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Tech in Sport

Grâce à Atos, vous saurez qui a gagné les JO de Paris 2024

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14min |19/03/2024
Play
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14min |19/03/2024
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Description

Comment finirez-vous par savoir si la France est championne olympique à Paris 2024 ? Ce sera notamment grâce à Atos.

Grâce à des capteurs et des serveurs installés dans les sites de compétitions, Atos est capable de transférer les résultats en 35 millisecondes aux commentateurs et en deux secondes aux sites sportifs, y compris le site officiel des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Grâce à des bases de données fournies par les différentes fédérations, l'entreprise doit également enrichir ces résultats. Si le record du monde du 100 m est battu, Atos est capable de l'indiquer en moins de 35 millisecondes aux commentateurs, afin d'améliorer l'expérience des téléspectateurs du monde entier. Mais cette mission comporte des risques, car on ne rejoue pas deux fois une compétition olympique.

Des centaines de tests sont effectués par Atos en préparation des Jeux Olympiques de Paris 2024 afin de s'assurer du bon fonctionnement des systèmes, ainsi que des moyens de contrer le risque cyber qui plane sur les JO. Après les compétitions de VTT et de triathlon l'année passée, Atos va mettre à l'épreuve ses systèmes adaptés à chaque sport, lors d'une compétition de badminton à Châteauroux, à moins de six mois de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.

__

Après une olympiade 2020 fortement touchée par la pandémie, Paris accueillera l'an prochain, les premiers Jeux depuis 8 ans, en présence de spectateurs venus du monde entier. Huit années pendant lesquelles la technologie a profondément évolué. Où le numérique s'est introduit dans tous les aspects de la société, et le monde du sport n'y fait pas exception. À travers le podcast Tech In Sport et de nombreux articles de notre rubrique "Sport et numérique", Alliancy, média de la transformation digitale vous propose de découvrir ces impacts variés sur l’industrie sportive : de la gestion de données à la cybersécurité, en passant par l'intelligence artificielle et les solutions au service de la performance des athlètes...

Suivez-nous sur tous nos réseaux :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis Jean-Baptiste Lottier et bienvenue dans Tech in Sport, un podcast Alliancy, médias numériques et business. Performance sportive, cybersécurité des événements, data, intelligence artificielle. Dans ce podcast, nous allons décrypter tous les impacts du numérique sur le monde du sport avec en ligne de venir les JO de Paris 2024. Aujourd'hui, nous allons nous attarder sur le système de circulation des résultats sportifs pendant les JO de Paris 2024. Et pour en discuter, on est avec Christophe Thivet. Bonjour Christophe.

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Alors Christophe, vous êtes Chief Integration Officer chez Atos. Pour Paris 2024, alors qu'est-ce que ça veut dire rapidement ?

  • Speaker #1

    Alors rapidement, j'ai la direction de l'ensemble du programme d'Atos auprès du comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.

  • Speaker #0

    Et d'ailleurs là on est au site Pulse, qui est le siège du comité d'organisation de Paris 2024. Alors le périmètre d'Atos est large pendant les JO, mais il y a une des missions qui consiste à assurer le transfert des résultats depuis tous les sites de compétition jusqu'aux acteurs qui doivent y avoir accès, qui doivent avoir accès à ces résultats.

  • Speaker #1

    La première personne qui a accès à ces résultats, c'est... Évidemment, le commentateur, la presse, au sein même du stade où se déroule la compétition. Donc là, Atos a une mission clé et importante de délivrer ses résultats et les enrichir. En moins d'une demi-seconde, le résultat doit être affiché sur une application qui est mise en place par Atos devant les yeux du commentateur dans le stade. En parallèle, ces résultats doivent être transmis immédiatement dans le monde entier. pour être consommé partout à chacun, soit le fan de sport, le supporter d'une équipe, soit sur le site web de l'application, soit vers toutes les agences de presse ou vers tous les médias qui peuvent être intéressés par le domaine sportif. Et ça, on a un peu moins de deux secondes pour les transmettre ces résultats. Ça part vraiment du stade, de là où se déroule la compétition, et en moins de deux secondes, ça va être diffusé dans le monde entier.

  • Speaker #0

    Et donc pour ça, sur les sites, il y a la présence de capteurs, de serveurs sur lesquels arrivent les chronos, les notes, les résultats, qui permettent de faciliter ce transfert.

  • Speaker #1

    Absolument. Donc nos systèmes sont déployés sur les sites. C'est un site interfacé avec les systèmes de juges, de chronogrammes, de chronomètres, pardon, de résultats sportifs, de buts ou que sais-je, capturés par nos systèmes. Ce ne sont pas les systèmes qui sont délivrés par un autre partenaire du CIO, du Comité international de l'Olympique, mais nous, on est interfacé directement avec eux pour intégrer ces données, les enrichir et les transmettre.

  • Speaker #0

    C'est le chronomètreur Omega, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est le chronomètreur Omega, absolument.

  • Speaker #0

    Vous expliquez qu'il faut moins d'une demi-seconde, mais c'est carrément... 35 millisecondes pour que le résultat arrive sur les tablettes des commentateurs ?

  • Speaker #1

    Au maximum. Et pourquoi 35 millisecondes ? C'est parce que c'est le temps pour un commentateur de regarder ce qui se passe sur le field of play, donc sur le stade, de lever les yeux et de voir immédiatement sur l'application qu'on met à disposition, le résultat s'afficher et enrichi.

  • Speaker #0

    Et alors pourquoi cette différence entre 35 millisecondes pour les commentateurs et 2 secondes pour le reste ?

  • Speaker #1

    C'est la latence réseau, la distance qu'il y a, l'enrichissement encore un peu plus particulier de nos informations pour les diffuser vers le monde entier.

  • Speaker #0

    Oui parce que les commentateurs, eux, ils restent dans le stade, donc c'est... beaucoup plus rapide de leur transmettre le résultat. Exactement. Dans ces 35 millisecondes, vous rajoutez une couche, vous enrichissez les résultats. C'est-à-dire que par exemple, il y a le record du monde du 100 mètres. Le résultat affiché en 35 millisecondes, c'est affiché record du monde.

  • Speaker #1

    Voilà, avec record du monde, record personnel, peut-être des informations sur l'athlète lui-même qui a contribué à cette performance. Ce qu'on génère quelque part, c'est de l'information qui va permettre aux médias, aux commentateurs, de faire partager l'émotion qu'on vit dans un stade. Et donc, c'est un ensemble de données que le commentateur doit avoir à sa disposition immédiatement. Il ne peut pas aller dans 3, 4, 5, 6 applications et regarder dans ses papiers pour pouvoir restituer cette information. D'où le fait qu'on l'enrichisse avec un certain nombre d'informations qu'on a. déjà stockés et qu'on utilise au fur et à mesure des résultats.

  • Speaker #0

    Vous êtes connecté à des bases de données, vous avez derrière des bases de données sur différents sports. Comment vous les avez ces bases de données ? Qui vous les fournit ?

  • Speaker #1

    Alors on s'appuie sur des informations publiques qui nous viennent soit des fédérations, soit d'agences diverses et variées. Elles sont préchargées, elles sont préchargées bien entendu.

  • Speaker #0

    Et il y a une contrainte qui est que pour chaque sport on donne des infos différentes.

  • Speaker #1

    Évidemment, donc l'application va être très sport dépendante. Et évidemment ce qu'on affiche à un commentateur en fonction du sport va être différent. L'écran du golf par exemple qui est un sport. dans lequel il y a beaucoup de données à présenter, ne va pas être du tout le même que celui qu'on va présenter pour un match de handball, par exemple. Donc, en fonction du sport, on rentre dans un niveau de détail, un niveau d'information, une présentation différente.

  • Speaker #0

    Là, on parle des Jeux Olympiques. Il y a la même chose pour les paralympiques. Paralympique, c'est assez complexe.

  • Speaker #1

    La dimension supplémentaire pour les compétitions paralympiques, c'est qu'il y a beaucoup plus de diversité de résultats liés à la nature du handicap. C'est le même format de compétition, la même application, mais beaucoup plus de résultats à présenter en tenant compte des différentes catégories auxquelles la compétition... est attaché. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'il y a des catégories selon le niveau de handicap. Il y a plusieurs finales, par exemple, si on reprend le 100 mètres, il y a plusieurs finales à la suite, selon les catégories. Comment vous vous adaptez à ça, justement ?

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est dans les phases en amont. Évidemment, on ne découvre pas les différentes catégories le jour de la compétition paralympique. Donc, en fonction des spécificités de chaque sport qui nous sont partagées via les fédérations, on ajuste nos applications et on les développe en conséquence pour être prête pour le jour J.

  • Speaker #0

    Vous parliez du golf, du fait qu'il y avait... Beaucoup de données, des données spécifiques à transmettre. Pourquoi ? Quelles sont-elles ?

  • Speaker #1

    En fait, tout ce qui va pouvoir influencer la partie de golf va être pris en compte et affiché. Donc typiquement, ça peut être des facteurs liés à la performance de l'athlète lui-même. Donc comment il a frappé la balle, avec quelle angle, quelle vitesse, mais aussi des paramètres extérieurs comme la météo, la vitesse du vent, le parcours en lui-même, etc. Donc c'est tous ces événements qu'on va restituer et afficher auprès de notre commentateur.

  • Speaker #0

    Pendant les JO de Paris 2024, il y a... Des sites de compétition habituels comme le Stade de France par exemple, mais il y a aussi des sites qui ne sont pas du tout habitués à recevoir des compétitions sportives, la Place de la Concorde, le Champ de Mars. Alors là, comment on s'adapte pour réussir à transférer les résultats depuis ces sites ?

  • Speaker #1

    L'application en elle-même, ça va être la même. Clé pour ces sites, ça va être la phase de préparation d'installation pour minimiser l'impact sur le grand public avant que la Concorde ne soit condamnée à l'accès à la circulation. C'est une phase de préparation intensive de planning extrêmement détaillée qu'on doit être en mesure de fournir et d'exécuter à la perfection le jour J. Après, une fois qu'on a nos capteurs ou les capteurs d'Omega, notre système ne change pas tant que tel. Il doit juste être adapté aux conditions atmosphériques. qui peuvent avoir lieu. Typiquement, on devra supporter un gros orage place de la Concorde et que nos équipements informatiques qui sont en disposition pour le commentateur ne soient pas inondés ou inefficients. Donc, c'est des choses qu'on peut préparer et anticiper en amont, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que là, vous avez déjà repéré ces différents sites. Vous avez déjà commencé à placer des choses ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, on n'a pas encore placé de choses à la Concorde, sinon tout le monde le saurait. Mais effectivement, sur plan, on a complètement fait notre design. On sait très bien où on positionnera chaque équipement, que ce soit les postes de travail, les serveurs, les infrastructures. Tout est extrêmement prêt pour être exécuté. Si je puis me permettre, à un moment donné, on va rentrer dans une phase très rigoureuse dans le suivi de nos opérations. On ne pourra pas se mettre à l'erreur ou l'imprévu. même si on l'anticipe. En tout cas, notre plan doit être extrêmement détaillé pour pouvoir être exécuté en un minimum de temps.

  • Speaker #0

    Et il y a un site qui se trouve à plus de 10 000 km de Paris, à Tahiti, le site qui accueillera les compétitions de surf. Alors là, il y a la même contrainte, en particulier celle des deux secondes sur tous les sites internet et sur le site des Jeux Olympiques. Alors là, comment on s'adapte ?

  • Speaker #1

    Alors, le site de Tahiti, là, il est effectivement complètement à l'opposé du globe. par rapport à Paris, c'est 12 heures de décalage horaire. Ce qui veut dire que notre dispositif qui fonctionne déjà naturellement en 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pendant la durée des compétitions, va prendre encore plus de sens pour Paris 2024. Oui,

  • Speaker #0

    parce que du coup, les compétitions ne seront pas du tout à la même heure. Elles seront la nuit, quand les autres seront la journée ici.

  • Speaker #1

    Donc traditionnellement, pour les jeux précédents, la nuit, on a des opérations plutôt de nettoyage, de maintien en condition opérationnelle. s'assurer que la journée du lendemain se déroulera dans les meilleures conditions. Là, on aura des compétitions aussi. Donc on sera vraiment dans une journée de compétition qui va durer 24 heures et même plus, puisque les compétitions de surf sont prévues pour être sur 3-4 jours. Une fois que j'ai dit ça, effectivement, on ne peut pas aller non plus plus vite que la lumière. Donc notre réseau, nos infrastructures, elles vont être limitées par cette latence. Cependant, les tests qu'on a menés nous prouvent qu'on peut être compatible avec nos engagements de service, que je vous ai décrits tout à l'heure, même à l'autre bout du monde. Donc vous pourrez suivre votre compétition de surf favorite et avoir des résultats comme si...

  • Speaker #0

    C'est une mission très critique. On ne peut pas refaire un 100 mètres, on ne peut pas rejouer une compétition pendant les Jeux Olympiques. Qu'est-ce que vous mettez en place dans les stades pour être sûr de bien réussir cette mission ?

  • Speaker #1

    Donc effectivement, pas le droit au couac. Il y a une résilience totale de nos infrastructures. On déploie plusieurs serveurs qui sont hautement disponibles. Tout ça, c'est testé de long en large et en travers. Et effectivement, sur l'ensemble de la chaîne, on s'assure de la redondance et de la résilience à la fois applicative, logicielle, software. et matériel.

  • Speaker #0

    Donc ces serveurs sont dans chaque site de compétition et ils peuvent être isolés.

  • Speaker #1

    Effectivement, un stade pourra vivre de façon autonome quand bien même il y aurait un événement majeur sur un site. Tant que la compétition pourra avoir lieu, que le site peut être autonome, on pourra fonctionner en mode autonome sur le site.

  • Speaker #0

    Pour être prêt le jour J, vous avez mené, et vous menez encore d'ailleurs, différents tests. En 2023, il y a eu des tests sur plusieurs compétitions. On pense au triathlon, il y a eu le VTT, il y a eu la voile, je pense. Donc ça, ça vous a permis de tester déjà ce transfert des résultats.

  • Speaker #1

    Et beaucoup d'autres tests. En parlant tout de 250 000 heures de tests effectués par Atos, rien que pour notre périmètre en tant qu'intégrateur et fournisseur de solutions. Donc c'est 250 000 heures de tests qui sont effectués. Effectivement, à plusieurs étages, des tests unistères sur chacun des sports qui ont commencé cet été, qui continuent encore aujourd'hui. On a eu récemment une compétition de badminton à La Chapelle et ça va continuer encore avec, par exemple, du tir à Châteauroux très prochainement.

  • Speaker #0

    Parce que le tir aura lieu à Châteauroux et pas à Paris.

  • Speaker #1

    Absolument. Donc ça c'est un premier niveau de test. On a un second niveau de test qui est l'Homologation Testing Sports par Sports. Donc ça qui va se faire dans notre centre d'expertise en Espagne, où là les fédérations, comme je vous ai décrit tout à l'heure, vont venir valider que le comportement... de nos applications est conforme à tous les scénarios sportifs qu'ils peuvent imaginer, avec les cas les plus tordus possibles, si je puis me permettre. Un troisième niveau de test qui est organisé aussi dans nos centres pour tester les sports en parallèle. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'une compétition olympique ou les Jeux olympiques ou paralympiques, c'est unique en termes de nombre de compétitions et de sessions sportives qui peuvent avoir lieu en même temps. Contrairement à un Coupe du monde de football ou de rugby, où il y a... grosso modo un match, deux matchs en parallèle. Ici, sur les 15 jours, trois semaines que vont durer la compétition olympique, on n'est pas du tout sur le même parallélisme. Donc ça, on le simule en long et en large, en travers aussi dans nos infrastructures, pour s'assurer que la performance sera au rendez-vous et que les temps que je vous ai donnés tout à l'heure en termes de niveau d'engagement seront respectés. Enfin, on a aussi des exercices liés à la mise en situation de nos équipes, de nos processus, et ça a lieu... D'ailleurs, en ce moment même, avec nos technologies rehearsal, on va simuler un certain nombre de scénarios et de pannes qui pourraient arriver afin de voir le comportement de chaque individu face à une situation qui peut être parfois stressante et l'intercommunication entre les différents partenaires associés à la technologie pour délivrer les Jeux de Paris 2024.

  • Speaker #0

    Il y a combien de scénarios que vous allez tester à peu près ?

  • Speaker #1

    C'est trois jours intensifs. Le nombre de scénarios, c'est plusieurs centaines.

  • Speaker #0

    Dans les différents scénarios que vous préparez, il peut y avoir le scénario le plus simple jusqu'au scénario... de la grosse défaillance. Vous vous préparez à tous ces scénarios ?

  • Speaker #1

    Absolument. Donc, il faut se préparer vraiment à des événements liés à une panne informatique, mais aussi à tout un chacun qui peut arriver. Donc, une anecdote, on a récemment ou on a eu dans une compétition précédente le cas d'un athlète qui a débranché des câbles et du coup, panne informatique visible de l'extérieur. Mais c'était tout simplement une erreur humaine.

  • Speaker #0

    Et il y a un autre risque sur les JO, mais en particulier sur cette mission, c'est le risque cyber. Est-ce que vous préparez potentiellement à ce que... Il y a eu une cyberattaque sur les résultats, que les résultats ne puissent pas être transmis, que les résultats potentiellement soient modifiés.

  • Speaker #1

    Le maître mot de ce projet, c'est toujours la gestion des risques. Donc on est perpétuellement en gestion des risques. Donc bien entendu que le risque cyber, surtout dans le contexte international dans lequel on vit, et géopolitique, est pris en compte. Alors à différents niveaux, bien entendu, avec beaucoup de prévention, mais aussi des mécanismes de correction. Donc quels peuvent être ces risques ? L'altération de résultats ou carrément l'arrêt de service. Donc ça, on s'y prépare et on a des mécanismes. en place qui nous permettent de les mitiger.

  • Speaker #0

    Et ça, ça fait partie des différents scénarios que vous testez aussi ?

  • Speaker #1

    La cyber est complètement intégrée dans le scénario de test que je vous ai décrit tout à l'heure.

  • Speaker #0

    L'actualité d'Atos, on la connaît. Dans ce contexte, est-ce qu'il pourrait y avoir un impact sur l'implication de l'entreprise pendant les JO ? On est à moins de 6 mois des JO.

  • Speaker #1

    Je pense que je vous ai fait part au travers de notre échange. de la motivation, de l'enthousiasme que génère ce projet. C'est un projet unique dans toutes ses dimensions, dans sa dimension temporelle, dans sa dimension visibilité à l'extérieur, dans sa dimension sportive. Donc toute mon équipe, on est tous à fond pour préparer ces jeux et notre motivation, elle est là. Donc exécuter les jeux de la meilleure façon possible, c'est la meilleure chose qui pourra arriver à Atos et à nous à titre individuel ou personnel.

  • Speaker #0

    On va se projeter dans quelques années et penser au futur de cette mission. Comment vous voyez dans quelques années ? les technologies venir impacter cette mission de transfert des résultats ?

  • Speaker #1

    On voit bien la donnée de plus en plus au cœur du dispositif, y compris dans le monde du sport. Il n'y a pas de sport sans technologie. Demain, ce qu'on attendra tous comme fans, c'est sûrement de l'immersion. Immersion au sein du stade avec plus de données. disponible sur son SmartForm en réel, soit par de la réalité virtuelle ou réalité augmentée, là aussi dans le stade. Donc la donnée, l'immersivité, ça va être la partie la plus, j'allais dire, visible de ce qui va arriver très prochainement.

  • Speaker #0

    Merci Christophe de nous avoir présenté une des missions clés d'Atos pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Baptiste, c'était un plaisir.

  • Speaker #0

    et merci à tous de nous avoir écoutés n'hésitez pas à vous abonner pour ne manquer aucun épisode et on se retrouve très vite avec un nouvel invité pour décrypter la montée en puissance de la tech dans le monde du sport

Description

Comment finirez-vous par savoir si la France est championne olympique à Paris 2024 ? Ce sera notamment grâce à Atos.

Grâce à des capteurs et des serveurs installés dans les sites de compétitions, Atos est capable de transférer les résultats en 35 millisecondes aux commentateurs et en deux secondes aux sites sportifs, y compris le site officiel des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Grâce à des bases de données fournies par les différentes fédérations, l'entreprise doit également enrichir ces résultats. Si le record du monde du 100 m est battu, Atos est capable de l'indiquer en moins de 35 millisecondes aux commentateurs, afin d'améliorer l'expérience des téléspectateurs du monde entier. Mais cette mission comporte des risques, car on ne rejoue pas deux fois une compétition olympique.

Des centaines de tests sont effectués par Atos en préparation des Jeux Olympiques de Paris 2024 afin de s'assurer du bon fonctionnement des systèmes, ainsi que des moyens de contrer le risque cyber qui plane sur les JO. Après les compétitions de VTT et de triathlon l'année passée, Atos va mettre à l'épreuve ses systèmes adaptés à chaque sport, lors d'une compétition de badminton à Châteauroux, à moins de six mois de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.

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Après une olympiade 2020 fortement touchée par la pandémie, Paris accueillera l'an prochain, les premiers Jeux depuis 8 ans, en présence de spectateurs venus du monde entier. Huit années pendant lesquelles la technologie a profondément évolué. Où le numérique s'est introduit dans tous les aspects de la société, et le monde du sport n'y fait pas exception. À travers le podcast Tech In Sport et de nombreux articles de notre rubrique "Sport et numérique", Alliancy, média de la transformation digitale vous propose de découvrir ces impacts variés sur l’industrie sportive : de la gestion de données à la cybersécurité, en passant par l'intelligence artificielle et les solutions au service de la performance des athlètes...

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis Jean-Baptiste Lottier et bienvenue dans Tech in Sport, un podcast Alliancy, médias numériques et business. Performance sportive, cybersécurité des événements, data, intelligence artificielle. Dans ce podcast, nous allons décrypter tous les impacts du numérique sur le monde du sport avec en ligne de venir les JO de Paris 2024. Aujourd'hui, nous allons nous attarder sur le système de circulation des résultats sportifs pendant les JO de Paris 2024. Et pour en discuter, on est avec Christophe Thivet. Bonjour Christophe.

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Alors Christophe, vous êtes Chief Integration Officer chez Atos. Pour Paris 2024, alors qu'est-ce que ça veut dire rapidement ?

  • Speaker #1

    Alors rapidement, j'ai la direction de l'ensemble du programme d'Atos auprès du comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.

  • Speaker #0

    Et d'ailleurs là on est au site Pulse, qui est le siège du comité d'organisation de Paris 2024. Alors le périmètre d'Atos est large pendant les JO, mais il y a une des missions qui consiste à assurer le transfert des résultats depuis tous les sites de compétition jusqu'aux acteurs qui doivent y avoir accès, qui doivent avoir accès à ces résultats.

  • Speaker #1

    La première personne qui a accès à ces résultats, c'est... Évidemment, le commentateur, la presse, au sein même du stade où se déroule la compétition. Donc là, Atos a une mission clé et importante de délivrer ses résultats et les enrichir. En moins d'une demi-seconde, le résultat doit être affiché sur une application qui est mise en place par Atos devant les yeux du commentateur dans le stade. En parallèle, ces résultats doivent être transmis immédiatement dans le monde entier. pour être consommé partout à chacun, soit le fan de sport, le supporter d'une équipe, soit sur le site web de l'application, soit vers toutes les agences de presse ou vers tous les médias qui peuvent être intéressés par le domaine sportif. Et ça, on a un peu moins de deux secondes pour les transmettre ces résultats. Ça part vraiment du stade, de là où se déroule la compétition, et en moins de deux secondes, ça va être diffusé dans le monde entier.

  • Speaker #0

    Et donc pour ça, sur les sites, il y a la présence de capteurs, de serveurs sur lesquels arrivent les chronos, les notes, les résultats, qui permettent de faciliter ce transfert.

  • Speaker #1

    Absolument. Donc nos systèmes sont déployés sur les sites. C'est un site interfacé avec les systèmes de juges, de chronogrammes, de chronomètres, pardon, de résultats sportifs, de buts ou que sais-je, capturés par nos systèmes. Ce ne sont pas les systèmes qui sont délivrés par un autre partenaire du CIO, du Comité international de l'Olympique, mais nous, on est interfacé directement avec eux pour intégrer ces données, les enrichir et les transmettre.

  • Speaker #0

    C'est le chronomètreur Omega, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est le chronomètreur Omega, absolument.

  • Speaker #0

    Vous expliquez qu'il faut moins d'une demi-seconde, mais c'est carrément... 35 millisecondes pour que le résultat arrive sur les tablettes des commentateurs ?

  • Speaker #1

    Au maximum. Et pourquoi 35 millisecondes ? C'est parce que c'est le temps pour un commentateur de regarder ce qui se passe sur le field of play, donc sur le stade, de lever les yeux et de voir immédiatement sur l'application qu'on met à disposition, le résultat s'afficher et enrichi.

  • Speaker #0

    Et alors pourquoi cette différence entre 35 millisecondes pour les commentateurs et 2 secondes pour le reste ?

  • Speaker #1

    C'est la latence réseau, la distance qu'il y a, l'enrichissement encore un peu plus particulier de nos informations pour les diffuser vers le monde entier.

  • Speaker #0

    Oui parce que les commentateurs, eux, ils restent dans le stade, donc c'est... beaucoup plus rapide de leur transmettre le résultat. Exactement. Dans ces 35 millisecondes, vous rajoutez une couche, vous enrichissez les résultats. C'est-à-dire que par exemple, il y a le record du monde du 100 mètres. Le résultat affiché en 35 millisecondes, c'est affiché record du monde.

  • Speaker #1

    Voilà, avec record du monde, record personnel, peut-être des informations sur l'athlète lui-même qui a contribué à cette performance. Ce qu'on génère quelque part, c'est de l'information qui va permettre aux médias, aux commentateurs, de faire partager l'émotion qu'on vit dans un stade. Et donc, c'est un ensemble de données que le commentateur doit avoir à sa disposition immédiatement. Il ne peut pas aller dans 3, 4, 5, 6 applications et regarder dans ses papiers pour pouvoir restituer cette information. D'où le fait qu'on l'enrichisse avec un certain nombre d'informations qu'on a. déjà stockés et qu'on utilise au fur et à mesure des résultats.

  • Speaker #0

    Vous êtes connecté à des bases de données, vous avez derrière des bases de données sur différents sports. Comment vous les avez ces bases de données ? Qui vous les fournit ?

  • Speaker #1

    Alors on s'appuie sur des informations publiques qui nous viennent soit des fédérations, soit d'agences diverses et variées. Elles sont préchargées, elles sont préchargées bien entendu.

  • Speaker #0

    Et il y a une contrainte qui est que pour chaque sport on donne des infos différentes.

  • Speaker #1

    Évidemment, donc l'application va être très sport dépendante. Et évidemment ce qu'on affiche à un commentateur en fonction du sport va être différent. L'écran du golf par exemple qui est un sport. dans lequel il y a beaucoup de données à présenter, ne va pas être du tout le même que celui qu'on va présenter pour un match de handball, par exemple. Donc, en fonction du sport, on rentre dans un niveau de détail, un niveau d'information, une présentation différente.

  • Speaker #0

    Là, on parle des Jeux Olympiques. Il y a la même chose pour les paralympiques. Paralympique, c'est assez complexe.

  • Speaker #1

    La dimension supplémentaire pour les compétitions paralympiques, c'est qu'il y a beaucoup plus de diversité de résultats liés à la nature du handicap. C'est le même format de compétition, la même application, mais beaucoup plus de résultats à présenter en tenant compte des différentes catégories auxquelles la compétition... est attaché. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'il y a des catégories selon le niveau de handicap. Il y a plusieurs finales, par exemple, si on reprend le 100 mètres, il y a plusieurs finales à la suite, selon les catégories. Comment vous vous adaptez à ça, justement ?

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est dans les phases en amont. Évidemment, on ne découvre pas les différentes catégories le jour de la compétition paralympique. Donc, en fonction des spécificités de chaque sport qui nous sont partagées via les fédérations, on ajuste nos applications et on les développe en conséquence pour être prête pour le jour J.

  • Speaker #0

    Vous parliez du golf, du fait qu'il y avait... Beaucoup de données, des données spécifiques à transmettre. Pourquoi ? Quelles sont-elles ?

  • Speaker #1

    En fait, tout ce qui va pouvoir influencer la partie de golf va être pris en compte et affiché. Donc typiquement, ça peut être des facteurs liés à la performance de l'athlète lui-même. Donc comment il a frappé la balle, avec quelle angle, quelle vitesse, mais aussi des paramètres extérieurs comme la météo, la vitesse du vent, le parcours en lui-même, etc. Donc c'est tous ces événements qu'on va restituer et afficher auprès de notre commentateur.

  • Speaker #0

    Pendant les JO de Paris 2024, il y a... Des sites de compétition habituels comme le Stade de France par exemple, mais il y a aussi des sites qui ne sont pas du tout habitués à recevoir des compétitions sportives, la Place de la Concorde, le Champ de Mars. Alors là, comment on s'adapte pour réussir à transférer les résultats depuis ces sites ?

  • Speaker #1

    L'application en elle-même, ça va être la même. Clé pour ces sites, ça va être la phase de préparation d'installation pour minimiser l'impact sur le grand public avant que la Concorde ne soit condamnée à l'accès à la circulation. C'est une phase de préparation intensive de planning extrêmement détaillée qu'on doit être en mesure de fournir et d'exécuter à la perfection le jour J. Après, une fois qu'on a nos capteurs ou les capteurs d'Omega, notre système ne change pas tant que tel. Il doit juste être adapté aux conditions atmosphériques. qui peuvent avoir lieu. Typiquement, on devra supporter un gros orage place de la Concorde et que nos équipements informatiques qui sont en disposition pour le commentateur ne soient pas inondés ou inefficients. Donc, c'est des choses qu'on peut préparer et anticiper en amont, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que là, vous avez déjà repéré ces différents sites. Vous avez déjà commencé à placer des choses ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, on n'a pas encore placé de choses à la Concorde, sinon tout le monde le saurait. Mais effectivement, sur plan, on a complètement fait notre design. On sait très bien où on positionnera chaque équipement, que ce soit les postes de travail, les serveurs, les infrastructures. Tout est extrêmement prêt pour être exécuté. Si je puis me permettre, à un moment donné, on va rentrer dans une phase très rigoureuse dans le suivi de nos opérations. On ne pourra pas se mettre à l'erreur ou l'imprévu. même si on l'anticipe. En tout cas, notre plan doit être extrêmement détaillé pour pouvoir être exécuté en un minimum de temps.

  • Speaker #0

    Et il y a un site qui se trouve à plus de 10 000 km de Paris, à Tahiti, le site qui accueillera les compétitions de surf. Alors là, il y a la même contrainte, en particulier celle des deux secondes sur tous les sites internet et sur le site des Jeux Olympiques. Alors là, comment on s'adapte ?

  • Speaker #1

    Alors, le site de Tahiti, là, il est effectivement complètement à l'opposé du globe. par rapport à Paris, c'est 12 heures de décalage horaire. Ce qui veut dire que notre dispositif qui fonctionne déjà naturellement en 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pendant la durée des compétitions, va prendre encore plus de sens pour Paris 2024. Oui,

  • Speaker #0

    parce que du coup, les compétitions ne seront pas du tout à la même heure. Elles seront la nuit, quand les autres seront la journée ici.

  • Speaker #1

    Donc traditionnellement, pour les jeux précédents, la nuit, on a des opérations plutôt de nettoyage, de maintien en condition opérationnelle. s'assurer que la journée du lendemain se déroulera dans les meilleures conditions. Là, on aura des compétitions aussi. Donc on sera vraiment dans une journée de compétition qui va durer 24 heures et même plus, puisque les compétitions de surf sont prévues pour être sur 3-4 jours. Une fois que j'ai dit ça, effectivement, on ne peut pas aller non plus plus vite que la lumière. Donc notre réseau, nos infrastructures, elles vont être limitées par cette latence. Cependant, les tests qu'on a menés nous prouvent qu'on peut être compatible avec nos engagements de service, que je vous ai décrits tout à l'heure, même à l'autre bout du monde. Donc vous pourrez suivre votre compétition de surf favorite et avoir des résultats comme si...

  • Speaker #0

    C'est une mission très critique. On ne peut pas refaire un 100 mètres, on ne peut pas rejouer une compétition pendant les Jeux Olympiques. Qu'est-ce que vous mettez en place dans les stades pour être sûr de bien réussir cette mission ?

  • Speaker #1

    Donc effectivement, pas le droit au couac. Il y a une résilience totale de nos infrastructures. On déploie plusieurs serveurs qui sont hautement disponibles. Tout ça, c'est testé de long en large et en travers. Et effectivement, sur l'ensemble de la chaîne, on s'assure de la redondance et de la résilience à la fois applicative, logicielle, software. et matériel.

  • Speaker #0

    Donc ces serveurs sont dans chaque site de compétition et ils peuvent être isolés.

  • Speaker #1

    Effectivement, un stade pourra vivre de façon autonome quand bien même il y aurait un événement majeur sur un site. Tant que la compétition pourra avoir lieu, que le site peut être autonome, on pourra fonctionner en mode autonome sur le site.

  • Speaker #0

    Pour être prêt le jour J, vous avez mené, et vous menez encore d'ailleurs, différents tests. En 2023, il y a eu des tests sur plusieurs compétitions. On pense au triathlon, il y a eu le VTT, il y a eu la voile, je pense. Donc ça, ça vous a permis de tester déjà ce transfert des résultats.

  • Speaker #1

    Et beaucoup d'autres tests. En parlant tout de 250 000 heures de tests effectués par Atos, rien que pour notre périmètre en tant qu'intégrateur et fournisseur de solutions. Donc c'est 250 000 heures de tests qui sont effectués. Effectivement, à plusieurs étages, des tests unistères sur chacun des sports qui ont commencé cet été, qui continuent encore aujourd'hui. On a eu récemment une compétition de badminton à La Chapelle et ça va continuer encore avec, par exemple, du tir à Châteauroux très prochainement.

  • Speaker #0

    Parce que le tir aura lieu à Châteauroux et pas à Paris.

  • Speaker #1

    Absolument. Donc ça c'est un premier niveau de test. On a un second niveau de test qui est l'Homologation Testing Sports par Sports. Donc ça qui va se faire dans notre centre d'expertise en Espagne, où là les fédérations, comme je vous ai décrit tout à l'heure, vont venir valider que le comportement... de nos applications est conforme à tous les scénarios sportifs qu'ils peuvent imaginer, avec les cas les plus tordus possibles, si je puis me permettre. Un troisième niveau de test qui est organisé aussi dans nos centres pour tester les sports en parallèle. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'une compétition olympique ou les Jeux olympiques ou paralympiques, c'est unique en termes de nombre de compétitions et de sessions sportives qui peuvent avoir lieu en même temps. Contrairement à un Coupe du monde de football ou de rugby, où il y a... grosso modo un match, deux matchs en parallèle. Ici, sur les 15 jours, trois semaines que vont durer la compétition olympique, on n'est pas du tout sur le même parallélisme. Donc ça, on le simule en long et en large, en travers aussi dans nos infrastructures, pour s'assurer que la performance sera au rendez-vous et que les temps que je vous ai donnés tout à l'heure en termes de niveau d'engagement seront respectés. Enfin, on a aussi des exercices liés à la mise en situation de nos équipes, de nos processus, et ça a lieu... D'ailleurs, en ce moment même, avec nos technologies rehearsal, on va simuler un certain nombre de scénarios et de pannes qui pourraient arriver afin de voir le comportement de chaque individu face à une situation qui peut être parfois stressante et l'intercommunication entre les différents partenaires associés à la technologie pour délivrer les Jeux de Paris 2024.

  • Speaker #0

    Il y a combien de scénarios que vous allez tester à peu près ?

  • Speaker #1

    C'est trois jours intensifs. Le nombre de scénarios, c'est plusieurs centaines.

  • Speaker #0

    Dans les différents scénarios que vous préparez, il peut y avoir le scénario le plus simple jusqu'au scénario... de la grosse défaillance. Vous vous préparez à tous ces scénarios ?

  • Speaker #1

    Absolument. Donc, il faut se préparer vraiment à des événements liés à une panne informatique, mais aussi à tout un chacun qui peut arriver. Donc, une anecdote, on a récemment ou on a eu dans une compétition précédente le cas d'un athlète qui a débranché des câbles et du coup, panne informatique visible de l'extérieur. Mais c'était tout simplement une erreur humaine.

  • Speaker #0

    Et il y a un autre risque sur les JO, mais en particulier sur cette mission, c'est le risque cyber. Est-ce que vous préparez potentiellement à ce que... Il y a eu une cyberattaque sur les résultats, que les résultats ne puissent pas être transmis, que les résultats potentiellement soient modifiés.

  • Speaker #1

    Le maître mot de ce projet, c'est toujours la gestion des risques. Donc on est perpétuellement en gestion des risques. Donc bien entendu que le risque cyber, surtout dans le contexte international dans lequel on vit, et géopolitique, est pris en compte. Alors à différents niveaux, bien entendu, avec beaucoup de prévention, mais aussi des mécanismes de correction. Donc quels peuvent être ces risques ? L'altération de résultats ou carrément l'arrêt de service. Donc ça, on s'y prépare et on a des mécanismes. en place qui nous permettent de les mitiger.

  • Speaker #0

    Et ça, ça fait partie des différents scénarios que vous testez aussi ?

  • Speaker #1

    La cyber est complètement intégrée dans le scénario de test que je vous ai décrit tout à l'heure.

  • Speaker #0

    L'actualité d'Atos, on la connaît. Dans ce contexte, est-ce qu'il pourrait y avoir un impact sur l'implication de l'entreprise pendant les JO ? On est à moins de 6 mois des JO.

  • Speaker #1

    Je pense que je vous ai fait part au travers de notre échange. de la motivation, de l'enthousiasme que génère ce projet. C'est un projet unique dans toutes ses dimensions, dans sa dimension temporelle, dans sa dimension visibilité à l'extérieur, dans sa dimension sportive. Donc toute mon équipe, on est tous à fond pour préparer ces jeux et notre motivation, elle est là. Donc exécuter les jeux de la meilleure façon possible, c'est la meilleure chose qui pourra arriver à Atos et à nous à titre individuel ou personnel.

  • Speaker #0

    On va se projeter dans quelques années et penser au futur de cette mission. Comment vous voyez dans quelques années ? les technologies venir impacter cette mission de transfert des résultats ?

  • Speaker #1

    On voit bien la donnée de plus en plus au cœur du dispositif, y compris dans le monde du sport. Il n'y a pas de sport sans technologie. Demain, ce qu'on attendra tous comme fans, c'est sûrement de l'immersion. Immersion au sein du stade avec plus de données. disponible sur son SmartForm en réel, soit par de la réalité virtuelle ou réalité augmentée, là aussi dans le stade. Donc la donnée, l'immersivité, ça va être la partie la plus, j'allais dire, visible de ce qui va arriver très prochainement.

  • Speaker #0

    Merci Christophe de nous avoir présenté une des missions clés d'Atos pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Baptiste, c'était un plaisir.

  • Speaker #0

    et merci à tous de nous avoir écoutés n'hésitez pas à vous abonner pour ne manquer aucun épisode et on se retrouve très vite avec un nouvel invité pour décrypter la montée en puissance de la tech dans le monde du sport

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Description

Comment finirez-vous par savoir si la France est championne olympique à Paris 2024 ? Ce sera notamment grâce à Atos.

Grâce à des capteurs et des serveurs installés dans les sites de compétitions, Atos est capable de transférer les résultats en 35 millisecondes aux commentateurs et en deux secondes aux sites sportifs, y compris le site officiel des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Grâce à des bases de données fournies par les différentes fédérations, l'entreprise doit également enrichir ces résultats. Si le record du monde du 100 m est battu, Atos est capable de l'indiquer en moins de 35 millisecondes aux commentateurs, afin d'améliorer l'expérience des téléspectateurs du monde entier. Mais cette mission comporte des risques, car on ne rejoue pas deux fois une compétition olympique.

Des centaines de tests sont effectués par Atos en préparation des Jeux Olympiques de Paris 2024 afin de s'assurer du bon fonctionnement des systèmes, ainsi que des moyens de contrer le risque cyber qui plane sur les JO. Après les compétitions de VTT et de triathlon l'année passée, Atos va mettre à l'épreuve ses systèmes adaptés à chaque sport, lors d'une compétition de badminton à Châteauroux, à moins de six mois de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.

__

Après une olympiade 2020 fortement touchée par la pandémie, Paris accueillera l'an prochain, les premiers Jeux depuis 8 ans, en présence de spectateurs venus du monde entier. Huit années pendant lesquelles la technologie a profondément évolué. Où le numérique s'est introduit dans tous les aspects de la société, et le monde du sport n'y fait pas exception. À travers le podcast Tech In Sport et de nombreux articles de notre rubrique "Sport et numérique", Alliancy, média de la transformation digitale vous propose de découvrir ces impacts variés sur l’industrie sportive : de la gestion de données à la cybersécurité, en passant par l'intelligence artificielle et les solutions au service de la performance des athlètes...

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis Jean-Baptiste Lottier et bienvenue dans Tech in Sport, un podcast Alliancy, médias numériques et business. Performance sportive, cybersécurité des événements, data, intelligence artificielle. Dans ce podcast, nous allons décrypter tous les impacts du numérique sur le monde du sport avec en ligne de venir les JO de Paris 2024. Aujourd'hui, nous allons nous attarder sur le système de circulation des résultats sportifs pendant les JO de Paris 2024. Et pour en discuter, on est avec Christophe Thivet. Bonjour Christophe.

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Alors Christophe, vous êtes Chief Integration Officer chez Atos. Pour Paris 2024, alors qu'est-ce que ça veut dire rapidement ?

  • Speaker #1

    Alors rapidement, j'ai la direction de l'ensemble du programme d'Atos auprès du comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.

  • Speaker #0

    Et d'ailleurs là on est au site Pulse, qui est le siège du comité d'organisation de Paris 2024. Alors le périmètre d'Atos est large pendant les JO, mais il y a une des missions qui consiste à assurer le transfert des résultats depuis tous les sites de compétition jusqu'aux acteurs qui doivent y avoir accès, qui doivent avoir accès à ces résultats.

  • Speaker #1

    La première personne qui a accès à ces résultats, c'est... Évidemment, le commentateur, la presse, au sein même du stade où se déroule la compétition. Donc là, Atos a une mission clé et importante de délivrer ses résultats et les enrichir. En moins d'une demi-seconde, le résultat doit être affiché sur une application qui est mise en place par Atos devant les yeux du commentateur dans le stade. En parallèle, ces résultats doivent être transmis immédiatement dans le monde entier. pour être consommé partout à chacun, soit le fan de sport, le supporter d'une équipe, soit sur le site web de l'application, soit vers toutes les agences de presse ou vers tous les médias qui peuvent être intéressés par le domaine sportif. Et ça, on a un peu moins de deux secondes pour les transmettre ces résultats. Ça part vraiment du stade, de là où se déroule la compétition, et en moins de deux secondes, ça va être diffusé dans le monde entier.

  • Speaker #0

    Et donc pour ça, sur les sites, il y a la présence de capteurs, de serveurs sur lesquels arrivent les chronos, les notes, les résultats, qui permettent de faciliter ce transfert.

  • Speaker #1

    Absolument. Donc nos systèmes sont déployés sur les sites. C'est un site interfacé avec les systèmes de juges, de chronogrammes, de chronomètres, pardon, de résultats sportifs, de buts ou que sais-je, capturés par nos systèmes. Ce ne sont pas les systèmes qui sont délivrés par un autre partenaire du CIO, du Comité international de l'Olympique, mais nous, on est interfacé directement avec eux pour intégrer ces données, les enrichir et les transmettre.

  • Speaker #0

    C'est le chronomètreur Omega, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est le chronomètreur Omega, absolument.

  • Speaker #0

    Vous expliquez qu'il faut moins d'une demi-seconde, mais c'est carrément... 35 millisecondes pour que le résultat arrive sur les tablettes des commentateurs ?

  • Speaker #1

    Au maximum. Et pourquoi 35 millisecondes ? C'est parce que c'est le temps pour un commentateur de regarder ce qui se passe sur le field of play, donc sur le stade, de lever les yeux et de voir immédiatement sur l'application qu'on met à disposition, le résultat s'afficher et enrichi.

  • Speaker #0

    Et alors pourquoi cette différence entre 35 millisecondes pour les commentateurs et 2 secondes pour le reste ?

  • Speaker #1

    C'est la latence réseau, la distance qu'il y a, l'enrichissement encore un peu plus particulier de nos informations pour les diffuser vers le monde entier.

  • Speaker #0

    Oui parce que les commentateurs, eux, ils restent dans le stade, donc c'est... beaucoup plus rapide de leur transmettre le résultat. Exactement. Dans ces 35 millisecondes, vous rajoutez une couche, vous enrichissez les résultats. C'est-à-dire que par exemple, il y a le record du monde du 100 mètres. Le résultat affiché en 35 millisecondes, c'est affiché record du monde.

  • Speaker #1

    Voilà, avec record du monde, record personnel, peut-être des informations sur l'athlète lui-même qui a contribué à cette performance. Ce qu'on génère quelque part, c'est de l'information qui va permettre aux médias, aux commentateurs, de faire partager l'émotion qu'on vit dans un stade. Et donc, c'est un ensemble de données que le commentateur doit avoir à sa disposition immédiatement. Il ne peut pas aller dans 3, 4, 5, 6 applications et regarder dans ses papiers pour pouvoir restituer cette information. D'où le fait qu'on l'enrichisse avec un certain nombre d'informations qu'on a. déjà stockés et qu'on utilise au fur et à mesure des résultats.

  • Speaker #0

    Vous êtes connecté à des bases de données, vous avez derrière des bases de données sur différents sports. Comment vous les avez ces bases de données ? Qui vous les fournit ?

  • Speaker #1

    Alors on s'appuie sur des informations publiques qui nous viennent soit des fédérations, soit d'agences diverses et variées. Elles sont préchargées, elles sont préchargées bien entendu.

  • Speaker #0

    Et il y a une contrainte qui est que pour chaque sport on donne des infos différentes.

  • Speaker #1

    Évidemment, donc l'application va être très sport dépendante. Et évidemment ce qu'on affiche à un commentateur en fonction du sport va être différent. L'écran du golf par exemple qui est un sport. dans lequel il y a beaucoup de données à présenter, ne va pas être du tout le même que celui qu'on va présenter pour un match de handball, par exemple. Donc, en fonction du sport, on rentre dans un niveau de détail, un niveau d'information, une présentation différente.

  • Speaker #0

    Là, on parle des Jeux Olympiques. Il y a la même chose pour les paralympiques. Paralympique, c'est assez complexe.

  • Speaker #1

    La dimension supplémentaire pour les compétitions paralympiques, c'est qu'il y a beaucoup plus de diversité de résultats liés à la nature du handicap. C'est le même format de compétition, la même application, mais beaucoup plus de résultats à présenter en tenant compte des différentes catégories auxquelles la compétition... est attaché. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'il y a des catégories selon le niveau de handicap. Il y a plusieurs finales, par exemple, si on reprend le 100 mètres, il y a plusieurs finales à la suite, selon les catégories. Comment vous vous adaptez à ça, justement ?

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est dans les phases en amont. Évidemment, on ne découvre pas les différentes catégories le jour de la compétition paralympique. Donc, en fonction des spécificités de chaque sport qui nous sont partagées via les fédérations, on ajuste nos applications et on les développe en conséquence pour être prête pour le jour J.

  • Speaker #0

    Vous parliez du golf, du fait qu'il y avait... Beaucoup de données, des données spécifiques à transmettre. Pourquoi ? Quelles sont-elles ?

  • Speaker #1

    En fait, tout ce qui va pouvoir influencer la partie de golf va être pris en compte et affiché. Donc typiquement, ça peut être des facteurs liés à la performance de l'athlète lui-même. Donc comment il a frappé la balle, avec quelle angle, quelle vitesse, mais aussi des paramètres extérieurs comme la météo, la vitesse du vent, le parcours en lui-même, etc. Donc c'est tous ces événements qu'on va restituer et afficher auprès de notre commentateur.

  • Speaker #0

    Pendant les JO de Paris 2024, il y a... Des sites de compétition habituels comme le Stade de France par exemple, mais il y a aussi des sites qui ne sont pas du tout habitués à recevoir des compétitions sportives, la Place de la Concorde, le Champ de Mars. Alors là, comment on s'adapte pour réussir à transférer les résultats depuis ces sites ?

  • Speaker #1

    L'application en elle-même, ça va être la même. Clé pour ces sites, ça va être la phase de préparation d'installation pour minimiser l'impact sur le grand public avant que la Concorde ne soit condamnée à l'accès à la circulation. C'est une phase de préparation intensive de planning extrêmement détaillée qu'on doit être en mesure de fournir et d'exécuter à la perfection le jour J. Après, une fois qu'on a nos capteurs ou les capteurs d'Omega, notre système ne change pas tant que tel. Il doit juste être adapté aux conditions atmosphériques. qui peuvent avoir lieu. Typiquement, on devra supporter un gros orage place de la Concorde et que nos équipements informatiques qui sont en disposition pour le commentateur ne soient pas inondés ou inefficients. Donc, c'est des choses qu'on peut préparer et anticiper en amont, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que là, vous avez déjà repéré ces différents sites. Vous avez déjà commencé à placer des choses ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, on n'a pas encore placé de choses à la Concorde, sinon tout le monde le saurait. Mais effectivement, sur plan, on a complètement fait notre design. On sait très bien où on positionnera chaque équipement, que ce soit les postes de travail, les serveurs, les infrastructures. Tout est extrêmement prêt pour être exécuté. Si je puis me permettre, à un moment donné, on va rentrer dans une phase très rigoureuse dans le suivi de nos opérations. On ne pourra pas se mettre à l'erreur ou l'imprévu. même si on l'anticipe. En tout cas, notre plan doit être extrêmement détaillé pour pouvoir être exécuté en un minimum de temps.

  • Speaker #0

    Et il y a un site qui se trouve à plus de 10 000 km de Paris, à Tahiti, le site qui accueillera les compétitions de surf. Alors là, il y a la même contrainte, en particulier celle des deux secondes sur tous les sites internet et sur le site des Jeux Olympiques. Alors là, comment on s'adapte ?

  • Speaker #1

    Alors, le site de Tahiti, là, il est effectivement complètement à l'opposé du globe. par rapport à Paris, c'est 12 heures de décalage horaire. Ce qui veut dire que notre dispositif qui fonctionne déjà naturellement en 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pendant la durée des compétitions, va prendre encore plus de sens pour Paris 2024. Oui,

  • Speaker #0

    parce que du coup, les compétitions ne seront pas du tout à la même heure. Elles seront la nuit, quand les autres seront la journée ici.

  • Speaker #1

    Donc traditionnellement, pour les jeux précédents, la nuit, on a des opérations plutôt de nettoyage, de maintien en condition opérationnelle. s'assurer que la journée du lendemain se déroulera dans les meilleures conditions. Là, on aura des compétitions aussi. Donc on sera vraiment dans une journée de compétition qui va durer 24 heures et même plus, puisque les compétitions de surf sont prévues pour être sur 3-4 jours. Une fois que j'ai dit ça, effectivement, on ne peut pas aller non plus plus vite que la lumière. Donc notre réseau, nos infrastructures, elles vont être limitées par cette latence. Cependant, les tests qu'on a menés nous prouvent qu'on peut être compatible avec nos engagements de service, que je vous ai décrits tout à l'heure, même à l'autre bout du monde. Donc vous pourrez suivre votre compétition de surf favorite et avoir des résultats comme si...

  • Speaker #0

    C'est une mission très critique. On ne peut pas refaire un 100 mètres, on ne peut pas rejouer une compétition pendant les Jeux Olympiques. Qu'est-ce que vous mettez en place dans les stades pour être sûr de bien réussir cette mission ?

  • Speaker #1

    Donc effectivement, pas le droit au couac. Il y a une résilience totale de nos infrastructures. On déploie plusieurs serveurs qui sont hautement disponibles. Tout ça, c'est testé de long en large et en travers. Et effectivement, sur l'ensemble de la chaîne, on s'assure de la redondance et de la résilience à la fois applicative, logicielle, software. et matériel.

  • Speaker #0

    Donc ces serveurs sont dans chaque site de compétition et ils peuvent être isolés.

  • Speaker #1

    Effectivement, un stade pourra vivre de façon autonome quand bien même il y aurait un événement majeur sur un site. Tant que la compétition pourra avoir lieu, que le site peut être autonome, on pourra fonctionner en mode autonome sur le site.

  • Speaker #0

    Pour être prêt le jour J, vous avez mené, et vous menez encore d'ailleurs, différents tests. En 2023, il y a eu des tests sur plusieurs compétitions. On pense au triathlon, il y a eu le VTT, il y a eu la voile, je pense. Donc ça, ça vous a permis de tester déjà ce transfert des résultats.

  • Speaker #1

    Et beaucoup d'autres tests. En parlant tout de 250 000 heures de tests effectués par Atos, rien que pour notre périmètre en tant qu'intégrateur et fournisseur de solutions. Donc c'est 250 000 heures de tests qui sont effectués. Effectivement, à plusieurs étages, des tests unistères sur chacun des sports qui ont commencé cet été, qui continuent encore aujourd'hui. On a eu récemment une compétition de badminton à La Chapelle et ça va continuer encore avec, par exemple, du tir à Châteauroux très prochainement.

  • Speaker #0

    Parce que le tir aura lieu à Châteauroux et pas à Paris.

  • Speaker #1

    Absolument. Donc ça c'est un premier niveau de test. On a un second niveau de test qui est l'Homologation Testing Sports par Sports. Donc ça qui va se faire dans notre centre d'expertise en Espagne, où là les fédérations, comme je vous ai décrit tout à l'heure, vont venir valider que le comportement... de nos applications est conforme à tous les scénarios sportifs qu'ils peuvent imaginer, avec les cas les plus tordus possibles, si je puis me permettre. Un troisième niveau de test qui est organisé aussi dans nos centres pour tester les sports en parallèle. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'une compétition olympique ou les Jeux olympiques ou paralympiques, c'est unique en termes de nombre de compétitions et de sessions sportives qui peuvent avoir lieu en même temps. Contrairement à un Coupe du monde de football ou de rugby, où il y a... grosso modo un match, deux matchs en parallèle. Ici, sur les 15 jours, trois semaines que vont durer la compétition olympique, on n'est pas du tout sur le même parallélisme. Donc ça, on le simule en long et en large, en travers aussi dans nos infrastructures, pour s'assurer que la performance sera au rendez-vous et que les temps que je vous ai donnés tout à l'heure en termes de niveau d'engagement seront respectés. Enfin, on a aussi des exercices liés à la mise en situation de nos équipes, de nos processus, et ça a lieu... D'ailleurs, en ce moment même, avec nos technologies rehearsal, on va simuler un certain nombre de scénarios et de pannes qui pourraient arriver afin de voir le comportement de chaque individu face à une situation qui peut être parfois stressante et l'intercommunication entre les différents partenaires associés à la technologie pour délivrer les Jeux de Paris 2024.

  • Speaker #0

    Il y a combien de scénarios que vous allez tester à peu près ?

  • Speaker #1

    C'est trois jours intensifs. Le nombre de scénarios, c'est plusieurs centaines.

  • Speaker #0

    Dans les différents scénarios que vous préparez, il peut y avoir le scénario le plus simple jusqu'au scénario... de la grosse défaillance. Vous vous préparez à tous ces scénarios ?

  • Speaker #1

    Absolument. Donc, il faut se préparer vraiment à des événements liés à une panne informatique, mais aussi à tout un chacun qui peut arriver. Donc, une anecdote, on a récemment ou on a eu dans une compétition précédente le cas d'un athlète qui a débranché des câbles et du coup, panne informatique visible de l'extérieur. Mais c'était tout simplement une erreur humaine.

  • Speaker #0

    Et il y a un autre risque sur les JO, mais en particulier sur cette mission, c'est le risque cyber. Est-ce que vous préparez potentiellement à ce que... Il y a eu une cyberattaque sur les résultats, que les résultats ne puissent pas être transmis, que les résultats potentiellement soient modifiés.

  • Speaker #1

    Le maître mot de ce projet, c'est toujours la gestion des risques. Donc on est perpétuellement en gestion des risques. Donc bien entendu que le risque cyber, surtout dans le contexte international dans lequel on vit, et géopolitique, est pris en compte. Alors à différents niveaux, bien entendu, avec beaucoup de prévention, mais aussi des mécanismes de correction. Donc quels peuvent être ces risques ? L'altération de résultats ou carrément l'arrêt de service. Donc ça, on s'y prépare et on a des mécanismes. en place qui nous permettent de les mitiger.

  • Speaker #0

    Et ça, ça fait partie des différents scénarios que vous testez aussi ?

  • Speaker #1

    La cyber est complètement intégrée dans le scénario de test que je vous ai décrit tout à l'heure.

  • Speaker #0

    L'actualité d'Atos, on la connaît. Dans ce contexte, est-ce qu'il pourrait y avoir un impact sur l'implication de l'entreprise pendant les JO ? On est à moins de 6 mois des JO.

  • Speaker #1

    Je pense que je vous ai fait part au travers de notre échange. de la motivation, de l'enthousiasme que génère ce projet. C'est un projet unique dans toutes ses dimensions, dans sa dimension temporelle, dans sa dimension visibilité à l'extérieur, dans sa dimension sportive. Donc toute mon équipe, on est tous à fond pour préparer ces jeux et notre motivation, elle est là. Donc exécuter les jeux de la meilleure façon possible, c'est la meilleure chose qui pourra arriver à Atos et à nous à titre individuel ou personnel.

  • Speaker #0

    On va se projeter dans quelques années et penser au futur de cette mission. Comment vous voyez dans quelques années ? les technologies venir impacter cette mission de transfert des résultats ?

  • Speaker #1

    On voit bien la donnée de plus en plus au cœur du dispositif, y compris dans le monde du sport. Il n'y a pas de sport sans technologie. Demain, ce qu'on attendra tous comme fans, c'est sûrement de l'immersion. Immersion au sein du stade avec plus de données. disponible sur son SmartForm en réel, soit par de la réalité virtuelle ou réalité augmentée, là aussi dans le stade. Donc la donnée, l'immersivité, ça va être la partie la plus, j'allais dire, visible de ce qui va arriver très prochainement.

  • Speaker #0

    Merci Christophe de nous avoir présenté une des missions clés d'Atos pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Baptiste, c'était un plaisir.

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    et merci à tous de nous avoir écoutés n'hésitez pas à vous abonner pour ne manquer aucun épisode et on se retrouve très vite avec un nouvel invité pour décrypter la montée en puissance de la tech dans le monde du sport

Description

Comment finirez-vous par savoir si la France est championne olympique à Paris 2024 ? Ce sera notamment grâce à Atos.

Grâce à des capteurs et des serveurs installés dans les sites de compétitions, Atos est capable de transférer les résultats en 35 millisecondes aux commentateurs et en deux secondes aux sites sportifs, y compris le site officiel des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Grâce à des bases de données fournies par les différentes fédérations, l'entreprise doit également enrichir ces résultats. Si le record du monde du 100 m est battu, Atos est capable de l'indiquer en moins de 35 millisecondes aux commentateurs, afin d'améliorer l'expérience des téléspectateurs du monde entier. Mais cette mission comporte des risques, car on ne rejoue pas deux fois une compétition olympique.

Des centaines de tests sont effectués par Atos en préparation des Jeux Olympiques de Paris 2024 afin de s'assurer du bon fonctionnement des systèmes, ainsi que des moyens de contrer le risque cyber qui plane sur les JO. Après les compétitions de VTT et de triathlon l'année passée, Atos va mettre à l'épreuve ses systèmes adaptés à chaque sport, lors d'une compétition de badminton à Châteauroux, à moins de six mois de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.

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Après une olympiade 2020 fortement touchée par la pandémie, Paris accueillera l'an prochain, les premiers Jeux depuis 8 ans, en présence de spectateurs venus du monde entier. Huit années pendant lesquelles la technologie a profondément évolué. Où le numérique s'est introduit dans tous les aspects de la société, et le monde du sport n'y fait pas exception. À travers le podcast Tech In Sport et de nombreux articles de notre rubrique "Sport et numérique", Alliancy, média de la transformation digitale vous propose de découvrir ces impacts variés sur l’industrie sportive : de la gestion de données à la cybersécurité, en passant par l'intelligence artificielle et les solutions au service de la performance des athlètes...

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis Jean-Baptiste Lottier et bienvenue dans Tech in Sport, un podcast Alliancy, médias numériques et business. Performance sportive, cybersécurité des événements, data, intelligence artificielle. Dans ce podcast, nous allons décrypter tous les impacts du numérique sur le monde du sport avec en ligne de venir les JO de Paris 2024. Aujourd'hui, nous allons nous attarder sur le système de circulation des résultats sportifs pendant les JO de Paris 2024. Et pour en discuter, on est avec Christophe Thivet. Bonjour Christophe.

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Alors Christophe, vous êtes Chief Integration Officer chez Atos. Pour Paris 2024, alors qu'est-ce que ça veut dire rapidement ?

  • Speaker #1

    Alors rapidement, j'ai la direction de l'ensemble du programme d'Atos auprès du comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.

  • Speaker #0

    Et d'ailleurs là on est au site Pulse, qui est le siège du comité d'organisation de Paris 2024. Alors le périmètre d'Atos est large pendant les JO, mais il y a une des missions qui consiste à assurer le transfert des résultats depuis tous les sites de compétition jusqu'aux acteurs qui doivent y avoir accès, qui doivent avoir accès à ces résultats.

  • Speaker #1

    La première personne qui a accès à ces résultats, c'est... Évidemment, le commentateur, la presse, au sein même du stade où se déroule la compétition. Donc là, Atos a une mission clé et importante de délivrer ses résultats et les enrichir. En moins d'une demi-seconde, le résultat doit être affiché sur une application qui est mise en place par Atos devant les yeux du commentateur dans le stade. En parallèle, ces résultats doivent être transmis immédiatement dans le monde entier. pour être consommé partout à chacun, soit le fan de sport, le supporter d'une équipe, soit sur le site web de l'application, soit vers toutes les agences de presse ou vers tous les médias qui peuvent être intéressés par le domaine sportif. Et ça, on a un peu moins de deux secondes pour les transmettre ces résultats. Ça part vraiment du stade, de là où se déroule la compétition, et en moins de deux secondes, ça va être diffusé dans le monde entier.

  • Speaker #0

    Et donc pour ça, sur les sites, il y a la présence de capteurs, de serveurs sur lesquels arrivent les chronos, les notes, les résultats, qui permettent de faciliter ce transfert.

  • Speaker #1

    Absolument. Donc nos systèmes sont déployés sur les sites. C'est un site interfacé avec les systèmes de juges, de chronogrammes, de chronomètres, pardon, de résultats sportifs, de buts ou que sais-je, capturés par nos systèmes. Ce ne sont pas les systèmes qui sont délivrés par un autre partenaire du CIO, du Comité international de l'Olympique, mais nous, on est interfacé directement avec eux pour intégrer ces données, les enrichir et les transmettre.

  • Speaker #0

    C'est le chronomètreur Omega, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est le chronomètreur Omega, absolument.

  • Speaker #0

    Vous expliquez qu'il faut moins d'une demi-seconde, mais c'est carrément... 35 millisecondes pour que le résultat arrive sur les tablettes des commentateurs ?

  • Speaker #1

    Au maximum. Et pourquoi 35 millisecondes ? C'est parce que c'est le temps pour un commentateur de regarder ce qui se passe sur le field of play, donc sur le stade, de lever les yeux et de voir immédiatement sur l'application qu'on met à disposition, le résultat s'afficher et enrichi.

  • Speaker #0

    Et alors pourquoi cette différence entre 35 millisecondes pour les commentateurs et 2 secondes pour le reste ?

  • Speaker #1

    C'est la latence réseau, la distance qu'il y a, l'enrichissement encore un peu plus particulier de nos informations pour les diffuser vers le monde entier.

  • Speaker #0

    Oui parce que les commentateurs, eux, ils restent dans le stade, donc c'est... beaucoup plus rapide de leur transmettre le résultat. Exactement. Dans ces 35 millisecondes, vous rajoutez une couche, vous enrichissez les résultats. C'est-à-dire que par exemple, il y a le record du monde du 100 mètres. Le résultat affiché en 35 millisecondes, c'est affiché record du monde.

  • Speaker #1

    Voilà, avec record du monde, record personnel, peut-être des informations sur l'athlète lui-même qui a contribué à cette performance. Ce qu'on génère quelque part, c'est de l'information qui va permettre aux médias, aux commentateurs, de faire partager l'émotion qu'on vit dans un stade. Et donc, c'est un ensemble de données que le commentateur doit avoir à sa disposition immédiatement. Il ne peut pas aller dans 3, 4, 5, 6 applications et regarder dans ses papiers pour pouvoir restituer cette information. D'où le fait qu'on l'enrichisse avec un certain nombre d'informations qu'on a. déjà stockés et qu'on utilise au fur et à mesure des résultats.

  • Speaker #0

    Vous êtes connecté à des bases de données, vous avez derrière des bases de données sur différents sports. Comment vous les avez ces bases de données ? Qui vous les fournit ?

  • Speaker #1

    Alors on s'appuie sur des informations publiques qui nous viennent soit des fédérations, soit d'agences diverses et variées. Elles sont préchargées, elles sont préchargées bien entendu.

  • Speaker #0

    Et il y a une contrainte qui est que pour chaque sport on donne des infos différentes.

  • Speaker #1

    Évidemment, donc l'application va être très sport dépendante. Et évidemment ce qu'on affiche à un commentateur en fonction du sport va être différent. L'écran du golf par exemple qui est un sport. dans lequel il y a beaucoup de données à présenter, ne va pas être du tout le même que celui qu'on va présenter pour un match de handball, par exemple. Donc, en fonction du sport, on rentre dans un niveau de détail, un niveau d'information, une présentation différente.

  • Speaker #0

    Là, on parle des Jeux Olympiques. Il y a la même chose pour les paralympiques. Paralympique, c'est assez complexe.

  • Speaker #1

    La dimension supplémentaire pour les compétitions paralympiques, c'est qu'il y a beaucoup plus de diversité de résultats liés à la nature du handicap. C'est le même format de compétition, la même application, mais beaucoup plus de résultats à présenter en tenant compte des différentes catégories auxquelles la compétition... est attaché. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'il y a des catégories selon le niveau de handicap. Il y a plusieurs finales, par exemple, si on reprend le 100 mètres, il y a plusieurs finales à la suite, selon les catégories. Comment vous vous adaptez à ça, justement ?

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est dans les phases en amont. Évidemment, on ne découvre pas les différentes catégories le jour de la compétition paralympique. Donc, en fonction des spécificités de chaque sport qui nous sont partagées via les fédérations, on ajuste nos applications et on les développe en conséquence pour être prête pour le jour J.

  • Speaker #0

    Vous parliez du golf, du fait qu'il y avait... Beaucoup de données, des données spécifiques à transmettre. Pourquoi ? Quelles sont-elles ?

  • Speaker #1

    En fait, tout ce qui va pouvoir influencer la partie de golf va être pris en compte et affiché. Donc typiquement, ça peut être des facteurs liés à la performance de l'athlète lui-même. Donc comment il a frappé la balle, avec quelle angle, quelle vitesse, mais aussi des paramètres extérieurs comme la météo, la vitesse du vent, le parcours en lui-même, etc. Donc c'est tous ces événements qu'on va restituer et afficher auprès de notre commentateur.

  • Speaker #0

    Pendant les JO de Paris 2024, il y a... Des sites de compétition habituels comme le Stade de France par exemple, mais il y a aussi des sites qui ne sont pas du tout habitués à recevoir des compétitions sportives, la Place de la Concorde, le Champ de Mars. Alors là, comment on s'adapte pour réussir à transférer les résultats depuis ces sites ?

  • Speaker #1

    L'application en elle-même, ça va être la même. Clé pour ces sites, ça va être la phase de préparation d'installation pour minimiser l'impact sur le grand public avant que la Concorde ne soit condamnée à l'accès à la circulation. C'est une phase de préparation intensive de planning extrêmement détaillée qu'on doit être en mesure de fournir et d'exécuter à la perfection le jour J. Après, une fois qu'on a nos capteurs ou les capteurs d'Omega, notre système ne change pas tant que tel. Il doit juste être adapté aux conditions atmosphériques. qui peuvent avoir lieu. Typiquement, on devra supporter un gros orage place de la Concorde et que nos équipements informatiques qui sont en disposition pour le commentateur ne soient pas inondés ou inefficients. Donc, c'est des choses qu'on peut préparer et anticiper en amont, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que là, vous avez déjà repéré ces différents sites. Vous avez déjà commencé à placer des choses ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, on n'a pas encore placé de choses à la Concorde, sinon tout le monde le saurait. Mais effectivement, sur plan, on a complètement fait notre design. On sait très bien où on positionnera chaque équipement, que ce soit les postes de travail, les serveurs, les infrastructures. Tout est extrêmement prêt pour être exécuté. Si je puis me permettre, à un moment donné, on va rentrer dans une phase très rigoureuse dans le suivi de nos opérations. On ne pourra pas se mettre à l'erreur ou l'imprévu. même si on l'anticipe. En tout cas, notre plan doit être extrêmement détaillé pour pouvoir être exécuté en un minimum de temps.

  • Speaker #0

    Et il y a un site qui se trouve à plus de 10 000 km de Paris, à Tahiti, le site qui accueillera les compétitions de surf. Alors là, il y a la même contrainte, en particulier celle des deux secondes sur tous les sites internet et sur le site des Jeux Olympiques. Alors là, comment on s'adapte ?

  • Speaker #1

    Alors, le site de Tahiti, là, il est effectivement complètement à l'opposé du globe. par rapport à Paris, c'est 12 heures de décalage horaire. Ce qui veut dire que notre dispositif qui fonctionne déjà naturellement en 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pendant la durée des compétitions, va prendre encore plus de sens pour Paris 2024. Oui,

  • Speaker #0

    parce que du coup, les compétitions ne seront pas du tout à la même heure. Elles seront la nuit, quand les autres seront la journée ici.

  • Speaker #1

    Donc traditionnellement, pour les jeux précédents, la nuit, on a des opérations plutôt de nettoyage, de maintien en condition opérationnelle. s'assurer que la journée du lendemain se déroulera dans les meilleures conditions. Là, on aura des compétitions aussi. Donc on sera vraiment dans une journée de compétition qui va durer 24 heures et même plus, puisque les compétitions de surf sont prévues pour être sur 3-4 jours. Une fois que j'ai dit ça, effectivement, on ne peut pas aller non plus plus vite que la lumière. Donc notre réseau, nos infrastructures, elles vont être limitées par cette latence. Cependant, les tests qu'on a menés nous prouvent qu'on peut être compatible avec nos engagements de service, que je vous ai décrits tout à l'heure, même à l'autre bout du monde. Donc vous pourrez suivre votre compétition de surf favorite et avoir des résultats comme si...

  • Speaker #0

    C'est une mission très critique. On ne peut pas refaire un 100 mètres, on ne peut pas rejouer une compétition pendant les Jeux Olympiques. Qu'est-ce que vous mettez en place dans les stades pour être sûr de bien réussir cette mission ?

  • Speaker #1

    Donc effectivement, pas le droit au couac. Il y a une résilience totale de nos infrastructures. On déploie plusieurs serveurs qui sont hautement disponibles. Tout ça, c'est testé de long en large et en travers. Et effectivement, sur l'ensemble de la chaîne, on s'assure de la redondance et de la résilience à la fois applicative, logicielle, software. et matériel.

  • Speaker #0

    Donc ces serveurs sont dans chaque site de compétition et ils peuvent être isolés.

  • Speaker #1

    Effectivement, un stade pourra vivre de façon autonome quand bien même il y aurait un événement majeur sur un site. Tant que la compétition pourra avoir lieu, que le site peut être autonome, on pourra fonctionner en mode autonome sur le site.

  • Speaker #0

    Pour être prêt le jour J, vous avez mené, et vous menez encore d'ailleurs, différents tests. En 2023, il y a eu des tests sur plusieurs compétitions. On pense au triathlon, il y a eu le VTT, il y a eu la voile, je pense. Donc ça, ça vous a permis de tester déjà ce transfert des résultats.

  • Speaker #1

    Et beaucoup d'autres tests. En parlant tout de 250 000 heures de tests effectués par Atos, rien que pour notre périmètre en tant qu'intégrateur et fournisseur de solutions. Donc c'est 250 000 heures de tests qui sont effectués. Effectivement, à plusieurs étages, des tests unistères sur chacun des sports qui ont commencé cet été, qui continuent encore aujourd'hui. On a eu récemment une compétition de badminton à La Chapelle et ça va continuer encore avec, par exemple, du tir à Châteauroux très prochainement.

  • Speaker #0

    Parce que le tir aura lieu à Châteauroux et pas à Paris.

  • Speaker #1

    Absolument. Donc ça c'est un premier niveau de test. On a un second niveau de test qui est l'Homologation Testing Sports par Sports. Donc ça qui va se faire dans notre centre d'expertise en Espagne, où là les fédérations, comme je vous ai décrit tout à l'heure, vont venir valider que le comportement... de nos applications est conforme à tous les scénarios sportifs qu'ils peuvent imaginer, avec les cas les plus tordus possibles, si je puis me permettre. Un troisième niveau de test qui est organisé aussi dans nos centres pour tester les sports en parallèle. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'une compétition olympique ou les Jeux olympiques ou paralympiques, c'est unique en termes de nombre de compétitions et de sessions sportives qui peuvent avoir lieu en même temps. Contrairement à un Coupe du monde de football ou de rugby, où il y a... grosso modo un match, deux matchs en parallèle. Ici, sur les 15 jours, trois semaines que vont durer la compétition olympique, on n'est pas du tout sur le même parallélisme. Donc ça, on le simule en long et en large, en travers aussi dans nos infrastructures, pour s'assurer que la performance sera au rendez-vous et que les temps que je vous ai donnés tout à l'heure en termes de niveau d'engagement seront respectés. Enfin, on a aussi des exercices liés à la mise en situation de nos équipes, de nos processus, et ça a lieu... D'ailleurs, en ce moment même, avec nos technologies rehearsal, on va simuler un certain nombre de scénarios et de pannes qui pourraient arriver afin de voir le comportement de chaque individu face à une situation qui peut être parfois stressante et l'intercommunication entre les différents partenaires associés à la technologie pour délivrer les Jeux de Paris 2024.

  • Speaker #0

    Il y a combien de scénarios que vous allez tester à peu près ?

  • Speaker #1

    C'est trois jours intensifs. Le nombre de scénarios, c'est plusieurs centaines.

  • Speaker #0

    Dans les différents scénarios que vous préparez, il peut y avoir le scénario le plus simple jusqu'au scénario... de la grosse défaillance. Vous vous préparez à tous ces scénarios ?

  • Speaker #1

    Absolument. Donc, il faut se préparer vraiment à des événements liés à une panne informatique, mais aussi à tout un chacun qui peut arriver. Donc, une anecdote, on a récemment ou on a eu dans une compétition précédente le cas d'un athlète qui a débranché des câbles et du coup, panne informatique visible de l'extérieur. Mais c'était tout simplement une erreur humaine.

  • Speaker #0

    Et il y a un autre risque sur les JO, mais en particulier sur cette mission, c'est le risque cyber. Est-ce que vous préparez potentiellement à ce que... Il y a eu une cyberattaque sur les résultats, que les résultats ne puissent pas être transmis, que les résultats potentiellement soient modifiés.

  • Speaker #1

    Le maître mot de ce projet, c'est toujours la gestion des risques. Donc on est perpétuellement en gestion des risques. Donc bien entendu que le risque cyber, surtout dans le contexte international dans lequel on vit, et géopolitique, est pris en compte. Alors à différents niveaux, bien entendu, avec beaucoup de prévention, mais aussi des mécanismes de correction. Donc quels peuvent être ces risques ? L'altération de résultats ou carrément l'arrêt de service. Donc ça, on s'y prépare et on a des mécanismes. en place qui nous permettent de les mitiger.

  • Speaker #0

    Et ça, ça fait partie des différents scénarios que vous testez aussi ?

  • Speaker #1

    La cyber est complètement intégrée dans le scénario de test que je vous ai décrit tout à l'heure.

  • Speaker #0

    L'actualité d'Atos, on la connaît. Dans ce contexte, est-ce qu'il pourrait y avoir un impact sur l'implication de l'entreprise pendant les JO ? On est à moins de 6 mois des JO.

  • Speaker #1

    Je pense que je vous ai fait part au travers de notre échange. de la motivation, de l'enthousiasme que génère ce projet. C'est un projet unique dans toutes ses dimensions, dans sa dimension temporelle, dans sa dimension visibilité à l'extérieur, dans sa dimension sportive. Donc toute mon équipe, on est tous à fond pour préparer ces jeux et notre motivation, elle est là. Donc exécuter les jeux de la meilleure façon possible, c'est la meilleure chose qui pourra arriver à Atos et à nous à titre individuel ou personnel.

  • Speaker #0

    On va se projeter dans quelques années et penser au futur de cette mission. Comment vous voyez dans quelques années ? les technologies venir impacter cette mission de transfert des résultats ?

  • Speaker #1

    On voit bien la donnée de plus en plus au cœur du dispositif, y compris dans le monde du sport. Il n'y a pas de sport sans technologie. Demain, ce qu'on attendra tous comme fans, c'est sûrement de l'immersion. Immersion au sein du stade avec plus de données. disponible sur son SmartForm en réel, soit par de la réalité virtuelle ou réalité augmentée, là aussi dans le stade. Donc la donnée, l'immersivité, ça va être la partie la plus, j'allais dire, visible de ce qui va arriver très prochainement.

  • Speaker #0

    Merci Christophe de nous avoir présenté une des missions clés d'Atos pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Baptiste, c'était un plaisir.

  • Speaker #0

    et merci à tous de nous avoir écoutés n'hésitez pas à vous abonner pour ne manquer aucun épisode et on se retrouve très vite avec un nouvel invité pour décrypter la montée en puissance de la tech dans le monde du sport

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