undefined cover
undefined cover
#2 Êtes-vous en train de vous effacer pour prendre votre place ? cover
#2 Êtes-vous en train de vous effacer pour prendre votre place ? cover
Une place à soi - Le podcast pour prendre sa place dans sa carrière et dans sa vie

#2 Êtes-vous en train de vous effacer pour prendre votre place ?

#2 Êtes-vous en train de vous effacer pour prendre votre place ?

14min |12/05/2025
Play
undefined cover
undefined cover
#2 Êtes-vous en train de vous effacer pour prendre votre place ? cover
#2 Êtes-vous en train de vous effacer pour prendre votre place ? cover
Une place à soi - Le podcast pour prendre sa place dans sa carrière et dans sa vie

#2 Êtes-vous en train de vous effacer pour prendre votre place ?

#2 Êtes-vous en train de vous effacer pour prendre votre place ?

14min |12/05/2025
Play

Description

« Et si votre plus grande fatigue venait du fait de ne pas oser être pleinement vous-même ? »


Dans cet épisode de Une place à soi, je vous propose d'explorer un phénomène qui nous touche souvent sans qu'on s'en rende compte : la suradaptation professionnelle. Cette capacité brillante à capter votre environnement, à vous ajuster, à arrondir les angles… jusqu’à vous oublier.


Dans cet épisode, je vous invite à comprendre d’où vient ce besoin profond de vous adapter, comment reconnaître les signes de fatigue émotionnelle, comment la peur de décevoir s’installe insidieusement, et comment apprendre à créer vos propres règles du jeu pour créer une vie qui vous ressemble, sans compromis sur qui vous êtes.


Au programme :

👉 Pourquoi on se suradapte :

Parce que, depuis tout petits, nous avons besoin d’appartenance. Alors, parfois, on étouffe ce qui nous rend uniques pour rester en lien. Un écho aux travaux d’Eric Berne et d’Alice Miller.


👉 Comment la suradaptation se manifeste :

Fatigue émotionnelle, troubles physiques, perte d'impact... À force de lisser vos aspérités, votre corps parle et votre leadership s'efface.


👉 Comment commencer à s’en libérer :

En changeant les règles du jeu, comme au Uno (oui oui). Je vais vous proposer 3 pistes pour vous autoriser à lâcher la pression, poser vos limites, oser être vous-mêmes au travail, et reconnecter avec votre élan naturel.


Si vous ressentez de l’épuisement professionnel et que vous sentez que vous jouez un rôle qui vous étouffe, cet épisode est fait pour vous.


Bonne écoute,

Sophie


---


Ressources mentionnées :

L’Analyse Transactionnelle en Psychothérapie - E. Berne

Le drame de l'enfant doué - A. Miller

Tous HPI, Comprendre et libérer les potentiels - N. Lourdel et M. Lassagne

The Neurobiology of Attachment-R. Feldman

Article - Comprendre le rôle de l’ocytocine dans la formation des liens affectifs précoces :

https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC10342184/?utm_source=chatgpt.com


Article - Comment les maltraitances infantiles altèrent les systèmes de récepteurs de la sérotonine et de la dopamine :

https://www.psypost.org/childhood-maltreatment-alters-serotonin-and-dopamine-receptor-systems-in-primates-study-finds/?utm_source=chatgpt.com#google_vignette


---


Pour aller plus loin…

Retrouvez-moi sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/riousophie/?originalSubdomain=fr


Découvrez mes accompagnements sur-mesure pour vous aider à libérer vos potentialités, et à réussir, sans vous sur-adapter : https://www.manipura-conseil.com/


---


Crédits :

Production : Sophie Riou.

Technique & stratégie : Élouan Riou et Laëtitia Debreuve.

Bande son : Muttering - The Scope (par Luc Leroy).


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    place dans toutes les sphères de leur vie et incarner ce qu'elles sont dans toutes leurs dimensions. Ici, je vous proposerai de grandes prises de hauteur, des idées qui décalent, et en fin d'épisode, des questions pour que les liens que je fais, vous puissiez les faire à votre tour, dans votre vie.

  • Speaker #1

    Bonne écoute ! là où vous êtes excellente. Vous travaillez le week-end et vous êtes épuisé. Et vous dites oui en réunion alors que vous savez que vous devriez dire non et que toute l'équipe va droit dans le mur. Vous êtes peut-être en train de devenir presque aussi terne que vos collègues dirigeants et vous en oubliez votre pétillement, votre manière bien à vous de challenger le statu quo. Dans cet épisode, on va parler de suradaptation. Cette adaptation au-delà du raisonnable pour répondre à une norme, une norme vraie ou supposée. Vous allez comprendre d'où ça vient, comment ça se manifeste et comment en sortir petit à petit pour retrouver de l'énergie, de l'impact et surtout vous autoriser à être davantage vous-même. Dans cet épisode, on va d'abord voir ce qui se joue en vous quand vous vous suradaptez. Ensuite, comment cette suradaptation se manifeste au quotidien et parfois de façon très insidieuse. Et enfin, comment vous pouvez commencer à vous en détacher en mettant un peu moins d'enjeux et plus de jeux, J-E-U. Si, si, on va parler de jeu.

  • Speaker #0

    Alors, d'où vient ce besoin d'adaptation,

  • Speaker #1

    voire de suradaptation ? En fait, c'est assez simple, ça vient d'un besoin fondamental, le besoin d'appartenance. Et ça, ce qu'il faut comprendre, c'est que ça se joue au tout début de la vie. En fait, le bébé humain, c'est le bébé des espèces vivantes qui a la plus longue maturation. Ça joue au niveau de ses besoins physiques, son besoin d'attention, et ça, ça crée une dépendance longue et par essence aux parents. Et il y a des études assez intéressantes qui montrent que quand il y a un manque d'attention, à la fois au niveau physique, mais surtout au niveau du besoin d'attention, il y a une perturbation qui se joue au niveau de la production d'ocytocine et de sérotonine. Je vous mettrai les liens en note, c'est hyper bien expliqué. Et en fait, ce qu'il faut comprendre, c'est que cette dépendance, elle crée l'attention originelle. entre la dépendance et le besoin d'amour aux parents, et en même temps, un besoin d'individualité. Parce que finalement, cet enfant, il est un, il est singulier, il est différent de ses parents. Et en même temps, ils s'imprègnent de leurs attentes, conscientes, inconscientes, et ça va continuer à l'école, dans les relations, dans le travail. Un peu avec cette tension de si je ne me conforme pas, est-ce que je peux être aimée pour ce que je suis ? Et comme il y a ce lien de dépendance avec les parents, si je reprends cet exemple-là, je vais retenir tout ce qui pousse en moi et tout ce qui est jugé, entre guillemets, inadéquat ou un peu trop différent. Tout ça, pourquoi ? Pour rester en lien. Donc, je repousse le moment où je m'individualise pour pouvoir rester en lien. Et donc, en attendant, je me conforme. Sauf que cette partie originelle, singulière, qui pousse, c'est l'enfant libre. C'est comme ça qu'il est décrit par Eric Berne, qui a écrit sur les états du moi, en analyse transactionnelle. En fait, cet enfant, cet enfant libre, il va se morceler en un enfant adapté. et un enfant rebelle. L'enfant adapté, lui, il est sage, il est conforme, il intériorise les attentes. L'enfant rebelle, lui, il réagit à ce qu'il est sommé de garder en lui, à l'intérieur. Et lui, il est plutôt dans une énergie d'opposition. On a toute cette petite tribu à l'intérieur de nous et on a aussi cet enfant libre. Ce qui est assez intéressant, c'est qu'en accompagnement, il y a tout de suite et très vite ce décalage entre la partie conformée en vous et cette part originale Merci. cette part originelle qui est libre et qui veut finalement faire entendre sa voix. Et pour donner une dernière référence un peu théorique, Alice Miller, qui était psychanalyste suisse, elle s'est beaucoup intéressée à l'enfance. Et en l'occurrence, dans son petit bouquin qui s'appelle Le drame de l'enfant doué, elle parle de cet enfant doué, surdoué, ou en tout cas sensible, peut-être hypersensible, qui capte des choses. Cet enfant-là, lui, peut faire peur par ses différences de perception, d'analyse. Et en fait, il va ressentir ça. Il va ressentir cette peur et il va s'adapter encore plus pour encore plus s'adapter à son milieu. Et ça, je le vois assez fréquemment en accompagnement. Pour vous donner un exemple, je vais vous parler d'une Emmanuelle. Emmanuelle qui se surinvestit, parce que finalement, si elle donne moins à son travail, elle risque de décevoir ses patrons, ses collègues, qui vont peut-être penser qu'elle décroche, qu'elle est moins fiable, et elle a une telle capacité d'adaptation qu'elle en oublie ses besoins, qu'elle en oublie ses limites. Elle sait très très bien qu'elle a besoin de break dans la journée. Elle a besoin de break pour respirer, pour aller marcher, pour s'alimenter. Mais son agenda ressemble à un bloc monolithique qu'elle traverse assez souvent en apnée. Elle dort mal, elle a assez régulièrement des problèmes de peau. C'est souvent d'ailleurs le signal qui la met en alerte. Et puis Emmanuelle, elle a quand même ce petit truc en plus. Elle capte assez fort les situations. Quand le ton monte dans une réunion, quand il y a des signes non-verbaux, elle va avoir tendance à arrondir les angles. Elle a cette hyperperception qu'elle a fait un très très grand cadeau et en même temps qu'elle vit comme une difficulté, parce qu'elle se voit se suradapter et parfois ça la submerge, parfois elle se coupe complètement de la situation. Donc elle arrive avec cette suradaptation et cette difficulté à poser ses limites. Peut-être que vous aussi, vous sentez une différence entre ce que vous montrez et ce que vous êtes. Et parfois, il faut remonter un peu dans le temps pour comprendre quand et où vous avez commencé à vous suradapter. et comprendre que c'est sûrement lié à un besoin d'amour, à un besoin de reconnaissance ou à un besoin de sécurité. Maintenant, comment cette suradaptation se manifeste au quotidien ? Parce que c'est souvent assez insidieux. Il y a plein de signes, je vais simplement vous donner ceux que je vois le plus souvent. Le premier signe que vous observez, c'est souvent une fatigue mentale et émotionnelle. Ça va se traduire par des troubles psychosomatiques, parfois des addictions. Et c'est des signes de ce conformisme qui prend trop de place et un masque qui commence à vous dévorer. La deuxième chose que j'observe assez souvent, c'est une perte d'impact, parce que comme il y a un manque de clarté et de clairvoyance à l'intérieur de vous, ça se traduit dans votre leadership. Finalement, à ne pas oser les aspérités de votre singularité, vous avez tendance à tomber dans quelque chose d'un peu lisse. Je pense à cette dirigeante qui a une pensée libre et qui commence à se voir s'enfermer dans un personnage de première de classe. Il se trouve que ce personnage, elle le connaît très très bien parce qu'il lui a très bien servi pendant sa carrière. Sauf que elle voit que quand elle ressent cet enfermement, cet enfermement dans l'adaptation, dans cette bonne élève, elle a un mal de ventre abominable qui la coupe en deux. Quand elle prend conscience de ça et du mal que ça lui fait, et c'est vraiment un mal physique auquel elle veut mettre fin, c'est seulement à ce moment-là qu'elle va commencer à s'autoriser un peu à libérer les chevaux et à se permettre de proposer des idées Merci. innovante, de donner son avis beaucoup plus facilement. Elle va aussi nouer des relations et des contacts au-delà du cercle traditionnel et hiérarchique. Et elle embarque beaucoup mieux et beaucoup plus fort son équipe. Elle remarque aussi que son style vestimentaire change, elle s'autorise des choses un peu moins normées. Et surtout, elle ne ressent plus cette tension en elle, cette forme de retenue. Et comme il y a quelque chose qui s'ouvre à l'intérieur d'elle, dans ce qu'elle se permet, Par ricochet, il y a quelque chose qui s'ouvre et qui s'autorise aussi dans son équipe. Mon invitation, pour vous aussi, c'est vraiment de prendre conscience des signes que vous envoie votre corps. Parce que là où le mental résiste, le corps, lui, il s'embarrasse beaucoup moins de l'adaptation. Donc comment on retrouve sa juste place ? Comment on sort de ça pour trouver une forme d'équilibre, quelque chose de juste pour soi ? Je vais vous citer une phrase du livre de Nathalie Lourdel et de Mathieu Lassagne, « Tout sage pays, comprendre et libérer les potentiels » . Il y a cette phrase absolument géniale. « Et si les règles avec lesquelles vous jouiez n'étaient juste pas les bonnes ? » Alors moi, cette phrase a fait l'effet d'un grand « waouh » parce que j'ai immédiatement pensé au Uno. Je suis sûre que vous connaissez ce jeu, soit vous l'aimez, soit vous le détestez. Je vais vous inviter à le regarder un peu différemment là, pendant quelques secondes, puisque je vous parlais... non plus d'enjeux, mais de jeux. Le Uno, je pense que c'est le seul jeu qu'il y a dans toutes les familles avec des règles différentes et dans tous les groupes d'amis avec des règles différentes. Eh bien, j'ai envie de vous proposer de suivre vos propres règles de Uno et de vous déplacer vraiment sur un terrain de jeu où c'est amusant, où c'est facile, où c'est fluide et en fait dans un espace où vous savez que vous savez déjà, en réalité. En fait, à cet endroit, où vous jouez avec vos propres règles. Votre vision, elle est au moins aussi juste que celle des autres. Vous pouvez l'oser pleinement, vraiment pleinement. Et surtout, en étant vous, vous ne privez plus le monde de ce que vous êtes et de ce que vous pouvez lui apporter. Et à cet endroit-là, c'est tout de suite beaucoup plus facile de poser des limites parce que vos émotions, votre corps vont agir un peu comme des métronomes. Il y a quelque chose de plus juste qui s'aligne parce que justement, il y a plus de jeu et parce que vous jouez avec vos propres règles. Pour vous aider, peut-être que vous pouvez vous poser ces quelques questions. Dans cette partie, dans ce jeu, c'est quoi mes attentes vis-à-vis de l'autre ? Dans la relation, dans cette réunion, qu'est-ce que vous avez envie d'amener, d'offrir, voire de donner dans la relation ? C'est quoi la part que vous avez envie de prendre ? Et puis à quoi vous dites oui ? Et puis surtout... À quoi vous dites non ? Je vais vous donner un exemple pour illustrer cette idée de mettre du jeu et de se connecter à la part de soi qui est singulière. C'est Constance. Elle a un métier ultra complexe. Elle travaille dans la construction. C'est un métier qui est très normé. Elle répond à des appels d'offres publiques, privées. Elle a des très grosses responsabilités, à la fois pour ce qu'elle conçoit, mais aussi pour la sécurité des personnes. Elle a la tête bien faite, il n'y a pas de problème pour analyser ses expériences, elle a un bon sens pragmatique et en même temps, elle se vit, elle se sent intuitive. Alors parfois, elle ne suit pas trop les protocoles. Elle suit son intuition pour faire plus simplement, avec plus de bon sens, parce que le raci prévoit ça, elle ne va pas forcément décider de suivre le raci, et elle va suivre plutôt le retour de son chef de chantier qui lui a remonté telle ou telle chose. Et voilà, ce n'est pas documenté. Alors, elle voit bien que c'est plus efficace, mais elle sent un petit peu une séparation entre ce qu'elle devrait faire et ce qu'elle fait de manière intuitive et naturelle. Donc, elle voit que c'est plus efficace, elle voit bien l'impact positif sur son équipe. Et en plus, son équipe, elle se sent soutenue, elle se sent entendue dans ce qu'elle remonte, elle se sent soutenue parce qu'elle a à cœur de mettre du bon sens. Vraiment, c'est ce qui la drive. Constance, une fois qu'elle accueille vraiment sa part plus intuitive, sa part plus libre, qu'elle intègre les règles du jeu, le pourquoi de ses normes et à quoi elles servent, et qu'elle y met de ses propres règles et de son intuition, et sa manière à elle de faire, elle arrive à convaincre plus facilement son boss que non seulement elle gagne du temps, elle gagne du bon sens, elle gagne l'engagement de son équipe, bien évidemment sans mettre en danger le projet et sans mettre en danger ses équipes. Moi je suis sûre que ça vous parle. C'est vraiment toute la différence entre l'adaptation juste, qui permet d'être soi, tout en étant en lien avec l'autre. Et la suradaptation qui vous coupe de vos singularités et de vos talents. Alors, est-ce que vous êtes en train de vous effacer pour prendre votre place qui est de toute façon beaucoup trop petite pour vous ? J'espère qu'après cet épisode, vous êtes plus au clair avec vous-même sur ces petites et grandes choses qui montrent que vous êtes en train de vous suradapter. Et peut-être même que vous en avez pris conscience pour quelqu'un dans votre équipe ou autour de vous. Que finalement, le coût de la suradaptation, c'est priver les autres. de qui vous êtes. Et pour faire un premier pas en dehors de la zone de la suradaptation, moi j'ai très envie de vous inviter à jouer au Uno avec vos propres règles du jeu. La prochaine fois que vous ressentirez cet enfermement dans la suradaptation, moi je vous propose de choisir la couleur avec laquelle vous avez envie de continuer de jouer. Avant de vous quitter, deux questions pour vous. Quelle est la part de vous que vous retenez bien enfouie ? et qui est peut-être votre plus grand trésor. Et si vous ouvrez ce coffre, qu'est-ce que vous avez à offrir au monde ? Je vous remercie de votre écoute.

  • Speaker #0

    J'espère que cet épisode vous a plu et qu'il vous a donné envie d'oser mettre un peu plus de ce que vous êtes dans ce que vous faites. Si cet épisode a résonné pour vous, vous pouvez le repartager sur vos réseaux, laisser 5 étoiles ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez me suivre sur LinkedIn et sur Instagram, les liens sont dans le descriptif de l'épisode. On se retrouve lundi dans 15 jours pour le prochain épisode d'Une place à soi. A très bientôt.

Description

« Et si votre plus grande fatigue venait du fait de ne pas oser être pleinement vous-même ? »


Dans cet épisode de Une place à soi, je vous propose d'explorer un phénomène qui nous touche souvent sans qu'on s'en rende compte : la suradaptation professionnelle. Cette capacité brillante à capter votre environnement, à vous ajuster, à arrondir les angles… jusqu’à vous oublier.


Dans cet épisode, je vous invite à comprendre d’où vient ce besoin profond de vous adapter, comment reconnaître les signes de fatigue émotionnelle, comment la peur de décevoir s’installe insidieusement, et comment apprendre à créer vos propres règles du jeu pour créer une vie qui vous ressemble, sans compromis sur qui vous êtes.


Au programme :

👉 Pourquoi on se suradapte :

Parce que, depuis tout petits, nous avons besoin d’appartenance. Alors, parfois, on étouffe ce qui nous rend uniques pour rester en lien. Un écho aux travaux d’Eric Berne et d’Alice Miller.


👉 Comment la suradaptation se manifeste :

Fatigue émotionnelle, troubles physiques, perte d'impact... À force de lisser vos aspérités, votre corps parle et votre leadership s'efface.


👉 Comment commencer à s’en libérer :

En changeant les règles du jeu, comme au Uno (oui oui). Je vais vous proposer 3 pistes pour vous autoriser à lâcher la pression, poser vos limites, oser être vous-mêmes au travail, et reconnecter avec votre élan naturel.


Si vous ressentez de l’épuisement professionnel et que vous sentez que vous jouez un rôle qui vous étouffe, cet épisode est fait pour vous.


Bonne écoute,

Sophie


---


Ressources mentionnées :

L’Analyse Transactionnelle en Psychothérapie - E. Berne

Le drame de l'enfant doué - A. Miller

Tous HPI, Comprendre et libérer les potentiels - N. Lourdel et M. Lassagne

The Neurobiology of Attachment-R. Feldman

Article - Comprendre le rôle de l’ocytocine dans la formation des liens affectifs précoces :

https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC10342184/?utm_source=chatgpt.com


Article - Comment les maltraitances infantiles altèrent les systèmes de récepteurs de la sérotonine et de la dopamine :

https://www.psypost.org/childhood-maltreatment-alters-serotonin-and-dopamine-receptor-systems-in-primates-study-finds/?utm_source=chatgpt.com#google_vignette


---


Pour aller plus loin…

Retrouvez-moi sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/riousophie/?originalSubdomain=fr


Découvrez mes accompagnements sur-mesure pour vous aider à libérer vos potentialités, et à réussir, sans vous sur-adapter : https://www.manipura-conseil.com/


---


Crédits :

Production : Sophie Riou.

Technique & stratégie : Élouan Riou et Laëtitia Debreuve.

Bande son : Muttering - The Scope (par Luc Leroy).


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    place dans toutes les sphères de leur vie et incarner ce qu'elles sont dans toutes leurs dimensions. Ici, je vous proposerai de grandes prises de hauteur, des idées qui décalent, et en fin d'épisode, des questions pour que les liens que je fais, vous puissiez les faire à votre tour, dans votre vie.

  • Speaker #1

    Bonne écoute ! là où vous êtes excellente. Vous travaillez le week-end et vous êtes épuisé. Et vous dites oui en réunion alors que vous savez que vous devriez dire non et que toute l'équipe va droit dans le mur. Vous êtes peut-être en train de devenir presque aussi terne que vos collègues dirigeants et vous en oubliez votre pétillement, votre manière bien à vous de challenger le statu quo. Dans cet épisode, on va parler de suradaptation. Cette adaptation au-delà du raisonnable pour répondre à une norme, une norme vraie ou supposée. Vous allez comprendre d'où ça vient, comment ça se manifeste et comment en sortir petit à petit pour retrouver de l'énergie, de l'impact et surtout vous autoriser à être davantage vous-même. Dans cet épisode, on va d'abord voir ce qui se joue en vous quand vous vous suradaptez. Ensuite, comment cette suradaptation se manifeste au quotidien et parfois de façon très insidieuse. Et enfin, comment vous pouvez commencer à vous en détacher en mettant un peu moins d'enjeux et plus de jeux, J-E-U. Si, si, on va parler de jeu.

  • Speaker #0

    Alors, d'où vient ce besoin d'adaptation,

  • Speaker #1

    voire de suradaptation ? En fait, c'est assez simple, ça vient d'un besoin fondamental, le besoin d'appartenance. Et ça, ce qu'il faut comprendre, c'est que ça se joue au tout début de la vie. En fait, le bébé humain, c'est le bébé des espèces vivantes qui a la plus longue maturation. Ça joue au niveau de ses besoins physiques, son besoin d'attention, et ça, ça crée une dépendance longue et par essence aux parents. Et il y a des études assez intéressantes qui montrent que quand il y a un manque d'attention, à la fois au niveau physique, mais surtout au niveau du besoin d'attention, il y a une perturbation qui se joue au niveau de la production d'ocytocine et de sérotonine. Je vous mettrai les liens en note, c'est hyper bien expliqué. Et en fait, ce qu'il faut comprendre, c'est que cette dépendance, elle crée l'attention originelle. entre la dépendance et le besoin d'amour aux parents, et en même temps, un besoin d'individualité. Parce que finalement, cet enfant, il est un, il est singulier, il est différent de ses parents. Et en même temps, ils s'imprègnent de leurs attentes, conscientes, inconscientes, et ça va continuer à l'école, dans les relations, dans le travail. Un peu avec cette tension de si je ne me conforme pas, est-ce que je peux être aimée pour ce que je suis ? Et comme il y a ce lien de dépendance avec les parents, si je reprends cet exemple-là, je vais retenir tout ce qui pousse en moi et tout ce qui est jugé, entre guillemets, inadéquat ou un peu trop différent. Tout ça, pourquoi ? Pour rester en lien. Donc, je repousse le moment où je m'individualise pour pouvoir rester en lien. Et donc, en attendant, je me conforme. Sauf que cette partie originelle, singulière, qui pousse, c'est l'enfant libre. C'est comme ça qu'il est décrit par Eric Berne, qui a écrit sur les états du moi, en analyse transactionnelle. En fait, cet enfant, cet enfant libre, il va se morceler en un enfant adapté. et un enfant rebelle. L'enfant adapté, lui, il est sage, il est conforme, il intériorise les attentes. L'enfant rebelle, lui, il réagit à ce qu'il est sommé de garder en lui, à l'intérieur. Et lui, il est plutôt dans une énergie d'opposition. On a toute cette petite tribu à l'intérieur de nous et on a aussi cet enfant libre. Ce qui est assez intéressant, c'est qu'en accompagnement, il y a tout de suite et très vite ce décalage entre la partie conformée en vous et cette part originale Merci. cette part originelle qui est libre et qui veut finalement faire entendre sa voix. Et pour donner une dernière référence un peu théorique, Alice Miller, qui était psychanalyste suisse, elle s'est beaucoup intéressée à l'enfance. Et en l'occurrence, dans son petit bouquin qui s'appelle Le drame de l'enfant doué, elle parle de cet enfant doué, surdoué, ou en tout cas sensible, peut-être hypersensible, qui capte des choses. Cet enfant-là, lui, peut faire peur par ses différences de perception, d'analyse. Et en fait, il va ressentir ça. Il va ressentir cette peur et il va s'adapter encore plus pour encore plus s'adapter à son milieu. Et ça, je le vois assez fréquemment en accompagnement. Pour vous donner un exemple, je vais vous parler d'une Emmanuelle. Emmanuelle qui se surinvestit, parce que finalement, si elle donne moins à son travail, elle risque de décevoir ses patrons, ses collègues, qui vont peut-être penser qu'elle décroche, qu'elle est moins fiable, et elle a une telle capacité d'adaptation qu'elle en oublie ses besoins, qu'elle en oublie ses limites. Elle sait très très bien qu'elle a besoin de break dans la journée. Elle a besoin de break pour respirer, pour aller marcher, pour s'alimenter. Mais son agenda ressemble à un bloc monolithique qu'elle traverse assez souvent en apnée. Elle dort mal, elle a assez régulièrement des problèmes de peau. C'est souvent d'ailleurs le signal qui la met en alerte. Et puis Emmanuelle, elle a quand même ce petit truc en plus. Elle capte assez fort les situations. Quand le ton monte dans une réunion, quand il y a des signes non-verbaux, elle va avoir tendance à arrondir les angles. Elle a cette hyperperception qu'elle a fait un très très grand cadeau et en même temps qu'elle vit comme une difficulté, parce qu'elle se voit se suradapter et parfois ça la submerge, parfois elle se coupe complètement de la situation. Donc elle arrive avec cette suradaptation et cette difficulté à poser ses limites. Peut-être que vous aussi, vous sentez une différence entre ce que vous montrez et ce que vous êtes. Et parfois, il faut remonter un peu dans le temps pour comprendre quand et où vous avez commencé à vous suradapter. et comprendre que c'est sûrement lié à un besoin d'amour, à un besoin de reconnaissance ou à un besoin de sécurité. Maintenant, comment cette suradaptation se manifeste au quotidien ? Parce que c'est souvent assez insidieux. Il y a plein de signes, je vais simplement vous donner ceux que je vois le plus souvent. Le premier signe que vous observez, c'est souvent une fatigue mentale et émotionnelle. Ça va se traduire par des troubles psychosomatiques, parfois des addictions. Et c'est des signes de ce conformisme qui prend trop de place et un masque qui commence à vous dévorer. La deuxième chose que j'observe assez souvent, c'est une perte d'impact, parce que comme il y a un manque de clarté et de clairvoyance à l'intérieur de vous, ça se traduit dans votre leadership. Finalement, à ne pas oser les aspérités de votre singularité, vous avez tendance à tomber dans quelque chose d'un peu lisse. Je pense à cette dirigeante qui a une pensée libre et qui commence à se voir s'enfermer dans un personnage de première de classe. Il se trouve que ce personnage, elle le connaît très très bien parce qu'il lui a très bien servi pendant sa carrière. Sauf que elle voit que quand elle ressent cet enfermement, cet enfermement dans l'adaptation, dans cette bonne élève, elle a un mal de ventre abominable qui la coupe en deux. Quand elle prend conscience de ça et du mal que ça lui fait, et c'est vraiment un mal physique auquel elle veut mettre fin, c'est seulement à ce moment-là qu'elle va commencer à s'autoriser un peu à libérer les chevaux et à se permettre de proposer des idées Merci. innovante, de donner son avis beaucoup plus facilement. Elle va aussi nouer des relations et des contacts au-delà du cercle traditionnel et hiérarchique. Et elle embarque beaucoup mieux et beaucoup plus fort son équipe. Elle remarque aussi que son style vestimentaire change, elle s'autorise des choses un peu moins normées. Et surtout, elle ne ressent plus cette tension en elle, cette forme de retenue. Et comme il y a quelque chose qui s'ouvre à l'intérieur d'elle, dans ce qu'elle se permet, Par ricochet, il y a quelque chose qui s'ouvre et qui s'autorise aussi dans son équipe. Mon invitation, pour vous aussi, c'est vraiment de prendre conscience des signes que vous envoie votre corps. Parce que là où le mental résiste, le corps, lui, il s'embarrasse beaucoup moins de l'adaptation. Donc comment on retrouve sa juste place ? Comment on sort de ça pour trouver une forme d'équilibre, quelque chose de juste pour soi ? Je vais vous citer une phrase du livre de Nathalie Lourdel et de Mathieu Lassagne, « Tout sage pays, comprendre et libérer les potentiels » . Il y a cette phrase absolument géniale. « Et si les règles avec lesquelles vous jouiez n'étaient juste pas les bonnes ? » Alors moi, cette phrase a fait l'effet d'un grand « waouh » parce que j'ai immédiatement pensé au Uno. Je suis sûre que vous connaissez ce jeu, soit vous l'aimez, soit vous le détestez. Je vais vous inviter à le regarder un peu différemment là, pendant quelques secondes, puisque je vous parlais... non plus d'enjeux, mais de jeux. Le Uno, je pense que c'est le seul jeu qu'il y a dans toutes les familles avec des règles différentes et dans tous les groupes d'amis avec des règles différentes. Eh bien, j'ai envie de vous proposer de suivre vos propres règles de Uno et de vous déplacer vraiment sur un terrain de jeu où c'est amusant, où c'est facile, où c'est fluide et en fait dans un espace où vous savez que vous savez déjà, en réalité. En fait, à cet endroit, où vous jouez avec vos propres règles. Votre vision, elle est au moins aussi juste que celle des autres. Vous pouvez l'oser pleinement, vraiment pleinement. Et surtout, en étant vous, vous ne privez plus le monde de ce que vous êtes et de ce que vous pouvez lui apporter. Et à cet endroit-là, c'est tout de suite beaucoup plus facile de poser des limites parce que vos émotions, votre corps vont agir un peu comme des métronomes. Il y a quelque chose de plus juste qui s'aligne parce que justement, il y a plus de jeu et parce que vous jouez avec vos propres règles. Pour vous aider, peut-être que vous pouvez vous poser ces quelques questions. Dans cette partie, dans ce jeu, c'est quoi mes attentes vis-à-vis de l'autre ? Dans la relation, dans cette réunion, qu'est-ce que vous avez envie d'amener, d'offrir, voire de donner dans la relation ? C'est quoi la part que vous avez envie de prendre ? Et puis à quoi vous dites oui ? Et puis surtout... À quoi vous dites non ? Je vais vous donner un exemple pour illustrer cette idée de mettre du jeu et de se connecter à la part de soi qui est singulière. C'est Constance. Elle a un métier ultra complexe. Elle travaille dans la construction. C'est un métier qui est très normé. Elle répond à des appels d'offres publiques, privées. Elle a des très grosses responsabilités, à la fois pour ce qu'elle conçoit, mais aussi pour la sécurité des personnes. Elle a la tête bien faite, il n'y a pas de problème pour analyser ses expériences, elle a un bon sens pragmatique et en même temps, elle se vit, elle se sent intuitive. Alors parfois, elle ne suit pas trop les protocoles. Elle suit son intuition pour faire plus simplement, avec plus de bon sens, parce que le raci prévoit ça, elle ne va pas forcément décider de suivre le raci, et elle va suivre plutôt le retour de son chef de chantier qui lui a remonté telle ou telle chose. Et voilà, ce n'est pas documenté. Alors, elle voit bien que c'est plus efficace, mais elle sent un petit peu une séparation entre ce qu'elle devrait faire et ce qu'elle fait de manière intuitive et naturelle. Donc, elle voit que c'est plus efficace, elle voit bien l'impact positif sur son équipe. Et en plus, son équipe, elle se sent soutenue, elle se sent entendue dans ce qu'elle remonte, elle se sent soutenue parce qu'elle a à cœur de mettre du bon sens. Vraiment, c'est ce qui la drive. Constance, une fois qu'elle accueille vraiment sa part plus intuitive, sa part plus libre, qu'elle intègre les règles du jeu, le pourquoi de ses normes et à quoi elles servent, et qu'elle y met de ses propres règles et de son intuition, et sa manière à elle de faire, elle arrive à convaincre plus facilement son boss que non seulement elle gagne du temps, elle gagne du bon sens, elle gagne l'engagement de son équipe, bien évidemment sans mettre en danger le projet et sans mettre en danger ses équipes. Moi je suis sûre que ça vous parle. C'est vraiment toute la différence entre l'adaptation juste, qui permet d'être soi, tout en étant en lien avec l'autre. Et la suradaptation qui vous coupe de vos singularités et de vos talents. Alors, est-ce que vous êtes en train de vous effacer pour prendre votre place qui est de toute façon beaucoup trop petite pour vous ? J'espère qu'après cet épisode, vous êtes plus au clair avec vous-même sur ces petites et grandes choses qui montrent que vous êtes en train de vous suradapter. Et peut-être même que vous en avez pris conscience pour quelqu'un dans votre équipe ou autour de vous. Que finalement, le coût de la suradaptation, c'est priver les autres. de qui vous êtes. Et pour faire un premier pas en dehors de la zone de la suradaptation, moi j'ai très envie de vous inviter à jouer au Uno avec vos propres règles du jeu. La prochaine fois que vous ressentirez cet enfermement dans la suradaptation, moi je vous propose de choisir la couleur avec laquelle vous avez envie de continuer de jouer. Avant de vous quitter, deux questions pour vous. Quelle est la part de vous que vous retenez bien enfouie ? et qui est peut-être votre plus grand trésor. Et si vous ouvrez ce coffre, qu'est-ce que vous avez à offrir au monde ? Je vous remercie de votre écoute.

  • Speaker #0

    J'espère que cet épisode vous a plu et qu'il vous a donné envie d'oser mettre un peu plus de ce que vous êtes dans ce que vous faites. Si cet épisode a résonné pour vous, vous pouvez le repartager sur vos réseaux, laisser 5 étoiles ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez me suivre sur LinkedIn et sur Instagram, les liens sont dans le descriptif de l'épisode. On se retrouve lundi dans 15 jours pour le prochain épisode d'Une place à soi. A très bientôt.

Share

Embed

You may also like

Description

« Et si votre plus grande fatigue venait du fait de ne pas oser être pleinement vous-même ? »


Dans cet épisode de Une place à soi, je vous propose d'explorer un phénomène qui nous touche souvent sans qu'on s'en rende compte : la suradaptation professionnelle. Cette capacité brillante à capter votre environnement, à vous ajuster, à arrondir les angles… jusqu’à vous oublier.


Dans cet épisode, je vous invite à comprendre d’où vient ce besoin profond de vous adapter, comment reconnaître les signes de fatigue émotionnelle, comment la peur de décevoir s’installe insidieusement, et comment apprendre à créer vos propres règles du jeu pour créer une vie qui vous ressemble, sans compromis sur qui vous êtes.


Au programme :

👉 Pourquoi on se suradapte :

Parce que, depuis tout petits, nous avons besoin d’appartenance. Alors, parfois, on étouffe ce qui nous rend uniques pour rester en lien. Un écho aux travaux d’Eric Berne et d’Alice Miller.


👉 Comment la suradaptation se manifeste :

Fatigue émotionnelle, troubles physiques, perte d'impact... À force de lisser vos aspérités, votre corps parle et votre leadership s'efface.


👉 Comment commencer à s’en libérer :

En changeant les règles du jeu, comme au Uno (oui oui). Je vais vous proposer 3 pistes pour vous autoriser à lâcher la pression, poser vos limites, oser être vous-mêmes au travail, et reconnecter avec votre élan naturel.


Si vous ressentez de l’épuisement professionnel et que vous sentez que vous jouez un rôle qui vous étouffe, cet épisode est fait pour vous.


Bonne écoute,

Sophie


---


Ressources mentionnées :

L’Analyse Transactionnelle en Psychothérapie - E. Berne

Le drame de l'enfant doué - A. Miller

Tous HPI, Comprendre et libérer les potentiels - N. Lourdel et M. Lassagne

The Neurobiology of Attachment-R. Feldman

Article - Comprendre le rôle de l’ocytocine dans la formation des liens affectifs précoces :

https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC10342184/?utm_source=chatgpt.com


Article - Comment les maltraitances infantiles altèrent les systèmes de récepteurs de la sérotonine et de la dopamine :

https://www.psypost.org/childhood-maltreatment-alters-serotonin-and-dopamine-receptor-systems-in-primates-study-finds/?utm_source=chatgpt.com#google_vignette


---


Pour aller plus loin…

Retrouvez-moi sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/riousophie/?originalSubdomain=fr


Découvrez mes accompagnements sur-mesure pour vous aider à libérer vos potentialités, et à réussir, sans vous sur-adapter : https://www.manipura-conseil.com/


---


Crédits :

Production : Sophie Riou.

Technique & stratégie : Élouan Riou et Laëtitia Debreuve.

Bande son : Muttering - The Scope (par Luc Leroy).


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    place dans toutes les sphères de leur vie et incarner ce qu'elles sont dans toutes leurs dimensions. Ici, je vous proposerai de grandes prises de hauteur, des idées qui décalent, et en fin d'épisode, des questions pour que les liens que je fais, vous puissiez les faire à votre tour, dans votre vie.

  • Speaker #1

    Bonne écoute ! là où vous êtes excellente. Vous travaillez le week-end et vous êtes épuisé. Et vous dites oui en réunion alors que vous savez que vous devriez dire non et que toute l'équipe va droit dans le mur. Vous êtes peut-être en train de devenir presque aussi terne que vos collègues dirigeants et vous en oubliez votre pétillement, votre manière bien à vous de challenger le statu quo. Dans cet épisode, on va parler de suradaptation. Cette adaptation au-delà du raisonnable pour répondre à une norme, une norme vraie ou supposée. Vous allez comprendre d'où ça vient, comment ça se manifeste et comment en sortir petit à petit pour retrouver de l'énergie, de l'impact et surtout vous autoriser à être davantage vous-même. Dans cet épisode, on va d'abord voir ce qui se joue en vous quand vous vous suradaptez. Ensuite, comment cette suradaptation se manifeste au quotidien et parfois de façon très insidieuse. Et enfin, comment vous pouvez commencer à vous en détacher en mettant un peu moins d'enjeux et plus de jeux, J-E-U. Si, si, on va parler de jeu.

  • Speaker #0

    Alors, d'où vient ce besoin d'adaptation,

  • Speaker #1

    voire de suradaptation ? En fait, c'est assez simple, ça vient d'un besoin fondamental, le besoin d'appartenance. Et ça, ce qu'il faut comprendre, c'est que ça se joue au tout début de la vie. En fait, le bébé humain, c'est le bébé des espèces vivantes qui a la plus longue maturation. Ça joue au niveau de ses besoins physiques, son besoin d'attention, et ça, ça crée une dépendance longue et par essence aux parents. Et il y a des études assez intéressantes qui montrent que quand il y a un manque d'attention, à la fois au niveau physique, mais surtout au niveau du besoin d'attention, il y a une perturbation qui se joue au niveau de la production d'ocytocine et de sérotonine. Je vous mettrai les liens en note, c'est hyper bien expliqué. Et en fait, ce qu'il faut comprendre, c'est que cette dépendance, elle crée l'attention originelle. entre la dépendance et le besoin d'amour aux parents, et en même temps, un besoin d'individualité. Parce que finalement, cet enfant, il est un, il est singulier, il est différent de ses parents. Et en même temps, ils s'imprègnent de leurs attentes, conscientes, inconscientes, et ça va continuer à l'école, dans les relations, dans le travail. Un peu avec cette tension de si je ne me conforme pas, est-ce que je peux être aimée pour ce que je suis ? Et comme il y a ce lien de dépendance avec les parents, si je reprends cet exemple-là, je vais retenir tout ce qui pousse en moi et tout ce qui est jugé, entre guillemets, inadéquat ou un peu trop différent. Tout ça, pourquoi ? Pour rester en lien. Donc, je repousse le moment où je m'individualise pour pouvoir rester en lien. Et donc, en attendant, je me conforme. Sauf que cette partie originelle, singulière, qui pousse, c'est l'enfant libre. C'est comme ça qu'il est décrit par Eric Berne, qui a écrit sur les états du moi, en analyse transactionnelle. En fait, cet enfant, cet enfant libre, il va se morceler en un enfant adapté. et un enfant rebelle. L'enfant adapté, lui, il est sage, il est conforme, il intériorise les attentes. L'enfant rebelle, lui, il réagit à ce qu'il est sommé de garder en lui, à l'intérieur. Et lui, il est plutôt dans une énergie d'opposition. On a toute cette petite tribu à l'intérieur de nous et on a aussi cet enfant libre. Ce qui est assez intéressant, c'est qu'en accompagnement, il y a tout de suite et très vite ce décalage entre la partie conformée en vous et cette part originale Merci. cette part originelle qui est libre et qui veut finalement faire entendre sa voix. Et pour donner une dernière référence un peu théorique, Alice Miller, qui était psychanalyste suisse, elle s'est beaucoup intéressée à l'enfance. Et en l'occurrence, dans son petit bouquin qui s'appelle Le drame de l'enfant doué, elle parle de cet enfant doué, surdoué, ou en tout cas sensible, peut-être hypersensible, qui capte des choses. Cet enfant-là, lui, peut faire peur par ses différences de perception, d'analyse. Et en fait, il va ressentir ça. Il va ressentir cette peur et il va s'adapter encore plus pour encore plus s'adapter à son milieu. Et ça, je le vois assez fréquemment en accompagnement. Pour vous donner un exemple, je vais vous parler d'une Emmanuelle. Emmanuelle qui se surinvestit, parce que finalement, si elle donne moins à son travail, elle risque de décevoir ses patrons, ses collègues, qui vont peut-être penser qu'elle décroche, qu'elle est moins fiable, et elle a une telle capacité d'adaptation qu'elle en oublie ses besoins, qu'elle en oublie ses limites. Elle sait très très bien qu'elle a besoin de break dans la journée. Elle a besoin de break pour respirer, pour aller marcher, pour s'alimenter. Mais son agenda ressemble à un bloc monolithique qu'elle traverse assez souvent en apnée. Elle dort mal, elle a assez régulièrement des problèmes de peau. C'est souvent d'ailleurs le signal qui la met en alerte. Et puis Emmanuelle, elle a quand même ce petit truc en plus. Elle capte assez fort les situations. Quand le ton monte dans une réunion, quand il y a des signes non-verbaux, elle va avoir tendance à arrondir les angles. Elle a cette hyperperception qu'elle a fait un très très grand cadeau et en même temps qu'elle vit comme une difficulté, parce qu'elle se voit se suradapter et parfois ça la submerge, parfois elle se coupe complètement de la situation. Donc elle arrive avec cette suradaptation et cette difficulté à poser ses limites. Peut-être que vous aussi, vous sentez une différence entre ce que vous montrez et ce que vous êtes. Et parfois, il faut remonter un peu dans le temps pour comprendre quand et où vous avez commencé à vous suradapter. et comprendre que c'est sûrement lié à un besoin d'amour, à un besoin de reconnaissance ou à un besoin de sécurité. Maintenant, comment cette suradaptation se manifeste au quotidien ? Parce que c'est souvent assez insidieux. Il y a plein de signes, je vais simplement vous donner ceux que je vois le plus souvent. Le premier signe que vous observez, c'est souvent une fatigue mentale et émotionnelle. Ça va se traduire par des troubles psychosomatiques, parfois des addictions. Et c'est des signes de ce conformisme qui prend trop de place et un masque qui commence à vous dévorer. La deuxième chose que j'observe assez souvent, c'est une perte d'impact, parce que comme il y a un manque de clarté et de clairvoyance à l'intérieur de vous, ça se traduit dans votre leadership. Finalement, à ne pas oser les aspérités de votre singularité, vous avez tendance à tomber dans quelque chose d'un peu lisse. Je pense à cette dirigeante qui a une pensée libre et qui commence à se voir s'enfermer dans un personnage de première de classe. Il se trouve que ce personnage, elle le connaît très très bien parce qu'il lui a très bien servi pendant sa carrière. Sauf que elle voit que quand elle ressent cet enfermement, cet enfermement dans l'adaptation, dans cette bonne élève, elle a un mal de ventre abominable qui la coupe en deux. Quand elle prend conscience de ça et du mal que ça lui fait, et c'est vraiment un mal physique auquel elle veut mettre fin, c'est seulement à ce moment-là qu'elle va commencer à s'autoriser un peu à libérer les chevaux et à se permettre de proposer des idées Merci. innovante, de donner son avis beaucoup plus facilement. Elle va aussi nouer des relations et des contacts au-delà du cercle traditionnel et hiérarchique. Et elle embarque beaucoup mieux et beaucoup plus fort son équipe. Elle remarque aussi que son style vestimentaire change, elle s'autorise des choses un peu moins normées. Et surtout, elle ne ressent plus cette tension en elle, cette forme de retenue. Et comme il y a quelque chose qui s'ouvre à l'intérieur d'elle, dans ce qu'elle se permet, Par ricochet, il y a quelque chose qui s'ouvre et qui s'autorise aussi dans son équipe. Mon invitation, pour vous aussi, c'est vraiment de prendre conscience des signes que vous envoie votre corps. Parce que là où le mental résiste, le corps, lui, il s'embarrasse beaucoup moins de l'adaptation. Donc comment on retrouve sa juste place ? Comment on sort de ça pour trouver une forme d'équilibre, quelque chose de juste pour soi ? Je vais vous citer une phrase du livre de Nathalie Lourdel et de Mathieu Lassagne, « Tout sage pays, comprendre et libérer les potentiels » . Il y a cette phrase absolument géniale. « Et si les règles avec lesquelles vous jouiez n'étaient juste pas les bonnes ? » Alors moi, cette phrase a fait l'effet d'un grand « waouh » parce que j'ai immédiatement pensé au Uno. Je suis sûre que vous connaissez ce jeu, soit vous l'aimez, soit vous le détestez. Je vais vous inviter à le regarder un peu différemment là, pendant quelques secondes, puisque je vous parlais... non plus d'enjeux, mais de jeux. Le Uno, je pense que c'est le seul jeu qu'il y a dans toutes les familles avec des règles différentes et dans tous les groupes d'amis avec des règles différentes. Eh bien, j'ai envie de vous proposer de suivre vos propres règles de Uno et de vous déplacer vraiment sur un terrain de jeu où c'est amusant, où c'est facile, où c'est fluide et en fait dans un espace où vous savez que vous savez déjà, en réalité. En fait, à cet endroit, où vous jouez avec vos propres règles. Votre vision, elle est au moins aussi juste que celle des autres. Vous pouvez l'oser pleinement, vraiment pleinement. Et surtout, en étant vous, vous ne privez plus le monde de ce que vous êtes et de ce que vous pouvez lui apporter. Et à cet endroit-là, c'est tout de suite beaucoup plus facile de poser des limites parce que vos émotions, votre corps vont agir un peu comme des métronomes. Il y a quelque chose de plus juste qui s'aligne parce que justement, il y a plus de jeu et parce que vous jouez avec vos propres règles. Pour vous aider, peut-être que vous pouvez vous poser ces quelques questions. Dans cette partie, dans ce jeu, c'est quoi mes attentes vis-à-vis de l'autre ? Dans la relation, dans cette réunion, qu'est-ce que vous avez envie d'amener, d'offrir, voire de donner dans la relation ? C'est quoi la part que vous avez envie de prendre ? Et puis à quoi vous dites oui ? Et puis surtout... À quoi vous dites non ? Je vais vous donner un exemple pour illustrer cette idée de mettre du jeu et de se connecter à la part de soi qui est singulière. C'est Constance. Elle a un métier ultra complexe. Elle travaille dans la construction. C'est un métier qui est très normé. Elle répond à des appels d'offres publiques, privées. Elle a des très grosses responsabilités, à la fois pour ce qu'elle conçoit, mais aussi pour la sécurité des personnes. Elle a la tête bien faite, il n'y a pas de problème pour analyser ses expériences, elle a un bon sens pragmatique et en même temps, elle se vit, elle se sent intuitive. Alors parfois, elle ne suit pas trop les protocoles. Elle suit son intuition pour faire plus simplement, avec plus de bon sens, parce que le raci prévoit ça, elle ne va pas forcément décider de suivre le raci, et elle va suivre plutôt le retour de son chef de chantier qui lui a remonté telle ou telle chose. Et voilà, ce n'est pas documenté. Alors, elle voit bien que c'est plus efficace, mais elle sent un petit peu une séparation entre ce qu'elle devrait faire et ce qu'elle fait de manière intuitive et naturelle. Donc, elle voit que c'est plus efficace, elle voit bien l'impact positif sur son équipe. Et en plus, son équipe, elle se sent soutenue, elle se sent entendue dans ce qu'elle remonte, elle se sent soutenue parce qu'elle a à cœur de mettre du bon sens. Vraiment, c'est ce qui la drive. Constance, une fois qu'elle accueille vraiment sa part plus intuitive, sa part plus libre, qu'elle intègre les règles du jeu, le pourquoi de ses normes et à quoi elles servent, et qu'elle y met de ses propres règles et de son intuition, et sa manière à elle de faire, elle arrive à convaincre plus facilement son boss que non seulement elle gagne du temps, elle gagne du bon sens, elle gagne l'engagement de son équipe, bien évidemment sans mettre en danger le projet et sans mettre en danger ses équipes. Moi je suis sûre que ça vous parle. C'est vraiment toute la différence entre l'adaptation juste, qui permet d'être soi, tout en étant en lien avec l'autre. Et la suradaptation qui vous coupe de vos singularités et de vos talents. Alors, est-ce que vous êtes en train de vous effacer pour prendre votre place qui est de toute façon beaucoup trop petite pour vous ? J'espère qu'après cet épisode, vous êtes plus au clair avec vous-même sur ces petites et grandes choses qui montrent que vous êtes en train de vous suradapter. Et peut-être même que vous en avez pris conscience pour quelqu'un dans votre équipe ou autour de vous. Que finalement, le coût de la suradaptation, c'est priver les autres. de qui vous êtes. Et pour faire un premier pas en dehors de la zone de la suradaptation, moi j'ai très envie de vous inviter à jouer au Uno avec vos propres règles du jeu. La prochaine fois que vous ressentirez cet enfermement dans la suradaptation, moi je vous propose de choisir la couleur avec laquelle vous avez envie de continuer de jouer. Avant de vous quitter, deux questions pour vous. Quelle est la part de vous que vous retenez bien enfouie ? et qui est peut-être votre plus grand trésor. Et si vous ouvrez ce coffre, qu'est-ce que vous avez à offrir au monde ? Je vous remercie de votre écoute.

  • Speaker #0

    J'espère que cet épisode vous a plu et qu'il vous a donné envie d'oser mettre un peu plus de ce que vous êtes dans ce que vous faites. Si cet épisode a résonné pour vous, vous pouvez le repartager sur vos réseaux, laisser 5 étoiles ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez me suivre sur LinkedIn et sur Instagram, les liens sont dans le descriptif de l'épisode. On se retrouve lundi dans 15 jours pour le prochain épisode d'Une place à soi. A très bientôt.

Description

« Et si votre plus grande fatigue venait du fait de ne pas oser être pleinement vous-même ? »


Dans cet épisode de Une place à soi, je vous propose d'explorer un phénomène qui nous touche souvent sans qu'on s'en rende compte : la suradaptation professionnelle. Cette capacité brillante à capter votre environnement, à vous ajuster, à arrondir les angles… jusqu’à vous oublier.


Dans cet épisode, je vous invite à comprendre d’où vient ce besoin profond de vous adapter, comment reconnaître les signes de fatigue émotionnelle, comment la peur de décevoir s’installe insidieusement, et comment apprendre à créer vos propres règles du jeu pour créer une vie qui vous ressemble, sans compromis sur qui vous êtes.


Au programme :

👉 Pourquoi on se suradapte :

Parce que, depuis tout petits, nous avons besoin d’appartenance. Alors, parfois, on étouffe ce qui nous rend uniques pour rester en lien. Un écho aux travaux d’Eric Berne et d’Alice Miller.


👉 Comment la suradaptation se manifeste :

Fatigue émotionnelle, troubles physiques, perte d'impact... À force de lisser vos aspérités, votre corps parle et votre leadership s'efface.


👉 Comment commencer à s’en libérer :

En changeant les règles du jeu, comme au Uno (oui oui). Je vais vous proposer 3 pistes pour vous autoriser à lâcher la pression, poser vos limites, oser être vous-mêmes au travail, et reconnecter avec votre élan naturel.


Si vous ressentez de l’épuisement professionnel et que vous sentez que vous jouez un rôle qui vous étouffe, cet épisode est fait pour vous.


Bonne écoute,

Sophie


---


Ressources mentionnées :

L’Analyse Transactionnelle en Psychothérapie - E. Berne

Le drame de l'enfant doué - A. Miller

Tous HPI, Comprendre et libérer les potentiels - N. Lourdel et M. Lassagne

The Neurobiology of Attachment-R. Feldman

Article - Comprendre le rôle de l’ocytocine dans la formation des liens affectifs précoces :

https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC10342184/?utm_source=chatgpt.com


Article - Comment les maltraitances infantiles altèrent les systèmes de récepteurs de la sérotonine et de la dopamine :

https://www.psypost.org/childhood-maltreatment-alters-serotonin-and-dopamine-receptor-systems-in-primates-study-finds/?utm_source=chatgpt.com#google_vignette


---


Pour aller plus loin…

Retrouvez-moi sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/riousophie/?originalSubdomain=fr


Découvrez mes accompagnements sur-mesure pour vous aider à libérer vos potentialités, et à réussir, sans vous sur-adapter : https://www.manipura-conseil.com/


---


Crédits :

Production : Sophie Riou.

Technique & stratégie : Élouan Riou et Laëtitia Debreuve.

Bande son : Muttering - The Scope (par Luc Leroy).


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    place dans toutes les sphères de leur vie et incarner ce qu'elles sont dans toutes leurs dimensions. Ici, je vous proposerai de grandes prises de hauteur, des idées qui décalent, et en fin d'épisode, des questions pour que les liens que je fais, vous puissiez les faire à votre tour, dans votre vie.

  • Speaker #1

    Bonne écoute ! là où vous êtes excellente. Vous travaillez le week-end et vous êtes épuisé. Et vous dites oui en réunion alors que vous savez que vous devriez dire non et que toute l'équipe va droit dans le mur. Vous êtes peut-être en train de devenir presque aussi terne que vos collègues dirigeants et vous en oubliez votre pétillement, votre manière bien à vous de challenger le statu quo. Dans cet épisode, on va parler de suradaptation. Cette adaptation au-delà du raisonnable pour répondre à une norme, une norme vraie ou supposée. Vous allez comprendre d'où ça vient, comment ça se manifeste et comment en sortir petit à petit pour retrouver de l'énergie, de l'impact et surtout vous autoriser à être davantage vous-même. Dans cet épisode, on va d'abord voir ce qui se joue en vous quand vous vous suradaptez. Ensuite, comment cette suradaptation se manifeste au quotidien et parfois de façon très insidieuse. Et enfin, comment vous pouvez commencer à vous en détacher en mettant un peu moins d'enjeux et plus de jeux, J-E-U. Si, si, on va parler de jeu.

  • Speaker #0

    Alors, d'où vient ce besoin d'adaptation,

  • Speaker #1

    voire de suradaptation ? En fait, c'est assez simple, ça vient d'un besoin fondamental, le besoin d'appartenance. Et ça, ce qu'il faut comprendre, c'est que ça se joue au tout début de la vie. En fait, le bébé humain, c'est le bébé des espèces vivantes qui a la plus longue maturation. Ça joue au niveau de ses besoins physiques, son besoin d'attention, et ça, ça crée une dépendance longue et par essence aux parents. Et il y a des études assez intéressantes qui montrent que quand il y a un manque d'attention, à la fois au niveau physique, mais surtout au niveau du besoin d'attention, il y a une perturbation qui se joue au niveau de la production d'ocytocine et de sérotonine. Je vous mettrai les liens en note, c'est hyper bien expliqué. Et en fait, ce qu'il faut comprendre, c'est que cette dépendance, elle crée l'attention originelle. entre la dépendance et le besoin d'amour aux parents, et en même temps, un besoin d'individualité. Parce que finalement, cet enfant, il est un, il est singulier, il est différent de ses parents. Et en même temps, ils s'imprègnent de leurs attentes, conscientes, inconscientes, et ça va continuer à l'école, dans les relations, dans le travail. Un peu avec cette tension de si je ne me conforme pas, est-ce que je peux être aimée pour ce que je suis ? Et comme il y a ce lien de dépendance avec les parents, si je reprends cet exemple-là, je vais retenir tout ce qui pousse en moi et tout ce qui est jugé, entre guillemets, inadéquat ou un peu trop différent. Tout ça, pourquoi ? Pour rester en lien. Donc, je repousse le moment où je m'individualise pour pouvoir rester en lien. Et donc, en attendant, je me conforme. Sauf que cette partie originelle, singulière, qui pousse, c'est l'enfant libre. C'est comme ça qu'il est décrit par Eric Berne, qui a écrit sur les états du moi, en analyse transactionnelle. En fait, cet enfant, cet enfant libre, il va se morceler en un enfant adapté. et un enfant rebelle. L'enfant adapté, lui, il est sage, il est conforme, il intériorise les attentes. L'enfant rebelle, lui, il réagit à ce qu'il est sommé de garder en lui, à l'intérieur. Et lui, il est plutôt dans une énergie d'opposition. On a toute cette petite tribu à l'intérieur de nous et on a aussi cet enfant libre. Ce qui est assez intéressant, c'est qu'en accompagnement, il y a tout de suite et très vite ce décalage entre la partie conformée en vous et cette part originale Merci. cette part originelle qui est libre et qui veut finalement faire entendre sa voix. Et pour donner une dernière référence un peu théorique, Alice Miller, qui était psychanalyste suisse, elle s'est beaucoup intéressée à l'enfance. Et en l'occurrence, dans son petit bouquin qui s'appelle Le drame de l'enfant doué, elle parle de cet enfant doué, surdoué, ou en tout cas sensible, peut-être hypersensible, qui capte des choses. Cet enfant-là, lui, peut faire peur par ses différences de perception, d'analyse. Et en fait, il va ressentir ça. Il va ressentir cette peur et il va s'adapter encore plus pour encore plus s'adapter à son milieu. Et ça, je le vois assez fréquemment en accompagnement. Pour vous donner un exemple, je vais vous parler d'une Emmanuelle. Emmanuelle qui se surinvestit, parce que finalement, si elle donne moins à son travail, elle risque de décevoir ses patrons, ses collègues, qui vont peut-être penser qu'elle décroche, qu'elle est moins fiable, et elle a une telle capacité d'adaptation qu'elle en oublie ses besoins, qu'elle en oublie ses limites. Elle sait très très bien qu'elle a besoin de break dans la journée. Elle a besoin de break pour respirer, pour aller marcher, pour s'alimenter. Mais son agenda ressemble à un bloc monolithique qu'elle traverse assez souvent en apnée. Elle dort mal, elle a assez régulièrement des problèmes de peau. C'est souvent d'ailleurs le signal qui la met en alerte. Et puis Emmanuelle, elle a quand même ce petit truc en plus. Elle capte assez fort les situations. Quand le ton monte dans une réunion, quand il y a des signes non-verbaux, elle va avoir tendance à arrondir les angles. Elle a cette hyperperception qu'elle a fait un très très grand cadeau et en même temps qu'elle vit comme une difficulté, parce qu'elle se voit se suradapter et parfois ça la submerge, parfois elle se coupe complètement de la situation. Donc elle arrive avec cette suradaptation et cette difficulté à poser ses limites. Peut-être que vous aussi, vous sentez une différence entre ce que vous montrez et ce que vous êtes. Et parfois, il faut remonter un peu dans le temps pour comprendre quand et où vous avez commencé à vous suradapter. et comprendre que c'est sûrement lié à un besoin d'amour, à un besoin de reconnaissance ou à un besoin de sécurité. Maintenant, comment cette suradaptation se manifeste au quotidien ? Parce que c'est souvent assez insidieux. Il y a plein de signes, je vais simplement vous donner ceux que je vois le plus souvent. Le premier signe que vous observez, c'est souvent une fatigue mentale et émotionnelle. Ça va se traduire par des troubles psychosomatiques, parfois des addictions. Et c'est des signes de ce conformisme qui prend trop de place et un masque qui commence à vous dévorer. La deuxième chose que j'observe assez souvent, c'est une perte d'impact, parce que comme il y a un manque de clarté et de clairvoyance à l'intérieur de vous, ça se traduit dans votre leadership. Finalement, à ne pas oser les aspérités de votre singularité, vous avez tendance à tomber dans quelque chose d'un peu lisse. Je pense à cette dirigeante qui a une pensée libre et qui commence à se voir s'enfermer dans un personnage de première de classe. Il se trouve que ce personnage, elle le connaît très très bien parce qu'il lui a très bien servi pendant sa carrière. Sauf que elle voit que quand elle ressent cet enfermement, cet enfermement dans l'adaptation, dans cette bonne élève, elle a un mal de ventre abominable qui la coupe en deux. Quand elle prend conscience de ça et du mal que ça lui fait, et c'est vraiment un mal physique auquel elle veut mettre fin, c'est seulement à ce moment-là qu'elle va commencer à s'autoriser un peu à libérer les chevaux et à se permettre de proposer des idées Merci. innovante, de donner son avis beaucoup plus facilement. Elle va aussi nouer des relations et des contacts au-delà du cercle traditionnel et hiérarchique. Et elle embarque beaucoup mieux et beaucoup plus fort son équipe. Elle remarque aussi que son style vestimentaire change, elle s'autorise des choses un peu moins normées. Et surtout, elle ne ressent plus cette tension en elle, cette forme de retenue. Et comme il y a quelque chose qui s'ouvre à l'intérieur d'elle, dans ce qu'elle se permet, Par ricochet, il y a quelque chose qui s'ouvre et qui s'autorise aussi dans son équipe. Mon invitation, pour vous aussi, c'est vraiment de prendre conscience des signes que vous envoie votre corps. Parce que là où le mental résiste, le corps, lui, il s'embarrasse beaucoup moins de l'adaptation. Donc comment on retrouve sa juste place ? Comment on sort de ça pour trouver une forme d'équilibre, quelque chose de juste pour soi ? Je vais vous citer une phrase du livre de Nathalie Lourdel et de Mathieu Lassagne, « Tout sage pays, comprendre et libérer les potentiels » . Il y a cette phrase absolument géniale. « Et si les règles avec lesquelles vous jouiez n'étaient juste pas les bonnes ? » Alors moi, cette phrase a fait l'effet d'un grand « waouh » parce que j'ai immédiatement pensé au Uno. Je suis sûre que vous connaissez ce jeu, soit vous l'aimez, soit vous le détestez. Je vais vous inviter à le regarder un peu différemment là, pendant quelques secondes, puisque je vous parlais... non plus d'enjeux, mais de jeux. Le Uno, je pense que c'est le seul jeu qu'il y a dans toutes les familles avec des règles différentes et dans tous les groupes d'amis avec des règles différentes. Eh bien, j'ai envie de vous proposer de suivre vos propres règles de Uno et de vous déplacer vraiment sur un terrain de jeu où c'est amusant, où c'est facile, où c'est fluide et en fait dans un espace où vous savez que vous savez déjà, en réalité. En fait, à cet endroit, où vous jouez avec vos propres règles. Votre vision, elle est au moins aussi juste que celle des autres. Vous pouvez l'oser pleinement, vraiment pleinement. Et surtout, en étant vous, vous ne privez plus le monde de ce que vous êtes et de ce que vous pouvez lui apporter. Et à cet endroit-là, c'est tout de suite beaucoup plus facile de poser des limites parce que vos émotions, votre corps vont agir un peu comme des métronomes. Il y a quelque chose de plus juste qui s'aligne parce que justement, il y a plus de jeu et parce que vous jouez avec vos propres règles. Pour vous aider, peut-être que vous pouvez vous poser ces quelques questions. Dans cette partie, dans ce jeu, c'est quoi mes attentes vis-à-vis de l'autre ? Dans la relation, dans cette réunion, qu'est-ce que vous avez envie d'amener, d'offrir, voire de donner dans la relation ? C'est quoi la part que vous avez envie de prendre ? Et puis à quoi vous dites oui ? Et puis surtout... À quoi vous dites non ? Je vais vous donner un exemple pour illustrer cette idée de mettre du jeu et de se connecter à la part de soi qui est singulière. C'est Constance. Elle a un métier ultra complexe. Elle travaille dans la construction. C'est un métier qui est très normé. Elle répond à des appels d'offres publiques, privées. Elle a des très grosses responsabilités, à la fois pour ce qu'elle conçoit, mais aussi pour la sécurité des personnes. Elle a la tête bien faite, il n'y a pas de problème pour analyser ses expériences, elle a un bon sens pragmatique et en même temps, elle se vit, elle se sent intuitive. Alors parfois, elle ne suit pas trop les protocoles. Elle suit son intuition pour faire plus simplement, avec plus de bon sens, parce que le raci prévoit ça, elle ne va pas forcément décider de suivre le raci, et elle va suivre plutôt le retour de son chef de chantier qui lui a remonté telle ou telle chose. Et voilà, ce n'est pas documenté. Alors, elle voit bien que c'est plus efficace, mais elle sent un petit peu une séparation entre ce qu'elle devrait faire et ce qu'elle fait de manière intuitive et naturelle. Donc, elle voit que c'est plus efficace, elle voit bien l'impact positif sur son équipe. Et en plus, son équipe, elle se sent soutenue, elle se sent entendue dans ce qu'elle remonte, elle se sent soutenue parce qu'elle a à cœur de mettre du bon sens. Vraiment, c'est ce qui la drive. Constance, une fois qu'elle accueille vraiment sa part plus intuitive, sa part plus libre, qu'elle intègre les règles du jeu, le pourquoi de ses normes et à quoi elles servent, et qu'elle y met de ses propres règles et de son intuition, et sa manière à elle de faire, elle arrive à convaincre plus facilement son boss que non seulement elle gagne du temps, elle gagne du bon sens, elle gagne l'engagement de son équipe, bien évidemment sans mettre en danger le projet et sans mettre en danger ses équipes. Moi je suis sûre que ça vous parle. C'est vraiment toute la différence entre l'adaptation juste, qui permet d'être soi, tout en étant en lien avec l'autre. Et la suradaptation qui vous coupe de vos singularités et de vos talents. Alors, est-ce que vous êtes en train de vous effacer pour prendre votre place qui est de toute façon beaucoup trop petite pour vous ? J'espère qu'après cet épisode, vous êtes plus au clair avec vous-même sur ces petites et grandes choses qui montrent que vous êtes en train de vous suradapter. Et peut-être même que vous en avez pris conscience pour quelqu'un dans votre équipe ou autour de vous. Que finalement, le coût de la suradaptation, c'est priver les autres. de qui vous êtes. Et pour faire un premier pas en dehors de la zone de la suradaptation, moi j'ai très envie de vous inviter à jouer au Uno avec vos propres règles du jeu. La prochaine fois que vous ressentirez cet enfermement dans la suradaptation, moi je vous propose de choisir la couleur avec laquelle vous avez envie de continuer de jouer. Avant de vous quitter, deux questions pour vous. Quelle est la part de vous que vous retenez bien enfouie ? et qui est peut-être votre plus grand trésor. Et si vous ouvrez ce coffre, qu'est-ce que vous avez à offrir au monde ? Je vous remercie de votre écoute.

  • Speaker #0

    J'espère que cet épisode vous a plu et qu'il vous a donné envie d'oser mettre un peu plus de ce que vous êtes dans ce que vous faites. Si cet épisode a résonné pour vous, vous pouvez le repartager sur vos réseaux, laisser 5 étoiles ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez me suivre sur LinkedIn et sur Instagram, les liens sont dans le descriptif de l'épisode. On se retrouve lundi dans 15 jours pour le prochain épisode d'Une place à soi. A très bientôt.

Share

Embed

You may also like