Pourquoi, en Suisse, la fin de contrat doit toujours bien se passer  | Ep. #35 cover
Pourquoi, en Suisse, la fin de contrat doit toujours bien se passer  | Ep. #35 cover
Travailler et vivre en Suisse - le podcast de David Talerman

Pourquoi, en Suisse, la fin de contrat doit toujours bien se passer | Ep. #35

Pourquoi, en Suisse, la fin de contrat doit toujours bien se passer | Ep. #35

04min |12/04/2022|

1255

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Travailler et vivre en Suisse - le podcast de David Talerman

Pourquoi, en Suisse, la fin de contrat doit toujours bien se passer | Ep. #35

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04min |12/04/2022|

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Description

Le marché suisse est un marché très étroit : presque tout le monde se connait, et il n'est jamais très difficile de prendre des informations sur un candidat, de prendre contact avec quelqu'un qui connait ce candidat, qui a déjà travaillé avec lui... et qui serait en mesure de donner tout un tas d'informations au recruteur.

Alors forcément, si une fin de contrat se passe mal, votre recherche d'emploi pour le futur poste peut potentiellement être très compliquée, voire totalement compromise en fonction de ce qu'il s'est passé.

Nous allons parler dans ce nouvel épisode du podcast de "Travailler et vivre en Suisse" de fin de contrat, de certificat de travail en Suisse et de tout ce qu'il faut faire  - et ne pas faire - quand vous changez d'employeur ou qu'on vous licencie.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les grands chefs cuisiniers vous diront tous la même chose, le dessert doit être parfait car c'est le dernier souvenir que les clients auront en sortant du restaurant. C'est la même chose pour la fin de contrat entre un collaborateur et son employeur. Il est indispensable que cette fin se fasse du mieux possible, quelles que soient les conditions. Et je vais vous expliquer maintenant pourquoi c'est encore plus vrai en Suisse et pourquoi il est très important que la fin de la relation avec son employeur soit toujours positive. Allez, c'est parti !

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Travailler et vivre en Suisse, le seul podcast entièrement dédié à l'emploi et à l'expatriation en Suisse. Nous vous aidons à mieux comprendre la Suisse et à concrétiser votre projet professionnel avec des conseils et des infos pratiques. Résident, expatrié, frontalier, écoutez dès maintenant notre spécialiste David Tallerman.

  • Speaker #0

    Dans certains pays, on n'envisage pas qu'une fin de contrat se fasse en heures, sans rapport de force. En Suisse, c'est exactement le contraire. C'est avant tout une question de culture. Alors, pour dire les choses de manière très directe, si vous quittez votre emploi dans de mauvaises conditions, vous ne pourrez que vous attirer des ennuis, car cela vous suivra. Le monde du travail ici est petit, et tout se sait. Dans un conflit qui vous oppose à votre employeur, la question n'est pas de savoir qui a raison ou qui a tort. Ce n'est pas le sujet. Il faut évacuer toute passion, tout sentiment dans cette rupture, et ce, quelles qu'en soient les raisons. Vous avez été écarté comme un mal propre. Faites-vous une raison et analysez pour les prochaines fois ce que vous pouvez améliorer de votre côté. Vous avez l'impression d'avoir donné beaucoup et vous vivez ce remerciement professionnel comme une trahison. Mais passez à autre chose. Mais plaçons-nous un instant d'un point de vue de votre futur employeur. L'important pour lui, c'est de s'assurer, certes, que vous remplissez bien le cahier des charges du poste, que vous avez les bonnes compétences et que vous saurez faire ce qu'on vous demande. mais il veut également s'assurer que vous vous intégrerez bien dans la société et que vous ne sèmerez pas la zizanie au sein de l'équipe. Et ce qui est sûr, c'est qu'aucun employeur ne voudra recruter un râleur et encore moins un procédurier. Si la fin de votre contrat se passe mal, vous aurez également très probablement un mauvais certificat ou du moins pas le meilleur certificat possible. Et même si on peut discuter du bien fondé de ces certificats, il reste néanmoins courant et regardé par les recruteurs en Suisse. Alors pour ceux qui ne le savent pas, le certificat de travail en Suisse, c'est un document qui porte un jugement qualitatif et aussi quantitatif sur votre travail. Ce document est normé avec un certain code rédactionnel qui permet aux recruteurs, particulièrement les professionnels RH, de savoir si oui ou non vous êtes, selon lui, un bon élément. Par exemple, les recruteurs pourront savoir si vous avez été remercié alors que pour un néophyte, rien n'apparaîtra à la lecture de ce document. Un mauvais certificat, c'est l'assurance d'avoir une mauvaise opinion du recruteur sur votre candidature même si vous avez un bon dossier ou effectué une belle prestation en entretien. Par ailleurs, et c'est probablement ça le pire, si vous quittez votre employeur dans de mauvaises conditions, il vous sera difficile d'avoir de bonnes références. Une bonne référence, qu'est-ce que c'est ? C'est par exemple un supérieur hiérarchique en mesure de parler de vous de manière positive, voire très positive. Et quand un futur employeur fait une prise de référence, la personne que vous avez mise en référence est appelée et on lui pose pas mal de questions en réalité. Et il y en a notamment une qui ne laisse aucune place à l'ambiguïté quant à la nature de votre relation et qui est la suivante. Si vous deviez recruter monsieur ou madame Bollomé, le feriez-vous ? Je vous laisse imaginer en fonction de la réponse ce que peut penser un futur employeur. Et si vous n'avez pas de référence solide à proposer et particulièrement aucune référence d'un supérieur hiérarchique, c'est forcément louche du point de vue de votre futur employeur. Dans une fin de contrat, il est donc indispensable de mettre de côté ses émotions, même si ce n'est pas toujours simple. En Suisse, la culture est discrète, on n'aime pas les conflits. Alors faites ce qu'il faut pour les éviter, et achetez-vous un peu de quiétude pour vos prochaines postulations, et aussi pour la suite de votre carrière. Alors pour finir, mon message ne veut pas pour autant dire qu'il faut tout accepter, car tout n'est pas acceptable, c'est une question de forme. Dans les cas d'abus, Et il y en a, il existe bien sûr des solutions plus dures comme les prud'hommes, mais sachez qu'il est très largement préférable de trouver un mauvais accord plutôt que de traîner son employeur aux prud'hommes. Vous y gagnerez en quiétude à tous les niveaux.

Description

Le marché suisse est un marché très étroit : presque tout le monde se connait, et il n'est jamais très difficile de prendre des informations sur un candidat, de prendre contact avec quelqu'un qui connait ce candidat, qui a déjà travaillé avec lui... et qui serait en mesure de donner tout un tas d'informations au recruteur.

Alors forcément, si une fin de contrat se passe mal, votre recherche d'emploi pour le futur poste peut potentiellement être très compliquée, voire totalement compromise en fonction de ce qu'il s'est passé.

Nous allons parler dans ce nouvel épisode du podcast de "Travailler et vivre en Suisse" de fin de contrat, de certificat de travail en Suisse et de tout ce qu'il faut faire  - et ne pas faire - quand vous changez d'employeur ou qu'on vous licencie.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les grands chefs cuisiniers vous diront tous la même chose, le dessert doit être parfait car c'est le dernier souvenir que les clients auront en sortant du restaurant. C'est la même chose pour la fin de contrat entre un collaborateur et son employeur. Il est indispensable que cette fin se fasse du mieux possible, quelles que soient les conditions. Et je vais vous expliquer maintenant pourquoi c'est encore plus vrai en Suisse et pourquoi il est très important que la fin de la relation avec son employeur soit toujours positive. Allez, c'est parti !

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Travailler et vivre en Suisse, le seul podcast entièrement dédié à l'emploi et à l'expatriation en Suisse. Nous vous aidons à mieux comprendre la Suisse et à concrétiser votre projet professionnel avec des conseils et des infos pratiques. Résident, expatrié, frontalier, écoutez dès maintenant notre spécialiste David Tallerman.

  • Speaker #0

    Dans certains pays, on n'envisage pas qu'une fin de contrat se fasse en heures, sans rapport de force. En Suisse, c'est exactement le contraire. C'est avant tout une question de culture. Alors, pour dire les choses de manière très directe, si vous quittez votre emploi dans de mauvaises conditions, vous ne pourrez que vous attirer des ennuis, car cela vous suivra. Le monde du travail ici est petit, et tout se sait. Dans un conflit qui vous oppose à votre employeur, la question n'est pas de savoir qui a raison ou qui a tort. Ce n'est pas le sujet. Il faut évacuer toute passion, tout sentiment dans cette rupture, et ce, quelles qu'en soient les raisons. Vous avez été écarté comme un mal propre. Faites-vous une raison et analysez pour les prochaines fois ce que vous pouvez améliorer de votre côté. Vous avez l'impression d'avoir donné beaucoup et vous vivez ce remerciement professionnel comme une trahison. Mais passez à autre chose. Mais plaçons-nous un instant d'un point de vue de votre futur employeur. L'important pour lui, c'est de s'assurer, certes, que vous remplissez bien le cahier des charges du poste, que vous avez les bonnes compétences et que vous saurez faire ce qu'on vous demande. mais il veut également s'assurer que vous vous intégrerez bien dans la société et que vous ne sèmerez pas la zizanie au sein de l'équipe. Et ce qui est sûr, c'est qu'aucun employeur ne voudra recruter un râleur et encore moins un procédurier. Si la fin de votre contrat se passe mal, vous aurez également très probablement un mauvais certificat ou du moins pas le meilleur certificat possible. Et même si on peut discuter du bien fondé de ces certificats, il reste néanmoins courant et regardé par les recruteurs en Suisse. Alors pour ceux qui ne le savent pas, le certificat de travail en Suisse, c'est un document qui porte un jugement qualitatif et aussi quantitatif sur votre travail. Ce document est normé avec un certain code rédactionnel qui permet aux recruteurs, particulièrement les professionnels RH, de savoir si oui ou non vous êtes, selon lui, un bon élément. Par exemple, les recruteurs pourront savoir si vous avez été remercié alors que pour un néophyte, rien n'apparaîtra à la lecture de ce document. Un mauvais certificat, c'est l'assurance d'avoir une mauvaise opinion du recruteur sur votre candidature même si vous avez un bon dossier ou effectué une belle prestation en entretien. Par ailleurs, et c'est probablement ça le pire, si vous quittez votre employeur dans de mauvaises conditions, il vous sera difficile d'avoir de bonnes références. Une bonne référence, qu'est-ce que c'est ? C'est par exemple un supérieur hiérarchique en mesure de parler de vous de manière positive, voire très positive. Et quand un futur employeur fait une prise de référence, la personne que vous avez mise en référence est appelée et on lui pose pas mal de questions en réalité. Et il y en a notamment une qui ne laisse aucune place à l'ambiguïté quant à la nature de votre relation et qui est la suivante. Si vous deviez recruter monsieur ou madame Bollomé, le feriez-vous ? Je vous laisse imaginer en fonction de la réponse ce que peut penser un futur employeur. Et si vous n'avez pas de référence solide à proposer et particulièrement aucune référence d'un supérieur hiérarchique, c'est forcément louche du point de vue de votre futur employeur. Dans une fin de contrat, il est donc indispensable de mettre de côté ses émotions, même si ce n'est pas toujours simple. En Suisse, la culture est discrète, on n'aime pas les conflits. Alors faites ce qu'il faut pour les éviter, et achetez-vous un peu de quiétude pour vos prochaines postulations, et aussi pour la suite de votre carrière. Alors pour finir, mon message ne veut pas pour autant dire qu'il faut tout accepter, car tout n'est pas acceptable, c'est une question de forme. Dans les cas d'abus, Et il y en a, il existe bien sûr des solutions plus dures comme les prud'hommes, mais sachez qu'il est très largement préférable de trouver un mauvais accord plutôt que de traîner son employeur aux prud'hommes. Vous y gagnerez en quiétude à tous les niveaux.

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Le marché suisse est un marché très étroit : presque tout le monde se connait, et il n'est jamais très difficile de prendre des informations sur un candidat, de prendre contact avec quelqu'un qui connait ce candidat, qui a déjà travaillé avec lui... et qui serait en mesure de donner tout un tas d'informations au recruteur.

Alors forcément, si une fin de contrat se passe mal, votre recherche d'emploi pour le futur poste peut potentiellement être très compliquée, voire totalement compromise en fonction de ce qu'il s'est passé.

Nous allons parler dans ce nouvel épisode du podcast de "Travailler et vivre en Suisse" de fin de contrat, de certificat de travail en Suisse et de tout ce qu'il faut faire  - et ne pas faire - quand vous changez d'employeur ou qu'on vous licencie.


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  • Speaker #0

    Les grands chefs cuisiniers vous diront tous la même chose, le dessert doit être parfait car c'est le dernier souvenir que les clients auront en sortant du restaurant. C'est la même chose pour la fin de contrat entre un collaborateur et son employeur. Il est indispensable que cette fin se fasse du mieux possible, quelles que soient les conditions. Et je vais vous expliquer maintenant pourquoi c'est encore plus vrai en Suisse et pourquoi il est très important que la fin de la relation avec son employeur soit toujours positive. Allez, c'est parti !

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Travailler et vivre en Suisse, le seul podcast entièrement dédié à l'emploi et à l'expatriation en Suisse. Nous vous aidons à mieux comprendre la Suisse et à concrétiser votre projet professionnel avec des conseils et des infos pratiques. Résident, expatrié, frontalier, écoutez dès maintenant notre spécialiste David Tallerman.

  • Speaker #0

    Dans certains pays, on n'envisage pas qu'une fin de contrat se fasse en heures, sans rapport de force. En Suisse, c'est exactement le contraire. C'est avant tout une question de culture. Alors, pour dire les choses de manière très directe, si vous quittez votre emploi dans de mauvaises conditions, vous ne pourrez que vous attirer des ennuis, car cela vous suivra. Le monde du travail ici est petit, et tout se sait. Dans un conflit qui vous oppose à votre employeur, la question n'est pas de savoir qui a raison ou qui a tort. Ce n'est pas le sujet. Il faut évacuer toute passion, tout sentiment dans cette rupture, et ce, quelles qu'en soient les raisons. Vous avez été écarté comme un mal propre. Faites-vous une raison et analysez pour les prochaines fois ce que vous pouvez améliorer de votre côté. Vous avez l'impression d'avoir donné beaucoup et vous vivez ce remerciement professionnel comme une trahison. Mais passez à autre chose. Mais plaçons-nous un instant d'un point de vue de votre futur employeur. L'important pour lui, c'est de s'assurer, certes, que vous remplissez bien le cahier des charges du poste, que vous avez les bonnes compétences et que vous saurez faire ce qu'on vous demande. mais il veut également s'assurer que vous vous intégrerez bien dans la société et que vous ne sèmerez pas la zizanie au sein de l'équipe. Et ce qui est sûr, c'est qu'aucun employeur ne voudra recruter un râleur et encore moins un procédurier. Si la fin de votre contrat se passe mal, vous aurez également très probablement un mauvais certificat ou du moins pas le meilleur certificat possible. Et même si on peut discuter du bien fondé de ces certificats, il reste néanmoins courant et regardé par les recruteurs en Suisse. Alors pour ceux qui ne le savent pas, le certificat de travail en Suisse, c'est un document qui porte un jugement qualitatif et aussi quantitatif sur votre travail. Ce document est normé avec un certain code rédactionnel qui permet aux recruteurs, particulièrement les professionnels RH, de savoir si oui ou non vous êtes, selon lui, un bon élément. Par exemple, les recruteurs pourront savoir si vous avez été remercié alors que pour un néophyte, rien n'apparaîtra à la lecture de ce document. Un mauvais certificat, c'est l'assurance d'avoir une mauvaise opinion du recruteur sur votre candidature même si vous avez un bon dossier ou effectué une belle prestation en entretien. Par ailleurs, et c'est probablement ça le pire, si vous quittez votre employeur dans de mauvaises conditions, il vous sera difficile d'avoir de bonnes références. Une bonne référence, qu'est-ce que c'est ? C'est par exemple un supérieur hiérarchique en mesure de parler de vous de manière positive, voire très positive. Et quand un futur employeur fait une prise de référence, la personne que vous avez mise en référence est appelée et on lui pose pas mal de questions en réalité. Et il y en a notamment une qui ne laisse aucune place à l'ambiguïté quant à la nature de votre relation et qui est la suivante. Si vous deviez recruter monsieur ou madame Bollomé, le feriez-vous ? Je vous laisse imaginer en fonction de la réponse ce que peut penser un futur employeur. Et si vous n'avez pas de référence solide à proposer et particulièrement aucune référence d'un supérieur hiérarchique, c'est forcément louche du point de vue de votre futur employeur. Dans une fin de contrat, il est donc indispensable de mettre de côté ses émotions, même si ce n'est pas toujours simple. En Suisse, la culture est discrète, on n'aime pas les conflits. Alors faites ce qu'il faut pour les éviter, et achetez-vous un peu de quiétude pour vos prochaines postulations, et aussi pour la suite de votre carrière. Alors pour finir, mon message ne veut pas pour autant dire qu'il faut tout accepter, car tout n'est pas acceptable, c'est une question de forme. Dans les cas d'abus, Et il y en a, il existe bien sûr des solutions plus dures comme les prud'hommes, mais sachez qu'il est très largement préférable de trouver un mauvais accord plutôt que de traîner son employeur aux prud'hommes. Vous y gagnerez en quiétude à tous les niveaux.

Description

Le marché suisse est un marché très étroit : presque tout le monde se connait, et il n'est jamais très difficile de prendre des informations sur un candidat, de prendre contact avec quelqu'un qui connait ce candidat, qui a déjà travaillé avec lui... et qui serait en mesure de donner tout un tas d'informations au recruteur.

Alors forcément, si une fin de contrat se passe mal, votre recherche d'emploi pour le futur poste peut potentiellement être très compliquée, voire totalement compromise en fonction de ce qu'il s'est passé.

Nous allons parler dans ce nouvel épisode du podcast de "Travailler et vivre en Suisse" de fin de contrat, de certificat de travail en Suisse et de tout ce qu'il faut faire  - et ne pas faire - quand vous changez d'employeur ou qu'on vous licencie.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les grands chefs cuisiniers vous diront tous la même chose, le dessert doit être parfait car c'est le dernier souvenir que les clients auront en sortant du restaurant. C'est la même chose pour la fin de contrat entre un collaborateur et son employeur. Il est indispensable que cette fin se fasse du mieux possible, quelles que soient les conditions. Et je vais vous expliquer maintenant pourquoi c'est encore plus vrai en Suisse et pourquoi il est très important que la fin de la relation avec son employeur soit toujours positive. Allez, c'est parti !

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Travailler et vivre en Suisse, le seul podcast entièrement dédié à l'emploi et à l'expatriation en Suisse. Nous vous aidons à mieux comprendre la Suisse et à concrétiser votre projet professionnel avec des conseils et des infos pratiques. Résident, expatrié, frontalier, écoutez dès maintenant notre spécialiste David Tallerman.

  • Speaker #0

    Dans certains pays, on n'envisage pas qu'une fin de contrat se fasse en heures, sans rapport de force. En Suisse, c'est exactement le contraire. C'est avant tout une question de culture. Alors, pour dire les choses de manière très directe, si vous quittez votre emploi dans de mauvaises conditions, vous ne pourrez que vous attirer des ennuis, car cela vous suivra. Le monde du travail ici est petit, et tout se sait. Dans un conflit qui vous oppose à votre employeur, la question n'est pas de savoir qui a raison ou qui a tort. Ce n'est pas le sujet. Il faut évacuer toute passion, tout sentiment dans cette rupture, et ce, quelles qu'en soient les raisons. Vous avez été écarté comme un mal propre. Faites-vous une raison et analysez pour les prochaines fois ce que vous pouvez améliorer de votre côté. Vous avez l'impression d'avoir donné beaucoup et vous vivez ce remerciement professionnel comme une trahison. Mais passez à autre chose. Mais plaçons-nous un instant d'un point de vue de votre futur employeur. L'important pour lui, c'est de s'assurer, certes, que vous remplissez bien le cahier des charges du poste, que vous avez les bonnes compétences et que vous saurez faire ce qu'on vous demande. mais il veut également s'assurer que vous vous intégrerez bien dans la société et que vous ne sèmerez pas la zizanie au sein de l'équipe. Et ce qui est sûr, c'est qu'aucun employeur ne voudra recruter un râleur et encore moins un procédurier. Si la fin de votre contrat se passe mal, vous aurez également très probablement un mauvais certificat ou du moins pas le meilleur certificat possible. Et même si on peut discuter du bien fondé de ces certificats, il reste néanmoins courant et regardé par les recruteurs en Suisse. Alors pour ceux qui ne le savent pas, le certificat de travail en Suisse, c'est un document qui porte un jugement qualitatif et aussi quantitatif sur votre travail. Ce document est normé avec un certain code rédactionnel qui permet aux recruteurs, particulièrement les professionnels RH, de savoir si oui ou non vous êtes, selon lui, un bon élément. Par exemple, les recruteurs pourront savoir si vous avez été remercié alors que pour un néophyte, rien n'apparaîtra à la lecture de ce document. Un mauvais certificat, c'est l'assurance d'avoir une mauvaise opinion du recruteur sur votre candidature même si vous avez un bon dossier ou effectué une belle prestation en entretien. Par ailleurs, et c'est probablement ça le pire, si vous quittez votre employeur dans de mauvaises conditions, il vous sera difficile d'avoir de bonnes références. Une bonne référence, qu'est-ce que c'est ? C'est par exemple un supérieur hiérarchique en mesure de parler de vous de manière positive, voire très positive. Et quand un futur employeur fait une prise de référence, la personne que vous avez mise en référence est appelée et on lui pose pas mal de questions en réalité. Et il y en a notamment une qui ne laisse aucune place à l'ambiguïté quant à la nature de votre relation et qui est la suivante. Si vous deviez recruter monsieur ou madame Bollomé, le feriez-vous ? Je vous laisse imaginer en fonction de la réponse ce que peut penser un futur employeur. Et si vous n'avez pas de référence solide à proposer et particulièrement aucune référence d'un supérieur hiérarchique, c'est forcément louche du point de vue de votre futur employeur. Dans une fin de contrat, il est donc indispensable de mettre de côté ses émotions, même si ce n'est pas toujours simple. En Suisse, la culture est discrète, on n'aime pas les conflits. Alors faites ce qu'il faut pour les éviter, et achetez-vous un peu de quiétude pour vos prochaines postulations, et aussi pour la suite de votre carrière. Alors pour finir, mon message ne veut pas pour autant dire qu'il faut tout accepter, car tout n'est pas acceptable, c'est une question de forme. Dans les cas d'abus, Et il y en a, il existe bien sûr des solutions plus dures comme les prud'hommes, mais sachez qu'il est très largement préférable de trouver un mauvais accord plutôt que de traîner son employeur aux prud'hommes. Vous y gagnerez en quiétude à tous les niveaux.

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