- Speaker #0
Vous êtes frontalier ou résident en Suisse et vous avez un projet d'achat immobilier en France. Écoutez ce qui va suivre, j'ai interviewé pour vous deux experts du courtage en prêts immobiliers en France et ce qu'ils ont à nous raconter est vraiment très très intéressant et en tout cas à écouter avant toute démarche. Allez, c'est parti !
- Speaker #1
Bienvenue sur Travailler et vivre en Suisse, le seul podcast entièrement dédié à l'emploi et à l'expatriation en Suisse. Nous vous aidons à mieux comprendre la Suisse et à concrétiser votre projet professionnel avec des conseils et des infos pratiques. Résident expatrié, frontalier, écoutez dès maintenant notre spécialiste David Tallerman.
- Speaker #0
Bonjour et bienvenue, vous êtes avec David Tallerman. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'être chez Monpréfinance en présence de Sophie Montessui et de David Després, deux professionnels du courtage immobilier. Alors l'un a au compteur... une dizaine d'années d'expérience et l'autre pratiquement une vingtaine entre le courtage et l'expérience bancaire. Donc autant vous dire qu'on est en présence d'experts du prêt immobilier. Et c'est aujourd'hui le sujet de ce podcast, on va parler des prêts immobiliers pour les frontaliers, pour aussi les résidents en Suisse. Et on va aborder un certain nombre de questions, ça restera une problématique un peu générale, on ira dans le détail sur d'autres podcasts. Mais c'est déjà très intéressant d'écouter ce que ces experts ont à nous dire. Et je vais donc même commencer par la toute première question. David, quand on est frontalier ou résident en Suisse et qu'on gagne des francs suisses, peut-on emprunter dans une banque française ?
- Speaker #2
Alors tout d'abord, bonjour David et merci à toi de venir vous voir. Pour répondre à ta question, oui, aujourd'hui, en tant que frontalier ou en tant que non-résident, on peut effectuer des financements de prêts immobiliers auprès des banques françaises. Les conditions et les offres sont adaptées pour ce type de clientèle. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, nous sommes en mesure et en capacité de faire des prêts en France Suisse. On est en mesure et en capacité d'expliquer au client le déblocage du deuxième pilier s'il souhaite le faire, avec les conséquences et le troisième pilier. Aujourd'hui, les conditions des banques françaises sont... pour l'instant moins contraignantes que les conditions des banques suisses, notamment en termes d'apport. Ensuite, le financement ne se passe pas du tout de la même façon, mais là on explique aux clients lors de l'entretien. On ne va pas rentrer dans le détail tout de suite sur le type de financement. Mais pour répondre à ta question, oui, c'est tout à fait possible.
- Speaker #0
Merci David pour cette réponse précise. Le sujet à aborder en quelques minutes n'est pas simple. Et la deuxième question vient, et à mon avis celle-là est déjà un peu plus compliquée. Post-Covid, qu'est-ce qui a changé dans l'obtention d'un prêt immobilier ?
- Speaker #2
Aujourd'hui, il y a deux points importants qui sont à souligner, notamment par rapport aux établissements bancaires français. Le premier point important date du 1er janvier 2020. Et c'est cette fameuse recommandation du Haut Conseil de la Stabilité Financière qui préconise aux banques françaises de ne pas dépasser un endettement de 33%. de ne plus dépasser la durée de 25 ans de financement et aujourd'hui d'avoir un apport minimum au niveau des frais, sauf cas particulier. Mais là aussi, on rentre dans le détail avec le client, bien évidemment. Donc ça, c'est un premier point qui a été important sur cette année 2020 et ça a été couplé avec le Covid qui est arrivé. Et effectivement, aujourd'hui, les banques sur certains profils vont être un peu plus regardants, peut-être en fonction de leur profession, ou peut-être en fonction de l'apport, et peut-être en fonction du risque qu'elles vont prendre. Il se peut aujourd'hui que certaines banques demandent par exemple à l'employeur de justifier que le salarié retournera à temps plein dans son poste et n'est plus en chômage technique ou partiel. Voilà, ça peut faire partie. Donc on va dire que depuis le début de l'année 2020, on a eu ces deux points majeurs. Ce que vous devez savoir aussi, c'est que les financements se font, se font même très bien, puisqu'on arrive soit à expliquer aux clients la façon de constituer leur dossier, soit on les suit à ce niveau-là pour faire passer le dossier, il n'y a pas de problème.
- Speaker #0
Ok, merci David. C'est intéressant de voir que les banques effectivement se sont adaptées. Elles ont raison, je crois qu'il faut aussi que... Ceux qui nous écoutent Aient conscience d'une chose C'est qu'effectivement Les banques restent Avant tout En général N'aiment pas le risque C'est leur métier aussi De gérer le risque Alors le risque est mesuré Voilà Elle le mesure effectivement Oui c'est ça Et effectivement Je veux dire Il n'y a absolument aucun jugement de valeur De ma part Dans ce que je dis C'est la réalité Et voilà Effectivement Plus il y a de risques estimés De leur part Et plus elles demanderont de garantie Ce qui paraît Ce qui paraît finalement Assez logique Merci Merci David Merci à vous Troisième question, question très générale mais qui devrait intéresser pas mal de personnes. Quels sont les types de crédits que l'on peut faire quand on est frontalier ou résident en Suisse ?
- Speaker #2
Alors, aujourd'hui ce que l'on peut faire comme type de crédit, c'est ce que je vous expliquais tout à l'heure. Il y a déjà d'une part les durées, qui peuvent être d'une durée courte ou alors d'une durée maximum de 25 ans. Au niveau des crédits par eux-mêmes, on peut effectuer des crédits soit en euros, soit en devises, soit en francs suisses. Donc ça c'est peut-être plus adapté aux frontaliers qui peut-être dans leur groupe gagnent des euros. Donc il faut aussi étudier la faisabilité du projet. En général, pour les non-résidents, on part plutôt sur des prêts en devise, donc en France-Suisse.
- Speaker #3
Ça dépend quand même du projet. Si on souhaite faire du locatif, par exemple, ou de la résidence secondaire, à voir quelle est la finalité du projet. Si on reste en France-Suisse, si on part en euro, ça s'applique que ce soit quelqu'un qui soit résident suisse ou frontalier. L'étude peut être faite des deux côtés.
- Speaker #2
Il y a aussi une question qu'on nous pose souvent, notamment sur les différents types de crédits, c'est surtout le variable. On nous pose encore cette question. Aujourd'hui pour les établissements bancaires français, il faut savoir qu'on ne fait plus de variable depuis 2015, depuis qu'on a eu cette fameuse parité de 1 pour 1 entre l'euro et le franc suisse. Donc aujourd'hui les prêts immobiliers, les taux sont relativement bas, ça c'est sûr, et on fait plutôt des prêts à taux fixe en tout cas. Je ne sais pas si ça a répondu à la question.
- Speaker #0
Parfaitement, c'est une très bonne vision périphérique et en hauteur des sujets. Effectivement, je crois que Sophie l'a bien mentionné, ça dépendra évidemment du profil et de plein de paramètres. Mais on voit qu'effectivement dans la batterie de Prey, il y a quand même de quoi faire pour les résidents et pour les frontaliers. Merci en tout cas pour cette réponse. Quatrième question. Dans le dispositif, aujourd'hui, en termes d'emprunt, il y a un élément qui prend de plus en plus d'importance, c'est l'assurance emprunteur. Oui, tout à fait. Donc, il faudra peut-être juste dire ce qu'est l'assurance emprunteur rapidement. Oui, oui. Et puis surtout, à quoi il faut faire attention quand on emprunte aujourd'hui, quand il s'agit d'assurance emprunteur, Sophie ?
- Speaker #3
Donc, l'assurance emprunteur ou l'assurance de prêt, en fait, elle est obligatoire aujourd'hui quand on fait un prêt immobilier. Donc il y a des garanties minimum obligatoires que les banques vont demander. Comme on l'a évoqué tout à l'heure, les banques analysent les risques. Donc elles n'aiment pas les risques. Donc elles vont regarder différentes choses. Déjà si vous pouvez payer mensuellement votre prêt, effectivement, ça c'est quand même important. Ensuite, elles vont mettre en place certaines garanties, dont l'assurance de prêt. L'assurance de prêt, elle, elle sert à venir payer la banque. pour au cas où il y a un souci de santé. Donc, elle va payer le crédit à la banque s'il y a un arrêt de travail, si on a une invalidité, si, plus grave, on peut avoir une perte totale et irréversible d'autonomie, voire le décès. Alors, c'est vrai qu'on ne parle pas non plus des choses peut-être très gaies, mais il faut quand même pouvoir y penser. On ne sait jamais. Il peut y avoir des familles, il peut y avoir des enfants. Il faut quand même bien s'assurer à ce niveau-là. Donc voilà, après ça c'est les garanties, on va dire, minimales, obligatoires. L'arrêt de travail, l'invalidité permanente totale, la perte totale irréversible d'autonomie et le décès. Après on peut avoir certaines options, comme la perte d'emploi, l'invalidité permanente partielle. Donc ça aussi, ça peut renforcer la garantie. C'est pas négligeable, surtout que ça vient quand même payer au minimum 50% de la mensualité. selon les situations ça peut aider et il y a encore des solutions pour même qu'elles soient prises à 100% la mensualité.
- Speaker #0
Donc c'est quand même un élément qu'il faut bien bien observer, bien regarder.
- Speaker #3
À la base, tout le monde est content de faire le prêt et personne ne pense au risque qui peut y avoir après, plus tard. On s'engage sur 20 ans, 25 ans, effectivement, l'âge arrivant, des choses malheureusement peuvent arriver. Et il faut bien se couvrir, il faut couvrir sa famille. Et puis la banque aussi a envie d'être couverte. Donc voilà, c'est l'ensemble que touche l'assurance de prêt.
- Speaker #0
Et puis en plus, il n'y a pas de débat parce que c'est obligatoire.
- Speaker #3
De toute façon. Alors après, il y a toujours effectivement, il y a des lois qui existent. Il y a la loi Hamon, la loi Bourquin, où on a la possibilité de changer de contrat d'assurance de prêt. cours de la vie du prêt. Bien sûr, sous condition. Donc ça, c'est suite à une étude qu'on fait. Et c'est des choses qui peuvent être amenées à être faites. Mais il faut de toute façon être couvert quoi qu'il se passe.
- Speaker #0
Ok, merci. De toute façon, ça fera, je pense, l'objet d'un podcast à part entière. Voilà.
- Speaker #3
Un peu plus tard. Juste pour rappeler deux points importants. Les assurances de prêt, donc, il faut vérifier, puisqu'on parlait de prêt en France-Suisse, il faut vérifier si ça couvre le franc suisse ou pas, et si ça couvre la personne qui peut être aussi non résidente ou résidente suisse et qui souhaite acheter en France.
- Speaker #0
D'accord, donc ça signifie, si je lis entre les lignes, qu'il y a des différences suivant le type de contrat ?
- Speaker #3
Oui, tout à fait.
- Speaker #0
Cinquième question, quel profil ? D'emprunteur, les banques aiment-elles aujourd'hui ?
- Speaker #3
Alors ça c'est une bonne question.
- Speaker #0
Dure celle-là.
- Speaker #3
Donc moi je préférerais dire qu'aujourd'hui tout le monde peut emprunter. Il faut choisir sa banque par rapport à son projet, par rapport à son profil. D'où la nécessité aussi peut-être de passer par une expertise comme la nôtre qui permet à l'emprunteur de pouvoir avoir le panel complet aujourd'hui de ce qui se propose en tant que financement. et par rapport à ça faire leur choix. On peut tout à fait avoir des établissements bancaires qui sont spécialisés sur de l'investissement immobilier, sur de la résidence secondaire par exemple. Pour les non résidents on a certaines banques qui sont spécifiques, il y en a d'autres qui vont être plus pour les primo-accédants. Donc voilà tout dépendra du profil et du projet qu'on a envie de mettre en place. C'est pour ça que je vais pas plutôt dire... quel est le profil emprunteur, mais plutôt aller chercher le profil bancaire qui correspond au client.
- Speaker #0
J'ai eu peur que ce soit une réponse langue de bois, mais ce n'est pas du tout une réponse langue de bois, bravo. Parce que c'est vrai quand même dire que tout le monde peut emprunter, c'est quand même... Mais ce n'est pas faux. C'est ça, c'est effectivement la force des courtiers qui connaissent bien les banques, c'est que vous savez vers qui orienter le client en fonction du profil.
- Speaker #3
Voilà, suite à l'analyse, on sait vers qui l'orienter et quelles peuvent être les meilleures opportunités pour lui.
- Speaker #0
Parfait, écoutez, merci à tous les deux. Alors, avec plaisir, si en tout cas, si vous avez un projet immobilier et que vous faites partie de cette catégorie de personnes qui travaillent en Suisse ou qui y résident, vous avez compris qu'aujourd'hui, on a parlé à deux experts. Vous pouvez donc retrouver dans le détail et la description de ce podcast tous les contacts nécessaires pour les joindre, pour les contacter. Vous serez bien traités. Ils connaissent parfaitement leurs sujets. On reviendra sur des sujets plus spécifiques et plus précisément un peu plus tard sur d'autres podcasts. Moi, je me réjouis de vous entendre sur, par exemple, l'assurance emprunteur. Elle est vraiment dans le détail parce que je pense que c'est vraiment un vrai sujet.
- Speaker #3
Tout à fait, on pourra reprendre ça.
- Speaker #0
Voilà, on fera ça une autre fois dans l'immédiat. En tout cas, je vous remercie pour cet instant passé avec vous et je vous dis donc à très bientôt et je vous dis aussi à bientôt pour un nouveau podcast. Merci, au revoir.
- Speaker #3
Merci David, au revoir.
- Speaker #2
Merci David.
- Speaker #1
Merci de nous avoir rejoints pour cet épisode de Travailler et vivre en Suisse. Abonnez-vous à ce podcast et notez-le. Visitez le site www.travailler-en-suisse.ch pour plus d'informations sur le sujet abordé aujourd'hui et pour accéder à encore plus de ressources et d'informations.