- Speaker #0
Au Bonne Trop Cool, c'est le podcast des gens gentils. Ceux qui disent pardon quand on les bouscule. Ceux qui s'inquiètent des autres avant même de s'inquiéter pour eux-mêmes. Ceux qui disent bonjour dans la rue sans passer pour des fous. Et ceux qui tiennent la porte à la vieille dame à la boulangerie. Oui, ça existe encore des gens comme ça. Et c'est pour tous ces super-héros invisibles que j'ai créé cette Safe Place. Parce que gentils the new cool,
- Speaker #1
donnons la parole à celles et ceux qui réussissent autrement.
- Speaker #0
Et qui se font respecter sans grogner. Je suis Léa. Une gentille qui en a fait une force, enfin presque, freelance dans la com'depuis plusieurs années, j'accompagne mes clients pour faire briller leur authenticité. D'ailleurs, hasard de dingue, gentillesse rime avec business. Trop Bonne Trop Cool, c'est le guide de survie du gentil. Pour apprendre à naviguer dans un monde parfois rude, on ne va pas se mentir sans perdre votre bienveillance. Vous n'êtes pas seul. Je vous jure qu'on n'a pas besoin d'être un requin pour réussir et qu'on va y arriver. Sans plus attendre. je vous laisse avec l'épisode du jour Bonjour à toutes et bonjour à tous et bienvenue dans un nouvel épisode de Trop Bonne Trop Cool aujourd'hui je suis gelée dans ma polaire mais c'est pas grave parce que je reçois une invitée que j'aime beaucoup qui va réchauffer mon petit coeur j'en suis certaine bonjour Manon ! Bonjour ! Je suis trop contente de te recevoir ici Manon ça faisait un petit moment que j'avais envie de t'inviter et c'est grâce à Guigui Pop que tu es là donc je suis trop contente !
- Speaker #1
Ouais ! Trop mignon Guigui !
- Speaker #0
Ouais, c'était trop chou qui cite ton nom et en effet, c'était une évidence. J'avais bien envie d'échanger avec toi autour de la gentillesse, donc c'est trop cool que tu aies accepté l'invitation. Ben Manon, écoute, je vais te proposer de te présenter pour les auditeurs, auditrices qui ne te connaîtraient pas encore.
- Speaker #1
Eh ben, moi, je m'appelle Manon Bril, c'est un pseudo avec un jeu de mots un peu claqué, on l'entend pas tout de suite, mais il faut le dire à vote, vous allez l'entendre. Et sinon, mon taf, c'est de faire de la vulgarisation sur Internet, donc j'ai commencé avec chaîne YouTube et tout pendant ma thèse d'histoire. Ma chaîne YouTube s'appelle C'est une autre histoire, où je vulgarise l'histoire, autrement, comme son nom habilement trouvé vous l'indique. Et petit à petit, je me suis étendue sur d'autres plateformes. Donc maintenant, évidemment, j'officie aussi sur Instagram et TikTok, comme plein de gens. Et puis, depuis deux ans, j'ai commencé la scène. Donc ma nouvelle casquette et ma nouvelle vie, c'est également le stand-up avec un spectacle qui mélange histoire et stand-up, on va dire.
- Speaker #0
C'est trop bien. Cette trompette, ça fait quoi cette nouvelle aventure dans ta vie ? Est-ce que ça doit être autre chose que d'être devant une caméra ? C'est différent.
- Speaker #1
Rien à voir. C'est trop bien, j'adore. Après, j'ai fait de la scène longtemps. J'étais dans une troupe d'impro pendant une dizaine d'années avant la chaîne YouTube. Du coup, ça me manquait de ouf et la scène. Du coup, je connais jouer dans les bars. Mais c'est très différent l'impro et le stand-up. Et c'est très différent. comment le public perçoit ça. Le public, il est hyper impressionné par l'impro et hyper tolérant avec ça parce qu'il se dit, waouh, ils viennent d'inventer le truc, même si ta blague, elle n'est pas ouf. Ils sont trop impressionnés du fait que tu viens de l'inventer alors qu'en vrai, il y a des ficelles et tout, c'est comme tout. C'est difficile l'impro, mais voilà. Alors que le stand-up, ils sont en mode, t'as écrit ça ? Vraiment ?
- Speaker #0
T'as réfléchi,
- Speaker #1
genre. Voilà, genre, vraiment, t'es sûre et aussi, t'es seule sur scène donc ça, ça fait très peur alors qu'en impro, on a un groupe. Si toi, t'es un peu en dessous, il y a les autres, tu peux te mettre en retrait. Enfin, il y a tout un truc, quoi. Même si ça fait peur, l'impro, bien sûr. Mais ça fait bien moins peur que le stand-up, à mon avis, personnel. Donc, voilà. Mais c'est hyper grisant, j'adore. Et du coup, en effet, j'avais pas... Enfin, ponctuellement, je faisais des scènes, mais plutôt des conférences, des trucs comme ça. Et j'aimais bien les faire marrantes. C'était pas du stand-up, mais c'était des confs avec des blagues, quoi. Et c'est vrai que j'adorais ça, faire rigoler le public. Surtout, encore plus à un endroit où ils s'attendent pas à rire. Et du coup, j'étais contente de renaître avec le public, mais avec un spectacle marrant en premier. Ce n'est pas une conf marrante. Et j'aime trop. C'est un bonheur, ça fait très peur, mais en même temps, c'est hyper excitant. Là, c'est que le début, c'est ma première année de spectacle. J'ai fait avant une année de stand-up dans les comédies clubs pour apprendre et tout, écrire mon heure petit à petit. Et depuis juillet, je rôde mon heure, comme on dit. C'est-à-dire que je joue dans des petites et des moyennes salles. pour t'entraîner devant un public pas trop grand, pour toi, perfectionner ton texte, apprendre le métier, etc. Et d'ici un an, un peu moins, un spectacle fini, entre guillemets, parce que le spectacle vivant, ça évolue toujours, et machin. Mais en tout cas, il y aura un vrai titre, une affiche, machin, là, c'est juste enrodage pour l'instant, pour toute l'année. Ça va être plus cher ! Donc, venez avant !
- Speaker #0
Ouais, c'est ça. Soit vous venez au rodage, soit vous donnez votre argent à Manon. Mais moi, donner votre argent à Manon, c'est quoi ?
- Speaker #1
Donner votre argent, carrément. J'aime trop.
- Speaker #0
Il se passe dans ton ventre et dans ta tête la première fois que tu montes ton canne.
- Speaker #1
Il se passe la carré. Mais encore maintenant, toujours, par exemple, en ce moment, je joue à la nouvelle scène. Et les coulisses, enfin les loges, c'est vraiment une pièce derrière la scène. Et il y a des toilettes dans les loges, mais qui sont fermées, qui ont un rideau. Or, tu es rarement seule dans ta loge. Ça dépend des gens, mais moi, il y a mon metteur en scène, il y a tes potes qui passent, il y a ta première partie qui est là. Et donc, quand le spectacle commence, tout le monde s'en va pour se mettre de l'autre côté dans la salle. et moi systématiquement quand la première partie je profite de ce moment où les loges sont enfin vides et où je peux tirer mon petit rideau et me vider car je suis terrifiée donc sachez que vous venez au prochain date à la nouvelle scène que je suis en train de faire kaka de
- Speaker #0
l'autre côté du rideau pendant que vous écoutez la première partie ça fait très peur mais oui tu m'étonnes je me dis il faut un courage monstre moi vraiment j'admire les gens qui osent Se lancer dans tout ça et tout. Et en plus, je trouve, les créateurs, créatrices de contenu, il y en a de plus en plus qui se lancent dans des nouvelles expériences, que ce soit du stand-up, écrire des livres et tout. Et je trouve qu'ils font un courage monstre pour oser faire autre chose. Et il y a plein de créateurs, créatrices qui disent que c'est hyper dur, que quand ton public, il ne t'attend pas forcément là-dessus, les gens sont assez intransigeants. Et du coup, je me dis que c'est...
- Speaker #1
Je ne sais pas si les gens sont intransigeants, je ne sais pas trop.
- Speaker #0
C'est plus que j'ai entendu dire ça, oui.
- Speaker #1
Oui, ça dépend. Alors, tu peux te décevoir et tout, ça, ça va être toujours... peur. Moi, dans un premier temps, en fait, dans un premier temps, ce qui se déplace, c'est le public très au taquet. Et du coup, il est plutôt conciliant, moi, je trouve. Il est plutôt conciliant avec toi, il est plutôt gentil. C'est bien, et en même temps...
- Speaker #0
Il faut que tu aies des retours honnêtes aussi.
- Speaker #1
Mais vous êtes adorable. Merci pour votre soutien. Moi, ça me fait beaucoup de bien. Quand tu vas en comédie club et que les gens ne te connaissent pas et que tu dois présenter quitter et machin, là, c'est une autre affaire. C'est important d'avoir les deux. Je trouve que c'est très important d'avoir confiance en soi dans le stand-up. Un public qui t'accueille, qui est bienveillant, que ce soit parce qu'il te connaisse ou autre, et qui est gentil, lié avec notre sujet. Moi, ça me fait beaucoup de bien et ça me fait beaucoup progresser. Mais je pense que c'est important de se confronter régulièrement à autre chose et de se rappeler, de sortir de sa bulle aussi d'entre soi et tout. Donc oui, bien sûr, tu as peur de te décevoir, mais je pense qu'avant de te décevoir, à moins de faire un truc vraiment nul à chier, ce qui est possible si tu ne travailles pas du tout, bien sûr, mais en gros, ça sera plutôt dans un deuxième temps quand les fans seront venus. Après, ça va commencer à faire du bouche à oreille, il y aura les middle qui te suivent un peu comme ça, qui se disent ah tiens, pourquoi pas et eux, ils seront plus en mode, voyons, je pense, tu vois. Ce qui est normal. mais ouais après ça peut foutre la presse de décevoir moi pour l'instant j'ai plus peur quand je vais dans un endroit où je sais qu'on me connait pas parce que je me dis comment ils vont prendre mes blagues féministes, est-ce que le public va être réceptif à ça,
- Speaker #0
tu vois ce genre de truc oui parce que tu sais pas à qui tu t'adresses alors que quand c'est ton audience c'est déjà des gens convaincus entre guillemets si ils ne négocient pas s'ils sont contents et du coup voilà quoi mais on est ensemble c'est du bien c'est bien c'est comme tu dis, c'est un entre-soi, une bulle confortable mais des fois quand tu te heurtes à d'autres sphères c'est pas toujours la même limonade ouais,
- Speaker #1
ne serait-ce que même sans parler d'être pas d'accord politiquement ou de trucs comme ça ne serait-ce que capter que ton jargon je sais pas moi, militant ou technique ou disciplinaire, pour moi qui parle d'histoire les gens qui sont pas familiers ils sont pas forcément hostiles mais ils connaissent pas du tout donc tu vois ça te fait du bien aussi de te rappeler que non tout le monde a pas cette très parisienne, nanani, c'est vrai que c'est bien.
- Speaker #0
C'est vrai de s'ouvrir, ce que tu fais d'ailleurs sur ta chaîne YouTube, de vulgariser, je pense que là aussi il faut le faire dans ton spectacle pour pas mettre les gens dans des cases de dire tu comprends pas, tant pis pour toi.
- Speaker #1
De manière générale, sur scène, il faut toujours partir, et même en vidéo je trouve, il faut toujours partir du principe qu'il faut te représenter et que les gens te connaissent pas.
- Speaker #0
C'est vrai, c'est un respect même pour... Et puis c'est bien des fois de... Oui, exactement.
- Speaker #1
C'est-à-dire qu'ils n'ont pas la ref et il y en a plein qui l'auront. Donc c'est un bon moment. Tu fais toujours un petit... Vous avez vu ce film ? Moi, j'ai dit plusieurs fois, vous avez vu tel film ? Il y a ceux qui l'ont vu, ils font ouais. Et après, je dis pour ceux qui ne l'ont pas vu, nanana. Tu vois ? Comme ça, tu récupères tout le monde. C'est important.
- Speaker #0
Exactement. Ça évite d'isoler la personne, de dire... Tu ne sais pas ? Tant pis, reste dans ton insouciance.
- Speaker #1
C'est même sans se dire ça, mais c'est que toi, tu te dis, c'est évident, tout le monde a la ref. Il y a trois personnes qui ont fait du bruit. Tu fais, c'est bon, ils ont la ref. Mais non, les autres silencieux, ils ne l'ont pas et c'est juste que tu perds des gens. Oui,
- Speaker #0
c'est vrai, tu as raison. C'est bien d'embarquer tout le monde, je trouve que c'est bien de laisser personne sur le bord de la route.
- Speaker #1
Toujours.
- Speaker #0
Parfait. Je vais te poser la première question du podcast, Manon. Est-ce que tu peux me définir la gentillesse et m'expliquer comment ça s'incarne dans ton quotidien ?
- Speaker #1
La gentillesse, pour moi, c'est quelqu'un qui... qui serait bienveillant et attentionné, j'ai l'impression que c'est un peu des pléonasmes, c'est quelqu'un qui ne présente pas de malice, voire c'est quelqu'un qui serait un peu généreux, qui serait un peu enclin à te donner, pas forcément des trucs physiques, mais te donner de l'attention, du care, qui serait doux, c'est ça mes yeux, quelqu'un de gentil. Quelqu'un de doux, surtout, je crois.
- Speaker #0
Est-ce que tu te définis, toi, comme quelqu'un de gentil ?
- Speaker #1
En tout cas, j'espère. Je pense que tu ne l'es pas toujours dans la vie. D'ailleurs, je sais que quand je suis en colère, je peux être très en colère et très sèche et machin. Mais j'espère que si, quand même, je suis personne gentille. Si je ne le suis pas, en tout cas, je m'efforce de l'être.
- Speaker #0
En tout cas, c'est une valeur qui est importante. Et c'est une valeur aussi quand tu choisis ton entourage, tes amis ?
- Speaker #1
C'est une valeur qui m'attire. Ok. Chez les hommes, carrément, plus qu'avant d'ailleurs, parce qu'on revient de décennies où les hommes gentils, c'était pas sexy, tu vois. Oui ! Les bad boys méchants et tout. Et maintenant, j'avoue, je trouve ça vraiment très sexy. Genre, ça me fait chaud au cul, tu vois. Genre, bah, mes... Alors, j'allais dire mes dernières relations, mais pas que, parce que j'ai passé huit ans avec quelqu'un de très, très gentil. qui était vraiment super. Et ça date, ça commence à dater. Mais à une époque où ce n'était pas sexy d'être gentil, j'ai eu aussi de très mauvais garçons, très bad boy. Après un très, très mauvais garçon, j'étais inquiète. Déjà, je suis sortie un peu en miettes, totalement en miettes. Et je me suis dit, merde, est-ce que je vais être déréglée et attirée par des gens qui me bolossent maintenant ? Et en fait, le mec avec qui je me suis mise après, qui ne suis plus non plus, mais qui est juste après, il était trop gentil. il s'intéressait à moi, il posait des questions et j'ai trouvé ça hyper sexy et j'étais là ah trop bien bon après ça n'a quand même pas marché entre nous mais ça c'est pas grave et d'ailleurs aujourd'hui on est en bon terme on est en ex et on est gentils l'un avec l'autre donc c'est cool et la personne que je vois actuellement est aussi une personne très gentille et je trouve ça très
- Speaker #0
sexy mais c'est vrai que t'as raison ça a changé j'en parlais justement avec un invité très récemment je lui disais que je trouvais la gentillesse très sexy et tout Et il me disait, ah ouais, moi je pensais pas que c'était un truc que les gens cherchaient aujourd'hui, enfin les femmes ou les hommes d'ailleurs, et moi ça a vraiment changé. Je suis pas avec toi, je pense qu'on est la même génération. Ouais, c'est ça, et c'est le côté bad boy de série qui traite mal la nana et qui revient toujours, et qui souffle le chaud et le froid.
- Speaker #1
C'est le truc de, avec moi il va être différent.
- Speaker #0
Mais c'est vrai, t'as raison, t'as raison.
- Speaker #1
On aime pas qu'il soit méchant, mais on se disait, il est méchant avec tout le monde. Avec moi il va être différent parce que c'est ce que... tous les films vendent. Oui,
- Speaker #0
c'est vrai.
- Speaker #1
Dans tous les films qu'on sait, enfin, ça change, heureusement, mais qu'on avait dans notre jeunesse, c'était, c'est un bad boy, c'est un mauvais garçon ténébreux et tout, mais cette femme-là, l'héroïne, va faire que, en fait, il change. Donc, on a toutes, on est toutes allées voir les bad boys sans aimer les bad boys, mais en se disant, avec moi, ça est différent. Et eux, s'ils avaient un peu capté qu'ils te faisaient croire que t'étais différente, on était toutes des pique-mics, quoi. Et s'ils nous faisaient croire que... Un peu que, non mais toi, t'es pas comme les autres femmes. Quelques phrases comme ça. Ah voilà, avec moi, il est gentil et différent. Nope, he's not. Non,
- Speaker #0
des fois, peut-être au début, et après, il retombe vite dans ses travers. Moi, j'ai toujours eu des mecs qui me prenaient, me jouaient, me faisaient. Et du coup, j'étais en mode, ah mais là, s'il revient vers moi, c'est que c'est bon, il a compris et que la prophétie va s'accomplir. Pas du tout. Spoiler alert, pas du tout.
- Speaker #1
C'est ça. Et du coup, j'avoue, ben ouais... Pendant longtemps, je n'ai pas forcément... Je ne sais pas si je ne trouvais pas ça sexy. Parce que comme je te dis, il y a longtemps, pendant ma vingtaine, j'étais avec un mec très sexy. Je le trouvais carrément sexy. Mais en tout cas, je ne sais pas. Je n'aurais pas dit... Tu m'aurais demandé c'est quoi les qualités qui t'attirent chez un homme. Je n'aurais pas répondu gentil. Alors que maintenant, c'est un des premiers trucs que je vais te dire. Gentil, empathique, drôle et beau. let's go tu vois let's go tu cosses toutes les cases on y va d'ailleurs beau plusieurs fois j'ai constaté que le mec n'était pas forcément mon style mais que s'il avait ses qualités je me mettais à le trouver beau par exemple ah mais vraiment moi c'était 100% d'accord avec toi là-dessus donc
- Speaker #0
des fois il faut laisser c'est pour ça que je ne sais que oui Ils sont très beaux, mais c'est pour ça que je trouve que le côté appli de rencontre est compliqué aujourd'hui. Parce que du coup, moi, on ne s'arrête qu'au physique. Et du coup, moi, je suis mariée en couple depuis plus de sept ans maintenant. Donc, je n'ai pas à aller sur les applis de rencontre. Mais par contre, je le fais avec mes meilleurs amis et tout ça, parce qu'on trouve ça cool de faire ça en groupe. Mais on se dit tout le temps, c'est con parce que celui-là, on le next parce qu'on ne le trouve pas beau. Alors qu'on n'arrête pas de lui dire à cette meilleure amie qu'il faut qu'elle se trouve un gentil parce que un gentil, ça change tout. Et en fait, on ne peut pas... catégoriser un gentil sur Tinder ou sur c'est plus Tinder d'ailleurs ça fait vraiment boomer de dire Tinder maintenant je crois que c'est quoi maintenant merde j'ai mangé les noms des autres applis bon en tout cas voilà Inge voilà exactement vous avez compris l'idée mais du coup comment on fait pour repérer un gentil à son physique si on le trouve pas beau de prime abord quoi mais de toute façon les applis de rencontre c'est difficile je trouve ouais car bon j'ai arrêté là mais j'essaie de t'y arrêter tiens bon bref je suis en relation libre et tout je me disais peut-être je vais me...
- Speaker #1
tester d'autres choses mais ouais non ouais j'avoue ça m'est arrivé régulièrement sur le papier pas forcément ma cam et en fait les autres qualités font que je suis là putain mais il est trop hot genre j'ai vraiment envie de le baiser tu vois pardon c'est végal mais c'est indispensable d'être attiré la personne que tu dates c'est indispensable d'être attiré physiquement aussi Et c'est pas toujours la personne qu'au début je trouvais belle. Ou des fois, par exemple, ça m'est déjà arrivé d'être avec un mec que la société trouve beau, mais moi c'était pas forcément ma cape. Et ses autres qualités font que je fais Ouais, j'avoue, il est trop beau et tout. Mais bref. Mais oui, en tout cas, du coup, maintenant, c'est un des critères qui va m'importer. Qu'il soit gentil, mais pas juste gentil, qu'il soit caring, vraiment. Quel est le... s'intéresse et qui se préoccupe de moi, de ce qu'il me fait, de ce que ça peut me faire, ce qu'il me dit, s'il est là ou pas. Enfin, tu vois, ce genre de trucs. Sois attentionné. Oui, c'est clair. Pas juste un gars qui est gentil, qui me répond poliment, mais une fois par semaine.
- Speaker #0
Mais c'est vrai, tu as raison. Justement, j'en parlais avec une invitée que j'ai reçue il n'y a pas très longtemps, Colline, qui me disait qu'on confond souvent la politesse et la gentillesse. Oui,
- Speaker #1
c'est vrai.
- Speaker #0
Et je trouvais que c'était... C'était assez juste, je ne l'avais jamais réfléchi comme ça, mais c'est vrai que des fois, on dit il est gentil mais non, en fait, il est juste poli. C'est juste de la bien-séance. Je trouve que c'est bien de le rappeler qu'être poli, ce n'est pas forcément quelqu'un de gentil. Trop intéressant. J'ai vraiment le même cheminement de pensée que toi. Et pour rebondir sur ce que tu disais, sur le côté même avant, je trouvais ça sexy, il est gentil moi, j'avais l'impression que si je me mettais avec un gentil, ça allait être chiant. Ça allait être boring, que j'allais m'ennuyer. Tu sais, je mélangeais l'amour et la passion. Et j'avais l'impression, je fantasmais ce truc-là de l'amour, ça doit faire mal. Si ça se passe bien, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas et tout. Et en fait, maintenant, moi, je suis avec un mec hyper gentil. Pas du tout dans le conflit, on ne s'engueule jamais. Enfin, c'est vraiment, c'est peaceful, tu vois. C'est vraiment la routine qui me va et qui est stable et qui fait du bien. Et en fait, je mélangeais tout au début. J'avais l'impression que justement, avec ce mec-là, donc ça fait sept ans maintenant qu'on est ensemble. que j'allais m'ennuyer parce qu'il était trop gentil. Et tu vois, je me déteste d'avoir réfléchi comme ça au début, de me dire, au début, j'ai hésité de me mettre en couple avec ce mec parce que je le trouvais trop gentil. C'est quand même fou de réfléchir comme ça.
- Speaker #1
On nous a éduqués comme ça, vraiment, c'est normal. Mais c'est cool qu'on en revienne, par contre, parce que putain, on est tellement plus heureux à se mettre avec des gens comme ça, quoi. Et aussi à rechercher un truc apaisant plutôt que tumultueux. Enfin, ouais, ouais, grave. Non, non, c'est cool, tant mieux.
- Speaker #0
Mais c'est vrai que t'as toujours ce truc-là de quoi toi tu t'engueules jamais avec ton mec, ça veut dire que vous vous aimez pas vraiment. J'avais l'impression que moi j'avais cette image-là de dans un couple il faut s'engueuler et au début je me disais mais merde c'est pas normal on s'engueule jamais.
- Speaker #1
Oh ma pitié.
- Speaker #0
Toi justement comment c'est quoi ton rapport avec le conflit, la gestion du conflit et tout ça, c'est une question qu'on pose souvent ici.
- Speaker #1
J'aime pas mais je tends à m'affirmer de plus en plus en gros. Cet été j'ai un peu compris des trucs de comment je... comment je fonctionnais. En gros, mon profil, il est plutôt, il est plutôt, me disait ma psy, à caractère hyper empathique. C'est-à-dire, je mange les émotions des autres. Je me confonds avec eux et tout. Je vois quelqu'un pleurer, ça me déchire. Je vois quelqu'un rire. Les vidéos de React, ça marche très bien sur moi et sur plein de gens. On possède l'empathie car on est des êtres humains. à part les psychopathes, et du coup, qui ne sont pas des êtres humains, vous êtes des rebuts de la société, mais du coup, moi, peut-être un peu plus fort que chez d'autres gens, me disait-elle, les émotions des autres, à la fois ça me nourrit, à la fois ça machin et tout. Bref, du coup, par exemple, quand je fais de la scène et que j'entends les gens rire, ça m'encourage à donner encore plus, plus, plus. Les soirs où les gens ont énormément ri, je sors. épuisé de scène parce que du coup j'ai encore plus donné, encore plus pris alors que les soirs où c'est plus tranquille je sors au contraire enfin tu vois, bref, j'ai pas donné plus pour rattraper le truc et donc ça a certains écueils qui est que du coup j'ai peur de déranger Donc je vais être assez people pleaser Et du coup je vais déjà porter les autres de ouf Je me suis beaucoup fatiguée ces dernières années à m'occuper de beaucoup de gens Des fois pour des très bonnes raisons j'avais pas le choix Genre ma mère était malade Des fois pour des trucs qui me regardaient pas Juste parce que c'est mon mécanisme Le nom de mec que j'ai porté justement et tout Bref Et donc ces dernières années j'ai appris avec cette psy A lâcher ça, à arrêter de faire ça Et à... et à séparer mes émotions de celles des autres. Elle faisait comme dire, les émotions des autres, ce n'est pas les vôtres. Bref. Et du coup, en fait, le fait d'avoir ça, ça fait que tu es gentille. C'est un peu égoïste, mais comme tout dans la vie. C'est toi qui vis ta vie, donc tu la vis pour toi. Mais ça fait que si je fais mal aux autres, ça me fait mal à moi avec ce truc. Donc, je n'ai pas ce truc de... de plaisir à avoir souffrir les autres, ou d'indifférence, ou machin. Et du coup, le défaut, c'est que en général, je disais rien, je disais rien, j'encaissais ce qui me plaisait pas, alors que, voilà. Et du coup, il y a des gens qui débordaient sur moi et tout, en amitié aussi, ou des trucs comme ça, et d'un coup, j'explose et c'est trop, et il y a mon seuil qui est atteint, et là, ça sort n'importe comment, et là, je peux être très méchante, parce que tu m'as fait trop mal, t'es allée trop loin, mais parce que moi, j'ai laissé prendre les coups, j'ai laissé prendre les coups, j'étais empiétée sur... mon espace vital et d'un coup je te sors à coups de pied et les gens ils comprennent pas tu vois parce que jusque là j'étais hyper gentille et d'un coup je suis hyper apparemment je fais hyper peur tu vois genre vraiment je fais je suis glacial et je fais ça dégage et tout et le contraste fait que les gens captent pas bref du coup j'essaye d'apprendre à plus dire non à moins m'occuper des autres ça veut pas dire laisser tomber les amis c'est juste non tu n'es pas l'infirmière de tout le monde d'ailleurs j'arrive pas mal à le faire dernièrement et j'ai constaté que le monde tournait très bien sans moi en fait. Telle copine à qui j'ai passé des mois à dire prend des antidépresseurs, prends des antidépresseurs, moi j'en ai eu près une telle période ça m'a sauvé la vie blablabla elle veut pas, elle veut pas, elle veut pas, j'arrête de lui dire. Six mois après elle prend des antidépresseurs toute seule comme une grande en fait, c'est pas moi qui... c'est pas moi tu vois genre. C'est aussi un truc de eh oh t'es pas aussi importante que ça non plus. calme-toi, tu n'as ni cette importance ni cette responsabilité. Et du coup, là, j'arrive mieux à non seulement ne plus porter les autres, mais aussi accepter de plus exprimer mes besoins. Et c'est beaucoup mieux parce que c'est moins tumultueux. Ça fait que moi, je peux respecter mes espaces. Mais du coup, ça fait moins de conflits en vrai de dire tranquillement Attends, c'est un peu trop pour moi ou Non, je ne peux pas être dispo pour tel truc, désolé ou je ne sais pas quoi, tu vois. Avant, je me serais coupée en douze pour tout le monde. Et en fait, ça fait de moins en moins de conflits du fait de dire plus tôt, mais plus tranquillement, exprimer plus tôt, mais plus tranquillement mes besoins. Je suis sur ce chemin à 37 ans. Il serait chiant, il serait temps. Mais je suis en train d'apprendre ça en ce moment. Et du coup, je n'aime pas les conflits. Mais en fait, j'apprends à plus dire non. Et en fait, c'est beaucoup mieux pour tout le monde. Et aussi, tu vas halluciner de où je parle. C'est-à-dire que... Quand je te dis que je n'aime pas les conflits, c'est-à-dire que même moi, j'ai identifié des zones de là, je vais dire non, ça va être un problème. Alors qu'il n'y a pas de problème, je te donne un exemple. Cet été, je vais chez une pote à la campagne et tout. Et elle est en train de trier ses vêtements. Et elle me dit, est-ce que tu veux ce pull ? Il me fait penser à toi.
- Speaker #0
Et tu ne le trouves pas beau ?
- Speaker #1
Je l'aime bien, mais je m'en fous. Et c'est vrai que c'est mon style, mais j'en ai déjà 10 000. Mais c'est hors de question que je dise non. En plus, je me dis, elle me donne un truc. Je comprends. Oui, bien sûr. J'ai passé le week-end chez elle, tu vois. Et tout le week-end, je suis là, Manon, on a dit qu'on disait non quand on n'a pas envie. J'ai passé le week-end à me dire, tu repars pas avec ce pull, tu repars pas avec ce pull. À la fin du week-end, je lui ai dit, en fait, je vais pas le prendre. C'est genre, j'étais vraiment genre comme ça. Et elle fait, ah oui, bah oui, je le remets sur ma pile. Ah, Emmaïs, tu vois, j'étais là, tu m'aimes toujours, en fait. Oui, mais... Non, mais tu vois, c'est pour te dire d'où je pars. Ah,
- Speaker #0
mais je vois tout à fait.
- Speaker #1
Du coup, c'est pour ça aussi que les gens, des fois, ils comprennent pas, ils sont là, mais pourquoi tu... pète un câble avec un câble rien à voir parce que c'est la douzième fois que tu me fais garder tes enfants cette semaine non personne personne me fait garder ses enfants cette semaine tu vois ce que je veux dire ouais je vois tout à fait bref donc je découvre aussi que des fois vraiment on s'en branle que j'ai dit non il y a des fois où c'est dur de dire non pour des bonnes raisons machin et tout mais il y a plein de fois où j'ose pas dire non où la personne elle s'en tape elle fait oui ok c'est pas un sujet tu vois donc c'est de là que je pars donc je suis très gentille après d'un coup je suis très méchante parce que j'en peux plus donc là j'apprends à juste tranquillement exprimer ceci cela pour que ça n'explose pas derrière après on se ressemble beaucoup,
- Speaker #0
moi ma psy elle me dit, oui c'est votre, vous voyez c'est comme si vous aviez une jauge c'est à dire vase on va dire et qu'à un moment donné il y a une petite goutte de trop qui tombe et que là vous éclosez Et là, c'est la cocotte minute. Et en fait, les proches autour, ils ont le droit en plus de ne pas comprendre. Ce n'est pas légitime en plus d'exploser pour un mini truc. Pareil, moi, j'essaye de ne plus le faire. Moi, je suis vraiment comme toi. Je remettais beaucoup sous le tapis en mode, c'est bon, ça passe, on ne voit pas, on ne voit pas, on ne voit pas. Puis à un moment donné, le tapis, il est si haut que ce n'est plus possible. Donc moi aussi, je suis en plein cheminement là-dedans. C'est l'émotion des autres, ce n'est pas les nôtres. Mais ce n'est pas facile.
- Speaker #1
Ça va avec un autre truc. Elle me disait, ma psy. qui est que vous, vous avez un niveau d'exigence très haut pour vous-même parce que vous pliez en douce pour déranger personne. Donc ça, c'est fatigant. Mais ça veut dire aussi que vous avez des attentes très hautes envers les autres. Et du coup, vous dérangez aussi les autres. Parce que vous êtes en train de vous dire, moi, je n'aurais pas fait ça, ça aurait dérangé. Je n'aurais pas osé dire ça à table. Ça aurait mis tout le monde mal à l'aise. Pourquoi elle le fait, Nanani ? Même si vous ne dites rien parce que vous n'allez pas déranger. En fait, vous êtes en train de juger les autres et vous avez un niveau d'exigence très haut pour vous. Vous en avez aussi un pour les autres. Et du coup, en vrai, même si vous ne dites rien, vous n'êtes pas vraiment sympa.
- Speaker #0
C'est vrai, tu as raison.
- Speaker #1
Plus gentil avec soi-même, ça va aussi être plus gentil avec les autres et dédramatiser plein de trucs. Et c'est juste plus agréable pour tout le monde.
- Speaker #0
C'est vrai, mais c'est chouette d'en parler avec des mots aussi. Parce que je trouve que ce n'est pas évident de mettre des mots sur tout ce qui se passe dans notre cerveau. Tu vois, d'expliquer aux autres comment on fonctionne et tout. Et du coup, je trouve que tu l'as bien expliqué. Et moi, le niveau d'exigence avec les autres, j'essaye de ne pas l'avoir parce qu'en plus, ces pensées parasites-là, quand je juge les autres, je me déteste. C'est-à-dire que je déteste ressentir ça, je déteste avoir ce truc-là et tout. Donc, j'essaye de moins en moins le faire.
- Speaker #1
Mais que toi de mauvaise humeur.
- Speaker #0
Exactement, c'est ça. Tu es toute seule dans ton coin en boucle et ça ne sert à rien. Et en plus, moi, tu vois, je suis vraiment... Je me retrouve beaucoup dans tout ce que tu dis sur le côté people pleaser et surtout le côté faire... plaisir à tout le monde alors que personne ne me l'a demandé c'est à dire que je suis capable de me plier en quinze sur un truc et après je me vexe si la personne déjà soit ne le remarque pas, soit fait un truc que moi j'aurais jamais fait et je me dis mais Léa arrête de te croire si importante,
- Speaker #1
enfin tu vois je sais pas il y a tout un mélange et tout ce que t'as expliqué c'est vraiment ça le monde il va très bien tourner sans toi qui sauve la planète en fait c'est vrai si tu vas pouvoir t'en dire bien sûr évidemment évidemment ça te donne une fonction ça te valide parce que les gens te disent t'es génial tu m'as trop aidé,
- Speaker #0
le nombre de gens qui te disent ça mais voilà quoi ma psy elle me disait la début d'année dernière c'est ces trucs là que vous cherchez chez les autres de validation, d'encouragement il faut que vous arriviez à vous les faire vous même parce qu'en fait si vous les cherchez tout le temps chez les autres vous dépendez en fait toujours des autres et c'est pas comme ça que ça fonctionne, c'est trop lourd déjà pour les épaules des autres Et il faut arriver à vous, vous validez vous-même, à faire les choses pour vous et tout. Et donc ça, pareil, moi, je suis en plein cheminement, mais c'est vraiment pas facile. Et toi, comment tu arrives à être sympa avec toi-même, justement ? Est-ce que c'est un truc qui a évolué au fil des années ?
- Speaker #1
Par contre, je le suis quand même. J'ai fait un chemin de long célibat et de plus m'occuper de personne. Ma mère est décédée en 2019 et je suis sortie d'une très grosse relation d'emprise atroce à peu près quelques mois après. Et du coup, il y avait eu énormément de gens qui avaient aspiré mon attention, mon énergie et tout, entre s'occuper d'une personne malade et l'autre qui était un vampire. Et du coup, en plus, j'ai été du coup, après, encore plus seule. Pendant longtemps, j'ai eu un couple d'un an et demi, mais derrière, j'ai fait deux ans de célibat. J'avais vraiment besoin de, après m'être occupée de tant de monde, après avoir ou... avoir été accaparée toute mon attention par un gars que j'espérais qu'il me remarquerait en permanence en gros, enfin qu'il me donnerait de l'attention en permanence, qu'il reviendrait qu'il repartirait, qu'il revenait, qu'il repartait la même que ce que tu disais après il a fallu faire les choses juste pour moi-même et je l'ai vraiment vraiment réussi à le faire et c'était un énorme kiff et j'ai kiffé ma vie solo et maintenant je fais les choses pour moi, tu vois, j'ai acheté un appart pour moi je... Là, je vais partir en voyage pendant un mois solo.
- Speaker #0
Ah,
- Speaker #1
trop bien ! Ouais, j'ai déjà fait et tout.
- Speaker #0
Enfin, pas aussi longtemps. J'ai déjà fait deux semaines régulièrement. Là, je pars un mois à Bali. Trop bien. Pour prendre l'avion, mais chut. Mais justement, en fait, en gros, j'arrive à... J'ai 37 ans, tu vois, et je suis un peu en mode, OK, c'est une des... Je pense qu'après, je vais être trop vieille pour faire ça, ça va me saouler de voyager en backpack. Oui. Je vais vraiment faire... Je prends une nuit d'hôtel en arrivant et après, on verra ce qui se passe, tu vois. Combien ? Et t'as fait un peu à droite à gauche, mais au soleil, quoi. Bref. Mais du coup, c'est tout 100% pour moi. Tu vois, quand tu voyages seule, c'est toi qui décides tout le temps tout ce que tu veux faire, machin et tout. Et donc, je suis... Même si, comment dire, j'ai des exigences assez hautes, mais je suis quand même aussi... Je m'aime. Franchement, je m'aime. Trop bien. Je m'aime, je m'occupe de moi. Et maintenant, je suis plus en mode, non, mais là... La prio, c'est ça. C'est moi. Je ne m'occupe plus de personne. Je suis à mon âge et tout, je me pose des questions sur avoir des enfants ou pas. Et en fait, ça dépend des mois et des périodes et de à qui je suis. Mais en ce moment, je suis un peu en mode de non, mais je crois que je ne vais pas faire d'enfant et je vais consacrer toute ma vie rien qu'à moi en fait. Bon, je ne sais pas, ça change quand... Ça en général, moi, je ne ressens pas le désir d'enfant, mais... quand je suis avec quelqu'un à qui je me projette ça peut venir ça peut arriver la seule fois où je l'ai ressenti c'était dans un couple où je me suis dit ah j'aimerais bien qu'on aille plus loin dans notre amour en gros mais heureusement que ça s'est pas fait mon dieu bref mais
- Speaker #1
de toute façon lui il voulait pas d'enfant donc c'était nickel oui au moins le sujet était clos mais oui
- Speaker #0
Ça s'entend bien parce que j'aurais dû m'occuper de deux enfants. Donc, c'est très bien.
- Speaker #1
Ça n'aurait pas fonctionné.
- Speaker #0
Mais il le sait, il le sait. Il m'avait dit, je suis un gros bébé, je ne peux pas avoir un bébé, moi. Enfin, il ne l'a pas dit comme ça, mais c'est ça. Bref. Et donc, mais en vrai, du coup, j'ai des questions de, OK, est-ce que je vais regretter et tout ? Et j'avoue qu'en ce moment, mon feeling, c'est un peu, vas-y, let's go, consacre toute ta vie qu'à toi-même. Enfin bon, je sais pas, ça changera peut-être que... Après,
- Speaker #1
on est hyper tangente. Oui, voilà,
- Speaker #0
on est hyper tangente. Ouais, c'était pas grave. Voilà, mais... Ouais.
- Speaker #1
Mais c'est bien de l'assumer aussi, parce que c'est pas toujours bien vu, entre guillemets, de dire ce genre de phrases-là.
- Speaker #0
Ouais, mais je m'en dors.
- Speaker #1
La société est tellement induite de dire t'es une femme, t'as tel âge, il faut que t'aies des enfants. Bah non, en fait, est-ce que sincèrement, on a envie d'avoir des enfants ou est-ce que c'est la société qui nous pousse le truc ?
- Speaker #0
Bah c'est ça.
- Speaker #1
Donc c'est bien de poser la question.
- Speaker #0
ressentant pas de désir. En fait, c'est juste que ma life, elle est tellement remplie de plein de choses hyper excitantes que j'ai l'impression que j'ai pas de trou existentiel à combler par un enfant. J'ai énormément d'amis et d'entourage et tout, donc je reçois... J'ai pas non plus de trou d'amour à combler, tu vois. Même si ça a l'air magnifique, l'amour parental, c'est un peu le seul truc qui me fait un peu rêver, c'est ce lien qui est absolument différent de tout autre lien d'amour que tu puisses avoir avec d'autres trucs. Ça, ça a l'air très très beau, mais tout le reste a l'air horrible. Et donc, en tout cas, je ne ressens pas de... Disons que s'il y a des personnes qui ressentent l'envie d'être parent très fort, là, dans ce cas, je pense même que j'irais faire un enfant seul parce qu'une femme dans un couple hétérosexuel, c'est compliqué aussi. On connaît les statistiques de partage des tâches ménagères, des trucs comme ça. Moi, j'ai une grosse carrière, je n'ai pas l'intention de la mettre en pause, ce genre de trucs. mais enfin bref du coup je ressens pas de manque de trucs éventuellement quand il y a quelqu'un avec qui je sens qu'on fait équipe là ça peut me venir ce truc de ça serait trop beau de concrétiser le fait qu'on s'aime au point de fabriquer un être vivant ensemble mais solo je l'ai pas quoi ça me complexe pas du tout par contre vraiment pas du tout j'ai juste peur de bon bah à 50 ans je regrette mais à part ça j'ai de l'amour pour de plein d'autres façons même si je sais bien que rien à voir l'amour de tes amis avec l'amour que tu portes à ton enfant c'est pas comparable mais pourquoi le comparer si toi l'amour de tes amis te
- Speaker #1
va et te suffit c'est bien de le dire, c'est bien d'en parler Il faut déculpabiliser tout ça et ça ne doit pas devenir un sujet tabou. Mais par contre, je trouve que... Tu vois, en France, il y a plein de sujets tabous. Le sexe, l'argent, ce que tu veux. Et je trouve que le côté grossesse, enfants et femmes, les gens oublient que c'est un sujet intime. Et tu vois, moi, j'ai sincèrement envie d'avoir un enfant. Pour l'instant, ça ne fonctionne pas. Du coup, c'est très douloureux pour moi et pour notre couple. Et du coup, les gens ne se rendent pas compte à quel point ils sont maladroits. Et en fait, je ne comprends pas que ce sujet-là, qui est si intime, les gens se permettent de faire des réflexions à tout va-deux. Par exemple, ça va faire presque deux ans qu'on essaye. Et je n'ose pas refuser de verre d'alcool. Parce que j'ai toujours peur que si je dis non à un verre d'alcool, les gens me disent Ah, mais t'es enceinte !
- Speaker #0
Du coup,
- Speaker #1
évitez ! Voilà, exactement, je n'ai pas envie d'en parler. Et puis, tu sais, je n'ai pas envie de m'étaler sur ça avec... des gens où j'ai pas envie de leur expliquer mon intimité et tout ça et du coup je me force à accepter ce verre d'alcool et des fois je me dis mais t'es ridicule Léa tu devrais juste dire non merci et du coup j'essaye maintenant de d'avoir des réponses préfaites de si la personne me dit ça qu'est-ce que je lui réponds tu vois du coup maintenant j'essaye de préchotter un peu tout ça mais les gens ils se rendent pas compte à quel point et tu vois c'est pareil si quelqu'un un jour te dit bah Manon t'as 37 ans du coup c'est quand les gamins ? Bah en fait ferme ta gueule quoi tu vois genre j'ai juste envie de dire arrêtez avec ces questions quoi vraiment plus que ça je vais te dire mais
- Speaker #0
Moi, je fais régulièrement des prises et des pertes de poids, comme plein de femmes qui ont fait réguler leur alimentation parce que toute la vie, on leur a dit Hey, t'es grosse ! Pareil. You know ? Et donc, ça se voit à l'image. Les abonnés régulièrement commentent avec bonheur mon poids. Mais alors, souvent, ils disent J'ai pas trop de haters sur ta grossesse. J'ai des gens qui me disent Félicitations pour cette nouvelle.
- Speaker #1
C'est horrible.
- Speaker #0
Mais c'est fou de faire ça. C'est incroyable. Parce qu'en plus, j'ai même une personne une fois qui m'a écrit ça en DM Insta. Et je lui ai dit, mais ferme ta gueule. Est-ce que je me suis exprimée sur une quelconque grossesse sur les réseaux sociaux ? Ah, mais pardon, je croyais que... Et donc, en fait, quand bien même je serais enceinte, si je n'en ai pas fait un sujet, ça veut dire que je ne souhaite pas en parler. Enfin, tu vois. Je trouve ça hyper intrusif. Et la personne, saumème du truc, m'a dit Mais non, mais moi-même, je suis grosse, donc je vois très bien ce que c'est. Je fais Mais... Mais du coup ? Mais enfin, enfin... Mais non, mais on était sûres avec mon compagnon que t'étais enceinte. Mais ta gueule ! Tu t'enfonces ! C'est fou ! Je trouve ça fou, ça. Genre, c'est déplacer et de commenter mon corps et de commenter mon intimité si moi, j'en ai pas parlé, quoi. Si je vous adresse le sujet, ok. J'en parle, on discute de ça. Si je dis, je fais une vidéo sur ma grossesse, OK, c'est le sujet. Sinon, c'est hyper intrusif. Donc oui, les gens, ils se permettent des commentaires sur ton intimité. Et là, en plus, ils se croient gentils.
- Speaker #1
Mais c'est vraiment ça. C'est sous couvert de bienveillance. Et du coup, des fois, tu réponds un truc de... Non, mais tu vois, j'aimerais bien qu'on n'en parle pas. Ah non, mais c'était juste comme ça. En fait, ils ne savent pas, les gens, ce qu'il y a derrière. Ça se trouve... Moi, j'ai fait une fausse couche. Il y a des gens, deux semaines après, qui m'ont dit... Alors, c'est pour quand l'enfant ? En fait... ta gueule, juste tais-toi, je viens de faire une fausse couche, donc juste tais-toi, et donc ce genre de questions-là, faites-le dans des proches, très proches avec qui vous pouvez amener le sujet et savoir comment la personne se sent sur ce sujet-là, mais n'abordez pas quelqu'un dans la rue en disant Oh, t'as grossi, c'est pour quand que t'accouches ? Mais tais-toi.
- Speaker #0
Alors, le truc de l'alcool, il y a vraiment un truc sociétal sur le fait que de ne pas boire de l'alcool, du coup, t'es forcément... T'es enceinte ou machin, va juste dire Bah non, en fait, je... déjà trop bis cette semaine où j'ai décidé comme ça se fait de plus en plus quand même de ne plus boire parce que... Oui,
- Speaker #1
juste envie de ne pas boire, tu vois,
- Speaker #0
clairement. Oui, oui, carrément.
- Speaker #1
Donc bref, c'était le petit appel du cœur. Ce n'est pas gentil,
- Speaker #0
ok ? Ce n'est pas gentil,
- Speaker #1
exactement. Mais de toute façon, je trouve que il y a souvent des remarques sous couvert de bienveillance. Moi, tu vois, pareil, j'ai toujours été yo-yo avec mon poids et tout. Et il y a toujours des gens qui m'ont fait des remarques de Oh, t'as maigri, t'es vachement plus jolie Du coup, ça veut dire quoi ? C'est nous.
- Speaker #0
Pour arrêter de commenter le poids, c'est à cause des commentaires sur le poids qu'on fait des yo-yos. Stop. On s'en sort comme dans l'automne. Stop. On n'en parle plus et on se fout la paix avec ça.
- Speaker #1
Moi, j'essaye, mais c'est plus facile.
- Speaker #0
Je sais, je suis comme toi, t'inquiète. Mais moi, je veux que ça ne soit plus un sujet. Pareil, je ne dis plus non plus à des copines Waouh, t'as maigri trop bien. Pareil. Parce que du coup, quoi ? Oui, non, non.
- Speaker #1
Et pas féliciter les gens qui maigrissent, parce qu'en plus, on ne peut pas savoir. Ça se trouve, il y a un problème de santé, il y a un truc derrière et tout.
- Speaker #0
Même si on sait que c'est une bonne chose, on encourage... En tout cas, on en fait encore un sujet. Il faut qu'on arrête ça.
- Speaker #1
C'est vraiment ça.
- Speaker #0
On revient de périodes, de décennies très compliquées avec ça. On fait notre chemin.
- Speaker #1
C'est clair. Moi, je suis un peu dodu et j'ai toujours fait beaucoup de sport. parce que j'aime sincèrement le sport et quand j'en fais pas moralement ça va vraiment moins bien je m'en rends compte et donc j'ai besoin du sport dans ma vie et donc t'as toujours ce truc là de te dire aux filles qui sont d'odieux de si elles font du sport, c'est parce qu'elles veulent perdre du poids. Du coup, non, moi, je veux faire du sport pour me sentir bien, période, tu vois, c'est juste ça. Et du coup, pareil, ces réflexions-là, c'est pas un truc à dire de Ah, ben c'est bien, ça va te permettre de perdre un peu de poids et tout. Mais non, gars, c'est pas pour ça que je le fais, en fait.
- Speaker #0
L'obsession du poids, il faut consulter par face de ça, là.
- Speaker #1
Exactement. Moi, tu vois, c'est une de mes questions, si un jour j'ai une fille, j'aimerais bien pas lui transmettre tout ce bagage-là, parce que moi, j'ai une relation à la bouffe qui est hyper conflictuelle je mange mes émotions je suis vraiment dans le côté où la bouffe prend beaucoup trop de place, c'est moins en moins vrai mais c'est quand même compliqué et du coup j'ai pas envie de le transmettre ça à un enfant et c'est un vrai truc qui m'habite, je me dis le jour où je serai j'espère maman, bah j'ai pas envie de le transmettre parce que putain qu'est-ce que c'est chiant quoi ça comment tu le gères toi justement tu disais que t'arrives à en faire plus un sujet et tout sur t'en parles pas ? je n'en parle plus,
- Speaker #0
je veux plus en parler à... justement j'en parle plus à mes amis je dis plus c'est bien ou ça moi je me force à plus dire mais évidemment que je m'en rends compte quand je re-rentre dans ce jean évidemment j'ai été conditionnée à ça mais je veux plus je veux plus déjà moi je dis plus moi ah t'as vu j'ai perdu du poids ou machin ou oh non je suis pas contente j'ai grossi et je ne enfin bref c'est tout ça qui participe à un climat grossophobe qu'on entretient Et qui fait qu'on a des comportements alimentaires déréglés après et tout. Mais je viens d'une famille extrêmement grossophobe. C'est pas facile, quoi. Oui,
- Speaker #1
mais t'inquiète, moi, c'est pareil. Ma mère, c'est à peine, il y a quelqu'un qui apparaît à la télé. Oh, elle aurait pu mettre une robe plus longue parce que vu ses jambes. Mais pour maman, elle est d'odieux. Elle a le droit de s'habiller comme ça. Et du coup, je sais pas, j'ai grandi avec ce truc-là, moi, d'une femme grosse ne met pas de robe courte. Une femme grosse ne fait pas ci, ne fait pas ça et tout. Et ma mère, elle a entretenu ça. Mais c'est affreux, quoi.
- Speaker #0
C'est... Ma mère, sur cette dernière semaine de vie, au fin fond de sa chimio, après avoir perdu énormément de poids, elle a passé sa vie en régime, en machin et tout. Elle m'a dit, tu te rends compte que j'ai essayé toute ma vie d'avoir ce poids et qu'il a fallu une chimio ? Et là, elle m'a dit, qu'est-ce qu'on se fait chier, quoi ? J'ai fait, ouais, putain, j'avoue.
- Speaker #1
C'est chien,
- Speaker #0
c'est chien. Voilà, donc bon.
- Speaker #1
Et c'est bien de s'en rendre compte, tu vois, c'est avec des petits moments de vie comme ça, où tu te dis, putain, ça prend trop de temps. place ça dans notre cerveau.
- Speaker #0
Moi, ça a conditionné mon estime de moi-même. Genre, tel poids et pas tel poids, ma vidéo, elle est bien, tu vois. Ce genre de truc, c'est un enfer et c'est ridicule. Et notamment, là, ce qu'ils mettent dernièrement, donc en gros, comme plein de gens, j'ai un yo-yo de 5 kilos, donc déjà, j'essaye. Je me baisse plus.
- Speaker #1
Moi non plus.
- Speaker #0
Mais je le sais. j'ai mes vêtements je sais que ça reste enfin c'est terrible parce que t'as beau essayer de te détacher de trucs mais je sais que quand je rentre pas dans tel jean c'est que nanny et quand je rentre dedans blablabla bref et donc dernièrement justement donc j'ai rencontré un gars que je fréquente en ce moment et tout qui est vraiment merde canonissime et très gentil et tout ça bref et genre quand on s'est pécho j'étais plutôt dans mon poids bref haut, tu vois, où d'habitude j'ose pas trop draguer et tout parce que je me sens pas très belle et il était au bout de mon corps et tout alors que lui il est vraiment dans les canons de beauté, tu vois et j'étais là, ok, qu'est-ce que je me fais chier en fait depuis le début let's go, tu vois, et bon c'est terrible que ça passe par le regard d'un mec mais en même temps, quand on parle de séduction ça passe forcément par le regard des autres aussi tu vois
- Speaker #1
et du coup j'avoue ça me fait du bien et j'essaye d'embrasser ça pleinement en ce moment ouais mais t'as raison ces trucs là qui font du bien à l'estime et qui aussi arrivent à c'est la petite tape réconfortante sur l'épaule de dire mais t'es bien comme ça j'avais toujours ces phrases là automatiques de dire ah quand j'aurai perdu du poids je ferai ci oui je sais pourquoi il fait ça ou pour telle échéance j'aimerais bien perdre ces trois quilles c'est cette affaire Moi ça je le fais plus et tant mieux Mais tu vois de mes 20 à mes 30 ans Je pense que j'étais vraiment là dedans Et c'est usant, fatigant Et c'est des pensées automatiques qu'on n'arrive pas à enlever Et du coup si vous êtes là dedans Promis à un moment donné ça va mieux Moi j'ai vraiment réussi à m'apaiser avec tout ça C'est pas linéaire, il y a des périodes où ça va moins bien Et c'est ok mais en tout cas Ça se stabilise au bout d'un moment Et franchement ne perdez pas de temps avec ça Vraiment ça n'en vaut pas la peine
- Speaker #0
C'est ça, on est très bien comme ça
- Speaker #1
C'est pas facile.
- Speaker #0
Mais bon, pour un truc dont on ne voulait plus parler, on vient dans le bouc.
- Speaker #1
Mais on sent quand même que c'est un sujet qui est profond. Mais c'est cool aussi d'en parler de manière comme ça. Moi, tu vois, c'est le genre de truc que j'aurais abordé il y a quelques années en pleurant un peu plus sur la pointe des pieds, un peu plus, tu sais, j'assumais pas. Moi, je suis quelqu'un qui mangeait en cachette, par exemple. Et du coup, le fait de l'assumer, ça, auprès de mes proches, de mon entourage et tout, c'est des trucs que j'ai mis des années avant de le dire. Et au début, je le disais, je pleurais. Et maintenant, je suis... très décomplexe avec ça. Je le dis qu'il y a des fois où j'ai re-besoin de l'engin cachette, parce que ci, parce que ça. Mais le fait de mettre des mots sur tout ça, moi,
- Speaker #0
ça m'a libérée.
- Speaker #1
Ça m'a fait vraiment du bien. C'est ouf.
- Speaker #0
C'est très bien. Et il y a quand même aussi un autre truc, parce que de toute façon, on ne parle que de reconnaissance du regard des autres quand on parle de ça, mais de critères de beauté, quoi. Mais quand même, les critères de beauté, alors, ils sont toujours complexes et machin, mais... les courbes sont plus en vogue que quand on était jeune où il fallait être skinny skinny skinny. C'est vrai, t'as raison. Je pense que ça aide un peu même si les courbes actuelles, elles sont... les trucs, le corps Kim Kardashian là, avec des énormes fesses, des énormes seins et un ventre tout plat, c'est carrément un truc qui n'existe pas dans la nature. C'est à dire qu'il y a des femmes skinny dans la nature, ok, ça c'est possible, mais avoir un ventre plat et des grosses fesses et des gros seins, c'est impossible à part chirurgie esthétique ou... Du sport très ciblé. Du coup, à la fois, moi, par exemple, ça m'a permis d'accepter plus mes fesses. C'est plus un complexe. Alors que quand j'étais ado, mes hanches étaient trop larges pour les codes de beauté. Maintenant, je les kiffe. Merci, merci, Niki Minage. Mais le ventre plat qui va avec, biologique, c'est pas possible je dis pas que c'est bien les codes de beauté maintenant mais peut-être qu'ils sont un peu plus dans mon sens c'est vrai et puis même je trouve qu'aujourd'hui on a beaucoup plus de représentations ne serait-ce que sur Instagram,
- Speaker #1
TikTok avec du bidou, de la cellulite c'est des trucs, c'est normal c'est un corps de femme qui vit qui change, qui évolue et moi je sais que ça m'a beaucoup aidé à m'accepter parce que comme tu l'as dit on grandit avec le cosmo dans les toilettes les filles elles font tout toutes les 34 elles sont pas un poil exactement elles ont pas un poil physiquement c'est le corps parfait soi-disant et toi quand tu te regardes dans la glace moi j'ai toujours eu une forte poitrine et du coup dès mon adolescence, le lycée et tout j'avais toujours des plus gros seins que tout le monde et du coup je me disais bah non je suis pas dans la norme parce que j'ai une poitrine qui est présente comparée à la fille sur le magazine qui est toute harmonieuse et après je me dis oui mais moi j'ai des formes et donc bref c'est des trucs J'avais même été voir un chirurgien pour me faire enlever de la poitrine et tout, et qui m'avait dit, mais vous savez que vous êtes en courbe de partout, donc c'est-à-dire que c'est uniforme, que c'est... Et je le remercie parce que...
- Speaker #0
Il n'a pas juste fait le chirurgien.
- Speaker #1
Exactement. Il m'a juste demandé si j'étais sûre et tout ça, et du coup, je me suis dit, bon, c'est peut-être un peu tôt, et je devais avoir 20 ans, 21 ans, et je me dis, c'est ouf. Ah bref, c'est bien que ça évolue, et tant mieux. Je me dis que les générations futures auront moins de... à essuyer les plâtres que nous, en tout cas j'espère sur ces sujets.
- Speaker #0
Je pense que c'est une question complexe, je pense que les réseaux sociaux font autant de bien que de mal là-dessus parce que ça reste des trucs fantasmés pas atteignables et tout, mais oui on voit plus de diversité en tout cas ça c'est sûr, en disant qu'en tout cas on voyait qu'un seul modèle et qu'un seul modèle à la télé les femmes blanches, minces, jeunes, blondes imberbes, des Brigitte Bardot voilà ok mais et Maintenant, tu vois plus de trucs variés. Si tu veux, tu peux éduquer ton algorithme à te montrer des gens qui te ressemblent.
- Speaker #1
C'est déjà pas mal. Mais des fois, tu restes dans une boucle aussi où tu vois que... Je trouve que les réseaux sociaux, j'en parlais justement aussi ici avec un autre invité, on se disait qu'on a l'impression que tout va mieux, entre guillemets, dans le monde, même si c'est catastrophique, mais c'est parce que les algorithmes ne nous montrent que ce qu'on veut voir. Et du coup, des fois, quand tu scrolles sur TikTok, ça te sort de ta bulle, tu ne sais pas trop pour quelle raison, et tu te sens heurtée en mode... des propos horribles, obscènes, racistes, homophobes, ce que tu veux. Et là, tu te dis, waouh, ça existe encore ce genre de truc ? Et par exemple, il y a des études qui sont sorties que les jeunes aujourd'hui n'ont jamais été aussi homophobes, je crois, ou racistes. Et moi, j'avais l'impression que dans ma bulle, les jeunes de maintenant étaient beaucoup plus respectueux, beaucoup plus ouverts. Et en fait, j'ai l'impression que c'est parce que je suis dans mon algorithme à moi.
- Speaker #0
Le chiffre du Haut Conseil de l'égalité, il y a quelques temps, ils ont sorti un truc sur le sexisme. Le sexisme ne recule pas du tout. et qu'on prêchait les jeunes.
- Speaker #1
Mais c'est ça, alors qu'on a l'impression que oui. Moi, en tout cas, dans ma sphère de féministe, j'ai l'impression que tu vois.
- Speaker #0
Mais en fait, j'ai l'impression que ça se polarise, c'est-à-dire que les garçons sont plus sexistes et les femmes, les filles sont plus progressistes. Bon, bref. Anyway, mais c'est des périodes de transition qu'on vit, je pense. Oui,
- Speaker #1
c'est vrai que ce n'est pas évident.
- Speaker #0
On écoute à l'aube des chamboulements MeToo et tout. En vrai, ça va trop lentement, mais en même temps, c'est récent.
- Speaker #1
C'est clair. Et justement, si je reprends tout le fil de l'épisode, quand tu parlais justement que tu disais que tu t'aimais, je trouve ça vachement chouette de le dire parce qu'on le dit souvent qu'on s'aime. Et du coup, est-ce que tu arrives à être fière de ce que tu fais, sûre de toi ? Comment ça se passe en termes de confiance en soi, dans ton corps, Manon ?
- Speaker #0
Je suis régulièrement contente, fière ou en tout cas, je prends du plaisir.
- Speaker #1
Trop bien.
- Speaker #0
Moi, je ne suis pas. Alors, ça dépend pourquoi. Genre les vidéos, je suis un peu timbre, il faut qu'elles sortent, le montage n'est pas parfait, c'est pas grave, on y va, pas ce stage, on est marre et tout. Je m'en fous, j'ai des potes qui passent trois ans sur une vidéo. Ouais,
- Speaker #1
très parfait.
- Speaker #0
Et du coup,
- Speaker #1
ça ne sort jamais.
- Speaker #0
Moi, je ne suis pas comme ça, je produis, hop là, ça sort comme ça, bim, bim, bim. Contrairement à la scène, où là, je vais jouer le même spectacle pendant hyper longtemps, je réfléchis aux mots, c'est trop bien, ça, j'adore, je perfectionne la moindre phrase ou un truc. Et si je faisais plus comme ça, bon, blablabla. J'aime trop expérimenter. J'ai encore très peur et je n'ai pas toujours confiance en moi pour la scène. Et il y a des vidéos où je ne suis pas toujours satisfaite, évidemment. Notamment si je fais un pas à l'arrache comme ça. Mais je ne sais pas comment dire. Je suis fière quand même. Je suis fière. En tout cas, je prends du plaisir. Je sais que je fais de mon mieux. Et oui, j'ai comme tout le monde la voix qui me parle mal des fois. Mais j'ai aussi plein de mots. Je suis là. Je suis tellement une bosse. Et franchement, ça fait du bien, tu vois. Après, ça te dit, je suis passée, je suis passée ici, je suis passée là, je suis là. Franchement, j'ai une thèse. J'ai été prof des écoles. J'ai acheté mon appart. Je suis en place sur les réseaux sociaux. Je vends mes places de spectacle. Les gens, ils sont contents. Je suis belle. Je suis sympa. J'ai plein d'amis. Ouais, franchement, désolée. Mais Slay, en fait. Je suis sur le haut du panier. C'est vrai, désolée. Non, mais en fait... Tu vois, genre... Bref. C'est pas de la prétention, parce que je sais que je suis pas bonne à ci ou ça, j'ai des problèmes de ça, j'aimerais mieux être plus comme ça, comme tout le monde, mais je suis gentille avec moi-même, je pense.
- Speaker #1
Mais t'as raison. Et puis, tu vois, c'est ce truc-là de dire pourquoi on trouve ça prétentieux, quelqu'un qui dit qu'il s'apprécie, qu'il est fier de lui et tout. Moi, tu vois, c'est le genre de truc où parfois, quand je célèbre un truc que j'ai bien fait, tu vois, je dis toujours une petite phrase de second degré en mode Je suis en train de prendre la grosse tête ! C'est de moi, parce que j'assume pas. pas totalement ce truc-là de moto congratulé et tout. Et des fois, je me dis, mais juste dis rien, juste dis que t'es fière de toi et c'est tout.
- Speaker #0
Ça fait qu'on a hâte de faire de soi. En fait, on n'aime pas parce que le problème, c'est les gens délulus et peut-être qu'on les... chacun notre tour à un moment. C'est un problème si tu vois pas tes défauts et que du coup tu progresses pas. Ça, c'est un problème. Mais comme moi, je sais pas, j'ai l'impression... J'ai l'impression d'être capable d'apprendre de mes erreurs et d'avancer, de pouvoir dire Ok, là, je me suis trompée, je l'ai fait régulièrement sur Internet. Genre, ok, j'ai dit ça, c'était pas exact, j'aurais dû dire ça. Du coup, j'ai l'impression que quand on me critique, j'écoute la critique aussi, tu vois, fin, je sais pas. En fait, je pense que c'est un problème pour les gens qui ont un énorme long, les gens qui sont désagréables avec leur entourage parce qu'ils se prennent pas pour de la merde. ce genre de truc, on a des comportements de star là c'est un problème, mais par contre juste être heureux et gentil avec toi-même parce que je sais pas, reconnaissant de ce que t'as, moi je suis très reconnaissante de ce que j'ai, je suis très heureuse de ça et de ce que j'en fais je suis pas du tout pour la méritocratie enfin, il n'y a pas à être pour je crois pas à la méritocratie de quand on veut on peut nananier je sais que je suis partie avec des cartes Beaucoup plus chanceuse qu'énormément de gens dans une middle class de prof où on m'a aidé à faire mes devoirs ou financièrement mon père a payé mes études ou machin. C'est un starter pack par rapport à énormément de gens incroyables. Je viens pas d'une famille riche mais middle class éduquée. Donc c'est un gros starter pack dans la vie et j'en ai fait ce que j'en ai fait et machin. Donc j'ai totalement conscience de ma chance, je suis très reconnaissante. Mais du coup, j'ai l'intention de la vivre pleinement, tu vois.
- Speaker #1
Mais t'as raison.
- Speaker #0
Et d'apprécier qui je suis, ce que je fais, la chance que j'ai d'être là et ce que j'ai fait des chances de base que j'avais, tu vois.
- Speaker #1
Et ça, justement, comment ça a évolué au fil des années, ce côté amour de soi et fierté ? Est-ce que quand t'étais ado, jeune adulte et tout, comment ça a évolué sur tous ces points ?
- Speaker #0
C'est sûr que je me suis pas... toujours aimé, mais j'ai plus eu peur des autres, je pense. Au collège, j'avais très peur des autres, j'étais plus bisutée que... Voilà, au lycée, ça a changé, mais ouais, c'était plus les autres qui me faisaient peur, je pense. Parce qu'ils pouvaient être très méchants, justement, bon, le collège, quoi.
- Speaker #1
Ouais, le collège, c'était tellement dur.
- Speaker #0
Le collège, c'était dur, quoi. Les boulis et tout, c'est vraiment dur. Moi, ça a vraiment ratatiné sur moi-même au collège, c'était difficile, ouais. C'était difficile et pourtant, je n'ai pas subi les pires harcèlements. Enfin, quand j'entends ce que certains ont subi, voilà. Mais bon, j'avais quand même des gens qui se sont foutus de ma gueule, des trucs comme ça. Alors que moi, je ne sais pas, j'étais malheureuse au milieu du divorce de mes parents, des trucs comme ça, tu vois. Et que je ne comprenais pas aussi, je ne comprenais pas les gens qui sont méchants. Alors, toujours avec ce truc d'empathie, en fait, que j'analyse maintenant. Mais tu vois, par exemple, les gens qui foutaient la misère aux profs, je trouvais ça horrible. De voir le prof se décomposer, machin et tout, même si j'aimais pas le prof, tu vois. Même si le prof, il était pas sympa ou je sais pas quoi. Je trouvais ça affreux de voir quelqu'un faire mal à quelqu'un d'autre. Et quand les profs, ils se faisaient mettre la misère, ça me mettait trop mal. Mais tout comme quand un prof dégommait un élève gratos ou quoi, tu vois. Et je me disais, mais pourquoi on est méchants comme ça et tout ? Et bon, j'ai compris ce truc d'hyper-empathie parce qu'en gros, si je vois les autres souffrir, je souffre. Mais bref, je n'ai pas ce truc où... Souvent, les bullies décrivent le fait que quand ils en parlent maintenant et qu'ils ont été ça, ils disent... C'était pour survivre. Moi, je faisais ça, ça allait très mal chez moi. Donc, j'étais irascible en classe. Ou alors, c'était pour ne pas me faire bouler moi-même. Je boulais les autres et comme ça, j'allais dessus. C'était un truc de survie, tu vois. Et moi, j'avoue, je ne peux pas. Ça me fait trop mal de voir les autres aller mal. Oui,
- Speaker #1
je comprends vraiment. Et justement, ce truc-là de surempathie, aujourd'hui, le côté un peu éponge, comment tu arrives à te protéger ? Parce que c'est hyper dur de ressentir. tout intensément et de prendre en plus sur soi des choses que les autres ressentent et tout ça, comment t'arrives à te protéger ?
- Speaker #0
C'est pas évident, du coup des fois ça me fait m'éloigner de gens qui vont très mal par exemple parce que je suis une éponge et en plus, avec ce truc d'hyper-empathie, ma psy elle disait du coup les gens ils voient qu'ils peuvent déverser sur vous parce que vous écoutez machin donc en plus il y a des gens qui vont très mal des fois ils me... vraiment oui... Il s'appuie sur moi, tu vois. Et je peux pas toujours... Enfin, en gros, avec des amis proches, oui. Mais il y a des gens que je connais moins bien, qui, régulièrement, qui m'investissent de ce rôle alors que j'ai rien demandé. Et en fait, c'est trop intense pour moi. Et du coup, ça fait que je m'éloigne. Et c'est un peu compliqué parce que tu t'éloignes de gens qui vont mal, du coup. Donc, tu t'éloignes quand ils vont mal. Mais en fait, là, j'ai compris que c'était eux ou moi et je pouvais plus. Et pareil, ça fait aussi que je regarde l'actu avec... parcimonie par exemple, tu vois genre en ce moment tout va si mal donc je veux pas être la meuf dans ces privilèges qui se tient pas informée parce que c'est clairement un privilège de pas suivre la politique ou quoi c'est que si ça te concerne pas c'est que t'es privilégiée bref, donc je regarde régulièrement parce que c'est la moindre des choses et tout mais par petite dose pour que ce soit encaissable et que ça me fasse ça peut me déclencher une anxiété très forte ou des trucs comme ça donc ça sert à rien non plus que je sois en PLS ça fait pas... sauver les gens à Gaza non plus. C'est sûr. Pour un dosage, mais je ne veux pas non plus fermer les yeux. Du coup, j'essaye de le faire avec parcimonie et quand je me sens en forme, je check un peu les actus par exemple. C'est une bonne journée. Typiquement, aujourd'hui, figure-toi que j'ai couru mon premier 10 km. Oh,
- Speaker #1
félicitations !
- Speaker #0
J'ai fait un petit entraînement semi-marathon. Bref, je ne sais pas ce qui m'a pris. Du coup, aujourd'hui, c'était mon premier 10 km. Du coup, là, je suis... pleine de je sais pas quoi d'endorphines ou je sais plus comment je crois que c'est ça, un des deux en tout cas un truc qui se passe dans le corps et là typiquement en revenant j'ai fait ah bah vas-y je vais regarder les actus là c'est bon je suis pire, tu sais je me sens bien je peux encaisser des mauvaises nouvelles donc je fais comme ça tu vois je ne rase pas une couche ça sert à rien et je vais juste me mettre en crise d'anxiété sous la couette tu vois
- Speaker #1
C'est vrai que ce n'est pas facile quand tu es perméable à tout ce qui se passe dans ta sphère. C'est vrai que c'est compliqué les jours où ça va moins bien. Et justement, comment tu les gères ces crises d'anxiété aujourd'hui ?
- Speaker #0
En fait, j'ai fait un taf sur le deuil de ma mère avec ma psy en faisant de l'EMDR. Et en fait, j'y allais parce que je faisais des grosses...
- Speaker #1
Est-ce que tu peux expliquer ce que c'est EMDR pour ceux qui ne savent pas ?
- Speaker #0
Alors, EMDR, ça veut dire Eye Movement EM. des desensitization reprocessing truc je crois tu vois ce que c'est ou pas ? et du coup c'est une technique pour traiter à la base les chocs post-traumatiques et tout donc moi j'y allais parce que j'avais beaucoup d'anxiété et j'avais un article sur un gros MeToo qui allait bientôt sortir donc j'étais là il me faut un accompagnement psy donc ça fait bien 3 ans que je vais voir cette psy. Et en fait, hyper vite, elle m'a dit Oui, oui, bon, ce MeToo, c'est grave et tout, c'est un problème. Mais là, votre vrai problème, c'est que votre mère, elle est morte. Et moi, je dis Ah, pas du tout. Je viens pour vous voir parce que je suis anxieuse. Parce que je suis triste. Pas la même émotion en fait. Qui a le temps de pleurer sa mère ? Pas moi, d'accord ? Et elle était là. Oui, oui, on va traiter la cible du MeToo. C'est normal, c'est un gros truc. Mais ça va aller très vite, vous allez voir. Et après, on va s'occuper de la vraie cible. Je suis là, n'importe quoi. Et en fait, on a fait ça. Et après, on s'est mis au vrai travail. Assez vite en effet. Et on s'est occupé du deuil de ma mère. Et là, j'ai commencé à pleurer ma mère. Et j'ai fait, ah c'est marrant parce que... à chaque fois que je pleure mon anxiété elle diminue tiens c'est marrant c'était pas la même émotion pourtant pour moi et elle m'a dit bah oui c'est normal parce que comme vous avez bloqué en gros ce qui s'est passé c'est que comme elle est décédée et que peu de temps après j'ai compris que j'étais dans un énorme mito qu'elle allait éclater et tout j'ai eu une autre urgence émotionnelle qui s'est mise par-dessus celle-là et j'ai pas pu processer le deuil donc j'ai tout enterré pour vous donner une autre urgence bref et du coup elle me dit bah votre corps Il a contracté toute la tristesse que vous ne voulez pas avoir. Et là, il fait, ok, tu ne veux pas m'écouter ? On va te le manifester autrement, en fait. C'est le rire, ces machins, ces trucs. Ça fait trop peur. Et bref, du coup, elle m'a dit, vous allez voir, on va travailler le deuil de votre mère et toute l'anxiété, elle va s'en aller. Enfin, beaucoup mieux, en fait. Figure-toi qu'à la fin de l'été, elle m'a dit, vous avez fait le deuil de votre mère et que depuis, j'ai presque plus d'anxiété.
- Speaker #1
Oh, punaise, c'est fou.
- Speaker #0
Voilà, voilà. Après, je ne joue pas trop avec le feu. Comme je te disais, je ne vais pas non plus me... plonger dans tout, dans BFM TV par exemple, je ne joue pas trop avec les limites, mais en fait, je suis beaucoup plus depuis que...
- Speaker #1
C'est vrai que tu as compris tout ça, et puis c'est trop bien, tu vois, le fait que tu dises je ne repousse pas les limites, ça veut dire que tes limites, tu les connais et je trouve que ça, c'est un vrai avantage par rapport à d'autres humains, entre guillemets.
- Speaker #0
Et elles se sont déplacées. Elles se sont déplacées, clairement. Je peux encasser des trucs que avant... terrifié. Par contre, je n'ai pas expliqué. Mais en gros, le MDR, c'est plusieurs séances. Il y a des séances où tu discutes pour définir la cible qu'il faut traiter, donc le souvenir traumatique en question ou ça peut être plein, ça peut être un tout et tout. C'était toute la maladie de ma mère, donc il y a plein de moments très difficiles. Les souvenirs et tout. Et, alors, on dirait que c'est un peu bizarre comme truc, mais en gros... On te fait te plonger dans le souvenir traumatique, donc il faut accepter de le faire parce que c'est assez dur. Il faut physiquement te remettre dans qui son accident, qui son viol, qui ma mère se sent lue de mort, ce genre de trucs. Et tu revis l'événement et en activant une alternance des deux parties du cerveau, donc ça peut être soit en faisant gigoter les yeux de droite à gauche, soit en fermant les yeux et en tapotant sur les côtés comme ça, ça fait activer... tes parties du cerveau comme quand t'es dans ton sommeil profond, je crois. Je sais plus si c'est la phase du sommeil profond ou une autre, mais bref. Qui est le moment... Tu sais, des fois, si tu vois quelqu'un dormir et tu vois ses yeux faire ça de sonnement et tout, c'est parce qu'on est en train d'activer les deux parties du cerveau, comme ça, et en gros, c'est le moment du sommeil où tu ranges tes souvenirs de la journée, ceux dont t'as plus besoin, ce machin, mémoire profonde ou lointaine.
- Speaker #1
Comme dans Vice Versa.
- Speaker #0
Peut-être. J'ai pas vu le 2 encore. Et donc, là, en fait, on recrée artificiellement ça avec un souvenir que le problème des souvenirs traumatiques, c'est que ton cerveau, pour te protéger dans la panique, il a tout verrouillé. Et éventuellement, ça te crée des PTSD. Donc, c'est ça qui fait que tu as des triggers qui te déclenchent plus tard sur telle situation. Ça te fait des flashs. Ou des fois, tu ne sais pas identifier. D'ailleurs, tu ne sais pas pourquoi un chien dans la rue, ça te met mal. En fait, quand tu étais petit, il y a un chien qui t'a mordu. Je n'en sais rien. Bref. Et du coup, c'est ce qu'on appelle les triggers. Et ça, ça te rend dysfonctionnel. C'est normal d'avoir des mauvais souvenirs, mais on n'efface pas le souvenir. Mais juste, c'est parce que le cerveau, il l'a mal rangé dans la panique pour te protéger. Et en fait, il faut réorganiser le souvenir dans un autre tiroir où on dit à ton cerveau, ce n'est plus une situation de danger. Et donc, en gros, ça restera toujours un souvenir. Triste, évidemment. encore heureux, hors de question que j'arrête d'être triste pour ces images de ma mère sous son lit de mort. Par contre, c'est des souvenirs viables avec lesquels je peux composer, avec lesquels machin. Parce que juste en les arranger dans une autre case du cerveau, en les revivant et en tapotant et tout, en désensibilisant, petit à petit, le souvenir, ça peut être plus ou moins long suivant l'intensité du truc et suivant à quel point ça date ou pas. Mais c'est incroyable. C'est vraiment magique.
- Speaker #1
Le cerveau humain est fou.
- Speaker #0
C'est fou, par contre. C'est le jour et la nuit, j'ai commencé à mourir 3 ans, mais on a traité plein d'autres trucs en chemin, donc pas que ça. Oui, bien sûr. Mais là, c'est radical, c'est fou. Et donc c'est long et très court en même temps, je trouve. C'est assez rapide, quoi. Je la vois toutes les deux semaines, il y a eu une longue pause parce qu'elle était enceinte. Enfin, tu vois, genre, franchement... Je trouve ça très impressionnant et ça a trop bien marché pour moi. Je recommande de ouf.
- Speaker #1
Mais c'est trop bien. Et puis, je trouve qu'on en parle de plus en plus. Il y en a beaucoup d'invités ici qui sont suivis par des psys, des thérapeutes. Et en fait, je trouve que c'est trop bien qu'il n'y ait plus un truc de... Tu vois, il y a quelques années encore, tu disais que tu voyais un psy, on te prenait un peu pour un fou, quoi, tu vois. Et du coup, je trouve que c'est trop bien. Moi,
- Speaker #0
c'est maintenant des gens qui me disent qu'ils ne sont jamais chez le psy ou qu'ils n'y vont pas, ça me fait raide. Enfin, des gens qui vont très bien, OK. Mais typiquement, un gars... Je suis d'accord avec toi. Il me dit, non, moi, je ne vais pas aller chez le psy. Mon ex, il m'avait dit, je ne vais pas aller chez le psy, je ne vais pas aller chez le psy. Je peux parler à mes potes. J'ai fait, allez, merci, ciao. Alors que ce mec que je date en ce moment, quand je l'ai rencontré, il m'a dit, lui aussi, il a perdu sa mère, tu vois. Et il m'a dit, j'ai fait tant de mois de thérapie et ça y est, j'ai bouclé le truc et tout. J'étais là, embrasse-moi, en fait. Bref.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai que c'est... Moi, je me dis, il faudrait au moins une séance pour tout le monde. C'est même ceux qui ne veulent pas y aller. juste une séance les gars, juste essayez tu vois et après ça se trouve vous vous rendez compte que c'est pas pour vous et tout ça mais sans avoir vécu le truc et en plus c'est ce que j'allais dire il paraît, il y a une étude qui est sortie il y a plusieurs années qu'il faut apparemment 5 personnes avant que tu trouves ton ou ta psy c'est assez long on se heurte à un gros problème qui c'est pas remboursé donc faire le test à 80 balles merci tu vois merci
- Speaker #0
C'est un vrai sujet, mais ça, c'est pas notre faute, c'est la société, l'État qui prend pas ça au sérieux. Ça, c'est un vrai problème. Ça devrait être remboursé. Là, apparemment,
- Speaker #1
source à vérifier, mais en 2025, je crois qu'il y a 10 séances de psy remboursées par la Sécu. Donc, je sais pas les conditions, par contre, d'obtention de ces séances, mais en tout cas, on est en bonne voie, les gars. En tout cas, il y a la possibilité de le... Voilà, exactement. Et puis, j'imagine que c'est pas tous les... psychologues qui sont inscrits sur ces choses-là pour être remboursés et tout. Mais en tout cas, n'hésitez pas à vous renseigner, parce que c'est vrai que c'est un vrai budget d'aller chez le psy. Enfin, moi, je sais que au milieu d'année, je gagnais moins de soins avec mon auto-entreprise. Et du coup, j'ai dit, bon, je vais peut-être arrêter d'aller chez la psy pendant quelques temps, parce que ça coûte cher. Donc, c'est vrai que c'est un vrai sujet d'art blanc.
- Speaker #0
Ça, c'est un vrai problème grave. Mais bref, en tout cas, si vous pouvez, ou je sais qu'il existe des ailes et tout, comme je... Comme... J'ai moyen financier, je ne suis pas renseignée sur ça, mais il existe quand même des solutions. Mais bref, ça, c'est un vrai gros problème. Et le dernier truc que je veux dire, c'est si vous êtes intéressé par l'EMDR, je recommande ce qu'on m'avait dit. Moi, j'avais demandé à un pote qui est psychiatre où trouver un ou une thérapeute. Apparemment, il y a plein de gens un peu autoproclamés et c'est dangereux parce que c'est vraiment intense. Comme séance, ça ne peut pas être fait n'importe comment. Donc, il m'avait juste dit, mon ami, prends quelqu'un dans... l'annuaire EMDR France. C'est des gens qui ont eu la vraie formation comme il faut et qui vont vous encadrer comme il faut parce que ça peut être très, très dur d'aller déterrer un souvenir et si on te laisse n'importe comment avec ça, il faut des gens qui font bien.
- Speaker #1
Ça peut faire des vrais dégâts.
- Speaker #0
Moi, je suis allée chercher ma psy là-dedans et c'était en effet la psy de ma vie. Je ne sais pas si c'était ma cinquième mais peut-être la quatrième de ma vie. Oui,
- Speaker #1
tu vois, c'est quand même beau.
- Speaker #0
J'avoue, mais les autres psys, ils m'ont toujours fait genre un an, et après je les ghost. Tu sais, genre, ça me va les premiers mois, et après, j'ai l'impression qu'on va plus très loin. Ah, je fais un peu pareil, ouais. Et là, c'est la psy de ma vie.
- Speaker #1
J'y vais par politesse.
- Speaker #0
Oui, bah pareil. La psy, elle me recale un rendez-vous. On est gentils.
- Speaker #1
Tellement.
- Speaker #0
Ça coûte cher d'être gentil.
- Speaker #1
Ne vous forcez pas, ouais, exactement, ne vous forcez pas à aller chez un psy qui ne vous convient pas. Ça ne sert à rien.
- Speaker #0
Et puis s'en tape. Enfin, tout le monde les plante, ils savent, t'inquiète. Tu leur dois rien. Mais du coup, par contre, ça, c'est un vrai problème. C'est comme des dates. C'est comme trouver une relation. C'est du temps. C'est de l'humain. C'est un vrai problème.
- Speaker #1
Mais ce n'est pas vous le problème. Si le psy ou la psy que vous voyez ne vous convient pas, ce n'est pas vous le problème. Vraiment, c'est juste qu'il y a des humains qui sont passés pour être ensemble.
- Speaker #0
Il y a des méthodes.
- Speaker #1
Une façon de faire et tout ça, je ne sais pas. Moi, j'ai besoin de quelqu'un beaucoup dans l'empathie et quelqu'un qui est très froid, très glaçon. Ça me... Alors, pour une personne qui veut que du pragmatisme, ça lui ira très bien. Mais moi, j'ai besoin de quelqu'un qui s'applique un peu sur mon sort. On ne va pas se mentir. Et du coup, ça me fait du bien d'avoir quelqu'un qui compatit à ma peine, en tout cas.
- Speaker #0
Moi, je ne prends que des femmes jeunes. Enfin, jeunes. C'est vrai. 20 ans, pourquoi pas ? Mais les vieux hommes, c'est terminé, ça. C'est terminé.
- Speaker #1
Je n'ai jamais eu de psy homme. Je pense que naturellement, je me suis plus orientée vers des femmes. Mais après, il y a sûrement des traits... des très bons psy-hommes, mais c'est vrai que je me suis plus tournée vers la jante féminine sur ce genre de sujet. Bon bah écoute, maintenant ça fait déjà plus d'une heure qu'on avait prévenu qu'on était bavarde.
- Speaker #0
On n'a pas parlé de gentillesse, on n'a parlé que de santé mentale. Mais si ! C'est être gentil avec nous-mêmes.
- Speaker #1
Exactement, pour moi, c'est trop cool, parce que, comme je te disais au début, il n'y a pas un épisode de Trop Bonne Trop Cool qui se ressemble, et chacun va sur le terrain qu'il veut, et la santé mentale, moi, c'est un truc qui m'anime beaucoup aussi, et je sais que les auditeurs et auditrices, on ne prend pas souvent soin de nous, et du coup, c'est important de parler de tout ça, donc non, non, c'était parfait. J'ai une dernière question orientée gentillesse, avant de quitter. Est-ce qu'aujourd'hui, quelqu'un qui... Non, je reformule, pardon. Si aujourd'hui, on te dit que tu es trop gentille, qu'est-ce que tu réponds à cette personne ?
- Speaker #0
Si la personne te dit ça, ça veut dire que tu t'es fait marcher dessus. Non, là, t'es trop gentille. Moi, en général, quand on me dit ça ou quand je dis ça à quelqu'un, c'est que t'as pas posé tes limites. Ça veut dire ça. C'est pas t'es trop con. Moi, si je dis ça à quelqu'un, je dis là, t'es trop gentille. Ça veut dire que t'as pas dit à cette personne, tu vas trop loin. Typiquement, ce que je te disais. Donc, si on me dit ça, je me dis, putain, merde, j'ai encore... pas à poser mes limites. Non, le fameux t'es trop gentil, t'es trop con, ça c'est bon.
- Speaker #1
Oui, oui, non, je suis vraiment d'accord avec toi et puis c'est le truc en plus où, pour moi, on ne peut jamais être trop gentil, c'est les autres qui en abusent mais pareil.
- Speaker #0
Exact, c'est ça le problème. Mais du coup, pour moi, ça veut dire merde, dire que j'ai dit oui à un truc que je n'aurais pas dû dire oui.
- Speaker #1
Et dernière micro-question, justement, tu arrives à revenir en arrière quand tu t'es un peu emballée ? Tu as dit oui, tu n'as pas posé tes limites, tu arrives à revenir en arrière ?
- Speaker #0
J'essaye. de plus en plus parce que moi quand j'ai dit que je faisais un truc je le fais et je déteste planter les gens je commence à apprendre tout doucement et du coup et ben ce que je te disais tout à l'heure c'est que à l'inverse quand on plante ça me rend ouf les lapins et tout je déteste parce que moi je me les autorise pas et j'honore tous mes rendez-vous machin et tout donc quand quelqu'un me plante la minute ça me rend très en colère parce que moi je me l'autorise pas et des fois je suis là de temps en temps poser des lapins à répétition, c'est chiant. Ça fait de toi une personne pas fiable et tout. J'ai des amis qui sont comme ça, mais c'est parce qu'ils ont d'autres problèmes. C'est une autre anxiété et tout. Du coup, nos anxiétés s'entrechoquent, mais bref. En vrai, c'est chiant parce que tu sais jamais si la personne sera là ou machin. Sans parler de devenir une personne pas fiable, de temps en temps dire, en fait, je suis crevée, je vais pas venir, c'est ok. Oui, clairement. C'est normal et c'est bien. Et d'ailleurs, j'ai envie des personnes qui arrivent à me le dire et qui disent, non, mais en fait, je le sens pas, machin, quoi.
- Speaker #1
sauf si elles le font en répétition là elles m'énervent mais sinon voilà mais c'est vrai t'as raison qu'on admire beaucoup ces personnes là parce qu'elles osent et nous en fait on n'ose pas moi je crois que c'est ça mon grand mon grand combat aussi d'oser plus dire les choses quand j'ai pas envie de les faire ou quand ça me coûte trop c'est en plein cheminement et je pense que ça sera en cheminement toute notre vie mais
- Speaker #0
j'aime bien être fiable aussi j'aime bien que c'est ça de moi tu vois donc En fait, j'avais plus l'intention à ne pas prendre des engagements que je me dis, j'apprends plus à dire non tout de suite. Ouais, ça c'est bien. Ça va être sous les meufs, c'est sûr. Dis pas oui pour faire plaisir.
- Speaker #1
Oui, t'as raison. C'est là qu'on gagne du temps de vie, je trouve, parce que revenir en arrière, moi, ça me coûte trop.
- Speaker #0
De ouf.
- Speaker #1
Trop cool, parfait. On fonctionne pas mal pareil. Je vais m'inspirer beaucoup de tout ce que tu as. C'était trop cool, merci beaucoup. J'ai la dernière, dernière, dernière question du podcast. Est-ce qu'il y a un gentil ou une gentille que t'aimerais entendre ici ? Tu peux m'en dire plusieurs parce que je sais que c'est pas toujours évident.
- Speaker #0
En gentil, moi je vais te proposer Mélanie Toubeau de La Manie du cinéma. Je sais pas si tu connais cette chaîne.
- Speaker #1
Non, je connais pas, mais j'ai hâte de découvrir. J'adore découvrir des nouvelles créatrices.
- Speaker #0
C'est une très bonne amie à moi.
- Speaker #1
Trop mime,
- Speaker #0
c'est qui ? J'ai trop bien. Trop bien. Mélanie, j'ai un gentil. Exemple, l'hiver dernier, je suis allée à Nice pour faire congeler mes ovocytes parce que j'étais trop vieille pour Paris. Il n'y avait pas de place pour les femmes de plus de 35 ans. Alors qu'à Nice, il y a plein de vieux. Donc, il y avait de la place. Donc, je suis allée à Nice. Donc, il fallait passer trois semaines à Nice où je ne connais personne et où c'est quand même un peu le cafard, surtout blindé d'hormones et tout. Et Mélanie, elle est venue passer. plusieurs jours avec moi. Oh,
- Speaker #1
trop mignonne.
- Speaker #0
Elle est de par là-bas, mais elle n'était pas obligée de le faire. Elle est venue me supporter alors que j'étais au fin fond de mes piqûres et que je n'étais pas sympa, justement. Elle était très à fleur de peau et voilà, c'est ce genre d'enfant.
- Speaker #1
Trop mignonne. Oui, trop bien. J'aime trop ce genre de personne-là. Trop chou. Même Mélanie, tu es clairement invitée dans Trop Bonne, Trop Cool, Trop Chouette. Merci beaucoup, Manon. C'était trop bien. J'ai adoré discuter avec toi. Je pense qu'on aurait pu encore continuer pendant des heures. Merci. On aurait pu laisser le micro tourner toute la journée. Non, c'était hyper intéressant. On a été sur plein de sujets différents qu'on n'avait pas encore abordés ici. Donc, merci beaucoup pour ton partage et ton franc-parler. J'aime bien parce qu'il ne va pas par quatre chemins et je trouve ça vraiment... Je m'aime.
- Speaker #0
Voilà, je vous le dis, je m'aime.
- Speaker #1
On se kiffe. Ce sera le mot de la...
- Speaker #0
Mais kiffez-vous, ça fait du bien. Sans faire de nous des gros cons, il y a une frontière, ok, je suis d'accord. Mais sinon, ça fait du bien. Mais oui,
- Speaker #1
clairement. On vit toute notre vie avec nous, donc si on s'aime, ça facilite quand même grandement des choses.
- Speaker #0
Et si on s'aime, on autorise les autres à nous aimer aussi. C'est vrai. If you can't love yourself, how the hell are you gonna be ? Mais c'est quoi, putain, la phrase, je connais par cœur. You can't love yourself. How the hell are you gonna love somebody else ? Si tu t'aimes pas toi-même, c'est même si tu t'aimes pas toi-même, comment veux-tu aimer quelqu'un d'autre ? Je vais pas aller les autres aimer, mais merci Roupal.
- Speaker #1
C'est vrai. Roupal, il y a de grandes phrases à prendre chez lui.
- Speaker #0
Trop bien. Merci beaucoup.
- Speaker #1
Ouais, exactement. C'était trop cool, Manon. Merci aux auditeurs et auditrices qui nous auront suivis jusqu'ici. C'était un épisode hyper intéressant. J'ai hâte... J'ai hâte d'avoir vos retours. En tout cas, on se dit rendez-vous dans une semaine pour un épisode de Trop Bonne Trop Cool, le café, la version solo de Trop Bonne Trop Cool. N'hésitez pas à mettre 5 petites étoiles sur la plateforme d'écoute. Ça soutient ce podcast fait maison. Et pareil, le compte Instagram Trop Bonne Trop Cool est toujours bien actif. Prenez soin de vous, portez-vous bien. Et Manon, je te dis à très vite et des gros bisous à tout le monde.