- Speaker #0
Hello les mamans de haut niveau, j'espère que vous allez bien. Alors désolée, oui aujourd'hui je fais pénitence parce que ça fait longtemps que j'ai pas publié. Les épisodes sont bien rangés dans mon ordinateur mais c'est le montage, je n'ai pas eu le temps de faire les montages et c'est pour ça que je n'arrive qu'aujourd'hui, après une pause de plusieurs semaines. Mais là on va essayer de s'y remettre, en tout cas je vais faire de mon mieux. Dans l'épisode d'aujourd'hui, tu vas faire la connaissance d'un personnage ultra inspirant. Et vraiment, je suis hyper reconnaissante d'avoir pu accéder à elle. Je parle de Caroline Mignot, qui est une multi-entrepreneuse experte en marketing. Elle est également podcasteuse, elle est conférencière, elle est top voice LinkedIn. Oui, rien que ça. Et j'en oublie certainement. Désolée, Caroline, si tu écoutes cet épisode et que j'ai oublié des choses essentielles. Pardon, pardon. Ce que j'adore avec Caroline, qui a un TDAH avec une sacrée hyperactivité. Oui, le H chez elle est très, très prononcé, comme chez moi d'ailleurs. Elle a une vivacité d'esprit comme on rencontre souvent avec les neuro-atypiques et ça personnellement je kiffe. Et ce que j'aime chez elle avant tout, c'est qu'elle assume sa différence. Elle a décidé de faire de son trouble une force, tu vas voir que son énergie débordante est hyper communicative. Avant d'écouter Caroline, je t'informe que j'ai une nouveauté exceptionnelle qui arrive prochainement en octobre, plus exactement pour les mamans qui ont un ado avec un TDAH et qui sont en quête de solutions. Alors reste connecté et inscris-toi à ma newsletter pour être informé de ce qui arrive. Je te mets le lien dans le descriptif de cet épisode. Place tout de suite à cette passionnante interview de Caroline, avec qui j'ai adoré échanger, car nos cerveaux sont visiblement sur la même fréquence en termes d'énergie et de good vibes. Il n'y a pas photo, entre neuro-affait atypique, ça se connecte très très vite. Allez, bonne écoute ! Bonjour Caroline !
- Speaker #1
Salut, ravie d'être ici !
- Speaker #0
Ah bah, et moi alors ?
- Speaker #1
Est-ce qu'on raconte aux auditeurs à quel point, Sabrina, on s'est organisé dernière minute ?
- Speaker #0
Ouais, tu peux si tu veux. J'ai cru que cette interview n'allait jamais faire le jour. C'est la preuve qu'il ne faut jamais désespérer dans la vie, tu vois.
- Speaker #1
C'est vrai, c'est vrai que je vais confesser aux auditeurs ce que tu fais vivre. En gros, c'est vrai qu'on reçoit beaucoup de messages sur les réseaux sociaux, donc parfois on perd un peu le fil. Moi, en plus, il y a des personnes qui m'aident sur mon compte, donc ça fait que je ne sais jamais trop qui a parlé, à quel moment à qui. Et je suis pratiquement sûre que c'est moi que tu as eu la première fois quand tu m'as proposé cette interview. Je t'ai dit en fait, pas avant septembre, parce que je suis très occupée pour la sortie du livre, ce qui est complètement vrai. Et ça m'a vraiment brassée, cette sortie du livre dont on parlera peut-être. Mais pour le coup, quand tu m'as recontactée... pour me dire Hello Caroline, on arrive en août pour septembre. Est-ce que tu as des dates ? Je t'ai dit Ah, septembre est tout plein. Et du coup, c'est vrai que tu m'as fait remarquer que je m'étais un petit peu engagée pour septembre. Et du coup, je t'ai trouvé un spot pendant mes vacances d'été, même si c'est un peu un spot très rocambolesque que tu vois derrière moi. Vous ne verrez pas l'image sur le podcast, mais je suis dans une chambre en bordel avec l'ordinateur limite sur les genoux.
- Speaker #0
donc voilà posez sur une commode en tout cas merci à toi d'avoir trouvé ce créneau pendant tes vacances Caroline et vraiment je suis vraiment hyper honorée de t'avoir avec moi sache que demain c'est mon anniversaire donc pour moi tu es mon cadeau d'anniversaire oh ça me fait deux fois plus plaisir mais surtout que c'est un âge pas très sympa que je vais avoir demain donc je suis quand même contente d'avoir ce cadeau là tous les âges sont sympas c'est de l'expérience ouais c'est vrai c'est de l'expérience exactement non mais je dis ça dans ma story tu sais je vais avoir 50 ans demain Mais je ne comprends pas, j'ai 15 ans dans ma tête. J'ai 15 ans dans ma tête, Caroline. Est-ce que c'est normal ?
- Speaker #1
Je pense que justement, ça, c'est un truc d'hyperactif aussi. Tu vois, l'âge, c'est vraiment une question d'attitude. Et en fait, les hyperactifs, ils débordent tout le temps d'énergie, en fait, et de soif de construire, de comprendre. Et du coup, ça se fait comprendre, je pense.
- Speaker #0
Complètement. Alors, première question, Caroline. Est-ce que tu peux déjà tout simplement te présenter pour mes auditrices qui ne te connaissent pas ?
- Speaker #1
Eh bien, bonjour à tous et à toutes. Je suis ravie d'être ici pour parler d'un sujet qui me tient très à cœur, puisque mon parcours, c'est celui d'abord salariée pendant 10 ans, puis d'une entrepreneur depuis 3 ans. Et je me suis toujours trouvée un petit peu hors des codes dans le salariat. J'ai toujours fait ma place parce que je travaillais beaucoup, beaucoup plus que les autres aussi. Mais quelque part, j'avais l'impression d'être pas sur le même créneau horaire que les autres. J'avais l'impression que tout le monde, le monde entier autour de moi était trop lent, n'allait pas à la même fréquence que moi. Et du coup, toute ma vie, je me suis un peu sentie désaxée, différente et puis moins bien que les autres, parce que forcément, quand on est différent, on se sent moins bien. Et il se trouve qu'à 32 ans, après avoir réussi à remonter la pente professionnellement et avoir lancé trois entreprises aujourd'hui. Eh bien, j'ai commencé un peu à me dire, Caroline, lâche-toi la grappe et intéresse-toi à toi. Le moment, en fait, où je me suis dit, ça y est, j'ai la liberté financière, je me sens accomplie, je me suis dit, je vais quand même aller gratter pour comprendre qui je suis. Ce qui, pour moi, était un peu un problème de riche. Et toute ma vie, en fait, on m'a mis un peu sur des rails du succès, où en fait, il fallait foncer, il ne fallait pas se retourner, et il ne fallait pas trop se trouver, il ne fallait pas trop se chercher des excuses, ou il ne fallait pas trop parler de soi. Et ce qui s'est passé, Sabrina, c'est qu'il y a eu un pivot. Le moment où j'ai commencé à avoir de la reconnaissance dans mon travail, je me suis dit en fait, je mérite un peu de cette reconnaissance pour moi-même. Et j'ai commencé du coup à avoir notamment un neuropsy qui m'avait été conseillé. Et du coup, c'est lui qui m'a diagnostiqué, entre autres, mon hyperactivité. Alors que toute ma vie, on m'a dit qu'en fait, je n'étais pas hyperactif, que juste j'étais incapable de me concentrer, quoi. Tu la connais, celle-là ?
- Speaker #0
Je la connais très bien. Et du coup, est-ce que ça a été un soulagement pour toi, ce diagnostic ?
- Speaker #1
Énorme soulagement. Et en fait, il y a plein de gens qui diront que les diagnostics, ça met des cas, ça met les gens encore plus en décase, ça met des étiquettes. Et en fait, j'ai l'impression que tous ces gens-là qui parlent comme ça, c'est des gens qui, en fait, n'ont pas souffert d'être différents. Moi, le fait d'avoir une étiquette, j'étais tellement soulagée et tellement contente. Et ça m'a permis vraiment d'avancer dans l'acceptation de moi, en fait. Parce qu'avant, ma différence... Je la passais comme un défaut, tu vois. Et après, j'ai compris, je me suis dit, en fait, c'est comme quelqu'un qui a mal au ventre. Tu ne peux pas lui dire, ah, mais concentre-toi sur autre chose. Tu ne peux pas dire à quelqu'un qui a mal au ventre, ah, fais un effort. Ah oui, mais tu fais tout le temps le coup du mal au ventre. En fait, quand tu comprends que tu as une pathologie ou en tout cas une singularité et que finalement, c'est ton corps qui est différemment constitué, eh bien, tu apprends à t'aimer et à te lâcher la grappe. Ça, ça devient du bien.
- Speaker #0
Et du coup, la petite Caroline, comment elle vivait ça en fait ? Est-ce que tu sentais que tu étais différente de tes camarades de classe, par exemple du même âge ou des autres enfants que tu pouvais fréquenter ?
- Speaker #1
Oui, je le sentais dans la tête, mais je ne le sentais pas trop dans le corps. Et ça, c'est un truc hyper intéressant que la neuropsy m'a dit. Elle m'a dit, Caroline, on diagnostique les femmes en moyenne dix ans après les hommes, parce qu'en fait, un petit garçon qui bouge partout, on dit c'est formidable, il y a plein de vie, et une petite fille qui ne bouge pas partout, on dit, ah, ne bouge pas trop, reste à ta place. arrête de faire ton intéressante. Et du coup, j'ai appris très vite à canaliser ce mouvement à l'extérieur. Alors, j'ai mis ça dans le sport. J'étais en championnat de natation. Je faisais tous les sports possibles et inimaginables. Aujourd'hui encore, je suis très sportive. Mais je pense que j'ai enfin compris pourquoi est-ce que le sport, c'était une partie intégrante de ma vie. Et je pense que quand j'étais jeune, je les canalisais comme ça. Du coup, je n'étais pas l'enfant facile à diagnostiquer parce que je ne bougeais pas partout. Par contre, j'avais tout le temps mille et une... idée en tête et on me complexait beaucoup parce qu'on me disait, ah mais en fait attends avant d'agir et c'est un truc que j'ai dit dans un post LinkedIn qui est devenu viral et ça m'a rassurée parce que je me suis dit, putain ça veut dire qu'il y en a d'autres, tu vois quand un post devient viral je me dis pas, ah trop bien j'ai des likes, ça on s'en fout, c'est quel est le bon effet en fait d'un post qui devient viral, c'est de te dire mais je suis pas folle, je suis pas seule et en fait dans ce post justement j'expliquais je disais, ma façon de penser c'est d'agir Je pense dans l'action. C'est un truc que ressentent les hyperactifs. Je ne sais pas ce que tu en penses.
- Speaker #0
Complètement. Complètement. C'est une manière aussi de canaliser ce que tu as dans la tête. Une fois que tu as fait déjà quelque chose, c'est déjà ça en moins dans ta tête. Et du coup, comment tes parents percevaient ta singularité ? Est-ce que tu étais, on va dire, encouragée à être toi-même ou au contraire, est-ce que tu devais intégrer un cadre qui n'était pas spécialement, on va dire, conçu pour toi ?
- Speaker #1
Je pense que mes parents n'ont pas perçu ma singularité tant que ça. Bon, tu sais, c'est des parents. Et j'ai eu de la chance d'avoir des parents hyper aimants. Donc, ils m'ont toujours trouvé très intelligente, très vive. Ma mère, hier, j'ai fait une photo à Lacombe. On est dans un très bel endroit dans les Landes. Et j'ai fait une photo vraiment que tout le monde aurait pu faire. J'ai tendu le bras et à l'iPhone, j'ai fait une photo. Et ma mère m'a dit, mais tu as quand même un œil, c'est fou. Donc, j'ai la chance d'avoir ce genre de parents qui m'ont toujours trouvé formidable. Bon, bien sûr, ils sont aussi critiques. Mais en tout cas, mes parents, ils ne m'ont jamais sentie différente. Et je pense que j'ai tellement eu peur de ne pas être dans la norme que moi, je faisais tout bien comme il fallait. Syndrome de la bonne élève à fond, dont je parle beaucoup dans mon livre, c'est qu'en fait, finalement, je me pliais, pliais, pliais aux attentes des autres et je mettais toute mon énergie en trop là-dedans, dans le besoin de satisfaire. Et du coup, j'étais très bonne élève, j'avais beaucoup d'amis. J'étais très dévouée aux autres parce que je voulais vraiment qu'on m'accepte. Et du coup, voilà, j'ai composé ma vie en fait pour pas trop qu'on sente ma différence et qu'on se dise juste Ah bah Caro, en fait, elle est comme ça, elle a plein d'idées dans la tête. Mais c'était tout mon...
- Speaker #0
En fait, tu avais un petit peu le driver fais plaisir en gros. C'était une forme de protection finalement par rapport à ton trouble.
- Speaker #1
Oui, tu as très bien récapitulé. C'est vraiment, je pense… Alors, je ne sais pas si c'était de la protection ou si c'était de la dissimulation. Je me disais en fait, à partir du moment où j'imite les autres et où je leur fais plaisir, ils ne poseront pas de questions et ils ne me critiqueront pas.
- Speaker #0
J'ai interviewé Rama, qui est une entrepreneuse aussi à succès. Je ne sais pas si tu la connais, elle a créé une formation dans l'anglais. Et elle me disait qu'elle avait passé aussi toute son enfance à dissimuler ce qu'elle considérait être une escroquerie. C'est-à-dire qu'elle avait de brillants résultats scolaires, mais elle se sentait plus nulle que tout le monde. Elle disait que le but, c'était de cacher à quel point j'étais nulle, mais surtout comment j'arrivais à le masquer. Et ça fait une sorte de dualité. C'est particulier quand même quand tu y réfléchis.
- Speaker #1
Je me reconnais beaucoup dans ce témoignage aussi. C'est vrai que souvent, j'avais des bons résultats scolaires sans rien faire, parce que je retenais beaucoup les informations. Et souvent, je me disais que j'avais eu des coups de chance et qu'un jour, la chance m'abandonnerait et que tout le monde verrait à quel point je suis incapable.
- Speaker #0
C'est ça. Du coup, l'école et toi, c'était plutôt une histoire d'amour qu'une histoire de haine, alors ?
- Speaker #1
Ah oui, moi, l'école et en fait, même ma carrière, tu vois, je suis... encore aujourd'hui beaucoup critiquée dans ma famille parce que je travaille trop. Je ne sais pas si tu connais cette injonction. Et en fait, moi, mon moteur dans la vie et mon pilier, en fait, plus que mon moteur, plus que ce qui me fait avancer, en fait, ce qui m'a toujours fait tenir et ce qui m'a permis de m'épanouir, ça a toujours été, un, ma vie scolaire et plus tard, ma vie professionnelle. C'est-à-dire que je me souviens que tout ce qui me permettait, en fait, de réaliser tout ce que j'avais dans la tête, tout ça, ça a toujours été, en fait, à l'école. Je m'éclatais parce qu'il y avait plein de matières. Et il y en avait que je n'aimais pas, tu vois. Mais comme aussi, j'étais un petit peu rebelle quand il y avait des matières que je n'aimais pas, je faisais autre chose, dessinais, je papotais. Donc, en fait, je ne me suis jamais ennuyée. J'adore la phrase qui dit Seuls les gens ennuyeux s'ennuient Parce que j'ai vraiment souvent senti ça, qu'en fait, quand tu t'ennuies, ce n'est pas de la faute des autres, c'est ta faute, en fait. Donc, moi, à l'école, j'avais tout le temps un truc pour me réjouir.
- Speaker #0
Et alors, est-ce que tu as vécu ce truc, vu beaucoup de personnes TDAH ? Moi, par exemple, c'était mon cas. C'est-à-dire que les matières que je kiffais, j'excellais, et celles que je n'aimais pas du tout, j'étais vraiment au fond, fond, fond du panier.
- Speaker #1
Oui, très polarisée. Et c'était quoi les matières que tu n'aimais pas ?
- Speaker #0
Moi, c'était les matières scientifiques que je détestais. J'étais bonne en français, en philosophie, toutes les matières littéraires, histoire, géo, les langues, etc. Là, je kiffais et tu me mettais dans une salle de classe de maths ou de sciences physiques, là, je ne comprenais pas. Tu sais, moi, au collège, À partir du moment où on a remplacé les chiffres par des lettres, je n'ai pas compris. Pour moi, des lettres, c'était dans un livre, tu vois, c'était fait pour lire. Ce n'était pas fait pour compter, tu vois, je n'avais compris ce cas-là. Et toi, du coup ?
- Speaker #1
Oui, je me reconnais beaucoup dans ce que tu dis. Moi, en fait, tout ce qui était, si tu veux, trop abstrait, je me... ça avait du mal à attirer mon attention. Parce que justement, je pense que j'ai toujours eu besoin de choses concrètes. Comme tu dis, les lettres, ça permet de faire des livres. Pour le coup, il y a les côtés, tu vois, toute la partie mathématique pure et dure, la compta. En fait, ça, moi, c'était pas... J'aimais bien les calculs. Ce que j'aimais pas du tout, c'était les problèmes. Parce que je me disais, pourquoi ils font des problèmes alors qu'ils ont déjà la solution ? Je me disais, tu retournes le livre, il y a la solution. Pourquoi on se casse la tête comme ça ? Donc ça, déjà, ça m'a toujours mindfuckée. Et la deuxième chose, c'est tout ce qui était physique-chimie, les électrons, tout ça. Ça, en fait, je me disais, je ne comprends pas, je ne suis pas sûre que ce soit vrai. Je n'ai pas encore les clés pour tout. Donc, en fait, on va mettre ça un peu sous le tapis. Mais ça me semblait trop abstrait pour que, en fait, tout ce que je ne pouvais pas réutiliser immédiatement, j'étais tellement une éponge, tout ce que je ne pouvais pas réutiliser immédiatement, tout ce qui n'était pas un effet de levier pour aller plus loin, ça ne m'intéressait pas.
- Speaker #0
Et du coup, tu dis que ta vie professionnelle a une importance majeure dans ta vie. Et comment, du coup, tu équilibres avec ta vie perso ? Parce que du coup, si tu donnes à 300% dans le pro, ça a forcément aussi des répercussions dans ta vie perso.
- Speaker #1
Ouais, ce que je fais, c'est que je commence à... J'ai lu un livre que je trouve trop intéressant et que je conseille à tous tes auditeurs. Ça s'appelle Who's in your room ? Qui est dans ta pièce ? Et en fait, le concept du livre, c'est de dire Et si notre vie n'était qu'une... pièce. Et si toutes les personnes qui rentraient dans notre vie ne pouvaient plus jamais en sortir ? Donc une pièce avec une porte à sens unique. Et en fait, le concept de ce livre, c'est de te faire comprendre que tous les gens que tu mènes dans ta vie ont en impact, en effet, une incidence sur celle-ci. Et pourquoi je te raconte ça ? Parce que pendant des années, j'ai un peu encombré ma pièce. J'ai fait rentrer beaucoup de gens, je ne me suis peut-être pas suffisamment protégée, et du coup j'avais tout le temps plein plein de trucs à faire, et j'avais du mal à prioriser. Et en fait, plus le temps a passé, plus j'ai réalisé qu'en fait, avant même d'avoir lu ce livre, il faut commencer par s'organiser en fonction des personnes qui sont le plus chères pour nous, qui comptent le plus pour nous, qui ont la plus belle incidence pour nous. Donc comment est-ce que ça se passe concrètement ? Moi, ce que je fais, c'est que je commence par me poser la question, et ce livre, il vous y aidera si vous avez vraiment envie de creuser le concept. Mais vous pouvez très bien prendre un papier, un crayon et faire le test maintenant. Vous prenez un stylo et vous allez noter sur un carnet, en haut, cinq personnes qui ont la plus belle incidence sur votre vie. Les gens qui vous rendent plein d'énergie. Les gens qui vous rendent plein d'idées. Les gens qui vous font du bien. Les gens que vous aimez le plus fort. En fait, ces cinq personnes-là, vous allez mettre en place au moins une action pour pouvoir renforcer le lien. Et ça, qu'est-ce que ça donne ? Ça donne, en fait, ma meilleure amie d'enfance, c'est une des personnes les plus importantes pour moi, et aujourd'hui, dans ma vie, elle est au second plan. Du coup, c'est peut-être pour ça que je n'ai pas assez d'énergie. C'est peut-être pour ça qu'il me manque un truc, que j'ai un peu de tristesse en ce moment. Et on est tellement dans la rat race, dans les choses qu'on a à faire, dans récupérer ce que les autres attendent de nous, qu'on ne s'écoute jamais. Et en fait, moi, ce que je fais maintenant, c'est table rase. Et OK, quelles sont les personnes qui sont les plus prioritaires dans ma vie ? Et comment est-ce que j'organise mon temps pour avoir du temps et des belles actions à offrir à ces personnes ? Et ça peut être commencer ton agenda par dire OK, les vacances en famille, pour moi, c'est super important. Je commence l'année et j'ai déjà bloqué deux semaines mes vacances en famille. Je mets un reminder dans mon agenda. Tous les derniers vendredis du mois, j'appelle par surprise ma meilleure amie. Et en fait, faire des choses comme ça... Ça te permet de ne pas te laisser rouler dessus par ton planning, mais d'apprendre à te réapproprier ta vie pour vivre une vie plus vraie par rapport à toi.
- Speaker #0
C'est super intéressant. Vraiment merci de nous avoir partagé ça. En tout cas, ça donne vraiment envie de le lire. Justement, tu parlais de ça. Est-ce que tu as des outils qui t'aident par rapport à tout ce qui est fonctions exécutives qui sont difficiles pour nous les TDAH, c'est-à-dire tout ce qui est organisation, planification, gestion du temps ? Est-ce que tu as des outils qui t'aident par rapport à ça, des stratégies ou des routines que tu as mises en place ?
- Speaker #1
Tout à fait. Alors, tu vois, typiquement, la journée d'aujourd'hui, c'est un bon exemple. Aujourd'hui, j'avais bloqué une heure pour faire du paddle avec ma maman. Et cette heure, elle est bloquée dans mon agenda. Et t'as vu tout à l'heure, quand on a commencé le podcast, je t'ai dit, j'ai une réservation à 13h15 du restaurant. En fait, même en vacances, je mets des plages horaires pour que je ne passe pas. Et je ne sais pas si vous vous reconnaissez là-dedans, mais c'était... C'est tellement ma vie, la première année d'entrepreneuriat. J'ai passé mes vacances avec mes proches, mais sur mon téléphone, à gérer des urgences, à être en train d'envoyer des textos, à vérifier les notifications. Et en fait, maintenant, ce que je fais, alors certains me disent Ouais, mais c'est militaire chez toi Au contraire, plus tu vas t'organiser, plus tu maîtrises ton planning, plus tu passes des moments vrais dans l'instant, dans le moment présent avec les gens. Et du coup, moi, ce que je fais, c'est que je vais créer des plages horaires où je vais mettre du coup comme je vous disais les choses qui sont les plus prioritaires d'abord et après ce qui compte pour moi ce matin par exemple à 10 heures j'avais mon meeting avec maya qui fait partie de ma team et ce qu'on a fait c'est que c'est comme ça aujourd'hui que j'ai trouvé le meilleur moyen de pouvoir justement avoir une organisation béton je transmets des systèmes aux gens c'est à dire que quand les gens travaillent avec moi je revois comme un médecin j'allais dire un médecin légiste mais non parce que le corps est déjà mort Mais si tu ne peux pas être un médecin généraliste, je vais regarder partout là où est-ce que potentiellement on peut perdre du temps. Et du coup, je n'attends pas que mes équipes me disent Oula, ça ne va pas C'est Ok, on va se faire là. Je vois qu'on a mis un truc en place, mais on n'a pas regardé pour l'optimiser. Ça fait un mois qu'on roule avec. On n'est pas sûr que ça convienne à tout le monde. En fait, on s'est posé. On a utilisé, nous, moi j'utilise beaucoup Notion. Parce qu'aujourd'hui, Notion, c'est devenu un super CRM où tu peux avoir justement des vues calendrier. Et on a refait tout. toute la partie production, Maya m'accompagne sur la production de mon podcast. Et du coup, on a refait toute l'échelle d'action entre les moments où l'invité s'enregistre pour faire mon podcast et le moment où l'épisode est diffusé. Et en fait, tracer ce squelette et faire en sorte que les gens sont bien, pas seulement dans une tâche, mais dans un système. C'est-à-dire, tu vois, on s'est rendu compte typiquement qu'il y avait une action où Maya et Mélanie, donc Maya qui gère le contenu chez moi et Mélanie qui gère le community management, en fait, elle perdait du temps parce qu'à chaque fois, elle faisait le passe-plat. Donc, tu avais une qui faisait une action, qui envoyait à l'autre, puis l'autre faisait cette action. C'est ça, c'est comme ça que c'est le bordel dans les productions. Donc, ce qu'il faut faire, c'est grouper au maximum les actions, limiter les intermédiaires et limiter les passes. Donc ce qu'on fait, c'est qu'on groupe les actions de Maya, où Maya en fait elle va faire ses quatre actions d'un coup, et après elle va passer le plat à Mélanie. Et ça c'est des choses toutes bêtes, mais en fait on s'en rend pas compte. On exécute les process en général, on les a pas schématisés, on les a pas standardisés, on a juste, ok d'habitude on fait comme ça. C'est quand j'envoie le message sur WhatsApp que Maya elle sait, et en fait on n'est pas efficace, on se noie dans un verre d'eau. Donc moi pour te répondre en une phrase... je crée des systèmes avec mes équipes et je trace les colonnes vertébrales de toutes les actions qu'on fait pour les optimiser.
- Speaker #0
Ok. Donc finalement, tu utilises un peu, on va dire, la même méthode dans ta vie perso que dans ta vie pro ?
- Speaker #1
Oui, ça pourrait être dit comme ça. Alors, j'intellectualise beaucoup moins dans ma vie perso, mais ce qui est important, c'est que tu vois, dans mes vacances en famille, avant, je me disais, je ne me mets pas de tâche et je verrai comment la journée se passe. Et à la fin de la journée, je n'avais fait que bosser et je n'avais pas partagé de moments avec ma mère. J'étais arrivée en retard au restaurant parce que j'avais un col à prendre. Et en fait, maintenant, ce que je fais, c'est que quand je suis en vacances, mes loisirs, ils sont bloqués dans l'agenda. Pendant ces heures-là, je n'ai pas de téléphone. Il ne faut même pas chercher à me... à me joindre et le reste c'est des meetings que je prends parce que je les accepte dans le temps que j'ai restant. Et pas l'inverse, j'ai fait l'inverse pendant ma première année d'entrepreneuriat, mes parents ils m'ont dit en fait on ne veut plus te voir en vacances parce qu'on ne partage pas des vrais moments, tu es tout le temps sur ton portable et souvent les entrepreneurs ont fait l'inverse. On met d'abord le taf et après on met notre famille même en vacances. En fait ne vous étonnez pas si après vous n'avez plus la force d'exécuter parce qu'il vous manque. un truc essentiel. Et si ce n'est pas votre famille, c'est peut-être le sport, c'est peut-être vos enfants, c'est peut-être l'amour. Il faut rectifier ça, l'essentiel.
- Speaker #0
Super intéressant. Tu parlais justement de sport. Est-ce que tu fais attention à ton hygiène de vie de manière générale, que ce soit alimentation, activité physique, sommeil, etc. Je pense que tu sais que l'hygiène de vie impacte énormément le trouble de l'attention et l'hyperactivité. Commenter par rapport à ça ?
- Speaker #1
Ben justement, ça m'a trop intéressée Sabrina quand tu m'as proposé cette séance bilan parce que moi je suis suivie par une naturopathe. Mais en fait, je ne savais pas à quel point ce que je mangeais pouvait avoir de l'impact sur mon hyperactivité. Moi aujourd'hui, pour te répondre, et après j'aimerais trop, et les auditeurs aussi je pense maintenant que tu nous as teasé, que tu nous donnes quelques clés là-dessus sur alimentation et TDAH. Moi, ce que je fais, c'est que je fais beaucoup de sport. Je fais du sport. dès le matin pour me canaliser à mort. Je fais aussi beaucoup de méditation, de la méditation pleine conscience. J'adore ce qui s'appelle la cohérence cardiaque. Pour ne pas vous faire trop peur, les méditations que je fais en général, c'est cinq minutes. Ce n'est pas une blague. Vous avez des méditations de cinq minutes et en fait, ça suffit amplement. Vous pouvez en faire plusieurs dans la journée plutôt que de trouver un quart d'heure dans nos quotidiens qui sont juste parfois débordés. Donc, trois planches de cinq minutes, ça se trouve beaucoup plus facilement. Et moi, ça m'aide énormément. La cohérence cardiaque, j'en fais de façon plutôt irrégulière. Mais typiquement, quand j'ai des moments où je suis un petit peu stressée, je vais me poser, je vais faire 8 minutes de respiration. La technique la plus utile et la plus facile à retenir que je peux vous enseigner, je l'ai transmise dans mon livre, c'est la respiration au carré. C'est hyper facile à retenir. Du coup, vous allez inspirer 4 fois. Vous allez bloquer pour 4 temps tout mon plein. Et vous allez jider, donc expirer, pour 4 temps. Et après, vous allez retenir. Donc, poser tout mon vide pour 4 temps. Donc, c'est 4, 4, 4, 4. C'est hyper facile à appliquer. Au début, les exercices de respiration, moi, j'en pouvais plus parce que je les ai tous et son contraire. À chaque fois, c'était des rythmes différents. Et en fait, j'avais du mal à me laisser aller quand je réfléchissais trop au comptage. Et là, la respiration au carré, ça m'a vraiment changé la vie et ça me permet de faire des petits exercices de respiration comme ça quand je sens que j'ai un message que j'ai reçu qui me fait de la peine ou en fait, je suis trop stressée parce que j'ai un truc à rendre. Respiration au carré. Et derrière, sur l'alimentation, moi, je ne mange pas de viande. Je pense que déjà, je crois très fort au fait qu'être végétarien, ça nous permet de nous... Enfin, pas végétarien, parce que du coup, je mange du poisson. Mais en tout cas, déjà, ne pas manger de viande, je pense que ça nous permet de ne pas consommer énormément d'hormones qu'on n'est pas censé consommer, en plus de ce qu'on a déjà d'habitude dans nos corps. Et du coup, je crois très fort que ça a aidé mon hygiène de vie. Et je fais presque une heure de sport par jour, on va dire. Je pense que je t'ai tout dit sur mon hygiène de vie. Mais oui, elle est plutôt bonne et c'est essentiel pour moi.
- Speaker #0
Ok, et le sommeil ?
- Speaker #1
C'est souvent un point faible.
- Speaker #0
Eh,
- Speaker #1
mais tu as remarqué que je n'ai même pas mis ça dans les jets de vie.
- Speaker #0
Je n'ai pas mis ça pour le problème,
- Speaker #1
c'est fini. Ah oui, c'est vrai, il faut dormir. C'est trop un truc d'hyperactif d'oublier qu'il faut dormir.
- Speaker #0
Et pour les trucs d'hyperactif, c'est une option le sommeil.
- Speaker #1
Ouais. J'ai vraiment du mal à dormir beaucoup parce que tu vois ce matin j'aurais pu faire la grasse mat mais en fait j'étais trop excitée de commencer ma journée. Il n'y avait personne quand je me suis levée, mais en fait, ça me fait déjà plaisir d'être debout. Donc, un truc d'ailleurs que les gens, qui mindfuck les gens, tout le monde adore faire la grasse mat, tout le monde adore être allongée, bulée. Moi, je kiffe être debout. Donc, c'est toujours un truc, mes potes, ils se foutent trop de moi, parce que c'est vrai que j'ai besoin d'être debout.
- Speaker #0
Mais du coup, est-ce que tu as des coups de mou dans la journée ?
- Speaker #1
Oui, ça m'arrive souvent. Tu vois, par exemple, j'adore la sieste, j'adore la micro-sieste, c'est pour ça que je voulais parler aussi. C'est pour ça que je parlais.
- Speaker #0
Tu es donc un être humain.
- Speaker #1
Mais oui. Oui, bien sûr. Mais ce que je veux dire, c'est qu'en fait, quand la journée commence, moi, je suis excitée de commencer ma journée. J'ai du mal à tenir en place et j'ai du mal à tenir au lit. Et du coup, j'ai du mal à dormir de longues périodes. Tu vois, moi, tu ne me verras jamais pratiquement dormir dix heures et tout. Je vais plutôt avoir un rythme saccadé. Mais oui, j'adore la sieste. Et je trouve que le pouvoir de la sieste, c'est juste hallucinant. Aussi, j'écoute beaucoup des bruits blancs et des musiques, des sons binauréaux. Ça m'a énormément aidée à mieux dormir, à me sentir bien, parfois à me concentrer quand j'ai du mal à faire un truc. Je vais sur Spotify et je mets sons binauréals et je balance une playlist et franchement, ça me focus de ouf.
- Speaker #0
C'est top. Oui, il y a beaucoup de gens que ça aide, les bruits blancs aussi. C'est vraiment bien de trouver à chacun ce qui lui correspond. Alors, pour répondre à ta question par rapport à l'alimentation, si je peux donner déjà un tip, c'est que… En fait… Toute notre alimentation va modifier notre équilibre intestinal. Et à partir de là, ça va se répercuter sur notre cerveau, pour te la faire en schématique. Donc finalement, quand on dit tu es ce que tu manges, c'est exactement ça. C'est-à-dire que plus tu vas manger mal, plus tu vas manger sucré, plus tu vas manger industriel, plus tu vas manger des choses qui sont pauvres en nutriments, parce que malheureusement, aujourd'hui, tu vois, on n'a jamais autant mangé en quantité et on n'a jamais été aussi peu nourris d'un point de vue nutritionnel. C'est vraiment affligeant et c'est d'ailleurs pour ça que les maladies dites de civilisation sont autant développées aujourd'hui. Mais en gros, plus tu as une alimentation qui est qualitative, plus tu améliores ton équilibre intestinal, c'est-à-dire cet équilibre de bactéries qui vivent dans ton intestin, et plus ça se répercute positivement sur ton cerveau, sur le fonctionnement des neurotransmetteurs. Les neurotransmetteurs, ce sont les messagers chimiques qui permettent aux neurones de communiquer entre elles. Et à partir de là, tu permets une meilleure synthèse, notamment... de la dopamine, par exemple, qui est quand même un des neurotransmetteurs qui booste de la motivation, etc. Et si, par exemple, tu es carencé en certaines vitamines, minéraux, nutriments, tu vas mal synthétiser la dopamine. Parce que souvent, on lit des choses très, comment dirais-je, pauvres, on va dire sur Instagram, sur les réseaux, on va te dire, oui, mange de la viande, et du coup, tu vas booster ta dopamine. Mais c'est faux. C'est comme si tu disais à quelqu'un, prends du lait et tu vas faire des crêpes. Mais le lait, ça ne suffira pas à faire des crêpes, en fait. Il va falloir de la farine, il va falloir des œufs. C'est exactement pareil. C'est-à-dire que pour que ton neurotransmetteur, il ait tout ce qu'il lui faut pour vraiment produire ses effets, il va falloir que tu lui apportes des vitamines, des minéraux, du magnésium, de la vitamine B, etc., du zinc aussi. Il y a tout un système de cofacteurs, c'est comme ça qu'on les appelle, qui permettent du coup d'améliorer les neurotransmetteurs. Toi, par exemple, quand on a un profil, comme moi d'ailleurs, on a le même profil, hyperactif et peut-être aussi impulsif, il faut jouer à la fois sur la dopamine, mais pas seulement, c'est aussi sur la sérotonine. qui est justement le neurotransmetteur de l'équilibre qui apaise l'humeur. Et tu as aussi le GABA, qui est un autre neurotransmetteur dont on parle moins, qui est hyper apaisant. En fait, dans le cerveau, tu as des neurotransmetteurs qui sont en mode hyper excitateur et tu en as d'autres qui sont apaisants. Et chez nous, le déséquilibre, il vient que les excitateurs sont plus élevés que les autres. L'idée, c'est de retrouver cette balance. Donc, l'alimentation, ça joue énormément.
- Speaker #1
Mais qu'est-ce qu'on doit manger alors, Sabrina ?
- Speaker #0
Eh bien, on doit manger...
- Speaker #1
On veut se calmer.
- Speaker #0
on doit manger une alimentation qui est la plus brute possible, c'est-à-dire des fruits, des légumes, des légumineuses, c'est-à-dire tout ce qui va être haricots rouges, haricots blancs, lentilles, pois chiches. D'ailleurs, si tu ne manges pas de viande, je t'invite vivement à axer sur ces aliments-là. Il faut savoir que le régime sans viande, comme tu l'as fait, ça s'appelle le régime flexitarien en gros. Moi, je l'ai pratiqué, ça ne m'a pas du tout réussi, ça dépend vraiment de chacun. Parce que par rapport à ça, on est tous différents. C'est pour ça que je n'aime pas les recettes uniques. Les gens vont essayer un régime, ils vont te dire Ah génial, c'est ça qui marche, ça a marché sur moi. Mais ce n'est pas parce que ça a marché sur toi que ça va marcher sur moi aussi. En tout cas, moi, je l'ai fait pendant un an. Laisse tomber, c'était la cata après pour remonter tout ça. C'est la première fois que j'ai fait une anémie. Et pourtant, je mangeais du poisson, je mangeais un peu de fromage, etc. Donc, j'ai été obligée de réintroduire la viande dans mon alimentation à cause de cette expérience-là. Donc les aliments les plus bruts possibles, ceux qui mangent de la viande par exemple, ce serait évidemment l'idéal d'avoir de la viande de qualité, c'est-à-dire bio, une viande qui a été nourrie de manière saine. Pareil pour les œufs, de poules qui ont été élevées en plein air, à qui on a donné des choses normales à manger et pas du soja transgénique. C'est-à-dire qu'en fait, tout ce qui vient d'un produit animal va dépendre, en fait sa qualité va dépendre de comment on a traité l'animal de sa naissance jusqu'à la fin. Et c'est ça qu'on oublie souvent. Donc ça. Et en fait, c'est ça, c'est l'idée d'avoir un équilibre entre manger des choses qui t'apportent le plus de vitamines et de minéraux possibles et beaucoup de fibres aussi, parce que les fibres, c'est un protecteur de l'intestin. Ça, c'est très important. On n'a jamais été autant carencé en fibres. Et à côté de ça, on a le droit de se faire plaisir. Mais c'est comme la règle du 80-20. C'est-à-dire que tu fais attention 80% du temps, 20% du temps, tu as le droit de te faire plaisir. C'est de ne pas être dans l'excès. Par contre, moi, je le vois souvent en consultation. J'ai beaucoup de femmes qui mangent énormément sucré et pauvre. Alors là, c'est une catastrophe. Par exemple, dès que tu manges du sucre, tu vas avoir une hyperglycémie. Ton taux de sucre dans le sang augmente. Et alors là, la dopamine n'arrive pas à s'installer dans ton cerveau. En fait, c'est problématique. Ça fait obstacle au neurotransmetteur, le sucre. Donc, c'est vraiment un contrepoids terrible, justement, pour tous les gens qui ont un TDAH. Et malheureusement, quand tu ne connais pas ton trouble, quand tu ne sais pas comment tout ça fonctionne, tu es une proie très facile parce que chez nous, c'est addictif. Tout ce qui va être très sucré, etc. on y est particulièrement sensible du fait de notre groupe justement. D'où l'importance de se faire accompagner à ce niveau-là. Et je peux te dire que moi, qui accompagne des mamans, tu as des mamans avec des enfants qui ont des TDAH, mais alors plus, plus, plus, plus, avec des TOPs, des troubles de l'opposition très fort, etc. On a un module 3 dans la formation justement uniquement sur ça, sur l'alimentation de l'enfant. Je peux te dire que celles qui le mettent en pratique, elles ont des résultats fulgurants. Elles me disent, non mais c'est hallucinant Sabrina. J'ai dit, oui, c'est chimique en fait, c'est biologique en fait, c'est juste... tu t'adaptes aux besoins du cerveau, le cerveau te donne ce que tu veux de lui. Donc, je referme la parenthèse parce que je vois que...
- Speaker #1
Oui, mais c'était tellement intéressant. Merci d'avoir partagé tout ça.
- Speaker #0
Avec plaisir, Caroline.
- Speaker #1
Surtout juste avant déjeuner. Oui, voilà,
- Speaker #0
exactement.
- Speaker #1
Elle m'a privée de dessert, ça ne se fait pas.
- Speaker #0
Non, ce n'est pas grave, tu peux. Si tu n'en prends pas dix dans la journée, c'est bon. Alors, un truc que je voulais te demander aussi, c'est que... Tu sais que quand on a un TDAH, on a une surcharge sensorielle parce que tous nos sens en fait sont hyper réceptifs tu vois. Comment tu gères cette hypersensibilité ? Est-ce que par exemple tu es quelqu'un qui a besoin de silence ? Est-ce que pour travailler par exemple, voilà, tu as besoin qu'il n'y ait personne autour de toi ? Moi par exemple, c'est typiquement mon cas, est-ce que tu es le genre de personne qui comme moi s'agace quand il y a des travaux dans la rue parce que tu entends un marteau piqueur et que ça te fait très mal aux oreilles ?
- Speaker #1
Oui, je suis sensible à fond. Alors, particulièrement quand je dois me concentrer, quand il n'y a pas d'enjeu, ce n'est pas très grave. Mais c'est vrai que je suis, du coup, je deviens hyper sensible s'il y a un enjeu. Donc, typiquement, si je vais être dans le train et que je dois absolument rendre un truc et qu'il y a un bébé qui se met à hurler, je pense que je ressens tout avec une intensité fois mille. Et il y a un gros toque que j'ai qui fait rigoler tout le monde, c'est qu'en fait, quand je suis en train, de faire, par exemple, de la création de contenu, d'enregistrer un podcast ou d'écrire. En fait, si je suis en train de créer, j'ai besoin d'être dans ma bulle à tel point qu'en fait, je dois absolument fermer la porte. Et souvent, ma team, on fait des lives au studio. À partir du moment où le live commence, ils savent que s'ils me laissent la porte ouverte, c'est la mort. Et souvent, c'est arrivé que quelqu'un de ma team vienne prendre des stories pendant que je fais mon live et qu'il laisse la porte ouverte. Et dans ces cas-là, j'interromps le live et je dis, en fait, excusez-moi, il faut que j'aille fermer la porte parce que je ne supporte pas et je n'ai aucun problème, je dors la porte ouverte et tout. Mais si je suis en train de créer, si je veux me concentrer, je sens les énergies dans la pièce d'à côté. Je ne sais pas comment t'expliquer et tout le monde me dit, mais Caro, c'est complètement fêlé. Mais je sens, et là d'ailleurs, on est en train d'enregistrer, la porte est fermée. Parce que Sabrina, si la porte était ouverte, je peux te dire que là déjà, j'ai entendu du passage, j'ai vu la lumière sous la porte. Je me dis, qu'est-ce qui se passe ? Et je sais que si la porte est ouverte, en fait, je suis connectée avec l'extérieur et je ne peux pas du tout me concentrer. Donc, ça, sur les troubles de l'attention, c'est puissant. Casque anti-bruit, ça m'a sauvé la vie. Le AirPod Max, il est trop bien. Le Jabra, il est trop cool aussi. Non, mais casque anti-bruit, c'est vraiment... Et pareil sur la lumière. Là, d'ailleurs, je suis en train de lire... C'est assez ouf. Je ne sais plus quel magazine, je crois. Je ne sais pas si c'est Science et Vie. Mais en tout cas, j'ai acheté un magazine. qui fait des études sur la lumière et l'impact de la lumière sur la santé. Et notamment le fait que dans nos sociétés, on est tellement habitué à la lumière artificielle qu'on a déréglé notre rythme biologique. Et du coup, c'est trop intéressant parce que moi, je ne dors pas bien si je n'ai pas un cache-œil. On a des enfants à la maison. Et du coup, c'est vrai qu'il y a souvent un truc, une lumière qui s'allume, on mâche dans la porte ouverte. Et même dans la rue, parfois, tu vois, on n'a pas de volet. En fait, le fait d'avoir des signaux lumineux, même à travers les paupières, Nuez à la qualité de ton sommeil. Donc, même si ça fait un peu Bridget Jones, je vous encourage, les filles, à acheter un cache-œil. Ça fait un peu un look de pirate quand on dort, mais par contre, on dort deux fois mieux. Et moi, je sais que je ne peux pas m'en passer.
- Speaker #0
Pareil que toi. Il ne me reste plus que deux questions. L'avant-dernière question, c'est quel conseil tu dirais à une maman qui vient d'avoir un enfant qui a été diagnostiqué d'un TDAH et qui s'inquiète et qui se dit mince, qu'est-ce qui va devenir cet enfant ? Ça m'angoisse Qu'est-ce que tu lui dirais ? Même si tu n'as pas d'enfant toi-même, mais par ton propre parcours.
- Speaker #1
Je vis avec trois enfants à la maison une semaine sur deux quand même. Donc, ça m'a fait une bonne expérience. Mais ce que je dirais, c'est que... C'est un très bon signe. Alors moi, ma belle-fille, elle n'est pas hyperactive, mais elle est hypersensible. Et déjà, ce que je dirais, c'est que plus on est éduqué sur le sujet, plus on est bon dans la communication. Parce qu'en fait, je vois par rapport à mon conjoint qui n'est pas du tout hypersensible, moi, je vois ses messages, je regarde ses réactions, je sais tout ce qu'elle pense. Et en fait, du coup, plus vous allez vous documenter, vous, sur le sujet, plus vous allez écouter les bons conseils de Sabrina. Plus finalement, vous allez être des redoutables, je n'ai pas envie de dire thérapeutes, parce que ce n'est pas une maladie, mais vous allez être des redoutables accompagnants pour vos enfants. C'est une très bonne nouvelle pour moi d'avoir un enfant hyperactif parce qu'il va se passer plein de choses dans sa vie. Honnêtement, moi, je ne changerais pour rien au monde mon rythme aujourd'hui, maintenant que je sais que j'ai le droit de vivre à ma fréquence. Et au pire, ce qui peut leur arriver, c'est que ça va devenir des entrepreneurs.
- Speaker #0
Super, merci beaucoup pour ton message. Dernière question, j'aime bien terminer toujours par une question un peu rigolote. Tu sais que j'ai fait un court métrage l'année dernière où le personnage principal est quelqu'un qui a un trouble de l'attention justement. Et donc j'aime bien le cinéma. Si ta journée, si on devait transformer ta journée en série à succès, d'accord, quel serait le titre de l'épisode pilote ?
- Speaker #1
L'épisode pilote ? Si on devait transformer ma journée ? Oui,
- Speaker #0
ta journée, ce serait une série. On fait une série télévisée sur ta journée. Et donc, tu dois présenter un épisode pilote qui résume en gros les challenges de cette série.
- Speaker #1
Je dirais Caroline in Wonderland.
- Speaker #0
Une quoi ? Une Wonderland ?
- Speaker #1
Wonderland, comme Alice au Pays des Merveilles. Caroline au Pays des Merveilles. Je ne sais pas, ça me correspond bien. Le lapin qui est toujours en retard, qui passe pour me rappeler à l'ordre. des personnages un peu farfelus que je n'avais pas du tout. Et en fait, on a aussi une vie, quand on est entrepreneur, on a une vie qui est complètement imprédictible. Ce n'est pas comme quand tu arrives au bureau et tu as tes collègues, et j'adorais aussi, mais tu sais que ta journée, elle va se passer avec tel collègue, tel email, tel truc. Quand tu es entrepreneur et quand tu bosses dans les réseaux sociaux, en fait, tu ne sais jamais qui va surgir du terrier. Ça, je trouve ça intéressant.
- Speaker #0
Génial. Merci, Caroline. On a fini pile poil dans les temps. Ce n'est pas magique, ça ?
- Speaker #1
Pour force. Merci, Sabrina.
- Speaker #0
Merci à toi d'avoir accepté cette interview. Je suis sûre que les mamans vont se régaler de cet échange. Et puis, je te souhaite plein de bonnes choses pour la suite et surtout de bonnes vacances pour l'instant.
- Speaker #1
Pareil pour toi. Et en plus de tes DH qui respectent un timing, je pense que c'est historique. Un grand bravo à nous. Merci encore Sabrina et à très vite. Ciao, ciao.
- Speaker #0
Merci Caro, ciao.
- Speaker #2
Voilà, j'espère que cet épisode t'a inspiré et t'a donné la pêche pour vivre pleinement avec ton trouble ou celui de ton enfant. Je rencontre énormément de personnes avec un TDAH depuis que je suis dans l'entrepreneuriat, car clairement, c'est un domaine qui est fait pour nous. Nous aimons les challenges, les risques, et surtout, nous avons besoin de vivre une vie pleine de mouvements, mais qui a du sens. Oui, la quête de sens, c'est un élément central dans notre personnalité qui nous permet vraiment d'offrir au monde le meilleur de nous-mêmes. À partir du moment vraiment où tu changes de regard sur ton trouble ou celui de ton enfant, tu vas enfin faire la paix avec toi-même et voir à quel point Cette différence est une chance car elle ouvre un champ des possibles qui est infini. Je compte sur toi pour m'encourager si cet épisode t'a plu en me laissant 5 étoiles et un commentaire. Et je te dis à très vite pour un nouvel épisode. Je te laisse avec ma phrase fétiche, le meilleur est à venir à condition d'agir. Ciao !