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Tech in Sport

Pour la sûreté, Paris 2024 mise sur le numérique

Pour la sûreté, Paris 2024 mise sur le numérique

15min |05/03/2024
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Description

Vidéosurveillance, IA, systèmes de communication... Paris 2024 va laisser la part belle aux expérimentations de sécurité.

Missionné pour la sécurité des Jeux Olympiques de Paris 2024, l'invité de cette semaine travaille sous anonymat. Sa solution logicielle permet d'unifier tout un ensemble de caméras de surveillance, pour garder un suivi constant de tous les accès aux infrastructures des Jeux Olympiques.

Comment se fera la surveillance des foules aux abords des sites sportifs et dans les transports publics ? Quel rôle jouera la mairie de Paris ou la SNCF ? Comment s'assurer de la sécurité des chefs d'Etat dans les stades ? Comment l'intelligence artificielle peut aider à prendre des décisions de sécurité sur la base des images livrées par les caméras de surveillance ?

Notre invité répond à toutes ces questions et nous plonge au cœur du dispositif de sécurité qui sera déployé durant les Jeux de Paris 2024.

__

Après une olympiade 2020 fortement touchée par la pandémie, Paris accueillera l'an prochain, les premiers Jeux depuis 8 ans, en présence de spectateurs venus du monde entier. Huit années pendant lesquelles la technologie a profondément évolué. Où le numérique s'est introduit dans tous les aspects de la société, et le monde du sport n'y fait pas exception. À travers le podcast Tech In Sport et de nombreux articles de notre rubrique "Sport et numérique", Alliancy, média de la transformation digitale vous propose de découvrir ces impacts variés sur l’industrie sportive : de la gestion de données à la cybersécurité, en passant par l'intelligence artificielle et les solutions au service de la performance des athlètes...

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis Jean-Baptiste Lottier et bienvenue dans Take in Sport, un podcast Alliancy, médias numériques et business. Performance sportive, cybersécurité des événements, data, intelligence artificielle. Dans ce podcast, nous allons décrypter tous les impacts du numérique sur le monde du sport avec en ligne de mire les JO de Paris 2024. Aujourd'hui, nous allons évoquer les technologies aidant à la sûreté des Jeux Olympiques. Pour ça, nous sommes avec un expert qui travaille sur ce projet. Bonjour à vous.

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Alors dans ce podcast, on ne va pas pouvoir dire qui vous êtes. On va devoir garder votre anonymat ainsi que celui de votre entreprise pour des raisons contractuelles que vous avez avec l'organisation. Et vous êtes missionné. Pendant les JO de Paris 2024 ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, on va développer des solutions qui sont à même de gérer la sûreté d'un site, donc la vidéo sur aérence, le contrôle d'accès, ça va aussi être l'interphonie, la gestion des plaques d'immatriculation et l'intrusion pour l'ensemble des sites.

  • Speaker #0

    Donc tout ça pour les JO de Paris 2024, vous disiez les contrôles d'accès, c'est-à-dire que vous êtes capable de faire différentes zones sur un site, prenons le Stade de France par exemple.

  • Speaker #1

    Il y a une problématique de compartimentation des zones, avec des accès à des zones pour les visiteurs, des zones techniques, des zones de VIP ou de personnalité. Donc il faut... On donne accès à la bonne personne au bon moment. Et le bon moment est important parce qu'un stade peut être en gestion, mis en place, gestion pendant l'événement ou gestion après l'événement. Donc à certains moments, on va donner plus ou moins de droits d'accès à certaines personnes dans certains cas.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que vos solutions s'adaptent sur les contrôles d'accès qu'il y a déjà au stade de France, sur les différentes vidéosurveillances ?

  • Speaker #1

    Notre produit est ouvert à l'ensemble d'un hardware, quelle que soit la marque. Donc on doit être à même de supporter des caméras de différents fabricants, des matériels de contrôle d'accès des différents fabricants. pour l'intrusion, la lecture de plaques et également, je dirais, l'interphonie. Et il faut que l'opérateur, on lui définisse une tâche à exécuter qui va pouvoir impliquer une porte, une caméra. Avant d'ouvrir une porte, pourquoi pas, il y a une levée de doute par vidéo. Ou en cas de problème, on va donner plus ou moins... d'accès à certaines zones du stade.

  • Speaker #0

    Quand vous disiez intrusion, c'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    Typiquement, la nuit, dans un stade ou dans un gymnase, il ne doit y avoir personne. Donc comme on a à la maison une centrale d'intrusion qui permet de remonter une alarme, s'il y a une présence, le site doit être inoccupé. C'est exactement la même chose pour des stades ou dans des locaux techniques. Il est hors de question qu'il y ait de la présence dans des locaux techniques. Donc même pendant un événement, on doit remonter une alarme si à un moment quelqu'un se rendait dans un local technique.

  • Speaker #0

    Et donc pendant les Jeux Olympiques, vous allez être sur à peu près un site sur deux, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Et sur à peu près un site sur deux, nos solutions sont présentes, mais un peu plus que ça. Parce que quand on pense Jeux Olympiques, on pense site, donc l'endroit où a lieu l'événement. Mais les Jeux Olympiques, c'est plus que ça, c'est également le parvis. Le parvis qui est géré par la ville, les moyens de transport pour accéder au site, que ce soit du train, que ce soit de l'autoroute, que ce soit des véhicules officiels.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que vous allez pouvoir gérer la sûreté. Dans tous les accès, jusqu'au stade, vous disiez les routes, les trains et les parvis, et à chaque fois c'est des responsabilités différentes, c'est-à-dire les trains, la SNCF, le parvis, la municipalité ?

  • Speaker #1

    Exactement, toute la difficulté c'est ça, ce sont des solutions totalement indépendantes les unes des autres, parce que les deux nord-ordes sont indépendants, parce que les personnes qui les exploitent sont différentes, par contre à un instant T il va falloir que le préfet, typiquement le ministère de l'Intérieur, ait accès à certaines informations, donc toute la difficulté c'est de pouvoir fédérer ces différents sites. Mais c'est là toute la force du logiciel qui va pouvoir fédérer des dizaines, des centaines, des milliers de sites et pourquoi pas gérer des dizaines, des milliers de portes, de caméras ou d'interphones. La difficulté étant d'amener la bonne information à la bonne personne au bon moment, dans un cadre d'utilisation qui va être tout se passe bien, il y a un événement, il y a un niveau de vigie pirate qui peut monter, etc. Donc il va être à la volée, en live, être à même de changer les droits et tout ce qui peut être fait sur les différents sites.

  • Speaker #0

    Et est-ce que c'est plus simple finalement ou plus compliqué qu'il y ait différents donneurs d'ordre ? Le comité des JO sur le site, la municipalité, etc.

  • Speaker #1

    Plus simple ou plus compliqué, on n'a pas le choix. Tout simplement, c'est des régimes ou des législations totalement différentes, des responsabilités totalement différentes. Dans le cadre des Jeux Olympiques, le stade est géré par le COJO, le comité des Jeux Olympiques. La loi fait que dès qu'on est sur le parvis, on est dans une ville. Donc cette fois-ci, c'est tout ce qui est législation qui concerne l'espace urbain. Vous rentrez dans le train, typiquement, là vous avez la sûreté, la SNCF qui va devoir gérer. Donc vous avez des autorités totalement différentes. Nous, c'est complexe techniquement ou technologiquement, mais par contre, derrière, il faut totalement respecter ce qu'on nous demande et puis surtout la législation qui permet à une personne à l'instant T d'accéder à une, deux ou trois caméras ou à un, deux ou trois sites spécifiques pour avoir accès à la bonne information et prendre la bonne décision.

  • Speaker #0

    Oui, par rapport à ce que vous faites d'habitude, sécuriser des JO comme ça. à toutes les échelles, est-ce que c'est vraiment différent ? C'est plus gros, c'est plus dur ?

  • Speaker #1

    C'est la volumétrie qui est un petit peu plus différente. C'est le nombre de personnes qui vont exploiter le système qui va être un peu différent parce que si on prend une Coupe du Monde de rugby, c'est un stade, un instanté, etc. Là à Paris, vous allez avoir des multisites olympiques au même moment qui vont être exploités. Et donc les images vont être envoyées à des centres de crise qui vont à un moment gérer, si on prend à Saint-Denis. Vous avez la piscine d'un côté, vous avez le stade de l'autre côté, vous avez un certain nombre géré de sites et c'est surtout les forces de l'ordre qui vont être en volume à même de gérer beaucoup plus d'informations simultanément. qui est beaucoup plus compliqué sur les Jeux Olympiques.

  • Speaker #0

    Vous allez aussi gérer les accès au village olympique ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le village olympique, c'est un endroit très sympathique. C'est vraiment, le terme est bon, c'est gestion des accès, ce n'est pas vraiment du contrôle d'accès. C'est une mauvaise traduction d'ailleurs. La gestion des accès, c'est donner accès à la bonne personne au bon moment selon ses droits. Donc c'est plutôt une liberté d'accès aux personnes qui doivent pouvoir rentrer sur le site avec la traçabilité qui va avec. Donc imaginez, on parlait de multi-sites, il faut imaginer qu'en termes de sécurité, un instant T, peut-être que les autorités voudront suivre des sportifs qui vont partir du... très conséquente.

  • Speaker #0

    Et si vous prenez cet exemple de gestion des flûtes, ça va être tracé par le contrôle d'accès, ensuite par les vidéosurveillance, puis ensuite un autre contrôle d'accès à l'arrivée sur le site ?

  • Speaker #1

    Exactement, après c'est une problématique de badge si on parle des athlètes, mais en termes juste de surveillance, vidéosurveillance pour voir s'il n'y a pas de problème d'agression d'un bus, comme on a vu ça sur des matchs de foot récemment, ça peut permettre aux autorités, sur une équipe nationale un peu sensible, d'avoir un suivi au-delà des patrouilles, au-delà des escortes humaines et tout ce qui est autour, permettre aux décideurs d'un instant T de voir partir du village jusqu'à son site événementiel. là où il doit faire sur l'épreuve, idem pour le retour.

  • Speaker #0

    Et donc selon l'événement, au départ il y a des types d'accès spécifiques pour un site, et selon l'événement, selon ce qui s'y passe, vous pouvez modifier, donner des accès différents selon des directives qui peuvent venir des autorités de la préfecture.

  • Speaker #1

    Exactement, plusieurs cas, le cas qu'on connaît beaucoup avec le football, c'est que la vidéo sur l'Orient s'est beaucoup utilisée pour les gens qui vont faire des débordements. Quelqu'un qui va allumer un fumigène. Donc une fois que le fumigène est allumé, tout de suite il va y avoir une enquête qui va aller regarder les quelques secondes, quelques minutes avant que la personne allume le fumigène pour voir qui c'est et par où cette personne a accédé. Est-ce que le fumigène lui a été donné sur place ? Est-ce qu'il l'a trouvé sur place ? Est-ce qu'il a passé la palpation avec le fumigène ? Donc rapidement ça va permettre de regarder le flux de la personne. Là jusqu'à un fumigène il n'y a pas de problématique spécifique. Mais si vous avez une personnalité qui arrive dans le stade politique, il y aura sûrement des chefs d'État lors des Jeux Olympiques. Peut-être que des gens qui d'habitude pouvaient circuler d'une tribune à l'autre, ce que c'est un fonctionnement normal, lorsqu'il y a un chef d'État, on peut dire qu'on met en place une procédure chef d'État et ça va, comme vous le disiez tout à l'heure, compartimenter certaines zones et interdire à certaines personnes temporairement d'accéder à la tribune officielle.

  • Speaker #0

    Et si on va vers l'événement le plus critique où on ordonne l'évacuation, c'est simple à mettre en place ?

  • Speaker #1

    On a accès à toutes les images, à toutes les portes, à toutes les informations. La procédure a déjà été réfléchie, malheureusement, mis en avant, ou plutôt heureusement, donc les autorités ont déjà réfléchi à cette procédure, elle est déjà en place dans le système Ça sera juste un protocole de décision de la mettre en place. Donc n'importe qui ne peut pas déclencher cette procédure. On va demander une validation, une double validation ou une triple validation avant de partitionner, d'ouvrir les portes, donner accès aux images. Et surtout, ce qu'on ne sait pas, c'est qu'on limite l'accès aux images lorsqu'il y a un événement, de manière à ce que certains postes de sécurité qui ont été identifiés ont accès aux images. Et on enlève les images aux autres PC à distance, de manière à ce qu'ils n'aient pas accès à l'information, qu'ils ne voient pas ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Pour mieux gérer la crise.

  • Speaker #1

    Et éviter que ces images se retrouvent à gauche, à droite, ou que des personnes qui ne devraient pas les voir les voient. que les autorités qui verront les images, les personnes du stade ou la gestion du stade qui gère, je ne sais pas, les entrées et sorties des véhicules, n'auront plus accès aux images.

  • Speaker #0

    Et en cas d'enquête future, à postériori, on peut récupérer quand même les images ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est la législation qui définit l'utilisation et la durée d'enregistrement des images, mais c'est... Aussi une des parts les plus importantes de la vidéosurveillance, c'est bien sûr que c'est intéressant en live pour prendre la décision, à très court terme pour voir ce qui s'est passé, pour voir si c'est un groupe de personnes, pour accéder à la personne quand on prenait le cas du fumigène. Mais par contre, à posteriori, si on veut comprendre ce qui s'est passé, on peut regarder quelques minutes, quelques heures, quelques jours avant ou quelques semaines avant, si la législation permettait de garder les images pour voir ce qui a été mis en place dans le cas d'événements majeurs. C'est une réflexion qui peut avoir eu lieu des semaines avant l'événement.

  • Speaker #0

    Et pour les Jeux Olympiques, est-ce que la réglementation est plus stricte que pour les événements que vous gérez ?

  • Speaker #1

    Il y a quelques décrets spécifiques qui ont été mis en place propres aux Jeux Olympiques, mais ça concerne beaucoup la gestion des flux de personnes, typiquement la circulation des bus, des voies sur les autoroutes, donc il y a des décrets temporaires. Et puis sur l'intelligence artificielle, dont on parlera un petit peu plus tard, là aussi il y a eu des décrets spécifiques qui ont été votés par l'Assemblée nationale.

  • Speaker #0

    Vous n'allez pas être pendant les JO directement impliqués, là vous allez donner les clés au comité d'organisation. fin mars sur les différents sites dont le Stade de France pour le village olympique. Qu'est-ce que ça implique ?

  • Speaker #1

    Ça implique que tout est finalisé, fonctionnel et opérationnel à fin mars, de manière à ce que le COJO, le comité des Jeux Olympiques, prenne en charge les systèmes, puisse se former, s'adapter. Et s'il y a des adaptations, des procédures, des choses à mettre en place, à partir de ce moment-là, ils en ont la responsabilité. Donc ça veut dire stabilité du système, livraison du système pour fin mars.

  • Speaker #0

    Et donc c'est avec la DSI que vous travaillez sur ça ?

  • Speaker #1

    Avec la DSI et les directions sûreté de certains sites dans certains cas, oui.

  • Speaker #0

    Vous évoquez l'intelligence artificielle dans la vidéo. aux surveillants, s'il y a une expérimentation qui a été validée par la CNIL pour de l'intelligence artificielle à travers l'analyse des vidéos. Qu'est-ce que ça change pour vous ?

  • Speaker #1

    Pour nous, c'est une information de plus à gérer, mais dans le bon sens du terme. On imagine bien que sur un stade, lorsqu'on parle d'un stade, lorsqu'on parle du parvis et lorsqu'on... On parle des moyens de transport, on est tout de suite sur des milliers d'informations, que ce soit vidéo ou des centaines ou des milliers de portes à gérer. Donc l'intelligence artificielle va... permettre d'amener la bonne information à la bonne personne au bon moment. Donc c'est principalement ça l'intérêt. C'est très difficile de gérer un système de milliers de caméras. Juste aller faire une ronde virtuelle pour voir ce qui se passe, ça n'a que peu d'intérêt. Par contre, l'intelligence artificielle peut ramener une information comme quoi là il y a un groupement de personnes de manière un peu conséquente, là il y a un nombre de personnes qui est dépassé. Donc tout de suite, ça va demander à l'opérateur de regarder plus tôt dans cette zone s'il y a une problématique particulière à traiter, justifier, pas justifier. Un exemple qui peut être très simple, c'est si vous avez l'accès sur un stade Vous rentrez souvent par 4, 5, 6 portes différentes. Si vous estimez que le taux de remplissage de votre tribune A est à 95%, rien que le fait d'avoir cette information, ça vous permet de déplacer vos équipes de sûreté pour faire de la palpation à l'accès de la tribune B qui est à 80%. Donc il va y avoir un afflux de personnes, donc des temps d'attente. Donc ça va commencer à pousser et ça peut créer des problématiques.

  • Speaker #0

    Comment vous voyez ça, le fait qu'on... On est donné l'opportunité d'une expérimentation pendant les Jeux Olympiques.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est une bonne chose parce qu'au moins il y a une législation qui est bien définie, il y a un cadre qui est bien défini. C'est une durée aussi, une tempérialité qui est jusqu'au début 2025. Donc ça permettra dans un cadre très clair de savoir ce qu'on peut faire et ne pas faire. Le mettre en place, ça va permettre d'étudier ce que ça apporte, l'usage, l'information supplémentaire que ça apporte. Et je pense qu'après, le fait de débriefer ça post-Jeux Olympiques, on va voir tout de suite si ça a pu amener de l'information, faciliter le travail des opérateurs. Donc je pense que c'est une... Très bonne chose, et comme c'est très bien cadré, au moins ça évitera tous les dérapages ou l'idéologie qui va autour de l'intelligence artificielle. Et c'est à posteriori qu'on saura s'il faudra revoter les lois pour avoir l'utilisation dans le temps de cette intelligence.

  • Speaker #0

    Il y a un autre aspect qui est très important dans le numérique autour des Jeux Olympiques, c'est la cybersécurité. On sait que c'est un des événements les plus ciblés de la planète. Comment vous vivez ça ? Comment vous préparez ça ? Vous savez que vous allez être attaqué.

  • Speaker #1

    On sait que les Jeux Olympiques ont été un des sites où les derniers JO ont été très attaqués. Je ne vois pas pourquoi les JO à Paris seraient différemment.

  • Speaker #0

    Alors qu'en plus, il n'y avait pas de spectateurs aux derniers JO à Tokyo en 2021.

  • Speaker #1

    Donc oui, il y a une cause à effet. Est-ce qu'il y en a eu plus ? Est-ce qu'il y en aura moins ? Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, c'est invisible. Ils en attendent beaucoup.

  • Speaker #1

    Ils en attendent énormément, oui. Nous, Jeux Olympiques ou pas Jeux Olympiques, je dirais la cybersécurité, c'est natif dans notre produit, c'est non discutable, c'est quelque chose qu'on travaille dès l'écriture de la première ligne de code. Donc ça, c'est important, tous les process de qualité, tous les standards. Qu'on essaye de mettre en place, que ce soit en France, mais comme on est une société internationale, on doit respecter les standards américains, les standards américains du Sud, et l'ensemble des standards en Europe, et le plus possible certifiés par les différents organismes, par l'ANSI par exemple en France.

  • Speaker #0

    Donc il n'y a pas eu d'efforts supplémentaires pour les Jeux Olympiques qui a été demandé par exemple par le comité d'organisation ?

  • Speaker #1

    Non, c'était vraiment le respect et afficher dès le départ le plus haut niveau de cybersécurité et de certification du produit. Donc ça c'était un prérequis non négociable avec les JO.

  • Speaker #0

    Donc là on va faire un saut dans le futur et se projeter dans quelques années. Il y a déjà l'intelligence artificielle qui intervient dans votre secteur d'activité. Qu'est-ce que ça va pouvoir apporter dans le futur selon vous ?

  • Speaker #1

    On est déjà, comme je le disais, on fédère des centaines, des milliers de caméras, des milliers de systèmes d'intrusion et autres. Donc la difficulté, c'est toujours d'amener l'information à la bonne personne. Dans le futur, on va rajouter ce qu'on appelle l'IoT, l'Internet des Objets. Donc on aura encore plus d'informations. L'intelligence artificielle va nous permettre de faire des règles. Je peux vous donner un exemple dans l'énergie. Si notre système, on parlait d'intrusion, si on estime qu'il n'y a personne dans un gymnase à 2h du matin, pourquoi pas remonter cette information et se dire ça vaut peut-être le coup de baisser le chauffage. Donc on est plus sur de l'intelligence par rapport à des informations qu'on va récupérer et de se dire, tiens, à un instant T j'ai une photo, je sais qu'il n'y a personne dans ce gymnase, tout de suite je vais avoir un impact sur le réseau de chauffage et descendre la température. Donc ça va avoir un impact sur l'énergie, sur tout ce qui est vert, mais on peut faire la même chose sur l'éclairage public en fonction de la circulation ou autre. On va récupérer de plus en plus d'informations, très bien, qu'est-ce qu'on en fait ? Des statistiques, c'est une bonne chose, ma piste au cyclable est de plus en plus utilisée, bonne information, ça va me demander, moi, peut-être de la remettre en état plus rapidement. une qui est moins utilisée, peut-être que mes budgets vont être investis différemment. Donc ça va vraiment donner un état du système, de vers quoi on peut tendre. Et puis je pense que demain, on pourra même mesurer. J'ai investi 100 ici sur la technologie. Ça m'a rapporté... Peut-être 110 ou peut-être 150 et puis on peut aller plus loin. Là, on reste dans un milieu qui est très fermé, qui est la sûreté. Mais pourquoi pas remonter ces informations puisque moi, je sais combien il y a de voitures dans la rue, combien il y a de voitures qui circulent. Pourquoi pas remonter l'information à monsieur tout le monde, tous les citoyens, avoir l'information sur mon smartphone de manière à aller plutôt se garer à Avenue Générale Leclerc, parce qu'il y a plus de place que l'Avenue Générale de Gaulle. On est plus dans l'interaction des différents systèmes de manière intelligente sans qu'il y ait une gestion manuelle. Je pense qu'on tend vers... l'amélioration des usages avec des investissements qui sont déjà faits.

  • Speaker #0

    Et comment par exemple vous imaginez le futur sur les caméras ? Est-ce que vous pensez qu'on aura besoin ou pas de reconnaissance faciale ? Est-ce que vous voyez ça arriver ? Est-ce que vous travaillez dessus ? Comment vous voyez ça ?

  • Speaker #1

    La reconnaissance faciale, elle existe déjà parce qu'il y a quelques pays à l'étranger qui l'utilisent. L'analyse faciale fait partie de l'intelligence artificielle. L'Europe d'une manière générale et la France l'ont totalement interdit. Donc c'est une fonctionnalité qui sont utilisées dans certains pays. Bien ou pas bien, je ne sais pas en tout cas. Dans le cas de législatif français, aujourd'hui on n'a pas du tout le droit ou la possibilité d'utiliser ça. Donc je pense que la réponse à l'analyse d'image et la connaissance faciale, c'est la législation.

  • Speaker #0

    Oui, c'est le travail du politique.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Merci de nous avoir évoqué la manière dont vous allez participer à la sûreté des Jeux Olympiques.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Merci à vous de nous avoir écouté. N'hésitez pas à liker et vous abonner sur toutes les plateformes pour ne manquer aucun épisode. Et on se retrouve très vite avec un nouvel invité pour décrypter la montée en puissance de la tech dans le monde du sport.

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Missionné pour la sécurité des Jeux Olympiques de Paris 2024, l'invité de cette semaine travaille sous anonymat. Sa solution logicielle permet d'unifier tout un ensemble de caméras de surveillance, pour garder un suivi constant de tous les accès aux infrastructures des Jeux Olympiques.

Comment se fera la surveillance des foules aux abords des sites sportifs et dans les transports publics ? Quel rôle jouera la mairie de Paris ou la SNCF ? Comment s'assurer de la sécurité des chefs d'Etat dans les stades ? Comment l'intelligence artificielle peut aider à prendre des décisions de sécurité sur la base des images livrées par les caméras de surveillance ?

Notre invité répond à toutes ces questions et nous plonge au cœur du dispositif de sécurité qui sera déployé durant les Jeux de Paris 2024.

__

Après une olympiade 2020 fortement touchée par la pandémie, Paris accueillera l'an prochain, les premiers Jeux depuis 8 ans, en présence de spectateurs venus du monde entier. Huit années pendant lesquelles la technologie a profondément évolué. Où le numérique s'est introduit dans tous les aspects de la société, et le monde du sport n'y fait pas exception. À travers le podcast Tech In Sport et de nombreux articles de notre rubrique "Sport et numérique", Alliancy, média de la transformation digitale vous propose de découvrir ces impacts variés sur l’industrie sportive : de la gestion de données à la cybersécurité, en passant par l'intelligence artificielle et les solutions au service de la performance des athlètes...

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  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis Jean-Baptiste Lottier et bienvenue dans Take in Sport, un podcast Alliancy, médias numériques et business. Performance sportive, cybersécurité des événements, data, intelligence artificielle. Dans ce podcast, nous allons décrypter tous les impacts du numérique sur le monde du sport avec en ligne de mire les JO de Paris 2024. Aujourd'hui, nous allons évoquer les technologies aidant à la sûreté des Jeux Olympiques. Pour ça, nous sommes avec un expert qui travaille sur ce projet. Bonjour à vous.

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Alors dans ce podcast, on ne va pas pouvoir dire qui vous êtes. On va devoir garder votre anonymat ainsi que celui de votre entreprise pour des raisons contractuelles que vous avez avec l'organisation. Et vous êtes missionné. Pendant les JO de Paris 2024 ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, on va développer des solutions qui sont à même de gérer la sûreté d'un site, donc la vidéo sur aérence, le contrôle d'accès, ça va aussi être l'interphonie, la gestion des plaques d'immatriculation et l'intrusion pour l'ensemble des sites.

  • Speaker #0

    Donc tout ça pour les JO de Paris 2024, vous disiez les contrôles d'accès, c'est-à-dire que vous êtes capable de faire différentes zones sur un site, prenons le Stade de France par exemple.

  • Speaker #1

    Il y a une problématique de compartimentation des zones, avec des accès à des zones pour les visiteurs, des zones techniques, des zones de VIP ou de personnalité. Donc il faut... On donne accès à la bonne personne au bon moment. Et le bon moment est important parce qu'un stade peut être en gestion, mis en place, gestion pendant l'événement ou gestion après l'événement. Donc à certains moments, on va donner plus ou moins de droits d'accès à certaines personnes dans certains cas.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que vos solutions s'adaptent sur les contrôles d'accès qu'il y a déjà au stade de France, sur les différentes vidéosurveillances ?

  • Speaker #1

    Notre produit est ouvert à l'ensemble d'un hardware, quelle que soit la marque. Donc on doit être à même de supporter des caméras de différents fabricants, des matériels de contrôle d'accès des différents fabricants. pour l'intrusion, la lecture de plaques et également, je dirais, l'interphonie. Et il faut que l'opérateur, on lui définisse une tâche à exécuter qui va pouvoir impliquer une porte, une caméra. Avant d'ouvrir une porte, pourquoi pas, il y a une levée de doute par vidéo. Ou en cas de problème, on va donner plus ou moins... d'accès à certaines zones du stade.

  • Speaker #0

    Quand vous disiez intrusion, c'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    Typiquement, la nuit, dans un stade ou dans un gymnase, il ne doit y avoir personne. Donc comme on a à la maison une centrale d'intrusion qui permet de remonter une alarme, s'il y a une présence, le site doit être inoccupé. C'est exactement la même chose pour des stades ou dans des locaux techniques. Il est hors de question qu'il y ait de la présence dans des locaux techniques. Donc même pendant un événement, on doit remonter une alarme si à un moment quelqu'un se rendait dans un local technique.

  • Speaker #0

    Et donc pendant les Jeux Olympiques, vous allez être sur à peu près un site sur deux, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Et sur à peu près un site sur deux, nos solutions sont présentes, mais un peu plus que ça. Parce que quand on pense Jeux Olympiques, on pense site, donc l'endroit où a lieu l'événement. Mais les Jeux Olympiques, c'est plus que ça, c'est également le parvis. Le parvis qui est géré par la ville, les moyens de transport pour accéder au site, que ce soit du train, que ce soit de l'autoroute, que ce soit des véhicules officiels.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que vous allez pouvoir gérer la sûreté. Dans tous les accès, jusqu'au stade, vous disiez les routes, les trains et les parvis, et à chaque fois c'est des responsabilités différentes, c'est-à-dire les trains, la SNCF, le parvis, la municipalité ?

  • Speaker #1

    Exactement, toute la difficulté c'est ça, ce sont des solutions totalement indépendantes les unes des autres, parce que les deux nord-ordes sont indépendants, parce que les personnes qui les exploitent sont différentes, par contre à un instant T il va falloir que le préfet, typiquement le ministère de l'Intérieur, ait accès à certaines informations, donc toute la difficulté c'est de pouvoir fédérer ces différents sites. Mais c'est là toute la force du logiciel qui va pouvoir fédérer des dizaines, des centaines, des milliers de sites et pourquoi pas gérer des dizaines, des milliers de portes, de caméras ou d'interphones. La difficulté étant d'amener la bonne information à la bonne personne au bon moment, dans un cadre d'utilisation qui va être tout se passe bien, il y a un événement, il y a un niveau de vigie pirate qui peut monter, etc. Donc il va être à la volée, en live, être à même de changer les droits et tout ce qui peut être fait sur les différents sites.

  • Speaker #0

    Et est-ce que c'est plus simple finalement ou plus compliqué qu'il y ait différents donneurs d'ordre ? Le comité des JO sur le site, la municipalité, etc.

  • Speaker #1

    Plus simple ou plus compliqué, on n'a pas le choix. Tout simplement, c'est des régimes ou des législations totalement différentes, des responsabilités totalement différentes. Dans le cadre des Jeux Olympiques, le stade est géré par le COJO, le comité des Jeux Olympiques. La loi fait que dès qu'on est sur le parvis, on est dans une ville. Donc cette fois-ci, c'est tout ce qui est législation qui concerne l'espace urbain. Vous rentrez dans le train, typiquement, là vous avez la sûreté, la SNCF qui va devoir gérer. Donc vous avez des autorités totalement différentes. Nous, c'est complexe techniquement ou technologiquement, mais par contre, derrière, il faut totalement respecter ce qu'on nous demande et puis surtout la législation qui permet à une personne à l'instant T d'accéder à une, deux ou trois caméras ou à un, deux ou trois sites spécifiques pour avoir accès à la bonne information et prendre la bonne décision.

  • Speaker #0

    Oui, par rapport à ce que vous faites d'habitude, sécuriser des JO comme ça. à toutes les échelles, est-ce que c'est vraiment différent ? C'est plus gros, c'est plus dur ?

  • Speaker #1

    C'est la volumétrie qui est un petit peu plus différente. C'est le nombre de personnes qui vont exploiter le système qui va être un peu différent parce que si on prend une Coupe du Monde de rugby, c'est un stade, un instanté, etc. Là à Paris, vous allez avoir des multisites olympiques au même moment qui vont être exploités. Et donc les images vont être envoyées à des centres de crise qui vont à un moment gérer, si on prend à Saint-Denis. Vous avez la piscine d'un côté, vous avez le stade de l'autre côté, vous avez un certain nombre géré de sites et c'est surtout les forces de l'ordre qui vont être en volume à même de gérer beaucoup plus d'informations simultanément. qui est beaucoup plus compliqué sur les Jeux Olympiques.

  • Speaker #0

    Vous allez aussi gérer les accès au village olympique ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le village olympique, c'est un endroit très sympathique. C'est vraiment, le terme est bon, c'est gestion des accès, ce n'est pas vraiment du contrôle d'accès. C'est une mauvaise traduction d'ailleurs. La gestion des accès, c'est donner accès à la bonne personne au bon moment selon ses droits. Donc c'est plutôt une liberté d'accès aux personnes qui doivent pouvoir rentrer sur le site avec la traçabilité qui va avec. Donc imaginez, on parlait de multi-sites, il faut imaginer qu'en termes de sécurité, un instant T, peut-être que les autorités voudront suivre des sportifs qui vont partir du... très conséquente.

  • Speaker #0

    Et si vous prenez cet exemple de gestion des flûtes, ça va être tracé par le contrôle d'accès, ensuite par les vidéosurveillance, puis ensuite un autre contrôle d'accès à l'arrivée sur le site ?

  • Speaker #1

    Exactement, après c'est une problématique de badge si on parle des athlètes, mais en termes juste de surveillance, vidéosurveillance pour voir s'il n'y a pas de problème d'agression d'un bus, comme on a vu ça sur des matchs de foot récemment, ça peut permettre aux autorités, sur une équipe nationale un peu sensible, d'avoir un suivi au-delà des patrouilles, au-delà des escortes humaines et tout ce qui est autour, permettre aux décideurs d'un instant T de voir partir du village jusqu'à son site événementiel. là où il doit faire sur l'épreuve, idem pour le retour.

  • Speaker #0

    Et donc selon l'événement, au départ il y a des types d'accès spécifiques pour un site, et selon l'événement, selon ce qui s'y passe, vous pouvez modifier, donner des accès différents selon des directives qui peuvent venir des autorités de la préfecture.

  • Speaker #1

    Exactement, plusieurs cas, le cas qu'on connaît beaucoup avec le football, c'est que la vidéo sur l'Orient s'est beaucoup utilisée pour les gens qui vont faire des débordements. Quelqu'un qui va allumer un fumigène. Donc une fois que le fumigène est allumé, tout de suite il va y avoir une enquête qui va aller regarder les quelques secondes, quelques minutes avant que la personne allume le fumigène pour voir qui c'est et par où cette personne a accédé. Est-ce que le fumigène lui a été donné sur place ? Est-ce qu'il l'a trouvé sur place ? Est-ce qu'il a passé la palpation avec le fumigène ? Donc rapidement ça va permettre de regarder le flux de la personne. Là jusqu'à un fumigène il n'y a pas de problématique spécifique. Mais si vous avez une personnalité qui arrive dans le stade politique, il y aura sûrement des chefs d'État lors des Jeux Olympiques. Peut-être que des gens qui d'habitude pouvaient circuler d'une tribune à l'autre, ce que c'est un fonctionnement normal, lorsqu'il y a un chef d'État, on peut dire qu'on met en place une procédure chef d'État et ça va, comme vous le disiez tout à l'heure, compartimenter certaines zones et interdire à certaines personnes temporairement d'accéder à la tribune officielle.

  • Speaker #0

    Et si on va vers l'événement le plus critique où on ordonne l'évacuation, c'est simple à mettre en place ?

  • Speaker #1

    On a accès à toutes les images, à toutes les portes, à toutes les informations. La procédure a déjà été réfléchie, malheureusement, mis en avant, ou plutôt heureusement, donc les autorités ont déjà réfléchi à cette procédure, elle est déjà en place dans le système Ça sera juste un protocole de décision de la mettre en place. Donc n'importe qui ne peut pas déclencher cette procédure. On va demander une validation, une double validation ou une triple validation avant de partitionner, d'ouvrir les portes, donner accès aux images. Et surtout, ce qu'on ne sait pas, c'est qu'on limite l'accès aux images lorsqu'il y a un événement, de manière à ce que certains postes de sécurité qui ont été identifiés ont accès aux images. Et on enlève les images aux autres PC à distance, de manière à ce qu'ils n'aient pas accès à l'information, qu'ils ne voient pas ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Pour mieux gérer la crise.

  • Speaker #1

    Et éviter que ces images se retrouvent à gauche, à droite, ou que des personnes qui ne devraient pas les voir les voient. que les autorités qui verront les images, les personnes du stade ou la gestion du stade qui gère, je ne sais pas, les entrées et sorties des véhicules, n'auront plus accès aux images.

  • Speaker #0

    Et en cas d'enquête future, à postériori, on peut récupérer quand même les images ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est la législation qui définit l'utilisation et la durée d'enregistrement des images, mais c'est... Aussi une des parts les plus importantes de la vidéosurveillance, c'est bien sûr que c'est intéressant en live pour prendre la décision, à très court terme pour voir ce qui s'est passé, pour voir si c'est un groupe de personnes, pour accéder à la personne quand on prenait le cas du fumigène. Mais par contre, à posteriori, si on veut comprendre ce qui s'est passé, on peut regarder quelques minutes, quelques heures, quelques jours avant ou quelques semaines avant, si la législation permettait de garder les images pour voir ce qui a été mis en place dans le cas d'événements majeurs. C'est une réflexion qui peut avoir eu lieu des semaines avant l'événement.

  • Speaker #0

    Et pour les Jeux Olympiques, est-ce que la réglementation est plus stricte que pour les événements que vous gérez ?

  • Speaker #1

    Il y a quelques décrets spécifiques qui ont été mis en place propres aux Jeux Olympiques, mais ça concerne beaucoup la gestion des flux de personnes, typiquement la circulation des bus, des voies sur les autoroutes, donc il y a des décrets temporaires. Et puis sur l'intelligence artificielle, dont on parlera un petit peu plus tard, là aussi il y a eu des décrets spécifiques qui ont été votés par l'Assemblée nationale.

  • Speaker #0

    Vous n'allez pas être pendant les JO directement impliqués, là vous allez donner les clés au comité d'organisation. fin mars sur les différents sites dont le Stade de France pour le village olympique. Qu'est-ce que ça implique ?

  • Speaker #1

    Ça implique que tout est finalisé, fonctionnel et opérationnel à fin mars, de manière à ce que le COJO, le comité des Jeux Olympiques, prenne en charge les systèmes, puisse se former, s'adapter. Et s'il y a des adaptations, des procédures, des choses à mettre en place, à partir de ce moment-là, ils en ont la responsabilité. Donc ça veut dire stabilité du système, livraison du système pour fin mars.

  • Speaker #0

    Et donc c'est avec la DSI que vous travaillez sur ça ?

  • Speaker #1

    Avec la DSI et les directions sûreté de certains sites dans certains cas, oui.

  • Speaker #0

    Vous évoquez l'intelligence artificielle dans la vidéo. aux surveillants, s'il y a une expérimentation qui a été validée par la CNIL pour de l'intelligence artificielle à travers l'analyse des vidéos. Qu'est-ce que ça change pour vous ?

  • Speaker #1

    Pour nous, c'est une information de plus à gérer, mais dans le bon sens du terme. On imagine bien que sur un stade, lorsqu'on parle d'un stade, lorsqu'on parle du parvis et lorsqu'on... On parle des moyens de transport, on est tout de suite sur des milliers d'informations, que ce soit vidéo ou des centaines ou des milliers de portes à gérer. Donc l'intelligence artificielle va... permettre d'amener la bonne information à la bonne personne au bon moment. Donc c'est principalement ça l'intérêt. C'est très difficile de gérer un système de milliers de caméras. Juste aller faire une ronde virtuelle pour voir ce qui se passe, ça n'a que peu d'intérêt. Par contre, l'intelligence artificielle peut ramener une information comme quoi là il y a un groupement de personnes de manière un peu conséquente, là il y a un nombre de personnes qui est dépassé. Donc tout de suite, ça va demander à l'opérateur de regarder plus tôt dans cette zone s'il y a une problématique particulière à traiter, justifier, pas justifier. Un exemple qui peut être très simple, c'est si vous avez l'accès sur un stade Vous rentrez souvent par 4, 5, 6 portes différentes. Si vous estimez que le taux de remplissage de votre tribune A est à 95%, rien que le fait d'avoir cette information, ça vous permet de déplacer vos équipes de sûreté pour faire de la palpation à l'accès de la tribune B qui est à 80%. Donc il va y avoir un afflux de personnes, donc des temps d'attente. Donc ça va commencer à pousser et ça peut créer des problématiques.

  • Speaker #0

    Comment vous voyez ça, le fait qu'on... On est donné l'opportunité d'une expérimentation pendant les Jeux Olympiques.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est une bonne chose parce qu'au moins il y a une législation qui est bien définie, il y a un cadre qui est bien défini. C'est une durée aussi, une tempérialité qui est jusqu'au début 2025. Donc ça permettra dans un cadre très clair de savoir ce qu'on peut faire et ne pas faire. Le mettre en place, ça va permettre d'étudier ce que ça apporte, l'usage, l'information supplémentaire que ça apporte. Et je pense qu'après, le fait de débriefer ça post-Jeux Olympiques, on va voir tout de suite si ça a pu amener de l'information, faciliter le travail des opérateurs. Donc je pense que c'est une... Très bonne chose, et comme c'est très bien cadré, au moins ça évitera tous les dérapages ou l'idéologie qui va autour de l'intelligence artificielle. Et c'est à posteriori qu'on saura s'il faudra revoter les lois pour avoir l'utilisation dans le temps de cette intelligence.

  • Speaker #0

    Il y a un autre aspect qui est très important dans le numérique autour des Jeux Olympiques, c'est la cybersécurité. On sait que c'est un des événements les plus ciblés de la planète. Comment vous vivez ça ? Comment vous préparez ça ? Vous savez que vous allez être attaqué.

  • Speaker #1

    On sait que les Jeux Olympiques ont été un des sites où les derniers JO ont été très attaqués. Je ne vois pas pourquoi les JO à Paris seraient différemment.

  • Speaker #0

    Alors qu'en plus, il n'y avait pas de spectateurs aux derniers JO à Tokyo en 2021.

  • Speaker #1

    Donc oui, il y a une cause à effet. Est-ce qu'il y en a eu plus ? Est-ce qu'il y en aura moins ? Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, c'est invisible. Ils en attendent beaucoup.

  • Speaker #1

    Ils en attendent énormément, oui. Nous, Jeux Olympiques ou pas Jeux Olympiques, je dirais la cybersécurité, c'est natif dans notre produit, c'est non discutable, c'est quelque chose qu'on travaille dès l'écriture de la première ligne de code. Donc ça, c'est important, tous les process de qualité, tous les standards. Qu'on essaye de mettre en place, que ce soit en France, mais comme on est une société internationale, on doit respecter les standards américains, les standards américains du Sud, et l'ensemble des standards en Europe, et le plus possible certifiés par les différents organismes, par l'ANSI par exemple en France.

  • Speaker #0

    Donc il n'y a pas eu d'efforts supplémentaires pour les Jeux Olympiques qui a été demandé par exemple par le comité d'organisation ?

  • Speaker #1

    Non, c'était vraiment le respect et afficher dès le départ le plus haut niveau de cybersécurité et de certification du produit. Donc ça c'était un prérequis non négociable avec les JO.

  • Speaker #0

    Donc là on va faire un saut dans le futur et se projeter dans quelques années. Il y a déjà l'intelligence artificielle qui intervient dans votre secteur d'activité. Qu'est-ce que ça va pouvoir apporter dans le futur selon vous ?

  • Speaker #1

    On est déjà, comme je le disais, on fédère des centaines, des milliers de caméras, des milliers de systèmes d'intrusion et autres. Donc la difficulté, c'est toujours d'amener l'information à la bonne personne. Dans le futur, on va rajouter ce qu'on appelle l'IoT, l'Internet des Objets. Donc on aura encore plus d'informations. L'intelligence artificielle va nous permettre de faire des règles. Je peux vous donner un exemple dans l'énergie. Si notre système, on parlait d'intrusion, si on estime qu'il n'y a personne dans un gymnase à 2h du matin, pourquoi pas remonter cette information et se dire ça vaut peut-être le coup de baisser le chauffage. Donc on est plus sur de l'intelligence par rapport à des informations qu'on va récupérer et de se dire, tiens, à un instant T j'ai une photo, je sais qu'il n'y a personne dans ce gymnase, tout de suite je vais avoir un impact sur le réseau de chauffage et descendre la température. Donc ça va avoir un impact sur l'énergie, sur tout ce qui est vert, mais on peut faire la même chose sur l'éclairage public en fonction de la circulation ou autre. On va récupérer de plus en plus d'informations, très bien, qu'est-ce qu'on en fait ? Des statistiques, c'est une bonne chose, ma piste au cyclable est de plus en plus utilisée, bonne information, ça va me demander, moi, peut-être de la remettre en état plus rapidement. une qui est moins utilisée, peut-être que mes budgets vont être investis différemment. Donc ça va vraiment donner un état du système, de vers quoi on peut tendre. Et puis je pense que demain, on pourra même mesurer. J'ai investi 100 ici sur la technologie. Ça m'a rapporté... Peut-être 110 ou peut-être 150 et puis on peut aller plus loin. Là, on reste dans un milieu qui est très fermé, qui est la sûreté. Mais pourquoi pas remonter ces informations puisque moi, je sais combien il y a de voitures dans la rue, combien il y a de voitures qui circulent. Pourquoi pas remonter l'information à monsieur tout le monde, tous les citoyens, avoir l'information sur mon smartphone de manière à aller plutôt se garer à Avenue Générale Leclerc, parce qu'il y a plus de place que l'Avenue Générale de Gaulle. On est plus dans l'interaction des différents systèmes de manière intelligente sans qu'il y ait une gestion manuelle. Je pense qu'on tend vers... l'amélioration des usages avec des investissements qui sont déjà faits.

  • Speaker #0

    Et comment par exemple vous imaginez le futur sur les caméras ? Est-ce que vous pensez qu'on aura besoin ou pas de reconnaissance faciale ? Est-ce que vous voyez ça arriver ? Est-ce que vous travaillez dessus ? Comment vous voyez ça ?

  • Speaker #1

    La reconnaissance faciale, elle existe déjà parce qu'il y a quelques pays à l'étranger qui l'utilisent. L'analyse faciale fait partie de l'intelligence artificielle. L'Europe d'une manière générale et la France l'ont totalement interdit. Donc c'est une fonctionnalité qui sont utilisées dans certains pays. Bien ou pas bien, je ne sais pas en tout cas. Dans le cas de législatif français, aujourd'hui on n'a pas du tout le droit ou la possibilité d'utiliser ça. Donc je pense que la réponse à l'analyse d'image et la connaissance faciale, c'est la législation.

  • Speaker #0

    Oui, c'est le travail du politique.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Merci de nous avoir évoqué la manière dont vous allez participer à la sûreté des Jeux Olympiques.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Merci à vous de nous avoir écouté. N'hésitez pas à liker et vous abonner sur toutes les plateformes pour ne manquer aucun épisode. Et on se retrouve très vite avec un nouvel invité pour décrypter la montée en puissance de la tech dans le monde du sport.

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Description

Vidéosurveillance, IA, systèmes de communication... Paris 2024 va laisser la part belle aux expérimentations de sécurité.

Missionné pour la sécurité des Jeux Olympiques de Paris 2024, l'invité de cette semaine travaille sous anonymat. Sa solution logicielle permet d'unifier tout un ensemble de caméras de surveillance, pour garder un suivi constant de tous les accès aux infrastructures des Jeux Olympiques.

Comment se fera la surveillance des foules aux abords des sites sportifs et dans les transports publics ? Quel rôle jouera la mairie de Paris ou la SNCF ? Comment s'assurer de la sécurité des chefs d'Etat dans les stades ? Comment l'intelligence artificielle peut aider à prendre des décisions de sécurité sur la base des images livrées par les caméras de surveillance ?

Notre invité répond à toutes ces questions et nous plonge au cœur du dispositif de sécurité qui sera déployé durant les Jeux de Paris 2024.

__

Après une olympiade 2020 fortement touchée par la pandémie, Paris accueillera l'an prochain, les premiers Jeux depuis 8 ans, en présence de spectateurs venus du monde entier. Huit années pendant lesquelles la technologie a profondément évolué. Où le numérique s'est introduit dans tous les aspects de la société, et le monde du sport n'y fait pas exception. À travers le podcast Tech In Sport et de nombreux articles de notre rubrique "Sport et numérique", Alliancy, média de la transformation digitale vous propose de découvrir ces impacts variés sur l’industrie sportive : de la gestion de données à la cybersécurité, en passant par l'intelligence artificielle et les solutions au service de la performance des athlètes...

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis Jean-Baptiste Lottier et bienvenue dans Take in Sport, un podcast Alliancy, médias numériques et business. Performance sportive, cybersécurité des événements, data, intelligence artificielle. Dans ce podcast, nous allons décrypter tous les impacts du numérique sur le monde du sport avec en ligne de mire les JO de Paris 2024. Aujourd'hui, nous allons évoquer les technologies aidant à la sûreté des Jeux Olympiques. Pour ça, nous sommes avec un expert qui travaille sur ce projet. Bonjour à vous.

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Alors dans ce podcast, on ne va pas pouvoir dire qui vous êtes. On va devoir garder votre anonymat ainsi que celui de votre entreprise pour des raisons contractuelles que vous avez avec l'organisation. Et vous êtes missionné. Pendant les JO de Paris 2024 ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, on va développer des solutions qui sont à même de gérer la sûreté d'un site, donc la vidéo sur aérence, le contrôle d'accès, ça va aussi être l'interphonie, la gestion des plaques d'immatriculation et l'intrusion pour l'ensemble des sites.

  • Speaker #0

    Donc tout ça pour les JO de Paris 2024, vous disiez les contrôles d'accès, c'est-à-dire que vous êtes capable de faire différentes zones sur un site, prenons le Stade de France par exemple.

  • Speaker #1

    Il y a une problématique de compartimentation des zones, avec des accès à des zones pour les visiteurs, des zones techniques, des zones de VIP ou de personnalité. Donc il faut... On donne accès à la bonne personne au bon moment. Et le bon moment est important parce qu'un stade peut être en gestion, mis en place, gestion pendant l'événement ou gestion après l'événement. Donc à certains moments, on va donner plus ou moins de droits d'accès à certaines personnes dans certains cas.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que vos solutions s'adaptent sur les contrôles d'accès qu'il y a déjà au stade de France, sur les différentes vidéosurveillances ?

  • Speaker #1

    Notre produit est ouvert à l'ensemble d'un hardware, quelle que soit la marque. Donc on doit être à même de supporter des caméras de différents fabricants, des matériels de contrôle d'accès des différents fabricants. pour l'intrusion, la lecture de plaques et également, je dirais, l'interphonie. Et il faut que l'opérateur, on lui définisse une tâche à exécuter qui va pouvoir impliquer une porte, une caméra. Avant d'ouvrir une porte, pourquoi pas, il y a une levée de doute par vidéo. Ou en cas de problème, on va donner plus ou moins... d'accès à certaines zones du stade.

  • Speaker #0

    Quand vous disiez intrusion, c'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    Typiquement, la nuit, dans un stade ou dans un gymnase, il ne doit y avoir personne. Donc comme on a à la maison une centrale d'intrusion qui permet de remonter une alarme, s'il y a une présence, le site doit être inoccupé. C'est exactement la même chose pour des stades ou dans des locaux techniques. Il est hors de question qu'il y ait de la présence dans des locaux techniques. Donc même pendant un événement, on doit remonter une alarme si à un moment quelqu'un se rendait dans un local technique.

  • Speaker #0

    Et donc pendant les Jeux Olympiques, vous allez être sur à peu près un site sur deux, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Et sur à peu près un site sur deux, nos solutions sont présentes, mais un peu plus que ça. Parce que quand on pense Jeux Olympiques, on pense site, donc l'endroit où a lieu l'événement. Mais les Jeux Olympiques, c'est plus que ça, c'est également le parvis. Le parvis qui est géré par la ville, les moyens de transport pour accéder au site, que ce soit du train, que ce soit de l'autoroute, que ce soit des véhicules officiels.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que vous allez pouvoir gérer la sûreté. Dans tous les accès, jusqu'au stade, vous disiez les routes, les trains et les parvis, et à chaque fois c'est des responsabilités différentes, c'est-à-dire les trains, la SNCF, le parvis, la municipalité ?

  • Speaker #1

    Exactement, toute la difficulté c'est ça, ce sont des solutions totalement indépendantes les unes des autres, parce que les deux nord-ordes sont indépendants, parce que les personnes qui les exploitent sont différentes, par contre à un instant T il va falloir que le préfet, typiquement le ministère de l'Intérieur, ait accès à certaines informations, donc toute la difficulté c'est de pouvoir fédérer ces différents sites. Mais c'est là toute la force du logiciel qui va pouvoir fédérer des dizaines, des centaines, des milliers de sites et pourquoi pas gérer des dizaines, des milliers de portes, de caméras ou d'interphones. La difficulté étant d'amener la bonne information à la bonne personne au bon moment, dans un cadre d'utilisation qui va être tout se passe bien, il y a un événement, il y a un niveau de vigie pirate qui peut monter, etc. Donc il va être à la volée, en live, être à même de changer les droits et tout ce qui peut être fait sur les différents sites.

  • Speaker #0

    Et est-ce que c'est plus simple finalement ou plus compliqué qu'il y ait différents donneurs d'ordre ? Le comité des JO sur le site, la municipalité, etc.

  • Speaker #1

    Plus simple ou plus compliqué, on n'a pas le choix. Tout simplement, c'est des régimes ou des législations totalement différentes, des responsabilités totalement différentes. Dans le cadre des Jeux Olympiques, le stade est géré par le COJO, le comité des Jeux Olympiques. La loi fait que dès qu'on est sur le parvis, on est dans une ville. Donc cette fois-ci, c'est tout ce qui est législation qui concerne l'espace urbain. Vous rentrez dans le train, typiquement, là vous avez la sûreté, la SNCF qui va devoir gérer. Donc vous avez des autorités totalement différentes. Nous, c'est complexe techniquement ou technologiquement, mais par contre, derrière, il faut totalement respecter ce qu'on nous demande et puis surtout la législation qui permet à une personne à l'instant T d'accéder à une, deux ou trois caméras ou à un, deux ou trois sites spécifiques pour avoir accès à la bonne information et prendre la bonne décision.

  • Speaker #0

    Oui, par rapport à ce que vous faites d'habitude, sécuriser des JO comme ça. à toutes les échelles, est-ce que c'est vraiment différent ? C'est plus gros, c'est plus dur ?

  • Speaker #1

    C'est la volumétrie qui est un petit peu plus différente. C'est le nombre de personnes qui vont exploiter le système qui va être un peu différent parce que si on prend une Coupe du Monde de rugby, c'est un stade, un instanté, etc. Là à Paris, vous allez avoir des multisites olympiques au même moment qui vont être exploités. Et donc les images vont être envoyées à des centres de crise qui vont à un moment gérer, si on prend à Saint-Denis. Vous avez la piscine d'un côté, vous avez le stade de l'autre côté, vous avez un certain nombre géré de sites et c'est surtout les forces de l'ordre qui vont être en volume à même de gérer beaucoup plus d'informations simultanément. qui est beaucoup plus compliqué sur les Jeux Olympiques.

  • Speaker #0

    Vous allez aussi gérer les accès au village olympique ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le village olympique, c'est un endroit très sympathique. C'est vraiment, le terme est bon, c'est gestion des accès, ce n'est pas vraiment du contrôle d'accès. C'est une mauvaise traduction d'ailleurs. La gestion des accès, c'est donner accès à la bonne personne au bon moment selon ses droits. Donc c'est plutôt une liberté d'accès aux personnes qui doivent pouvoir rentrer sur le site avec la traçabilité qui va avec. Donc imaginez, on parlait de multi-sites, il faut imaginer qu'en termes de sécurité, un instant T, peut-être que les autorités voudront suivre des sportifs qui vont partir du... très conséquente.

  • Speaker #0

    Et si vous prenez cet exemple de gestion des flûtes, ça va être tracé par le contrôle d'accès, ensuite par les vidéosurveillance, puis ensuite un autre contrôle d'accès à l'arrivée sur le site ?

  • Speaker #1

    Exactement, après c'est une problématique de badge si on parle des athlètes, mais en termes juste de surveillance, vidéosurveillance pour voir s'il n'y a pas de problème d'agression d'un bus, comme on a vu ça sur des matchs de foot récemment, ça peut permettre aux autorités, sur une équipe nationale un peu sensible, d'avoir un suivi au-delà des patrouilles, au-delà des escortes humaines et tout ce qui est autour, permettre aux décideurs d'un instant T de voir partir du village jusqu'à son site événementiel. là où il doit faire sur l'épreuve, idem pour le retour.

  • Speaker #0

    Et donc selon l'événement, au départ il y a des types d'accès spécifiques pour un site, et selon l'événement, selon ce qui s'y passe, vous pouvez modifier, donner des accès différents selon des directives qui peuvent venir des autorités de la préfecture.

  • Speaker #1

    Exactement, plusieurs cas, le cas qu'on connaît beaucoup avec le football, c'est que la vidéo sur l'Orient s'est beaucoup utilisée pour les gens qui vont faire des débordements. Quelqu'un qui va allumer un fumigène. Donc une fois que le fumigène est allumé, tout de suite il va y avoir une enquête qui va aller regarder les quelques secondes, quelques minutes avant que la personne allume le fumigène pour voir qui c'est et par où cette personne a accédé. Est-ce que le fumigène lui a été donné sur place ? Est-ce qu'il l'a trouvé sur place ? Est-ce qu'il a passé la palpation avec le fumigène ? Donc rapidement ça va permettre de regarder le flux de la personne. Là jusqu'à un fumigène il n'y a pas de problématique spécifique. Mais si vous avez une personnalité qui arrive dans le stade politique, il y aura sûrement des chefs d'État lors des Jeux Olympiques. Peut-être que des gens qui d'habitude pouvaient circuler d'une tribune à l'autre, ce que c'est un fonctionnement normal, lorsqu'il y a un chef d'État, on peut dire qu'on met en place une procédure chef d'État et ça va, comme vous le disiez tout à l'heure, compartimenter certaines zones et interdire à certaines personnes temporairement d'accéder à la tribune officielle.

  • Speaker #0

    Et si on va vers l'événement le plus critique où on ordonne l'évacuation, c'est simple à mettre en place ?

  • Speaker #1

    On a accès à toutes les images, à toutes les portes, à toutes les informations. La procédure a déjà été réfléchie, malheureusement, mis en avant, ou plutôt heureusement, donc les autorités ont déjà réfléchi à cette procédure, elle est déjà en place dans le système Ça sera juste un protocole de décision de la mettre en place. Donc n'importe qui ne peut pas déclencher cette procédure. On va demander une validation, une double validation ou une triple validation avant de partitionner, d'ouvrir les portes, donner accès aux images. Et surtout, ce qu'on ne sait pas, c'est qu'on limite l'accès aux images lorsqu'il y a un événement, de manière à ce que certains postes de sécurité qui ont été identifiés ont accès aux images. Et on enlève les images aux autres PC à distance, de manière à ce qu'ils n'aient pas accès à l'information, qu'ils ne voient pas ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Pour mieux gérer la crise.

  • Speaker #1

    Et éviter que ces images se retrouvent à gauche, à droite, ou que des personnes qui ne devraient pas les voir les voient. que les autorités qui verront les images, les personnes du stade ou la gestion du stade qui gère, je ne sais pas, les entrées et sorties des véhicules, n'auront plus accès aux images.

  • Speaker #0

    Et en cas d'enquête future, à postériori, on peut récupérer quand même les images ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est la législation qui définit l'utilisation et la durée d'enregistrement des images, mais c'est... Aussi une des parts les plus importantes de la vidéosurveillance, c'est bien sûr que c'est intéressant en live pour prendre la décision, à très court terme pour voir ce qui s'est passé, pour voir si c'est un groupe de personnes, pour accéder à la personne quand on prenait le cas du fumigène. Mais par contre, à posteriori, si on veut comprendre ce qui s'est passé, on peut regarder quelques minutes, quelques heures, quelques jours avant ou quelques semaines avant, si la législation permettait de garder les images pour voir ce qui a été mis en place dans le cas d'événements majeurs. C'est une réflexion qui peut avoir eu lieu des semaines avant l'événement.

  • Speaker #0

    Et pour les Jeux Olympiques, est-ce que la réglementation est plus stricte que pour les événements que vous gérez ?

  • Speaker #1

    Il y a quelques décrets spécifiques qui ont été mis en place propres aux Jeux Olympiques, mais ça concerne beaucoup la gestion des flux de personnes, typiquement la circulation des bus, des voies sur les autoroutes, donc il y a des décrets temporaires. Et puis sur l'intelligence artificielle, dont on parlera un petit peu plus tard, là aussi il y a eu des décrets spécifiques qui ont été votés par l'Assemblée nationale.

  • Speaker #0

    Vous n'allez pas être pendant les JO directement impliqués, là vous allez donner les clés au comité d'organisation. fin mars sur les différents sites dont le Stade de France pour le village olympique. Qu'est-ce que ça implique ?

  • Speaker #1

    Ça implique que tout est finalisé, fonctionnel et opérationnel à fin mars, de manière à ce que le COJO, le comité des Jeux Olympiques, prenne en charge les systèmes, puisse se former, s'adapter. Et s'il y a des adaptations, des procédures, des choses à mettre en place, à partir de ce moment-là, ils en ont la responsabilité. Donc ça veut dire stabilité du système, livraison du système pour fin mars.

  • Speaker #0

    Et donc c'est avec la DSI que vous travaillez sur ça ?

  • Speaker #1

    Avec la DSI et les directions sûreté de certains sites dans certains cas, oui.

  • Speaker #0

    Vous évoquez l'intelligence artificielle dans la vidéo. aux surveillants, s'il y a une expérimentation qui a été validée par la CNIL pour de l'intelligence artificielle à travers l'analyse des vidéos. Qu'est-ce que ça change pour vous ?

  • Speaker #1

    Pour nous, c'est une information de plus à gérer, mais dans le bon sens du terme. On imagine bien que sur un stade, lorsqu'on parle d'un stade, lorsqu'on parle du parvis et lorsqu'on... On parle des moyens de transport, on est tout de suite sur des milliers d'informations, que ce soit vidéo ou des centaines ou des milliers de portes à gérer. Donc l'intelligence artificielle va... permettre d'amener la bonne information à la bonne personne au bon moment. Donc c'est principalement ça l'intérêt. C'est très difficile de gérer un système de milliers de caméras. Juste aller faire une ronde virtuelle pour voir ce qui se passe, ça n'a que peu d'intérêt. Par contre, l'intelligence artificielle peut ramener une information comme quoi là il y a un groupement de personnes de manière un peu conséquente, là il y a un nombre de personnes qui est dépassé. Donc tout de suite, ça va demander à l'opérateur de regarder plus tôt dans cette zone s'il y a une problématique particulière à traiter, justifier, pas justifier. Un exemple qui peut être très simple, c'est si vous avez l'accès sur un stade Vous rentrez souvent par 4, 5, 6 portes différentes. Si vous estimez que le taux de remplissage de votre tribune A est à 95%, rien que le fait d'avoir cette information, ça vous permet de déplacer vos équipes de sûreté pour faire de la palpation à l'accès de la tribune B qui est à 80%. Donc il va y avoir un afflux de personnes, donc des temps d'attente. Donc ça va commencer à pousser et ça peut créer des problématiques.

  • Speaker #0

    Comment vous voyez ça, le fait qu'on... On est donné l'opportunité d'une expérimentation pendant les Jeux Olympiques.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est une bonne chose parce qu'au moins il y a une législation qui est bien définie, il y a un cadre qui est bien défini. C'est une durée aussi, une tempérialité qui est jusqu'au début 2025. Donc ça permettra dans un cadre très clair de savoir ce qu'on peut faire et ne pas faire. Le mettre en place, ça va permettre d'étudier ce que ça apporte, l'usage, l'information supplémentaire que ça apporte. Et je pense qu'après, le fait de débriefer ça post-Jeux Olympiques, on va voir tout de suite si ça a pu amener de l'information, faciliter le travail des opérateurs. Donc je pense que c'est une... Très bonne chose, et comme c'est très bien cadré, au moins ça évitera tous les dérapages ou l'idéologie qui va autour de l'intelligence artificielle. Et c'est à posteriori qu'on saura s'il faudra revoter les lois pour avoir l'utilisation dans le temps de cette intelligence.

  • Speaker #0

    Il y a un autre aspect qui est très important dans le numérique autour des Jeux Olympiques, c'est la cybersécurité. On sait que c'est un des événements les plus ciblés de la planète. Comment vous vivez ça ? Comment vous préparez ça ? Vous savez que vous allez être attaqué.

  • Speaker #1

    On sait que les Jeux Olympiques ont été un des sites où les derniers JO ont été très attaqués. Je ne vois pas pourquoi les JO à Paris seraient différemment.

  • Speaker #0

    Alors qu'en plus, il n'y avait pas de spectateurs aux derniers JO à Tokyo en 2021.

  • Speaker #1

    Donc oui, il y a une cause à effet. Est-ce qu'il y en a eu plus ? Est-ce qu'il y en aura moins ? Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, c'est invisible. Ils en attendent beaucoup.

  • Speaker #1

    Ils en attendent énormément, oui. Nous, Jeux Olympiques ou pas Jeux Olympiques, je dirais la cybersécurité, c'est natif dans notre produit, c'est non discutable, c'est quelque chose qu'on travaille dès l'écriture de la première ligne de code. Donc ça, c'est important, tous les process de qualité, tous les standards. Qu'on essaye de mettre en place, que ce soit en France, mais comme on est une société internationale, on doit respecter les standards américains, les standards américains du Sud, et l'ensemble des standards en Europe, et le plus possible certifiés par les différents organismes, par l'ANSI par exemple en France.

  • Speaker #0

    Donc il n'y a pas eu d'efforts supplémentaires pour les Jeux Olympiques qui a été demandé par exemple par le comité d'organisation ?

  • Speaker #1

    Non, c'était vraiment le respect et afficher dès le départ le plus haut niveau de cybersécurité et de certification du produit. Donc ça c'était un prérequis non négociable avec les JO.

  • Speaker #0

    Donc là on va faire un saut dans le futur et se projeter dans quelques années. Il y a déjà l'intelligence artificielle qui intervient dans votre secteur d'activité. Qu'est-ce que ça va pouvoir apporter dans le futur selon vous ?

  • Speaker #1

    On est déjà, comme je le disais, on fédère des centaines, des milliers de caméras, des milliers de systèmes d'intrusion et autres. Donc la difficulté, c'est toujours d'amener l'information à la bonne personne. Dans le futur, on va rajouter ce qu'on appelle l'IoT, l'Internet des Objets. Donc on aura encore plus d'informations. L'intelligence artificielle va nous permettre de faire des règles. Je peux vous donner un exemple dans l'énergie. Si notre système, on parlait d'intrusion, si on estime qu'il n'y a personne dans un gymnase à 2h du matin, pourquoi pas remonter cette information et se dire ça vaut peut-être le coup de baisser le chauffage. Donc on est plus sur de l'intelligence par rapport à des informations qu'on va récupérer et de se dire, tiens, à un instant T j'ai une photo, je sais qu'il n'y a personne dans ce gymnase, tout de suite je vais avoir un impact sur le réseau de chauffage et descendre la température. Donc ça va avoir un impact sur l'énergie, sur tout ce qui est vert, mais on peut faire la même chose sur l'éclairage public en fonction de la circulation ou autre. On va récupérer de plus en plus d'informations, très bien, qu'est-ce qu'on en fait ? Des statistiques, c'est une bonne chose, ma piste au cyclable est de plus en plus utilisée, bonne information, ça va me demander, moi, peut-être de la remettre en état plus rapidement. une qui est moins utilisée, peut-être que mes budgets vont être investis différemment. Donc ça va vraiment donner un état du système, de vers quoi on peut tendre. Et puis je pense que demain, on pourra même mesurer. J'ai investi 100 ici sur la technologie. Ça m'a rapporté... Peut-être 110 ou peut-être 150 et puis on peut aller plus loin. Là, on reste dans un milieu qui est très fermé, qui est la sûreté. Mais pourquoi pas remonter ces informations puisque moi, je sais combien il y a de voitures dans la rue, combien il y a de voitures qui circulent. Pourquoi pas remonter l'information à monsieur tout le monde, tous les citoyens, avoir l'information sur mon smartphone de manière à aller plutôt se garer à Avenue Générale Leclerc, parce qu'il y a plus de place que l'Avenue Générale de Gaulle. On est plus dans l'interaction des différents systèmes de manière intelligente sans qu'il y ait une gestion manuelle. Je pense qu'on tend vers... l'amélioration des usages avec des investissements qui sont déjà faits.

  • Speaker #0

    Et comment par exemple vous imaginez le futur sur les caméras ? Est-ce que vous pensez qu'on aura besoin ou pas de reconnaissance faciale ? Est-ce que vous voyez ça arriver ? Est-ce que vous travaillez dessus ? Comment vous voyez ça ?

  • Speaker #1

    La reconnaissance faciale, elle existe déjà parce qu'il y a quelques pays à l'étranger qui l'utilisent. L'analyse faciale fait partie de l'intelligence artificielle. L'Europe d'une manière générale et la France l'ont totalement interdit. Donc c'est une fonctionnalité qui sont utilisées dans certains pays. Bien ou pas bien, je ne sais pas en tout cas. Dans le cas de législatif français, aujourd'hui on n'a pas du tout le droit ou la possibilité d'utiliser ça. Donc je pense que la réponse à l'analyse d'image et la connaissance faciale, c'est la législation.

  • Speaker #0

    Oui, c'est le travail du politique.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Merci de nous avoir évoqué la manière dont vous allez participer à la sûreté des Jeux Olympiques.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Merci à vous de nous avoir écouté. N'hésitez pas à liker et vous abonner sur toutes les plateformes pour ne manquer aucun épisode. Et on se retrouve très vite avec un nouvel invité pour décrypter la montée en puissance de la tech dans le monde du sport.

Description

Vidéosurveillance, IA, systèmes de communication... Paris 2024 va laisser la part belle aux expérimentations de sécurité.

Missionné pour la sécurité des Jeux Olympiques de Paris 2024, l'invité de cette semaine travaille sous anonymat. Sa solution logicielle permet d'unifier tout un ensemble de caméras de surveillance, pour garder un suivi constant de tous les accès aux infrastructures des Jeux Olympiques.

Comment se fera la surveillance des foules aux abords des sites sportifs et dans les transports publics ? Quel rôle jouera la mairie de Paris ou la SNCF ? Comment s'assurer de la sécurité des chefs d'Etat dans les stades ? Comment l'intelligence artificielle peut aider à prendre des décisions de sécurité sur la base des images livrées par les caméras de surveillance ?

Notre invité répond à toutes ces questions et nous plonge au cœur du dispositif de sécurité qui sera déployé durant les Jeux de Paris 2024.

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Après une olympiade 2020 fortement touchée par la pandémie, Paris accueillera l'an prochain, les premiers Jeux depuis 8 ans, en présence de spectateurs venus du monde entier. Huit années pendant lesquelles la technologie a profondément évolué. Où le numérique s'est introduit dans tous les aspects de la société, et le monde du sport n'y fait pas exception. À travers le podcast Tech In Sport et de nombreux articles de notre rubrique "Sport et numérique", Alliancy, média de la transformation digitale vous propose de découvrir ces impacts variés sur l’industrie sportive : de la gestion de données à la cybersécurité, en passant par l'intelligence artificielle et les solutions au service de la performance des athlètes...

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis Jean-Baptiste Lottier et bienvenue dans Take in Sport, un podcast Alliancy, médias numériques et business. Performance sportive, cybersécurité des événements, data, intelligence artificielle. Dans ce podcast, nous allons décrypter tous les impacts du numérique sur le monde du sport avec en ligne de mire les JO de Paris 2024. Aujourd'hui, nous allons évoquer les technologies aidant à la sûreté des Jeux Olympiques. Pour ça, nous sommes avec un expert qui travaille sur ce projet. Bonjour à vous.

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Alors dans ce podcast, on ne va pas pouvoir dire qui vous êtes. On va devoir garder votre anonymat ainsi que celui de votre entreprise pour des raisons contractuelles que vous avez avec l'organisation. Et vous êtes missionné. Pendant les JO de Paris 2024 ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, on va développer des solutions qui sont à même de gérer la sûreté d'un site, donc la vidéo sur aérence, le contrôle d'accès, ça va aussi être l'interphonie, la gestion des plaques d'immatriculation et l'intrusion pour l'ensemble des sites.

  • Speaker #0

    Donc tout ça pour les JO de Paris 2024, vous disiez les contrôles d'accès, c'est-à-dire que vous êtes capable de faire différentes zones sur un site, prenons le Stade de France par exemple.

  • Speaker #1

    Il y a une problématique de compartimentation des zones, avec des accès à des zones pour les visiteurs, des zones techniques, des zones de VIP ou de personnalité. Donc il faut... On donne accès à la bonne personne au bon moment. Et le bon moment est important parce qu'un stade peut être en gestion, mis en place, gestion pendant l'événement ou gestion après l'événement. Donc à certains moments, on va donner plus ou moins de droits d'accès à certaines personnes dans certains cas.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que vos solutions s'adaptent sur les contrôles d'accès qu'il y a déjà au stade de France, sur les différentes vidéosurveillances ?

  • Speaker #1

    Notre produit est ouvert à l'ensemble d'un hardware, quelle que soit la marque. Donc on doit être à même de supporter des caméras de différents fabricants, des matériels de contrôle d'accès des différents fabricants. pour l'intrusion, la lecture de plaques et également, je dirais, l'interphonie. Et il faut que l'opérateur, on lui définisse une tâche à exécuter qui va pouvoir impliquer une porte, une caméra. Avant d'ouvrir une porte, pourquoi pas, il y a une levée de doute par vidéo. Ou en cas de problème, on va donner plus ou moins... d'accès à certaines zones du stade.

  • Speaker #0

    Quand vous disiez intrusion, c'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    Typiquement, la nuit, dans un stade ou dans un gymnase, il ne doit y avoir personne. Donc comme on a à la maison une centrale d'intrusion qui permet de remonter une alarme, s'il y a une présence, le site doit être inoccupé. C'est exactement la même chose pour des stades ou dans des locaux techniques. Il est hors de question qu'il y ait de la présence dans des locaux techniques. Donc même pendant un événement, on doit remonter une alarme si à un moment quelqu'un se rendait dans un local technique.

  • Speaker #0

    Et donc pendant les Jeux Olympiques, vous allez être sur à peu près un site sur deux, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Et sur à peu près un site sur deux, nos solutions sont présentes, mais un peu plus que ça. Parce que quand on pense Jeux Olympiques, on pense site, donc l'endroit où a lieu l'événement. Mais les Jeux Olympiques, c'est plus que ça, c'est également le parvis. Le parvis qui est géré par la ville, les moyens de transport pour accéder au site, que ce soit du train, que ce soit de l'autoroute, que ce soit des véhicules officiels.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que vous allez pouvoir gérer la sûreté. Dans tous les accès, jusqu'au stade, vous disiez les routes, les trains et les parvis, et à chaque fois c'est des responsabilités différentes, c'est-à-dire les trains, la SNCF, le parvis, la municipalité ?

  • Speaker #1

    Exactement, toute la difficulté c'est ça, ce sont des solutions totalement indépendantes les unes des autres, parce que les deux nord-ordes sont indépendants, parce que les personnes qui les exploitent sont différentes, par contre à un instant T il va falloir que le préfet, typiquement le ministère de l'Intérieur, ait accès à certaines informations, donc toute la difficulté c'est de pouvoir fédérer ces différents sites. Mais c'est là toute la force du logiciel qui va pouvoir fédérer des dizaines, des centaines, des milliers de sites et pourquoi pas gérer des dizaines, des milliers de portes, de caméras ou d'interphones. La difficulté étant d'amener la bonne information à la bonne personne au bon moment, dans un cadre d'utilisation qui va être tout se passe bien, il y a un événement, il y a un niveau de vigie pirate qui peut monter, etc. Donc il va être à la volée, en live, être à même de changer les droits et tout ce qui peut être fait sur les différents sites.

  • Speaker #0

    Et est-ce que c'est plus simple finalement ou plus compliqué qu'il y ait différents donneurs d'ordre ? Le comité des JO sur le site, la municipalité, etc.

  • Speaker #1

    Plus simple ou plus compliqué, on n'a pas le choix. Tout simplement, c'est des régimes ou des législations totalement différentes, des responsabilités totalement différentes. Dans le cadre des Jeux Olympiques, le stade est géré par le COJO, le comité des Jeux Olympiques. La loi fait que dès qu'on est sur le parvis, on est dans une ville. Donc cette fois-ci, c'est tout ce qui est législation qui concerne l'espace urbain. Vous rentrez dans le train, typiquement, là vous avez la sûreté, la SNCF qui va devoir gérer. Donc vous avez des autorités totalement différentes. Nous, c'est complexe techniquement ou technologiquement, mais par contre, derrière, il faut totalement respecter ce qu'on nous demande et puis surtout la législation qui permet à une personne à l'instant T d'accéder à une, deux ou trois caméras ou à un, deux ou trois sites spécifiques pour avoir accès à la bonne information et prendre la bonne décision.

  • Speaker #0

    Oui, par rapport à ce que vous faites d'habitude, sécuriser des JO comme ça. à toutes les échelles, est-ce que c'est vraiment différent ? C'est plus gros, c'est plus dur ?

  • Speaker #1

    C'est la volumétrie qui est un petit peu plus différente. C'est le nombre de personnes qui vont exploiter le système qui va être un peu différent parce que si on prend une Coupe du Monde de rugby, c'est un stade, un instanté, etc. Là à Paris, vous allez avoir des multisites olympiques au même moment qui vont être exploités. Et donc les images vont être envoyées à des centres de crise qui vont à un moment gérer, si on prend à Saint-Denis. Vous avez la piscine d'un côté, vous avez le stade de l'autre côté, vous avez un certain nombre géré de sites et c'est surtout les forces de l'ordre qui vont être en volume à même de gérer beaucoup plus d'informations simultanément. qui est beaucoup plus compliqué sur les Jeux Olympiques.

  • Speaker #0

    Vous allez aussi gérer les accès au village olympique ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le village olympique, c'est un endroit très sympathique. C'est vraiment, le terme est bon, c'est gestion des accès, ce n'est pas vraiment du contrôle d'accès. C'est une mauvaise traduction d'ailleurs. La gestion des accès, c'est donner accès à la bonne personne au bon moment selon ses droits. Donc c'est plutôt une liberté d'accès aux personnes qui doivent pouvoir rentrer sur le site avec la traçabilité qui va avec. Donc imaginez, on parlait de multi-sites, il faut imaginer qu'en termes de sécurité, un instant T, peut-être que les autorités voudront suivre des sportifs qui vont partir du... très conséquente.

  • Speaker #0

    Et si vous prenez cet exemple de gestion des flûtes, ça va être tracé par le contrôle d'accès, ensuite par les vidéosurveillance, puis ensuite un autre contrôle d'accès à l'arrivée sur le site ?

  • Speaker #1

    Exactement, après c'est une problématique de badge si on parle des athlètes, mais en termes juste de surveillance, vidéosurveillance pour voir s'il n'y a pas de problème d'agression d'un bus, comme on a vu ça sur des matchs de foot récemment, ça peut permettre aux autorités, sur une équipe nationale un peu sensible, d'avoir un suivi au-delà des patrouilles, au-delà des escortes humaines et tout ce qui est autour, permettre aux décideurs d'un instant T de voir partir du village jusqu'à son site événementiel. là où il doit faire sur l'épreuve, idem pour le retour.

  • Speaker #0

    Et donc selon l'événement, au départ il y a des types d'accès spécifiques pour un site, et selon l'événement, selon ce qui s'y passe, vous pouvez modifier, donner des accès différents selon des directives qui peuvent venir des autorités de la préfecture.

  • Speaker #1

    Exactement, plusieurs cas, le cas qu'on connaît beaucoup avec le football, c'est que la vidéo sur l'Orient s'est beaucoup utilisée pour les gens qui vont faire des débordements. Quelqu'un qui va allumer un fumigène. Donc une fois que le fumigène est allumé, tout de suite il va y avoir une enquête qui va aller regarder les quelques secondes, quelques minutes avant que la personne allume le fumigène pour voir qui c'est et par où cette personne a accédé. Est-ce que le fumigène lui a été donné sur place ? Est-ce qu'il l'a trouvé sur place ? Est-ce qu'il a passé la palpation avec le fumigène ? Donc rapidement ça va permettre de regarder le flux de la personne. Là jusqu'à un fumigène il n'y a pas de problématique spécifique. Mais si vous avez une personnalité qui arrive dans le stade politique, il y aura sûrement des chefs d'État lors des Jeux Olympiques. Peut-être que des gens qui d'habitude pouvaient circuler d'une tribune à l'autre, ce que c'est un fonctionnement normal, lorsqu'il y a un chef d'État, on peut dire qu'on met en place une procédure chef d'État et ça va, comme vous le disiez tout à l'heure, compartimenter certaines zones et interdire à certaines personnes temporairement d'accéder à la tribune officielle.

  • Speaker #0

    Et si on va vers l'événement le plus critique où on ordonne l'évacuation, c'est simple à mettre en place ?

  • Speaker #1

    On a accès à toutes les images, à toutes les portes, à toutes les informations. La procédure a déjà été réfléchie, malheureusement, mis en avant, ou plutôt heureusement, donc les autorités ont déjà réfléchi à cette procédure, elle est déjà en place dans le système Ça sera juste un protocole de décision de la mettre en place. Donc n'importe qui ne peut pas déclencher cette procédure. On va demander une validation, une double validation ou une triple validation avant de partitionner, d'ouvrir les portes, donner accès aux images. Et surtout, ce qu'on ne sait pas, c'est qu'on limite l'accès aux images lorsqu'il y a un événement, de manière à ce que certains postes de sécurité qui ont été identifiés ont accès aux images. Et on enlève les images aux autres PC à distance, de manière à ce qu'ils n'aient pas accès à l'information, qu'ils ne voient pas ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Pour mieux gérer la crise.

  • Speaker #1

    Et éviter que ces images se retrouvent à gauche, à droite, ou que des personnes qui ne devraient pas les voir les voient. que les autorités qui verront les images, les personnes du stade ou la gestion du stade qui gère, je ne sais pas, les entrées et sorties des véhicules, n'auront plus accès aux images.

  • Speaker #0

    Et en cas d'enquête future, à postériori, on peut récupérer quand même les images ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est la législation qui définit l'utilisation et la durée d'enregistrement des images, mais c'est... Aussi une des parts les plus importantes de la vidéosurveillance, c'est bien sûr que c'est intéressant en live pour prendre la décision, à très court terme pour voir ce qui s'est passé, pour voir si c'est un groupe de personnes, pour accéder à la personne quand on prenait le cas du fumigène. Mais par contre, à posteriori, si on veut comprendre ce qui s'est passé, on peut regarder quelques minutes, quelques heures, quelques jours avant ou quelques semaines avant, si la législation permettait de garder les images pour voir ce qui a été mis en place dans le cas d'événements majeurs. C'est une réflexion qui peut avoir eu lieu des semaines avant l'événement.

  • Speaker #0

    Et pour les Jeux Olympiques, est-ce que la réglementation est plus stricte que pour les événements que vous gérez ?

  • Speaker #1

    Il y a quelques décrets spécifiques qui ont été mis en place propres aux Jeux Olympiques, mais ça concerne beaucoup la gestion des flux de personnes, typiquement la circulation des bus, des voies sur les autoroutes, donc il y a des décrets temporaires. Et puis sur l'intelligence artificielle, dont on parlera un petit peu plus tard, là aussi il y a eu des décrets spécifiques qui ont été votés par l'Assemblée nationale.

  • Speaker #0

    Vous n'allez pas être pendant les JO directement impliqués, là vous allez donner les clés au comité d'organisation. fin mars sur les différents sites dont le Stade de France pour le village olympique. Qu'est-ce que ça implique ?

  • Speaker #1

    Ça implique que tout est finalisé, fonctionnel et opérationnel à fin mars, de manière à ce que le COJO, le comité des Jeux Olympiques, prenne en charge les systèmes, puisse se former, s'adapter. Et s'il y a des adaptations, des procédures, des choses à mettre en place, à partir de ce moment-là, ils en ont la responsabilité. Donc ça veut dire stabilité du système, livraison du système pour fin mars.

  • Speaker #0

    Et donc c'est avec la DSI que vous travaillez sur ça ?

  • Speaker #1

    Avec la DSI et les directions sûreté de certains sites dans certains cas, oui.

  • Speaker #0

    Vous évoquez l'intelligence artificielle dans la vidéo. aux surveillants, s'il y a une expérimentation qui a été validée par la CNIL pour de l'intelligence artificielle à travers l'analyse des vidéos. Qu'est-ce que ça change pour vous ?

  • Speaker #1

    Pour nous, c'est une information de plus à gérer, mais dans le bon sens du terme. On imagine bien que sur un stade, lorsqu'on parle d'un stade, lorsqu'on parle du parvis et lorsqu'on... On parle des moyens de transport, on est tout de suite sur des milliers d'informations, que ce soit vidéo ou des centaines ou des milliers de portes à gérer. Donc l'intelligence artificielle va... permettre d'amener la bonne information à la bonne personne au bon moment. Donc c'est principalement ça l'intérêt. C'est très difficile de gérer un système de milliers de caméras. Juste aller faire une ronde virtuelle pour voir ce qui se passe, ça n'a que peu d'intérêt. Par contre, l'intelligence artificielle peut ramener une information comme quoi là il y a un groupement de personnes de manière un peu conséquente, là il y a un nombre de personnes qui est dépassé. Donc tout de suite, ça va demander à l'opérateur de regarder plus tôt dans cette zone s'il y a une problématique particulière à traiter, justifier, pas justifier. Un exemple qui peut être très simple, c'est si vous avez l'accès sur un stade Vous rentrez souvent par 4, 5, 6 portes différentes. Si vous estimez que le taux de remplissage de votre tribune A est à 95%, rien que le fait d'avoir cette information, ça vous permet de déplacer vos équipes de sûreté pour faire de la palpation à l'accès de la tribune B qui est à 80%. Donc il va y avoir un afflux de personnes, donc des temps d'attente. Donc ça va commencer à pousser et ça peut créer des problématiques.

  • Speaker #0

    Comment vous voyez ça, le fait qu'on... On est donné l'opportunité d'une expérimentation pendant les Jeux Olympiques.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est une bonne chose parce qu'au moins il y a une législation qui est bien définie, il y a un cadre qui est bien défini. C'est une durée aussi, une tempérialité qui est jusqu'au début 2025. Donc ça permettra dans un cadre très clair de savoir ce qu'on peut faire et ne pas faire. Le mettre en place, ça va permettre d'étudier ce que ça apporte, l'usage, l'information supplémentaire que ça apporte. Et je pense qu'après, le fait de débriefer ça post-Jeux Olympiques, on va voir tout de suite si ça a pu amener de l'information, faciliter le travail des opérateurs. Donc je pense que c'est une... Très bonne chose, et comme c'est très bien cadré, au moins ça évitera tous les dérapages ou l'idéologie qui va autour de l'intelligence artificielle. Et c'est à posteriori qu'on saura s'il faudra revoter les lois pour avoir l'utilisation dans le temps de cette intelligence.

  • Speaker #0

    Il y a un autre aspect qui est très important dans le numérique autour des Jeux Olympiques, c'est la cybersécurité. On sait que c'est un des événements les plus ciblés de la planète. Comment vous vivez ça ? Comment vous préparez ça ? Vous savez que vous allez être attaqué.

  • Speaker #1

    On sait que les Jeux Olympiques ont été un des sites où les derniers JO ont été très attaqués. Je ne vois pas pourquoi les JO à Paris seraient différemment.

  • Speaker #0

    Alors qu'en plus, il n'y avait pas de spectateurs aux derniers JO à Tokyo en 2021.

  • Speaker #1

    Donc oui, il y a une cause à effet. Est-ce qu'il y en a eu plus ? Est-ce qu'il y en aura moins ? Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, c'est invisible. Ils en attendent beaucoup.

  • Speaker #1

    Ils en attendent énormément, oui. Nous, Jeux Olympiques ou pas Jeux Olympiques, je dirais la cybersécurité, c'est natif dans notre produit, c'est non discutable, c'est quelque chose qu'on travaille dès l'écriture de la première ligne de code. Donc ça, c'est important, tous les process de qualité, tous les standards. Qu'on essaye de mettre en place, que ce soit en France, mais comme on est une société internationale, on doit respecter les standards américains, les standards américains du Sud, et l'ensemble des standards en Europe, et le plus possible certifiés par les différents organismes, par l'ANSI par exemple en France.

  • Speaker #0

    Donc il n'y a pas eu d'efforts supplémentaires pour les Jeux Olympiques qui a été demandé par exemple par le comité d'organisation ?

  • Speaker #1

    Non, c'était vraiment le respect et afficher dès le départ le plus haut niveau de cybersécurité et de certification du produit. Donc ça c'était un prérequis non négociable avec les JO.

  • Speaker #0

    Donc là on va faire un saut dans le futur et se projeter dans quelques années. Il y a déjà l'intelligence artificielle qui intervient dans votre secteur d'activité. Qu'est-ce que ça va pouvoir apporter dans le futur selon vous ?

  • Speaker #1

    On est déjà, comme je le disais, on fédère des centaines, des milliers de caméras, des milliers de systèmes d'intrusion et autres. Donc la difficulté, c'est toujours d'amener l'information à la bonne personne. Dans le futur, on va rajouter ce qu'on appelle l'IoT, l'Internet des Objets. Donc on aura encore plus d'informations. L'intelligence artificielle va nous permettre de faire des règles. Je peux vous donner un exemple dans l'énergie. Si notre système, on parlait d'intrusion, si on estime qu'il n'y a personne dans un gymnase à 2h du matin, pourquoi pas remonter cette information et se dire ça vaut peut-être le coup de baisser le chauffage. Donc on est plus sur de l'intelligence par rapport à des informations qu'on va récupérer et de se dire, tiens, à un instant T j'ai une photo, je sais qu'il n'y a personne dans ce gymnase, tout de suite je vais avoir un impact sur le réseau de chauffage et descendre la température. Donc ça va avoir un impact sur l'énergie, sur tout ce qui est vert, mais on peut faire la même chose sur l'éclairage public en fonction de la circulation ou autre. On va récupérer de plus en plus d'informations, très bien, qu'est-ce qu'on en fait ? Des statistiques, c'est une bonne chose, ma piste au cyclable est de plus en plus utilisée, bonne information, ça va me demander, moi, peut-être de la remettre en état plus rapidement. une qui est moins utilisée, peut-être que mes budgets vont être investis différemment. Donc ça va vraiment donner un état du système, de vers quoi on peut tendre. Et puis je pense que demain, on pourra même mesurer. J'ai investi 100 ici sur la technologie. Ça m'a rapporté... Peut-être 110 ou peut-être 150 et puis on peut aller plus loin. Là, on reste dans un milieu qui est très fermé, qui est la sûreté. Mais pourquoi pas remonter ces informations puisque moi, je sais combien il y a de voitures dans la rue, combien il y a de voitures qui circulent. Pourquoi pas remonter l'information à monsieur tout le monde, tous les citoyens, avoir l'information sur mon smartphone de manière à aller plutôt se garer à Avenue Générale Leclerc, parce qu'il y a plus de place que l'Avenue Générale de Gaulle. On est plus dans l'interaction des différents systèmes de manière intelligente sans qu'il y ait une gestion manuelle. Je pense qu'on tend vers... l'amélioration des usages avec des investissements qui sont déjà faits.

  • Speaker #0

    Et comment par exemple vous imaginez le futur sur les caméras ? Est-ce que vous pensez qu'on aura besoin ou pas de reconnaissance faciale ? Est-ce que vous voyez ça arriver ? Est-ce que vous travaillez dessus ? Comment vous voyez ça ?

  • Speaker #1

    La reconnaissance faciale, elle existe déjà parce qu'il y a quelques pays à l'étranger qui l'utilisent. L'analyse faciale fait partie de l'intelligence artificielle. L'Europe d'une manière générale et la France l'ont totalement interdit. Donc c'est une fonctionnalité qui sont utilisées dans certains pays. Bien ou pas bien, je ne sais pas en tout cas. Dans le cas de législatif français, aujourd'hui on n'a pas du tout le droit ou la possibilité d'utiliser ça. Donc je pense que la réponse à l'analyse d'image et la connaissance faciale, c'est la législation.

  • Speaker #0

    Oui, c'est le travail du politique.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Merci de nous avoir évoqué la manière dont vous allez participer à la sûreté des Jeux Olympiques.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Merci à vous de nous avoir écouté. N'hésitez pas à liker et vous abonner sur toutes les plateformes pour ne manquer aucun épisode. Et on se retrouve très vite avec un nouvel invité pour décrypter la montée en puissance de la tech dans le monde du sport.

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