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Tu joues ou quoi : le podcast des jeux de société

S2 E12 - Joëlle Bouhnik

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33min |21/06/2024
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Tu joues ou quoi : le podcast des jeux de société

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Description

Joëlle Bouhnik est directrice marketing chez l’éditeur québécois Scorpion Masqué.

Avant d’arriver dans le milieu du jeu de société, elle exerçait dans le monde du jeu vidéo.

En 2018, elle a quitté la France pour tenter sa chance au Québec.


Tout comme les auteurs et les illustrateurs, les responsables de la communication doivent faire preuve de créativité.


Rencontre lors du festival international des jeux de Cannes en février 2024.


Editeur Le Scorpion Masqué : https://scorpionmasque.com/fr


Chaîne YouTube : https://www.youtube.com/@TUJOUESOUQUOI

Podcast : https://podcast.ausha.co/tujouesouquoi


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, c'est Stéphanie. Bienvenue sur le podcast Tu joues ou quoi ? dédié à l'univers du jeu de société. Suivez-moi, je vous emmène dans les coulisses à la rencontre des acteurs de ce monde très créatif. Cette semaine, je vous emmène à la découverte du métier de directrice marketing avec Joëlle Bounic, qui travaille chez l'éditeur québécois Scorpion Masqué. Avant d'arriver dans le milieu du jeu de société, elle exerçait dans le monde du jeu vidéo. En 2018, elle a quitté la France pour tenter sa chance au Québec. Tout comme les auteurs et les illustrateurs, les responsables de la communication doivent faire preuve de créativité. Et Joëlle Bounic n'en manque pas. J'ai eu le plaisir de la rencontrer sur le stand de Scorpion masqué lors du Festival des Jeux de Cannes en février dernier. Alors, on est au Festival de Cannes avec Joël Bounic. Bienvenue sur le podcast. Tu es responsable marketing chez Scorpion Masqué. Donc voilà, un métier qu'on ne connaît pas tous. Voilà, un rôle important aussi sur le développement d'un jeu, sur la sortie d'un jeu. Donc, on va parler de tout ça. Bienvenue sur le podcast, Joël.

  • Speaker #1

    Merci de m'accueillir.

  • Speaker #0

    Tu as traversé l'Atlantique pour venir me voir. Alors, pas spécifiquement moi.

  • Speaker #1

    Avec l'accent bien français, mais oui, on a quand même traversé l'Atlantique. Oui,

  • Speaker #0

    quand même. Donc, tu as aussi une histoire d'expat. d'expatriés. On en parlera peut-être un petit peu aussi de ça. Alors, comment on va démarrer, Joël ? Est-ce que déjà, tu es une joueuse ? Oui. Alors, le jeu de société, pour toi, ça a démarré quand ?

  • Speaker #1

    Ça a démarré peut-être il y a... 7 ans, 7-8 ans, avec des petits jeux. Je ne sais plus quel était mon premier jeu, mais j'ai longtemps tourné avec des Kingdomino, Codenames, ce genre de jeux-là, vraiment accessibles. Après, moi, je vais vers des jeux d'initiés. Je ne dépasse pas les jeux de plus d'1h30. Je pense que là, c'est juste...

  • Speaker #0

    C'est le maximum ?

  • Speaker #1

    C'est trop, c'est trop pour moi.

  • Speaker #0

    Quel type de jeu tu joues, par exemple, en ce moment ?

  • Speaker #1

    En ce moment, Far Away, je l'ai pensé.

  • Speaker #0

    vraiment vraiment que ce soit en vrai sur BGA c'est vraiment un coup de coeur un coup de coeur en ce moment alors comment tu es arrivée dans ce monde là dans ce monde ludique alors je crois que tu as un parcours d'abord dans le monde du jeu vidéo initialement même dans le jouer donc j'ai fait jeu vidéo jouer je suis revenue dans le jeu vidéo et

  • Speaker #1

    il y a toujours eu un côté jeu de société qui traînait dans ma tête Et à un moment de ma vie, il y a eu une décision à prendre qui était ou travailler dans le jeu de société, parce que j'avais fait des rencontres avec Asmoday à Paris, en France, ou aller à Montréal pour un métier qui peut-être m'attirait un petit peu moins, mais c'était Montréal et j'avais l'objectif d'y aller depuis bien trois ans à ce moment-là. J'ai choisi Montréal et je me suis dit, si le jeu de société doit me rencontrer, il me rencontrera un jour.

  • Speaker #0

    Donc tu es partie pour travailler dans le milieu du jeu vidéo à ce moment-là ? Oui. D'accord. Qu'est-ce que tu faisais ?

  • Speaker #1

    J'étais brand manager. Donc, en gros, gérer la marque d'un jeu. Gérer le marketing, mais du côté de la marque. Donc vraiment travailler l'identité visuelle, toute la promotion, travailler vraiment en collaboration aussi avec toutes les équipes RP, sur les réseaux sociaux. Vraiment être le garant de la marque de mon jeu.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc le côté vraiment plus marketing.

  • Speaker #1

    Oui, oui, 100% marketing. J'ai toujours fait du marketing, moi.

  • Speaker #0

    D'accord. Quelle est ta formation ?

  • Speaker #1

    École de commerce.

  • Speaker #0

    En France, tu es de quelle région ?

  • Speaker #1

    Je suis parisienne, mais j'ai vécu dix ans à Lyon. Alors mon cœur est quand même à Lyon. Ok.

  • Speaker #0

    Ça marche. Tu avais cette envie de connaître l'expatriation au Québec, c'était un souhait depuis longtemps ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était vraiment un souhait. J'aime beaucoup la France, mais en tout cas, niveau professionnel, je voyais des limites, notamment par rapport aux jeux vidéo, parce que le Québec, c'est un peu la mecque du jeu vidéo.

  • Speaker #0

    Plus que les États-Unis ?

  • Speaker #1

    Ça peut se valoir, mais je n'avais pas envie d'un pays anglophone. Changer de vie, c'est intense. Donc autant essayer de retrouver quelques repères. Et le Québec, c'était aussi par rapport à la qualité de vie. Il y a quelque chose d'attrayant au Québec et c'est bien pour ça qu'on est énormément, autant de Français là-bas. Et au Scorpion masqué, je pense qu'on est plus de Français que de Québécois.

  • Speaker #0

    Alors j'ai posé la question à Martin, il disait qu'effectivement, les Québécois étaient minoritaires.

  • Speaker #1

    Et après, il y a Scorpion masqué et Randolph, alors ça change un petit peu la donne. Mais... La France domine, mais dans le bon sens.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaît au Québec ? On divague un petit peu, mais qu'est-ce qui te plaît là-bas ? Le fait d'avoir quelques années de recul.

  • Speaker #1

    La qualité de vie, la gentillesse des gens, la tolérance. Des choses que j'ai l'impression qui se sont un peu perdues peut-être en France ces derniers temps. Ça a la tranquillité. Il y a vraiment un côté tranquille, mais pas pour autant pas sérieux. C'est vraiment juste... un meilleur équilibre travail et vie personnelle. Oui,

  • Speaker #0

    il y a un bon équilibre vie personnelle, justement parce que j'avais cette image un peu comme les Américains où on se dédie un peu au boulot.

  • Speaker #1

    Non, il y a vraiment le style anglo et le style québécois, je dirais. Il faut se mettre ses propres limites, mais c'est facile de les atteindre. Il n'y a pas ce côté il faut se dédier, il faut se dédier, il faut se dédier Oui, il faut faire son travail et on le fait parce qu'on a envie de le faire et parce que la compagnie nous donne envie de le faire aussi. Mais il n'y a vraiment pas le côté corps de cou. Non, si on a besoin de partir parce qu'on a des impératifs, parce que des enfants sont malades… on part et puis on s'arrange. Ok. Donc, c'est ça, côté professionnel, j'aurais du mal à revenir en France pour ça, par exemple.

  • Speaker #0

    Ah oui ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, tu étais dans le milieu du jeu de vidéo. Comment t'es arrivée chez Scorpion Masqué ? Comment ça s'est fait, la transition ? C'est une opportunité ?

  • Speaker #1

    Un peu par hasard au début, quand je suis arrivée à Montréal, comme j'avais ce petit regret de jeu de société par rapport aux deux offres dont je parlais, j'avais écrit à Christian, fondateur du Scorpion, à l'époque où il était encore là. Je lui avais écrit en disant Bonjour, est-ce que vous cherchez des gens au marketing ? Puis il m'a dit Non, à cette époque-là du scorpion masqué, ce n'était pas ce que c'est aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Tu parles de quelle époque ?

  • Speaker #1

    En 2018.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il n'y avait pas autant de moyens qu'il y en a aujourd'hui. Ce n'était juste pas la priorité. La priorité, c'était de faire les jeux. Et puis ensuite, de compter sur la notoriété du Scorpion déjà établie et de faire avec les moyens du port. Mais le studio a évolué, le studio a grandi et à un moment donné, il y a eu cette opportunité-là. Donc moi, comment est-ce que j'ai commencé au Scorpion ? C'est qu'à un moment, j'avais envie de changer de travail, j'avais envie de quitter le jeu vidéo. J'ai vu une offre chez Randolph. Ils cherchaient quelqu'un en marketing. Je savais que ça ne collait pas à mon profil. Je savais que j'étais... plus expérimenté que ce qu'il ne recherchait. Mais j'ai postulé pareil. Je me suis dit, moi je suis quelqu'un qui aime vraiment bien le social, et je me suis dit, je vais postuler, puis on va voir ce qu'il se passe. Donc là, j'ai rencontré Joël, le chef de studio de Randolph, qui était accompagné de Manuel, le chef de studio de Scorpion. Puis on a échangé, et on s'est rendu compte, tous ensemble, à un moment donné, que le poste ne matchait pas, parce qu'il était plus aussi orienté de distribution. Puis moi, j'ai plus un profil studio, et on a été rendu à se dire, ok. Ça ne marche pas pour cette fois. Je pense que moi, je ne suis pas faite pour ce poste-là. Mais la vie fait peut-être bien les choses et on se retrouvera. Et en fait, on a gardé contact avec Joël. Et à un moment donné où l'opportunité s'est présentée, je lui ai écrit et je lui ai dit Salut ! Est-ce qu'on pourrait échanger ? Il y a peut-être quelque chose. L'histoire est drôle, c'est qu'au début, il n'y avait rien. Le jour où on s'est parlé, il n'y avait rien.

  • Speaker #0

    Il n'y avait rien en termes de communication ?

  • Speaker #1

    Il n'y avait pas de place pour moi parce que tout était comblé. Ils étaient plus dans une dynamique de maintien que de construction. Et puis, il y a quelqu'un qui a démissionné chez eux. Ça a créé une ressource budgétaire. Et en gros, il m'a été offert un poste qui a été créé de responsable marketing studio pour Randolph et Scorpion.

  • Speaker #0

    Oui, parce que toi, tu es arrivée après la fusion, le rachat par Randolph et le groupe Hachette.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Donc, à un moment donné, il y a eu cette opportunité studio, vraiment studio et pas distribution, pour les deux entités, Scorpion et Randolph. La vie au Scorpion Masqué et au Randolph fait que c'était impossible de tenir les rênes des deux studios pour une personne. Donc ce qui s'est passé, c'est que mon quotidien était plus rempli de Scorpion Masqué et je me suis naturellement orientée vers la direction marketing de Scorpion. et ensuite les choses ont changé aussi parce qu'il y a quelqu'un maintenant qui est responsable du marketing au Randolph je pense qu'on va arriver à un moment donné à cette question dans la discussion mais le milieu se professionnalise aussi et du coup l'idée c'est vraiment de mettre les bonnes personnes à la bonne place et d'avoir vraiment quelqu'un responsable du marketing à proprement parler être un couteau suisse comme ça pouvait l'être avant aussi où chacun faisait un peu de tout peut-être c'est ça, après par contre je pense qu'il faut être couteau suisse d'une manière ou d'une autre, dans le sens où le marketing, c'est une définition un peu large. Aujourd'hui, quand je demande à quelqu'un c'est quoi pour toi le marketing ? il y a mille réponses. Le fait est que pour moi, les réseaux sociaux, par exemple, c'est déconnecté du marketing, mais il faut quand même les gérer. Donc moi, je n'ai pas forcément cette connaissance, mais je les gère pareil. Donc il faut être quand même plutôt suisse, mais c'est difficile d'avoir l'expertise sur tout. bien sûr c'est une super chouette expérience parce que on touche à tout mine de rien là on parle du marketing mais je suis à un moment donné à une place où par exemple j'assiste aussi Manu parfois sur les développements j'ai mon avis oui parce que ça reste une équipe et qui oui c'est ça qui du coup travaille en équipe et qui sur les projets vous investissez c'est ça et c'est chouette parce que j'apporte mon input marketing aussi sur le développement, sur un plateau de jeu, sur une boîte, sur un peu tout donc c'est chouette, il y a cette place pour ça aussi et puis on construit des relations mine de rien il y a quelque chose aussi dans le jeu de société c'est que les gens en restent Je pense qu'il y a les mêmes acteurs depuis des années et des années. C'est un milieu qui donne aussi envie de rester, de construire.

  • Speaker #0

    Oui, et puis c'est un milieu en essor depuis quelques temps, alors on souhaite que ça continue cette montée. Quelles sont tes missions ? Justement, plus précisément, comme tu dis, marketing, ça ne parle pas forcément. C'est quoi ton boulot au quotidien et tes tâches diverses et variées ?

  • Speaker #1

    C'est justement ma mission de faire ma fiche de poste en ce moment, donc on peut y penser ensemble. Mais concrètement, je gère les réseaux sociaux du Scorpion. Donc créer le contenu par rapport à l'actualité, aux stratégies de lancement des jeux. Il y a aussi le contact avec toutes les personnes qui sont sur ces réseaux à entretenir. Après, ce n'est pas forcément une tâche dans le sens où, comme je disais tout à l'heure, j'aime vraiment le côté social. Et puis, c'est cool de parler à tout ce monde-là. C'est juste frustrant de ne pas les voir autant que d'autres studios qui sont en France. Parce qu'au final, ça se condense à... À Cannes et puis à Essen, parfois il y a certaines personnes qui font le voyage jusqu'en Allemagne. Donc c'est chouette, ça fait deux fois à l'année. Mais voilà, et mine de rien, c'est quand même plus agréable de voir les gens pour construire une relation. Mais je pense que j'aime ça et que j'arrive aussi à le faire avec six heures de décalage. Donc c'est chouette. Mais il y a du coup ce côté-là, les réseaux sociaux. Puis je pense que pour moi, le cœur du métier, en tout cas moi, ce que j'aime faire, c'est vraiment penser à des stratégies de lancement. C'est penser à un vrai plan qui est six mois avant le jeu.

  • Speaker #0

    C'est ça, donc c'est vraiment accompagner la sortie du jeu. Il y a l'accompagnement un peu avant, pendant et le après.

  • Speaker #1

    Beaucoup avant même. C'est vraiment définir, c'est vraiment faire la stratégie, donc définir les piliers, le positionnement, les points clés. Et puis après, regarder une timeline, se définir des objectifs, des stratégies, des tactiques qui sont très opérationnelles pour soutenir le jeu. Donc il y a vraiment cette réflexion en amont qui est faite et qui est importante au final. Parce qu'il faut définir vraiment toute la bible marketing du jeu, définir le langage, puis après pouvoir le passer au monde. Quand on fait un communiqué de presse par exemple, on définit tout le langage. Et puis le but d'un communiqué de presse, c'est que... Les journalistes reprennent. nos mots, tel quel. Donc il y a vraiment tout un univers promotionnel à créer, en fait.

  • Speaker #0

    Tu peux me donner un exemple un peu concret sur une sortie en cours ou à venir ? Je ne sais pas quel est le bon exemple à prendre, mais...

  • Speaker #1

    Je pense qu'un bon exemple, c'est Sky Team, par exemple. Ça a été vraiment, comme on le disait, quels sont les objectifs ? Parmi les objectifs, c'est d'être parmi les meilleurs jeux à deux. d'être dans le top des meilleurs jeux à deux à la fin de l'année, c'est d'aller au-delà du jeu de société, donc essayer de toucher une audience un peu plus mainstream. C'est quoi mes moyens ? Faire des partenariats, réfléchir à quel partenariat, essayer de targeter la presse qui sera vraiment attentive à ce genre de jeu. Par exemple, je vais facilement plus aller voir des influenceurs qui sont spécialisés dans les jeux à deux, qui jouent beaucoup à deux, versus des influenceurs qui sont plus sur des jeux familiaux, par exemple. En tout cas, en première cible, ça va être ça. Et puis après, dans les tactiques, quand je parlais d'aller chercher une audience plus mainstream, c'est les pilotes de ligne. Moi, j'ai travaillé avec deux pilotes de ligne, un premier en France. J'ai essayé de faire... Un pilote, un territoire. Ça,

  • Speaker #0

    c'était super.

  • Speaker #1

    En France, on a travaillé avec Maxime. Sa chaîne, c'est Max le pilote. Il est pilote à Air France.

  • Speaker #0

    Pilote et influenceur.

  • Speaker #1

    Pilote et sur les réseaux. En fait, lui, il vulgarise l'aviation et il explique un petit peu ce qui se passe dans un avion. Je trouve ça chouette parce que les gens ont peur des turbulences et pensent que les turbulences vont faire que l'avion va se crasher. Absolument pas. Ça ne tombera pas. Ce n'est pas ça qui fera que l'avion tombera. Il arrive à vulgariser un petit peu l'aviation et c'est chouette. Puis moi, j'ai aimé la personnalité qu'il dégageait via son profil. Donc je l'ai contacté, je lui ai dit Salut, on fait un jeu avec une thématique très très forte de l'aviation, un coop à deux. J'aimerais vraiment pouvoir collaborer ensemble pour avoir l'opinion d'un vrai pilote, même si l'auteur avait déjà collaboré lui avec des pilotes pour le développement. Là, je suis allée chercher un peu la validation post-développement. Et puis, je lui ai pitché l'idée. Il était là, ça m'intéresse, j'aimerais bien en savoir un peu plus. Je lui ai présenté le jeu, il l'a testé.

  • Speaker #0

    Il fallait piquer sa curiosité, effectivement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et puis, du coup, on a décidé de travailler ensemble et de faire un petit teaser. Puis, lui a fait une vidéo sur sa chaîne en mettant en parallèle le jeu et la réalité. Et ça, c'était vraiment intéressant et c'est ce qui fait que ça va parler. Et puis lui n'était pas du tout intéressé dans tout ce qui est juste partenariat commercial. Je veux dire, il n'aurait jamais vendu des cotons-tiges, même si éventuellement c'est utile. Mais ce que je veux dire, c'est que le produit de beauté, non, ça ne marche pas, ça ne l'intéresse pas.

  • Speaker #0

    Ça avait un vrai rapport. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Un jeu intelligent, pour reprendre ses mots, un jeu intelligent qui va vraiment refléter une réalité d'un cockpit. Ça a matché, donc ça a matché. Il a fait la vidéo avec des super bons résultats. Et là, je parle... résultat même pour moi qualitatif parce que les gens disaient ah waouh c'est juste trop bien et c'est vrai que c'est un jeu qui mine de rien quand on aime l'aviation ou quand on rêve d'être pilote ça nous ça vend du rêve ça nous fait rêver un petit peu donc c'est ça c'est ça vraiment la démarche et réfléchir vraiment en entonnoir et comment est-ce que je vais répondre à mon objectif global avec maxime on a répondu à l'objectif d'atteindre une audience pas joueuse mais vraiment plus mainstream.

  • Speaker #0

    Oui, et après, il y a même des joueurs qui se prenaient en photo avec leur jeu de part en avion.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai des gens, du coup, de par la chaîne de Maxime, qui sont contrôleurs aériens, et qui prenaient des photos à Charles de Gaulle, dans leur tour de contrôle, en train de jouer. Et c'est génial. C'est vraiment chouette. Donc ça, c'était pour la France. Au Québec, j'ai sollicité Robert Pichet, le commandant Robert Pichet, qui est un héros national au Québec. C'est un peu ce qu'est, enfin, il est au Québec, ce qu'est le pilote qui a atterri sur le Hudson aux Etats-Unis. Donc lui a fait un vol plané de 19 minutes, si je me souviens bien. sans réacteur. Et en gros, à un moment donné, il n'y avait plus de fioul, il n'y avait plus de réacteur. Et il a fait des virages en lacets, vraiment gauche, droite, gauche, droite, pour essayer de perdre de latitude, pour essayer de réguler la vitesse et atterrir en urgence sur une base aérienne aux Açores. Et on a reproduit ce scénario-là dans le jeu avec un goodies vraiment disponible exclusivement au Québec. mais aussi en print and play sur notre site parce qu'on essaye vraiment de faire en sorte que les gens puissent partager les goodies de chacun c'est quand même plus sympa et c'est super chouette ça a même été au delà de faire une promotion ça a été aussi de se sentir dans

  • Speaker #0

    une réalité c'est ça,

  • Speaker #1

    et qu'une personne comme ça qui n'est absolument pas joueuse essayent le jeu, ils jouent et disent c'est vraiment super malin et vous avez vraiment réussi à retranscrire le vol que j'ai fait dans le jeu c'est intelligent,

  • Speaker #0

    c'est chouette et bravo ça n'a pas de prix vous allez gagner des nouveaux joueurs dans le monde de l'aviation c'est chouette donc objectif atteint c'est un beau succès SkyTeam en termes de vente est-ce que tu peux dire un peu ?

  • Speaker #1

    on peut dire les choses parce que on avait communiqué il n'y a pas si longtemps sur le top 3 des ventes Scorpion dans le monde. Première place, il y avait Turing Machine. Pas mal pour un jeu auquel beaucoup de monde ne croyait pas avant la sortie. C'était vraiment une belle victoire. Surtout qu'il était numéro 1 des ventes un an après sa sortie. Ça, c'est chouette. De nos ventes, en tout cas. Et puis Sky Team était en deuxième place, alors qu'il était sorti juste deux mois auparavant.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    donc je crois que c'était 60 000 ventes donc un décollage en trombe exactement en espérant qu'il n'atterrisse pas oui il faut qu'il prenne son temps mais c'est chouette ça a été le plus gros démarrage d'un jeu de Scorpion masqué je pense qu'on a été plusieurs à se dire ça mérite une nomination aux As d'or cette année parce

  • Speaker #0

    qu'effectivement il avait ce côté coopératif aussi à deux joueurs qu'on n'a pas forcément parce que souvent c'est du duel et ça fonctionne très bien effectivement et même si on est moi particulièrement, moi je ne suis pas très passionnée d'aviation mais c'est vrai que pour le coup on se prend vraiment au jeu il y a vraiment un côté,

  • Speaker #1

    on a déçu mais pour de vrai il y a 4000 jeux qui sortent à l'année la compétition elle est féroce, c'est dur et puis la sélection d'initiés est vraiment belle c'est vraiment chouette et il y a des très bons jeux on parlait de Far Away tout à l'heure vraiment il y a des super jeux on ne les mérite pas pour autant on est super fiers de ce qu'on a accompli mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de jeux et c'est difficile honnêtement

  • Speaker #0

    pour un jury de choisir trois jeux parmi cette mission impossible c'est une mission presque méritée je trouve maintenant c'est vrai que les catégories évoluent depuis des années, mais qui est presque aujourd'hui maintenant une catégorie de joueurs. Parce que c'est vrai que ça a pris de l'ampleur.

  • Speaker #1

    C'est vrai, oui, peut-être.

  • Speaker #0

    Bon, on en reparlera.

  • Speaker #1

    Ça fait beaucoup de catégories, beaucoup de choix.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, après, c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'est un segment qui tend à grandir. Je ne sais pas si ça a commencé avec les confinements et tout ça.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas que ça a joué. On s'est tous retrouvés à deux.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'est un segment qui grandit. Et moi-même, c'est vrai que dès qu'il y a un jeu qui est recommandé pour deux joueurs, moi, il attire particulièrement mon attention.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu vois des différences notables sur les marchés, entre marchés français et marchés québécois ? Des différences de marché francophone ?

  • Speaker #1

    Il y a vraiment une grande différence entre le marché français et le marché québécois. Il y a une implantation du jeu de société qui est vraiment différente. Je pense qu'il y a encore de la marge au Québec. mais Randolph a vraiment bien fait ça et est vraiment un acteur clé dans le jeu de société pour avoir développé le jeu de société au Québec mais la France reste notre marché principal pour nous et il y a à raison mais les gens pensent que Scorpion Masqué est français et non québécois donc il y a encore du travail à faire par rapport à ça et en même temps quand je dis à raison c'est qu'on n'a pas l'accent chantant mais oui il y a une différence en termes de jeu En termes d'ADN de jeu, par exemple, Flashback Zombie Kids a vraiment bien marché en France. beaucoup moins au Québec. Est-ce qu'on a des explications ? Pas forcément, mais il y a des différences. En tout cas, ça se voit dans les chiffres.

  • Speaker #0

    Ce ne sont pas forcément les mêmes jeux qui fonctionnent dans votre catalogue, dans l'un ou l'autre côté ?

  • Speaker #1

    Il y a des exceptions. Par exemple, Sky Team a très bien marché au Québec et en France. Je citais Flashback Zombie Kids, mais Turing Machine également. Turing Machine a mieux marché en France qu'au Québec. Je ne dis pas du tout que ce n'était pas bon, mais juste moins. C'est ça, il y a une ADN du marché qui est quand même assez différente.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

  • Speaker #1

    En fait, ce qui me plaît, c'est de pouvoir faire du marketing dans le jeu de société. Mais vraiment parce que, comme je le disais tout à l'heure, moi au début, j'avais peur que ce soit un milieu qui n'offre pas cette opportunité-là. et du coup je trouve ça vraiment chouette de pouvoir le faire et d'avoir la chance de le faire après moi ce que j'aime vraiment c'est tout le travail de réflexion de la stratégie puis monter des partenariats ça c'est vraiment quelque chose que j'apprécie beaucoup peut-être moins fun de

  • Speaker #0

    faire du marketing dans le milieu automobile, après ça dépend si on est passionné c'est ça,

  • Speaker #1

    je pense que ça dépend de la passion et en même temps le milieu de l'automobile a beaucoup de moyens donc ça serait peut-être le fun de faire ça là-bas c'est peut-être pas le bon exemple alors mais... les machines à laver peut-être l'électroménager mais c'est ça après on parlait du jeu vidéo tout à l'heure il n'y a pas non plus les mêmes moyens dans le jeu vidéo que le jeu de société dans le jeu vidéo une bande annonce d'un jeu c'était 300 000 dollars il faut enlever 3 zéros peut-être pour le jeu de société donc c'est vrai que ce n'est pas du tout les mêmes budgets et il faut faire en fonction et c'est la difficulté aussi du jeu de société quand on en fait la promotion, c'est que d'une, les quantités de production sont définies bien avant la sortie. Donc, il faut réussir à modérer son marketing. On ne lâche pas les chevaux sur le premier print. Oui, bien sûr. Il faut en garder un petit peu dans la sacoche pour après. Ça, c'est un exercice qui n'est pas facile, le fait de vouloir modérer les choses parce qu'on a tendance à vouloir tout faire du premier coup et y aller vraiment banco. Mais non. C'est important vraiment de modérer ça et c'est difficile de balancer entre ses envies, le budget, puis les quantités de jeux. qui sont produites. Parce qu'à un moment donné, faire la promotion d'un jeu qui est en rupture, ça a moins d'intérêt. Donc il faut vraiment arriver à se torper sur cette vague de rupture, retour en stock, rupture...

  • Speaker #0

    Et aussi à gérer une certaine longévité aussi. Oui, aussi. Une fois qu'un nouveau jeu est sorti, pas tout miser non plus sur cette nouveauté, mais continuer à faire vivre les autres. Ça aussi, c'est peut-être pas forcément facile d'équilibrer tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai parce que... Par exemple, l'année 2023, on a beaucoup travaillé sur Turing aussi, on ne l'a pas laissé tomber et puis on ne le laisse toujours pas tomber. Aujourd'hui, on est à 18 langues, je crois, pour Turing et je continue de travailler avec les clients pour localiser le site TuringMachine.info. je travaille sur Turing, je pense, une fois ou deux par semaine. Et ce n'est pas des jeux qu'on veut laisser tomber. Par contre, il faut faire face à une réalité qui est la ressource, la ressource humaine, dans le sens où, c'est ce que je disais, on a plein d'idées, on a plein d'envie, mais on a juste deux mains, un cerveau. Et voilà, peut-être que le jour... En tout cas, le jour où moi j'ai une équipe, peut-être qu'on arrivera à faire d'autres choses. Mais là, aujourd'hui, c'est vraiment prioriser. Il faut prioriser, en fait, tout le temps.

  • Speaker #0

    Et alors, quelles sont tes contraintes et tes libertés dans ton métier et dans ton poste, plus précisément chez Scorpion Masqué ?

  • Speaker #1

    Mes contraintes ? Les sous.

  • Speaker #0

    Oui, tu viens de l'évoquer.

  • Speaker #1

    Les sous et puis parfois, comme je dis, le fait qu'il y ait un seul chargé de projet, il y ait une seule personne au marketing. On a beaucoup d'aide, on a de l'aide au graphisme, mais c'est des ressources partagées aussi avec... Avec Randolph et avec Hachette, comment est-ce qu'on fait pour exécuter tout ce qu'on a envie de faire ? Je dirais contrainte de sous et humaine. Mes libertés, c'est ma créativité. J'ai la chance de travailler avec des gens qui sont aussi ouverts à recevoir les idées. parfois pas toujours ouverts à ce qu'on les exécute, mais en tout cas ouverts à les recevoir et peut-être les mettre de côté parce que ce n'est juste pas le moment maintenant, mais que dans trois mois, oui, en fait, ça se fera. Et on aime bien tester aussi des nouvelles choses dans la limite du raisonnable parce qu'il y a aussi une difficulté dans le milieu, c'est mesurer le retour sur l'investissement. c'est super difficile. Mettons qu'on a travaillé avec Maxime pour SkyTeam, combien de ventes ça a généré ? Lui peut le savoir si des gens lui disent, j'ai acheté le jeu grâce à toi. Les magasins peuvent savoir si quelqu'un dit, moi j'ai reçu une personne qui cherchait vraiment le jeu dont Machin a parlé. Mais sinon, j'ai aucune idée de l'impact de certaines actions. Par exemple, pour Turing Machine, on avait collaboré avec Fabien. avec Fabien Olicard, il y a plus d'un an.

  • Speaker #0

    Oui ! Sa vidéo a bien marché.

  • Speaker #1

    Sa vidéo a super bien marché. Et puis lui a dit des trucs vraiment géniaux sur le jeu. Mais je ne le sais pas. J'ai des retours parfois de BlackRock, qui est notre distributeur pour la France, qui nous disent, là, j'ai une personne qui est venue acheter un jeu. C'était cool, par exemple, il y a une semaine ou deux, parce que le jeu est passé dans une émission française un dimanche au chalet. Un dimanche à la campagne, pardon. D'accord. C'est le Québécois qui est revenu. Mais voilà. Parfois, on le sait parce que les gens vont en magasin avec un objectif bien spécifique. Mais sinon, c'est super dur de savoir quel est l'impact d'une opération. On peut l'imaginer, mais c'est difficile de dire Ok, je le sais que c'est ça qui a fait que…

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que c'est toujours un petit peu le brouillard. Mais après, ça se voit, je pense, quand même sur le long terme.

  • Speaker #1

    si un jeu a marqué les esprits je pense que tous les efforts qu'on a fait tant sur le développement que sur la promotion par exemple de Sky Team je pense que ça a payé c'est sûr et il y a une confiance aussi au fur et à mesure justement de plusieurs succès à la suite des jeux qui marchent bien ils commencent à avoir une marque de fabrique

  • Speaker #0

    Scorpion Masqué, je pense que ça aide aussi sur la place de cette maison d'édition aujourd'hui dans le monde ludique oui je pense que ça joue et nous on est...

  • Speaker #1

    on est quand même super fiers et vraiment, ça rend fier quand les gens nous disent c'est un nouveau jeu Scorpion masqué, ça devrait être cool, c'est quand même chouette. Et nous, on n'a pas cette prétention de dire, ok, c'est Scorpion, c'est chouette. C'est le jeu qui va casser la baraque. Par contre, on peut dire que c'est un jeu Scorpion masqué et que nous, on est vraiment attentionnés. Je ne suis absolument pas français, mais attentifs. On est vraiment attentifs à la qualité. Il y a une marque de fabrique qui est vraiment importante. C'est lancer un jeu abouti, essayer d'avoir une touche vraiment ingénieuse, on va dire ça comme ça. Quelque chose de spécial et vraiment du matériel de qualité. Je pense que c'est ce qui ressort et c'est là où nous on veut aller.

  • Speaker #0

    Et c'est ce qu'il y a à défendre. C'est intéressant d'avoir ta vision aussi de comment on aborde la communication autour du jeu, je te remercie de l'avoir partagé je te propose qu'on termine par un petit portrait chinois ludique avec 3 questions si tu étais une mécanique de jeu, laquelle serais-tu ?

  • Speaker #1

    Je serais un stop ou un corps D'accord,

  • Speaker #0

    t'aimes bien prendre des risques Ouais,

  • Speaker #1

    dans la limite du raisonnable et de mes propres limites mais oui, j'ai l'impression que la vie est un risque de manière générale En fait, non. C'est juste vivre sa vie sans prendre de risques. C'est juste, pour moi, voué à avoir des regrets sur le long terme.

  • Speaker #0

    Ça peut être un peu triste.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Si tu étais un mode de jeu, plutôt coopératif, compétitif, solo, semi-coopératif aussi, par équipe ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais semi-coopératif, dans le sens où... Je trouve que la vie à deux est super chouette. Mais c'est important de garder son individualité, d'être qui on est et de jamais se perdre dans l'autre. Je pense que c'est ça, je serais semi-coopératif.

  • Speaker #0

    Ok. Si tu étais un auteur de jeu ?

  • Speaker #1

    Je serais Bruno Catala, juste pour la fame.

  • Speaker #0

    Pour la fame, c'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    C'est quand même un des chouchous, un des auteurs chouchous en France. Après, il y a quand même beaucoup de concurrence. Je trouve que... Je trouve qu'il y a vraiment beaucoup d'auteurs qui se sont révélés. Et c'est super chouette parce que c'est important qu'il n'y ait pas le monopole quelque part. Mais oui, je serai Bruno Cadala juste pour la faille.

  • Speaker #0

    Ok, cool. Si tu avais quelqu'un à me proposer à mon micro pour une prochaine interview dans le monde ludique, tu pourrais me proposer qui ?

  • Speaker #1

    Très, très bonne question.

  • Speaker #0

    Ça peut être un collaborateur, un auteur, un illustrateur, quelqu'un qui travaille dans l'ombre, un autre éditeur. Je ne sais pas. quelqu'un qui t'affectionnerait, je pense que ce sera intéressant d'échanger.

  • Speaker #1

    C'est vraiment difficile.

  • Speaker #0

    C'est pas de question piège ?

  • Speaker #1

    Non, je ne la prends même pas comme une question piège, je trouve ça juste. Super difficile. Là, comme ça, j'ai vraiment envie de te dire Sébastien, le DA du Scorpion masqué. Parce que je trouve que... C'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup, donc je trouve que c'est une personne énorme, mais c'est surtout au Scorpion, la personne qui a proposé de présenter Turing comme il a été présenté. C'est lui qui a eu l'idée de la boîte de jeux. perforé avec les règles derrière qui ramènent la couleur. C'est lui qui a aussi, toujours en collaboration avec Manu, mais il y a vraiment des idées qui émanent de lui dans la réalisation aussi. Il avait suggéré le truc qui a beaucoup fait rire les gens quand on leur présentait, le fait que si on range mal la boîte, si on met mal le couvercle, si on met le couvercle dans le mauvais sens par rapport au dos de la boîte, la boîte dit que c'est faux. Donc il y a le petit carré. Et je trouve ça génial. Puis Sky Team aussi, il a fait énormément en termes de plateau de jeu. Et peut-être que parfois, les directeurs artistiques sont un peu dans l'ombre.

  • Speaker #0

    C'est un rôle super important.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas sûre qu'il répondrait aux questions de sa timidité. Comment il s'appelle ? Sébastien Bizas. Ok,

  • Speaker #0

    écoute, pourquoi pas. Tu en parleras. Oui. Je te remercie en tout cas, Joël, d'avoir joué le jeu de l'interview parce que ce n'est pas forcément facile quand on est dans l'ombre, justement.

  • Speaker #1

    J'ai fait de mon mieux.

  • Speaker #0

    C'était très bien. Je te propose de terminer par notre phrase habituelle sur le podcast comme sur la chaîne. C'est Avec Joël Bounik, tu joues ou quoi ? et le tu joues ou quoi ? on le fait ensemble. Alors, avec Joël Bounik, tu joues ou quoi ? Depuis cette interview à Cannes, le jeu Sky Team a continué son ascension. On vient d'apprendre il y a quelques jours sa nomination au Spiel des Sierros dans la catégorie Jeux de l'année. Il est en concurrence avec deux jeux français, Captain Flip et Sur les traces de Darwin. Le résultat est attendu le 21 juillet. J'espère que cette interview avec Joël Bounic vous a plu. N'hésitez pas à me laisser un commentaire sur les réseaux sociaux et à me partager vos suggestions d'interview. Et n'oubliez pas d'aller visionner les vidéos règles présentées par David sur la chaîne YouTube Tu joues ou quoi ? Dans le prochain épisode, je serai avec Gabriel Diornerin, auteur de jeux narratifs et chef de production chez l'éditeur Playpunk. Rendez-vous dans deux semaines !

Description

Joëlle Bouhnik est directrice marketing chez l’éditeur québécois Scorpion Masqué.

Avant d’arriver dans le milieu du jeu de société, elle exerçait dans le monde du jeu vidéo.

En 2018, elle a quitté la France pour tenter sa chance au Québec.


Tout comme les auteurs et les illustrateurs, les responsables de la communication doivent faire preuve de créativité.


Rencontre lors du festival international des jeux de Cannes en février 2024.


Editeur Le Scorpion Masqué : https://scorpionmasque.com/fr


Chaîne YouTube : https://www.youtube.com/@TUJOUESOUQUOI

Podcast : https://podcast.ausha.co/tujouesouquoi


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, c'est Stéphanie. Bienvenue sur le podcast Tu joues ou quoi ? dédié à l'univers du jeu de société. Suivez-moi, je vous emmène dans les coulisses à la rencontre des acteurs de ce monde très créatif. Cette semaine, je vous emmène à la découverte du métier de directrice marketing avec Joëlle Bounic, qui travaille chez l'éditeur québécois Scorpion Masqué. Avant d'arriver dans le milieu du jeu de société, elle exerçait dans le monde du jeu vidéo. En 2018, elle a quitté la France pour tenter sa chance au Québec. Tout comme les auteurs et les illustrateurs, les responsables de la communication doivent faire preuve de créativité. Et Joëlle Bounic n'en manque pas. J'ai eu le plaisir de la rencontrer sur le stand de Scorpion masqué lors du Festival des Jeux de Cannes en février dernier. Alors, on est au Festival de Cannes avec Joël Bounic. Bienvenue sur le podcast. Tu es responsable marketing chez Scorpion Masqué. Donc voilà, un métier qu'on ne connaît pas tous. Voilà, un rôle important aussi sur le développement d'un jeu, sur la sortie d'un jeu. Donc, on va parler de tout ça. Bienvenue sur le podcast, Joël.

  • Speaker #1

    Merci de m'accueillir.

  • Speaker #0

    Tu as traversé l'Atlantique pour venir me voir. Alors, pas spécifiquement moi.

  • Speaker #1

    Avec l'accent bien français, mais oui, on a quand même traversé l'Atlantique. Oui,

  • Speaker #0

    quand même. Donc, tu as aussi une histoire d'expat. d'expatriés. On en parlera peut-être un petit peu aussi de ça. Alors, comment on va démarrer, Joël ? Est-ce que déjà, tu es une joueuse ? Oui. Alors, le jeu de société, pour toi, ça a démarré quand ?

  • Speaker #1

    Ça a démarré peut-être il y a... 7 ans, 7-8 ans, avec des petits jeux. Je ne sais plus quel était mon premier jeu, mais j'ai longtemps tourné avec des Kingdomino, Codenames, ce genre de jeux-là, vraiment accessibles. Après, moi, je vais vers des jeux d'initiés. Je ne dépasse pas les jeux de plus d'1h30. Je pense que là, c'est juste...

  • Speaker #0

    C'est le maximum ?

  • Speaker #1

    C'est trop, c'est trop pour moi.

  • Speaker #0

    Quel type de jeu tu joues, par exemple, en ce moment ?

  • Speaker #1

    En ce moment, Far Away, je l'ai pensé.

  • Speaker #0

    vraiment vraiment que ce soit en vrai sur BGA c'est vraiment un coup de coeur un coup de coeur en ce moment alors comment tu es arrivée dans ce monde là dans ce monde ludique alors je crois que tu as un parcours d'abord dans le monde du jeu vidéo initialement même dans le jouer donc j'ai fait jeu vidéo jouer je suis revenue dans le jeu vidéo et

  • Speaker #1

    il y a toujours eu un côté jeu de société qui traînait dans ma tête Et à un moment de ma vie, il y a eu une décision à prendre qui était ou travailler dans le jeu de société, parce que j'avais fait des rencontres avec Asmoday à Paris, en France, ou aller à Montréal pour un métier qui peut-être m'attirait un petit peu moins, mais c'était Montréal et j'avais l'objectif d'y aller depuis bien trois ans à ce moment-là. J'ai choisi Montréal et je me suis dit, si le jeu de société doit me rencontrer, il me rencontrera un jour.

  • Speaker #0

    Donc tu es partie pour travailler dans le milieu du jeu vidéo à ce moment-là ? Oui. D'accord. Qu'est-ce que tu faisais ?

  • Speaker #1

    J'étais brand manager. Donc, en gros, gérer la marque d'un jeu. Gérer le marketing, mais du côté de la marque. Donc vraiment travailler l'identité visuelle, toute la promotion, travailler vraiment en collaboration aussi avec toutes les équipes RP, sur les réseaux sociaux. Vraiment être le garant de la marque de mon jeu.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc le côté vraiment plus marketing.

  • Speaker #1

    Oui, oui, 100% marketing. J'ai toujours fait du marketing, moi.

  • Speaker #0

    D'accord. Quelle est ta formation ?

  • Speaker #1

    École de commerce.

  • Speaker #0

    En France, tu es de quelle région ?

  • Speaker #1

    Je suis parisienne, mais j'ai vécu dix ans à Lyon. Alors mon cœur est quand même à Lyon. Ok.

  • Speaker #0

    Ça marche. Tu avais cette envie de connaître l'expatriation au Québec, c'était un souhait depuis longtemps ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était vraiment un souhait. J'aime beaucoup la France, mais en tout cas, niveau professionnel, je voyais des limites, notamment par rapport aux jeux vidéo, parce que le Québec, c'est un peu la mecque du jeu vidéo.

  • Speaker #0

    Plus que les États-Unis ?

  • Speaker #1

    Ça peut se valoir, mais je n'avais pas envie d'un pays anglophone. Changer de vie, c'est intense. Donc autant essayer de retrouver quelques repères. Et le Québec, c'était aussi par rapport à la qualité de vie. Il y a quelque chose d'attrayant au Québec et c'est bien pour ça qu'on est énormément, autant de Français là-bas. Et au Scorpion masqué, je pense qu'on est plus de Français que de Québécois.

  • Speaker #0

    Alors j'ai posé la question à Martin, il disait qu'effectivement, les Québécois étaient minoritaires.

  • Speaker #1

    Et après, il y a Scorpion masqué et Randolph, alors ça change un petit peu la donne. Mais... La France domine, mais dans le bon sens.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaît au Québec ? On divague un petit peu, mais qu'est-ce qui te plaît là-bas ? Le fait d'avoir quelques années de recul.

  • Speaker #1

    La qualité de vie, la gentillesse des gens, la tolérance. Des choses que j'ai l'impression qui se sont un peu perdues peut-être en France ces derniers temps. Ça a la tranquillité. Il y a vraiment un côté tranquille, mais pas pour autant pas sérieux. C'est vraiment juste... un meilleur équilibre travail et vie personnelle. Oui,

  • Speaker #0

    il y a un bon équilibre vie personnelle, justement parce que j'avais cette image un peu comme les Américains où on se dédie un peu au boulot.

  • Speaker #1

    Non, il y a vraiment le style anglo et le style québécois, je dirais. Il faut se mettre ses propres limites, mais c'est facile de les atteindre. Il n'y a pas ce côté il faut se dédier, il faut se dédier, il faut se dédier Oui, il faut faire son travail et on le fait parce qu'on a envie de le faire et parce que la compagnie nous donne envie de le faire aussi. Mais il n'y a vraiment pas le côté corps de cou. Non, si on a besoin de partir parce qu'on a des impératifs, parce que des enfants sont malades… on part et puis on s'arrange. Ok. Donc, c'est ça, côté professionnel, j'aurais du mal à revenir en France pour ça, par exemple.

  • Speaker #0

    Ah oui ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, tu étais dans le milieu du jeu de vidéo. Comment t'es arrivée chez Scorpion Masqué ? Comment ça s'est fait, la transition ? C'est une opportunité ?

  • Speaker #1

    Un peu par hasard au début, quand je suis arrivée à Montréal, comme j'avais ce petit regret de jeu de société par rapport aux deux offres dont je parlais, j'avais écrit à Christian, fondateur du Scorpion, à l'époque où il était encore là. Je lui avais écrit en disant Bonjour, est-ce que vous cherchez des gens au marketing ? Puis il m'a dit Non, à cette époque-là du scorpion masqué, ce n'était pas ce que c'est aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Tu parles de quelle époque ?

  • Speaker #1

    En 2018.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il n'y avait pas autant de moyens qu'il y en a aujourd'hui. Ce n'était juste pas la priorité. La priorité, c'était de faire les jeux. Et puis ensuite, de compter sur la notoriété du Scorpion déjà établie et de faire avec les moyens du port. Mais le studio a évolué, le studio a grandi et à un moment donné, il y a eu cette opportunité-là. Donc moi, comment est-ce que j'ai commencé au Scorpion ? C'est qu'à un moment, j'avais envie de changer de travail, j'avais envie de quitter le jeu vidéo. J'ai vu une offre chez Randolph. Ils cherchaient quelqu'un en marketing. Je savais que ça ne collait pas à mon profil. Je savais que j'étais... plus expérimenté que ce qu'il ne recherchait. Mais j'ai postulé pareil. Je me suis dit, moi je suis quelqu'un qui aime vraiment bien le social, et je me suis dit, je vais postuler, puis on va voir ce qu'il se passe. Donc là, j'ai rencontré Joël, le chef de studio de Randolph, qui était accompagné de Manuel, le chef de studio de Scorpion. Puis on a échangé, et on s'est rendu compte, tous ensemble, à un moment donné, que le poste ne matchait pas, parce qu'il était plus aussi orienté de distribution. Puis moi, j'ai plus un profil studio, et on a été rendu à se dire, ok. Ça ne marche pas pour cette fois. Je pense que moi, je ne suis pas faite pour ce poste-là. Mais la vie fait peut-être bien les choses et on se retrouvera. Et en fait, on a gardé contact avec Joël. Et à un moment donné où l'opportunité s'est présentée, je lui ai écrit et je lui ai dit Salut ! Est-ce qu'on pourrait échanger ? Il y a peut-être quelque chose. L'histoire est drôle, c'est qu'au début, il n'y avait rien. Le jour où on s'est parlé, il n'y avait rien.

  • Speaker #0

    Il n'y avait rien en termes de communication ?

  • Speaker #1

    Il n'y avait pas de place pour moi parce que tout était comblé. Ils étaient plus dans une dynamique de maintien que de construction. Et puis, il y a quelqu'un qui a démissionné chez eux. Ça a créé une ressource budgétaire. Et en gros, il m'a été offert un poste qui a été créé de responsable marketing studio pour Randolph et Scorpion.

  • Speaker #0

    Oui, parce que toi, tu es arrivée après la fusion, le rachat par Randolph et le groupe Hachette.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Donc, à un moment donné, il y a eu cette opportunité studio, vraiment studio et pas distribution, pour les deux entités, Scorpion et Randolph. La vie au Scorpion Masqué et au Randolph fait que c'était impossible de tenir les rênes des deux studios pour une personne. Donc ce qui s'est passé, c'est que mon quotidien était plus rempli de Scorpion Masqué et je me suis naturellement orientée vers la direction marketing de Scorpion. et ensuite les choses ont changé aussi parce qu'il y a quelqu'un maintenant qui est responsable du marketing au Randolph je pense qu'on va arriver à un moment donné à cette question dans la discussion mais le milieu se professionnalise aussi et du coup l'idée c'est vraiment de mettre les bonnes personnes à la bonne place et d'avoir vraiment quelqu'un responsable du marketing à proprement parler être un couteau suisse comme ça pouvait l'être avant aussi où chacun faisait un peu de tout peut-être c'est ça, après par contre je pense qu'il faut être couteau suisse d'une manière ou d'une autre, dans le sens où le marketing, c'est une définition un peu large. Aujourd'hui, quand je demande à quelqu'un c'est quoi pour toi le marketing ? il y a mille réponses. Le fait est que pour moi, les réseaux sociaux, par exemple, c'est déconnecté du marketing, mais il faut quand même les gérer. Donc moi, je n'ai pas forcément cette connaissance, mais je les gère pareil. Donc il faut être quand même plutôt suisse, mais c'est difficile d'avoir l'expertise sur tout. bien sûr c'est une super chouette expérience parce que on touche à tout mine de rien là on parle du marketing mais je suis à un moment donné à une place où par exemple j'assiste aussi Manu parfois sur les développements j'ai mon avis oui parce que ça reste une équipe et qui oui c'est ça qui du coup travaille en équipe et qui sur les projets vous investissez c'est ça et c'est chouette parce que j'apporte mon input marketing aussi sur le développement, sur un plateau de jeu, sur une boîte, sur un peu tout donc c'est chouette, il y a cette place pour ça aussi et puis on construit des relations mine de rien il y a quelque chose aussi dans le jeu de société c'est que les gens en restent Je pense qu'il y a les mêmes acteurs depuis des années et des années. C'est un milieu qui donne aussi envie de rester, de construire.

  • Speaker #0

    Oui, et puis c'est un milieu en essor depuis quelques temps, alors on souhaite que ça continue cette montée. Quelles sont tes missions ? Justement, plus précisément, comme tu dis, marketing, ça ne parle pas forcément. C'est quoi ton boulot au quotidien et tes tâches diverses et variées ?

  • Speaker #1

    C'est justement ma mission de faire ma fiche de poste en ce moment, donc on peut y penser ensemble. Mais concrètement, je gère les réseaux sociaux du Scorpion. Donc créer le contenu par rapport à l'actualité, aux stratégies de lancement des jeux. Il y a aussi le contact avec toutes les personnes qui sont sur ces réseaux à entretenir. Après, ce n'est pas forcément une tâche dans le sens où, comme je disais tout à l'heure, j'aime vraiment le côté social. Et puis, c'est cool de parler à tout ce monde-là. C'est juste frustrant de ne pas les voir autant que d'autres studios qui sont en France. Parce qu'au final, ça se condense à... À Cannes et puis à Essen, parfois il y a certaines personnes qui font le voyage jusqu'en Allemagne. Donc c'est chouette, ça fait deux fois à l'année. Mais voilà, et mine de rien, c'est quand même plus agréable de voir les gens pour construire une relation. Mais je pense que j'aime ça et que j'arrive aussi à le faire avec six heures de décalage. Donc c'est chouette. Mais il y a du coup ce côté-là, les réseaux sociaux. Puis je pense que pour moi, le cœur du métier, en tout cas moi, ce que j'aime faire, c'est vraiment penser à des stratégies de lancement. C'est penser à un vrai plan qui est six mois avant le jeu.

  • Speaker #0

    C'est ça, donc c'est vraiment accompagner la sortie du jeu. Il y a l'accompagnement un peu avant, pendant et le après.

  • Speaker #1

    Beaucoup avant même. C'est vraiment définir, c'est vraiment faire la stratégie, donc définir les piliers, le positionnement, les points clés. Et puis après, regarder une timeline, se définir des objectifs, des stratégies, des tactiques qui sont très opérationnelles pour soutenir le jeu. Donc il y a vraiment cette réflexion en amont qui est faite et qui est importante au final. Parce qu'il faut définir vraiment toute la bible marketing du jeu, définir le langage, puis après pouvoir le passer au monde. Quand on fait un communiqué de presse par exemple, on définit tout le langage. Et puis le but d'un communiqué de presse, c'est que... Les journalistes reprennent. nos mots, tel quel. Donc il y a vraiment tout un univers promotionnel à créer, en fait.

  • Speaker #0

    Tu peux me donner un exemple un peu concret sur une sortie en cours ou à venir ? Je ne sais pas quel est le bon exemple à prendre, mais...

  • Speaker #1

    Je pense qu'un bon exemple, c'est Sky Team, par exemple. Ça a été vraiment, comme on le disait, quels sont les objectifs ? Parmi les objectifs, c'est d'être parmi les meilleurs jeux à deux. d'être dans le top des meilleurs jeux à deux à la fin de l'année, c'est d'aller au-delà du jeu de société, donc essayer de toucher une audience un peu plus mainstream. C'est quoi mes moyens ? Faire des partenariats, réfléchir à quel partenariat, essayer de targeter la presse qui sera vraiment attentive à ce genre de jeu. Par exemple, je vais facilement plus aller voir des influenceurs qui sont spécialisés dans les jeux à deux, qui jouent beaucoup à deux, versus des influenceurs qui sont plus sur des jeux familiaux, par exemple. En tout cas, en première cible, ça va être ça. Et puis après, dans les tactiques, quand je parlais d'aller chercher une audience plus mainstream, c'est les pilotes de ligne. Moi, j'ai travaillé avec deux pilotes de ligne, un premier en France. J'ai essayé de faire... Un pilote, un territoire. Ça,

  • Speaker #0

    c'était super.

  • Speaker #1

    En France, on a travaillé avec Maxime. Sa chaîne, c'est Max le pilote. Il est pilote à Air France.

  • Speaker #0

    Pilote et influenceur.

  • Speaker #1

    Pilote et sur les réseaux. En fait, lui, il vulgarise l'aviation et il explique un petit peu ce qui se passe dans un avion. Je trouve ça chouette parce que les gens ont peur des turbulences et pensent que les turbulences vont faire que l'avion va se crasher. Absolument pas. Ça ne tombera pas. Ce n'est pas ça qui fera que l'avion tombera. Il arrive à vulgariser un petit peu l'aviation et c'est chouette. Puis moi, j'ai aimé la personnalité qu'il dégageait via son profil. Donc je l'ai contacté, je lui ai dit Salut, on fait un jeu avec une thématique très très forte de l'aviation, un coop à deux. J'aimerais vraiment pouvoir collaborer ensemble pour avoir l'opinion d'un vrai pilote, même si l'auteur avait déjà collaboré lui avec des pilotes pour le développement. Là, je suis allée chercher un peu la validation post-développement. Et puis, je lui ai pitché l'idée. Il était là, ça m'intéresse, j'aimerais bien en savoir un peu plus. Je lui ai présenté le jeu, il l'a testé.

  • Speaker #0

    Il fallait piquer sa curiosité, effectivement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et puis, du coup, on a décidé de travailler ensemble et de faire un petit teaser. Puis, lui a fait une vidéo sur sa chaîne en mettant en parallèle le jeu et la réalité. Et ça, c'était vraiment intéressant et c'est ce qui fait que ça va parler. Et puis lui n'était pas du tout intéressé dans tout ce qui est juste partenariat commercial. Je veux dire, il n'aurait jamais vendu des cotons-tiges, même si éventuellement c'est utile. Mais ce que je veux dire, c'est que le produit de beauté, non, ça ne marche pas, ça ne l'intéresse pas.

  • Speaker #0

    Ça avait un vrai rapport. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Un jeu intelligent, pour reprendre ses mots, un jeu intelligent qui va vraiment refléter une réalité d'un cockpit. Ça a matché, donc ça a matché. Il a fait la vidéo avec des super bons résultats. Et là, je parle... résultat même pour moi qualitatif parce que les gens disaient ah waouh c'est juste trop bien et c'est vrai que c'est un jeu qui mine de rien quand on aime l'aviation ou quand on rêve d'être pilote ça nous ça vend du rêve ça nous fait rêver un petit peu donc c'est ça c'est ça vraiment la démarche et réfléchir vraiment en entonnoir et comment est-ce que je vais répondre à mon objectif global avec maxime on a répondu à l'objectif d'atteindre une audience pas joueuse mais vraiment plus mainstream.

  • Speaker #0

    Oui, et après, il y a même des joueurs qui se prenaient en photo avec leur jeu de part en avion.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai des gens, du coup, de par la chaîne de Maxime, qui sont contrôleurs aériens, et qui prenaient des photos à Charles de Gaulle, dans leur tour de contrôle, en train de jouer. Et c'est génial. C'est vraiment chouette. Donc ça, c'était pour la France. Au Québec, j'ai sollicité Robert Pichet, le commandant Robert Pichet, qui est un héros national au Québec. C'est un peu ce qu'est, enfin, il est au Québec, ce qu'est le pilote qui a atterri sur le Hudson aux Etats-Unis. Donc lui a fait un vol plané de 19 minutes, si je me souviens bien. sans réacteur. Et en gros, à un moment donné, il n'y avait plus de fioul, il n'y avait plus de réacteur. Et il a fait des virages en lacets, vraiment gauche, droite, gauche, droite, pour essayer de perdre de latitude, pour essayer de réguler la vitesse et atterrir en urgence sur une base aérienne aux Açores. Et on a reproduit ce scénario-là dans le jeu avec un goodies vraiment disponible exclusivement au Québec. mais aussi en print and play sur notre site parce qu'on essaye vraiment de faire en sorte que les gens puissent partager les goodies de chacun c'est quand même plus sympa et c'est super chouette ça a même été au delà de faire une promotion ça a été aussi de se sentir dans

  • Speaker #0

    une réalité c'est ça,

  • Speaker #1

    et qu'une personne comme ça qui n'est absolument pas joueuse essayent le jeu, ils jouent et disent c'est vraiment super malin et vous avez vraiment réussi à retranscrire le vol que j'ai fait dans le jeu c'est intelligent,

  • Speaker #0

    c'est chouette et bravo ça n'a pas de prix vous allez gagner des nouveaux joueurs dans le monde de l'aviation c'est chouette donc objectif atteint c'est un beau succès SkyTeam en termes de vente est-ce que tu peux dire un peu ?

  • Speaker #1

    on peut dire les choses parce que on avait communiqué il n'y a pas si longtemps sur le top 3 des ventes Scorpion dans le monde. Première place, il y avait Turing Machine. Pas mal pour un jeu auquel beaucoup de monde ne croyait pas avant la sortie. C'était vraiment une belle victoire. Surtout qu'il était numéro 1 des ventes un an après sa sortie. Ça, c'est chouette. De nos ventes, en tout cas. Et puis Sky Team était en deuxième place, alors qu'il était sorti juste deux mois auparavant.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    donc je crois que c'était 60 000 ventes donc un décollage en trombe exactement en espérant qu'il n'atterrisse pas oui il faut qu'il prenne son temps mais c'est chouette ça a été le plus gros démarrage d'un jeu de Scorpion masqué je pense qu'on a été plusieurs à se dire ça mérite une nomination aux As d'or cette année parce

  • Speaker #0

    qu'effectivement il avait ce côté coopératif aussi à deux joueurs qu'on n'a pas forcément parce que souvent c'est du duel et ça fonctionne très bien effectivement et même si on est moi particulièrement, moi je ne suis pas très passionnée d'aviation mais c'est vrai que pour le coup on se prend vraiment au jeu il y a vraiment un côté,

  • Speaker #1

    on a déçu mais pour de vrai il y a 4000 jeux qui sortent à l'année la compétition elle est féroce, c'est dur et puis la sélection d'initiés est vraiment belle c'est vraiment chouette et il y a des très bons jeux on parlait de Far Away tout à l'heure vraiment il y a des super jeux on ne les mérite pas pour autant on est super fiers de ce qu'on a accompli mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de jeux et c'est difficile honnêtement

  • Speaker #0

    pour un jury de choisir trois jeux parmi cette mission impossible c'est une mission presque méritée je trouve maintenant c'est vrai que les catégories évoluent depuis des années, mais qui est presque aujourd'hui maintenant une catégorie de joueurs. Parce que c'est vrai que ça a pris de l'ampleur.

  • Speaker #1

    C'est vrai, oui, peut-être.

  • Speaker #0

    Bon, on en reparlera.

  • Speaker #1

    Ça fait beaucoup de catégories, beaucoup de choix.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, après, c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'est un segment qui tend à grandir. Je ne sais pas si ça a commencé avec les confinements et tout ça.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas que ça a joué. On s'est tous retrouvés à deux.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'est un segment qui grandit. Et moi-même, c'est vrai que dès qu'il y a un jeu qui est recommandé pour deux joueurs, moi, il attire particulièrement mon attention.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu vois des différences notables sur les marchés, entre marchés français et marchés québécois ? Des différences de marché francophone ?

  • Speaker #1

    Il y a vraiment une grande différence entre le marché français et le marché québécois. Il y a une implantation du jeu de société qui est vraiment différente. Je pense qu'il y a encore de la marge au Québec. mais Randolph a vraiment bien fait ça et est vraiment un acteur clé dans le jeu de société pour avoir développé le jeu de société au Québec mais la France reste notre marché principal pour nous et il y a à raison mais les gens pensent que Scorpion Masqué est français et non québécois donc il y a encore du travail à faire par rapport à ça et en même temps quand je dis à raison c'est qu'on n'a pas l'accent chantant mais oui il y a une différence en termes de jeu En termes d'ADN de jeu, par exemple, Flashback Zombie Kids a vraiment bien marché en France. beaucoup moins au Québec. Est-ce qu'on a des explications ? Pas forcément, mais il y a des différences. En tout cas, ça se voit dans les chiffres.

  • Speaker #0

    Ce ne sont pas forcément les mêmes jeux qui fonctionnent dans votre catalogue, dans l'un ou l'autre côté ?

  • Speaker #1

    Il y a des exceptions. Par exemple, Sky Team a très bien marché au Québec et en France. Je citais Flashback Zombie Kids, mais Turing Machine également. Turing Machine a mieux marché en France qu'au Québec. Je ne dis pas du tout que ce n'était pas bon, mais juste moins. C'est ça, il y a une ADN du marché qui est quand même assez différente.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

  • Speaker #1

    En fait, ce qui me plaît, c'est de pouvoir faire du marketing dans le jeu de société. Mais vraiment parce que, comme je le disais tout à l'heure, moi au début, j'avais peur que ce soit un milieu qui n'offre pas cette opportunité-là. et du coup je trouve ça vraiment chouette de pouvoir le faire et d'avoir la chance de le faire après moi ce que j'aime vraiment c'est tout le travail de réflexion de la stratégie puis monter des partenariats ça c'est vraiment quelque chose que j'apprécie beaucoup peut-être moins fun de

  • Speaker #0

    faire du marketing dans le milieu automobile, après ça dépend si on est passionné c'est ça,

  • Speaker #1

    je pense que ça dépend de la passion et en même temps le milieu de l'automobile a beaucoup de moyens donc ça serait peut-être le fun de faire ça là-bas c'est peut-être pas le bon exemple alors mais... les machines à laver peut-être l'électroménager mais c'est ça après on parlait du jeu vidéo tout à l'heure il n'y a pas non plus les mêmes moyens dans le jeu vidéo que le jeu de société dans le jeu vidéo une bande annonce d'un jeu c'était 300 000 dollars il faut enlever 3 zéros peut-être pour le jeu de société donc c'est vrai que ce n'est pas du tout les mêmes budgets et il faut faire en fonction et c'est la difficulté aussi du jeu de société quand on en fait la promotion, c'est que d'une, les quantités de production sont définies bien avant la sortie. Donc, il faut réussir à modérer son marketing. On ne lâche pas les chevaux sur le premier print. Oui, bien sûr. Il faut en garder un petit peu dans la sacoche pour après. Ça, c'est un exercice qui n'est pas facile, le fait de vouloir modérer les choses parce qu'on a tendance à vouloir tout faire du premier coup et y aller vraiment banco. Mais non. C'est important vraiment de modérer ça et c'est difficile de balancer entre ses envies, le budget, puis les quantités de jeux. qui sont produites. Parce qu'à un moment donné, faire la promotion d'un jeu qui est en rupture, ça a moins d'intérêt. Donc il faut vraiment arriver à se torper sur cette vague de rupture, retour en stock, rupture...

  • Speaker #0

    Et aussi à gérer une certaine longévité aussi. Oui, aussi. Une fois qu'un nouveau jeu est sorti, pas tout miser non plus sur cette nouveauté, mais continuer à faire vivre les autres. Ça aussi, c'est peut-être pas forcément facile d'équilibrer tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai parce que... Par exemple, l'année 2023, on a beaucoup travaillé sur Turing aussi, on ne l'a pas laissé tomber et puis on ne le laisse toujours pas tomber. Aujourd'hui, on est à 18 langues, je crois, pour Turing et je continue de travailler avec les clients pour localiser le site TuringMachine.info. je travaille sur Turing, je pense, une fois ou deux par semaine. Et ce n'est pas des jeux qu'on veut laisser tomber. Par contre, il faut faire face à une réalité qui est la ressource, la ressource humaine, dans le sens où, c'est ce que je disais, on a plein d'idées, on a plein d'envie, mais on a juste deux mains, un cerveau. Et voilà, peut-être que le jour... En tout cas, le jour où moi j'ai une équipe, peut-être qu'on arrivera à faire d'autres choses. Mais là, aujourd'hui, c'est vraiment prioriser. Il faut prioriser, en fait, tout le temps.

  • Speaker #0

    Et alors, quelles sont tes contraintes et tes libertés dans ton métier et dans ton poste, plus précisément chez Scorpion Masqué ?

  • Speaker #1

    Mes contraintes ? Les sous.

  • Speaker #0

    Oui, tu viens de l'évoquer.

  • Speaker #1

    Les sous et puis parfois, comme je dis, le fait qu'il y ait un seul chargé de projet, il y ait une seule personne au marketing. On a beaucoup d'aide, on a de l'aide au graphisme, mais c'est des ressources partagées aussi avec... Avec Randolph et avec Hachette, comment est-ce qu'on fait pour exécuter tout ce qu'on a envie de faire ? Je dirais contrainte de sous et humaine. Mes libertés, c'est ma créativité. J'ai la chance de travailler avec des gens qui sont aussi ouverts à recevoir les idées. parfois pas toujours ouverts à ce qu'on les exécute, mais en tout cas ouverts à les recevoir et peut-être les mettre de côté parce que ce n'est juste pas le moment maintenant, mais que dans trois mois, oui, en fait, ça se fera. Et on aime bien tester aussi des nouvelles choses dans la limite du raisonnable parce qu'il y a aussi une difficulté dans le milieu, c'est mesurer le retour sur l'investissement. c'est super difficile. Mettons qu'on a travaillé avec Maxime pour SkyTeam, combien de ventes ça a généré ? Lui peut le savoir si des gens lui disent, j'ai acheté le jeu grâce à toi. Les magasins peuvent savoir si quelqu'un dit, moi j'ai reçu une personne qui cherchait vraiment le jeu dont Machin a parlé. Mais sinon, j'ai aucune idée de l'impact de certaines actions. Par exemple, pour Turing Machine, on avait collaboré avec Fabien. avec Fabien Olicard, il y a plus d'un an.

  • Speaker #0

    Oui ! Sa vidéo a bien marché.

  • Speaker #1

    Sa vidéo a super bien marché. Et puis lui a dit des trucs vraiment géniaux sur le jeu. Mais je ne le sais pas. J'ai des retours parfois de BlackRock, qui est notre distributeur pour la France, qui nous disent, là, j'ai une personne qui est venue acheter un jeu. C'était cool, par exemple, il y a une semaine ou deux, parce que le jeu est passé dans une émission française un dimanche au chalet. Un dimanche à la campagne, pardon. D'accord. C'est le Québécois qui est revenu. Mais voilà. Parfois, on le sait parce que les gens vont en magasin avec un objectif bien spécifique. Mais sinon, c'est super dur de savoir quel est l'impact d'une opération. On peut l'imaginer, mais c'est difficile de dire Ok, je le sais que c'est ça qui a fait que…

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que c'est toujours un petit peu le brouillard. Mais après, ça se voit, je pense, quand même sur le long terme.

  • Speaker #1

    si un jeu a marqué les esprits je pense que tous les efforts qu'on a fait tant sur le développement que sur la promotion par exemple de Sky Team je pense que ça a payé c'est sûr et il y a une confiance aussi au fur et à mesure justement de plusieurs succès à la suite des jeux qui marchent bien ils commencent à avoir une marque de fabrique

  • Speaker #0

    Scorpion Masqué, je pense que ça aide aussi sur la place de cette maison d'édition aujourd'hui dans le monde ludique oui je pense que ça joue et nous on est...

  • Speaker #1

    on est quand même super fiers et vraiment, ça rend fier quand les gens nous disent c'est un nouveau jeu Scorpion masqué, ça devrait être cool, c'est quand même chouette. Et nous, on n'a pas cette prétention de dire, ok, c'est Scorpion, c'est chouette. C'est le jeu qui va casser la baraque. Par contre, on peut dire que c'est un jeu Scorpion masqué et que nous, on est vraiment attentionnés. Je ne suis absolument pas français, mais attentifs. On est vraiment attentifs à la qualité. Il y a une marque de fabrique qui est vraiment importante. C'est lancer un jeu abouti, essayer d'avoir une touche vraiment ingénieuse, on va dire ça comme ça. Quelque chose de spécial et vraiment du matériel de qualité. Je pense que c'est ce qui ressort et c'est là où nous on veut aller.

  • Speaker #0

    Et c'est ce qu'il y a à défendre. C'est intéressant d'avoir ta vision aussi de comment on aborde la communication autour du jeu, je te remercie de l'avoir partagé je te propose qu'on termine par un petit portrait chinois ludique avec 3 questions si tu étais une mécanique de jeu, laquelle serais-tu ?

  • Speaker #1

    Je serais un stop ou un corps D'accord,

  • Speaker #0

    t'aimes bien prendre des risques Ouais,

  • Speaker #1

    dans la limite du raisonnable et de mes propres limites mais oui, j'ai l'impression que la vie est un risque de manière générale En fait, non. C'est juste vivre sa vie sans prendre de risques. C'est juste, pour moi, voué à avoir des regrets sur le long terme.

  • Speaker #0

    Ça peut être un peu triste.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Si tu étais un mode de jeu, plutôt coopératif, compétitif, solo, semi-coopératif aussi, par équipe ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais semi-coopératif, dans le sens où... Je trouve que la vie à deux est super chouette. Mais c'est important de garder son individualité, d'être qui on est et de jamais se perdre dans l'autre. Je pense que c'est ça, je serais semi-coopératif.

  • Speaker #0

    Ok. Si tu étais un auteur de jeu ?

  • Speaker #1

    Je serais Bruno Catala, juste pour la fame.

  • Speaker #0

    Pour la fame, c'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    C'est quand même un des chouchous, un des auteurs chouchous en France. Après, il y a quand même beaucoup de concurrence. Je trouve que... Je trouve qu'il y a vraiment beaucoup d'auteurs qui se sont révélés. Et c'est super chouette parce que c'est important qu'il n'y ait pas le monopole quelque part. Mais oui, je serai Bruno Cadala juste pour la faille.

  • Speaker #0

    Ok, cool. Si tu avais quelqu'un à me proposer à mon micro pour une prochaine interview dans le monde ludique, tu pourrais me proposer qui ?

  • Speaker #1

    Très, très bonne question.

  • Speaker #0

    Ça peut être un collaborateur, un auteur, un illustrateur, quelqu'un qui travaille dans l'ombre, un autre éditeur. Je ne sais pas. quelqu'un qui t'affectionnerait, je pense que ce sera intéressant d'échanger.

  • Speaker #1

    C'est vraiment difficile.

  • Speaker #0

    C'est pas de question piège ?

  • Speaker #1

    Non, je ne la prends même pas comme une question piège, je trouve ça juste. Super difficile. Là, comme ça, j'ai vraiment envie de te dire Sébastien, le DA du Scorpion masqué. Parce que je trouve que... C'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup, donc je trouve que c'est une personne énorme, mais c'est surtout au Scorpion, la personne qui a proposé de présenter Turing comme il a été présenté. C'est lui qui a eu l'idée de la boîte de jeux. perforé avec les règles derrière qui ramènent la couleur. C'est lui qui a aussi, toujours en collaboration avec Manu, mais il y a vraiment des idées qui émanent de lui dans la réalisation aussi. Il avait suggéré le truc qui a beaucoup fait rire les gens quand on leur présentait, le fait que si on range mal la boîte, si on met mal le couvercle, si on met le couvercle dans le mauvais sens par rapport au dos de la boîte, la boîte dit que c'est faux. Donc il y a le petit carré. Et je trouve ça génial. Puis Sky Team aussi, il a fait énormément en termes de plateau de jeu. Et peut-être que parfois, les directeurs artistiques sont un peu dans l'ombre.

  • Speaker #0

    C'est un rôle super important.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas sûre qu'il répondrait aux questions de sa timidité. Comment il s'appelle ? Sébastien Bizas. Ok,

  • Speaker #0

    écoute, pourquoi pas. Tu en parleras. Oui. Je te remercie en tout cas, Joël, d'avoir joué le jeu de l'interview parce que ce n'est pas forcément facile quand on est dans l'ombre, justement.

  • Speaker #1

    J'ai fait de mon mieux.

  • Speaker #0

    C'était très bien. Je te propose de terminer par notre phrase habituelle sur le podcast comme sur la chaîne. C'est Avec Joël Bounik, tu joues ou quoi ? et le tu joues ou quoi ? on le fait ensemble. Alors, avec Joël Bounik, tu joues ou quoi ? Depuis cette interview à Cannes, le jeu Sky Team a continué son ascension. On vient d'apprendre il y a quelques jours sa nomination au Spiel des Sierros dans la catégorie Jeux de l'année. Il est en concurrence avec deux jeux français, Captain Flip et Sur les traces de Darwin. Le résultat est attendu le 21 juillet. J'espère que cette interview avec Joël Bounic vous a plu. N'hésitez pas à me laisser un commentaire sur les réseaux sociaux et à me partager vos suggestions d'interview. Et n'oubliez pas d'aller visionner les vidéos règles présentées par David sur la chaîne YouTube Tu joues ou quoi ? Dans le prochain épisode, je serai avec Gabriel Diornerin, auteur de jeux narratifs et chef de production chez l'éditeur Playpunk. Rendez-vous dans deux semaines !

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Description

Joëlle Bouhnik est directrice marketing chez l’éditeur québécois Scorpion Masqué.

Avant d’arriver dans le milieu du jeu de société, elle exerçait dans le monde du jeu vidéo.

En 2018, elle a quitté la France pour tenter sa chance au Québec.


Tout comme les auteurs et les illustrateurs, les responsables de la communication doivent faire preuve de créativité.


Rencontre lors du festival international des jeux de Cannes en février 2024.


Editeur Le Scorpion Masqué : https://scorpionmasque.com/fr


Chaîne YouTube : https://www.youtube.com/@TUJOUESOUQUOI

Podcast : https://podcast.ausha.co/tujouesouquoi


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, c'est Stéphanie. Bienvenue sur le podcast Tu joues ou quoi ? dédié à l'univers du jeu de société. Suivez-moi, je vous emmène dans les coulisses à la rencontre des acteurs de ce monde très créatif. Cette semaine, je vous emmène à la découverte du métier de directrice marketing avec Joëlle Bounic, qui travaille chez l'éditeur québécois Scorpion Masqué. Avant d'arriver dans le milieu du jeu de société, elle exerçait dans le monde du jeu vidéo. En 2018, elle a quitté la France pour tenter sa chance au Québec. Tout comme les auteurs et les illustrateurs, les responsables de la communication doivent faire preuve de créativité. Et Joëlle Bounic n'en manque pas. J'ai eu le plaisir de la rencontrer sur le stand de Scorpion masqué lors du Festival des Jeux de Cannes en février dernier. Alors, on est au Festival de Cannes avec Joël Bounic. Bienvenue sur le podcast. Tu es responsable marketing chez Scorpion Masqué. Donc voilà, un métier qu'on ne connaît pas tous. Voilà, un rôle important aussi sur le développement d'un jeu, sur la sortie d'un jeu. Donc, on va parler de tout ça. Bienvenue sur le podcast, Joël.

  • Speaker #1

    Merci de m'accueillir.

  • Speaker #0

    Tu as traversé l'Atlantique pour venir me voir. Alors, pas spécifiquement moi.

  • Speaker #1

    Avec l'accent bien français, mais oui, on a quand même traversé l'Atlantique. Oui,

  • Speaker #0

    quand même. Donc, tu as aussi une histoire d'expat. d'expatriés. On en parlera peut-être un petit peu aussi de ça. Alors, comment on va démarrer, Joël ? Est-ce que déjà, tu es une joueuse ? Oui. Alors, le jeu de société, pour toi, ça a démarré quand ?

  • Speaker #1

    Ça a démarré peut-être il y a... 7 ans, 7-8 ans, avec des petits jeux. Je ne sais plus quel était mon premier jeu, mais j'ai longtemps tourné avec des Kingdomino, Codenames, ce genre de jeux-là, vraiment accessibles. Après, moi, je vais vers des jeux d'initiés. Je ne dépasse pas les jeux de plus d'1h30. Je pense que là, c'est juste...

  • Speaker #0

    C'est le maximum ?

  • Speaker #1

    C'est trop, c'est trop pour moi.

  • Speaker #0

    Quel type de jeu tu joues, par exemple, en ce moment ?

  • Speaker #1

    En ce moment, Far Away, je l'ai pensé.

  • Speaker #0

    vraiment vraiment que ce soit en vrai sur BGA c'est vraiment un coup de coeur un coup de coeur en ce moment alors comment tu es arrivée dans ce monde là dans ce monde ludique alors je crois que tu as un parcours d'abord dans le monde du jeu vidéo initialement même dans le jouer donc j'ai fait jeu vidéo jouer je suis revenue dans le jeu vidéo et

  • Speaker #1

    il y a toujours eu un côté jeu de société qui traînait dans ma tête Et à un moment de ma vie, il y a eu une décision à prendre qui était ou travailler dans le jeu de société, parce que j'avais fait des rencontres avec Asmoday à Paris, en France, ou aller à Montréal pour un métier qui peut-être m'attirait un petit peu moins, mais c'était Montréal et j'avais l'objectif d'y aller depuis bien trois ans à ce moment-là. J'ai choisi Montréal et je me suis dit, si le jeu de société doit me rencontrer, il me rencontrera un jour.

  • Speaker #0

    Donc tu es partie pour travailler dans le milieu du jeu vidéo à ce moment-là ? Oui. D'accord. Qu'est-ce que tu faisais ?

  • Speaker #1

    J'étais brand manager. Donc, en gros, gérer la marque d'un jeu. Gérer le marketing, mais du côté de la marque. Donc vraiment travailler l'identité visuelle, toute la promotion, travailler vraiment en collaboration aussi avec toutes les équipes RP, sur les réseaux sociaux. Vraiment être le garant de la marque de mon jeu.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc le côté vraiment plus marketing.

  • Speaker #1

    Oui, oui, 100% marketing. J'ai toujours fait du marketing, moi.

  • Speaker #0

    D'accord. Quelle est ta formation ?

  • Speaker #1

    École de commerce.

  • Speaker #0

    En France, tu es de quelle région ?

  • Speaker #1

    Je suis parisienne, mais j'ai vécu dix ans à Lyon. Alors mon cœur est quand même à Lyon. Ok.

  • Speaker #0

    Ça marche. Tu avais cette envie de connaître l'expatriation au Québec, c'était un souhait depuis longtemps ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était vraiment un souhait. J'aime beaucoup la France, mais en tout cas, niveau professionnel, je voyais des limites, notamment par rapport aux jeux vidéo, parce que le Québec, c'est un peu la mecque du jeu vidéo.

  • Speaker #0

    Plus que les États-Unis ?

  • Speaker #1

    Ça peut se valoir, mais je n'avais pas envie d'un pays anglophone. Changer de vie, c'est intense. Donc autant essayer de retrouver quelques repères. Et le Québec, c'était aussi par rapport à la qualité de vie. Il y a quelque chose d'attrayant au Québec et c'est bien pour ça qu'on est énormément, autant de Français là-bas. Et au Scorpion masqué, je pense qu'on est plus de Français que de Québécois.

  • Speaker #0

    Alors j'ai posé la question à Martin, il disait qu'effectivement, les Québécois étaient minoritaires.

  • Speaker #1

    Et après, il y a Scorpion masqué et Randolph, alors ça change un petit peu la donne. Mais... La France domine, mais dans le bon sens.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaît au Québec ? On divague un petit peu, mais qu'est-ce qui te plaît là-bas ? Le fait d'avoir quelques années de recul.

  • Speaker #1

    La qualité de vie, la gentillesse des gens, la tolérance. Des choses que j'ai l'impression qui se sont un peu perdues peut-être en France ces derniers temps. Ça a la tranquillité. Il y a vraiment un côté tranquille, mais pas pour autant pas sérieux. C'est vraiment juste... un meilleur équilibre travail et vie personnelle. Oui,

  • Speaker #0

    il y a un bon équilibre vie personnelle, justement parce que j'avais cette image un peu comme les Américains où on se dédie un peu au boulot.

  • Speaker #1

    Non, il y a vraiment le style anglo et le style québécois, je dirais. Il faut se mettre ses propres limites, mais c'est facile de les atteindre. Il n'y a pas ce côté il faut se dédier, il faut se dédier, il faut se dédier Oui, il faut faire son travail et on le fait parce qu'on a envie de le faire et parce que la compagnie nous donne envie de le faire aussi. Mais il n'y a vraiment pas le côté corps de cou. Non, si on a besoin de partir parce qu'on a des impératifs, parce que des enfants sont malades… on part et puis on s'arrange. Ok. Donc, c'est ça, côté professionnel, j'aurais du mal à revenir en France pour ça, par exemple.

  • Speaker #0

    Ah oui ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, tu étais dans le milieu du jeu de vidéo. Comment t'es arrivée chez Scorpion Masqué ? Comment ça s'est fait, la transition ? C'est une opportunité ?

  • Speaker #1

    Un peu par hasard au début, quand je suis arrivée à Montréal, comme j'avais ce petit regret de jeu de société par rapport aux deux offres dont je parlais, j'avais écrit à Christian, fondateur du Scorpion, à l'époque où il était encore là. Je lui avais écrit en disant Bonjour, est-ce que vous cherchez des gens au marketing ? Puis il m'a dit Non, à cette époque-là du scorpion masqué, ce n'était pas ce que c'est aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Tu parles de quelle époque ?

  • Speaker #1

    En 2018.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il n'y avait pas autant de moyens qu'il y en a aujourd'hui. Ce n'était juste pas la priorité. La priorité, c'était de faire les jeux. Et puis ensuite, de compter sur la notoriété du Scorpion déjà établie et de faire avec les moyens du port. Mais le studio a évolué, le studio a grandi et à un moment donné, il y a eu cette opportunité-là. Donc moi, comment est-ce que j'ai commencé au Scorpion ? C'est qu'à un moment, j'avais envie de changer de travail, j'avais envie de quitter le jeu vidéo. J'ai vu une offre chez Randolph. Ils cherchaient quelqu'un en marketing. Je savais que ça ne collait pas à mon profil. Je savais que j'étais... plus expérimenté que ce qu'il ne recherchait. Mais j'ai postulé pareil. Je me suis dit, moi je suis quelqu'un qui aime vraiment bien le social, et je me suis dit, je vais postuler, puis on va voir ce qu'il se passe. Donc là, j'ai rencontré Joël, le chef de studio de Randolph, qui était accompagné de Manuel, le chef de studio de Scorpion. Puis on a échangé, et on s'est rendu compte, tous ensemble, à un moment donné, que le poste ne matchait pas, parce qu'il était plus aussi orienté de distribution. Puis moi, j'ai plus un profil studio, et on a été rendu à se dire, ok. Ça ne marche pas pour cette fois. Je pense que moi, je ne suis pas faite pour ce poste-là. Mais la vie fait peut-être bien les choses et on se retrouvera. Et en fait, on a gardé contact avec Joël. Et à un moment donné où l'opportunité s'est présentée, je lui ai écrit et je lui ai dit Salut ! Est-ce qu'on pourrait échanger ? Il y a peut-être quelque chose. L'histoire est drôle, c'est qu'au début, il n'y avait rien. Le jour où on s'est parlé, il n'y avait rien.

  • Speaker #0

    Il n'y avait rien en termes de communication ?

  • Speaker #1

    Il n'y avait pas de place pour moi parce que tout était comblé. Ils étaient plus dans une dynamique de maintien que de construction. Et puis, il y a quelqu'un qui a démissionné chez eux. Ça a créé une ressource budgétaire. Et en gros, il m'a été offert un poste qui a été créé de responsable marketing studio pour Randolph et Scorpion.

  • Speaker #0

    Oui, parce que toi, tu es arrivée après la fusion, le rachat par Randolph et le groupe Hachette.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Donc, à un moment donné, il y a eu cette opportunité studio, vraiment studio et pas distribution, pour les deux entités, Scorpion et Randolph. La vie au Scorpion Masqué et au Randolph fait que c'était impossible de tenir les rênes des deux studios pour une personne. Donc ce qui s'est passé, c'est que mon quotidien était plus rempli de Scorpion Masqué et je me suis naturellement orientée vers la direction marketing de Scorpion. et ensuite les choses ont changé aussi parce qu'il y a quelqu'un maintenant qui est responsable du marketing au Randolph je pense qu'on va arriver à un moment donné à cette question dans la discussion mais le milieu se professionnalise aussi et du coup l'idée c'est vraiment de mettre les bonnes personnes à la bonne place et d'avoir vraiment quelqu'un responsable du marketing à proprement parler être un couteau suisse comme ça pouvait l'être avant aussi où chacun faisait un peu de tout peut-être c'est ça, après par contre je pense qu'il faut être couteau suisse d'une manière ou d'une autre, dans le sens où le marketing, c'est une définition un peu large. Aujourd'hui, quand je demande à quelqu'un c'est quoi pour toi le marketing ? il y a mille réponses. Le fait est que pour moi, les réseaux sociaux, par exemple, c'est déconnecté du marketing, mais il faut quand même les gérer. Donc moi, je n'ai pas forcément cette connaissance, mais je les gère pareil. Donc il faut être quand même plutôt suisse, mais c'est difficile d'avoir l'expertise sur tout. bien sûr c'est une super chouette expérience parce que on touche à tout mine de rien là on parle du marketing mais je suis à un moment donné à une place où par exemple j'assiste aussi Manu parfois sur les développements j'ai mon avis oui parce que ça reste une équipe et qui oui c'est ça qui du coup travaille en équipe et qui sur les projets vous investissez c'est ça et c'est chouette parce que j'apporte mon input marketing aussi sur le développement, sur un plateau de jeu, sur une boîte, sur un peu tout donc c'est chouette, il y a cette place pour ça aussi et puis on construit des relations mine de rien il y a quelque chose aussi dans le jeu de société c'est que les gens en restent Je pense qu'il y a les mêmes acteurs depuis des années et des années. C'est un milieu qui donne aussi envie de rester, de construire.

  • Speaker #0

    Oui, et puis c'est un milieu en essor depuis quelques temps, alors on souhaite que ça continue cette montée. Quelles sont tes missions ? Justement, plus précisément, comme tu dis, marketing, ça ne parle pas forcément. C'est quoi ton boulot au quotidien et tes tâches diverses et variées ?

  • Speaker #1

    C'est justement ma mission de faire ma fiche de poste en ce moment, donc on peut y penser ensemble. Mais concrètement, je gère les réseaux sociaux du Scorpion. Donc créer le contenu par rapport à l'actualité, aux stratégies de lancement des jeux. Il y a aussi le contact avec toutes les personnes qui sont sur ces réseaux à entretenir. Après, ce n'est pas forcément une tâche dans le sens où, comme je disais tout à l'heure, j'aime vraiment le côté social. Et puis, c'est cool de parler à tout ce monde-là. C'est juste frustrant de ne pas les voir autant que d'autres studios qui sont en France. Parce qu'au final, ça se condense à... À Cannes et puis à Essen, parfois il y a certaines personnes qui font le voyage jusqu'en Allemagne. Donc c'est chouette, ça fait deux fois à l'année. Mais voilà, et mine de rien, c'est quand même plus agréable de voir les gens pour construire une relation. Mais je pense que j'aime ça et que j'arrive aussi à le faire avec six heures de décalage. Donc c'est chouette. Mais il y a du coup ce côté-là, les réseaux sociaux. Puis je pense que pour moi, le cœur du métier, en tout cas moi, ce que j'aime faire, c'est vraiment penser à des stratégies de lancement. C'est penser à un vrai plan qui est six mois avant le jeu.

  • Speaker #0

    C'est ça, donc c'est vraiment accompagner la sortie du jeu. Il y a l'accompagnement un peu avant, pendant et le après.

  • Speaker #1

    Beaucoup avant même. C'est vraiment définir, c'est vraiment faire la stratégie, donc définir les piliers, le positionnement, les points clés. Et puis après, regarder une timeline, se définir des objectifs, des stratégies, des tactiques qui sont très opérationnelles pour soutenir le jeu. Donc il y a vraiment cette réflexion en amont qui est faite et qui est importante au final. Parce qu'il faut définir vraiment toute la bible marketing du jeu, définir le langage, puis après pouvoir le passer au monde. Quand on fait un communiqué de presse par exemple, on définit tout le langage. Et puis le but d'un communiqué de presse, c'est que... Les journalistes reprennent. nos mots, tel quel. Donc il y a vraiment tout un univers promotionnel à créer, en fait.

  • Speaker #0

    Tu peux me donner un exemple un peu concret sur une sortie en cours ou à venir ? Je ne sais pas quel est le bon exemple à prendre, mais...

  • Speaker #1

    Je pense qu'un bon exemple, c'est Sky Team, par exemple. Ça a été vraiment, comme on le disait, quels sont les objectifs ? Parmi les objectifs, c'est d'être parmi les meilleurs jeux à deux. d'être dans le top des meilleurs jeux à deux à la fin de l'année, c'est d'aller au-delà du jeu de société, donc essayer de toucher une audience un peu plus mainstream. C'est quoi mes moyens ? Faire des partenariats, réfléchir à quel partenariat, essayer de targeter la presse qui sera vraiment attentive à ce genre de jeu. Par exemple, je vais facilement plus aller voir des influenceurs qui sont spécialisés dans les jeux à deux, qui jouent beaucoup à deux, versus des influenceurs qui sont plus sur des jeux familiaux, par exemple. En tout cas, en première cible, ça va être ça. Et puis après, dans les tactiques, quand je parlais d'aller chercher une audience plus mainstream, c'est les pilotes de ligne. Moi, j'ai travaillé avec deux pilotes de ligne, un premier en France. J'ai essayé de faire... Un pilote, un territoire. Ça,

  • Speaker #0

    c'était super.

  • Speaker #1

    En France, on a travaillé avec Maxime. Sa chaîne, c'est Max le pilote. Il est pilote à Air France.

  • Speaker #0

    Pilote et influenceur.

  • Speaker #1

    Pilote et sur les réseaux. En fait, lui, il vulgarise l'aviation et il explique un petit peu ce qui se passe dans un avion. Je trouve ça chouette parce que les gens ont peur des turbulences et pensent que les turbulences vont faire que l'avion va se crasher. Absolument pas. Ça ne tombera pas. Ce n'est pas ça qui fera que l'avion tombera. Il arrive à vulgariser un petit peu l'aviation et c'est chouette. Puis moi, j'ai aimé la personnalité qu'il dégageait via son profil. Donc je l'ai contacté, je lui ai dit Salut, on fait un jeu avec une thématique très très forte de l'aviation, un coop à deux. J'aimerais vraiment pouvoir collaborer ensemble pour avoir l'opinion d'un vrai pilote, même si l'auteur avait déjà collaboré lui avec des pilotes pour le développement. Là, je suis allée chercher un peu la validation post-développement. Et puis, je lui ai pitché l'idée. Il était là, ça m'intéresse, j'aimerais bien en savoir un peu plus. Je lui ai présenté le jeu, il l'a testé.

  • Speaker #0

    Il fallait piquer sa curiosité, effectivement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et puis, du coup, on a décidé de travailler ensemble et de faire un petit teaser. Puis, lui a fait une vidéo sur sa chaîne en mettant en parallèle le jeu et la réalité. Et ça, c'était vraiment intéressant et c'est ce qui fait que ça va parler. Et puis lui n'était pas du tout intéressé dans tout ce qui est juste partenariat commercial. Je veux dire, il n'aurait jamais vendu des cotons-tiges, même si éventuellement c'est utile. Mais ce que je veux dire, c'est que le produit de beauté, non, ça ne marche pas, ça ne l'intéresse pas.

  • Speaker #0

    Ça avait un vrai rapport. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Un jeu intelligent, pour reprendre ses mots, un jeu intelligent qui va vraiment refléter une réalité d'un cockpit. Ça a matché, donc ça a matché. Il a fait la vidéo avec des super bons résultats. Et là, je parle... résultat même pour moi qualitatif parce que les gens disaient ah waouh c'est juste trop bien et c'est vrai que c'est un jeu qui mine de rien quand on aime l'aviation ou quand on rêve d'être pilote ça nous ça vend du rêve ça nous fait rêver un petit peu donc c'est ça c'est ça vraiment la démarche et réfléchir vraiment en entonnoir et comment est-ce que je vais répondre à mon objectif global avec maxime on a répondu à l'objectif d'atteindre une audience pas joueuse mais vraiment plus mainstream.

  • Speaker #0

    Oui, et après, il y a même des joueurs qui se prenaient en photo avec leur jeu de part en avion.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai des gens, du coup, de par la chaîne de Maxime, qui sont contrôleurs aériens, et qui prenaient des photos à Charles de Gaulle, dans leur tour de contrôle, en train de jouer. Et c'est génial. C'est vraiment chouette. Donc ça, c'était pour la France. Au Québec, j'ai sollicité Robert Pichet, le commandant Robert Pichet, qui est un héros national au Québec. C'est un peu ce qu'est, enfin, il est au Québec, ce qu'est le pilote qui a atterri sur le Hudson aux Etats-Unis. Donc lui a fait un vol plané de 19 minutes, si je me souviens bien. sans réacteur. Et en gros, à un moment donné, il n'y avait plus de fioul, il n'y avait plus de réacteur. Et il a fait des virages en lacets, vraiment gauche, droite, gauche, droite, pour essayer de perdre de latitude, pour essayer de réguler la vitesse et atterrir en urgence sur une base aérienne aux Açores. Et on a reproduit ce scénario-là dans le jeu avec un goodies vraiment disponible exclusivement au Québec. mais aussi en print and play sur notre site parce qu'on essaye vraiment de faire en sorte que les gens puissent partager les goodies de chacun c'est quand même plus sympa et c'est super chouette ça a même été au delà de faire une promotion ça a été aussi de se sentir dans

  • Speaker #0

    une réalité c'est ça,

  • Speaker #1

    et qu'une personne comme ça qui n'est absolument pas joueuse essayent le jeu, ils jouent et disent c'est vraiment super malin et vous avez vraiment réussi à retranscrire le vol que j'ai fait dans le jeu c'est intelligent,

  • Speaker #0

    c'est chouette et bravo ça n'a pas de prix vous allez gagner des nouveaux joueurs dans le monde de l'aviation c'est chouette donc objectif atteint c'est un beau succès SkyTeam en termes de vente est-ce que tu peux dire un peu ?

  • Speaker #1

    on peut dire les choses parce que on avait communiqué il n'y a pas si longtemps sur le top 3 des ventes Scorpion dans le monde. Première place, il y avait Turing Machine. Pas mal pour un jeu auquel beaucoup de monde ne croyait pas avant la sortie. C'était vraiment une belle victoire. Surtout qu'il était numéro 1 des ventes un an après sa sortie. Ça, c'est chouette. De nos ventes, en tout cas. Et puis Sky Team était en deuxième place, alors qu'il était sorti juste deux mois auparavant.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    donc je crois que c'était 60 000 ventes donc un décollage en trombe exactement en espérant qu'il n'atterrisse pas oui il faut qu'il prenne son temps mais c'est chouette ça a été le plus gros démarrage d'un jeu de Scorpion masqué je pense qu'on a été plusieurs à se dire ça mérite une nomination aux As d'or cette année parce

  • Speaker #0

    qu'effectivement il avait ce côté coopératif aussi à deux joueurs qu'on n'a pas forcément parce que souvent c'est du duel et ça fonctionne très bien effectivement et même si on est moi particulièrement, moi je ne suis pas très passionnée d'aviation mais c'est vrai que pour le coup on se prend vraiment au jeu il y a vraiment un côté,

  • Speaker #1

    on a déçu mais pour de vrai il y a 4000 jeux qui sortent à l'année la compétition elle est féroce, c'est dur et puis la sélection d'initiés est vraiment belle c'est vraiment chouette et il y a des très bons jeux on parlait de Far Away tout à l'heure vraiment il y a des super jeux on ne les mérite pas pour autant on est super fiers de ce qu'on a accompli mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de jeux et c'est difficile honnêtement

  • Speaker #0

    pour un jury de choisir trois jeux parmi cette mission impossible c'est une mission presque méritée je trouve maintenant c'est vrai que les catégories évoluent depuis des années, mais qui est presque aujourd'hui maintenant une catégorie de joueurs. Parce que c'est vrai que ça a pris de l'ampleur.

  • Speaker #1

    C'est vrai, oui, peut-être.

  • Speaker #0

    Bon, on en reparlera.

  • Speaker #1

    Ça fait beaucoup de catégories, beaucoup de choix.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, après, c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'est un segment qui tend à grandir. Je ne sais pas si ça a commencé avec les confinements et tout ça.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas que ça a joué. On s'est tous retrouvés à deux.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'est un segment qui grandit. Et moi-même, c'est vrai que dès qu'il y a un jeu qui est recommandé pour deux joueurs, moi, il attire particulièrement mon attention.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu vois des différences notables sur les marchés, entre marchés français et marchés québécois ? Des différences de marché francophone ?

  • Speaker #1

    Il y a vraiment une grande différence entre le marché français et le marché québécois. Il y a une implantation du jeu de société qui est vraiment différente. Je pense qu'il y a encore de la marge au Québec. mais Randolph a vraiment bien fait ça et est vraiment un acteur clé dans le jeu de société pour avoir développé le jeu de société au Québec mais la France reste notre marché principal pour nous et il y a à raison mais les gens pensent que Scorpion Masqué est français et non québécois donc il y a encore du travail à faire par rapport à ça et en même temps quand je dis à raison c'est qu'on n'a pas l'accent chantant mais oui il y a une différence en termes de jeu En termes d'ADN de jeu, par exemple, Flashback Zombie Kids a vraiment bien marché en France. beaucoup moins au Québec. Est-ce qu'on a des explications ? Pas forcément, mais il y a des différences. En tout cas, ça se voit dans les chiffres.

  • Speaker #0

    Ce ne sont pas forcément les mêmes jeux qui fonctionnent dans votre catalogue, dans l'un ou l'autre côté ?

  • Speaker #1

    Il y a des exceptions. Par exemple, Sky Team a très bien marché au Québec et en France. Je citais Flashback Zombie Kids, mais Turing Machine également. Turing Machine a mieux marché en France qu'au Québec. Je ne dis pas du tout que ce n'était pas bon, mais juste moins. C'est ça, il y a une ADN du marché qui est quand même assez différente.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

  • Speaker #1

    En fait, ce qui me plaît, c'est de pouvoir faire du marketing dans le jeu de société. Mais vraiment parce que, comme je le disais tout à l'heure, moi au début, j'avais peur que ce soit un milieu qui n'offre pas cette opportunité-là. et du coup je trouve ça vraiment chouette de pouvoir le faire et d'avoir la chance de le faire après moi ce que j'aime vraiment c'est tout le travail de réflexion de la stratégie puis monter des partenariats ça c'est vraiment quelque chose que j'apprécie beaucoup peut-être moins fun de

  • Speaker #0

    faire du marketing dans le milieu automobile, après ça dépend si on est passionné c'est ça,

  • Speaker #1

    je pense que ça dépend de la passion et en même temps le milieu de l'automobile a beaucoup de moyens donc ça serait peut-être le fun de faire ça là-bas c'est peut-être pas le bon exemple alors mais... les machines à laver peut-être l'électroménager mais c'est ça après on parlait du jeu vidéo tout à l'heure il n'y a pas non plus les mêmes moyens dans le jeu vidéo que le jeu de société dans le jeu vidéo une bande annonce d'un jeu c'était 300 000 dollars il faut enlever 3 zéros peut-être pour le jeu de société donc c'est vrai que ce n'est pas du tout les mêmes budgets et il faut faire en fonction et c'est la difficulté aussi du jeu de société quand on en fait la promotion, c'est que d'une, les quantités de production sont définies bien avant la sortie. Donc, il faut réussir à modérer son marketing. On ne lâche pas les chevaux sur le premier print. Oui, bien sûr. Il faut en garder un petit peu dans la sacoche pour après. Ça, c'est un exercice qui n'est pas facile, le fait de vouloir modérer les choses parce qu'on a tendance à vouloir tout faire du premier coup et y aller vraiment banco. Mais non. C'est important vraiment de modérer ça et c'est difficile de balancer entre ses envies, le budget, puis les quantités de jeux. qui sont produites. Parce qu'à un moment donné, faire la promotion d'un jeu qui est en rupture, ça a moins d'intérêt. Donc il faut vraiment arriver à se torper sur cette vague de rupture, retour en stock, rupture...

  • Speaker #0

    Et aussi à gérer une certaine longévité aussi. Oui, aussi. Une fois qu'un nouveau jeu est sorti, pas tout miser non plus sur cette nouveauté, mais continuer à faire vivre les autres. Ça aussi, c'est peut-être pas forcément facile d'équilibrer tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai parce que... Par exemple, l'année 2023, on a beaucoup travaillé sur Turing aussi, on ne l'a pas laissé tomber et puis on ne le laisse toujours pas tomber. Aujourd'hui, on est à 18 langues, je crois, pour Turing et je continue de travailler avec les clients pour localiser le site TuringMachine.info. je travaille sur Turing, je pense, une fois ou deux par semaine. Et ce n'est pas des jeux qu'on veut laisser tomber. Par contre, il faut faire face à une réalité qui est la ressource, la ressource humaine, dans le sens où, c'est ce que je disais, on a plein d'idées, on a plein d'envie, mais on a juste deux mains, un cerveau. Et voilà, peut-être que le jour... En tout cas, le jour où moi j'ai une équipe, peut-être qu'on arrivera à faire d'autres choses. Mais là, aujourd'hui, c'est vraiment prioriser. Il faut prioriser, en fait, tout le temps.

  • Speaker #0

    Et alors, quelles sont tes contraintes et tes libertés dans ton métier et dans ton poste, plus précisément chez Scorpion Masqué ?

  • Speaker #1

    Mes contraintes ? Les sous.

  • Speaker #0

    Oui, tu viens de l'évoquer.

  • Speaker #1

    Les sous et puis parfois, comme je dis, le fait qu'il y ait un seul chargé de projet, il y ait une seule personne au marketing. On a beaucoup d'aide, on a de l'aide au graphisme, mais c'est des ressources partagées aussi avec... Avec Randolph et avec Hachette, comment est-ce qu'on fait pour exécuter tout ce qu'on a envie de faire ? Je dirais contrainte de sous et humaine. Mes libertés, c'est ma créativité. J'ai la chance de travailler avec des gens qui sont aussi ouverts à recevoir les idées. parfois pas toujours ouverts à ce qu'on les exécute, mais en tout cas ouverts à les recevoir et peut-être les mettre de côté parce que ce n'est juste pas le moment maintenant, mais que dans trois mois, oui, en fait, ça se fera. Et on aime bien tester aussi des nouvelles choses dans la limite du raisonnable parce qu'il y a aussi une difficulté dans le milieu, c'est mesurer le retour sur l'investissement. c'est super difficile. Mettons qu'on a travaillé avec Maxime pour SkyTeam, combien de ventes ça a généré ? Lui peut le savoir si des gens lui disent, j'ai acheté le jeu grâce à toi. Les magasins peuvent savoir si quelqu'un dit, moi j'ai reçu une personne qui cherchait vraiment le jeu dont Machin a parlé. Mais sinon, j'ai aucune idée de l'impact de certaines actions. Par exemple, pour Turing Machine, on avait collaboré avec Fabien. avec Fabien Olicard, il y a plus d'un an.

  • Speaker #0

    Oui ! Sa vidéo a bien marché.

  • Speaker #1

    Sa vidéo a super bien marché. Et puis lui a dit des trucs vraiment géniaux sur le jeu. Mais je ne le sais pas. J'ai des retours parfois de BlackRock, qui est notre distributeur pour la France, qui nous disent, là, j'ai une personne qui est venue acheter un jeu. C'était cool, par exemple, il y a une semaine ou deux, parce que le jeu est passé dans une émission française un dimanche au chalet. Un dimanche à la campagne, pardon. D'accord. C'est le Québécois qui est revenu. Mais voilà. Parfois, on le sait parce que les gens vont en magasin avec un objectif bien spécifique. Mais sinon, c'est super dur de savoir quel est l'impact d'une opération. On peut l'imaginer, mais c'est difficile de dire Ok, je le sais que c'est ça qui a fait que…

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que c'est toujours un petit peu le brouillard. Mais après, ça se voit, je pense, quand même sur le long terme.

  • Speaker #1

    si un jeu a marqué les esprits je pense que tous les efforts qu'on a fait tant sur le développement que sur la promotion par exemple de Sky Team je pense que ça a payé c'est sûr et il y a une confiance aussi au fur et à mesure justement de plusieurs succès à la suite des jeux qui marchent bien ils commencent à avoir une marque de fabrique

  • Speaker #0

    Scorpion Masqué, je pense que ça aide aussi sur la place de cette maison d'édition aujourd'hui dans le monde ludique oui je pense que ça joue et nous on est...

  • Speaker #1

    on est quand même super fiers et vraiment, ça rend fier quand les gens nous disent c'est un nouveau jeu Scorpion masqué, ça devrait être cool, c'est quand même chouette. Et nous, on n'a pas cette prétention de dire, ok, c'est Scorpion, c'est chouette. C'est le jeu qui va casser la baraque. Par contre, on peut dire que c'est un jeu Scorpion masqué et que nous, on est vraiment attentionnés. Je ne suis absolument pas français, mais attentifs. On est vraiment attentifs à la qualité. Il y a une marque de fabrique qui est vraiment importante. C'est lancer un jeu abouti, essayer d'avoir une touche vraiment ingénieuse, on va dire ça comme ça. Quelque chose de spécial et vraiment du matériel de qualité. Je pense que c'est ce qui ressort et c'est là où nous on veut aller.

  • Speaker #0

    Et c'est ce qu'il y a à défendre. C'est intéressant d'avoir ta vision aussi de comment on aborde la communication autour du jeu, je te remercie de l'avoir partagé je te propose qu'on termine par un petit portrait chinois ludique avec 3 questions si tu étais une mécanique de jeu, laquelle serais-tu ?

  • Speaker #1

    Je serais un stop ou un corps D'accord,

  • Speaker #0

    t'aimes bien prendre des risques Ouais,

  • Speaker #1

    dans la limite du raisonnable et de mes propres limites mais oui, j'ai l'impression que la vie est un risque de manière générale En fait, non. C'est juste vivre sa vie sans prendre de risques. C'est juste, pour moi, voué à avoir des regrets sur le long terme.

  • Speaker #0

    Ça peut être un peu triste.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Si tu étais un mode de jeu, plutôt coopératif, compétitif, solo, semi-coopératif aussi, par équipe ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais semi-coopératif, dans le sens où... Je trouve que la vie à deux est super chouette. Mais c'est important de garder son individualité, d'être qui on est et de jamais se perdre dans l'autre. Je pense que c'est ça, je serais semi-coopératif.

  • Speaker #0

    Ok. Si tu étais un auteur de jeu ?

  • Speaker #1

    Je serais Bruno Catala, juste pour la fame.

  • Speaker #0

    Pour la fame, c'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    C'est quand même un des chouchous, un des auteurs chouchous en France. Après, il y a quand même beaucoup de concurrence. Je trouve que... Je trouve qu'il y a vraiment beaucoup d'auteurs qui se sont révélés. Et c'est super chouette parce que c'est important qu'il n'y ait pas le monopole quelque part. Mais oui, je serai Bruno Cadala juste pour la faille.

  • Speaker #0

    Ok, cool. Si tu avais quelqu'un à me proposer à mon micro pour une prochaine interview dans le monde ludique, tu pourrais me proposer qui ?

  • Speaker #1

    Très, très bonne question.

  • Speaker #0

    Ça peut être un collaborateur, un auteur, un illustrateur, quelqu'un qui travaille dans l'ombre, un autre éditeur. Je ne sais pas. quelqu'un qui t'affectionnerait, je pense que ce sera intéressant d'échanger.

  • Speaker #1

    C'est vraiment difficile.

  • Speaker #0

    C'est pas de question piège ?

  • Speaker #1

    Non, je ne la prends même pas comme une question piège, je trouve ça juste. Super difficile. Là, comme ça, j'ai vraiment envie de te dire Sébastien, le DA du Scorpion masqué. Parce que je trouve que... C'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup, donc je trouve que c'est une personne énorme, mais c'est surtout au Scorpion, la personne qui a proposé de présenter Turing comme il a été présenté. C'est lui qui a eu l'idée de la boîte de jeux. perforé avec les règles derrière qui ramènent la couleur. C'est lui qui a aussi, toujours en collaboration avec Manu, mais il y a vraiment des idées qui émanent de lui dans la réalisation aussi. Il avait suggéré le truc qui a beaucoup fait rire les gens quand on leur présentait, le fait que si on range mal la boîte, si on met mal le couvercle, si on met le couvercle dans le mauvais sens par rapport au dos de la boîte, la boîte dit que c'est faux. Donc il y a le petit carré. Et je trouve ça génial. Puis Sky Team aussi, il a fait énormément en termes de plateau de jeu. Et peut-être que parfois, les directeurs artistiques sont un peu dans l'ombre.

  • Speaker #0

    C'est un rôle super important.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas sûre qu'il répondrait aux questions de sa timidité. Comment il s'appelle ? Sébastien Bizas. Ok,

  • Speaker #0

    écoute, pourquoi pas. Tu en parleras. Oui. Je te remercie en tout cas, Joël, d'avoir joué le jeu de l'interview parce que ce n'est pas forcément facile quand on est dans l'ombre, justement.

  • Speaker #1

    J'ai fait de mon mieux.

  • Speaker #0

    C'était très bien. Je te propose de terminer par notre phrase habituelle sur le podcast comme sur la chaîne. C'est Avec Joël Bounik, tu joues ou quoi ? et le tu joues ou quoi ? on le fait ensemble. Alors, avec Joël Bounik, tu joues ou quoi ? Depuis cette interview à Cannes, le jeu Sky Team a continué son ascension. On vient d'apprendre il y a quelques jours sa nomination au Spiel des Sierros dans la catégorie Jeux de l'année. Il est en concurrence avec deux jeux français, Captain Flip et Sur les traces de Darwin. Le résultat est attendu le 21 juillet. J'espère que cette interview avec Joël Bounic vous a plu. N'hésitez pas à me laisser un commentaire sur les réseaux sociaux et à me partager vos suggestions d'interview. Et n'oubliez pas d'aller visionner les vidéos règles présentées par David sur la chaîne YouTube Tu joues ou quoi ? Dans le prochain épisode, je serai avec Gabriel Diornerin, auteur de jeux narratifs et chef de production chez l'éditeur Playpunk. Rendez-vous dans deux semaines !

Description

Joëlle Bouhnik est directrice marketing chez l’éditeur québécois Scorpion Masqué.

Avant d’arriver dans le milieu du jeu de société, elle exerçait dans le monde du jeu vidéo.

En 2018, elle a quitté la France pour tenter sa chance au Québec.


Tout comme les auteurs et les illustrateurs, les responsables de la communication doivent faire preuve de créativité.


Rencontre lors du festival international des jeux de Cannes en février 2024.


Editeur Le Scorpion Masqué : https://scorpionmasque.com/fr


Chaîne YouTube : https://www.youtube.com/@TUJOUESOUQUOI

Podcast : https://podcast.ausha.co/tujouesouquoi


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, c'est Stéphanie. Bienvenue sur le podcast Tu joues ou quoi ? dédié à l'univers du jeu de société. Suivez-moi, je vous emmène dans les coulisses à la rencontre des acteurs de ce monde très créatif. Cette semaine, je vous emmène à la découverte du métier de directrice marketing avec Joëlle Bounic, qui travaille chez l'éditeur québécois Scorpion Masqué. Avant d'arriver dans le milieu du jeu de société, elle exerçait dans le monde du jeu vidéo. En 2018, elle a quitté la France pour tenter sa chance au Québec. Tout comme les auteurs et les illustrateurs, les responsables de la communication doivent faire preuve de créativité. Et Joëlle Bounic n'en manque pas. J'ai eu le plaisir de la rencontrer sur le stand de Scorpion masqué lors du Festival des Jeux de Cannes en février dernier. Alors, on est au Festival de Cannes avec Joël Bounic. Bienvenue sur le podcast. Tu es responsable marketing chez Scorpion Masqué. Donc voilà, un métier qu'on ne connaît pas tous. Voilà, un rôle important aussi sur le développement d'un jeu, sur la sortie d'un jeu. Donc, on va parler de tout ça. Bienvenue sur le podcast, Joël.

  • Speaker #1

    Merci de m'accueillir.

  • Speaker #0

    Tu as traversé l'Atlantique pour venir me voir. Alors, pas spécifiquement moi.

  • Speaker #1

    Avec l'accent bien français, mais oui, on a quand même traversé l'Atlantique. Oui,

  • Speaker #0

    quand même. Donc, tu as aussi une histoire d'expat. d'expatriés. On en parlera peut-être un petit peu aussi de ça. Alors, comment on va démarrer, Joël ? Est-ce que déjà, tu es une joueuse ? Oui. Alors, le jeu de société, pour toi, ça a démarré quand ?

  • Speaker #1

    Ça a démarré peut-être il y a... 7 ans, 7-8 ans, avec des petits jeux. Je ne sais plus quel était mon premier jeu, mais j'ai longtemps tourné avec des Kingdomino, Codenames, ce genre de jeux-là, vraiment accessibles. Après, moi, je vais vers des jeux d'initiés. Je ne dépasse pas les jeux de plus d'1h30. Je pense que là, c'est juste...

  • Speaker #0

    C'est le maximum ?

  • Speaker #1

    C'est trop, c'est trop pour moi.

  • Speaker #0

    Quel type de jeu tu joues, par exemple, en ce moment ?

  • Speaker #1

    En ce moment, Far Away, je l'ai pensé.

  • Speaker #0

    vraiment vraiment que ce soit en vrai sur BGA c'est vraiment un coup de coeur un coup de coeur en ce moment alors comment tu es arrivée dans ce monde là dans ce monde ludique alors je crois que tu as un parcours d'abord dans le monde du jeu vidéo initialement même dans le jouer donc j'ai fait jeu vidéo jouer je suis revenue dans le jeu vidéo et

  • Speaker #1

    il y a toujours eu un côté jeu de société qui traînait dans ma tête Et à un moment de ma vie, il y a eu une décision à prendre qui était ou travailler dans le jeu de société, parce que j'avais fait des rencontres avec Asmoday à Paris, en France, ou aller à Montréal pour un métier qui peut-être m'attirait un petit peu moins, mais c'était Montréal et j'avais l'objectif d'y aller depuis bien trois ans à ce moment-là. J'ai choisi Montréal et je me suis dit, si le jeu de société doit me rencontrer, il me rencontrera un jour.

  • Speaker #0

    Donc tu es partie pour travailler dans le milieu du jeu vidéo à ce moment-là ? Oui. D'accord. Qu'est-ce que tu faisais ?

  • Speaker #1

    J'étais brand manager. Donc, en gros, gérer la marque d'un jeu. Gérer le marketing, mais du côté de la marque. Donc vraiment travailler l'identité visuelle, toute la promotion, travailler vraiment en collaboration aussi avec toutes les équipes RP, sur les réseaux sociaux. Vraiment être le garant de la marque de mon jeu.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc le côté vraiment plus marketing.

  • Speaker #1

    Oui, oui, 100% marketing. J'ai toujours fait du marketing, moi.

  • Speaker #0

    D'accord. Quelle est ta formation ?

  • Speaker #1

    École de commerce.

  • Speaker #0

    En France, tu es de quelle région ?

  • Speaker #1

    Je suis parisienne, mais j'ai vécu dix ans à Lyon. Alors mon cœur est quand même à Lyon. Ok.

  • Speaker #0

    Ça marche. Tu avais cette envie de connaître l'expatriation au Québec, c'était un souhait depuis longtemps ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était vraiment un souhait. J'aime beaucoup la France, mais en tout cas, niveau professionnel, je voyais des limites, notamment par rapport aux jeux vidéo, parce que le Québec, c'est un peu la mecque du jeu vidéo.

  • Speaker #0

    Plus que les États-Unis ?

  • Speaker #1

    Ça peut se valoir, mais je n'avais pas envie d'un pays anglophone. Changer de vie, c'est intense. Donc autant essayer de retrouver quelques repères. Et le Québec, c'était aussi par rapport à la qualité de vie. Il y a quelque chose d'attrayant au Québec et c'est bien pour ça qu'on est énormément, autant de Français là-bas. Et au Scorpion masqué, je pense qu'on est plus de Français que de Québécois.

  • Speaker #0

    Alors j'ai posé la question à Martin, il disait qu'effectivement, les Québécois étaient minoritaires.

  • Speaker #1

    Et après, il y a Scorpion masqué et Randolph, alors ça change un petit peu la donne. Mais... La France domine, mais dans le bon sens.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaît au Québec ? On divague un petit peu, mais qu'est-ce qui te plaît là-bas ? Le fait d'avoir quelques années de recul.

  • Speaker #1

    La qualité de vie, la gentillesse des gens, la tolérance. Des choses que j'ai l'impression qui se sont un peu perdues peut-être en France ces derniers temps. Ça a la tranquillité. Il y a vraiment un côté tranquille, mais pas pour autant pas sérieux. C'est vraiment juste... un meilleur équilibre travail et vie personnelle. Oui,

  • Speaker #0

    il y a un bon équilibre vie personnelle, justement parce que j'avais cette image un peu comme les Américains où on se dédie un peu au boulot.

  • Speaker #1

    Non, il y a vraiment le style anglo et le style québécois, je dirais. Il faut se mettre ses propres limites, mais c'est facile de les atteindre. Il n'y a pas ce côté il faut se dédier, il faut se dédier, il faut se dédier Oui, il faut faire son travail et on le fait parce qu'on a envie de le faire et parce que la compagnie nous donne envie de le faire aussi. Mais il n'y a vraiment pas le côté corps de cou. Non, si on a besoin de partir parce qu'on a des impératifs, parce que des enfants sont malades… on part et puis on s'arrange. Ok. Donc, c'est ça, côté professionnel, j'aurais du mal à revenir en France pour ça, par exemple.

  • Speaker #0

    Ah oui ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, tu étais dans le milieu du jeu de vidéo. Comment t'es arrivée chez Scorpion Masqué ? Comment ça s'est fait, la transition ? C'est une opportunité ?

  • Speaker #1

    Un peu par hasard au début, quand je suis arrivée à Montréal, comme j'avais ce petit regret de jeu de société par rapport aux deux offres dont je parlais, j'avais écrit à Christian, fondateur du Scorpion, à l'époque où il était encore là. Je lui avais écrit en disant Bonjour, est-ce que vous cherchez des gens au marketing ? Puis il m'a dit Non, à cette époque-là du scorpion masqué, ce n'était pas ce que c'est aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Tu parles de quelle époque ?

  • Speaker #1

    En 2018.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il n'y avait pas autant de moyens qu'il y en a aujourd'hui. Ce n'était juste pas la priorité. La priorité, c'était de faire les jeux. Et puis ensuite, de compter sur la notoriété du Scorpion déjà établie et de faire avec les moyens du port. Mais le studio a évolué, le studio a grandi et à un moment donné, il y a eu cette opportunité-là. Donc moi, comment est-ce que j'ai commencé au Scorpion ? C'est qu'à un moment, j'avais envie de changer de travail, j'avais envie de quitter le jeu vidéo. J'ai vu une offre chez Randolph. Ils cherchaient quelqu'un en marketing. Je savais que ça ne collait pas à mon profil. Je savais que j'étais... plus expérimenté que ce qu'il ne recherchait. Mais j'ai postulé pareil. Je me suis dit, moi je suis quelqu'un qui aime vraiment bien le social, et je me suis dit, je vais postuler, puis on va voir ce qu'il se passe. Donc là, j'ai rencontré Joël, le chef de studio de Randolph, qui était accompagné de Manuel, le chef de studio de Scorpion. Puis on a échangé, et on s'est rendu compte, tous ensemble, à un moment donné, que le poste ne matchait pas, parce qu'il était plus aussi orienté de distribution. Puis moi, j'ai plus un profil studio, et on a été rendu à se dire, ok. Ça ne marche pas pour cette fois. Je pense que moi, je ne suis pas faite pour ce poste-là. Mais la vie fait peut-être bien les choses et on se retrouvera. Et en fait, on a gardé contact avec Joël. Et à un moment donné où l'opportunité s'est présentée, je lui ai écrit et je lui ai dit Salut ! Est-ce qu'on pourrait échanger ? Il y a peut-être quelque chose. L'histoire est drôle, c'est qu'au début, il n'y avait rien. Le jour où on s'est parlé, il n'y avait rien.

  • Speaker #0

    Il n'y avait rien en termes de communication ?

  • Speaker #1

    Il n'y avait pas de place pour moi parce que tout était comblé. Ils étaient plus dans une dynamique de maintien que de construction. Et puis, il y a quelqu'un qui a démissionné chez eux. Ça a créé une ressource budgétaire. Et en gros, il m'a été offert un poste qui a été créé de responsable marketing studio pour Randolph et Scorpion.

  • Speaker #0

    Oui, parce que toi, tu es arrivée après la fusion, le rachat par Randolph et le groupe Hachette.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Donc, à un moment donné, il y a eu cette opportunité studio, vraiment studio et pas distribution, pour les deux entités, Scorpion et Randolph. La vie au Scorpion Masqué et au Randolph fait que c'était impossible de tenir les rênes des deux studios pour une personne. Donc ce qui s'est passé, c'est que mon quotidien était plus rempli de Scorpion Masqué et je me suis naturellement orientée vers la direction marketing de Scorpion. et ensuite les choses ont changé aussi parce qu'il y a quelqu'un maintenant qui est responsable du marketing au Randolph je pense qu'on va arriver à un moment donné à cette question dans la discussion mais le milieu se professionnalise aussi et du coup l'idée c'est vraiment de mettre les bonnes personnes à la bonne place et d'avoir vraiment quelqu'un responsable du marketing à proprement parler être un couteau suisse comme ça pouvait l'être avant aussi où chacun faisait un peu de tout peut-être c'est ça, après par contre je pense qu'il faut être couteau suisse d'une manière ou d'une autre, dans le sens où le marketing, c'est une définition un peu large. Aujourd'hui, quand je demande à quelqu'un c'est quoi pour toi le marketing ? il y a mille réponses. Le fait est que pour moi, les réseaux sociaux, par exemple, c'est déconnecté du marketing, mais il faut quand même les gérer. Donc moi, je n'ai pas forcément cette connaissance, mais je les gère pareil. Donc il faut être quand même plutôt suisse, mais c'est difficile d'avoir l'expertise sur tout. bien sûr c'est une super chouette expérience parce que on touche à tout mine de rien là on parle du marketing mais je suis à un moment donné à une place où par exemple j'assiste aussi Manu parfois sur les développements j'ai mon avis oui parce que ça reste une équipe et qui oui c'est ça qui du coup travaille en équipe et qui sur les projets vous investissez c'est ça et c'est chouette parce que j'apporte mon input marketing aussi sur le développement, sur un plateau de jeu, sur une boîte, sur un peu tout donc c'est chouette, il y a cette place pour ça aussi et puis on construit des relations mine de rien il y a quelque chose aussi dans le jeu de société c'est que les gens en restent Je pense qu'il y a les mêmes acteurs depuis des années et des années. C'est un milieu qui donne aussi envie de rester, de construire.

  • Speaker #0

    Oui, et puis c'est un milieu en essor depuis quelques temps, alors on souhaite que ça continue cette montée. Quelles sont tes missions ? Justement, plus précisément, comme tu dis, marketing, ça ne parle pas forcément. C'est quoi ton boulot au quotidien et tes tâches diverses et variées ?

  • Speaker #1

    C'est justement ma mission de faire ma fiche de poste en ce moment, donc on peut y penser ensemble. Mais concrètement, je gère les réseaux sociaux du Scorpion. Donc créer le contenu par rapport à l'actualité, aux stratégies de lancement des jeux. Il y a aussi le contact avec toutes les personnes qui sont sur ces réseaux à entretenir. Après, ce n'est pas forcément une tâche dans le sens où, comme je disais tout à l'heure, j'aime vraiment le côté social. Et puis, c'est cool de parler à tout ce monde-là. C'est juste frustrant de ne pas les voir autant que d'autres studios qui sont en France. Parce qu'au final, ça se condense à... À Cannes et puis à Essen, parfois il y a certaines personnes qui font le voyage jusqu'en Allemagne. Donc c'est chouette, ça fait deux fois à l'année. Mais voilà, et mine de rien, c'est quand même plus agréable de voir les gens pour construire une relation. Mais je pense que j'aime ça et que j'arrive aussi à le faire avec six heures de décalage. Donc c'est chouette. Mais il y a du coup ce côté-là, les réseaux sociaux. Puis je pense que pour moi, le cœur du métier, en tout cas moi, ce que j'aime faire, c'est vraiment penser à des stratégies de lancement. C'est penser à un vrai plan qui est six mois avant le jeu.

  • Speaker #0

    C'est ça, donc c'est vraiment accompagner la sortie du jeu. Il y a l'accompagnement un peu avant, pendant et le après.

  • Speaker #1

    Beaucoup avant même. C'est vraiment définir, c'est vraiment faire la stratégie, donc définir les piliers, le positionnement, les points clés. Et puis après, regarder une timeline, se définir des objectifs, des stratégies, des tactiques qui sont très opérationnelles pour soutenir le jeu. Donc il y a vraiment cette réflexion en amont qui est faite et qui est importante au final. Parce qu'il faut définir vraiment toute la bible marketing du jeu, définir le langage, puis après pouvoir le passer au monde. Quand on fait un communiqué de presse par exemple, on définit tout le langage. Et puis le but d'un communiqué de presse, c'est que... Les journalistes reprennent. nos mots, tel quel. Donc il y a vraiment tout un univers promotionnel à créer, en fait.

  • Speaker #0

    Tu peux me donner un exemple un peu concret sur une sortie en cours ou à venir ? Je ne sais pas quel est le bon exemple à prendre, mais...

  • Speaker #1

    Je pense qu'un bon exemple, c'est Sky Team, par exemple. Ça a été vraiment, comme on le disait, quels sont les objectifs ? Parmi les objectifs, c'est d'être parmi les meilleurs jeux à deux. d'être dans le top des meilleurs jeux à deux à la fin de l'année, c'est d'aller au-delà du jeu de société, donc essayer de toucher une audience un peu plus mainstream. C'est quoi mes moyens ? Faire des partenariats, réfléchir à quel partenariat, essayer de targeter la presse qui sera vraiment attentive à ce genre de jeu. Par exemple, je vais facilement plus aller voir des influenceurs qui sont spécialisés dans les jeux à deux, qui jouent beaucoup à deux, versus des influenceurs qui sont plus sur des jeux familiaux, par exemple. En tout cas, en première cible, ça va être ça. Et puis après, dans les tactiques, quand je parlais d'aller chercher une audience plus mainstream, c'est les pilotes de ligne. Moi, j'ai travaillé avec deux pilotes de ligne, un premier en France. J'ai essayé de faire... Un pilote, un territoire. Ça,

  • Speaker #0

    c'était super.

  • Speaker #1

    En France, on a travaillé avec Maxime. Sa chaîne, c'est Max le pilote. Il est pilote à Air France.

  • Speaker #0

    Pilote et influenceur.

  • Speaker #1

    Pilote et sur les réseaux. En fait, lui, il vulgarise l'aviation et il explique un petit peu ce qui se passe dans un avion. Je trouve ça chouette parce que les gens ont peur des turbulences et pensent que les turbulences vont faire que l'avion va se crasher. Absolument pas. Ça ne tombera pas. Ce n'est pas ça qui fera que l'avion tombera. Il arrive à vulgariser un petit peu l'aviation et c'est chouette. Puis moi, j'ai aimé la personnalité qu'il dégageait via son profil. Donc je l'ai contacté, je lui ai dit Salut, on fait un jeu avec une thématique très très forte de l'aviation, un coop à deux. J'aimerais vraiment pouvoir collaborer ensemble pour avoir l'opinion d'un vrai pilote, même si l'auteur avait déjà collaboré lui avec des pilotes pour le développement. Là, je suis allée chercher un peu la validation post-développement. Et puis, je lui ai pitché l'idée. Il était là, ça m'intéresse, j'aimerais bien en savoir un peu plus. Je lui ai présenté le jeu, il l'a testé.

  • Speaker #0

    Il fallait piquer sa curiosité, effectivement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et puis, du coup, on a décidé de travailler ensemble et de faire un petit teaser. Puis, lui a fait une vidéo sur sa chaîne en mettant en parallèle le jeu et la réalité. Et ça, c'était vraiment intéressant et c'est ce qui fait que ça va parler. Et puis lui n'était pas du tout intéressé dans tout ce qui est juste partenariat commercial. Je veux dire, il n'aurait jamais vendu des cotons-tiges, même si éventuellement c'est utile. Mais ce que je veux dire, c'est que le produit de beauté, non, ça ne marche pas, ça ne l'intéresse pas.

  • Speaker #0

    Ça avait un vrai rapport. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Un jeu intelligent, pour reprendre ses mots, un jeu intelligent qui va vraiment refléter une réalité d'un cockpit. Ça a matché, donc ça a matché. Il a fait la vidéo avec des super bons résultats. Et là, je parle... résultat même pour moi qualitatif parce que les gens disaient ah waouh c'est juste trop bien et c'est vrai que c'est un jeu qui mine de rien quand on aime l'aviation ou quand on rêve d'être pilote ça nous ça vend du rêve ça nous fait rêver un petit peu donc c'est ça c'est ça vraiment la démarche et réfléchir vraiment en entonnoir et comment est-ce que je vais répondre à mon objectif global avec maxime on a répondu à l'objectif d'atteindre une audience pas joueuse mais vraiment plus mainstream.

  • Speaker #0

    Oui, et après, il y a même des joueurs qui se prenaient en photo avec leur jeu de part en avion.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai des gens, du coup, de par la chaîne de Maxime, qui sont contrôleurs aériens, et qui prenaient des photos à Charles de Gaulle, dans leur tour de contrôle, en train de jouer. Et c'est génial. C'est vraiment chouette. Donc ça, c'était pour la France. Au Québec, j'ai sollicité Robert Pichet, le commandant Robert Pichet, qui est un héros national au Québec. C'est un peu ce qu'est, enfin, il est au Québec, ce qu'est le pilote qui a atterri sur le Hudson aux Etats-Unis. Donc lui a fait un vol plané de 19 minutes, si je me souviens bien. sans réacteur. Et en gros, à un moment donné, il n'y avait plus de fioul, il n'y avait plus de réacteur. Et il a fait des virages en lacets, vraiment gauche, droite, gauche, droite, pour essayer de perdre de latitude, pour essayer de réguler la vitesse et atterrir en urgence sur une base aérienne aux Açores. Et on a reproduit ce scénario-là dans le jeu avec un goodies vraiment disponible exclusivement au Québec. mais aussi en print and play sur notre site parce qu'on essaye vraiment de faire en sorte que les gens puissent partager les goodies de chacun c'est quand même plus sympa et c'est super chouette ça a même été au delà de faire une promotion ça a été aussi de se sentir dans

  • Speaker #0

    une réalité c'est ça,

  • Speaker #1

    et qu'une personne comme ça qui n'est absolument pas joueuse essayent le jeu, ils jouent et disent c'est vraiment super malin et vous avez vraiment réussi à retranscrire le vol que j'ai fait dans le jeu c'est intelligent,

  • Speaker #0

    c'est chouette et bravo ça n'a pas de prix vous allez gagner des nouveaux joueurs dans le monde de l'aviation c'est chouette donc objectif atteint c'est un beau succès SkyTeam en termes de vente est-ce que tu peux dire un peu ?

  • Speaker #1

    on peut dire les choses parce que on avait communiqué il n'y a pas si longtemps sur le top 3 des ventes Scorpion dans le monde. Première place, il y avait Turing Machine. Pas mal pour un jeu auquel beaucoup de monde ne croyait pas avant la sortie. C'était vraiment une belle victoire. Surtout qu'il était numéro 1 des ventes un an après sa sortie. Ça, c'est chouette. De nos ventes, en tout cas. Et puis Sky Team était en deuxième place, alors qu'il était sorti juste deux mois auparavant.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    donc je crois que c'était 60 000 ventes donc un décollage en trombe exactement en espérant qu'il n'atterrisse pas oui il faut qu'il prenne son temps mais c'est chouette ça a été le plus gros démarrage d'un jeu de Scorpion masqué je pense qu'on a été plusieurs à se dire ça mérite une nomination aux As d'or cette année parce

  • Speaker #0

    qu'effectivement il avait ce côté coopératif aussi à deux joueurs qu'on n'a pas forcément parce que souvent c'est du duel et ça fonctionne très bien effectivement et même si on est moi particulièrement, moi je ne suis pas très passionnée d'aviation mais c'est vrai que pour le coup on se prend vraiment au jeu il y a vraiment un côté,

  • Speaker #1

    on a déçu mais pour de vrai il y a 4000 jeux qui sortent à l'année la compétition elle est féroce, c'est dur et puis la sélection d'initiés est vraiment belle c'est vraiment chouette et il y a des très bons jeux on parlait de Far Away tout à l'heure vraiment il y a des super jeux on ne les mérite pas pour autant on est super fiers de ce qu'on a accompli mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de jeux et c'est difficile honnêtement

  • Speaker #0

    pour un jury de choisir trois jeux parmi cette mission impossible c'est une mission presque méritée je trouve maintenant c'est vrai que les catégories évoluent depuis des années, mais qui est presque aujourd'hui maintenant une catégorie de joueurs. Parce que c'est vrai que ça a pris de l'ampleur.

  • Speaker #1

    C'est vrai, oui, peut-être.

  • Speaker #0

    Bon, on en reparlera.

  • Speaker #1

    Ça fait beaucoup de catégories, beaucoup de choix.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, après, c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'est un segment qui tend à grandir. Je ne sais pas si ça a commencé avec les confinements et tout ça.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas que ça a joué. On s'est tous retrouvés à deux.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'est un segment qui grandit. Et moi-même, c'est vrai que dès qu'il y a un jeu qui est recommandé pour deux joueurs, moi, il attire particulièrement mon attention.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu vois des différences notables sur les marchés, entre marchés français et marchés québécois ? Des différences de marché francophone ?

  • Speaker #1

    Il y a vraiment une grande différence entre le marché français et le marché québécois. Il y a une implantation du jeu de société qui est vraiment différente. Je pense qu'il y a encore de la marge au Québec. mais Randolph a vraiment bien fait ça et est vraiment un acteur clé dans le jeu de société pour avoir développé le jeu de société au Québec mais la France reste notre marché principal pour nous et il y a à raison mais les gens pensent que Scorpion Masqué est français et non québécois donc il y a encore du travail à faire par rapport à ça et en même temps quand je dis à raison c'est qu'on n'a pas l'accent chantant mais oui il y a une différence en termes de jeu En termes d'ADN de jeu, par exemple, Flashback Zombie Kids a vraiment bien marché en France. beaucoup moins au Québec. Est-ce qu'on a des explications ? Pas forcément, mais il y a des différences. En tout cas, ça se voit dans les chiffres.

  • Speaker #0

    Ce ne sont pas forcément les mêmes jeux qui fonctionnent dans votre catalogue, dans l'un ou l'autre côté ?

  • Speaker #1

    Il y a des exceptions. Par exemple, Sky Team a très bien marché au Québec et en France. Je citais Flashback Zombie Kids, mais Turing Machine également. Turing Machine a mieux marché en France qu'au Québec. Je ne dis pas du tout que ce n'était pas bon, mais juste moins. C'est ça, il y a une ADN du marché qui est quand même assez différente.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

  • Speaker #1

    En fait, ce qui me plaît, c'est de pouvoir faire du marketing dans le jeu de société. Mais vraiment parce que, comme je le disais tout à l'heure, moi au début, j'avais peur que ce soit un milieu qui n'offre pas cette opportunité-là. et du coup je trouve ça vraiment chouette de pouvoir le faire et d'avoir la chance de le faire après moi ce que j'aime vraiment c'est tout le travail de réflexion de la stratégie puis monter des partenariats ça c'est vraiment quelque chose que j'apprécie beaucoup peut-être moins fun de

  • Speaker #0

    faire du marketing dans le milieu automobile, après ça dépend si on est passionné c'est ça,

  • Speaker #1

    je pense que ça dépend de la passion et en même temps le milieu de l'automobile a beaucoup de moyens donc ça serait peut-être le fun de faire ça là-bas c'est peut-être pas le bon exemple alors mais... les machines à laver peut-être l'électroménager mais c'est ça après on parlait du jeu vidéo tout à l'heure il n'y a pas non plus les mêmes moyens dans le jeu vidéo que le jeu de société dans le jeu vidéo une bande annonce d'un jeu c'était 300 000 dollars il faut enlever 3 zéros peut-être pour le jeu de société donc c'est vrai que ce n'est pas du tout les mêmes budgets et il faut faire en fonction et c'est la difficulté aussi du jeu de société quand on en fait la promotion, c'est que d'une, les quantités de production sont définies bien avant la sortie. Donc, il faut réussir à modérer son marketing. On ne lâche pas les chevaux sur le premier print. Oui, bien sûr. Il faut en garder un petit peu dans la sacoche pour après. Ça, c'est un exercice qui n'est pas facile, le fait de vouloir modérer les choses parce qu'on a tendance à vouloir tout faire du premier coup et y aller vraiment banco. Mais non. C'est important vraiment de modérer ça et c'est difficile de balancer entre ses envies, le budget, puis les quantités de jeux. qui sont produites. Parce qu'à un moment donné, faire la promotion d'un jeu qui est en rupture, ça a moins d'intérêt. Donc il faut vraiment arriver à se torper sur cette vague de rupture, retour en stock, rupture...

  • Speaker #0

    Et aussi à gérer une certaine longévité aussi. Oui, aussi. Une fois qu'un nouveau jeu est sorti, pas tout miser non plus sur cette nouveauté, mais continuer à faire vivre les autres. Ça aussi, c'est peut-être pas forcément facile d'équilibrer tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai parce que... Par exemple, l'année 2023, on a beaucoup travaillé sur Turing aussi, on ne l'a pas laissé tomber et puis on ne le laisse toujours pas tomber. Aujourd'hui, on est à 18 langues, je crois, pour Turing et je continue de travailler avec les clients pour localiser le site TuringMachine.info. je travaille sur Turing, je pense, une fois ou deux par semaine. Et ce n'est pas des jeux qu'on veut laisser tomber. Par contre, il faut faire face à une réalité qui est la ressource, la ressource humaine, dans le sens où, c'est ce que je disais, on a plein d'idées, on a plein d'envie, mais on a juste deux mains, un cerveau. Et voilà, peut-être que le jour... En tout cas, le jour où moi j'ai une équipe, peut-être qu'on arrivera à faire d'autres choses. Mais là, aujourd'hui, c'est vraiment prioriser. Il faut prioriser, en fait, tout le temps.

  • Speaker #0

    Et alors, quelles sont tes contraintes et tes libertés dans ton métier et dans ton poste, plus précisément chez Scorpion Masqué ?

  • Speaker #1

    Mes contraintes ? Les sous.

  • Speaker #0

    Oui, tu viens de l'évoquer.

  • Speaker #1

    Les sous et puis parfois, comme je dis, le fait qu'il y ait un seul chargé de projet, il y ait une seule personne au marketing. On a beaucoup d'aide, on a de l'aide au graphisme, mais c'est des ressources partagées aussi avec... Avec Randolph et avec Hachette, comment est-ce qu'on fait pour exécuter tout ce qu'on a envie de faire ? Je dirais contrainte de sous et humaine. Mes libertés, c'est ma créativité. J'ai la chance de travailler avec des gens qui sont aussi ouverts à recevoir les idées. parfois pas toujours ouverts à ce qu'on les exécute, mais en tout cas ouverts à les recevoir et peut-être les mettre de côté parce que ce n'est juste pas le moment maintenant, mais que dans trois mois, oui, en fait, ça se fera. Et on aime bien tester aussi des nouvelles choses dans la limite du raisonnable parce qu'il y a aussi une difficulté dans le milieu, c'est mesurer le retour sur l'investissement. c'est super difficile. Mettons qu'on a travaillé avec Maxime pour SkyTeam, combien de ventes ça a généré ? Lui peut le savoir si des gens lui disent, j'ai acheté le jeu grâce à toi. Les magasins peuvent savoir si quelqu'un dit, moi j'ai reçu une personne qui cherchait vraiment le jeu dont Machin a parlé. Mais sinon, j'ai aucune idée de l'impact de certaines actions. Par exemple, pour Turing Machine, on avait collaboré avec Fabien. avec Fabien Olicard, il y a plus d'un an.

  • Speaker #0

    Oui ! Sa vidéo a bien marché.

  • Speaker #1

    Sa vidéo a super bien marché. Et puis lui a dit des trucs vraiment géniaux sur le jeu. Mais je ne le sais pas. J'ai des retours parfois de BlackRock, qui est notre distributeur pour la France, qui nous disent, là, j'ai une personne qui est venue acheter un jeu. C'était cool, par exemple, il y a une semaine ou deux, parce que le jeu est passé dans une émission française un dimanche au chalet. Un dimanche à la campagne, pardon. D'accord. C'est le Québécois qui est revenu. Mais voilà. Parfois, on le sait parce que les gens vont en magasin avec un objectif bien spécifique. Mais sinon, c'est super dur de savoir quel est l'impact d'une opération. On peut l'imaginer, mais c'est difficile de dire Ok, je le sais que c'est ça qui a fait que…

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que c'est toujours un petit peu le brouillard. Mais après, ça se voit, je pense, quand même sur le long terme.

  • Speaker #1

    si un jeu a marqué les esprits je pense que tous les efforts qu'on a fait tant sur le développement que sur la promotion par exemple de Sky Team je pense que ça a payé c'est sûr et il y a une confiance aussi au fur et à mesure justement de plusieurs succès à la suite des jeux qui marchent bien ils commencent à avoir une marque de fabrique

  • Speaker #0

    Scorpion Masqué, je pense que ça aide aussi sur la place de cette maison d'édition aujourd'hui dans le monde ludique oui je pense que ça joue et nous on est...

  • Speaker #1

    on est quand même super fiers et vraiment, ça rend fier quand les gens nous disent c'est un nouveau jeu Scorpion masqué, ça devrait être cool, c'est quand même chouette. Et nous, on n'a pas cette prétention de dire, ok, c'est Scorpion, c'est chouette. C'est le jeu qui va casser la baraque. Par contre, on peut dire que c'est un jeu Scorpion masqué et que nous, on est vraiment attentionnés. Je ne suis absolument pas français, mais attentifs. On est vraiment attentifs à la qualité. Il y a une marque de fabrique qui est vraiment importante. C'est lancer un jeu abouti, essayer d'avoir une touche vraiment ingénieuse, on va dire ça comme ça. Quelque chose de spécial et vraiment du matériel de qualité. Je pense que c'est ce qui ressort et c'est là où nous on veut aller.

  • Speaker #0

    Et c'est ce qu'il y a à défendre. C'est intéressant d'avoir ta vision aussi de comment on aborde la communication autour du jeu, je te remercie de l'avoir partagé je te propose qu'on termine par un petit portrait chinois ludique avec 3 questions si tu étais une mécanique de jeu, laquelle serais-tu ?

  • Speaker #1

    Je serais un stop ou un corps D'accord,

  • Speaker #0

    t'aimes bien prendre des risques Ouais,

  • Speaker #1

    dans la limite du raisonnable et de mes propres limites mais oui, j'ai l'impression que la vie est un risque de manière générale En fait, non. C'est juste vivre sa vie sans prendre de risques. C'est juste, pour moi, voué à avoir des regrets sur le long terme.

  • Speaker #0

    Ça peut être un peu triste.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Si tu étais un mode de jeu, plutôt coopératif, compétitif, solo, semi-coopératif aussi, par équipe ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais semi-coopératif, dans le sens où... Je trouve que la vie à deux est super chouette. Mais c'est important de garder son individualité, d'être qui on est et de jamais se perdre dans l'autre. Je pense que c'est ça, je serais semi-coopératif.

  • Speaker #0

    Ok. Si tu étais un auteur de jeu ?

  • Speaker #1

    Je serais Bruno Catala, juste pour la fame.

  • Speaker #0

    Pour la fame, c'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    C'est quand même un des chouchous, un des auteurs chouchous en France. Après, il y a quand même beaucoup de concurrence. Je trouve que... Je trouve qu'il y a vraiment beaucoup d'auteurs qui se sont révélés. Et c'est super chouette parce que c'est important qu'il n'y ait pas le monopole quelque part. Mais oui, je serai Bruno Cadala juste pour la faille.

  • Speaker #0

    Ok, cool. Si tu avais quelqu'un à me proposer à mon micro pour une prochaine interview dans le monde ludique, tu pourrais me proposer qui ?

  • Speaker #1

    Très, très bonne question.

  • Speaker #0

    Ça peut être un collaborateur, un auteur, un illustrateur, quelqu'un qui travaille dans l'ombre, un autre éditeur. Je ne sais pas. quelqu'un qui t'affectionnerait, je pense que ce sera intéressant d'échanger.

  • Speaker #1

    C'est vraiment difficile.

  • Speaker #0

    C'est pas de question piège ?

  • Speaker #1

    Non, je ne la prends même pas comme une question piège, je trouve ça juste. Super difficile. Là, comme ça, j'ai vraiment envie de te dire Sébastien, le DA du Scorpion masqué. Parce que je trouve que... C'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup, donc je trouve que c'est une personne énorme, mais c'est surtout au Scorpion, la personne qui a proposé de présenter Turing comme il a été présenté. C'est lui qui a eu l'idée de la boîte de jeux. perforé avec les règles derrière qui ramènent la couleur. C'est lui qui a aussi, toujours en collaboration avec Manu, mais il y a vraiment des idées qui émanent de lui dans la réalisation aussi. Il avait suggéré le truc qui a beaucoup fait rire les gens quand on leur présentait, le fait que si on range mal la boîte, si on met mal le couvercle, si on met le couvercle dans le mauvais sens par rapport au dos de la boîte, la boîte dit que c'est faux. Donc il y a le petit carré. Et je trouve ça génial. Puis Sky Team aussi, il a fait énormément en termes de plateau de jeu. Et peut-être que parfois, les directeurs artistiques sont un peu dans l'ombre.

  • Speaker #0

    C'est un rôle super important.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas sûre qu'il répondrait aux questions de sa timidité. Comment il s'appelle ? Sébastien Bizas. Ok,

  • Speaker #0

    écoute, pourquoi pas. Tu en parleras. Oui. Je te remercie en tout cas, Joël, d'avoir joué le jeu de l'interview parce que ce n'est pas forcément facile quand on est dans l'ombre, justement.

  • Speaker #1

    J'ai fait de mon mieux.

  • Speaker #0

    C'était très bien. Je te propose de terminer par notre phrase habituelle sur le podcast comme sur la chaîne. C'est Avec Joël Bounik, tu joues ou quoi ? et le tu joues ou quoi ? on le fait ensemble. Alors, avec Joël Bounik, tu joues ou quoi ? Depuis cette interview à Cannes, le jeu Sky Team a continué son ascension. On vient d'apprendre il y a quelques jours sa nomination au Spiel des Sierros dans la catégorie Jeux de l'année. Il est en concurrence avec deux jeux français, Captain Flip et Sur les traces de Darwin. Le résultat est attendu le 21 juillet. J'espère que cette interview avec Joël Bounic vous a plu. N'hésitez pas à me laisser un commentaire sur les réseaux sociaux et à me partager vos suggestions d'interview. Et n'oubliez pas d'aller visionner les vidéos règles présentées par David sur la chaîne YouTube Tu joues ou quoi ? Dans le prochain épisode, je serai avec Gabriel Diornerin, auteur de jeux narratifs et chef de production chez l'éditeur Playpunk. Rendez-vous dans deux semaines !

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