ça va tomber au moment du goûter. Et c'est là où il va y avoir une orgie de sucre et les mamans vont céder parce que quand ton enfant n'a pas mangé toute la journée, tu n'as pas envie de lui mettre des restrictions au moment du goûter. Et donc là, pareil, il va se retrouver en hyperglycémie et ça va être une catastrophe au niveau cérébral avec de la neuroinflammation et les neurotransmetteurs qui vont être complètement dérégulés. Donc ça, c'est un vrai, vrai problème. Les troubles du sommeil, pareil, très fréquents. Et justement, souvent, la conséquence que j'ai vue, c'est des mamans. qui ont commencé à médicamenter leur enfant et qui finalement sont passés de une à trois molécules. Parce qu'après, le médecin, évidemment, comme on est dans une médecine symptomatique, il va proposer un traitement pour l'aider à mieux dormir et puis un traitement pour l'anxiété. Parce que ça aussi, je n'ai pas parlé de l'anxiété, mais oui, l'anxiété, c'est quelque chose qui est très fréquent. D'ailleurs, c'est pour ça que l'enfant manifeste ses crises quand le traitement s'arrête. C'est qu'il ressent une anxiété qui est très profonde. D'ailleurs, petite parenthèse pour vous partager une expérience que j'ai eue avec mon mari. Donc, ce n'est pas un enfant, bien sûr, mais c'est un adulte. Mais déjà, ça vous donne une idée. Mon mari, il a testé le Medikinet justement pendant six mois et justement, il a eu des phénomènes d'anxiété, mais qui étaient terribles au moment où la molécule faisait effet à 18 heures pile poil. C'était tout le temps à 18 heures. Il était encore au travail et là, c'était terrible. Il me téléphonait. Il était dans un état de panique. que je ne lui avais jamais connu. On parle de quelqu'un qui a plus de 45 ans. Donc, c'était impressionnant dans quel état de détresse psychologique le traitement le mettait. Et donc, il a... Évidemment, quand il est allé voir le médecin, il lui a donné un anxiolytique et puis autre chose. Bref, finalement, il s'est rendu compte qu'il avait plus de problèmes qu'autre chose parce que chaque traitement a provoqué d'autres effets secondaires. Et c'est comme ça qu'il a finalement pris la décision d'arrêter tout. Et depuis, il s'en porte beaucoup mieux avec la méthode que je lui ai transmise également. Mais pour vous dire que, imaginez la détresse que ça peut causer à un adulte, alors imaginez dans le corps d'un enfant qui ne sait pas mettre des mots sur ça, vous ne vous rendez pas compte. Imaginez une crise d'angoisse, un enfant ne peut pas le dire, il ne peut pas vous expliquer que là il est dans une détresse profonde. Donc lui ce que vous allez voir c'est un comportement qui est complètement chaotique, qui va vous mettre sur les nerfs, qui va vous mettre en panique, vous n'allez pas savoir gérer, alors qu'en fait il y a vraiment une détresse profonde. Et ça c'est quand même important de le souligner. Donc voilà, sachez que quand vous allez mettre la main dedans, vous ne savez pas comment l'enfant va réagir et que potentiellement, eh bien derrière, on va vous proposer d'autres traitements pour atténuer les effets secondaires provoqués par ce premier traitement. Alors autre chose qu'il faut savoir et qui est très importante aussi, c'est pareil, on en entend quand même très peu parler, c'est qu'il y a 20 à 30% des enfants qui ne répondent pas au traitement. aucun effet positif d'accord et ça je l'ai vu plusieurs fois aussi dans les familles que j'ai accompagné mais je comprends pas j'ai donné le traitement on a augmenté la dose et je n'ai pas il est pas mieux ça se passe pas mieux en classe il n'est pas plus apaisé il fait pas moins de crise etc et alors le problème que vous rencontrez ces familles c'est que à chaque fois qu'elle retourne voir le médecin qui a fait la prescription et qu'elle dise voilà ça fonctionne pas eh bien on va augmenter la dose voilà la seule solution dans la médecine symptomatique c'est on augmente la dose Alors attention, je ne veux pas non plus généraliser, ce n'est pas tous les médecins qui fonctionnent comme ça, mais c'est quand même une majorité de ce que j'ai pu observer. Et donc, de fil en aiguille, on va se retrouver avec des enfants qui se retrouvent avec des dosages de plus en plus importants, et puis parfois, toujours pas d'effet. Et là, j'ai vu des situations vraiment abominables, où on a hospitalisé d'office des enfants. Oui, oui, on hospitalise d'office des enfants. Et ça, je suis sidérée de voir que personne ne parle de ce risque potentiel. parce que Et à partir du moment où vous commencez là-dedans, vous ne pouvez jamais savoir comment ça va se passer concrètement pour votre enfant à vous. Et surtout, vous n'avez pas de prise parce que c'est le médecin qui va prendre les décisions. Et ça, c'est très problématique parce qu'en France, on a beaucoup de mal à reconnaître et à se dire « Ok, peut-être que finalement, ce traitement, ce n'est pas le bon. Peut-être que lui, ce n'est pas efficace. Donc, on va réfléchir différemment. » Mais non, il y a une logique médicamenteuse. Et du coup, il faut qu'on aille encore plus loin. Et j'ai vu des familles... qui était dans une situation terrible. Je pense à une maman que j'ai accompagnée, qui m'a beaucoup touchée, parce que quand son fils a été hospitalisé d'office, elle l'a très mal vécu, et elle a déclenché ensuite une maladie très grave, la maladie de Charcot. Il faut savoir que le stress est vraiment un accélérateur de toutes les maladies. C'est l'épigénétique, mais malheureusement dans le sens aussi négatif, c'est-à-dire que malheureusement, notre mode de vie impacte nos gènes, et va faire déclencher des maladies. qui peut-être ne se seraient pas déclenchées sans ce stress-là. Donc je vous laisse imaginer dans quel état elle était. Il faut savoir que quand son enfant est hospitalisé d'office, elle n'avait pas le droit d'entrer en contact avec lui, etc. C'est d'une violence inouïe. Elle savait qu'il allait être assommé avec tout un tas de traitements. C'est extrêmement difficile pour une maman de vivre ça. Donc ça, je ne le souhaite à personne. Voilà, alors je ne dis pas que c'est dans tous les cas, mais c'est des cas de figure que j'ai vus. Et ce n'est pas normal qu'on ne prévient pas les familles que ce sont des choses qui peuvent arriver. D'accord ? Alors je ne sais pas quel est le pourcentage. Alors il faut savoir aussi que... On disait souvent, on entendait souvent avant les médecins dire, moi il y a 15-20 ans quand j'étais dedans, ils disaient souvent que si l'enfant ne répond pas au traitement du TDAH, au méthylphénidate, c'est que probablement ce n'est pas un TDAH qu'il a. Donc ça aussi ça pose question, parce qu'effectivement, il faut savoir que c'est un trouble qui est très difficile à diagnostiquer, contrairement à ce qu'on pense. C'est pour ça aussi qu'il y a autant de familles qui galèrent, qui ont des diagnostics qui sont contradictoires, etc. diagnostiquer un trouble du neurodéveloppement C'est pas simple du tout. Ça, c'est un autre sujet d'ailleurs, il faudrait que j'en fasse un épisode. Et donc, forcément, il y a aussi des enfants qui sont probablement diagnostiqués à tort. Parce que ce qu'il faut comprendre, c'est qu'on n'a pas besoin d'avoir un TDAH pour avoir les symptômes du TDAH. C'est important aussi de comprendre qu'il y a plein d'autres choses qui peuvent provoquer des symptômes similaires. Si par exemple, vous avez une dépression, vous allez avoir des symptômes qui vont ressembler à ceux du TDAH. C'est un exemple. Pareil si vous avez... des problèmes hormonaux. Donc c'est important de comprendre que c'est pas parce qu'on a des troubles de l'attention, de l'impulsivité, de l'hyperactivité, etc., du mal à passer à l'action, que ça signifie forcément qu'on a un TDAH. Donc ça c'est un vrai sujet, il faudra que j'en fasse un épisode à part. Donc oui, il y a des enfants qui ne répondent pas à la médication, donc quid après de ce qui se passe sur le plan médical ? Et bien voilà, c'est un vrai sujet. Troisième problématique dont on n'entend aussi jamais parler. C'est les effets psychologiques. Alors je m'explique. Alors bien sûr, il est dit que le traitement ne provoque pas d'accoutumance. Alors oui, probablement que ce ne soit pas le cas. Voilà, en tous les cas, c'est ce qui est dit sur le traitement. D'accord. Par contre, il a des effets quand même psychologiques bien réels. Moi, je l'ai vu avec de nombreuses familles que j'ai accompagnées et dont l'enfant, finalement, se disait constamment « si je ne prends pas mon traitement, je n'y arriverai pas, je ne serai pas capable » . Et ça, c'est très problématique parce que... Par exemple, j'ai vu des familles qui le donnaient la semaine pendant que l'enfant allait à l'école et qui voulaient justement l'arrêter un peu le week-end pour entre guillemets reposer un peu le cerveau des effets chimiques. Et en fait, l'enfant disait oui, mais je n'ai pas pris mon traitement, donc je ne serai pas en capacité de faire mes exercices ou de faire ceci ou de faire cela. Et donc, ça devient problématique par rapport à la construction de la confiance de l'enfant, c'est-à-dire que lui, il va perdre confiance en lui et il va se dire finalement tout ce que je fais, je ne le réalise que grâce à cette pilule. Et donc c'est une sorte de dépendance quelque part indirecte, où l'enfant a l'impression que finalement il n'est pas capable de faire sans. Donc ça, c'est quand même problématique et c'est vrai que j'en entends très très peu parler et c'est pourtant un cas de figure que j'ai beaucoup rencontré. Quatrième problème à l'adolescence. Alors là, on est sur un vrai vrai vrai sujet et c'est alors pareil, je suis tellement choquée qu'on ne prévienne pas les familles de ce qui peut se passer à l'adolescence. Parce que, à l'adolescence, par exemple un enfant, admettons un enfant qui a commencé à être médicamenté vers 6, 7 ans, 8 ans, ok, il est enfant, il va prendre le traitement, il n'y a pas de problème. Mais quand il arrive à la préadolescence et à l'adolescence, très souvent les ados en ont marre de prendre ce traitement. Et ça peut se comprendre, ça fait des années, tu dois prendre ta pilule, etc. Et on sait que la période de l'adolescence est une période de bouleversement hormonal où l'enfant va commencer à s'affirmer. Et souvent, les ados vont dire j'en ai marre de le prendre, notamment parce qu'ils sentent qu'ils ne sont pas eux-mêmes. Ça, c'est quelque chose qui revient très souvent. Ils disent je sens que je ne suis pas moi-même. C'est comme si ça m'éteignait, ça éteignait ma vraie personnalité. Et c'est problématique à un âge où justement, ils ont envie justement d'avoir leur vraie personnalité, c'est le moment où ils vont devenir le futur adulte quoi, et donc c'est problématique ça. Alors pourquoi ? Parce que le problème, c'est pas tant d'avoir médicamenté l'enfant, c'est surtout d'avoir compté uniquement sur ça. Alors là, vraiment écoutez-moi bien les mamans s'il vous plaît, ne mettez jamais vos oeufs dans le même panier, c'est valable pour tout dans la vie, mais encore plus quand on donne un traitement. parce que Vous ne pouvez absolument pas savoir comment votre enfant réagira à l'adolescence. D'accord ? Quand il va faire une tête ou deux têtes de plus que vous, vous ne pourrez absolument pas lui imposer son traitement. Et là, les problèmes vont commencer, parce que je l'ai vu avec des familles qui m'ont sollicité, qui étaient dans un état de détresse, mais terrible, où les enfants ont arrêté de prendre, les ados plutôt, ont arrêté de prendre le traitement. Mais du coup, il n'y avait aucun travail de fond qui a été fait, ni sur la nutrition, la micronutrition, ni sur rien du tout. Du coup, l'enfant... L'ado, il se retrouve en roue libre totale, son cerveau lâche à tous les niveaux, et puis c'est l'âge où on a envie de prendre des risques, etc. C'est vraiment une période risquée déjà dans la vie d'un individu classique, mais dans la vie d'un ado TDAH, c'est extrêmement problématique. Et j'ai vu des familles vivre vraiment des drames affreux, j'ai pas envie de développer ici parce que rien que d'en parler, j'ai déjà des frissons, mais en tous les cas, n'oubliez jamais ça. Et c'est pour ça que je vous dis, arrêtez de penser uniquement à court terme, ayez toujours plusieurs temporalités. Ok. Aujourd'hui, mais qu'est-ce que ça va avoir comme conséquence après ? Et qu'est-ce que je peux mettre en place éventuellement, en plus du traitement, pour qu'on évite ce genre de situation ? Vous voyez ? Quatrième point qui me pose problème, ce sont la dépendance que le traitement va créer, la dépendance, je veux dire, au traitement dans le sens des ruptures de stock, qui se sont produites là depuis plusieurs années. J'ai vu des familles, mais désespérées, démunies, sans solution, en train de pleurer à la pharmacie. Mais c'est incroyable. Parce qu'elles ont tout misé là-dessus. Donc le problème aussi, quand on fait un choix d'une solution qui ne dépend pas de nous, c'est que vous allez perdre toute votre autonomie. C'est-à-dire que votre vie familiale, la vie de votre enfant, votre paix familiale, votre sécurité interne va dépendre d'un produit externe, de quelque chose qui ne vous appartient pas. Vous allez être dépendant d'un circuit pharmaceutique. Si la chaîne de ce circuit se brise, c'est votre monde qui s'écroule. Et ça, je l'ai vu. énormément, là ces deux dernières années, il y a eu énormément de ruptures de stock, c'est pas fini d'ailleurs, mais alors ça, ça c'est, enfin pour moi c'est, la valeur liberté est tellement importante. Dépendre d'un système aussi bancal, honnêtement, faut quand même se poser des questions. Donc ça aussi, c'est pareil. Personne ne prévient les familles que, attention, il y aura certaines périodes, il y aura des ruptures de stock. Qu'est-ce que vous allez faire pour anticiper ? Est-ce que vous avez prévu aussi d'autres choses à côté ? Voyez ? Alors, à côté aussi de cette perte d'autonomie, Il y a aussi un problème vraiment majeur que j'ai vu, mais oh là là, la perte du contrôle parental. Ah oui les amis, je suis désolée de vous le dire, mais certainement que beaucoup d'entre vous en ont déjà conscience. Mais à partir du moment où vous allez le médicamenter, vous allez perdre votre liberté. Je m'explique. J'ai vu beaucoup de familles qui m'ont dit, mais Sabrina, moi je voulais juste tester le traitement. Et qui se sont retrouvées piégées. Parce que oui, c'est vrai qu'on peut se dire ça, on peut se dire, « Attends, je vais juste tester et je vois. » Si ça fonctionne sur mon enfant et que ça va mieux, et qu'il n'y a pas trop d'effets secondaires, c'est top, peut-être que ça va améliorer notre vie, etc. Mais le problème, c'est qu'on ne vous laissera pas juste tester. Il y aura des conséquences. Et ça, c'est le gros problème que j'ai vu, c'est-à-dire notamment avec l'école. Parce qu'une fois que vous avez médicamenté l'enfant, et que ça se passe mieux à l'école, vous croyez que l'école va vous laisser arrêter le traitement ? Absolument pas. Ça, je l'ai vu énormément avec des familles qui étaient vraiment... Dans une situation avec des menaces de signalement, d'exclusion scolaire et tutti quanti, Et ça, c'est inacceptable. C'est-à-dire que l'école aura la main dessus, vous aurez une double pression finalement, pression médicale, pression scolaire. Et moi, j'ai vu des mamans qui me disaient « mais Sabrina, mon enfant, il a des douleurs abdominales, parce que oui, ça aussi, par exemple, ça fait partie des effets secondaires potentiels, il n'est pas bien tous les matins, et je ne peux pas le laisser comme ça, en fait. » Vous voyez comment il y a énormément de choses à prendre en considération ? Si vous êtes dans un contexte scolaire, bienveillant, etc. Et que oui, on est à l'écoute, etc. D'accord, mais vous ne savez pas où vous mettez les pieds. Alors moi, par rapport à ça, d'ailleurs, j'ai un conseil. Si jamais vous voulez juste tester justement et vous dire « Ok, je vais voir, peut-être que ça peut m'aider temporairement, aider mon enfant, etc. » Surtout, Les mamans, ne donnez pas l'information à l'école. Là aussi, il y a un gros problème aussi du secret médical. Parce que je vois énormément d'écoles qui réclament des dossiers, des bilans, etc. Mais je regrette. Les informations médicales, c'est des informations précieuses qui ne sont pas à transmettre à l'école. L'école, elle a juste à savoir le minimum. Il a été diagnostiqué, il y a une prise en charge MDPH, ok. mais c'est pas à elle de savoir tous les éléments dans le détail de la situation médicale, personnelle de votre enfant. Donc, moi, je vous donne ce conseil, ne donnez jamais cette information à l'école si vous le pouvez éviter. Parce que du coup, si jamais vous voyez que le traitement a des effets secondaires qui deviennent ingérables, vous pouvez revenir en arrière sans subir ensuite des menaces et des signalements. Le cinquième point qui me pose aussi souci, c'est plus, on va dire, quelque part un peu philosophique aussi. de payer le prix des carences scolaires institutionnelles. Est-ce que c'est à lui de payer ce prix-là ? On a des enseignants non formés, des classes surchargées, un manque de moyens. Bref, l'éducation nationale n'est absolument pas la priorité. Et c'est à l'enfant d'encaisser, en fait. Moi, ça, ça me pose un réel problème. Moi, ce que j'ai vu en plus dans mon parcours, c'est parce que souvent, les enseignants, à chaque fois, la réplique, c'était quand on demandait des aménagements, c'était... Oui, mais vous comprenez, on n'a pas que lui, on a 30 élèves à gérer, etc. On en revenait toujours au manque de moyens. Sauf que je me rappelle une année, mon fils s'est retrouvé dans une classe de 15 élèves, et j'ai eu le droit au même argument. Donc là, je me suis dit, oui, effectivement, il y a un souci. Et puis, ce que j'ai surtout observé dans la scolarité, notamment de mon fils, et que aussi plein d'autres familles m'ont relaté, c'est que les enseignants avec qui ça se passait mal, ceux qui étaient les plus impitoyables avec le comportement de l'enfant TDAH, c'était ceux qui n'y connaissaient absolument rien. Quand on sait aujourd'hui à quel point maintenant ce sujet est abordé enfin, parce que moi pendant des années, jamais personne ne parlait du TDAH, d'accord ? Aujourd'hui c'est un sujet dont on parle tous les jours. Il y a encore des enseignants qui font le choix de ne pas se former. Ça j'avoue que moi, ça me laisse... les bras m'en tombent quoi. Je ne comprends pas comment on peut vouloir aider... enfin, exercer ce métier, aider des enfants, etc. Sans prendre en compte la diversité des problématiques qui peuvent se poser à ces enfants-là, et en prenant la décision de « non, le TDAH, moi, ça ne m'intéresse pas et je ne me forme pas » . Ça devrait être obligatoire. Ce n'est pas normal, en fait, que les enseignants aient ce choix de ne pas se former. Je suis désolée, moi, ça me choque profondément. Alors, justement, pour revenir à l'expérience que j'ai vécue avec mon fils, c'est que je me rappellerai toute ma vie. J'étais en sixième, il était en sixième, pardon, et j'avais la réunion parents-profs du mois de décembre. Et je me rappellerai toute ma vie, puisque c'est la première fois qu'un enseignant m'a fait pleurer. J'ai commencé par lui en plus, c'était pas de bol, je le connaissais pas évidemment. C'était son prof d'anglais de 6ème. Comment vous dire que je suis tombée sur un espèce de terroriste ? Il m'a dit des choses tellement violentes. Je me rappelle, il se foutait de moi, en plus c'était méprisant, c'était tout ce que vous voulez. À un moment donné, je lui dis qu'il va y avoir une AVS qui va être en train de se mettre en place, et que du coup ça va l'aider en classe, et que ça sera aussi plus facile pour lui en tant qu'enseignant, etc. Et là, il me répond, ah oui, quoi de mieux qu'un substitut maternel pour votre fils ? Vous imaginez, vous imaginez le niveau de l'enseignant, du mépris. Il m'a fait comprendre qu'en gros, le TDAH, ça n'existait pas, qu'en gros, j'avais juste pas éduqué mon fils. Et alors, il m'a dressé un topo de mon fils, mais alors abominable, que c'était le pire gamin qu'il avait jamais vu sur Terre. En gros, c'était un peu ça. Qu'il l'empêchait de faire cours, que c'était l'enfer, que ceci, que cela. Après, il m'a parlé, parce qu'il avait un ami qui avait probablement aussi un TDAH, mais lui, d'ailleurs, il n'était pas diagnostiqué. Il m'a dit, au moins, son ami, lui, il dort en classe, il ne me gêne pas. Donc, vous voyez, quand on est sur ce niveau aussi d'ambition dans l'éducation nationale, ça fait vraiment peur. Bref, je... Alors c'est la première fois que j'ai interrompu l'entretien parce que les larmes ont commencé à couler, c'était d'une violence mais je suis sortie de là et d'ailleurs j'oublierai jamais, vous allez dire je vous raconte tout mais oui je suis désolée je suis sans filtre, quand on a un TDAH c'est difficile de pas tout raconter. J'en ai voulu à mon mari parce qu'on était deux, il y avait mon mari qui était là ce jour-là et quand il a commencé ce topo à nous faire comprendre que notre fils était un gamin immonde etc, moi je pleurais et j'allais me lever et j'entends mon mari qui s'excuse. Il lui dit oui on s'excuse etc Et moi je sors de là en pleurant Et je lui dis mais je comprends pas en fait Tu t'excuses de quoi ? Tu t'excuses d'avoir un enfant différent ? Est-ce qu'on a choisi ? Non. Mais pourquoi on doit s'excuser en fait ? Et bref, donc j'étais pas contente du tout parce que vraiment, mais j'ai compris la réaction après de mon mari, c'est que tellement il nous a fait comprendre que le problème en gros c'était nous les parents, que mon mari s'est senti obligé de s'excuser quoi, donc c'est dingue. Et alors, ce qui s'est passé, donc moi j'étais dans le couloir en train de sécher mes larmes etc, et ensuite j'allais me diriger vers la prof de français. Et là je me suis dit, punaise, qu'est-ce qui va m'attendre ? J'étais à deux doigts de me dire, mais est-ce que je vais tenir debout jusqu'à la fin de la soirée quoi ? Et là, j'arrive, donc je m'installe, on s'assoit, elle commence à parler, et puis là, elle me dit, oui, ça se passe très bien avec votre fils, etc. Il est à l'écoute, vraiment, il participe et tout, et là, je l'interromps. Non, mais vous imaginez, je l'interromps et je lui dis, excusez-moi, madame, je crois que vous vous trompez d'enfant. Je pense que vous ne parlez pas de un tel. Je lui ai donné le prénom de mon fils, je lui ai dit, je pense que vous ne parlez pas de mon fils. Et après, elle me dit, si, si, je parle bien de lui. Et là, je la regarde, mais j'avais les yeux écarquillés. Je lui dis, ah bon ? Après, elle me dit, oui, je vous assure que tout se passe bien, etc. Mais elle me dit, pourquoi vous ne me croyez pas ? Je lui dis, mais madame, je sors du cours de mon échange avec le prof d'anglais et il vient de me dresser un topo, mais abominable, de mon enfant. Elle me dit, écoutez, moi, je n'ai pas du tout la même chose en classe. Et après, elle me dit, alors moi, je suis formée au TDAH, donc je comprends très, très bien sa problématique et c'est pour ça. que je m'adapte, et du coup elle me dit, quand on s'adapte, ça se passe très bien. Donc voilà, elle a envoyé en même temps un petit scud sur la tête du prof d'anglais, et là j'ai compris que c'est ça en réalité, c'est une question de se former et de s'adapter. Parce que si le problème c'était réellement l'enfant, en fait les difficultés devraient être dans toutes les classes, mais non, comme par hasard, dans les classes où l'enseignant est formé, ça se passe bien. Donc est-ce que c'est à l'enfant de prendre un traitement, parce que les adultes font des choix, qui sont incompréhensibles et qui sont inconscients. Moi, j'estime que non, mais bon, ça, c'est un avis personnel que je vous donne. Et puis, de manière générale, on voit qu'il y a un gros problème dans notre société. On ne supporte plus les enfants. Je ne sais pas si vous avez vu, mais j'ai vu passer sur Insta des lieux child-free, qui se multiplient, c'est-à-dire des lieux sans enfants. Non, mais vous vous rendez compte ? En fait, il n'y a plus de tolérance. On exige des enfants qui se comportent comme s'ils étaient des adultes à 3 ans, alors que leur cerveau n'est pas prêt, totalement immature. Et les enfants TDAH sont aussi les victimes, on les juge, on veut les médicamenter pour qu'ils puissent ne plus faire de bruit, être totalement inexistants en quelque sorte. Il y a cette incapacité aussi collective à accepter la diversité des fonctionnements, la diversité des intelligences aussi. Quand on voit que l'école n'évalue essentiellement que les compétences linguistiques ou logico-mathématiques, mais c'est d'une injustice profonde. Pour les cerveaux des enfants TDAH, qui sont des enfants extrêmement intelligents, des enfants intuitifs, créatifs, sensibles, mais leur intelligence n'est pas reconnue. Et ça, moi, ça me pose question. Donc en résumé, on pourrait dire que je ne suis pas contre le traitement, mais moi je suis pour la conscience. Pour que chaque parent sache qu'il existe des étapes avant d'envisager la médication. Et ça commence par la base physiologique en fait. On commence par ça. Le cerveau a des besoins. On vit une époque où la plupart des cerveaux de nos enfants, comme des adultes d'ailleurs, sont complètement carencés et dénutris. Il faut revenir à la base. Et la base, ça commence par l'alimentation, par la micronutrition, c'est-à-dire supplémenter dans les vitamines, minéraux, oligo-éléments qui vont permettre au cerveau de mieux fonctionner. Le sommeil, le mouvement, la lumière aussi. Nos enfants n'ont jamais passé aussi peu de temps à l'extérieur. l'environnement qui est bourré de perturbateurs endocriniens. la gestion des émotions, etc. C'est ça, les fondations d'un cerveau TDAH, apaisé, TDAH ou pas d'ailleurs. Tout le monde en a besoin. Donc moi, c'est à ce niveau-là que j'interviens, au niveau de la physiologie du cerveau. Ensuite, c'est vrai que les familles peuvent se diriger vers des suivis médicaux et paramédicaux ciblés selon les besoins de l'enfant. Attention, ce n'est pas une obligation, c'est selon chaque enfant. Vraiment, c'est important de personnaliser, que ce soit chez un orthophoniste, un psychomotricien, un graphopédagogue, il y a les TCC aussi, les thérapies cognitivo-comportementales, chez un psychologue, etc. Il y a plein de choses qui existent, mais c'est vraiment à personnaliser au cas par cas, d'accord ? C'est important parce que parfois, je vois aussi des mamans qui se noient dans tous les rendez-vous paramédicaux, etc. Mais ce n'est pas obligatoire, ça dépend vraiment de chaque enfant. Moi, par exemple, le mien, il n'a jamais vu une orthophoniste, il n'a jamais eu besoin, il n'a jamais vu un psychomote, il n'a jamais vu un graphopédagogue, par exemple. Vous voyez, ça dépend vraiment. adaptez-vous vraiment à votre enfant parce que sinon vous allez vous épuiser et puis l'autre axe de mon travail après la physiologie c'est de travailler sur soi en tant que parent ben oui parce que le stress parental amplifie les symptômes du tdh les enfants qui ont un tdh sont particulièrement vulnérables au stress tous les enfants puisque leur cerveau sont immatures mais encore plus quand on a cette signature neurologique spécifique qu'est le tdh et c'est C'est pour ça d'ailleurs que dans mon programme TDH Serenity, j'ai inclus une partie... entière qui est dédiée au bien-être de la maman. C'est essentiel. Votre enfant ne pourra pas s'apaiser à côté d'une maman qui est hyper stressée. Ce n'est pas possible, en fait, parce que c'est communiquant. Le stress, c'est quelque chose qui se communique très très vite et très très bien, malheureusement. Le premier travail, d'ailleurs, que je fais sur les mamans, c'est d'arrêter d'avoir peur du TDAH de leur enfant. De reprendre confiance. C'est très important. Je sais que c'est difficile au début, parce que en tant que maman, on se fait démonter, bien sûr. On est toujours pointé du doigt. C'est tellement plus facile. de pointer du doigt la mer que de remettre en question tout un système, évidemment. Mais il faut voir que... Le TDAH de l'enfant, en réalité, c'est pas grave. C'est pas grave du tout, d'accord ? Ce qui est grave, c'est plus l'intolérance des adultes. Mais ça, c'est un autre sujet, et je vous en ai déjà un peu parlé. Mais vraiment, essayez de voir la différence de votre enfant comme une opportunité et pas comme une condamnation. Ça, c'est hyper important. Aujourd'hui, quand je vois mes fils, parce que c'est vrai que je vous parle souvent de mon fils aîné, parce qu'il avait un TDAH très visible, mais mon deuxième aussi a un TDA. Alors bien sûr, lui, il était beaucoup moins gênant en classe, etc. Mais enfin, mes deux enfants sont concernés. Je peux vous assurer qu'aujourd'hui, ce sont deux jeunes hommes de 23 ans et 21 ans. Ils vont très, très bien. D'accord ? Rien ne les distingue de quelqu'un d'autre. Et ils vivent leur best life, qu'elle les préserve. Mais en tous les cas, c'est pour vous dire, arrêtez d'avoir peur. Parce que si vous faites ce qu'il faut, tout va bien se passer. Parce que pour pouvoir avoir une posture éducative qui va aider votre enfant, il faut sortir de la peur. Et c'est notamment pour ça que je forme les mamans à la méthode Barclay. D'accord ? Une méthode américaine. qui permet vraiment d'améliorer la relation parent-enfant et de sortir surtout du rapport de force. Elle vous apprend cette méthode à instaurer un cadre bienveillant, mais ferme, et à restaurer aussi cette confiance mutuelle. C'est très, très important. Voilà, c'est pour ça que pour moi, c'était important de vous donner tous ces éléments. Alors oui, si une maman vient me voir et qu'elle me dit « Sabrina, j'ai tout mis en place, etc. et ça ne fonctionne pas. » Oui, alors évidemment, on ne va pas laisser l'enfant souffrir. Donc, on va tester la médication. Mais il est extrêmement rare, et d'ailleurs je ne l'ai jamais vu encore. Je n'ai encore jamais vu une maman qui a mis en pratique ma méthode, qui l'a appliquée et qui m'a dit Sabrina je n'ai pas de résultat. Je ne l'ai absolument jamais vu. Parce que quand on soutient le corps, le cerveau et la relation, les résultats sont là, c'est mécanique en fait, c'est mathématique, parce que c'est physiologique, tout simplement. Il y a une image, vous savez que je donnais des fois aux mamans, c'est que je leur disais imaginons il y a une mouche qui rentre chez toi, d'accord ? C'est pas agréable d'avoir une mouche à la maison. On est bien d'accord. Et la logique, c'est que pour tuer la mouche, tu vas utiliser quoi ? Est-ce que tu vas aller chercher un bazooka, d'accord ? Pour détruire la mouche, ok ? Et au passage, tu vas détruire aussi les piliers de ta maison et tu vas avoir des effets sur ta maison. Tu vas détruire un mur, une fenêtre ou que sais-je. Ou est-ce que tu vas utiliser une tapette à mouche d'abord ? Maintenant, tu vas d'abord utiliser une tapette à bouche, c'est logique. On commence par la chose la plus simple et la plus facile. On ne commence pas tout de suite à plonger dans la complexité, dans des choses sur lesquelles après on ne maîtrisera pas. Dès qu'on rentre dans la chimie, on échappe, ça échappe à notre contrôle. C'est une réalité. Donc retenez cet exemple, la mouche, on commence avec une tapette à mouche. Puis après, peut-être avec quelque chose d'autre qui est un peu plus puissant, si vous n'avez pas réussi à la voir avec votre tapette à mouche. Et puis le bazooka, ça arrive vraiment en ultime, ultime, ultime solution. Comprenez ? Alors, à toi qui m'écoute, si ton enfant est médicamenté, c'est ton choix et il est tout à fait respectable, mais ne t'arrête jamais là. Voilà. Le traitement, c'est une aide ponctuelle. Ok. Mais il ne remplacera jamais le travail sur la physiologie du cerveau, sur le fond du problème, d'accord ? Sur tout ce qui impacte le cerveau, à savoir l'alimentation, la micronutrition, le sommeil, la gestion des émotions, l'environnement Et c'est justement tout ça que je t'enseigne dans ma méthode TDAH Serenity, parce que former les parents, c'est vraiment la clé pour aider les enfants TDAH sur du moyen et long terme. Alors ne manque pas la grande promotion de mon programme TDAH Serenity qui arrive du 7 au 9 novembre pendant 48 heures seulement. Ce sera l'occasion parfaite pour toi de rejoindre déjà ma méthode. Je te rappelle qu'elle a déjà transformé des centaines de familles. C'est une méthode extrêmement... complète, qui donne vraiment des résultats incroyables. Et alors, cette fois-ci, j'ai voulu aller encore plus loin, parce que pour toutes celles qui rejoindront la formation pendant cette période, vous aurez le droit à une séance de coaching exclusif avec moi. Donc, ce sera un moment privilégié en direct avec moi, où je répondrai à toutes vos questions pour vous aider à appliquer encore plus fort la méthode que je vais vous délivrer, et pour que vous puissiez en tirer un maximum de résultats. Parce que je sais que chaque situation est unique et que parfois, il suffit juste d'un petit déclic ou d'une petite punchline à la Sabrina pour transformer ton quotidien. Alors vraiment, ne laisse pas passer cette opportunité. Je vais mettre le lien déjà dans la bio, comme ça tu l'auras pour la semaine prochaine, puisque c'est déjà la semaine prochaine. Alors si cet épisode t'a aidé, t'a touché ou t'a simplement fait réfléchir, partage-le autour de toi, à une amie, à une collègue, à une maman de ton entourage. c'est hyper important parce que cet épisode c'est pas juste un épisode C'est une voie essentielle pour éveiller les consens, un message à faire circuler largement pour que... toutes les mamans et toutes les informations, tous les tenants et les aboutissants d'une décision qu'elles ont à prendre. D'accord ? Ensemble, on va continuer ce travail d'information, d'accompagnement. N'hésitez pas à me retrouver aussi sur mon compte Instagram où je partage énormément de contenu. Et n'oubliez pas que c'est vous qui avez le pouvoir. Moi, j'ai la méthode et ensemble, on va y arriver. Alors, je vous dis à très bientôt et merci pour avoir écouté cet épisode.