- Speaker #0
Bienvenue dans Tuba, je suis Géraldine Févra, consultante en stratégie et en organisation. Je t'aide à passer de solo à CEO. Que tu sois freelance, solopreneur ou que tu veuilles le devenir, Tuba te fait plonger chaque semaine dans le monde de l'entrepreneuriat. Tous les mardis, retrouve un nouvel épisode où je pars à la rencontre d'entrepreneurs. Ici, tu trouveras des idées, des conseils, des outils pour ton business. pour t'aider à entreprendre de manière libre et pragmatique. En clair, faciliter ton entrepreneuriat. Bonne écoute ! Aujourd'hui, je suis avec Alexia. Bonjour à toi, comment ça va ?
- Speaker #1
Ça va bien, merci. Et toi ?
- Speaker #0
Ça va super bien, merci. Je suis trop contente d'être avec toi aujourd'hui, sachant qu'on l'a fait en sens inverse, l'enregistrement de podcast, donc c'est trop cool.
- Speaker #1
Voilà, j'ai eu le plaisir de te recevoir au tout début de mon podcast, d'ailleurs, je te remercie.
- Speaker #0
Avec grand plaisir. C'est toujours rigolo d'être parfois hôte, parfois invitée. Trop bien qu'on puisse le faire ce coup-ci dans l'autre sens.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Cette saison, dans Tuba, on parle de fail d'entrepreneur parce qu'on voit beaucoup, notamment sur les réseaux sociaux, du storytelling, des très belles histoires. Et ça fait aussi partie, et tant mieux, de la vie. Mais on voit moins souvent l'arrière-boutique, en fait, et notamment les pieds dans le tapis, les oups, j'aurais peut-être pas dû faire ça comme ça les boulettes, les erreurs, etc. Et qu'en échangeant avec pas mal d'entrepreneurs, je me suis rendu compte que c'était quand même aussi important de parler de ces boulettes-là. et de ne pas être que sur la partie tout est génial, etc. Donc, merci d'être ici, Alexia, avec moi aujourd'hui pour venir nous parler de ta vie d'entrepreneur. Pour te présenter un petit peu avant que toi, dans les détails, tu es assistante virtuelle auprès de coachs et de formateurs. Pour les auditeurs et auditrices qui ne te connaîtraient pas, est-ce que tu peux te présenter un petit peu plus,
- Speaker #1
s'il te plaît ? Oui, tout à fait. Donc, Alexia, 41 ans, je suis maman de deux enfants. Ça a son importance.
- Speaker #0
Absolument.
- Speaker #1
Le business tourne autour de mes enfants, voilà. Et je suis à mon compte depuis janvier 2018. Donc voilà, j'ai lancé mon entreprise et ma fille la même année. C'est la chose très compliquée à faire. Je m'en suis sortie et je suis assistante, on dit virtuelle, parce que je travaille principalement à distance. Je ne travaille pas en présentiel. C'est un choix que j'ai fait en 2019. Le Covid m'a bien aidée finalement par rapport à ça. Un petit coup,
- Speaker #0
c'est le moment.
- Speaker #1
C'est ça. J'avais quelques mois d'avance finalement par rapport à la distance. Et du coup, je travaille principalement avec les coachs et formateurs. Et j'ai, on va dire, deux pôles dans mon activité. Un pôle où c'est tout ce qui est back-office, support client, donc tout ce qui est derrière finalement, et qui donne une bonne expérience client aux clients des coachs et formateurs. Et l'autre partie qui est tout ce qui est communication digitale, donc ce qu'on voit sur les réseaux sociaux, et mise à jour de sites internet, etc. Donc, aider par rapport à ça. Et voilà, j'ai le credo, justement, c'est de ne pas faire plus, mais mieux. Voilà, c'est de transmettre les valeurs que les coachs et formateurs veulent transmettre. Donc, je ne travaille pas avec n'importe qui, évidemment, puisqu'il faut que je me reconnaisse dans les valeurs des coachs.
- Speaker #0
Dans les valeurs,
- Speaker #1
bien sûr.
- Speaker #0
Trop bien. On a le même credo. Sans surprise. Avant de rentrer un peu plus dans le vif du sujet, en fait, je me suis rendue compte en préparant cette saison. que quand on parlait de fail, chacun mettait des choses un peu différentes derrière. Et j'avais des gens qui me disaient non, mais moi, je n'ai pas vraiment eu de boulette ou je ne sais pas si vraiment ce serait intéressant d'en parler dans un podcast. Et donc, en creusant un peu ça, je me suis rendu compte que c'était hyper subjectif, en fait, cette notion d'erreur et de fail. Alors, je pense que c'est subjectif en général, mais dans l'entrepreneuriat en particulier. Et donc, avant de rentrer dans le détail, j'aimerais bien connaître, toi, ta définition d'un fail. Qu'est-ce que tu mets derrière concrètement ?
- Speaker #1
Je me suis posé la question, effectivement, quand on avait parlé sur les réseaux sociaux. Et en fait, pour moi, c'est des erreurs. Ce n'est pas vraiment des échecs, puisque c'est des expériences qui ont permis de remettre à plat certaines choses. Donc, ça a un peu buté, finalement. C'est l'impression de ça, d'avancer, puis que ça bute. Et du coup, ça permet de poser et de remettre à plat ce qui n'a pas été. Ce qui n'a pas été, parce que ça ne vient pas forcément de... de la personne qui est en face, si l'échec est avec une personne, ou de l'offre, ou de l'environnement, finalement, par rapport à ça. Donc, je mettrais plus un... Oui, une expérience. Pour moi, c'est plus une expérience qu'on a tendance à mettre dans les échecs. Finalement, pour moi, il n'y a pas vraiment d'échec. On apprend de tout.
- Speaker #0
C'est hyper intéressant ce que tu dis, parce que déjà, je trouve que l'expérience est beaucoup moins connotée que erreur ou échec. Ça fait plus neutre, en fait, une expérience. Ça peut être positif, comme pas.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Et ça rejoint un peu ce que tu dis, c'est-à-dire l'idée de, finalement, ça permet aussi de remettre à plat. C'est un apprentissage, mais c'est peut-être pas que négatif. Et même si en première intention, ce qu'on se prend dans la figure à ce moment-là, ça peut paraître négatif. Finalement, quand on tire un peu la plotte, on se rend compte qu'il y a peut-être des aspects positifs aussi derrière.
- Speaker #1
C'est ça, c'est un peu comme la critique, on dit critique. C'est une connotation un peu négative, mais en fait, une critique constructive. Ce n'est pas forcément négatif par rapport à ça. Et c'est l'apprentissage. Mais l'apprentissage, c'est pas mal comme terme. Alors,
- Speaker #0
on va rester là-dessus.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Pour rentrer dans le détail, est-ce que tu peux nous parler, toi, d'un apprentissage ou d'une expérience ? Et nous la partager.
- Speaker #1
Alors, ça s'est passé en 2021. Un petit peu d'expérience en tant qu'interprète derrière, mais j'avais déjà bien mis à place ce que je voulais proposer, etc. Je ne posais plus tout et n'importe quoi à tout le monde, comme on peut faire un peu au début.
- Speaker #0
Donc, ton offre était claire.
- Speaker #1
C'est ça, tout était clair. Et en fait, il y a une personne qui est venue à moi parce qu'elle avait travaillé avec une de mes clientes. Et elle m'a dit, je veux travailler avec toi pour ma communication. Donc, voilà, par rapport à ça, il n'y a pas de souci. mais il y avait quelque chose dans mon intuition qui m'interpellait, mais je dis qu'il faut y aller. Et puis, il y a des moments où on dit que ça fera du chiffre, ce n'était pas un gros contrat, mais je dis que ça fera un truc de plus, pourquoi pas ? Et puis, c'était un domaine que je n'avais pas encore. Donc, c'est vrai que j'essaye de ne pas avoir... que mes clients ne travaillent pas forcément dans la même thématique, pour ne pas qu'il y ait de concurrents. Sinon, moi, je ne m'y retrouve pas, en fait. Je ne peux pas faire la communication avec deux personnes qui ont la même cible, vraiment semblable. Donc j'ai dit, bon, on va y aller, etc. Et cette personne travaillait sous PowerPoint. Donc moi, j'ai dit, c'est un peu, pour moi, vieillot de faire la suite. Ah non,
- Speaker #0
pas le retour,
- Speaker #1
non ! Je l'ai essayé derrière moi il y a un moment, donc c'est bon. Et du coup, je travaille sur des tableaux, on va dire, participatifs comme Trello, Asana, Notion. Donc... Et je lui ai dit, on va mettre ça en place, je te fais un tuto, etc. Donc, je mets tout en place, etc. Donc là, ce n'était pas un forfait, en fait, c'était un travail à l'heure. Donc, on s'était basé sur cinq heures et puis après, de renouveler, parce qu'elle n'avait pas un budget extensible, etc. Donc, voilà, j'ai voulu être un peu trop gentille à ce niveau-là. Et donc, on met en place et je lui explique, on a un rendez-vous, etc. On met en place et c'était de long à mettre en place, en fait. C'est-à-dire qu'il y avait toujours quelque chose. qui reculait. Il y avait toujours quelque chose, c'était un petit détail sur un visuel ou un émoticône dans le texte qui n'était pas exactement pareil. Bon, OK, j'ai, voilà, chacun a ses limites, ses exigences, pourquoi pas. Et en fait, du coup, j'ai dit, bon, ben là, il va falloir y aller. Ça fait quelques jours, j'ai dit, il faut y aller, il faut se lancer. J'ai dit, de toute façon, tu ne vas pas être vue par dix mille personnes d'un coup. Donc, j'ai dit,
- Speaker #0
il faut se détendre.
- Speaker #1
Il faut se lancer et tout. Et j'avais... sur Instagram, Facebook, je crois, ou LinkedIn, je crois, il y avait plusieurs réseaux. Et en fait, sur Instagram, il n'y a pas de lien qui capte. Donc, j'ai simplement mis un lien en bio, etc. Et elle m'a mis, donc c'était par WhatsApp, parce qu'elle était à l'étranger. J'ai modifié le texte, parce que tu n'as pas mis le lien direct. Et je dis, bon, ben non, en fait, donc je lui ai expliqué. Donc là, j'ai noté en disant, bon, ben, ce n'est pas forcément intuitif pour tout le monde de savoir ça. Donc, OK, je le notifie, pas de souci. Et en fait, ça a continué, ça a continué. Elle me dit, bon, on va refaire un point. J'ai l'impression de faire tout le temps des points, en fait, avec elle. Donc, il y avait des messages vocaux par WhatsApp. En fait, elle voulait communiquer par WhatsApp. Et j'ai dit oui. Et c'était ma plus grosse erreur, en fait, dans cette relation. Parce que, par la suite, j'ai enlevé les notifications WhatsApp, tout simplement de mon téléphone. Voilà. Et c'était trop. C'était beaucoup trop. Et c'était des messages vocaux. Voilà, les messages vocaux, pour moi, c'est avec parcimonie. Parce que c'est... ce n'est pas quelque chose que j'aime beaucoup. C'est bien, il y a besoin. Là, actuellement, par exemple, j'ai le poignet cassé. En ce moment, je mets un peu plus de vocaux. Oui,
- Speaker #0
c'est un cas exceptionnel.
- Speaker #1
Ça me fatigue un peu. Mon pouce droit est fatigué. Mais j'essaie d'avoir parcimonie. Et puis, m'adapter aussi à la personne. Il y en a qui préfèrent, d'autres pas. Et je me rappelle, c'était un lundi. On veut faire un point et tout. Ça a duré une heure et demie, le point. Et après, on a resté à cinq heures. Voilà, c'est ça. Ce qui est énorme. Et après, elle m'a remis un message que j'ai envoyé ma première facture. J'ai dit, voilà, les cinq heures sont finies. Et après, elle m'a mis un message que j'ai eu le temps d'écouter en me disant, je ne comprends pas pourquoi tu me... tu me factures les échanges, etc. C'était prévu dans le devis. Et puis, parce que la mise en place du tableau, en fait, c'est les données que tu avais dans le PowerPoint, tu as juste remis dans le tableau. Donc, je ne vois pas pourquoi je paierais ça. Après, elle l'a supprimé. Mais je l'ai entendu, en fait. Et j'étais là, ça ne va pas. Ça ne va pas. On ne commence pas à chipoter comme ça. Si tu n'as pas confiance dans le travail. Et puis, la mise en place était claire. Je fais ça pour chaque collaboration. Au début, ça prend toujours un peu de temps.
- Speaker #0
Bien sûr,
- Speaker #1
je travaillais au forfait. Mais voilà, forcément,
- Speaker #0
l'apprentissage.
- Speaker #1
Et le lendemain, elle me remet un message. Il y avait des bricoles, etc. Elle me dit, bon, il faudrait qu'on fasse un petit point de 10 minutes pour ça. Et je dis, non, en fait, on en a parlé pendant une heure et demie, et pour moi, ce n'est pas possible. Et en fait, j'ai senti une sorte d'oppression. Je me suis sentie très oppressée. Mon travail, qui remettait tout le temps en cause, j'ai dit, je n'ai pas raci. Si ça ne convient pas, il n'y a pas de souci en fait. Je ne peux pas convenir à tout le monde, mais tu me lâches. Alors dans ces cas-là, tu ne viens pas me grappiller, etc. Et le fait d'avoir voulu négocier le tarif sans l'assumer finalement, parce qu'elle a supprimé le message derrière, on a pu dire on en reparle de vie voir. J'ai dit ça ne va pas, ça ne va pas. Et je lui ai laissé un dernier message en disant, ce n'est pas possible, on a fait un point d'une heure et demie la veille, donc ce n'est pas possible qu'on refasse un point. Je lui dis, je pense que tu n'es pas prête à déléguer pour l'instant. Moi, je ne peux pas travailler dans ces conditions. Et finalement, je ne sais plus la question que j'avais posée en dernier. Elle n'a pas répondu. Et le lendemain, je n'en ai pas à ma sœur qui est indépendante. Elle est avocate, ça n'a rien à voir, mais elle est indépendante aussi. Et je dis, ça ne va pas. Et dès que je voyais un message d'aide, j'avais la boule au ventre. Donc, ce n'était pas possible.
- Speaker #0
C'est un signe quand même important.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Et c'était 5 heures et j'ai l'impression que c'était le triple.
- Speaker #0
Oui, on ressentait.
- Speaker #1
L'énergie que je déployais pour cette personne ne correspondait pas à la valeur que je tarifiais finalement par rapport à elle. Et puis ça, c'était aussi, tu me rajoutes 5 heures, je te paye, c'est bon. Comme si on prenait un... Un truc au McDo, quoi. Et là, j'ai dit, non, en fait, c'est pas comme ça que ça se passe. J'ai l'impression d'être dévalorisée par rapport à tout ça. Donc, j'ai mis un mail le lendemain en disant que je mettais un terme, finalement, officiellement, à notre collaboration. Je leur envoyais la dernière facture. Donc, il n'y a vraiment pas grand-chose. C'était une heure. Je ne facturais pas tout, mais je disais, voilà, c'est une heure plus symbolique qu'autre chose. On arrête là. Si tu veux une autre personne, pourquoi pas ? Mais je pense que... en fait, tout simplement, il vaut mieux que tu mettes à plat avant de déléguer. Et en fait, elle n'a pas supporté clairement ça. Et du coup, elle a essayé de me joindre. Je n'ai pas répondu parce que j'ai dit stop, ce n'est pas possible. Oui, sinon, c'est le cas.
- Speaker #0
Ça ne fait jamais, en fait.
- Speaker #1
J'étais claire dès le début. On ne m'appelle pas comme ça. C'est clair et net. Voilà, puis j'étais claire. J'ai des enfants. Donc, ce n'est pas possible. Oui. Et elle a assisté, assisté, a mis un message vocaux, elle a remis un mail en disant que non, ce n'était pas possible, etc. Et du coup, je n'ai pas répondu ce jour-là, parce que je dis que ce n'est pas la peine. Il faut aussi que la personne l'accepte, parce que ce n'est pas évident dans ce sens-là, en fait, que mettre un terme, mettre un terme. Et c'était la première fois que je mettais un terme, en fait. Et du coup, j'ai laissé. Et le lendemain, elle m'a dit, oui. il y a dû avoir autre chose qui t'a agacée, tu as tout reporté sur moi, ta colère ou ton ressenti, je t'excuse, mais on peut remettre à plat et continuer la collaboration. Je dis, ah oui, mais faites non, ça ne marche pas comme ça, compris ? Je dis, ça ne marche pas comme ça, et puis j'y crois bien même, j'avais autre chose, je sais faire la part des choses, même si je sais que je ne suis pas parfaite, mais je dis non, mon ressenti est sur elle, pas sur autre chose. Et du coup, je lui ai remis le message. J'ai dit, je mets un terme. J'ai dit, voilà la dernière facture. On s'arrête là. Point. Voilà, je n'allais pas rentrer plus loin en fait, parce que ça ne servait à rien. Et moi, je voulais me dégager de ça. Et de toute façon, le jour où j'ai mis le mail, j'ai un bouleau ventre qui est parti. Je lui ai dit, c'était ça, c'était ça. Et là, quand il m'a envoyé des mails, des messages par WhatsApp, etc. Et ça a fini où j'ai envoyé un courrier, enfin un mail officiel, donc rédigé du coup par... par une avocate, donc ma soeur.
- Speaker #0
Elle m'a dit,
- Speaker #1
tu mets ça.
- Speaker #0
Formaliser.
- Speaker #1
Voilà, j'étais là, clairement, de dire la coopération est finie, la dernière facture, on laisse tomber, c'est pas grave, c'est vraiment, c'est ridicule, on laisse tomber, tu arrêtes de m'importuner, on arrête là, en fait, stop, et si ça va plus loin, c'est mon avocate, en fait, qui me fera faire. Et du coup, elle a fini par payer finalement la facture, en disant qu'on était des êtres humains, on aurait pu échanger une vive voix, etc. C'était fini, en fait. C'est-à-dire que moi, je me préservais, finalement, par rapport à ça. Et que le message, dire, t'as eu autre chose qui ont fait que t'as fait ça sur moi. Je disais, non, c'est qu'elle se remet pas en cause. Donc, on arrête là, en fait, les frais. Et finalement, je l'ai bloquée de partout. De partout pour pas être... Mais ça a été vraiment pendant quelques jours où elle m'a vraiment harcelée par message, etc. Ça a été assez lourd, en fait, ça. Et de... dans le sens où elle n'a pas accepté que je mette un terme. Donc forcément, la première question, c'est qu'est-ce que j'ai fait de travers ? Et la première chose, ça a été ça, dire, je n'ai pas écouté mon intuition. Ça, c'est ma soeur qui me dit depuis des années, écoute ton intuition, écoute-la. Elle dit, généralement, elle est bonne. Je dis, je n'ai pas écouté. Il y avait un truc qui n'allait pas. Et d'ailleurs, du coup, la cliente avec qui elle avait travaillé un petit peu, elles allaient faire une collaboration et... Et du coup, j'ai dit à ma cliente ce qui s'était passé. Elle me dit, c'est le ressenti que j'avais, donc ça confirme. On arrête là aussi. Voilà, c'est tout. Et personne ne peut pas convenir à tout le monde. Genre, je suis comme ça. Elle n'était pas méchante en soi, la personne. Mais c'est que la manière de travailler ne correspondait pas. Et je pense qu'elle avait du mal à poser. Parce qu'on ne peut pas déléguer comme ça. Il faut déjà avoir un lâcher-prise, une confiance en l'autre. Et des process en place aussi. Et puis, tu confies finalement une partie de ton entreprise à une tierce personne. Et s'il n'y a pas de confiance et une communication fluide, ça ne sert à rien. Et là, il n'y avait pas confiance en ce que je faisais. Elle me disait que oui, mais c'est fait montrer l'inverse finalement par rapport à ça. Donc, ça n'a pas été long, ça a duré deux semaines en tout, deux, trois semaines. Mais ça a été très violent, très violent par rapport à ça.
- Speaker #0
Tu viens de le dire, ça a duré deux semaines. Je trouve que ta capacité de réaction a été hyper rapide, en fait, à la fois de te rendre compte de ce qui était en train de se passer et de tout de suite t'activer. Pour avoir échangé avec des entrepreneurs qui ont eu la même typologie de problématiques avec des clients très red flag en bon français.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Souvent, c'est long, en fait, de se dire mais est-ce que ce n'est pas moi ? Est-ce qu'il y a quelque chose que j'ai raté, etc. Je trouve que tu as été hyper rapide, en fait. dans la prise en main de la situation et en disant, là, c'est bon, ça suffit, stop, et je fais tout ce qu'il faut pour que ça s'arrête.
- Speaker #1
En fait, j'ai eu un divorce très compliqué et je crois que ça m'a beaucoup aidée. Du coup, il y a eu dix ans de psychothérapie qui m'ont permis de mettre mes propres limites par rapport à ça, de dire, stop, là, ça va trop loin. Et du coup, là, j'ai laissé rentrer une personne qui, pour moi, est toxique, clairement pour moi. Et du coup, j'étais là, j'ai laissé ouvert et referme, en fait. On fait en sorte de faire partir la personne et de refermer. C'est un gros travail que j'ai fait pendant des années. Et j'ai la chance, on va dire, d'avoir une sœur qui est entrepreneur, en fait, avec qui je communique beaucoup et qui a tout de suite compris. Je pense que c'est la personne qui me connaît mieux au monde et qui a tout de suite compris dire, là, ça ne va pas, pose-toi les bonnes questions. Je pense que c'est ça, la chance, vraiment de l'avoir, parce que je pense que sinon, ça aurait pris peut-être un peu plus de temps aussi par rapport à... par rapport à ça, mais c'est vrai que dès que je ne le sens pas, et encore maintenant, si l'intuition n'est pas tout à fait bonne, non, je ne vais pas plus loin en fait. Mais je ne vais pas dire un nom catégorique, je vais toujours proposer une personne qui pourra peut-être mieux correspondre à l'attente de la personne en face, parce que j'ai ma manière de communiquer, de travailler, etc. Si une personne en face est par exemple un peu trop raide ou tout de suite, maintenant, ça ne m'ira pas. Ça ne m'ira pas parce que je n'ai pas le... Déjà, ce n'est pas dans mon tapis raman. Et j'ai des enfants, donc je n'ai pas la même réactivité que si je n'en avais pas forcément par rapport à ça. Et je suis très claire par rapport à ça, justement, en dire j'ai des enfants, donc je ne pourrais pas être dispo comme ça. C'est ça.
- Speaker #0
Oui, et puis après, ça fait partie de toi, ton mode de fonctionnement, de ce que tu as décidé. Et quand on se met à son compte, on décide aussi un certain nombre de choses. Il y a des no-go, toujours en bon français. Il y a des choses sur lesquelles on ne peut pas transiger. Et voilà, ça fait partie pour toi des points sur lesquels il n'y a pas de discussion, en fait. Mais c'est important d'être clair là-dessus. Je comprends mieux, du coup, ta rapidité à réagir. Et pour moi, il y a deux gros, deux aides, en fait, qui t'ont permis ça. Tu l'as dit, le travail sur soi. Je pense que le fait de comprendre où sont ses limites par rapport à soi, par rapport aux autres, etc. est extrêmement salvateur dans ce genre de situation. Parce que... ça permet de se rendre compte en fait de est-ce que je vais essayer d'arrondir les angles etc. ou est-ce que là c'est déjà trop tard et de toute façon on ne pourra pas tomber sur un consensus donc arrêtons-nous là mais ça, ça nécessite de suffisamment bien se connaître et de savoir tu l'as dit où sont les limites et l'autre point dont tu as parlé c'est aussi l'extérieur c'est-à-dire que toi c'est ta sœur qui est aussi entrepreneur ça peut être des gens peu importe de l'entourage mais où parfois ça fait résonance en fait d'échanger sur la situation d'avoir un miroir juste de la verbaliser aussi, parfois, et de se dire, ok, là, en fait, ce que je suis en train de dire, si quelqu'un me disait la même chose, je lui dirais, mais arrête, arrête-toi tout de suite, ça ne va pas du tout, cette relation avec cette cliente est en effet toxique avec toi. Donc, le fait d'avoir un regard extérieur permet aussi cette prise de recul, de conscience, et donc de passer à l'action, quelque part.
- Speaker #1
C'est ça, complètement. Par rapport à ça, c'est vrai que se connaître soi et ses limites, après ses dix ans de travail, c'est sûr que voilà. C'est toujours... Voilà, ça prend du temps, mais c'est justement en ayant ces expériences que ça permet aussi... Moi, c'est symbolisé avec une porte, parce que c'est vrai qu'avec mon... qui m'a suivie pendant longtemps, c'était vraiment ça. Il avait l'image de la porte, et du coup, j'ai vraiment ça. Et c'est vrai que... Est-ce que j'ouvre ma porte ou pas à cette personne-là ? Et c'est vrai qu'une fois que j'accorde ma confiance, c'est vraiment... Je l'accorde vraiment... Mais j'accorde beaucoup moins facilement, et je trouve que là, ça a été... Une expérience où je l'ai accordée peut-être trop vite puisqu'elle venait d'une personne que je connais, avec qui je travaillais, etc.
- Speaker #0
Ça a levé la barrière, en fait. Ça a levé la barrière, oui.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Mais ça a permis de mettre en place des choses pour que ça ne se reproduise plus, finalement. Et ça ne s'est plus reproduit du tout de cette manière. Voilà, ça peut arriver. Mais je crois que quelques mois après, j'ai mis fin à une prestation parce que, pareil, mais c'était plus en douceur. Voilà, c'était plus doux. Ça a duré trois mois. Et finalement, je me suis dit, bon, bah, c'est bon. Ce n'était pas de ce niveau-là, c'est que la personne était trop stressée et tout ça, et elle n'était pas prête à déléguer. Et c'est ça, en fait, on ne voit pas forcément tout de suite. Mais c'est vrai que maintenant, quand j'ai un échange avec un prospect, je dis, on fait un test finalement sur le premier mois, et je dis, il faut que ça convienne des deux côtés. Je suis très claire là-dessus, il faut que ça convienne des deux côtés. Et je dis, ce n'est pas grave en fait, si on met un terme d'un côté ou de l'autre. Et voilà, mais je suis très claire là-dessus maintenant par rapport à ça et faire comprendre que si la personne en face n'est pas prête à entendre que le prestataire peut mettre un terme, c'est que ça n'ira pas plus loin et ce n'est pas grave.
- Speaker #0
Pourvu que ça s'arrête tout de suite, que ça ne démarre pas d'ailleurs, plutôt que ça parte en haut de goudin. Mais dans ce que tu viens de dire et l'apprentissage pour le coup, j'entends trois parties. La première, c'est d'écouter peut-être plus son intuition. Et de dire, quand tu sens qu'il y a un truc qui n'est pas ouf dès le départ, tu le disais tout à l'heure, parfois on se dit oui, mais bon, ça fait un peu de chiffres, ça fait toujours du bien, etc. D'expérience, quand l'intuition est vraiment en mode, il y a un truc qui coince au démarrage, ça coince au démarrage et ça continue de coincer et ton expérience en parle très bien. Donc c'est important, je pense, d'avoir ça quand même en tête et de se dire, l'intuition, elle est aussi là pour une raison. Donc des fois, c'est bien aussi de l'écouter. Ça, je pense que c'est un premier point important. Le deuxième point, je pense, dans l'apprentissage et l'expérience que tu en tires, c'est le fait de mettre du cadre. Tu le disais, tu vois, avec téléphone, pas téléphone, WhatsApp, pas WhatsApp, etc. Le cadre que toi, tu autorises ou pas tes clients est dans le mode de fonctionnement, en fait. Et ça peut être aussi avec des clients qui vont dire, moi, mon cadre, c'est ça. Et on est entre humains à se dire, voilà, comment est-ce que ton cadre cohabite avec le mien ? Et s'il ne cohabite pas, ce n'est pas grave, mais voilà, chacun a son cadre avec ses portes. qui reste fermée quand elle le doit, c'est OK aussi. Mais c'est toujours plus simple quand c'est exprimé. Et donc, pour ça, il faut suffisamment connaître son cadre aussi pour pouvoir dire au client, moi, ça, c'est pas possible. Typiquement, moi, je ne donne pas mon numéro de téléphone. Donc, il n'y a pas de WhatsApp, pas de téléphone, justement pour des questions de cadre. Et parce que je ne veux pas, en fait, être joignable tout le temps. En tout cas, pas via mon téléphone. Donc, il y a d'autres moyens d'être joignable, etc. Mais typiquement, ça fait partie du cadre et c'est OK. J'ai des prospects avec qui j'ai échangé et qui m'ont dit Ah ouais, c'est surprenant, mais voilà Et ceux qui me disent Ah ouais, c'est surprenant, je trouve ça vraiment bizarre ça s'arrête là en fait, parce qu'en effet, ça fait un fil. Donc, ce n'est pas grave. Et c'est ce que tu disais, il y en a pour qui ça ne fonctionne pas comme ça, très bien, vous pouvez aller avec d'autres personnes qui fonctionnent autrement. Mais moi, mon cadre, c'est ça. Donc, deuxième point, le cadre. Et troisième point, tu viens d'en parler, je pense que c'est vraiment le questionnement sur le besoin versus l'envie. En fait, je pense qu'on se retrouve nombreux dans des entretiens de découverte. avec des prospects, où le prospect va exprimer un besoin plus ou moins clair. Comme ça. Voilà. Et je pense que c'est vraiment notre rôle de devoir le questionner beaucoup plus pour comprendre ce qu'il y a vraiment derrière et si le besoin qu'il est en train d'exprimer, c'est vraiment le besoin de fond. Parce que s'il y a un décalage entre ça, entre ce qu'il dit et ce dont il a vraiment besoin, ça peut être aussi une source de problème dans la mise en œuvre des solutions qu'on peut apporter. Et je pense que c'est hyper important et que souvent, on se dit, oui, mais le client est roi. je ne vais pas trop poser de questions, etc. C'est à ça que ça sert, en fait, les entretiens de découverte. Aller chercher ce genre d'informations et, comme tu le disais, à questionner et à dire on questionne au maximum pour essayer de bien comprendre les contours, etc. Ensuite, on fait un test. Je trouve ça génial, cette idée de se dire dans l'absolu, on se dit que ça peut fonctionner, mais on ne le saura que quand on aura testé. et de voir à la fin du test si finalement ça passe ou pas.
- Speaker #1
C'est tout à fait ça. Là, j'ai une collaboration, ça fait quatre ans et demi, avec Yann Nenen, et c'était au moment du Covid, en fait. Et il est parti sur le principe, on fait un test sur deux semaines, etc. Donc lui, c'est plus pour le support client. Et en fait, ça a continué. Mais ça a été très clair. Et finalement, en fait, moi, ça m'a enlevé une épine en disant, c'est pas grave si ça ne fonctionne pas, etc. Et là, ça fait quatre ans et demi. je suis rodée, il y a même certains trucs qu'il ne sait plus faire lui-même puisqu'il m'a tellement passé le relais là-dessus et c'est ça en fait, je tends à faire finalement et c'est vrai que c'est important les appels découvertes par exemple à ce moment-là, j'avais juste un lien où j'envoyais mais il n'y avait pas de questionnaire avant, avant l'entretien etc. Maintenant il y a un petit questionnaire, comme ça je sais très tout de suite Si ça peut correspondre ou pas. Je parlais au début de l'épisode, si c'est déjà un domaine que j'ai déjà une cliente dans ce domaine-là, je ne vais pas aller plus loin. Par exemple, si j'ai un client spécialisé LinkedIn, je ne vais pas prendre un deuxième client spécialisé là-dedans parce que ce n'est pas cohérent. Pour moi, ce n'est pas cohérent et je ne m'y retrouve pas. Mais j'ai toujours une solution derrière. C'est-à-dire que j'ai un réseau qui me permet de proposer quelque chose. par rapport à ça. C'est une des choses que j'ai mis en place suite à ça, en fait, à cette expérience-là, au-delà de l'aspect intuition, etc. Et le cadre, également, pour WhatsApp, ça arrive parce que c'est vrai que j'ai des clients en Suisse ou en Belgique, donc c'est vrai que ça peut être plus pratique, mais ça reste avec parcimonie. Ils savent très bien qu'il ne faut pas qu'ils m'appellent comme ça. Je dis, tu veux m'appeler ? Des fois, ils m'envoient un SMS comme dire, est-ce que tu as une dispo dans la machine ? Oui, c'est ça. Après, c'est oui, non, mais ils me posent la question. Ils ne vont plus m'appeler directement. Là, WhatsApp, ce que je disais au début, j'ai le poignet cassé. Donc, en ce moment, c'est peut-être un petit peu plus parce que je l'autorise aussi et parce que pour moi, c'est plus simple pour l'instant que d'être devant l'ordinateur avec le bras un peu levé. Mais voilà, en fait, c'est beaucoup plus fluide. Et puis, c'est important d'avoir un feedback, ce que je demande aussi.
- Speaker #0
Je ne les ai pas tous tous les mois en direct, etc. Il y a un échange de toute façon régulier. Et je leur dis, s'il y a quelque chose qui pêche, il faut me le dire tout de suite. Parce que je sais qu'il y a quelques semaines, j'avais fait une petite boulette sur un mail. Ma cliente me l'a dit rapidement. Du coup, j'ai pu mettre en place des actions, soit pour que ça ne se repoussisse plus, soit pour dire, j'attends ma limite, tout simplement, par rapport à ça. Et ça évite de mettre quelque chose, une tension, finalement. Oui,
- Speaker #1
c'est ça que ça s'envenime, en fait.
- Speaker #0
Voilà, c'est ça. Par rapport à ça, ce que je n'ai pas réussi à faire avec cette personne. Et puis, je pense que je me suis laissée un peu dominer finalement d'une certaine manière en me disant c'est moi le prestataire. Donc, comme tu disais, client et roi. Mais en fait, non, stop, je ne suis pas à mon compte pour me faire bouffer. Je ne suis pas à mon compte pour bosser avec tout le monde finalement. Et inversement, c'est-à-dire que quand moi, je fais appel à des prestataires, c'est des personnes qui me correspondent, dans lesquelles je me retrouve dans leurs valeurs, etc. C'est très important. Et d'ailleurs, dès que je fais appel à quelqu'un, c'est que c'est acquis. Même s'il y a un appel, généralement, c'est acquis de mon côté. Et inversement, parce que la personne finit par me connaître aussi via les réseaux sociaux. Et je crois que c'est ça, important. Mais il y a encore du chemin à faire aussi pour dire que les prestataires ont le droit de mettre un terme à une collaboration. Dans ce sens-là, je ne sais pas si c'est très français ou pas, mais c'est très compliqué encore à faire accepter. Et c'est pour ça que je suis très claire là-dessus aussi. Et c'est vrai que l'année dernière, j'avais une prospé qui voulait des choses assez... à des heures fixes, etc. pour les réseaux sociaux. Je disais, non, ça ne sera pas possible pour moi. Moi, je ne veux pas ça, en fait. Parce que je reviens toujours à mes enfants. Je reviens aussi parce qu'il y a des rendez-vous, etc. Enfin, voilà.
- Speaker #1
Je ne peux pas.
- Speaker #0
Et il y en a certains, on sait à combien, etc. Et en fait, du coup, j'ai donné une consoeur. Et ça avait été. Et puis... en fait, une consœur, elle revient vers moi deux jours après et elle dit, écoute, j'ai envoyé le premier devis et elle a voulu faire un modif. Je n'ai même pas eu le temps d'envoyer le deuxième qu'elle disait, bon, finalement, non. C'est bon. Il y a aussi des personnes qui font aussi, voilà. Quand on fait appel à un prestataire, il faut savoir ce qu'on veut vraiment. Ce n'est pas dire, tiens, il faut que je délègue ça parce que ça me fatigue. Non, en fait, tu te poses et tu listes et tu acceptes de lâcher prise et de faire confiance. Parce que sinon,
- Speaker #1
tu fais deux fois, en fait, donc ça n'a plus aucun intérêt.
- Speaker #0
Ça n'a aucun intérêt, tu mets du boulot en plus. Alors, c'est sûr qu'au début, une collaboration avec une assistante, il y a toujours un petit peu plus de boulot au début parce qu'il faut transmettre. Mais je dis, c'est promémoire. Après, ça roule. Si ça ne roule pas au bout du deuxième, c'est qu'il y a un souci, en fait, à ce niveau-là. Donc, du coup, ça m'a permis vraiment de mettre à plat et de dire, ce n'est pas que l'info de la personne en face, c'est moi aussi qui n'ai pas mis... mon cadre, mes limites tout de suite. Et voilà, c'est vrai que je ne faisais pas trop dire que le mercredi, j'ai mes enfants, donc je ne suis pas forcément dispo et tout. Maintenant, je le dis direct. Voilà, les clients savent que le mercredi, les urgences, il n'y a pas d'urgence en fait.
- Speaker #1
Les urgences, c'est les enfants.
- Speaker #0
Voilà, c'est ça. Surtout que par rapport à l'année dernière, les activités extra-scolaires changent, etc. Donc, c'est comme ça. Et puis, c'est tout. Et puis finalement, ils comprennent très, très bien et savent très bien que pendant les vacances scolaires, c'est peut-être plus light, etc. Mais ça n'empêche pas d'être réactif parce que c'est ce qu'ils me disent aussi. Donc, voilà, c'est ça. Ça permet aussi peut-être d'apaiser, d'apaiser aussi son rapport à l'argent, de vouloir faire du chiffre, etc. C'est bien. Mais si tu factures 5 heures, par exemple, et puis que ça te prend en énergie 20, ça ne sert à rien. c'est utilisé, c'est 5 heures c'est clair c'est là maintenant où je l'accepte après plusieurs années, il y a aussi une déconstruction à faire par rapport à tout ça, c'est que le chiffre c'est bien mais c'est pas un but en soi des fois il vaut mieux avoir un petit peu moins et justement l'énergie de faire autre chose de mieux pour pouvoir avoir justement des personnes qui correspondent vraiment à nos valeurs à ce qu'on a envie, etc. avec qui on a envie de travailler carrément,
- Speaker #1
c'est ultra important Et tu parlais en fait de la possibilité que le prestataire mette fin au contrat. Pour moi, c'est aussi la notion d'égalité quelque part, et de même niveau entre le client et le prestataire. Et ça rejoint un peu ce truc de client et roi en fait. Moi, pour l'avoir vécu dans un très grand groupe, on avait en face de nous des grands comptes. Donc des très grands groupes aussi. Et j'ai appris ça au cours de ma carrière avec des gens qui avaient plus d'expérience que moi. Au départ, je me disais vraiment le client est roi, on ne peut pas lui dire non quand il demande quelque chose, on est obligé, etc. Et en fait, je me suis rendu compte qu'on s'est retrouvé dans des situations, notamment des situations de crise, des vraies situations de crise. On dit au client, en fait, là, on ne va pas faire comme ça. Par contre, ce qu'on vous propose, c'est plutôt de faire de cette manière-là parce que c'est notre expertise et que c'est ça qu'on vous propose et que c'est la meilleure option pour vous, pour nous, collectivement, etc. Et que dans ces cas-là, le client l'entend. qu'il peut y avoir des discussions qui soient constructives. Si le client est sain je ne parle pas de personnes toxiques, bien sûr. Et en fait, je me souviens, et ça m'avait marqué, de me dire finalement, on peut discuter avec des acheteurs très haut placés, on peut discuter avec des comités de direction, etc. Oui, à condition qu'on explique pourquoi, qu'on donne de la transparence, qu'on explique ce qui se passe derrière, si on fait ça, quel impact ça va avoir, etc. Et je retrouve beaucoup ça en étant à mon compte. Et j'échange avec pas mal d'entrepreneurs qui disent Mais non, je ne peux quand même pas dire ça, etc. Et j'avoue que c'est un peu le truc du moment, tu vois, de prêcher le si tu peux Ce n'est pas dire non pour dire non, c'est dire de la manière dont vous me le demandez, non, vous faites appel à moi parce que j'ai une expertise, donc c'est que vous estimez que je suis en capacité de répondre à la problématique. Et si je vous dis que la réponse B est mieux que la A, parce que la B, ça va vous apporter ça, ça sera sans les impacts, etc., c'est aussi ce que vous venez chercher, en fait, avec quelqu'un d'extérieur. Sinon, vous feriez sans moi. Et je trouve que c'est bien de le tester aussi. Oui, ça fait peur les premières fois où on le fait, mais ça permet aussi de remettre, encore une fois, de l'égalité entre cet aspect prestataire et client.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Et puis après, ça montre aussi une certaine force de proposition en disant, voilà, ça, ça met, en fait, comme tu dis, les pieds d'égalité. C'est dire, voilà, j'ai mon expertise, je propose ça. C'est que je suis sûre de moi par rapport à ça. Oui, exactement. Et c'est inconfortable dans un premier temps parce que... forcément, quand on est prestataire, on dit, voilà, c'est plus l'inverse. Mais finalement, non, on n'est plus dans un rapport chef-salarié. C'est assez différent. Et encore, quand on est chef-salarié, salarié, il peut aussi proposer des choses. Le chef n'a pas toujours raison. Exactement.
- Speaker #1
Manager, manager, dans les deux sens, on peut aussi... Oui, tout à fait. On arrive à la fin de cet épisode. Toi qui nous écoutes, tu peux retrouver tous les liens pour joindre Alexia sous la description de cet épisode. Si tu as aimé l'épisode d'aujourd'hui et que tu penses que ça peut aider ou inspirer quelqu'un,
- Speaker #2
partage ça autour de toi,
- Speaker #1
que ce soit en story, sur LinkedIn, au prochain apéro avec tes voisins, ça marche aussi très bien. Si tu as connu un fail, toujours en bon français, une erreur, une boulette, tu l'as compris, et que tu veux venir en parler dans Tuba, la nouveauté de cette saison, c'est que tu peux tout à fait postuler dans le descriptif de cet épisode avec le lien qui est présent. Merci beaucoup Alexia d'être venue nous parler de cette boulette dans Tuba.
- Speaker #0
Merci à toi de m'avoir reçu. C'est toujours intéressant de voir l'envers du décor.
- Speaker #1
Absolument, vive l'envers des décors.
- Speaker #0
Merci à toi. Merci.
- Speaker #1
Merci pour ton écoute.
- Speaker #2
Tu as aimé cet épisode ? Si tu veux promouvoir Tuba, la meilleure façon de le faire, c'est de laisser un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Peux t'abonner pour ne pas rater les prochains épisodes. et partagez celui-ci avec d'autres entrepreneurs à qui il pourrait être utile. Si tu veux me faire un retour direct, retrouve les liens pour me contacter en description de l'épisode. On se retrouve la semaine prochaine !