- Speaker #0
Nouveau contexte pour le dernier épisode de la saison 2, où je me suis retrouvée avec mes micros à un week-end d'anniversaire de mariage. Donc j'en ai profité pour interviewer les invités qui n'avaient rien demandé. Merci beaucoup à Johan et son tabac chiqué, un ancien fumeur anonyme, Mathilde, fumeuse occasionnelle, Pablo et son emphysème, Marie-Christine, pneumologue, Solène, non fumeuse, Lorraine, ancienne fumeuse, Rebecca, non fumeuse, Adèle, ancienne fumeuse, Johan, non fumeur, Hélène, asthmatique, Vianney, ancien fumeur et Jack. qui a mis en place des solutions génialissimes pour pallier au post-clop au sein de sa boîte tout en gardant l'esprit de convivialité. Ouais, ça fait beaucoup de monde. Bonne écoute ! Peux-tu me parler de ton rapport à la cigarette, monsieur ?
- Speaker #1
C'est chiant, mais... Quand tu fais la première taffe, là, qu'elle te vient, tu sais, dans le bas de la gorge, tu sens la fumée, la petite odeur qui te monte dans les narines, ça, c'est pas mal.
- Speaker #0
En vrai, t'es pas du tout en fumeur, toi ? Euh...
- Speaker #1
Bah plus, mais ça me manque terriblement. C'est terrible.
- Speaker #0
Vas-y raconte comment tu t'es sevré.
- Speaker #1
En prenant du tabac à chiquer.
- Speaker #0
What ?
- Speaker #1
Non c'est vrai.
- Speaker #0
Vas-y raconte.
- Speaker #1
C'est des petits sacs de tabac que tu mets sous la lèvre et que tu chiques. Qui t'apportent ta dose de nicotine.
- Speaker #0
Tu t'es sevré en utilisant une autre manière de...
- Speaker #1
Pour au lendemain, ça marche très très bien.
- Speaker #0
C'était quoi ton déclic ?
- Speaker #1
Une voiture avec un gars un peu gros, un peu chauve et une femme horrible dedans. Les deux fumaient avec les gamins à l'arrière. Et j'ai dit mais en fait je ressemble à ça, sauf que j'ai pas de gamin, mais je ressemble à ça.
- Speaker #0
Il était chauve ?
- Speaker #1
Je suis un peu chauve, ouais. Et j'ai trouvé ça odieux. Mais en fait, c'est le négatif de la raison pour laquelle j'ai commencé à fumer qui était après un western en fait, où les gars fumaient leurs clopes. Je trouvais ça très classe et là, j'ai trouvé ça pas classe du tout et j'ai arrêté.
- Speaker #0
Waouh, trop stylé comme arrêt. Ça va, c'est pas très pressant le micro ?
- Speaker #1
Non, ça va. Et du coup,
- Speaker #0
ça te manque quand même ? Ça fait combien de temps là ?
- Speaker #1
Non, ça c'est juste pour t'embêter. Non, ça me manque pas du tout. Non, vraiment pas. J'ai même plutôt le truc du rejet de l'odeur de la cigarette et tout. Les endroits où ça fume, où le tabac froid, c'est plus dérangeant que autre chose. Mais j'aimais déjà pas vraiment ça quand je fumais. En fait, j'étais pas... C'est vraiment les affects et les images qu'on se faisait les fumeurs. Donc c'est vraiment... J'ai commencé à cause des westerns, ce n'est pas une connerie. Je tordais mes cigarettes et tout. Et j'ai arrêté parce que j'ai vu ce pauvre type et sa femme fumer avec les gamins dans la bagnole.
- Speaker #0
Et tu n'as pas eu envie de rechuter l'année de ton sevrage ?
- Speaker #1
Non, pas du tout. Non, non, je n'ai pas du tout peur de rechuter. Tu peux fumer à côté de moi. Non, non, ce n'est vraiment pas tentant. Après, je suis accro à quelque chose d'autre qui s'appelle le tabac chiqué.
- Speaker #0
Mais je... Merde, ah oui, d'accord.
- Speaker #1
J'ai quand même ma nicotine.
- Speaker #0
Mais non, parce que je te vois mettre ta main à ta poche, c'est parce qu'il y a...
- Speaker #1
Parce que je l'ai toujours sur moi. Mais par contre, là, je suis en train de me sevrer de la nicotine. Donc, je n'ai plus de tabac depuis deux ans. C'est des chics sans tabac, c'est de la nicotine. Et là, maintenant, je suis en train de diminuer les doses de nicotine dans ça. Pour, à la fin, en fait, ça sera des chewing-gums.
- Speaker #0
OK. Et ce n'est pas un plaisir de chiquer.
- Speaker #1
Si, pour le coup c'est pas désagréable, c'est mentholé, c'est bon, c'est comme des chewing-gums.
- Speaker #0
Et tu sens que ta santé va mieux depuis que tu as arrêté de fumer ?
- Speaker #1
Alors là, il y a une variable confondante, c'est l'âge qui augmente. Alors je ne pourrais pas vraiment te dire qui gagne, l'arrêt de la cigarette ou l'âge avançant. Oui, dans l'ensemble quand même, oui, je sens mieux, je respire, je crois mieux. J'ai plus de problèmes de tout, enfin les classiques de tous les anciens fumeurs. Non, non, je crois que c'est mieux, quand même.
- Speaker #0
Est-ce que tu as une anecdote de la honte au sujet de la cigarette ?
- Speaker #1
Une anecdote de la honte au sujet de la cigarette ? Oui, j'ai failli... J'ai plusieurs fois failli foutre le feu chez moi en m'endormant sous avec une clope au bec.
- Speaker #0
Putain, ça existe pour de vrai, ces gens-là !
- Speaker #1
Alors l'avantage, c'est qu'à chaque fois, elle me tombe sur le torse, donc ça me brûle et ça me... Ça m'arrête.
- Speaker #0
Très bien. Quoi pour nous cette question ? Est-ce que tu veux rajouter quelque chose avant que j'aille embêter d'autres personnes ?
- Speaker #1
Non, pas du tout. Je trouve que tes questions sont ultra pertinentes. Ton podcast est génial.
- Speaker #0
C'est gentil, mais tu ne l'as pas du tout écouté.
- Speaker #1
Non, mais c'est pour toi.
- Speaker #0
Peut-être qu'on coupera ça au montage. Merci. Est-ce qu'on peut dire que tu t'appelles Johan ou tu peux être en incognito ?
- Speaker #1
Non, Johan.
- Speaker #0
Avec un J ou avec un igot ?
- Speaker #1
Avec un J.
- Speaker #0
Comme Johan, quoi. Comme Johan. D'accord. Merci. Oh là là, l'enfer. Alors que t'as pas du tout envie de te faire interviewer. De l'angoisse. Bonsoir. Non,
- Speaker #2
mais je me préparais pour ma sieste.
- Speaker #0
Putain. Pourquoi pas, mais... Ok, alors, en une minute. Tu es ancien fumeur ? Ouais, je suis ancien fumeur. Ça te manque ?
- Speaker #1
Pas du tout.
- Speaker #0
C'est pas un peu naze de fumeur 2024 ? C'est complètement naze de fumer en 2004. C'est un truc de loser un peu.
- Speaker #1
Carrément. Loser.
- Speaker #2
Ou loseuse.
- Speaker #1
Ça dépend.
- Speaker #0
Et ça y est, duty. Allez ! Donc là, tu viens de pointer du doigt la prochaine interview. Merci, bonne sieste. Merci beaucoup. Bouge pas, bouge pas ! Bonsoir. Bonsoir. Tu as fumé ta clope ? Non, j'ai déjà fumé mon clope. C'est fait. Est-ce que tu veux nous en parler ? Je sais pas, je sais pas. Alors je t'oblige finalement à t'en parler parce que là je te laisse pas trop le choix, mais je pourrais te couper au montage. Je veux bien ton prénom et ton rapport au tabac s'il te plaît. Alors je m'appelle Mathilde et je fume qu'en soirée. Et tu fais beaucoup de soirées ? Bah ça commence à 13h. Ok, et t'as déjà essayé d'arrêter de fumer ? Oui, ah oui plein de fois. Ça s'est bien passé ? Oui, très bien, très bien, mais je ne fume pas, je fume pas quand je bois pas. Ok, voilà. Et t'aimerais le peu fumer ? Oui. C'est pas hyper franc. Ok. Ouais. Et du coup, qu'est-ce qui te rend des maladies ? Ouais, je me rends des maladies, ouais. Oui, oui, oui. Je peux m'arrêter. Et tu fais ce que j'ai déjà fait. Et tu le fais pas parce que ? Je le fais pas parce que j'aime bien fumer. J'aime bien. Ok. Voilà. Mais je ne fume pas la journée. Je ne fume pas... Je peux rester des semaines sans fumer. Confinement, je n'ai pas fumé. Mais non, mais qui n'a pas fumé en confinement ? Alors que j'étais une grosse fumeuse. Non, mais je ne sais pas, enfin voilà, je peux ne pas fumer. Si je n'ai pas de clopes, je ne vais pas prendre ma voiture pour aller acheter des clopes. Ah, intéressant. Est-ce que tu as une anecdote de la honte ? Avec une clope ? Autour du tabac, oui. Là, ça ne me vient pas. Ok. C'est une navrée. Non, mais tout va bien, ne t'inquiète. Ça ne s'est pas. Vous êtes 50, tout le monde va y passer. Il y en a bien. Ah, ça va, d'accord. Ça vient. Voilà, je suis une fumeuse par intermittence. Ok. Merci beaucoup Mathilde. Je t'en prie. Tu veux lequel des stickers ? Attends, tu manques pas d'air. Oh bon, le pailleté. Le pailleté, oui. Tout le monde veut le pailleté. Pourquoi j'ai pensé des papayas ? Attends, et là tu vois, je vais faire ce que je fais dans les métros et dans tous les immeubles à Paris. Ah oui. À côté du cendrier. Bim. Merci bien. Oh Pablo ! Oh là là ! Qu'est-ce qu'on avait dit hier qu'il ne fallait pas que tu me racontes je ne sais pas quoi pour ne pas perdre de la spontanéité des choses que tu aurais à me dire sur l'arrêt du tabac. Je t'en prie. Alors, je te vois là avec un verre de vin et une cigarette électronique. Et hier, tu m'as dit, oulala, il faut que je te raconte un truc. Et je t'ai dit, attends que je sente le micro.
- Speaker #2
Alors, Pablo, 40 ans, fumeur. Je suis vapoteur maintenant, mais je suis toujours sous nicotine. Mais par contre, j'ai fumé pendant très longtemps et j'adorais ça. Je me définis encore comme fumeur. Plus de tabac, mais j'ai adoré le tabac. Et je n'avais pas du tout envie d'arrêter de fumer. Du tout. Sauf qu'on m'a diagnostiqué des emphysèmes au poumon. Parce que je suis artisan aussi. Et donc, a priori, les poussières de ponçage, les vapeurs de soudure, plus le tabac, ce n'était pas génial. Et donc, en tout cas, le tabac jouait beaucoup. Et donc, on m'a dit, si vous continuez, a priori, dans dix ans, vous traînez une bonbonne d'oxygène.
- Speaker #0
Oh, la flemme !
- Speaker #2
La flemme. Je me suis dit, non, c'est lourd. Souvent, les chariots sont super moches. Donc, j'ai commandé une clope électronique le soir même. Elle est arrivée le lendemain et j'ai arrêté direct. Et ce qui est très étrange, c'est que j'étais dégoûté d'arrêter. Et le matin même, je refumais ma dernière clope en me disant Ah là, ça va être horrible, c'est tellement bon, elle est tellement délicieuse et tout. Et une semaine après, ma clope électronique était en panne. Et j'ai refumé le même tabac. Je me suis roulé une clope... la clope habituelle, délicieuse, et elle était ignoble.
- Speaker #0
Waouh !
- Speaker #2
Elle était dégueulasse. Donc je me suis dit non mais il y a un truc dans le tabac. Mais oui ! Une semaine avant, cette même cigarette était un délice. Je me suis dit non mais c'était un truc dans le tabac ou quoi. J'ai réessayé avec un pote qui fumait le même tabac. Non mais j'ai réessayé juste pour vérifier. Non mais si tu veux, j'étais vexé parce que je me suis dit mais je n'ai pas pu fumer pendant 20 ans un truc que je trouvais délicieux alors que c'est dégueulasse. Donc j'ai réessayé plusieurs fois depuis et à chaque fois c'est ce même goût. authentiquement dégueulasse. Et donc, je ne comprends même pas comment j'ai pu fumer alors que vraiment, j'ai trouvé ça délicieux pendant 20 ans. Donc voilà, c'est très étrange, je trouve.
- Speaker #0
Et alors, emphysème ? Non,
- Speaker #2
emphysème.
- Speaker #0
Emphysème, raconte-moi. C'est quoi ?
- Speaker #2
C'est un très joli mot, mais c'est un peu nul. C'est dans tes poumons, dans tes poumons, il y a des, comme des poches, des petites chambres qui se créent et c'est mort. C'est mort, c'est-à-dire que tu ne récupéreras jamais. cette partie de tes poumons pour respirer. C'est-à-dire que c'est fini, c'est une partie qui est... C'est amputé quoi ! Ouais, c'est pas nécrosé d'ailleurs, mais en tout cas c'est condamné. C'est un peu condamné, tu vois, tu fermes une porte, tu la condamnes. Et c'est ça, c'est inutilisable. Et donc tous les fumeurs qui fument depuis très longtemps en développent. Après, normalement à 40 ans, t'en as pas, même en fumant autant que moi. Donc je dois avoir un terrain, il y a des terrains génétiques, en tout cas c'est bien de vérifier. Et en tout cas c'est irréversible. Et si tu arrêtes de fumer, par contre, bonne nouvelle, c'est que les poumons, pas exactement comme le foie, mais un peu, ont la capacité quand même de s'agrandir. Et j'ai refait un test là, un an après, chez le pneumologue, et j'ai récupéré 100% de mes capacités pulmonaires. C'est comme si, voilà,
- Speaker #0
je n'avais pas pu faire du temps.
- Speaker #2
Par contre, en faisant beaucoup de vélo entre temps, et en fumant, j'ai regouté, comme je t'ai dit, trois fois une clope en un an. Mais donc, sinon, je ne refume plus du tout.
- Speaker #0
Mais ce qu'il y a...
- Speaker #2
tu précises de tabac parce que tu fais parce que je vapote et je vapote beaucoup quand même et il y a de la nicotine dans ta vape ? par contre je suis descendu à 6 et par rapport à ça je suis surpris de voir que c'est assez facile de descendre progressivement mais par contre progressivement et si des gens veulent s'y mettre et descendre je déconseille vraiment de descendre plus de 3 à la fois de toute façon c'est vendu comme ça tu vois 3, 6, 9, 12 et en descendant par 3 je le sens pas Par contre, j'ai essayé une fois de descendre 6 d'un coup et là, ça ne le faisait pas. J'avais l'impression d'être en manque de nicotine.
- Speaker #0
Et je voudrais savoir ce qui s'est passé au moment où tu as compris que tu avais des emphysèmes. En fait, c'est parce que tu t'es retrouvé aux urgences ?
- Speaker #2
Parce que j'avais des douleurs à l'effort en faisant du vélo. Et bref, mon médecin m'a dit, ça peut être cardiaque.
- Speaker #0
Mais genre des douleurs, c'était en mode urgent ?
- Speaker #2
Non, mais c'était une douleur à l'intérieur de la cage thoracique. Et c'était juste pour vérifier. Il m'a dit quand même de faire un scanner. pour en être sûr. Et le scanner a dit que mon cœur allait très bien, mais que les poumons, ce n'était pas ça.
- Speaker #0
Non, mais quand tu as su ça, c'était stressant ou pas ?
- Speaker #2
Oui, quand même. C'était stressant. Alors, c'était petit, ils sont petits,
- Speaker #0
mais ils en faisaient.
- Speaker #2
Et du coup, ça va, j'ai toute ma capacité pulmonaire, donc il n'y a pas de souci. Mais c'était surtout le fait de... Je ne voulais pas arrêter de fumer. J'étais fumeur. Mon identité, elle était bâtie là-dessus, tu vois. Je me sentais complètement fumeur. genre fumeur et fier de lettre, con et fier de lettre, tu sais un peu.
- Speaker #0
Tellement, c'est la team.
- Speaker #2
Ouais, voilà. Et du coup, ce qui était dur, c'est ce côté, ah bah là, je dois arrêter et j'ai pas envie. Voilà. Mais en tout cas, je conseille à tout le monde les emphysèmes pour arrêter de fumer, s'il te plaît, un petit casse. Voilà, ça marche très très bien. Ok,
- Speaker #0
merci pour ce conseil.
- Speaker #2
Voilà.
- Speaker #0
Qu'est-ce que tu voudrais dire aux Pablo du futur si... S'il avait vraiment envie de refumer en se disant c'est bon, mes poumons sont rétablis, allez, vas-y, je fume pendant un an ou deux ou un truc comme ça, qu'est-ce que tu voudrais lui envoyer comme message dans le futur ?
- Speaker #2
Honnêtement, je n'arrive même plus à y croire, à redevenir fumeur, parce que vraiment, je trouve ça dégueulasse. Ce que je vois continuer la clope et la vape, c'est parce qu'il n'arrête jamais vraiment longtemps, j'ai l'impression. Enfin, quoi que je ne sais pas, parce que j'ai arrêté après une semaine, je trouvais ça inévitable. je suis sûr que je le refumerai jamais donc j'ai rien à lui dire trop bien,
- Speaker #0
merci est-ce que tu me conseilles d'interviewer quelqu'un dans la team ou ce serait qui ma prochaine cible ?
- Speaker #2
le petit là je sais pas s'il parle déjà parce que je crois qu'il a il serait bien d'avoir son point de vue bonjour Marie-Christine
- Speaker #0
Bonjour Astrid ! Est-ce que c'est pas trop oppressant un micro comme ça ? Non, pas du tout. Est-ce que je peux te poser quelques questions sur le tabac ?
- Speaker #3
Vas-y,
- Speaker #0
autant que tu veux. Mais je te suis dans ton activité, t'es allée faire quelque chose, donc je veux pas t'interrompre. Ah bon ? Est-ce que tu peux nous rappeler ton activité ou ton lien avec le tabac ou les poumons ? Est-ce que tu veux nous dire par rapport à tout ça ?
- Speaker #3
Ben oui, parce que je suis pneumologue et non fumeuse, mais je m'occupe... évidemment des pathologies liées au tabac et personne dans le service à l'hôpital ne voulait s'occuper de la consultation anti tabac parce que c'était tous des fumeurs et ils se sentaient mal à l'aise de faire des consultations anti tabac alors qu'ils continuent à fumer donc voilà j'ai essayé de trouver les motivations aux fumeurs pour arrêter Et un jour, il y a un monsieur d'origine portugaise qui était très croyant, qui avait perdu son épouse et qui, depuis la mort de son épouse, fumait un peu plus. Mais il voulait arrêter de fumer. Il me dit qu'il était allé prier à l'église et qu'il avait eu la vision. et plutôt il avait entendu la Vierge Marie lui dire Angelo, tu dois arrêter de fumer.
- Speaker #0
Qu'en pensez-vous docteur ? C'était extraordinaire.
- Speaker #3
Il avait les yeux tellement brillants. Il avait vu la Vierge. J'ai dit mais Angelo, vous avez été choisie si elle vous l'a dit.
- Speaker #0
Génial.
- Speaker #3
Il faut le faire. Moi, je ne peux que confirmer ce qu'elle vous a dit. Et c'est vrai. comme il avait pris rendez-vous en consultation, il était venu pour me raconter ça. Et il a arrêté de fumer. C'était une des plus belles histoires.
- Speaker #0
J'adore. Merci. Et je voulais te poser aussi la question, donc en tant que pneumologue, est-ce que tu penses que tu n'aurais pas eu beaucoup de travail s'il n'y avait pas de fumeurs dans le monde ?
- Speaker #3
Ah ben bien sûr !
- Speaker #0
Il y a quand même des gens qui ont besoin. Vraiment, la cigarette, c'est vraiment le fléau.
- Speaker #3
C'est le fléau numéro un. Oui, mais enfin, c'est un fléau qui se rajoute déjà à la pollution. Parce qu'en fait, beaucoup de non-fumeurs ou d'enfants sont victimes de problèmes respiratoires dus à leur environnement. Mais le tabac, ça a rajouté. Voilà, c'est ça.
- Speaker #0
Et tu as vu des gens... continuer de fumer malgré leur situation ?
- Speaker #3
Ah oui, mais c'est ça qui est absolument incroyable. Je pense que ce qui est très difficile, c'est aussi la double intoxication alcool-tabac. Donc, on travaille forcément en collaboration avec les alcoologues et eux demandent. D'arrêter de l'alcool, c'est en fait le plus important, parce que le tabac, ça entraîne bien sûr des pathologies passives pour ceux qui inhalent la fumée, mais ce n'est pas aussi dangereux que l'alcool avec la violence, les accidents provoqués, etc. On leur dit, vous arrêtez de boire, mais vous... Le tabac, on verra après deux ans de sevrage alcoolique. Alors, ce qu'il faut accepter, c'est que quand quelqu'un arrête de boire, il augmente sa consommation de tabac de façon incroyable. Donc ça, il faut qu'on l'aide à gérer ça. On ne peut pas demander à quelqu'un de faire des efforts sur les deux.
- Speaker #0
J'ai entendu dire qu'on pouvait évacuer l'alcool par les poumons. C'est comme ça que ça s'évacuait ? Donc si on a une insuffisance respiratoire, il ne faut surtout pas boire, parce que l'alcool ne s'éveille pas. Du coup, c'est quoi le tip ou l'exercice que tu peux donner ? On a trop bu, il faut faire un footing ? Comment ça se passe ?
- Speaker #3
Non, il faut boire beaucoup. Puis effectivement, essayer plutôt de faire des mouvements de respiration. Mais c'est vrai que l'alcool entraîne une gêne respiratoire, ça dilate les vaisseaux et ça peut entraîner une gêne respiratoire.
- Speaker #0
Qu'est-ce que tu pourrais conseiller aux auditeurs, aux auditrices, pour justement ne jamais avoir affaire à toi en tant que médecin ?
- Speaker #3
On sait bien qu'il n'y a pas de justice en médecine. Il y en a qui ne boivent pas, qui ne fument pas, qui font du sport, et puis qui tombent malades. Et puis d'autres qui font tout le contraire et qui vivent vieux. Mais bon, c'est vrai que quand même, si on veut être en bonne santé, En fait, il faut faire tout modérément. Parce que les sportifs hyperactifs extrêmes, ils sont aussi sur le plan de la santé, ils sont complètement fracassés aussi. Il ne faut pas croire à ça. Il y a aussi des dépendants à l'effort physique.
- Speaker #0
La bigorexie. La dépendance au sport, et ce n'est pas forcément bon.
- Speaker #3
Tout à fait. Et ce n'est pas bon non plus. Parce qu'ils n'ont plus de vie personnelle, de vie sociale. Parce qu'il faut qu'ils partent courir quatre heures par jour. Non, non, c'est aussi... Donc, on peut tout faire. Boire un verre par jour. Mais pas un verre par repas. La vitisse. Ça, on a des anecdotes. Dans le champagne. Oh là là, ils sont tellement alcooliques. les vignerons. Et quand on leur dit Mais enfin, il faut boire de l'eau, il ne faut pas boire autant. Mais ils me disent, mais on ne va pas acheter de l'eau. Nous, on boit du champagne. Mais docteur, c'est naturel.
- Speaker #0
C'est tout de suite récent. Oh là là, n'importe quoi.
- Speaker #3
Mais c'est surtout la réflexion, on ne va pas acheter de l'eau quand même.
- Speaker #0
Ah ouais, l'une.
- Speaker #3
Voilà. Mais ils sont tellement persuadés. Ils n'ont jamais bu l'eau de leur vie. Alors, par lui, boire de l'eau.
- Speaker #0
Incroyable. OK. Merci beaucoup pour ces infos. Je t'en prie, quand tu veux. Merci, à plus tard. Je ne peux pas faire des croquignoles quand je suis en train de manger un bon glace. Est-ce que tu aurais quelque chose à nous partager à propos de la cigarette ? Alors moi, je n'ai jamais fumé, mais ce que j'entends tout le temps des fumeurs, c'est... Putain, c'est tellement dommage d'avoir fumé les premières cigarettes alors qu'elles me dégoûtaient. Et moi, je me suis dit, j'ai fumé deux, trois clopes en cachette avec une énorme envie de vomir. Et je me dis, mais heureusement que je n'ai pas continué, en fait, parce que j'ai l'impression que ça se joue à quatre, cinq clopes près. Et moi, ça m'a dégoûté, j'ai arrêté. Donc le conseil, je ne sais pas, à ceux qui démarrent à 12-13 ans, c'est de bien ressentir ce dégoût et de s'arrêter là. Qu'est-ce que tu diras à tes enfants par rapport à ça ? Moi, je leur dirais justement, savoure bien tes premières clottes. Garde bien ce dégoût. Garde bien ce dégoût en tête. et tu forces pas en fait à partir du moment où il y a un dégoût je pense que tout le monde le ressent arrête-toi là, c'est ce que j'essaierais de leur dire je sais pas si ça marche mieux non mais très bien et donc toi en tant que non-fumeuse est-ce que t'es dérangée par les fumards ? je suis dérangée je suis dérangée par par l'odeur de la clope l'odeur des fringues, l'odeur du tabac mouillé l'odeur d'haleine en gros c'est sexy je trouve en noir et blanc sur les photos Surtout quand c'est Jane Birkin, mais sinon, à part ça, c'est plutôt anti-sexy. Très bien résumé. Tu as quelque chose à dire sur l'arrêt du tabac ? Je te prends le pour, je sais que tu détestes. Sur l'arrêt du tabac, qu'est-ce que tu veux que je dise ? J'ai arrêté il y a 9 ans. Tu regardais l'âge de tes enfants ? Un peu. Alors attends, je ne peux pas dire que 8, tu as 9 mois de grossesse en plus. Et voilà. Et ça me paraît pas si lointain. Bizarre. C'est le déni de la vieillesse. Ou la difficulté de se dire que je suis non-fumeuse. Ça fait encore partie de ton identité. Et d'ailleurs, c'est drôle quand il y a des gens qui disent Toi, tu fumes pas, t'as jamais fumé ? Ah ben si ! Et d'ailleurs, tu n'avais pas un projet de refumer avant de lire mon livre et de culpabiliser ? Que je te fasse culpabiliser ? Oh, c'est magnifique ! Elle est trop belle ! Elle est très grosse comme on aime. C'est un bimban ou une femme ? C'est une femme sortière. Et ça, c'est une raquette. Tu me disais ? Je te disais que tu avais prévu de refumer quand tu serais vieille. Ouais. Et dans ma tête, je pense que carrément, je considérais que c'était vieille de refumer. Sachant que t'as 40 ans l'année prochaine. Voilà, t'es dans ta 40e année finalement. Ouais, j'ai arrêté à 30 ans. Eh ben non, non, non, je repousse encore. Non, non, faut pas, non, non, je reprendrai pas. T'es con. Est-ce que si j'avais pas écrit un bouquin, tu te serais autorisée à reprendre ? Hum... Non, non, non, je réponds du son. Hé hé ! Hum... Non. À quel point ça a pu jouer ou pas ? Hum... À quel point ça a pu jouer... J'ai trop bien le bruit du ping-pong dans mon podcast, je vais adorer. Je suis plus en brutage frère, vu les cris des enfants. Oh, je comprends pas, ils sont si mignons. Non, à quel point... Je sais pas. Je sais pas, parce qu'il y a plein de phrases, il y a plein de passages où je me dis, ah oui, ça te conforte dans ton idée. Même si ça te manque et que quand même, fumer, c'était bien. C'était mieux avant, finalement. Quand on n'était pas au courant que c'était si mauvais. Ouais, voilà, c'est ça. Maintenant, tu peux plus nier. Maintenant, tu peux pas. Ça, c'est pas très cool, ça, d'ailleurs. Désolée. Je crois que je vais aller interviewer les enfants. Tu peux faire, tu sais, qui est horrible. La dernière fois, je l'ai vue en train de mimer, en train de fumer une clope. Et elle m'a dit, maman, c'est cool de fumer. Et j'ai fait... Quand moi, j'étais petite, je savais que j'allais fumer. J'en étais persuadée. Vas-y, finis ta phrase. Je vais chercher. Ok. On a deux doigts, je vais chercher clope et briquet. Parce que vous, bah, vous avez tout compris au podcast. Là, je vais chercher poussette, enfant, biberon. Mais sinon, tout va bien. Bref, interview Lisa, là. Ah merde, non mais... Si elle est pour la cigare... Mais moi, je voudrais, en fait, la réactivité des enfants. Genre, non mais c'est nul de fumer, ça pue. C'est pour ça, demande-lui. Peut-être qu'elle te dira ça, c'est juste pour me faire chier. Ah oui, grave. Mais elle sait pas que t'as fumé. Si, elle sait. Mais non. Comment elle sait ? Parce que je crois qu'elle m'a posé la question. Je lui ai dit que j'avais fumé quand j'étais jeune. Elle a fait Ah ! Ça ne l'a pas choquée cette phrase. Elle ne s'est pas dit T'es encore jeune. Bitch ! Salut ! C'est en juste, mais je peux couper mon sac. Salut ! Je veux savoir où est ta chambre. Je t'emmène. Je vais bien pouvoir couper mes sacs. Si Adèle arrive, dis-lui que je suis juste là. Merci. Et si je te prends de court là, en 20 secondes, pour ou contre le tabac ? Définitivement contre, parce que j'ai reçu une amie chez moi, pas plus tard que le week-end dernier, mes affaires sont derrière. Ah pardon ! Et ça m'a pourri la vie qu'elle fume sans cesse, parce qu'en fait, elle n'était pas du tout dans l'instant présent avec moi. Et en plus, elle a dormi dans ma chambre, il y avait une odeur de tabac froid pendant une semaine dans ma chambre que je n'ai vraiment pas réussi à m'en débarrasser complètement. Oh oui, c'est quoi que tu as dit ? Vraiment désagréable pour un enfumeur. Au niveau de l'addiction, en fait, ça descend très vite. Tu vas où ? Là. Déjà ? Et elle était complètement en panique de ne pas trouver de bureau de tabac, parce qu'en plus, il n'y en a pas énormément dans le centre-ville de Rennes, et c'était sa top priorité, et plus rien d'autre n'existait. Putain, je crois que je suis en grosse, grosse dépendance. Adèle ! Cherchez Adèle. Ouais. On sort ? On sort. Donc, je viens d'apprendre que tu es une ancienne fumeuse ? Ouais.
- Speaker #3
J'ai arrêté il y a 10 ans.
- Speaker #0
Waouh. Ouais. J'avais fumé 14 ans. Waouh. Au moins, un truc comme ça. C'était quoi ton déclic ? Je devais courir le Mud Day avec des collègues. Le Mud Day ? Tu sais, c'est 13 kilomètres et avec des obstacles dans la boue. Tu es connue et je suis censée connaître. C'est des courses à obstacles. Donc, tu as passé des murs de je ne sais pas quoi. Et du coup, je me suis dit qu'il fallait que je m'entraîne, que j'aille courir. Et du coup, je m'étais mis un petit programme avec Nike Plus. Et puis, il fallait courir tous les matins. Et en fait, l'envie de cigarette est descendue au fur et à mesure. J'ai arrêté sans vraiment au départ. penser que j'allais arrêter, enfin vouloir arrêter. Tu étais une grosse fumeuse ? Non, une fois j'étais à 5 cigarettes par jour. Oui, ce que je considère comme une vraie fumeuse. Voilà, et avec toujours un paquet de clopes et un paquet de clopes en soirée et voilà. Et ça t'a pas manqué ? Ça m'a manqué beaucoup en soirée, justement. Parce que c'était celle-ci qui était les plus... Avec la convivialité, le verre de vin, voilà, c'est ça qui était le plus dur à partir. Après, dans le reste de la journée, pas du tout. Qu'est-ce qui t'a aidée du coup à tenir ? Euh... Eh ben,
- Speaker #2
je...
- Speaker #0
En fait, je trouvais beaucoup de plaisir à courir. J'avais découvert ce nouveau sport et du coup, voilà, c'est ça qui m'a aidée. Et après, voilà. Tu sais qu'à France, on peut devenir acteur au sport ? Ouais, mais ça n'a pas été mon cas. Par contre, j'étais plus... Je préférais la soirée aussi. Et du coup, à refaire, tu refumerais ? Non, mais par contre, je ne veux plus fumer une seule cigarette. De peur que ça me redonne envie. Oui, mais juste une, tu sais que ce n'est pas pour toi. Oui, j'avais peur de retomber dedans. Et tu vois, je ne regrette pas les doigts qui puent, les cheveux qui puent et les amis qui puent. Ça, voilà. Ce qui m'a fait arrêter aussi, c'est les gens qui revenaient de la post-op et qui sentent le tabac franc. Et ça, je trouvais ça dégueulasse. C'est gênant pour eux alors qu'ils sont même pas au courant en fait. Ouais voilà, c'est ça. Et en fait de se dire moi je sentais ça, je suis bien contente de ne plus avoir ça. Donc ça fait partie des trucs qui ont fait que j'ai aussi voulu, que j'ai continué d'arrêter. Il y a des moments où là tu peux avoir envie, comment tu fais ? Comme c'est en soirée, je vais me chercher un petit verre, je vais papoter avec des potes. Tu n'as pas du tout un craving ? Non, ça a été très dur en soirée. et depuis c'est plus une envie comme ça qui est arrivée sur certaines fois ok, voilà, trop bien merci madame je n'avais pas un verre d'eau mais tout disparaît quand on laisse un truc ici c'est fou les petites fées qui rangent tout, c'est mon troisième verre d'eau Monsieur, madame, est-ce que je peux interviewer quelqu'un sur l'arrêt du tabac ? Ah, si,
- Speaker #2
c'est pour toi.
- Speaker #0
Fumeur, non-fumeur, quelqu'un qui a une anecdote, qui se rate dans mon podcast. Je sens que j'ai un petit peu mis de l'attention dans ce groupe. Un peu, surtout.
- Speaker #2
J'ai des anecdotes, mais je ne sais pas si elles sont drôles.
- Speaker #0
Vincent,
- Speaker #2
non-fumeur,
- Speaker #3
jamais fumé,
- Speaker #2
enfin, ou très peu.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Et...
- Speaker #0
Anti-tabac, un peu ? Ouais, anti-tabac, ouais. Ouais, tiens,
- Speaker #1
on sent un peu le rebelle qui ne sait pas s'exprimer. C'est le moment, vas-y, une heure !
- Speaker #0
En fait, ouais, t'as raison, je crois que j'en ai marre. Mais je crois que ça fait trop longtemps que je le garde en moi. Non, mais non. Putain, mais non, mais tu fais bien de me tendre le micro, parce qu'il n'y a jamais personne qui m'a demandé ça. Mais quand on en a parlé du tabac, t'as vu le mec qui vient de nous vendre des trucs ? Moi, je subis tout ça, alors jamais j'ai voulu ça. Jamais !
- Speaker #1
T'as jamais vu l'ensemble du vénère ?
- Speaker #0
Ouais, non, c'est pas ouf, quoi, le tabac.
- Speaker #2
C'est pas ouf.
- Speaker #1
Ouais, je me souviens... Je me souviens quand on allait au mariage... Attends, où est-ce qu'on allait ? Ah, au mariage civil de Bill et Dame. C'est pas toi qui conduisais ? On était dans la voiture. Moi, j'étais une grosse fumeuse à l'époque. Et donc, tout le monde dans la voiture. On pionçait à moitié. Et à un moment, je dis, ça ne vous intéresse pas ?
- Speaker #0
On allait... Si, si, on allait. Oui, oui, oui. Mais c'est ça, on allait au mariage civil dans le Jura.
- Speaker #1
Tout à fait. Juro.
- Speaker #0
Alors si, typiquement, typiquement le truc relou.
- Speaker #1
Je vous précise que c'était une blague, j'avais envie de fumer évidemment, mais jamais je me permettrais d'allumer une clope dans une voiture.
- Speaker #0
Ouais, dans une voiture non fumeur, d'ailleurs je pense que je m'y serais opposé, tout simplement. Avec force et conviction. Bien sûr. Non, ça c'est le genre de truc relou. Mais je pense que ça existe moins aujourd'hui, les gens qui s'imposent dans un groupe pour les non-fumeurs. Ça représente quand même une sacrée... une... enfin c'est quand même quelque chose qui impacte le reste du groupe, tu vois. Ouais bah ouais ! Moi, tu vois, par exemple, même là je croise plein de gens qui ont des trucs électroniques et tout, et moi ça me surprend, donc ils ont très fréquemment des trucs qui putent et qui embaument l'air de caramel et tout.
- Speaker #1
Ohlala l'enfer, la barbe à papa !
- Speaker #0
L'enfer, t'as un endroit où il y a beaucoup de monde quoi, une queue d'attente pour un truc et tout, et un mec sort ça, il crée un nuage du coup autour de lui caramélisé, donc moi ça me gêne, je pense que ça gêne tout le monde et... Et ça dit rien. Personne dit rien, mais moi je... Je ne pense pas que je serais à l'aise de faire ça, de me dire que j'impose à tout le monde une odeur artificielle et caramélisante. Moi, ça reste quand même quelque chose d'un peu surprenant pour moi, que les gens ne se rendent pas compte à quel point ça impacte l'entourage.
- Speaker #1
Tu sais que moi, en tant qu'ancienne flumeuse, je n'avais pas tant que ça conscience que je pouvais faire prix avec la fumée. et maintenant justement que je discute avec des non-fumeurs qui disent, il y en a qui c'est l'enfer il y en a qui passent leur temps à se mettre du vie qui ont févresse quand ils rentrent chez eux qui sont dégoûtés, qui doivent se débarrasser de trucs qui sont imprimés du tabac qui refusent d'aller dans les soirées où ils vont savoir qu'il y a de la fumée et donc en fait c'est fou je crois que le fumeur et la fumeuse ne se rendent pas compte à quel point ils font chier les non-fumeurs mais j'ai l'impression que les non-fumeurs n'ont pas de personnalité parce qu'imposez-vous, dites-leur merde merde
- Speaker #0
Peut-être parce que longtemps, le fumeur a été celui qui était cool, celui qui avait plus le droit de faire. Du coup, en tant que non-fumeur, toi, tu te croyais un peu raisonnable, dire moi, je ne fume pas, mais je respecte celui qui fume, parce que lui, il est cool, lui, il fume, lui prend le risque, il met sa vie en jeu.
- Speaker #1
Alors que la magie se me passe.
- Speaker #0
Il te met la tienne aussi en jeu au passage, d'ailleurs, sans te demander l'autorisation. Et moi, j'ai longtemps habité avec des gens qui fumaient, sur ma mère, ou après des potes, et tout ça, en colloque. Et du coup, j'ai quand même été habitué, donc c'était pas quelque chose qui forcément me gênait. Néanmoins, ça m'a impacté. Et ouais, après coup, quand j'y repense, je me dis qu'on aurait dû mettre en place d'autres règles. Parce que j'habitais dans un appart qui puait la clope H24. On habitait à quatre et il y en avait trois qui fumaient. Du coup, c'est vrai que moi, je me retrouvais dans ce truc-là. J'étais pas bien à la maison. Mais bon, après, tu vois, je me faisais un peu une raison. Je pense qu'aujourd'hui, c'est quelque chose qui n'existerait plus. Que la peur change de camp un peu. Que la classe, en tout cas, change de camp. Et qu'aujourd'hui, c'est quelque chose qui est valorisé à fond. Et que les gens qui fument, ils vont peut-être plus aller se cacher ailleurs pour faire qu'être au milieu du salon. Et puis dire, c'est normal qu'on fume au salon parce que c'est au milieu. Et du coup, je ne vais pas aller me mettre à la fenêtre.
- Speaker #1
Il y a 8 millions de personnes par an qui décèdent à cause du tabac. Sur ces 8 millions, à ton avis, il y en a combien qui sont... tabagisme passif ?
- Speaker #0
Alors, je n'en ai aucune idée, mais je vais quand même jeter une réponse. Je dirais un million.
- Speaker #1
Eh bien, gagné.
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
Ça veut dire que tu pourrais faire partie de ces un million, finalement, tellement tu as subi le tabagisme passif.
- Speaker #0
Après, je pense qu'on subit tout le temps plein de trucs liés au système des autres. On respire aussi les trucs de voiture qui roulent dehors. Même si on n'en a pas. Quand on marche à pied, nous, que les autres roulent autour, on respire leur merde. Même quand on mange des trucs pourris, c'est pas nous qui avons fait en sorte qu'il y ait des trucs pourris dans le sol. Hélas, je pense que dans le monde, on est tout le temps impacté par ce que font les autres. Et je pense qu'on aurait intérêt à prendre un peu la main sur ça et plus être victime de ce que très peu font et qui impactent un grand nombre et être plus raisonnable dans tout ça. Parce qu'on bouffe dans ce qu'on respire, y compris dans l'air qu'on respire quand les gens fument à côté.
- Speaker #1
Il me semble que ta meuf fumait ?
- Speaker #0
Fumait, exactement. Beaucoup. Et vous,
- Speaker #2
vous êtes un fumant ?
- Speaker #0
Elle... Quand on s'est rencontrés, quand on s'est mis ensemble, elle fumait beaucoup dès le réveil. Tu vois une petite clope là, on se réveillait, une petite clope.
- Speaker #1
Et c'était pas un red flag ou un no-go pour toi ça ?
- Speaker #0
La preuve que non, je suis en train avec elle, elle a des enfants. Non, c'était pas un no-go, c'était clairement pas cool quoi, mais je... Ouais, je prenais sur moi.
- Speaker #1
Genre tu lui roulais une pelle au réveil ? Non.
- Speaker #0
Non.
- Speaker #2
Ok.
- Speaker #0
Voilà, enfin, de te dire que même depuis qu'elle a arrêté, je ne roule pas forcément le pelot au réveil. Donc, oui, ce n'est pas forcément une tradition qu'on a dans le truc. Néanmoins, je serais plus prêt à le faire maintenant qu'avant. OK, d'accord. Très bien.
- Speaker #1
Merci beaucoup. Est-ce que tu as quelque chose à rajouter ?
- Speaker #0
Je trouve ça cool qu'on se pose des questions, de savoir à quel point tu es libre de faire quelque chose qui impacte les autres sans les demander et tout ça. Je trouve ça chouette, comme raisonnement. Et c'est une liberté qu'il serait peut-être intéressant de questionner pour que chacun puisse rester libre de respirer l'air un peu qu'il veut, que certains ne soient pas du tout fumés. Merci beaucoup,
- Speaker #1
Vincent. T'es content de jamais avoir fumé ?
- Speaker #2
Ouais, carrément.
- Speaker #1
C'était pas cool d'être fumeur avant ? C'était sûrement cool,
- Speaker #2
mais j'étais peut-être pas dans le groupe des cools.
- Speaker #3
et t'es plutôt dans le groupe de ceux qui t'en foutent tout le temps.
- Speaker #2
Et donc voilà, j'ai jamais été trop tenté,
- Speaker #3
mais ça m'a jamais trop dit.
- Speaker #1
Et ça t'a pas dérangé de sortir avec une meuf qui fumait ? Non. Et t'étais bien content qu'elle arrête ? Non !
- Speaker #2
Oui, j'étais content qu'elle arrête, oui.
- Speaker #1
Tu voyais la différence ?
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #1
Maintenant elle pue, puis...
- Speaker #2
C'est ça.
- Speaker #1
Ah ah ah ah !
- Speaker #2
C'est vrai, c'est vrai.
- Speaker #1
Ah là là ! Une soirée fumeuse, ancienne fumeuse, pour le tabac ? Pas fumeuse. Enfin, fumeuse occasionnelle de mai 20 à mai 25, peut-être. Avec la soirée. Voilà. Pas très intéressant. Non, j'aime pas. J'aime pas la cigarette.
- Speaker #4
Moi, je trouve qu'à une époque...
- Speaker #1
Prénom, âge et hobby ?
- Speaker #4
Wow ! Attends, en plus, c'est pas incognito ! C'est mort.
- Speaker #1
Non, non, tu peux te donner un...
- Speaker #4
Suzanne, 23 ans de jeune.
- Speaker #1
Non, non, mais en vrai, c'est complètement...
- Speaker #4
37. Boom Boom Danseuse.
- Speaker #1
Meilleur hobby.
- Speaker #4
Alors, en vrai, dans les trucs drôles, c'est qu'en fait, au lycée, quand tu crapotais, t'étais un peu invité aux soirées. Tu pouvais un peu dragouiller et t'étais un peu dans les potins. Et je trouve que ça s'est répercuté après début de carrière. Du coup, il fallait se mettre au café. Du coup, je me suis mis au café. Non, mais c'est vrai. À la pause clope, sinon tu loupais tous les potins. Mais du coup, j'avais pas envie de fumer. Mon papa était fumeur. Donc, je me suis mis au café. Et j'adore le café. Du coup, je suis passée d'une addiction à une autre.
- Speaker #1
Ok. Et tu dis que ton papa était fumeur ?
- Speaker #4
Gros fumeur. Gros fumeur, il a dû arrêter à cause de moi parce que je suis asthmatique. Donc ça a été une guerre de 15 ans. Il n'avait pas le droit de fumer dans la maison. Et au final, il a arrêté, mais sur un... Il a essayé moult fois, mais il a arrêté sur un pari. En mode fierté, tu vois. Un peu genre, t'y arriveras jamais, de toute façon, t'as pas envie. Et une fois, il a fait une blague de si si, si je veux, en fait, je peux. Et il n'a jamais repris. Par contre, il dit qu'il n'y a jamais, il pourra reprendre s'il me replonge. C'est l'ancien fumeur toujours. Mais il fumait, tu vois, deux paquets. À l'époque, tu vois, les deux paquets.
- Speaker #1
Donc la fierté, l'ego du Paris.
- Speaker #4
C'était un Paris de fête de famille où tout le monde le chante. Parce que ça faisait trois soirs qu'il essayait, qu'il n'arrêtait pas. Et donc, du coup, il a dû par fierté. Et après, l'engrenage du pari où tout le monde disait alors, toujours pas craqué, toujours pas craqué. Eh bien, par fierté, non. Et au final, à un moment, ça devient débile de reprendre. Mais au bout de 20 ans, je pense, il a fumé 20, 30 ans, je ne sais pas.
- Speaker #1
J'aime bien ta phrase de au bout d'un moment, ça devient débile de reprendre.
- Speaker #4
C'est ça, c'est un peu, tu t'affiches parce qu'à un moment, quand tu as tenu, parce que je ne sais plus, ça devait être un pari de trois mois, tu vois, un truc pas non plus, pour qu'on compte et qu'il y ait un décompte et que tout le monde le relance, toujours pas craqué, toujours pas nanan. Mais avant ça, les fois où il avait voulu arrêter, il n'avait pas réussi. Parce que quand tu ne le dis pas, je pense un peu à tout le monde. et que tu dis pas cette phrase de j'arrête, ben ça n'engage que toi. Et à un moment, il avait même fait un truc, il disait la honte. Un des arrêts, il est allé fumer en cachette. Et ça, c'est la honte. Il disait, mais la honte, je me voyais en train de fumer ma clope en cachette et ça fait... Tu perds en estime,
- Speaker #1
je crois, tu en perds toi-même.
- Speaker #4
Et bref, après, il nous l'avait dit, mais tu vois, ça avait peut-être duré quelques jours ou semaines où en mode, ben non, en fait, c'est bon, on redit que tu fumes puisque tu fais pitié à un fumeur en cachette. Ah, je sais pas, à 40 ans,
- Speaker #1
tu vois, Merci trop belle couronne ! Attends tu me la mets par dessus ma casquette ? Tatien ? Ou la casquette est peut-être trop grande ? Il y a une araignée sur ta casquette ! Aluminium araignée ? Elle est grosse ? Oui c'est ça ! Bon la garde à la !
- Speaker #2
Je ne suis pas forcément éponge mais je n'ai jamais eu l'occasion de décroiser sur un chemin donc je m'en porte plutôt bien.
- Speaker #1
Ça t'es pas forcément éponge !
- Speaker #2
Je sais que c'est pas terrible pour la santé mais...
- Speaker #1
Et pour l'environnement et pour le tabagisme passif.
- Speaker #2
Ouais, mais moi ça m'a pas beaucoup impacté. Enfin, non, c'est mon père qui fumait. Ouais,
- Speaker #1
quand même.
- Speaker #2
Ouais, qui a arrêté de fumer d'ailleurs, donc tu peux potentiellement l'interroger. Carrément ? Une anecdote rigolote, c'est que j'étais en... Rigolote, je sais pas si elle est rigolote, je sais pas si elle va faire avouer quoi. Elle me fait énormément rire. C'est que quand j'étais petit, j'étais bon à l'école, mais il y avait quelqu'un, il y avait Aurélie, qui était toujours première de la classe. Il balançait,
- Speaker #1
il balançait.
- Speaker #2
Et qui avait toujours une longueur d'avance et qui était, a priori, indétrônable. Et donc mon père, qu'on emmerdait un peu pour lui demander d'arrêter de fumer, a dit, si tu es premier de la classe, j'arrête de fumer. Et parce qu'il savait qu'Aurélie serait toujours devant. Et un jour, en CM1, j'ai été premier. Et donc, je suis allé voir mon père, je lui ai dit, Bah ouais, je suis premier, t'arrêtes de fumer. Et il a dit, Non, premier ex-éco, ça compte pas. Quoi ? J'étais ex-éco avec Aurélie et...
- Speaker #1
Et du coup...
- Speaker #2
Du coup, il a arrêté beaucoup plus tard, mais en tout cas, là, plus dans l'eau. Premier pour rien.
- Speaker #1
Promatisant. Alors qu'est-ce qui s'est passé ? Parce que du coup là il y a le père.
- Speaker #2
Moi j'ai arrêté de suiver du coup, mais pas à cause de ça.
- Speaker #1
Tu te souviens de cette anecdote ?
- Speaker #2
Oui bien sûr, oui. Bon je ne suis pas très fier. Elle est véridique. Elle est véridique, elle est véridique. Et lui il était premier lexéco.
- Speaker #1
Tu étais un peu en mode, comment je vais pouvoir contourner ?
- Speaker #2
Voilà, ben voilà. Je lui ai dit je suis loin de la pirouette. Mais après, j'ai arrêté de fumer. J'avais arrêté de fumer déjà avant, pendant sept ans. Et puis, on a repris quand Florent était malade. Ah oui, c'est ça. Voilà, je pense qu'on a repris. Mais j'avais repris que l'après-midi après le café, tu vois. C'est le café de l'île. Non, je fais mes âmes six, mais le week-end, j'en fais un peu plus. Donc, on sortait. Et puis, ben voilà, je l'ai arrêté. Moi, j'ai continué à fumer, mais toujours que l'après-midi et en soirée. Et puis après, j'étais avec Capucine et c'était tous partis. Elle était Capucine et Claire. Et elle me dit, tu es en train de me rabâcher. Arrête de fumer. Quand est-ce que tu arrêtes de fumer ? Et puis le contexte de ne plus pouvoir fumer dans les lieux publics, même dans les dîners, les copains fumaient de moins en moins. Il fallait se cahier sur le balcon ou dehors dans le jardin pour aller fumer. Donc, j'ai arrêté du jour au lendemain. Et ce qui m'a gonflé, c'est qu'ils ont mis plus de dix jours pour s'en apercevoir. Tu vois ? Les boules. C'est très bien. J'étais sur le canapé. J'avais toujours mon briquet ici avec mon paquet de clopes. Puis, la piscine arrive derrière. J'avais dit, mais tu n'as plus de briquet ? Je lui ai dit, non, ça fait 10 jours que j'ai arrêté de fumer. Ah bon ? Voilà. Et depuis, j'ai partagé.
- Speaker #1
Tu t'es dit, tu voulais faire la soupe.
- Speaker #2
Justement. Je voulais montrer que j'étais capable tout seul de ne plus fumer, de m'arrêter comme ça du jour au lendemain. Bravo. Et ça fait 20 ans.
- Speaker #1
Et ça ne te manque pas ?
- Speaker #2
Non, plus du tout. Parce que maintenant, la cigarette, ils ont incorporé quelque chose de dégueulasse. Elles n'ont plus le même goût. Et je pense que c'est pour devenir addict. Ils ont mis à prendre pour exemple. Donc, ça me dégoûte. Même quand je sens la fumée, je sens la goûte. Je fuis du tout en vie.
- Speaker #1
C'était fou, cette époque, où on pouvait fumer partout.
- Speaker #2
Il n'y avait aucune intervention. Les avions. Les avions. On fumait partout. Mais bon... On puait la clope, mais tout le monde puait la clope. Maintenant, effectivement, c'est très dérangeant.
- Speaker #1
À qui tu penses de connu que tu aimais bien qui fumait ?
- Speaker #2
Effectivement, dans tous les films que tu voyais, les gens fumaient. Les films avec Belmondo Ventura, sa clope de partout, c'est extraordinaire. Ça, c'est extraordinaire. Et même dans les émissions de télé, ça fumait dans tous les sens. Non, je n'ai pas vraiment quelqu'un pour qui il y a une admiration.
- Speaker #1
La première fois que tu as arrêté de fumer, quand tu as arrêté pendant 7 ans, comment tu as arrêté ?
- Speaker #2
Du jour au lendemain aussi. Et ça t'a appris ? Si, au début ça m'a un peu manqué, surtout celle du café de 14 heures.
- Speaker #1
Comment tu as appris ? C'était quoi ton argument ?
- Speaker #2
Volonté, volonté, obtenir.
- Speaker #1
Je trouve ça admirant parce qu'il y en a plein qui disent qu'ils ont beaucoup de volonté, mais c'est pas vrai, ils n'y arrivent pas.
- Speaker #2
Ben oui, c'est comme ça. Heureusement pour moi, ça a marché plusieurs fois.
- Speaker #1
Est-ce que tu as un conseil à donner à ceux qui nous écoutent et qui ont une ambition ?
- Speaker #2
Effectivement, la volonté. Ah si, l'hypnose marche très, très bien.
- Speaker #1
T'as essayé ?
- Speaker #2
Non, ben non, j'ai pas eu besoin. Ben oui. Mais j'ai un copain médecin qui fait de l'hypnose et toutes les patientes qu'il a eues pour arrêter, ça a marché très, très bien. Donc l'hypnose, c'est nickel parce que c'est... Juste une consultation. Pas d'articulisme, pas de chewing-gum, pas de vaporette et compagnie.
- Speaker #1
Et toi, c'est ce que tu penses de la cigarette électronique ?
- Speaker #2
Ça peut aider, mais bon, savoir ce truc-là dans la bouche, ça dégage. C'est énorme. Donc ça ne m'aurait pas tenté, non.
- Speaker #1
Ok, ravi de ne pas être passé par là.
- Speaker #2
Ravie, oui. Et puis très content d'avoir arrêté, parce que j'ai redécouvert l'odorat, j'ai redécouvert le goût. Et voilà, tu vis dans une atmosphère plus saine.
- Speaker #1
Merci beaucoup Vianney. Je vous en prie. Ah là là, Jack !
- Speaker #2
Tu es en train de venir avec un micro-Australien ?
- Speaker #1
Tu m'appelles ?
- Speaker #2
Micro-Australien, oui, n'est-ce pas ? Ça parle où ? Ça parle là ?
- Speaker #1
Oui, mais je t'enregistre.
- Speaker #2
Oui, je t'enregistre.
- Speaker #3
Tu peux apporter ton matériel de podcast.
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Très bien.
- Speaker #3
Tu sais que c'est les Australiens qui ont créé ça ?
- Speaker #1
Ok, t'es tout content de me dire ça ! On s'est rencontrés en Australie, tiens.
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #1
Et à l'époque, je fumais comme un pompier et les clopes quittaient une blinde en Australie. C'était horrible. J'avais dû acheter une bonne cartouche à l'aéroport.
- Speaker #3
Moi, j'aide à faire arrêter les gens de fumer avec du champagne ou de l'eau gazeuse.
- Speaker #1
What ? Raconte-moi.
- Speaker #2
J'ai fait un peu...
- Speaker #1
Raconte-moi en nous éloignant d'un enfant qui est en PLS parce que dans le...
- Speaker #2
T'enregistres pour le vrai ?
- Speaker #1
J'enregistre pour le vrai. Ouais. Tu veux qu'on... Tu veux être à nos yeux ?
- Speaker #3
Non, non, je m'en fiche. En vrai, comme en... J'ai toujours fait... On a fait des pauses pour les non-cloppers. Pour s'assurer que ceux qui font des post-pack-lops en entreprise ont un moment de post-pack-lops.
- Speaker #1
C'est exactement ça dont on a besoin. Merci de le dire.
- Speaker #3
Et qu'est-ce qu'on a fait d'autre ? En gros, on disait magnum de champagne à partager pour quelqu'un qui arrête de fumer et qui s'engage auprès de ses collègues à arrêter de fumer pendant plus de trois mois. Et du coup, j'ai fait, je crois, neuf ou dix personnes en longtemps. Pour le coup.
- Speaker #1
Stylé.
- Speaker #3
C'est rigolo, ouais. On a fait ça, on avait commencé avec ça en Australie. J'ai continué en France.
- Speaker #1
Et ça marche bien ? Est-ce qu'il y en a beaucoup qui reprennent au bout de trois mois ?
- Speaker #3
Oui, on leur dit c'est faire une Woody Allen, arrêter de fumer, c'est facile, je l'ai fait plein de fois. Et donc on leur dit, si jamais tu fais ça, c'est toi qui payes ton champ à tout le monde par contre. Donc moi je paye le champ à celui qui arrête pendant plus de trois mois à tout le monde, s'il s'y est engagé devant plein de gens. Et par contre, si cette personne la reprend, c'est elle qui paye le champ à tout le monde.
- Speaker #1
C'est elle qui paye le champ.
- Speaker #3
Est-ce que c'est caché ? On a célébré les arrêts, est-ce qu'on a forcé les reprises ? On n'a pas eu de reprise en fait. Enfin, à ma connaissance, on n'a pas eu de reprise.
- Speaker #1
Wow, bravo ! Alors comment est-ce que tu peux aider les gens à mettre ça en place, qui nous écoutent ?
- Speaker #3
C'est assez facile en fait. La pause non-clop, c'est un truc... Je ne sais pas s'il y a l'ère post-Covid et du remote et tout ça, il y a encore beaucoup de pauses non-clop, mais c'est le manager qui voit une pause clop, il organise une pause des non-cloppers. Et donc on leur propose bébé et pépé qui sont pose pomme et banana break. C'est la pose fruitée. C'est hyper facile à mettre en place en vrai. Il suffit d'avoir, s'il y a 15 personnes, 15 pommes et 15 bananes. Et ça permet de diviser les journées, de s'assurer que tu en fais des poses et papote un peu. En vrai c'est bien, c'est sain.
- Speaker #1
Qu'est-ce qu'on te faisait comme retour de ça ?
- Speaker #3
J'ai adoré. Les gens adoraient. Il faut le faire en fait. Il faut juste l'organiser. Et en fait, les gens en demandent parce qu'en vrai, on est tous en train de bosser, on a tous envie de faire une pause et autres. Et comme c'était complètement optionnel, ceux qui n'ont vraiment pas envie ou qui ne sont pas d'humeur, ce jour-là, ils ne viennent pas.
- Speaker #1
Ce qui est fou, c'est que les fumeurs s'octroient ce temps.
- Speaker #3
Mais ce n'est pas qu'ils s'octroient. C'est qu'en fait, c'est une routine qui est créée par l'addiction, mais qui est hyper bonne d'un point de vue social.
- Speaker #1
Oui. Mais par contre,
- Speaker #3
elle n'est pas bonne pour la santé. Donc du coup, l'observation de ça, c'était de dire comment on fait une routine bonne pour la santé qui matche le côté bien pour le côté social. Et donc, d'où Postpam et Banana Break.
- Speaker #1
J'ai rencontré beaucoup de gens justement qui disaient Mais moi au boulot, si je ne fume pas, ou si je ne suis pas avec les fumeurs, socialement, c'est...
- Speaker #3
C'est plus dur. Moi, c'était à la base, la création de ce truc, c'était hyper égoïste. C'était de dire J'ai envie de faire une pause saine et je n'ai pas envie d'être renflommé.
- Speaker #1
C'est fou. Les gens, du coup, ne conçoivent pas qu'on puisse juste ne rien faire pendant quelques minutes.
- Speaker #3
C'est hyper fripati.
- Speaker #1
C'est pas de ne rien faire.
- Speaker #3
C'est probablement le ciment des boîtes, le truc le plus important et autres. Mais c'est remplacé par l'autre addiction que le café.
- Speaker #1
C'est vrai. Et donc aujourd'hui, tu continues de le faire ?
- Speaker #3
Aujourd'hui, on n'est pas nombreux, donc non. Mais je pourrais, je devrais, probablement. Ah oui,
- Speaker #1
donc tu as une nouvelle entreprise ?
- Speaker #3
Oui, j'ai plusieurs projets combinés, mais il y a un projet qui est un peu le remote. Donc on pourrait tout à fait, en fait, c'est des fausses excuses que je te dis, parce qu'on pourrait tout à fait faire des...
- Speaker #1
Si je te prends au moins un compte,
- Speaker #3
tu vas se... Avec Banana Break Digital, on pourrait faire ça. Et je te demanderais... Il faudrait le faire. En vrai, il faudrait le faire, ça serait bien. Donc oui, en fait, non, il faudrait continuer la routine qui était bonne.
- Speaker #1
Et des gens qui fument autour de toi ?
- Speaker #3
Pas trop, justement. Et je pense que du coup, c'est vrai que ce truc-là avait été généré par les vrais post-clops. C'est-à-dire que c'est une réaction aux post-clops. Le fait qu'il n'y ait plus de post-clops, on ne fait plus ça. C'est vrai que chez nous, il y a très peu de fumeurs réguliers. Je réfléchis, je réfléchis. Dans l'équipe de Hand, je ne pense pas qu'il y en ait. Dans les bureaux, à ma connaissance, il n'y en a plus, ce qui est une très bonne chose.
- Speaker #1
Ça te dérange, toi, la fumée ?
- Speaker #3
Je déteste ça. Waouh ! Vraiment, je déteste ça.
- Speaker #1
Est-ce que tu fais partie des gens qui n'osent pas dire en terrasse ? Non,
- Speaker #3
moi, j'ose.
- Speaker #1
J'ai l'impression qu'on a du mal à rencontrer des gens qui disent,
- Speaker #3
qui osent dire. Moi, sur ces trucs-là, je leur dis que ça me gêne.
- Speaker #1
Comment tu fais ? Là, je suis en train de filmer ma clope et tu viens me voir et quoi ? Tu le dis sur un tournoi.
- Speaker #3
Oui, ta liberté s'arrête au moment où tu n'as pas que la mienne. Donc, je leur dis juste, est-ce que ça vous dérange d'aller fumer un peu plus lent ? Parce que je n'ai pas envie d'avoir votre fumée pendant que je mange. Et en l'occurrence, sur les terrasses, de toute façon, maintenant, les régulations et tout font que ça existe plus. C'est très rare maintenant d'avoir... Tu sais, avec les régulations...
- Speaker #1
Tu vis à Barcelone.
- Speaker #3
Nous, il y a... Je ne sais même pas s'il y a... Les gens respectent pas mal, ça.
- Speaker #1
En Espagne, il y a une loi qui est en train de passer pour les terrasses.
- Speaker #3
Est-ce qu'il n'est pas déjà passé ? T'as pas le droit de fumer en terrasse sous un porche ou dans les lieux publics ou des trucs comme ça. T'as pas le droit d'être dans des endroits très proches.
- Speaker #1
En Espagne ?
- Speaker #3
T'as pas le droit d'enfumer les gens, je crois. Mais il me semblait que la loi était en cours. Si ils ont le droit, je me retrouve rarement dans des endroits comme ça, parce que j'ai pas souviens d'être enfumé depuis très longtemps.
- Speaker #1
Ah ouais ? Il me semblait que la loi était passée il y a pas longtemps, ou elle était en cours de négociation. Mais je viens de voir qu'à Barcelone, les plages sont non fumeuses depuis cette année ou l'année dernière ?
- Speaker #3
Ça, c'est depuis... L'année dernière, peut-être ? L'année dernière, possible. Plus le droit se traverse, parce qu'en plus, il n'y a plus de mégots. Il y a des assos de citoyens aussi qui ont fait la guerre aux mégots. C'est très rigolo. Ils allaient faire des, comment on dit ça ? Des wall of shame devant la personne au moment où elle jette son mégot.
- Speaker #1
C'est écrasant. Mais non, je ne connaissais pas. Incroyable.
- Speaker #3
Hyper cool.
- Speaker #1
Ça ressemble à quoi, un wall of shame de mégot ?
- Speaker #3
En fait, c'est des gens qui, quand ils voient une personne qui met un mégot par terre, vont à 30 lui dire que ce n'est pas cool. Et ça, c'est trop cool. parce qu'en fait, c'est la pression sociale qui dit, recommence pas ça.
- Speaker #1
Et t'as déjà vu des gens faire ça ?
- Speaker #3
J'ai pas vu des gens faire ça, mais il y a eu beaucoup d'articles dans le quartier de la sauce qui fait ça. J'adore,
- Speaker #1
j'adore. Tu m'enverras le lien ?
- Speaker #3
San Antonio, ouais, je peux te trouver ça.
- Speaker #1
Trop bien. Et donc parfois, est-ce que les gens intéressent quand tu leur demandes de fumer plus loin, ils t'envoient chier ou pas ?
- Speaker #3
Je pense que ça dépend de l'humeur. Si tu le demandes gentiment, avec le sourire et tout, les gens, en fait, ils écoutent. Donc, je n'ai pas de souvenirs. Après, j'ai la mémoire sélective sur ces trucs là, mais je n'ai pas de souvenirs de Mathieu en voyagé.
- Speaker #1
De toute façon, tu t'es pris un pain, mais...
- Speaker #3
Non, ça non, non, jamais de violence, oui. Non, il y a des gens qui ne sont pas contents, mais je pense que ça, ce n'est pas lié aux fumeurs ou aux non fumeurs. C'est tout le temps en fonction de si tu es bien luné ce jour là ou pas. Trop bien.
- Speaker #1
Ah bah écoute, merci pour ce témoignage hyper riche, hyper intéressant. Est-ce que tu veux ajouter quelque chose ? On a fait le truc.
- Speaker #3
Je ne sais pas, je parle à qui ? C'est quoi l'audience ? C'est pour ton podcast, les gens qui arrêtent de fumer. Oui. Bah bravo à tous ceux qui arrêtent de fumer et... Dites à vos potes de vous offrir un peu de gazeuse avec une rondelle de citron si vous êtes plutôt dans la team qui ne boit pas d'alcool. Et un très bon champagne rosé ou pas, si vous êtes dans la team qui aime bien se faire plaisir quand vous avez atteint un objectif. Donc, bon courage à vous.
- Speaker #4
Si, Jacques.
- Speaker #1
Ça y est, c'est la fin. La fin de la saison 2, en tout cas. Avec une pause pour faire place à d'autres projets qui donneront peut-être un podcast. Mais le podcast Tu manques pas d'air aura une saison 3, disons, aléatoire. Il y aura un épisode pour le podcaston, fin mars. un épisode dans le campus santé de Reims et d'autres épisodes étalés tout au long de l'année. Merci infiniment à Axel et Freddy. Merci éternellement à Eugénie. Et merci à vous tous et toutes pour votre soutien. J'espère que ce podcast vous aide dans votre sevrage et rend le projet plus fun. Si vous avez des personnes fumeuses qui veulent arrêter autour de vous, allez farfouiller dans tous ces épisodes. Il y en aura forcément un qui lui parlera. Et si elle vous répond Mais de quoi je me mêle ? répondez juste que vous manquez pas d'air. Bisous.
