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Toutes Puissantes !

23. Stéphanie Eyherabide - Rebondir du chômage à 50 ans

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37min |25/04/2025
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Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode de Toutes Puissantes ! ✨


Aujourd'hui nous inaugurons ensemble une nouvelle typologie d'épisodes !


Dans ce format, des femmes à des postes de pouvoir viennent témoigner des obstacles qu'elles ont rencontrés dans leur accession ou l’exercice de leur leadership.


🎙️ et pour commencer, j’ai le plaisir d’accueillir Stéphanie Eyherabide à mon micro !


Stéphanie est COO des laboratoires Biarritz, une leader engagée de l’industrie cosmétique, experte en stratégie de marque, transformation d’entreprise et croissance. Après un parcours riche dans de grands groupes, elle pilote aujourd’hui l’évolution des laboratoires Biarritz avec vision, pragmatisme et engagement.


Alors qui de mieux placée que Stéphanie pour parler d’un sujet clé pour de nombreuses femmes : trouver son prochain poste de dirigeante, en particulier après 45 ans ?


❓ Pourquoi des femmes ultra-qualifiées rencontrent-elles encore des obstacles à ce stade de leur carrière ?
❓ Quels leviers activer pour contourner ces freins et décrocher le poste qu’elles méritent ?


Avec sincérité et énergie, Stéphanie partage son expérience, ses défis et ses conseils concrets pour surmonter ces barrières et poursuivre une trajectoire professionnelle ambitieuse.


Un échange essentiel pour toutes celles qui veulent continuer à évoluer et imposer leur leadership, à tout âge ! 💪


Bonne écoute ! 🎧


-


Je suis Kaouthar Trojette, coach exécutive et experte en dynamiques de pouvoir, ensemble pulvérisons le plafond de verre, un épisode à la fois !


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🎬 Agence de podcasts : Into The Wave studio

📷 Visuel : Astrid Amadieu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Toute Puissante, le podcast des femmes qui veulent tout et qui l'obtiennent. Je suis Kauthar Trojet, votre hôte, fondatrice du Club de Pouvoir, coach exécutif de dirigeante et experte des dynamiques de pouvoir. Ici, nous pulvérisons le plafond de verre à un épisode à la fois. Bienvenue sur ce nouvel épisode de Toutes Puissantes. Aujourd'hui, j'ai la joie de recevoir Stéphanie Eyérabide, COO des laboratoires Biarritz. Bonjour Stéphanie.

  • Speaker #1

    Bonjour Kauthar.

  • Speaker #0

    Je vous remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Merci de m'avoir invitée pour ce nouveau format. Une grande première pour moi et je suis ravie de participer à ce nouvel épisode.

  • Speaker #0

    Super, d'ailleurs nous inaugurons ensemble une nouvelle typologie d'épisodes, donc c'est votre premier podcast, mais c'est aussi la première fois qu'on fait ce type d'épisodes. Et d'ailleurs aux auditrices qui nous écoutent, je serais très curieuse d'avoir votre retour sur ce genre d'épisodes, où des femmes à des postes de pouvoir vont témoigner sur un des obstacles qu'elles ont rencontrés dans leur accession ou dans l'exercice de leur pouvoir. une leader engagée de l'industrie cosmétique, experte en stratégie de marque, transformation d'entreprise et croissance. Après un parcours riche dans de grands groupes, vous pilotez aujourd'hui l'évolution des laboratoires de Biarritz avec vision, pragmatisme et engagement. Toujours en quête de sens et d'impact, vous partagez votre expérience avec sincérité et énergie. Et c'est ça qui m'a plu en vous Stéphanie quand nous avons échangé.

  • Speaker #1

    Encore une fois, merci de votre invitation et de votre confiance. Effectivement, on avait une discussion assez libre. Et voilà, c'est aussi ce qui m'intéresse parce qu'il y a beaucoup de témoignages. On n'ose pas toujours se mettre à nu et exprimer ses difficultés ou ses faiblesses. Et pourtant, je pense qu'elles existent chez tout le monde, hommes, femmes, quel que soit le parcours. Donc, voilà. Écoutez, on va essayer l'exercice.

  • Speaker #0

    Eh bien, la problématique du jour, c'est une problématique qui revient régulièrement parmi les femmes et surtout à partir d'un certain âge, c'est celle de trouver son prochain poste et en particulier quand c'est en externe. Et moi, je vois régulièrement des femmes de plus de 45 ans qui ont un diplôme et une carrière exemplaire, des parcours vraiment 10 sur 10 et qui pourtant me racontent qu'elles rencontrent des difficultés pour se faire recruter à des postes de cadre dirigeante. et au-dessus. Alors Stéphanie, est-ce que vous aussi, ça vous est arrivé ?

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Ça m'est arrivé à 50 ans. Donc après un parcours assez classique et vertical dans des grands groupes avec des expériences variées dans des organisations différentes, je me suis retrouvée dehors, comme beaucoup de femmes et comme beaucoup d'hommes aussi, à la cinquantaine. J'ai expérimenté pour la première fois de chercher du travail en étant à l'extérieur et non plus en poste. Et j'ai pris en pleine face ce que c'était d'avoir plus de 50 ans et d'avoir une espèce de date de péremption dans la recherche de mon nouveau poste. Donc oui, ça, je l'ai vécu.

  • Speaker #0

    Et je vous remercie justement d'être venue en témoigner, en parler, parce qu'on a l'impression que c'est tabou, que personne n'en parle. que ça n'existe pas, d'autant plus aujourd'hui avec les lois, par exemple, Rixin. On se dit, ah mais maintenant, quand on est une femme, c'est un parcours de santé, c'est hyper facile de gravir les échelons, toutes les portes nous sont ouvertes. Et pourtant, régulièrement, je rencontre des femmes à qui ça arrive et qui ont du coup l'impression d'avoir fait quelque chose de pas bien, puisqu'elles ne vivent pas ce que l'inconscient collectif nous porte à croire sur l'évolution des carrières des femmes en entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, je pense qu'il y a un décalage entre le cadre législatif et la vraie vie. On sait bien aussi que la culture évolue beaucoup moins vite que les injonctions ou le cadre législatif. En même temps, je pense qu'il faut aussi être honnête, il y a beaucoup de choses qui ont changé pour les femmes. Il y a quand même une évolution globale des femmes dans le monde du travail. Et je pense qu'il ne faut pas non plus faire de généralité. Mais il est vrai que le tabou de la femme de plus de 50 ans qui veut continuer sa carrière, qui se retrouve éventuellement à l'extérieur ou à l'intérieur, mais qui veut accéder à un poste supérieur, ça reste une difficulté dans beaucoup d'entreprises. Parce que les comités de direction sont encore très masculins, parce que... Il y a des fausses idées sur les femmes de 50 ans, sur les gens de plus de 50 ans d'une manière générale. Donc c'est vrai que c'est plus difficile. Et c'est dommage parce que c'est un moment où, en général, on est un petit peu plus disponible. En général, les enfants sont plus grands, ne demandent pas en tout cas l'attention qu'ils requièrent quand ils sont plus petits. Donc c'est aussi un moment où on a acquis beaucoup d'expérience. et où on a envie de partager, de transmettre et puis de continuer à apprendre. Je pense que cette idée selon laquelle les seniors, qui est le mot affreux en entreprise, sont largués et ne veulent plus apprendre, mais ça, il faut arrêter, c'est archi faux. Ce n'est pas plus vrai chez les seniors que chez les gens d'autres générations.

  • Speaker #0

    Exactement. Moi, je suis au contraire impressionnée par l'agilité digitale des personnes. que je connais qui sont entrepreneurs ou cadres dirigeants et qui s'y connaissent tellement mieux que beaucoup de gens de mon âge sur toutes les technologies, toutes les apps, etc.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Je pense que là-dessus comme sur le reste, il ne faut pas faire de généralité à la génération. Chez les plus jeunes, il y a des gens curieux, agiles, en digital. Et puis, il y en a qui le sont moins. Et c'est vrai dans toute... dans toutes les générations. Mais c'est vrai que, pour en revenir à votre question initiale, se retrouver dehors après une carrière qui était bien, j'avais coché beaucoup de cases dans ma carrière, il y a toujours mieux que soi. Mais en l'occurrence, j'avais quand même une belle expérience. Je m'étais dit, ça va prendre un petit peu de temps, mais je ne pensais pas que ça prendrait autant de temps. Et je ne pensais pas avoir... ces barrières qui en plus sont des barrières invisibles. Parce qu'on ne vous dit jamais, non, non, attends, tu es trop vieille, mais on vous dit des choses un peu plus sournoises comme, ah ben ça, tu ne pourras plus faire. De toute façon, tu ne pourras plus avoir ce type de poste. De toute façon, tu ne pourras plus avoir ce niveau de salaire. Retrouver un job comme tu avais, ça, de toute façon, ce n'est pas possible. Donc voilà, on vous dit toujours, tu ne pourras plus faire. Alors que finalement, ce qui serait plus aidant... c'est d'entendre, avec ton parcours, ton expérience, tu pourrais faire X, Y, Z. Je pense que dans la dynamique, ça change tout.

  • Speaker #0

    Complètement. Et justement, pour en revenir à votre expérience en particulier, qu'est-ce qui a été le plus difficile à vivre et comment vous avez vécu cette période ? Quel temps ça a pris aussi ?

  • Speaker #1

    Alors, comment j'ai vécu cette période ? Mal. Très mal parce que pour moi, le travail a toujours été quelque chose de très important. Donc, je pense aussi que je fais partie de ces gens qui se définissent par leur travail. Donc, se retrouver sans travail, forcément, j'avais du mal à me définir. Quand je rencontrais des gens, des réculteurs ou des contacts, j'avais du mal à dire « je suis au chômage » . Je n'y arrivais pas, en fait. Je disais « je suis une transition professionnelle » . Une espèce d'hypocrisie totale. Donc, je ne le vivais pas bien parce que j'avais l'impression d'avoir perdu quelque chose. Donc, déjà, du sens dans ma vie, parce que ça me manquait. de ne plus travailler. Puis que je le vivais mal, je le vivais comme un problème. Parce qu'en plus, j'avais du mal à retrouver quelque chose. Donc je me disais, en fait, le problème, ça doit être moi. Et donc vraiment, j'ai eu du mal à l'assumer. Et bien entendu, à le dire. Ça a duré trois ans, parce qu'en plus, entre-temps, il y a eu le Covid. Donc j'avais des pistes. juste avant le démarrage du Covid, et puis évidemment au moment du Covid, tout s'est arrêté. Et puis après, ça a repris difficilement et lentement. Et donc, ce qui était le plus difficile, c'était de sentir cette espèce de date de péremption. Il y a eu un moment où j'ai passé beaucoup d'entretiens, que ce soit en entreprise ou avec des communes de recrutement. Et donc à la fois les cabinets de recrutement étaient très élogieux, « Vous avez un parcours formidable ! » et ils me disaient « Je ne me fais pas de soucis pour vous. » Alors ça, je pense que cette phrase, je l'ai entendue 300 fois. « Je ne me fais pas de soucis pour vous. » Ben moi, je m'en fais. Et je m'en faisais. Et puis, en entreprise aussi, j'avais parfois l'impression de me retrouver à devoir me justifier, à surexpliquer par rapport à des directeurs, des responsables RH, beaucoup plus jeunes que moi, et qui, en fait, je pense, ne savaient pas gérer des profils comme moi. Et étaient un peu en difficulté en se disant qu'est-ce que je vais faire de cette personne, en fait, et comment je pourrais lui dire qu'en fait, je n'ai pas de job pour elle. dites-le simplement, tournez pas autour du pot, ça va être beaucoup plus simple pour la personne qui le reçoit. Plutôt que de tourner autour de, mais est-ce que vous êtes agile en digital, est-ce que vous seriez fersi, et comment vous réagiriez dans tel type de situation ? Je pense que par rapport à des gens qui ont 25-30 ans d'expérience, regardez leur CV, et c'est pas ça en fait le bon entretien. Et puis s'il n'y a pas d'opportunité, il n'y a pas d'opportunité. Ce n'est pas grave, on se le dit.

  • Speaker #0

    Et en fait, il n'y avait pas d'opportunité à ce niveau de poste ou bien il n'y avait pas d'opportunité pour… C'était quoi le contexte à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'à ce niveau de poste, il y a beaucoup d'entreprises qui vont privilégier les gens qui sont dans la structure et c'est très bien. C'est très bien parce que j'ai aussi vécu, en étant en entreprise, des gens parachutés de l'extérieur alors qu'il y avait de l'expertise en interne. Donc je pense que… Il faut aussi savoir gérer les deux. Donc effectivement, de toute façon, plus on monte, moins il y a de postes. Ça, c'est une réalité économique et il faut faire avec. Donc il y a peu de postes. Peut-être aussi que pour certaines sociétés, il y a une question sur la culture. Est-ce que la personne qui va venir, qui a 45, 50, plus de 50 ans, va être capable de s'acculturer ? C'est une vraie question. sur des entreprises qui ont des cultures très fortes, est-ce que la grève va prendre ? Je comprends que ça puisse être une question en interne. Et puis après, il y a aussi, finalement, pour faire ce job, est-ce que je prendrais quelqu'un de plus jeune, de moins cher, avec aussi peut-être cette idée reçue qu'une personne plus jeune sera plus facile à gérer, moins exigeante, et parfois ça peut être vrai. Mais parfois, le bon recrutement, c'est d'avoir quelqu'un, justement, qui a beaucoup plus d'expérience, qui est peut-être un peu plus cher, mais qui a plus de recul et qui va savoir faire la part des choses dans une problématique complexe ou un peu plus politique.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et puis, peut-être aussi que le fait d'être plus exigeante, ça va avec le set de qualifications plus évolué aussi.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que... Plus on grandit, plus on vieillit, puis on acquiert de l'expérience, effectivement, plus on est exigeant. Et ce n'est pas un gros mot, l'exigence. C'est aussi parce qu'on se connaît mieux. Donc, on peut être plus exigeant sur certains sujets parce qu'on sait que ça va faire la différence dans le business parce que finalement, c'est ça qui compte. C'est quel impact ça va avoir sur le business. Mais on est aussi capable de faire la part des choses et de choisir ses combats en se disant que ça ne vaut vraiment pas le coup de se battre dessus parce que... finalement, par expérience, ce n'est pas ça qui fait la différence sur le business.

  • Speaker #0

    Exactement, ça peut être une grande force justement d'être exigeant, à la fois dans ce recrutement, mais à la fois plus tard dans le poste qu'on va exercer.

  • Speaker #1

    Oui, je pense.

  • Speaker #0

    Et alors, si on en revient à cette période, parce que trois ans, en fait, alors sur le moment, ça paraît très long, mais à l'échelle d'une carrière, finalement, ce n'est pas si long que ça. Mais quand on est dans le moment et que c'est là, vraiment, ça paraît... ça paraît difficile, on ne sait pas combien de temps ça va durer. Qu'est-ce qui vous a aidé, vous, à traverser cette étape-là ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, j'ai eu beaucoup de chance. J'ai été un jour appelée par un ex-patron, ex-président d'une société pour laquelle j'avais travaillé, qui m'a proposé de faire une mission de conseil. Donc lui faisait accompagner des fonds d'investissement. Et il m'a appelé un jour en disant, j'ai une mission sur tel sujet, je pense que tu es le casting parfait. Donc déjà, ça, ça m'a fait du bien au moral, à l'ego, évidemment. Et puis surtout, ça m'a mis le pied à l'étrier sur du conseil. Je n'y avais pas pensé. Du coup, j'en ai fait. Quand même, pendant cette période de trois ans, j'ai fait un peu de conseils. Je n'en faisais pas à plein temps, mais j'en ai fait. Et ça m'a permis de découvrir une autre façon. Alors, pas de faire mon métier, parce que c'est quand même très différent, mais... de contribuer et de m'appuyer sur ce que j'avais appris. Ça a été une révélation. D'abord, j'ai adoré la mission en question. J'ai découvert une autre façon de faire de la cosmétique, puisque je n'avais fait que des grands groupes, des grosses marques. Donc, j'étais passée complètement à côté d'une autre couche de cosmétiques, de petites marques et de choses comme ça. J'ai adoré. J'ai adoré la posture. J'ai vraiment adoré cet exercice de découverte et vraiment d'être en mode apport, contribution et comment je vais pouvoir aider ces gens. dans leurs problématiques. Donc ça, ça m'a fait beaucoup du bien parce que ça m'a permis de mesurer que j'avais des choses à apporter puisque je n'arrêtais pas d'entendre que finalement j'étais périmée. Donc ça m'a fait du bien. Je me suis aussi aperçue qu'il y avait une autre façon de considérer une autre partie de carrière et ça m'a permis de découvrir plein d'autres marques, dont la marque... sur laquelle je suis aujourd'hui. Et là, je me suis dit, non mais attends, là, il y a peut-être un truc différent à faire. Et je pense que ça a été un déclic aussi de me dire que finalement, il y allait peut-être avoir une autre voie dans mes recherches.

  • Speaker #0

    Donc, si je comprends bien, ce qui vous a aidé, déjà, c'est le soutien de personnes avec qui vous avez travaillé avant. Parce que ça, ça redonne confiance en soi, ça apporte du baume au... au cœur, à l'égo, à tout ce qu'on veut, c'est toujours une forme de reconnaissance appréciable. Et puis du coup, le coup de pouce et ce pas de côté pour faire du conseil en attendant, entre guillemets. Et puis ce qui vous a aidé aussi, ce que vous dites, c'est que cette mission de conseil en particulier, elle vous a ouvert à diversifier les secteurs dans lesquels, enfin les secteurs, en tout cas le type d'entreprise dans lesquels vous avez pu avoir de l'expérience par rapport à ce que vous aviez comme expérience auparavant. Et donc, ça vous a ouvert des nouvelles voies de choses où vous pourriez apporter votre expérience et qui pourraient vous intéresser, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Avant ça, j'étais partie dans une logique verticale qui était aussi celle que j'avais connue toute ma vie. Toute ma vie professionnelle, j'ai été dans une logique verticale, poste après poste, et ça a très bien fonctionné et ça m'a très bien convenu. Et donc, en sortant de mon dernier grand groupe, j'étais vraiment dans cette logique, en me disant « ça va peut-être prendre un petit peu plus de temps » . Mais il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne pas. Je n'ai pas de gros manques dans mon expérience. Donc, il n'y a pas de raison. En tout cas, il n'y avait pas de raison apparente. Donc, j'étais vraiment dans cette logique. Et je me suis entêtée dans cette logique. Donc, des entretiens, j'en ai passé beaucoup. Et j'ai eu ou des fins de non-recevoir, ou des entretiens qui n'ont pas abouti, ou des finales dans lesquelles je n'ai pas été retenue. Et ça n'imprimait pas. Je ne me disais pas, mais il faut que tu cherches différemment. Parce qu'en fait, je me disais, le problème, c'est toi. Jusqu'à ce que je comprenne qu'il fallait peut-être faire un pas de côté. Et faire un pas de côté, qui n'est pas gravir la marche supérieure, ce n'est pas un problème. Mais ça, j'ai mis du temps à comprendre.

  • Speaker #0

    Et du coup, justement, une fois que vous avez fait ce pas de côté, que vous avez eu cette autre expérience, qu'est-ce que vous avez mis en place, finalement, et qui vous a permis de trouver votre nouveau poste ?

  • Speaker #1

    Du coup, j'ai regardé... Tous azimuts, c'est-à-dire qu'au lieu de regarder des gros groupes, des grosses structures, à l'inverse, j'ai regardé les marques minuscules, les fonds d'investissement, les postes sur lesquels finalement les expertises requises étaient assez proches des expertises que j'avais développées. Et donc là, je suis rentrée dans une démarche de réseau très, très importante où j'ai rencontré des gens, rencontré, rencontré des gens. Et d'ailleurs, je me suis un peu perdue. dans cet exercice parce que j'ai pris beaucoup de plaisir à rencontrer des gens et finalement ça m'a nourrie aussi pendant des semaines, des mois, où je rentrais à la maison en me disant « Ah ben c'était super cette personne que j'ai rencontrée » et on me disait « Ben oui mais ça va donner quoi ? Ah ben je sais pas » . Mais en fait ça m'a fait du bien et je pense que ça m'a aussi libérée de cette espèce d'obligation de résultat de me dire « Bon ben voilà » . J'ai vu la personne du cercle 1 qui va me mettre en contact avec la personne de cercle 2. Et au troisième rebond, je vais trouver un boulot. Parce qu'évidemment, les bouquins sur comment gérer son réseau, j'en ai lu plusieurs. Mais finalement, au bout d'un moment, je me suis aussi laissée porter par les rencontres. Et ça m'a fait beaucoup de bien.

  • Speaker #0

    Donc, si je comprends bien, la stratégie, ça a été d'élargir le périmètre de recherche. Vous avez mentionné la taille des boîtes, mais aussi les secteurs et le type de poste. Oui. C'est ça. Et après ? réseauté. Et là, j'ai plusieurs questions. Est-ce que vous avez dit au début que quand vous avez perdu votre poste, vous étiez en transition professionnelle et je me dis que ça a dû impacter justement la capacité à aller rencontrer des gens puisque c'était une position sociale on va dire, qui ne vous satisfaisait pas à ce moment-là. Donc comment vous vous présentiez quand vous rencontriez des gens et qui est-ce que vous avez choisi de rencontrer ? Est-ce que vous pouvez en dire plus ?

  • Speaker #1

    Alors, comment je me suis présentée, ça dépendait. Soit je me présentais à l'écrit, parce que je faisais beaucoup de premiers contacts, notamment via LinkedIn ou par mail sur la base de contacts qu'on m'avait donnée. Donc, soit je me présentais en étant en transition professionnelle, en disant que je me posais des questions et que je voulais évaluer tel secteur, tel type de problématiques, tel type d'entreprise, tel... départements à l'intérieur de gros groupes ou alors je me présentais sous l'angle du conseil pour dire voilà j'ai fait ci j'ai fait ça et est-ce que ça pourrait vous intéresser et souvent aussi ce qui marchait bien c'était de dire voilà un tel m'a donné votre nom et ce que vous faites c'est bien ça m'intéresse je trouve ça super est-ce qu'on peut en parler et finalement quand on aborde les gens en leur demandant de parler d'eux ça marche à tous les coups Et on apprend aussi beaucoup de leur propre parcours, de leurs problématiques et de comment ils ont abordé telle ou telle situation. Et c'est quelque chose que je continue de faire aujourd'hui, où je rencontre beaucoup de gens, soit qui ont le même métier que moi, ou des problématiques que je pense être les mêmes. Et c'est toujours intéressant d'échanger pour voir comment ils s'abordent. Surtout quand on est dans une petite structure, où on se sent parfois un peu seule face à ces problématiques, c'est vraiment enrichissant. Donc ça, j'ai fait beaucoup. J'ai passé beaucoup de temps sur LinkedIn à sélectionner des profils qui avaient fait ce pas de côté. Je voulais les faire parler. J'ai passé beaucoup de temps aussi à rencontrer des gens sur des marques plus petites. Et puis après... J'avais aussi dans mon entourage des gens hyper bienveillants qui m'ont mis en contact avec d'autres personnes de leur réseau. Et ça a toujours donné lieu à des belles rencontres. Ça n'a pas forcément abouti professionnellement, mais c'est toujours des rencontres qui m'ont apporté quelque chose. J'essayais vraiment d'en tirer quelque chose de positif à chaque fois.

  • Speaker #0

    Génial. Et en plus, c'est ce qui maintient après le mouvement.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'un entretien, ça se prépare. donc ça rejoint une routine quotidienne je m'astreignais aussi à avoir des contacts très réguliers, idéalement tous les jours de préférence le matin pour être vraiment dans une routine je me prépare comme si j'allais travailler je comprends et alors si on arrive au fin mot de l'histoire,

  • Speaker #0

    comment est-ce que vous avez décroché ce poste ? hyper valorisées et valorisants auprès des laboratoires de Biarritz ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, je pense que j'ai fait le deuil aussi. Alors ça ne paraît pas forcément très positif, mais en fait ça l'est. J'ai fait le deuil d'un certain nombre de choses, parce que dans mes postes précédents, j'étais dans des grands groupes, avec des responsabilités internationales, le salaire qui va avec, les voyages, le statut, la voiture, etc. Et donc, pendant longtemps, je me suis dit aussi que ça faisait partie de moi et que ça me définissait et que si je n'avais pas ça, c'était un problème de valeur. En fait, ça, c'est vraiment une croyance dont il faut se défaire. Mais moi, j'ai mis du temps à le comprendre et à m'en défaire. Et donc, comment j'ai trouvé ce job au laboratoire de Biarritz ? Par réseau. Après avoir rencontré cette marque dans le cadre d'une mission, ou en faisant une mission pour quelqu'un d'autre, je suis tombée sur cette marque et je me dis, elle est formidable, elle a vraiment quelque chose de différent. Voilà une marque pour laquelle vraiment j'aimerais travailler. Et donc, je me suis dit, maintenant, il faut rencontrer, il faut rentrer en contact avec les personnes de cette marque. Donc, dans un premier temps, par réseau, je suis rentrée en contact avec la fondatrice qui ne fait plus partie de l'entreprise. Et puis, par un autre réseau. Je suis rentrée en contact avec le directeur commercial, avec lequel j'ai échangé. Il ne s'est rien passé pendant plusieurs mois. Et puis un jour, il m'a rappelé en me disant « En fait, il y a peut-être un poste, je vais te mettre en contact avec l'actionnaire. » Et puis voilà, j'ai rencontré l'actionnaire actuel qui lui cherchait quelqu'un qui connaissait la cosmétique et qui pourrait accompagner les équipes, apporter de la structure, un peu de recul et aider l'entreprise à se transformer. Et puis ça a été plusieurs rencontres, on a beaucoup parlé ensemble et ça s'est fait comme ça en fait. On a bien accroché ensemble, on a senti qu'on était très alignés sur l'essentiel, même si on avait des parcours très différents et qu'on ne fonctionne pas de la même façon. Finalement on est... aligné sur les valeurs essentielles, on se complète bien. Voilà, et ça s'est fait comme ça. Et finalement, à aucun moment, il n'y a eu la discussion « quel âge tu as ? » Enfin, voilà, ça n'a jamais été une discussion.

  • Speaker #0

    Oui, parce que finalement, en fait, la conversation, ça a plus été des rencontres et des rapports relationnels qu'un CV vide de sens. En tout cas, vide d'humanité, où on lit ce qu'il y a comme parcours et quel âge, etc.

  • Speaker #1

    Oui, je pense qu'il n'a jamais regardé mon CV. Je ne sais même pas si je lui ai envoyé mon CV à l'ex-honneur. Ça a toujours été des discussions en déjeuner, au téléphone. Je ne sais plus combien il y en a eu. Il y en a eu vraiment beaucoup. Et c'était essentiel qu'on puisse s'assurer qu'on allait pouvoir et apprécier de travailler ensemble. Je me demande même si je lui ai envoyé un jour mon CV. Je ne crois pas.

  • Speaker #0

    J'adore. Comme quoi. Et maintenant, si on revoit toute cette expérience de recherche d'emploi dans son ensemble, en quoi ça vous a changé ?

  • Speaker #1

    Oh là là, sur beaucoup de choses. Je pense que ça m'a fait prendre conscience que toute la spirale que j'avais eue, cette spirale verticale, que j'avais eu pendant plus de 25 ans, ça a été formidable parce que j'ai eu la chance d'avoir des expériences diversifiées qui m'ont beaucoup appris mais qui font finalement ce que je suis aujourd'hui. Et ce n'est pas parce que les expériences suivantes ont été différentes qu'elles ont moins de valeur. Au contraire, tout ce que j'utilise aujourd'hui, sans mes expériences précédentes, je ne pourrais pas faire… mon métier comme je le fais aujourd'hui. Et donc, ce que ça m'a appris, c'est que la continuité peut prendre plusieurs chemins et que le chemin vertical est un chemin, mais ce n'est pas le seul. Le pas de côté, il est vraiment très enrichissant aussi. En fait, c'est comme dans une relation amoureuse. Vous pouvez avoir été avec un partenaire pendant X années et ça vous a beaucoup plu. Et puis, finalement, avoir une relation avec quelqu'un de très différent, avec une autre façon de fonctionner. Et c'est très bien aussi, en fait. Je pense que c'est juste le chemin de la vie. Donc, ça m'a fait prendre conscience qu'il y avait un certain nombre de choses que je pensais être essentielles. Et en fait, non, l'essentiel, c'est la mission, la façon dont je m'épanouis, la façon dont ça fait écho à mes valeurs, qui sont aussi les valeurs que j'ai aujourd'hui et qui n'étaient pas les valeurs que j'avais à 25 ou 35 ans ou même 40 ans. Et c'est normal et c'est OK et tout va bien pour ça. Donc, ça m'a vraiment fait prendre conscience qu'il y a plusieurs façons de passer sa route et de manier sa carrière et que finalement, les pas de côté, c'est hyper intéressant. Aujourd'hui, je vis dans une petite PME. J'apprends aussi plein de choses parce que la vie d'une PME, ce n'est pas celle d'un grand groupe. Donc, je pense que j'apporte des choses, mais j'apprends aussi beaucoup. Et finalement, c'est ça l'essentiel. Et donc, demain... Qu'est-ce que ça me fera faire dans un autre chapitre ? Je ne sais pas. En tout cas, j'aborderai l'autre chapitre en temps voulu, mais riche de cette autre expérience aussi.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce qu'à chaque fois que vous parlez des laboratoires de Biarritz, je pense que beaucoup de mamans qui nous écoutent, en particulier les mamans, connaissent cette marque. Moi, j'ai connu cette marque à partir du moment où j'ai mis de l'écran solaire à mes enfants parce que les laboratoires de Biarritz sont... toujours les mieux notés dans les catégories de produits sains pour la peau, on va dire, et sains chimiquement aussi pour les océans. Donc, je pense que c'est une marque qui a une excellente réputation auprès des consommateurs. Et c'est intéressant d'entendre le point de vue plus... En fait, oui, c'est une PME, mais elle rayonne, j'ai l'impression, comme un grand groupe, je trouve, en tout cas.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est souvent ce qu'on nous dit. Effectivement, on a une réputation exceptionnelle et je pense qu'il faut reconnaître que la vision des fondateurs a été vraiment visionnaire, de lancer une marque qui allait faire du solaire avec une préoccupation sur l'environnement et une volonté de s'inscrire dans une trajectoire durable. Donc ça, c'était hyper novateur en 2012. Et alors aujourd'hui, c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens, beaucoup de marques qui sont sur ce créneau.

  • Speaker #0

    Mais c'est vraiment dans l'ADN de la marque. Et je pense que c'est ça qui m'a séduite quand j'ai commencé à faire des missions. Je me suis dit, oui, cette marque, elle a vraiment quelque chose de différent. Et c'est vrai que j'aimerais bien travailler pour cette marque. Et puis après, ça reste une petite PME avec la vie d'une PME, que ce soit les ressources humaines, les ressources financières. Et finalement, c'est passionnant. Ce n'est pas toujours facile. De toute façon, dans n'importe quelle société, ce n'est pas toujours facile. Mais oui, quelle aventure !

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, si on revient sur toute cette expérience, si vous reveniez voir la Stéphanie des années 2020, au moment justement où elle va perdre son emploi, qu'est-ce que vous feriez différemment aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, je pense que... je me foutrais un peu plus la paix et je ne partirais pas dans une recherche de job à plein temps. J'étais obsédée par ça, à me dire, il faut que je trouve un job, il faut que je trouve un job, il faut que je trouve un job. Et en fait, ça me stressait terriblement et du coup, je n'arrivais pas à profiter à côté de ça. Et finalement, j'ai un peu de regret par rapport à ça parce que je me dis que j'aurais pu mettre à profit ce temps libre. que j'avais pour moi pour faire plein d'autres choses. Et je ne l'ai pas assez fait. Je ne me suis pas autorisée à le faire. Parce que si, j'avais pas mal d'injonctions autour de moi, mais tu dois passer tant de temps sur ta recherche de travail, tu dois écrire tant de mails, tant de lettres, tant de ceci, tant de cela, rencontrer tant de gens. Et ça me stressait, en fait. C'était dans une espèce de cours sur ratio. Donc, la première chose, je me foutrais la paix en me disant, fais la part des choses. Ça va être une course de fond. Donc oui, il faut aborder la recherche d'emploi avec détermination, sérieux et professionnalisme. Mais de toute façon, ça, tu sais faire, puisque c'est comme ça que tu es formaté. Et justement, utilise aussi ce temps libre pour faire d'autres choses et développer d'autres parties, pas de ta personnalité, mais de toi, pour faire autre chose. La deuxième chose, c'est que je me dirais, ne t'entête pas. à vouloir refaire la même chose. Et finalement, autant dans l'entreprise, on est capable de se dire, ce qu'on a fait, ça ne fonctionne pas, il faut corriger le plan d'action, c'est la même chose. Ne t'en faites pas à aller dans une direction où visiblement, ce n'est pas la bonne. Donc du coup, troisièmement, réfléchis tout de suite aux pas de côté en te disant, qu'est-ce que tu pourrais faire de différent ? Parce que c'est le moment de faire quelque chose de différent. probablement par obligation parce que les grandes structures ne voudront plus de toi, mais aussi parce que c'est quelque chose qui peut t'apporter beaucoup. Et faire en sorte que tout ce que tu as appris pendant ces années, tu vas pouvoir le mettre à profit pour l'entreprise pour laquelle tu vas travailler, mais aussi pour toi parce que tu vas plus t'amuser dans ton job. Voilà, je lui dirais ces trois choses.

  • Speaker #1

    Génial, ces trois conseils. Je pense que plein d'autres personnes pourraient utiliser. Parce que je pense que dans notre quotidien en général, on peut se foutre la paix un petit peu plus, décider de ce qu'on a envie de faire avec son temps libre parce que c'est une course de fond. Il n'y a pas que le boulot dans la vie et que finalement, c'est ça qui va nous faire tenir aussi. Et puis, ouvrir la porte au pas de côté et réfléchir à toutes les choses qu'on pourrait faire et qui pourraient nous satisfaire aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup Stéphanie. Est-ce que vous avez un mot de la fin ?

  • Speaker #0

    Déjà, merci Kauthar pour cette invitation et pour votre confiance. C'est vrai que c'est un exercice pas facile de parler de ces zones de doute ou de fragilité quand on est dans un job. quand on a tenu en tout cas à avoir une image d'exécutive. Et voilà, je pense que le mot de la fin, vraiment pour moi, c'est se foutre un peu la paix et se faire confiance et s'ouvrir aux opportunités de la vie. Parce que finalement, il y en a plein. Le marché du travail évolue. Le temps passé au travail s'allonge. Et parce que la durée de vie s'allonge. Donc de toute façon... il faudra se réinventer. Et d'ailleurs, je trouve que c'est quelque chose que les jeunes générations nous apprennent, en tout cas, moi, m'apprennent. Je suis toujours étonnée de personnes qui, parfois, viennent démissionner en me disant « j'ai envie de faire autre chose et voilà ce que je vais faire » . Et finalement, je trouve que c'est une leçon par rapport à mon parcours ou mon formatage qui était « non, il faut travailler, il faut faire ci, il faut faire ça » . Le mot de la fin, c'est le pas de côté, vraiment, et s'ouvrir aux signaux faibles qui peuvent demain devenir des opportunités pour faire autre chose.

  • Speaker #1

    J'aime bien cette phrase qui dit que la vie a plus d'imagination que nous.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Super. Merci Stéphanie, vraiment. Merci pour tous ces conseils précieux. Je sais que ça va résonner pour beaucoup de femmes. Chaque fois que vous disiez des mots, des vécus, j'ai entendu les petites phrases que des clientes m'ont dites. Et vraiment, c'est précieux de voir que ça arrive à d'autres. qu'il y a des choses qu'on peut mettre en place, auxquelles on n'a pas toujours réfléchi, et que ce n'est pas fini. Ce n'est pas une sentence finale, qu'on va se réinventer. On ne sait pas quand, alors autant profiter du chemin aussi. C'est ça ? C'est ça.

  • Speaker #0

    Et puis, je pense qu'il faut se faire confiance, parce que finalement, à 45, 50 ans ou au-delà, en réalité, on a forcément eu des moments difficiles dans sa vie. On a déjà forcément surmonté des choses dans sa vie professionnelle ou personnelle. Et donc en réalité, les leviers pour traverser cette période, on les a. Il faut juste les trouver. Et quand on est en stress, on ne les trouve pas. Et donc d'où se foutre la paix. Parce que c'est à ce moment-là que les opportunités et la réflexion positive peuvent se mettre en place. Sinon, il y a vraiment un blocage. Alors que finalement, je pense qu'on a tout en nous. les leviers pour traverser cette période, puisqu'on les a déjà eus pour traverser d'autres moments.

  • Speaker #1

    C'est très sage ce que vous dites. Merci encore Stéphanie. Merci. Et à très bientôt.

  • Speaker #0

    À très bientôt. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est déjà la fin de notre rendez-vous. J'espère que vous repartez plus armés, inspirés et prêts à affronter vos défis avec audace et intelligence. Je suis Kaotar Trojet et vous avez écouté Toute Puissante. Merci. Continuez de pulvériser tous les plafonds de verre. A très bientôt pour un nouvel épisode plein de puissance.

Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode de Toutes Puissantes ! ✨


Aujourd'hui nous inaugurons ensemble une nouvelle typologie d'épisodes !


Dans ce format, des femmes à des postes de pouvoir viennent témoigner des obstacles qu'elles ont rencontrés dans leur accession ou l’exercice de leur leadership.


🎙️ et pour commencer, j’ai le plaisir d’accueillir Stéphanie Eyherabide à mon micro !


Stéphanie est COO des laboratoires Biarritz, une leader engagée de l’industrie cosmétique, experte en stratégie de marque, transformation d’entreprise et croissance. Après un parcours riche dans de grands groupes, elle pilote aujourd’hui l’évolution des laboratoires Biarritz avec vision, pragmatisme et engagement.


Alors qui de mieux placée que Stéphanie pour parler d’un sujet clé pour de nombreuses femmes : trouver son prochain poste de dirigeante, en particulier après 45 ans ?


❓ Pourquoi des femmes ultra-qualifiées rencontrent-elles encore des obstacles à ce stade de leur carrière ?
❓ Quels leviers activer pour contourner ces freins et décrocher le poste qu’elles méritent ?


Avec sincérité et énergie, Stéphanie partage son expérience, ses défis et ses conseils concrets pour surmonter ces barrières et poursuivre une trajectoire professionnelle ambitieuse.


Un échange essentiel pour toutes celles qui veulent continuer à évoluer et imposer leur leadership, à tout âge ! 💪


Bonne écoute ! 🎧


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Je suis Kaouthar Trojette, coach exécutive et experte en dynamiques de pouvoir, ensemble pulvérisons le plafond de verre, un épisode à la fois !


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Toute Puissante, le podcast des femmes qui veulent tout et qui l'obtiennent. Je suis Kauthar Trojet, votre hôte, fondatrice du Club de Pouvoir, coach exécutif de dirigeante et experte des dynamiques de pouvoir. Ici, nous pulvérisons le plafond de verre à un épisode à la fois. Bienvenue sur ce nouvel épisode de Toutes Puissantes. Aujourd'hui, j'ai la joie de recevoir Stéphanie Eyérabide, COO des laboratoires Biarritz. Bonjour Stéphanie.

  • Speaker #1

    Bonjour Kauthar.

  • Speaker #0

    Je vous remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Merci de m'avoir invitée pour ce nouveau format. Une grande première pour moi et je suis ravie de participer à ce nouvel épisode.

  • Speaker #0

    Super, d'ailleurs nous inaugurons ensemble une nouvelle typologie d'épisodes, donc c'est votre premier podcast, mais c'est aussi la première fois qu'on fait ce type d'épisodes. Et d'ailleurs aux auditrices qui nous écoutent, je serais très curieuse d'avoir votre retour sur ce genre d'épisodes, où des femmes à des postes de pouvoir vont témoigner sur un des obstacles qu'elles ont rencontrés dans leur accession ou dans l'exercice de leur pouvoir. une leader engagée de l'industrie cosmétique, experte en stratégie de marque, transformation d'entreprise et croissance. Après un parcours riche dans de grands groupes, vous pilotez aujourd'hui l'évolution des laboratoires de Biarritz avec vision, pragmatisme et engagement. Toujours en quête de sens et d'impact, vous partagez votre expérience avec sincérité et énergie. Et c'est ça qui m'a plu en vous Stéphanie quand nous avons échangé.

  • Speaker #1

    Encore une fois, merci de votre invitation et de votre confiance. Effectivement, on avait une discussion assez libre. Et voilà, c'est aussi ce qui m'intéresse parce qu'il y a beaucoup de témoignages. On n'ose pas toujours se mettre à nu et exprimer ses difficultés ou ses faiblesses. Et pourtant, je pense qu'elles existent chez tout le monde, hommes, femmes, quel que soit le parcours. Donc, voilà. Écoutez, on va essayer l'exercice.

  • Speaker #0

    Eh bien, la problématique du jour, c'est une problématique qui revient régulièrement parmi les femmes et surtout à partir d'un certain âge, c'est celle de trouver son prochain poste et en particulier quand c'est en externe. Et moi, je vois régulièrement des femmes de plus de 45 ans qui ont un diplôme et une carrière exemplaire, des parcours vraiment 10 sur 10 et qui pourtant me racontent qu'elles rencontrent des difficultés pour se faire recruter à des postes de cadre dirigeante. et au-dessus. Alors Stéphanie, est-ce que vous aussi, ça vous est arrivé ?

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Ça m'est arrivé à 50 ans. Donc après un parcours assez classique et vertical dans des grands groupes avec des expériences variées dans des organisations différentes, je me suis retrouvée dehors, comme beaucoup de femmes et comme beaucoup d'hommes aussi, à la cinquantaine. J'ai expérimenté pour la première fois de chercher du travail en étant à l'extérieur et non plus en poste. Et j'ai pris en pleine face ce que c'était d'avoir plus de 50 ans et d'avoir une espèce de date de péremption dans la recherche de mon nouveau poste. Donc oui, ça, je l'ai vécu.

  • Speaker #0

    Et je vous remercie justement d'être venue en témoigner, en parler, parce qu'on a l'impression que c'est tabou, que personne n'en parle. que ça n'existe pas, d'autant plus aujourd'hui avec les lois, par exemple, Rixin. On se dit, ah mais maintenant, quand on est une femme, c'est un parcours de santé, c'est hyper facile de gravir les échelons, toutes les portes nous sont ouvertes. Et pourtant, régulièrement, je rencontre des femmes à qui ça arrive et qui ont du coup l'impression d'avoir fait quelque chose de pas bien, puisqu'elles ne vivent pas ce que l'inconscient collectif nous porte à croire sur l'évolution des carrières des femmes en entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, je pense qu'il y a un décalage entre le cadre législatif et la vraie vie. On sait bien aussi que la culture évolue beaucoup moins vite que les injonctions ou le cadre législatif. En même temps, je pense qu'il faut aussi être honnête, il y a beaucoup de choses qui ont changé pour les femmes. Il y a quand même une évolution globale des femmes dans le monde du travail. Et je pense qu'il ne faut pas non plus faire de généralité. Mais il est vrai que le tabou de la femme de plus de 50 ans qui veut continuer sa carrière, qui se retrouve éventuellement à l'extérieur ou à l'intérieur, mais qui veut accéder à un poste supérieur, ça reste une difficulté dans beaucoup d'entreprises. Parce que les comités de direction sont encore très masculins, parce que... Il y a des fausses idées sur les femmes de 50 ans, sur les gens de plus de 50 ans d'une manière générale. Donc c'est vrai que c'est plus difficile. Et c'est dommage parce que c'est un moment où, en général, on est un petit peu plus disponible. En général, les enfants sont plus grands, ne demandent pas en tout cas l'attention qu'ils requièrent quand ils sont plus petits. Donc c'est aussi un moment où on a acquis beaucoup d'expérience. et où on a envie de partager, de transmettre et puis de continuer à apprendre. Je pense que cette idée selon laquelle les seniors, qui est le mot affreux en entreprise, sont largués et ne veulent plus apprendre, mais ça, il faut arrêter, c'est archi faux. Ce n'est pas plus vrai chez les seniors que chez les gens d'autres générations.

  • Speaker #0

    Exactement. Moi, je suis au contraire impressionnée par l'agilité digitale des personnes. que je connais qui sont entrepreneurs ou cadres dirigeants et qui s'y connaissent tellement mieux que beaucoup de gens de mon âge sur toutes les technologies, toutes les apps, etc.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Je pense que là-dessus comme sur le reste, il ne faut pas faire de généralité à la génération. Chez les plus jeunes, il y a des gens curieux, agiles, en digital. Et puis, il y en a qui le sont moins. Et c'est vrai dans toute... dans toutes les générations. Mais c'est vrai que, pour en revenir à votre question initiale, se retrouver dehors après une carrière qui était bien, j'avais coché beaucoup de cases dans ma carrière, il y a toujours mieux que soi. Mais en l'occurrence, j'avais quand même une belle expérience. Je m'étais dit, ça va prendre un petit peu de temps, mais je ne pensais pas que ça prendrait autant de temps. Et je ne pensais pas avoir... ces barrières qui en plus sont des barrières invisibles. Parce qu'on ne vous dit jamais, non, non, attends, tu es trop vieille, mais on vous dit des choses un peu plus sournoises comme, ah ben ça, tu ne pourras plus faire. De toute façon, tu ne pourras plus avoir ce type de poste. De toute façon, tu ne pourras plus avoir ce niveau de salaire. Retrouver un job comme tu avais, ça, de toute façon, ce n'est pas possible. Donc voilà, on vous dit toujours, tu ne pourras plus faire. Alors que finalement, ce qui serait plus aidant... c'est d'entendre, avec ton parcours, ton expérience, tu pourrais faire X, Y, Z. Je pense que dans la dynamique, ça change tout.

  • Speaker #0

    Complètement. Et justement, pour en revenir à votre expérience en particulier, qu'est-ce qui a été le plus difficile à vivre et comment vous avez vécu cette période ? Quel temps ça a pris aussi ?

  • Speaker #1

    Alors, comment j'ai vécu cette période ? Mal. Très mal parce que pour moi, le travail a toujours été quelque chose de très important. Donc, je pense aussi que je fais partie de ces gens qui se définissent par leur travail. Donc, se retrouver sans travail, forcément, j'avais du mal à me définir. Quand je rencontrais des gens, des réculteurs ou des contacts, j'avais du mal à dire « je suis au chômage » . Je n'y arrivais pas, en fait. Je disais « je suis une transition professionnelle » . Une espèce d'hypocrisie totale. Donc, je ne le vivais pas bien parce que j'avais l'impression d'avoir perdu quelque chose. Donc, déjà, du sens dans ma vie, parce que ça me manquait. de ne plus travailler. Puis que je le vivais mal, je le vivais comme un problème. Parce qu'en plus, j'avais du mal à retrouver quelque chose. Donc je me disais, en fait, le problème, ça doit être moi. Et donc vraiment, j'ai eu du mal à l'assumer. Et bien entendu, à le dire. Ça a duré trois ans, parce qu'en plus, entre-temps, il y a eu le Covid. Donc j'avais des pistes. juste avant le démarrage du Covid, et puis évidemment au moment du Covid, tout s'est arrêté. Et puis après, ça a repris difficilement et lentement. Et donc, ce qui était le plus difficile, c'était de sentir cette espèce de date de péremption. Il y a eu un moment où j'ai passé beaucoup d'entretiens, que ce soit en entreprise ou avec des communes de recrutement. Et donc à la fois les cabinets de recrutement étaient très élogieux, « Vous avez un parcours formidable ! » et ils me disaient « Je ne me fais pas de soucis pour vous. » Alors ça, je pense que cette phrase, je l'ai entendue 300 fois. « Je ne me fais pas de soucis pour vous. » Ben moi, je m'en fais. Et je m'en faisais. Et puis, en entreprise aussi, j'avais parfois l'impression de me retrouver à devoir me justifier, à surexpliquer par rapport à des directeurs, des responsables RH, beaucoup plus jeunes que moi, et qui, en fait, je pense, ne savaient pas gérer des profils comme moi. Et étaient un peu en difficulté en se disant qu'est-ce que je vais faire de cette personne, en fait, et comment je pourrais lui dire qu'en fait, je n'ai pas de job pour elle. dites-le simplement, tournez pas autour du pot, ça va être beaucoup plus simple pour la personne qui le reçoit. Plutôt que de tourner autour de, mais est-ce que vous êtes agile en digital, est-ce que vous seriez fersi, et comment vous réagiriez dans tel type de situation ? Je pense que par rapport à des gens qui ont 25-30 ans d'expérience, regardez leur CV, et c'est pas ça en fait le bon entretien. Et puis s'il n'y a pas d'opportunité, il n'y a pas d'opportunité. Ce n'est pas grave, on se le dit.

  • Speaker #0

    Et en fait, il n'y avait pas d'opportunité à ce niveau de poste ou bien il n'y avait pas d'opportunité pour… C'était quoi le contexte à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'à ce niveau de poste, il y a beaucoup d'entreprises qui vont privilégier les gens qui sont dans la structure et c'est très bien. C'est très bien parce que j'ai aussi vécu, en étant en entreprise, des gens parachutés de l'extérieur alors qu'il y avait de l'expertise en interne. Donc je pense que… Il faut aussi savoir gérer les deux. Donc effectivement, de toute façon, plus on monte, moins il y a de postes. Ça, c'est une réalité économique et il faut faire avec. Donc il y a peu de postes. Peut-être aussi que pour certaines sociétés, il y a une question sur la culture. Est-ce que la personne qui va venir, qui a 45, 50, plus de 50 ans, va être capable de s'acculturer ? C'est une vraie question. sur des entreprises qui ont des cultures très fortes, est-ce que la grève va prendre ? Je comprends que ça puisse être une question en interne. Et puis après, il y a aussi, finalement, pour faire ce job, est-ce que je prendrais quelqu'un de plus jeune, de moins cher, avec aussi peut-être cette idée reçue qu'une personne plus jeune sera plus facile à gérer, moins exigeante, et parfois ça peut être vrai. Mais parfois, le bon recrutement, c'est d'avoir quelqu'un, justement, qui a beaucoup plus d'expérience, qui est peut-être un peu plus cher, mais qui a plus de recul et qui va savoir faire la part des choses dans une problématique complexe ou un peu plus politique.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et puis, peut-être aussi que le fait d'être plus exigeante, ça va avec le set de qualifications plus évolué aussi.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que... Plus on grandit, plus on vieillit, puis on acquiert de l'expérience, effectivement, plus on est exigeant. Et ce n'est pas un gros mot, l'exigence. C'est aussi parce qu'on se connaît mieux. Donc, on peut être plus exigeant sur certains sujets parce qu'on sait que ça va faire la différence dans le business parce que finalement, c'est ça qui compte. C'est quel impact ça va avoir sur le business. Mais on est aussi capable de faire la part des choses et de choisir ses combats en se disant que ça ne vaut vraiment pas le coup de se battre dessus parce que... finalement, par expérience, ce n'est pas ça qui fait la différence sur le business.

  • Speaker #0

    Exactement, ça peut être une grande force justement d'être exigeant, à la fois dans ce recrutement, mais à la fois plus tard dans le poste qu'on va exercer.

  • Speaker #1

    Oui, je pense.

  • Speaker #0

    Et alors, si on en revient à cette période, parce que trois ans, en fait, alors sur le moment, ça paraît très long, mais à l'échelle d'une carrière, finalement, ce n'est pas si long que ça. Mais quand on est dans le moment et que c'est là, vraiment, ça paraît... ça paraît difficile, on ne sait pas combien de temps ça va durer. Qu'est-ce qui vous a aidé, vous, à traverser cette étape-là ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, j'ai eu beaucoup de chance. J'ai été un jour appelée par un ex-patron, ex-président d'une société pour laquelle j'avais travaillé, qui m'a proposé de faire une mission de conseil. Donc lui faisait accompagner des fonds d'investissement. Et il m'a appelé un jour en disant, j'ai une mission sur tel sujet, je pense que tu es le casting parfait. Donc déjà, ça, ça m'a fait du bien au moral, à l'ego, évidemment. Et puis surtout, ça m'a mis le pied à l'étrier sur du conseil. Je n'y avais pas pensé. Du coup, j'en ai fait. Quand même, pendant cette période de trois ans, j'ai fait un peu de conseils. Je n'en faisais pas à plein temps, mais j'en ai fait. Et ça m'a permis de découvrir une autre façon. Alors, pas de faire mon métier, parce que c'est quand même très différent, mais... de contribuer et de m'appuyer sur ce que j'avais appris. Ça a été une révélation. D'abord, j'ai adoré la mission en question. J'ai découvert une autre façon de faire de la cosmétique, puisque je n'avais fait que des grands groupes, des grosses marques. Donc, j'étais passée complètement à côté d'une autre couche de cosmétiques, de petites marques et de choses comme ça. J'ai adoré. J'ai adoré la posture. J'ai vraiment adoré cet exercice de découverte et vraiment d'être en mode apport, contribution et comment je vais pouvoir aider ces gens. dans leurs problématiques. Donc ça, ça m'a fait beaucoup du bien parce que ça m'a permis de mesurer que j'avais des choses à apporter puisque je n'arrêtais pas d'entendre que finalement j'étais périmée. Donc ça m'a fait du bien. Je me suis aussi aperçue qu'il y avait une autre façon de considérer une autre partie de carrière et ça m'a permis de découvrir plein d'autres marques, dont la marque... sur laquelle je suis aujourd'hui. Et là, je me suis dit, non mais attends, là, il y a peut-être un truc différent à faire. Et je pense que ça a été un déclic aussi de me dire que finalement, il y allait peut-être avoir une autre voie dans mes recherches.

  • Speaker #0

    Donc, si je comprends bien, ce qui vous a aidé, déjà, c'est le soutien de personnes avec qui vous avez travaillé avant. Parce que ça, ça redonne confiance en soi, ça apporte du baume au... au cœur, à l'égo, à tout ce qu'on veut, c'est toujours une forme de reconnaissance appréciable. Et puis du coup, le coup de pouce et ce pas de côté pour faire du conseil en attendant, entre guillemets. Et puis ce qui vous a aidé aussi, ce que vous dites, c'est que cette mission de conseil en particulier, elle vous a ouvert à diversifier les secteurs dans lesquels, enfin les secteurs, en tout cas le type d'entreprise dans lesquels vous avez pu avoir de l'expérience par rapport à ce que vous aviez comme expérience auparavant. Et donc, ça vous a ouvert des nouvelles voies de choses où vous pourriez apporter votre expérience et qui pourraient vous intéresser, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Avant ça, j'étais partie dans une logique verticale qui était aussi celle que j'avais connue toute ma vie. Toute ma vie professionnelle, j'ai été dans une logique verticale, poste après poste, et ça a très bien fonctionné et ça m'a très bien convenu. Et donc, en sortant de mon dernier grand groupe, j'étais vraiment dans cette logique, en me disant « ça va peut-être prendre un petit peu plus de temps » . Mais il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne pas. Je n'ai pas de gros manques dans mon expérience. Donc, il n'y a pas de raison. En tout cas, il n'y avait pas de raison apparente. Donc, j'étais vraiment dans cette logique. Et je me suis entêtée dans cette logique. Donc, des entretiens, j'en ai passé beaucoup. Et j'ai eu ou des fins de non-recevoir, ou des entretiens qui n'ont pas abouti, ou des finales dans lesquelles je n'ai pas été retenue. Et ça n'imprimait pas. Je ne me disais pas, mais il faut que tu cherches différemment. Parce qu'en fait, je me disais, le problème, c'est toi. Jusqu'à ce que je comprenne qu'il fallait peut-être faire un pas de côté. Et faire un pas de côté, qui n'est pas gravir la marche supérieure, ce n'est pas un problème. Mais ça, j'ai mis du temps à comprendre.

  • Speaker #0

    Et du coup, justement, une fois que vous avez fait ce pas de côté, que vous avez eu cette autre expérience, qu'est-ce que vous avez mis en place, finalement, et qui vous a permis de trouver votre nouveau poste ?

  • Speaker #1

    Du coup, j'ai regardé... Tous azimuts, c'est-à-dire qu'au lieu de regarder des gros groupes, des grosses structures, à l'inverse, j'ai regardé les marques minuscules, les fonds d'investissement, les postes sur lesquels finalement les expertises requises étaient assez proches des expertises que j'avais développées. Et donc là, je suis rentrée dans une démarche de réseau très, très importante où j'ai rencontré des gens, rencontré, rencontré des gens. Et d'ailleurs, je me suis un peu perdue. dans cet exercice parce que j'ai pris beaucoup de plaisir à rencontrer des gens et finalement ça m'a nourrie aussi pendant des semaines, des mois, où je rentrais à la maison en me disant « Ah ben c'était super cette personne que j'ai rencontrée » et on me disait « Ben oui mais ça va donner quoi ? Ah ben je sais pas » . Mais en fait ça m'a fait du bien et je pense que ça m'a aussi libérée de cette espèce d'obligation de résultat de me dire « Bon ben voilà » . J'ai vu la personne du cercle 1 qui va me mettre en contact avec la personne de cercle 2. Et au troisième rebond, je vais trouver un boulot. Parce qu'évidemment, les bouquins sur comment gérer son réseau, j'en ai lu plusieurs. Mais finalement, au bout d'un moment, je me suis aussi laissée porter par les rencontres. Et ça m'a fait beaucoup de bien.

  • Speaker #0

    Donc, si je comprends bien, la stratégie, ça a été d'élargir le périmètre de recherche. Vous avez mentionné la taille des boîtes, mais aussi les secteurs et le type de poste. Oui. C'est ça. Et après ? réseauté. Et là, j'ai plusieurs questions. Est-ce que vous avez dit au début que quand vous avez perdu votre poste, vous étiez en transition professionnelle et je me dis que ça a dû impacter justement la capacité à aller rencontrer des gens puisque c'était une position sociale on va dire, qui ne vous satisfaisait pas à ce moment-là. Donc comment vous vous présentiez quand vous rencontriez des gens et qui est-ce que vous avez choisi de rencontrer ? Est-ce que vous pouvez en dire plus ?

  • Speaker #1

    Alors, comment je me suis présentée, ça dépendait. Soit je me présentais à l'écrit, parce que je faisais beaucoup de premiers contacts, notamment via LinkedIn ou par mail sur la base de contacts qu'on m'avait donnée. Donc, soit je me présentais en étant en transition professionnelle, en disant que je me posais des questions et que je voulais évaluer tel secteur, tel type de problématiques, tel type d'entreprise, tel... départements à l'intérieur de gros groupes ou alors je me présentais sous l'angle du conseil pour dire voilà j'ai fait ci j'ai fait ça et est-ce que ça pourrait vous intéresser et souvent aussi ce qui marchait bien c'était de dire voilà un tel m'a donné votre nom et ce que vous faites c'est bien ça m'intéresse je trouve ça super est-ce qu'on peut en parler et finalement quand on aborde les gens en leur demandant de parler d'eux ça marche à tous les coups Et on apprend aussi beaucoup de leur propre parcours, de leurs problématiques et de comment ils ont abordé telle ou telle situation. Et c'est quelque chose que je continue de faire aujourd'hui, où je rencontre beaucoup de gens, soit qui ont le même métier que moi, ou des problématiques que je pense être les mêmes. Et c'est toujours intéressant d'échanger pour voir comment ils s'abordent. Surtout quand on est dans une petite structure, où on se sent parfois un peu seule face à ces problématiques, c'est vraiment enrichissant. Donc ça, j'ai fait beaucoup. J'ai passé beaucoup de temps sur LinkedIn à sélectionner des profils qui avaient fait ce pas de côté. Je voulais les faire parler. J'ai passé beaucoup de temps aussi à rencontrer des gens sur des marques plus petites. Et puis après... J'avais aussi dans mon entourage des gens hyper bienveillants qui m'ont mis en contact avec d'autres personnes de leur réseau. Et ça a toujours donné lieu à des belles rencontres. Ça n'a pas forcément abouti professionnellement, mais c'est toujours des rencontres qui m'ont apporté quelque chose. J'essayais vraiment d'en tirer quelque chose de positif à chaque fois.

  • Speaker #0

    Génial. Et en plus, c'est ce qui maintient après le mouvement.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'un entretien, ça se prépare. donc ça rejoint une routine quotidienne je m'astreignais aussi à avoir des contacts très réguliers, idéalement tous les jours de préférence le matin pour être vraiment dans une routine je me prépare comme si j'allais travailler je comprends et alors si on arrive au fin mot de l'histoire,

  • Speaker #0

    comment est-ce que vous avez décroché ce poste ? hyper valorisées et valorisants auprès des laboratoires de Biarritz ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, je pense que j'ai fait le deuil aussi. Alors ça ne paraît pas forcément très positif, mais en fait ça l'est. J'ai fait le deuil d'un certain nombre de choses, parce que dans mes postes précédents, j'étais dans des grands groupes, avec des responsabilités internationales, le salaire qui va avec, les voyages, le statut, la voiture, etc. Et donc, pendant longtemps, je me suis dit aussi que ça faisait partie de moi et que ça me définissait et que si je n'avais pas ça, c'était un problème de valeur. En fait, ça, c'est vraiment une croyance dont il faut se défaire. Mais moi, j'ai mis du temps à le comprendre et à m'en défaire. Et donc, comment j'ai trouvé ce job au laboratoire de Biarritz ? Par réseau. Après avoir rencontré cette marque dans le cadre d'une mission, ou en faisant une mission pour quelqu'un d'autre, je suis tombée sur cette marque et je me dis, elle est formidable, elle a vraiment quelque chose de différent. Voilà une marque pour laquelle vraiment j'aimerais travailler. Et donc, je me suis dit, maintenant, il faut rencontrer, il faut rentrer en contact avec les personnes de cette marque. Donc, dans un premier temps, par réseau, je suis rentrée en contact avec la fondatrice qui ne fait plus partie de l'entreprise. Et puis, par un autre réseau. Je suis rentrée en contact avec le directeur commercial, avec lequel j'ai échangé. Il ne s'est rien passé pendant plusieurs mois. Et puis un jour, il m'a rappelé en me disant « En fait, il y a peut-être un poste, je vais te mettre en contact avec l'actionnaire. » Et puis voilà, j'ai rencontré l'actionnaire actuel qui lui cherchait quelqu'un qui connaissait la cosmétique et qui pourrait accompagner les équipes, apporter de la structure, un peu de recul et aider l'entreprise à se transformer. Et puis ça a été plusieurs rencontres, on a beaucoup parlé ensemble et ça s'est fait comme ça en fait. On a bien accroché ensemble, on a senti qu'on était très alignés sur l'essentiel, même si on avait des parcours très différents et qu'on ne fonctionne pas de la même façon. Finalement on est... aligné sur les valeurs essentielles, on se complète bien. Voilà, et ça s'est fait comme ça. Et finalement, à aucun moment, il n'y a eu la discussion « quel âge tu as ? » Enfin, voilà, ça n'a jamais été une discussion.

  • Speaker #0

    Oui, parce que finalement, en fait, la conversation, ça a plus été des rencontres et des rapports relationnels qu'un CV vide de sens. En tout cas, vide d'humanité, où on lit ce qu'il y a comme parcours et quel âge, etc.

  • Speaker #1

    Oui, je pense qu'il n'a jamais regardé mon CV. Je ne sais même pas si je lui ai envoyé mon CV à l'ex-honneur. Ça a toujours été des discussions en déjeuner, au téléphone. Je ne sais plus combien il y en a eu. Il y en a eu vraiment beaucoup. Et c'était essentiel qu'on puisse s'assurer qu'on allait pouvoir et apprécier de travailler ensemble. Je me demande même si je lui ai envoyé un jour mon CV. Je ne crois pas.

  • Speaker #0

    J'adore. Comme quoi. Et maintenant, si on revoit toute cette expérience de recherche d'emploi dans son ensemble, en quoi ça vous a changé ?

  • Speaker #1

    Oh là là, sur beaucoup de choses. Je pense que ça m'a fait prendre conscience que toute la spirale que j'avais eue, cette spirale verticale, que j'avais eu pendant plus de 25 ans, ça a été formidable parce que j'ai eu la chance d'avoir des expériences diversifiées qui m'ont beaucoup appris mais qui font finalement ce que je suis aujourd'hui. Et ce n'est pas parce que les expériences suivantes ont été différentes qu'elles ont moins de valeur. Au contraire, tout ce que j'utilise aujourd'hui, sans mes expériences précédentes, je ne pourrais pas faire… mon métier comme je le fais aujourd'hui. Et donc, ce que ça m'a appris, c'est que la continuité peut prendre plusieurs chemins et que le chemin vertical est un chemin, mais ce n'est pas le seul. Le pas de côté, il est vraiment très enrichissant aussi. En fait, c'est comme dans une relation amoureuse. Vous pouvez avoir été avec un partenaire pendant X années et ça vous a beaucoup plu. Et puis, finalement, avoir une relation avec quelqu'un de très différent, avec une autre façon de fonctionner. Et c'est très bien aussi, en fait. Je pense que c'est juste le chemin de la vie. Donc, ça m'a fait prendre conscience qu'il y avait un certain nombre de choses que je pensais être essentielles. Et en fait, non, l'essentiel, c'est la mission, la façon dont je m'épanouis, la façon dont ça fait écho à mes valeurs, qui sont aussi les valeurs que j'ai aujourd'hui et qui n'étaient pas les valeurs que j'avais à 25 ou 35 ans ou même 40 ans. Et c'est normal et c'est OK et tout va bien pour ça. Donc, ça m'a vraiment fait prendre conscience qu'il y a plusieurs façons de passer sa route et de manier sa carrière et que finalement, les pas de côté, c'est hyper intéressant. Aujourd'hui, je vis dans une petite PME. J'apprends aussi plein de choses parce que la vie d'une PME, ce n'est pas celle d'un grand groupe. Donc, je pense que j'apporte des choses, mais j'apprends aussi beaucoup. Et finalement, c'est ça l'essentiel. Et donc, demain... Qu'est-ce que ça me fera faire dans un autre chapitre ? Je ne sais pas. En tout cas, j'aborderai l'autre chapitre en temps voulu, mais riche de cette autre expérience aussi.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce qu'à chaque fois que vous parlez des laboratoires de Biarritz, je pense que beaucoup de mamans qui nous écoutent, en particulier les mamans, connaissent cette marque. Moi, j'ai connu cette marque à partir du moment où j'ai mis de l'écran solaire à mes enfants parce que les laboratoires de Biarritz sont... toujours les mieux notés dans les catégories de produits sains pour la peau, on va dire, et sains chimiquement aussi pour les océans. Donc, je pense que c'est une marque qui a une excellente réputation auprès des consommateurs. Et c'est intéressant d'entendre le point de vue plus... En fait, oui, c'est une PME, mais elle rayonne, j'ai l'impression, comme un grand groupe, je trouve, en tout cas.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est souvent ce qu'on nous dit. Effectivement, on a une réputation exceptionnelle et je pense qu'il faut reconnaître que la vision des fondateurs a été vraiment visionnaire, de lancer une marque qui allait faire du solaire avec une préoccupation sur l'environnement et une volonté de s'inscrire dans une trajectoire durable. Donc ça, c'était hyper novateur en 2012. Et alors aujourd'hui, c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens, beaucoup de marques qui sont sur ce créneau.

  • Speaker #0

    Mais c'est vraiment dans l'ADN de la marque. Et je pense que c'est ça qui m'a séduite quand j'ai commencé à faire des missions. Je me suis dit, oui, cette marque, elle a vraiment quelque chose de différent. Et c'est vrai que j'aimerais bien travailler pour cette marque. Et puis après, ça reste une petite PME avec la vie d'une PME, que ce soit les ressources humaines, les ressources financières. Et finalement, c'est passionnant. Ce n'est pas toujours facile. De toute façon, dans n'importe quelle société, ce n'est pas toujours facile. Mais oui, quelle aventure !

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, si on revient sur toute cette expérience, si vous reveniez voir la Stéphanie des années 2020, au moment justement où elle va perdre son emploi, qu'est-ce que vous feriez différemment aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, je pense que... je me foutrais un peu plus la paix et je ne partirais pas dans une recherche de job à plein temps. J'étais obsédée par ça, à me dire, il faut que je trouve un job, il faut que je trouve un job, il faut que je trouve un job. Et en fait, ça me stressait terriblement et du coup, je n'arrivais pas à profiter à côté de ça. Et finalement, j'ai un peu de regret par rapport à ça parce que je me dis que j'aurais pu mettre à profit ce temps libre. que j'avais pour moi pour faire plein d'autres choses. Et je ne l'ai pas assez fait. Je ne me suis pas autorisée à le faire. Parce que si, j'avais pas mal d'injonctions autour de moi, mais tu dois passer tant de temps sur ta recherche de travail, tu dois écrire tant de mails, tant de lettres, tant de ceci, tant de cela, rencontrer tant de gens. Et ça me stressait, en fait. C'était dans une espèce de cours sur ratio. Donc, la première chose, je me foutrais la paix en me disant, fais la part des choses. Ça va être une course de fond. Donc oui, il faut aborder la recherche d'emploi avec détermination, sérieux et professionnalisme. Mais de toute façon, ça, tu sais faire, puisque c'est comme ça que tu es formaté. Et justement, utilise aussi ce temps libre pour faire d'autres choses et développer d'autres parties, pas de ta personnalité, mais de toi, pour faire autre chose. La deuxième chose, c'est que je me dirais, ne t'entête pas. à vouloir refaire la même chose. Et finalement, autant dans l'entreprise, on est capable de se dire, ce qu'on a fait, ça ne fonctionne pas, il faut corriger le plan d'action, c'est la même chose. Ne t'en faites pas à aller dans une direction où visiblement, ce n'est pas la bonne. Donc du coup, troisièmement, réfléchis tout de suite aux pas de côté en te disant, qu'est-ce que tu pourrais faire de différent ? Parce que c'est le moment de faire quelque chose de différent. probablement par obligation parce que les grandes structures ne voudront plus de toi, mais aussi parce que c'est quelque chose qui peut t'apporter beaucoup. Et faire en sorte que tout ce que tu as appris pendant ces années, tu vas pouvoir le mettre à profit pour l'entreprise pour laquelle tu vas travailler, mais aussi pour toi parce que tu vas plus t'amuser dans ton job. Voilà, je lui dirais ces trois choses.

  • Speaker #1

    Génial, ces trois conseils. Je pense que plein d'autres personnes pourraient utiliser. Parce que je pense que dans notre quotidien en général, on peut se foutre la paix un petit peu plus, décider de ce qu'on a envie de faire avec son temps libre parce que c'est une course de fond. Il n'y a pas que le boulot dans la vie et que finalement, c'est ça qui va nous faire tenir aussi. Et puis, ouvrir la porte au pas de côté et réfléchir à toutes les choses qu'on pourrait faire et qui pourraient nous satisfaire aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup Stéphanie. Est-ce que vous avez un mot de la fin ?

  • Speaker #0

    Déjà, merci Kauthar pour cette invitation et pour votre confiance. C'est vrai que c'est un exercice pas facile de parler de ces zones de doute ou de fragilité quand on est dans un job. quand on a tenu en tout cas à avoir une image d'exécutive. Et voilà, je pense que le mot de la fin, vraiment pour moi, c'est se foutre un peu la paix et se faire confiance et s'ouvrir aux opportunités de la vie. Parce que finalement, il y en a plein. Le marché du travail évolue. Le temps passé au travail s'allonge. Et parce que la durée de vie s'allonge. Donc de toute façon... il faudra se réinventer. Et d'ailleurs, je trouve que c'est quelque chose que les jeunes générations nous apprennent, en tout cas, moi, m'apprennent. Je suis toujours étonnée de personnes qui, parfois, viennent démissionner en me disant « j'ai envie de faire autre chose et voilà ce que je vais faire » . Et finalement, je trouve que c'est une leçon par rapport à mon parcours ou mon formatage qui était « non, il faut travailler, il faut faire ci, il faut faire ça » . Le mot de la fin, c'est le pas de côté, vraiment, et s'ouvrir aux signaux faibles qui peuvent demain devenir des opportunités pour faire autre chose.

  • Speaker #1

    J'aime bien cette phrase qui dit que la vie a plus d'imagination que nous.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Super. Merci Stéphanie, vraiment. Merci pour tous ces conseils précieux. Je sais que ça va résonner pour beaucoup de femmes. Chaque fois que vous disiez des mots, des vécus, j'ai entendu les petites phrases que des clientes m'ont dites. Et vraiment, c'est précieux de voir que ça arrive à d'autres. qu'il y a des choses qu'on peut mettre en place, auxquelles on n'a pas toujours réfléchi, et que ce n'est pas fini. Ce n'est pas une sentence finale, qu'on va se réinventer. On ne sait pas quand, alors autant profiter du chemin aussi. C'est ça ? C'est ça.

  • Speaker #0

    Et puis, je pense qu'il faut se faire confiance, parce que finalement, à 45, 50 ans ou au-delà, en réalité, on a forcément eu des moments difficiles dans sa vie. On a déjà forcément surmonté des choses dans sa vie professionnelle ou personnelle. Et donc en réalité, les leviers pour traverser cette période, on les a. Il faut juste les trouver. Et quand on est en stress, on ne les trouve pas. Et donc d'où se foutre la paix. Parce que c'est à ce moment-là que les opportunités et la réflexion positive peuvent se mettre en place. Sinon, il y a vraiment un blocage. Alors que finalement, je pense qu'on a tout en nous. les leviers pour traverser cette période, puisqu'on les a déjà eus pour traverser d'autres moments.

  • Speaker #1

    C'est très sage ce que vous dites. Merci encore Stéphanie. Merci. Et à très bientôt.

  • Speaker #0

    À très bientôt. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est déjà la fin de notre rendez-vous. J'espère que vous repartez plus armés, inspirés et prêts à affronter vos défis avec audace et intelligence. Je suis Kaotar Trojet et vous avez écouté Toute Puissante. Merci. Continuez de pulvériser tous les plafonds de verre. A très bientôt pour un nouvel épisode plein de puissance.

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Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode de Toutes Puissantes ! ✨


Aujourd'hui nous inaugurons ensemble une nouvelle typologie d'épisodes !


Dans ce format, des femmes à des postes de pouvoir viennent témoigner des obstacles qu'elles ont rencontrés dans leur accession ou l’exercice de leur leadership.


🎙️ et pour commencer, j’ai le plaisir d’accueillir Stéphanie Eyherabide à mon micro !


Stéphanie est COO des laboratoires Biarritz, une leader engagée de l’industrie cosmétique, experte en stratégie de marque, transformation d’entreprise et croissance. Après un parcours riche dans de grands groupes, elle pilote aujourd’hui l’évolution des laboratoires Biarritz avec vision, pragmatisme et engagement.


Alors qui de mieux placée que Stéphanie pour parler d’un sujet clé pour de nombreuses femmes : trouver son prochain poste de dirigeante, en particulier après 45 ans ?


❓ Pourquoi des femmes ultra-qualifiées rencontrent-elles encore des obstacles à ce stade de leur carrière ?
❓ Quels leviers activer pour contourner ces freins et décrocher le poste qu’elles méritent ?


Avec sincérité et énergie, Stéphanie partage son expérience, ses défis et ses conseils concrets pour surmonter ces barrières et poursuivre une trajectoire professionnelle ambitieuse.


Un échange essentiel pour toutes celles qui veulent continuer à évoluer et imposer leur leadership, à tout âge ! 💪


Bonne écoute ! 🎧


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Je suis Kaouthar Trojette, coach exécutive et experte en dynamiques de pouvoir, ensemble pulvérisons le plafond de verre, un épisode à la fois !


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🎬 Agence de podcasts : Into The Wave studio

📷 Visuel : Astrid Amadieu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Toute Puissante, le podcast des femmes qui veulent tout et qui l'obtiennent. Je suis Kauthar Trojet, votre hôte, fondatrice du Club de Pouvoir, coach exécutif de dirigeante et experte des dynamiques de pouvoir. Ici, nous pulvérisons le plafond de verre à un épisode à la fois. Bienvenue sur ce nouvel épisode de Toutes Puissantes. Aujourd'hui, j'ai la joie de recevoir Stéphanie Eyérabide, COO des laboratoires Biarritz. Bonjour Stéphanie.

  • Speaker #1

    Bonjour Kauthar.

  • Speaker #0

    Je vous remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Merci de m'avoir invitée pour ce nouveau format. Une grande première pour moi et je suis ravie de participer à ce nouvel épisode.

  • Speaker #0

    Super, d'ailleurs nous inaugurons ensemble une nouvelle typologie d'épisodes, donc c'est votre premier podcast, mais c'est aussi la première fois qu'on fait ce type d'épisodes. Et d'ailleurs aux auditrices qui nous écoutent, je serais très curieuse d'avoir votre retour sur ce genre d'épisodes, où des femmes à des postes de pouvoir vont témoigner sur un des obstacles qu'elles ont rencontrés dans leur accession ou dans l'exercice de leur pouvoir. une leader engagée de l'industrie cosmétique, experte en stratégie de marque, transformation d'entreprise et croissance. Après un parcours riche dans de grands groupes, vous pilotez aujourd'hui l'évolution des laboratoires de Biarritz avec vision, pragmatisme et engagement. Toujours en quête de sens et d'impact, vous partagez votre expérience avec sincérité et énergie. Et c'est ça qui m'a plu en vous Stéphanie quand nous avons échangé.

  • Speaker #1

    Encore une fois, merci de votre invitation et de votre confiance. Effectivement, on avait une discussion assez libre. Et voilà, c'est aussi ce qui m'intéresse parce qu'il y a beaucoup de témoignages. On n'ose pas toujours se mettre à nu et exprimer ses difficultés ou ses faiblesses. Et pourtant, je pense qu'elles existent chez tout le monde, hommes, femmes, quel que soit le parcours. Donc, voilà. Écoutez, on va essayer l'exercice.

  • Speaker #0

    Eh bien, la problématique du jour, c'est une problématique qui revient régulièrement parmi les femmes et surtout à partir d'un certain âge, c'est celle de trouver son prochain poste et en particulier quand c'est en externe. Et moi, je vois régulièrement des femmes de plus de 45 ans qui ont un diplôme et une carrière exemplaire, des parcours vraiment 10 sur 10 et qui pourtant me racontent qu'elles rencontrent des difficultés pour se faire recruter à des postes de cadre dirigeante. et au-dessus. Alors Stéphanie, est-ce que vous aussi, ça vous est arrivé ?

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Ça m'est arrivé à 50 ans. Donc après un parcours assez classique et vertical dans des grands groupes avec des expériences variées dans des organisations différentes, je me suis retrouvée dehors, comme beaucoup de femmes et comme beaucoup d'hommes aussi, à la cinquantaine. J'ai expérimenté pour la première fois de chercher du travail en étant à l'extérieur et non plus en poste. Et j'ai pris en pleine face ce que c'était d'avoir plus de 50 ans et d'avoir une espèce de date de péremption dans la recherche de mon nouveau poste. Donc oui, ça, je l'ai vécu.

  • Speaker #0

    Et je vous remercie justement d'être venue en témoigner, en parler, parce qu'on a l'impression que c'est tabou, que personne n'en parle. que ça n'existe pas, d'autant plus aujourd'hui avec les lois, par exemple, Rixin. On se dit, ah mais maintenant, quand on est une femme, c'est un parcours de santé, c'est hyper facile de gravir les échelons, toutes les portes nous sont ouvertes. Et pourtant, régulièrement, je rencontre des femmes à qui ça arrive et qui ont du coup l'impression d'avoir fait quelque chose de pas bien, puisqu'elles ne vivent pas ce que l'inconscient collectif nous porte à croire sur l'évolution des carrières des femmes en entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, je pense qu'il y a un décalage entre le cadre législatif et la vraie vie. On sait bien aussi que la culture évolue beaucoup moins vite que les injonctions ou le cadre législatif. En même temps, je pense qu'il faut aussi être honnête, il y a beaucoup de choses qui ont changé pour les femmes. Il y a quand même une évolution globale des femmes dans le monde du travail. Et je pense qu'il ne faut pas non plus faire de généralité. Mais il est vrai que le tabou de la femme de plus de 50 ans qui veut continuer sa carrière, qui se retrouve éventuellement à l'extérieur ou à l'intérieur, mais qui veut accéder à un poste supérieur, ça reste une difficulté dans beaucoup d'entreprises. Parce que les comités de direction sont encore très masculins, parce que... Il y a des fausses idées sur les femmes de 50 ans, sur les gens de plus de 50 ans d'une manière générale. Donc c'est vrai que c'est plus difficile. Et c'est dommage parce que c'est un moment où, en général, on est un petit peu plus disponible. En général, les enfants sont plus grands, ne demandent pas en tout cas l'attention qu'ils requièrent quand ils sont plus petits. Donc c'est aussi un moment où on a acquis beaucoup d'expérience. et où on a envie de partager, de transmettre et puis de continuer à apprendre. Je pense que cette idée selon laquelle les seniors, qui est le mot affreux en entreprise, sont largués et ne veulent plus apprendre, mais ça, il faut arrêter, c'est archi faux. Ce n'est pas plus vrai chez les seniors que chez les gens d'autres générations.

  • Speaker #0

    Exactement. Moi, je suis au contraire impressionnée par l'agilité digitale des personnes. que je connais qui sont entrepreneurs ou cadres dirigeants et qui s'y connaissent tellement mieux que beaucoup de gens de mon âge sur toutes les technologies, toutes les apps, etc.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Je pense que là-dessus comme sur le reste, il ne faut pas faire de généralité à la génération. Chez les plus jeunes, il y a des gens curieux, agiles, en digital. Et puis, il y en a qui le sont moins. Et c'est vrai dans toute... dans toutes les générations. Mais c'est vrai que, pour en revenir à votre question initiale, se retrouver dehors après une carrière qui était bien, j'avais coché beaucoup de cases dans ma carrière, il y a toujours mieux que soi. Mais en l'occurrence, j'avais quand même une belle expérience. Je m'étais dit, ça va prendre un petit peu de temps, mais je ne pensais pas que ça prendrait autant de temps. Et je ne pensais pas avoir... ces barrières qui en plus sont des barrières invisibles. Parce qu'on ne vous dit jamais, non, non, attends, tu es trop vieille, mais on vous dit des choses un peu plus sournoises comme, ah ben ça, tu ne pourras plus faire. De toute façon, tu ne pourras plus avoir ce type de poste. De toute façon, tu ne pourras plus avoir ce niveau de salaire. Retrouver un job comme tu avais, ça, de toute façon, ce n'est pas possible. Donc voilà, on vous dit toujours, tu ne pourras plus faire. Alors que finalement, ce qui serait plus aidant... c'est d'entendre, avec ton parcours, ton expérience, tu pourrais faire X, Y, Z. Je pense que dans la dynamique, ça change tout.

  • Speaker #0

    Complètement. Et justement, pour en revenir à votre expérience en particulier, qu'est-ce qui a été le plus difficile à vivre et comment vous avez vécu cette période ? Quel temps ça a pris aussi ?

  • Speaker #1

    Alors, comment j'ai vécu cette période ? Mal. Très mal parce que pour moi, le travail a toujours été quelque chose de très important. Donc, je pense aussi que je fais partie de ces gens qui se définissent par leur travail. Donc, se retrouver sans travail, forcément, j'avais du mal à me définir. Quand je rencontrais des gens, des réculteurs ou des contacts, j'avais du mal à dire « je suis au chômage » . Je n'y arrivais pas, en fait. Je disais « je suis une transition professionnelle » . Une espèce d'hypocrisie totale. Donc, je ne le vivais pas bien parce que j'avais l'impression d'avoir perdu quelque chose. Donc, déjà, du sens dans ma vie, parce que ça me manquait. de ne plus travailler. Puis que je le vivais mal, je le vivais comme un problème. Parce qu'en plus, j'avais du mal à retrouver quelque chose. Donc je me disais, en fait, le problème, ça doit être moi. Et donc vraiment, j'ai eu du mal à l'assumer. Et bien entendu, à le dire. Ça a duré trois ans, parce qu'en plus, entre-temps, il y a eu le Covid. Donc j'avais des pistes. juste avant le démarrage du Covid, et puis évidemment au moment du Covid, tout s'est arrêté. Et puis après, ça a repris difficilement et lentement. Et donc, ce qui était le plus difficile, c'était de sentir cette espèce de date de péremption. Il y a eu un moment où j'ai passé beaucoup d'entretiens, que ce soit en entreprise ou avec des communes de recrutement. Et donc à la fois les cabinets de recrutement étaient très élogieux, « Vous avez un parcours formidable ! » et ils me disaient « Je ne me fais pas de soucis pour vous. » Alors ça, je pense que cette phrase, je l'ai entendue 300 fois. « Je ne me fais pas de soucis pour vous. » Ben moi, je m'en fais. Et je m'en faisais. Et puis, en entreprise aussi, j'avais parfois l'impression de me retrouver à devoir me justifier, à surexpliquer par rapport à des directeurs, des responsables RH, beaucoup plus jeunes que moi, et qui, en fait, je pense, ne savaient pas gérer des profils comme moi. Et étaient un peu en difficulté en se disant qu'est-ce que je vais faire de cette personne, en fait, et comment je pourrais lui dire qu'en fait, je n'ai pas de job pour elle. dites-le simplement, tournez pas autour du pot, ça va être beaucoup plus simple pour la personne qui le reçoit. Plutôt que de tourner autour de, mais est-ce que vous êtes agile en digital, est-ce que vous seriez fersi, et comment vous réagiriez dans tel type de situation ? Je pense que par rapport à des gens qui ont 25-30 ans d'expérience, regardez leur CV, et c'est pas ça en fait le bon entretien. Et puis s'il n'y a pas d'opportunité, il n'y a pas d'opportunité. Ce n'est pas grave, on se le dit.

  • Speaker #0

    Et en fait, il n'y avait pas d'opportunité à ce niveau de poste ou bien il n'y avait pas d'opportunité pour… C'était quoi le contexte à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'à ce niveau de poste, il y a beaucoup d'entreprises qui vont privilégier les gens qui sont dans la structure et c'est très bien. C'est très bien parce que j'ai aussi vécu, en étant en entreprise, des gens parachutés de l'extérieur alors qu'il y avait de l'expertise en interne. Donc je pense que… Il faut aussi savoir gérer les deux. Donc effectivement, de toute façon, plus on monte, moins il y a de postes. Ça, c'est une réalité économique et il faut faire avec. Donc il y a peu de postes. Peut-être aussi que pour certaines sociétés, il y a une question sur la culture. Est-ce que la personne qui va venir, qui a 45, 50, plus de 50 ans, va être capable de s'acculturer ? C'est une vraie question. sur des entreprises qui ont des cultures très fortes, est-ce que la grève va prendre ? Je comprends que ça puisse être une question en interne. Et puis après, il y a aussi, finalement, pour faire ce job, est-ce que je prendrais quelqu'un de plus jeune, de moins cher, avec aussi peut-être cette idée reçue qu'une personne plus jeune sera plus facile à gérer, moins exigeante, et parfois ça peut être vrai. Mais parfois, le bon recrutement, c'est d'avoir quelqu'un, justement, qui a beaucoup plus d'expérience, qui est peut-être un peu plus cher, mais qui a plus de recul et qui va savoir faire la part des choses dans une problématique complexe ou un peu plus politique.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et puis, peut-être aussi que le fait d'être plus exigeante, ça va avec le set de qualifications plus évolué aussi.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que... Plus on grandit, plus on vieillit, puis on acquiert de l'expérience, effectivement, plus on est exigeant. Et ce n'est pas un gros mot, l'exigence. C'est aussi parce qu'on se connaît mieux. Donc, on peut être plus exigeant sur certains sujets parce qu'on sait que ça va faire la différence dans le business parce que finalement, c'est ça qui compte. C'est quel impact ça va avoir sur le business. Mais on est aussi capable de faire la part des choses et de choisir ses combats en se disant que ça ne vaut vraiment pas le coup de se battre dessus parce que... finalement, par expérience, ce n'est pas ça qui fait la différence sur le business.

  • Speaker #0

    Exactement, ça peut être une grande force justement d'être exigeant, à la fois dans ce recrutement, mais à la fois plus tard dans le poste qu'on va exercer.

  • Speaker #1

    Oui, je pense.

  • Speaker #0

    Et alors, si on en revient à cette période, parce que trois ans, en fait, alors sur le moment, ça paraît très long, mais à l'échelle d'une carrière, finalement, ce n'est pas si long que ça. Mais quand on est dans le moment et que c'est là, vraiment, ça paraît... ça paraît difficile, on ne sait pas combien de temps ça va durer. Qu'est-ce qui vous a aidé, vous, à traverser cette étape-là ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, j'ai eu beaucoup de chance. J'ai été un jour appelée par un ex-patron, ex-président d'une société pour laquelle j'avais travaillé, qui m'a proposé de faire une mission de conseil. Donc lui faisait accompagner des fonds d'investissement. Et il m'a appelé un jour en disant, j'ai une mission sur tel sujet, je pense que tu es le casting parfait. Donc déjà, ça, ça m'a fait du bien au moral, à l'ego, évidemment. Et puis surtout, ça m'a mis le pied à l'étrier sur du conseil. Je n'y avais pas pensé. Du coup, j'en ai fait. Quand même, pendant cette période de trois ans, j'ai fait un peu de conseils. Je n'en faisais pas à plein temps, mais j'en ai fait. Et ça m'a permis de découvrir une autre façon. Alors, pas de faire mon métier, parce que c'est quand même très différent, mais... de contribuer et de m'appuyer sur ce que j'avais appris. Ça a été une révélation. D'abord, j'ai adoré la mission en question. J'ai découvert une autre façon de faire de la cosmétique, puisque je n'avais fait que des grands groupes, des grosses marques. Donc, j'étais passée complètement à côté d'une autre couche de cosmétiques, de petites marques et de choses comme ça. J'ai adoré. J'ai adoré la posture. J'ai vraiment adoré cet exercice de découverte et vraiment d'être en mode apport, contribution et comment je vais pouvoir aider ces gens. dans leurs problématiques. Donc ça, ça m'a fait beaucoup du bien parce que ça m'a permis de mesurer que j'avais des choses à apporter puisque je n'arrêtais pas d'entendre que finalement j'étais périmée. Donc ça m'a fait du bien. Je me suis aussi aperçue qu'il y avait une autre façon de considérer une autre partie de carrière et ça m'a permis de découvrir plein d'autres marques, dont la marque... sur laquelle je suis aujourd'hui. Et là, je me suis dit, non mais attends, là, il y a peut-être un truc différent à faire. Et je pense que ça a été un déclic aussi de me dire que finalement, il y allait peut-être avoir une autre voie dans mes recherches.

  • Speaker #0

    Donc, si je comprends bien, ce qui vous a aidé, déjà, c'est le soutien de personnes avec qui vous avez travaillé avant. Parce que ça, ça redonne confiance en soi, ça apporte du baume au... au cœur, à l'égo, à tout ce qu'on veut, c'est toujours une forme de reconnaissance appréciable. Et puis du coup, le coup de pouce et ce pas de côté pour faire du conseil en attendant, entre guillemets. Et puis ce qui vous a aidé aussi, ce que vous dites, c'est que cette mission de conseil en particulier, elle vous a ouvert à diversifier les secteurs dans lesquels, enfin les secteurs, en tout cas le type d'entreprise dans lesquels vous avez pu avoir de l'expérience par rapport à ce que vous aviez comme expérience auparavant. Et donc, ça vous a ouvert des nouvelles voies de choses où vous pourriez apporter votre expérience et qui pourraient vous intéresser, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Avant ça, j'étais partie dans une logique verticale qui était aussi celle que j'avais connue toute ma vie. Toute ma vie professionnelle, j'ai été dans une logique verticale, poste après poste, et ça a très bien fonctionné et ça m'a très bien convenu. Et donc, en sortant de mon dernier grand groupe, j'étais vraiment dans cette logique, en me disant « ça va peut-être prendre un petit peu plus de temps » . Mais il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne pas. Je n'ai pas de gros manques dans mon expérience. Donc, il n'y a pas de raison. En tout cas, il n'y avait pas de raison apparente. Donc, j'étais vraiment dans cette logique. Et je me suis entêtée dans cette logique. Donc, des entretiens, j'en ai passé beaucoup. Et j'ai eu ou des fins de non-recevoir, ou des entretiens qui n'ont pas abouti, ou des finales dans lesquelles je n'ai pas été retenue. Et ça n'imprimait pas. Je ne me disais pas, mais il faut que tu cherches différemment. Parce qu'en fait, je me disais, le problème, c'est toi. Jusqu'à ce que je comprenne qu'il fallait peut-être faire un pas de côté. Et faire un pas de côté, qui n'est pas gravir la marche supérieure, ce n'est pas un problème. Mais ça, j'ai mis du temps à comprendre.

  • Speaker #0

    Et du coup, justement, une fois que vous avez fait ce pas de côté, que vous avez eu cette autre expérience, qu'est-ce que vous avez mis en place, finalement, et qui vous a permis de trouver votre nouveau poste ?

  • Speaker #1

    Du coup, j'ai regardé... Tous azimuts, c'est-à-dire qu'au lieu de regarder des gros groupes, des grosses structures, à l'inverse, j'ai regardé les marques minuscules, les fonds d'investissement, les postes sur lesquels finalement les expertises requises étaient assez proches des expertises que j'avais développées. Et donc là, je suis rentrée dans une démarche de réseau très, très importante où j'ai rencontré des gens, rencontré, rencontré des gens. Et d'ailleurs, je me suis un peu perdue. dans cet exercice parce que j'ai pris beaucoup de plaisir à rencontrer des gens et finalement ça m'a nourrie aussi pendant des semaines, des mois, où je rentrais à la maison en me disant « Ah ben c'était super cette personne que j'ai rencontrée » et on me disait « Ben oui mais ça va donner quoi ? Ah ben je sais pas » . Mais en fait ça m'a fait du bien et je pense que ça m'a aussi libérée de cette espèce d'obligation de résultat de me dire « Bon ben voilà » . J'ai vu la personne du cercle 1 qui va me mettre en contact avec la personne de cercle 2. Et au troisième rebond, je vais trouver un boulot. Parce qu'évidemment, les bouquins sur comment gérer son réseau, j'en ai lu plusieurs. Mais finalement, au bout d'un moment, je me suis aussi laissée porter par les rencontres. Et ça m'a fait beaucoup de bien.

  • Speaker #0

    Donc, si je comprends bien, la stratégie, ça a été d'élargir le périmètre de recherche. Vous avez mentionné la taille des boîtes, mais aussi les secteurs et le type de poste. Oui. C'est ça. Et après ? réseauté. Et là, j'ai plusieurs questions. Est-ce que vous avez dit au début que quand vous avez perdu votre poste, vous étiez en transition professionnelle et je me dis que ça a dû impacter justement la capacité à aller rencontrer des gens puisque c'était une position sociale on va dire, qui ne vous satisfaisait pas à ce moment-là. Donc comment vous vous présentiez quand vous rencontriez des gens et qui est-ce que vous avez choisi de rencontrer ? Est-ce que vous pouvez en dire plus ?

  • Speaker #1

    Alors, comment je me suis présentée, ça dépendait. Soit je me présentais à l'écrit, parce que je faisais beaucoup de premiers contacts, notamment via LinkedIn ou par mail sur la base de contacts qu'on m'avait donnée. Donc, soit je me présentais en étant en transition professionnelle, en disant que je me posais des questions et que je voulais évaluer tel secteur, tel type de problématiques, tel type d'entreprise, tel... départements à l'intérieur de gros groupes ou alors je me présentais sous l'angle du conseil pour dire voilà j'ai fait ci j'ai fait ça et est-ce que ça pourrait vous intéresser et souvent aussi ce qui marchait bien c'était de dire voilà un tel m'a donné votre nom et ce que vous faites c'est bien ça m'intéresse je trouve ça super est-ce qu'on peut en parler et finalement quand on aborde les gens en leur demandant de parler d'eux ça marche à tous les coups Et on apprend aussi beaucoup de leur propre parcours, de leurs problématiques et de comment ils ont abordé telle ou telle situation. Et c'est quelque chose que je continue de faire aujourd'hui, où je rencontre beaucoup de gens, soit qui ont le même métier que moi, ou des problématiques que je pense être les mêmes. Et c'est toujours intéressant d'échanger pour voir comment ils s'abordent. Surtout quand on est dans une petite structure, où on se sent parfois un peu seule face à ces problématiques, c'est vraiment enrichissant. Donc ça, j'ai fait beaucoup. J'ai passé beaucoup de temps sur LinkedIn à sélectionner des profils qui avaient fait ce pas de côté. Je voulais les faire parler. J'ai passé beaucoup de temps aussi à rencontrer des gens sur des marques plus petites. Et puis après... J'avais aussi dans mon entourage des gens hyper bienveillants qui m'ont mis en contact avec d'autres personnes de leur réseau. Et ça a toujours donné lieu à des belles rencontres. Ça n'a pas forcément abouti professionnellement, mais c'est toujours des rencontres qui m'ont apporté quelque chose. J'essayais vraiment d'en tirer quelque chose de positif à chaque fois.

  • Speaker #0

    Génial. Et en plus, c'est ce qui maintient après le mouvement.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'un entretien, ça se prépare. donc ça rejoint une routine quotidienne je m'astreignais aussi à avoir des contacts très réguliers, idéalement tous les jours de préférence le matin pour être vraiment dans une routine je me prépare comme si j'allais travailler je comprends et alors si on arrive au fin mot de l'histoire,

  • Speaker #0

    comment est-ce que vous avez décroché ce poste ? hyper valorisées et valorisants auprès des laboratoires de Biarritz ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, je pense que j'ai fait le deuil aussi. Alors ça ne paraît pas forcément très positif, mais en fait ça l'est. J'ai fait le deuil d'un certain nombre de choses, parce que dans mes postes précédents, j'étais dans des grands groupes, avec des responsabilités internationales, le salaire qui va avec, les voyages, le statut, la voiture, etc. Et donc, pendant longtemps, je me suis dit aussi que ça faisait partie de moi et que ça me définissait et que si je n'avais pas ça, c'était un problème de valeur. En fait, ça, c'est vraiment une croyance dont il faut se défaire. Mais moi, j'ai mis du temps à le comprendre et à m'en défaire. Et donc, comment j'ai trouvé ce job au laboratoire de Biarritz ? Par réseau. Après avoir rencontré cette marque dans le cadre d'une mission, ou en faisant une mission pour quelqu'un d'autre, je suis tombée sur cette marque et je me dis, elle est formidable, elle a vraiment quelque chose de différent. Voilà une marque pour laquelle vraiment j'aimerais travailler. Et donc, je me suis dit, maintenant, il faut rencontrer, il faut rentrer en contact avec les personnes de cette marque. Donc, dans un premier temps, par réseau, je suis rentrée en contact avec la fondatrice qui ne fait plus partie de l'entreprise. Et puis, par un autre réseau. Je suis rentrée en contact avec le directeur commercial, avec lequel j'ai échangé. Il ne s'est rien passé pendant plusieurs mois. Et puis un jour, il m'a rappelé en me disant « En fait, il y a peut-être un poste, je vais te mettre en contact avec l'actionnaire. » Et puis voilà, j'ai rencontré l'actionnaire actuel qui lui cherchait quelqu'un qui connaissait la cosmétique et qui pourrait accompagner les équipes, apporter de la structure, un peu de recul et aider l'entreprise à se transformer. Et puis ça a été plusieurs rencontres, on a beaucoup parlé ensemble et ça s'est fait comme ça en fait. On a bien accroché ensemble, on a senti qu'on était très alignés sur l'essentiel, même si on avait des parcours très différents et qu'on ne fonctionne pas de la même façon. Finalement on est... aligné sur les valeurs essentielles, on se complète bien. Voilà, et ça s'est fait comme ça. Et finalement, à aucun moment, il n'y a eu la discussion « quel âge tu as ? » Enfin, voilà, ça n'a jamais été une discussion.

  • Speaker #0

    Oui, parce que finalement, en fait, la conversation, ça a plus été des rencontres et des rapports relationnels qu'un CV vide de sens. En tout cas, vide d'humanité, où on lit ce qu'il y a comme parcours et quel âge, etc.

  • Speaker #1

    Oui, je pense qu'il n'a jamais regardé mon CV. Je ne sais même pas si je lui ai envoyé mon CV à l'ex-honneur. Ça a toujours été des discussions en déjeuner, au téléphone. Je ne sais plus combien il y en a eu. Il y en a eu vraiment beaucoup. Et c'était essentiel qu'on puisse s'assurer qu'on allait pouvoir et apprécier de travailler ensemble. Je me demande même si je lui ai envoyé un jour mon CV. Je ne crois pas.

  • Speaker #0

    J'adore. Comme quoi. Et maintenant, si on revoit toute cette expérience de recherche d'emploi dans son ensemble, en quoi ça vous a changé ?

  • Speaker #1

    Oh là là, sur beaucoup de choses. Je pense que ça m'a fait prendre conscience que toute la spirale que j'avais eue, cette spirale verticale, que j'avais eu pendant plus de 25 ans, ça a été formidable parce que j'ai eu la chance d'avoir des expériences diversifiées qui m'ont beaucoup appris mais qui font finalement ce que je suis aujourd'hui. Et ce n'est pas parce que les expériences suivantes ont été différentes qu'elles ont moins de valeur. Au contraire, tout ce que j'utilise aujourd'hui, sans mes expériences précédentes, je ne pourrais pas faire… mon métier comme je le fais aujourd'hui. Et donc, ce que ça m'a appris, c'est que la continuité peut prendre plusieurs chemins et que le chemin vertical est un chemin, mais ce n'est pas le seul. Le pas de côté, il est vraiment très enrichissant aussi. En fait, c'est comme dans une relation amoureuse. Vous pouvez avoir été avec un partenaire pendant X années et ça vous a beaucoup plu. Et puis, finalement, avoir une relation avec quelqu'un de très différent, avec une autre façon de fonctionner. Et c'est très bien aussi, en fait. Je pense que c'est juste le chemin de la vie. Donc, ça m'a fait prendre conscience qu'il y avait un certain nombre de choses que je pensais être essentielles. Et en fait, non, l'essentiel, c'est la mission, la façon dont je m'épanouis, la façon dont ça fait écho à mes valeurs, qui sont aussi les valeurs que j'ai aujourd'hui et qui n'étaient pas les valeurs que j'avais à 25 ou 35 ans ou même 40 ans. Et c'est normal et c'est OK et tout va bien pour ça. Donc, ça m'a vraiment fait prendre conscience qu'il y a plusieurs façons de passer sa route et de manier sa carrière et que finalement, les pas de côté, c'est hyper intéressant. Aujourd'hui, je vis dans une petite PME. J'apprends aussi plein de choses parce que la vie d'une PME, ce n'est pas celle d'un grand groupe. Donc, je pense que j'apporte des choses, mais j'apprends aussi beaucoup. Et finalement, c'est ça l'essentiel. Et donc, demain... Qu'est-ce que ça me fera faire dans un autre chapitre ? Je ne sais pas. En tout cas, j'aborderai l'autre chapitre en temps voulu, mais riche de cette autre expérience aussi.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce qu'à chaque fois que vous parlez des laboratoires de Biarritz, je pense que beaucoup de mamans qui nous écoutent, en particulier les mamans, connaissent cette marque. Moi, j'ai connu cette marque à partir du moment où j'ai mis de l'écran solaire à mes enfants parce que les laboratoires de Biarritz sont... toujours les mieux notés dans les catégories de produits sains pour la peau, on va dire, et sains chimiquement aussi pour les océans. Donc, je pense que c'est une marque qui a une excellente réputation auprès des consommateurs. Et c'est intéressant d'entendre le point de vue plus... En fait, oui, c'est une PME, mais elle rayonne, j'ai l'impression, comme un grand groupe, je trouve, en tout cas.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est souvent ce qu'on nous dit. Effectivement, on a une réputation exceptionnelle et je pense qu'il faut reconnaître que la vision des fondateurs a été vraiment visionnaire, de lancer une marque qui allait faire du solaire avec une préoccupation sur l'environnement et une volonté de s'inscrire dans une trajectoire durable. Donc ça, c'était hyper novateur en 2012. Et alors aujourd'hui, c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens, beaucoup de marques qui sont sur ce créneau.

  • Speaker #0

    Mais c'est vraiment dans l'ADN de la marque. Et je pense que c'est ça qui m'a séduite quand j'ai commencé à faire des missions. Je me suis dit, oui, cette marque, elle a vraiment quelque chose de différent. Et c'est vrai que j'aimerais bien travailler pour cette marque. Et puis après, ça reste une petite PME avec la vie d'une PME, que ce soit les ressources humaines, les ressources financières. Et finalement, c'est passionnant. Ce n'est pas toujours facile. De toute façon, dans n'importe quelle société, ce n'est pas toujours facile. Mais oui, quelle aventure !

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, si on revient sur toute cette expérience, si vous reveniez voir la Stéphanie des années 2020, au moment justement où elle va perdre son emploi, qu'est-ce que vous feriez différemment aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, je pense que... je me foutrais un peu plus la paix et je ne partirais pas dans une recherche de job à plein temps. J'étais obsédée par ça, à me dire, il faut que je trouve un job, il faut que je trouve un job, il faut que je trouve un job. Et en fait, ça me stressait terriblement et du coup, je n'arrivais pas à profiter à côté de ça. Et finalement, j'ai un peu de regret par rapport à ça parce que je me dis que j'aurais pu mettre à profit ce temps libre. que j'avais pour moi pour faire plein d'autres choses. Et je ne l'ai pas assez fait. Je ne me suis pas autorisée à le faire. Parce que si, j'avais pas mal d'injonctions autour de moi, mais tu dois passer tant de temps sur ta recherche de travail, tu dois écrire tant de mails, tant de lettres, tant de ceci, tant de cela, rencontrer tant de gens. Et ça me stressait, en fait. C'était dans une espèce de cours sur ratio. Donc, la première chose, je me foutrais la paix en me disant, fais la part des choses. Ça va être une course de fond. Donc oui, il faut aborder la recherche d'emploi avec détermination, sérieux et professionnalisme. Mais de toute façon, ça, tu sais faire, puisque c'est comme ça que tu es formaté. Et justement, utilise aussi ce temps libre pour faire d'autres choses et développer d'autres parties, pas de ta personnalité, mais de toi, pour faire autre chose. La deuxième chose, c'est que je me dirais, ne t'entête pas. à vouloir refaire la même chose. Et finalement, autant dans l'entreprise, on est capable de se dire, ce qu'on a fait, ça ne fonctionne pas, il faut corriger le plan d'action, c'est la même chose. Ne t'en faites pas à aller dans une direction où visiblement, ce n'est pas la bonne. Donc du coup, troisièmement, réfléchis tout de suite aux pas de côté en te disant, qu'est-ce que tu pourrais faire de différent ? Parce que c'est le moment de faire quelque chose de différent. probablement par obligation parce que les grandes structures ne voudront plus de toi, mais aussi parce que c'est quelque chose qui peut t'apporter beaucoup. Et faire en sorte que tout ce que tu as appris pendant ces années, tu vas pouvoir le mettre à profit pour l'entreprise pour laquelle tu vas travailler, mais aussi pour toi parce que tu vas plus t'amuser dans ton job. Voilà, je lui dirais ces trois choses.

  • Speaker #1

    Génial, ces trois conseils. Je pense que plein d'autres personnes pourraient utiliser. Parce que je pense que dans notre quotidien en général, on peut se foutre la paix un petit peu plus, décider de ce qu'on a envie de faire avec son temps libre parce que c'est une course de fond. Il n'y a pas que le boulot dans la vie et que finalement, c'est ça qui va nous faire tenir aussi. Et puis, ouvrir la porte au pas de côté et réfléchir à toutes les choses qu'on pourrait faire et qui pourraient nous satisfaire aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup Stéphanie. Est-ce que vous avez un mot de la fin ?

  • Speaker #0

    Déjà, merci Kauthar pour cette invitation et pour votre confiance. C'est vrai que c'est un exercice pas facile de parler de ces zones de doute ou de fragilité quand on est dans un job. quand on a tenu en tout cas à avoir une image d'exécutive. Et voilà, je pense que le mot de la fin, vraiment pour moi, c'est se foutre un peu la paix et se faire confiance et s'ouvrir aux opportunités de la vie. Parce que finalement, il y en a plein. Le marché du travail évolue. Le temps passé au travail s'allonge. Et parce que la durée de vie s'allonge. Donc de toute façon... il faudra se réinventer. Et d'ailleurs, je trouve que c'est quelque chose que les jeunes générations nous apprennent, en tout cas, moi, m'apprennent. Je suis toujours étonnée de personnes qui, parfois, viennent démissionner en me disant « j'ai envie de faire autre chose et voilà ce que je vais faire » . Et finalement, je trouve que c'est une leçon par rapport à mon parcours ou mon formatage qui était « non, il faut travailler, il faut faire ci, il faut faire ça » . Le mot de la fin, c'est le pas de côté, vraiment, et s'ouvrir aux signaux faibles qui peuvent demain devenir des opportunités pour faire autre chose.

  • Speaker #1

    J'aime bien cette phrase qui dit que la vie a plus d'imagination que nous.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Super. Merci Stéphanie, vraiment. Merci pour tous ces conseils précieux. Je sais que ça va résonner pour beaucoup de femmes. Chaque fois que vous disiez des mots, des vécus, j'ai entendu les petites phrases que des clientes m'ont dites. Et vraiment, c'est précieux de voir que ça arrive à d'autres. qu'il y a des choses qu'on peut mettre en place, auxquelles on n'a pas toujours réfléchi, et que ce n'est pas fini. Ce n'est pas une sentence finale, qu'on va se réinventer. On ne sait pas quand, alors autant profiter du chemin aussi. C'est ça ? C'est ça.

  • Speaker #0

    Et puis, je pense qu'il faut se faire confiance, parce que finalement, à 45, 50 ans ou au-delà, en réalité, on a forcément eu des moments difficiles dans sa vie. On a déjà forcément surmonté des choses dans sa vie professionnelle ou personnelle. Et donc en réalité, les leviers pour traverser cette période, on les a. Il faut juste les trouver. Et quand on est en stress, on ne les trouve pas. Et donc d'où se foutre la paix. Parce que c'est à ce moment-là que les opportunités et la réflexion positive peuvent se mettre en place. Sinon, il y a vraiment un blocage. Alors que finalement, je pense qu'on a tout en nous. les leviers pour traverser cette période, puisqu'on les a déjà eus pour traverser d'autres moments.

  • Speaker #1

    C'est très sage ce que vous dites. Merci encore Stéphanie. Merci. Et à très bientôt.

  • Speaker #0

    À très bientôt. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est déjà la fin de notre rendez-vous. J'espère que vous repartez plus armés, inspirés et prêts à affronter vos défis avec audace et intelligence. Je suis Kaotar Trojet et vous avez écouté Toute Puissante. Merci. Continuez de pulvériser tous les plafonds de verre. A très bientôt pour un nouvel épisode plein de puissance.

Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode de Toutes Puissantes ! ✨


Aujourd'hui nous inaugurons ensemble une nouvelle typologie d'épisodes !


Dans ce format, des femmes à des postes de pouvoir viennent témoigner des obstacles qu'elles ont rencontrés dans leur accession ou l’exercice de leur leadership.


🎙️ et pour commencer, j’ai le plaisir d’accueillir Stéphanie Eyherabide à mon micro !


Stéphanie est COO des laboratoires Biarritz, une leader engagée de l’industrie cosmétique, experte en stratégie de marque, transformation d’entreprise et croissance. Après un parcours riche dans de grands groupes, elle pilote aujourd’hui l’évolution des laboratoires Biarritz avec vision, pragmatisme et engagement.


Alors qui de mieux placée que Stéphanie pour parler d’un sujet clé pour de nombreuses femmes : trouver son prochain poste de dirigeante, en particulier après 45 ans ?


❓ Pourquoi des femmes ultra-qualifiées rencontrent-elles encore des obstacles à ce stade de leur carrière ?
❓ Quels leviers activer pour contourner ces freins et décrocher le poste qu’elles méritent ?


Avec sincérité et énergie, Stéphanie partage son expérience, ses défis et ses conseils concrets pour surmonter ces barrières et poursuivre une trajectoire professionnelle ambitieuse.


Un échange essentiel pour toutes celles qui veulent continuer à évoluer et imposer leur leadership, à tout âge ! 💪


Bonne écoute ! 🎧


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Je suis Kaouthar Trojette, coach exécutive et experte en dynamiques de pouvoir, ensemble pulvérisons le plafond de verre, un épisode à la fois !


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🎬 Agence de podcasts : Into The Wave studio

📷 Visuel : Astrid Amadieu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Toute Puissante, le podcast des femmes qui veulent tout et qui l'obtiennent. Je suis Kauthar Trojet, votre hôte, fondatrice du Club de Pouvoir, coach exécutif de dirigeante et experte des dynamiques de pouvoir. Ici, nous pulvérisons le plafond de verre à un épisode à la fois. Bienvenue sur ce nouvel épisode de Toutes Puissantes. Aujourd'hui, j'ai la joie de recevoir Stéphanie Eyérabide, COO des laboratoires Biarritz. Bonjour Stéphanie.

  • Speaker #1

    Bonjour Kauthar.

  • Speaker #0

    Je vous remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Merci de m'avoir invitée pour ce nouveau format. Une grande première pour moi et je suis ravie de participer à ce nouvel épisode.

  • Speaker #0

    Super, d'ailleurs nous inaugurons ensemble une nouvelle typologie d'épisodes, donc c'est votre premier podcast, mais c'est aussi la première fois qu'on fait ce type d'épisodes. Et d'ailleurs aux auditrices qui nous écoutent, je serais très curieuse d'avoir votre retour sur ce genre d'épisodes, où des femmes à des postes de pouvoir vont témoigner sur un des obstacles qu'elles ont rencontrés dans leur accession ou dans l'exercice de leur pouvoir. une leader engagée de l'industrie cosmétique, experte en stratégie de marque, transformation d'entreprise et croissance. Après un parcours riche dans de grands groupes, vous pilotez aujourd'hui l'évolution des laboratoires de Biarritz avec vision, pragmatisme et engagement. Toujours en quête de sens et d'impact, vous partagez votre expérience avec sincérité et énergie. Et c'est ça qui m'a plu en vous Stéphanie quand nous avons échangé.

  • Speaker #1

    Encore une fois, merci de votre invitation et de votre confiance. Effectivement, on avait une discussion assez libre. Et voilà, c'est aussi ce qui m'intéresse parce qu'il y a beaucoup de témoignages. On n'ose pas toujours se mettre à nu et exprimer ses difficultés ou ses faiblesses. Et pourtant, je pense qu'elles existent chez tout le monde, hommes, femmes, quel que soit le parcours. Donc, voilà. Écoutez, on va essayer l'exercice.

  • Speaker #0

    Eh bien, la problématique du jour, c'est une problématique qui revient régulièrement parmi les femmes et surtout à partir d'un certain âge, c'est celle de trouver son prochain poste et en particulier quand c'est en externe. Et moi, je vois régulièrement des femmes de plus de 45 ans qui ont un diplôme et une carrière exemplaire, des parcours vraiment 10 sur 10 et qui pourtant me racontent qu'elles rencontrent des difficultés pour se faire recruter à des postes de cadre dirigeante. et au-dessus. Alors Stéphanie, est-ce que vous aussi, ça vous est arrivé ?

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Ça m'est arrivé à 50 ans. Donc après un parcours assez classique et vertical dans des grands groupes avec des expériences variées dans des organisations différentes, je me suis retrouvée dehors, comme beaucoup de femmes et comme beaucoup d'hommes aussi, à la cinquantaine. J'ai expérimenté pour la première fois de chercher du travail en étant à l'extérieur et non plus en poste. Et j'ai pris en pleine face ce que c'était d'avoir plus de 50 ans et d'avoir une espèce de date de péremption dans la recherche de mon nouveau poste. Donc oui, ça, je l'ai vécu.

  • Speaker #0

    Et je vous remercie justement d'être venue en témoigner, en parler, parce qu'on a l'impression que c'est tabou, que personne n'en parle. que ça n'existe pas, d'autant plus aujourd'hui avec les lois, par exemple, Rixin. On se dit, ah mais maintenant, quand on est une femme, c'est un parcours de santé, c'est hyper facile de gravir les échelons, toutes les portes nous sont ouvertes. Et pourtant, régulièrement, je rencontre des femmes à qui ça arrive et qui ont du coup l'impression d'avoir fait quelque chose de pas bien, puisqu'elles ne vivent pas ce que l'inconscient collectif nous porte à croire sur l'évolution des carrières des femmes en entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, je pense qu'il y a un décalage entre le cadre législatif et la vraie vie. On sait bien aussi que la culture évolue beaucoup moins vite que les injonctions ou le cadre législatif. En même temps, je pense qu'il faut aussi être honnête, il y a beaucoup de choses qui ont changé pour les femmes. Il y a quand même une évolution globale des femmes dans le monde du travail. Et je pense qu'il ne faut pas non plus faire de généralité. Mais il est vrai que le tabou de la femme de plus de 50 ans qui veut continuer sa carrière, qui se retrouve éventuellement à l'extérieur ou à l'intérieur, mais qui veut accéder à un poste supérieur, ça reste une difficulté dans beaucoup d'entreprises. Parce que les comités de direction sont encore très masculins, parce que... Il y a des fausses idées sur les femmes de 50 ans, sur les gens de plus de 50 ans d'une manière générale. Donc c'est vrai que c'est plus difficile. Et c'est dommage parce que c'est un moment où, en général, on est un petit peu plus disponible. En général, les enfants sont plus grands, ne demandent pas en tout cas l'attention qu'ils requièrent quand ils sont plus petits. Donc c'est aussi un moment où on a acquis beaucoup d'expérience. et où on a envie de partager, de transmettre et puis de continuer à apprendre. Je pense que cette idée selon laquelle les seniors, qui est le mot affreux en entreprise, sont largués et ne veulent plus apprendre, mais ça, il faut arrêter, c'est archi faux. Ce n'est pas plus vrai chez les seniors que chez les gens d'autres générations.

  • Speaker #0

    Exactement. Moi, je suis au contraire impressionnée par l'agilité digitale des personnes. que je connais qui sont entrepreneurs ou cadres dirigeants et qui s'y connaissent tellement mieux que beaucoup de gens de mon âge sur toutes les technologies, toutes les apps, etc.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Je pense que là-dessus comme sur le reste, il ne faut pas faire de généralité à la génération. Chez les plus jeunes, il y a des gens curieux, agiles, en digital. Et puis, il y en a qui le sont moins. Et c'est vrai dans toute... dans toutes les générations. Mais c'est vrai que, pour en revenir à votre question initiale, se retrouver dehors après une carrière qui était bien, j'avais coché beaucoup de cases dans ma carrière, il y a toujours mieux que soi. Mais en l'occurrence, j'avais quand même une belle expérience. Je m'étais dit, ça va prendre un petit peu de temps, mais je ne pensais pas que ça prendrait autant de temps. Et je ne pensais pas avoir... ces barrières qui en plus sont des barrières invisibles. Parce qu'on ne vous dit jamais, non, non, attends, tu es trop vieille, mais on vous dit des choses un peu plus sournoises comme, ah ben ça, tu ne pourras plus faire. De toute façon, tu ne pourras plus avoir ce type de poste. De toute façon, tu ne pourras plus avoir ce niveau de salaire. Retrouver un job comme tu avais, ça, de toute façon, ce n'est pas possible. Donc voilà, on vous dit toujours, tu ne pourras plus faire. Alors que finalement, ce qui serait plus aidant... c'est d'entendre, avec ton parcours, ton expérience, tu pourrais faire X, Y, Z. Je pense que dans la dynamique, ça change tout.

  • Speaker #0

    Complètement. Et justement, pour en revenir à votre expérience en particulier, qu'est-ce qui a été le plus difficile à vivre et comment vous avez vécu cette période ? Quel temps ça a pris aussi ?

  • Speaker #1

    Alors, comment j'ai vécu cette période ? Mal. Très mal parce que pour moi, le travail a toujours été quelque chose de très important. Donc, je pense aussi que je fais partie de ces gens qui se définissent par leur travail. Donc, se retrouver sans travail, forcément, j'avais du mal à me définir. Quand je rencontrais des gens, des réculteurs ou des contacts, j'avais du mal à dire « je suis au chômage » . Je n'y arrivais pas, en fait. Je disais « je suis une transition professionnelle » . Une espèce d'hypocrisie totale. Donc, je ne le vivais pas bien parce que j'avais l'impression d'avoir perdu quelque chose. Donc, déjà, du sens dans ma vie, parce que ça me manquait. de ne plus travailler. Puis que je le vivais mal, je le vivais comme un problème. Parce qu'en plus, j'avais du mal à retrouver quelque chose. Donc je me disais, en fait, le problème, ça doit être moi. Et donc vraiment, j'ai eu du mal à l'assumer. Et bien entendu, à le dire. Ça a duré trois ans, parce qu'en plus, entre-temps, il y a eu le Covid. Donc j'avais des pistes. juste avant le démarrage du Covid, et puis évidemment au moment du Covid, tout s'est arrêté. Et puis après, ça a repris difficilement et lentement. Et donc, ce qui était le plus difficile, c'était de sentir cette espèce de date de péremption. Il y a eu un moment où j'ai passé beaucoup d'entretiens, que ce soit en entreprise ou avec des communes de recrutement. Et donc à la fois les cabinets de recrutement étaient très élogieux, « Vous avez un parcours formidable ! » et ils me disaient « Je ne me fais pas de soucis pour vous. » Alors ça, je pense que cette phrase, je l'ai entendue 300 fois. « Je ne me fais pas de soucis pour vous. » Ben moi, je m'en fais. Et je m'en faisais. Et puis, en entreprise aussi, j'avais parfois l'impression de me retrouver à devoir me justifier, à surexpliquer par rapport à des directeurs, des responsables RH, beaucoup plus jeunes que moi, et qui, en fait, je pense, ne savaient pas gérer des profils comme moi. Et étaient un peu en difficulté en se disant qu'est-ce que je vais faire de cette personne, en fait, et comment je pourrais lui dire qu'en fait, je n'ai pas de job pour elle. dites-le simplement, tournez pas autour du pot, ça va être beaucoup plus simple pour la personne qui le reçoit. Plutôt que de tourner autour de, mais est-ce que vous êtes agile en digital, est-ce que vous seriez fersi, et comment vous réagiriez dans tel type de situation ? Je pense que par rapport à des gens qui ont 25-30 ans d'expérience, regardez leur CV, et c'est pas ça en fait le bon entretien. Et puis s'il n'y a pas d'opportunité, il n'y a pas d'opportunité. Ce n'est pas grave, on se le dit.

  • Speaker #0

    Et en fait, il n'y avait pas d'opportunité à ce niveau de poste ou bien il n'y avait pas d'opportunité pour… C'était quoi le contexte à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'à ce niveau de poste, il y a beaucoup d'entreprises qui vont privilégier les gens qui sont dans la structure et c'est très bien. C'est très bien parce que j'ai aussi vécu, en étant en entreprise, des gens parachutés de l'extérieur alors qu'il y avait de l'expertise en interne. Donc je pense que… Il faut aussi savoir gérer les deux. Donc effectivement, de toute façon, plus on monte, moins il y a de postes. Ça, c'est une réalité économique et il faut faire avec. Donc il y a peu de postes. Peut-être aussi que pour certaines sociétés, il y a une question sur la culture. Est-ce que la personne qui va venir, qui a 45, 50, plus de 50 ans, va être capable de s'acculturer ? C'est une vraie question. sur des entreprises qui ont des cultures très fortes, est-ce que la grève va prendre ? Je comprends que ça puisse être une question en interne. Et puis après, il y a aussi, finalement, pour faire ce job, est-ce que je prendrais quelqu'un de plus jeune, de moins cher, avec aussi peut-être cette idée reçue qu'une personne plus jeune sera plus facile à gérer, moins exigeante, et parfois ça peut être vrai. Mais parfois, le bon recrutement, c'est d'avoir quelqu'un, justement, qui a beaucoup plus d'expérience, qui est peut-être un peu plus cher, mais qui a plus de recul et qui va savoir faire la part des choses dans une problématique complexe ou un peu plus politique.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et puis, peut-être aussi que le fait d'être plus exigeante, ça va avec le set de qualifications plus évolué aussi.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que... Plus on grandit, plus on vieillit, puis on acquiert de l'expérience, effectivement, plus on est exigeant. Et ce n'est pas un gros mot, l'exigence. C'est aussi parce qu'on se connaît mieux. Donc, on peut être plus exigeant sur certains sujets parce qu'on sait que ça va faire la différence dans le business parce que finalement, c'est ça qui compte. C'est quel impact ça va avoir sur le business. Mais on est aussi capable de faire la part des choses et de choisir ses combats en se disant que ça ne vaut vraiment pas le coup de se battre dessus parce que... finalement, par expérience, ce n'est pas ça qui fait la différence sur le business.

  • Speaker #0

    Exactement, ça peut être une grande force justement d'être exigeant, à la fois dans ce recrutement, mais à la fois plus tard dans le poste qu'on va exercer.

  • Speaker #1

    Oui, je pense.

  • Speaker #0

    Et alors, si on en revient à cette période, parce que trois ans, en fait, alors sur le moment, ça paraît très long, mais à l'échelle d'une carrière, finalement, ce n'est pas si long que ça. Mais quand on est dans le moment et que c'est là, vraiment, ça paraît... ça paraît difficile, on ne sait pas combien de temps ça va durer. Qu'est-ce qui vous a aidé, vous, à traverser cette étape-là ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, j'ai eu beaucoup de chance. J'ai été un jour appelée par un ex-patron, ex-président d'une société pour laquelle j'avais travaillé, qui m'a proposé de faire une mission de conseil. Donc lui faisait accompagner des fonds d'investissement. Et il m'a appelé un jour en disant, j'ai une mission sur tel sujet, je pense que tu es le casting parfait. Donc déjà, ça, ça m'a fait du bien au moral, à l'ego, évidemment. Et puis surtout, ça m'a mis le pied à l'étrier sur du conseil. Je n'y avais pas pensé. Du coup, j'en ai fait. Quand même, pendant cette période de trois ans, j'ai fait un peu de conseils. Je n'en faisais pas à plein temps, mais j'en ai fait. Et ça m'a permis de découvrir une autre façon. Alors, pas de faire mon métier, parce que c'est quand même très différent, mais... de contribuer et de m'appuyer sur ce que j'avais appris. Ça a été une révélation. D'abord, j'ai adoré la mission en question. J'ai découvert une autre façon de faire de la cosmétique, puisque je n'avais fait que des grands groupes, des grosses marques. Donc, j'étais passée complètement à côté d'une autre couche de cosmétiques, de petites marques et de choses comme ça. J'ai adoré. J'ai adoré la posture. J'ai vraiment adoré cet exercice de découverte et vraiment d'être en mode apport, contribution et comment je vais pouvoir aider ces gens. dans leurs problématiques. Donc ça, ça m'a fait beaucoup du bien parce que ça m'a permis de mesurer que j'avais des choses à apporter puisque je n'arrêtais pas d'entendre que finalement j'étais périmée. Donc ça m'a fait du bien. Je me suis aussi aperçue qu'il y avait une autre façon de considérer une autre partie de carrière et ça m'a permis de découvrir plein d'autres marques, dont la marque... sur laquelle je suis aujourd'hui. Et là, je me suis dit, non mais attends, là, il y a peut-être un truc différent à faire. Et je pense que ça a été un déclic aussi de me dire que finalement, il y allait peut-être avoir une autre voie dans mes recherches.

  • Speaker #0

    Donc, si je comprends bien, ce qui vous a aidé, déjà, c'est le soutien de personnes avec qui vous avez travaillé avant. Parce que ça, ça redonne confiance en soi, ça apporte du baume au... au cœur, à l'égo, à tout ce qu'on veut, c'est toujours une forme de reconnaissance appréciable. Et puis du coup, le coup de pouce et ce pas de côté pour faire du conseil en attendant, entre guillemets. Et puis ce qui vous a aidé aussi, ce que vous dites, c'est que cette mission de conseil en particulier, elle vous a ouvert à diversifier les secteurs dans lesquels, enfin les secteurs, en tout cas le type d'entreprise dans lesquels vous avez pu avoir de l'expérience par rapport à ce que vous aviez comme expérience auparavant. Et donc, ça vous a ouvert des nouvelles voies de choses où vous pourriez apporter votre expérience et qui pourraient vous intéresser, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Avant ça, j'étais partie dans une logique verticale qui était aussi celle que j'avais connue toute ma vie. Toute ma vie professionnelle, j'ai été dans une logique verticale, poste après poste, et ça a très bien fonctionné et ça m'a très bien convenu. Et donc, en sortant de mon dernier grand groupe, j'étais vraiment dans cette logique, en me disant « ça va peut-être prendre un petit peu plus de temps » . Mais il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne pas. Je n'ai pas de gros manques dans mon expérience. Donc, il n'y a pas de raison. En tout cas, il n'y avait pas de raison apparente. Donc, j'étais vraiment dans cette logique. Et je me suis entêtée dans cette logique. Donc, des entretiens, j'en ai passé beaucoup. Et j'ai eu ou des fins de non-recevoir, ou des entretiens qui n'ont pas abouti, ou des finales dans lesquelles je n'ai pas été retenue. Et ça n'imprimait pas. Je ne me disais pas, mais il faut que tu cherches différemment. Parce qu'en fait, je me disais, le problème, c'est toi. Jusqu'à ce que je comprenne qu'il fallait peut-être faire un pas de côté. Et faire un pas de côté, qui n'est pas gravir la marche supérieure, ce n'est pas un problème. Mais ça, j'ai mis du temps à comprendre.

  • Speaker #0

    Et du coup, justement, une fois que vous avez fait ce pas de côté, que vous avez eu cette autre expérience, qu'est-ce que vous avez mis en place, finalement, et qui vous a permis de trouver votre nouveau poste ?

  • Speaker #1

    Du coup, j'ai regardé... Tous azimuts, c'est-à-dire qu'au lieu de regarder des gros groupes, des grosses structures, à l'inverse, j'ai regardé les marques minuscules, les fonds d'investissement, les postes sur lesquels finalement les expertises requises étaient assez proches des expertises que j'avais développées. Et donc là, je suis rentrée dans une démarche de réseau très, très importante où j'ai rencontré des gens, rencontré, rencontré des gens. Et d'ailleurs, je me suis un peu perdue. dans cet exercice parce que j'ai pris beaucoup de plaisir à rencontrer des gens et finalement ça m'a nourrie aussi pendant des semaines, des mois, où je rentrais à la maison en me disant « Ah ben c'était super cette personne que j'ai rencontrée » et on me disait « Ben oui mais ça va donner quoi ? Ah ben je sais pas » . Mais en fait ça m'a fait du bien et je pense que ça m'a aussi libérée de cette espèce d'obligation de résultat de me dire « Bon ben voilà » . J'ai vu la personne du cercle 1 qui va me mettre en contact avec la personne de cercle 2. Et au troisième rebond, je vais trouver un boulot. Parce qu'évidemment, les bouquins sur comment gérer son réseau, j'en ai lu plusieurs. Mais finalement, au bout d'un moment, je me suis aussi laissée porter par les rencontres. Et ça m'a fait beaucoup de bien.

  • Speaker #0

    Donc, si je comprends bien, la stratégie, ça a été d'élargir le périmètre de recherche. Vous avez mentionné la taille des boîtes, mais aussi les secteurs et le type de poste. Oui. C'est ça. Et après ? réseauté. Et là, j'ai plusieurs questions. Est-ce que vous avez dit au début que quand vous avez perdu votre poste, vous étiez en transition professionnelle et je me dis que ça a dû impacter justement la capacité à aller rencontrer des gens puisque c'était une position sociale on va dire, qui ne vous satisfaisait pas à ce moment-là. Donc comment vous vous présentiez quand vous rencontriez des gens et qui est-ce que vous avez choisi de rencontrer ? Est-ce que vous pouvez en dire plus ?

  • Speaker #1

    Alors, comment je me suis présentée, ça dépendait. Soit je me présentais à l'écrit, parce que je faisais beaucoup de premiers contacts, notamment via LinkedIn ou par mail sur la base de contacts qu'on m'avait donnée. Donc, soit je me présentais en étant en transition professionnelle, en disant que je me posais des questions et que je voulais évaluer tel secteur, tel type de problématiques, tel type d'entreprise, tel... départements à l'intérieur de gros groupes ou alors je me présentais sous l'angle du conseil pour dire voilà j'ai fait ci j'ai fait ça et est-ce que ça pourrait vous intéresser et souvent aussi ce qui marchait bien c'était de dire voilà un tel m'a donné votre nom et ce que vous faites c'est bien ça m'intéresse je trouve ça super est-ce qu'on peut en parler et finalement quand on aborde les gens en leur demandant de parler d'eux ça marche à tous les coups Et on apprend aussi beaucoup de leur propre parcours, de leurs problématiques et de comment ils ont abordé telle ou telle situation. Et c'est quelque chose que je continue de faire aujourd'hui, où je rencontre beaucoup de gens, soit qui ont le même métier que moi, ou des problématiques que je pense être les mêmes. Et c'est toujours intéressant d'échanger pour voir comment ils s'abordent. Surtout quand on est dans une petite structure, où on se sent parfois un peu seule face à ces problématiques, c'est vraiment enrichissant. Donc ça, j'ai fait beaucoup. J'ai passé beaucoup de temps sur LinkedIn à sélectionner des profils qui avaient fait ce pas de côté. Je voulais les faire parler. J'ai passé beaucoup de temps aussi à rencontrer des gens sur des marques plus petites. Et puis après... J'avais aussi dans mon entourage des gens hyper bienveillants qui m'ont mis en contact avec d'autres personnes de leur réseau. Et ça a toujours donné lieu à des belles rencontres. Ça n'a pas forcément abouti professionnellement, mais c'est toujours des rencontres qui m'ont apporté quelque chose. J'essayais vraiment d'en tirer quelque chose de positif à chaque fois.

  • Speaker #0

    Génial. Et en plus, c'est ce qui maintient après le mouvement.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'un entretien, ça se prépare. donc ça rejoint une routine quotidienne je m'astreignais aussi à avoir des contacts très réguliers, idéalement tous les jours de préférence le matin pour être vraiment dans une routine je me prépare comme si j'allais travailler je comprends et alors si on arrive au fin mot de l'histoire,

  • Speaker #0

    comment est-ce que vous avez décroché ce poste ? hyper valorisées et valorisants auprès des laboratoires de Biarritz ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, je pense que j'ai fait le deuil aussi. Alors ça ne paraît pas forcément très positif, mais en fait ça l'est. J'ai fait le deuil d'un certain nombre de choses, parce que dans mes postes précédents, j'étais dans des grands groupes, avec des responsabilités internationales, le salaire qui va avec, les voyages, le statut, la voiture, etc. Et donc, pendant longtemps, je me suis dit aussi que ça faisait partie de moi et que ça me définissait et que si je n'avais pas ça, c'était un problème de valeur. En fait, ça, c'est vraiment une croyance dont il faut se défaire. Mais moi, j'ai mis du temps à le comprendre et à m'en défaire. Et donc, comment j'ai trouvé ce job au laboratoire de Biarritz ? Par réseau. Après avoir rencontré cette marque dans le cadre d'une mission, ou en faisant une mission pour quelqu'un d'autre, je suis tombée sur cette marque et je me dis, elle est formidable, elle a vraiment quelque chose de différent. Voilà une marque pour laquelle vraiment j'aimerais travailler. Et donc, je me suis dit, maintenant, il faut rencontrer, il faut rentrer en contact avec les personnes de cette marque. Donc, dans un premier temps, par réseau, je suis rentrée en contact avec la fondatrice qui ne fait plus partie de l'entreprise. Et puis, par un autre réseau. Je suis rentrée en contact avec le directeur commercial, avec lequel j'ai échangé. Il ne s'est rien passé pendant plusieurs mois. Et puis un jour, il m'a rappelé en me disant « En fait, il y a peut-être un poste, je vais te mettre en contact avec l'actionnaire. » Et puis voilà, j'ai rencontré l'actionnaire actuel qui lui cherchait quelqu'un qui connaissait la cosmétique et qui pourrait accompagner les équipes, apporter de la structure, un peu de recul et aider l'entreprise à se transformer. Et puis ça a été plusieurs rencontres, on a beaucoup parlé ensemble et ça s'est fait comme ça en fait. On a bien accroché ensemble, on a senti qu'on était très alignés sur l'essentiel, même si on avait des parcours très différents et qu'on ne fonctionne pas de la même façon. Finalement on est... aligné sur les valeurs essentielles, on se complète bien. Voilà, et ça s'est fait comme ça. Et finalement, à aucun moment, il n'y a eu la discussion « quel âge tu as ? » Enfin, voilà, ça n'a jamais été une discussion.

  • Speaker #0

    Oui, parce que finalement, en fait, la conversation, ça a plus été des rencontres et des rapports relationnels qu'un CV vide de sens. En tout cas, vide d'humanité, où on lit ce qu'il y a comme parcours et quel âge, etc.

  • Speaker #1

    Oui, je pense qu'il n'a jamais regardé mon CV. Je ne sais même pas si je lui ai envoyé mon CV à l'ex-honneur. Ça a toujours été des discussions en déjeuner, au téléphone. Je ne sais plus combien il y en a eu. Il y en a eu vraiment beaucoup. Et c'était essentiel qu'on puisse s'assurer qu'on allait pouvoir et apprécier de travailler ensemble. Je me demande même si je lui ai envoyé un jour mon CV. Je ne crois pas.

  • Speaker #0

    J'adore. Comme quoi. Et maintenant, si on revoit toute cette expérience de recherche d'emploi dans son ensemble, en quoi ça vous a changé ?

  • Speaker #1

    Oh là là, sur beaucoup de choses. Je pense que ça m'a fait prendre conscience que toute la spirale que j'avais eue, cette spirale verticale, que j'avais eu pendant plus de 25 ans, ça a été formidable parce que j'ai eu la chance d'avoir des expériences diversifiées qui m'ont beaucoup appris mais qui font finalement ce que je suis aujourd'hui. Et ce n'est pas parce que les expériences suivantes ont été différentes qu'elles ont moins de valeur. Au contraire, tout ce que j'utilise aujourd'hui, sans mes expériences précédentes, je ne pourrais pas faire… mon métier comme je le fais aujourd'hui. Et donc, ce que ça m'a appris, c'est que la continuité peut prendre plusieurs chemins et que le chemin vertical est un chemin, mais ce n'est pas le seul. Le pas de côté, il est vraiment très enrichissant aussi. En fait, c'est comme dans une relation amoureuse. Vous pouvez avoir été avec un partenaire pendant X années et ça vous a beaucoup plu. Et puis, finalement, avoir une relation avec quelqu'un de très différent, avec une autre façon de fonctionner. Et c'est très bien aussi, en fait. Je pense que c'est juste le chemin de la vie. Donc, ça m'a fait prendre conscience qu'il y avait un certain nombre de choses que je pensais être essentielles. Et en fait, non, l'essentiel, c'est la mission, la façon dont je m'épanouis, la façon dont ça fait écho à mes valeurs, qui sont aussi les valeurs que j'ai aujourd'hui et qui n'étaient pas les valeurs que j'avais à 25 ou 35 ans ou même 40 ans. Et c'est normal et c'est OK et tout va bien pour ça. Donc, ça m'a vraiment fait prendre conscience qu'il y a plusieurs façons de passer sa route et de manier sa carrière et que finalement, les pas de côté, c'est hyper intéressant. Aujourd'hui, je vis dans une petite PME. J'apprends aussi plein de choses parce que la vie d'une PME, ce n'est pas celle d'un grand groupe. Donc, je pense que j'apporte des choses, mais j'apprends aussi beaucoup. Et finalement, c'est ça l'essentiel. Et donc, demain... Qu'est-ce que ça me fera faire dans un autre chapitre ? Je ne sais pas. En tout cas, j'aborderai l'autre chapitre en temps voulu, mais riche de cette autre expérience aussi.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce qu'à chaque fois que vous parlez des laboratoires de Biarritz, je pense que beaucoup de mamans qui nous écoutent, en particulier les mamans, connaissent cette marque. Moi, j'ai connu cette marque à partir du moment où j'ai mis de l'écran solaire à mes enfants parce que les laboratoires de Biarritz sont... toujours les mieux notés dans les catégories de produits sains pour la peau, on va dire, et sains chimiquement aussi pour les océans. Donc, je pense que c'est une marque qui a une excellente réputation auprès des consommateurs. Et c'est intéressant d'entendre le point de vue plus... En fait, oui, c'est une PME, mais elle rayonne, j'ai l'impression, comme un grand groupe, je trouve, en tout cas.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est souvent ce qu'on nous dit. Effectivement, on a une réputation exceptionnelle et je pense qu'il faut reconnaître que la vision des fondateurs a été vraiment visionnaire, de lancer une marque qui allait faire du solaire avec une préoccupation sur l'environnement et une volonté de s'inscrire dans une trajectoire durable. Donc ça, c'était hyper novateur en 2012. Et alors aujourd'hui, c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens, beaucoup de marques qui sont sur ce créneau.

  • Speaker #0

    Mais c'est vraiment dans l'ADN de la marque. Et je pense que c'est ça qui m'a séduite quand j'ai commencé à faire des missions. Je me suis dit, oui, cette marque, elle a vraiment quelque chose de différent. Et c'est vrai que j'aimerais bien travailler pour cette marque. Et puis après, ça reste une petite PME avec la vie d'une PME, que ce soit les ressources humaines, les ressources financières. Et finalement, c'est passionnant. Ce n'est pas toujours facile. De toute façon, dans n'importe quelle société, ce n'est pas toujours facile. Mais oui, quelle aventure !

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, si on revient sur toute cette expérience, si vous reveniez voir la Stéphanie des années 2020, au moment justement où elle va perdre son emploi, qu'est-ce que vous feriez différemment aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, je pense que... je me foutrais un peu plus la paix et je ne partirais pas dans une recherche de job à plein temps. J'étais obsédée par ça, à me dire, il faut que je trouve un job, il faut que je trouve un job, il faut que je trouve un job. Et en fait, ça me stressait terriblement et du coup, je n'arrivais pas à profiter à côté de ça. Et finalement, j'ai un peu de regret par rapport à ça parce que je me dis que j'aurais pu mettre à profit ce temps libre. que j'avais pour moi pour faire plein d'autres choses. Et je ne l'ai pas assez fait. Je ne me suis pas autorisée à le faire. Parce que si, j'avais pas mal d'injonctions autour de moi, mais tu dois passer tant de temps sur ta recherche de travail, tu dois écrire tant de mails, tant de lettres, tant de ceci, tant de cela, rencontrer tant de gens. Et ça me stressait, en fait. C'était dans une espèce de cours sur ratio. Donc, la première chose, je me foutrais la paix en me disant, fais la part des choses. Ça va être une course de fond. Donc oui, il faut aborder la recherche d'emploi avec détermination, sérieux et professionnalisme. Mais de toute façon, ça, tu sais faire, puisque c'est comme ça que tu es formaté. Et justement, utilise aussi ce temps libre pour faire d'autres choses et développer d'autres parties, pas de ta personnalité, mais de toi, pour faire autre chose. La deuxième chose, c'est que je me dirais, ne t'entête pas. à vouloir refaire la même chose. Et finalement, autant dans l'entreprise, on est capable de se dire, ce qu'on a fait, ça ne fonctionne pas, il faut corriger le plan d'action, c'est la même chose. Ne t'en faites pas à aller dans une direction où visiblement, ce n'est pas la bonne. Donc du coup, troisièmement, réfléchis tout de suite aux pas de côté en te disant, qu'est-ce que tu pourrais faire de différent ? Parce que c'est le moment de faire quelque chose de différent. probablement par obligation parce que les grandes structures ne voudront plus de toi, mais aussi parce que c'est quelque chose qui peut t'apporter beaucoup. Et faire en sorte que tout ce que tu as appris pendant ces années, tu vas pouvoir le mettre à profit pour l'entreprise pour laquelle tu vas travailler, mais aussi pour toi parce que tu vas plus t'amuser dans ton job. Voilà, je lui dirais ces trois choses.

  • Speaker #1

    Génial, ces trois conseils. Je pense que plein d'autres personnes pourraient utiliser. Parce que je pense que dans notre quotidien en général, on peut se foutre la paix un petit peu plus, décider de ce qu'on a envie de faire avec son temps libre parce que c'est une course de fond. Il n'y a pas que le boulot dans la vie et que finalement, c'est ça qui va nous faire tenir aussi. Et puis, ouvrir la porte au pas de côté et réfléchir à toutes les choses qu'on pourrait faire et qui pourraient nous satisfaire aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup Stéphanie. Est-ce que vous avez un mot de la fin ?

  • Speaker #0

    Déjà, merci Kauthar pour cette invitation et pour votre confiance. C'est vrai que c'est un exercice pas facile de parler de ces zones de doute ou de fragilité quand on est dans un job. quand on a tenu en tout cas à avoir une image d'exécutive. Et voilà, je pense que le mot de la fin, vraiment pour moi, c'est se foutre un peu la paix et se faire confiance et s'ouvrir aux opportunités de la vie. Parce que finalement, il y en a plein. Le marché du travail évolue. Le temps passé au travail s'allonge. Et parce que la durée de vie s'allonge. Donc de toute façon... il faudra se réinventer. Et d'ailleurs, je trouve que c'est quelque chose que les jeunes générations nous apprennent, en tout cas, moi, m'apprennent. Je suis toujours étonnée de personnes qui, parfois, viennent démissionner en me disant « j'ai envie de faire autre chose et voilà ce que je vais faire » . Et finalement, je trouve que c'est une leçon par rapport à mon parcours ou mon formatage qui était « non, il faut travailler, il faut faire ci, il faut faire ça » . Le mot de la fin, c'est le pas de côté, vraiment, et s'ouvrir aux signaux faibles qui peuvent demain devenir des opportunités pour faire autre chose.

  • Speaker #1

    J'aime bien cette phrase qui dit que la vie a plus d'imagination que nous.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Super. Merci Stéphanie, vraiment. Merci pour tous ces conseils précieux. Je sais que ça va résonner pour beaucoup de femmes. Chaque fois que vous disiez des mots, des vécus, j'ai entendu les petites phrases que des clientes m'ont dites. Et vraiment, c'est précieux de voir que ça arrive à d'autres. qu'il y a des choses qu'on peut mettre en place, auxquelles on n'a pas toujours réfléchi, et que ce n'est pas fini. Ce n'est pas une sentence finale, qu'on va se réinventer. On ne sait pas quand, alors autant profiter du chemin aussi. C'est ça ? C'est ça.

  • Speaker #0

    Et puis, je pense qu'il faut se faire confiance, parce que finalement, à 45, 50 ans ou au-delà, en réalité, on a forcément eu des moments difficiles dans sa vie. On a déjà forcément surmonté des choses dans sa vie professionnelle ou personnelle. Et donc en réalité, les leviers pour traverser cette période, on les a. Il faut juste les trouver. Et quand on est en stress, on ne les trouve pas. Et donc d'où se foutre la paix. Parce que c'est à ce moment-là que les opportunités et la réflexion positive peuvent se mettre en place. Sinon, il y a vraiment un blocage. Alors que finalement, je pense qu'on a tout en nous. les leviers pour traverser cette période, puisqu'on les a déjà eus pour traverser d'autres moments.

  • Speaker #1

    C'est très sage ce que vous dites. Merci encore Stéphanie. Merci. Et à très bientôt.

  • Speaker #0

    À très bientôt. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est déjà la fin de notre rendez-vous. J'espère que vous repartez plus armés, inspirés et prêts à affronter vos défis avec audace et intelligence. Je suis Kaotar Trojet et vous avez écouté Toute Puissante. Merci. Continuez de pulvériser tous les plafonds de verre. A très bientôt pour un nouvel épisode plein de puissance.

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