- Speaker #0
de haut niveau, j'espère que tu vas bien. Bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast dont l'objectif est toujours de te donner des clés pour améliorer la vie de ton enfant et te montrer que le TDAH n'est pas une tare mais une singularité à explorer. Aujourd'hui, je reçois Hamza, un vidéaste au talent incroyable rencontré lors d'une formation qui a été le cadreur de mon court-métrage Mentor. Le chemin de vie de Hamza a été marquée par des épreuves douloureuses que toute maman redoute pour son enfant avec un tdh non diagnostiqué et une enfance dans un environnement maltraitant hamza a traversé une adolescence chaotique qu'il nous raconte sans langue de bois tout ce que vous appréhendez peut-être pour votre propre ado hamza l'a vécu son histoire est digne d'un film à rebondissements car son parcours est une succession de chutes et de renaissances jusqu'à trouver l'équilibre grâce à une rencontre qui sera décisive. Comment a-t-il fait pour retrouver la lumière après l'obscurité ? Si comme beaucoup de mamans, tu appréhendes l'adolescence de ton enfant, je te laisse découvrir les leçons de vie que nous a partagées Hamza. Et si ce sujet de l'adolescence te préoccupe ou que tu es déjà en plein dedans et que tu te sens dépassé, sache que je te propose un atelier spécialement conçu pour les mamans qui ont des adolescents avec un TDAH. Je te partagerai ma méthode pour mieux comprendre la spécificité de l'adolescent qui a un DDH et surtout comment le soutenir dans cette période charnière tout en préservant ta santé mentale et ta sérénité. Je te mets toutes les infos dans la description. Prépare-toi maintenant à écouter un récit coup de poing, bouleversant et inspirant avec Hamza. Bonne écoute !
- Speaker #1
Salam alaikum Hamza !
- Speaker #2
Alaikum salam Sabrina !
- Speaker #1
Comment vas-tu ?
- Speaker #2
Ça va, Hamdoulah ? Merci beaucoup. Et toi, comment tu vas ?
- Speaker #1
Très bien. Je suis ravie de t'avoir avec moi ce matin-là. Vraiment, je suis très contente que tu aies accepté mon invitation.
- Speaker #2
Plaisir partagé. Je suis très content, moi aussi.
- Speaker #1
Est-ce que c'est ta première interview ?
- Speaker #2
Oui. Dans ce cadre-là, oui.
- Speaker #1
Ok. Écoute, on y va. Hamza, je voulais savoir déjà la première chose. On a tous une petite histoire derrière nous. Il ressemblait à quoi, le petit Hamza ?
- Speaker #2
Ouf ! Petit Hamza. Alors, petit Hamza, très seul. J'avais beaucoup besoin de plaire à mes amis, dans les groupes de potes. J'étais très triste et je ne le montrais pas aux gens, donc très colérique. Tu sais, quand tu recales dans le groupe ou qu'on te reproche quelque chose. Tu n'as pas tellement envie de plaire que le sentiment de gêne ou de honte se transforme vite en colère. J'étais très colérique et compliqué. On viendra au parcours scolaire après, j'imagine. Mais le premier mot qui me vient, c'était seul et malheureux
- Speaker #1
Est-ce que tu sentais que tu étais différent des autres ?
- Speaker #2
Oui, alors ce n'était pas une bonne chose. C'est que j'étais toujours en marge. Par exemple, quand on était petit, je me rappelle, le foot, les gens aimaient jouer au foot, moi je n'aimais pas jouer au foot. Je n'aimais pas jouer au foot et c'est très compliqué quand tu es petit d'être à l'encontre d'un groupe. Donc j'avais beaucoup de mal à me mélanger. En sa part, au football, je n'y connais rien, mais je n'avais pas honte de dire que je n'aimais pas le foot et que je n'avais pas envie de jouer. Et je ne comprenais pas. C'était dur de ne pas s'intégrer. Je me disais que c'était facile pour toi Hamza. Tu allais jouer, tu faisais son blanc. J'ai déjà fait une ou deux fois et ça ne me plaît pas. Je m'en voulais beaucoup de ne pas être comme les autres. Ce n'était pas un truc où j'étais fier. C'était plutôt contre une souffrance de se dire Putain, pourquoi je ne suis pas comme les autres ? ça serait tellement plus simple et facile tu vois et j'essayais par là je faisais des efforts c'était plus fort que moi c'était pas possible et c'était pas possible je m'ennuyais très vite ou j'essaye pourtant j'ai essayé et
- Speaker #1
parce que alors on va expliquer ce que c'est vrai que ici aussi c'est une neurone atypique des deux côtés donc je suis rentré tout de suite dans le plat on s'est rencontrés donc à beza et moi dans le cadre de la formation cinéma. On a fait une formation cinéma tous les deux. Et puis ensuite, je t'ai entre guillemets recrutée pour être le monteur de mon court-métrage. Donc c'est comme ça qu'on a appris plus à se connaître d'ailleurs à ce moment-là que pendant la formation cinéma finalement. Et c'est vrai que c'est pendant que tu filmais les scènes de mon court-métrage, puisque mon court-métrage parle d'un personnage qui a un trouble de l'attention avec l'hyperactivité, donc qui est neuroatypique, et c'est là que tu m'as dit, mais Sabrina, c'est dingue l'histoire que tu es en train de raconter, parce que c'est un peu l'histoire de ma vie.
- Speaker #2
Oui, c'est exactement ça.
- Speaker #1
Et est-ce que tu l'avais conscientisé avant, en fait ? Est-ce que tu t'étais dit, en fait, j'ai un fonctionnement cognitif singulier, c'est tout ?
- Speaker #2
Alors, il y a deux choses. Le premier, c'est... Je réponds à ta deuxième question. J'ai toujours su que j'étais différent. J'ai toujours su que j'étais différent. Ça m'aidait beaucoup parfois. Parfois, pas du tout. Ça, j'ai toujours su, mais... Tu sais, chez moi, dans ma famille ou dans mon entourage, même, je pense, chez les Arabes en général, on ne va pas chez le psy. On ne parle pas de psychologue. Pour nous, c'est la honte. C'est honteux de... de parler des problèmes mentaux. Donc je savais que j'étais différent mais je ne me suis jamais pensé dessus. Et le deuxième, pendant le court métrage, c'est quand je conseillais l'acteur. Quand je lui conseillais sur le jeu, comment il doit se sentir, etc. Et je me rendais compte, c'est à ce moment là où je me suis rendu compte, c'est ouf parce que je lui demandais de jouer comme moi j'étais dans ces situations là dans la vraie vie. C'est là où on a eu la discussion toi et moi. Tu me posais plein de questions, je répondais, mais tu me disais, mais Hamza, c'est totalement ça. Et c'est la première fois que tu as des thèses sur Internet, parfois, tu ne te captes pas trop la tête sur ça. Tu te dis juste que tu es un artiste dans la télé, tu es spécial, des fois, tu es fou, mais c'est là où je me suis dit, ah oui, effectivement, et puis tu me parlais, tu me posais des questions, et puis on se rendait compte que c'était 100% gagnant. Tu as coché toutes les cases.
- Speaker #1
Exactement. Alors, il faut dire que... Déjà dans la formation cinéma, on va dire qu'on ne pouvait pas ne pas te voir. On va dire ça comme ça. Tu as un profil neurotypique extraverti, on va dire. En tout cas, en groupe après. Et c'est vrai que, pour que nos auditeurs comprennent, alors toi, tu es le genre de gars, on en a tous rencontré dans notre parcours scolaire. Enfin, je veux dire, quand il n'est pas dans la classe, tu sais qu'il n'est pas là. C'est-à-dire que quand tu es là, tu es bien présent. C'est-à-dire que tu utilises beaucoup l'humour. L'humour chez toi, c'est une arme fatale. des genres de mec qui va se marrer tout le temps, qui va faire rire le groupe, qui mitraille les blagues, mais je sais pas combien la seconde, c'est assez impressionnant. Est-ce que tu as toujours eu ce talent-là de l'humour à tous les âges, ou est-ce que c'est quelque chose qui est venu progressivement ?
- Speaker #2
Non, j'ai toujours aimé faire rire les gens. Et j'ai toujours eu... Alors, cette répartie, surtout sur la répartie et sur l'humour noir, c'est vrai que ça m'a toujours semblé normal. J'ai aucune difficulté. C'est naturel.
- Speaker #1
Ça se voit.
- Speaker #2
J'ai remarqué que ce n'est pas pour tout le monde. C'est un truc que je me dis comment tu fais Hamza ? Je t'ai répondu ça comment ? Logique, la situation va très vite sur ce truc-là. J'ai toujours été...
- Speaker #1
Tu as un sens de la répartie extraordinaire. On voit que dans ta tête, ça va à 3000 à l'heure.
- Speaker #2
C'est vrai que je n'ai pas mes peurs. J'ai toujours été comme ça. Mais tu sais qu'une fois, il m'est arrivé un truc de fou avec ça. C'était une anecdote. C'était en école primaire. Tu veux que je te raconte ?
- Speaker #1
Oui, vas-y, raconte.
- Speaker #2
Je crois que c'est l'un des souvenirs les plus chauds de toute ma vie. Je faisais toujours le clown en classe. C'est plus fort que moi. Plus fort que moi, tu vois. J'allais essayer de faire rire les camarades, les potes, etc. Et un jour, j'ai la prof de CM2, Madame Laurent. Je ne vous dis jamais, en combattant.
- Speaker #1
Si tu nous écoutes, Mme Laurent. Oui,
- Speaker #2
j'espère bien. Et tu sais, elle était très dure avec moi. Très, très, très dure. Un jour, elle convoque ma mère. Elle me dit, écoute, je vais parler avec ta mère. Il faut qu'on parle pour toi. J'ai une idée dingue. Je pense que ça va te plaire. OK, pas de souci. Je me dis, tu vas rendre fière de ma mère. Je n'ai jamais eu l'occasion. C'est une déception. J'ai toujours été toujours le comportement bizarre, toujours des problèmes, toujours bref. Et j'ai dit OK, avec plaisir et tout. Donc, on a un CM2. Je vais venir à ma mère. Elle parle de moi. Elle dit voilà, votre enfant était très actif, hyperactif. Il a du mal à tenir place. Il ne peut pas se concentrer plus de deux minutes. Il est toujours à faire le clown, etc. Je lui dis, où le rapport ? Tu vois, à la base, ce n'est pas pour ça que tu as dormi de ma mère, tu vois, à la base. Et tu vois, ma mère, elle commence à bouillir. Elle a la veine de la tente. Elle commence à... Elle me regarde, elle sait que je vais me faire tuer à la maison. Et là, d'un coup, elle lui dit, j'ai une solution pour vous, je pense que ça va vous plaire. Tu sais ce qu'elle lui dit ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #2
Elle dit, je me suis renseigné, elle nous donne une adresse, elle dit, je pense que votre fils, il irait bien dans un cirque pour faire le clown. C'est une attaque. Et moi je me dis à ma mère, je sais pas si c'est une bonne nouvelle ou pas, je sais pas. Et j'ai la mère, elle est mort de maix. Et elle le fait vraiment. Elle prend rendez-vous avec un cirque et tout pour aller... Faut que je fasse le clown. Ma mère est sortie en pleurant. Mais elle m'a pas tapé ce jour-là, tu vois, c'était très rare. Ce jour-là, elle m'a pas tapé et j'ai compris que c'était hardcore. Tu sais, quand t'es petit, tu sens qu'il y a des choses pas bien, mais tu les comprends pas tout de suite. Tu sens juste que c'est pas bon. Et plus tard, j'ai compris que c'est un dinguerie qu'elle a sorti quand même.
- Speaker #1
C'est comme une... Total. Total. Pour expliquer le contexte, c'était une femme qui venait de l'étranger qui s'est installée en France comme la génération de nos parents, qui essayait de s'en sortir. Pour eux, l'école, c'était tout.
- Speaker #2
C'est exactement ça. C'est la génération où on fait attention au regard des gens, baisse la tête, ne nous Ausha pas, donne le maximum, tu vois, et tu comprends pas. Toi, tu te sens français, parce que t'es français pour toi. en France, mais pas du tout. Elles, nos mamans, savaient. On est des Français en marge, donc il faut faire deux fois plus que les autres, être plus patient. Calme-toi, sois discret, tu vois, va à l'école. Venge-moi. Ta mère, elle est dans le ménage. On a une vie misérable. Mais oui, c'est typiquement le profil de la maman maghrébine.
- Speaker #1
C'est ça. Et du coup, alors ton parcours scolaire, j'imagine, chaotique ?
- Speaker #2
Une catastrophe. Une catastrophe. En primaire, tant que je m'amusais, ça allait. J'étais bon en primaire au début. J'ai des facilités sur plein de choses.
- Speaker #1
C'est quoi tes matières préférées ?
- Speaker #2
À l'école, aucune. Sport, mais je n'en avais aucune à l'école. C'était une torture à l'école pour moi. C'était très compliqué. C'était très compliqué. J'ai même pensé à un moment de prendre des médicaments pour dormir et ne pas faire de la journée. C'était une torture totale. Surtout le collège, je tournais entre 3 et 7 de moyenne générale. C'était une catastrophe. Et pourtant, quand je parlais avec les profs après, par exemple les conseils de discipline, conseils de classe, ils ne comprenaient pas. Ils disaient Putain, t'es très éloquent, t'as de la bonne rétorie. Tu as quelque chose comme ça, cette fameuse phrase de tu as un potentiel, mais qu'il te gâche Je l'ai tellement entendu dans ma vie ça, que je me suis dit que c'est une phrase que tu sauras à tout le monde. Donc ça me faisait ni chaud ni froid. Mais non, c'était très compliqué l'école. Et en sortant de l'école, beaucoup plus tard, c'est là où j'ai appris à réaimer l'histoire, notamment. Je me demandais mes matières préférées. Français, histoire, géo, maintenant, que j'aime beaucoup. Je règle beaucoup des documentaires sur ça. Et voilà, la science aussi. En fait, toutes les matières quasiment, sauf les maths, mais toutes les matières, finalement. Et je me suis dit, putain, merde, si j'avais cet état d'esprit-là maintenant, quand j'étais un peu plus jeune, mais ça aurait été un banger, tu vois, je pense que j'aurais été dans le top 3 des premiers de la classe, même peut-être le premier de la classe, je pense.
- Speaker #1
Oui, c'est clair. Mais il faut rappeler que les personnes qui ont un TDAH, un trouble de l'attention avec les clés d'activité, sont extrêmement intelligentes. Ce n'est absolument pas une question d'intelligence. Et bien au contraire, ils ont souvent une intelligence qui est largement supérieure à la moyenne, mais qui n'est pas scolaire, qui n'a rien à voir avec ce qu'on attend en classe. Et ce qu'on attend en classe, c'est une toute petite partie de l'intelligence. Donc c'est profondément injuste, parce que justement, ce sont des enfants qui vont être jugés sur uniquement leur capacité à répondre à des attentes scolaires, alors que l'être humain est capable de toute une variété de choses en dehors de ça.
- Speaker #2
et sauf que tout ça ça va pas être valorisé c'est ça Sabrina va expliquer ça à un gamin à un gamin qui rentre chez lui alors qu'il fait tout pour pas être se manger un mot dans le carnet tout pour pas s'embrouiller en classe avec le prof qui fait tu vois qui révise mais qui arrive pas à se concentrer c'est une musique quelqu'un qui t'appelle un papier une écriture va expliquer à ce gamin là mais t'inquiète pas t'es rentré avec 3 mais t'es intelligent tu vois tu le sens quand tu parles avec les gens que tu sens sans vouloir... Avec toute modestie. Je le sens quand je parle aux gens de mon âge que j'ai pas leur âge dans ma tête. Je le sens que je suis au-dessus. Il y a un sentiment de... pas de supériorité, tu vois, mais je me sens au-dessus, tu vois. Je me sens largement...
- Speaker #1
Tu as pris des choses qui n'ont pas forcément...
- Speaker #2
Largement. Largement. C'est un niveau où tu t'amuses même dans les discussions, tu vois, à manipuler les discussions qui vont dans ton sens. Dans les débats, tu vois, t'es... Un truc bête pour aller manger quelque part, même s'il y a 10 personnes dans le groupe, les 10, je sais que je vais les emmener où je veux moi. Tu sens que tu as une intelligence, mais c'est très compliqué parce que quand tu rentres avec un 3 et que ta mère te met une tarte après... Ils disent c'est pas possible, t'es un imbécile C'est compliqué, c'est très compliqué à ce moment-là.
- Speaker #1
Dans ton cas, ce qui a été difficile, c'est qu'en fait, tes parents, bien sûr, à cette époque-là, ne connaissaient rien à la neuroatypie. Et donc, ils ne t'ont pas valorisé dans ce que tu étais profondément, finalement. Ils attendaient de toi que tu rentres dans les cases qu'on attendait de toi, tout simplement.
- Speaker #2
C'est ça. Si t'es mauvais à l'école, c'est que t'es pas intelligent.
- Speaker #1
Il n'y a pas de demi-mesure. Or ou blanc,
- Speaker #2
tu vois, exactement.
- Speaker #1
C'est ça. Et du coup, est-ce que tu trouvais plus de l'écoute vers ton père que vers ta mère ? Ou est-ce que c'est à peu près kiff-kiff en termes d'exigence scolaire, tout ça ? Personne.
- Speaker #2
Aucun.
- Speaker #1
T'avais aucun soutien ? T'avais des frères et sœurs ?
- Speaker #2
Ouais. J'ai deux petits frères.
- Speaker #1
Ouais. T'es l'aîné, toi ?
- Speaker #2
Ouais. Je suis l'aîné. Ma mère qui a adopté une fille qui n'est pas plus grande que moi. Mais ouais, je suis l'aîné. C'est même pas l'aîné, c'est l'homme de la maison. C'est une situation très spéciale.
- Speaker #1
Comment tu te positionnais avec ta fratrie ? Ça se passait bien avec eux, avec tes frères ?
- Speaker #2
Alors oui, très bien. Après, très malheureux avec le petit frère qui a deux ans d'écart avec moi. On se chamaillait beaucoup comme mon tout. Mais j'aimais beaucoup ma famille, j'aime beaucoup à en mourir, tu vois. Mais j'étais pressé de partir, tu vois. J'étais pas... Et je pense que si je ne serais pas musulman, je pense que je me serais suicidé. J'ai repris ça. C'est cool.
- Speaker #1
Tu te sens plus à ta place.
- Speaker #2
Pour aller dans la confidence, moi j'étais alcoolique à 13 ans. J'étais alcoolique à 13 ans. Et je passais tous les soirs. Je me rappelle à l'époque, c'était à l'époque des MP3 et Creative. Je sais pas si tu te rappelles. Et je mettais de la musique dans mes oreilles. Je me rappelle. Je marchais tout seul et je pleurais beaucoup le soir. Je pleurais beaucoup dans mon coin. Sauf que toi, au quartier, tu as une image à tenir de bonhomme. Dans le quartier, après, ça passait. Mais très compliqué. J'ai eu des grosses crises d'angoisse. Je n'ai pas cru que c'était une crise d'angoisse. J'ai cru que j'étais en train de mourir. Tu arrêtes de respirer d'un coup, tu ne comprends pas ce qui t'arrive. C'était très... Pourtant, mon père m'a kiffé avec moi. Ma mère, elle essaye de faire le mieux avec ce qu'elle avait. Je ne la retire pas. C'est que je pense qu'ils n'avaient pas l'intelligence, mais l'intelligence émotionnelle pour m'aider ou m'expliquer. C'était très compliqué.
- Speaker #1
Oui, donc tu as grandi dans un climat qui était quand même violent, on va dire, par rapport à l'enfant que tu étais. Beaucoup de violence verbale, physique.
- Speaker #2
Non, j'étais un enfant battu. Je ne l'en veux pas.
- Speaker #1
Oui, je comprends, bien sûr.
- Speaker #2
Avec ce qu'elle avait, tu vois. C'était très compliqué. C'était... J'ai été... pressé, c'est ça qui est fou pour voir toute mon enfance j'ai pas savouré un moment je pense de mon enfance j'ai été pressé au point où je te disais je rentrais je dormais vite pour finir vite cette journée j'étais pressé de devenir adulte j'étais extrêmement pressé devenir adulte c'était une libération mais
- Speaker #1
tu vois ce que tu dis ça me conforte à 10 000% dans le travail que je fais auprès des mamans parce que si on ne connait pas le trouble si on ne s'intéresse pas à ces sujets là tu vois et qu'on n'essaye pas d'accompagner nos enfants, on les expose à de grosses difficultés en grandissant. Parce qu'il y a beaucoup de mamans qui disent Non, mais ça ne va pas ça en grandissant. Non, mais ça ne passe pas comme ça en fait. C'est-à-dire que l'enfant, il faut l'accompagner. Parce que déjà, ne serait-ce que par rapport à l'estime de lui-même, qui va être bousillé dès le moment où il va mettre un pied dans le système scolaire, si toi, tu n'es pas là pour faire par feu ton gamin va se construire avec un sacré mal-être. C'est ça ce que tu es en train de nous décrire. Et ça, c'est très fréquent. Tu sais que tu as beaucoup d'adultes. la proportion des adultes qui ont un TDAH, et on trouve une grosse proportion dans les personnes qui ont des dépressions, des tentatives de suicide, justement. Tu vois, tout ce que tu es en train de nous décrire là. Tu vois, d'où l'importance, le rôle crucial des parents. Parce que là, ce qui t'a manqué, c'était juste un environnement bienveillant qui t'accepte comme tu es, en fait. Puisque du coup, ça faisait en sorte que tu n'avais aucune soupape. C'est-à-dire qu'à l'école, ça se passait mal. Chez toi, ça se passait mal. T'imagines, c'est l'apocalypse.
- Speaker #2
C'était une gata. C'était au point où, je me rappelle, ma mère... elle avait tout le choix comme je t'ai dit j'étais extrêmement violent extrêmement violent mais à un niveau je peux même pas le dire ici c'était trop c'était trop tu vois ma mère elle a pas eu je pense qu'elle a pas eu le choix elle a fait par dépit elle m'a mis au foyer tu vois j'étais au foyer et dans le foyer tu voyais des profils aussi tu te rends compte que le point commun avec eux tous c'est que personne ne parlait que ces parents on a tous le même point commun bon après il y en a c'est dramatique t'as l'histoire mais d'ancestes, etc., de pères qui ont tué la mère, etc. Et tout, tout, tout, tout, tout, c'est le même point commun. C'était marrant, c'est... Tu sais, quand ça parlait à table... des souvenirs et tout avec les parents ou d'amis, toujours la même chose, il y avait un silence. Tu vois, pas grand-chose d'adjéré. Et ça, en fait, ça m'a percuté le crâne, ce truc-là, tu vois. Donc, effectivement, oui, si des parents, juste ne serait-ce, se mettent derrière leur enfant et tu sais, le fait qu'à l'école, t'es nul, tout le monde se fout de ta gueule, mais non, moi, je sais, Habibi, je t'aime comme t'es bien. T'inquiète pas, c'est normal, parce que l'école, c'est pas fait pour toi. Mais il y a d'autres choses, tu vois. Juste cette phrase-là, tu vois. Construis-toi, on va aller. Juste tiens bon pour l'instant. Ne me hachonne pas à l'école. Sois tranquille, tu vois. Je le sais, c'est pas facile, je comprends. Mais tiens, bon, juste sur ça, et à côté, inscris-le. L'art, les loisirs, oh putain. L'art, les loisirs, c'est ça qui m'épanouit. Que ce soit dans le sport, que ce soit dans la musique, que ce soit dans l'écriture, que ce soit dans... Maintenant avec l'ère d'Internet, je peux faire plein de choses à côté. Je peux écrire du contenu, je peux faire plein de choses. Il faut absolument qu'il y ait un espèce d'exutoire. et où souvent je pense que les gens comme nous, Sabrina, je pense qu'ils ont tous un côté artiste.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #2
Peu importe le domaine, le dessin, la musique, ça peut être les concours d'éloquence, l'écriture. Il y a sûr et certain, je suis sûr, je mettrais ma main à couper, qu'il y a un côté artiste à exploiter.
- Speaker #1
Complètement, c'est ce que je retrouve beaucoup. C'est lié à notre pensée qui est en arborescence, c'est-à-dire chaque idée en amène une autre. Et en fait, on a une façon de penser, de voir le monde qui est original. qui sort du cadre justement. D'où l'intérêt d'aller vers ce type d'activité que tu décris. En tout cas, je te remercie pour ton honnêteté par rapport à ton parcours, parce que justement, c'est important aussi de le dire. Parce qu'il y a beaucoup de gens aussi qui ne veulent pas expliquer les difficultés par lesquelles ils sont passés. Mais justement, d'avoir ce genre de témoignage, ça ne peut que motiver les mamans qui nous écoutent à se dire, en fait, mon rôle, ce n'est pas de me faire le bras droit de l'école. Mon rôle, c'est d'aimer mon enfant inconditionnellement. tel qu'il est, tu vois. Et c'est ça qui nous a manqué, tu vois. C'est ça qui nous a manqué. C'est qu'on sentait que finalement, on avait le droit à l'amour que si on a ramené un bon bulletin scolaire, tu vois.
- Speaker #2
C'est exactement ça. C'est exactement ça.
- Speaker #1
Et c'est marrant ce que tu dis, parce que cette anecdote de la rencontre avec le prof, je l'ai vécue aussi, moi, une fois. Et c'est pareil que toi, c'est marrant comment ça marque ce genre de choses. Et moi, je me rappelle, c'était mon père. Et alors, mon père, c'était tout pour moi. C'était ma prof de CM1, qui était mauvaise comme ce n'était pas possible. Mais on peut ouvrir cette plage. Je sais pas si elle lui donnait des pommes, mais en tout cas, elle était très, très mauvaise. Et alors, je me rappellerai toujours, elle a convoqué mon père. Et puis, je suis plus à le parler. Bon, moi, j'étais pas une gamine qui se faisait très, très remarquer. Mais je me rappelle d'une phrase qu'elle a dit. Et mon père m'a regardée du genre, quoi le problème ? Elle a dit à mon père, vous savez, votre fille, son problème, c'est quoi ? C'est qu'elle n'est pas curieuse. Elle ne s'intéresse à rien. Cette nana-là, cette nana-là, elle ne s'était jamais intéressée à moi. Et je me suis dit, mais comment ? Elle a pu dire cette Ausha, alors que c'est exactement l'opposé de qui j'étais. J'étais quelqu'un qui m'intéressait justement à plein, plein de choses, mais elle n'en savait strictement rien.
- Speaker #2
Ça ne te reste pas à toi ?
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Impressionnant. Et je me souviens, mon père m'a regardé du genre, alors, il faut s'intéresser à des choses, etc. Mais je ne fais que ça.
- Speaker #2
On est là pour ça. Je suis en réunion pour savoir, expliquez-moi.
- Speaker #1
Et tu vois, c'est ça. C'est ce genre d'étiquette qu'on va coller sur toi. Et moi, je dis toujours aux mamans, tu vois. de prendre du recul par rapport à tout ce qui vient de l'école. Parce que ce qui vient de l'école, c'est une façon de voir le monde. Mais ton monde à toi, il est plus vaste que ça. Et ça, c'est hyper important qu'on le dise. Du coup, on va arriver sur un autre sujet. C'est que tu t'es marié très jeune. Tu as quel âge quand tu t'es marié, Hamza ?
- Speaker #2
19 ans.
- Speaker #1
Ah ouais, mais toi, tu as fait fort.
- Speaker #2
Je me suis marié, j'ai demandé la main de ma femme. trois jours après la rencontre.
- Speaker #1
Voilà, tu as rencontré ta femme trois jours après, tu la demandes en mariage. C'est exceptionnel. Alors, j'ai eu la chance de la rencontrer. Qu'est-ce que ta femme t'a apporté que tu n'avais pas auparavant ?
- Speaker #2
Ça, je vais te dire des choses que je ne dis pas. Je ne suis pas très émotif avec elle. Je montre, il n'y a pas de je t'aime il n'y a pas de mon auto-média Ça, ça va, je fais des efforts.
- Speaker #1
En fait, ça s'explique. Tu sais que tous les gens à qui on n'a pas laissé la possibilité d'exprimer ses émotions ont cette difficulté à l'âge adulte. C'est pour ça que...
- Speaker #2
C'est la guédipe. Elle me tient un peu, elle commence à me fraguer un peu. Elle est passée de l'attente à... J'exige maintenant, des mots doux. Parce qu'attends,
- Speaker #1
tu es marié à 19 ans, mais là, il faut expliquer que tu en as 32. Donc, ça fait combien de temps que vous êtes marié ? 14 ans,
- Speaker #2
je crois, c'est ça. Non, il y a 13 ans. On va sur nos 14 ans. J'ai 33 ans, moi, les 14 ans.
- Speaker #1
14 août ? Oui. Ok.
- Speaker #2
Donc, c'est quoi ta question ? Excuse-moi, je ne me dis pas encore ma fin.
- Speaker #1
Tu parles à penser, puis après tu reviens sur la question. Oui,
- Speaker #2
bon.
- Speaker #1
Non, c'était, qu'est-ce qu'elle t'a apporté ? que tu n'avais pas auparavant en fait ? Qu'est-ce qu'elle est venue combler en fait, en toi ? Ou compléter en toi ?
- Speaker #2
Alors, déjà, c'est la seule personne qui pensait à moi avant elle. Là, je ne parle pas d'amour gaga, etc. Je parle de, comme je t'ai dit tout à l'heure, pas d'amour avec le cœur, avec la tête. Je pense que c'était avec le cœur, mais on ne sait pas. dans les actes en tout cas à l'époque j'étais j'étais sans papier sans papier jusqu'à 21 ans je crois par courant donc j'ai pas plus d'école on m'a fini pour passer mon examen au lycée et vu que j'ai pas de pays d'identité on a mis dehors je peux pas passer sans pays d'identité donc et après 16 ans l'école n'est pas obligatoire donc surtout quasiment la rue chez mes parents mais sans rien donc deux trois ans de galère très compliqué et quand je l'ai rencontré Il y a eu une espèce de douceur. Déjà, les Libanais, c'est comme moi. Il y a eu une vraie gentillesse que je n'ai jamais eue. Et quand tu me vois au premier abord, tu n'as pas envie d'être gentil avec moi de base. À la base, tu n'as vraiment pas envie. Et une douceur, une écoute, ça m'a tout apporté. En fait, ce que je dis souvent à mes amis ou quand je parle de ma femme, c'est... Ma vie a commencé quand j'ai rencontré ma femme. Vraiment, c'est là où ça a commencé. Avant ça, il n'y a pas de vie. Avant ça, j'étais en pilotage automatique, tu vois. Je suis sorti du vent de ma mère et je me dirige vers la tombe. Là, avec Ed, il y a vraiment eu un avant et un après. Elle m'apportait beaucoup d'écoute, on sortait, on s'amusait beaucoup. Beaucoup de confiance. Elle me faisait confiance, elle me poussait. Quand je faisais des trucs, elle me disait que c'était top, tu vois. Elle me poussait à le faire. Et je me sentais... Je me sentais comme un leader, tu vois. Je me sentais bien. Et je me sens bien. On m'attend un peu moins.
- Speaker #1
Tu te sentais valorisé.
- Speaker #2
Exactement. Exactement, c'est ça le mot, valorisé. Exactement. Enfin, valorisé... Je me sentais déjà valorisé avant sur d'autres choses. Tu vois, ce que j'ai... Je me sentais valorisé. J'étais un garçon populaire après, tu vois. Ça va. Mais c'était superficiel. Là, je me sentais valorisé dans le privé. sur plein de choses, j'avais vraiment une vraie honnêteté et elle le prouvait. J'entendais comment elle parlait aux gens de moi, je voyais les gens dans la rue, Ah oui, elle m'a parlé de toi, elle m'a dit tout, blablabla C'était vraiment plus profond, ce n'était pas juste superficiel. et très courageuse, pour m'accepter comme j'étais. Elle était dans un bon confort, famille au top, éducation au top, tout le schéma familial au top. Venir chez moi, c'était un choc. J'avais l'air culture, c'était un choc. La pauvreté extrême, les problèmes familial de fous. Chez nous, on n'avait que des fous dans la maison. On est tous des fous. C'est la psychiatrie. Et elle a accepté. Elle a accepté, elle a toujours été présente, elle m'a toujours poussé. Non, non, vraiment, il y a eu un avant et un après. Très bien,
- Speaker #1
machin. J'en suis très heureuse en tout cas pour toi. Et c'est vrai que quand on vous voit ensemble, vous êtes vraiment très complémentaires. Parce qu'on sent qu'elle t'apaise, qu'elle te canalise. Oui,
- Speaker #2
quand même.
- Speaker #1
Alors tu sais que la neuro-atypie, ça donne des forces et des faiblesses, bien sûr. C'est quoi ta principale force et c'est quoi ta principale faiblesse ?
- Speaker #2
Ma principale force, je pense, c'est le don de tout relativiser. Je relativise sur des situations extrêmes, comme pour ma mère. Mais je relativise énormément parce que quand tu apprends à t'accepter et à te connaître toi-même en vrai, le monde extérieur n'a aucun impact quand tu t'es retrouvé à l'intérieur. C'est un truc que j'ai pris beaucoup d'années à comprendre. Donc extrêmement... et l'humour aussi. je pense que ma pire faiblesse ma pire faiblesse ma pire faiblesse je dirais que c'est mon âge un espèce de régularité émotionnelle choix on typique du tth les dépressions aussi tous les neufs pour la dysrégulation émotionnelle en fait il ya une perturbation au niveau du cerveau qui fait que
- Speaker #1
Soit on est tout en haut, soit on est tout en bas.
- Speaker #2
C'est exactement ça.
- Speaker #1
Voilà. Et en fait, les émotions, on les ressent, mais de manière beaucoup plus intense que n'importe qui d'autre. Et elles durent plus longtemps dans le temps. Donc, c'est plus dur à réguler, tu vois.
- Speaker #2
OK.
- Speaker #0
Ouais, ok, c'est ça, je pense, c'est dans l'excès. Je vais rencontrer un nouveau gars, tu vois, un nouveau pote, ça va, il est mon meilleur pote, tu vois, un tâche de fou, tu vois, et après, il me fait un petit peu de grâce, un truc normal, finalement, dépression totale, je l'efface de ma vie, tu vois. Et c'est ça, je pense, autant ça te procure un bonheur, une jouissance émotionnelle incroyable, très souvent, quand t'es heureux, autant, tu dépresses, moins tôt tu débrouilles, tu dépresses. Tu sais c'est pourquoi. Même toi, tu dirais que c'est passager. Ça va passer, je pense. Mais je pense que c'est ça.
- Speaker #1
Justement, tu disais la capacité à relativiser. Tu as cité l'exemple de ta mère pour expliquer aux auditeurs. Tu as perdu ta maman à un rameau pendant qu'on était en formation. C'est vrai que c'est assez choquant parce que tu as fait de l'humour. Alors que nous, on était tous gênés. Tu as quelqu'un de proche qui perd sa maman. On te souhaitait nos condoléances. Et toi, tu l'as mis tout de suite en mode humour. Tu me fais penser à des proches qui disaient que l'humour, c'est la politesse du désespoir. On y est à 3000%.
- Speaker #0
C'est vrai que c'est joli. Joli menti. L'humour, c'était très important.
- Speaker #1
C'est une protection pour toi, quelque part.
- Speaker #0
Oui, c'est une protection. C'est une protection. En fait, il se passe tellement de dingueries. En fait, je pense que ce qui m'a sauvé, moi, c'est plutôt... Je pense que c'est l'islam. Vraiment, il n'y a pas d'être croyant. Tu dis qu'il n'y a pas d'hasard. Et c'est facile, parce que tu te dis, OK, puisque vu tout ce qui arrive, c'est impossible que ce soit du hasard. Il n'y a qu'à moi que ça arrive. Et l'humour... En fait, l'humour, elle arrivait, je pense, parce que dans ma vie, les situations étaient tellement ironiques. Ça en devenait marrant. C'était drôle. C'était vraiment drôle. Non, c'est l'humour. Je pense que l'humour, c'est une protection, on peut dire ça.
- Speaker #1
Oui, parce que quelque part, tu joues comme un personnage, quand tu es en mode humour. Donc, ce n'est pas totalement le vrai Hamza. C'est un peu un Hamza, le petit clown, en quelque sorte, que tu mets en avant quand la situation est peut-être un peu trop délicate, un peu trop gênante.
- Speaker #0
Oui, peut-être. En tout cas, quand je fais de l'humour, je le sais. Je me connais un peu sur l'humour noir, etc.
- Speaker #1
c'est très en général c'est vrai ça passe mieux sur l'humour on va dire c'est vrai c'est vrai on lui dit des vérités que les gens ne sont pas prêts à entendre c'est plus ça est-ce que tu as déjà pensé à en faire un métier de
- Speaker #0
ton don pour l'humour noir alors pas du tout on m'a beaucoup on m'a proposé on m'a proposé on m'a proposé de faire de quoi cette année on m'a proposé deux fois de faire de la scène J'ai refusé parce que je ne pense pas que j'ai le niveau. Il y a aussi le... Comment on appelle ça ? Le syndrome d'imposteur.
- Speaker #1
Le syndrome de l'imposteur, oui.
- Speaker #0
Ça, c'est une cataclyse. J'ai l'impression que je suis nul en tout. Alors que maintenant, je le sais, parce que je suis payé pour ce que je fais et que je suis bon. Mais on m'en proposait plusieurs fois. J'aurais aimé le faire, je pense, à une époque. Mais là, c'est trop tard. Je ne me sens pas au niveau pour faire du monde. Mais ça m'aurait plu. En tout cas, ça m'aurait beaucoup aimé. Ça m'aurait beaucoup aimé.
- Speaker #1
Ben écoute, Inch'Allah, peut-être un jour, tu changeras d'avis. Et alors, sur ton parcours professionnel, justement, parce que finalement, l'histoire se termine bien, tu as fini par trouver ta voie. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ?
- Speaker #0
Ah ben écoute, sur le parcours professionnel, on s'est rencontrés à la formation. Donc en fait, je voulais juste apprendre à utiliser une caméra. Je voulais monter une chaîne YouTube aussi. Je suis un grand enfant, donc je voulais monter une chaîne YouTube de gaming. Je pense que je vais le faire aussi, parce que j'aime trop ça. Du coup, après quelques années, j'ai eu peut-être, j'ai peut-être exagéré, j'ai eu entre 10 et 15 emplois différents. Et tout le temps pareil, je démissionne à chaque fois. Je me fâche, je me prends un sac, soit le patron, soit un collègue, et je me bats. Et je plaque tout ce qui est mis dans la merde financièrement en ma femme, dans mon couple. C'est pour ça que je dis qu'elle a beaucoup changé ma vie, parce qu'elle a accepté des choses que personne n'accepte. Elle s'est retrouvée endettée jusqu'au cou à cause de moi. Mais c'était plus fort que moi, je ne peux pas supporter, je ne peux pas... Bref, je m'embrouille avec tout le monde. Je ne suis pas fait pour le monde du travail.
- Speaker #1
Tu as un profil plutôt leader, comme souvent les gens neurotypiques.
- Speaker #0
Ok, je confirme. Si des gens se reconnaissent dans ça, on va rendre même avec 1200 euros par mois à votre compte, vous serez plus heureux qu'avec 2000 ou 3000 en plus.
- Speaker #1
Je te suis à 10 000%. Moi, mon cas, c'est la même. J'ai quitté le fonctionnariat, pourtant j'avais un emploi à vie. Mais je peux faire 10 milliards de fois ma liberté. 100 fois,
- Speaker #0
1000 fois. C'est dans les gènes. C'est obligatoire. Et tu bosses beaucoup plus quand c'est pour toi. Quand c'est pour tes passions, bénévoles ou pour ton entreprise, tu ne comptes pas les heures et c'est un plaisir. C'est un plaisir. Donc oui, j'ai eu beaucoup, beaucoup de démissions, beaucoup de galères. Bref, impossible. Et j'avais le projet de monter ma boîte, mais je ne savais pas de quoi. Il fallait que je monte quelque chose. Je ne savais pas de quoi. On n'aura pas le temps d'épidoguer sur ça. On va en faire un autre chapitre, mais j'ai tenté plein de choses. Et la vidéo, du coup, j'ai craqué. J'ai décidé de me lancer dans ça, sans savoir où ça allait mener. Et là, je visais dans ma vie, pour te dire un niveau de confiance. Je me disais, si je touche 1 008, 1 009 par mois, j'ai réussi ma vie. Et là, avec ma femme, je vais être transparent avec toi. On est passé de 2 à 3 000 euros en tout pour le couple. 7 et 10 000 maintenant.
- Speaker #1
Masha'Allah.
- Speaker #0
Et on a quasiment la moitié de la semaine de libre en plus. Magnifique. Incroyable. C'est incroyable. C'est une année. Et l'argent ne nous a pas fait changer. Tu vois, l'argent ne nous a pas fait changer. Et au contraire, je dirais, ça nous a plus rapprochés.
- Speaker #1
Comme quoi, t'as tâtonné, t'as tâtonné. jusqu'à se trouver en fait. En fait, c'est ça. Parce que tu vois, souvent les mamans, elles s'inquiètent de ça. Oui, mais il change de voix plusieurs fois, etc. Il n'est pas ça. Mais c'est normal en fait. Il se cherche. Et c'est quand tu finis par te trouver que tu finis par t'éclater dans ce que tu fais et après, en général, les ressources vont avec.
- Speaker #0
C'est exactement ça. Ces mamans-là, si elles écoutent, moi, dans mon cas, je parle de moi. Que ton fils fasse avocat, médecin, plombier ou artisan boulanger, ça ne va rien changer. Il va manger des pâtes. Sur les pâtes qui est du thon, du saumon, du caviar, ça restera des pâtes. C'est pas ça le plus important. C'est que tu te pônes avec lui pour manger ces pâtes-là. Il a envie de manger avec toi. Il a envie de passer du temps avec toi. C'est... Tu vois, ma mère, en fin de vie, on a compris à la fin, en fait, elle était... Elle avait... Elle était schizophrène, tu vois. Ou lunatique, bref, elle avait été schizophrène, en fait. C'est pour ça. Donc, ça allait beaucoup mieux après. Elle a guéri après. Et voilà, j'essayais de rattraper... Genre, on se parlait... Elle a vécu chez moi la dernière année, je l'ai hébergée. Et on rigolait. Après, elle m'a touché le visage. C'était gênant. Elle voulait me faire un bisou, on n'y arrivait pas. Il y a eu un truc qui s'est brisé. Et même moi, j'ai redécouvert ma mère. Je me suis dit, c'est ça mon père, il avait brisé en fait. Je me suis dit, comment il a fait pour ne pas supporter ? Et elle a brisé ce truc-là. Il faut rester, je pense, dans tous les cas, la maman, c'est la seule boussole. Même si on ne vous le dit pas, on a besoin, on a extrait. C'est pas besoin, c'est vital. C'est vital que la maman nous soutienne. Pas d'y ramener à tout, mais nous soutienner. Oui, bien sûr. C'est différent de dire non à quelqu'un et de lui dire non, parce que si tu fais ça, j'ai peur qu'il t'arrive ça, parce qu'il y a ça qui... De expliquer le pourquoi du comment. Et ne comparez pas votre fils aux autres gens. Déjà qu'il est différent, on ne compare pas l'incomparable. On ne va pas comparer une voiture à un cahier. C'est débile. Pourquoi ? Mon fils, tu ne seras pas... Je pense jusqu'à qu'il atteigne la vingtaine, 20-25 ans, je pense. Moi, c'est là où j'ai... Un peu plus jeune, mais de 20-25 ans, j'ai commencé vraiment à être posé et à évoluer. Et j'ai rattrapé tout le retard d'avant. Il ne faut pas encore dire du retard par rapport aux autres. J'ai rattrapé largement le retard sur tous mes amis d'enfance. Et maintenant, j'insucite même de la jalousie pour te dire ça. Il y a des gens, ils aiment bien que tu montes, mais pas plus que... Tu m'as pas... Juste le coude, pas au-dessus, tu vois. Ils t'aiment bien tant que t'es en dessous. Et voilà, je pense que quand ils vont rencontrer... Faites en sorte d'être tellement bienveillante qu'ils veuillent épouser quelqu'un qui vous ressemble. Je pense ça, tu vois. Et voilà. Magnifique.
- Speaker #1
Écoute, je te remercie. J'avais une dernière question, une avant-dernière question. C'est quelles sont tes valeurs fortes ? Parce que moi, quand je t'ai rencontré, on sent que tu es quelqu'un qui a des valeurs fortes. Et ça, ça m'a parlé tout de suite parce que je fonctionne beaucoup comme toi. Je voulais savoir quelles sont pour toi les deux, trois valeurs qui sont non négociables ?
- Speaker #0
Voilà, très bonne question. J'aime beaucoup le Moyen-Âge, c'est l'esprit chevaler, c'est ça. C'est l'esprit chevaler, c'est ça, vraiment. C'est-à-dire la galanterie. C'est pas parce qu'on est marié qu'on doit mal se comporter avec les autres filles. Tu ouvres la porte, tu manques jamais de l'aspect d'une dame, tu juges pas quelqu'un, tu aides si tu peux aider, tu vois, et tu te poses pas la question. C'est obligatoire. Même si on est dans une époque très féministe, c'est de la galanterie, ça n'a rien à voir. C'est très important. Ne jamais mentir. Quand tu mens, c'est soit que tu es lâche, parce que tu as peur de dire la vérité, ou soit que tu n'es pas fier de ce que tu as fait. C'est deux choses pour moi, le mensonge qui est compliqué. Mieux vaut se fâcher sur une vérité que s'embrasser sur un mensonge, je pense. Donc le mensonge, l'esprit de galanterie. Et le troisième truc non négociable qui est impossible pour moi, peu importe ce qu'on nous dit, peu importe ce qu'on veut nous faire croire. Je le dis haut et fort et ça m'a porté près, je dis plus d'une fois, qu'il y a un Dieu. Peu importe qu'on soit bouddhiste, juif, agnostique, il y a un Dieu. On a un destin, on a une destinée. C'est très important pour donner un sens à sa vie. C'est extrêmement important. Je n'ai jamais été aussi heureux, même plus qu'heureux, je pense que... Je suis plus qu'heureux depuis que... Pourtant même quand je ne pratiquais pas trop, tu vois, je n'ai jamais été autant heureux depuis que j'ai compris cette Ausha. C'est très important. Et la quatrième, je vous prie. La quatrième valeur, ce n'est pas une valeur, c'est surtout regarde-toi et ne regarde pas les autres. C'est ta vie. Il y aura toujours mieux et plus pire. C'est ta vie. Dieu nous a donné un cadeau, une vie. De qui ta vie ? Mais en regardant les trois valeurs que j'ai vues au début.
- Speaker #1
Je te retrouve totalement sur les dés du mensonge. Et tu sais, quand on a ce trouble-là, on a cette espèce de sensibilité. qui fait qu'on capte les non-dits, on capte l'implicite. Et c'est terrible parce qu'en fait, on se sent tout de suite quand la personne nous ment. C'est impressionnant. Et moi, je suis comme toi. En fait, une fois que j'ai découvert qu'un mensonge, c'est-à-dire qu'il a pu se passer plein de choses sympas avant, ça y est. Le mensonge, pour moi, c'est… Ça remboche. Ça remboche. Exactement. Et je suis exactement comme toi. On a le même profil à ce niveau-là. C'est que je préfère quelqu'un qui te dit Merde, mets droit dans les yeux que quelqu'un qui t'invente une excuse bidon ou un truc. Tu vois ce que je veux dire ? Je fonctionne exactement comme toi. Oui, mais tout le monde n'est pas comme ça.
- Speaker #0
Il faut l'être. Même si on te dit, tu te crois au-dessus des autres, tu as une exigence, tu es limite… Tu regardes avec dédain, pas du tout. Tu sais ce que tu veux et surtout, tu sais ce que ton cœur ne veut pas. Et ça fait un tri. Même si on n'a pas beaucoup d'amis, même si on se retrouve souvent seul, ça fait un tri, tu gagnes 5 ou 10 ans d'amitié ou de problème. Direct. Ça fait un tri. Et tu vas voir, corrige-moi si je me trompe sa méningue, tu te rapproches beaucoup des gens qui te ressentent après. Bien sûr. Il y a beaucoup de gens, je ne sais pas si on dit un espèce d'aimant, tu attires que des gens qui sont aussi fous que tu vois. Et ça marche très bien. Exactement. Ça marche très très bien.
- Speaker #1
Exactement. Et alors, moi, je valide tout ce que tu viens de dire et c'est vrai. Et moi, j'en rajouterai d'autres parce que tu es quelqu'un dont le comportement m'a beaucoup touchée. Je ne dis pas ça souvent en interview.
- Speaker #0
Je te retourne ton livre. Non,
- Speaker #1
non, mais c'est vrai, parce que tu as des qualités qui sont extrêmement rares et que moi, j'apprécie beaucoup. Et là, tu ne les as pas citées, mais c'est parce que tu ne peux pas tout citer. Mais moi, ce que j'ai beaucoup aimé chez toi, c'est ton sens de l'engagement. Ça, c'est aussi extrêmement rare. Tu fais partie des gens qui, si on s'engage, on s'engage. Et tu es comme moi, j'ai beaucoup aimé ça, le côté que je te donne ma parole, donc je ferai ce que je te dis, sauf bien sûr un privé majeur. J'ai senti pendant qu'on faisait le court-métrage, c'est très dur un court-métrage, en plus c'était notre premier, etc. Plein de contraintes techniques. On était tous novices.
- Speaker #0
Et surtout dans ton groupe. On va pas y revenir, mais surtout dans ton groupe.
- Speaker #1
On va pas y revenir. Et du coup, c'était très agréable de travailler avec toi. Parce que vraiment, quand tu travailles avec quelqu'un comme toi, tu sais qu'on peut compter sur toi. Et ça, je t'avoue que j'ai tellement apprécié. Tu savais... tu vois je suis plus âgée que toi, le nombre de fois où tu fais des projets et tu as des gens qui te lâchent en dernière minute etc et toi ce que j'ai aimé c'est que tu m'as même dit à un moment donné tu m'as dit non mais Sabrina t'inquiète pas je serai là mais si j'ai un problème je te trouverai la solution pour régler le problème et je me rappelle que tu m'as dit ça et ça ça m'a vraiment beaucoup touché vraiment parce que je sentais que c'était sincère que c'était pas des paroles en l'air tu vois ah non c'était pas des paroles en l'air ah non non et tu as toujours été là quelle que soit la difficulté en plus enfin tu as une intelligence pratico-pratique et je crois il faut le dire parce que toi tu es très dans le domaine de la communication Parce que tu trouvais des solutions à tous les problèmes. Non, mais ça, c'est kiffant. Je te jure que travailler avec quelqu'un comme toi, Hamza, c'est un rêve. Je ne sais pas si tes collègues s'en rendent compte, mais je le dis. D'avoir quelqu'un, chaque fois que tu as un problème, tu dis non, mais attends, on va trouver la solution. Et tu es là et tu trouvais toujours 10 milliards de solutions. Tu as un système de débrouille dans ta tête qui est en mode 4.0. J'ai rarement vu ça, je te le dis, Hamza.
- Speaker #0
C'est un plaisir, merci. Nous, vous faites une relativité, je te le disais. On relativise, on trouvera la solution après. Merci beaucoup, ça me touche beaucoup.
- Speaker #1
Je voulais te le dire, parce que c'est vrai que c'est quand même pas si courant que ça. J'ai été très heureuse de te rencontrer, ne serait-ce que pour ça, de me dire ça existe encore. Il existe, il faut juste les trouver.
- Speaker #0
Merci beaucoup. Moi, j'étais très grand, une des meilleures rencontres de ma vie. Je te l'ai dit, et tout le monde le sait, et même dans le groupe, et même dans le groupe. Walid Daiki sur Gros de Boche, sur notre projet, on a parlé de toi il y a quelques jours encore. C'est vraiment top. Si j'ai une fille, je la abonne à ta chaîne, ça c'est sûr et certain. Et déjà, j'ai renvoyé beaucoup de gens sur ta chaîne. J'ai envoyé beaucoup de gens sur ta chaîne, ouais. Mais je suis totalement d'accord sur tout ce que tu dis et je pense qu'il n'y a plus de Sabrina dans le monde. Je pense que le monde en serait meilleur. Je t'en remercie.
- Speaker #1
Alors, du coup, on va terminer par une question rigolote. Je t'avais dit qu'on termine toujours par des questions plus drôles. Quel est le talent le plus inutile mais amusant que tu possèdes ?
- Speaker #0
Alors, le talent le plus inutile et amusant que je possède ? C'est une très bonne question.
- Speaker #1
Est-ce que c'est comme ça qu'on fait facilement, de manière instinctive, mais qui finalement, ce n'est pas quelque chose qu'on va utiliser tous les jours ? Tu vois ce que je veux dire ? Je ne sais pas, il y en a qui vont savoir ouvrir une boîte de conserve en la tapant par terre. Tu vois ce que je veux dire ?
- Speaker #0
Oui. Alors, je sais… Alors, j'essaie d'improviser dans des freestyles de rap. Ça je savais le faire, je me rappelle. Mais genre j'improvisais très longtemps, c'était naturel à l'époque. Mais vraiment naturel. Ok. Au point où les gens me mettaient des mots imposés parce qu'ils ne me croyaient pas. J'improvisais en rythme comme ça et ça ne m'a servi à rien. Mais oui, ça en fait partie je pense. Je pense que ça en fait partie. D'accord. Super alors,
- Speaker #1
freestyle de rap,
- Speaker #0
ok. Ah, j'ai un talent qui est inutile. J'ai un talent même qui est contre-productif. J'ai un talent, peu importe ce que j'ai à faire, peu importe les rendez-vous importants, j'ai un talent, c'est de vouloir continuer à dormir en m'en fichant complètement des conséquences. Mais peu importe, peu importe, que j'ai un vol à prendre, que j'ai une... J'en ai rien à faire. Je m'endors et je continue ma petite nuit tranquille. C'est un talent parce que j'ai perdu des boulots à cause de ça. J'ai perdu beaucoup de choses. Ah oui, c'est un talent, même pour l'enterrement de ma mère. C'est un talent, ça, je pense. Il n'y a que moi qui peux avoir ça, ce truc-là. C'est relativiser quand je dors.
- Speaker #1
Cette capacité de mise à distance, en fait, des événements, des situations.
- Speaker #0
Ah oui.
- Speaker #1
Excellent. Écoute, merci Hamza pour cette interview sans langue de bois.
- Speaker #0
Merci à toi, Sabrina. C'était avec plaisir. On remet ça quand tu veux, avec plaisir.
- Speaker #1
Ben Inch'Allah, en tous les cas, j'espère que cette interview aura motivé les mamans qui stressent, qui angoissent pour l'avenir de leurs enfants, qu'elles n'aient pas de soucis à faire. Aujourd'hui, tu t'éclates dans ce que tu fais. Ça te permet de vivre ta vie confortablement. Et ça, c'est juste tout ce qu'on souhaite à toutes les personnes qui ont une neurotypie. Il faut juste laisser les gens aller vers ce qui les fait vibrer, tout simplement.
- Speaker #0
Inch'Allah. Je ne sais rien, je n'ai plus...
- Speaker #1
Ce sera le mot de la fin, alors.
- Speaker #0
Le mot de la fin. Merci Sabrina, en tout cas.
- Speaker #1
Avec plaisir,
- Speaker #0
à bientôt Hamza.
- Speaker #2
Voilà, c'est ici que se termine notre conversation avec Hamza. Un parcours marqué par la douleur et les défis d'un climat familial délétère, mais aussi par une histoire de résilience et de transformation. Il nous a surtout rappelé une vérité essentielle dont je vous parle très souvent, le rôle primordial de votre soutien parental face au TDAH d'un enfant. Ce soutien dont il a été lui-même privé aurait pu changer son histoire beaucoup plus tôt. En tout cas, pour tous les parents qui se battent aujourd'hui pour comprendre et accompagner leur enfant avec un TDAH, ce message résonne comme un appel à l'espoir et à l'action. Merci Hamza d'avoir partagé ton histoire avec autant de sincérité et d'authenticité. Et à toi qui m'écoutes, si cet épisode t'a touché, n'hésite pas à le partager avec une maman qui pourrait en avoir besoin. En tout cas, ton soutien est précieux, n'hésite pas à me laisser 5 étoiles et un commentaire. On se retrouve très prochainement. pour un nouvel épisode.