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TRI BANDITS PODCAST

Saison 2 Episode 9 : le tri du futur ou le futur du tri? IM Texas Preview

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1h20 |21/04/2025
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Description

Et si le triathlon de demain nous réservait des surprises inimaginables ? Dans cet épisode captivant du TRI BANDITS PODCAST, Michael LECUIVRE et Arnaud SELUKOV se projettent jusqu'en 2045 pour explorer l'avenir du triathlon. En tant que passionnés de ce sport, nous ne pouvons ignorer les récents événements qui ont secoué la communauté triathlétique, des blessures aux défis que rencontrent nos athlètes. Arnaud partage avec nous son expérience personnelle d'une chute, un moment qui nous rappelle combien il est crucial de prêter attention aux signaux que notre corps nous envoie. Nous discutons ensemble de la gestion des blessures et de l'importance de ne pas les négliger, car la performance triathlon passe aussi par une écoute attentive de soi.



Nous abordons également une question brûlante : pourquoi le triathlon ne suscite-t-il pas le même engouement populaire que les épreuves cyclistes historiques ? En examinant des événements récents comme l'Ironman Texas, nous analysons la dynamique de la compétition et la nécessité d'évoluer pour attirer un plus large public. Quelles stratégies pourrions-nous mettre en place pour rendre le triathlon plus accessible et engageant ? Loin de nous l'idée de perdre de vue le plaisir que nous tirons de ce sport, car au cœur de notre passion pour le triathlon, il y a la joie et l'épanouissement personnel.



Dans cet épisode, nous partageons des idées novatrices pour dynamiser le triathlon, tout en insistant sur l'importance de garder le plaisir au centre de notre pratique. Que vous soyez un triathlète aguerri ou un néophyte curieux, nous avons des histoires de passion et des expériences triathlon qui vous inspireront. Nous parlons également de l'équipement triathlon essentiel pour optimiser votre entraînement et de l'importance de se préparer pour des défis comme l'Ironman.



Rejoignez-nous pour une analyse des performances, des conseils d'entraîneurs et des anecdotes qui rendent notre passion commune encore plus fascinante. Le TRI BANDITS PODCAST est là pour vous, triathlètes francophones, pour vous encourager à investir dans votre santé par le sport. Ensemble, faisons du triathlon une aventure encore plus palpitante et enrichissante !



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Transcription

  • Arnaud

    Bonjour à toutes et bonjour à tous, aujourd'hui on vous emmène en 2045 parler du triathlon du futur. Salut Mika, comment vas-tu ? Comment est-ce que tu vas ?

  • Mika

    Comment est-ce que je vais ? Bien, bien et tout. De retour d'Espagne, tout bronzé mais ce n'est pas parce qu'il faisait super chaud là-bas. Je suis bien content d'avoir retrouvé ma Bresse natale, enfin pas natale du tout d'ailleurs, mais il fait bien froid.

  • Arnaud

    Parce qu'il me paraît que tu viens un peu toi du pays des classiques ardennaises.

  • Mika

    Exactement, mais on en reparlera juste après. Et donc du coup je suis habillé en circonstance avec une belle grosse veste, bien chaude, parce qu'on est au soleil mais on n'est quand même pas à la chaleur. 15 jours à parler, manger, dormir triathlon, c'était super sympa. Des moments très bien, des moments... Un peu moins bien, mais on en parlera aussi après. Mais surtout, avant de parler du triathlon de 2045, parlons du triathlète qui est né en 1932. Comment va Arnaud Selukov après sa chute ?

  • Arnaud

    Arnaud Selukov, il a recommencé à nager, donc ça veut dire que les plaies sont fermées. J'ai toujours quelques galettes et puis la cuisse un peu bleue. Je n'ai pas recouru parce que j'ai la hanche qui avait quand même tapé un petit peu. Donc je pense que je vais pouvoir recommencer à courir d'ici la fin de la semaine si tout se passe bien. Mais écoute, j'aurais tendance à dire que ça va. Je vais dire que c'est parce que je suis végane, comme à chaque fois que me dit mon médecin, à chaque fois qu'il me voit, il me dit « j'ai jamais vu quelqu'un qui cicatrisait aussi vite que toi » . Donc on va mettre ça sur ce compte-là et puis sur une bonne génétique. Mais honnêtement, ça ne va pas trop mal. Le seul truc, c'est que si l'assurance pouvait sortir les pouces du cul et puis débloquer du cash pour que je puisse réparer le vélo et puis le matos, ça me ferait bien bien plaisir parce que... Parce qu'encore une fois, quand tu fais une connerie, que tu te mets par terre, c'est pour ta gueule. Mais quand tu te fais foutre par terre et que ce n'est pas de ta faute, et que derrière, tu as l'assurance qui traîne les savates pour débloquer quelques milliers d'euros, ça commence à me courir un petit peu sur le haricot. Et j'ai hâte que demain, les bureaux des assurances rouvrent parce que j'y vais au lance-flamme. Et on va régler le problème. Et si je ne repars pas avec le cash, c'est que je ne suis plus Arnaud, c'est du coffre.

  • Mika

    Et là en fait on met le doigt un petit peu sur quelque chose, les assurances si toi ils doivent te prélever le 2, t'as pas le droit de payer le 3 parce que sinon t'es irradié, et à l'inverse quand eux ils doivent te payer, parce que du coup, enfin bref, c'est un système qui est très très bien fait, forcément comme d'habitude, mais on va pas revenir là-dessus.

  • Arnaud

    Et puis discussion lunaire quand même, parce qu'il faut quand même en parler, la semaine dernière j'ai la nana de l'assurance qui m'appelle, et qui voulait faire semblant de prendre de mes nouvelles en fait, tu sais, donc elle fait semblant de prendre de mes nouvelles, elle me demande... Le matériel, je lui dis, le matériel, c'est la liste que je vous ai envoyée. Le vélo, il est au magasin de vélo où je vous ai dit. Donc, vous pouvez envoyer votre expert et tout ça. Il me dit, ah, mais donc, vous faisiez du vélo avec votre fils. Je lui dis, ben oui, on avait fait une séance d'entraînement. Et là, paf, la garce, elle saute sur le truc en me disant, ah, donc, vous vous entraignez pour une compétition. Je dis, ben évidemment, je fais de la compétition. Donc, c'était dans le cadre d'une activité sportive de club. Je lui dis, ben non, je faisais du vélo avec mon fils. Donc elle me dit, oui mais est-ce que c'était un entraînement ? Je lui dis, madame, dès l'instant où vous descendez votre escalier le matin pour aller sortir vos poubelles, on peut considérer que c'est un entraînement, parce que c'est une activité physique. Oui, non mais c'est pas ça, mais là c'était, vous vous préparez pour une course, et c'était dans le cadre d'un entraînement, donc c'est l'assurance de votre fédération. Mais je lui dis, mais non, j'ai pas d'assurance spécifique de ma fédération, l'assurance de la fédération nous assure dans le cadre de la pratique en compétition, mais pas en dehors des compétitions. Et donc... Une discussion complètement lunaire. Et à un moment, je lui dis, mais qu'est-ce que vous essayez de trouver des détours pour essayer d'éviter de ne pas m'indemniser ? J'y suis pour rien. Vous êtes mon assurance. Vous êtes censé m'indemniser. Et vous êtes censé m'accompagner dans le truc. Donc, j'ai fini par l'envoyer chier et lui dire que c'était une conne. Ah ouais ? Bah oui. Donc, si tu veux, sur l'avance du dossier, ça va peut-être pas aider. Mais j'ai dit que je ne voulais plus lui parler. Je voulais parler à quelqu'un d'autre. Donc, demain, je descends au bureau. J'arrive avec... armé bagage et...

  • Mika

    Attention, accrochez bien vos dentiers.

  • Arnaud

    Ouais, ouais, non mais c'est chiant, quoi. C'est usant. Ces gens qui passent leur temps, en fait, à essayer de trouver des trous dans la réglementation pour essayer de te niquer, en fait. Et ça, c'est vraiment quelque chose qu'on retrouve partout. Qui a eu affaire à Pôle emploi dans ces dernières années et ces derniers mois ? le savent bien également, vous êtes sans arrêt mis sur le grill, sans arrêt en train de vous questionner, les assurances c'est pareil et tout, on vit vraiment dans une société, on va dire que je suis un vieux con mais il y a vraiment des... Des comportements, des fois, qui me dépassent un petit peu. Bref, retour à nos moutons. Et donc, on va parler, évidemment, de notre vision de bandit, du triathlon à plus ou moins long terme. En fait, cette réflexion m'est venue, moi, dans le sens où j'ai pas mal regardé la saison des classiques à la télé. quand j'étais disponible ces derniers temps. Et on ne peut pas nier le fait que de regarder ces classiques qui sont plus ou moins les mêmes depuis en gros une centaine d'années, il y a toujours cette passion, il y a toujours cette passion populaire et il y a toujours un immense intérêt à la fois du public à la télé et du public sur le bord de la route à venir regarder ces épreuves. Et je me suis dit, mais qu'est-ce qui fait que le triathlon, qui pourtant sur papier pourrait être très spectaculaire, n'arrivent pas à avoir le même intérêt que ces épreuves cyclistes. Et c'est tout ça dont on parlera. On parlera bien évidemment de l'Ironman Texas qui arrive ce week-end avec une start list de dingue. Et puis déjà certaines pommes qui commencent à tomber de l'arbre comme Patrick Lange qui a déclaré qu'il était out. Et puis on vous parlera un petit peu de ce qu'il nous faut. nous passe par la tête et toi tu nous parleras un petit peu de ce qui s'est passé quand tu étais en Espagne là-bas parce que tu m'as envoyé des messages complètement que j'ai évanoui des trucs comme des messages codés, secrets et je me suis dit putain il y a un truc qui m'arrive, il faut que je sois préparé

  • Mika

    Je reviendrai juste après mais effectivement je vais rebondir sur le cas Patrick Lang et sur le cas Arnaud Selikoff du coup et c'est sur un petit peu la gestion des blessures la gestion des blessures en cas de chute ou en cas de nous on n'est pas des pros et même si on essaye d'avoir une pratique plutôt très sérieuse plutôt assidue on a tendance à se dire qu'en fait on a un corps qu'on met un petit peu de travers de temps en temps on le pousse un peu dans ses retranchements et que du coup c'est pas grave, il nous envoie des signaux et on les oublie un peu et qu'un gars comme Patrick Lang annonce quand même clairement que s'il ne fait pas l'Ironman Texas, qui était le début de sa saison, et que lui, il avait un petit peu tout misé sur l'Ironman Pro Series, et que c'est parce qu'il a un petit point, au niveau, je crois que c'est de ses ischios ou de ses adducteurs, et qu'en termes de précaution et de vision à moyen et long terme, il met la bâche. Je trouve ça plutôt inspirant, en fait. Et je me dis que des fois, prendre un petit peu de recul et se dire... Non, je ne vais pas faire la séance que j'ai prévue là demain parce que j'ai un petit point là. J'ai fait un petit peu de brasse et du coup, je me suis froissé un ischio par exemple. Du coup, je vais aller courir quand même, même si j'ai un petit peu mal, je tire dessus. Puis en fait, c'est la séance qui dure une heure qui ne rapporte pas grand-chose en termes de bénéfice. Mais c'est les 10-15 jours où on va tirer dessus et où on risque d'aller un petit peu approfondir la chose. Et je me dis que si on doit s'inspirer de choses de pro à l'entraînement, On regarde souvent les séances qui se mettent, l'analyse, les watts et ainsi de suite. Commençons déjà par regarder ce qu'ils font. Ben voilà, je suis blessé, je ne tire pas sur la machine parce que j'ai une carrière et nous on a une vie à côté, on ne fait pas que ça. Et donc c'est peut-être plutôt bien de se dire, ben voilà, je ne vais pas faire cette séance-là, je vais m'écouter, je vais prendre soin de moi. Donc la petite technique du caillou dans la chaussure. Tant que j'ai un caillou dans la chaussure, je n'y vais pas et ça sera plutôt positif pour tout le monde, je pense.

  • Arnaud

    Il y a quelque chose qui est vraiment intéressant dans ce que tu dis et c'est quelque chose qui m'a souvent interrogé en fait. Quand on s'entraîne et on est tout le temps entre deux blessures en gros ou deux petits soucis de santé, c'est-à-dire le petit rhume, tu sais, la petite douleur dans le mollet, la petite douleur au genou, la petite douleur dans l'épaule. Il y a toujours quelque chose, et je pense que si on prenait le panel des 70 000 licenciés français, encore une fois, bravo pour le travail fait par la Fédération, et merci à Cassandre Brogan et Léo Berger, mais je pense que si on demandait aux 70 000 licenciés de triathlon français, il y aurait une grande majorité de personnes qui est toujours un petit peu en train de naviguer pour paraphraser ce que disait Sébastien Quinet il y a quelques années, et qui est en train de travailler, being fit. and being fucked. Et ça veut bien dire ce que ça veut dire, c'est-à-dire qu'on est toujours entre un pic de forme et puis un début de blessure. Parce que dès l'instant où vous allez pousser un petit peu la machine, comme tu dis, pousser les curseurs vers le haut, on se rapproche, la marge de manœuvre, elle est minimale. Et puis c'est là qu'il y a un petit souci qui arrive. Et il y a quelque chose, moi, qui m'a toujours, toujours, toujours marqué, que j'ai eu énormément de mal à m'appliquer à moi-même, que j'applique plus facilement à mes athlètes, c'est que... Quand on a un petit souci de santé ou qu'on tombe malade et tout ça, on a toujours énormément de mal à dire « je prends 4, 5, 6 ou 7 jours off » . Et moi, quand j'ai des athlètes qui sont un peu malades, un peu fiévreux, j'ai mon copain Orion que je coache en course à pied qui revient et l'autre jour il était un peu malade, je lui dis « non, non, tu prends 3 jours off complet » . Et on se rend compte systématiquement que quand on prend un break suite à maladie ou suite à blessure, On revient généralement très vite, très fort.

  • Mika

    Et à l'inverse, si on pousse, on s'enterre plutôt qu'autre chose.

  • Arnaud

    Exactement. Et pourtant, et je pense que si jamais on avait quelqu'un qui était capable de venir discuter psychologie de l'athlète avec nous, ce serait vraiment bienvenu. Et pourtant, on a les sportifs, les triathlètes peut-être en particulier, énormément de difficulté à s'appliquer cette règle, mais qui est simple, c'est de la BLP, de la bonne logique paysanne. de se dire, je ne suis pas bien, eh bien, je lève le pied. Et elle deviendra ce qu'elle deviendra. Et c'est surtout, c'est encore plus parlant et encore plus présent quand on est dans une période où on arrive dans un calendrier de compétition. Tu sais, on voit arriver la compétition et le réflexe, ça va toujours être de dire, j'en rajoute un petit peu plutôt que j'en enlève un petit peu. Et c'est vrai que moi, j'ai toujours milité sur le fait qu'il valait mieux être 5% en dessous du niveau de cuisson que 5% trop cuit. C'est vrai que j'ai eu du mal parfois à me l'appliquer, mais à chaque fois que j'ai su lever le pied, à chaque fois que je me suis dit, au final, avec le volume que tu fais à l'année, avec le volume et les années d'entraînement que tu as derrière, ce n'est pas une semaine blanche au niveau entraînement qui va changer grand-chose, surtout pas à 56 ans. Ce n'est pas ma carrière, ce n'est pas mon métier. et je pense que il y a beaucoup d'athlètes professionnels qui des fois ont tendance à pousser un petit peu le bouchon et d'avoir un mec comme Patrick Langeux qui dit non non là c'est pas bon et il faut que je lève le pied et ben je trouve que c'est vraiment un beau message et évidemment on lui souhaite tout le recul il n'y a qu'à regarder pardon tout le recul ça ne veut pas dire grand chose mais on lui souhaite tout de bon dans la réparation et puis de le voir prochainement sur une autre course

  • Mika

    Il sera performant puisque vu comment il était animé à la soirée des champions à Kona, il n'y a aucun souci, il sera là et il a le mort entre les dents. Mais il n'y a qu'à regarder, on parlait de classique, de cyclisme tout à l'heure, il n'y a qu'à regarder ce qui s'est passé hier, pas plus tard qu'hier, sur l'Amstel Gold Race. Qui est revenu ? Remco, qui est tombé un peu au fond du trou à cause d'une chute. Il a expliqué clairement quelques jours avant qu'il était passé tout près d'arrêter sa carrière et le gars revient mort de faim. Il y en a un qui aligne tout le monde depuis quelques saisons. Il arrive, il est dans le game, il n'a fait que deux courses. On aurait pu dire que Remco n'aurait pas été là mais double champion olympique ça ne s'improvise pas. Il a fait ce qu'il fallait, il a été très intelligent et je pense qu'il a été autant dans le mal qu'il a été poussé dans ses retranchements pour revenir. Il ne revient pas pour rigoler. et être capable de aller à la poursuite de Pogacar alors que tout le monde le trouve imbattable. Alors peut-être que Pogacar était dans un mauvais jour, peut-être que Renko était dans un super jour. Toujours est-il que c'est un gars qui revient, qui n'a pas fait les courses d'avant, qui est dans le game, qui ne lâche rien. Je pense qu'il avait une fraîcheur mentale que les autres n'avaient peut-être pas. Il a peut-être moins pris aussi sur la tête le fait que quand Pogacar part, on ne peut pas le rattraper. Et finalement, c'est bien.

  • Arnaud

    Il a été vachement ouvert sur le fait. C'est vrai que le gars a quand même joué une malchance. Après les Jeux Olympiques, il a décidé de prendre un break de 5 à 6 semaines. Il était épuisé physiquement et mentalement. C'est au moment où il a repris l'entraînement qu'il s'en est mis une. Il a été de nouveau 6 ou 7 semaines. Son break devait être d'un peu plus d'un mois. Il s'est retrouvé à être un break en dehors du vélo de plus de 3 mois. Les mecs, il ne faut pas oublier que les cyclistes professionnels, à partir d'octobre, ils ont rattaqué, ils ont remis en route. Quand ils arrivent en janvier pour... Pour le Tour Down Under ou les autres premières grandes courses comme le Tour des U.A.I. et tout ça, et les premières classiques qui arrivent rapidos, les gars, ils ont déjà mangé des kilomètres. Et, oh putain, d'ailleurs, t'as vu quand ils rattrapent Pogacar, quand ils le passent ? Tu sais, ça m'a fait penser à Sébastien Kinley à Las Vegas au championnat du monde 73 il y a quelques années, quand il doublait tout le monde à 20 km heure plus vite. Et là, j'ai vu Remco qui revenait avec Skelmos dans la roue derrière. Mon Pogacar qui avait levé le pied 30 secondes pour se dire de toute façon, les gars, ils vont revenir et tout. Et l'autre, il est passé mais comme un sauvage. Et là, il n'est pas champion du monde du chrono pour rien. C'était... Putain, tu prends... Là, tu... Le... Ah ouais, c'est de la poésie. Le gap, il s'ouvre de 50 centimètres. Putain, il ne faut pas réfléchir 30 secondes parce que derrière, le gars, il est parti, c'est fini, tu ne le revois pas. Et qu'est-ce qu'il est bien placé sur un vélo, lui ?

  • Mika

    C'est ce que j'allais dire. Quand tu dis que c'est de la poésie, c'est ça. Quand tu le vois posé sur un vélo, tu dis que le vélo a été construit autour de lui. Tu le vois pédaler, il n'y a rien qui bouge au-dessus du bassin. C'est immobile. Par contre, je n'aimerais pas être à la place du boîtier de pédaler parce qu'il ne peut pas être très confort quand même. Non.

  • Arnaud

    C'est vrai qu'il y a beaucoup d'enseignements sur cette période des classiques et la façon dont les mecs gèrent. J'ai pris énormément de plaisir à suivre cette saison des classiques. Déjà, il y a un super boulot qui est fait de la part de chacune des équipes pour mettre en valeur un petit peu leurs sportifs. Et ça, je pense qu'on peut s'en inspirer. On voit beaucoup moins des athlètes qui courent sur les classiques être des vendeurs de produits de gel ou d'huile de massage. des carteurs de narines. Et ça, je pense que notre e-athlète se ferait bien de s'en inspirer. Et surtout les marques qui demandent à notre e-athlète de faire du product pushing, peut-être que ça serait bien. Et puis, il y a des belles histoires et il y a des beaux athlètes. Et c'est vrai que quand tu vois un mec comme vous devant Nart, qui a eu vraiment une saison qui a été compliquée, qui a raté une partie de la saison du cyclocross, qui pour lui est une grosse partie de ses gains, et qui là revient et qui joue quand même placé à chaque fois. Et les mecs, ils s'en mettent quand même plein la gueule. Il ne faut pas. Ils ont fait Roubaix dimanche. Roubaix, 265 km. Tu as vu la gueule des mecs à l'arrivée de Roubaix ? Ils sont rincés de chez rincés. Tu croirais des pneus sur une vieille 4L qui a 500 000 bornes. Les mecs, ils ne pouvaient même plus descendre du vélo. Derrière, mercredi, la flèche Brabant-Saône. Bing, rebelote. Remco, qui arrive, qui règle tout le monde. Et là, dimanche, patatrac, l'Amstel Gold Race. mercredi, c'est la Flèche Wallonne, dimanche, Liège-Bastogne-Liège, les gars, c'est quand même des solides.

  • Mika

    C'est pas les 35 heures pour au rabais, quoi.

  • Arnaud

    Quand il y en a qui disent, putain, cette année, le T100, il y a 8 courses dans la saison, il faut peut-être regarder. Alors, c'est vrai que ce n'est pas le même soir, mais tu vois, c'est sûr qu'ils ne font pas des 6-7 heures à très haute intensité. Mais quand tu vois les puissances moyennes que les mecs... Hier, je crois que la puissance moyenne de Remco était au-dessus de 300 watts. Pendant 5 heures. Donc, ça fait quand même... Il faut quand même s'en occuper.

  • Mika

    Tu allumes 2-3 ampoules pendant un moment, quand même.

  • Arnaud

    Tout Liège. Toutes les voitures électriques de Liège, elles ont été rechargées pour le gratos.

  • Mika

    Bref, parlons bien. Tu voulais nous parler du triathlon du futur.

  • Arnaud

    Voilà. Moi, je vais vous balancer un pavé. Je vais me faire l'avocat du diable. Je pense qu'il faut tout changer dans le triathlon. Parce que je pense que... Si, si, tout. On change tout.

  • Mika

    Pas l'heure des disciplines tout le temps, s'il te plaît.

  • Arnaud

    Non, il faut tout changer. Je pense que quand on regarde ces épreuves et quand tu regardes comme hier l'Amstel Gold Race, il y avait 34 montées sur le... sur les 250 bornes du parcours. Tant et si bien que tout ce qui... Il y a tout le temps quelque chose qui se passe. Tu sais qu'il va y avoir des attaques. Tu sais que ça va se passer comme ça. Tu passes d'une grande route, une petite route. Et quand tu fais le parallèle avec la semaine d'avant où on a regardé le T100 Singapour et puis le 73 Oceanside, la partie vélo, on se fait quand même chier comme des rats morts à regarder ça, à comparer du cyclisme. Et moi, je me suis dit... Hier, je me suis dit, mais qu'est-ce qui fait que le triathlon n'arrive pas à avoir ce niveau d'intérêt ? Je pense que c'est les règles anti-drafting. Je pense qu'il faut tout arrêter. Je pense qu'il faut s'inspirer du cyclisme et avoir une discipline triathlon contre la montre et une discipline triathlon paquée. Et par là, si tu veux... Mon idée, c'était de dire, mais évidemment, évidemment que ça coule de source. On sépare l'activité triathlon en deux grandes familles, une activité contre la monte et une activité où on peut rouler en groupe. Et ça change tout. D'avoir des parcours qui soient beaucoup plus techniques, d'avoir des parcours où ça va également rouler en pack. Imagine que tu aies un parcours, imagine l'Alpe d'Huez. ou le parcours de l'Alpe d'Huez ou de l'Embrunman, où ça pourrait rouler en groupe. Au final, il ne va y avoir que des petits groupes qui vont se former, il ne va pas y avoir de groupe massif en termes de drafting. Et je pense qu'en termes d'intérêt pour la course, moi, je... Et pourtant, je me suis battu contre le drafting. J'ai toujours trouvé... Mais au final, tu te rends compte que la difficulté d'expansion de ce sport, elle est souvent liée à cette... pratique vélo et au drafting c'est à dire qu'il vous faut des commissaires il vous faut aussi il vous faut là il ya du stress on peut pas se retrouver dans une zone là on peut pas arriver à proximité de ce vélo là et au final si jamais il y avait la possibilité de rouler en groupe il y aurait des groupes de niveaux qui se formeraient ceux qui peuvent pas rester dans les roues ils finiraient par sauter et puis il y aurait des attaques il y aurait je pense que le sport gagnerait en termes de à être un petit peu plus spectaculaire du moins sur la partie vélo. Et un autre facteur vachement important pour moi, on limiterait la course à l'armement sur les vélos.

  • Mika

    Oui, mais du coup, tu n'as plus accès aux vélos de chrono alors. Parce que rouler en paquet, tu coupes l'accès aux vélos de chrono. Parce que si tu mets du drafting...

  • Arnaud

    Ah oui, terminez ça.

  • Mika

    Donc tu passes sur un Ironman ou sur un Half, 80 pour le T100, 90 pour un Half, 180 pour un Full.

  • Arnaud

    A haute distance ? Pourquoi on ne changerait pas complètement ? Tu sais que c'est une idée qui m'a toujours travaillé. Mais pourquoi il faut qu'on se fixe à ces distances ? Si tu veux, si on faisait la séparation entre des triathlons contre la montre, on garde les mêmes distances et on fait un départ contre la montre. Toutes les 10, toutes les 20 ou toutes les 30 secondes en fonction des parcours. C'est faisable, il y a des courses qui le font. Damien Favre-Félix fait un sprint en contre la montre à Dole qui est... sensationnel. Le triathlon Bressan de Luan, ils le font avec un sprint en contre-la-montre en piscine qui se passe très très bien. Ça marche, ça fonctionne très très bien. Après, d'avoir d'autres courses avec des distances différentes, la natation derrière, imagine si le T100 avait le droit de rouler en paquet sur des parcours sélectifs, pas du parcours insipide à la WTCS, on est bien d'accord, il faut un parcours avec des difficultés. Imagine l'impact qu'aurait la natation Si jamais les mecs se disaient, oh attends, on va peut-être réfléchir à bosser quand même ensemble, on peut peut-être se barrer à trois devant et ça changerait complètement la course.

  • Mika

    Je suis à la fois d'accord et pas d'accord, mais tu t'en doutes bien. C'est normal. Il y a quelque chose de... En fait, on avait dit au départ, je ne sais pas si tu te souviens, je crois que c'était fin des années 90 où on commençait à avoir le drafting arrivé avec les courses. les courses WTC, enfin ce qui s'appelait ITU à l'époque, où on a standardisé le drafting. Quand c'est arrivé, d'ailleurs je crois bien que c'est les JO qui ont été déclencheurs de ça, donc c'est aux environs des années 96, et d'ailleurs Simon Lessing avait dit qu'il ne reconnaissait plus son sport et que ça a été plus ou moins ce qui l'a déclenché son départ vers le long, c'est que pour lui le triathlon, l'essence était du non-drafting. Et donc que tu sois en contre-la-montre ou en pack avec des gens... qui respectent plus ou moins les règles, mais qui les respectent un minimum, la course est la même pour tout le monde. Si là, tu commences à vouloir faire évoluer le bazar, on est d'accord, le triathlon va devoir évoluer. On va reparler de l'évolution des triathlètes aussi après, parce que je pense que si le sport évolue ou pas, dans une bonne direction, ça sera aussi à cause des gens qui vont le pratiquer. Je suis désolé, là, c'est pas un caillou dans la chaussure, c'est un rocher dans la crocs, parce que franchement, à un moment donné... Les gens ne sont pas tous non plus... Il n'y a pas les fils qui se touchent partout.

  • Arnaud

    Oublie jamais que les maths nous ont appris que 50% de la population, elle est en dessous de la moyenne, mon pote.

  • Mika

    Oui, il y a la moyenne, il y a l'écart-type aussi. Après, tu peux avoir 9,5, tu peux avoir 10,5, mais tu peux avoir 2 aussi. Donc voilà. Mais le triathlon a évolué en passant d'un sport non-drafting à un sport drafting sur certaines courses. Je pense effectivement qu'à l'avenir, on va être obligé d'entrevoir. Ton idée, elle est sur le papier, je pense, magique. Mais je pense aussi qu'il y a une façon de regarder le triathlon. qui n'est pas la même, et je le dis assez souvent, entre les gens qui ont l'habitude de le regarder, de le pratiquer, et les gens qui ont fait un half ou deux et qui se croient experts en tri, et là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec le point de vue qui est souvent mis en avant. Je m'explique. Hier, tu reviens au vélo et je prends le cyclisme. Souvent, le cyclisme, il devient palpitant dans les... Allez, on va dire dans les 15-20 derniers kilomètres. Alors un peu moins depuis qu'il y a Pogacar qui dit je me barre tout seul puisque les 80 derniers, je suis plus pressé que vous. Mais c'est un petit peu comme ça. Sauf que quand tu regardes une épreuve au long cours, là aujourd'hui, on est sur des épreuves qui sont retransmises en intégrale. Donc ça fait quasiment 6 heures. Et quand tu regardes des étapes du Tour de France, tu peux dire ouais, c'est pas très fun. Mais pour quelqu'un qui est un peu connaisseur, qui est un peu passionné, et je ne demande pas un expert, mais tu peux savoir qu'il y a des mouvements de course. Que tel leader se fait protéger ou alors qu'au contraire il est pas bien parce qu'il pédale comme ci, il pédale comme ça. Tu vois bien que Wood Van Lart en ce moment il est pas dans la même logique que tout le monde et tu le vois pas sur la fin. Tu le vois dès le début, le positionnement, la stratégie. Mais tout ça ça demande un peu un oeil aguerri et quelque part un effort un peu de réflexion et d'analyse où t'es pas en train de regarder un film Netflix et où tu te dis bon c'est quand que ça se déroule là le truc parce que j'attends un peu la fin. Et je trouve que c'est un petit peu l'intérêt qu'on met dedans, et la passion au final, qu'on met dedans, qui rend les choses intéressantes ou pas. Le cyclisme, c'est passionnant, et je pense que ça ne mobiliserait pas autant de gens sur le côté, si les gens n'étaient pas contents déjà de pouvoir toucher des champions quasiment à la main. D'ailleurs, ils le font trop souvent parce que ça les fait tomber, mais c'est un sport de proximité. Et il se passe toujours des choses, et puis tu as des gens devant, tu as des gens derrière. Le tri est un petit peu plus sclérosé, on est un petit peu... On essaye de se différencier alors qu'au final, c'est peut-être cette erreur-là qui, pour moi, rend le truc un peu moins fun. Et on reparle du T100 où il y a des circuits qui ne sont pas fun. Mais par contre, on sait le rendre un tout petit peu intéressant avec les datas, avec les écarts, avec des interviews, un peu des insights que les gens n'ont pas forcément tout le temps. Les gens qui pratiquent un tout petit peu et qui veulent regarder un T100, s'ils n'ont pas un minimum de connaissances, ils vont se faire chier au bout de 10 minutes. Parce que tu regardes des mecs nager, si tu ne sais pas qui va faire quoi, quand et à quel moment, d'ailleurs c'est un peu ce qui nous anime nous au départ, c'est qu'on essaye de montrer un petit peu ce qui peut rendre les choses intéressantes. Mais quand tu regardes bien, moi j'ai des gens à la maison qui ne pratiquent pas le triathlon, ils commencent à en avoir marre que je les regarde, mais parce que ce n'est pas fun, c'est des gens qui nagent, oui c'est bien, il y en a un qui est sorti devant, on s'en fout. Mais non, quand tu sais que dès le départ tu as un tel, un tel qui va mettre le dawa, que finalement ce n'est pas cette stratégie-là parce que tout le monde n'est pas d'accord et que... Il se passe des choses dès le départ en natation. Ben oui, pendant trois heures et demie, il se passe des trucs. Et si tu en es conscient, c'est joli. Si tu n'en es pas conscient, tu te fais chier et tu zappes et tu vas faire autre chose.

  • Arnaud

    Je pense que si tu veux, il faut que j'arrête de dire si tu veux, parce que j'ai réécouté les podcasts et je dis ça sans arrêt. Je pense qu'on a violé le triathlon quand on a décidé d'intégrer le drafting. sans changer l'essence du sport. Imagine, pour faire une perspective, imagine que l'année prochaine, l'UCI se pointe et dise « Les gars, Paris-Roubaix, maintenant, c'est sans drafting. » Tu changes complètement le sport. Et nous, ce qu'on a fait, non mais, si tu veux, ce qu'on a fait, c'est exactement la même chose, dans l'autre sens. C'est-à-dire qu'on avait un sport où... Il n'y avait pas de drafting, il fallait rester à distance, etc. Avec des parcours qui étaient souvent sélectifs, parce que tu peux dire ce que tu veux, mais dans les années 90, les parcours de triathlon, que ce soit court distance ou longue distance, ce n'était pas du parcours roulant à tout va. Les grandes courses, c'était quand même Ambrun, Zoffingen, Hawaï et Nice. Pour ceux qui se rappellent l'ancien parcours de Nice, Erotte, Erotte. Et si tu veux, sorti de ça, il y avait quand même du parcours qui était technique. Les championnats du monde à Avignon, c'était quand même un parcours qui était un petit peu technique. Il n'y avait pas des énormes montées. Mais les grandes cours, si tu veux, le France Iron Tour, c'était toujours des parcours. Il y avait toujours une putain de bosse qui était placée. Nous, ce qu'on a fait, plutôt que d'adapter le sport avec une volonté de changement et le rendre plus intéressant, on n'a rien changé d'autre au sport. Et on a dit, à partir de maintenant, c'est drafting autorisé. Et pour moi, c'est exactement comme si jamais sur le Tour de France ou sur les classiques, on disait... Maintenant, les gars, il faut rouler tous à 20 mètres. Forcément, tu tues le sport, tu tues l'essence de l'activité et il y a quelque chose qui se passe. Et je pense que pour redonner de l'intérêt, a fortiori, ça c'est mot-compte triple au moins, je suis content de l'avoir placé, a fortiori sur une épreuve...

  • Mika

    Il y a trop de lettres et c'est comme suzession. Il y a des gens, ils y mettent des G, il y en a qui y mettent des Z. C'est un truc, c'est un merdier sans nom.

  • Arnaud

    mais donc c'est comme si jamais on avait J'ai perdu le fil de main. Imagine, le T100, il y a 20 mecs et 20 nanas qui sont en train de faire la course. Ça serait quand même spectaculaire si on avait des parcours qui soient difficiles, qui soient sélectifs, et où il y avait la possibilité d'avoir des alliances de circonstances, des stratégies qui se créeraient. Et c'est un petit peu ce qui se passe. passaient avec la Super League et qu'ils avaient réussi à faire de façon super bien. Rappelle-toi les parties natation de la Super League quand ils nageaient à Jersey ou alors sur les autres épreuves. Putain, c'était spectaculaire, quoi. Et ça s'arrachait la gueule. Les mecs avaient pris 10 secondes dans l'eau. Tu savais que si jamais tu n'étais pas dans le bon pack, c'était fini. Et je pense que notre pratique du triathlon, et j'irai même encore plus loin... C'est-à-dire que d'avoir une partie contre la monde telle qu'elle existe aujourd'hui, drafting à 20 mètres, on n'en parle pas, départ échelonné, très bien, il faut continuer ça, ça fait partie de l'histoire. D'avoir d'autres épreuves, ça rendrait également peut-être le sport un petit peu plus accessible. On limiterait quelque part la course à l'armement parce qu'aujourd'hui, quand tu es un pro de troisième tiers et sans être péjoratif, les mecs, s'ils n'investissent pas une putain de fortune en aéro, Ils sont incapables de jouer devant. Incapables.

  • Mika

    Il y a beaucoup de choses qui ont évolué dans ce que tu dis. Il y a un paramètre aussi dont on ne parle pas beaucoup. Mais au final, c'est la logistique du truc. Nous, on a connu le triathlon avec des épreuves à 200, 300 au départ. Et des grandes, grandes épreuves à 800. Là, aujourd'hui, sur une épreuve un peu... Tu prends Aix, tu prends ce que tu veux. C'est 2500 athlètes. Rode, ça va être 5000. Et en terme d'agencement de course, si tu dis que tu fais un contre la montre avec 5000 gugus, déjà qu'on râle entre les groupes d'âge quand tu pars à 6h30 et à 7h30, tu ne vis pas la même journée. Imagine là, il y a un mec qui va partir à 6h, le dernier va partir à 10h. Donc ce n'est pas non plus évident en terme organisationnel. Là, il y a pas mal de points là d'ailleurs.

  • Arnaud

    Tu rajoutes un Y et deux H et là tu me bats.

  • Mika

    Il y a trop de syllabes, c'est un truc que je ne comprends pas. Mais c'est juste aussi, il faut faire évoluer la chose. Et quand on a fait rentrer le drafting, je pense que c'est parce que le sport avait besoin d'évoluer et qu'à un moment donné, il fallait le rendre aussi télévisuel, accessible. Mais ça a tué un petit peu le game. Et effectivement, on se retrouve avec un sport, pas à deux vitesses, mais deux familles dans le même sport. Le triathlon, c'est un prénom, c'est un nom de famille, et tu as les prénoms avec et sans drafting. Moi, j'aime bien et je préfère le sand drafting, même si j'ai kiffé faire avec. Mais ce n'est quand même pas les mêmes sports et ce ne sont pas les mêmes athlètes qui finissent devant. Et les athlètes se sont adaptés à ça.

  • Arnaud

    Ah oui, ça c'est clair, tu as tout à fait raison. Après, dans la pratique sportive, si tu veux, on peut très bien avoir une épreuve. Imagine une épreuve comme Roth qui dit qu'il y a une partie de la course. qui est de façon compétitive sur laquelle on fait un départ en contre la montre. On regarde sur Rode, par exemple, c'est tout à fait faisable. Et puis, il y a peut-être 1000 mecs. À l'inscription, vous vous déclarez si vous êtes compétitif ou non compétitif. Il y a 1000 mecs qui se déclarent compétitifs. Tu fais des vagues dans le canal, tu fais partir un mec toutes les 3 secondes ou deux mecs toutes les 3 secondes. Le problème, il est réglé. Ceux-là, ils respectent les règles de drafting, etc. Et les 4000 derrière qui veulent juste finir la course, on s'en balèque. Attends les mecs, tu laisses aller, ça veut faire des pelotons, ça fait des pelotons. De toute façon, il y a des pelotons.

  • Mika

    De toute façon, il y en a.

  • Arnaud

    Regarde Barcelone, regarde toutes ces courses, regarde la transmission de l'Afrique du Sud. À chaque fois que tu voyais les pros qui croisaient, tu avais toujours des paquets avec des mecs derrière. Il y a un moment, il faut qu'on arrête d'essayer de nous faire avaler des couleuvres. Et je pense que tu peux avoir des courses qui soient 100% contre la monte avec une certaine limitation des concurrents. Et toutes les courses en France n'ont pas 3000 concurrents. Il ne faut pas se raconter. Les grands événements, oui. Mais quand tu t'inscris sur un grand événement, une partie qui va être compétitive, départ contre la monte ou départ la veille ou départ le matin, comme tu veux. Et puis l'après-midi, mass start, accessible à tout le monde, sans se stresser. Ceux qui veulent rouler en peloton, ils roulent en peloton. Pas de nécessité, interdiction même au vélo de chrono. Parce que... Aujourd'hui, tout le monde n'a pas 10 000 balles à investir dans un vélo de chrono et je pense qu'en termes de démocratisation de notre sport, parce que c'est ce qu'on veut au final. Le but d'une fédération, le but d'un sport, c'est d'avoir un sport où tu as, un, les gens qui se font plaisir, et deux, les gens qui peuvent avoir une pratique et puis qui finissent la course avec la banane. Et je pense qu'à un moment de faire, moi j'ai perdu du plaisir et pourtant je me suis battu jusqu'au bout sur la lutte contre le drafting parce que c'était les règles et j'ai toujours joué par les règles. Mais je pense qu'à un moment, aujourd'hui, il y a des gens et il y a des gens dans mon entourage qui ont fait un moment du triathlon et que... De se faire siffler dessus parce qu'ils sont à 6 mètres au lieu d'être à 10 quand ils mettent 1h15 ou 1h30 ou 2h sur un 40 km parce que t'as des commissaires qui arrivent en moto qui les insultent. De se faire gueuler dessus sur le triathlon de Bourg-Cambresse l'année dernière à chaque tour parce que ton putain de dossard il est sur le côté et qu'il est pas devant. Il y a un moment il faut qu'on arrête de faire chier cette pratique là. Est-ce que t'as vu des commissaires sur des trails qui viennent te péter les burnes dans le finish de la... de la course de quartier de Chamonix, parce que ton dossard, il est froissé ou il est plié. On s'en cogne ! On s'en cogne ! Et je pense que cette pratique-là, c'est un facteur limitant. Putain, on va renvoyer une invitation à Cédric Goss. On va le ramener, Cédric. Puis on va le cuisiner.

  • Mika

    Mais ça serait vraiment... Parce que finalement, on peut s'adresser à ses saints, mais c'est mieux de s'adresser à Dieu quand même au départ. Et c'est quand même lui qui va aussi suivre et donner l'impulse. Mais je pense qu'effectivement, alors il ne faut pas parler arbitrage avec moi parce que je suis triathlète, je suis entraîneur, je suis président de club, organisateur et j'ai été arbitre. Et Dieu sait que si j'ai été arbitre, c'est parce que moi j'avais la foi et que je le dis à tout le monde, il faudrait que ce soit un passage obligé chez les triathlètes, chez les jeunes. Tu veux être triathlète, tu fais un triathlon et après tu fais au moins un arbitrage dans ton parcours. On ne te demande pas d'en faire 50, tu en fais un. Ne serait-ce que pour savoir ce que c'est que d'être arbitre. Ok, mais là, dans le cursus de l'arbitre de triathlon, je suis désolé si Cédric est là, je vais lui arracher les cheveux avec ça. Quand tu veux devenir entraîneur, tu veux passer un diplôme, tu es obligé de justifier d'avoir fait 5 tris, 3 dus. Normal, si tu veux devenir entraîneur, il faut que tu saches un petit peu de quoi tu parles. Quand tu veux devenir arbitre de triathlon, tu dois justifier de quoi ? Que dalle, zéro. Tu dois juste être disponible 3 à 4 week-ends par an et être là parce qu'on te le demande, parce que sinon les clubs subissent une pénalité financière à l'issue de ça. Et je suis désolé, mais du coup, on se retrouve avec une population... Alors je suis désolé, tu m'as lancé dessus, mais là, il ne faut pas, parce que je vais faire une montée de tension.

  • Arnaud

    Allez, vas-y, vas-y, vas-y.

  • Mika

    Tu te retrouves avec une population de gens, je ne les connais pas, mais je les ai côtoyés, donc je suis désolé, je ne parle pas... Je ne vais pas vous faire des inventions, je vais vous raconter des histoires. Tu te retrouves avec des gens qui sont certainement pas du tout au fait de ce qui se passe en tri. Ils n'ont absolument aucune conscience de ce qui se passe quand tu fais un triathlon, quand toi tu le vis. Et peut-être, malheureusement, quelque part un petit peu des gens frustrés qui se retrouvent avec un gilet, un badge et un tout petit peu de pouvoir. Et sur ce, tu as un arbitre en chef qui dit, il faut appliquer cette règle, il faut faire ci, il faut faire ça. Et donc là, tu as trois messages qui sont complètement différents. Tu as l'athlète qui veut vivre son aventure. qui peut-être vient là pour la première ou la deuxième fois, qui ne maîtrise pas forcément toutes les règles, mais qui demande juste à profiter. Tu as l'arbitre en chef qui essaye de faire que tout le monde joue avec le même cadre, et c'est très bien. Et tu as l'arbitre local qui, lui, en a marre d'être là, parce qu'on lui a demandé d'être là, il avait autre chose à foutre de la journée. Et en plus, il voit des gens, on lui a dit qu'il fallait qu'il mette des cartons, et du coup, il se fait plaisir. J'en ai quand même vu un qui revenait à la fin sur son bilan. qui était super content d'annoncer qu'il avait battu son record de carton. Parce que son objectif, au début de la journée, c'était de mettre des cartons. Que ce soit justifié ou pas, ça sentait bien. C'était pas la truite la plus oxygénée du bocal. Mais par contre, il avait un gilet, et il a fait chier des gens, et il a pourri l'aventure des gens, parce que lui, il avait envie de passer un bon moment au lieu de passer un mauvais moment. L'arbitrage, ça doit être tout, sauf ça. Et si on doit faire évoluer le triathlon, déjà faisons... évoluer un petit peu l'arbitrage et les triathlètes. Mais je dis bien ça parce qu'on parle de triathlon non-drafting et avec drafting et à la base, tout le monde le sait et tu en connais et tu en as vu autant que moi, des gens qui sont sur les réseaux en train de dire faut pas drafter, faut pas drafter et on les voit très bien dans les paquets ou dans les courses, on sait tous comment ça marche. Pas vu, pas pris. Pas vu, pas pris. Donc... Il y a quand même pas mal de choses. J'étais assez soft sur les arbitres.

  • Arnaud

    Tu t'es tenu là quand même. C'était propre.

  • Mika

    J'essaye de rester poli pour ne pas trop bipper le truc. Mais à un moment donné, il faut dire ce qui est. On est géré par des gens qui... par essence ne sont pas impliqués et n'ont aucune conscience. Allez, une petite dernière. On a quand même eu une catastrophe limite nationale. Une nana qui a perdu son titre sur le cross triathlon, c'était dans la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes, parce qu'elle n'avait pas son dossard à l'arrivée. Il y a eu procès, elle a perdu, l'athlète a gagné, enfin l'arbitre en face a perdu, parce que dans le cahier des charges de l'FED, écoute-moi bien, c'est marqué dans le cahier des charges. Il faut un bénévole ou un arbitre qui soit présent à X centaines de mètres avant l'arrivée pour s'assurer que la tenue soit correcte. Zip, donc zip remonté, que tu ne passes pas la ligne à poil, c'est normal. Mais par contre, qu'on s'assure que ton dossard soit lisible devant au lieu d'être sur le côté, ce que tu disais tout à l'heure, c'est non, mais arrêtez de faire chier les gens.

  • Arnaud

    On a des marquages sur les bras, on a un dossard, on a une puce. et on a des stickers, on a une plaque de cadre et on a des stickers sur le casque. Il y a un moment, il faut arrêter. Je veux dire, je pense que il y a un moment, il faut arrêter. Dès l'instant où les mecs, ils ont une puce, il faut arrêter de faire chier le monde. Ou tu as un dossard, ou tu as une puce, ou tu as quelque chose. Mais pour moi, et on met peut-être le doigt sur le problème, c'est la mise en place et l'application de ces règles d'arbitrage qui, je pense, sont déconnectées aujourd'hui de la quantité de participants que l'on a. Des règles qui ne sont plus adaptées aux... N'oublie pas qu'aujourd'hui, on continue à tourner en triathlon avec les mêmes règles de quand il y avait 150 mecs sur des triathlons qui se passaient dans la vallée du Perche ou dans le Périgord ou en Dordogne ou au lac de Cucouron en Ardèche. Le drafting, on ne se posait pas la question. Tu sortais du lac de Cucouron, il y avait une bosse qui faisait 1,5 km à 18%. Je peux te dire qu'arrivés en haut, la moitié des mecs étaient à pied et l'autre moitié était violée. Et là, il n'y avait pas beaucoup de drafting sur la suite. Mais il faut peut-être qu'on revienne. à une pratique comme ça. Et ça va même plus loin, si tu veux. Pour moi, c'est que la pratique contre la monte, oui. Une pratique open, drafting autorisé, oui, bien sûr. C'est certainement la voie vers laquelle il faut qu'on aille. Et pourquoi pas, on n'a pas une pratique bike, genre gravel ou all-road. Tu vois, d'avoir un parcours vélo qui soit accessible à tout le monde, une partie gravel, une... partie route, une partie avec des petites routes un petit peu comme autour de Paris-Roubaix où il y a des pavés, des trucs un peu sympas comme ça. Et j'en veux pour preuve une chose, c'est qu'en France, on a un beau projet qui est malheureusement passé sous silence de trop. C'est que tous nos canaux ont quasiment revu leur chemin de halage qui ont été complètement modifiés et transformés en pistes cyclables. Et moi qui fais pas mal de bikepacking, aujourd'hui j'essaye de me déplacer, de traverser la France uniquement en suivant les... les voies cyclables qui longent les canaux. Et mes parents habitent au sud de la région parisienne, moi je suis dans le Jura, je peux quasiment suivre, aujourd'hui aller chez mes parents en vélo, il y a 400 bornes, que en suivant des voies cyclables, soit de bord de canaux, soit des anciennes voies ferrées. Et pourquoi aujourd'hui on n'amènerait pas le triathlon à aller circuler sur des voies comme ça ? C'est des voies qui sont interdites à la circulation automobile, c'est des voies où tu peux rouler en paquet, et je sais, dans mon entourage, il y a une partie de personnes qui seraient vraiment intéressés soit de retourner au triathlon, soit de redémarrer le triathlon en se disant « au final, la partie vélo, ça devient une petite aventure, et puis on passe et on fait une partie qui est plutôt considérée comme étant une balade sportive sur des routes qui sont fermées à la circulation, sans avoir quelqu'un qui te siffle et qui te gueule dessus. Et puis ma foi, si tu es à deux mètres et que tu es dans les roues et que tu peux y rester, grand bien à vous face, tout le monde est content. » Et je pense qu'on est aujourd'hui un petit peu à la croisée des chemins. notre sport se doit d'évoluer, on doit embrasser d'autres pratiques. Et peut-être, tu vois, dans ce qu'on a dit depuis tout à l'heure, il y a beaucoup de choses qui tournent. Il y a l'arrêt de la course à l'armement dans le monde du vélo, et ça je pense que c'est vraiment un gros facteur limitant aujourd'hui à la pratique de notre sport. Je pense que cet aspect drafting, c'est quelque chose qu'il faut revoir parce que le mec qui va faire un Ironman en 14 heures, on n'en a rien à foutre qu'il ait été dans un peloton ou qu'il n'ait pas été dans un peloton. Et puis d'ouvrir la pratique. du vélo à d'autres activités, pas seulement du contrôle à montres où tu es couché dessus. Et je comprends aujourd'hui, est-ce que c'est le fait d'avoir vieilli ? Je ne sais pas, mais je comprends que ce soit beaucoup plus intimidant pour quelqu'un qui veuille venir en se disant, et qui a une notion de performance, de se dire mais jamais je peux être compétitif en voyant ce qui se passe aujourd'hui sur les courses.

  • Mika

    Alors là, j'ai deux petites pistes et je vais te les faire rejoindre. et malheureusement, il y en a qui vont avoir les oreilles qui sifflent, mais tant pis pour elles. Je reviens donc de 15 jours de stage en Espagne. Et je vais bien expliquer pourquoi j'en arrive là. Je reviens de 15 jours en Espagne, on parle de course à l'armement, on parle de règlement, on parle de plein de choses, mais on ne parle pas de l'état d'esprit des triathlètes. Et je suis désolé, aussi bien toi que moi, on a vu ça évoluer. Dans les années 90, on se retrouvait dans un parc à vélo, c'était le champ d'à côté, tout le monde se parlait, tout le monde était quand même bienveillant, parce qu'on partait dans une galère, que ce soit sur un court distance ou un Ironman, peu importe. On ne savait pas où on allait mettre les pieds. Et puis au fur et à mesure, on a vu dans les années 2000, les vélos arrivaient, les vélos carbone arrivaient. Dès que les vélos carbone sont arrivés dans le peloton pro, vélo je parle, c'est arrivé chez nous. Et ça n'a pas arrêté, puisque le triathlon a mis en avant le fait qu'on était un peu des geeks, qu'on passait un petit peu de partout. Mais la tête des gens n'a pas forcément évolué dans le bon sens non plus. Une semaine de stage, tu vois un groupe. et une semaine de stage, tu vois le groupe suivant et ainsi de suite. Mais tu vois qu'il y a forcément des différences de niveau, des différences d'état d'esprit. Et à un moment donné, la première semaine, je me retrouve avec un club nord-ouest de la France, assez compétitif et moyenne d'âge 25-30 ans, donc plein de sèvres, plein de... et peut-être pas trop trop de respect d'ailleurs, mais je me retrouve avec un groupe, le groupe du milieu. Donc au début de la semaine, il y a un test. les plus rapides devant et les moins rapides sur le dernier groupe. Ce qui est logique et pour que tout le monde puisse passer une bonne semaine. Mais les 3-4 premiers groupes étaient relativement standards, ils étaient très proches. Mais je me retrouve avec 4 petites cocottes qui sont sur une course en D1, donc ils font de la D1 en dû et ils font peut-être de la D1 ou de la D2 en tri, je ne me rappelle plus. Mais le groupe était réputé comme roulant relativement fort sur le plat. mais les minettes ne m'étaient pas amené à la fenêtre. Par contre, elle se faisait un malin plaisir de ramasser la tête à tout le monde sur les bosses. Ok, donc du coup, peut-être le vieux singe qui ne veut pas se faire apprendre la grimace, à un moment donné, moi j'entends ça, je me dis, ok, les cocottes, ne bougez pas, on va partir un peu fort quand même sur le plat. Je ne suis pas parti ventre à terre, je suis parti tempo, mais je voulais qu'on essaye de réguler et qu'on puisse faire des tours, faire des relais, et ainsi de suite. Puis à un moment donné, j'entends râler derrière. Tu sais comment ça marche, quand tu viens à un groupe, tu entends que ça respire fort derrière, si ça respire un peu trop fort, tu ralentis, ainsi de suite. Je gérais ça. J'entends râler. Je descends, je me réinquiète, je me dis tiens, il y a peut-être quelqu'un qui a un souci ou quoi. Je vois une demoiselle avec un maillot championne régionale. Je me dis, quand même quoi. Moi, je ne m'entraîne pas comme ça, ce n'est pas très intelligent. De toute façon, je dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Il y a un problème ? Si ça va trop vite, tu le dis, on ralentit, il n'y a pas de problème. Ouais, mais vous ne savez pas vous entraîner. Un watt, c'est un watt, il faudrait que ce soit les mêmes watts en montée et en bosse.

  • Arnaud

    Oï, oï, oï, oï, oï.

  • Mika

    Alors attends, mais attends. Là, je me suis dit, toi, ma cocotte, ça commence fort, mais je pense que je vais te faire la timbale de la semaine. Et je regarde au final, je regarde son vélo, pas de compteur sur le cintre. Je dis, ok, elle me parle de watts, mais... Et je regarde, pas de capteur de puissance. Donc en fait, la minette, elle me parle de watts, elle n'a pas l'échantillon sur elle. Elle ne sait pas de quoi elle parle. Et championne régionale, attends, attends, c'est pas fini, c'est pas fini. Non, parce que là, c'est le gâteau, je vais te mettre la cerise maintenant. Elle me dit, ouais, je voudrais pas faire la prétentieuse, mais par contre, il y en a pas beaucoup qui sont devant là, qui finissent devant moi en course. Si tu veux pas faire la prétentieuse, un, tu le dis pas, et deux, tu mets pas ton maillot de championne régionale. Un maillot de champion régionale, ça s'affiche. Tu le mets dans ton placard, tu le mets pas sur toi. Et là, je me dis, mais on est sur la crème de la crème. La nana, elle râle, parce que sur le plat, ça roule peut-être un petit peu plus fort que ce qu'elle voudrait. Mais par contre, elle se fait un malin plaisir sur la sortie, d'aller mettre la misère dans les bosses et à dire, alors les vieux, vous suivez pas. Elle, elle avait rien compris parce qu'elle s'est fait cirer tout le temps. Mais c'est un truc, je peux pas... Les gens sont acteurs aussi dans le changement. Mais j'ai vu aussi l'autre opposé. J'ai vu l'autre opposé. La semaine d'après, groupe complètement différent avec un niveau un tout petit peu moins rapide. Mais ça envoyait quand même du pâté. Et on se retrouve avec... Je me retrouve à côté d'une dame, d'une athlète, 35-40 ans, qui fait très jeune, et qui, à un moment donné, se retrouve avec un problème de dérailleur avant. Ce Ram Red, ça marche super bien, mais c'est pas un problème de batterie, c'est un problème de dérailleur. C'est une sortie avec un peu de dénivelé. Pas de stress, pas de panique, le sourire. Je l'avais remarqué, elle était déjà super bien posée sur son vélo. Bon, elle a le même vélo que Van Der Poel, donc elle doit... C'est pas un truc qu'elle a... En plus, on voit bien que ça roule. Mais... Et avec le sourire, elle a fait la sortie avec la plaque. Et elle n'a rien dit à personne. Elle prenait ses relèves, voire même un peu trop puisqu'elle mettait tout le monde à la... Mais moi j'admire ce... Et donc on se retrouve avec deux populations opposées. Avec des gens qui sont là pour se faire plaisir et quoi qu'il se passe, peu importe, pas de stress. Et des gens qui, quoi qu'il se passe, ils ont envie d'être en avant. Ils ont envie que ce soit eux les problèmes, que j'ai envie d'être meilleur, j'ai envie d'avoir le meilleur matos. Mais même si je ne l'ai pas, je dis que je l'ai quand même. Et au final le triathlon, est-ce que c'est le sport qui doit évoluer ou est-ce que c'est le triathlète et son état d'esprit ? et je suis désolé mais je lance un peu un caillou dans la mare mais il y a quand même pas mal de boulot on a du boulot sur l'évolution du sport je pense que dans la tête des gens il faudrait aussi qu'on se rappelle qu'on n'est pas des pros qu'on est là tous pour s'amuser et qu'il faut garder cet état d'esprit où le sport il faut que ça reste un oxygène,

  • Arnaud

    si on vient s'étouffer la tête là dessus ça sert à rien je vais te lancer et puis on va faire un petit peu de pub pour le tribe and eat et pour ce qu'on fait à côté également c'est que Vous vous rappelez, on avait eu Luc Bernot qui était venu. Luc Bernot de Outdoor Editions qui a cette publication en papier qui existe encore. Qui est, vas-y...

  • Mika

    Triathlon Spirit. Voilà. Entraînement Trimag.

  • Arnaud

    Voilà, Triathlon Spirit qui est en kiosque et qui va arriver en kiosque dans les jours qui viennent. Ou peut-être que l'épisode y est là. Eh bien, je vais tous vous demander d'aller... mettre votre petite pièce et d'aller acheter ce triathlon spirit. Déjà, vous verrez qu'il y a de la pub pour le tri-bandit à l'intérieur. Et puis surtout, il y a le billet d'humeur ou d'humour, comme vous voulez, d'Arnaud Selukov qui est publié à l'intérieur. Et on revient vraiment là-dessus. C'est-à-dire que, évidemment, je fais de la pub pour le triathlon spirit parce que je trouve que la presse papier, il faut qu'on se batte pour la garder. Il y a peu de magazines que j'achète aujourd'hui, mais... dans le monde du triathlon il y a celui-là et puis dans le monde du cyclisme il y a Rouleur Mag qui est le plus beau, qui pour moi est l'essence même du magazine, mais allez voir ça, allez lire cet article je vous en je vais pas m'envoyer des fleurs mais je pense que c'est un article qui pousse un petit peu à la réflexion même les jeunes vous devriez arriver à lire parce qu'il y a 3000 caractères donc ça devrait aller et c'est

  • Mika

    Et bim !

  • Arnaud

    Et paf ! Mais voilà, il y a vraiment une réflexion sur cet état actuel du triathlon et qu'est-ce qu'on peut faire tous ensemble, la main dans la main, pour continuer à faire vivre et survivre ce beau sport et puis qu'on arrête d'essayer de l'endommager. Parce que je n'ai pas l'impression que la pratique du triathlon, même si elle a tendance à croître, elle est plus saine que ce qu'elle était il y a 30 ans, 20 ans et 10 ans en arrière. Et je pense que ça tient pour beaucoup à l'état d'esprit et ce que tu nous racontes, ta petite histoire, elle est vraiment parlante. Et vous verrez dans ce petit article, je pense qu'il y a des bonnes questions qui sont posées. Et je pense que c'est intéressant d'aller lire et puis de s'asseoir quand vous êtes au chiotte avec le magazine, vous lisez ça et puis vous réfléchissez à ce petit article. Parce qu'au final, le triathlon, c'est quoi ? Le triathlon, c'est vous, c'est nous, c'est moi, c'est toi. Et le triathlon devrait être ce que l'on veut en faire. Et pour ça, ça tient essentiellement à notre comportement. Comme la société, en fait.

  • Mika

    Exactement. Exactement. Ouais, mais carrément.

  • Arnaud

    Putain, on vous a fait un sacré épisode, les mecs. Alors là, on a fait de la philosophie.

  • Mika

    Et on n'a encore pas parlé de ce qu'on aurait dû parler depuis le début.

  • Arnaud

    Voilà. Et on est à 53 minutes. Bien joué. Bien joué.

  • Mika

    Bien joué.

  • Arnaud

    Bien joué, les bandes. Non, mais c'est important, si tu veux. Et puis, je pense que... Il est important aussi, c'est un petit peu notre rôle, et puis quand on avait, après notre pause, on avait décidé de la façon dont on le voulait, je pense que c'est important que des fois, on arrive à avoir une réflexion autre que sur les résultats, sur le nombre de morts en triathlon. D'ailleurs, je ne sais pas si tu as vu, la semaine dernière à Toulon, il y en a encore un qui est resté au fond de l'eau. D'ailleurs, peut-être que Cédric pourrait aussi nous en parler là-dessus. Moi, j'aimerais bien que la Fédération française de triathlon lance quand même une enquête publique. pour savoir ce qui se passe dans le monde du triathlon sur la pratique et quelles sont les causes de tous ces décès ? Parce qu'à un moment, l'hémorragie, il va falloir l'arrêter.

  • Mika

    On rappelle qu'on en avait parlé, je crois d'ailleurs que c'était avec l'épisode de Luc Bernot, puisqu'on avait initié son reportage qu'il avait fait après son enquête dans Triathlon Spirit, d'ailleurs. Donc avant 2020, on était sur une moyenne entre 10 et 12 morts par an, en tout cas ce qui était enregistré. Sur les distances full et sur les distances half dans le monde, la page wikipédia, vous tapez Ironman Fatalities, et depuis 2020 on est passé plutôt sur une moyenne entre 20 et 30, et donc je crois que c'était 80%, 75 ou 80% des décès. arrivaient, survenaient pendant la natation. Et ça, je pense qu'on ne peut pas faire autrement que d'essayer d'alerter encore plus les autorités et les têtes pensantes pour leur dire qu'il faut vraiment réfléchir à ce qui se passe. Ce n'est pas un problème de sécurité, ce n'est pas un problème d'organisation. Les organisateurs ne sont jamais mis en cause. Et d'ailleurs, pour en connaître un, ce ne sont jamais des très bons moments quand vous organisez une épreuve qui se doit d'être une fête et que vous devez annoncer... à la famille d'un concurrent qui ne reviendra pas. Mais je n'ose même pas m'imaginer à cette place-là. On devient organisateur quand il y a un décès. Et c'est Arnaud Manzanini qui l'a fait, parce que sur la Race Across France, il a vécu ça aussi. Mais ce n'est pas quelque chose qu'on devrait vivre. Par contre, c'est quelque chose qu'on doit tous essayer de maîtriser, de contrôler, et c'est dans nos comportements, je pense. Avant, se dire, je vais faire un half, parce que j'ai cliqué sur une publication Instagram et j'ai vu que c'était un super sport. J'ai pas nagé depuis que j'avais 15 ans mais c'est pas grave ça va bien se passer, je vais découvrir la combinaison le jour J. Non ça c'est des erreurs qu'on peut plus nous tolérer dans nos cercles proches ou pas proches. Encore une fois c'est le triathlète et les gens qui viennent intégrer cette fabuleuse famille de triathlètes, ils doivent être accompagnés, ils doivent pas le faire en se disant j'ai vu ce sport là, j'ai vu le 15 août à Ambrun, c'est super bien. Soir j'ai bu trois canons, je vais cliquer. et je serai au départ l'année prochaine, c'est pas comme ça du tout que ça doit se passer.

  • Arnaud

    Le triathlon c'était né d'une histoire festive, donc ça doit le rester, et on fait tous ce beau sport pour notre plaisir, pour notre fitness, et je pense qu'on vit aussi un petit peu dans une société où on a tendance à mettre souvent l'accent de façon trop importante sur, en permanence, la performance. J'ai eu une discussion hier avec un de mes athlètes qui a fait un travail de 28 kilomètres et il n'a pas du tout eu le résultat espéré. Et dans son discours, il me disait qu'il n'a pas vraiment fait le job parce qu'il y a eu plein de raisons. Il y avait des raisons familiales, il avait eu un gamin, etc. Et ça a perturbé sa préparation au moment de Noël. Et il avait vraiment eu, lui, l'impression qu'il avait fait le job au mois de mars pour un travail qui arrivait le 15 avril et il était déçu de ses performances. Mais ce que j'essayais de lui expliquer, c'est que ce n'est pas parce qu'on n'a rien foutu pendant six mois ou fait 10% de ce qu'il fallait faire et qu'on va faire le métier pendant un mois avant la course. Le panic training, ça n'a jamais fonctionné et ça ne fonctionne jamais. Et dans son discours, au-delà de ça, moi, ce qui m'a le plus gêné, c'est qu'il parlait et il disait « mais j'ai fait… » tellement de sacrifices. Mais c'est pas ça le sport. Non mais, si tu veux, c'est pas ça le sport. Et le mot sacrifice, je ne l'ai jamais accepté, je ne l'accepterai jamais, dans le sens où on ne fait pas des sacrifices en faisant du sport, on fait un investissement pour son futur et la vie de sa famille. Comment voulez-vous que vos enfants vous voient grandir ? Vous voulez qu'ils voient des mecs qui sont... Enfin... qui ne sont pas fit, qui ont du mal à monter l'escalier quand ils ont 55 ans. Et moi, je travaille en piscine, comme vous le savez. L'état de santé de la population, on peut dire que d'année après en année, il se dégrade aujourd'hui. On a un adulte sur deux en France qui est en état de surpoids. Et sur les 50% qui sont en surpoids, il y en a un sur deux qui est obèse. Allez dans les piscines, regardez l'état de la population, regardez ce que les gens y mangent. Et non, on ne fait pas de sacrifice en faisant du sport. On fait des sacrifices quand on a une mauvaise alimentation, quand on a une mauvaise hygiène de vie. Parce qu'on sacrifie sa vie, on sacrifie sa vie de famille, on sacrifie éventuellement la vie de famille au sens général. C'est-à-dire que... comment on veut vieillir ? Est-ce que vous voulez vieillir ? On retombe un peu sur le discours qu'on avait eu avec Romuald. Comment voulez-vous vieillir ? Est-ce qu'on veut bien vieillir ? Est-ce qu'on veut mal vieillir ? Et le sport, ça n'a jamais été, ça ne devrait jamais être des sacrifices. Ça doit être que du plaisir. Oui, effectivement, il y a des jours, c'est difficile. Les longues soirées d'hiver où vous allez faire du turbo, où vous allez faire du tapis, etc. Mais il ne faut pas le prendre comme un sacrifice. Et je pense que ça, c'est la mauvaise démarche. Dès l'instant où on imagine que de faire ça, On fait un sacrifice et on empiète sur sa vie de famille, c'est le mauvais calcul. Ça doit être du plaisir, c'est un investissement pour le futur. Chaque pierre que vous faites, chaque séance que vous mettez, vous construisez un mur qui va vous protéger des événements de vie qui peuvent vous arriver dans la gueule à la vitesse d'un train. Et je pense que ça, c'est vraiment important. Et on retombe un petit peu sur ce que l'on dit depuis le début de cet épisode, c'est l'état d'esprit. C'est de faire quoi qu'on fasse, le faire avec le sourire aux lèvres. et puis d'avoir l'impression que l'on fait quelque chose parce qu'il n'y a quand même pas grand chose de plus beau que de prendre le vélo et d'aller faire un tour de vélo d'aller courir dans les bois ou d'aller se foutre dans un lac ou même dans une piscine et puis de nager un petit peu, quand on ressort on a quand même la banane et la quantité de satisfaction que l'on peut retirer d'avoir une pratique sportive, ce n'est pas du sacrifice, c'est un investissement pour son bien-être personnel, pour son bonheur et sa santé et ça je pense que ça n'a pas de prix.

  • Mika

    Et puis on peut dire ce qu'on veut, de toute façon ... Je crois que la France est encore en train de dégringoler en termes de classement au niveau sanitaire et on est encore des très très gros consommateurs de médicaments. Je connais très peu de gens qui passent énormément de temps à faire du sport et qui sombrent dans une dépression profonde sans avoir un petit peu plus d'espoir de s'en sortir que des gens qui plongent sur des médicaments. Et ce que tu dis, maillot de bain, vélo et basket, ça devrait être la première première chose qui devrait apparaître. sur une ordonnance de médecin et pas des médicaments. C'est d'abord, faites du sport, vous allez vous soigner, vous allez vous faire du bien. Alors pas sur le moment, certes, pas tout le temps, mais c'est aussi pour ça. Dans la vie, on a très très peu de moments où on peut concrétiser autant de choses que quand on fait un sport, quel qu'il soit. On s'investit, on s'entraîne, on ne s'investit pas 15 jours pour faire une épreuve qui dure 12 heures. On s'investit tout un moment, toute une saison, toute une grosse période. Et le jour J, on en profite. Et quel que soit le résultat, peu importe, mais on va passer la ligne d'arrivée et il n'y a pas plus beau sport que le triathlon pour vivre des moments comme ça.

  • Arnaud

    Oui, et sur le bien vieillir, je vous renvoie à l'épisode qu'on avait enregistré avec notre ami Romu, qui nous a fait le plaisir de venir parler de ça. D'ailleurs, chapeau bas à Romu encore, qui est littéralement en train de poncer le circuit Irox. Partout, partout, il gagne. C'est une course le samedi, une course le dimanche. Et inspirez-vous de mecs comme Romuald, qui... qui sont que cette pratique sportive Romuald il fait un peu moins de triathlon mais il fait plus de high rocks mais il a trouvé son équilibre je pense dans cette pratique là il y trouve énormément de plaisir et c'est quelqu'un qui est extrêmement inspirant pour tous les athlètes master parce que il est là, il performe il est rarement blessé et je pense que c'est vraiment des belles icônes que l'on a dans notre sport et je suis persuadé que Romuald dans 10 ans, dans 20 ans, on continuera à le voir sur les épreuves et ça sera peut-être plus du high rock, ça sera peut-être de nouveau du triathlon ou autre chose mais vraiment ce bien vieillir l'alliance de la pratique sportive avec une bonne hygiène de vie pour le bien vieillir et dans notre écoute on a une bonne partie de personnes qui sont masters et je pense que c'est vraiment important de garder ça à l'esprit Et moi, il n'y a rien qui me fait plus plaisir quand tu es au bord du bassin et que tu as des gens qui te disent « Putain, les gars, vous avez 50 balais ! » « Putain, vous avez vu ! » Et ça truste encore les top 10 sur les courses à plein d'endroits. Et je pense que ça fait partie un petit peu de notre rôle d'ancien, de continuer à inspirer les générations plus jeunes que nous, à se dire qu'au final, ce n'est pas du sacrifice, c'est de l'investissement sur notre santé. Et puis, si on peut inspirer trois jeunes à descendre du canapé et puis se mettre à faire du sport. Et ça marche à tous les niveaux. Je vois, j'ai mon gamin qui est parti dormir chez un copain l'autre jour. Et son copain fait du basket. Et puis, là, il avait pris quelques kilos. Et il a dit à Mika le soir, il a dit, tiens, j'aimerais bien qu'on aille courir ensemble. Parce que j'ai besoin de revenir un petit peu en forme et tout ça. Et on se rend compte que génération après génération. Il n'y a pas que les vieux qui peuvent inspirer, il y a les jeunes, il y a les Valentins Lepers, les Théossini, les Mikas et Lukov. Si c'est des gamins qui peuvent inspirer d'autres à prendre une licence et puis s'y mettre, je trouve que c'est très bien. Allez, on parle un petit peu du Texas parce que sinon on ne va pas y arriver.

  • Mika

    Il n'y a pas que l'Ironman Texas d'ailleurs ce week-end. Ausha y est, la saison est lancée, le basson plein. Tu as le Challenge Grand Canaria. Tu as l'Ironman 73 Valence et tu as donc l'Ironman Texas. Mais donc des grosses pièces.

  • Arnaud

    Canaria, ce n'est pas celui qui avait gagné Samley de l'eau il y a un an ou deux ans, il me semble.

  • Mika

    C'était ça, je crois bien. Malheureusement, c'est sa dernière victoire en date.

  • Arnaud

    Non, Tessant Londres.

  • Mika

    Tessant Londres, effectivement. Mais ça avait annoncé une belle saison et puis après ça s'était compliqué. Mais oui, c'est bien celui-là.

  • Arnaud

    D'ailleurs, un petit mot sur Sam, visiblement, il a l'air d'être un peu dans le mal et on espère qu'il va trouver les raisons de ses difficultés actuelles. Et je pense que s'il y a un message qu'il faut passer, là, c'est que Gustav Hiddeen doit être pris un peu en modèle, parce que Gustav, il a eu deux années extrêmement compliquées, extrêmement difficiles à gérer, à la fois sur le plan physique, sur le plan mental et sur le plan familial. et de l'avoir vu jouer devant à Oceanside, il a l'air d'avoir retrouvé la banane. Un champion ne meurt jamais. Le syndrome de Pete Jacob n'est pas applicable à tout le monde. La preuve, c'est que quand on est sérieux, qu'on prend le temps et qu'on n'essaye pas de mettre la charrue avant les bœufs, on finit par revenir. Je dirais que même si jamais Gustav Iden ne fait plus rien du reste de sa carrière, il aura quand même montré qu'il a réussi à revenir au niveau des tout meilleurs mondiaux sur un 73. Et pour ça, chapeau monsieur.

  • Mika

    Oui, mais je suis d'accord avec toi. C'est un monsieur qui a de toute façon, par définition, marqué l'histoire du triathlon, déjà. Mais je pense qu'il a encore quelques belles lignes à écrire. Et à l'instar d'un petit peu de Sam, c'est quelqu'un qui est amoureux un peu. Il a retrouvé une vie. Et je pense que des gens comme ça, quand ils ont le cœur un petit peu habité, il faut se méfier de l'eau qui dort. Parce qu'il ne fait pas de bruit, il en fait beaucoup moins qu'avant. Mais par contre... pour être revenu à son niveau et pour être aussi discret qu'il est, je pense qu'il n'est pas là pour jouer au bowling.

  • Arnaud

    Tu le vois jouer devant toi au Texas ?

  • Mika

    Bien sûr, mais bien sûr. Je pense qu'il est plus fait pour être sur du très long que sur du half, sur du full que sur du half. Et je pense que c'était très annonciateur d'une très mauvaise période qui va arriver là. Je pense que Gustav Hiddens... Pour les autres ? Ah ben oui, mais oui. On a enterré, mais en natation, en vélo, en course à pied. Alors, en natation, on avait Richard Lello qui nous avait dit qu'effectivement, il n'allait quand même pas super vite. Mais je suis désolé, là, il nous a prouvé le contraire. Et par contre, vélo et course à pied, oh ! Et le bidon, Christian, le fait qu'ils soient revenus ensemble, c'est terrible.

  • Arnaud

    Parce que Christian, il est chat noir quand même. Je veux dire, c'est un mec qui lui arrive. Oh là là là là là ! Moi, dimanche prochain... je ne décramponne pas de devant la télé les mecs devant le Texas parce que je répète j'annonce le week-end prochain s'il ne fait pas 50 degrés au Texas les 2,30 ils tombent bas et c'est les 1 des 2 Norvégiens oui on peut parler de la start list allez vas-y c'est combien 68 ou 69 pros ?

  • Mika

    alors je ne sais pas je ne sais pas les numéros je suis sur une page Instagram qui s'appelle triple athlète Et franchement, c'est une petite page qui résume pas mal les choses.

  • Arnaud

    Et Paul, comme le prénom, Paul ? Non,

  • Mika

    P-O-2-L.

  • Arnaud

    Ok.

  • Mika

    Et Athlète, c'est en l'air. Ah,

  • Arnaud

    Tripoul.

  • Mika

    Tripoul. Non, pas Poul, P... Enfin bref, on est d'accord. Patrick Lang ne sera pas au départ.

  • Arnaud

    Comme quand tu fais un sondage.

  • Mika

    Patrick Lang, pas au départ. Par contre, attention, Rudi Van Berghe. On ne va pas dire qu'il est là pour chahuter non plus. Gustav Iden. Christian Blumenfeld, Léon Chevalier qui lui va avoir à coeur de de bien remettre l'église au centre du village Mathieu Marcarte, attention sur le vélo ça va pas rigoler, Christian Hogan-Hogue qui avait fait Francfort un petit peu devant Trevor Follet, Matt Hanson on peut pas dire que le footing va être très convivial parce que je pense que ça va pas parler beaucoup

  • Arnaud

    Pete Follet au niveau vélo c'était quelle course qu'il avait explosé le chrono, je sais plus, une course en fin de saison à Ironman où il avait l'explicit l'explicit de tête oui

  • Mika

    Chris Lefferman, Antonio Benito-Lopez c'est pas Thomas Rodriguez c'est pas le mentor lui il a essayé de venir mais il a dit non non les mexicains stop faites demi-tour c'est un sport propre Daniel Beckegard, Cameron Wurf donc il va faire déjà sa 24ème course de la saison Matt Burton Robert Wilkowiecki, Paul Schuster

  • Arnaud

    Burton qui avait quand même gagné l'Ironman Busselton Wilkowiecki dans le genre grosse machine brutasse, tordeuse de manivelle, il se pose là.

  • Mika

    Kasper Storn, donc attention encore une fois, ça vient du cours mais ça court très longtemps.

  • Arnaud

    Et un, et deux, et trois Norvégiens.

  • Mika

    Et trois Norvégiens déjà. Andreas Salvisberg, alors après ça devient un tout petit peu plus compliqué, mais par contre cette start list elle est stratosphérique. Et s'il y a une course dans l'année qui fait envie avant les autres grosses épreuves, c'est bien l'Ironman Texas parce qu'autant de grands noms au départ. Et avec... Des destins complètement différents. On voudrait que Christian revienne un petit peu sur le devant et qu'il confirme. Gustave, on sait qu'il est sur le tour, mais qu'est-ce que ça va donner ? Rudy Vanberg, est-ce qu'il va arriver à garder le niveau qu'il a ? Léon Chevalier, il est capable de nous sortir des courses de strato, mais là, il a pris un coup sur le casque. Donc, j'imagine qu'il vient avec le couteau entre les dents. Enfin, bref, c'est... Et on n'a pas parlé des filles encore, parce que la startlist fille, attention, c'est pareil. Oui.

  • Arnaud

    Moi, je mettrais bien une petite pièce sur Bakkegaard. Je pense qu'il revient du circuit Tessant de l'année dernière. Il n'a pas pris le contrat cette année. Il veut être présent sur le circuit Ironman. Il veut se prouver après deux saisons un petit peu en demi-teinte. Bakkegaard, il ne faut pas oublier qu'il était quand même vu comme étant un des tout meilleurs mondiaux. Il n'a pas eu les résultats qu'il pouvait espérer. Mais je pense qu'il va être extrêmement dangereux ce week-end-là. Et vu la quantité... Il n'y a pas Robert Kallin aussi ? vu la quantité d'Uber Biker qu'il y a de présents sur la start list je pense que ça va aller très très vite il y a Trevor Delso et

  • Mika

    William Menn sont côté français donc petit coucou à eux et petit big up mais j'imagine que ça doit faire beau beau tête quand on voit les watts au départ et on se dit que ça va être compliqué de jouer devant je vois pas Kaline mais par contre on se retrouve avec entre 20 et 25 ... prétendant au podium. Et donc ça va partir du départ de la natation et à T2 je pense qu'il y aura des écarts mais il y aura aussi des petits groupes et des petits groupes qui auront essayé de gérer les écarts. Bien sûr avec les règles du drafting, mais ça va jouer groupé devant ça va gérer, puisque les standards aujourd'hui c'est 4h en vélo entre 4h02 et 4h05 Je pense qu'il y aura énormément de gens qui vont être dans ces chronos-là. Et la course à pied, effectivement, s'il fait un peu chaud, ça peut avoir une très grosse importance. On avait Patrick Lang qui est un coureur exceptionnel dans ces conditions-là. Comment vont réagir les autres ? Par exemple, nos amis norvégiens qui sont allés se préparer en Sierra Nevada à 2700 mètres d'altitude avec de la neige. Ils sont depuis un petit moment aux Etats-Unis. Mais est-ce que les conditions ne vont pas être prises ? un petit peu différemment, est-ce qu'ils auront refait du norvégien dans le texte en se refaisant des séances à la chaleur et ainsi de suite ? Réponse ce week-end, mais gros suspect.

  • Arnaud

    Moi, je voudrais que Blumenfeld, il ait la course, pas la course parfaite, mais qu'il ait une super course, parce qu'il mérite, si tu veux, on ne peut pas dire qu'il ait été gâté ces derniers temps entre ses problèmes de digestif. Bon, après, il faut peut-être arrêter de prendre 2 kilos de glucides à l'heure, ça ira peut-être mieux, mais... qu'il n'est pas de crevaison, qu'il ne soit pas perdu, qu'il n'y ait pas un chien qui l'attaque à la gorge enragé. Et que le gars, il arrive à poser le vélo et pouvoir se dire « Je fais le run de ma vie. » Je veux voir ça. Je veux être témoin de ça. Ça fait trop de fois que ça tourne autour et que ça passe à côté. J'ai l'impression qu'on sent qu'il y a quelque chose qui arrive. Cette course-là, tout... J'ai le sentiment qu'il va se passer quelque chose. J'ai le sentiment que l'histoire va s'écrire ce week-end parce qu'il y a trop de monde présent sur la ligne. C'est une course qui est réputée pour être rapide. Et on peut à la fois avoir le chrono le plus rapide de l'histoire, on peut avoir la barre des 2,30 qui saute, ou les deux, en général.

  • Mika

    Ou les deux, en général.

  • Arnaud

    Et chez les femmes, c'est l'ornib.

  • Mika

    Chez nos chers amis féminines. Attention, Kat Matthews, Taylor Nibb, Chelsea Sodaro. Donc là, déjà là, on ne peut pas dire que ce soit venu là pour rigoler. Attention, il y a une petite nouvelle qui arrive. Stéphanie Clotterbuck, issue de la Zwift Académétrie, qui n'est pas une... Enfin, quand on la regarde nager, on a l'impression que c'est une démonstration technique. Par contre, on va te mettre devant parce que sinon tu prends un iceberg. Ça sera la course de rentrée de Julie Yemolo. Tamara Duet. Et ça fait des seins, il y en a encore plein d'autres, mais là c'est pareil, on se retrouve avec une dizaine de prétendantes à la victoire, et peut-être même au podium. Ça va être une course de tous les dangers pour tout le monde.

  • Arnaud

    Et de la grosse coureuse à pied.

  • Mika

    Et de la très très grosse coureuse à pied. J'aimerais bien savoir ce que va donner Chelsea-Sodaro. Parce qu'après avoir changé de coach, de vélo, de basket, de machin, de tout ce que tu veux en quelques mois, on n'en entend plus trop parler. Donc on a compris qu'elle était devenue maman. Mais je pense que dans ses qualités athlétiques, elle est restée toujours aussi performante. Qu'est-ce que ça va devenir avec Kat Matthews et Taylor Neib au départ ?

  • Arnaud

    Je pense que Nib va faire du Nib et qu'elle va essayer de créer un écart phénoménal. Je pense que Mathieu, à ce que j'en vois et ce que j'en comprends actuellement, elle a tout à fait les capacités à pouvoir rouler avec Nib. Et même si Nib part avec que quelques minutes d'avance sur une Mathieu, ce qui va être remonté comme une pendule et qui n'a pas beaucoup couru depuis la fin de saison 2025, on ne l'a pas beaucoup vu qu'être Mathieu. Et j'ai eu des échos comme quoi elle serait extrêmement fit. actuellement et surtout elle a une énorme envie de performer sur cette course donc on plonge en plein dans le coeur de notre saison ça va être une course qui est intéressante et j'espère simplement qu'on aura une retransmission qui sera digne de ce nom et c'est rigolo tu sais on en avait parlé la semaine dernière et j'ai écouté plusieurs autres podcasts mais c'est le discours et le même partout, la façon dont Ironman traite la retransmission de ces magnifiques épreuves, parce qu'aujourd'hui, leurs épreuves sont plus télévisuelles et c'est plus regardable d'un point de vue athlétique que d'autres épreuves, mais vraiment, ce qui nous est servi, c'est vraiment triste. Et il y a vraiment beaucoup de bruit qui se fait dans le monde du triathlon où il y a un moment où il faut arrêter les conneries. Il va falloir qu'on ait quand même quelque chose qui tienne un minimum la route et qu'Ironman accepte l'idée d'investir un petit peu dans la qualité de ses retransmissions et puis d'arrêter de nous saouler avec leur publicité qui au final ne servent ni la retransmission, ni les marques et ni Ironman, je pense.

  • Mika

    J'ai vu que tu remettais un petit peu des pièces à chaque fois. Oui,

  • Arnaud

    Elisabeth a appris une carte au fil. Ah, Elisabeth, je me la farcis. J'ai entendu que Talking Try-Agent, ils veulent l'inviter sur le podcast. Elisabeth, ils lui ont envoyé une invitation. Putain, si elle arrive, alors moi, celui-là, je me le fais en boucle.

  • Mika

    Oh non ! On ne peut pas aussi ne pas parler de l'Ironman 73 Valencia. Parce que, du coup, on a un petit coucou, un petit coucou rico français, quand même, à faire. Donc, ça sera une jolie course aussi, puisque sauf faire, de ma part, 73 Valencia ça doit faire partie de l'Ironman Pro Series mais côté féminin par exemple et côté français on a Marjolaine Pierret et franco-luxembourgeoise Jeanne Leher au départ et on a...

  • Arnaud

    C'est intéressant de voir Leher qui se lance sur le 73 aussi c'est son premier il me semble non ?

  • Mika

    Non je crois qu'elle a déjà eu une expérience l'année dernière fructueuse je crois puisqu'elle commençait à rouler déjà sur Chromo, non il me semble qu'elle a déjà fait un D'accord ... Mais par contre, avec ce qu'elle nous a montré sur la fin de saison dernière, je pense que vraiment, il faudra compter dessus. Parce que côté mindset compétiteur, je crois que Jeanne, on ne peut pas faire beaucoup mieux.

  • Arnaud

    Ça fait penser à Kate Matthew.

  • Mika

    Oui, un petit peu.

  • Arnaud

    Elle a un peu le même profil de teigneuse. Tu la jettes le long du mur, elle reste accrochée. C'est des durs à cuire.

  • Mika

    Et puis, tu as Indiali, Jess Lermontz, Ruth Hassell. Nina Heim, enfin tout ça c'est Rebecca Anderberry, idem aussi issue de la Züft Académie 3. C'est quand même une belle vitrine. Et puis donc chez les hommes, on a Clément Mignon, donc ça sera sa course de rentrée. Côté français, on aura Dylan Manien, Arnaud Guilloux. Je ne les vois pas venir là-bas pour faire la sortie du dimanche tranquille. Et puis il y a quelques grands noms aussi. Il y en aura encore un petit peu de partout et ça va être un week-end comme on les aime bien, mais pas nos compagnes.

  • Arnaud

    Voilà, on va en profiter pour parler encore un peu des femmes et faire un chapeau bas à Pauline Ferrand-Prévot qui a quand même gagné Paris-Roubaix. Je veux dire, il faut quand même mettre ça. Et moi, je trouve que Pauline, déjà, c'est une icône du sport. Je crois qu'elle a tout gagné.

  • Mika

    3 ou

  • Arnaud

    4 titres de championne du monde en vélo toutes disciplines confondues voilà c'est ça les jeux elle a tout gagné et là elle vient plier tout le monde sur le Paris-Roubaix en faisant une attaque pour préparer l'éventuelle victoire de Marianne Vos tellement solide qu'elle s'est barrée, elle gagne la course bravo, chapeau Bas Chapeau bas à Marion Rousse qui est aujourd'hui la directrice du Tour de France Femmes. On a quand même deux icônes françaises. Alors déjà en plus ça passe bien à la télé. Marion d'un point de vue commentateur, elle est... Elle est à l'œil, elle est exceptionnelle. C'est des très belles personnes dans le monde du sport. Et je pense que le monde du triathlon, on ferait bien de s'inspirer de tout ça et la mise en valeur du triathlon féminin parce que le cyclisme est en train de faire un super job au niveau de la promotion du sport féminin. Et hier, moi, je me suis régalé de regarder l'arrivée de la... D'ailleurs, c'est bien fait, encore une fois. Tu as l'arrivée de la course femme et derrière, tu bascules sur les 80 derniers kilomètres de la course homme. Encore une fois, c'est bien réfléchi. Encore une fois, il y a des gens qui réfléchissent un petit peu derrière. Et surtout, il y a une retransmission qui tient la route. Et je pense qu'il n'y a que des bonnes choses à aller regarder là-bas. Voilà les amis, on vous souhaite à tous et à toutes une bonne semaine. Bonne semaine à toi mon pote. Remets-toi bien de l'Espagne. Et puis... Et puis la semaine prochaine, on vous fera un épisode compte rendu des événements du week-end. Et surtout, n'hésitez pas à aller mettre la main au porte-monnaie et puis aller acheter le triathlon spirit parce que il n'y a que du bon.

  • Mika

    Exactement. Bonne semaine, bon week-end et bon training surtout.

  • Arnaud

    C'est clair. Au plaisir. Pas de sacrifice. Ciao, ciao. Merci.

Chapters

  • Introduction au triathlon du futur

    00:25

  • Retour sur les blessures et la récupération

    01:14

  • Comparaison entre triathlon et cyclisme

    05:35

  • Gestion des blessures et importance de l'écoute du corps

    06:58

  • Propositions pour l'avenir du triathlon

    18:29

Description

Et si le triathlon de demain nous réservait des surprises inimaginables ? Dans cet épisode captivant du TRI BANDITS PODCAST, Michael LECUIVRE et Arnaud SELUKOV se projettent jusqu'en 2045 pour explorer l'avenir du triathlon. En tant que passionnés de ce sport, nous ne pouvons ignorer les récents événements qui ont secoué la communauté triathlétique, des blessures aux défis que rencontrent nos athlètes. Arnaud partage avec nous son expérience personnelle d'une chute, un moment qui nous rappelle combien il est crucial de prêter attention aux signaux que notre corps nous envoie. Nous discutons ensemble de la gestion des blessures et de l'importance de ne pas les négliger, car la performance triathlon passe aussi par une écoute attentive de soi.



Nous abordons également une question brûlante : pourquoi le triathlon ne suscite-t-il pas le même engouement populaire que les épreuves cyclistes historiques ? En examinant des événements récents comme l'Ironman Texas, nous analysons la dynamique de la compétition et la nécessité d'évoluer pour attirer un plus large public. Quelles stratégies pourrions-nous mettre en place pour rendre le triathlon plus accessible et engageant ? Loin de nous l'idée de perdre de vue le plaisir que nous tirons de ce sport, car au cœur de notre passion pour le triathlon, il y a la joie et l'épanouissement personnel.



Dans cet épisode, nous partageons des idées novatrices pour dynamiser le triathlon, tout en insistant sur l'importance de garder le plaisir au centre de notre pratique. Que vous soyez un triathlète aguerri ou un néophyte curieux, nous avons des histoires de passion et des expériences triathlon qui vous inspireront. Nous parlons également de l'équipement triathlon essentiel pour optimiser votre entraînement et de l'importance de se préparer pour des défis comme l'Ironman.



Rejoignez-nous pour une analyse des performances, des conseils d'entraîneurs et des anecdotes qui rendent notre passion commune encore plus fascinante. Le TRI BANDITS PODCAST est là pour vous, triathlètes francophones, pour vous encourager à investir dans votre santé par le sport. Ensemble, faisons du triathlon une aventure encore plus palpitante et enrichissante !



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Transcription

  • Arnaud

    Bonjour à toutes et bonjour à tous, aujourd'hui on vous emmène en 2045 parler du triathlon du futur. Salut Mika, comment vas-tu ? Comment est-ce que tu vas ?

  • Mika

    Comment est-ce que je vais ? Bien, bien et tout. De retour d'Espagne, tout bronzé mais ce n'est pas parce qu'il faisait super chaud là-bas. Je suis bien content d'avoir retrouvé ma Bresse natale, enfin pas natale du tout d'ailleurs, mais il fait bien froid.

  • Arnaud

    Parce qu'il me paraît que tu viens un peu toi du pays des classiques ardennaises.

  • Mika

    Exactement, mais on en reparlera juste après. Et donc du coup je suis habillé en circonstance avec une belle grosse veste, bien chaude, parce qu'on est au soleil mais on n'est quand même pas à la chaleur. 15 jours à parler, manger, dormir triathlon, c'était super sympa. Des moments très bien, des moments... Un peu moins bien, mais on en parlera aussi après. Mais surtout, avant de parler du triathlon de 2045, parlons du triathlète qui est né en 1932. Comment va Arnaud Selukov après sa chute ?

  • Arnaud

    Arnaud Selukov, il a recommencé à nager, donc ça veut dire que les plaies sont fermées. J'ai toujours quelques galettes et puis la cuisse un peu bleue. Je n'ai pas recouru parce que j'ai la hanche qui avait quand même tapé un petit peu. Donc je pense que je vais pouvoir recommencer à courir d'ici la fin de la semaine si tout se passe bien. Mais écoute, j'aurais tendance à dire que ça va. Je vais dire que c'est parce que je suis végane, comme à chaque fois que me dit mon médecin, à chaque fois qu'il me voit, il me dit « j'ai jamais vu quelqu'un qui cicatrisait aussi vite que toi » . Donc on va mettre ça sur ce compte-là et puis sur une bonne génétique. Mais honnêtement, ça ne va pas trop mal. Le seul truc, c'est que si l'assurance pouvait sortir les pouces du cul et puis débloquer du cash pour que je puisse réparer le vélo et puis le matos, ça me ferait bien bien plaisir parce que... Parce qu'encore une fois, quand tu fais une connerie, que tu te mets par terre, c'est pour ta gueule. Mais quand tu te fais foutre par terre et que ce n'est pas de ta faute, et que derrière, tu as l'assurance qui traîne les savates pour débloquer quelques milliers d'euros, ça commence à me courir un petit peu sur le haricot. Et j'ai hâte que demain, les bureaux des assurances rouvrent parce que j'y vais au lance-flamme. Et on va régler le problème. Et si je ne repars pas avec le cash, c'est que je ne suis plus Arnaud, c'est du coffre.

  • Mika

    Et là en fait on met le doigt un petit peu sur quelque chose, les assurances si toi ils doivent te prélever le 2, t'as pas le droit de payer le 3 parce que sinon t'es irradié, et à l'inverse quand eux ils doivent te payer, parce que du coup, enfin bref, c'est un système qui est très très bien fait, forcément comme d'habitude, mais on va pas revenir là-dessus.

  • Arnaud

    Et puis discussion lunaire quand même, parce qu'il faut quand même en parler, la semaine dernière j'ai la nana de l'assurance qui m'appelle, et qui voulait faire semblant de prendre de mes nouvelles en fait, tu sais, donc elle fait semblant de prendre de mes nouvelles, elle me demande... Le matériel, je lui dis, le matériel, c'est la liste que je vous ai envoyée. Le vélo, il est au magasin de vélo où je vous ai dit. Donc, vous pouvez envoyer votre expert et tout ça. Il me dit, ah, mais donc, vous faisiez du vélo avec votre fils. Je lui dis, ben oui, on avait fait une séance d'entraînement. Et là, paf, la garce, elle saute sur le truc en me disant, ah, donc, vous vous entraignez pour une compétition. Je dis, ben évidemment, je fais de la compétition. Donc, c'était dans le cadre d'une activité sportive de club. Je lui dis, ben non, je faisais du vélo avec mon fils. Donc elle me dit, oui mais est-ce que c'était un entraînement ? Je lui dis, madame, dès l'instant où vous descendez votre escalier le matin pour aller sortir vos poubelles, on peut considérer que c'est un entraînement, parce que c'est une activité physique. Oui, non mais c'est pas ça, mais là c'était, vous vous préparez pour une course, et c'était dans le cadre d'un entraînement, donc c'est l'assurance de votre fédération. Mais je lui dis, mais non, j'ai pas d'assurance spécifique de ma fédération, l'assurance de la fédération nous assure dans le cadre de la pratique en compétition, mais pas en dehors des compétitions. Et donc... Une discussion complètement lunaire. Et à un moment, je lui dis, mais qu'est-ce que vous essayez de trouver des détours pour essayer d'éviter de ne pas m'indemniser ? J'y suis pour rien. Vous êtes mon assurance. Vous êtes censé m'indemniser. Et vous êtes censé m'accompagner dans le truc. Donc, j'ai fini par l'envoyer chier et lui dire que c'était une conne. Ah ouais ? Bah oui. Donc, si tu veux, sur l'avance du dossier, ça va peut-être pas aider. Mais j'ai dit que je ne voulais plus lui parler. Je voulais parler à quelqu'un d'autre. Donc, demain, je descends au bureau. J'arrive avec... armé bagage et...

  • Mika

    Attention, accrochez bien vos dentiers.

  • Arnaud

    Ouais, ouais, non mais c'est chiant, quoi. C'est usant. Ces gens qui passent leur temps, en fait, à essayer de trouver des trous dans la réglementation pour essayer de te niquer, en fait. Et ça, c'est vraiment quelque chose qu'on retrouve partout. Qui a eu affaire à Pôle emploi dans ces dernières années et ces derniers mois ? le savent bien également, vous êtes sans arrêt mis sur le grill, sans arrêt en train de vous questionner, les assurances c'est pareil et tout, on vit vraiment dans une société, on va dire que je suis un vieux con mais il y a vraiment des... Des comportements, des fois, qui me dépassent un petit peu. Bref, retour à nos moutons. Et donc, on va parler, évidemment, de notre vision de bandit, du triathlon à plus ou moins long terme. En fait, cette réflexion m'est venue, moi, dans le sens où j'ai pas mal regardé la saison des classiques à la télé. quand j'étais disponible ces derniers temps. Et on ne peut pas nier le fait que de regarder ces classiques qui sont plus ou moins les mêmes depuis en gros une centaine d'années, il y a toujours cette passion, il y a toujours cette passion populaire et il y a toujours un immense intérêt à la fois du public à la télé et du public sur le bord de la route à venir regarder ces épreuves. Et je me suis dit, mais qu'est-ce qui fait que le triathlon, qui pourtant sur papier pourrait être très spectaculaire, n'arrivent pas à avoir le même intérêt que ces épreuves cyclistes. Et c'est tout ça dont on parlera. On parlera bien évidemment de l'Ironman Texas qui arrive ce week-end avec une start list de dingue. Et puis déjà certaines pommes qui commencent à tomber de l'arbre comme Patrick Lange qui a déclaré qu'il était out. Et puis on vous parlera un petit peu de ce qu'il nous faut. nous passe par la tête et toi tu nous parleras un petit peu de ce qui s'est passé quand tu étais en Espagne là-bas parce que tu m'as envoyé des messages complètement que j'ai évanoui des trucs comme des messages codés, secrets et je me suis dit putain il y a un truc qui m'arrive, il faut que je sois préparé

  • Mika

    Je reviendrai juste après mais effectivement je vais rebondir sur le cas Patrick Lang et sur le cas Arnaud Selikoff du coup et c'est sur un petit peu la gestion des blessures la gestion des blessures en cas de chute ou en cas de nous on n'est pas des pros et même si on essaye d'avoir une pratique plutôt très sérieuse plutôt assidue on a tendance à se dire qu'en fait on a un corps qu'on met un petit peu de travers de temps en temps on le pousse un peu dans ses retranchements et que du coup c'est pas grave, il nous envoie des signaux et on les oublie un peu et qu'un gars comme Patrick Lang annonce quand même clairement que s'il ne fait pas l'Ironman Texas, qui était le début de sa saison, et que lui, il avait un petit peu tout misé sur l'Ironman Pro Series, et que c'est parce qu'il a un petit point, au niveau, je crois que c'est de ses ischios ou de ses adducteurs, et qu'en termes de précaution et de vision à moyen et long terme, il met la bâche. Je trouve ça plutôt inspirant, en fait. Et je me dis que des fois, prendre un petit peu de recul et se dire... Non, je ne vais pas faire la séance que j'ai prévue là demain parce que j'ai un petit point là. J'ai fait un petit peu de brasse et du coup, je me suis froissé un ischio par exemple. Du coup, je vais aller courir quand même, même si j'ai un petit peu mal, je tire dessus. Puis en fait, c'est la séance qui dure une heure qui ne rapporte pas grand-chose en termes de bénéfice. Mais c'est les 10-15 jours où on va tirer dessus et où on risque d'aller un petit peu approfondir la chose. Et je me dis que si on doit s'inspirer de choses de pro à l'entraînement, On regarde souvent les séances qui se mettent, l'analyse, les watts et ainsi de suite. Commençons déjà par regarder ce qu'ils font. Ben voilà, je suis blessé, je ne tire pas sur la machine parce que j'ai une carrière et nous on a une vie à côté, on ne fait pas que ça. Et donc c'est peut-être plutôt bien de se dire, ben voilà, je ne vais pas faire cette séance-là, je vais m'écouter, je vais prendre soin de moi. Donc la petite technique du caillou dans la chaussure. Tant que j'ai un caillou dans la chaussure, je n'y vais pas et ça sera plutôt positif pour tout le monde, je pense.

  • Arnaud

    Il y a quelque chose qui est vraiment intéressant dans ce que tu dis et c'est quelque chose qui m'a souvent interrogé en fait. Quand on s'entraîne et on est tout le temps entre deux blessures en gros ou deux petits soucis de santé, c'est-à-dire le petit rhume, tu sais, la petite douleur dans le mollet, la petite douleur au genou, la petite douleur dans l'épaule. Il y a toujours quelque chose, et je pense que si on prenait le panel des 70 000 licenciés français, encore une fois, bravo pour le travail fait par la Fédération, et merci à Cassandre Brogan et Léo Berger, mais je pense que si on demandait aux 70 000 licenciés de triathlon français, il y aurait une grande majorité de personnes qui est toujours un petit peu en train de naviguer pour paraphraser ce que disait Sébastien Quinet il y a quelques années, et qui est en train de travailler, being fit. and being fucked. Et ça veut bien dire ce que ça veut dire, c'est-à-dire qu'on est toujours entre un pic de forme et puis un début de blessure. Parce que dès l'instant où vous allez pousser un petit peu la machine, comme tu dis, pousser les curseurs vers le haut, on se rapproche, la marge de manœuvre, elle est minimale. Et puis c'est là qu'il y a un petit souci qui arrive. Et il y a quelque chose, moi, qui m'a toujours, toujours, toujours marqué, que j'ai eu énormément de mal à m'appliquer à moi-même, que j'applique plus facilement à mes athlètes, c'est que... Quand on a un petit souci de santé ou qu'on tombe malade et tout ça, on a toujours énormément de mal à dire « je prends 4, 5, 6 ou 7 jours off » . Et moi, quand j'ai des athlètes qui sont un peu malades, un peu fiévreux, j'ai mon copain Orion que je coache en course à pied qui revient et l'autre jour il était un peu malade, je lui dis « non, non, tu prends 3 jours off complet » . Et on se rend compte systématiquement que quand on prend un break suite à maladie ou suite à blessure, On revient généralement très vite, très fort.

  • Mika

    Et à l'inverse, si on pousse, on s'enterre plutôt qu'autre chose.

  • Arnaud

    Exactement. Et pourtant, et je pense que si jamais on avait quelqu'un qui était capable de venir discuter psychologie de l'athlète avec nous, ce serait vraiment bienvenu. Et pourtant, on a les sportifs, les triathlètes peut-être en particulier, énormément de difficulté à s'appliquer cette règle, mais qui est simple, c'est de la BLP, de la bonne logique paysanne. de se dire, je ne suis pas bien, eh bien, je lève le pied. Et elle deviendra ce qu'elle deviendra. Et c'est surtout, c'est encore plus parlant et encore plus présent quand on est dans une période où on arrive dans un calendrier de compétition. Tu sais, on voit arriver la compétition et le réflexe, ça va toujours être de dire, j'en rajoute un petit peu plutôt que j'en enlève un petit peu. Et c'est vrai que moi, j'ai toujours milité sur le fait qu'il valait mieux être 5% en dessous du niveau de cuisson que 5% trop cuit. C'est vrai que j'ai eu du mal parfois à me l'appliquer, mais à chaque fois que j'ai su lever le pied, à chaque fois que je me suis dit, au final, avec le volume que tu fais à l'année, avec le volume et les années d'entraînement que tu as derrière, ce n'est pas une semaine blanche au niveau entraînement qui va changer grand-chose, surtout pas à 56 ans. Ce n'est pas ma carrière, ce n'est pas mon métier. et je pense que il y a beaucoup d'athlètes professionnels qui des fois ont tendance à pousser un petit peu le bouchon et d'avoir un mec comme Patrick Langeux qui dit non non là c'est pas bon et il faut que je lève le pied et ben je trouve que c'est vraiment un beau message et évidemment on lui souhaite tout le recul il n'y a qu'à regarder pardon tout le recul ça ne veut pas dire grand chose mais on lui souhaite tout de bon dans la réparation et puis de le voir prochainement sur une autre course

  • Mika

    Il sera performant puisque vu comment il était animé à la soirée des champions à Kona, il n'y a aucun souci, il sera là et il a le mort entre les dents. Mais il n'y a qu'à regarder, on parlait de classique, de cyclisme tout à l'heure, il n'y a qu'à regarder ce qui s'est passé hier, pas plus tard qu'hier, sur l'Amstel Gold Race. Qui est revenu ? Remco, qui est tombé un peu au fond du trou à cause d'une chute. Il a expliqué clairement quelques jours avant qu'il était passé tout près d'arrêter sa carrière et le gars revient mort de faim. Il y en a un qui aligne tout le monde depuis quelques saisons. Il arrive, il est dans le game, il n'a fait que deux courses. On aurait pu dire que Remco n'aurait pas été là mais double champion olympique ça ne s'improvise pas. Il a fait ce qu'il fallait, il a été très intelligent et je pense qu'il a été autant dans le mal qu'il a été poussé dans ses retranchements pour revenir. Il ne revient pas pour rigoler. et être capable de aller à la poursuite de Pogacar alors que tout le monde le trouve imbattable. Alors peut-être que Pogacar était dans un mauvais jour, peut-être que Renko était dans un super jour. Toujours est-il que c'est un gars qui revient, qui n'a pas fait les courses d'avant, qui est dans le game, qui ne lâche rien. Je pense qu'il avait une fraîcheur mentale que les autres n'avaient peut-être pas. Il a peut-être moins pris aussi sur la tête le fait que quand Pogacar part, on ne peut pas le rattraper. Et finalement, c'est bien.

  • Arnaud

    Il a été vachement ouvert sur le fait. C'est vrai que le gars a quand même joué une malchance. Après les Jeux Olympiques, il a décidé de prendre un break de 5 à 6 semaines. Il était épuisé physiquement et mentalement. C'est au moment où il a repris l'entraînement qu'il s'en est mis une. Il a été de nouveau 6 ou 7 semaines. Son break devait être d'un peu plus d'un mois. Il s'est retrouvé à être un break en dehors du vélo de plus de 3 mois. Les mecs, il ne faut pas oublier que les cyclistes professionnels, à partir d'octobre, ils ont rattaqué, ils ont remis en route. Quand ils arrivent en janvier pour... Pour le Tour Down Under ou les autres premières grandes courses comme le Tour des U.A.I. et tout ça, et les premières classiques qui arrivent rapidos, les gars, ils ont déjà mangé des kilomètres. Et, oh putain, d'ailleurs, t'as vu quand ils rattrapent Pogacar, quand ils le passent ? Tu sais, ça m'a fait penser à Sébastien Kinley à Las Vegas au championnat du monde 73 il y a quelques années, quand il doublait tout le monde à 20 km heure plus vite. Et là, j'ai vu Remco qui revenait avec Skelmos dans la roue derrière. Mon Pogacar qui avait levé le pied 30 secondes pour se dire de toute façon, les gars, ils vont revenir et tout. Et l'autre, il est passé mais comme un sauvage. Et là, il n'est pas champion du monde du chrono pour rien. C'était... Putain, tu prends... Là, tu... Le... Ah ouais, c'est de la poésie. Le gap, il s'ouvre de 50 centimètres. Putain, il ne faut pas réfléchir 30 secondes parce que derrière, le gars, il est parti, c'est fini, tu ne le revois pas. Et qu'est-ce qu'il est bien placé sur un vélo, lui ?

  • Mika

    C'est ce que j'allais dire. Quand tu dis que c'est de la poésie, c'est ça. Quand tu le vois posé sur un vélo, tu dis que le vélo a été construit autour de lui. Tu le vois pédaler, il n'y a rien qui bouge au-dessus du bassin. C'est immobile. Par contre, je n'aimerais pas être à la place du boîtier de pédaler parce qu'il ne peut pas être très confort quand même. Non.

  • Arnaud

    C'est vrai qu'il y a beaucoup d'enseignements sur cette période des classiques et la façon dont les mecs gèrent. J'ai pris énormément de plaisir à suivre cette saison des classiques. Déjà, il y a un super boulot qui est fait de la part de chacune des équipes pour mettre en valeur un petit peu leurs sportifs. Et ça, je pense qu'on peut s'en inspirer. On voit beaucoup moins des athlètes qui courent sur les classiques être des vendeurs de produits de gel ou d'huile de massage. des carteurs de narines. Et ça, je pense que notre e-athlète se ferait bien de s'en inspirer. Et surtout les marques qui demandent à notre e-athlète de faire du product pushing, peut-être que ça serait bien. Et puis, il y a des belles histoires et il y a des beaux athlètes. Et c'est vrai que quand tu vois un mec comme vous devant Nart, qui a eu vraiment une saison qui a été compliquée, qui a raté une partie de la saison du cyclocross, qui pour lui est une grosse partie de ses gains, et qui là revient et qui joue quand même placé à chaque fois. Et les mecs, ils s'en mettent quand même plein la gueule. Il ne faut pas. Ils ont fait Roubaix dimanche. Roubaix, 265 km. Tu as vu la gueule des mecs à l'arrivée de Roubaix ? Ils sont rincés de chez rincés. Tu croirais des pneus sur une vieille 4L qui a 500 000 bornes. Les mecs, ils ne pouvaient même plus descendre du vélo. Derrière, mercredi, la flèche Brabant-Saône. Bing, rebelote. Remco, qui arrive, qui règle tout le monde. Et là, dimanche, patatrac, l'Amstel Gold Race. mercredi, c'est la Flèche Wallonne, dimanche, Liège-Bastogne-Liège, les gars, c'est quand même des solides.

  • Mika

    C'est pas les 35 heures pour au rabais, quoi.

  • Arnaud

    Quand il y en a qui disent, putain, cette année, le T100, il y a 8 courses dans la saison, il faut peut-être regarder. Alors, c'est vrai que ce n'est pas le même soir, mais tu vois, c'est sûr qu'ils ne font pas des 6-7 heures à très haute intensité. Mais quand tu vois les puissances moyennes que les mecs... Hier, je crois que la puissance moyenne de Remco était au-dessus de 300 watts. Pendant 5 heures. Donc, ça fait quand même... Il faut quand même s'en occuper.

  • Mika

    Tu allumes 2-3 ampoules pendant un moment, quand même.

  • Arnaud

    Tout Liège. Toutes les voitures électriques de Liège, elles ont été rechargées pour le gratos.

  • Mika

    Bref, parlons bien. Tu voulais nous parler du triathlon du futur.

  • Arnaud

    Voilà. Moi, je vais vous balancer un pavé. Je vais me faire l'avocat du diable. Je pense qu'il faut tout changer dans le triathlon. Parce que je pense que... Si, si, tout. On change tout.

  • Mika

    Pas l'heure des disciplines tout le temps, s'il te plaît.

  • Arnaud

    Non, il faut tout changer. Je pense que quand on regarde ces épreuves et quand tu regardes comme hier l'Amstel Gold Race, il y avait 34 montées sur le... sur les 250 bornes du parcours. Tant et si bien que tout ce qui... Il y a tout le temps quelque chose qui se passe. Tu sais qu'il va y avoir des attaques. Tu sais que ça va se passer comme ça. Tu passes d'une grande route, une petite route. Et quand tu fais le parallèle avec la semaine d'avant où on a regardé le T100 Singapour et puis le 73 Oceanside, la partie vélo, on se fait quand même chier comme des rats morts à regarder ça, à comparer du cyclisme. Et moi, je me suis dit... Hier, je me suis dit, mais qu'est-ce qui fait que le triathlon n'arrive pas à avoir ce niveau d'intérêt ? Je pense que c'est les règles anti-drafting. Je pense qu'il faut tout arrêter. Je pense qu'il faut s'inspirer du cyclisme et avoir une discipline triathlon contre la montre et une discipline triathlon paquée. Et par là, si tu veux... Mon idée, c'était de dire, mais évidemment, évidemment que ça coule de source. On sépare l'activité triathlon en deux grandes familles, une activité contre la monte et une activité où on peut rouler en groupe. Et ça change tout. D'avoir des parcours qui soient beaucoup plus techniques, d'avoir des parcours où ça va également rouler en pack. Imagine que tu aies un parcours, imagine l'Alpe d'Huez. ou le parcours de l'Alpe d'Huez ou de l'Embrunman, où ça pourrait rouler en groupe. Au final, il ne va y avoir que des petits groupes qui vont se former, il ne va pas y avoir de groupe massif en termes de drafting. Et je pense qu'en termes d'intérêt pour la course, moi, je... Et pourtant, je me suis battu contre le drafting. J'ai toujours trouvé... Mais au final, tu te rends compte que la difficulté d'expansion de ce sport, elle est souvent liée à cette... pratique vélo et au drafting c'est à dire qu'il vous faut des commissaires il vous faut aussi il vous faut là il ya du stress on peut pas se retrouver dans une zone là on peut pas arriver à proximité de ce vélo là et au final si jamais il y avait la possibilité de rouler en groupe il y aurait des groupes de niveaux qui se formeraient ceux qui peuvent pas rester dans les roues ils finiraient par sauter et puis il y aurait des attaques il y aurait je pense que le sport gagnerait en termes de à être un petit peu plus spectaculaire du moins sur la partie vélo. Et un autre facteur vachement important pour moi, on limiterait la course à l'armement sur les vélos.

  • Mika

    Oui, mais du coup, tu n'as plus accès aux vélos de chrono alors. Parce que rouler en paquet, tu coupes l'accès aux vélos de chrono. Parce que si tu mets du drafting...

  • Arnaud

    Ah oui, terminez ça.

  • Mika

    Donc tu passes sur un Ironman ou sur un Half, 80 pour le T100, 90 pour un Half, 180 pour un Full.

  • Arnaud

    A haute distance ? Pourquoi on ne changerait pas complètement ? Tu sais que c'est une idée qui m'a toujours travaillé. Mais pourquoi il faut qu'on se fixe à ces distances ? Si tu veux, si on faisait la séparation entre des triathlons contre la montre, on garde les mêmes distances et on fait un départ contre la montre. Toutes les 10, toutes les 20 ou toutes les 30 secondes en fonction des parcours. C'est faisable, il y a des courses qui le font. Damien Favre-Félix fait un sprint en contre la montre à Dole qui est... sensationnel. Le triathlon Bressan de Luan, ils le font avec un sprint en contre-la-montre en piscine qui se passe très très bien. Ça marche, ça fonctionne très très bien. Après, d'avoir d'autres courses avec des distances différentes, la natation derrière, imagine si le T100 avait le droit de rouler en paquet sur des parcours sélectifs, pas du parcours insipide à la WTCS, on est bien d'accord, il faut un parcours avec des difficultés. Imagine l'impact qu'aurait la natation Si jamais les mecs se disaient, oh attends, on va peut-être réfléchir à bosser quand même ensemble, on peut peut-être se barrer à trois devant et ça changerait complètement la course.

  • Mika

    Je suis à la fois d'accord et pas d'accord, mais tu t'en doutes bien. C'est normal. Il y a quelque chose de... En fait, on avait dit au départ, je ne sais pas si tu te souviens, je crois que c'était fin des années 90 où on commençait à avoir le drafting arrivé avec les courses. les courses WTC, enfin ce qui s'appelait ITU à l'époque, où on a standardisé le drafting. Quand c'est arrivé, d'ailleurs je crois bien que c'est les JO qui ont été déclencheurs de ça, donc c'est aux environs des années 96, et d'ailleurs Simon Lessing avait dit qu'il ne reconnaissait plus son sport et que ça a été plus ou moins ce qui l'a déclenché son départ vers le long, c'est que pour lui le triathlon, l'essence était du non-drafting. Et donc que tu sois en contre-la-montre ou en pack avec des gens... qui respectent plus ou moins les règles, mais qui les respectent un minimum, la course est la même pour tout le monde. Si là, tu commences à vouloir faire évoluer le bazar, on est d'accord, le triathlon va devoir évoluer. On va reparler de l'évolution des triathlètes aussi après, parce que je pense que si le sport évolue ou pas, dans une bonne direction, ça sera aussi à cause des gens qui vont le pratiquer. Je suis désolé, là, c'est pas un caillou dans la chaussure, c'est un rocher dans la crocs, parce que franchement, à un moment donné... Les gens ne sont pas tous non plus... Il n'y a pas les fils qui se touchent partout.

  • Arnaud

    Oublie jamais que les maths nous ont appris que 50% de la population, elle est en dessous de la moyenne, mon pote.

  • Mika

    Oui, il y a la moyenne, il y a l'écart-type aussi. Après, tu peux avoir 9,5, tu peux avoir 10,5, mais tu peux avoir 2 aussi. Donc voilà. Mais le triathlon a évolué en passant d'un sport non-drafting à un sport drafting sur certaines courses. Je pense effectivement qu'à l'avenir, on va être obligé d'entrevoir. Ton idée, elle est sur le papier, je pense, magique. Mais je pense aussi qu'il y a une façon de regarder le triathlon. qui n'est pas la même, et je le dis assez souvent, entre les gens qui ont l'habitude de le regarder, de le pratiquer, et les gens qui ont fait un half ou deux et qui se croient experts en tri, et là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec le point de vue qui est souvent mis en avant. Je m'explique. Hier, tu reviens au vélo et je prends le cyclisme. Souvent, le cyclisme, il devient palpitant dans les... Allez, on va dire dans les 15-20 derniers kilomètres. Alors un peu moins depuis qu'il y a Pogacar qui dit je me barre tout seul puisque les 80 derniers, je suis plus pressé que vous. Mais c'est un petit peu comme ça. Sauf que quand tu regardes une épreuve au long cours, là aujourd'hui, on est sur des épreuves qui sont retransmises en intégrale. Donc ça fait quasiment 6 heures. Et quand tu regardes des étapes du Tour de France, tu peux dire ouais, c'est pas très fun. Mais pour quelqu'un qui est un peu connaisseur, qui est un peu passionné, et je ne demande pas un expert, mais tu peux savoir qu'il y a des mouvements de course. Que tel leader se fait protéger ou alors qu'au contraire il est pas bien parce qu'il pédale comme ci, il pédale comme ça. Tu vois bien que Wood Van Lart en ce moment il est pas dans la même logique que tout le monde et tu le vois pas sur la fin. Tu le vois dès le début, le positionnement, la stratégie. Mais tout ça ça demande un peu un oeil aguerri et quelque part un effort un peu de réflexion et d'analyse où t'es pas en train de regarder un film Netflix et où tu te dis bon c'est quand que ça se déroule là le truc parce que j'attends un peu la fin. Et je trouve que c'est un petit peu l'intérêt qu'on met dedans, et la passion au final, qu'on met dedans, qui rend les choses intéressantes ou pas. Le cyclisme, c'est passionnant, et je pense que ça ne mobiliserait pas autant de gens sur le côté, si les gens n'étaient pas contents déjà de pouvoir toucher des champions quasiment à la main. D'ailleurs, ils le font trop souvent parce que ça les fait tomber, mais c'est un sport de proximité. Et il se passe toujours des choses, et puis tu as des gens devant, tu as des gens derrière. Le tri est un petit peu plus sclérosé, on est un petit peu... On essaye de se différencier alors qu'au final, c'est peut-être cette erreur-là qui, pour moi, rend le truc un peu moins fun. Et on reparle du T100 où il y a des circuits qui ne sont pas fun. Mais par contre, on sait le rendre un tout petit peu intéressant avec les datas, avec les écarts, avec des interviews, un peu des insights que les gens n'ont pas forcément tout le temps. Les gens qui pratiquent un tout petit peu et qui veulent regarder un T100, s'ils n'ont pas un minimum de connaissances, ils vont se faire chier au bout de 10 minutes. Parce que tu regardes des mecs nager, si tu ne sais pas qui va faire quoi, quand et à quel moment, d'ailleurs c'est un peu ce qui nous anime nous au départ, c'est qu'on essaye de montrer un petit peu ce qui peut rendre les choses intéressantes. Mais quand tu regardes bien, moi j'ai des gens à la maison qui ne pratiquent pas le triathlon, ils commencent à en avoir marre que je les regarde, mais parce que ce n'est pas fun, c'est des gens qui nagent, oui c'est bien, il y en a un qui est sorti devant, on s'en fout. Mais non, quand tu sais que dès le départ tu as un tel, un tel qui va mettre le dawa, que finalement ce n'est pas cette stratégie-là parce que tout le monde n'est pas d'accord et que... Il se passe des choses dès le départ en natation. Ben oui, pendant trois heures et demie, il se passe des trucs. Et si tu en es conscient, c'est joli. Si tu n'en es pas conscient, tu te fais chier et tu zappes et tu vas faire autre chose.

  • Arnaud

    Je pense que si tu veux, il faut que j'arrête de dire si tu veux, parce que j'ai réécouté les podcasts et je dis ça sans arrêt. Je pense qu'on a violé le triathlon quand on a décidé d'intégrer le drafting. sans changer l'essence du sport. Imagine, pour faire une perspective, imagine que l'année prochaine, l'UCI se pointe et dise « Les gars, Paris-Roubaix, maintenant, c'est sans drafting. » Tu changes complètement le sport. Et nous, ce qu'on a fait, non mais, si tu veux, ce qu'on a fait, c'est exactement la même chose, dans l'autre sens. C'est-à-dire qu'on avait un sport où... Il n'y avait pas de drafting, il fallait rester à distance, etc. Avec des parcours qui étaient souvent sélectifs, parce que tu peux dire ce que tu veux, mais dans les années 90, les parcours de triathlon, que ce soit court distance ou longue distance, ce n'était pas du parcours roulant à tout va. Les grandes courses, c'était quand même Ambrun, Zoffingen, Hawaï et Nice. Pour ceux qui se rappellent l'ancien parcours de Nice, Erotte, Erotte. Et si tu veux, sorti de ça, il y avait quand même du parcours qui était technique. Les championnats du monde à Avignon, c'était quand même un parcours qui était un petit peu technique. Il n'y avait pas des énormes montées. Mais les grandes cours, si tu veux, le France Iron Tour, c'était toujours des parcours. Il y avait toujours une putain de bosse qui était placée. Nous, ce qu'on a fait, plutôt que d'adapter le sport avec une volonté de changement et le rendre plus intéressant, on n'a rien changé d'autre au sport. Et on a dit, à partir de maintenant, c'est drafting autorisé. Et pour moi, c'est exactement comme si jamais sur le Tour de France ou sur les classiques, on disait... Maintenant, les gars, il faut rouler tous à 20 mètres. Forcément, tu tues le sport, tu tues l'essence de l'activité et il y a quelque chose qui se passe. Et je pense que pour redonner de l'intérêt, a fortiori, ça c'est mot-compte triple au moins, je suis content de l'avoir placé, a fortiori sur une épreuve...

  • Mika

    Il y a trop de lettres et c'est comme suzession. Il y a des gens, ils y mettent des G, il y en a qui y mettent des Z. C'est un truc, c'est un merdier sans nom.

  • Arnaud

    mais donc c'est comme si jamais on avait J'ai perdu le fil de main. Imagine, le T100, il y a 20 mecs et 20 nanas qui sont en train de faire la course. Ça serait quand même spectaculaire si on avait des parcours qui soient difficiles, qui soient sélectifs, et où il y avait la possibilité d'avoir des alliances de circonstances, des stratégies qui se créeraient. Et c'est un petit peu ce qui se passe. passaient avec la Super League et qu'ils avaient réussi à faire de façon super bien. Rappelle-toi les parties natation de la Super League quand ils nageaient à Jersey ou alors sur les autres épreuves. Putain, c'était spectaculaire, quoi. Et ça s'arrachait la gueule. Les mecs avaient pris 10 secondes dans l'eau. Tu savais que si jamais tu n'étais pas dans le bon pack, c'était fini. Et je pense que notre pratique du triathlon, et j'irai même encore plus loin... C'est-à-dire que d'avoir une partie contre la monde telle qu'elle existe aujourd'hui, drafting à 20 mètres, on n'en parle pas, départ échelonné, très bien, il faut continuer ça, ça fait partie de l'histoire. D'avoir d'autres épreuves, ça rendrait également peut-être le sport un petit peu plus accessible. On limiterait quelque part la course à l'armement parce qu'aujourd'hui, quand tu es un pro de troisième tiers et sans être péjoratif, les mecs, s'ils n'investissent pas une putain de fortune en aéro, Ils sont incapables de jouer devant. Incapables.

  • Mika

    Il y a beaucoup de choses qui ont évolué dans ce que tu dis. Il y a un paramètre aussi dont on ne parle pas beaucoup. Mais au final, c'est la logistique du truc. Nous, on a connu le triathlon avec des épreuves à 200, 300 au départ. Et des grandes, grandes épreuves à 800. Là, aujourd'hui, sur une épreuve un peu... Tu prends Aix, tu prends ce que tu veux. C'est 2500 athlètes. Rode, ça va être 5000. Et en terme d'agencement de course, si tu dis que tu fais un contre la montre avec 5000 gugus, déjà qu'on râle entre les groupes d'âge quand tu pars à 6h30 et à 7h30, tu ne vis pas la même journée. Imagine là, il y a un mec qui va partir à 6h, le dernier va partir à 10h. Donc ce n'est pas non plus évident en terme organisationnel. Là, il y a pas mal de points là d'ailleurs.

  • Arnaud

    Tu rajoutes un Y et deux H et là tu me bats.

  • Mika

    Il y a trop de syllabes, c'est un truc que je ne comprends pas. Mais c'est juste aussi, il faut faire évoluer la chose. Et quand on a fait rentrer le drafting, je pense que c'est parce que le sport avait besoin d'évoluer et qu'à un moment donné, il fallait le rendre aussi télévisuel, accessible. Mais ça a tué un petit peu le game. Et effectivement, on se retrouve avec un sport, pas à deux vitesses, mais deux familles dans le même sport. Le triathlon, c'est un prénom, c'est un nom de famille, et tu as les prénoms avec et sans drafting. Moi, j'aime bien et je préfère le sand drafting, même si j'ai kiffé faire avec. Mais ce n'est quand même pas les mêmes sports et ce ne sont pas les mêmes athlètes qui finissent devant. Et les athlètes se sont adaptés à ça.

  • Arnaud

    Ah oui, ça c'est clair, tu as tout à fait raison. Après, dans la pratique sportive, si tu veux, on peut très bien avoir une épreuve. Imagine une épreuve comme Roth qui dit qu'il y a une partie de la course. qui est de façon compétitive sur laquelle on fait un départ en contre la montre. On regarde sur Rode, par exemple, c'est tout à fait faisable. Et puis, il y a peut-être 1000 mecs. À l'inscription, vous vous déclarez si vous êtes compétitif ou non compétitif. Il y a 1000 mecs qui se déclarent compétitifs. Tu fais des vagues dans le canal, tu fais partir un mec toutes les 3 secondes ou deux mecs toutes les 3 secondes. Le problème, il est réglé. Ceux-là, ils respectent les règles de drafting, etc. Et les 4000 derrière qui veulent juste finir la course, on s'en balèque. Attends les mecs, tu laisses aller, ça veut faire des pelotons, ça fait des pelotons. De toute façon, il y a des pelotons.

  • Mika

    De toute façon, il y en a.

  • Arnaud

    Regarde Barcelone, regarde toutes ces courses, regarde la transmission de l'Afrique du Sud. À chaque fois que tu voyais les pros qui croisaient, tu avais toujours des paquets avec des mecs derrière. Il y a un moment, il faut qu'on arrête d'essayer de nous faire avaler des couleuvres. Et je pense que tu peux avoir des courses qui soient 100% contre la monte avec une certaine limitation des concurrents. Et toutes les courses en France n'ont pas 3000 concurrents. Il ne faut pas se raconter. Les grands événements, oui. Mais quand tu t'inscris sur un grand événement, une partie qui va être compétitive, départ contre la monte ou départ la veille ou départ le matin, comme tu veux. Et puis l'après-midi, mass start, accessible à tout le monde, sans se stresser. Ceux qui veulent rouler en peloton, ils roulent en peloton. Pas de nécessité, interdiction même au vélo de chrono. Parce que... Aujourd'hui, tout le monde n'a pas 10 000 balles à investir dans un vélo de chrono et je pense qu'en termes de démocratisation de notre sport, parce que c'est ce qu'on veut au final. Le but d'une fédération, le but d'un sport, c'est d'avoir un sport où tu as, un, les gens qui se font plaisir, et deux, les gens qui peuvent avoir une pratique et puis qui finissent la course avec la banane. Et je pense qu'à un moment de faire, moi j'ai perdu du plaisir et pourtant je me suis battu jusqu'au bout sur la lutte contre le drafting parce que c'était les règles et j'ai toujours joué par les règles. Mais je pense qu'à un moment, aujourd'hui, il y a des gens et il y a des gens dans mon entourage qui ont fait un moment du triathlon et que... De se faire siffler dessus parce qu'ils sont à 6 mètres au lieu d'être à 10 quand ils mettent 1h15 ou 1h30 ou 2h sur un 40 km parce que t'as des commissaires qui arrivent en moto qui les insultent. De se faire gueuler dessus sur le triathlon de Bourg-Cambresse l'année dernière à chaque tour parce que ton putain de dossard il est sur le côté et qu'il est pas devant. Il y a un moment il faut qu'on arrête de faire chier cette pratique là. Est-ce que t'as vu des commissaires sur des trails qui viennent te péter les burnes dans le finish de la... de la course de quartier de Chamonix, parce que ton dossard, il est froissé ou il est plié. On s'en cogne ! On s'en cogne ! Et je pense que cette pratique-là, c'est un facteur limitant. Putain, on va renvoyer une invitation à Cédric Goss. On va le ramener, Cédric. Puis on va le cuisiner.

  • Mika

    Mais ça serait vraiment... Parce que finalement, on peut s'adresser à ses saints, mais c'est mieux de s'adresser à Dieu quand même au départ. Et c'est quand même lui qui va aussi suivre et donner l'impulse. Mais je pense qu'effectivement, alors il ne faut pas parler arbitrage avec moi parce que je suis triathlète, je suis entraîneur, je suis président de club, organisateur et j'ai été arbitre. Et Dieu sait que si j'ai été arbitre, c'est parce que moi j'avais la foi et que je le dis à tout le monde, il faudrait que ce soit un passage obligé chez les triathlètes, chez les jeunes. Tu veux être triathlète, tu fais un triathlon et après tu fais au moins un arbitrage dans ton parcours. On ne te demande pas d'en faire 50, tu en fais un. Ne serait-ce que pour savoir ce que c'est que d'être arbitre. Ok, mais là, dans le cursus de l'arbitre de triathlon, je suis désolé si Cédric est là, je vais lui arracher les cheveux avec ça. Quand tu veux devenir entraîneur, tu veux passer un diplôme, tu es obligé de justifier d'avoir fait 5 tris, 3 dus. Normal, si tu veux devenir entraîneur, il faut que tu saches un petit peu de quoi tu parles. Quand tu veux devenir arbitre de triathlon, tu dois justifier de quoi ? Que dalle, zéro. Tu dois juste être disponible 3 à 4 week-ends par an et être là parce qu'on te le demande, parce que sinon les clubs subissent une pénalité financière à l'issue de ça. Et je suis désolé, mais du coup, on se retrouve avec une population... Alors je suis désolé, tu m'as lancé dessus, mais là, il ne faut pas, parce que je vais faire une montée de tension.

  • Arnaud

    Allez, vas-y, vas-y, vas-y.

  • Mika

    Tu te retrouves avec une population de gens, je ne les connais pas, mais je les ai côtoyés, donc je suis désolé, je ne parle pas... Je ne vais pas vous faire des inventions, je vais vous raconter des histoires. Tu te retrouves avec des gens qui sont certainement pas du tout au fait de ce qui se passe en tri. Ils n'ont absolument aucune conscience de ce qui se passe quand tu fais un triathlon, quand toi tu le vis. Et peut-être, malheureusement, quelque part un petit peu des gens frustrés qui se retrouvent avec un gilet, un badge et un tout petit peu de pouvoir. Et sur ce, tu as un arbitre en chef qui dit, il faut appliquer cette règle, il faut faire ci, il faut faire ça. Et donc là, tu as trois messages qui sont complètement différents. Tu as l'athlète qui veut vivre son aventure. qui peut-être vient là pour la première ou la deuxième fois, qui ne maîtrise pas forcément toutes les règles, mais qui demande juste à profiter. Tu as l'arbitre en chef qui essaye de faire que tout le monde joue avec le même cadre, et c'est très bien. Et tu as l'arbitre local qui, lui, en a marre d'être là, parce qu'on lui a demandé d'être là, il avait autre chose à foutre de la journée. Et en plus, il voit des gens, on lui a dit qu'il fallait qu'il mette des cartons, et du coup, il se fait plaisir. J'en ai quand même vu un qui revenait à la fin sur son bilan. qui était super content d'annoncer qu'il avait battu son record de carton. Parce que son objectif, au début de la journée, c'était de mettre des cartons. Que ce soit justifié ou pas, ça sentait bien. C'était pas la truite la plus oxygénée du bocal. Mais par contre, il avait un gilet, et il a fait chier des gens, et il a pourri l'aventure des gens, parce que lui, il avait envie de passer un bon moment au lieu de passer un mauvais moment. L'arbitrage, ça doit être tout, sauf ça. Et si on doit faire évoluer le triathlon, déjà faisons... évoluer un petit peu l'arbitrage et les triathlètes. Mais je dis bien ça parce qu'on parle de triathlon non-drafting et avec drafting et à la base, tout le monde le sait et tu en connais et tu en as vu autant que moi, des gens qui sont sur les réseaux en train de dire faut pas drafter, faut pas drafter et on les voit très bien dans les paquets ou dans les courses, on sait tous comment ça marche. Pas vu, pas pris. Pas vu, pas pris. Donc... Il y a quand même pas mal de choses. J'étais assez soft sur les arbitres.

  • Arnaud

    Tu t'es tenu là quand même. C'était propre.

  • Mika

    J'essaye de rester poli pour ne pas trop bipper le truc. Mais à un moment donné, il faut dire ce qui est. On est géré par des gens qui... par essence ne sont pas impliqués et n'ont aucune conscience. Allez, une petite dernière. On a quand même eu une catastrophe limite nationale. Une nana qui a perdu son titre sur le cross triathlon, c'était dans la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes, parce qu'elle n'avait pas son dossard à l'arrivée. Il y a eu procès, elle a perdu, l'athlète a gagné, enfin l'arbitre en face a perdu, parce que dans le cahier des charges de l'FED, écoute-moi bien, c'est marqué dans le cahier des charges. Il faut un bénévole ou un arbitre qui soit présent à X centaines de mètres avant l'arrivée pour s'assurer que la tenue soit correcte. Zip, donc zip remonté, que tu ne passes pas la ligne à poil, c'est normal. Mais par contre, qu'on s'assure que ton dossard soit lisible devant au lieu d'être sur le côté, ce que tu disais tout à l'heure, c'est non, mais arrêtez de faire chier les gens.

  • Arnaud

    On a des marquages sur les bras, on a un dossard, on a une puce. et on a des stickers, on a une plaque de cadre et on a des stickers sur le casque. Il y a un moment, il faut arrêter. Je veux dire, je pense que il y a un moment, il faut arrêter. Dès l'instant où les mecs, ils ont une puce, il faut arrêter de faire chier le monde. Ou tu as un dossard, ou tu as une puce, ou tu as quelque chose. Mais pour moi, et on met peut-être le doigt sur le problème, c'est la mise en place et l'application de ces règles d'arbitrage qui, je pense, sont déconnectées aujourd'hui de la quantité de participants que l'on a. Des règles qui ne sont plus adaptées aux... N'oublie pas qu'aujourd'hui, on continue à tourner en triathlon avec les mêmes règles de quand il y avait 150 mecs sur des triathlons qui se passaient dans la vallée du Perche ou dans le Périgord ou en Dordogne ou au lac de Cucouron en Ardèche. Le drafting, on ne se posait pas la question. Tu sortais du lac de Cucouron, il y avait une bosse qui faisait 1,5 km à 18%. Je peux te dire qu'arrivés en haut, la moitié des mecs étaient à pied et l'autre moitié était violée. Et là, il n'y avait pas beaucoup de drafting sur la suite. Mais il faut peut-être qu'on revienne. à une pratique comme ça. Et ça va même plus loin, si tu veux. Pour moi, c'est que la pratique contre la monte, oui. Une pratique open, drafting autorisé, oui, bien sûr. C'est certainement la voie vers laquelle il faut qu'on aille. Et pourquoi pas, on n'a pas une pratique bike, genre gravel ou all-road. Tu vois, d'avoir un parcours vélo qui soit accessible à tout le monde, une partie gravel, une... partie route, une partie avec des petites routes un petit peu comme autour de Paris-Roubaix où il y a des pavés, des trucs un peu sympas comme ça. Et j'en veux pour preuve une chose, c'est qu'en France, on a un beau projet qui est malheureusement passé sous silence de trop. C'est que tous nos canaux ont quasiment revu leur chemin de halage qui ont été complètement modifiés et transformés en pistes cyclables. Et moi qui fais pas mal de bikepacking, aujourd'hui j'essaye de me déplacer, de traverser la France uniquement en suivant les... les voies cyclables qui longent les canaux. Et mes parents habitent au sud de la région parisienne, moi je suis dans le Jura, je peux quasiment suivre, aujourd'hui aller chez mes parents en vélo, il y a 400 bornes, que en suivant des voies cyclables, soit de bord de canaux, soit des anciennes voies ferrées. Et pourquoi aujourd'hui on n'amènerait pas le triathlon à aller circuler sur des voies comme ça ? C'est des voies qui sont interdites à la circulation automobile, c'est des voies où tu peux rouler en paquet, et je sais, dans mon entourage, il y a une partie de personnes qui seraient vraiment intéressés soit de retourner au triathlon, soit de redémarrer le triathlon en se disant « au final, la partie vélo, ça devient une petite aventure, et puis on passe et on fait une partie qui est plutôt considérée comme étant une balade sportive sur des routes qui sont fermées à la circulation, sans avoir quelqu'un qui te siffle et qui te gueule dessus. Et puis ma foi, si tu es à deux mètres et que tu es dans les roues et que tu peux y rester, grand bien à vous face, tout le monde est content. » Et je pense qu'on est aujourd'hui un petit peu à la croisée des chemins. notre sport se doit d'évoluer, on doit embrasser d'autres pratiques. Et peut-être, tu vois, dans ce qu'on a dit depuis tout à l'heure, il y a beaucoup de choses qui tournent. Il y a l'arrêt de la course à l'armement dans le monde du vélo, et ça je pense que c'est vraiment un gros facteur limitant aujourd'hui à la pratique de notre sport. Je pense que cet aspect drafting, c'est quelque chose qu'il faut revoir parce que le mec qui va faire un Ironman en 14 heures, on n'en a rien à foutre qu'il ait été dans un peloton ou qu'il n'ait pas été dans un peloton. Et puis d'ouvrir la pratique. du vélo à d'autres activités, pas seulement du contrôle à montres où tu es couché dessus. Et je comprends aujourd'hui, est-ce que c'est le fait d'avoir vieilli ? Je ne sais pas, mais je comprends que ce soit beaucoup plus intimidant pour quelqu'un qui veuille venir en se disant, et qui a une notion de performance, de se dire mais jamais je peux être compétitif en voyant ce qui se passe aujourd'hui sur les courses.

  • Mika

    Alors là, j'ai deux petites pistes et je vais te les faire rejoindre. et malheureusement, il y en a qui vont avoir les oreilles qui sifflent, mais tant pis pour elles. Je reviens donc de 15 jours de stage en Espagne. Et je vais bien expliquer pourquoi j'en arrive là. Je reviens de 15 jours en Espagne, on parle de course à l'armement, on parle de règlement, on parle de plein de choses, mais on ne parle pas de l'état d'esprit des triathlètes. Et je suis désolé, aussi bien toi que moi, on a vu ça évoluer. Dans les années 90, on se retrouvait dans un parc à vélo, c'était le champ d'à côté, tout le monde se parlait, tout le monde était quand même bienveillant, parce qu'on partait dans une galère, que ce soit sur un court distance ou un Ironman, peu importe. On ne savait pas où on allait mettre les pieds. Et puis au fur et à mesure, on a vu dans les années 2000, les vélos arrivaient, les vélos carbone arrivaient. Dès que les vélos carbone sont arrivés dans le peloton pro, vélo je parle, c'est arrivé chez nous. Et ça n'a pas arrêté, puisque le triathlon a mis en avant le fait qu'on était un peu des geeks, qu'on passait un petit peu de partout. Mais la tête des gens n'a pas forcément évolué dans le bon sens non plus. Une semaine de stage, tu vois un groupe. et une semaine de stage, tu vois le groupe suivant et ainsi de suite. Mais tu vois qu'il y a forcément des différences de niveau, des différences d'état d'esprit. Et à un moment donné, la première semaine, je me retrouve avec un club nord-ouest de la France, assez compétitif et moyenne d'âge 25-30 ans, donc plein de sèvres, plein de... et peut-être pas trop trop de respect d'ailleurs, mais je me retrouve avec un groupe, le groupe du milieu. Donc au début de la semaine, il y a un test. les plus rapides devant et les moins rapides sur le dernier groupe. Ce qui est logique et pour que tout le monde puisse passer une bonne semaine. Mais les 3-4 premiers groupes étaient relativement standards, ils étaient très proches. Mais je me retrouve avec 4 petites cocottes qui sont sur une course en D1, donc ils font de la D1 en dû et ils font peut-être de la D1 ou de la D2 en tri, je ne me rappelle plus. Mais le groupe était réputé comme roulant relativement fort sur le plat. mais les minettes ne m'étaient pas amené à la fenêtre. Par contre, elle se faisait un malin plaisir de ramasser la tête à tout le monde sur les bosses. Ok, donc du coup, peut-être le vieux singe qui ne veut pas se faire apprendre la grimace, à un moment donné, moi j'entends ça, je me dis, ok, les cocottes, ne bougez pas, on va partir un peu fort quand même sur le plat. Je ne suis pas parti ventre à terre, je suis parti tempo, mais je voulais qu'on essaye de réguler et qu'on puisse faire des tours, faire des relais, et ainsi de suite. Puis à un moment donné, j'entends râler derrière. Tu sais comment ça marche, quand tu viens à un groupe, tu entends que ça respire fort derrière, si ça respire un peu trop fort, tu ralentis, ainsi de suite. Je gérais ça. J'entends râler. Je descends, je me réinquiète, je me dis tiens, il y a peut-être quelqu'un qui a un souci ou quoi. Je vois une demoiselle avec un maillot championne régionale. Je me dis, quand même quoi. Moi, je ne m'entraîne pas comme ça, ce n'est pas très intelligent. De toute façon, je dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Il y a un problème ? Si ça va trop vite, tu le dis, on ralentit, il n'y a pas de problème. Ouais, mais vous ne savez pas vous entraîner. Un watt, c'est un watt, il faudrait que ce soit les mêmes watts en montée et en bosse.

  • Arnaud

    Oï, oï, oï, oï, oï.

  • Mika

    Alors attends, mais attends. Là, je me suis dit, toi, ma cocotte, ça commence fort, mais je pense que je vais te faire la timbale de la semaine. Et je regarde au final, je regarde son vélo, pas de compteur sur le cintre. Je dis, ok, elle me parle de watts, mais... Et je regarde, pas de capteur de puissance. Donc en fait, la minette, elle me parle de watts, elle n'a pas l'échantillon sur elle. Elle ne sait pas de quoi elle parle. Et championne régionale, attends, attends, c'est pas fini, c'est pas fini. Non, parce que là, c'est le gâteau, je vais te mettre la cerise maintenant. Elle me dit, ouais, je voudrais pas faire la prétentieuse, mais par contre, il y en a pas beaucoup qui sont devant là, qui finissent devant moi en course. Si tu veux pas faire la prétentieuse, un, tu le dis pas, et deux, tu mets pas ton maillot de championne régionale. Un maillot de champion régionale, ça s'affiche. Tu le mets dans ton placard, tu le mets pas sur toi. Et là, je me dis, mais on est sur la crème de la crème. La nana, elle râle, parce que sur le plat, ça roule peut-être un petit peu plus fort que ce qu'elle voudrait. Mais par contre, elle se fait un malin plaisir sur la sortie, d'aller mettre la misère dans les bosses et à dire, alors les vieux, vous suivez pas. Elle, elle avait rien compris parce qu'elle s'est fait cirer tout le temps. Mais c'est un truc, je peux pas... Les gens sont acteurs aussi dans le changement. Mais j'ai vu aussi l'autre opposé. J'ai vu l'autre opposé. La semaine d'après, groupe complètement différent avec un niveau un tout petit peu moins rapide. Mais ça envoyait quand même du pâté. Et on se retrouve avec... Je me retrouve à côté d'une dame, d'une athlète, 35-40 ans, qui fait très jeune, et qui, à un moment donné, se retrouve avec un problème de dérailleur avant. Ce Ram Red, ça marche super bien, mais c'est pas un problème de batterie, c'est un problème de dérailleur. C'est une sortie avec un peu de dénivelé. Pas de stress, pas de panique, le sourire. Je l'avais remarqué, elle était déjà super bien posée sur son vélo. Bon, elle a le même vélo que Van Der Poel, donc elle doit... C'est pas un truc qu'elle a... En plus, on voit bien que ça roule. Mais... Et avec le sourire, elle a fait la sortie avec la plaque. Et elle n'a rien dit à personne. Elle prenait ses relèves, voire même un peu trop puisqu'elle mettait tout le monde à la... Mais moi j'admire ce... Et donc on se retrouve avec deux populations opposées. Avec des gens qui sont là pour se faire plaisir et quoi qu'il se passe, peu importe, pas de stress. Et des gens qui, quoi qu'il se passe, ils ont envie d'être en avant. Ils ont envie que ce soit eux les problèmes, que j'ai envie d'être meilleur, j'ai envie d'avoir le meilleur matos. Mais même si je ne l'ai pas, je dis que je l'ai quand même. Et au final le triathlon, est-ce que c'est le sport qui doit évoluer ou est-ce que c'est le triathlète et son état d'esprit ? et je suis désolé mais je lance un peu un caillou dans la mare mais il y a quand même pas mal de boulot on a du boulot sur l'évolution du sport je pense que dans la tête des gens il faudrait aussi qu'on se rappelle qu'on n'est pas des pros qu'on est là tous pour s'amuser et qu'il faut garder cet état d'esprit où le sport il faut que ça reste un oxygène,

  • Arnaud

    si on vient s'étouffer la tête là dessus ça sert à rien je vais te lancer et puis on va faire un petit peu de pub pour le tribe and eat et pour ce qu'on fait à côté également c'est que Vous vous rappelez, on avait eu Luc Bernot qui était venu. Luc Bernot de Outdoor Editions qui a cette publication en papier qui existe encore. Qui est, vas-y...

  • Mika

    Triathlon Spirit. Voilà. Entraînement Trimag.

  • Arnaud

    Voilà, Triathlon Spirit qui est en kiosque et qui va arriver en kiosque dans les jours qui viennent. Ou peut-être que l'épisode y est là. Eh bien, je vais tous vous demander d'aller... mettre votre petite pièce et d'aller acheter ce triathlon spirit. Déjà, vous verrez qu'il y a de la pub pour le tri-bandit à l'intérieur. Et puis surtout, il y a le billet d'humeur ou d'humour, comme vous voulez, d'Arnaud Selukov qui est publié à l'intérieur. Et on revient vraiment là-dessus. C'est-à-dire que, évidemment, je fais de la pub pour le triathlon spirit parce que je trouve que la presse papier, il faut qu'on se batte pour la garder. Il y a peu de magazines que j'achète aujourd'hui, mais... dans le monde du triathlon il y a celui-là et puis dans le monde du cyclisme il y a Rouleur Mag qui est le plus beau, qui pour moi est l'essence même du magazine, mais allez voir ça, allez lire cet article je vous en je vais pas m'envoyer des fleurs mais je pense que c'est un article qui pousse un petit peu à la réflexion même les jeunes vous devriez arriver à lire parce qu'il y a 3000 caractères donc ça devrait aller et c'est

  • Mika

    Et bim !

  • Arnaud

    Et paf ! Mais voilà, il y a vraiment une réflexion sur cet état actuel du triathlon et qu'est-ce qu'on peut faire tous ensemble, la main dans la main, pour continuer à faire vivre et survivre ce beau sport et puis qu'on arrête d'essayer de l'endommager. Parce que je n'ai pas l'impression que la pratique du triathlon, même si elle a tendance à croître, elle est plus saine que ce qu'elle était il y a 30 ans, 20 ans et 10 ans en arrière. Et je pense que ça tient pour beaucoup à l'état d'esprit et ce que tu nous racontes, ta petite histoire, elle est vraiment parlante. Et vous verrez dans ce petit article, je pense qu'il y a des bonnes questions qui sont posées. Et je pense que c'est intéressant d'aller lire et puis de s'asseoir quand vous êtes au chiotte avec le magazine, vous lisez ça et puis vous réfléchissez à ce petit article. Parce qu'au final, le triathlon, c'est quoi ? Le triathlon, c'est vous, c'est nous, c'est moi, c'est toi. Et le triathlon devrait être ce que l'on veut en faire. Et pour ça, ça tient essentiellement à notre comportement. Comme la société, en fait.

  • Mika

    Exactement. Exactement. Ouais, mais carrément.

  • Arnaud

    Putain, on vous a fait un sacré épisode, les mecs. Alors là, on a fait de la philosophie.

  • Mika

    Et on n'a encore pas parlé de ce qu'on aurait dû parler depuis le début.

  • Arnaud

    Voilà. Et on est à 53 minutes. Bien joué. Bien joué.

  • Mika

    Bien joué.

  • Arnaud

    Bien joué, les bandes. Non, mais c'est important, si tu veux. Et puis, je pense que... Il est important aussi, c'est un petit peu notre rôle, et puis quand on avait, après notre pause, on avait décidé de la façon dont on le voulait, je pense que c'est important que des fois, on arrive à avoir une réflexion autre que sur les résultats, sur le nombre de morts en triathlon. D'ailleurs, je ne sais pas si tu as vu, la semaine dernière à Toulon, il y en a encore un qui est resté au fond de l'eau. D'ailleurs, peut-être que Cédric pourrait aussi nous en parler là-dessus. Moi, j'aimerais bien que la Fédération française de triathlon lance quand même une enquête publique. pour savoir ce qui se passe dans le monde du triathlon sur la pratique et quelles sont les causes de tous ces décès ? Parce qu'à un moment, l'hémorragie, il va falloir l'arrêter.

  • Mika

    On rappelle qu'on en avait parlé, je crois d'ailleurs que c'était avec l'épisode de Luc Bernot, puisqu'on avait initié son reportage qu'il avait fait après son enquête dans Triathlon Spirit, d'ailleurs. Donc avant 2020, on était sur une moyenne entre 10 et 12 morts par an, en tout cas ce qui était enregistré. Sur les distances full et sur les distances half dans le monde, la page wikipédia, vous tapez Ironman Fatalities, et depuis 2020 on est passé plutôt sur une moyenne entre 20 et 30, et donc je crois que c'était 80%, 75 ou 80% des décès. arrivaient, survenaient pendant la natation. Et ça, je pense qu'on ne peut pas faire autrement que d'essayer d'alerter encore plus les autorités et les têtes pensantes pour leur dire qu'il faut vraiment réfléchir à ce qui se passe. Ce n'est pas un problème de sécurité, ce n'est pas un problème d'organisation. Les organisateurs ne sont jamais mis en cause. Et d'ailleurs, pour en connaître un, ce ne sont jamais des très bons moments quand vous organisez une épreuve qui se doit d'être une fête et que vous devez annoncer... à la famille d'un concurrent qui ne reviendra pas. Mais je n'ose même pas m'imaginer à cette place-là. On devient organisateur quand il y a un décès. Et c'est Arnaud Manzanini qui l'a fait, parce que sur la Race Across France, il a vécu ça aussi. Mais ce n'est pas quelque chose qu'on devrait vivre. Par contre, c'est quelque chose qu'on doit tous essayer de maîtriser, de contrôler, et c'est dans nos comportements, je pense. Avant, se dire, je vais faire un half, parce que j'ai cliqué sur une publication Instagram et j'ai vu que c'était un super sport. J'ai pas nagé depuis que j'avais 15 ans mais c'est pas grave ça va bien se passer, je vais découvrir la combinaison le jour J. Non ça c'est des erreurs qu'on peut plus nous tolérer dans nos cercles proches ou pas proches. Encore une fois c'est le triathlète et les gens qui viennent intégrer cette fabuleuse famille de triathlètes, ils doivent être accompagnés, ils doivent pas le faire en se disant j'ai vu ce sport là, j'ai vu le 15 août à Ambrun, c'est super bien. Soir j'ai bu trois canons, je vais cliquer. et je serai au départ l'année prochaine, c'est pas comme ça du tout que ça doit se passer.

  • Arnaud

    Le triathlon c'était né d'une histoire festive, donc ça doit le rester, et on fait tous ce beau sport pour notre plaisir, pour notre fitness, et je pense qu'on vit aussi un petit peu dans une société où on a tendance à mettre souvent l'accent de façon trop importante sur, en permanence, la performance. J'ai eu une discussion hier avec un de mes athlètes qui a fait un travail de 28 kilomètres et il n'a pas du tout eu le résultat espéré. Et dans son discours, il me disait qu'il n'a pas vraiment fait le job parce qu'il y a eu plein de raisons. Il y avait des raisons familiales, il avait eu un gamin, etc. Et ça a perturbé sa préparation au moment de Noël. Et il avait vraiment eu, lui, l'impression qu'il avait fait le job au mois de mars pour un travail qui arrivait le 15 avril et il était déçu de ses performances. Mais ce que j'essayais de lui expliquer, c'est que ce n'est pas parce qu'on n'a rien foutu pendant six mois ou fait 10% de ce qu'il fallait faire et qu'on va faire le métier pendant un mois avant la course. Le panic training, ça n'a jamais fonctionné et ça ne fonctionne jamais. Et dans son discours, au-delà de ça, moi, ce qui m'a le plus gêné, c'est qu'il parlait et il disait « mais j'ai fait… » tellement de sacrifices. Mais c'est pas ça le sport. Non mais, si tu veux, c'est pas ça le sport. Et le mot sacrifice, je ne l'ai jamais accepté, je ne l'accepterai jamais, dans le sens où on ne fait pas des sacrifices en faisant du sport, on fait un investissement pour son futur et la vie de sa famille. Comment voulez-vous que vos enfants vous voient grandir ? Vous voulez qu'ils voient des mecs qui sont... Enfin... qui ne sont pas fit, qui ont du mal à monter l'escalier quand ils ont 55 ans. Et moi, je travaille en piscine, comme vous le savez. L'état de santé de la population, on peut dire que d'année après en année, il se dégrade aujourd'hui. On a un adulte sur deux en France qui est en état de surpoids. Et sur les 50% qui sont en surpoids, il y en a un sur deux qui est obèse. Allez dans les piscines, regardez l'état de la population, regardez ce que les gens y mangent. Et non, on ne fait pas de sacrifice en faisant du sport. On fait des sacrifices quand on a une mauvaise alimentation, quand on a une mauvaise hygiène de vie. Parce qu'on sacrifie sa vie, on sacrifie sa vie de famille, on sacrifie éventuellement la vie de famille au sens général. C'est-à-dire que... comment on veut vieillir ? Est-ce que vous voulez vieillir ? On retombe un peu sur le discours qu'on avait eu avec Romuald. Comment voulez-vous vieillir ? Est-ce qu'on veut bien vieillir ? Est-ce qu'on veut mal vieillir ? Et le sport, ça n'a jamais été, ça ne devrait jamais être des sacrifices. Ça doit être que du plaisir. Oui, effectivement, il y a des jours, c'est difficile. Les longues soirées d'hiver où vous allez faire du turbo, où vous allez faire du tapis, etc. Mais il ne faut pas le prendre comme un sacrifice. Et je pense que ça, c'est la mauvaise démarche. Dès l'instant où on imagine que de faire ça, On fait un sacrifice et on empiète sur sa vie de famille, c'est le mauvais calcul. Ça doit être du plaisir, c'est un investissement pour le futur. Chaque pierre que vous faites, chaque séance que vous mettez, vous construisez un mur qui va vous protéger des événements de vie qui peuvent vous arriver dans la gueule à la vitesse d'un train. Et je pense que ça, c'est vraiment important. Et on retombe un petit peu sur ce que l'on dit depuis le début de cet épisode, c'est l'état d'esprit. C'est de faire quoi qu'on fasse, le faire avec le sourire aux lèvres. et puis d'avoir l'impression que l'on fait quelque chose parce qu'il n'y a quand même pas grand chose de plus beau que de prendre le vélo et d'aller faire un tour de vélo d'aller courir dans les bois ou d'aller se foutre dans un lac ou même dans une piscine et puis de nager un petit peu, quand on ressort on a quand même la banane et la quantité de satisfaction que l'on peut retirer d'avoir une pratique sportive, ce n'est pas du sacrifice, c'est un investissement pour son bien-être personnel, pour son bonheur et sa santé et ça je pense que ça n'a pas de prix.

  • Mika

    Et puis on peut dire ce qu'on veut, de toute façon ... Je crois que la France est encore en train de dégringoler en termes de classement au niveau sanitaire et on est encore des très très gros consommateurs de médicaments. Je connais très peu de gens qui passent énormément de temps à faire du sport et qui sombrent dans une dépression profonde sans avoir un petit peu plus d'espoir de s'en sortir que des gens qui plongent sur des médicaments. Et ce que tu dis, maillot de bain, vélo et basket, ça devrait être la première première chose qui devrait apparaître. sur une ordonnance de médecin et pas des médicaments. C'est d'abord, faites du sport, vous allez vous soigner, vous allez vous faire du bien. Alors pas sur le moment, certes, pas tout le temps, mais c'est aussi pour ça. Dans la vie, on a très très peu de moments où on peut concrétiser autant de choses que quand on fait un sport, quel qu'il soit. On s'investit, on s'entraîne, on ne s'investit pas 15 jours pour faire une épreuve qui dure 12 heures. On s'investit tout un moment, toute une saison, toute une grosse période. Et le jour J, on en profite. Et quel que soit le résultat, peu importe, mais on va passer la ligne d'arrivée et il n'y a pas plus beau sport que le triathlon pour vivre des moments comme ça.

  • Arnaud

    Oui, et sur le bien vieillir, je vous renvoie à l'épisode qu'on avait enregistré avec notre ami Romu, qui nous a fait le plaisir de venir parler de ça. D'ailleurs, chapeau bas à Romu encore, qui est littéralement en train de poncer le circuit Irox. Partout, partout, il gagne. C'est une course le samedi, une course le dimanche. Et inspirez-vous de mecs comme Romuald, qui... qui sont que cette pratique sportive Romuald il fait un peu moins de triathlon mais il fait plus de high rocks mais il a trouvé son équilibre je pense dans cette pratique là il y trouve énormément de plaisir et c'est quelqu'un qui est extrêmement inspirant pour tous les athlètes master parce que il est là, il performe il est rarement blessé et je pense que c'est vraiment des belles icônes que l'on a dans notre sport et je suis persuadé que Romuald dans 10 ans, dans 20 ans, on continuera à le voir sur les épreuves et ça sera peut-être plus du high rock, ça sera peut-être de nouveau du triathlon ou autre chose mais vraiment ce bien vieillir l'alliance de la pratique sportive avec une bonne hygiène de vie pour le bien vieillir et dans notre écoute on a une bonne partie de personnes qui sont masters et je pense que c'est vraiment important de garder ça à l'esprit Et moi, il n'y a rien qui me fait plus plaisir quand tu es au bord du bassin et que tu as des gens qui te disent « Putain, les gars, vous avez 50 balais ! » « Putain, vous avez vu ! » Et ça truste encore les top 10 sur les courses à plein d'endroits. Et je pense que ça fait partie un petit peu de notre rôle d'ancien, de continuer à inspirer les générations plus jeunes que nous, à se dire qu'au final, ce n'est pas du sacrifice, c'est de l'investissement sur notre santé. Et puis, si on peut inspirer trois jeunes à descendre du canapé et puis se mettre à faire du sport. Et ça marche à tous les niveaux. Je vois, j'ai mon gamin qui est parti dormir chez un copain l'autre jour. Et son copain fait du basket. Et puis, là, il avait pris quelques kilos. Et il a dit à Mika le soir, il a dit, tiens, j'aimerais bien qu'on aille courir ensemble. Parce que j'ai besoin de revenir un petit peu en forme et tout ça. Et on se rend compte que génération après génération. Il n'y a pas que les vieux qui peuvent inspirer, il y a les jeunes, il y a les Valentins Lepers, les Théossini, les Mikas et Lukov. Si c'est des gamins qui peuvent inspirer d'autres à prendre une licence et puis s'y mettre, je trouve que c'est très bien. Allez, on parle un petit peu du Texas parce que sinon on ne va pas y arriver.

  • Mika

    Il n'y a pas que l'Ironman Texas d'ailleurs ce week-end. Ausha y est, la saison est lancée, le basson plein. Tu as le Challenge Grand Canaria. Tu as l'Ironman 73 Valence et tu as donc l'Ironman Texas. Mais donc des grosses pièces.

  • Arnaud

    Canaria, ce n'est pas celui qui avait gagné Samley de l'eau il y a un an ou deux ans, il me semble.

  • Mika

    C'était ça, je crois bien. Malheureusement, c'est sa dernière victoire en date.

  • Arnaud

    Non, Tessant Londres.

  • Mika

    Tessant Londres, effectivement. Mais ça avait annoncé une belle saison et puis après ça s'était compliqué. Mais oui, c'est bien celui-là.

  • Arnaud

    D'ailleurs, un petit mot sur Sam, visiblement, il a l'air d'être un peu dans le mal et on espère qu'il va trouver les raisons de ses difficultés actuelles. Et je pense que s'il y a un message qu'il faut passer, là, c'est que Gustav Hiddeen doit être pris un peu en modèle, parce que Gustav, il a eu deux années extrêmement compliquées, extrêmement difficiles à gérer, à la fois sur le plan physique, sur le plan mental et sur le plan familial. et de l'avoir vu jouer devant à Oceanside, il a l'air d'avoir retrouvé la banane. Un champion ne meurt jamais. Le syndrome de Pete Jacob n'est pas applicable à tout le monde. La preuve, c'est que quand on est sérieux, qu'on prend le temps et qu'on n'essaye pas de mettre la charrue avant les bœufs, on finit par revenir. Je dirais que même si jamais Gustav Iden ne fait plus rien du reste de sa carrière, il aura quand même montré qu'il a réussi à revenir au niveau des tout meilleurs mondiaux sur un 73. Et pour ça, chapeau monsieur.

  • Mika

    Oui, mais je suis d'accord avec toi. C'est un monsieur qui a de toute façon, par définition, marqué l'histoire du triathlon, déjà. Mais je pense qu'il a encore quelques belles lignes à écrire. Et à l'instar d'un petit peu de Sam, c'est quelqu'un qui est amoureux un peu. Il a retrouvé une vie. Et je pense que des gens comme ça, quand ils ont le cœur un petit peu habité, il faut se méfier de l'eau qui dort. Parce qu'il ne fait pas de bruit, il en fait beaucoup moins qu'avant. Mais par contre... pour être revenu à son niveau et pour être aussi discret qu'il est, je pense qu'il n'est pas là pour jouer au bowling.

  • Arnaud

    Tu le vois jouer devant toi au Texas ?

  • Mika

    Bien sûr, mais bien sûr. Je pense qu'il est plus fait pour être sur du très long que sur du half, sur du full que sur du half. Et je pense que c'était très annonciateur d'une très mauvaise période qui va arriver là. Je pense que Gustav Hiddens... Pour les autres ? Ah ben oui, mais oui. On a enterré, mais en natation, en vélo, en course à pied. Alors, en natation, on avait Richard Lello qui nous avait dit qu'effectivement, il n'allait quand même pas super vite. Mais je suis désolé, là, il nous a prouvé le contraire. Et par contre, vélo et course à pied, oh ! Et le bidon, Christian, le fait qu'ils soient revenus ensemble, c'est terrible.

  • Arnaud

    Parce que Christian, il est chat noir quand même. Je veux dire, c'est un mec qui lui arrive. Oh là là là là là ! Moi, dimanche prochain... je ne décramponne pas de devant la télé les mecs devant le Texas parce que je répète j'annonce le week-end prochain s'il ne fait pas 50 degrés au Texas les 2,30 ils tombent bas et c'est les 1 des 2 Norvégiens oui on peut parler de la start list allez vas-y c'est combien 68 ou 69 pros ?

  • Mika

    alors je ne sais pas je ne sais pas les numéros je suis sur une page Instagram qui s'appelle triple athlète Et franchement, c'est une petite page qui résume pas mal les choses.

  • Arnaud

    Et Paul, comme le prénom, Paul ? Non,

  • Mika

    P-O-2-L.

  • Arnaud

    Ok.

  • Mika

    Et Athlète, c'est en l'air. Ah,

  • Arnaud

    Tripoul.

  • Mika

    Tripoul. Non, pas Poul, P... Enfin bref, on est d'accord. Patrick Lang ne sera pas au départ.

  • Arnaud

    Comme quand tu fais un sondage.

  • Mika

    Patrick Lang, pas au départ. Par contre, attention, Rudi Van Berghe. On ne va pas dire qu'il est là pour chahuter non plus. Gustav Iden. Christian Blumenfeld, Léon Chevalier qui lui va avoir à coeur de de bien remettre l'église au centre du village Mathieu Marcarte, attention sur le vélo ça va pas rigoler, Christian Hogan-Hogue qui avait fait Francfort un petit peu devant Trevor Follet, Matt Hanson on peut pas dire que le footing va être très convivial parce que je pense que ça va pas parler beaucoup

  • Arnaud

    Pete Follet au niveau vélo c'était quelle course qu'il avait explosé le chrono, je sais plus, une course en fin de saison à Ironman où il avait l'explicit l'explicit de tête oui

  • Mika

    Chris Lefferman, Antonio Benito-Lopez c'est pas Thomas Rodriguez c'est pas le mentor lui il a essayé de venir mais il a dit non non les mexicains stop faites demi-tour c'est un sport propre Daniel Beckegard, Cameron Wurf donc il va faire déjà sa 24ème course de la saison Matt Burton Robert Wilkowiecki, Paul Schuster

  • Arnaud

    Burton qui avait quand même gagné l'Ironman Busselton Wilkowiecki dans le genre grosse machine brutasse, tordeuse de manivelle, il se pose là.

  • Mika

    Kasper Storn, donc attention encore une fois, ça vient du cours mais ça court très longtemps.

  • Arnaud

    Et un, et deux, et trois Norvégiens.

  • Mika

    Et trois Norvégiens déjà. Andreas Salvisberg, alors après ça devient un tout petit peu plus compliqué, mais par contre cette start list elle est stratosphérique. Et s'il y a une course dans l'année qui fait envie avant les autres grosses épreuves, c'est bien l'Ironman Texas parce qu'autant de grands noms au départ. Et avec... Des destins complètement différents. On voudrait que Christian revienne un petit peu sur le devant et qu'il confirme. Gustave, on sait qu'il est sur le tour, mais qu'est-ce que ça va donner ? Rudy Vanberg, est-ce qu'il va arriver à garder le niveau qu'il a ? Léon Chevalier, il est capable de nous sortir des courses de strato, mais là, il a pris un coup sur le casque. Donc, j'imagine qu'il vient avec le couteau entre les dents. Enfin, bref, c'est... Et on n'a pas parlé des filles encore, parce que la startlist fille, attention, c'est pareil. Oui.

  • Arnaud

    Moi, je mettrais bien une petite pièce sur Bakkegaard. Je pense qu'il revient du circuit Tessant de l'année dernière. Il n'a pas pris le contrat cette année. Il veut être présent sur le circuit Ironman. Il veut se prouver après deux saisons un petit peu en demi-teinte. Bakkegaard, il ne faut pas oublier qu'il était quand même vu comme étant un des tout meilleurs mondiaux. Il n'a pas eu les résultats qu'il pouvait espérer. Mais je pense qu'il va être extrêmement dangereux ce week-end-là. Et vu la quantité... Il n'y a pas Robert Kallin aussi ? vu la quantité d'Uber Biker qu'il y a de présents sur la start list je pense que ça va aller très très vite il y a Trevor Delso et

  • Mika

    William Menn sont côté français donc petit coucou à eux et petit big up mais j'imagine que ça doit faire beau beau tête quand on voit les watts au départ et on se dit que ça va être compliqué de jouer devant je vois pas Kaline mais par contre on se retrouve avec entre 20 et 25 ... prétendant au podium. Et donc ça va partir du départ de la natation et à T2 je pense qu'il y aura des écarts mais il y aura aussi des petits groupes et des petits groupes qui auront essayé de gérer les écarts. Bien sûr avec les règles du drafting, mais ça va jouer groupé devant ça va gérer, puisque les standards aujourd'hui c'est 4h en vélo entre 4h02 et 4h05 Je pense qu'il y aura énormément de gens qui vont être dans ces chronos-là. Et la course à pied, effectivement, s'il fait un peu chaud, ça peut avoir une très grosse importance. On avait Patrick Lang qui est un coureur exceptionnel dans ces conditions-là. Comment vont réagir les autres ? Par exemple, nos amis norvégiens qui sont allés se préparer en Sierra Nevada à 2700 mètres d'altitude avec de la neige. Ils sont depuis un petit moment aux Etats-Unis. Mais est-ce que les conditions ne vont pas être prises ? un petit peu différemment, est-ce qu'ils auront refait du norvégien dans le texte en se refaisant des séances à la chaleur et ainsi de suite ? Réponse ce week-end, mais gros suspect.

  • Arnaud

    Moi, je voudrais que Blumenfeld, il ait la course, pas la course parfaite, mais qu'il ait une super course, parce qu'il mérite, si tu veux, on ne peut pas dire qu'il ait été gâté ces derniers temps entre ses problèmes de digestif. Bon, après, il faut peut-être arrêter de prendre 2 kilos de glucides à l'heure, ça ira peut-être mieux, mais... qu'il n'est pas de crevaison, qu'il ne soit pas perdu, qu'il n'y ait pas un chien qui l'attaque à la gorge enragé. Et que le gars, il arrive à poser le vélo et pouvoir se dire « Je fais le run de ma vie. » Je veux voir ça. Je veux être témoin de ça. Ça fait trop de fois que ça tourne autour et que ça passe à côté. J'ai l'impression qu'on sent qu'il y a quelque chose qui arrive. Cette course-là, tout... J'ai le sentiment qu'il va se passer quelque chose. J'ai le sentiment que l'histoire va s'écrire ce week-end parce qu'il y a trop de monde présent sur la ligne. C'est une course qui est réputée pour être rapide. Et on peut à la fois avoir le chrono le plus rapide de l'histoire, on peut avoir la barre des 2,30 qui saute, ou les deux, en général.

  • Mika

    Ou les deux, en général.

  • Arnaud

    Et chez les femmes, c'est l'ornib.

  • Mika

    Chez nos chers amis féminines. Attention, Kat Matthews, Taylor Nibb, Chelsea Sodaro. Donc là, déjà là, on ne peut pas dire que ce soit venu là pour rigoler. Attention, il y a une petite nouvelle qui arrive. Stéphanie Clotterbuck, issue de la Zwift Académétrie, qui n'est pas une... Enfin, quand on la regarde nager, on a l'impression que c'est une démonstration technique. Par contre, on va te mettre devant parce que sinon tu prends un iceberg. Ça sera la course de rentrée de Julie Yemolo. Tamara Duet. Et ça fait des seins, il y en a encore plein d'autres, mais là c'est pareil, on se retrouve avec une dizaine de prétendantes à la victoire, et peut-être même au podium. Ça va être une course de tous les dangers pour tout le monde.

  • Arnaud

    Et de la grosse coureuse à pied.

  • Mika

    Et de la très très grosse coureuse à pied. J'aimerais bien savoir ce que va donner Chelsea-Sodaro. Parce qu'après avoir changé de coach, de vélo, de basket, de machin, de tout ce que tu veux en quelques mois, on n'en entend plus trop parler. Donc on a compris qu'elle était devenue maman. Mais je pense que dans ses qualités athlétiques, elle est restée toujours aussi performante. Qu'est-ce que ça va devenir avec Kat Matthews et Taylor Neib au départ ?

  • Arnaud

    Je pense que Nib va faire du Nib et qu'elle va essayer de créer un écart phénoménal. Je pense que Mathieu, à ce que j'en vois et ce que j'en comprends actuellement, elle a tout à fait les capacités à pouvoir rouler avec Nib. Et même si Nib part avec que quelques minutes d'avance sur une Mathieu, ce qui va être remonté comme une pendule et qui n'a pas beaucoup couru depuis la fin de saison 2025, on ne l'a pas beaucoup vu qu'être Mathieu. Et j'ai eu des échos comme quoi elle serait extrêmement fit. actuellement et surtout elle a une énorme envie de performer sur cette course donc on plonge en plein dans le coeur de notre saison ça va être une course qui est intéressante et j'espère simplement qu'on aura une retransmission qui sera digne de ce nom et c'est rigolo tu sais on en avait parlé la semaine dernière et j'ai écouté plusieurs autres podcasts mais c'est le discours et le même partout, la façon dont Ironman traite la retransmission de ces magnifiques épreuves, parce qu'aujourd'hui, leurs épreuves sont plus télévisuelles et c'est plus regardable d'un point de vue athlétique que d'autres épreuves, mais vraiment, ce qui nous est servi, c'est vraiment triste. Et il y a vraiment beaucoup de bruit qui se fait dans le monde du triathlon où il y a un moment où il faut arrêter les conneries. Il va falloir qu'on ait quand même quelque chose qui tienne un minimum la route et qu'Ironman accepte l'idée d'investir un petit peu dans la qualité de ses retransmissions et puis d'arrêter de nous saouler avec leur publicité qui au final ne servent ni la retransmission, ni les marques et ni Ironman, je pense.

  • Mika

    J'ai vu que tu remettais un petit peu des pièces à chaque fois. Oui,

  • Arnaud

    Elisabeth a appris une carte au fil. Ah, Elisabeth, je me la farcis. J'ai entendu que Talking Try-Agent, ils veulent l'inviter sur le podcast. Elisabeth, ils lui ont envoyé une invitation. Putain, si elle arrive, alors moi, celui-là, je me le fais en boucle.

  • Mika

    Oh non ! On ne peut pas aussi ne pas parler de l'Ironman 73 Valencia. Parce que, du coup, on a un petit coucou, un petit coucou rico français, quand même, à faire. Donc, ça sera une jolie course aussi, puisque sauf faire, de ma part, 73 Valencia ça doit faire partie de l'Ironman Pro Series mais côté féminin par exemple et côté français on a Marjolaine Pierret et franco-luxembourgeoise Jeanne Leher au départ et on a...

  • Arnaud

    C'est intéressant de voir Leher qui se lance sur le 73 aussi c'est son premier il me semble non ?

  • Mika

    Non je crois qu'elle a déjà eu une expérience l'année dernière fructueuse je crois puisqu'elle commençait à rouler déjà sur Chromo, non il me semble qu'elle a déjà fait un D'accord ... Mais par contre, avec ce qu'elle nous a montré sur la fin de saison dernière, je pense que vraiment, il faudra compter dessus. Parce que côté mindset compétiteur, je crois que Jeanne, on ne peut pas faire beaucoup mieux.

  • Arnaud

    Ça fait penser à Kate Matthew.

  • Mika

    Oui, un petit peu.

  • Arnaud

    Elle a un peu le même profil de teigneuse. Tu la jettes le long du mur, elle reste accrochée. C'est des durs à cuire.

  • Mika

    Et puis, tu as Indiali, Jess Lermontz, Ruth Hassell. Nina Heim, enfin tout ça c'est Rebecca Anderberry, idem aussi issue de la Züft Académie 3. C'est quand même une belle vitrine. Et puis donc chez les hommes, on a Clément Mignon, donc ça sera sa course de rentrée. Côté français, on aura Dylan Manien, Arnaud Guilloux. Je ne les vois pas venir là-bas pour faire la sortie du dimanche tranquille. Et puis il y a quelques grands noms aussi. Il y en aura encore un petit peu de partout et ça va être un week-end comme on les aime bien, mais pas nos compagnes.

  • Arnaud

    Voilà, on va en profiter pour parler encore un peu des femmes et faire un chapeau bas à Pauline Ferrand-Prévot qui a quand même gagné Paris-Roubaix. Je veux dire, il faut quand même mettre ça. Et moi, je trouve que Pauline, déjà, c'est une icône du sport. Je crois qu'elle a tout gagné.

  • Mika

    3 ou

  • Arnaud

    4 titres de championne du monde en vélo toutes disciplines confondues voilà c'est ça les jeux elle a tout gagné et là elle vient plier tout le monde sur le Paris-Roubaix en faisant une attaque pour préparer l'éventuelle victoire de Marianne Vos tellement solide qu'elle s'est barrée, elle gagne la course bravo, chapeau Bas Chapeau bas à Marion Rousse qui est aujourd'hui la directrice du Tour de France Femmes. On a quand même deux icônes françaises. Alors déjà en plus ça passe bien à la télé. Marion d'un point de vue commentateur, elle est... Elle est à l'œil, elle est exceptionnelle. C'est des très belles personnes dans le monde du sport. Et je pense que le monde du triathlon, on ferait bien de s'inspirer de tout ça et la mise en valeur du triathlon féminin parce que le cyclisme est en train de faire un super job au niveau de la promotion du sport féminin. Et hier, moi, je me suis régalé de regarder l'arrivée de la... D'ailleurs, c'est bien fait, encore une fois. Tu as l'arrivée de la course femme et derrière, tu bascules sur les 80 derniers kilomètres de la course homme. Encore une fois, c'est bien réfléchi. Encore une fois, il y a des gens qui réfléchissent un petit peu derrière. Et surtout, il y a une retransmission qui tient la route. Et je pense qu'il n'y a que des bonnes choses à aller regarder là-bas. Voilà les amis, on vous souhaite à tous et à toutes une bonne semaine. Bonne semaine à toi mon pote. Remets-toi bien de l'Espagne. Et puis... Et puis la semaine prochaine, on vous fera un épisode compte rendu des événements du week-end. Et surtout, n'hésitez pas à aller mettre la main au porte-monnaie et puis aller acheter le triathlon spirit parce que il n'y a que du bon.

  • Mika

    Exactement. Bonne semaine, bon week-end et bon training surtout.

  • Arnaud

    C'est clair. Au plaisir. Pas de sacrifice. Ciao, ciao. Merci.

Chapters

  • Introduction au triathlon du futur

    00:25

  • Retour sur les blessures et la récupération

    01:14

  • Comparaison entre triathlon et cyclisme

    05:35

  • Gestion des blessures et importance de l'écoute du corps

    06:58

  • Propositions pour l'avenir du triathlon

    18:29

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Description

Et si le triathlon de demain nous réservait des surprises inimaginables ? Dans cet épisode captivant du TRI BANDITS PODCAST, Michael LECUIVRE et Arnaud SELUKOV se projettent jusqu'en 2045 pour explorer l'avenir du triathlon. En tant que passionnés de ce sport, nous ne pouvons ignorer les récents événements qui ont secoué la communauté triathlétique, des blessures aux défis que rencontrent nos athlètes. Arnaud partage avec nous son expérience personnelle d'une chute, un moment qui nous rappelle combien il est crucial de prêter attention aux signaux que notre corps nous envoie. Nous discutons ensemble de la gestion des blessures et de l'importance de ne pas les négliger, car la performance triathlon passe aussi par une écoute attentive de soi.



Nous abordons également une question brûlante : pourquoi le triathlon ne suscite-t-il pas le même engouement populaire que les épreuves cyclistes historiques ? En examinant des événements récents comme l'Ironman Texas, nous analysons la dynamique de la compétition et la nécessité d'évoluer pour attirer un plus large public. Quelles stratégies pourrions-nous mettre en place pour rendre le triathlon plus accessible et engageant ? Loin de nous l'idée de perdre de vue le plaisir que nous tirons de ce sport, car au cœur de notre passion pour le triathlon, il y a la joie et l'épanouissement personnel.



Dans cet épisode, nous partageons des idées novatrices pour dynamiser le triathlon, tout en insistant sur l'importance de garder le plaisir au centre de notre pratique. Que vous soyez un triathlète aguerri ou un néophyte curieux, nous avons des histoires de passion et des expériences triathlon qui vous inspireront. Nous parlons également de l'équipement triathlon essentiel pour optimiser votre entraînement et de l'importance de se préparer pour des défis comme l'Ironman.



Rejoignez-nous pour une analyse des performances, des conseils d'entraîneurs et des anecdotes qui rendent notre passion commune encore plus fascinante. Le TRI BANDITS PODCAST est là pour vous, triathlètes francophones, pour vous encourager à investir dans votre santé par le sport. Ensemble, faisons du triathlon une aventure encore plus palpitante et enrichissante !



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Transcription

  • Arnaud

    Bonjour à toutes et bonjour à tous, aujourd'hui on vous emmène en 2045 parler du triathlon du futur. Salut Mika, comment vas-tu ? Comment est-ce que tu vas ?

  • Mika

    Comment est-ce que je vais ? Bien, bien et tout. De retour d'Espagne, tout bronzé mais ce n'est pas parce qu'il faisait super chaud là-bas. Je suis bien content d'avoir retrouvé ma Bresse natale, enfin pas natale du tout d'ailleurs, mais il fait bien froid.

  • Arnaud

    Parce qu'il me paraît que tu viens un peu toi du pays des classiques ardennaises.

  • Mika

    Exactement, mais on en reparlera juste après. Et donc du coup je suis habillé en circonstance avec une belle grosse veste, bien chaude, parce qu'on est au soleil mais on n'est quand même pas à la chaleur. 15 jours à parler, manger, dormir triathlon, c'était super sympa. Des moments très bien, des moments... Un peu moins bien, mais on en parlera aussi après. Mais surtout, avant de parler du triathlon de 2045, parlons du triathlète qui est né en 1932. Comment va Arnaud Selukov après sa chute ?

  • Arnaud

    Arnaud Selukov, il a recommencé à nager, donc ça veut dire que les plaies sont fermées. J'ai toujours quelques galettes et puis la cuisse un peu bleue. Je n'ai pas recouru parce que j'ai la hanche qui avait quand même tapé un petit peu. Donc je pense que je vais pouvoir recommencer à courir d'ici la fin de la semaine si tout se passe bien. Mais écoute, j'aurais tendance à dire que ça va. Je vais dire que c'est parce que je suis végane, comme à chaque fois que me dit mon médecin, à chaque fois qu'il me voit, il me dit « j'ai jamais vu quelqu'un qui cicatrisait aussi vite que toi » . Donc on va mettre ça sur ce compte-là et puis sur une bonne génétique. Mais honnêtement, ça ne va pas trop mal. Le seul truc, c'est que si l'assurance pouvait sortir les pouces du cul et puis débloquer du cash pour que je puisse réparer le vélo et puis le matos, ça me ferait bien bien plaisir parce que... Parce qu'encore une fois, quand tu fais une connerie, que tu te mets par terre, c'est pour ta gueule. Mais quand tu te fais foutre par terre et que ce n'est pas de ta faute, et que derrière, tu as l'assurance qui traîne les savates pour débloquer quelques milliers d'euros, ça commence à me courir un petit peu sur le haricot. Et j'ai hâte que demain, les bureaux des assurances rouvrent parce que j'y vais au lance-flamme. Et on va régler le problème. Et si je ne repars pas avec le cash, c'est que je ne suis plus Arnaud, c'est du coffre.

  • Mika

    Et là en fait on met le doigt un petit peu sur quelque chose, les assurances si toi ils doivent te prélever le 2, t'as pas le droit de payer le 3 parce que sinon t'es irradié, et à l'inverse quand eux ils doivent te payer, parce que du coup, enfin bref, c'est un système qui est très très bien fait, forcément comme d'habitude, mais on va pas revenir là-dessus.

  • Arnaud

    Et puis discussion lunaire quand même, parce qu'il faut quand même en parler, la semaine dernière j'ai la nana de l'assurance qui m'appelle, et qui voulait faire semblant de prendre de mes nouvelles en fait, tu sais, donc elle fait semblant de prendre de mes nouvelles, elle me demande... Le matériel, je lui dis, le matériel, c'est la liste que je vous ai envoyée. Le vélo, il est au magasin de vélo où je vous ai dit. Donc, vous pouvez envoyer votre expert et tout ça. Il me dit, ah, mais donc, vous faisiez du vélo avec votre fils. Je lui dis, ben oui, on avait fait une séance d'entraînement. Et là, paf, la garce, elle saute sur le truc en me disant, ah, donc, vous vous entraignez pour une compétition. Je dis, ben évidemment, je fais de la compétition. Donc, c'était dans le cadre d'une activité sportive de club. Je lui dis, ben non, je faisais du vélo avec mon fils. Donc elle me dit, oui mais est-ce que c'était un entraînement ? Je lui dis, madame, dès l'instant où vous descendez votre escalier le matin pour aller sortir vos poubelles, on peut considérer que c'est un entraînement, parce que c'est une activité physique. Oui, non mais c'est pas ça, mais là c'était, vous vous préparez pour une course, et c'était dans le cadre d'un entraînement, donc c'est l'assurance de votre fédération. Mais je lui dis, mais non, j'ai pas d'assurance spécifique de ma fédération, l'assurance de la fédération nous assure dans le cadre de la pratique en compétition, mais pas en dehors des compétitions. Et donc... Une discussion complètement lunaire. Et à un moment, je lui dis, mais qu'est-ce que vous essayez de trouver des détours pour essayer d'éviter de ne pas m'indemniser ? J'y suis pour rien. Vous êtes mon assurance. Vous êtes censé m'indemniser. Et vous êtes censé m'accompagner dans le truc. Donc, j'ai fini par l'envoyer chier et lui dire que c'était une conne. Ah ouais ? Bah oui. Donc, si tu veux, sur l'avance du dossier, ça va peut-être pas aider. Mais j'ai dit que je ne voulais plus lui parler. Je voulais parler à quelqu'un d'autre. Donc, demain, je descends au bureau. J'arrive avec... armé bagage et...

  • Mika

    Attention, accrochez bien vos dentiers.

  • Arnaud

    Ouais, ouais, non mais c'est chiant, quoi. C'est usant. Ces gens qui passent leur temps, en fait, à essayer de trouver des trous dans la réglementation pour essayer de te niquer, en fait. Et ça, c'est vraiment quelque chose qu'on retrouve partout. Qui a eu affaire à Pôle emploi dans ces dernières années et ces derniers mois ? le savent bien également, vous êtes sans arrêt mis sur le grill, sans arrêt en train de vous questionner, les assurances c'est pareil et tout, on vit vraiment dans une société, on va dire que je suis un vieux con mais il y a vraiment des... Des comportements, des fois, qui me dépassent un petit peu. Bref, retour à nos moutons. Et donc, on va parler, évidemment, de notre vision de bandit, du triathlon à plus ou moins long terme. En fait, cette réflexion m'est venue, moi, dans le sens où j'ai pas mal regardé la saison des classiques à la télé. quand j'étais disponible ces derniers temps. Et on ne peut pas nier le fait que de regarder ces classiques qui sont plus ou moins les mêmes depuis en gros une centaine d'années, il y a toujours cette passion, il y a toujours cette passion populaire et il y a toujours un immense intérêt à la fois du public à la télé et du public sur le bord de la route à venir regarder ces épreuves. Et je me suis dit, mais qu'est-ce qui fait que le triathlon, qui pourtant sur papier pourrait être très spectaculaire, n'arrivent pas à avoir le même intérêt que ces épreuves cyclistes. Et c'est tout ça dont on parlera. On parlera bien évidemment de l'Ironman Texas qui arrive ce week-end avec une start list de dingue. Et puis déjà certaines pommes qui commencent à tomber de l'arbre comme Patrick Lange qui a déclaré qu'il était out. Et puis on vous parlera un petit peu de ce qu'il nous faut. nous passe par la tête et toi tu nous parleras un petit peu de ce qui s'est passé quand tu étais en Espagne là-bas parce que tu m'as envoyé des messages complètement que j'ai évanoui des trucs comme des messages codés, secrets et je me suis dit putain il y a un truc qui m'arrive, il faut que je sois préparé

  • Mika

    Je reviendrai juste après mais effectivement je vais rebondir sur le cas Patrick Lang et sur le cas Arnaud Selikoff du coup et c'est sur un petit peu la gestion des blessures la gestion des blessures en cas de chute ou en cas de nous on n'est pas des pros et même si on essaye d'avoir une pratique plutôt très sérieuse plutôt assidue on a tendance à se dire qu'en fait on a un corps qu'on met un petit peu de travers de temps en temps on le pousse un peu dans ses retranchements et que du coup c'est pas grave, il nous envoie des signaux et on les oublie un peu et qu'un gars comme Patrick Lang annonce quand même clairement que s'il ne fait pas l'Ironman Texas, qui était le début de sa saison, et que lui, il avait un petit peu tout misé sur l'Ironman Pro Series, et que c'est parce qu'il a un petit point, au niveau, je crois que c'est de ses ischios ou de ses adducteurs, et qu'en termes de précaution et de vision à moyen et long terme, il met la bâche. Je trouve ça plutôt inspirant, en fait. Et je me dis que des fois, prendre un petit peu de recul et se dire... Non, je ne vais pas faire la séance que j'ai prévue là demain parce que j'ai un petit point là. J'ai fait un petit peu de brasse et du coup, je me suis froissé un ischio par exemple. Du coup, je vais aller courir quand même, même si j'ai un petit peu mal, je tire dessus. Puis en fait, c'est la séance qui dure une heure qui ne rapporte pas grand-chose en termes de bénéfice. Mais c'est les 10-15 jours où on va tirer dessus et où on risque d'aller un petit peu approfondir la chose. Et je me dis que si on doit s'inspirer de choses de pro à l'entraînement, On regarde souvent les séances qui se mettent, l'analyse, les watts et ainsi de suite. Commençons déjà par regarder ce qu'ils font. Ben voilà, je suis blessé, je ne tire pas sur la machine parce que j'ai une carrière et nous on a une vie à côté, on ne fait pas que ça. Et donc c'est peut-être plutôt bien de se dire, ben voilà, je ne vais pas faire cette séance-là, je vais m'écouter, je vais prendre soin de moi. Donc la petite technique du caillou dans la chaussure. Tant que j'ai un caillou dans la chaussure, je n'y vais pas et ça sera plutôt positif pour tout le monde, je pense.

  • Arnaud

    Il y a quelque chose qui est vraiment intéressant dans ce que tu dis et c'est quelque chose qui m'a souvent interrogé en fait. Quand on s'entraîne et on est tout le temps entre deux blessures en gros ou deux petits soucis de santé, c'est-à-dire le petit rhume, tu sais, la petite douleur dans le mollet, la petite douleur au genou, la petite douleur dans l'épaule. Il y a toujours quelque chose, et je pense que si on prenait le panel des 70 000 licenciés français, encore une fois, bravo pour le travail fait par la Fédération, et merci à Cassandre Brogan et Léo Berger, mais je pense que si on demandait aux 70 000 licenciés de triathlon français, il y aurait une grande majorité de personnes qui est toujours un petit peu en train de naviguer pour paraphraser ce que disait Sébastien Quinet il y a quelques années, et qui est en train de travailler, being fit. and being fucked. Et ça veut bien dire ce que ça veut dire, c'est-à-dire qu'on est toujours entre un pic de forme et puis un début de blessure. Parce que dès l'instant où vous allez pousser un petit peu la machine, comme tu dis, pousser les curseurs vers le haut, on se rapproche, la marge de manœuvre, elle est minimale. Et puis c'est là qu'il y a un petit souci qui arrive. Et il y a quelque chose, moi, qui m'a toujours, toujours, toujours marqué, que j'ai eu énormément de mal à m'appliquer à moi-même, que j'applique plus facilement à mes athlètes, c'est que... Quand on a un petit souci de santé ou qu'on tombe malade et tout ça, on a toujours énormément de mal à dire « je prends 4, 5, 6 ou 7 jours off » . Et moi, quand j'ai des athlètes qui sont un peu malades, un peu fiévreux, j'ai mon copain Orion que je coache en course à pied qui revient et l'autre jour il était un peu malade, je lui dis « non, non, tu prends 3 jours off complet » . Et on se rend compte systématiquement que quand on prend un break suite à maladie ou suite à blessure, On revient généralement très vite, très fort.

  • Mika

    Et à l'inverse, si on pousse, on s'enterre plutôt qu'autre chose.

  • Arnaud

    Exactement. Et pourtant, et je pense que si jamais on avait quelqu'un qui était capable de venir discuter psychologie de l'athlète avec nous, ce serait vraiment bienvenu. Et pourtant, on a les sportifs, les triathlètes peut-être en particulier, énormément de difficulté à s'appliquer cette règle, mais qui est simple, c'est de la BLP, de la bonne logique paysanne. de se dire, je ne suis pas bien, eh bien, je lève le pied. Et elle deviendra ce qu'elle deviendra. Et c'est surtout, c'est encore plus parlant et encore plus présent quand on est dans une période où on arrive dans un calendrier de compétition. Tu sais, on voit arriver la compétition et le réflexe, ça va toujours être de dire, j'en rajoute un petit peu plutôt que j'en enlève un petit peu. Et c'est vrai que moi, j'ai toujours milité sur le fait qu'il valait mieux être 5% en dessous du niveau de cuisson que 5% trop cuit. C'est vrai que j'ai eu du mal parfois à me l'appliquer, mais à chaque fois que j'ai su lever le pied, à chaque fois que je me suis dit, au final, avec le volume que tu fais à l'année, avec le volume et les années d'entraînement que tu as derrière, ce n'est pas une semaine blanche au niveau entraînement qui va changer grand-chose, surtout pas à 56 ans. Ce n'est pas ma carrière, ce n'est pas mon métier. et je pense que il y a beaucoup d'athlètes professionnels qui des fois ont tendance à pousser un petit peu le bouchon et d'avoir un mec comme Patrick Langeux qui dit non non là c'est pas bon et il faut que je lève le pied et ben je trouve que c'est vraiment un beau message et évidemment on lui souhaite tout le recul il n'y a qu'à regarder pardon tout le recul ça ne veut pas dire grand chose mais on lui souhaite tout de bon dans la réparation et puis de le voir prochainement sur une autre course

  • Mika

    Il sera performant puisque vu comment il était animé à la soirée des champions à Kona, il n'y a aucun souci, il sera là et il a le mort entre les dents. Mais il n'y a qu'à regarder, on parlait de classique, de cyclisme tout à l'heure, il n'y a qu'à regarder ce qui s'est passé hier, pas plus tard qu'hier, sur l'Amstel Gold Race. Qui est revenu ? Remco, qui est tombé un peu au fond du trou à cause d'une chute. Il a expliqué clairement quelques jours avant qu'il était passé tout près d'arrêter sa carrière et le gars revient mort de faim. Il y en a un qui aligne tout le monde depuis quelques saisons. Il arrive, il est dans le game, il n'a fait que deux courses. On aurait pu dire que Remco n'aurait pas été là mais double champion olympique ça ne s'improvise pas. Il a fait ce qu'il fallait, il a été très intelligent et je pense qu'il a été autant dans le mal qu'il a été poussé dans ses retranchements pour revenir. Il ne revient pas pour rigoler. et être capable de aller à la poursuite de Pogacar alors que tout le monde le trouve imbattable. Alors peut-être que Pogacar était dans un mauvais jour, peut-être que Renko était dans un super jour. Toujours est-il que c'est un gars qui revient, qui n'a pas fait les courses d'avant, qui est dans le game, qui ne lâche rien. Je pense qu'il avait une fraîcheur mentale que les autres n'avaient peut-être pas. Il a peut-être moins pris aussi sur la tête le fait que quand Pogacar part, on ne peut pas le rattraper. Et finalement, c'est bien.

  • Arnaud

    Il a été vachement ouvert sur le fait. C'est vrai que le gars a quand même joué une malchance. Après les Jeux Olympiques, il a décidé de prendre un break de 5 à 6 semaines. Il était épuisé physiquement et mentalement. C'est au moment où il a repris l'entraînement qu'il s'en est mis une. Il a été de nouveau 6 ou 7 semaines. Son break devait être d'un peu plus d'un mois. Il s'est retrouvé à être un break en dehors du vélo de plus de 3 mois. Les mecs, il ne faut pas oublier que les cyclistes professionnels, à partir d'octobre, ils ont rattaqué, ils ont remis en route. Quand ils arrivent en janvier pour... Pour le Tour Down Under ou les autres premières grandes courses comme le Tour des U.A.I. et tout ça, et les premières classiques qui arrivent rapidos, les gars, ils ont déjà mangé des kilomètres. Et, oh putain, d'ailleurs, t'as vu quand ils rattrapent Pogacar, quand ils le passent ? Tu sais, ça m'a fait penser à Sébastien Kinley à Las Vegas au championnat du monde 73 il y a quelques années, quand il doublait tout le monde à 20 km heure plus vite. Et là, j'ai vu Remco qui revenait avec Skelmos dans la roue derrière. Mon Pogacar qui avait levé le pied 30 secondes pour se dire de toute façon, les gars, ils vont revenir et tout. Et l'autre, il est passé mais comme un sauvage. Et là, il n'est pas champion du monde du chrono pour rien. C'était... Putain, tu prends... Là, tu... Le... Ah ouais, c'est de la poésie. Le gap, il s'ouvre de 50 centimètres. Putain, il ne faut pas réfléchir 30 secondes parce que derrière, le gars, il est parti, c'est fini, tu ne le revois pas. Et qu'est-ce qu'il est bien placé sur un vélo, lui ?

  • Mika

    C'est ce que j'allais dire. Quand tu dis que c'est de la poésie, c'est ça. Quand tu le vois posé sur un vélo, tu dis que le vélo a été construit autour de lui. Tu le vois pédaler, il n'y a rien qui bouge au-dessus du bassin. C'est immobile. Par contre, je n'aimerais pas être à la place du boîtier de pédaler parce qu'il ne peut pas être très confort quand même. Non.

  • Arnaud

    C'est vrai qu'il y a beaucoup d'enseignements sur cette période des classiques et la façon dont les mecs gèrent. J'ai pris énormément de plaisir à suivre cette saison des classiques. Déjà, il y a un super boulot qui est fait de la part de chacune des équipes pour mettre en valeur un petit peu leurs sportifs. Et ça, je pense qu'on peut s'en inspirer. On voit beaucoup moins des athlètes qui courent sur les classiques être des vendeurs de produits de gel ou d'huile de massage. des carteurs de narines. Et ça, je pense que notre e-athlète se ferait bien de s'en inspirer. Et surtout les marques qui demandent à notre e-athlète de faire du product pushing, peut-être que ça serait bien. Et puis, il y a des belles histoires et il y a des beaux athlètes. Et c'est vrai que quand tu vois un mec comme vous devant Nart, qui a eu vraiment une saison qui a été compliquée, qui a raté une partie de la saison du cyclocross, qui pour lui est une grosse partie de ses gains, et qui là revient et qui joue quand même placé à chaque fois. Et les mecs, ils s'en mettent quand même plein la gueule. Il ne faut pas. Ils ont fait Roubaix dimanche. Roubaix, 265 km. Tu as vu la gueule des mecs à l'arrivée de Roubaix ? Ils sont rincés de chez rincés. Tu croirais des pneus sur une vieille 4L qui a 500 000 bornes. Les mecs, ils ne pouvaient même plus descendre du vélo. Derrière, mercredi, la flèche Brabant-Saône. Bing, rebelote. Remco, qui arrive, qui règle tout le monde. Et là, dimanche, patatrac, l'Amstel Gold Race. mercredi, c'est la Flèche Wallonne, dimanche, Liège-Bastogne-Liège, les gars, c'est quand même des solides.

  • Mika

    C'est pas les 35 heures pour au rabais, quoi.

  • Arnaud

    Quand il y en a qui disent, putain, cette année, le T100, il y a 8 courses dans la saison, il faut peut-être regarder. Alors, c'est vrai que ce n'est pas le même soir, mais tu vois, c'est sûr qu'ils ne font pas des 6-7 heures à très haute intensité. Mais quand tu vois les puissances moyennes que les mecs... Hier, je crois que la puissance moyenne de Remco était au-dessus de 300 watts. Pendant 5 heures. Donc, ça fait quand même... Il faut quand même s'en occuper.

  • Mika

    Tu allumes 2-3 ampoules pendant un moment, quand même.

  • Arnaud

    Tout Liège. Toutes les voitures électriques de Liège, elles ont été rechargées pour le gratos.

  • Mika

    Bref, parlons bien. Tu voulais nous parler du triathlon du futur.

  • Arnaud

    Voilà. Moi, je vais vous balancer un pavé. Je vais me faire l'avocat du diable. Je pense qu'il faut tout changer dans le triathlon. Parce que je pense que... Si, si, tout. On change tout.

  • Mika

    Pas l'heure des disciplines tout le temps, s'il te plaît.

  • Arnaud

    Non, il faut tout changer. Je pense que quand on regarde ces épreuves et quand tu regardes comme hier l'Amstel Gold Race, il y avait 34 montées sur le... sur les 250 bornes du parcours. Tant et si bien que tout ce qui... Il y a tout le temps quelque chose qui se passe. Tu sais qu'il va y avoir des attaques. Tu sais que ça va se passer comme ça. Tu passes d'une grande route, une petite route. Et quand tu fais le parallèle avec la semaine d'avant où on a regardé le T100 Singapour et puis le 73 Oceanside, la partie vélo, on se fait quand même chier comme des rats morts à regarder ça, à comparer du cyclisme. Et moi, je me suis dit... Hier, je me suis dit, mais qu'est-ce qui fait que le triathlon n'arrive pas à avoir ce niveau d'intérêt ? Je pense que c'est les règles anti-drafting. Je pense qu'il faut tout arrêter. Je pense qu'il faut s'inspirer du cyclisme et avoir une discipline triathlon contre la montre et une discipline triathlon paquée. Et par là, si tu veux... Mon idée, c'était de dire, mais évidemment, évidemment que ça coule de source. On sépare l'activité triathlon en deux grandes familles, une activité contre la monte et une activité où on peut rouler en groupe. Et ça change tout. D'avoir des parcours qui soient beaucoup plus techniques, d'avoir des parcours où ça va également rouler en pack. Imagine que tu aies un parcours, imagine l'Alpe d'Huez. ou le parcours de l'Alpe d'Huez ou de l'Embrunman, où ça pourrait rouler en groupe. Au final, il ne va y avoir que des petits groupes qui vont se former, il ne va pas y avoir de groupe massif en termes de drafting. Et je pense qu'en termes d'intérêt pour la course, moi, je... Et pourtant, je me suis battu contre le drafting. J'ai toujours trouvé... Mais au final, tu te rends compte que la difficulté d'expansion de ce sport, elle est souvent liée à cette... pratique vélo et au drafting c'est à dire qu'il vous faut des commissaires il vous faut aussi il vous faut là il ya du stress on peut pas se retrouver dans une zone là on peut pas arriver à proximité de ce vélo là et au final si jamais il y avait la possibilité de rouler en groupe il y aurait des groupes de niveaux qui se formeraient ceux qui peuvent pas rester dans les roues ils finiraient par sauter et puis il y aurait des attaques il y aurait je pense que le sport gagnerait en termes de à être un petit peu plus spectaculaire du moins sur la partie vélo. Et un autre facteur vachement important pour moi, on limiterait la course à l'armement sur les vélos.

  • Mika

    Oui, mais du coup, tu n'as plus accès aux vélos de chrono alors. Parce que rouler en paquet, tu coupes l'accès aux vélos de chrono. Parce que si tu mets du drafting...

  • Arnaud

    Ah oui, terminez ça.

  • Mika

    Donc tu passes sur un Ironman ou sur un Half, 80 pour le T100, 90 pour un Half, 180 pour un Full.

  • Arnaud

    A haute distance ? Pourquoi on ne changerait pas complètement ? Tu sais que c'est une idée qui m'a toujours travaillé. Mais pourquoi il faut qu'on se fixe à ces distances ? Si tu veux, si on faisait la séparation entre des triathlons contre la montre, on garde les mêmes distances et on fait un départ contre la montre. Toutes les 10, toutes les 20 ou toutes les 30 secondes en fonction des parcours. C'est faisable, il y a des courses qui le font. Damien Favre-Félix fait un sprint en contre la montre à Dole qui est... sensationnel. Le triathlon Bressan de Luan, ils le font avec un sprint en contre-la-montre en piscine qui se passe très très bien. Ça marche, ça fonctionne très très bien. Après, d'avoir d'autres courses avec des distances différentes, la natation derrière, imagine si le T100 avait le droit de rouler en paquet sur des parcours sélectifs, pas du parcours insipide à la WTCS, on est bien d'accord, il faut un parcours avec des difficultés. Imagine l'impact qu'aurait la natation Si jamais les mecs se disaient, oh attends, on va peut-être réfléchir à bosser quand même ensemble, on peut peut-être se barrer à trois devant et ça changerait complètement la course.

  • Mika

    Je suis à la fois d'accord et pas d'accord, mais tu t'en doutes bien. C'est normal. Il y a quelque chose de... En fait, on avait dit au départ, je ne sais pas si tu te souviens, je crois que c'était fin des années 90 où on commençait à avoir le drafting arrivé avec les courses. les courses WTC, enfin ce qui s'appelait ITU à l'époque, où on a standardisé le drafting. Quand c'est arrivé, d'ailleurs je crois bien que c'est les JO qui ont été déclencheurs de ça, donc c'est aux environs des années 96, et d'ailleurs Simon Lessing avait dit qu'il ne reconnaissait plus son sport et que ça a été plus ou moins ce qui l'a déclenché son départ vers le long, c'est que pour lui le triathlon, l'essence était du non-drafting. Et donc que tu sois en contre-la-montre ou en pack avec des gens... qui respectent plus ou moins les règles, mais qui les respectent un minimum, la course est la même pour tout le monde. Si là, tu commences à vouloir faire évoluer le bazar, on est d'accord, le triathlon va devoir évoluer. On va reparler de l'évolution des triathlètes aussi après, parce que je pense que si le sport évolue ou pas, dans une bonne direction, ça sera aussi à cause des gens qui vont le pratiquer. Je suis désolé, là, c'est pas un caillou dans la chaussure, c'est un rocher dans la crocs, parce que franchement, à un moment donné... Les gens ne sont pas tous non plus... Il n'y a pas les fils qui se touchent partout.

  • Arnaud

    Oublie jamais que les maths nous ont appris que 50% de la population, elle est en dessous de la moyenne, mon pote.

  • Mika

    Oui, il y a la moyenne, il y a l'écart-type aussi. Après, tu peux avoir 9,5, tu peux avoir 10,5, mais tu peux avoir 2 aussi. Donc voilà. Mais le triathlon a évolué en passant d'un sport non-drafting à un sport drafting sur certaines courses. Je pense effectivement qu'à l'avenir, on va être obligé d'entrevoir. Ton idée, elle est sur le papier, je pense, magique. Mais je pense aussi qu'il y a une façon de regarder le triathlon. qui n'est pas la même, et je le dis assez souvent, entre les gens qui ont l'habitude de le regarder, de le pratiquer, et les gens qui ont fait un half ou deux et qui se croient experts en tri, et là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec le point de vue qui est souvent mis en avant. Je m'explique. Hier, tu reviens au vélo et je prends le cyclisme. Souvent, le cyclisme, il devient palpitant dans les... Allez, on va dire dans les 15-20 derniers kilomètres. Alors un peu moins depuis qu'il y a Pogacar qui dit je me barre tout seul puisque les 80 derniers, je suis plus pressé que vous. Mais c'est un petit peu comme ça. Sauf que quand tu regardes une épreuve au long cours, là aujourd'hui, on est sur des épreuves qui sont retransmises en intégrale. Donc ça fait quasiment 6 heures. Et quand tu regardes des étapes du Tour de France, tu peux dire ouais, c'est pas très fun. Mais pour quelqu'un qui est un peu connaisseur, qui est un peu passionné, et je ne demande pas un expert, mais tu peux savoir qu'il y a des mouvements de course. Que tel leader se fait protéger ou alors qu'au contraire il est pas bien parce qu'il pédale comme ci, il pédale comme ça. Tu vois bien que Wood Van Lart en ce moment il est pas dans la même logique que tout le monde et tu le vois pas sur la fin. Tu le vois dès le début, le positionnement, la stratégie. Mais tout ça ça demande un peu un oeil aguerri et quelque part un effort un peu de réflexion et d'analyse où t'es pas en train de regarder un film Netflix et où tu te dis bon c'est quand que ça se déroule là le truc parce que j'attends un peu la fin. Et je trouve que c'est un petit peu l'intérêt qu'on met dedans, et la passion au final, qu'on met dedans, qui rend les choses intéressantes ou pas. Le cyclisme, c'est passionnant, et je pense que ça ne mobiliserait pas autant de gens sur le côté, si les gens n'étaient pas contents déjà de pouvoir toucher des champions quasiment à la main. D'ailleurs, ils le font trop souvent parce que ça les fait tomber, mais c'est un sport de proximité. Et il se passe toujours des choses, et puis tu as des gens devant, tu as des gens derrière. Le tri est un petit peu plus sclérosé, on est un petit peu... On essaye de se différencier alors qu'au final, c'est peut-être cette erreur-là qui, pour moi, rend le truc un peu moins fun. Et on reparle du T100 où il y a des circuits qui ne sont pas fun. Mais par contre, on sait le rendre un tout petit peu intéressant avec les datas, avec les écarts, avec des interviews, un peu des insights que les gens n'ont pas forcément tout le temps. Les gens qui pratiquent un tout petit peu et qui veulent regarder un T100, s'ils n'ont pas un minimum de connaissances, ils vont se faire chier au bout de 10 minutes. Parce que tu regardes des mecs nager, si tu ne sais pas qui va faire quoi, quand et à quel moment, d'ailleurs c'est un peu ce qui nous anime nous au départ, c'est qu'on essaye de montrer un petit peu ce qui peut rendre les choses intéressantes. Mais quand tu regardes bien, moi j'ai des gens à la maison qui ne pratiquent pas le triathlon, ils commencent à en avoir marre que je les regarde, mais parce que ce n'est pas fun, c'est des gens qui nagent, oui c'est bien, il y en a un qui est sorti devant, on s'en fout. Mais non, quand tu sais que dès le départ tu as un tel, un tel qui va mettre le dawa, que finalement ce n'est pas cette stratégie-là parce que tout le monde n'est pas d'accord et que... Il se passe des choses dès le départ en natation. Ben oui, pendant trois heures et demie, il se passe des trucs. Et si tu en es conscient, c'est joli. Si tu n'en es pas conscient, tu te fais chier et tu zappes et tu vas faire autre chose.

  • Arnaud

    Je pense que si tu veux, il faut que j'arrête de dire si tu veux, parce que j'ai réécouté les podcasts et je dis ça sans arrêt. Je pense qu'on a violé le triathlon quand on a décidé d'intégrer le drafting. sans changer l'essence du sport. Imagine, pour faire une perspective, imagine que l'année prochaine, l'UCI se pointe et dise « Les gars, Paris-Roubaix, maintenant, c'est sans drafting. » Tu changes complètement le sport. Et nous, ce qu'on a fait, non mais, si tu veux, ce qu'on a fait, c'est exactement la même chose, dans l'autre sens. C'est-à-dire qu'on avait un sport où... Il n'y avait pas de drafting, il fallait rester à distance, etc. Avec des parcours qui étaient souvent sélectifs, parce que tu peux dire ce que tu veux, mais dans les années 90, les parcours de triathlon, que ce soit court distance ou longue distance, ce n'était pas du parcours roulant à tout va. Les grandes courses, c'était quand même Ambrun, Zoffingen, Hawaï et Nice. Pour ceux qui se rappellent l'ancien parcours de Nice, Erotte, Erotte. Et si tu veux, sorti de ça, il y avait quand même du parcours qui était technique. Les championnats du monde à Avignon, c'était quand même un parcours qui était un petit peu technique. Il n'y avait pas des énormes montées. Mais les grandes cours, si tu veux, le France Iron Tour, c'était toujours des parcours. Il y avait toujours une putain de bosse qui était placée. Nous, ce qu'on a fait, plutôt que d'adapter le sport avec une volonté de changement et le rendre plus intéressant, on n'a rien changé d'autre au sport. Et on a dit, à partir de maintenant, c'est drafting autorisé. Et pour moi, c'est exactement comme si jamais sur le Tour de France ou sur les classiques, on disait... Maintenant, les gars, il faut rouler tous à 20 mètres. Forcément, tu tues le sport, tu tues l'essence de l'activité et il y a quelque chose qui se passe. Et je pense que pour redonner de l'intérêt, a fortiori, ça c'est mot-compte triple au moins, je suis content de l'avoir placé, a fortiori sur une épreuve...

  • Mika

    Il y a trop de lettres et c'est comme suzession. Il y a des gens, ils y mettent des G, il y en a qui y mettent des Z. C'est un truc, c'est un merdier sans nom.

  • Arnaud

    mais donc c'est comme si jamais on avait J'ai perdu le fil de main. Imagine, le T100, il y a 20 mecs et 20 nanas qui sont en train de faire la course. Ça serait quand même spectaculaire si on avait des parcours qui soient difficiles, qui soient sélectifs, et où il y avait la possibilité d'avoir des alliances de circonstances, des stratégies qui se créeraient. Et c'est un petit peu ce qui se passe. passaient avec la Super League et qu'ils avaient réussi à faire de façon super bien. Rappelle-toi les parties natation de la Super League quand ils nageaient à Jersey ou alors sur les autres épreuves. Putain, c'était spectaculaire, quoi. Et ça s'arrachait la gueule. Les mecs avaient pris 10 secondes dans l'eau. Tu savais que si jamais tu n'étais pas dans le bon pack, c'était fini. Et je pense que notre pratique du triathlon, et j'irai même encore plus loin... C'est-à-dire que d'avoir une partie contre la monde telle qu'elle existe aujourd'hui, drafting à 20 mètres, on n'en parle pas, départ échelonné, très bien, il faut continuer ça, ça fait partie de l'histoire. D'avoir d'autres épreuves, ça rendrait également peut-être le sport un petit peu plus accessible. On limiterait quelque part la course à l'armement parce qu'aujourd'hui, quand tu es un pro de troisième tiers et sans être péjoratif, les mecs, s'ils n'investissent pas une putain de fortune en aéro, Ils sont incapables de jouer devant. Incapables.

  • Mika

    Il y a beaucoup de choses qui ont évolué dans ce que tu dis. Il y a un paramètre aussi dont on ne parle pas beaucoup. Mais au final, c'est la logistique du truc. Nous, on a connu le triathlon avec des épreuves à 200, 300 au départ. Et des grandes, grandes épreuves à 800. Là, aujourd'hui, sur une épreuve un peu... Tu prends Aix, tu prends ce que tu veux. C'est 2500 athlètes. Rode, ça va être 5000. Et en terme d'agencement de course, si tu dis que tu fais un contre la montre avec 5000 gugus, déjà qu'on râle entre les groupes d'âge quand tu pars à 6h30 et à 7h30, tu ne vis pas la même journée. Imagine là, il y a un mec qui va partir à 6h, le dernier va partir à 10h. Donc ce n'est pas non plus évident en terme organisationnel. Là, il y a pas mal de points là d'ailleurs.

  • Arnaud

    Tu rajoutes un Y et deux H et là tu me bats.

  • Mika

    Il y a trop de syllabes, c'est un truc que je ne comprends pas. Mais c'est juste aussi, il faut faire évoluer la chose. Et quand on a fait rentrer le drafting, je pense que c'est parce que le sport avait besoin d'évoluer et qu'à un moment donné, il fallait le rendre aussi télévisuel, accessible. Mais ça a tué un petit peu le game. Et effectivement, on se retrouve avec un sport, pas à deux vitesses, mais deux familles dans le même sport. Le triathlon, c'est un prénom, c'est un nom de famille, et tu as les prénoms avec et sans drafting. Moi, j'aime bien et je préfère le sand drafting, même si j'ai kiffé faire avec. Mais ce n'est quand même pas les mêmes sports et ce ne sont pas les mêmes athlètes qui finissent devant. Et les athlètes se sont adaptés à ça.

  • Arnaud

    Ah oui, ça c'est clair, tu as tout à fait raison. Après, dans la pratique sportive, si tu veux, on peut très bien avoir une épreuve. Imagine une épreuve comme Roth qui dit qu'il y a une partie de la course. qui est de façon compétitive sur laquelle on fait un départ en contre la montre. On regarde sur Rode, par exemple, c'est tout à fait faisable. Et puis, il y a peut-être 1000 mecs. À l'inscription, vous vous déclarez si vous êtes compétitif ou non compétitif. Il y a 1000 mecs qui se déclarent compétitifs. Tu fais des vagues dans le canal, tu fais partir un mec toutes les 3 secondes ou deux mecs toutes les 3 secondes. Le problème, il est réglé. Ceux-là, ils respectent les règles de drafting, etc. Et les 4000 derrière qui veulent juste finir la course, on s'en balèque. Attends les mecs, tu laisses aller, ça veut faire des pelotons, ça fait des pelotons. De toute façon, il y a des pelotons.

  • Mika

    De toute façon, il y en a.

  • Arnaud

    Regarde Barcelone, regarde toutes ces courses, regarde la transmission de l'Afrique du Sud. À chaque fois que tu voyais les pros qui croisaient, tu avais toujours des paquets avec des mecs derrière. Il y a un moment, il faut qu'on arrête d'essayer de nous faire avaler des couleuvres. Et je pense que tu peux avoir des courses qui soient 100% contre la monte avec une certaine limitation des concurrents. Et toutes les courses en France n'ont pas 3000 concurrents. Il ne faut pas se raconter. Les grands événements, oui. Mais quand tu t'inscris sur un grand événement, une partie qui va être compétitive, départ contre la monte ou départ la veille ou départ le matin, comme tu veux. Et puis l'après-midi, mass start, accessible à tout le monde, sans se stresser. Ceux qui veulent rouler en peloton, ils roulent en peloton. Pas de nécessité, interdiction même au vélo de chrono. Parce que... Aujourd'hui, tout le monde n'a pas 10 000 balles à investir dans un vélo de chrono et je pense qu'en termes de démocratisation de notre sport, parce que c'est ce qu'on veut au final. Le but d'une fédération, le but d'un sport, c'est d'avoir un sport où tu as, un, les gens qui se font plaisir, et deux, les gens qui peuvent avoir une pratique et puis qui finissent la course avec la banane. Et je pense qu'à un moment de faire, moi j'ai perdu du plaisir et pourtant je me suis battu jusqu'au bout sur la lutte contre le drafting parce que c'était les règles et j'ai toujours joué par les règles. Mais je pense qu'à un moment, aujourd'hui, il y a des gens et il y a des gens dans mon entourage qui ont fait un moment du triathlon et que... De se faire siffler dessus parce qu'ils sont à 6 mètres au lieu d'être à 10 quand ils mettent 1h15 ou 1h30 ou 2h sur un 40 km parce que t'as des commissaires qui arrivent en moto qui les insultent. De se faire gueuler dessus sur le triathlon de Bourg-Cambresse l'année dernière à chaque tour parce que ton putain de dossard il est sur le côté et qu'il est pas devant. Il y a un moment il faut qu'on arrête de faire chier cette pratique là. Est-ce que t'as vu des commissaires sur des trails qui viennent te péter les burnes dans le finish de la... de la course de quartier de Chamonix, parce que ton dossard, il est froissé ou il est plié. On s'en cogne ! On s'en cogne ! Et je pense que cette pratique-là, c'est un facteur limitant. Putain, on va renvoyer une invitation à Cédric Goss. On va le ramener, Cédric. Puis on va le cuisiner.

  • Mika

    Mais ça serait vraiment... Parce que finalement, on peut s'adresser à ses saints, mais c'est mieux de s'adresser à Dieu quand même au départ. Et c'est quand même lui qui va aussi suivre et donner l'impulse. Mais je pense qu'effectivement, alors il ne faut pas parler arbitrage avec moi parce que je suis triathlète, je suis entraîneur, je suis président de club, organisateur et j'ai été arbitre. Et Dieu sait que si j'ai été arbitre, c'est parce que moi j'avais la foi et que je le dis à tout le monde, il faudrait que ce soit un passage obligé chez les triathlètes, chez les jeunes. Tu veux être triathlète, tu fais un triathlon et après tu fais au moins un arbitrage dans ton parcours. On ne te demande pas d'en faire 50, tu en fais un. Ne serait-ce que pour savoir ce que c'est que d'être arbitre. Ok, mais là, dans le cursus de l'arbitre de triathlon, je suis désolé si Cédric est là, je vais lui arracher les cheveux avec ça. Quand tu veux devenir entraîneur, tu veux passer un diplôme, tu es obligé de justifier d'avoir fait 5 tris, 3 dus. Normal, si tu veux devenir entraîneur, il faut que tu saches un petit peu de quoi tu parles. Quand tu veux devenir arbitre de triathlon, tu dois justifier de quoi ? Que dalle, zéro. Tu dois juste être disponible 3 à 4 week-ends par an et être là parce qu'on te le demande, parce que sinon les clubs subissent une pénalité financière à l'issue de ça. Et je suis désolé, mais du coup, on se retrouve avec une population... Alors je suis désolé, tu m'as lancé dessus, mais là, il ne faut pas, parce que je vais faire une montée de tension.

  • Arnaud

    Allez, vas-y, vas-y, vas-y.

  • Mika

    Tu te retrouves avec une population de gens, je ne les connais pas, mais je les ai côtoyés, donc je suis désolé, je ne parle pas... Je ne vais pas vous faire des inventions, je vais vous raconter des histoires. Tu te retrouves avec des gens qui sont certainement pas du tout au fait de ce qui se passe en tri. Ils n'ont absolument aucune conscience de ce qui se passe quand tu fais un triathlon, quand toi tu le vis. Et peut-être, malheureusement, quelque part un petit peu des gens frustrés qui se retrouvent avec un gilet, un badge et un tout petit peu de pouvoir. Et sur ce, tu as un arbitre en chef qui dit, il faut appliquer cette règle, il faut faire ci, il faut faire ça. Et donc là, tu as trois messages qui sont complètement différents. Tu as l'athlète qui veut vivre son aventure. qui peut-être vient là pour la première ou la deuxième fois, qui ne maîtrise pas forcément toutes les règles, mais qui demande juste à profiter. Tu as l'arbitre en chef qui essaye de faire que tout le monde joue avec le même cadre, et c'est très bien. Et tu as l'arbitre local qui, lui, en a marre d'être là, parce qu'on lui a demandé d'être là, il avait autre chose à foutre de la journée. Et en plus, il voit des gens, on lui a dit qu'il fallait qu'il mette des cartons, et du coup, il se fait plaisir. J'en ai quand même vu un qui revenait à la fin sur son bilan. qui était super content d'annoncer qu'il avait battu son record de carton. Parce que son objectif, au début de la journée, c'était de mettre des cartons. Que ce soit justifié ou pas, ça sentait bien. C'était pas la truite la plus oxygénée du bocal. Mais par contre, il avait un gilet, et il a fait chier des gens, et il a pourri l'aventure des gens, parce que lui, il avait envie de passer un bon moment au lieu de passer un mauvais moment. L'arbitrage, ça doit être tout, sauf ça. Et si on doit faire évoluer le triathlon, déjà faisons... évoluer un petit peu l'arbitrage et les triathlètes. Mais je dis bien ça parce qu'on parle de triathlon non-drafting et avec drafting et à la base, tout le monde le sait et tu en connais et tu en as vu autant que moi, des gens qui sont sur les réseaux en train de dire faut pas drafter, faut pas drafter et on les voit très bien dans les paquets ou dans les courses, on sait tous comment ça marche. Pas vu, pas pris. Pas vu, pas pris. Donc... Il y a quand même pas mal de choses. J'étais assez soft sur les arbitres.

  • Arnaud

    Tu t'es tenu là quand même. C'était propre.

  • Mika

    J'essaye de rester poli pour ne pas trop bipper le truc. Mais à un moment donné, il faut dire ce qui est. On est géré par des gens qui... par essence ne sont pas impliqués et n'ont aucune conscience. Allez, une petite dernière. On a quand même eu une catastrophe limite nationale. Une nana qui a perdu son titre sur le cross triathlon, c'était dans la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes, parce qu'elle n'avait pas son dossard à l'arrivée. Il y a eu procès, elle a perdu, l'athlète a gagné, enfin l'arbitre en face a perdu, parce que dans le cahier des charges de l'FED, écoute-moi bien, c'est marqué dans le cahier des charges. Il faut un bénévole ou un arbitre qui soit présent à X centaines de mètres avant l'arrivée pour s'assurer que la tenue soit correcte. Zip, donc zip remonté, que tu ne passes pas la ligne à poil, c'est normal. Mais par contre, qu'on s'assure que ton dossard soit lisible devant au lieu d'être sur le côté, ce que tu disais tout à l'heure, c'est non, mais arrêtez de faire chier les gens.

  • Arnaud

    On a des marquages sur les bras, on a un dossard, on a une puce. et on a des stickers, on a une plaque de cadre et on a des stickers sur le casque. Il y a un moment, il faut arrêter. Je veux dire, je pense que il y a un moment, il faut arrêter. Dès l'instant où les mecs, ils ont une puce, il faut arrêter de faire chier le monde. Ou tu as un dossard, ou tu as une puce, ou tu as quelque chose. Mais pour moi, et on met peut-être le doigt sur le problème, c'est la mise en place et l'application de ces règles d'arbitrage qui, je pense, sont déconnectées aujourd'hui de la quantité de participants que l'on a. Des règles qui ne sont plus adaptées aux... N'oublie pas qu'aujourd'hui, on continue à tourner en triathlon avec les mêmes règles de quand il y avait 150 mecs sur des triathlons qui se passaient dans la vallée du Perche ou dans le Périgord ou en Dordogne ou au lac de Cucouron en Ardèche. Le drafting, on ne se posait pas la question. Tu sortais du lac de Cucouron, il y avait une bosse qui faisait 1,5 km à 18%. Je peux te dire qu'arrivés en haut, la moitié des mecs étaient à pied et l'autre moitié était violée. Et là, il n'y avait pas beaucoup de drafting sur la suite. Mais il faut peut-être qu'on revienne. à une pratique comme ça. Et ça va même plus loin, si tu veux. Pour moi, c'est que la pratique contre la monte, oui. Une pratique open, drafting autorisé, oui, bien sûr. C'est certainement la voie vers laquelle il faut qu'on aille. Et pourquoi pas, on n'a pas une pratique bike, genre gravel ou all-road. Tu vois, d'avoir un parcours vélo qui soit accessible à tout le monde, une partie gravel, une... partie route, une partie avec des petites routes un petit peu comme autour de Paris-Roubaix où il y a des pavés, des trucs un peu sympas comme ça. Et j'en veux pour preuve une chose, c'est qu'en France, on a un beau projet qui est malheureusement passé sous silence de trop. C'est que tous nos canaux ont quasiment revu leur chemin de halage qui ont été complètement modifiés et transformés en pistes cyclables. Et moi qui fais pas mal de bikepacking, aujourd'hui j'essaye de me déplacer, de traverser la France uniquement en suivant les... les voies cyclables qui longent les canaux. Et mes parents habitent au sud de la région parisienne, moi je suis dans le Jura, je peux quasiment suivre, aujourd'hui aller chez mes parents en vélo, il y a 400 bornes, que en suivant des voies cyclables, soit de bord de canaux, soit des anciennes voies ferrées. Et pourquoi aujourd'hui on n'amènerait pas le triathlon à aller circuler sur des voies comme ça ? C'est des voies qui sont interdites à la circulation automobile, c'est des voies où tu peux rouler en paquet, et je sais, dans mon entourage, il y a une partie de personnes qui seraient vraiment intéressés soit de retourner au triathlon, soit de redémarrer le triathlon en se disant « au final, la partie vélo, ça devient une petite aventure, et puis on passe et on fait une partie qui est plutôt considérée comme étant une balade sportive sur des routes qui sont fermées à la circulation, sans avoir quelqu'un qui te siffle et qui te gueule dessus. Et puis ma foi, si tu es à deux mètres et que tu es dans les roues et que tu peux y rester, grand bien à vous face, tout le monde est content. » Et je pense qu'on est aujourd'hui un petit peu à la croisée des chemins. notre sport se doit d'évoluer, on doit embrasser d'autres pratiques. Et peut-être, tu vois, dans ce qu'on a dit depuis tout à l'heure, il y a beaucoup de choses qui tournent. Il y a l'arrêt de la course à l'armement dans le monde du vélo, et ça je pense que c'est vraiment un gros facteur limitant aujourd'hui à la pratique de notre sport. Je pense que cet aspect drafting, c'est quelque chose qu'il faut revoir parce que le mec qui va faire un Ironman en 14 heures, on n'en a rien à foutre qu'il ait été dans un peloton ou qu'il n'ait pas été dans un peloton. Et puis d'ouvrir la pratique. du vélo à d'autres activités, pas seulement du contrôle à montres où tu es couché dessus. Et je comprends aujourd'hui, est-ce que c'est le fait d'avoir vieilli ? Je ne sais pas, mais je comprends que ce soit beaucoup plus intimidant pour quelqu'un qui veuille venir en se disant, et qui a une notion de performance, de se dire mais jamais je peux être compétitif en voyant ce qui se passe aujourd'hui sur les courses.

  • Mika

    Alors là, j'ai deux petites pistes et je vais te les faire rejoindre. et malheureusement, il y en a qui vont avoir les oreilles qui sifflent, mais tant pis pour elles. Je reviens donc de 15 jours de stage en Espagne. Et je vais bien expliquer pourquoi j'en arrive là. Je reviens de 15 jours en Espagne, on parle de course à l'armement, on parle de règlement, on parle de plein de choses, mais on ne parle pas de l'état d'esprit des triathlètes. Et je suis désolé, aussi bien toi que moi, on a vu ça évoluer. Dans les années 90, on se retrouvait dans un parc à vélo, c'était le champ d'à côté, tout le monde se parlait, tout le monde était quand même bienveillant, parce qu'on partait dans une galère, que ce soit sur un court distance ou un Ironman, peu importe. On ne savait pas où on allait mettre les pieds. Et puis au fur et à mesure, on a vu dans les années 2000, les vélos arrivaient, les vélos carbone arrivaient. Dès que les vélos carbone sont arrivés dans le peloton pro, vélo je parle, c'est arrivé chez nous. Et ça n'a pas arrêté, puisque le triathlon a mis en avant le fait qu'on était un peu des geeks, qu'on passait un petit peu de partout. Mais la tête des gens n'a pas forcément évolué dans le bon sens non plus. Une semaine de stage, tu vois un groupe. et une semaine de stage, tu vois le groupe suivant et ainsi de suite. Mais tu vois qu'il y a forcément des différences de niveau, des différences d'état d'esprit. Et à un moment donné, la première semaine, je me retrouve avec un club nord-ouest de la France, assez compétitif et moyenne d'âge 25-30 ans, donc plein de sèvres, plein de... et peut-être pas trop trop de respect d'ailleurs, mais je me retrouve avec un groupe, le groupe du milieu. Donc au début de la semaine, il y a un test. les plus rapides devant et les moins rapides sur le dernier groupe. Ce qui est logique et pour que tout le monde puisse passer une bonne semaine. Mais les 3-4 premiers groupes étaient relativement standards, ils étaient très proches. Mais je me retrouve avec 4 petites cocottes qui sont sur une course en D1, donc ils font de la D1 en dû et ils font peut-être de la D1 ou de la D2 en tri, je ne me rappelle plus. Mais le groupe était réputé comme roulant relativement fort sur le plat. mais les minettes ne m'étaient pas amené à la fenêtre. Par contre, elle se faisait un malin plaisir de ramasser la tête à tout le monde sur les bosses. Ok, donc du coup, peut-être le vieux singe qui ne veut pas se faire apprendre la grimace, à un moment donné, moi j'entends ça, je me dis, ok, les cocottes, ne bougez pas, on va partir un peu fort quand même sur le plat. Je ne suis pas parti ventre à terre, je suis parti tempo, mais je voulais qu'on essaye de réguler et qu'on puisse faire des tours, faire des relais, et ainsi de suite. Puis à un moment donné, j'entends râler derrière. Tu sais comment ça marche, quand tu viens à un groupe, tu entends que ça respire fort derrière, si ça respire un peu trop fort, tu ralentis, ainsi de suite. Je gérais ça. J'entends râler. Je descends, je me réinquiète, je me dis tiens, il y a peut-être quelqu'un qui a un souci ou quoi. Je vois une demoiselle avec un maillot championne régionale. Je me dis, quand même quoi. Moi, je ne m'entraîne pas comme ça, ce n'est pas très intelligent. De toute façon, je dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Il y a un problème ? Si ça va trop vite, tu le dis, on ralentit, il n'y a pas de problème. Ouais, mais vous ne savez pas vous entraîner. Un watt, c'est un watt, il faudrait que ce soit les mêmes watts en montée et en bosse.

  • Arnaud

    Oï, oï, oï, oï, oï.

  • Mika

    Alors attends, mais attends. Là, je me suis dit, toi, ma cocotte, ça commence fort, mais je pense que je vais te faire la timbale de la semaine. Et je regarde au final, je regarde son vélo, pas de compteur sur le cintre. Je dis, ok, elle me parle de watts, mais... Et je regarde, pas de capteur de puissance. Donc en fait, la minette, elle me parle de watts, elle n'a pas l'échantillon sur elle. Elle ne sait pas de quoi elle parle. Et championne régionale, attends, attends, c'est pas fini, c'est pas fini. Non, parce que là, c'est le gâteau, je vais te mettre la cerise maintenant. Elle me dit, ouais, je voudrais pas faire la prétentieuse, mais par contre, il y en a pas beaucoup qui sont devant là, qui finissent devant moi en course. Si tu veux pas faire la prétentieuse, un, tu le dis pas, et deux, tu mets pas ton maillot de championne régionale. Un maillot de champion régionale, ça s'affiche. Tu le mets dans ton placard, tu le mets pas sur toi. Et là, je me dis, mais on est sur la crème de la crème. La nana, elle râle, parce que sur le plat, ça roule peut-être un petit peu plus fort que ce qu'elle voudrait. Mais par contre, elle se fait un malin plaisir sur la sortie, d'aller mettre la misère dans les bosses et à dire, alors les vieux, vous suivez pas. Elle, elle avait rien compris parce qu'elle s'est fait cirer tout le temps. Mais c'est un truc, je peux pas... Les gens sont acteurs aussi dans le changement. Mais j'ai vu aussi l'autre opposé. J'ai vu l'autre opposé. La semaine d'après, groupe complètement différent avec un niveau un tout petit peu moins rapide. Mais ça envoyait quand même du pâté. Et on se retrouve avec... Je me retrouve à côté d'une dame, d'une athlète, 35-40 ans, qui fait très jeune, et qui, à un moment donné, se retrouve avec un problème de dérailleur avant. Ce Ram Red, ça marche super bien, mais c'est pas un problème de batterie, c'est un problème de dérailleur. C'est une sortie avec un peu de dénivelé. Pas de stress, pas de panique, le sourire. Je l'avais remarqué, elle était déjà super bien posée sur son vélo. Bon, elle a le même vélo que Van Der Poel, donc elle doit... C'est pas un truc qu'elle a... En plus, on voit bien que ça roule. Mais... Et avec le sourire, elle a fait la sortie avec la plaque. Et elle n'a rien dit à personne. Elle prenait ses relèves, voire même un peu trop puisqu'elle mettait tout le monde à la... Mais moi j'admire ce... Et donc on se retrouve avec deux populations opposées. Avec des gens qui sont là pour se faire plaisir et quoi qu'il se passe, peu importe, pas de stress. Et des gens qui, quoi qu'il se passe, ils ont envie d'être en avant. Ils ont envie que ce soit eux les problèmes, que j'ai envie d'être meilleur, j'ai envie d'avoir le meilleur matos. Mais même si je ne l'ai pas, je dis que je l'ai quand même. Et au final le triathlon, est-ce que c'est le sport qui doit évoluer ou est-ce que c'est le triathlète et son état d'esprit ? et je suis désolé mais je lance un peu un caillou dans la mare mais il y a quand même pas mal de boulot on a du boulot sur l'évolution du sport je pense que dans la tête des gens il faudrait aussi qu'on se rappelle qu'on n'est pas des pros qu'on est là tous pour s'amuser et qu'il faut garder cet état d'esprit où le sport il faut que ça reste un oxygène,

  • Arnaud

    si on vient s'étouffer la tête là dessus ça sert à rien je vais te lancer et puis on va faire un petit peu de pub pour le tribe and eat et pour ce qu'on fait à côté également c'est que Vous vous rappelez, on avait eu Luc Bernot qui était venu. Luc Bernot de Outdoor Editions qui a cette publication en papier qui existe encore. Qui est, vas-y...

  • Mika

    Triathlon Spirit. Voilà. Entraînement Trimag.

  • Arnaud

    Voilà, Triathlon Spirit qui est en kiosque et qui va arriver en kiosque dans les jours qui viennent. Ou peut-être que l'épisode y est là. Eh bien, je vais tous vous demander d'aller... mettre votre petite pièce et d'aller acheter ce triathlon spirit. Déjà, vous verrez qu'il y a de la pub pour le tri-bandit à l'intérieur. Et puis surtout, il y a le billet d'humeur ou d'humour, comme vous voulez, d'Arnaud Selukov qui est publié à l'intérieur. Et on revient vraiment là-dessus. C'est-à-dire que, évidemment, je fais de la pub pour le triathlon spirit parce que je trouve que la presse papier, il faut qu'on se batte pour la garder. Il y a peu de magazines que j'achète aujourd'hui, mais... dans le monde du triathlon il y a celui-là et puis dans le monde du cyclisme il y a Rouleur Mag qui est le plus beau, qui pour moi est l'essence même du magazine, mais allez voir ça, allez lire cet article je vous en je vais pas m'envoyer des fleurs mais je pense que c'est un article qui pousse un petit peu à la réflexion même les jeunes vous devriez arriver à lire parce qu'il y a 3000 caractères donc ça devrait aller et c'est

  • Mika

    Et bim !

  • Arnaud

    Et paf ! Mais voilà, il y a vraiment une réflexion sur cet état actuel du triathlon et qu'est-ce qu'on peut faire tous ensemble, la main dans la main, pour continuer à faire vivre et survivre ce beau sport et puis qu'on arrête d'essayer de l'endommager. Parce que je n'ai pas l'impression que la pratique du triathlon, même si elle a tendance à croître, elle est plus saine que ce qu'elle était il y a 30 ans, 20 ans et 10 ans en arrière. Et je pense que ça tient pour beaucoup à l'état d'esprit et ce que tu nous racontes, ta petite histoire, elle est vraiment parlante. Et vous verrez dans ce petit article, je pense qu'il y a des bonnes questions qui sont posées. Et je pense que c'est intéressant d'aller lire et puis de s'asseoir quand vous êtes au chiotte avec le magazine, vous lisez ça et puis vous réfléchissez à ce petit article. Parce qu'au final, le triathlon, c'est quoi ? Le triathlon, c'est vous, c'est nous, c'est moi, c'est toi. Et le triathlon devrait être ce que l'on veut en faire. Et pour ça, ça tient essentiellement à notre comportement. Comme la société, en fait.

  • Mika

    Exactement. Exactement. Ouais, mais carrément.

  • Arnaud

    Putain, on vous a fait un sacré épisode, les mecs. Alors là, on a fait de la philosophie.

  • Mika

    Et on n'a encore pas parlé de ce qu'on aurait dû parler depuis le début.

  • Arnaud

    Voilà. Et on est à 53 minutes. Bien joué. Bien joué.

  • Mika

    Bien joué.

  • Arnaud

    Bien joué, les bandes. Non, mais c'est important, si tu veux. Et puis, je pense que... Il est important aussi, c'est un petit peu notre rôle, et puis quand on avait, après notre pause, on avait décidé de la façon dont on le voulait, je pense que c'est important que des fois, on arrive à avoir une réflexion autre que sur les résultats, sur le nombre de morts en triathlon. D'ailleurs, je ne sais pas si tu as vu, la semaine dernière à Toulon, il y en a encore un qui est resté au fond de l'eau. D'ailleurs, peut-être que Cédric pourrait aussi nous en parler là-dessus. Moi, j'aimerais bien que la Fédération française de triathlon lance quand même une enquête publique. pour savoir ce qui se passe dans le monde du triathlon sur la pratique et quelles sont les causes de tous ces décès ? Parce qu'à un moment, l'hémorragie, il va falloir l'arrêter.

  • Mika

    On rappelle qu'on en avait parlé, je crois d'ailleurs que c'était avec l'épisode de Luc Bernot, puisqu'on avait initié son reportage qu'il avait fait après son enquête dans Triathlon Spirit, d'ailleurs. Donc avant 2020, on était sur une moyenne entre 10 et 12 morts par an, en tout cas ce qui était enregistré. Sur les distances full et sur les distances half dans le monde, la page wikipédia, vous tapez Ironman Fatalities, et depuis 2020 on est passé plutôt sur une moyenne entre 20 et 30, et donc je crois que c'était 80%, 75 ou 80% des décès. arrivaient, survenaient pendant la natation. Et ça, je pense qu'on ne peut pas faire autrement que d'essayer d'alerter encore plus les autorités et les têtes pensantes pour leur dire qu'il faut vraiment réfléchir à ce qui se passe. Ce n'est pas un problème de sécurité, ce n'est pas un problème d'organisation. Les organisateurs ne sont jamais mis en cause. Et d'ailleurs, pour en connaître un, ce ne sont jamais des très bons moments quand vous organisez une épreuve qui se doit d'être une fête et que vous devez annoncer... à la famille d'un concurrent qui ne reviendra pas. Mais je n'ose même pas m'imaginer à cette place-là. On devient organisateur quand il y a un décès. Et c'est Arnaud Manzanini qui l'a fait, parce que sur la Race Across France, il a vécu ça aussi. Mais ce n'est pas quelque chose qu'on devrait vivre. Par contre, c'est quelque chose qu'on doit tous essayer de maîtriser, de contrôler, et c'est dans nos comportements, je pense. Avant, se dire, je vais faire un half, parce que j'ai cliqué sur une publication Instagram et j'ai vu que c'était un super sport. J'ai pas nagé depuis que j'avais 15 ans mais c'est pas grave ça va bien se passer, je vais découvrir la combinaison le jour J. Non ça c'est des erreurs qu'on peut plus nous tolérer dans nos cercles proches ou pas proches. Encore une fois c'est le triathlète et les gens qui viennent intégrer cette fabuleuse famille de triathlètes, ils doivent être accompagnés, ils doivent pas le faire en se disant j'ai vu ce sport là, j'ai vu le 15 août à Ambrun, c'est super bien. Soir j'ai bu trois canons, je vais cliquer. et je serai au départ l'année prochaine, c'est pas comme ça du tout que ça doit se passer.

  • Arnaud

    Le triathlon c'était né d'une histoire festive, donc ça doit le rester, et on fait tous ce beau sport pour notre plaisir, pour notre fitness, et je pense qu'on vit aussi un petit peu dans une société où on a tendance à mettre souvent l'accent de façon trop importante sur, en permanence, la performance. J'ai eu une discussion hier avec un de mes athlètes qui a fait un travail de 28 kilomètres et il n'a pas du tout eu le résultat espéré. Et dans son discours, il me disait qu'il n'a pas vraiment fait le job parce qu'il y a eu plein de raisons. Il y avait des raisons familiales, il avait eu un gamin, etc. Et ça a perturbé sa préparation au moment de Noël. Et il avait vraiment eu, lui, l'impression qu'il avait fait le job au mois de mars pour un travail qui arrivait le 15 avril et il était déçu de ses performances. Mais ce que j'essayais de lui expliquer, c'est que ce n'est pas parce qu'on n'a rien foutu pendant six mois ou fait 10% de ce qu'il fallait faire et qu'on va faire le métier pendant un mois avant la course. Le panic training, ça n'a jamais fonctionné et ça ne fonctionne jamais. Et dans son discours, au-delà de ça, moi, ce qui m'a le plus gêné, c'est qu'il parlait et il disait « mais j'ai fait… » tellement de sacrifices. Mais c'est pas ça le sport. Non mais, si tu veux, c'est pas ça le sport. Et le mot sacrifice, je ne l'ai jamais accepté, je ne l'accepterai jamais, dans le sens où on ne fait pas des sacrifices en faisant du sport, on fait un investissement pour son futur et la vie de sa famille. Comment voulez-vous que vos enfants vous voient grandir ? Vous voulez qu'ils voient des mecs qui sont... Enfin... qui ne sont pas fit, qui ont du mal à monter l'escalier quand ils ont 55 ans. Et moi, je travaille en piscine, comme vous le savez. L'état de santé de la population, on peut dire que d'année après en année, il se dégrade aujourd'hui. On a un adulte sur deux en France qui est en état de surpoids. Et sur les 50% qui sont en surpoids, il y en a un sur deux qui est obèse. Allez dans les piscines, regardez l'état de la population, regardez ce que les gens y mangent. Et non, on ne fait pas de sacrifice en faisant du sport. On fait des sacrifices quand on a une mauvaise alimentation, quand on a une mauvaise hygiène de vie. Parce qu'on sacrifie sa vie, on sacrifie sa vie de famille, on sacrifie éventuellement la vie de famille au sens général. C'est-à-dire que... comment on veut vieillir ? Est-ce que vous voulez vieillir ? On retombe un peu sur le discours qu'on avait eu avec Romuald. Comment voulez-vous vieillir ? Est-ce qu'on veut bien vieillir ? Est-ce qu'on veut mal vieillir ? Et le sport, ça n'a jamais été, ça ne devrait jamais être des sacrifices. Ça doit être que du plaisir. Oui, effectivement, il y a des jours, c'est difficile. Les longues soirées d'hiver où vous allez faire du turbo, où vous allez faire du tapis, etc. Mais il ne faut pas le prendre comme un sacrifice. Et je pense que ça, c'est la mauvaise démarche. Dès l'instant où on imagine que de faire ça, On fait un sacrifice et on empiète sur sa vie de famille, c'est le mauvais calcul. Ça doit être du plaisir, c'est un investissement pour le futur. Chaque pierre que vous faites, chaque séance que vous mettez, vous construisez un mur qui va vous protéger des événements de vie qui peuvent vous arriver dans la gueule à la vitesse d'un train. Et je pense que ça, c'est vraiment important. Et on retombe un petit peu sur ce que l'on dit depuis le début de cet épisode, c'est l'état d'esprit. C'est de faire quoi qu'on fasse, le faire avec le sourire aux lèvres. et puis d'avoir l'impression que l'on fait quelque chose parce qu'il n'y a quand même pas grand chose de plus beau que de prendre le vélo et d'aller faire un tour de vélo d'aller courir dans les bois ou d'aller se foutre dans un lac ou même dans une piscine et puis de nager un petit peu, quand on ressort on a quand même la banane et la quantité de satisfaction que l'on peut retirer d'avoir une pratique sportive, ce n'est pas du sacrifice, c'est un investissement pour son bien-être personnel, pour son bonheur et sa santé et ça je pense que ça n'a pas de prix.

  • Mika

    Et puis on peut dire ce qu'on veut, de toute façon ... Je crois que la France est encore en train de dégringoler en termes de classement au niveau sanitaire et on est encore des très très gros consommateurs de médicaments. Je connais très peu de gens qui passent énormément de temps à faire du sport et qui sombrent dans une dépression profonde sans avoir un petit peu plus d'espoir de s'en sortir que des gens qui plongent sur des médicaments. Et ce que tu dis, maillot de bain, vélo et basket, ça devrait être la première première chose qui devrait apparaître. sur une ordonnance de médecin et pas des médicaments. C'est d'abord, faites du sport, vous allez vous soigner, vous allez vous faire du bien. Alors pas sur le moment, certes, pas tout le temps, mais c'est aussi pour ça. Dans la vie, on a très très peu de moments où on peut concrétiser autant de choses que quand on fait un sport, quel qu'il soit. On s'investit, on s'entraîne, on ne s'investit pas 15 jours pour faire une épreuve qui dure 12 heures. On s'investit tout un moment, toute une saison, toute une grosse période. Et le jour J, on en profite. Et quel que soit le résultat, peu importe, mais on va passer la ligne d'arrivée et il n'y a pas plus beau sport que le triathlon pour vivre des moments comme ça.

  • Arnaud

    Oui, et sur le bien vieillir, je vous renvoie à l'épisode qu'on avait enregistré avec notre ami Romu, qui nous a fait le plaisir de venir parler de ça. D'ailleurs, chapeau bas à Romu encore, qui est littéralement en train de poncer le circuit Irox. Partout, partout, il gagne. C'est une course le samedi, une course le dimanche. Et inspirez-vous de mecs comme Romuald, qui... qui sont que cette pratique sportive Romuald il fait un peu moins de triathlon mais il fait plus de high rocks mais il a trouvé son équilibre je pense dans cette pratique là il y trouve énormément de plaisir et c'est quelqu'un qui est extrêmement inspirant pour tous les athlètes master parce que il est là, il performe il est rarement blessé et je pense que c'est vraiment des belles icônes que l'on a dans notre sport et je suis persuadé que Romuald dans 10 ans, dans 20 ans, on continuera à le voir sur les épreuves et ça sera peut-être plus du high rock, ça sera peut-être de nouveau du triathlon ou autre chose mais vraiment ce bien vieillir l'alliance de la pratique sportive avec une bonne hygiène de vie pour le bien vieillir et dans notre écoute on a une bonne partie de personnes qui sont masters et je pense que c'est vraiment important de garder ça à l'esprit Et moi, il n'y a rien qui me fait plus plaisir quand tu es au bord du bassin et que tu as des gens qui te disent « Putain, les gars, vous avez 50 balais ! » « Putain, vous avez vu ! » Et ça truste encore les top 10 sur les courses à plein d'endroits. Et je pense que ça fait partie un petit peu de notre rôle d'ancien, de continuer à inspirer les générations plus jeunes que nous, à se dire qu'au final, ce n'est pas du sacrifice, c'est de l'investissement sur notre santé. Et puis, si on peut inspirer trois jeunes à descendre du canapé et puis se mettre à faire du sport. Et ça marche à tous les niveaux. Je vois, j'ai mon gamin qui est parti dormir chez un copain l'autre jour. Et son copain fait du basket. Et puis, là, il avait pris quelques kilos. Et il a dit à Mika le soir, il a dit, tiens, j'aimerais bien qu'on aille courir ensemble. Parce que j'ai besoin de revenir un petit peu en forme et tout ça. Et on se rend compte que génération après génération. Il n'y a pas que les vieux qui peuvent inspirer, il y a les jeunes, il y a les Valentins Lepers, les Théossini, les Mikas et Lukov. Si c'est des gamins qui peuvent inspirer d'autres à prendre une licence et puis s'y mettre, je trouve que c'est très bien. Allez, on parle un petit peu du Texas parce que sinon on ne va pas y arriver.

  • Mika

    Il n'y a pas que l'Ironman Texas d'ailleurs ce week-end. Ausha y est, la saison est lancée, le basson plein. Tu as le Challenge Grand Canaria. Tu as l'Ironman 73 Valence et tu as donc l'Ironman Texas. Mais donc des grosses pièces.

  • Arnaud

    Canaria, ce n'est pas celui qui avait gagné Samley de l'eau il y a un an ou deux ans, il me semble.

  • Mika

    C'était ça, je crois bien. Malheureusement, c'est sa dernière victoire en date.

  • Arnaud

    Non, Tessant Londres.

  • Mika

    Tessant Londres, effectivement. Mais ça avait annoncé une belle saison et puis après ça s'était compliqué. Mais oui, c'est bien celui-là.

  • Arnaud

    D'ailleurs, un petit mot sur Sam, visiblement, il a l'air d'être un peu dans le mal et on espère qu'il va trouver les raisons de ses difficultés actuelles. Et je pense que s'il y a un message qu'il faut passer, là, c'est que Gustav Hiddeen doit être pris un peu en modèle, parce que Gustav, il a eu deux années extrêmement compliquées, extrêmement difficiles à gérer, à la fois sur le plan physique, sur le plan mental et sur le plan familial. et de l'avoir vu jouer devant à Oceanside, il a l'air d'avoir retrouvé la banane. Un champion ne meurt jamais. Le syndrome de Pete Jacob n'est pas applicable à tout le monde. La preuve, c'est que quand on est sérieux, qu'on prend le temps et qu'on n'essaye pas de mettre la charrue avant les bœufs, on finit par revenir. Je dirais que même si jamais Gustav Iden ne fait plus rien du reste de sa carrière, il aura quand même montré qu'il a réussi à revenir au niveau des tout meilleurs mondiaux sur un 73. Et pour ça, chapeau monsieur.

  • Mika

    Oui, mais je suis d'accord avec toi. C'est un monsieur qui a de toute façon, par définition, marqué l'histoire du triathlon, déjà. Mais je pense qu'il a encore quelques belles lignes à écrire. Et à l'instar d'un petit peu de Sam, c'est quelqu'un qui est amoureux un peu. Il a retrouvé une vie. Et je pense que des gens comme ça, quand ils ont le cœur un petit peu habité, il faut se méfier de l'eau qui dort. Parce qu'il ne fait pas de bruit, il en fait beaucoup moins qu'avant. Mais par contre... pour être revenu à son niveau et pour être aussi discret qu'il est, je pense qu'il n'est pas là pour jouer au bowling.

  • Arnaud

    Tu le vois jouer devant toi au Texas ?

  • Mika

    Bien sûr, mais bien sûr. Je pense qu'il est plus fait pour être sur du très long que sur du half, sur du full que sur du half. Et je pense que c'était très annonciateur d'une très mauvaise période qui va arriver là. Je pense que Gustav Hiddens... Pour les autres ? Ah ben oui, mais oui. On a enterré, mais en natation, en vélo, en course à pied. Alors, en natation, on avait Richard Lello qui nous avait dit qu'effectivement, il n'allait quand même pas super vite. Mais je suis désolé, là, il nous a prouvé le contraire. Et par contre, vélo et course à pied, oh ! Et le bidon, Christian, le fait qu'ils soient revenus ensemble, c'est terrible.

  • Arnaud

    Parce que Christian, il est chat noir quand même. Je veux dire, c'est un mec qui lui arrive. Oh là là là là là ! Moi, dimanche prochain... je ne décramponne pas de devant la télé les mecs devant le Texas parce que je répète j'annonce le week-end prochain s'il ne fait pas 50 degrés au Texas les 2,30 ils tombent bas et c'est les 1 des 2 Norvégiens oui on peut parler de la start list allez vas-y c'est combien 68 ou 69 pros ?

  • Mika

    alors je ne sais pas je ne sais pas les numéros je suis sur une page Instagram qui s'appelle triple athlète Et franchement, c'est une petite page qui résume pas mal les choses.

  • Arnaud

    Et Paul, comme le prénom, Paul ? Non,

  • Mika

    P-O-2-L.

  • Arnaud

    Ok.

  • Mika

    Et Athlète, c'est en l'air. Ah,

  • Arnaud

    Tripoul.

  • Mika

    Tripoul. Non, pas Poul, P... Enfin bref, on est d'accord. Patrick Lang ne sera pas au départ.

  • Arnaud

    Comme quand tu fais un sondage.

  • Mika

    Patrick Lang, pas au départ. Par contre, attention, Rudi Van Berghe. On ne va pas dire qu'il est là pour chahuter non plus. Gustav Iden. Christian Blumenfeld, Léon Chevalier qui lui va avoir à coeur de de bien remettre l'église au centre du village Mathieu Marcarte, attention sur le vélo ça va pas rigoler, Christian Hogan-Hogue qui avait fait Francfort un petit peu devant Trevor Follet, Matt Hanson on peut pas dire que le footing va être très convivial parce que je pense que ça va pas parler beaucoup

  • Arnaud

    Pete Follet au niveau vélo c'était quelle course qu'il avait explosé le chrono, je sais plus, une course en fin de saison à Ironman où il avait l'explicit l'explicit de tête oui

  • Mika

    Chris Lefferman, Antonio Benito-Lopez c'est pas Thomas Rodriguez c'est pas le mentor lui il a essayé de venir mais il a dit non non les mexicains stop faites demi-tour c'est un sport propre Daniel Beckegard, Cameron Wurf donc il va faire déjà sa 24ème course de la saison Matt Burton Robert Wilkowiecki, Paul Schuster

  • Arnaud

    Burton qui avait quand même gagné l'Ironman Busselton Wilkowiecki dans le genre grosse machine brutasse, tordeuse de manivelle, il se pose là.

  • Mika

    Kasper Storn, donc attention encore une fois, ça vient du cours mais ça court très longtemps.

  • Arnaud

    Et un, et deux, et trois Norvégiens.

  • Mika

    Et trois Norvégiens déjà. Andreas Salvisberg, alors après ça devient un tout petit peu plus compliqué, mais par contre cette start list elle est stratosphérique. Et s'il y a une course dans l'année qui fait envie avant les autres grosses épreuves, c'est bien l'Ironman Texas parce qu'autant de grands noms au départ. Et avec... Des destins complètement différents. On voudrait que Christian revienne un petit peu sur le devant et qu'il confirme. Gustave, on sait qu'il est sur le tour, mais qu'est-ce que ça va donner ? Rudy Vanberg, est-ce qu'il va arriver à garder le niveau qu'il a ? Léon Chevalier, il est capable de nous sortir des courses de strato, mais là, il a pris un coup sur le casque. Donc, j'imagine qu'il vient avec le couteau entre les dents. Enfin, bref, c'est... Et on n'a pas parlé des filles encore, parce que la startlist fille, attention, c'est pareil. Oui.

  • Arnaud

    Moi, je mettrais bien une petite pièce sur Bakkegaard. Je pense qu'il revient du circuit Tessant de l'année dernière. Il n'a pas pris le contrat cette année. Il veut être présent sur le circuit Ironman. Il veut se prouver après deux saisons un petit peu en demi-teinte. Bakkegaard, il ne faut pas oublier qu'il était quand même vu comme étant un des tout meilleurs mondiaux. Il n'a pas eu les résultats qu'il pouvait espérer. Mais je pense qu'il va être extrêmement dangereux ce week-end-là. Et vu la quantité... Il n'y a pas Robert Kallin aussi ? vu la quantité d'Uber Biker qu'il y a de présents sur la start list je pense que ça va aller très très vite il y a Trevor Delso et

  • Mika

    William Menn sont côté français donc petit coucou à eux et petit big up mais j'imagine que ça doit faire beau beau tête quand on voit les watts au départ et on se dit que ça va être compliqué de jouer devant je vois pas Kaline mais par contre on se retrouve avec entre 20 et 25 ... prétendant au podium. Et donc ça va partir du départ de la natation et à T2 je pense qu'il y aura des écarts mais il y aura aussi des petits groupes et des petits groupes qui auront essayé de gérer les écarts. Bien sûr avec les règles du drafting, mais ça va jouer groupé devant ça va gérer, puisque les standards aujourd'hui c'est 4h en vélo entre 4h02 et 4h05 Je pense qu'il y aura énormément de gens qui vont être dans ces chronos-là. Et la course à pied, effectivement, s'il fait un peu chaud, ça peut avoir une très grosse importance. On avait Patrick Lang qui est un coureur exceptionnel dans ces conditions-là. Comment vont réagir les autres ? Par exemple, nos amis norvégiens qui sont allés se préparer en Sierra Nevada à 2700 mètres d'altitude avec de la neige. Ils sont depuis un petit moment aux Etats-Unis. Mais est-ce que les conditions ne vont pas être prises ? un petit peu différemment, est-ce qu'ils auront refait du norvégien dans le texte en se refaisant des séances à la chaleur et ainsi de suite ? Réponse ce week-end, mais gros suspect.

  • Arnaud

    Moi, je voudrais que Blumenfeld, il ait la course, pas la course parfaite, mais qu'il ait une super course, parce qu'il mérite, si tu veux, on ne peut pas dire qu'il ait été gâté ces derniers temps entre ses problèmes de digestif. Bon, après, il faut peut-être arrêter de prendre 2 kilos de glucides à l'heure, ça ira peut-être mieux, mais... qu'il n'est pas de crevaison, qu'il ne soit pas perdu, qu'il n'y ait pas un chien qui l'attaque à la gorge enragé. Et que le gars, il arrive à poser le vélo et pouvoir se dire « Je fais le run de ma vie. » Je veux voir ça. Je veux être témoin de ça. Ça fait trop de fois que ça tourne autour et que ça passe à côté. J'ai l'impression qu'on sent qu'il y a quelque chose qui arrive. Cette course-là, tout... J'ai le sentiment qu'il va se passer quelque chose. J'ai le sentiment que l'histoire va s'écrire ce week-end parce qu'il y a trop de monde présent sur la ligne. C'est une course qui est réputée pour être rapide. Et on peut à la fois avoir le chrono le plus rapide de l'histoire, on peut avoir la barre des 2,30 qui saute, ou les deux, en général.

  • Mika

    Ou les deux, en général.

  • Arnaud

    Et chez les femmes, c'est l'ornib.

  • Mika

    Chez nos chers amis féminines. Attention, Kat Matthews, Taylor Nibb, Chelsea Sodaro. Donc là, déjà là, on ne peut pas dire que ce soit venu là pour rigoler. Attention, il y a une petite nouvelle qui arrive. Stéphanie Clotterbuck, issue de la Zwift Académétrie, qui n'est pas une... Enfin, quand on la regarde nager, on a l'impression que c'est une démonstration technique. Par contre, on va te mettre devant parce que sinon tu prends un iceberg. Ça sera la course de rentrée de Julie Yemolo. Tamara Duet. Et ça fait des seins, il y en a encore plein d'autres, mais là c'est pareil, on se retrouve avec une dizaine de prétendantes à la victoire, et peut-être même au podium. Ça va être une course de tous les dangers pour tout le monde.

  • Arnaud

    Et de la grosse coureuse à pied.

  • Mika

    Et de la très très grosse coureuse à pied. J'aimerais bien savoir ce que va donner Chelsea-Sodaro. Parce qu'après avoir changé de coach, de vélo, de basket, de machin, de tout ce que tu veux en quelques mois, on n'en entend plus trop parler. Donc on a compris qu'elle était devenue maman. Mais je pense que dans ses qualités athlétiques, elle est restée toujours aussi performante. Qu'est-ce que ça va devenir avec Kat Matthews et Taylor Neib au départ ?

  • Arnaud

    Je pense que Nib va faire du Nib et qu'elle va essayer de créer un écart phénoménal. Je pense que Mathieu, à ce que j'en vois et ce que j'en comprends actuellement, elle a tout à fait les capacités à pouvoir rouler avec Nib. Et même si Nib part avec que quelques minutes d'avance sur une Mathieu, ce qui va être remonté comme une pendule et qui n'a pas beaucoup couru depuis la fin de saison 2025, on ne l'a pas beaucoup vu qu'être Mathieu. Et j'ai eu des échos comme quoi elle serait extrêmement fit. actuellement et surtout elle a une énorme envie de performer sur cette course donc on plonge en plein dans le coeur de notre saison ça va être une course qui est intéressante et j'espère simplement qu'on aura une retransmission qui sera digne de ce nom et c'est rigolo tu sais on en avait parlé la semaine dernière et j'ai écouté plusieurs autres podcasts mais c'est le discours et le même partout, la façon dont Ironman traite la retransmission de ces magnifiques épreuves, parce qu'aujourd'hui, leurs épreuves sont plus télévisuelles et c'est plus regardable d'un point de vue athlétique que d'autres épreuves, mais vraiment, ce qui nous est servi, c'est vraiment triste. Et il y a vraiment beaucoup de bruit qui se fait dans le monde du triathlon où il y a un moment où il faut arrêter les conneries. Il va falloir qu'on ait quand même quelque chose qui tienne un minimum la route et qu'Ironman accepte l'idée d'investir un petit peu dans la qualité de ses retransmissions et puis d'arrêter de nous saouler avec leur publicité qui au final ne servent ni la retransmission, ni les marques et ni Ironman, je pense.

  • Mika

    J'ai vu que tu remettais un petit peu des pièces à chaque fois. Oui,

  • Arnaud

    Elisabeth a appris une carte au fil. Ah, Elisabeth, je me la farcis. J'ai entendu que Talking Try-Agent, ils veulent l'inviter sur le podcast. Elisabeth, ils lui ont envoyé une invitation. Putain, si elle arrive, alors moi, celui-là, je me le fais en boucle.

  • Mika

    Oh non ! On ne peut pas aussi ne pas parler de l'Ironman 73 Valencia. Parce que, du coup, on a un petit coucou, un petit coucou rico français, quand même, à faire. Donc, ça sera une jolie course aussi, puisque sauf faire, de ma part, 73 Valencia ça doit faire partie de l'Ironman Pro Series mais côté féminin par exemple et côté français on a Marjolaine Pierret et franco-luxembourgeoise Jeanne Leher au départ et on a...

  • Arnaud

    C'est intéressant de voir Leher qui se lance sur le 73 aussi c'est son premier il me semble non ?

  • Mika

    Non je crois qu'elle a déjà eu une expérience l'année dernière fructueuse je crois puisqu'elle commençait à rouler déjà sur Chromo, non il me semble qu'elle a déjà fait un D'accord ... Mais par contre, avec ce qu'elle nous a montré sur la fin de saison dernière, je pense que vraiment, il faudra compter dessus. Parce que côté mindset compétiteur, je crois que Jeanne, on ne peut pas faire beaucoup mieux.

  • Arnaud

    Ça fait penser à Kate Matthew.

  • Mika

    Oui, un petit peu.

  • Arnaud

    Elle a un peu le même profil de teigneuse. Tu la jettes le long du mur, elle reste accrochée. C'est des durs à cuire.

  • Mika

    Et puis, tu as Indiali, Jess Lermontz, Ruth Hassell. Nina Heim, enfin tout ça c'est Rebecca Anderberry, idem aussi issue de la Züft Académie 3. C'est quand même une belle vitrine. Et puis donc chez les hommes, on a Clément Mignon, donc ça sera sa course de rentrée. Côté français, on aura Dylan Manien, Arnaud Guilloux. Je ne les vois pas venir là-bas pour faire la sortie du dimanche tranquille. Et puis il y a quelques grands noms aussi. Il y en aura encore un petit peu de partout et ça va être un week-end comme on les aime bien, mais pas nos compagnes.

  • Arnaud

    Voilà, on va en profiter pour parler encore un peu des femmes et faire un chapeau bas à Pauline Ferrand-Prévot qui a quand même gagné Paris-Roubaix. Je veux dire, il faut quand même mettre ça. Et moi, je trouve que Pauline, déjà, c'est une icône du sport. Je crois qu'elle a tout gagné.

  • Mika

    3 ou

  • Arnaud

    4 titres de championne du monde en vélo toutes disciplines confondues voilà c'est ça les jeux elle a tout gagné et là elle vient plier tout le monde sur le Paris-Roubaix en faisant une attaque pour préparer l'éventuelle victoire de Marianne Vos tellement solide qu'elle s'est barrée, elle gagne la course bravo, chapeau Bas Chapeau bas à Marion Rousse qui est aujourd'hui la directrice du Tour de France Femmes. On a quand même deux icônes françaises. Alors déjà en plus ça passe bien à la télé. Marion d'un point de vue commentateur, elle est... Elle est à l'œil, elle est exceptionnelle. C'est des très belles personnes dans le monde du sport. Et je pense que le monde du triathlon, on ferait bien de s'inspirer de tout ça et la mise en valeur du triathlon féminin parce que le cyclisme est en train de faire un super job au niveau de la promotion du sport féminin. Et hier, moi, je me suis régalé de regarder l'arrivée de la... D'ailleurs, c'est bien fait, encore une fois. Tu as l'arrivée de la course femme et derrière, tu bascules sur les 80 derniers kilomètres de la course homme. Encore une fois, c'est bien réfléchi. Encore une fois, il y a des gens qui réfléchissent un petit peu derrière. Et surtout, il y a une retransmission qui tient la route. Et je pense qu'il n'y a que des bonnes choses à aller regarder là-bas. Voilà les amis, on vous souhaite à tous et à toutes une bonne semaine. Bonne semaine à toi mon pote. Remets-toi bien de l'Espagne. Et puis... Et puis la semaine prochaine, on vous fera un épisode compte rendu des événements du week-end. Et surtout, n'hésitez pas à aller mettre la main au porte-monnaie et puis aller acheter le triathlon spirit parce que il n'y a que du bon.

  • Mika

    Exactement. Bonne semaine, bon week-end et bon training surtout.

  • Arnaud

    C'est clair. Au plaisir. Pas de sacrifice. Ciao, ciao. Merci.

Chapters

  • Introduction au triathlon du futur

    00:25

  • Retour sur les blessures et la récupération

    01:14

  • Comparaison entre triathlon et cyclisme

    05:35

  • Gestion des blessures et importance de l'écoute du corps

    06:58

  • Propositions pour l'avenir du triathlon

    18:29

Description

Et si le triathlon de demain nous réservait des surprises inimaginables ? Dans cet épisode captivant du TRI BANDITS PODCAST, Michael LECUIVRE et Arnaud SELUKOV se projettent jusqu'en 2045 pour explorer l'avenir du triathlon. En tant que passionnés de ce sport, nous ne pouvons ignorer les récents événements qui ont secoué la communauté triathlétique, des blessures aux défis que rencontrent nos athlètes. Arnaud partage avec nous son expérience personnelle d'une chute, un moment qui nous rappelle combien il est crucial de prêter attention aux signaux que notre corps nous envoie. Nous discutons ensemble de la gestion des blessures et de l'importance de ne pas les négliger, car la performance triathlon passe aussi par une écoute attentive de soi.



Nous abordons également une question brûlante : pourquoi le triathlon ne suscite-t-il pas le même engouement populaire que les épreuves cyclistes historiques ? En examinant des événements récents comme l'Ironman Texas, nous analysons la dynamique de la compétition et la nécessité d'évoluer pour attirer un plus large public. Quelles stratégies pourrions-nous mettre en place pour rendre le triathlon plus accessible et engageant ? Loin de nous l'idée de perdre de vue le plaisir que nous tirons de ce sport, car au cœur de notre passion pour le triathlon, il y a la joie et l'épanouissement personnel.



Dans cet épisode, nous partageons des idées novatrices pour dynamiser le triathlon, tout en insistant sur l'importance de garder le plaisir au centre de notre pratique. Que vous soyez un triathlète aguerri ou un néophyte curieux, nous avons des histoires de passion et des expériences triathlon qui vous inspireront. Nous parlons également de l'équipement triathlon essentiel pour optimiser votre entraînement et de l'importance de se préparer pour des défis comme l'Ironman.



Rejoignez-nous pour une analyse des performances, des conseils d'entraîneurs et des anecdotes qui rendent notre passion commune encore plus fascinante. Le TRI BANDITS PODCAST est là pour vous, triathlètes francophones, pour vous encourager à investir dans votre santé par le sport. Ensemble, faisons du triathlon une aventure encore plus palpitante et enrichissante !



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Transcription

  • Arnaud

    Bonjour à toutes et bonjour à tous, aujourd'hui on vous emmène en 2045 parler du triathlon du futur. Salut Mika, comment vas-tu ? Comment est-ce que tu vas ?

  • Mika

    Comment est-ce que je vais ? Bien, bien et tout. De retour d'Espagne, tout bronzé mais ce n'est pas parce qu'il faisait super chaud là-bas. Je suis bien content d'avoir retrouvé ma Bresse natale, enfin pas natale du tout d'ailleurs, mais il fait bien froid.

  • Arnaud

    Parce qu'il me paraît que tu viens un peu toi du pays des classiques ardennaises.

  • Mika

    Exactement, mais on en reparlera juste après. Et donc du coup je suis habillé en circonstance avec une belle grosse veste, bien chaude, parce qu'on est au soleil mais on n'est quand même pas à la chaleur. 15 jours à parler, manger, dormir triathlon, c'était super sympa. Des moments très bien, des moments... Un peu moins bien, mais on en parlera aussi après. Mais surtout, avant de parler du triathlon de 2045, parlons du triathlète qui est né en 1932. Comment va Arnaud Selukov après sa chute ?

  • Arnaud

    Arnaud Selukov, il a recommencé à nager, donc ça veut dire que les plaies sont fermées. J'ai toujours quelques galettes et puis la cuisse un peu bleue. Je n'ai pas recouru parce que j'ai la hanche qui avait quand même tapé un petit peu. Donc je pense que je vais pouvoir recommencer à courir d'ici la fin de la semaine si tout se passe bien. Mais écoute, j'aurais tendance à dire que ça va. Je vais dire que c'est parce que je suis végane, comme à chaque fois que me dit mon médecin, à chaque fois qu'il me voit, il me dit « j'ai jamais vu quelqu'un qui cicatrisait aussi vite que toi » . Donc on va mettre ça sur ce compte-là et puis sur une bonne génétique. Mais honnêtement, ça ne va pas trop mal. Le seul truc, c'est que si l'assurance pouvait sortir les pouces du cul et puis débloquer du cash pour que je puisse réparer le vélo et puis le matos, ça me ferait bien bien plaisir parce que... Parce qu'encore une fois, quand tu fais une connerie, que tu te mets par terre, c'est pour ta gueule. Mais quand tu te fais foutre par terre et que ce n'est pas de ta faute, et que derrière, tu as l'assurance qui traîne les savates pour débloquer quelques milliers d'euros, ça commence à me courir un petit peu sur le haricot. Et j'ai hâte que demain, les bureaux des assurances rouvrent parce que j'y vais au lance-flamme. Et on va régler le problème. Et si je ne repars pas avec le cash, c'est que je ne suis plus Arnaud, c'est du coffre.

  • Mika

    Et là en fait on met le doigt un petit peu sur quelque chose, les assurances si toi ils doivent te prélever le 2, t'as pas le droit de payer le 3 parce que sinon t'es irradié, et à l'inverse quand eux ils doivent te payer, parce que du coup, enfin bref, c'est un système qui est très très bien fait, forcément comme d'habitude, mais on va pas revenir là-dessus.

  • Arnaud

    Et puis discussion lunaire quand même, parce qu'il faut quand même en parler, la semaine dernière j'ai la nana de l'assurance qui m'appelle, et qui voulait faire semblant de prendre de mes nouvelles en fait, tu sais, donc elle fait semblant de prendre de mes nouvelles, elle me demande... Le matériel, je lui dis, le matériel, c'est la liste que je vous ai envoyée. Le vélo, il est au magasin de vélo où je vous ai dit. Donc, vous pouvez envoyer votre expert et tout ça. Il me dit, ah, mais donc, vous faisiez du vélo avec votre fils. Je lui dis, ben oui, on avait fait une séance d'entraînement. Et là, paf, la garce, elle saute sur le truc en me disant, ah, donc, vous vous entraignez pour une compétition. Je dis, ben évidemment, je fais de la compétition. Donc, c'était dans le cadre d'une activité sportive de club. Je lui dis, ben non, je faisais du vélo avec mon fils. Donc elle me dit, oui mais est-ce que c'était un entraînement ? Je lui dis, madame, dès l'instant où vous descendez votre escalier le matin pour aller sortir vos poubelles, on peut considérer que c'est un entraînement, parce que c'est une activité physique. Oui, non mais c'est pas ça, mais là c'était, vous vous préparez pour une course, et c'était dans le cadre d'un entraînement, donc c'est l'assurance de votre fédération. Mais je lui dis, mais non, j'ai pas d'assurance spécifique de ma fédération, l'assurance de la fédération nous assure dans le cadre de la pratique en compétition, mais pas en dehors des compétitions. Et donc... Une discussion complètement lunaire. Et à un moment, je lui dis, mais qu'est-ce que vous essayez de trouver des détours pour essayer d'éviter de ne pas m'indemniser ? J'y suis pour rien. Vous êtes mon assurance. Vous êtes censé m'indemniser. Et vous êtes censé m'accompagner dans le truc. Donc, j'ai fini par l'envoyer chier et lui dire que c'était une conne. Ah ouais ? Bah oui. Donc, si tu veux, sur l'avance du dossier, ça va peut-être pas aider. Mais j'ai dit que je ne voulais plus lui parler. Je voulais parler à quelqu'un d'autre. Donc, demain, je descends au bureau. J'arrive avec... armé bagage et...

  • Mika

    Attention, accrochez bien vos dentiers.

  • Arnaud

    Ouais, ouais, non mais c'est chiant, quoi. C'est usant. Ces gens qui passent leur temps, en fait, à essayer de trouver des trous dans la réglementation pour essayer de te niquer, en fait. Et ça, c'est vraiment quelque chose qu'on retrouve partout. Qui a eu affaire à Pôle emploi dans ces dernières années et ces derniers mois ? le savent bien également, vous êtes sans arrêt mis sur le grill, sans arrêt en train de vous questionner, les assurances c'est pareil et tout, on vit vraiment dans une société, on va dire que je suis un vieux con mais il y a vraiment des... Des comportements, des fois, qui me dépassent un petit peu. Bref, retour à nos moutons. Et donc, on va parler, évidemment, de notre vision de bandit, du triathlon à plus ou moins long terme. En fait, cette réflexion m'est venue, moi, dans le sens où j'ai pas mal regardé la saison des classiques à la télé. quand j'étais disponible ces derniers temps. Et on ne peut pas nier le fait que de regarder ces classiques qui sont plus ou moins les mêmes depuis en gros une centaine d'années, il y a toujours cette passion, il y a toujours cette passion populaire et il y a toujours un immense intérêt à la fois du public à la télé et du public sur le bord de la route à venir regarder ces épreuves. Et je me suis dit, mais qu'est-ce qui fait que le triathlon, qui pourtant sur papier pourrait être très spectaculaire, n'arrivent pas à avoir le même intérêt que ces épreuves cyclistes. Et c'est tout ça dont on parlera. On parlera bien évidemment de l'Ironman Texas qui arrive ce week-end avec une start list de dingue. Et puis déjà certaines pommes qui commencent à tomber de l'arbre comme Patrick Lange qui a déclaré qu'il était out. Et puis on vous parlera un petit peu de ce qu'il nous faut. nous passe par la tête et toi tu nous parleras un petit peu de ce qui s'est passé quand tu étais en Espagne là-bas parce que tu m'as envoyé des messages complètement que j'ai évanoui des trucs comme des messages codés, secrets et je me suis dit putain il y a un truc qui m'arrive, il faut que je sois préparé

  • Mika

    Je reviendrai juste après mais effectivement je vais rebondir sur le cas Patrick Lang et sur le cas Arnaud Selikoff du coup et c'est sur un petit peu la gestion des blessures la gestion des blessures en cas de chute ou en cas de nous on n'est pas des pros et même si on essaye d'avoir une pratique plutôt très sérieuse plutôt assidue on a tendance à se dire qu'en fait on a un corps qu'on met un petit peu de travers de temps en temps on le pousse un peu dans ses retranchements et que du coup c'est pas grave, il nous envoie des signaux et on les oublie un peu et qu'un gars comme Patrick Lang annonce quand même clairement que s'il ne fait pas l'Ironman Texas, qui était le début de sa saison, et que lui, il avait un petit peu tout misé sur l'Ironman Pro Series, et que c'est parce qu'il a un petit point, au niveau, je crois que c'est de ses ischios ou de ses adducteurs, et qu'en termes de précaution et de vision à moyen et long terme, il met la bâche. Je trouve ça plutôt inspirant, en fait. Et je me dis que des fois, prendre un petit peu de recul et se dire... Non, je ne vais pas faire la séance que j'ai prévue là demain parce que j'ai un petit point là. J'ai fait un petit peu de brasse et du coup, je me suis froissé un ischio par exemple. Du coup, je vais aller courir quand même, même si j'ai un petit peu mal, je tire dessus. Puis en fait, c'est la séance qui dure une heure qui ne rapporte pas grand-chose en termes de bénéfice. Mais c'est les 10-15 jours où on va tirer dessus et où on risque d'aller un petit peu approfondir la chose. Et je me dis que si on doit s'inspirer de choses de pro à l'entraînement, On regarde souvent les séances qui se mettent, l'analyse, les watts et ainsi de suite. Commençons déjà par regarder ce qu'ils font. Ben voilà, je suis blessé, je ne tire pas sur la machine parce que j'ai une carrière et nous on a une vie à côté, on ne fait pas que ça. Et donc c'est peut-être plutôt bien de se dire, ben voilà, je ne vais pas faire cette séance-là, je vais m'écouter, je vais prendre soin de moi. Donc la petite technique du caillou dans la chaussure. Tant que j'ai un caillou dans la chaussure, je n'y vais pas et ça sera plutôt positif pour tout le monde, je pense.

  • Arnaud

    Il y a quelque chose qui est vraiment intéressant dans ce que tu dis et c'est quelque chose qui m'a souvent interrogé en fait. Quand on s'entraîne et on est tout le temps entre deux blessures en gros ou deux petits soucis de santé, c'est-à-dire le petit rhume, tu sais, la petite douleur dans le mollet, la petite douleur au genou, la petite douleur dans l'épaule. Il y a toujours quelque chose, et je pense que si on prenait le panel des 70 000 licenciés français, encore une fois, bravo pour le travail fait par la Fédération, et merci à Cassandre Brogan et Léo Berger, mais je pense que si on demandait aux 70 000 licenciés de triathlon français, il y aurait une grande majorité de personnes qui est toujours un petit peu en train de naviguer pour paraphraser ce que disait Sébastien Quinet il y a quelques années, et qui est en train de travailler, being fit. and being fucked. Et ça veut bien dire ce que ça veut dire, c'est-à-dire qu'on est toujours entre un pic de forme et puis un début de blessure. Parce que dès l'instant où vous allez pousser un petit peu la machine, comme tu dis, pousser les curseurs vers le haut, on se rapproche, la marge de manœuvre, elle est minimale. Et puis c'est là qu'il y a un petit souci qui arrive. Et il y a quelque chose, moi, qui m'a toujours, toujours, toujours marqué, que j'ai eu énormément de mal à m'appliquer à moi-même, que j'applique plus facilement à mes athlètes, c'est que... Quand on a un petit souci de santé ou qu'on tombe malade et tout ça, on a toujours énormément de mal à dire « je prends 4, 5, 6 ou 7 jours off » . Et moi, quand j'ai des athlètes qui sont un peu malades, un peu fiévreux, j'ai mon copain Orion que je coache en course à pied qui revient et l'autre jour il était un peu malade, je lui dis « non, non, tu prends 3 jours off complet » . Et on se rend compte systématiquement que quand on prend un break suite à maladie ou suite à blessure, On revient généralement très vite, très fort.

  • Mika

    Et à l'inverse, si on pousse, on s'enterre plutôt qu'autre chose.

  • Arnaud

    Exactement. Et pourtant, et je pense que si jamais on avait quelqu'un qui était capable de venir discuter psychologie de l'athlète avec nous, ce serait vraiment bienvenu. Et pourtant, on a les sportifs, les triathlètes peut-être en particulier, énormément de difficulté à s'appliquer cette règle, mais qui est simple, c'est de la BLP, de la bonne logique paysanne. de se dire, je ne suis pas bien, eh bien, je lève le pied. Et elle deviendra ce qu'elle deviendra. Et c'est surtout, c'est encore plus parlant et encore plus présent quand on est dans une période où on arrive dans un calendrier de compétition. Tu sais, on voit arriver la compétition et le réflexe, ça va toujours être de dire, j'en rajoute un petit peu plutôt que j'en enlève un petit peu. Et c'est vrai que moi, j'ai toujours milité sur le fait qu'il valait mieux être 5% en dessous du niveau de cuisson que 5% trop cuit. C'est vrai que j'ai eu du mal parfois à me l'appliquer, mais à chaque fois que j'ai su lever le pied, à chaque fois que je me suis dit, au final, avec le volume que tu fais à l'année, avec le volume et les années d'entraînement que tu as derrière, ce n'est pas une semaine blanche au niveau entraînement qui va changer grand-chose, surtout pas à 56 ans. Ce n'est pas ma carrière, ce n'est pas mon métier. et je pense que il y a beaucoup d'athlètes professionnels qui des fois ont tendance à pousser un petit peu le bouchon et d'avoir un mec comme Patrick Langeux qui dit non non là c'est pas bon et il faut que je lève le pied et ben je trouve que c'est vraiment un beau message et évidemment on lui souhaite tout le recul il n'y a qu'à regarder pardon tout le recul ça ne veut pas dire grand chose mais on lui souhaite tout de bon dans la réparation et puis de le voir prochainement sur une autre course

  • Mika

    Il sera performant puisque vu comment il était animé à la soirée des champions à Kona, il n'y a aucun souci, il sera là et il a le mort entre les dents. Mais il n'y a qu'à regarder, on parlait de classique, de cyclisme tout à l'heure, il n'y a qu'à regarder ce qui s'est passé hier, pas plus tard qu'hier, sur l'Amstel Gold Race. Qui est revenu ? Remco, qui est tombé un peu au fond du trou à cause d'une chute. Il a expliqué clairement quelques jours avant qu'il était passé tout près d'arrêter sa carrière et le gars revient mort de faim. Il y en a un qui aligne tout le monde depuis quelques saisons. Il arrive, il est dans le game, il n'a fait que deux courses. On aurait pu dire que Remco n'aurait pas été là mais double champion olympique ça ne s'improvise pas. Il a fait ce qu'il fallait, il a été très intelligent et je pense qu'il a été autant dans le mal qu'il a été poussé dans ses retranchements pour revenir. Il ne revient pas pour rigoler. et être capable de aller à la poursuite de Pogacar alors que tout le monde le trouve imbattable. Alors peut-être que Pogacar était dans un mauvais jour, peut-être que Renko était dans un super jour. Toujours est-il que c'est un gars qui revient, qui n'a pas fait les courses d'avant, qui est dans le game, qui ne lâche rien. Je pense qu'il avait une fraîcheur mentale que les autres n'avaient peut-être pas. Il a peut-être moins pris aussi sur la tête le fait que quand Pogacar part, on ne peut pas le rattraper. Et finalement, c'est bien.

  • Arnaud

    Il a été vachement ouvert sur le fait. C'est vrai que le gars a quand même joué une malchance. Après les Jeux Olympiques, il a décidé de prendre un break de 5 à 6 semaines. Il était épuisé physiquement et mentalement. C'est au moment où il a repris l'entraînement qu'il s'en est mis une. Il a été de nouveau 6 ou 7 semaines. Son break devait être d'un peu plus d'un mois. Il s'est retrouvé à être un break en dehors du vélo de plus de 3 mois. Les mecs, il ne faut pas oublier que les cyclistes professionnels, à partir d'octobre, ils ont rattaqué, ils ont remis en route. Quand ils arrivent en janvier pour... Pour le Tour Down Under ou les autres premières grandes courses comme le Tour des U.A.I. et tout ça, et les premières classiques qui arrivent rapidos, les gars, ils ont déjà mangé des kilomètres. Et, oh putain, d'ailleurs, t'as vu quand ils rattrapent Pogacar, quand ils le passent ? Tu sais, ça m'a fait penser à Sébastien Kinley à Las Vegas au championnat du monde 73 il y a quelques années, quand il doublait tout le monde à 20 km heure plus vite. Et là, j'ai vu Remco qui revenait avec Skelmos dans la roue derrière. Mon Pogacar qui avait levé le pied 30 secondes pour se dire de toute façon, les gars, ils vont revenir et tout. Et l'autre, il est passé mais comme un sauvage. Et là, il n'est pas champion du monde du chrono pour rien. C'était... Putain, tu prends... Là, tu... Le... Ah ouais, c'est de la poésie. Le gap, il s'ouvre de 50 centimètres. Putain, il ne faut pas réfléchir 30 secondes parce que derrière, le gars, il est parti, c'est fini, tu ne le revois pas. Et qu'est-ce qu'il est bien placé sur un vélo, lui ?

  • Mika

    C'est ce que j'allais dire. Quand tu dis que c'est de la poésie, c'est ça. Quand tu le vois posé sur un vélo, tu dis que le vélo a été construit autour de lui. Tu le vois pédaler, il n'y a rien qui bouge au-dessus du bassin. C'est immobile. Par contre, je n'aimerais pas être à la place du boîtier de pédaler parce qu'il ne peut pas être très confort quand même. Non.

  • Arnaud

    C'est vrai qu'il y a beaucoup d'enseignements sur cette période des classiques et la façon dont les mecs gèrent. J'ai pris énormément de plaisir à suivre cette saison des classiques. Déjà, il y a un super boulot qui est fait de la part de chacune des équipes pour mettre en valeur un petit peu leurs sportifs. Et ça, je pense qu'on peut s'en inspirer. On voit beaucoup moins des athlètes qui courent sur les classiques être des vendeurs de produits de gel ou d'huile de massage. des carteurs de narines. Et ça, je pense que notre e-athlète se ferait bien de s'en inspirer. Et surtout les marques qui demandent à notre e-athlète de faire du product pushing, peut-être que ça serait bien. Et puis, il y a des belles histoires et il y a des beaux athlètes. Et c'est vrai que quand tu vois un mec comme vous devant Nart, qui a eu vraiment une saison qui a été compliquée, qui a raté une partie de la saison du cyclocross, qui pour lui est une grosse partie de ses gains, et qui là revient et qui joue quand même placé à chaque fois. Et les mecs, ils s'en mettent quand même plein la gueule. Il ne faut pas. Ils ont fait Roubaix dimanche. Roubaix, 265 km. Tu as vu la gueule des mecs à l'arrivée de Roubaix ? Ils sont rincés de chez rincés. Tu croirais des pneus sur une vieille 4L qui a 500 000 bornes. Les mecs, ils ne pouvaient même plus descendre du vélo. Derrière, mercredi, la flèche Brabant-Saône. Bing, rebelote. Remco, qui arrive, qui règle tout le monde. Et là, dimanche, patatrac, l'Amstel Gold Race. mercredi, c'est la Flèche Wallonne, dimanche, Liège-Bastogne-Liège, les gars, c'est quand même des solides.

  • Mika

    C'est pas les 35 heures pour au rabais, quoi.

  • Arnaud

    Quand il y en a qui disent, putain, cette année, le T100, il y a 8 courses dans la saison, il faut peut-être regarder. Alors, c'est vrai que ce n'est pas le même soir, mais tu vois, c'est sûr qu'ils ne font pas des 6-7 heures à très haute intensité. Mais quand tu vois les puissances moyennes que les mecs... Hier, je crois que la puissance moyenne de Remco était au-dessus de 300 watts. Pendant 5 heures. Donc, ça fait quand même... Il faut quand même s'en occuper.

  • Mika

    Tu allumes 2-3 ampoules pendant un moment, quand même.

  • Arnaud

    Tout Liège. Toutes les voitures électriques de Liège, elles ont été rechargées pour le gratos.

  • Mika

    Bref, parlons bien. Tu voulais nous parler du triathlon du futur.

  • Arnaud

    Voilà. Moi, je vais vous balancer un pavé. Je vais me faire l'avocat du diable. Je pense qu'il faut tout changer dans le triathlon. Parce que je pense que... Si, si, tout. On change tout.

  • Mika

    Pas l'heure des disciplines tout le temps, s'il te plaît.

  • Arnaud

    Non, il faut tout changer. Je pense que quand on regarde ces épreuves et quand tu regardes comme hier l'Amstel Gold Race, il y avait 34 montées sur le... sur les 250 bornes du parcours. Tant et si bien que tout ce qui... Il y a tout le temps quelque chose qui se passe. Tu sais qu'il va y avoir des attaques. Tu sais que ça va se passer comme ça. Tu passes d'une grande route, une petite route. Et quand tu fais le parallèle avec la semaine d'avant où on a regardé le T100 Singapour et puis le 73 Oceanside, la partie vélo, on se fait quand même chier comme des rats morts à regarder ça, à comparer du cyclisme. Et moi, je me suis dit... Hier, je me suis dit, mais qu'est-ce qui fait que le triathlon n'arrive pas à avoir ce niveau d'intérêt ? Je pense que c'est les règles anti-drafting. Je pense qu'il faut tout arrêter. Je pense qu'il faut s'inspirer du cyclisme et avoir une discipline triathlon contre la montre et une discipline triathlon paquée. Et par là, si tu veux... Mon idée, c'était de dire, mais évidemment, évidemment que ça coule de source. On sépare l'activité triathlon en deux grandes familles, une activité contre la monte et une activité où on peut rouler en groupe. Et ça change tout. D'avoir des parcours qui soient beaucoup plus techniques, d'avoir des parcours où ça va également rouler en pack. Imagine que tu aies un parcours, imagine l'Alpe d'Huez. ou le parcours de l'Alpe d'Huez ou de l'Embrunman, où ça pourrait rouler en groupe. Au final, il ne va y avoir que des petits groupes qui vont se former, il ne va pas y avoir de groupe massif en termes de drafting. Et je pense qu'en termes d'intérêt pour la course, moi, je... Et pourtant, je me suis battu contre le drafting. J'ai toujours trouvé... Mais au final, tu te rends compte que la difficulté d'expansion de ce sport, elle est souvent liée à cette... pratique vélo et au drafting c'est à dire qu'il vous faut des commissaires il vous faut aussi il vous faut là il ya du stress on peut pas se retrouver dans une zone là on peut pas arriver à proximité de ce vélo là et au final si jamais il y avait la possibilité de rouler en groupe il y aurait des groupes de niveaux qui se formeraient ceux qui peuvent pas rester dans les roues ils finiraient par sauter et puis il y aurait des attaques il y aurait je pense que le sport gagnerait en termes de à être un petit peu plus spectaculaire du moins sur la partie vélo. Et un autre facteur vachement important pour moi, on limiterait la course à l'armement sur les vélos.

  • Mika

    Oui, mais du coup, tu n'as plus accès aux vélos de chrono alors. Parce que rouler en paquet, tu coupes l'accès aux vélos de chrono. Parce que si tu mets du drafting...

  • Arnaud

    Ah oui, terminez ça.

  • Mika

    Donc tu passes sur un Ironman ou sur un Half, 80 pour le T100, 90 pour un Half, 180 pour un Full.

  • Arnaud

    A haute distance ? Pourquoi on ne changerait pas complètement ? Tu sais que c'est une idée qui m'a toujours travaillé. Mais pourquoi il faut qu'on se fixe à ces distances ? Si tu veux, si on faisait la séparation entre des triathlons contre la montre, on garde les mêmes distances et on fait un départ contre la montre. Toutes les 10, toutes les 20 ou toutes les 30 secondes en fonction des parcours. C'est faisable, il y a des courses qui le font. Damien Favre-Félix fait un sprint en contre la montre à Dole qui est... sensationnel. Le triathlon Bressan de Luan, ils le font avec un sprint en contre-la-montre en piscine qui se passe très très bien. Ça marche, ça fonctionne très très bien. Après, d'avoir d'autres courses avec des distances différentes, la natation derrière, imagine si le T100 avait le droit de rouler en paquet sur des parcours sélectifs, pas du parcours insipide à la WTCS, on est bien d'accord, il faut un parcours avec des difficultés. Imagine l'impact qu'aurait la natation Si jamais les mecs se disaient, oh attends, on va peut-être réfléchir à bosser quand même ensemble, on peut peut-être se barrer à trois devant et ça changerait complètement la course.

  • Mika

    Je suis à la fois d'accord et pas d'accord, mais tu t'en doutes bien. C'est normal. Il y a quelque chose de... En fait, on avait dit au départ, je ne sais pas si tu te souviens, je crois que c'était fin des années 90 où on commençait à avoir le drafting arrivé avec les courses. les courses WTC, enfin ce qui s'appelait ITU à l'époque, où on a standardisé le drafting. Quand c'est arrivé, d'ailleurs je crois bien que c'est les JO qui ont été déclencheurs de ça, donc c'est aux environs des années 96, et d'ailleurs Simon Lessing avait dit qu'il ne reconnaissait plus son sport et que ça a été plus ou moins ce qui l'a déclenché son départ vers le long, c'est que pour lui le triathlon, l'essence était du non-drafting. Et donc que tu sois en contre-la-montre ou en pack avec des gens... qui respectent plus ou moins les règles, mais qui les respectent un minimum, la course est la même pour tout le monde. Si là, tu commences à vouloir faire évoluer le bazar, on est d'accord, le triathlon va devoir évoluer. On va reparler de l'évolution des triathlètes aussi après, parce que je pense que si le sport évolue ou pas, dans une bonne direction, ça sera aussi à cause des gens qui vont le pratiquer. Je suis désolé, là, c'est pas un caillou dans la chaussure, c'est un rocher dans la crocs, parce que franchement, à un moment donné... Les gens ne sont pas tous non plus... Il n'y a pas les fils qui se touchent partout.

  • Arnaud

    Oublie jamais que les maths nous ont appris que 50% de la population, elle est en dessous de la moyenne, mon pote.

  • Mika

    Oui, il y a la moyenne, il y a l'écart-type aussi. Après, tu peux avoir 9,5, tu peux avoir 10,5, mais tu peux avoir 2 aussi. Donc voilà. Mais le triathlon a évolué en passant d'un sport non-drafting à un sport drafting sur certaines courses. Je pense effectivement qu'à l'avenir, on va être obligé d'entrevoir. Ton idée, elle est sur le papier, je pense, magique. Mais je pense aussi qu'il y a une façon de regarder le triathlon. qui n'est pas la même, et je le dis assez souvent, entre les gens qui ont l'habitude de le regarder, de le pratiquer, et les gens qui ont fait un half ou deux et qui se croient experts en tri, et là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec le point de vue qui est souvent mis en avant. Je m'explique. Hier, tu reviens au vélo et je prends le cyclisme. Souvent, le cyclisme, il devient palpitant dans les... Allez, on va dire dans les 15-20 derniers kilomètres. Alors un peu moins depuis qu'il y a Pogacar qui dit je me barre tout seul puisque les 80 derniers, je suis plus pressé que vous. Mais c'est un petit peu comme ça. Sauf que quand tu regardes une épreuve au long cours, là aujourd'hui, on est sur des épreuves qui sont retransmises en intégrale. Donc ça fait quasiment 6 heures. Et quand tu regardes des étapes du Tour de France, tu peux dire ouais, c'est pas très fun. Mais pour quelqu'un qui est un peu connaisseur, qui est un peu passionné, et je ne demande pas un expert, mais tu peux savoir qu'il y a des mouvements de course. Que tel leader se fait protéger ou alors qu'au contraire il est pas bien parce qu'il pédale comme ci, il pédale comme ça. Tu vois bien que Wood Van Lart en ce moment il est pas dans la même logique que tout le monde et tu le vois pas sur la fin. Tu le vois dès le début, le positionnement, la stratégie. Mais tout ça ça demande un peu un oeil aguerri et quelque part un effort un peu de réflexion et d'analyse où t'es pas en train de regarder un film Netflix et où tu te dis bon c'est quand que ça se déroule là le truc parce que j'attends un peu la fin. Et je trouve que c'est un petit peu l'intérêt qu'on met dedans, et la passion au final, qu'on met dedans, qui rend les choses intéressantes ou pas. Le cyclisme, c'est passionnant, et je pense que ça ne mobiliserait pas autant de gens sur le côté, si les gens n'étaient pas contents déjà de pouvoir toucher des champions quasiment à la main. D'ailleurs, ils le font trop souvent parce que ça les fait tomber, mais c'est un sport de proximité. Et il se passe toujours des choses, et puis tu as des gens devant, tu as des gens derrière. Le tri est un petit peu plus sclérosé, on est un petit peu... On essaye de se différencier alors qu'au final, c'est peut-être cette erreur-là qui, pour moi, rend le truc un peu moins fun. Et on reparle du T100 où il y a des circuits qui ne sont pas fun. Mais par contre, on sait le rendre un tout petit peu intéressant avec les datas, avec les écarts, avec des interviews, un peu des insights que les gens n'ont pas forcément tout le temps. Les gens qui pratiquent un tout petit peu et qui veulent regarder un T100, s'ils n'ont pas un minimum de connaissances, ils vont se faire chier au bout de 10 minutes. Parce que tu regardes des mecs nager, si tu ne sais pas qui va faire quoi, quand et à quel moment, d'ailleurs c'est un peu ce qui nous anime nous au départ, c'est qu'on essaye de montrer un petit peu ce qui peut rendre les choses intéressantes. Mais quand tu regardes bien, moi j'ai des gens à la maison qui ne pratiquent pas le triathlon, ils commencent à en avoir marre que je les regarde, mais parce que ce n'est pas fun, c'est des gens qui nagent, oui c'est bien, il y en a un qui est sorti devant, on s'en fout. Mais non, quand tu sais que dès le départ tu as un tel, un tel qui va mettre le dawa, que finalement ce n'est pas cette stratégie-là parce que tout le monde n'est pas d'accord et que... Il se passe des choses dès le départ en natation. Ben oui, pendant trois heures et demie, il se passe des trucs. Et si tu en es conscient, c'est joli. Si tu n'en es pas conscient, tu te fais chier et tu zappes et tu vas faire autre chose.

  • Arnaud

    Je pense que si tu veux, il faut que j'arrête de dire si tu veux, parce que j'ai réécouté les podcasts et je dis ça sans arrêt. Je pense qu'on a violé le triathlon quand on a décidé d'intégrer le drafting. sans changer l'essence du sport. Imagine, pour faire une perspective, imagine que l'année prochaine, l'UCI se pointe et dise « Les gars, Paris-Roubaix, maintenant, c'est sans drafting. » Tu changes complètement le sport. Et nous, ce qu'on a fait, non mais, si tu veux, ce qu'on a fait, c'est exactement la même chose, dans l'autre sens. C'est-à-dire qu'on avait un sport où... Il n'y avait pas de drafting, il fallait rester à distance, etc. Avec des parcours qui étaient souvent sélectifs, parce que tu peux dire ce que tu veux, mais dans les années 90, les parcours de triathlon, que ce soit court distance ou longue distance, ce n'était pas du parcours roulant à tout va. Les grandes courses, c'était quand même Ambrun, Zoffingen, Hawaï et Nice. Pour ceux qui se rappellent l'ancien parcours de Nice, Erotte, Erotte. Et si tu veux, sorti de ça, il y avait quand même du parcours qui était technique. Les championnats du monde à Avignon, c'était quand même un parcours qui était un petit peu technique. Il n'y avait pas des énormes montées. Mais les grandes cours, si tu veux, le France Iron Tour, c'était toujours des parcours. Il y avait toujours une putain de bosse qui était placée. Nous, ce qu'on a fait, plutôt que d'adapter le sport avec une volonté de changement et le rendre plus intéressant, on n'a rien changé d'autre au sport. Et on a dit, à partir de maintenant, c'est drafting autorisé. Et pour moi, c'est exactement comme si jamais sur le Tour de France ou sur les classiques, on disait... Maintenant, les gars, il faut rouler tous à 20 mètres. Forcément, tu tues le sport, tu tues l'essence de l'activité et il y a quelque chose qui se passe. Et je pense que pour redonner de l'intérêt, a fortiori, ça c'est mot-compte triple au moins, je suis content de l'avoir placé, a fortiori sur une épreuve...

  • Mika

    Il y a trop de lettres et c'est comme suzession. Il y a des gens, ils y mettent des G, il y en a qui y mettent des Z. C'est un truc, c'est un merdier sans nom.

  • Arnaud

    mais donc c'est comme si jamais on avait J'ai perdu le fil de main. Imagine, le T100, il y a 20 mecs et 20 nanas qui sont en train de faire la course. Ça serait quand même spectaculaire si on avait des parcours qui soient difficiles, qui soient sélectifs, et où il y avait la possibilité d'avoir des alliances de circonstances, des stratégies qui se créeraient. Et c'est un petit peu ce qui se passe. passaient avec la Super League et qu'ils avaient réussi à faire de façon super bien. Rappelle-toi les parties natation de la Super League quand ils nageaient à Jersey ou alors sur les autres épreuves. Putain, c'était spectaculaire, quoi. Et ça s'arrachait la gueule. Les mecs avaient pris 10 secondes dans l'eau. Tu savais que si jamais tu n'étais pas dans le bon pack, c'était fini. Et je pense que notre pratique du triathlon, et j'irai même encore plus loin... C'est-à-dire que d'avoir une partie contre la monde telle qu'elle existe aujourd'hui, drafting à 20 mètres, on n'en parle pas, départ échelonné, très bien, il faut continuer ça, ça fait partie de l'histoire. D'avoir d'autres épreuves, ça rendrait également peut-être le sport un petit peu plus accessible. On limiterait quelque part la course à l'armement parce qu'aujourd'hui, quand tu es un pro de troisième tiers et sans être péjoratif, les mecs, s'ils n'investissent pas une putain de fortune en aéro, Ils sont incapables de jouer devant. Incapables.

  • Mika

    Il y a beaucoup de choses qui ont évolué dans ce que tu dis. Il y a un paramètre aussi dont on ne parle pas beaucoup. Mais au final, c'est la logistique du truc. Nous, on a connu le triathlon avec des épreuves à 200, 300 au départ. Et des grandes, grandes épreuves à 800. Là, aujourd'hui, sur une épreuve un peu... Tu prends Aix, tu prends ce que tu veux. C'est 2500 athlètes. Rode, ça va être 5000. Et en terme d'agencement de course, si tu dis que tu fais un contre la montre avec 5000 gugus, déjà qu'on râle entre les groupes d'âge quand tu pars à 6h30 et à 7h30, tu ne vis pas la même journée. Imagine là, il y a un mec qui va partir à 6h, le dernier va partir à 10h. Donc ce n'est pas non plus évident en terme organisationnel. Là, il y a pas mal de points là d'ailleurs.

  • Arnaud

    Tu rajoutes un Y et deux H et là tu me bats.

  • Mika

    Il y a trop de syllabes, c'est un truc que je ne comprends pas. Mais c'est juste aussi, il faut faire évoluer la chose. Et quand on a fait rentrer le drafting, je pense que c'est parce que le sport avait besoin d'évoluer et qu'à un moment donné, il fallait le rendre aussi télévisuel, accessible. Mais ça a tué un petit peu le game. Et effectivement, on se retrouve avec un sport, pas à deux vitesses, mais deux familles dans le même sport. Le triathlon, c'est un prénom, c'est un nom de famille, et tu as les prénoms avec et sans drafting. Moi, j'aime bien et je préfère le sand drafting, même si j'ai kiffé faire avec. Mais ce n'est quand même pas les mêmes sports et ce ne sont pas les mêmes athlètes qui finissent devant. Et les athlètes se sont adaptés à ça.

  • Arnaud

    Ah oui, ça c'est clair, tu as tout à fait raison. Après, dans la pratique sportive, si tu veux, on peut très bien avoir une épreuve. Imagine une épreuve comme Roth qui dit qu'il y a une partie de la course. qui est de façon compétitive sur laquelle on fait un départ en contre la montre. On regarde sur Rode, par exemple, c'est tout à fait faisable. Et puis, il y a peut-être 1000 mecs. À l'inscription, vous vous déclarez si vous êtes compétitif ou non compétitif. Il y a 1000 mecs qui se déclarent compétitifs. Tu fais des vagues dans le canal, tu fais partir un mec toutes les 3 secondes ou deux mecs toutes les 3 secondes. Le problème, il est réglé. Ceux-là, ils respectent les règles de drafting, etc. Et les 4000 derrière qui veulent juste finir la course, on s'en balèque. Attends les mecs, tu laisses aller, ça veut faire des pelotons, ça fait des pelotons. De toute façon, il y a des pelotons.

  • Mika

    De toute façon, il y en a.

  • Arnaud

    Regarde Barcelone, regarde toutes ces courses, regarde la transmission de l'Afrique du Sud. À chaque fois que tu voyais les pros qui croisaient, tu avais toujours des paquets avec des mecs derrière. Il y a un moment, il faut qu'on arrête d'essayer de nous faire avaler des couleuvres. Et je pense que tu peux avoir des courses qui soient 100% contre la monte avec une certaine limitation des concurrents. Et toutes les courses en France n'ont pas 3000 concurrents. Il ne faut pas se raconter. Les grands événements, oui. Mais quand tu t'inscris sur un grand événement, une partie qui va être compétitive, départ contre la monte ou départ la veille ou départ le matin, comme tu veux. Et puis l'après-midi, mass start, accessible à tout le monde, sans se stresser. Ceux qui veulent rouler en peloton, ils roulent en peloton. Pas de nécessité, interdiction même au vélo de chrono. Parce que... Aujourd'hui, tout le monde n'a pas 10 000 balles à investir dans un vélo de chrono et je pense qu'en termes de démocratisation de notre sport, parce que c'est ce qu'on veut au final. Le but d'une fédération, le but d'un sport, c'est d'avoir un sport où tu as, un, les gens qui se font plaisir, et deux, les gens qui peuvent avoir une pratique et puis qui finissent la course avec la banane. Et je pense qu'à un moment de faire, moi j'ai perdu du plaisir et pourtant je me suis battu jusqu'au bout sur la lutte contre le drafting parce que c'était les règles et j'ai toujours joué par les règles. Mais je pense qu'à un moment, aujourd'hui, il y a des gens et il y a des gens dans mon entourage qui ont fait un moment du triathlon et que... De se faire siffler dessus parce qu'ils sont à 6 mètres au lieu d'être à 10 quand ils mettent 1h15 ou 1h30 ou 2h sur un 40 km parce que t'as des commissaires qui arrivent en moto qui les insultent. De se faire gueuler dessus sur le triathlon de Bourg-Cambresse l'année dernière à chaque tour parce que ton putain de dossard il est sur le côté et qu'il est pas devant. Il y a un moment il faut qu'on arrête de faire chier cette pratique là. Est-ce que t'as vu des commissaires sur des trails qui viennent te péter les burnes dans le finish de la... de la course de quartier de Chamonix, parce que ton dossard, il est froissé ou il est plié. On s'en cogne ! On s'en cogne ! Et je pense que cette pratique-là, c'est un facteur limitant. Putain, on va renvoyer une invitation à Cédric Goss. On va le ramener, Cédric. Puis on va le cuisiner.

  • Mika

    Mais ça serait vraiment... Parce que finalement, on peut s'adresser à ses saints, mais c'est mieux de s'adresser à Dieu quand même au départ. Et c'est quand même lui qui va aussi suivre et donner l'impulse. Mais je pense qu'effectivement, alors il ne faut pas parler arbitrage avec moi parce que je suis triathlète, je suis entraîneur, je suis président de club, organisateur et j'ai été arbitre. Et Dieu sait que si j'ai été arbitre, c'est parce que moi j'avais la foi et que je le dis à tout le monde, il faudrait que ce soit un passage obligé chez les triathlètes, chez les jeunes. Tu veux être triathlète, tu fais un triathlon et après tu fais au moins un arbitrage dans ton parcours. On ne te demande pas d'en faire 50, tu en fais un. Ne serait-ce que pour savoir ce que c'est que d'être arbitre. Ok, mais là, dans le cursus de l'arbitre de triathlon, je suis désolé si Cédric est là, je vais lui arracher les cheveux avec ça. Quand tu veux devenir entraîneur, tu veux passer un diplôme, tu es obligé de justifier d'avoir fait 5 tris, 3 dus. Normal, si tu veux devenir entraîneur, il faut que tu saches un petit peu de quoi tu parles. Quand tu veux devenir arbitre de triathlon, tu dois justifier de quoi ? Que dalle, zéro. Tu dois juste être disponible 3 à 4 week-ends par an et être là parce qu'on te le demande, parce que sinon les clubs subissent une pénalité financière à l'issue de ça. Et je suis désolé, mais du coup, on se retrouve avec une population... Alors je suis désolé, tu m'as lancé dessus, mais là, il ne faut pas, parce que je vais faire une montée de tension.

  • Arnaud

    Allez, vas-y, vas-y, vas-y.

  • Mika

    Tu te retrouves avec une population de gens, je ne les connais pas, mais je les ai côtoyés, donc je suis désolé, je ne parle pas... Je ne vais pas vous faire des inventions, je vais vous raconter des histoires. Tu te retrouves avec des gens qui sont certainement pas du tout au fait de ce qui se passe en tri. Ils n'ont absolument aucune conscience de ce qui se passe quand tu fais un triathlon, quand toi tu le vis. Et peut-être, malheureusement, quelque part un petit peu des gens frustrés qui se retrouvent avec un gilet, un badge et un tout petit peu de pouvoir. Et sur ce, tu as un arbitre en chef qui dit, il faut appliquer cette règle, il faut faire ci, il faut faire ça. Et donc là, tu as trois messages qui sont complètement différents. Tu as l'athlète qui veut vivre son aventure. qui peut-être vient là pour la première ou la deuxième fois, qui ne maîtrise pas forcément toutes les règles, mais qui demande juste à profiter. Tu as l'arbitre en chef qui essaye de faire que tout le monde joue avec le même cadre, et c'est très bien. Et tu as l'arbitre local qui, lui, en a marre d'être là, parce qu'on lui a demandé d'être là, il avait autre chose à foutre de la journée. Et en plus, il voit des gens, on lui a dit qu'il fallait qu'il mette des cartons, et du coup, il se fait plaisir. J'en ai quand même vu un qui revenait à la fin sur son bilan. qui était super content d'annoncer qu'il avait battu son record de carton. Parce que son objectif, au début de la journée, c'était de mettre des cartons. Que ce soit justifié ou pas, ça sentait bien. C'était pas la truite la plus oxygénée du bocal. Mais par contre, il avait un gilet, et il a fait chier des gens, et il a pourri l'aventure des gens, parce que lui, il avait envie de passer un bon moment au lieu de passer un mauvais moment. L'arbitrage, ça doit être tout, sauf ça. Et si on doit faire évoluer le triathlon, déjà faisons... évoluer un petit peu l'arbitrage et les triathlètes. Mais je dis bien ça parce qu'on parle de triathlon non-drafting et avec drafting et à la base, tout le monde le sait et tu en connais et tu en as vu autant que moi, des gens qui sont sur les réseaux en train de dire faut pas drafter, faut pas drafter et on les voit très bien dans les paquets ou dans les courses, on sait tous comment ça marche. Pas vu, pas pris. Pas vu, pas pris. Donc... Il y a quand même pas mal de choses. J'étais assez soft sur les arbitres.

  • Arnaud

    Tu t'es tenu là quand même. C'était propre.

  • Mika

    J'essaye de rester poli pour ne pas trop bipper le truc. Mais à un moment donné, il faut dire ce qui est. On est géré par des gens qui... par essence ne sont pas impliqués et n'ont aucune conscience. Allez, une petite dernière. On a quand même eu une catastrophe limite nationale. Une nana qui a perdu son titre sur le cross triathlon, c'était dans la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes, parce qu'elle n'avait pas son dossard à l'arrivée. Il y a eu procès, elle a perdu, l'athlète a gagné, enfin l'arbitre en face a perdu, parce que dans le cahier des charges de l'FED, écoute-moi bien, c'est marqué dans le cahier des charges. Il faut un bénévole ou un arbitre qui soit présent à X centaines de mètres avant l'arrivée pour s'assurer que la tenue soit correcte. Zip, donc zip remonté, que tu ne passes pas la ligne à poil, c'est normal. Mais par contre, qu'on s'assure que ton dossard soit lisible devant au lieu d'être sur le côté, ce que tu disais tout à l'heure, c'est non, mais arrêtez de faire chier les gens.

  • Arnaud

    On a des marquages sur les bras, on a un dossard, on a une puce. et on a des stickers, on a une plaque de cadre et on a des stickers sur le casque. Il y a un moment, il faut arrêter. Je veux dire, je pense que il y a un moment, il faut arrêter. Dès l'instant où les mecs, ils ont une puce, il faut arrêter de faire chier le monde. Ou tu as un dossard, ou tu as une puce, ou tu as quelque chose. Mais pour moi, et on met peut-être le doigt sur le problème, c'est la mise en place et l'application de ces règles d'arbitrage qui, je pense, sont déconnectées aujourd'hui de la quantité de participants que l'on a. Des règles qui ne sont plus adaptées aux... N'oublie pas qu'aujourd'hui, on continue à tourner en triathlon avec les mêmes règles de quand il y avait 150 mecs sur des triathlons qui se passaient dans la vallée du Perche ou dans le Périgord ou en Dordogne ou au lac de Cucouron en Ardèche. Le drafting, on ne se posait pas la question. Tu sortais du lac de Cucouron, il y avait une bosse qui faisait 1,5 km à 18%. Je peux te dire qu'arrivés en haut, la moitié des mecs étaient à pied et l'autre moitié était violée. Et là, il n'y avait pas beaucoup de drafting sur la suite. Mais il faut peut-être qu'on revienne. à une pratique comme ça. Et ça va même plus loin, si tu veux. Pour moi, c'est que la pratique contre la monte, oui. Une pratique open, drafting autorisé, oui, bien sûr. C'est certainement la voie vers laquelle il faut qu'on aille. Et pourquoi pas, on n'a pas une pratique bike, genre gravel ou all-road. Tu vois, d'avoir un parcours vélo qui soit accessible à tout le monde, une partie gravel, une... partie route, une partie avec des petites routes un petit peu comme autour de Paris-Roubaix où il y a des pavés, des trucs un peu sympas comme ça. Et j'en veux pour preuve une chose, c'est qu'en France, on a un beau projet qui est malheureusement passé sous silence de trop. C'est que tous nos canaux ont quasiment revu leur chemin de halage qui ont été complètement modifiés et transformés en pistes cyclables. Et moi qui fais pas mal de bikepacking, aujourd'hui j'essaye de me déplacer, de traverser la France uniquement en suivant les... les voies cyclables qui longent les canaux. Et mes parents habitent au sud de la région parisienne, moi je suis dans le Jura, je peux quasiment suivre, aujourd'hui aller chez mes parents en vélo, il y a 400 bornes, que en suivant des voies cyclables, soit de bord de canaux, soit des anciennes voies ferrées. Et pourquoi aujourd'hui on n'amènerait pas le triathlon à aller circuler sur des voies comme ça ? C'est des voies qui sont interdites à la circulation automobile, c'est des voies où tu peux rouler en paquet, et je sais, dans mon entourage, il y a une partie de personnes qui seraient vraiment intéressés soit de retourner au triathlon, soit de redémarrer le triathlon en se disant « au final, la partie vélo, ça devient une petite aventure, et puis on passe et on fait une partie qui est plutôt considérée comme étant une balade sportive sur des routes qui sont fermées à la circulation, sans avoir quelqu'un qui te siffle et qui te gueule dessus. Et puis ma foi, si tu es à deux mètres et que tu es dans les roues et que tu peux y rester, grand bien à vous face, tout le monde est content. » Et je pense qu'on est aujourd'hui un petit peu à la croisée des chemins. notre sport se doit d'évoluer, on doit embrasser d'autres pratiques. Et peut-être, tu vois, dans ce qu'on a dit depuis tout à l'heure, il y a beaucoup de choses qui tournent. Il y a l'arrêt de la course à l'armement dans le monde du vélo, et ça je pense que c'est vraiment un gros facteur limitant aujourd'hui à la pratique de notre sport. Je pense que cet aspect drafting, c'est quelque chose qu'il faut revoir parce que le mec qui va faire un Ironman en 14 heures, on n'en a rien à foutre qu'il ait été dans un peloton ou qu'il n'ait pas été dans un peloton. Et puis d'ouvrir la pratique. du vélo à d'autres activités, pas seulement du contrôle à montres où tu es couché dessus. Et je comprends aujourd'hui, est-ce que c'est le fait d'avoir vieilli ? Je ne sais pas, mais je comprends que ce soit beaucoup plus intimidant pour quelqu'un qui veuille venir en se disant, et qui a une notion de performance, de se dire mais jamais je peux être compétitif en voyant ce qui se passe aujourd'hui sur les courses.

  • Mika

    Alors là, j'ai deux petites pistes et je vais te les faire rejoindre. et malheureusement, il y en a qui vont avoir les oreilles qui sifflent, mais tant pis pour elles. Je reviens donc de 15 jours de stage en Espagne. Et je vais bien expliquer pourquoi j'en arrive là. Je reviens de 15 jours en Espagne, on parle de course à l'armement, on parle de règlement, on parle de plein de choses, mais on ne parle pas de l'état d'esprit des triathlètes. Et je suis désolé, aussi bien toi que moi, on a vu ça évoluer. Dans les années 90, on se retrouvait dans un parc à vélo, c'était le champ d'à côté, tout le monde se parlait, tout le monde était quand même bienveillant, parce qu'on partait dans une galère, que ce soit sur un court distance ou un Ironman, peu importe. On ne savait pas où on allait mettre les pieds. Et puis au fur et à mesure, on a vu dans les années 2000, les vélos arrivaient, les vélos carbone arrivaient. Dès que les vélos carbone sont arrivés dans le peloton pro, vélo je parle, c'est arrivé chez nous. Et ça n'a pas arrêté, puisque le triathlon a mis en avant le fait qu'on était un peu des geeks, qu'on passait un petit peu de partout. Mais la tête des gens n'a pas forcément évolué dans le bon sens non plus. Une semaine de stage, tu vois un groupe. et une semaine de stage, tu vois le groupe suivant et ainsi de suite. Mais tu vois qu'il y a forcément des différences de niveau, des différences d'état d'esprit. Et à un moment donné, la première semaine, je me retrouve avec un club nord-ouest de la France, assez compétitif et moyenne d'âge 25-30 ans, donc plein de sèvres, plein de... et peut-être pas trop trop de respect d'ailleurs, mais je me retrouve avec un groupe, le groupe du milieu. Donc au début de la semaine, il y a un test. les plus rapides devant et les moins rapides sur le dernier groupe. Ce qui est logique et pour que tout le monde puisse passer une bonne semaine. Mais les 3-4 premiers groupes étaient relativement standards, ils étaient très proches. Mais je me retrouve avec 4 petites cocottes qui sont sur une course en D1, donc ils font de la D1 en dû et ils font peut-être de la D1 ou de la D2 en tri, je ne me rappelle plus. Mais le groupe était réputé comme roulant relativement fort sur le plat. mais les minettes ne m'étaient pas amené à la fenêtre. Par contre, elle se faisait un malin plaisir de ramasser la tête à tout le monde sur les bosses. Ok, donc du coup, peut-être le vieux singe qui ne veut pas se faire apprendre la grimace, à un moment donné, moi j'entends ça, je me dis, ok, les cocottes, ne bougez pas, on va partir un peu fort quand même sur le plat. Je ne suis pas parti ventre à terre, je suis parti tempo, mais je voulais qu'on essaye de réguler et qu'on puisse faire des tours, faire des relais, et ainsi de suite. Puis à un moment donné, j'entends râler derrière. Tu sais comment ça marche, quand tu viens à un groupe, tu entends que ça respire fort derrière, si ça respire un peu trop fort, tu ralentis, ainsi de suite. Je gérais ça. J'entends râler. Je descends, je me réinquiète, je me dis tiens, il y a peut-être quelqu'un qui a un souci ou quoi. Je vois une demoiselle avec un maillot championne régionale. Je me dis, quand même quoi. Moi, je ne m'entraîne pas comme ça, ce n'est pas très intelligent. De toute façon, je dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Il y a un problème ? Si ça va trop vite, tu le dis, on ralentit, il n'y a pas de problème. Ouais, mais vous ne savez pas vous entraîner. Un watt, c'est un watt, il faudrait que ce soit les mêmes watts en montée et en bosse.

  • Arnaud

    Oï, oï, oï, oï, oï.

  • Mika

    Alors attends, mais attends. Là, je me suis dit, toi, ma cocotte, ça commence fort, mais je pense que je vais te faire la timbale de la semaine. Et je regarde au final, je regarde son vélo, pas de compteur sur le cintre. Je dis, ok, elle me parle de watts, mais... Et je regarde, pas de capteur de puissance. Donc en fait, la minette, elle me parle de watts, elle n'a pas l'échantillon sur elle. Elle ne sait pas de quoi elle parle. Et championne régionale, attends, attends, c'est pas fini, c'est pas fini. Non, parce que là, c'est le gâteau, je vais te mettre la cerise maintenant. Elle me dit, ouais, je voudrais pas faire la prétentieuse, mais par contre, il y en a pas beaucoup qui sont devant là, qui finissent devant moi en course. Si tu veux pas faire la prétentieuse, un, tu le dis pas, et deux, tu mets pas ton maillot de championne régionale. Un maillot de champion régionale, ça s'affiche. Tu le mets dans ton placard, tu le mets pas sur toi. Et là, je me dis, mais on est sur la crème de la crème. La nana, elle râle, parce que sur le plat, ça roule peut-être un petit peu plus fort que ce qu'elle voudrait. Mais par contre, elle se fait un malin plaisir sur la sortie, d'aller mettre la misère dans les bosses et à dire, alors les vieux, vous suivez pas. Elle, elle avait rien compris parce qu'elle s'est fait cirer tout le temps. Mais c'est un truc, je peux pas... Les gens sont acteurs aussi dans le changement. Mais j'ai vu aussi l'autre opposé. J'ai vu l'autre opposé. La semaine d'après, groupe complètement différent avec un niveau un tout petit peu moins rapide. Mais ça envoyait quand même du pâté. Et on se retrouve avec... Je me retrouve à côté d'une dame, d'une athlète, 35-40 ans, qui fait très jeune, et qui, à un moment donné, se retrouve avec un problème de dérailleur avant. Ce Ram Red, ça marche super bien, mais c'est pas un problème de batterie, c'est un problème de dérailleur. C'est une sortie avec un peu de dénivelé. Pas de stress, pas de panique, le sourire. Je l'avais remarqué, elle était déjà super bien posée sur son vélo. Bon, elle a le même vélo que Van Der Poel, donc elle doit... C'est pas un truc qu'elle a... En plus, on voit bien que ça roule. Mais... Et avec le sourire, elle a fait la sortie avec la plaque. Et elle n'a rien dit à personne. Elle prenait ses relèves, voire même un peu trop puisqu'elle mettait tout le monde à la... Mais moi j'admire ce... Et donc on se retrouve avec deux populations opposées. Avec des gens qui sont là pour se faire plaisir et quoi qu'il se passe, peu importe, pas de stress. Et des gens qui, quoi qu'il se passe, ils ont envie d'être en avant. Ils ont envie que ce soit eux les problèmes, que j'ai envie d'être meilleur, j'ai envie d'avoir le meilleur matos. Mais même si je ne l'ai pas, je dis que je l'ai quand même. Et au final le triathlon, est-ce que c'est le sport qui doit évoluer ou est-ce que c'est le triathlète et son état d'esprit ? et je suis désolé mais je lance un peu un caillou dans la mare mais il y a quand même pas mal de boulot on a du boulot sur l'évolution du sport je pense que dans la tête des gens il faudrait aussi qu'on se rappelle qu'on n'est pas des pros qu'on est là tous pour s'amuser et qu'il faut garder cet état d'esprit où le sport il faut que ça reste un oxygène,

  • Arnaud

    si on vient s'étouffer la tête là dessus ça sert à rien je vais te lancer et puis on va faire un petit peu de pub pour le tribe and eat et pour ce qu'on fait à côté également c'est que Vous vous rappelez, on avait eu Luc Bernot qui était venu. Luc Bernot de Outdoor Editions qui a cette publication en papier qui existe encore. Qui est, vas-y...

  • Mika

    Triathlon Spirit. Voilà. Entraînement Trimag.

  • Arnaud

    Voilà, Triathlon Spirit qui est en kiosque et qui va arriver en kiosque dans les jours qui viennent. Ou peut-être que l'épisode y est là. Eh bien, je vais tous vous demander d'aller... mettre votre petite pièce et d'aller acheter ce triathlon spirit. Déjà, vous verrez qu'il y a de la pub pour le tri-bandit à l'intérieur. Et puis surtout, il y a le billet d'humeur ou d'humour, comme vous voulez, d'Arnaud Selukov qui est publié à l'intérieur. Et on revient vraiment là-dessus. C'est-à-dire que, évidemment, je fais de la pub pour le triathlon spirit parce que je trouve que la presse papier, il faut qu'on se batte pour la garder. Il y a peu de magazines que j'achète aujourd'hui, mais... dans le monde du triathlon il y a celui-là et puis dans le monde du cyclisme il y a Rouleur Mag qui est le plus beau, qui pour moi est l'essence même du magazine, mais allez voir ça, allez lire cet article je vous en je vais pas m'envoyer des fleurs mais je pense que c'est un article qui pousse un petit peu à la réflexion même les jeunes vous devriez arriver à lire parce qu'il y a 3000 caractères donc ça devrait aller et c'est

  • Mika

    Et bim !

  • Arnaud

    Et paf ! Mais voilà, il y a vraiment une réflexion sur cet état actuel du triathlon et qu'est-ce qu'on peut faire tous ensemble, la main dans la main, pour continuer à faire vivre et survivre ce beau sport et puis qu'on arrête d'essayer de l'endommager. Parce que je n'ai pas l'impression que la pratique du triathlon, même si elle a tendance à croître, elle est plus saine que ce qu'elle était il y a 30 ans, 20 ans et 10 ans en arrière. Et je pense que ça tient pour beaucoup à l'état d'esprit et ce que tu nous racontes, ta petite histoire, elle est vraiment parlante. Et vous verrez dans ce petit article, je pense qu'il y a des bonnes questions qui sont posées. Et je pense que c'est intéressant d'aller lire et puis de s'asseoir quand vous êtes au chiotte avec le magazine, vous lisez ça et puis vous réfléchissez à ce petit article. Parce qu'au final, le triathlon, c'est quoi ? Le triathlon, c'est vous, c'est nous, c'est moi, c'est toi. Et le triathlon devrait être ce que l'on veut en faire. Et pour ça, ça tient essentiellement à notre comportement. Comme la société, en fait.

  • Mika

    Exactement. Exactement. Ouais, mais carrément.

  • Arnaud

    Putain, on vous a fait un sacré épisode, les mecs. Alors là, on a fait de la philosophie.

  • Mika

    Et on n'a encore pas parlé de ce qu'on aurait dû parler depuis le début.

  • Arnaud

    Voilà. Et on est à 53 minutes. Bien joué. Bien joué.

  • Mika

    Bien joué.

  • Arnaud

    Bien joué, les bandes. Non, mais c'est important, si tu veux. Et puis, je pense que... Il est important aussi, c'est un petit peu notre rôle, et puis quand on avait, après notre pause, on avait décidé de la façon dont on le voulait, je pense que c'est important que des fois, on arrive à avoir une réflexion autre que sur les résultats, sur le nombre de morts en triathlon. D'ailleurs, je ne sais pas si tu as vu, la semaine dernière à Toulon, il y en a encore un qui est resté au fond de l'eau. D'ailleurs, peut-être que Cédric pourrait aussi nous en parler là-dessus. Moi, j'aimerais bien que la Fédération française de triathlon lance quand même une enquête publique. pour savoir ce qui se passe dans le monde du triathlon sur la pratique et quelles sont les causes de tous ces décès ? Parce qu'à un moment, l'hémorragie, il va falloir l'arrêter.

  • Mika

    On rappelle qu'on en avait parlé, je crois d'ailleurs que c'était avec l'épisode de Luc Bernot, puisqu'on avait initié son reportage qu'il avait fait après son enquête dans Triathlon Spirit, d'ailleurs. Donc avant 2020, on était sur une moyenne entre 10 et 12 morts par an, en tout cas ce qui était enregistré. Sur les distances full et sur les distances half dans le monde, la page wikipédia, vous tapez Ironman Fatalities, et depuis 2020 on est passé plutôt sur une moyenne entre 20 et 30, et donc je crois que c'était 80%, 75 ou 80% des décès. arrivaient, survenaient pendant la natation. Et ça, je pense qu'on ne peut pas faire autrement que d'essayer d'alerter encore plus les autorités et les têtes pensantes pour leur dire qu'il faut vraiment réfléchir à ce qui se passe. Ce n'est pas un problème de sécurité, ce n'est pas un problème d'organisation. Les organisateurs ne sont jamais mis en cause. Et d'ailleurs, pour en connaître un, ce ne sont jamais des très bons moments quand vous organisez une épreuve qui se doit d'être une fête et que vous devez annoncer... à la famille d'un concurrent qui ne reviendra pas. Mais je n'ose même pas m'imaginer à cette place-là. On devient organisateur quand il y a un décès. Et c'est Arnaud Manzanini qui l'a fait, parce que sur la Race Across France, il a vécu ça aussi. Mais ce n'est pas quelque chose qu'on devrait vivre. Par contre, c'est quelque chose qu'on doit tous essayer de maîtriser, de contrôler, et c'est dans nos comportements, je pense. Avant, se dire, je vais faire un half, parce que j'ai cliqué sur une publication Instagram et j'ai vu que c'était un super sport. J'ai pas nagé depuis que j'avais 15 ans mais c'est pas grave ça va bien se passer, je vais découvrir la combinaison le jour J. Non ça c'est des erreurs qu'on peut plus nous tolérer dans nos cercles proches ou pas proches. Encore une fois c'est le triathlète et les gens qui viennent intégrer cette fabuleuse famille de triathlètes, ils doivent être accompagnés, ils doivent pas le faire en se disant j'ai vu ce sport là, j'ai vu le 15 août à Ambrun, c'est super bien. Soir j'ai bu trois canons, je vais cliquer. et je serai au départ l'année prochaine, c'est pas comme ça du tout que ça doit se passer.

  • Arnaud

    Le triathlon c'était né d'une histoire festive, donc ça doit le rester, et on fait tous ce beau sport pour notre plaisir, pour notre fitness, et je pense qu'on vit aussi un petit peu dans une société où on a tendance à mettre souvent l'accent de façon trop importante sur, en permanence, la performance. J'ai eu une discussion hier avec un de mes athlètes qui a fait un travail de 28 kilomètres et il n'a pas du tout eu le résultat espéré. Et dans son discours, il me disait qu'il n'a pas vraiment fait le job parce qu'il y a eu plein de raisons. Il y avait des raisons familiales, il avait eu un gamin, etc. Et ça a perturbé sa préparation au moment de Noël. Et il avait vraiment eu, lui, l'impression qu'il avait fait le job au mois de mars pour un travail qui arrivait le 15 avril et il était déçu de ses performances. Mais ce que j'essayais de lui expliquer, c'est que ce n'est pas parce qu'on n'a rien foutu pendant six mois ou fait 10% de ce qu'il fallait faire et qu'on va faire le métier pendant un mois avant la course. Le panic training, ça n'a jamais fonctionné et ça ne fonctionne jamais. Et dans son discours, au-delà de ça, moi, ce qui m'a le plus gêné, c'est qu'il parlait et il disait « mais j'ai fait… » tellement de sacrifices. Mais c'est pas ça le sport. Non mais, si tu veux, c'est pas ça le sport. Et le mot sacrifice, je ne l'ai jamais accepté, je ne l'accepterai jamais, dans le sens où on ne fait pas des sacrifices en faisant du sport, on fait un investissement pour son futur et la vie de sa famille. Comment voulez-vous que vos enfants vous voient grandir ? Vous voulez qu'ils voient des mecs qui sont... Enfin... qui ne sont pas fit, qui ont du mal à monter l'escalier quand ils ont 55 ans. Et moi, je travaille en piscine, comme vous le savez. L'état de santé de la population, on peut dire que d'année après en année, il se dégrade aujourd'hui. On a un adulte sur deux en France qui est en état de surpoids. Et sur les 50% qui sont en surpoids, il y en a un sur deux qui est obèse. Allez dans les piscines, regardez l'état de la population, regardez ce que les gens y mangent. Et non, on ne fait pas de sacrifice en faisant du sport. On fait des sacrifices quand on a une mauvaise alimentation, quand on a une mauvaise hygiène de vie. Parce qu'on sacrifie sa vie, on sacrifie sa vie de famille, on sacrifie éventuellement la vie de famille au sens général. C'est-à-dire que... comment on veut vieillir ? Est-ce que vous voulez vieillir ? On retombe un peu sur le discours qu'on avait eu avec Romuald. Comment voulez-vous vieillir ? Est-ce qu'on veut bien vieillir ? Est-ce qu'on veut mal vieillir ? Et le sport, ça n'a jamais été, ça ne devrait jamais être des sacrifices. Ça doit être que du plaisir. Oui, effectivement, il y a des jours, c'est difficile. Les longues soirées d'hiver où vous allez faire du turbo, où vous allez faire du tapis, etc. Mais il ne faut pas le prendre comme un sacrifice. Et je pense que ça, c'est la mauvaise démarche. Dès l'instant où on imagine que de faire ça, On fait un sacrifice et on empiète sur sa vie de famille, c'est le mauvais calcul. Ça doit être du plaisir, c'est un investissement pour le futur. Chaque pierre que vous faites, chaque séance que vous mettez, vous construisez un mur qui va vous protéger des événements de vie qui peuvent vous arriver dans la gueule à la vitesse d'un train. Et je pense que ça, c'est vraiment important. Et on retombe un petit peu sur ce que l'on dit depuis le début de cet épisode, c'est l'état d'esprit. C'est de faire quoi qu'on fasse, le faire avec le sourire aux lèvres. et puis d'avoir l'impression que l'on fait quelque chose parce qu'il n'y a quand même pas grand chose de plus beau que de prendre le vélo et d'aller faire un tour de vélo d'aller courir dans les bois ou d'aller se foutre dans un lac ou même dans une piscine et puis de nager un petit peu, quand on ressort on a quand même la banane et la quantité de satisfaction que l'on peut retirer d'avoir une pratique sportive, ce n'est pas du sacrifice, c'est un investissement pour son bien-être personnel, pour son bonheur et sa santé et ça je pense que ça n'a pas de prix.

  • Mika

    Et puis on peut dire ce qu'on veut, de toute façon ... Je crois que la France est encore en train de dégringoler en termes de classement au niveau sanitaire et on est encore des très très gros consommateurs de médicaments. Je connais très peu de gens qui passent énormément de temps à faire du sport et qui sombrent dans une dépression profonde sans avoir un petit peu plus d'espoir de s'en sortir que des gens qui plongent sur des médicaments. Et ce que tu dis, maillot de bain, vélo et basket, ça devrait être la première première chose qui devrait apparaître. sur une ordonnance de médecin et pas des médicaments. C'est d'abord, faites du sport, vous allez vous soigner, vous allez vous faire du bien. Alors pas sur le moment, certes, pas tout le temps, mais c'est aussi pour ça. Dans la vie, on a très très peu de moments où on peut concrétiser autant de choses que quand on fait un sport, quel qu'il soit. On s'investit, on s'entraîne, on ne s'investit pas 15 jours pour faire une épreuve qui dure 12 heures. On s'investit tout un moment, toute une saison, toute une grosse période. Et le jour J, on en profite. Et quel que soit le résultat, peu importe, mais on va passer la ligne d'arrivée et il n'y a pas plus beau sport que le triathlon pour vivre des moments comme ça.

  • Arnaud

    Oui, et sur le bien vieillir, je vous renvoie à l'épisode qu'on avait enregistré avec notre ami Romu, qui nous a fait le plaisir de venir parler de ça. D'ailleurs, chapeau bas à Romu encore, qui est littéralement en train de poncer le circuit Irox. Partout, partout, il gagne. C'est une course le samedi, une course le dimanche. Et inspirez-vous de mecs comme Romuald, qui... qui sont que cette pratique sportive Romuald il fait un peu moins de triathlon mais il fait plus de high rocks mais il a trouvé son équilibre je pense dans cette pratique là il y trouve énormément de plaisir et c'est quelqu'un qui est extrêmement inspirant pour tous les athlètes master parce que il est là, il performe il est rarement blessé et je pense que c'est vraiment des belles icônes que l'on a dans notre sport et je suis persuadé que Romuald dans 10 ans, dans 20 ans, on continuera à le voir sur les épreuves et ça sera peut-être plus du high rock, ça sera peut-être de nouveau du triathlon ou autre chose mais vraiment ce bien vieillir l'alliance de la pratique sportive avec une bonne hygiène de vie pour le bien vieillir et dans notre écoute on a une bonne partie de personnes qui sont masters et je pense que c'est vraiment important de garder ça à l'esprit Et moi, il n'y a rien qui me fait plus plaisir quand tu es au bord du bassin et que tu as des gens qui te disent « Putain, les gars, vous avez 50 balais ! » « Putain, vous avez vu ! » Et ça truste encore les top 10 sur les courses à plein d'endroits. Et je pense que ça fait partie un petit peu de notre rôle d'ancien, de continuer à inspirer les générations plus jeunes que nous, à se dire qu'au final, ce n'est pas du sacrifice, c'est de l'investissement sur notre santé. Et puis, si on peut inspirer trois jeunes à descendre du canapé et puis se mettre à faire du sport. Et ça marche à tous les niveaux. Je vois, j'ai mon gamin qui est parti dormir chez un copain l'autre jour. Et son copain fait du basket. Et puis, là, il avait pris quelques kilos. Et il a dit à Mika le soir, il a dit, tiens, j'aimerais bien qu'on aille courir ensemble. Parce que j'ai besoin de revenir un petit peu en forme et tout ça. Et on se rend compte que génération après génération. Il n'y a pas que les vieux qui peuvent inspirer, il y a les jeunes, il y a les Valentins Lepers, les Théossini, les Mikas et Lukov. Si c'est des gamins qui peuvent inspirer d'autres à prendre une licence et puis s'y mettre, je trouve que c'est très bien. Allez, on parle un petit peu du Texas parce que sinon on ne va pas y arriver.

  • Mika

    Il n'y a pas que l'Ironman Texas d'ailleurs ce week-end. Ausha y est, la saison est lancée, le basson plein. Tu as le Challenge Grand Canaria. Tu as l'Ironman 73 Valence et tu as donc l'Ironman Texas. Mais donc des grosses pièces.

  • Arnaud

    Canaria, ce n'est pas celui qui avait gagné Samley de l'eau il y a un an ou deux ans, il me semble.

  • Mika

    C'était ça, je crois bien. Malheureusement, c'est sa dernière victoire en date.

  • Arnaud

    Non, Tessant Londres.

  • Mika

    Tessant Londres, effectivement. Mais ça avait annoncé une belle saison et puis après ça s'était compliqué. Mais oui, c'est bien celui-là.

  • Arnaud

    D'ailleurs, un petit mot sur Sam, visiblement, il a l'air d'être un peu dans le mal et on espère qu'il va trouver les raisons de ses difficultés actuelles. Et je pense que s'il y a un message qu'il faut passer, là, c'est que Gustav Hiddeen doit être pris un peu en modèle, parce que Gustav, il a eu deux années extrêmement compliquées, extrêmement difficiles à gérer, à la fois sur le plan physique, sur le plan mental et sur le plan familial. et de l'avoir vu jouer devant à Oceanside, il a l'air d'avoir retrouvé la banane. Un champion ne meurt jamais. Le syndrome de Pete Jacob n'est pas applicable à tout le monde. La preuve, c'est que quand on est sérieux, qu'on prend le temps et qu'on n'essaye pas de mettre la charrue avant les bœufs, on finit par revenir. Je dirais que même si jamais Gustav Iden ne fait plus rien du reste de sa carrière, il aura quand même montré qu'il a réussi à revenir au niveau des tout meilleurs mondiaux sur un 73. Et pour ça, chapeau monsieur.

  • Mika

    Oui, mais je suis d'accord avec toi. C'est un monsieur qui a de toute façon, par définition, marqué l'histoire du triathlon, déjà. Mais je pense qu'il a encore quelques belles lignes à écrire. Et à l'instar d'un petit peu de Sam, c'est quelqu'un qui est amoureux un peu. Il a retrouvé une vie. Et je pense que des gens comme ça, quand ils ont le cœur un petit peu habité, il faut se méfier de l'eau qui dort. Parce qu'il ne fait pas de bruit, il en fait beaucoup moins qu'avant. Mais par contre... pour être revenu à son niveau et pour être aussi discret qu'il est, je pense qu'il n'est pas là pour jouer au bowling.

  • Arnaud

    Tu le vois jouer devant toi au Texas ?

  • Mika

    Bien sûr, mais bien sûr. Je pense qu'il est plus fait pour être sur du très long que sur du half, sur du full que sur du half. Et je pense que c'était très annonciateur d'une très mauvaise période qui va arriver là. Je pense que Gustav Hiddens... Pour les autres ? Ah ben oui, mais oui. On a enterré, mais en natation, en vélo, en course à pied. Alors, en natation, on avait Richard Lello qui nous avait dit qu'effectivement, il n'allait quand même pas super vite. Mais je suis désolé, là, il nous a prouvé le contraire. Et par contre, vélo et course à pied, oh ! Et le bidon, Christian, le fait qu'ils soient revenus ensemble, c'est terrible.

  • Arnaud

    Parce que Christian, il est chat noir quand même. Je veux dire, c'est un mec qui lui arrive. Oh là là là là là ! Moi, dimanche prochain... je ne décramponne pas de devant la télé les mecs devant le Texas parce que je répète j'annonce le week-end prochain s'il ne fait pas 50 degrés au Texas les 2,30 ils tombent bas et c'est les 1 des 2 Norvégiens oui on peut parler de la start list allez vas-y c'est combien 68 ou 69 pros ?

  • Mika

    alors je ne sais pas je ne sais pas les numéros je suis sur une page Instagram qui s'appelle triple athlète Et franchement, c'est une petite page qui résume pas mal les choses.

  • Arnaud

    Et Paul, comme le prénom, Paul ? Non,

  • Mika

    P-O-2-L.

  • Arnaud

    Ok.

  • Mika

    Et Athlète, c'est en l'air. Ah,

  • Arnaud

    Tripoul.

  • Mika

    Tripoul. Non, pas Poul, P... Enfin bref, on est d'accord. Patrick Lang ne sera pas au départ.

  • Arnaud

    Comme quand tu fais un sondage.

  • Mika

    Patrick Lang, pas au départ. Par contre, attention, Rudi Van Berghe. On ne va pas dire qu'il est là pour chahuter non plus. Gustav Iden. Christian Blumenfeld, Léon Chevalier qui lui va avoir à coeur de de bien remettre l'église au centre du village Mathieu Marcarte, attention sur le vélo ça va pas rigoler, Christian Hogan-Hogue qui avait fait Francfort un petit peu devant Trevor Follet, Matt Hanson on peut pas dire que le footing va être très convivial parce que je pense que ça va pas parler beaucoup

  • Arnaud

    Pete Follet au niveau vélo c'était quelle course qu'il avait explosé le chrono, je sais plus, une course en fin de saison à Ironman où il avait l'explicit l'explicit de tête oui

  • Mika

    Chris Lefferman, Antonio Benito-Lopez c'est pas Thomas Rodriguez c'est pas le mentor lui il a essayé de venir mais il a dit non non les mexicains stop faites demi-tour c'est un sport propre Daniel Beckegard, Cameron Wurf donc il va faire déjà sa 24ème course de la saison Matt Burton Robert Wilkowiecki, Paul Schuster

  • Arnaud

    Burton qui avait quand même gagné l'Ironman Busselton Wilkowiecki dans le genre grosse machine brutasse, tordeuse de manivelle, il se pose là.

  • Mika

    Kasper Storn, donc attention encore une fois, ça vient du cours mais ça court très longtemps.

  • Arnaud

    Et un, et deux, et trois Norvégiens.

  • Mika

    Et trois Norvégiens déjà. Andreas Salvisberg, alors après ça devient un tout petit peu plus compliqué, mais par contre cette start list elle est stratosphérique. Et s'il y a une course dans l'année qui fait envie avant les autres grosses épreuves, c'est bien l'Ironman Texas parce qu'autant de grands noms au départ. Et avec... Des destins complètement différents. On voudrait que Christian revienne un petit peu sur le devant et qu'il confirme. Gustave, on sait qu'il est sur le tour, mais qu'est-ce que ça va donner ? Rudy Vanberg, est-ce qu'il va arriver à garder le niveau qu'il a ? Léon Chevalier, il est capable de nous sortir des courses de strato, mais là, il a pris un coup sur le casque. Donc, j'imagine qu'il vient avec le couteau entre les dents. Enfin, bref, c'est... Et on n'a pas parlé des filles encore, parce que la startlist fille, attention, c'est pareil. Oui.

  • Arnaud

    Moi, je mettrais bien une petite pièce sur Bakkegaard. Je pense qu'il revient du circuit Tessant de l'année dernière. Il n'a pas pris le contrat cette année. Il veut être présent sur le circuit Ironman. Il veut se prouver après deux saisons un petit peu en demi-teinte. Bakkegaard, il ne faut pas oublier qu'il était quand même vu comme étant un des tout meilleurs mondiaux. Il n'a pas eu les résultats qu'il pouvait espérer. Mais je pense qu'il va être extrêmement dangereux ce week-end-là. Et vu la quantité... Il n'y a pas Robert Kallin aussi ? vu la quantité d'Uber Biker qu'il y a de présents sur la start list je pense que ça va aller très très vite il y a Trevor Delso et

  • Mika

    William Menn sont côté français donc petit coucou à eux et petit big up mais j'imagine que ça doit faire beau beau tête quand on voit les watts au départ et on se dit que ça va être compliqué de jouer devant je vois pas Kaline mais par contre on se retrouve avec entre 20 et 25 ... prétendant au podium. Et donc ça va partir du départ de la natation et à T2 je pense qu'il y aura des écarts mais il y aura aussi des petits groupes et des petits groupes qui auront essayé de gérer les écarts. Bien sûr avec les règles du drafting, mais ça va jouer groupé devant ça va gérer, puisque les standards aujourd'hui c'est 4h en vélo entre 4h02 et 4h05 Je pense qu'il y aura énormément de gens qui vont être dans ces chronos-là. Et la course à pied, effectivement, s'il fait un peu chaud, ça peut avoir une très grosse importance. On avait Patrick Lang qui est un coureur exceptionnel dans ces conditions-là. Comment vont réagir les autres ? Par exemple, nos amis norvégiens qui sont allés se préparer en Sierra Nevada à 2700 mètres d'altitude avec de la neige. Ils sont depuis un petit moment aux Etats-Unis. Mais est-ce que les conditions ne vont pas être prises ? un petit peu différemment, est-ce qu'ils auront refait du norvégien dans le texte en se refaisant des séances à la chaleur et ainsi de suite ? Réponse ce week-end, mais gros suspect.

  • Arnaud

    Moi, je voudrais que Blumenfeld, il ait la course, pas la course parfaite, mais qu'il ait une super course, parce qu'il mérite, si tu veux, on ne peut pas dire qu'il ait été gâté ces derniers temps entre ses problèmes de digestif. Bon, après, il faut peut-être arrêter de prendre 2 kilos de glucides à l'heure, ça ira peut-être mieux, mais... qu'il n'est pas de crevaison, qu'il ne soit pas perdu, qu'il n'y ait pas un chien qui l'attaque à la gorge enragé. Et que le gars, il arrive à poser le vélo et pouvoir se dire « Je fais le run de ma vie. » Je veux voir ça. Je veux être témoin de ça. Ça fait trop de fois que ça tourne autour et que ça passe à côté. J'ai l'impression qu'on sent qu'il y a quelque chose qui arrive. Cette course-là, tout... J'ai le sentiment qu'il va se passer quelque chose. J'ai le sentiment que l'histoire va s'écrire ce week-end parce qu'il y a trop de monde présent sur la ligne. C'est une course qui est réputée pour être rapide. Et on peut à la fois avoir le chrono le plus rapide de l'histoire, on peut avoir la barre des 2,30 qui saute, ou les deux, en général.

  • Mika

    Ou les deux, en général.

  • Arnaud

    Et chez les femmes, c'est l'ornib.

  • Mika

    Chez nos chers amis féminines. Attention, Kat Matthews, Taylor Nibb, Chelsea Sodaro. Donc là, déjà là, on ne peut pas dire que ce soit venu là pour rigoler. Attention, il y a une petite nouvelle qui arrive. Stéphanie Clotterbuck, issue de la Zwift Académétrie, qui n'est pas une... Enfin, quand on la regarde nager, on a l'impression que c'est une démonstration technique. Par contre, on va te mettre devant parce que sinon tu prends un iceberg. Ça sera la course de rentrée de Julie Yemolo. Tamara Duet. Et ça fait des seins, il y en a encore plein d'autres, mais là c'est pareil, on se retrouve avec une dizaine de prétendantes à la victoire, et peut-être même au podium. Ça va être une course de tous les dangers pour tout le monde.

  • Arnaud

    Et de la grosse coureuse à pied.

  • Mika

    Et de la très très grosse coureuse à pied. J'aimerais bien savoir ce que va donner Chelsea-Sodaro. Parce qu'après avoir changé de coach, de vélo, de basket, de machin, de tout ce que tu veux en quelques mois, on n'en entend plus trop parler. Donc on a compris qu'elle était devenue maman. Mais je pense que dans ses qualités athlétiques, elle est restée toujours aussi performante. Qu'est-ce que ça va devenir avec Kat Matthews et Taylor Neib au départ ?

  • Arnaud

    Je pense que Nib va faire du Nib et qu'elle va essayer de créer un écart phénoménal. Je pense que Mathieu, à ce que j'en vois et ce que j'en comprends actuellement, elle a tout à fait les capacités à pouvoir rouler avec Nib. Et même si Nib part avec que quelques minutes d'avance sur une Mathieu, ce qui va être remonté comme une pendule et qui n'a pas beaucoup couru depuis la fin de saison 2025, on ne l'a pas beaucoup vu qu'être Mathieu. Et j'ai eu des échos comme quoi elle serait extrêmement fit. actuellement et surtout elle a une énorme envie de performer sur cette course donc on plonge en plein dans le coeur de notre saison ça va être une course qui est intéressante et j'espère simplement qu'on aura une retransmission qui sera digne de ce nom et c'est rigolo tu sais on en avait parlé la semaine dernière et j'ai écouté plusieurs autres podcasts mais c'est le discours et le même partout, la façon dont Ironman traite la retransmission de ces magnifiques épreuves, parce qu'aujourd'hui, leurs épreuves sont plus télévisuelles et c'est plus regardable d'un point de vue athlétique que d'autres épreuves, mais vraiment, ce qui nous est servi, c'est vraiment triste. Et il y a vraiment beaucoup de bruit qui se fait dans le monde du triathlon où il y a un moment où il faut arrêter les conneries. Il va falloir qu'on ait quand même quelque chose qui tienne un minimum la route et qu'Ironman accepte l'idée d'investir un petit peu dans la qualité de ses retransmissions et puis d'arrêter de nous saouler avec leur publicité qui au final ne servent ni la retransmission, ni les marques et ni Ironman, je pense.

  • Mika

    J'ai vu que tu remettais un petit peu des pièces à chaque fois. Oui,

  • Arnaud

    Elisabeth a appris une carte au fil. Ah, Elisabeth, je me la farcis. J'ai entendu que Talking Try-Agent, ils veulent l'inviter sur le podcast. Elisabeth, ils lui ont envoyé une invitation. Putain, si elle arrive, alors moi, celui-là, je me le fais en boucle.

  • Mika

    Oh non ! On ne peut pas aussi ne pas parler de l'Ironman 73 Valencia. Parce que, du coup, on a un petit coucou, un petit coucou rico français, quand même, à faire. Donc, ça sera une jolie course aussi, puisque sauf faire, de ma part, 73 Valencia ça doit faire partie de l'Ironman Pro Series mais côté féminin par exemple et côté français on a Marjolaine Pierret et franco-luxembourgeoise Jeanne Leher au départ et on a...

  • Arnaud

    C'est intéressant de voir Leher qui se lance sur le 73 aussi c'est son premier il me semble non ?

  • Mika

    Non je crois qu'elle a déjà eu une expérience l'année dernière fructueuse je crois puisqu'elle commençait à rouler déjà sur Chromo, non il me semble qu'elle a déjà fait un D'accord ... Mais par contre, avec ce qu'elle nous a montré sur la fin de saison dernière, je pense que vraiment, il faudra compter dessus. Parce que côté mindset compétiteur, je crois que Jeanne, on ne peut pas faire beaucoup mieux.

  • Arnaud

    Ça fait penser à Kate Matthew.

  • Mika

    Oui, un petit peu.

  • Arnaud

    Elle a un peu le même profil de teigneuse. Tu la jettes le long du mur, elle reste accrochée. C'est des durs à cuire.

  • Mika

    Et puis, tu as Indiali, Jess Lermontz, Ruth Hassell. Nina Heim, enfin tout ça c'est Rebecca Anderberry, idem aussi issue de la Züft Académie 3. C'est quand même une belle vitrine. Et puis donc chez les hommes, on a Clément Mignon, donc ça sera sa course de rentrée. Côté français, on aura Dylan Manien, Arnaud Guilloux. Je ne les vois pas venir là-bas pour faire la sortie du dimanche tranquille. Et puis il y a quelques grands noms aussi. Il y en aura encore un petit peu de partout et ça va être un week-end comme on les aime bien, mais pas nos compagnes.

  • Arnaud

    Voilà, on va en profiter pour parler encore un peu des femmes et faire un chapeau bas à Pauline Ferrand-Prévot qui a quand même gagné Paris-Roubaix. Je veux dire, il faut quand même mettre ça. Et moi, je trouve que Pauline, déjà, c'est une icône du sport. Je crois qu'elle a tout gagné.

  • Mika

    3 ou

  • Arnaud

    4 titres de championne du monde en vélo toutes disciplines confondues voilà c'est ça les jeux elle a tout gagné et là elle vient plier tout le monde sur le Paris-Roubaix en faisant une attaque pour préparer l'éventuelle victoire de Marianne Vos tellement solide qu'elle s'est barrée, elle gagne la course bravo, chapeau Bas Chapeau bas à Marion Rousse qui est aujourd'hui la directrice du Tour de France Femmes. On a quand même deux icônes françaises. Alors déjà en plus ça passe bien à la télé. Marion d'un point de vue commentateur, elle est... Elle est à l'œil, elle est exceptionnelle. C'est des très belles personnes dans le monde du sport. Et je pense que le monde du triathlon, on ferait bien de s'inspirer de tout ça et la mise en valeur du triathlon féminin parce que le cyclisme est en train de faire un super job au niveau de la promotion du sport féminin. Et hier, moi, je me suis régalé de regarder l'arrivée de la... D'ailleurs, c'est bien fait, encore une fois. Tu as l'arrivée de la course femme et derrière, tu bascules sur les 80 derniers kilomètres de la course homme. Encore une fois, c'est bien réfléchi. Encore une fois, il y a des gens qui réfléchissent un petit peu derrière. Et surtout, il y a une retransmission qui tient la route. Et je pense qu'il n'y a que des bonnes choses à aller regarder là-bas. Voilà les amis, on vous souhaite à tous et à toutes une bonne semaine. Bonne semaine à toi mon pote. Remets-toi bien de l'Espagne. Et puis... Et puis la semaine prochaine, on vous fera un épisode compte rendu des événements du week-end. Et surtout, n'hésitez pas à aller mettre la main au porte-monnaie et puis aller acheter le triathlon spirit parce que il n'y a que du bon.

  • Mika

    Exactement. Bonne semaine, bon week-end et bon training surtout.

  • Arnaud

    C'est clair. Au plaisir. Pas de sacrifice. Ciao, ciao. Merci.

Chapters

  • Introduction au triathlon du futur

    00:25

  • Retour sur les blessures et la récupération

    01:14

  • Comparaison entre triathlon et cyclisme

    05:35

  • Gestion des blessures et importance de l'écoute du corps

    06:58

  • Propositions pour l'avenir du triathlon

    18:29

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