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Une place à soi - Le podcast pour prendre sa place dans sa carrière et dans sa vie

#4 J’avais tout, mais je n’habitais pas mon corps : comment j’ai trouvé mon chemin [Tangente]

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23min |26/05/2025
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#4 J’avais tout, mais je n’habitais pas mon corps : comment j’ai trouvé mon chemin [Tangente]

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23min |26/05/2025
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Description

« Mon chemin pour habiter mon corps, ça a été de passer d’un corps vu, à un corps ressenti. »


Bienvenue dans le premier épisode de la rubrique [Tangente].


Cette rubrique, c’est une série d’épisodes plus ponctuels, plus personnels, pour vous parler de ma place à moi, en mouvement, et de mon propre cheminement d’exploratrice toujours en chemin.


Dans cet épisode, je vous parle d’un virage majeur dans ma vie et dans ma pratique de coach : le retour au corps.


Pendant longtemps, j’ai fonctionné uniquement en mode “faire” : efficace, rapide, performante… mais déconnectée de moi. Et comme beaucoup de femmes que j’accompagne, j’ai longtemps cru qu’il fallait choisir entre puissance et douceur, entre performance et ressenti.


Aujourd’hui, je sais que c’est depuis le corps qu’on peut incarner un leadership plus juste, plus ancré, plus vivant. Et que c’est en revenant à soi qu’on accède à plus de clarté, de sérénité, et d’alignement dans ses décisions, ses relations, ses choix.


Dans cet épisode, je vous partage :

📌 Comment tout a commencé : avec la méditation (et ça n’a pas fonctionné pour moi !).

📌 Ce que le yoga m’a appris.

📌 Le rôle de la danse intuitive et comment j’apprends à me montrer sans masque.

📌 En quoi ça transforme ma manière de coacher et permet à mes clientes de prendre des décisions plus alignées, de réguler leur énergie, et d’accéder à une forme de présence plus impactante — dans leur posture de leader comme dans leur quotidien.


Si vous vous sentez coupées de vous-mêmes, trop dans votre tête, épuisées de devoir toujours assurer… cet épisode est pour vous.


Bonne écoute,

Sophie


---


Informations et inscriptions à la journée Résonance ici (places limitées) : https://www.billetweb.fr/resonance2


---


Ressources mentionnées :

Véronique Brousse et la mémoire cellulaire (cf. épisode 3).

Mira Alfassa (La Mère) et Sri Aurobindo : la mémoire du corps.

La Voie du sentir - L. Ansa et R. Eymeri.


---


✨ Bienvenue dans Une place à soi, le podcast pour habiter pleinement sa vie.

Je suis Sophie Riou et ma mission est d’accompagner les dirigeantes à reconnaître leurs potentialités et à prendre pleinement leur place pour s’épanouir dans toutes les sphères de leur vie.

Dans ce podcast, je guide les femmes en quête de sens, de justesse et d’affirmation de soi, à explorer la question de la place : trouver ma place, prendre sa place au travail, assumer qui je suis, s’affirmer au travail…

On y parle de prendre sa place, la trouver, ou encore la réinventer, mais aussi d’empowerment féminin, d’équilibre vie pro vie perso ou encore du syndrome de l’imposteur… bref, un vrai programme de (re)connexion intérieure !

Si vous aimez les podcasts Métamorphose, éveille ta conscience, Trouver sa place ou encore Le Pouvoir au Féminin, alors Une Place à Soi devrait vous plaire aussi !


Crédits :

Production : Sophie Riou.

Technique & stratégie : Élouan Riou et Laëtitia Debreuve.

Bande son : Muttering - The Scope (par Luc Leroy).


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Une place à soi, le podcast pour habiter pleinement sa vie. Ici, on explore la très vaste question de la place, en soi, dans le travail, dans le monde et dans ses relations. Mon nom, c'est Sophie Rioux, je suis exécutive coach et mentor. Je crois profondément qu'être à sa juste place, c'est prendre le risque d'être soi et prendre sa part dans le monde. Mon intention avec ces épisodes, c'est d'aider les femmes à prendre leur place. place dans toutes les sphères de leur vie et incarner ce qu'elles sont dans toutes leurs dimensions. Ici, je vous proposerai de grandes prises de hauteur, des idées qui décalent et, en fin d'épisode, des questions pour que les liens que je fais, vous puissiez les faire à votre tour dans votre vie. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Avant de démarrer cet épisode, je vous présente cette rubrique un peu plus personnelle que vous retrouverez ponctuellement. Dans cette rubrique... Tangente, je vous propose de me suivre et de vous écarter de l'itinéraire conseillé et de marcher en dehors des sentiers battus. Je vous raconte un bout de mon chemin où il a été question de place, de liberté et de choix. Et peut-être en résonance, un bout du vôtre. La tangente, c'est une droite qui touche une courbe sans jamais la couper. C'est ce point de contact absolu entre la courbure du monde et la rigueur de la ligne. La tangente, c'est le témoin mathématique. de l'instant précis où le changement devient direction. Je vous laisse avec l'épisode. Bonne écoute ! Et vous, comment vous habitez votre corps en ce moment ? Si vous prenez le temps de respirer là, comment vous vous sentez maintenant tout de suite ? Est-ce que vous sentez vos contours ? Est-ce que vous sentez l'énergie qui affleure sous votre peau, peut-être au bout de vos doigts ? Moi, là, au moment où j'enregistre cet épisode, je sens... mes clavicules et mon cœur très ouverts, je me sens vraiment tranquille. Ce que je vois chez les femmes que j'accompagne, et chez les hommes aussi d'ailleurs, c'est que le mental est tellement puissant, il est tellement actif, que le corps c'est souvent la part oubliée, alors qu'en fait, il a tellement à dire. Mais si on n'habite pas son corps, alors que c'est quand même notre véhicule pour faire ce qu'on a à faire dans cette vie-là, et bien on n'habite nulle part, et on fait que passer. Je vous dis ça, mais moi j'ai longtemps été en mode pilote automatique, avec des ilfos, avec des jeux d'oie, avec une satisfaction dingue à être dans l'énergie du fer, à venir à bout de ma to-do liste, peu importe avec quelle énergie. Et bon, je tire toujours beaucoup d'énergie à venir au bout de mes objectifs et de ma to-do liste. Et en même temps, je pense qu'aujourd'hui, je vois plus mon corps comme un métronome qui m'aide à ajuster, qui m'aide à sentir quand je dois accélérer, quand je dois ralentir. que quelque chose qui doit suivre, coûte que coûte. Bref, mon corps et moi, on n'a pas toujours été copains, loin de là. Et en ça, c'est un épisode un peu particulier pour moi. Il est plus personnel, il vient peut-être encore plus du cœur. Mon intention dans cet épisode, c'est de vous donner le goût d'explorer un peu plus vos sensations. Un peu comme revenir à la maison après un long voyage. Vous voyez, vous rentrez chez vous, vous redécouvrez le plaisir d'être chez vous. Le moelleux du canapé, la lumière particulière que vous aimez tant dans telle pièce. En fait, ce que vous ressentez quand vous vous autorisez à vous déposer vraiment. Dans ce format un peu plus intime, j'ai envie de vous parler de mon chemin personnel, des rencontres, des expériences et puis de quelques lectures aussi qui font qu'aujourd'hui, le corps, le sentir, ont une place centrale dans ma vie et dans mes accompagnements. C'est aussi de vous permettre de voir le corps, votre corps, comme un espace de conscience, un endroit où vous sentez la vie en vous. Et juste de vous proposer pendant quelques minutes de prendre un contre-pied, de ralentir, de sentir et d'être juste en présence sans rien avoir à faire. Allez, c'est parti ! Alors, je lui pose. Moi, j'ai eu un mal flou. à habiter mon corps pour différentes raisons. Et d'ailleurs, on dit qu'on transmet ce qu'on a soi-même à apprendre et c'est tout à fait ça pour moi. Du coup, ce que je vous partage, que ce soit mon chemin ou mes convictions, je le fais depuis un endroit d'humilité. Je suis toujours en chemin. J'ai un mental hyper fort, un besoin de sens, de précision dans les mots qui frôlent un peu l'obsession parfois. Et finalement, revenir au corps, ça a été pour moi, et c'est encore pour moi aujourd'hui, une manière de court-circuiter un peu mon mental, et de me mettre en pause. Il faut revenir à quelque chose de juste moins fatigant et de plus intuitif. La première chose pour moi, ça a été d'apprendre à me mettre en pause. Et là, je ne vous parle même pas d'une reconnexion pleine et immédiate au corps. Non, moi, je vous parle juste d'accepter d'avoir des espaces vides dans mon agenda et de ne pas être toujours en apnée. Et pour moi, ça a vraiment commencé par là. Quand je suis devenue directrice des ressources humaines, la coach qui m'accompagnait à ce moment-là m'avait dit qu'avec les responsabilités, J'allais avoir besoin de plus de pauses et de temps de régénération. Ça me semblait un peu contre-intuitif, mais elle l'a dit avec beaucoup d'aplomb, alors j'étais prête à essayer. Moi, ma pause à cette époque-là, ça consistait à écouter la plus courte méditation de mon application dans ma voiture. Et j'écoutais cette méditation, je faisais mine de la faire, une fois garée dans le parking du bureau. Et là, en fait, la journée, elle avait déjà commencé, quoi. C'était une manière de cocher quelque chose dans ma tout doux pour dire c'est bon, j'ai bien pris ma pause. Et ce n'était pas juste, ce n'était pas le bon truc pour moi. À ce moment-là, je travaillais beaucoup. Et à chaque fois que mon corps montrait un signe de faiblesse, c'était insupportable pour moi parce qu'il m'empêchait de faire ce que j'avais à faire. Et puis un jour, juste avant le confinement, je pousse la porte d'un studio de yoga. Et rétrospectivement, je me suis posé la question en préparant cet épisode. Je me suis demandé mais pourquoi ? Pourquoi j'ai fait ça ? Je crois que j'aimais l'idée de trouver du calme et j'aimais l'idée que ça pouvait m'apporter du calme. Et je voyais surtout que la méditation m'amenait à beaucoup mentaliser. Ce n'était pas le bon truc pour moi. Et alors moi, à l'époque, il faisait beaucoup de sport très en force pour avoir le contrôle sur mon poids, sur mon apparence, pour dépenser mon énergie. Là, j'y vais avec vraiment l'envie d'autre chose, sans être sûre que je vais aimer ça. Alors c'est très inconfortable au début. je sens mon corps hyper rigide il se plie pas ma volonté mais je reviens et j'y rencontre une professeure extraordinaire qui est devenue une amie, Julie et je rencontre aussi des personnes qui comme moi viennent chercher une reconnexion à elle et trouvent parfois des réponses dans la philosophie derrière la pratique parce que c'est un peu plus que des postures alors j'explore et puis je reviens, je reviens, il y a une part de moi qui veut absolument réussir les postures les plus sophistiquées Et une autre part de moi qui sent que quelque chose se passe quand je suis sur mon tapis. Et quelque chose de plus intérieur. Je crois que c'est le seul endroit, à ce moment-là, où je peux me poser sans penser à autre chose que ce qui est présent. Je me sens plus ancrée, je me sens ancrée à mon souffle. J'apprends la patience parce que mon corps a son rythme et puis il a ses limites. J'apprends à respirer là où ça tire. J'apprends à lâcher là où ça ne tient pas, où c'est trop dur. Et puis il se passe des trucs assez dingues, c'est que dans les pratiques un peu longues, j'ai parfois des grands moments d'émotion. C'est assez déroutant, comme si mon corps libérait quelque chose qui avait été stocké et qui se libérait enfin. Et donc là j'apprends un truc nouveau, c'est à accueillir mes émotions. Et je crois que c'est ça, le yoga m'a appris et m'apprend encore à mettre plus de présence dans ce que je fais et plus d'attention dans ce que je ressens. Après la pause, vient l'exploration. Donc avec le yoga, je sens que je suis au bon endroit. L'exploration par le corps, franchement, ça fonctionne bien pour moi. Et je vois, au travers de la pratique, au travers de ce qu'elle m'apporte, que c'est probablement la possibilité pour moi de faire de mon corps un espace de réconciliation, de sécurité et de souveraineté. Et prendre ma place depuis mon corps, c'est un peu un pied de nez à mon histoire. Mais aussi, je sens que c'est avec le corps que j'ai envie d'accompagner. Alors je suis l'élan, je pratique beaucoup, je lis beaucoup pour comprendre le sens derrière tout ça, la philosophie derrière le mouvement. Et puis, moi qui étais très en force et très dans le mouvement, très dans la perf, je me forme au yoga les plus, probablement parmi les plus lents et les plus doux. Je me forme en yin yoga et en yoga nidra. C'est amusant parce que c'est un peu une manière de suspendre mon goût de l'effort, du dépassement. Un peu un challenge pour moi de revenir à quelque chose de doux, de lent et d'intérieur. J'y trouve, et probablement encore plus dans le yoga nidra, un espace de paix intérieur, un endroit de non-dualité où je vois que tout est déjà là, à l'intérieur. En fait, le yoga nidra, pour les personnes qui m'écoutent, c'est une méditation profonde par le corps. C'est une forme d'accès à un autre plan de conscience, tout en étant extrêmement présent. Et c'est une pratique un peu magique parce que déjà elle se passe dans le corps, contrairement à une méditation, une visualisation. C'est vraiment, le corps est une encre à ce tendre-là, à ce moment-là. Mais c'est une pratique qui est adaptogène, c'est-à-dire que si vous manquez d'énergie, la pratique va vous ressourcer. Si vous ne vous sentez pas productif, ça va vous apporter l'énergie et la créativité. Et si vous avez le sommeil un peu fragile, le yoga nidra peut vous permettre de retrouver le sommeil. Donc c'est assez magique, je pourrais faire un épisode entier sur cette pratique que je trouve absolument merveilleuse. Par le yoga, je comprends un truc aussi hyper important, c'est que le corps a son intelligence et que l'esprit et le corps ne font qu'un. Et ça, ça ne va pas forcément de soi, notamment quand on a été élevé dans la tradition judéo-chrétienne, où le corps, il est quand même plutôt vu comme quelque chose à transcender. À peu près au même moment, je découvre la Gestalt-thérapie pour me travailler moi. Je suis vraiment dans une phase d'exploration assez intense. La Gestalt, c'est une approche qui part des émotions et des sensations du corps, avec ce qui se passe dans l'ici et maintenant, plutôt que de travailler avec nos petites narrations internes tournées vers le passé. Et j'y trouve plein de choses que j'amène dans ma pratique aujourd'hui. Et un peu plus tard, je rencontre les travaux de Mira Alfassa, la mère, et Shri Aurobindo sur la mémoire du corps. Et ça, c'est un immense soulagement de lire que ça existe, que des gens ont fait des recherches là-dessus. Parce que moi, j'ai toujours été convaincue que le corps engramme nos souvenirs heureux, nos souvenirs malheureux, mais que c'est aussi par lui qu'on peut se libérer et se guérir. Et d'ailleurs, j'en parle dans l'épisode 3 avec Véronique Brousse, qui est thérapeute et autrice en mémoire cellulaire et qui dirige l'école de mémoire cellulaire à Paris. Le besoin de comprendre, de rationaliser, il reste fort, mais petit à petit, mon mental s'apaise et mon corps devient un peu plus un messager. Et quand je lâche la tête, les scénarii, la surpréparation, quand je suis vraiment en présence, quand je suis ancrée, il y a quelque chose d'autre qui se passe, de plus tranquille à l'intérieur. et de plus juste aussi, et de plus profond dans la relation. Et quand je rentre de mon périple au bout du monde toute seule, je me demande comment je vais faire pour garder cet espace que j'ai réussi à faire en moi. Et me vient l'envie de retrouver la danse. Et ça je me souviens très bien où ça se passe, je suis à Bangkok en train de regarder un dernier coucher de soleil, et je me dis, t'as fait de la place au-dedans, t'as fait de la place au-dehors, qu'est-ce que tu fais de ça ? Depuis chez toi, depuis ta place à toi. Et là, j'ai envie de retrouver la danse, mais pas la danse que j'ai pratiquée pendant une dizaine d'années. J'ai envie de retrouver la danse dans quelque chose de panormé, de quelque chose sans code. Et je découvre la danse intuitive. Et alors au début, la danse, ma danse, elle est toute petite, elle est timide, elle a les yeux fermés. Et puis progressivement... En y retournant, je sens que mon corps se délie, se déplace, je sens que mon cœur s'ouvre, que je peux danser aux côtés des autres, en présence des autres, en me sentant en sécurité. Et cette danse libre, moi j'aime bien dire que c'est une amie émancipatrice. Je crois que c'est vraiment ce qu'elle m'a apporté. Quelque chose de très libre et de très sécure et de très créatif en même temps. En fait, mon chemin pour habiter mon corps, ça a été de... passer d'un corps vu, surface de projection, d'injonction interne et externe, pour aller vers un corps ressenti. Je vous invite vraiment à vous demander quand c'était, pour vous, la dernière fois que vous avez ressenti la vie en vous. Vous savez, ce moment où c'est tellement fort, tellement vivant au-dedans, que c'est vivant, profondément vivant avec l'autre. J'en profite pour vous parler de la prochaine journée résonance. Elle aura lieu le dimanche 8 juin à Paris, de 9h30 à 18h. C'est une journée entre retraite, atelier, introspection, où on mêlera mouvement et conscience du corps. C'est un vrai voyage intérieur en fait, avec l'effet miroir d'un groupe bienveillant. Et c'est un véritable coup de boost pour habiter votre vie. C'est fait pour vous. Si vous arrivez à un moment, vous stagnez un peu. et que vous avez envie d'avancer avec clarté. Si vous ressentez l'appel pour vivre une vie plus ample et plus ancrée et plus connectée à votre corps, c'est aussi fait pour vous si vous avez envie de déclics intérieurs et de les vivre en connexion profonde avec un groupe. Je vous partage un témoignage d'une participante de la dernière édition. Elle a écrit « Une merveilleuse journée de reconnexion à travers une palette d'expériences dans un cocon de bienveillance. J'ai compris que je pouvais exprimer mes émotions sans la parole, par le mouvement. » par le fait d'être en conscience de ce qui se passe dans mes sensations, et ça m'a reconnectée à mon intuition. Alors si ça vous parle, que vous ressentez l'élan, je vous mets le lien vers l'événement en note de l'épisode. Maintenant, c'est quoi le lien entre le corps et mon métier de coach ? En fait, mon approche, c'est de permettre vraiment à mes clients de se décaler, même de se décoller d'eux-mêmes et de leur situation, pour prendre une hauteur de dingue et envisager des scénarios de réussite différemment. Et ça, ma pratique, elle me montre que c'est possible par le corps, par le mouvement, par la spatialisation, et que finalement, par le corps, c'est créer un grand champ de possible en prenant appui sur des choses qu'on sollicite moins, ces émotions. Son corps, ses sensations. Et je le vois, entre mon début de pratique et aujourd'hui, mon accompagnement, il a beaucoup évolué. Par mes formations, par mes expérimentations et par mon propre chemin, finalement. Et c'est amusant parce qu'au début, c'était vraiment pas évident d'inviter le corps sur des sujets de développement pro. Parce que quand même, le travail, c'est un sujet sérieux. Donc il se traite avec la tête, pas avec le corps. Eh ben non. En fait, non. Pas seulement. Et surtout pas seulement, en réalité. Pas seulement avec la tête. Et puis, je me suis donné des permissions. Et plus je prenais appui sur l'intérieur, sur mon intérieur, et pas seulement sur mes pensées et sur mes stratégies de coaching, mieux j'écoutais. Et pas seulement avec mes oreilles, mais aussi avec tout mon corps. Et ça me permettait de rentrer en résonance avec la personne que j'accompagnais. Et plus je me donnais cette permission, plus je voyais que mes clients s'en donnaient. Pour aussi avoir accès à cette autre conscience qui est déjà présente en eux. Aujourd'hui, je travaille toujours avec la PNL, l'analyse transactionnelle, tous ces outils qui ont fait leur preuve dans le coaching de dirigeants. Mais aujourd'hui, avec une approche augmentée qui vous prend dans tout ce que vous êtes et tout ce que vous ressentez et tout ce que vous vivez. Et mon expérience, elle me montre que ça marche. Un leader qui amène de son être, de sa présence et pas seulement de ses savoir-faire, il ou elle voit sa vision et sa relation vraiment amplifiée. Donc concrètement, ça ressemble à quoi en séance de coaching ? Juste, si on y réfléchit bien, le corps, il n'envoie jamais de message pour rien. Quand il a faim, le ventre gargouille et généralement on mange. Quand on a soif, la bouche devient pâteuse et on boit. Quand on a sommeil, on commence à bailler et puis généralement on va se coucher. À force de réfléchir, de courir, d'être très occupé, on a du mal à voir nos émotions et à se déposer avec ces simples sensations. Là, par exemple, si vous portez l'attention sur votre main droite, comment elle est votre main droite ? Est-ce qu'elle est chaude ? Est-ce qu'elle est fraîche ? Est-ce qu'elle est sèche ou est-ce qu'elle est un peu moite ? Si vous rentrez vraiment à l'intérieur de votre main droite, est-ce que vous la sentez lourde, légère, peut-être les deux à la fois ? Eh bien, en séance, il y a toujours un moment, comme ça, souvent assez vite. Ça peut ressembler à une bizarrerie de rappeler à la personne qu'elle a une main, un souffle, un cœur qui bat. Et justement, en fait, ça crée une confusion. Je veux dire, de mettre de l'attention sur tout ce qu'un corps doit oublier pour agir, ça crée une forme de rupture. Et c'est elle qui est intéressante et qui permet d'aller sur un autre niveau de conscience. Et souvent, depuis cet état, le sujet sur lequel vous avez envie de travailler en séance de coaching jaillit très spontanément. Et c'est hyper juste, c'est hyper aligné, et vous savez, vous sentez avec quoi vous avez envie de travailler, sur quoi, et avec quoi vous avez envie de repartir, parce que c'est ce qui est juste présent dans l'instant, depuis votre vrai vous, votre vrai soi. Vers la fin d'un accompagnement, une personne avec qui on travaillait depuis plusieurs mois me dit cette phrase absolument merveilleuse, j'avais compris, mais là ça y est, ça descend dans mon corps. Elle est géniale cette phrase parce que cette femme était remarquablement intelligente. Elle avait mis plein de choses en place sur la gestion de son énergie, sur la gestion de son équipe pour pas que tout repose sur elle. Elle piégeait vraiment tout très vite. Et là, elle comprenait quelque chose au plus profond d'elle-même. C'est comme si, à ce moment-là, sur la fin de cet accompagnement, son corps était capable de l'informer de ce qui était juste et de ce qu'elle avait besoin de mettre en place. Et ça, c'est possible parce qu'on interroge le corps régulièrement, et à force de l'interroger, même si le mot est mal choisi, parce qu'il n'y a pas de force à cet endroit, mais c'est comme si, à mesure d'interroger le corps, elle avait ouvert un canal, et petit à petit, quand elle tendait l'oreille, elle avait accès à cette autre forme de conscience, à cette autre intelligence, à ces autres réponses, et à partir de là, elle pouvait agir différemment. La différence majeure que j'observe chez les personnes que j'accompagne et qui sont prêtes à ne pas travailler qu'avec le cognitif, c'est qu'elles osent davantage être elles-mêmes. Elles sont plus assertives dans leurs décisions, elles sont plus à l'écoute de leurs besoins, elles nous des relations beaucoup plus authentiques. Et ça, ça se passe très vite sur un autre plan. Et elles savent mobiliser des parts d'elles-mêmes, leurs différentes parts, pour être vraiment dans un leadership d'elles-mêmes et un leadership des autres qui est beaucoup plus incarné et beaucoup plus congruent. Quel que soit le moment où vous en êtes là dans votre journée, vous pouvez vous demander comment vous êtes là maintenant, à l'intérieur. Est-ce que c'est tranquille ? Est-ce que c'est agité ? Est-ce que ça boue ? Est-ce que c'est joyeux ? Et puis, simplement de vous demander s'il y a une action que vous avez envie de mener sur cet état, sur votre état, pour déjà nourrir cet état en vous, s'il est juste et doux pour vous. Et puis de vous demander quelle action vous pourriez peut-être mener pour nourrir une prochaine interaction, que ce soit au travail ou avec vos proches. Avant de vous quitter... et de vous poser les deux questions avec lesquelles j'aime clôturer les épisodes, j'ai envie de vous lire un texte d'un livre qui m'a beaucoup marquée. Ce livre, c'est La Voix du Sentir. Ce sont les paroles et l'enseignement de Louis Sansa qui ont été retranscrites par Robert Emery. Louis Sansa, c'était un artiste, un sage, un contemporain, franchement pragmatique, facétieux et je dirais intuitif. Je vous lis ces mots. Ce simple bon sens nous manque dans le travail intérieur parce que nous n'avons pas de structure, pas de stratégie. Nous croyons que les choses vont se faire comme ça, parce qu'on les imagine. On prend une décision et le lendemain, on n'a plus le courage de l'appliquer parce qu'on se sent vide. Mais si on crée un espace intérieur, on peut charger cet espace. Et le lendemain, on ne se sent pas vide parce qu'on entre dans un espace accueillant, plein, qui est marqué de notre présence. Cet espace intérieur n'appartient qu'à vous. Personne ne pénètre là et vous n'imposez pas non plus les éléments de votre présence à l'autre. Cet espace n'existe que pour vous, dans votre intimité. Vous n'avez pas besoin d'en parler autour de vous puisque cela ne concerne que vous-même. Cet espace intérieur, c'est comme une dilatation de votre conscience mais vous ne travaillez pas dans un infini, vous travaillez dans votre dimension. Vous allez ainsi récupérer quelque chose qui vous a été ôté depuis l'enfance, votre souveraineté. Ce n'est pas une souveraineté qui va s'exercer sur les autres, c'est votre propre souveraineté qui s'exerce sur vous-même. Et deux questions pour vous aujourd'hui. Quelle serait la première petite chose que vous pourriez faire pour revenir à votre corps aujourd'hui ? Et quel mouvement, oublié, votre corps a-t-il envie de retrouver ?

  • Speaker #0

    J'espère que cet épisode vous a plu et qu'il vous a donné envie d'oser mettre un peu plus de ce que vous êtes dans ce que vous faites. Si cet épisode a résonné pour vous, vous pouvez le repartager sur vos réseaux, laisser 5 étoiles ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez me suivre sur LinkedIn et sur Instagram, les liens sont dans le descriptif de l'épisode. On se retrouve lundi dans 15 jours pour le prochain épisode d'Une place à soi. A très bientôt.

Description

« Mon chemin pour habiter mon corps, ça a été de passer d’un corps vu, à un corps ressenti. »


Bienvenue dans le premier épisode de la rubrique [Tangente].


Cette rubrique, c’est une série d’épisodes plus ponctuels, plus personnels, pour vous parler de ma place à moi, en mouvement, et de mon propre cheminement d’exploratrice toujours en chemin.


Dans cet épisode, je vous parle d’un virage majeur dans ma vie et dans ma pratique de coach : le retour au corps.


Pendant longtemps, j’ai fonctionné uniquement en mode “faire” : efficace, rapide, performante… mais déconnectée de moi. Et comme beaucoup de femmes que j’accompagne, j’ai longtemps cru qu’il fallait choisir entre puissance et douceur, entre performance et ressenti.


Aujourd’hui, je sais que c’est depuis le corps qu’on peut incarner un leadership plus juste, plus ancré, plus vivant. Et que c’est en revenant à soi qu’on accède à plus de clarté, de sérénité, et d’alignement dans ses décisions, ses relations, ses choix.


Dans cet épisode, je vous partage :

📌 Comment tout a commencé : avec la méditation (et ça n’a pas fonctionné pour moi !).

📌 Ce que le yoga m’a appris.

📌 Le rôle de la danse intuitive et comment j’apprends à me montrer sans masque.

📌 En quoi ça transforme ma manière de coacher et permet à mes clientes de prendre des décisions plus alignées, de réguler leur énergie, et d’accéder à une forme de présence plus impactante — dans leur posture de leader comme dans leur quotidien.


Si vous vous sentez coupées de vous-mêmes, trop dans votre tête, épuisées de devoir toujours assurer… cet épisode est pour vous.


Bonne écoute,

Sophie


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Informations et inscriptions à la journée Résonance ici (places limitées) : https://www.billetweb.fr/resonance2


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Ressources mentionnées :

Véronique Brousse et la mémoire cellulaire (cf. épisode 3).

Mira Alfassa (La Mère) et Sri Aurobindo : la mémoire du corps.

La Voie du sentir - L. Ansa et R. Eymeri.


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✨ Bienvenue dans Une place à soi, le podcast pour habiter pleinement sa vie.

Je suis Sophie Riou et ma mission est d’accompagner les dirigeantes à reconnaître leurs potentialités et à prendre pleinement leur place pour s’épanouir dans toutes les sphères de leur vie.

Dans ce podcast, je guide les femmes en quête de sens, de justesse et d’affirmation de soi, à explorer la question de la place : trouver ma place, prendre sa place au travail, assumer qui je suis, s’affirmer au travail…

On y parle de prendre sa place, la trouver, ou encore la réinventer, mais aussi d’empowerment féminin, d’équilibre vie pro vie perso ou encore du syndrome de l’imposteur… bref, un vrai programme de (re)connexion intérieure !

Si vous aimez les podcasts Métamorphose, éveille ta conscience, Trouver sa place ou encore Le Pouvoir au Féminin, alors Une Place à Soi devrait vous plaire aussi !


Crédits :

Production : Sophie Riou.

Technique & stratégie : Élouan Riou et Laëtitia Debreuve.

Bande son : Muttering - The Scope (par Luc Leroy).


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Une place à soi, le podcast pour habiter pleinement sa vie. Ici, on explore la très vaste question de la place, en soi, dans le travail, dans le monde et dans ses relations. Mon nom, c'est Sophie Rioux, je suis exécutive coach et mentor. Je crois profondément qu'être à sa juste place, c'est prendre le risque d'être soi et prendre sa part dans le monde. Mon intention avec ces épisodes, c'est d'aider les femmes à prendre leur place. place dans toutes les sphères de leur vie et incarner ce qu'elles sont dans toutes leurs dimensions. Ici, je vous proposerai de grandes prises de hauteur, des idées qui décalent et, en fin d'épisode, des questions pour que les liens que je fais, vous puissiez les faire à votre tour dans votre vie. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Avant de démarrer cet épisode, je vous présente cette rubrique un peu plus personnelle que vous retrouverez ponctuellement. Dans cette rubrique... Tangente, je vous propose de me suivre et de vous écarter de l'itinéraire conseillé et de marcher en dehors des sentiers battus. Je vous raconte un bout de mon chemin où il a été question de place, de liberté et de choix. Et peut-être en résonance, un bout du vôtre. La tangente, c'est une droite qui touche une courbe sans jamais la couper. C'est ce point de contact absolu entre la courbure du monde et la rigueur de la ligne. La tangente, c'est le témoin mathématique. de l'instant précis où le changement devient direction. Je vous laisse avec l'épisode. Bonne écoute ! Et vous, comment vous habitez votre corps en ce moment ? Si vous prenez le temps de respirer là, comment vous vous sentez maintenant tout de suite ? Est-ce que vous sentez vos contours ? Est-ce que vous sentez l'énergie qui affleure sous votre peau, peut-être au bout de vos doigts ? Moi, là, au moment où j'enregistre cet épisode, je sens... mes clavicules et mon cœur très ouverts, je me sens vraiment tranquille. Ce que je vois chez les femmes que j'accompagne, et chez les hommes aussi d'ailleurs, c'est que le mental est tellement puissant, il est tellement actif, que le corps c'est souvent la part oubliée, alors qu'en fait, il a tellement à dire. Mais si on n'habite pas son corps, alors que c'est quand même notre véhicule pour faire ce qu'on a à faire dans cette vie-là, et bien on n'habite nulle part, et on fait que passer. Je vous dis ça, mais moi j'ai longtemps été en mode pilote automatique, avec des ilfos, avec des jeux d'oie, avec une satisfaction dingue à être dans l'énergie du fer, à venir à bout de ma to-do liste, peu importe avec quelle énergie. Et bon, je tire toujours beaucoup d'énergie à venir au bout de mes objectifs et de ma to-do liste. Et en même temps, je pense qu'aujourd'hui, je vois plus mon corps comme un métronome qui m'aide à ajuster, qui m'aide à sentir quand je dois accélérer, quand je dois ralentir. que quelque chose qui doit suivre, coûte que coûte. Bref, mon corps et moi, on n'a pas toujours été copains, loin de là. Et en ça, c'est un épisode un peu particulier pour moi. Il est plus personnel, il vient peut-être encore plus du cœur. Mon intention dans cet épisode, c'est de vous donner le goût d'explorer un peu plus vos sensations. Un peu comme revenir à la maison après un long voyage. Vous voyez, vous rentrez chez vous, vous redécouvrez le plaisir d'être chez vous. Le moelleux du canapé, la lumière particulière que vous aimez tant dans telle pièce. En fait, ce que vous ressentez quand vous vous autorisez à vous déposer vraiment. Dans ce format un peu plus intime, j'ai envie de vous parler de mon chemin personnel, des rencontres, des expériences et puis de quelques lectures aussi qui font qu'aujourd'hui, le corps, le sentir, ont une place centrale dans ma vie et dans mes accompagnements. C'est aussi de vous permettre de voir le corps, votre corps, comme un espace de conscience, un endroit où vous sentez la vie en vous. Et juste de vous proposer pendant quelques minutes de prendre un contre-pied, de ralentir, de sentir et d'être juste en présence sans rien avoir à faire. Allez, c'est parti ! Alors, je lui pose. Moi, j'ai eu un mal flou. à habiter mon corps pour différentes raisons. Et d'ailleurs, on dit qu'on transmet ce qu'on a soi-même à apprendre et c'est tout à fait ça pour moi. Du coup, ce que je vous partage, que ce soit mon chemin ou mes convictions, je le fais depuis un endroit d'humilité. Je suis toujours en chemin. J'ai un mental hyper fort, un besoin de sens, de précision dans les mots qui frôlent un peu l'obsession parfois. Et finalement, revenir au corps, ça a été pour moi, et c'est encore pour moi aujourd'hui, une manière de court-circuiter un peu mon mental, et de me mettre en pause. Il faut revenir à quelque chose de juste moins fatigant et de plus intuitif. La première chose pour moi, ça a été d'apprendre à me mettre en pause. Et là, je ne vous parle même pas d'une reconnexion pleine et immédiate au corps. Non, moi, je vous parle juste d'accepter d'avoir des espaces vides dans mon agenda et de ne pas être toujours en apnée. Et pour moi, ça a vraiment commencé par là. Quand je suis devenue directrice des ressources humaines, la coach qui m'accompagnait à ce moment-là m'avait dit qu'avec les responsabilités, J'allais avoir besoin de plus de pauses et de temps de régénération. Ça me semblait un peu contre-intuitif, mais elle l'a dit avec beaucoup d'aplomb, alors j'étais prête à essayer. Moi, ma pause à cette époque-là, ça consistait à écouter la plus courte méditation de mon application dans ma voiture. Et j'écoutais cette méditation, je faisais mine de la faire, une fois garée dans le parking du bureau. Et là, en fait, la journée, elle avait déjà commencé, quoi. C'était une manière de cocher quelque chose dans ma tout doux pour dire c'est bon, j'ai bien pris ma pause. Et ce n'était pas juste, ce n'était pas le bon truc pour moi. À ce moment-là, je travaillais beaucoup. Et à chaque fois que mon corps montrait un signe de faiblesse, c'était insupportable pour moi parce qu'il m'empêchait de faire ce que j'avais à faire. Et puis un jour, juste avant le confinement, je pousse la porte d'un studio de yoga. Et rétrospectivement, je me suis posé la question en préparant cet épisode. Je me suis demandé mais pourquoi ? Pourquoi j'ai fait ça ? Je crois que j'aimais l'idée de trouver du calme et j'aimais l'idée que ça pouvait m'apporter du calme. Et je voyais surtout que la méditation m'amenait à beaucoup mentaliser. Ce n'était pas le bon truc pour moi. Et alors moi, à l'époque, il faisait beaucoup de sport très en force pour avoir le contrôle sur mon poids, sur mon apparence, pour dépenser mon énergie. Là, j'y vais avec vraiment l'envie d'autre chose, sans être sûre que je vais aimer ça. Alors c'est très inconfortable au début. je sens mon corps hyper rigide il se plie pas ma volonté mais je reviens et j'y rencontre une professeure extraordinaire qui est devenue une amie, Julie et je rencontre aussi des personnes qui comme moi viennent chercher une reconnexion à elle et trouvent parfois des réponses dans la philosophie derrière la pratique parce que c'est un peu plus que des postures alors j'explore et puis je reviens, je reviens, il y a une part de moi qui veut absolument réussir les postures les plus sophistiquées Et une autre part de moi qui sent que quelque chose se passe quand je suis sur mon tapis. Et quelque chose de plus intérieur. Je crois que c'est le seul endroit, à ce moment-là, où je peux me poser sans penser à autre chose que ce qui est présent. Je me sens plus ancrée, je me sens ancrée à mon souffle. J'apprends la patience parce que mon corps a son rythme et puis il a ses limites. J'apprends à respirer là où ça tire. J'apprends à lâcher là où ça ne tient pas, où c'est trop dur. Et puis il se passe des trucs assez dingues, c'est que dans les pratiques un peu longues, j'ai parfois des grands moments d'émotion. C'est assez déroutant, comme si mon corps libérait quelque chose qui avait été stocké et qui se libérait enfin. Et donc là j'apprends un truc nouveau, c'est à accueillir mes émotions. Et je crois que c'est ça, le yoga m'a appris et m'apprend encore à mettre plus de présence dans ce que je fais et plus d'attention dans ce que je ressens. Après la pause, vient l'exploration. Donc avec le yoga, je sens que je suis au bon endroit. L'exploration par le corps, franchement, ça fonctionne bien pour moi. Et je vois, au travers de la pratique, au travers de ce qu'elle m'apporte, que c'est probablement la possibilité pour moi de faire de mon corps un espace de réconciliation, de sécurité et de souveraineté. Et prendre ma place depuis mon corps, c'est un peu un pied de nez à mon histoire. Mais aussi, je sens que c'est avec le corps que j'ai envie d'accompagner. Alors je suis l'élan, je pratique beaucoup, je lis beaucoup pour comprendre le sens derrière tout ça, la philosophie derrière le mouvement. Et puis, moi qui étais très en force et très dans le mouvement, très dans la perf, je me forme au yoga les plus, probablement parmi les plus lents et les plus doux. Je me forme en yin yoga et en yoga nidra. C'est amusant parce que c'est un peu une manière de suspendre mon goût de l'effort, du dépassement. Un peu un challenge pour moi de revenir à quelque chose de doux, de lent et d'intérieur. J'y trouve, et probablement encore plus dans le yoga nidra, un espace de paix intérieur, un endroit de non-dualité où je vois que tout est déjà là, à l'intérieur. En fait, le yoga nidra, pour les personnes qui m'écoutent, c'est une méditation profonde par le corps. C'est une forme d'accès à un autre plan de conscience, tout en étant extrêmement présent. Et c'est une pratique un peu magique parce que déjà elle se passe dans le corps, contrairement à une méditation, une visualisation. C'est vraiment, le corps est une encre à ce tendre-là, à ce moment-là. Mais c'est une pratique qui est adaptogène, c'est-à-dire que si vous manquez d'énergie, la pratique va vous ressourcer. Si vous ne vous sentez pas productif, ça va vous apporter l'énergie et la créativité. Et si vous avez le sommeil un peu fragile, le yoga nidra peut vous permettre de retrouver le sommeil. Donc c'est assez magique, je pourrais faire un épisode entier sur cette pratique que je trouve absolument merveilleuse. Par le yoga, je comprends un truc aussi hyper important, c'est que le corps a son intelligence et que l'esprit et le corps ne font qu'un. Et ça, ça ne va pas forcément de soi, notamment quand on a été élevé dans la tradition judéo-chrétienne, où le corps, il est quand même plutôt vu comme quelque chose à transcender. À peu près au même moment, je découvre la Gestalt-thérapie pour me travailler moi. Je suis vraiment dans une phase d'exploration assez intense. La Gestalt, c'est une approche qui part des émotions et des sensations du corps, avec ce qui se passe dans l'ici et maintenant, plutôt que de travailler avec nos petites narrations internes tournées vers le passé. Et j'y trouve plein de choses que j'amène dans ma pratique aujourd'hui. Et un peu plus tard, je rencontre les travaux de Mira Alfassa, la mère, et Shri Aurobindo sur la mémoire du corps. Et ça, c'est un immense soulagement de lire que ça existe, que des gens ont fait des recherches là-dessus. Parce que moi, j'ai toujours été convaincue que le corps engramme nos souvenirs heureux, nos souvenirs malheureux, mais que c'est aussi par lui qu'on peut se libérer et se guérir. Et d'ailleurs, j'en parle dans l'épisode 3 avec Véronique Brousse, qui est thérapeute et autrice en mémoire cellulaire et qui dirige l'école de mémoire cellulaire à Paris. Le besoin de comprendre, de rationaliser, il reste fort, mais petit à petit, mon mental s'apaise et mon corps devient un peu plus un messager. Et quand je lâche la tête, les scénarii, la surpréparation, quand je suis vraiment en présence, quand je suis ancrée, il y a quelque chose d'autre qui se passe, de plus tranquille à l'intérieur. et de plus juste aussi, et de plus profond dans la relation. Et quand je rentre de mon périple au bout du monde toute seule, je me demande comment je vais faire pour garder cet espace que j'ai réussi à faire en moi. Et me vient l'envie de retrouver la danse. Et ça je me souviens très bien où ça se passe, je suis à Bangkok en train de regarder un dernier coucher de soleil, et je me dis, t'as fait de la place au-dedans, t'as fait de la place au-dehors, qu'est-ce que tu fais de ça ? Depuis chez toi, depuis ta place à toi. Et là, j'ai envie de retrouver la danse, mais pas la danse que j'ai pratiquée pendant une dizaine d'années. J'ai envie de retrouver la danse dans quelque chose de panormé, de quelque chose sans code. Et je découvre la danse intuitive. Et alors au début, la danse, ma danse, elle est toute petite, elle est timide, elle a les yeux fermés. Et puis progressivement... En y retournant, je sens que mon corps se délie, se déplace, je sens que mon cœur s'ouvre, que je peux danser aux côtés des autres, en présence des autres, en me sentant en sécurité. Et cette danse libre, moi j'aime bien dire que c'est une amie émancipatrice. Je crois que c'est vraiment ce qu'elle m'a apporté. Quelque chose de très libre et de très sécure et de très créatif en même temps. En fait, mon chemin pour habiter mon corps, ça a été de... passer d'un corps vu, surface de projection, d'injonction interne et externe, pour aller vers un corps ressenti. Je vous invite vraiment à vous demander quand c'était, pour vous, la dernière fois que vous avez ressenti la vie en vous. Vous savez, ce moment où c'est tellement fort, tellement vivant au-dedans, que c'est vivant, profondément vivant avec l'autre. J'en profite pour vous parler de la prochaine journée résonance. Elle aura lieu le dimanche 8 juin à Paris, de 9h30 à 18h. C'est une journée entre retraite, atelier, introspection, où on mêlera mouvement et conscience du corps. C'est un vrai voyage intérieur en fait, avec l'effet miroir d'un groupe bienveillant. Et c'est un véritable coup de boost pour habiter votre vie. C'est fait pour vous. Si vous arrivez à un moment, vous stagnez un peu. et que vous avez envie d'avancer avec clarté. Si vous ressentez l'appel pour vivre une vie plus ample et plus ancrée et plus connectée à votre corps, c'est aussi fait pour vous si vous avez envie de déclics intérieurs et de les vivre en connexion profonde avec un groupe. Je vous partage un témoignage d'une participante de la dernière édition. Elle a écrit « Une merveilleuse journée de reconnexion à travers une palette d'expériences dans un cocon de bienveillance. J'ai compris que je pouvais exprimer mes émotions sans la parole, par le mouvement. » par le fait d'être en conscience de ce qui se passe dans mes sensations, et ça m'a reconnectée à mon intuition. Alors si ça vous parle, que vous ressentez l'élan, je vous mets le lien vers l'événement en note de l'épisode. Maintenant, c'est quoi le lien entre le corps et mon métier de coach ? En fait, mon approche, c'est de permettre vraiment à mes clients de se décaler, même de se décoller d'eux-mêmes et de leur situation, pour prendre une hauteur de dingue et envisager des scénarios de réussite différemment. Et ça, ma pratique, elle me montre que c'est possible par le corps, par le mouvement, par la spatialisation, et que finalement, par le corps, c'est créer un grand champ de possible en prenant appui sur des choses qu'on sollicite moins, ces émotions. Son corps, ses sensations. Et je le vois, entre mon début de pratique et aujourd'hui, mon accompagnement, il a beaucoup évolué. Par mes formations, par mes expérimentations et par mon propre chemin, finalement. Et c'est amusant parce qu'au début, c'était vraiment pas évident d'inviter le corps sur des sujets de développement pro. Parce que quand même, le travail, c'est un sujet sérieux. Donc il se traite avec la tête, pas avec le corps. Eh ben non. En fait, non. Pas seulement. Et surtout pas seulement, en réalité. Pas seulement avec la tête. Et puis, je me suis donné des permissions. Et plus je prenais appui sur l'intérieur, sur mon intérieur, et pas seulement sur mes pensées et sur mes stratégies de coaching, mieux j'écoutais. Et pas seulement avec mes oreilles, mais aussi avec tout mon corps. Et ça me permettait de rentrer en résonance avec la personne que j'accompagnais. Et plus je me donnais cette permission, plus je voyais que mes clients s'en donnaient. Pour aussi avoir accès à cette autre conscience qui est déjà présente en eux. Aujourd'hui, je travaille toujours avec la PNL, l'analyse transactionnelle, tous ces outils qui ont fait leur preuve dans le coaching de dirigeants. Mais aujourd'hui, avec une approche augmentée qui vous prend dans tout ce que vous êtes et tout ce que vous ressentez et tout ce que vous vivez. Et mon expérience, elle me montre que ça marche. Un leader qui amène de son être, de sa présence et pas seulement de ses savoir-faire, il ou elle voit sa vision et sa relation vraiment amplifiée. Donc concrètement, ça ressemble à quoi en séance de coaching ? Juste, si on y réfléchit bien, le corps, il n'envoie jamais de message pour rien. Quand il a faim, le ventre gargouille et généralement on mange. Quand on a soif, la bouche devient pâteuse et on boit. Quand on a sommeil, on commence à bailler et puis généralement on va se coucher. À force de réfléchir, de courir, d'être très occupé, on a du mal à voir nos émotions et à se déposer avec ces simples sensations. Là, par exemple, si vous portez l'attention sur votre main droite, comment elle est votre main droite ? Est-ce qu'elle est chaude ? Est-ce qu'elle est fraîche ? Est-ce qu'elle est sèche ou est-ce qu'elle est un peu moite ? Si vous rentrez vraiment à l'intérieur de votre main droite, est-ce que vous la sentez lourde, légère, peut-être les deux à la fois ? Eh bien, en séance, il y a toujours un moment, comme ça, souvent assez vite. Ça peut ressembler à une bizarrerie de rappeler à la personne qu'elle a une main, un souffle, un cœur qui bat. Et justement, en fait, ça crée une confusion. Je veux dire, de mettre de l'attention sur tout ce qu'un corps doit oublier pour agir, ça crée une forme de rupture. Et c'est elle qui est intéressante et qui permet d'aller sur un autre niveau de conscience. Et souvent, depuis cet état, le sujet sur lequel vous avez envie de travailler en séance de coaching jaillit très spontanément. Et c'est hyper juste, c'est hyper aligné, et vous savez, vous sentez avec quoi vous avez envie de travailler, sur quoi, et avec quoi vous avez envie de repartir, parce que c'est ce qui est juste présent dans l'instant, depuis votre vrai vous, votre vrai soi. Vers la fin d'un accompagnement, une personne avec qui on travaillait depuis plusieurs mois me dit cette phrase absolument merveilleuse, j'avais compris, mais là ça y est, ça descend dans mon corps. Elle est géniale cette phrase parce que cette femme était remarquablement intelligente. Elle avait mis plein de choses en place sur la gestion de son énergie, sur la gestion de son équipe pour pas que tout repose sur elle. Elle piégeait vraiment tout très vite. Et là, elle comprenait quelque chose au plus profond d'elle-même. C'est comme si, à ce moment-là, sur la fin de cet accompagnement, son corps était capable de l'informer de ce qui était juste et de ce qu'elle avait besoin de mettre en place. Et ça, c'est possible parce qu'on interroge le corps régulièrement, et à force de l'interroger, même si le mot est mal choisi, parce qu'il n'y a pas de force à cet endroit, mais c'est comme si, à mesure d'interroger le corps, elle avait ouvert un canal, et petit à petit, quand elle tendait l'oreille, elle avait accès à cette autre forme de conscience, à cette autre intelligence, à ces autres réponses, et à partir de là, elle pouvait agir différemment. La différence majeure que j'observe chez les personnes que j'accompagne et qui sont prêtes à ne pas travailler qu'avec le cognitif, c'est qu'elles osent davantage être elles-mêmes. Elles sont plus assertives dans leurs décisions, elles sont plus à l'écoute de leurs besoins, elles nous des relations beaucoup plus authentiques. Et ça, ça se passe très vite sur un autre plan. Et elles savent mobiliser des parts d'elles-mêmes, leurs différentes parts, pour être vraiment dans un leadership d'elles-mêmes et un leadership des autres qui est beaucoup plus incarné et beaucoup plus congruent. Quel que soit le moment où vous en êtes là dans votre journée, vous pouvez vous demander comment vous êtes là maintenant, à l'intérieur. Est-ce que c'est tranquille ? Est-ce que c'est agité ? Est-ce que ça boue ? Est-ce que c'est joyeux ? Et puis, simplement de vous demander s'il y a une action que vous avez envie de mener sur cet état, sur votre état, pour déjà nourrir cet état en vous, s'il est juste et doux pour vous. Et puis de vous demander quelle action vous pourriez peut-être mener pour nourrir une prochaine interaction, que ce soit au travail ou avec vos proches. Avant de vous quitter... et de vous poser les deux questions avec lesquelles j'aime clôturer les épisodes, j'ai envie de vous lire un texte d'un livre qui m'a beaucoup marquée. Ce livre, c'est La Voix du Sentir. Ce sont les paroles et l'enseignement de Louis Sansa qui ont été retranscrites par Robert Emery. Louis Sansa, c'était un artiste, un sage, un contemporain, franchement pragmatique, facétieux et je dirais intuitif. Je vous lis ces mots. Ce simple bon sens nous manque dans le travail intérieur parce que nous n'avons pas de structure, pas de stratégie. Nous croyons que les choses vont se faire comme ça, parce qu'on les imagine. On prend une décision et le lendemain, on n'a plus le courage de l'appliquer parce qu'on se sent vide. Mais si on crée un espace intérieur, on peut charger cet espace. Et le lendemain, on ne se sent pas vide parce qu'on entre dans un espace accueillant, plein, qui est marqué de notre présence. Cet espace intérieur n'appartient qu'à vous. Personne ne pénètre là et vous n'imposez pas non plus les éléments de votre présence à l'autre. Cet espace n'existe que pour vous, dans votre intimité. Vous n'avez pas besoin d'en parler autour de vous puisque cela ne concerne que vous-même. Cet espace intérieur, c'est comme une dilatation de votre conscience mais vous ne travaillez pas dans un infini, vous travaillez dans votre dimension. Vous allez ainsi récupérer quelque chose qui vous a été ôté depuis l'enfance, votre souveraineté. Ce n'est pas une souveraineté qui va s'exercer sur les autres, c'est votre propre souveraineté qui s'exerce sur vous-même. Et deux questions pour vous aujourd'hui. Quelle serait la première petite chose que vous pourriez faire pour revenir à votre corps aujourd'hui ? Et quel mouvement, oublié, votre corps a-t-il envie de retrouver ?

  • Speaker #0

    J'espère que cet épisode vous a plu et qu'il vous a donné envie d'oser mettre un peu plus de ce que vous êtes dans ce que vous faites. Si cet épisode a résonné pour vous, vous pouvez le repartager sur vos réseaux, laisser 5 étoiles ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez me suivre sur LinkedIn et sur Instagram, les liens sont dans le descriptif de l'épisode. On se retrouve lundi dans 15 jours pour le prochain épisode d'Une place à soi. A très bientôt.

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Description

« Mon chemin pour habiter mon corps, ça a été de passer d’un corps vu, à un corps ressenti. »


Bienvenue dans le premier épisode de la rubrique [Tangente].


Cette rubrique, c’est une série d’épisodes plus ponctuels, plus personnels, pour vous parler de ma place à moi, en mouvement, et de mon propre cheminement d’exploratrice toujours en chemin.


Dans cet épisode, je vous parle d’un virage majeur dans ma vie et dans ma pratique de coach : le retour au corps.


Pendant longtemps, j’ai fonctionné uniquement en mode “faire” : efficace, rapide, performante… mais déconnectée de moi. Et comme beaucoup de femmes que j’accompagne, j’ai longtemps cru qu’il fallait choisir entre puissance et douceur, entre performance et ressenti.


Aujourd’hui, je sais que c’est depuis le corps qu’on peut incarner un leadership plus juste, plus ancré, plus vivant. Et que c’est en revenant à soi qu’on accède à plus de clarté, de sérénité, et d’alignement dans ses décisions, ses relations, ses choix.


Dans cet épisode, je vous partage :

📌 Comment tout a commencé : avec la méditation (et ça n’a pas fonctionné pour moi !).

📌 Ce que le yoga m’a appris.

📌 Le rôle de la danse intuitive et comment j’apprends à me montrer sans masque.

📌 En quoi ça transforme ma manière de coacher et permet à mes clientes de prendre des décisions plus alignées, de réguler leur énergie, et d’accéder à une forme de présence plus impactante — dans leur posture de leader comme dans leur quotidien.


Si vous vous sentez coupées de vous-mêmes, trop dans votre tête, épuisées de devoir toujours assurer… cet épisode est pour vous.


Bonne écoute,

Sophie


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Informations et inscriptions à la journée Résonance ici (places limitées) : https://www.billetweb.fr/resonance2


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Ressources mentionnées :

Véronique Brousse et la mémoire cellulaire (cf. épisode 3).

Mira Alfassa (La Mère) et Sri Aurobindo : la mémoire du corps.

La Voie du sentir - L. Ansa et R. Eymeri.


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✨ Bienvenue dans Une place à soi, le podcast pour habiter pleinement sa vie.

Je suis Sophie Riou et ma mission est d’accompagner les dirigeantes à reconnaître leurs potentialités et à prendre pleinement leur place pour s’épanouir dans toutes les sphères de leur vie.

Dans ce podcast, je guide les femmes en quête de sens, de justesse et d’affirmation de soi, à explorer la question de la place : trouver ma place, prendre sa place au travail, assumer qui je suis, s’affirmer au travail…

On y parle de prendre sa place, la trouver, ou encore la réinventer, mais aussi d’empowerment féminin, d’équilibre vie pro vie perso ou encore du syndrome de l’imposteur… bref, un vrai programme de (re)connexion intérieure !

Si vous aimez les podcasts Métamorphose, éveille ta conscience, Trouver sa place ou encore Le Pouvoir au Féminin, alors Une Place à Soi devrait vous plaire aussi !


Crédits :

Production : Sophie Riou.

Technique & stratégie : Élouan Riou et Laëtitia Debreuve.

Bande son : Muttering - The Scope (par Luc Leroy).


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Une place à soi, le podcast pour habiter pleinement sa vie. Ici, on explore la très vaste question de la place, en soi, dans le travail, dans le monde et dans ses relations. Mon nom, c'est Sophie Rioux, je suis exécutive coach et mentor. Je crois profondément qu'être à sa juste place, c'est prendre le risque d'être soi et prendre sa part dans le monde. Mon intention avec ces épisodes, c'est d'aider les femmes à prendre leur place. place dans toutes les sphères de leur vie et incarner ce qu'elles sont dans toutes leurs dimensions. Ici, je vous proposerai de grandes prises de hauteur, des idées qui décalent et, en fin d'épisode, des questions pour que les liens que je fais, vous puissiez les faire à votre tour dans votre vie. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Avant de démarrer cet épisode, je vous présente cette rubrique un peu plus personnelle que vous retrouverez ponctuellement. Dans cette rubrique... Tangente, je vous propose de me suivre et de vous écarter de l'itinéraire conseillé et de marcher en dehors des sentiers battus. Je vous raconte un bout de mon chemin où il a été question de place, de liberté et de choix. Et peut-être en résonance, un bout du vôtre. La tangente, c'est une droite qui touche une courbe sans jamais la couper. C'est ce point de contact absolu entre la courbure du monde et la rigueur de la ligne. La tangente, c'est le témoin mathématique. de l'instant précis où le changement devient direction. Je vous laisse avec l'épisode. Bonne écoute ! Et vous, comment vous habitez votre corps en ce moment ? Si vous prenez le temps de respirer là, comment vous vous sentez maintenant tout de suite ? Est-ce que vous sentez vos contours ? Est-ce que vous sentez l'énergie qui affleure sous votre peau, peut-être au bout de vos doigts ? Moi, là, au moment où j'enregistre cet épisode, je sens... mes clavicules et mon cœur très ouverts, je me sens vraiment tranquille. Ce que je vois chez les femmes que j'accompagne, et chez les hommes aussi d'ailleurs, c'est que le mental est tellement puissant, il est tellement actif, que le corps c'est souvent la part oubliée, alors qu'en fait, il a tellement à dire. Mais si on n'habite pas son corps, alors que c'est quand même notre véhicule pour faire ce qu'on a à faire dans cette vie-là, et bien on n'habite nulle part, et on fait que passer. Je vous dis ça, mais moi j'ai longtemps été en mode pilote automatique, avec des ilfos, avec des jeux d'oie, avec une satisfaction dingue à être dans l'énergie du fer, à venir à bout de ma to-do liste, peu importe avec quelle énergie. Et bon, je tire toujours beaucoup d'énergie à venir au bout de mes objectifs et de ma to-do liste. Et en même temps, je pense qu'aujourd'hui, je vois plus mon corps comme un métronome qui m'aide à ajuster, qui m'aide à sentir quand je dois accélérer, quand je dois ralentir. que quelque chose qui doit suivre, coûte que coûte. Bref, mon corps et moi, on n'a pas toujours été copains, loin de là. Et en ça, c'est un épisode un peu particulier pour moi. Il est plus personnel, il vient peut-être encore plus du cœur. Mon intention dans cet épisode, c'est de vous donner le goût d'explorer un peu plus vos sensations. Un peu comme revenir à la maison après un long voyage. Vous voyez, vous rentrez chez vous, vous redécouvrez le plaisir d'être chez vous. Le moelleux du canapé, la lumière particulière que vous aimez tant dans telle pièce. En fait, ce que vous ressentez quand vous vous autorisez à vous déposer vraiment. Dans ce format un peu plus intime, j'ai envie de vous parler de mon chemin personnel, des rencontres, des expériences et puis de quelques lectures aussi qui font qu'aujourd'hui, le corps, le sentir, ont une place centrale dans ma vie et dans mes accompagnements. C'est aussi de vous permettre de voir le corps, votre corps, comme un espace de conscience, un endroit où vous sentez la vie en vous. Et juste de vous proposer pendant quelques minutes de prendre un contre-pied, de ralentir, de sentir et d'être juste en présence sans rien avoir à faire. Allez, c'est parti ! Alors, je lui pose. Moi, j'ai eu un mal flou. à habiter mon corps pour différentes raisons. Et d'ailleurs, on dit qu'on transmet ce qu'on a soi-même à apprendre et c'est tout à fait ça pour moi. Du coup, ce que je vous partage, que ce soit mon chemin ou mes convictions, je le fais depuis un endroit d'humilité. Je suis toujours en chemin. J'ai un mental hyper fort, un besoin de sens, de précision dans les mots qui frôlent un peu l'obsession parfois. Et finalement, revenir au corps, ça a été pour moi, et c'est encore pour moi aujourd'hui, une manière de court-circuiter un peu mon mental, et de me mettre en pause. Il faut revenir à quelque chose de juste moins fatigant et de plus intuitif. La première chose pour moi, ça a été d'apprendre à me mettre en pause. Et là, je ne vous parle même pas d'une reconnexion pleine et immédiate au corps. Non, moi, je vous parle juste d'accepter d'avoir des espaces vides dans mon agenda et de ne pas être toujours en apnée. Et pour moi, ça a vraiment commencé par là. Quand je suis devenue directrice des ressources humaines, la coach qui m'accompagnait à ce moment-là m'avait dit qu'avec les responsabilités, J'allais avoir besoin de plus de pauses et de temps de régénération. Ça me semblait un peu contre-intuitif, mais elle l'a dit avec beaucoup d'aplomb, alors j'étais prête à essayer. Moi, ma pause à cette époque-là, ça consistait à écouter la plus courte méditation de mon application dans ma voiture. Et j'écoutais cette méditation, je faisais mine de la faire, une fois garée dans le parking du bureau. Et là, en fait, la journée, elle avait déjà commencé, quoi. C'était une manière de cocher quelque chose dans ma tout doux pour dire c'est bon, j'ai bien pris ma pause. Et ce n'était pas juste, ce n'était pas le bon truc pour moi. À ce moment-là, je travaillais beaucoup. Et à chaque fois que mon corps montrait un signe de faiblesse, c'était insupportable pour moi parce qu'il m'empêchait de faire ce que j'avais à faire. Et puis un jour, juste avant le confinement, je pousse la porte d'un studio de yoga. Et rétrospectivement, je me suis posé la question en préparant cet épisode. Je me suis demandé mais pourquoi ? Pourquoi j'ai fait ça ? Je crois que j'aimais l'idée de trouver du calme et j'aimais l'idée que ça pouvait m'apporter du calme. Et je voyais surtout que la méditation m'amenait à beaucoup mentaliser. Ce n'était pas le bon truc pour moi. Et alors moi, à l'époque, il faisait beaucoup de sport très en force pour avoir le contrôle sur mon poids, sur mon apparence, pour dépenser mon énergie. Là, j'y vais avec vraiment l'envie d'autre chose, sans être sûre que je vais aimer ça. Alors c'est très inconfortable au début. je sens mon corps hyper rigide il se plie pas ma volonté mais je reviens et j'y rencontre une professeure extraordinaire qui est devenue une amie, Julie et je rencontre aussi des personnes qui comme moi viennent chercher une reconnexion à elle et trouvent parfois des réponses dans la philosophie derrière la pratique parce que c'est un peu plus que des postures alors j'explore et puis je reviens, je reviens, il y a une part de moi qui veut absolument réussir les postures les plus sophistiquées Et une autre part de moi qui sent que quelque chose se passe quand je suis sur mon tapis. Et quelque chose de plus intérieur. Je crois que c'est le seul endroit, à ce moment-là, où je peux me poser sans penser à autre chose que ce qui est présent. Je me sens plus ancrée, je me sens ancrée à mon souffle. J'apprends la patience parce que mon corps a son rythme et puis il a ses limites. J'apprends à respirer là où ça tire. J'apprends à lâcher là où ça ne tient pas, où c'est trop dur. Et puis il se passe des trucs assez dingues, c'est que dans les pratiques un peu longues, j'ai parfois des grands moments d'émotion. C'est assez déroutant, comme si mon corps libérait quelque chose qui avait été stocké et qui se libérait enfin. Et donc là j'apprends un truc nouveau, c'est à accueillir mes émotions. Et je crois que c'est ça, le yoga m'a appris et m'apprend encore à mettre plus de présence dans ce que je fais et plus d'attention dans ce que je ressens. Après la pause, vient l'exploration. Donc avec le yoga, je sens que je suis au bon endroit. L'exploration par le corps, franchement, ça fonctionne bien pour moi. Et je vois, au travers de la pratique, au travers de ce qu'elle m'apporte, que c'est probablement la possibilité pour moi de faire de mon corps un espace de réconciliation, de sécurité et de souveraineté. Et prendre ma place depuis mon corps, c'est un peu un pied de nez à mon histoire. Mais aussi, je sens que c'est avec le corps que j'ai envie d'accompagner. Alors je suis l'élan, je pratique beaucoup, je lis beaucoup pour comprendre le sens derrière tout ça, la philosophie derrière le mouvement. Et puis, moi qui étais très en force et très dans le mouvement, très dans la perf, je me forme au yoga les plus, probablement parmi les plus lents et les plus doux. Je me forme en yin yoga et en yoga nidra. C'est amusant parce que c'est un peu une manière de suspendre mon goût de l'effort, du dépassement. Un peu un challenge pour moi de revenir à quelque chose de doux, de lent et d'intérieur. J'y trouve, et probablement encore plus dans le yoga nidra, un espace de paix intérieur, un endroit de non-dualité où je vois que tout est déjà là, à l'intérieur. En fait, le yoga nidra, pour les personnes qui m'écoutent, c'est une méditation profonde par le corps. C'est une forme d'accès à un autre plan de conscience, tout en étant extrêmement présent. Et c'est une pratique un peu magique parce que déjà elle se passe dans le corps, contrairement à une méditation, une visualisation. C'est vraiment, le corps est une encre à ce tendre-là, à ce moment-là. Mais c'est une pratique qui est adaptogène, c'est-à-dire que si vous manquez d'énergie, la pratique va vous ressourcer. Si vous ne vous sentez pas productif, ça va vous apporter l'énergie et la créativité. Et si vous avez le sommeil un peu fragile, le yoga nidra peut vous permettre de retrouver le sommeil. Donc c'est assez magique, je pourrais faire un épisode entier sur cette pratique que je trouve absolument merveilleuse. Par le yoga, je comprends un truc aussi hyper important, c'est que le corps a son intelligence et que l'esprit et le corps ne font qu'un. Et ça, ça ne va pas forcément de soi, notamment quand on a été élevé dans la tradition judéo-chrétienne, où le corps, il est quand même plutôt vu comme quelque chose à transcender. À peu près au même moment, je découvre la Gestalt-thérapie pour me travailler moi. Je suis vraiment dans une phase d'exploration assez intense. La Gestalt, c'est une approche qui part des émotions et des sensations du corps, avec ce qui se passe dans l'ici et maintenant, plutôt que de travailler avec nos petites narrations internes tournées vers le passé. Et j'y trouve plein de choses que j'amène dans ma pratique aujourd'hui. Et un peu plus tard, je rencontre les travaux de Mira Alfassa, la mère, et Shri Aurobindo sur la mémoire du corps. Et ça, c'est un immense soulagement de lire que ça existe, que des gens ont fait des recherches là-dessus. Parce que moi, j'ai toujours été convaincue que le corps engramme nos souvenirs heureux, nos souvenirs malheureux, mais que c'est aussi par lui qu'on peut se libérer et se guérir. Et d'ailleurs, j'en parle dans l'épisode 3 avec Véronique Brousse, qui est thérapeute et autrice en mémoire cellulaire et qui dirige l'école de mémoire cellulaire à Paris. Le besoin de comprendre, de rationaliser, il reste fort, mais petit à petit, mon mental s'apaise et mon corps devient un peu plus un messager. Et quand je lâche la tête, les scénarii, la surpréparation, quand je suis vraiment en présence, quand je suis ancrée, il y a quelque chose d'autre qui se passe, de plus tranquille à l'intérieur. et de plus juste aussi, et de plus profond dans la relation. Et quand je rentre de mon périple au bout du monde toute seule, je me demande comment je vais faire pour garder cet espace que j'ai réussi à faire en moi. Et me vient l'envie de retrouver la danse. Et ça je me souviens très bien où ça se passe, je suis à Bangkok en train de regarder un dernier coucher de soleil, et je me dis, t'as fait de la place au-dedans, t'as fait de la place au-dehors, qu'est-ce que tu fais de ça ? Depuis chez toi, depuis ta place à toi. Et là, j'ai envie de retrouver la danse, mais pas la danse que j'ai pratiquée pendant une dizaine d'années. J'ai envie de retrouver la danse dans quelque chose de panormé, de quelque chose sans code. Et je découvre la danse intuitive. Et alors au début, la danse, ma danse, elle est toute petite, elle est timide, elle a les yeux fermés. Et puis progressivement... En y retournant, je sens que mon corps se délie, se déplace, je sens que mon cœur s'ouvre, que je peux danser aux côtés des autres, en présence des autres, en me sentant en sécurité. Et cette danse libre, moi j'aime bien dire que c'est une amie émancipatrice. Je crois que c'est vraiment ce qu'elle m'a apporté. Quelque chose de très libre et de très sécure et de très créatif en même temps. En fait, mon chemin pour habiter mon corps, ça a été de... passer d'un corps vu, surface de projection, d'injonction interne et externe, pour aller vers un corps ressenti. Je vous invite vraiment à vous demander quand c'était, pour vous, la dernière fois que vous avez ressenti la vie en vous. Vous savez, ce moment où c'est tellement fort, tellement vivant au-dedans, que c'est vivant, profondément vivant avec l'autre. J'en profite pour vous parler de la prochaine journée résonance. Elle aura lieu le dimanche 8 juin à Paris, de 9h30 à 18h. C'est une journée entre retraite, atelier, introspection, où on mêlera mouvement et conscience du corps. C'est un vrai voyage intérieur en fait, avec l'effet miroir d'un groupe bienveillant. Et c'est un véritable coup de boost pour habiter votre vie. C'est fait pour vous. Si vous arrivez à un moment, vous stagnez un peu. et que vous avez envie d'avancer avec clarté. Si vous ressentez l'appel pour vivre une vie plus ample et plus ancrée et plus connectée à votre corps, c'est aussi fait pour vous si vous avez envie de déclics intérieurs et de les vivre en connexion profonde avec un groupe. Je vous partage un témoignage d'une participante de la dernière édition. Elle a écrit « Une merveilleuse journée de reconnexion à travers une palette d'expériences dans un cocon de bienveillance. J'ai compris que je pouvais exprimer mes émotions sans la parole, par le mouvement. » par le fait d'être en conscience de ce qui se passe dans mes sensations, et ça m'a reconnectée à mon intuition. Alors si ça vous parle, que vous ressentez l'élan, je vous mets le lien vers l'événement en note de l'épisode. Maintenant, c'est quoi le lien entre le corps et mon métier de coach ? En fait, mon approche, c'est de permettre vraiment à mes clients de se décaler, même de se décoller d'eux-mêmes et de leur situation, pour prendre une hauteur de dingue et envisager des scénarios de réussite différemment. Et ça, ma pratique, elle me montre que c'est possible par le corps, par le mouvement, par la spatialisation, et que finalement, par le corps, c'est créer un grand champ de possible en prenant appui sur des choses qu'on sollicite moins, ces émotions. Son corps, ses sensations. Et je le vois, entre mon début de pratique et aujourd'hui, mon accompagnement, il a beaucoup évolué. Par mes formations, par mes expérimentations et par mon propre chemin, finalement. Et c'est amusant parce qu'au début, c'était vraiment pas évident d'inviter le corps sur des sujets de développement pro. Parce que quand même, le travail, c'est un sujet sérieux. Donc il se traite avec la tête, pas avec le corps. Eh ben non. En fait, non. Pas seulement. Et surtout pas seulement, en réalité. Pas seulement avec la tête. Et puis, je me suis donné des permissions. Et plus je prenais appui sur l'intérieur, sur mon intérieur, et pas seulement sur mes pensées et sur mes stratégies de coaching, mieux j'écoutais. Et pas seulement avec mes oreilles, mais aussi avec tout mon corps. Et ça me permettait de rentrer en résonance avec la personne que j'accompagnais. Et plus je me donnais cette permission, plus je voyais que mes clients s'en donnaient. Pour aussi avoir accès à cette autre conscience qui est déjà présente en eux. Aujourd'hui, je travaille toujours avec la PNL, l'analyse transactionnelle, tous ces outils qui ont fait leur preuve dans le coaching de dirigeants. Mais aujourd'hui, avec une approche augmentée qui vous prend dans tout ce que vous êtes et tout ce que vous ressentez et tout ce que vous vivez. Et mon expérience, elle me montre que ça marche. Un leader qui amène de son être, de sa présence et pas seulement de ses savoir-faire, il ou elle voit sa vision et sa relation vraiment amplifiée. Donc concrètement, ça ressemble à quoi en séance de coaching ? Juste, si on y réfléchit bien, le corps, il n'envoie jamais de message pour rien. Quand il a faim, le ventre gargouille et généralement on mange. Quand on a soif, la bouche devient pâteuse et on boit. Quand on a sommeil, on commence à bailler et puis généralement on va se coucher. À force de réfléchir, de courir, d'être très occupé, on a du mal à voir nos émotions et à se déposer avec ces simples sensations. Là, par exemple, si vous portez l'attention sur votre main droite, comment elle est votre main droite ? Est-ce qu'elle est chaude ? Est-ce qu'elle est fraîche ? Est-ce qu'elle est sèche ou est-ce qu'elle est un peu moite ? Si vous rentrez vraiment à l'intérieur de votre main droite, est-ce que vous la sentez lourde, légère, peut-être les deux à la fois ? Eh bien, en séance, il y a toujours un moment, comme ça, souvent assez vite. Ça peut ressembler à une bizarrerie de rappeler à la personne qu'elle a une main, un souffle, un cœur qui bat. Et justement, en fait, ça crée une confusion. Je veux dire, de mettre de l'attention sur tout ce qu'un corps doit oublier pour agir, ça crée une forme de rupture. Et c'est elle qui est intéressante et qui permet d'aller sur un autre niveau de conscience. Et souvent, depuis cet état, le sujet sur lequel vous avez envie de travailler en séance de coaching jaillit très spontanément. Et c'est hyper juste, c'est hyper aligné, et vous savez, vous sentez avec quoi vous avez envie de travailler, sur quoi, et avec quoi vous avez envie de repartir, parce que c'est ce qui est juste présent dans l'instant, depuis votre vrai vous, votre vrai soi. Vers la fin d'un accompagnement, une personne avec qui on travaillait depuis plusieurs mois me dit cette phrase absolument merveilleuse, j'avais compris, mais là ça y est, ça descend dans mon corps. Elle est géniale cette phrase parce que cette femme était remarquablement intelligente. Elle avait mis plein de choses en place sur la gestion de son énergie, sur la gestion de son équipe pour pas que tout repose sur elle. Elle piégeait vraiment tout très vite. Et là, elle comprenait quelque chose au plus profond d'elle-même. C'est comme si, à ce moment-là, sur la fin de cet accompagnement, son corps était capable de l'informer de ce qui était juste et de ce qu'elle avait besoin de mettre en place. Et ça, c'est possible parce qu'on interroge le corps régulièrement, et à force de l'interroger, même si le mot est mal choisi, parce qu'il n'y a pas de force à cet endroit, mais c'est comme si, à mesure d'interroger le corps, elle avait ouvert un canal, et petit à petit, quand elle tendait l'oreille, elle avait accès à cette autre forme de conscience, à cette autre intelligence, à ces autres réponses, et à partir de là, elle pouvait agir différemment. La différence majeure que j'observe chez les personnes que j'accompagne et qui sont prêtes à ne pas travailler qu'avec le cognitif, c'est qu'elles osent davantage être elles-mêmes. Elles sont plus assertives dans leurs décisions, elles sont plus à l'écoute de leurs besoins, elles nous des relations beaucoup plus authentiques. Et ça, ça se passe très vite sur un autre plan. Et elles savent mobiliser des parts d'elles-mêmes, leurs différentes parts, pour être vraiment dans un leadership d'elles-mêmes et un leadership des autres qui est beaucoup plus incarné et beaucoup plus congruent. Quel que soit le moment où vous en êtes là dans votre journée, vous pouvez vous demander comment vous êtes là maintenant, à l'intérieur. Est-ce que c'est tranquille ? Est-ce que c'est agité ? Est-ce que ça boue ? Est-ce que c'est joyeux ? Et puis, simplement de vous demander s'il y a une action que vous avez envie de mener sur cet état, sur votre état, pour déjà nourrir cet état en vous, s'il est juste et doux pour vous. Et puis de vous demander quelle action vous pourriez peut-être mener pour nourrir une prochaine interaction, que ce soit au travail ou avec vos proches. Avant de vous quitter... et de vous poser les deux questions avec lesquelles j'aime clôturer les épisodes, j'ai envie de vous lire un texte d'un livre qui m'a beaucoup marquée. Ce livre, c'est La Voix du Sentir. Ce sont les paroles et l'enseignement de Louis Sansa qui ont été retranscrites par Robert Emery. Louis Sansa, c'était un artiste, un sage, un contemporain, franchement pragmatique, facétieux et je dirais intuitif. Je vous lis ces mots. Ce simple bon sens nous manque dans le travail intérieur parce que nous n'avons pas de structure, pas de stratégie. Nous croyons que les choses vont se faire comme ça, parce qu'on les imagine. On prend une décision et le lendemain, on n'a plus le courage de l'appliquer parce qu'on se sent vide. Mais si on crée un espace intérieur, on peut charger cet espace. Et le lendemain, on ne se sent pas vide parce qu'on entre dans un espace accueillant, plein, qui est marqué de notre présence. Cet espace intérieur n'appartient qu'à vous. Personne ne pénètre là et vous n'imposez pas non plus les éléments de votre présence à l'autre. Cet espace n'existe que pour vous, dans votre intimité. Vous n'avez pas besoin d'en parler autour de vous puisque cela ne concerne que vous-même. Cet espace intérieur, c'est comme une dilatation de votre conscience mais vous ne travaillez pas dans un infini, vous travaillez dans votre dimension. Vous allez ainsi récupérer quelque chose qui vous a été ôté depuis l'enfance, votre souveraineté. Ce n'est pas une souveraineté qui va s'exercer sur les autres, c'est votre propre souveraineté qui s'exerce sur vous-même. Et deux questions pour vous aujourd'hui. Quelle serait la première petite chose que vous pourriez faire pour revenir à votre corps aujourd'hui ? Et quel mouvement, oublié, votre corps a-t-il envie de retrouver ?

  • Speaker #0

    J'espère que cet épisode vous a plu et qu'il vous a donné envie d'oser mettre un peu plus de ce que vous êtes dans ce que vous faites. Si cet épisode a résonné pour vous, vous pouvez le repartager sur vos réseaux, laisser 5 étoiles ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez me suivre sur LinkedIn et sur Instagram, les liens sont dans le descriptif de l'épisode. On se retrouve lundi dans 15 jours pour le prochain épisode d'Une place à soi. A très bientôt.

Description

« Mon chemin pour habiter mon corps, ça a été de passer d’un corps vu, à un corps ressenti. »


Bienvenue dans le premier épisode de la rubrique [Tangente].


Cette rubrique, c’est une série d’épisodes plus ponctuels, plus personnels, pour vous parler de ma place à moi, en mouvement, et de mon propre cheminement d’exploratrice toujours en chemin.


Dans cet épisode, je vous parle d’un virage majeur dans ma vie et dans ma pratique de coach : le retour au corps.


Pendant longtemps, j’ai fonctionné uniquement en mode “faire” : efficace, rapide, performante… mais déconnectée de moi. Et comme beaucoup de femmes que j’accompagne, j’ai longtemps cru qu’il fallait choisir entre puissance et douceur, entre performance et ressenti.


Aujourd’hui, je sais que c’est depuis le corps qu’on peut incarner un leadership plus juste, plus ancré, plus vivant. Et que c’est en revenant à soi qu’on accède à plus de clarté, de sérénité, et d’alignement dans ses décisions, ses relations, ses choix.


Dans cet épisode, je vous partage :

📌 Comment tout a commencé : avec la méditation (et ça n’a pas fonctionné pour moi !).

📌 Ce que le yoga m’a appris.

📌 Le rôle de la danse intuitive et comment j’apprends à me montrer sans masque.

📌 En quoi ça transforme ma manière de coacher et permet à mes clientes de prendre des décisions plus alignées, de réguler leur énergie, et d’accéder à une forme de présence plus impactante — dans leur posture de leader comme dans leur quotidien.


Si vous vous sentez coupées de vous-mêmes, trop dans votre tête, épuisées de devoir toujours assurer… cet épisode est pour vous.


Bonne écoute,

Sophie


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Informations et inscriptions à la journée Résonance ici (places limitées) : https://www.billetweb.fr/resonance2


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Ressources mentionnées :

Véronique Brousse et la mémoire cellulaire (cf. épisode 3).

Mira Alfassa (La Mère) et Sri Aurobindo : la mémoire du corps.

La Voie du sentir - L. Ansa et R. Eymeri.


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✨ Bienvenue dans Une place à soi, le podcast pour habiter pleinement sa vie.

Je suis Sophie Riou et ma mission est d’accompagner les dirigeantes à reconnaître leurs potentialités et à prendre pleinement leur place pour s’épanouir dans toutes les sphères de leur vie.

Dans ce podcast, je guide les femmes en quête de sens, de justesse et d’affirmation de soi, à explorer la question de la place : trouver ma place, prendre sa place au travail, assumer qui je suis, s’affirmer au travail…

On y parle de prendre sa place, la trouver, ou encore la réinventer, mais aussi d’empowerment féminin, d’équilibre vie pro vie perso ou encore du syndrome de l’imposteur… bref, un vrai programme de (re)connexion intérieure !

Si vous aimez les podcasts Métamorphose, éveille ta conscience, Trouver sa place ou encore Le Pouvoir au Féminin, alors Une Place à Soi devrait vous plaire aussi !


Crédits :

Production : Sophie Riou.

Technique & stratégie : Élouan Riou et Laëtitia Debreuve.

Bande son : Muttering - The Scope (par Luc Leroy).


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Une place à soi, le podcast pour habiter pleinement sa vie. Ici, on explore la très vaste question de la place, en soi, dans le travail, dans le monde et dans ses relations. Mon nom, c'est Sophie Rioux, je suis exécutive coach et mentor. Je crois profondément qu'être à sa juste place, c'est prendre le risque d'être soi et prendre sa part dans le monde. Mon intention avec ces épisodes, c'est d'aider les femmes à prendre leur place. place dans toutes les sphères de leur vie et incarner ce qu'elles sont dans toutes leurs dimensions. Ici, je vous proposerai de grandes prises de hauteur, des idées qui décalent et, en fin d'épisode, des questions pour que les liens que je fais, vous puissiez les faire à votre tour dans votre vie. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Avant de démarrer cet épisode, je vous présente cette rubrique un peu plus personnelle que vous retrouverez ponctuellement. Dans cette rubrique... Tangente, je vous propose de me suivre et de vous écarter de l'itinéraire conseillé et de marcher en dehors des sentiers battus. Je vous raconte un bout de mon chemin où il a été question de place, de liberté et de choix. Et peut-être en résonance, un bout du vôtre. La tangente, c'est une droite qui touche une courbe sans jamais la couper. C'est ce point de contact absolu entre la courbure du monde et la rigueur de la ligne. La tangente, c'est le témoin mathématique. de l'instant précis où le changement devient direction. Je vous laisse avec l'épisode. Bonne écoute ! Et vous, comment vous habitez votre corps en ce moment ? Si vous prenez le temps de respirer là, comment vous vous sentez maintenant tout de suite ? Est-ce que vous sentez vos contours ? Est-ce que vous sentez l'énergie qui affleure sous votre peau, peut-être au bout de vos doigts ? Moi, là, au moment où j'enregistre cet épisode, je sens... mes clavicules et mon cœur très ouverts, je me sens vraiment tranquille. Ce que je vois chez les femmes que j'accompagne, et chez les hommes aussi d'ailleurs, c'est que le mental est tellement puissant, il est tellement actif, que le corps c'est souvent la part oubliée, alors qu'en fait, il a tellement à dire. Mais si on n'habite pas son corps, alors que c'est quand même notre véhicule pour faire ce qu'on a à faire dans cette vie-là, et bien on n'habite nulle part, et on fait que passer. Je vous dis ça, mais moi j'ai longtemps été en mode pilote automatique, avec des ilfos, avec des jeux d'oie, avec une satisfaction dingue à être dans l'énergie du fer, à venir à bout de ma to-do liste, peu importe avec quelle énergie. Et bon, je tire toujours beaucoup d'énergie à venir au bout de mes objectifs et de ma to-do liste. Et en même temps, je pense qu'aujourd'hui, je vois plus mon corps comme un métronome qui m'aide à ajuster, qui m'aide à sentir quand je dois accélérer, quand je dois ralentir. que quelque chose qui doit suivre, coûte que coûte. Bref, mon corps et moi, on n'a pas toujours été copains, loin de là. Et en ça, c'est un épisode un peu particulier pour moi. Il est plus personnel, il vient peut-être encore plus du cœur. Mon intention dans cet épisode, c'est de vous donner le goût d'explorer un peu plus vos sensations. Un peu comme revenir à la maison après un long voyage. Vous voyez, vous rentrez chez vous, vous redécouvrez le plaisir d'être chez vous. Le moelleux du canapé, la lumière particulière que vous aimez tant dans telle pièce. En fait, ce que vous ressentez quand vous vous autorisez à vous déposer vraiment. Dans ce format un peu plus intime, j'ai envie de vous parler de mon chemin personnel, des rencontres, des expériences et puis de quelques lectures aussi qui font qu'aujourd'hui, le corps, le sentir, ont une place centrale dans ma vie et dans mes accompagnements. C'est aussi de vous permettre de voir le corps, votre corps, comme un espace de conscience, un endroit où vous sentez la vie en vous. Et juste de vous proposer pendant quelques minutes de prendre un contre-pied, de ralentir, de sentir et d'être juste en présence sans rien avoir à faire. Allez, c'est parti ! Alors, je lui pose. Moi, j'ai eu un mal flou. à habiter mon corps pour différentes raisons. Et d'ailleurs, on dit qu'on transmet ce qu'on a soi-même à apprendre et c'est tout à fait ça pour moi. Du coup, ce que je vous partage, que ce soit mon chemin ou mes convictions, je le fais depuis un endroit d'humilité. Je suis toujours en chemin. J'ai un mental hyper fort, un besoin de sens, de précision dans les mots qui frôlent un peu l'obsession parfois. Et finalement, revenir au corps, ça a été pour moi, et c'est encore pour moi aujourd'hui, une manière de court-circuiter un peu mon mental, et de me mettre en pause. Il faut revenir à quelque chose de juste moins fatigant et de plus intuitif. La première chose pour moi, ça a été d'apprendre à me mettre en pause. Et là, je ne vous parle même pas d'une reconnexion pleine et immédiate au corps. Non, moi, je vous parle juste d'accepter d'avoir des espaces vides dans mon agenda et de ne pas être toujours en apnée. Et pour moi, ça a vraiment commencé par là. Quand je suis devenue directrice des ressources humaines, la coach qui m'accompagnait à ce moment-là m'avait dit qu'avec les responsabilités, J'allais avoir besoin de plus de pauses et de temps de régénération. Ça me semblait un peu contre-intuitif, mais elle l'a dit avec beaucoup d'aplomb, alors j'étais prête à essayer. Moi, ma pause à cette époque-là, ça consistait à écouter la plus courte méditation de mon application dans ma voiture. Et j'écoutais cette méditation, je faisais mine de la faire, une fois garée dans le parking du bureau. Et là, en fait, la journée, elle avait déjà commencé, quoi. C'était une manière de cocher quelque chose dans ma tout doux pour dire c'est bon, j'ai bien pris ma pause. Et ce n'était pas juste, ce n'était pas le bon truc pour moi. À ce moment-là, je travaillais beaucoup. Et à chaque fois que mon corps montrait un signe de faiblesse, c'était insupportable pour moi parce qu'il m'empêchait de faire ce que j'avais à faire. Et puis un jour, juste avant le confinement, je pousse la porte d'un studio de yoga. Et rétrospectivement, je me suis posé la question en préparant cet épisode. Je me suis demandé mais pourquoi ? Pourquoi j'ai fait ça ? Je crois que j'aimais l'idée de trouver du calme et j'aimais l'idée que ça pouvait m'apporter du calme. Et je voyais surtout que la méditation m'amenait à beaucoup mentaliser. Ce n'était pas le bon truc pour moi. Et alors moi, à l'époque, il faisait beaucoup de sport très en force pour avoir le contrôle sur mon poids, sur mon apparence, pour dépenser mon énergie. Là, j'y vais avec vraiment l'envie d'autre chose, sans être sûre que je vais aimer ça. Alors c'est très inconfortable au début. je sens mon corps hyper rigide il se plie pas ma volonté mais je reviens et j'y rencontre une professeure extraordinaire qui est devenue une amie, Julie et je rencontre aussi des personnes qui comme moi viennent chercher une reconnexion à elle et trouvent parfois des réponses dans la philosophie derrière la pratique parce que c'est un peu plus que des postures alors j'explore et puis je reviens, je reviens, il y a une part de moi qui veut absolument réussir les postures les plus sophistiquées Et une autre part de moi qui sent que quelque chose se passe quand je suis sur mon tapis. Et quelque chose de plus intérieur. Je crois que c'est le seul endroit, à ce moment-là, où je peux me poser sans penser à autre chose que ce qui est présent. Je me sens plus ancrée, je me sens ancrée à mon souffle. J'apprends la patience parce que mon corps a son rythme et puis il a ses limites. J'apprends à respirer là où ça tire. J'apprends à lâcher là où ça ne tient pas, où c'est trop dur. Et puis il se passe des trucs assez dingues, c'est que dans les pratiques un peu longues, j'ai parfois des grands moments d'émotion. C'est assez déroutant, comme si mon corps libérait quelque chose qui avait été stocké et qui se libérait enfin. Et donc là j'apprends un truc nouveau, c'est à accueillir mes émotions. Et je crois que c'est ça, le yoga m'a appris et m'apprend encore à mettre plus de présence dans ce que je fais et plus d'attention dans ce que je ressens. Après la pause, vient l'exploration. Donc avec le yoga, je sens que je suis au bon endroit. L'exploration par le corps, franchement, ça fonctionne bien pour moi. Et je vois, au travers de la pratique, au travers de ce qu'elle m'apporte, que c'est probablement la possibilité pour moi de faire de mon corps un espace de réconciliation, de sécurité et de souveraineté. Et prendre ma place depuis mon corps, c'est un peu un pied de nez à mon histoire. Mais aussi, je sens que c'est avec le corps que j'ai envie d'accompagner. Alors je suis l'élan, je pratique beaucoup, je lis beaucoup pour comprendre le sens derrière tout ça, la philosophie derrière le mouvement. Et puis, moi qui étais très en force et très dans le mouvement, très dans la perf, je me forme au yoga les plus, probablement parmi les plus lents et les plus doux. Je me forme en yin yoga et en yoga nidra. C'est amusant parce que c'est un peu une manière de suspendre mon goût de l'effort, du dépassement. Un peu un challenge pour moi de revenir à quelque chose de doux, de lent et d'intérieur. J'y trouve, et probablement encore plus dans le yoga nidra, un espace de paix intérieur, un endroit de non-dualité où je vois que tout est déjà là, à l'intérieur. En fait, le yoga nidra, pour les personnes qui m'écoutent, c'est une méditation profonde par le corps. C'est une forme d'accès à un autre plan de conscience, tout en étant extrêmement présent. Et c'est une pratique un peu magique parce que déjà elle se passe dans le corps, contrairement à une méditation, une visualisation. C'est vraiment, le corps est une encre à ce tendre-là, à ce moment-là. Mais c'est une pratique qui est adaptogène, c'est-à-dire que si vous manquez d'énergie, la pratique va vous ressourcer. Si vous ne vous sentez pas productif, ça va vous apporter l'énergie et la créativité. Et si vous avez le sommeil un peu fragile, le yoga nidra peut vous permettre de retrouver le sommeil. Donc c'est assez magique, je pourrais faire un épisode entier sur cette pratique que je trouve absolument merveilleuse. Par le yoga, je comprends un truc aussi hyper important, c'est que le corps a son intelligence et que l'esprit et le corps ne font qu'un. Et ça, ça ne va pas forcément de soi, notamment quand on a été élevé dans la tradition judéo-chrétienne, où le corps, il est quand même plutôt vu comme quelque chose à transcender. À peu près au même moment, je découvre la Gestalt-thérapie pour me travailler moi. Je suis vraiment dans une phase d'exploration assez intense. La Gestalt, c'est une approche qui part des émotions et des sensations du corps, avec ce qui se passe dans l'ici et maintenant, plutôt que de travailler avec nos petites narrations internes tournées vers le passé. Et j'y trouve plein de choses que j'amène dans ma pratique aujourd'hui. Et un peu plus tard, je rencontre les travaux de Mira Alfassa, la mère, et Shri Aurobindo sur la mémoire du corps. Et ça, c'est un immense soulagement de lire que ça existe, que des gens ont fait des recherches là-dessus. Parce que moi, j'ai toujours été convaincue que le corps engramme nos souvenirs heureux, nos souvenirs malheureux, mais que c'est aussi par lui qu'on peut se libérer et se guérir. Et d'ailleurs, j'en parle dans l'épisode 3 avec Véronique Brousse, qui est thérapeute et autrice en mémoire cellulaire et qui dirige l'école de mémoire cellulaire à Paris. Le besoin de comprendre, de rationaliser, il reste fort, mais petit à petit, mon mental s'apaise et mon corps devient un peu plus un messager. Et quand je lâche la tête, les scénarii, la surpréparation, quand je suis vraiment en présence, quand je suis ancrée, il y a quelque chose d'autre qui se passe, de plus tranquille à l'intérieur. et de plus juste aussi, et de plus profond dans la relation. Et quand je rentre de mon périple au bout du monde toute seule, je me demande comment je vais faire pour garder cet espace que j'ai réussi à faire en moi. Et me vient l'envie de retrouver la danse. Et ça je me souviens très bien où ça se passe, je suis à Bangkok en train de regarder un dernier coucher de soleil, et je me dis, t'as fait de la place au-dedans, t'as fait de la place au-dehors, qu'est-ce que tu fais de ça ? Depuis chez toi, depuis ta place à toi. Et là, j'ai envie de retrouver la danse, mais pas la danse que j'ai pratiquée pendant une dizaine d'années. J'ai envie de retrouver la danse dans quelque chose de panormé, de quelque chose sans code. Et je découvre la danse intuitive. Et alors au début, la danse, ma danse, elle est toute petite, elle est timide, elle a les yeux fermés. Et puis progressivement... En y retournant, je sens que mon corps se délie, se déplace, je sens que mon cœur s'ouvre, que je peux danser aux côtés des autres, en présence des autres, en me sentant en sécurité. Et cette danse libre, moi j'aime bien dire que c'est une amie émancipatrice. Je crois que c'est vraiment ce qu'elle m'a apporté. Quelque chose de très libre et de très sécure et de très créatif en même temps. En fait, mon chemin pour habiter mon corps, ça a été de... passer d'un corps vu, surface de projection, d'injonction interne et externe, pour aller vers un corps ressenti. Je vous invite vraiment à vous demander quand c'était, pour vous, la dernière fois que vous avez ressenti la vie en vous. Vous savez, ce moment où c'est tellement fort, tellement vivant au-dedans, que c'est vivant, profondément vivant avec l'autre. J'en profite pour vous parler de la prochaine journée résonance. Elle aura lieu le dimanche 8 juin à Paris, de 9h30 à 18h. C'est une journée entre retraite, atelier, introspection, où on mêlera mouvement et conscience du corps. C'est un vrai voyage intérieur en fait, avec l'effet miroir d'un groupe bienveillant. Et c'est un véritable coup de boost pour habiter votre vie. C'est fait pour vous. Si vous arrivez à un moment, vous stagnez un peu. et que vous avez envie d'avancer avec clarté. Si vous ressentez l'appel pour vivre une vie plus ample et plus ancrée et plus connectée à votre corps, c'est aussi fait pour vous si vous avez envie de déclics intérieurs et de les vivre en connexion profonde avec un groupe. Je vous partage un témoignage d'une participante de la dernière édition. Elle a écrit « Une merveilleuse journée de reconnexion à travers une palette d'expériences dans un cocon de bienveillance. J'ai compris que je pouvais exprimer mes émotions sans la parole, par le mouvement. » par le fait d'être en conscience de ce qui se passe dans mes sensations, et ça m'a reconnectée à mon intuition. Alors si ça vous parle, que vous ressentez l'élan, je vous mets le lien vers l'événement en note de l'épisode. Maintenant, c'est quoi le lien entre le corps et mon métier de coach ? En fait, mon approche, c'est de permettre vraiment à mes clients de se décaler, même de se décoller d'eux-mêmes et de leur situation, pour prendre une hauteur de dingue et envisager des scénarios de réussite différemment. Et ça, ma pratique, elle me montre que c'est possible par le corps, par le mouvement, par la spatialisation, et que finalement, par le corps, c'est créer un grand champ de possible en prenant appui sur des choses qu'on sollicite moins, ces émotions. Son corps, ses sensations. Et je le vois, entre mon début de pratique et aujourd'hui, mon accompagnement, il a beaucoup évolué. Par mes formations, par mes expérimentations et par mon propre chemin, finalement. Et c'est amusant parce qu'au début, c'était vraiment pas évident d'inviter le corps sur des sujets de développement pro. Parce que quand même, le travail, c'est un sujet sérieux. Donc il se traite avec la tête, pas avec le corps. Eh ben non. En fait, non. Pas seulement. Et surtout pas seulement, en réalité. Pas seulement avec la tête. Et puis, je me suis donné des permissions. Et plus je prenais appui sur l'intérieur, sur mon intérieur, et pas seulement sur mes pensées et sur mes stratégies de coaching, mieux j'écoutais. Et pas seulement avec mes oreilles, mais aussi avec tout mon corps. Et ça me permettait de rentrer en résonance avec la personne que j'accompagnais. Et plus je me donnais cette permission, plus je voyais que mes clients s'en donnaient. Pour aussi avoir accès à cette autre conscience qui est déjà présente en eux. Aujourd'hui, je travaille toujours avec la PNL, l'analyse transactionnelle, tous ces outils qui ont fait leur preuve dans le coaching de dirigeants. Mais aujourd'hui, avec une approche augmentée qui vous prend dans tout ce que vous êtes et tout ce que vous ressentez et tout ce que vous vivez. Et mon expérience, elle me montre que ça marche. Un leader qui amène de son être, de sa présence et pas seulement de ses savoir-faire, il ou elle voit sa vision et sa relation vraiment amplifiée. Donc concrètement, ça ressemble à quoi en séance de coaching ? Juste, si on y réfléchit bien, le corps, il n'envoie jamais de message pour rien. Quand il a faim, le ventre gargouille et généralement on mange. Quand on a soif, la bouche devient pâteuse et on boit. Quand on a sommeil, on commence à bailler et puis généralement on va se coucher. À force de réfléchir, de courir, d'être très occupé, on a du mal à voir nos émotions et à se déposer avec ces simples sensations. Là, par exemple, si vous portez l'attention sur votre main droite, comment elle est votre main droite ? Est-ce qu'elle est chaude ? Est-ce qu'elle est fraîche ? Est-ce qu'elle est sèche ou est-ce qu'elle est un peu moite ? Si vous rentrez vraiment à l'intérieur de votre main droite, est-ce que vous la sentez lourde, légère, peut-être les deux à la fois ? Eh bien, en séance, il y a toujours un moment, comme ça, souvent assez vite. Ça peut ressembler à une bizarrerie de rappeler à la personne qu'elle a une main, un souffle, un cœur qui bat. Et justement, en fait, ça crée une confusion. Je veux dire, de mettre de l'attention sur tout ce qu'un corps doit oublier pour agir, ça crée une forme de rupture. Et c'est elle qui est intéressante et qui permet d'aller sur un autre niveau de conscience. Et souvent, depuis cet état, le sujet sur lequel vous avez envie de travailler en séance de coaching jaillit très spontanément. Et c'est hyper juste, c'est hyper aligné, et vous savez, vous sentez avec quoi vous avez envie de travailler, sur quoi, et avec quoi vous avez envie de repartir, parce que c'est ce qui est juste présent dans l'instant, depuis votre vrai vous, votre vrai soi. Vers la fin d'un accompagnement, une personne avec qui on travaillait depuis plusieurs mois me dit cette phrase absolument merveilleuse, j'avais compris, mais là ça y est, ça descend dans mon corps. Elle est géniale cette phrase parce que cette femme était remarquablement intelligente. Elle avait mis plein de choses en place sur la gestion de son énergie, sur la gestion de son équipe pour pas que tout repose sur elle. Elle piégeait vraiment tout très vite. Et là, elle comprenait quelque chose au plus profond d'elle-même. C'est comme si, à ce moment-là, sur la fin de cet accompagnement, son corps était capable de l'informer de ce qui était juste et de ce qu'elle avait besoin de mettre en place. Et ça, c'est possible parce qu'on interroge le corps régulièrement, et à force de l'interroger, même si le mot est mal choisi, parce qu'il n'y a pas de force à cet endroit, mais c'est comme si, à mesure d'interroger le corps, elle avait ouvert un canal, et petit à petit, quand elle tendait l'oreille, elle avait accès à cette autre forme de conscience, à cette autre intelligence, à ces autres réponses, et à partir de là, elle pouvait agir différemment. La différence majeure que j'observe chez les personnes que j'accompagne et qui sont prêtes à ne pas travailler qu'avec le cognitif, c'est qu'elles osent davantage être elles-mêmes. Elles sont plus assertives dans leurs décisions, elles sont plus à l'écoute de leurs besoins, elles nous des relations beaucoup plus authentiques. Et ça, ça se passe très vite sur un autre plan. Et elles savent mobiliser des parts d'elles-mêmes, leurs différentes parts, pour être vraiment dans un leadership d'elles-mêmes et un leadership des autres qui est beaucoup plus incarné et beaucoup plus congruent. Quel que soit le moment où vous en êtes là dans votre journée, vous pouvez vous demander comment vous êtes là maintenant, à l'intérieur. Est-ce que c'est tranquille ? Est-ce que c'est agité ? Est-ce que ça boue ? Est-ce que c'est joyeux ? Et puis, simplement de vous demander s'il y a une action que vous avez envie de mener sur cet état, sur votre état, pour déjà nourrir cet état en vous, s'il est juste et doux pour vous. Et puis de vous demander quelle action vous pourriez peut-être mener pour nourrir une prochaine interaction, que ce soit au travail ou avec vos proches. Avant de vous quitter... et de vous poser les deux questions avec lesquelles j'aime clôturer les épisodes, j'ai envie de vous lire un texte d'un livre qui m'a beaucoup marquée. Ce livre, c'est La Voix du Sentir. Ce sont les paroles et l'enseignement de Louis Sansa qui ont été retranscrites par Robert Emery. Louis Sansa, c'était un artiste, un sage, un contemporain, franchement pragmatique, facétieux et je dirais intuitif. Je vous lis ces mots. Ce simple bon sens nous manque dans le travail intérieur parce que nous n'avons pas de structure, pas de stratégie. Nous croyons que les choses vont se faire comme ça, parce qu'on les imagine. On prend une décision et le lendemain, on n'a plus le courage de l'appliquer parce qu'on se sent vide. Mais si on crée un espace intérieur, on peut charger cet espace. Et le lendemain, on ne se sent pas vide parce qu'on entre dans un espace accueillant, plein, qui est marqué de notre présence. Cet espace intérieur n'appartient qu'à vous. Personne ne pénètre là et vous n'imposez pas non plus les éléments de votre présence à l'autre. Cet espace n'existe que pour vous, dans votre intimité. Vous n'avez pas besoin d'en parler autour de vous puisque cela ne concerne que vous-même. Cet espace intérieur, c'est comme une dilatation de votre conscience mais vous ne travaillez pas dans un infini, vous travaillez dans votre dimension. Vous allez ainsi récupérer quelque chose qui vous a été ôté depuis l'enfance, votre souveraineté. Ce n'est pas une souveraineté qui va s'exercer sur les autres, c'est votre propre souveraineté qui s'exerce sur vous-même. Et deux questions pour vous aujourd'hui. Quelle serait la première petite chose que vous pourriez faire pour revenir à votre corps aujourd'hui ? Et quel mouvement, oublié, votre corps a-t-il envie de retrouver ?

  • Speaker #0

    J'espère que cet épisode vous a plu et qu'il vous a donné envie d'oser mettre un peu plus de ce que vous êtes dans ce que vous faites. Si cet épisode a résonné pour vous, vous pouvez le repartager sur vos réseaux, laisser 5 étoiles ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez me suivre sur LinkedIn et sur Instagram, les liens sont dans le descriptif de l'épisode. On se retrouve lundi dans 15 jours pour le prochain épisode d'Une place à soi. A très bientôt.

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