- Speaker #0
Bienvenue dans Tendance Inno, votre rendez-vous pour explorer les technologies émergentes présentées par DocaPost, le référent français de la confiance numérique. Je suis Marina Dato, cofondatrice de Wagmeet Trends, et j'ai le plaisir d'être accompagnée par Olivier Senot, directeur de l'innovation chez DocaPost. Dans ce podcast, nous vous emmenons à la rencontre des innovateurs et des créateurs qui redéfinissent notre monde numérique. Que votre curiosité vous porte vers le Web3, l'IA ou toute autre technologie émergente, Vous êtes au bon endroit. Préparez-vous à une dose d'inspiration et d'informations. Au programme, des découvertes, des défis et des solutions innovantes. Alors branchez vos écouteurs, ouvrez votre esprit et plongez avec nous dans l'univers de Tendancino. Imaginez un monde où chaque innovation technologique contribue directement à résoudre nos défis écologiques. où chaque entrepreneur, chaque entreprise joue un rôle crucial dans la construction d'un avenir plus durable et respectueux de notre planète. C'est dans cet univers de la Climate Tech que nous plongeons aujourd'hui avec un casting 4 étoiles. Marine Goldenberg, analyse spécialisée dans la Climate Tech, passionnée par le rôle des acteurs économiques dans la construction de notre futur et fervente supportrice des entrepreneurs engagés dans la conception d'un environnement économique plus éthique et respectueux. Merci Marine d'être avec nous aujourd'hui. Pour une conversation encore plus riche, nous accueillons Sébastien Coanon, ex-BFM où il a participé au lancement de plusieurs émissions, dont Green Business, BFM Bourse, puis Tech & Co. Et actuellement, Chief Community Officer de la plateforme de crowdfunding SoFound. Et bien sûr, Olivier Sonnaud, directeur de l'innovation chez DocaPost, pour explorer comment l'innovation peut être guidée par les enjeux de durabilité. Découvrir comment la technologie peut non seulement coexister avec notre environnement, mais activement. contribué à sa préservation, Olivier. L'antenne est à toi.
- Speaker #1
Merci Marine, merci Seb et merci Marine, pour n'oublier personne. Engagé, c'est le moins qu'on puisse dire, Marine, tu as écumé les mers et les continents dans une rage de vaincre incroyable. Successful sur toute la ligne, après des études de droit puis de management international, tu as exercé tes talents de business development dans de nombreux pays aux cultures très différentes, relevant à chaque fois des défis incroyables. Team for the Planet en est un. Car tu déclares, et je te cite, j'aime particulièrement me confronter à de nouvelles difficultés et devoir m'adapter à de nouveaux environnements professionnels et culturels qui pourraient s'apparenter à ces anonnements récurrents, oui, dans les cabinets de chasseurs de tête. Mais ta dernière expérience privée vient démontrer ce mantra « Partir un seul, deux à moto, trois en Afrique du Sud » , soit un challenge que toutes ne relèvent pas, du moins pas en même temps. Passionné de rencontres et de culture internationale, tu exerces aussi comme prof de yoga. qui fait partie de cette discipline easy to begin but hard to master, issue d'une philosophie de vie éloignée de 12 000 km de Biarritz. Alors à quand le grand saut dans cette culture et une plongée dans la Yurveda à des fins thérapeutiques ? Marine, nous t'écoutons.
- Speaker #2
Bonjour à tous les deux et un immense merci de me recevoir. Olivier, merci pour cette présentation. On ne peut plus avoir de secret pour toi.
- Speaker #0
Il sait tout, il a tout dit.
- Speaker #2
Tout. En tout cas, je suis ravie d'intervenir sur le podcast pour parler d'un sujet qui me passionne, la climate tech, et qui est finalement l'aboutissement d'un cheminement à la fois géographique et personnel. Effectivement, je viens du monde corporate, et j'ai eu l'occasion de me consacrer au yoga qui me passionne, et finalement pour un retour dans le monde corporate, avec cette intention d'intégrer mes valeurs. effectivement le respect de l'environnement est très cher et donc c'est pour ça qu'aujourd'hui je me plonge et je me dédie complètement à ce sujet de la climate tech. Voilà donc je suis ravie de discuter avec vous aujourd'hui.
- Speaker #0
Merci Marine et bienvenue Sébastien.
- Speaker #3
Merci Marine et merci Olivier de m'accueillir pendant cette heure. Et aujourd'hui oui ça nous intéresse nous chez SWIFUND, plateforme de crowdfunding equity, donc on aide les entreprises et les startups notamment à... à lever les fonds en action auprès de leur communauté et finalement je suis tombé, non pas tout petit, mais assez tôt dans cette thématique qui nous réunit aujourd'hui puisque effectivement, tu l'as rappelé Marine, j'avais lancé en 2007 Green Business, un peu en avance de phase puisque à l'époque ça n'intéressait pas grand monde, excepté peut-être quelques industriels qui l'avaient bien compris, mais plutôt des green washers que le reste de l'économie. Et donc du coup on n'avait pas de business model, donc l'émission a fait long feu au bout de 2-3 saisons. Mais voilà, je suis resté fidèle à cette thématique qui aujourd'hui s'impose à nous tous évidemment.
- Speaker #0
Exactement. Alors pour rentrer dans le vif du sujet et pour mieux comprendre les enjeux, je vous propose de commencer par un quiz sur la Climate Tech. Alors première question, vous êtes prêts ? Attention, ça va aller très vite. Quelle est la croissance annuelle prévue du marché de la capture et du stockage de carbone entre 2022 et 2027 ? 9%, 18%, 21% ou
- Speaker #2
42% ? Je dis entre 18 et 21. Je dirais 18.
- Speaker #0
18 ?
- Speaker #3
C'est par an ou c'est entre les...
- Speaker #0
Entre 2022 et 2027.
- Speaker #3
Bon, je dis comme Marine.
- Speaker #0
Oui ? Oui. Tu es sûr de ne pas te tromper comme ça ? Tu ne te mouilles pas trop ? Olivier ? Oui, nous on dit comme Marine.
- Speaker #1
Comme Marine.
- Speaker #0
Alors, c'est effectivement 18% selon une étude EY, Faber-Novell de 2023. Le marché de la capture et du stockage de carbone, qui fait partie des technologies climatiques, a connu une accélération spectaculaire ces deux dernières années. Et donc, elle est évaluée à 9 milliards de dollars en 2022 et elle pourrait atteindre 21 milliards de dollars en 2027. Donc, soit une croissance annuelle de 18%.
- Speaker #3
Yes.
- Speaker #0
On continue sur la deuxième question. Quelle est la principale priorité du Green Deal européen, selon la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen ? Réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en créant des emplois et en améliorant la qualité de vie ? Mettre en place un fonds pour une transition juste de 17,5 milliards d'euros ou adopter un fonds social pour le climat de 86,7 milliards d'euros ?
- Speaker #3
Il faudrait faire les trois, mais il faut choisir, c'est ça ?
- Speaker #0
Il faut choisir. Choisir, c'est renoncer.
- Speaker #3
Si il y a un impact, c'est le fonds social, tu veux dire ?
- Speaker #0
Un fonds social.
- Speaker #3
On dirait bien les 80 milliards, mais ça me paraît faible.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #3
Donc, je ne sais pas,
- Speaker #1
que disent les maris ? Moi, je ne vais pas influencer. Tu peux. Je vais te dire la fin. Il faudrait faire les trois, mais 17 milliards, ça me paraît bizarre. Non, le 1, alors.
- Speaker #0
Marine, tu dis le 1 aussi, effectivement. Officiellement présenté par l'exécutif européen en décembre 2019, ce pacte vert, il a été défini par Ursula von der Leyen comme la nouvelle stratégie de croissance de l'UE, et donc destinée à réduire les émissions de gaz à effet de serre, tout en créant... des emplois et en améliorant notre qualité de vie. Et il s'agit de la priorité numéro 1 de son mandat de 2019 à 2024. Dernière question. Quels montants les startups de la green tech en France ont-elles levés en 2023 ? 1 milliard d'euros, 2 milliards d'euros, 2,7 milliards d'euros ou 3,5 milliards d'euros ?
- Speaker #1
2,7, c'est le chiffre le plus précis.
- Speaker #0
Ça, c'est une très, très bonne stratégie.
- Speaker #1
Ça répond à 2 ou 3 ? C'est la C.
- Speaker #0
2,7, c'est la C.
- Speaker #1
Oui, la C. Bon, OK, je prends la C aussi. Oui,
- Speaker #0
la C. Oui, c'est une magnifique stratégie. Oui, c'était malin, c'est ça. Pour la première fois en 2023, les startups du logiciel et des services Internet, les fameux SaaS, qui ont obtenu pendant 10 ans les faveurs de tous les fonds capitalistes, ont été détrônés par celles de la green tech. Et donc, ces innovations pour l'environnement et la transition énergétique et climatique Merci. Et donc, ces pépites ont levé 2,7 milliards d'euros, soit le tiers du total levé par l'ensemble des startups françaises en 2023, qui s'élève à 8,3 milliards d'euros d'après ce fameux baromètre du capital risque EY qui a été publié début janvier 2024. Alors maintenant qu'on est bien au point sur les chiffres, je vous propose d'écouter ce que les gens pensent réellement de la Climate Tech.
- Speaker #3
Que pensent les Français de la Climate Tech ?
- Speaker #0
Et que pensent les Français ? Et pour ça, nous sommes allés à leur rencontre et nous leur avons demandé leur point de vue. Donc, je vous propose d'écouter. Allons-y.
- Speaker #2
Connais-tu la climate tech ? Négatif,
- Speaker #4
je n'en ai jamais entendu parler.
- Speaker #0
Saurais-tu nous en donner une définition ?
- Speaker #4
Tout ce qui est lié à la technologie en rapport avec le climat,
- Speaker #5
pour prévenir la dégradation du climat et tous les enjeux écologiques.
- Speaker #0
Selon toi, quelles innovations pourraient s'attaquer aux défis liés au changement climatique ?
- Speaker #6
Selon moi, ça peut être une technologie qui pourra planter des arbres d'une façon automatique à travers le monde.
- Speaker #0
Quelle est ton action au quotidien pour lutter contre le dérèglement climatique ?
- Speaker #5
Premièrement, comme un peu la plupart des Français, je trie mes déchets, évidemment. J'essaie aussi de faire attention à ma consommation carbone en privilégiant le train plutôt que prendre l'avion. Et enfin, au travail, il peut aussi y avoir quelques petites actions, typiquement supprimer les fichiers inutiles dans ses mails, notamment les photos aussi de son téléphone portable. Et typiquement, peut-être éviter certaines pièces jointes inutiles aussi qui peuvent alourdir l'empreinte carbone.
- Speaker #0
Alors, vos réactions ?
- Speaker #2
Moi, je trouve ça hyper intéressant parce que je trouve que justement, c'est très révélateur d'un niveau de sensibilité et de culture très différent sur le sujet. Alors, le sujet climat et encore plus a fortiori sur le sujet climatique.
- Speaker #0
Sébastien ?
- Speaker #3
C'est à la fois hyper intéressant et peut-être désolant sans être désobligeant parce que c'est des choses qu'on nous apprend, on nous éduque, même si je n'aime pas forcément l'expression. Depuis 10-15 ans de trier, d'éviter des envois de mails avec grosses pièces jointes à 13 personnes. Mais c'est déjà pas mal, c'est sûr. Ça nous rappelle aussi qu'il faut être modeste, humble et ne pas aller trop vite. Parce que plus tu vas vite et moins tu embarques de gens.
- Speaker #1
Olivier,
- Speaker #0
ton avis ?
- Speaker #1
La plantation automatique d'arbres existe. C'est une boîte qu'on a financée au Brésil. Comment elle s'appelle ? Elle s'appelle Morpho. Morpho. Et qui, avec Carbonable, aussi, travaille sur ces sujets-là.
- Speaker #3
Alors, je ne pensais pas que tu allais parler d'eux, parce qu'effectivement, Morpho, on a investi chez TeamPact le fonds que j'ai créé il y a deux ans dans cette boîte-là, et tu as raison, ils arrivent, en gros, après notamment tout ce qui est les carrières, tu vois, les grands groupes miniers, type Eramet, etc. Ils aident à reforester derrière. Mais je ne pensais pas que tu allais parler de... Donc, c'est des techniques par drone.
- Speaker #1
C'est par drone. Ils ont deux brevets, celle du drone pour planter automatiquement et celle de la capsule qui entoure la graine et qui garantit justement que l'accuracie de levée, enfin l'accuracie, le taux d'échec est très faible. Tous les arbres poussent. C'est une belle boîte. Il fonctionne très, très bien. Et pour rebondir sur ta question, effectivement, on est au début. On sent bien qu'il y a une sensibilité sur le climat. C'est normal. Tu l'as dit, 10-15 ans. Par contre, on reste au début. On a une belle marge de progression pour faire avancer tous nos concitoyens dans cette démarche voulue par Ursula.
- Speaker #0
Absolument. Dans le micro-trottoir, une personne a donné sa définition de la climat tech. Marine, toi, c'est quoi ta définition ?
- Speaker #2
Alors, des définitions, on en trouve bien évidemment... Plein. Il y en a une en tout cas que j'aime bien reprendre, c'est celle du fonds d'investissement qui s'appelle Pale Blue Dot et qui est notamment l'investisseur chez Green Dot, qui est une banque verte française. Et qui dit que finalement, la Climatex, ce sont toutes ces entreprises qui ont un fort potentiel de développement avec également un fort impact positif sur l'environnement. et que finalement ça ne serait pas... une verticale en particulier, mais ce serait plutôt un prisme d'analyse qui permette d'analyser des entreprises de différents secteurs, que ce soit la mobilité, la food, la supply chain, la logistique.
- Speaker #0
Et si on se place du point de vue chiffres clés investissement ?
- Speaker #2
C'est intéressant de voir l'évolution du secteur sur les dernières années. Notamment, il y a le cabinet de consulting PwC qui publie un rapport tous les ans. sur l'état de la climate tech dans le monde. Et donc dans le rapport qu'ils avaient publié en 2020, il y a des chiffres que je trouve intéressants. Alors notamment, ils évoquent que 6% du financement mondial annuel en capital risque était à destination de la climate tech, mais surtout qu'une croissance, la climate tech a connu une croissance de 3 750% depuis 2013. Et donc ces 3 750%, en fait, ça représente trois fois le taux de croissance d'investissement en capital risque dans l'IA, donc à une époque où l'IA est réputée pour sa hausse des investissements très importante.
- Speaker #0
Et si on fait un bilan à 2023,
- Speaker #2
fin 2023 ? C'est aussi très intéressant de voir ce qui se passe en 2023, parce que l'année dernière a été une année très compliquée dans le secteur de la tech. En revanche, dans le secteur de la climate tech, il y a eu des investissements très importants, Très important. Et donc, la Climate Tech a connu cette deuxième année la plus forte en matière d'investissement, en tout cas en capital risque, et a reçu plus de 20,2 milliards de dollars d'investissement lors de mille rounds opérations de financement de startups.
- Speaker #0
Et alors, il y a une différence entre Climate Tech, Clean Tech et Green Tech ?
- Speaker #2
Moi, ce que je vois, c'est qu'il y a déjà eu une évolution historique. Donc, je trouve ça intéressant d'en parler. Donc, à savoir qu'au début des années 90 est apparu le terme de green tech. Donc, à une époque où on commence à s'intéresser de plus en plus à des technologies qui seraient moins énergivores. et qui aura un impact plus positif sur le climat. Et finalement, le terme n'a jamais vraiment décollé. Et donc, au début des années 2000, ce terme a commencé à apparaître un petit peu comme rétro, avec cette idée de qui veut vraiment boire de l'eau verte ou respirer de l'air vert. Et puis finalement, les investissements dans ce secteur, ou en tout cas sur les green tech, n'avaient pas vraiment décollé. Donc il y a eu ce besoin de changer un petit peu l'appellation du secteur et donc est apparu le terme Clean Tech, qui était aussi l'occasion pour les investisseurs d'attirer l'attention sur de nouvelles technologies. Et donc la Clean Tech a connu un essor important au début des années 2000 et à partir de 2004 et 2010, il y a eu ce qu'on appelle le crash des Clean Tech. C'est-à-dire que beaucoup de cleantech avaient reçu des investissements d'investisseurs sérieux et qui n'avaient pas eu de retour sur leurs investissements. Et donc, même stratégie, on a commencé à voir apparaître le terme de climate tech pour attirer l'attention à nouveau sur des nouvelles technologies qui arrivaient aussi dans un contexte très différent du contexte des cleantech. Donc je dirais que finalement, le terme cleantech est un terme peut-être qui est plus utilisé dans les médias. aujourd'hui et pas tellement dans l'écosystème tech, donc à savoir les startups, les fonds d'investissement, les incubateurs, mais plutôt utilisés dans le secteur des médias. Et le terme Clean Tech serait peut-être cette appellation qui finalement serait ce terme un petit peu parapluie qui abrite toutes ces technologies qui ont un impact positif sur l'environnement. Et le terme de Climate Tech serait un petit peu cette sous-catégorie. de la clean tech et qui permettent à la fois de réduire les émissions de CO2, d'inverser la trajectoire du changement climatique ou alors de s'adapter aux conséquences du changement climatique qui sont déjà là.
- Speaker #0
Et alors quand on parle de climate tech, il y a plusieurs catégories d'entreprises.
- Speaker #2
Voilà, donc il y a ces trois catégories que je viens d'évoquer. Et pour rentrer un petit peu plus dans le détail, par exemple quand on parle de ces technologies qui permettent de réduire les émissions carbone, On peut notamment penser à ces technologies de capture du CO2 de l'atmosphère et qu'on va pouvoir réinjecter, par exemple, dans la fabrication de matériaux type matériaux pour le bâtiment comme le béton. C'est aujourd'hui la catégorie qui reçoit le plus d'investissements. Dans cette deuxième catégorie sur le changement climatique, on peut aussi parler de cette catégorie, donc les DAC. Direct Air Capture rentre également dans cette catégorie. Et cette troisième catégorie qui est un petit peu aujourd'hui la catégorie émergente de la climate tech, peine à recevoir les investissements. Donc, c'est ces technologies qui permettent de s'adapter aux conséquences du changement climatique. Donc, par exemple, la pollution de l'air, savoir quel est l'état de l'air, est-ce que les gens peuvent sortir ou pas. Et aujourd'hui, ces technologies sont un petit peu plus nécessaires dans les pays du Sud qui aujourd'hui sont aussi les pays qui reçoivent le moins de financement.
- Speaker #0
Toi Sébastien, tu reçois beaucoup d'entrepreneurs qui sont sur ces secteurs dans ton podcast.
- Speaker #3
Oui, tout à fait. Alors, séquestration du CO2, on en parlait il y a 10-15 ans. Je voyais notamment des grands groupes comme Veolia, Total, investir là-dessus. Et j'ai l'impression que quelques années après, on n'a pas encore... C'est le cas de le dire, craquer le truc. Sur en revanche, la captation, parfois même directement au sein des usines même, là c'est vrai qu'on voit des choses intéressantes et tu as raison, notamment sur Tech45, l'année dernière j'avais reçu une jeune femme qui s'appelle Sarah Lamaison avec sa startup Dioccycle et qui elle, elle était bien financée pour le coup, elle a levé 15 millions d'euros sur son premier vrai tour, on peut dire, pour financer son projet qui consiste effectivement à la fois à capter mais à réutiliser dans la foulée ce... Ce carbone, pour faire simple, c'est un système d'électrolyse. Tu empiles ces stacks et le carbone, le CO2, est transformé par plusieurs étapes. Je simplifie ça évidemment à l'oral, mais en éthylène, qui est ce gaz généralement utilisé pour produire du plastique. Donc ça va être des fibres que tu vas retrouver dans les vêtements, dans les tuyaux en PVC, etc. Aujourd'hui, cette industrie, c'est la troisième la plus polluante en termes de carbone toujours, derrière... L'acier et le ciment, c'est pas moi qui le dis, c'est l'ADEME. Et donc de voir, alors aujourd'hui c'est qu'un proto, mais de voir des startups françaises notamment, accélérer là-dessus, moi ça me passionne. Et évidemment on n'est pas sûr que ça marchera, mais si on n'essaie pas par définition, on risque pas de... Je pense qu'il faut tout tester aujourd'hui. Et dans un autre modèle, je pense à Jimmy aussi, que j'ai reçu plus récemment, où là, ce sont ces fameux SMR, les mini-réacteurs nucléaires, qui sont peut-être une partie de l'avenir du nucléaire, puisqu'on voit que les grands projets, en tout cas en Europe, on a du mal à les faire sortir et on décale, et la facture s'alourdit d'année en année. Mais demain, effectivement, tu pourrais avoir des espèces de... Alors ça nous semble gros, mais des gros cubes, mais qui, sur un site industriel, sont finalement... pas très, pas très, enfin qui prennent pas tellement de place que ça. Et effectivement, chaque usine pourrait avoir sa mini centrale, on va dire, autonome en énergie et qui remplacerait des anciennes centrales classiques à charbon pour y avoir de l'électricité avec une chaleur plus propre. Ça paraît complètement dingue, mais c'est déjà des projets qui vont sortir de terre dans 2, 3, 4 ans, qui drainent de l'argent privé, mais aussi public, avec des France 2030 ou parfois des millions, voire des dizaines de millions d'euros. public, et là on a envie de dire que c'est de l'argent bien utilisé, sont investis dans ces projets et qui, on l'espère, demain, nous fourniront une énergie plus propre, durable, et avec une forme d'autonomie aussi qui réglera le problème qu'on a vu avec la Russie, etc., depuis deux ans maintenant.
- Speaker #0
Alors si on prend le secteur dans sa globalité, il y a des facteurs déterminants, que ce soit sur la partie tech, investissement, financement, politique, réglementation. Si on commence par la partie tech marine, est-ce que tu peux justement nous les expliquer ?
- Speaker #2
Oui, tout à fait. Alors, c'est vrai qu'un des premiers facteurs, c'est qu'aujourd'hui, les technologies infrastructures bas carbone, en particulier en matière d'énergie renouvelable, de production d'électricité, de fabrication de batteries, sont aujourd'hui beaucoup plus abordables et plus largement disponibles sur le marché.
- Speaker #0
Et alors si on va sur la partie finance-investissement ?
- Speaker #2
Alors pareil, ça c'est très intéressant, c'est de voir qu'aujourd'hui, il y a beaucoup plus d'investissements qui vont à destination de la climate tech, que ce soit aussi bien sur l'aspect du côté institutionnel que du côté privé ou en matière de sources alternatives. Alors déjà parce qu'aujourd'hui, le sujet climat est devenu un incontournable, mais je pense aussi parce que... Il y a de plus en plus de success stories dans le secteur et donc ça inspire plus confiance. Je pense notamment à des entreprises comme Blabla Car, même si on pense à eux souvent parce que c'est une entreprise de covoiturage, mais ils ont aussi un impact sur la réduction des émissions de CO2. Et il y a d'autres entreprises qui sont peut-être un peu moins connues du grand public, je pense notamment à Vercors, qui est une entreprise de fabrication de batteries. qui vient de recevoir un très gros financement en début d'année pour s'installer dans le nord de la France, Northvolt, d'autres entreprises comme Equator.
- Speaker #0
Il y a aussi des financements participatifs. Toi, Seb, c'est ton sujet, ça ?
- Speaker #3
C'est mon sujet. Tu cites Equator. Et effectivement, c'est une boîte qui a fait un crowdfunding chez nous. Je n'étais pas là à l'époque, mais je me suis renseigné depuis. Ça fait partie des plus belles levées dans le crowd chez Sowifun. on a eu un Il y a trois reprises, donc ça c'est pas commun, une boîte qui s'appelle Axioma, je ne sais pas si vous connaissez, son patron était il n'y a pas très longtemps dans la délégation du président Macron qui est allé au Brésil. Axioma, c'est des solutions, des bio-solutions pour se passer ou utiliser moins de phyto. Donc on est sur évidemment l'agriculture durable et pas qu'en Europe parce que c'est des problématiques que tu vas trouver effectivement dans la Macte latine, en Asie ou ailleurs. Et c'est conçu, fabriqué chez nous en France, à Brive, donc en Corrèze, si ma géographie est toujours bonne. Et donc ça c'est une vraie alternative au phytosanitaire et ça a plu parce que tu vois ils sont venus trois fois, donc ça a plu aussi aux investisseurs particuliers, parce que nous on va dire que c'est des micro business angels, les gens qui vont faire du crowdfunding chez nous ou sur d'autres plateformes concurrentes, il y a plusieurs dizaines d'agréments aujourd'hui sur un marché comme la France. Et donc trois levées, le premier déjà sorti a eu un bel exit avec un beau multiple. de x5. Donc les particuliers, effectivement, il y a une appétence. Et si on revient une seconde sur des dossiers beaucoup plus matures, avec des boîtes cotées ou qui vont lever des centaines de millions, donc on est plus dans le capital développement, etc. Là, moi, j'ai suivi avec attention depuis des mois, et peut-être vous aussi, même de loin, la réglementation dite SFDR, donc un chronyme un peu obscur pour dire qu'en fait si tu as une société de gestion, tu as cette manager, tu dois classifier tes fonds. Et essentiellement, maintenant, c'est article dit 8 ou 9. Et 8, c'est bon, je fais un effort, je m'engage un petit peu, etc. Mais ce n'est pas très engageant. En gros, c'est les labels ISR et ESG qu'on voyait en 2007 quand moi, j'animais Green Business sur BFM. Et puis, article 9, là, tu es plus ambitieux et tu... On s'engage vraiment à ce que ton argent fasse des petits et à être dans le bon sens, notamment pour le climat, mais pas que, mais essentiellement pour l'environnement. Et là, on se rend compte que oui, c'est un peu plus compliqué, que certains se sont déclassifiés, sont passés de 9 à 8, parce qu'ils se sont dit, le reporting, s'engager, etc., ça va être très compliqué à mesurer et à derrière aussi délivrer de la performance, c'est toujours pareil, il faut qu'à une finesse ça fasse des petits et que l'argent soit rendu avec des beaux multiples dans quelques années. Donc à suivre. On n'est pas encore sortis totalement du greenwashing, parce que quand tu regardes les fonds qui sont gérés aujourd'hui sous articles 8 et 9, tu es sur des montants en milliers de milliards, mais qui est deux fois plus important que ce qu'il y avait avant dans les fonds dits durables. Donc ça veut dire qu'il y a des gens qui prennent le train en marche, mais qui visiblement sont en train de repeindre en vert, en bleu, en ce qu'on veut, des fonds qui visiblement... Ils ne sont pas forcément très climat-friendly. À suivre quand même. Ça bouge, mais il y a encore beaucoup de boulot. Je semblais dire, dans ton micro-trottoir, on a du boulot, mais on a du boulot aussi sur les grosses boîtes et les fonds qui gèrent, encore une fois, des milliers de milliards. Donc là, on parle quand même de sommes considérables.
- Speaker #0
Et alors, justement, sur cette partie, tu en as parlé un peu, de politique et réglementation. Marine, toi, ton point de vue là-dessus ?
- Speaker #2
Aujourd'hui, par rapport à ce qui s'est passé dans les années 90, début 2000, le contexte réglementaire a quand même évolué. Donc on voit au niveau mondial, il y a eu l'accord de Paris qui limite le réchauffement climatique à 2 degrés. Il y a les objectifs de développement durable de l'ONU. Au niveau européen, il y a eu le Green Deal avec cette ambition de faire de l'Europe un continent neutre en carbone d'ici 2050. Alors certes, 2050, c'est loin, mais l'idée est là. C'est loin et c'est demain. C'est loin et c'est demain, oui. Et qui renforce également les objectifs de réduction d'émissions carbone d'ici à 2030. Il y a eu la régulation sur la taxonomie en 2021. Il y a eu la régulation RED2 qui impose 32% d'énergie renouvelable dans la consommation d'énergie totale de l'Europe. Et puis après, quand on regarde au niveau français, Il y a eu le plan de relance après le Covid qui a dédié une grande partie d'investissement au projet de développement durable. Donc il y a quand même un cadre réglementaire qui est beaucoup plus propice aujourd'hui à la climate tech qu'il ne l'était dans les années, même au début des années 2000.
- Speaker #0
Plus propice, mais Seb, tu le disais tout à l'heure, la finance cherche encore à savoir.
- Speaker #3
Oui, clairement. Notamment en Europe, parce que là, les chiffres que je t'évoquais, et sur les articles 8 et 9, ça ne concerne que le marché européen. Aux US, c'est pareil, tu vois, ça craque. On voit des grandes maisons, des Black Rock, etc., qui avaient pris le vent il y a quelques années, et qui reviennent un petit peu parfois en arrière, parfois aussi sous la pression, évidemment, des investisseurs, qui, inquiets par l'inflation, ou se disent, « Bah tiens, bon, les fonds... » qui pétrole ou qui n'exclut pas des secteurs comme la défense, etc., performent plus tôt. Alors que c'est vrai que sur le climat, tu es sur un temps long. Donc, ce n'est pas antinomique. Tu peux faire et de la performance et financer des projets à impact, notamment climat. Mais c'est vrai qu'il vaut mieux être patient parce que les rendements sont beaucoup moins court-termistes, par définition.
- Speaker #0
Et alors, si on se place du point de vue entreprise et consommateur, c'est aussi des facteurs déterminants, Marine.
- Speaker #2
Oui, tout à fait. Alors, effectivement, il y a beaucoup de greenwashing encore là-dedans, mais en tout cas, ce qu'on voit, c'est qu'il y a quand même 300 multinationales qui sont positionnées pour devenir neutres en carbone d'ici 2030, 2040. Des entreprises comme Microsoft, Apple, même Nestlé, même si ça peut faire sourire, en tout cas, c'est déjà dans leur communication. Et puis surtout, ce qu'on voit aussi, c'est qu'il y a quand même une demande des consommateurs qui est grandissante pour des produits et des services qui soient décarbonés.
- Speaker #0
Alors les entreprises, si on fait un focus là-dessus, les entreprises dans la climate tech, il y a plusieurs catégories. À commencer par le Web3 et la blockchain qui jouent un rôle là-dedans. Oui, tout à fait. Alors, ce qui est intéressant, c'est que dans la palette d'outils de la Climate Tech, on retrouve des outils comme la blockchain et qui permet aujourd'hui surtout une transparence et une traçabilité des crédits carbone. Et donc, je pense notamment à cette entreprise qui s'appelle Planet Watch et qui permet de surveiller la qualité de l'air, on en parlait précédemment, en temps réel. et donc qui utilisent la blockchain pour récompenser les utilisateurs qui vont fournir des données environnementales.
- Speaker #1
Et alors l'intelligence artificielle ?
- Speaker #0
Alors l'intelligence artificielle, ce qui est intéressant de voir, c'est qu'elle est vraiment consommatrice d'énergie, mais qu'elle va aussi pouvoir permettre de résoudre des problèmes en la matière. Donc je pense notamment quand on utilise des outils comme ChatGPT ou MeetJourney, qui sont très intéressants. Mais extrêmement consommateur d'énergie, demain on ne sait pas si tout le monde se met à utiliser intensément ces outils, comment est-ce qu'on va faire face à cette consommation énergétique. Et c'est peut-être aussi l'IA qui va nous permettre finalement de faire face, notamment en redesignant, en aidant pour avoir des meilleurs designs des data centers.
- Speaker #1
Tu as des exemples ? En France par exemple ?
- Speaker #0
En France on a l'entreprise Mitron. Et on a aussi DeepMine qui sont des entreprises qui utilisent l'IA.
- Speaker #1
On a aussi l'hydrogène vert qui gagne du terrain.
- Speaker #0
Oui, l'hydrogène vert qui connaît aussi un essor important, notamment parce qu'elle présente un fort potentiel pour décarboner des industries. je pense notamment à la mobilité à à au chauffage. Et donc on voit par exemple Inamix, qui est une filiale d'EDF et qui permet de se concentrer sur la production d'hydrogène carbone en France et en Europe pour divers secteurs, notamment l'industrie et la mobilité.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a d'autres TAC qui vont compléter tous ces efforts de réduction du CO2 ?
- Speaker #0
Oui, alors on l'a mentionné précédemment, ces entreprises de retrait du carbone de l'atmosphère qui attirent vraiment l'attention aujourd'hui des investisseurs. Notamment, on a une des entreprises Floron la matière qui se situe en Suisse, qui s'appelle Climate Works, et donc qui permet de retirer, de capter le carbone, ou bien de le stocker, ou bien de le réinjecter pour la fabrication de matériaux.
- Speaker #2
Ça fait un lapsus intéressant en parlant de compensation, quand tu parles de... Les engagements 2030 ou 2050 sur notamment les big tech, mais pas que, il y a plein de groupes français, tu as raison de rappeler qu'ils s'y sont engagés depuis quelques années. Est-ce que ça passera aussi par la compensation qui a beaucoup moins bonne presse aujourd'hui ou comment tu t'en sors ? Sachant qu'il faut aller sur le scope 3, donc pas que tes émissions directes, mais aussi celles de tes fournisseurs, sous-traitants, etc.
- Speaker #0
Oui, je suis complètement d'accord avec toi et c'est vrai que c'était un lapsus parce qu'effectivement, je pense que les entreprises ne s'en sortiront pas parce qu'il y aura toujours des émissions. carbone qui seront irréductibles et qui devront aller dans des process de compensation carbone qui peuvent être d'ailleurs complexes et donc elles peuvent aujourd'hui se faire accompagner par des cabinets qui leur permettent de mettre en place ces compensations.
- Speaker #1
On parlait tout à l'heure d'intelligence artificielle, il y a aussi des réseaux intelligents de stockage d'énergie par exemple. Qu'est-ce que tu peux nous dire là-dessus ?
- Speaker #0
Oui, aujourd'hui c'est aussi un enjeu important, c'est de rendre les réseaux plus intelligents, donc à la fois pour réussir à incorporer les énergies renouvelables dans le réseau, mais aussi pour avoir des systèmes de stockage qui soient plus efficients et faire qu'au bout du compte, on ait des systèmes énergétiques, des systèmes de réseau énergétique qui soient résilients et beaucoup moins consommateurs que ce qu'on a aujourd'hui.
- Speaker #1
Si je résume, on a trois catégories d'entreprises. On a celles qui réduisent les émissions de carbone, celles qui inversent la trajectoire du changement climatique, et puis on a aussi celles qui nous aident à nous préparer pour le nouveau monde avec toutes ces technologies d'adaptation. Ce podcast, il a aussi pour vocation non seulement d'acculturer, mais aussi de donner des conseils pratiques aux auditeurs. Quels conseils chacun d'entre vous vous donneriez à quelqu'un qui veut monter une climate tech ? Je commence par toi, Marine.
- Speaker #0
Le conseil que je donnerais, c'est d'être passionné par le sujet et de se sentir vraiment investi de cette mission et de se faire une culture sur les sujets qui nous touchent le plus. Comme je disais, la climate tech aujourd'hui, ce n'est pas une verticale en particulier, ça peut être dans toutes les industries et donc se faire une culture. C'est accessible à tous, notamment aujourd'hui il y a des newsletters qui sont extrêmement bien fournis. Je pense notamment à celle qui s'appelle Le Plongeoir, qui est réalisée par l'ancien CEO et Founder d'Agricool, et qui propose de diguer une industrie à chaque newsletter, c'est extrêmement complet. Le deuxième conseil que je donnerais, c'est de vraiment pas hésiter à se rapprocher de fonds d'investissement qui financent l'industrie dans laquelle on souhaite se développer. Donc à savoir qu'aujourd'hui, bien sûr, il y a des fonds d'investissement qui sont généralistes en termes de climate tech, mais il commence de plus en plus à y avoir des fonds d'investissement qui se spécialisent sur certains sujets. Et le troisième conseil que je pourrais donner, ça peut être aussi de rejoindre finalement un startup studio. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a des fonds qui ont des idées et qui proposent de mener l'étude de marché. Et si l'étude est positive au bout du compte, eh bien, qui finance le projet et vous pouvez devenir le refondateur d'une startup. Donc, je pense notamment à Imagination Machine, qui est une startup, je crois que le fondateur est basé à Nantes. Voilà, c'est un exemple.
- Speaker #1
C'est toi qui reçoit plus d'entrepreneurs ?
- Speaker #2
Je n'ai pas de conseils à leur donner. J'ai énormément de respect pour les entrepreneurs. Je ne vais pas tenir le manche à leur place, mais juste leur envoyer des bonnes ondes à nous quatre. Je me fais votre porte-voix et leur souhaiter courage parce que déjà, ils sont dans le bon pays. En France, on a quantité de... Je vous écoutais tout à l'heure sur tout ce qui est Smart Grid. On a quand même parmi les corporates, les leaders mondiaux, les Schneider, etc. Et c'est vrai sur quasiment toutes les chaînes que tu as citées, même tu vois EDF qui a été pendant quelques temps dans une mauvaise passe, mais est un leader mondial. Et cette filière du nucléaire, il n'est jamais trop tard pour bien faire, est en train de renaître et on sait que c'est une partie de la clé. Et les Américains nous l'envient, en tout cas ceux qui sont, ce qu'il y a de le dire, un peu smart, etc. On a vu des moves hyper intéressants ces derniers mois, tu vois, sur des, je pense, c'est Amazon via AWS qui s'est, tu vois, collé à... à une centrale qui a besoin d'énergie, qui sait que ces OpenEA et compagnie vont être très énergivores et que la puissance de calcul fait que ça peut coincer potentiellement à un moment donné. Aujourd'hui, même sans IA, depuis des années, les étés sont compliqués en Californie. Tu reçois des SMS pour te dire, tiens, il n'y aura pas d'électricité de 15h à 18h. On parle de la Californie, qui est un pays aussi riche que la France, un État aussi riche que la France. Bref, je referme la parenthèse. et donc oui, leur envoyer de la force, du courage, ils sont dans le bon pays on a des très bonnes écoles d'ingénieurs et d'explorer, d'aller sur des projets qui peuvent nous paraître nous un peu fous mais encore une fois il faut tester, sinon on ne peut pas savoir si ça marchera et que l'argent aussi est là, les BPI, les France 2030, French Taxid des fonds dédiés, Early Stage ou Growth, tu vois sur des projets qui déjà ont ont des revenus en product market fit donc pas de conseil mais voilà on est là et on les recevra avec plaisir à ton micro ou au mien demain quoi,
- Speaker #1
pour les mettre en lumière exactement, Olivier ?
- Speaker #3
je vais pas paraphraser mais je suis d'accord avec Seb, pour cette industrie là on est dans le bon pays on a un framework légal financier qui est plutôt au top au niveau mondial et Donc pareil, pas de conseils, si ce n'est le plongeoir. Effectivement, je confirme. Excellente newsletter. N'oubliez pas, quand vous levez des fonds, c'est auprès de gens qui prennent des risques. Donc il y a aussi, après l'éducation, après la capacité à être sûr de monter une boîte dans ce domaine-là, quand vous êtes financé, ce n'est pas gagné, puisqu'après, il faut transformer. et que les VCs ont des ratios de chute, de write-off de leur portefeuille. Donc toutes les technologies dont on a parlé, toutes n'émergeront pas, n'exploseront pas. Certaines le feront, d'autres couleront. Donc informez-vous, lisez, testez, et puis lancez-vous parce que vous êtes dans le bon framework.
- Speaker #2
Et faites monter des gens à bord patients, parce qu'on ne l'a pas dit,
- Speaker #3
mais on est en long style.
- Speaker #2
Avant 10, 12, parfois 15 ans, t'as pas. Ce serait souvent un euro de chiffre d'affaires. Ne pas monter des gens qui veulent faire un aller-retour et faire fois deux, fois trois, parce que c'est des gens qui vont te faire perdre du temps et te faire prendre des mauvaises décisions.
- Speaker #1
Alors si on se place maintenant du point de vue de l'entreprise qui voudrait agir ou investir dans la climate tech ? Marine, des suggestions ?
- Speaker #0
Oui, alors j'en aurais plusieurs. La première, ce serait déjà d'analyser et de comprendre l'empreinte carbone de son entreprise. Et pour ça, pareil, parfois ce n'est pas évident de faire ce travail, de décortiquer en détail son empreinte carbone. Donc il y a des cabinets de consulting, donc bien sûr il y a des logiciels aujourd'hui qui permettent de calculer l'impact carbone qu'on peut avoir, mais il y a aussi des cabinets de consulting qui peuvent se spécialiser. qui peuvent accompagner. Ensuite, je dirais d'adopter le travail en remote, en tout cas de le favoriser, parce qu'on sait aussi que parfois, être isolé de son équipe, ce n'est pas facile pour tout le monde. Ensuite, je dirais, dans la mesure du possible, de passer aux énergies renouvelables, des choses comme réduire le papier et bien entendu aussi de réfléchir à son... Son utilisation digitale, parce qu'on sait aujourd'hui que le digital a un impact et pas des moindres. Favoriser une chaîne d'approvisionnement durable et donc aussi, comme on le mentionnait précédemment, investir dans une compensation carbone pour atteindre zéro émission nette dans la mesure du possible.
- Speaker #1
Et Sébastien, tu disais tout à l'heure bien s'entourer. Quand on va chercher des fonds, une boîte qui voudrait justement investir, est-ce qu'il y a quelque chose qu'elle doit avoir en tête au moment de le faire ? On est sur un temps long. Par rapport à toi, à tous les échanges et même ta vision, tu as quelque chose à dire là-dessus ?
- Speaker #2
Oui, peu importe. Ton stage, effectivement, faire rentrer, que ce soit au début de l'aventure des business angels ou plus tard des fonds, des gens qui ne faut pas attendre d'être en difficulté. aux abois et tu vas de plus avoir de cash évidemment parce que là tu risques de baisser un petit peu la garde mais de faire entrer des gens qui vont apporter bien plus que l'argent parce que ils ont les bonnes connexions qui sont dans tel ou tel grand groupe pour tes premières époques des premiers clients et pareil pour les business angels si la personne a déjà fait un exit est déjà passé par des étapes sur le plan business ou dans ton industrie et va pouvoir apporter encore bien plus que effectivement les les 10 000, 50 000 ou 100 000 qu'elle veut bien mettre chez toi, c'est ce capital-là qui compte pour moi, sachant que pour un fonds, encore une fois, il est là pour des années, et qu'à l'inverse, un business angel, même s'il peut rester aussi des années, lui ne pourra pas forcément suivre derrière, il se fera diluer, il ne t'apportera plus d'argent, et que très souvent, en fait, c'est les premiers mois que tu vas pouvoir, entre guillemets, utiliser son réseau. Donc ne te trompe pas, parce que s'il a une durée de vie peu appérissable de quelques mois, il vaut mieux prendre les bons. Voilà, ce serait le petit conseil que j'aimerais, en toute humilité.
- Speaker #1
Olivier, tu as quelque chose à ajouter là-dessus ?
- Speaker #3
Non, non quand on organise des challenges ou autre avec le groupe la dotation financière n'est pas ce que viennent chercher les startups, mais ils viennent chercher le portefeuille de contact du groupe pour faire exploser leur technologie, d'abord au sein du groupe avec les bons contacts, avec les bons conseils avec les bonnes ouvertures beaucoup plus, on l'a vu au dernier TechSprint qu'on a organisé Euh... L'argent arrive en dernière position dans les motivations à déposer un dossier. C'est avant tout le conseil, le capital humain qui vient le chercher.
- Speaker #1
Important à avoir en tête. Je voulais juste rebondir par rapport à tout ce que tu disais, Marine, tout à l'heure. Les efforts internes sont importants pour la décarbonation, mais ils ne vont pas suffire à eux seuls.
- Speaker #0
Non. Après, je pense que de toute façon, c'est un sujet qui est tellement complexe et il y a tellement d'angles d'attaque. Il faut de toute façon se lancer sur ce sujet. Et on le disait, ne pas avoir peur de se faire accompagner. Et je pense que c'est là que toutes les stratégies de compensation carbone vont faire la différence. Là où au sein de l'entreprise, et j'irais d'autant plus que quand on est une entreprise qui a un certain nombre d'années et dont l'objet social n'était pas à la base, contrairement à une climate tech, de résoudre un problème environnemental ou d'avoir un impact positif, je pense qu'effectivement les stratégies de compensation carbone sont inévitables et vont permettre de pouvoir notamment atténuer les émissions liées à la chaîne de valeur par exemple.
- Speaker #1
Alors... Au niveau ressources, vous avez parlé de la newsletter Le Plongeoir. Moi, j'ai un excellent podcast, ça s'appelle Tech 45.
- Speaker #2
Gentil, Marie.
- Speaker #1
T'as vu ça ? Est-ce que vous en avez d'autres à partager ?
- Speaker #0
Oui, il y a la newsletter. Je suis désolée, ce sera en anglais beaucoup. La newsletter, puis de toute façon, je te partagerai les éléments marines, je suis sûre que tu pourras les partager.
- Speaker #1
C'est bon.
- Speaker #0
Du fondateur de Climate Insights, qui s'appelle Johan, je ne sais pas. plus comment et qui partagent justement toutes les semaines une newsletter qui est super sur les sujets Climate Tech, mais aussi beaucoup d'un point de vue investisseur, justement, des conseils si vous êtes investisseur dans la Climate Tech, ou alors si vous recherchez des fonds dans ce secteur. Et il y en a une autre que j'aime beaucoup qui s'appelle Keep Cool, de Nick Van Oudsen, qui est new-yorkais, je crois. Voilà, donc ça ce sont mes petites pépites.
- Speaker #3
Moi,
- Speaker #2
j'ai un petit podcast. J'en écoute beaucoup. J'aime bien notamment Cash Out de Thomas Benzazon, où les entrepreneurs viennent raconter leur exit. En fait, très souvent, on est en France, donc on n'est pas très à l'aise avec l'argent. On raconte assez peu. Tu vois les détails, tu as au mieux des fourchettes. On te dit X chiffres, 7, 8, 10 chiffres. Mais ce n'est pas tant ça qui est important. C'est effectivement comment ils l'ont vécu, l'amont, le fait que parfois, c'est passé à un cheveu. Parce qu'ils ont vendu, j'en sais rien, avant le Covid et qu'après... peut-être que leur boîte ne valait plus rien, mais que voilà, ça reste des histoires humaines, et mine de rien, l'après est intéressant aussi, parce que moi j'ai une passion aussi pour les repeat funders, tu vois, ceux qui remontent en salle, hommes ou femmes, et qui derrière retrouvent la motivation, et quand tu as gagné parfois 1, 2, 3, 4, 5, 40 millions d'euros, qui se retrouvent du jour au lendemain sur ton compte en banque, te repartir, pas forcément le lendemain, mais tu vois, 6 mois, 1 an après, un tour du monde, une pause fertile, Pas évident. Certains n'arrivent pas à se remotiver. Ils cherchent le projet, etc., des associés, et puis deviennent au mieux des super B.A. très sollicités, tu t'en doutes, parce qu'on sait qu'ils ont de l'argent. Donc on vient. Mais voilà, c'est un truc que j'écoute avec passion. Et encore une fois, pas tant pour l'argent que la façon dont ils ont vécu ça et comment tu gardes aussi les pieds sur terre.
- Speaker #3
Je vais rester en France, puisque tout ça est très international. En France, il y a une plateforme, alors il faut être entreprise, mais qui est la plateforme, l'Hub de la BPI, qui est un excellent site de sourcing dans lequel il y a tous les types de startups, mais on trouve des Green Tech, des Climate Tech, etc. Et c'est un vrai bon site de sourcing pour aussi avoir un avantage d'avoir eu un screening préalable de la BPI pour les intégrer dans l'Hub. On a déjà fait un premier filtre sur des entreprises. Donc n'hésitez pas à vous inspirer de ces entreprises, à aller voir ce qu'elles font, à les questionner. Ils sont souvent très ouverts. Si vous voulez monter quelque chose dans cet environnement-là.
- Speaker #1
Alors je vous propose maintenant, ça va te parler Marine, d'ouvrir les chakras de la réflexion avec la vision, l'excellente vision prospective d'Olivier. C'est à toi Olivier.
- Speaker #2
Je peux la pressionner là du coup.
- Speaker #1
Excellent.
- Speaker #3
Marine, merci. Nous voilà plus éclairés sur les Green Tech, Clean Tech, Climate Tech, leurs intérêts et leurs objectifs. Merci pour nous et pour nos cobayes du micro-trottoir. On a appris beaucoup de choses. Cette nouvelle économie qui émerge du chaos climatique actuel répond parfaitement aussi aux attentes croissantes de la nouvelle génération de donner du sens. Cette expression aux multiples facettes motive et oriente les générations XYZ et suivants dans l'organisation de leur vie professionnelle. Les climate techs sont des leviers importants à plusieurs titres. De par leur raison d'être, elles contribuent à redonner à l'humanité un socle technologique plus durable et épousent les aspirations des futurs réfugiés ou acteurs climatiques. Un double levier technique et sociétal bienvenu dans ce monde légèrement perturbé. Construire un avenir bas carbone, plus durable et source de liens sociaux, sans oublier l'inclusion, comporte aussi un revers moins connu. Elle soulève notamment des questions éthiques, sociales, économiques et politiques. Parmi les plus importants, le climat, quel que soit l'angle d'approche, doit se penser dans une perspective... holistique à une échelle planétaire, posant ainsi des questions pratiques de la concordance des intérêts, par exemple entre les pays qui tirent 80% de leurs revenus du pétrole et leurs clients des pays dépendants au pétrole. Je sais, l'exemple est simpliste, je l'admets, mais il permet de mettre un point de départ pour la suite. L'innovation s'accélère, les cycles innovation, industrialisation, obsolescence se raccourcissent à une échelle incompatible avec l'évolution de la société. En 2040, lorsque le pétrole sera un souvenir, souhaitons-le, Comment les centaines de millions de travailleurs du pétrole auront eux-mêmes évolué ? Vers quels nouveaux métiers ou activités ils pourront se tourner ? En combien de temps ? Avec quels moyens ? Quelles politiques locales, régionales, mondiales peuvent accompagner ce changement rapide à l'échelle de populations fragmentées, au niveau d'éducations variées, aux intérêts divergents, au sein d'un monde globalisé ? Comment éviter les effets négatifs, les abus, les conflits, les inégalités ? Comment associer les acteurs et les citoyens en amont de ces changements ? Il pourrait être urgent pour répondre à ces questions d'adopter une approche qui ne se borne pas à anticiper ou à subir le futur, mais qui le crée collectivement en tenant compte des incertitudes, des divergences, des opportunités et des valeurs. Les climate techs sont dans cette équation à une multitude d'inconnus, des moyens au service d'une vision, d'un projet, d'une stratégie. Elles ne sont pas un objectif en soi, mais un moyen de construire le futur que nous souhaitons. Alors maintenant que la problématique est posée, Quelle gouvernance pourrait-on poser comme question pour porter ces changements à l'échelle mondiale ? Vous avez quatre ans.
- Speaker #2
Pendant la super conclusion d'Olivier, j'ai trouvé la fameuse newsletter de Johan. En fait, il signe Johan, mais c'est Johan Bernot, B-E-R-N-O, et ça s'appelle Climate Insiders.
- Speaker #1
Merci Sébastien. On va mettre toutes les références en commentaire. Merci à tous les deux, à tous les trois même, d'avoir été... avec nous pour nous partager votre vision sur ce sujet très fort de la climat tech et aussi un sujet sociétal qui nous concerne tous. Moi, je vous dis à très vite pour un prochain épisode.
- Speaker #0
Merci Marine. Merci Marine.
- Speaker #1
Salut.
- Speaker #0
Ciao.
- Speaker #1
Et voilà, chers auditeurs, c'est tout pour cet épisode de Tendance Inno. Un grand merci pour votre écoute. Nous espérons que vous avez trouvé cette discussion aussi enrichissante et inspirante que nous. N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun de nos futurs épisodes. Vous pouvez retrouver Tendance Inno sur toutes les plateformes de podcast, YouTube et Dailymotion. Si vous aimez ce podcast, faites-le nous savoir et aidez-nous à le faire connaître grâce à vos commentaires et à vos partages. Pour plus de contenu sur les technologies émergentes, suivez-nous sur les réseaux sociaux de DocaPost et de Wagmeetrends. A bientôt pour un nouvel épisode, placé sous le signe de la tech, du Web3 et de l'innovation. D'ici là, continuez à explorer, à innover et à créer.