Speaker #1Je suis très heureuse de vous retrouver aujourd'hui, j'espère que vous êtes en forme. Moi, je me remets d'une petite intervention médicale. Alors rien de grave, mais quand même, c'est encore une bonne opportunité de m'appliquer ce que je prodigue ici, à savoir écouter mon corps et ce dont il a besoin. C'est pour ça que j'ai décidé de décaler la sortie de cet épisode de quelques jours. J'en ai profité pour prendre du repos, ça m'a fait beaucoup de bien d'en faire le moins possible et de me faire aider. Alors forcément, une petite phase de culpabilisation et d'inconfort, mais je crois qu'il y a quelque chose à apprendre ici pour moi. Ça fait le lien. avec le thème de cet épisode. En fait, il y a quelques temps, j'avais fait un post sur LinkedIn qui titrait « Je veux tout » . Et en fait, dans la même semaine, trois clients et clientes m'avaient dit ça en séance. « Je veux tout. Je veux le job de mes rêves, la reconnaissance dans mon domaine. Je veux un bon salaire qui me permette de vivre et de mettre les miens à l'abri. Je veux la joie simple d'une soirée en famille, l'épanouissement dans mon couple, une santé solide, du temps pour mes amis, des voyages, mais aussi des temps de rien, de régénération. Une balade dans un parc, un massage, une journée à la mer, voire même un RTT devant Netflix. Et quand le client est une cliente, vient assez vite, si si je vous vois, le stéréotype de la businesswoman qui veut tout sans renoncer à rien et qui passe finalement à côté de l'essentiel. Alors si vous vous demandez si on peut tout avoir et réussir partout, comment avancer sans se couper de ce qui vous rend vivante, et bien je pense que cet épisode est pour vous. Aujourd'hui, on va parler d'un mythe. qui colle encore à la peau de beaucoup de femmes, celui de la femme totale, celle qui réussit partout, tout le temps, sans faille. Mais aujourd'hui, moi, j'ai envie de vous proposer autre chose. Et peut-être que cet épisode, il va gratter un petit peu. Moi, je vais vous parler d'une réussite qui ne passe pas par le toujours plus, mais par le toujours plus juste. Une réussite habitée depuis un espace intérieur de sécurité où tout est certainement déjà là. Une réussite Merci. qui part de vous et de votre singularité. Alors dans cet épisode, on va dérouler trois temps. D'abord, déconstruire avec nuance et lucidité l'illusion de cette femme qui réussit tout. Ensuite, on va remettre du corps et du sens dans votre ambition pour la relier à votre intention. Et enfin, on va ouvrir l'espace pour réussir à votre façon en incarnant ce qui vous rend vraiment singulière. Alors mon intention, c'est que vous repartiez avec un regard renouvelé sur la réussite et des questions. pour réajuster vos choix. Alors que vous m'écoutiez en voiture, à la salle de sport, ou peut-être entre deux respirations volées en sept fin juin début juillet, je vous propose une bascule, un déplacement intérieur. Allez, c'est parti ! Déjà, je voudrais ici vous parler de l'illusion de la femme totale et déplier avec vous pourquoi cette injonction a... tout réussir, et bien c'est une forme subtile et assez furieusement efficace de contrôle et de violence envers soi. Alors déjà, c'est qui cette femme totale ? Alors prenez Carrie Bradshaw, Meredith Gray, Ally McBeal pour ne citer que quelques figures qui vous ont peut-être accompagnées, en tout cas ça a été mon cas. Vous prenez également leur grande tante post-féministe Wonder Woman, et vous avez cette figure de femme talentueuse qui réussit professionnellement. Une mère présente, une amante géniale, une amie dévouée, avec une image impeccable. pour ne rien gâcher. Sauf que, si vous vous souvenez bien, ces héroïnes des années 90, elles étaient loin de tout réussir. Si elles avaient du succès dans leur vie pro, c'était souvent leur vie émotionnelle qui était chaotique. Sauf que, finalement, à l'écran, les petites névroses sont acceptables, voire un peu sexy. Et même dans les épisodes de La Louse, où on se rongeait les ongles avec elles, elles contribuaient à une injonction implicite, celle de réussir, dans tous les domaines. Et avec elles... ont tombé dans la tyrannie de la performance féminine. Il ne faut pas être juste femme, il faut être exceptionnel et bien intégré, être conforme et entrer dans un moule. Parce que dans cette quête de tout réussir, il peut y avoir une manière d'éviter de décevoir, et puis un sacrifice de votre authenticité sur l'autel de la convenance. Une femme puissante, oui, mais pas marginale. Pas comme les femmes qui ont été accusées de sorcellerie, libres, indépendantes, mais qui étaient en dehors de la norme. D'ailleurs, Si vous ne l'avez pas déjà lu, je vous encourage à lire Sorcière de Mona Chollet, dans lequel elle écrit Alors attention, mon propos, c'est pas de déconstruire la réussite. Vouloir réussir, c'est pas un problème en soi. Le problème, c'est quand ça devient une réponse à une peur de ne pas être assez. Et parfois, une manière assez élégante de fuir un vide intérieur qu'on n'a jamais vraiment appris à apprivoiser. Et finalement, qu'est-ce qui crée ce modèle ? Moi, je le vois beaucoup chez les femmes que j'accompagne. Ça crée une pression à être toujours plus performante, plus disponible, plus présente, plus assertive, plus résiliente. Et en fait, c'est super violent. D'ailleurs, au sujet de la résilience, j'ouvre une parenthèse, c'est un mot que j'entends de plus en plus dans le monde des organisations. Et là, je pense qu'il faut revenir un peu à la source. La résilience, c'est se remettre de ses épreuves tout en gardant son humanité. Ce n'est pas une manière d'accepter toujours plus, n'importe comment et à n'importe quel prix. Je referme la parenthèse. Bref, je vois ces femmes qui portent une pierre à la manière du mythe de Sisyphe et qui s'épuisent parce que même quand elles sont au bout de leurs ressources, au bout de la feuille du rouleau de papier, elles frôlent le burn-out, elles savent quand même qu'il reste encore un... tout petit peu de ressources sous le pied. Et ce ne sont pas seulement des femmes qui veulent tout, ce sont des femmes qui veulent tout réussir. Elles veulent tout réussir parfaitement. Et elles s'épuisent. Et elles culpabilisent de ne pas être aussi performantes qu'elles le voudraient. Alors elles se comparent aux autres. Et parfois, il y a quand même une résonance entre la charge qu'elles acceptent de prendre dans le travail et celle qu'elles supportent dans leur vie privée. Je pense à Camille, qui est sur tous les fronts au travail, entre le quotidien, les postes vacants dans son équipe. Un énorme projet à mener qui a vocation à la rendre visible dans son entreprise. Et puis qui fait les machines pour tout le monde à la maison, s'occupe des activités des petits, des transports des grands. Et puis qui dit dans un petit sourire un peu triste quand on se retrouve, tout va bien. Oui, oui Camille, tout va bien. Mais de quoi là, tu as vraiment besoin, là maintenant ? Et ce qu'elle veut par-dessus tout, c'est revenir à quelque chose de plus équilibré. de plus raisonnable, de plus doux. Et c'est souvent le premier pas quand on va commencer à déplier les émotions, quand on va leur donner un peu plus d'espace pour s'exprimer, quand on leur laisse même l'espace de s'amplifier. Et là, à cet endroit-là, il n'y a rien de trop ou de pas assez, il y a juste une vérité, c'est la vôtre. Allez écouter. Je vois aussi des femmes qui sont arrivées dans des environnements dans lesquels elles éprouvent des difficultés à être elles-mêmes et qui vivent comme une complète perte de sens, le fait de ne pas pouvoir être elles-mêmes. et diriger leurs talents dans cet endroit qui les emploie. Et la question pour elles, c'est même pas de tout avoir, c'est déjà de pouvoir être ce qu'elles sont, peut-être dans leur diversité. Elles aimeraient bien avoir tout, mais là déjà leur sujet c'est de se faire comprendre, elles ont un peu l'impression d'être arrivées dans un film coréen pas sous-titré. Et là sur elles, ce mythe de la femme totale, et le poids de la comparaison, il est juste extrêmement lourd. Alors comment... finalement on reconnaît qu'on est en train de tomber peut-être la tête la première dans l'illusion de cette femme totale. Et bien souvent, il y a un désir qui est coupé parce que c'est trop, ou alors un désir qui est complètement tendu vers le dehors, alors que dans le même temps vous sentez que vous avez complètement déserté le dedans. C'est parfois la culpabilité de ne pas être aussi performante que vous voudriez. C'est parfois des réveils encore plus tôt pour avoir une heure d'avance sur votre liste de choses à faire. C'est vous qui courez exalté d'avoir tant de choses à faire. mais avec le corps qui commence franchement à vous envoyer des signaux d'alerte. Alors oui, vouloir tout, vouloir tout réussir peut devenir une impasse, surtout quand ça part d'un endroit en vous qui cherche à compenser, à rassurer, à appartenir. C'est en fait une expansion qui se croit grandiose, mais qui est fondamentalement violente. Et c'est souvent l'expression d'une part de soi un peu blessée. Et c'est souvent votre corps qui vous dit si c'est juste et quand ça ne l'est pas. Mais est-ce que ça veut dire qu'il faut renoncer à vos désirs profonds, à vos élans, à ce qui vous rend vivante ? Non, je ne crois pas. Je ne crois vraiment pas. En revanche, c'est remettre de l'ancrage dans cette ambition, c'est lui faire de la place. une autre place où elle peut se déployer à votre manière. Ce que j'ai envie de vous proposer là, c'est au lieu de chercher à tout réussir et finalement s'infliger une grande violence, et si finalement on apprenait plutôt à danser avec nos différents espaces. Maintenant, moi, j'ai envie de vous proposer de concilier ambition et intention, c'est-à-dire de danser avec vos différents espaces intérieurs pour que le dedans s'aligne avec le dehors et inversement. Il y a une phrase que je trouve manquer beaucoup trop de nuances pour être honnête. Cette phrase, c'est « choisir, c'est renoncer » . Alors bien sûr, il y a un principe de réalité. Les journées ne font pas 48 heures, la vie a ses contraintes, l'énergie sa limite. Mais moi, j'ai envie de vous proposer une autre lecture. Et s'il n'était pas tellement question de tout vouloir, s'il était plutôt question de vouloir tout explorer. Explorer ce qui vous rend vivante, ce qui nourrit votre cœur. Allez, j'ose le dire. Ce qui nouille votre âme. Moi, si je choisis ce thème, c'est qu'il me parle fondamentalement. Choisir, pour moi, ça a toujours été un sacerdoce. Et en plus, je suis balance. Moi, je veux tout dans ma vie. Je veux réussir dans mon travail. Je veux que mes clients puissent dire, tu sais, Sophie, c'est la coach qui est douce et percutante et qui m'a fait vivre un vrai avant-après. Je veux pouvoir être heureuse dans mon couple. Je veux voir mes enfants épanouis. Je veux continuer d'avoir du temps pour lire, pour écrire, pour apprendre à jouer de la basse. pour créer mes événements résonance, pour peut-être découvrir encore d'autres choses. Est-ce que pour autant, tout doit être toujours au top tout le temps ? Ben non. Note pour moi, pensez à réécouter cet épisode en cas d'urgence, en cas de besoin. Est-ce que des fois, j'ai envie d'un aller simple sur une île déserte ? Oui, ça arrive. Et c'est souvent d'ailleurs le signe que je mets une trop grande pression, que ça manque d'intentionnalité à ce moment-là dans ma vie. Je vais vous parler d'Emeline. Emeline, elle est DRH. Quand je lui demande... à quoi ressemble la réussite. Elle me parle d'un poste de DRH forcément plus grand, sur une zone plus vaste, avec plus de responsabilités, plus d'influence, plus d'international, parce qu'elle a besoin de cette richesse intellectuelle et culturelle, Emeline, et que, c'est la suite logique, me dit-elle. Elle me parle également de son association, dont elle est présidente depuis quelques années, et elle veut voir grandir cette association. Elle me parle aussi de ses deux enfants, ses deux jeunes adultes. Elle voudrait qu'ils réussissent dans leurs études. qu'ils aient de bons postes à la sortie. Et elle me dit qu'elle est un peu tracassée par l'un des deux qui est en train de décrocher et qu'il envisage de changer peut-être de voie. Quand j'interroge Emeline, elle pense avec sa tête. Ses sourcils sont froncés, je le vois bien, son corps est un peu rigide. Elle bouge assez peu dans la spatialisation que je lui propose. Et je décide de la ramener dans un espace de plein, un espace métaphorique. Dans cet espace, il faut imaginer que tout est déjà là. Le succès, la sécurité, l'impact et l'amour. Et là, je l'invite à goûter ce qu'elle ressent dans ses sensations. Puis après un moment de silence, elle commence à parler. Là, sa voix change. Sa voix, elle est plus grave. Elle est plus posée. Il y a quelque chose qui se dépose vraiment énergétiquement à cet endroit-là. Alors, je lui propose de descendre un peu dans son corps. C'est-à-dire de lâcher un peu sa tête et juste de sentir et de voir ce qui vient. Et là, ce qui vient, c'est le mot influence. Elle reprend ce mot. qu'elle a nommé, mais là, il a une autre texture. Et là, si finalement, cette influence, ça ne pouvait pas passer par le fait d'aider les DRH à relever la tête du guidon, en partageant son travail de prospective, parce qu'elle fait ça aussi, Emeline, elle fait de la prospective. Rester DRH, oui, mais aussi aider à repenser le travail et mettre son influence à ce service. Repenser la relation au travail, remettre le client et le collaborateur au cœur. Et puis elle attrape le questionnement de son fils sur ses études. et son orientation professionnelle. Elle se connecte à ce que peut éprouver un jeune homme d'une vingtaine d'années. Face à son choix professionnel, elle a multitude des possibilités face à lui. Et puis elle se connecte aussi à la confiance qu'elle a, cette confiance de mère, une confiance absolue dans le potentiel de son fils. Et à ce moment-là, la mère et le fils sont peut-être en parfaite résonance. Quand elle revient à sa conception de la réussite, elle a pris une autre forme. C'est une forme qui part du plein. de ce qui est finalement déjà là, flamboyant. Et à cet endroit-là, elle veut explorer. Emeline, elle veut garder ses différents espaces, elle veut danser de l'un à l'autre pour garder sa liberté et ce qui la nourrit vraiment. Au travers de cet exemple, ce que j'ai envie de vous dire, c'est que cet endroit qui est magnifique, c'est celui de pouvoir explorer ce qui compte pour vous tout en le faisant avec les limites et les contraintes de la vie réelle. C'est comme si c'était une invitation finalement à être un peu plus créative. et à donner une forme à votre liberté. Et prendre cette responsabilité, finalement, de donner une forme à votre liberté. Et c'est sortir du mythe d'être tout à la fois. C'est être multiple, oui, mais sans l'ubiquité. C'est être tout ça, mais pas forcément en même temps, mais juste de garder le lien entre chacune de ses parts. Il y a cette phrase de Seth Godin qui dit « Tu es un artiste, et ton travail est celui d'un humain généreux qui cherche à provoquer un changement. » Moi, j'aime beaucoup l'idée de s'engager dans des voies qui comptent pour soi, avec générosité. avec art, avec régularité. Ça suppose vraiment d'y mettre du cœur et d'y mettre de l'intention. Et dans cette danse, justement, peut-être qu'elle vous donne envie de changer de regard, de sortir d'un modèle unique de réussite, un modèle où il faudrait forcément renoncer. Moi, j'ai vraiment envie de vous inviter à vous connecter à l'abondance qui nourrit votre cœur plutôt qu'à l'accumulation qui nourrit le vide. Donc je vous invite à vous demander ce que ça change finalement pour vous. d'envisager de tout explorer. Et si vous réinjectiez de votre singularité pour réussir à votre manière ? Alors, on parle beaucoup de trouver sa singularité, comme si c'était un événement, une révélation. En fait, la singularité, c'est quoi ? C'est finalement la manière unique dont une personne ressent, pense, agit, crée du sens à partir de son histoire. de son rythme, de ses mémoires, de ses intuitions. C'est un peu la manifestation du soi, de Jung, votre être véritable, votre être intime, sous le masque social. Mais en réalité, la singularité, ce n'est pas quelque chose qu'on trouve, c'est quelque chose qu'on habite, et ça se fait pas à pas. Et puis parfois, ça se fait la mal, en temps de doute, en temps de crise. La singularité, elle se découvre, je crois, dans l'expérience, dans l'observation de ses épreuves, de ses grands moments de flot. dans la façon dont on entre en lien avec le monde. Certaines des femmes avec lesquelles je travaille, et peut-être certaines d'entre vous qui écoutent, sentent qu'elles sont prêtes à assumer cette singularité. Elles ont commencé à faire de la place à leur voix intérieure, à dire des grands oui plus alignés, et à poser des vrais non sans culpabilité. Et ça leur demande un peu de conviction pour faire la bascule avec les autres, un peu de négociation parfois. Et là, la ressource, c'est vraiment l'ancrage, l'ancrage à soi et le questionnement régulier de l'envie, du désir. Pourquoi je prends ce poste ? Qu'est-ce que je décide de mettre de moi, même si ça détonne ? Est-ce que je vais mettre de la créativité, de l'intuition, de l'empathie ? Alors que c'est peut-être un poste qui ne semble pas encourager ces talents-là. Et puis, je pense aussi à d'autres femmes qui sont en chemin et qui se vivent à contre-courant, avec une impression que la vie pourrait être autre chose, autrement. mais sans vraiment savoir par où commencer. Et là, ma proposition, c'est vraiment d'aller regarder trois choses. La première, c'est de vous relier à votre passé, à vos expériences, en scannant votre parcours, les moments où vous avez été performante, sur quoi finalement on a porté les feedbacks positifs que vous avez reçus. La deuxième chose, c'est d'aller vous interroger sur les contextes professionnels dans lesquels vous vous êtes senti à votre place, ou dans lesquels vous pourriez vous sentir à votre place. C'est quoi les valeurs que vous y trouvez ? Est-ce qu'elle a stimulation ? De quoi elle est faite ? Elle passe par quoi ? Et puis la troisième chose, c'est d'aller regarder les relations. C'est quoi les relations qui vous conviennent, à titre pro et à titre personnel ? Qu'est-ce qui fait que dans une relation, vous vous sentez authentique ? Qui sont ces gens qui vous tirent vers le haut, qui ouvrent les possibles avec vous, qui respectent ce que vous êtes ? Alors est-ce qu'on peut tout avoir et réussir partout ? En redéfinissant le tout et sans la violence. En fait, dans cet épisode, moi ce que je vous propose, ce n'est pas de faire l'impasse sur votre ambition, mais plutôt de la redéfinir dans un endroit plus solide, plus serein, plus vous. Un endroit où il n'y a finalement rien à être en plus. Un endroit pour vous laisser explorer. Parce qu'en fait, il est possible de garder l'élan sans vous faire violence. Il est possible de viser haut sans vous oublier. et qu'il est possible de choisir avec conscience, sans renier ce qui vous fait vibrer. Je crois fondamentalement que c'est ça, la réussite, c'est être aligné même dans le vacarme, c'est une façon de ne pas s'exiler de soi pour être accepté. Alors, les trois clés à retenir de cet épisode. La première, c'est de déconstruire le mythe de la femme totale, pour sortir de l'épuisement et de la culpabilité. La deuxième, c'est de relier l'ambition à l'intention, pour remettre du sens, pour remettre du... corps pour remettre de la liberté dans vos élans et bien évidemment réajuster dès que c'est nécessaire Et la troisième clé, c'est d'habiter votre singularité, d'aller à sa rencontre, pas à pas, pour réussir à votre manière et à votre rythme. Et comme toujours, je vous laisse avec deux questions pour nourrir votre propre place à vous. Ce serait quoi la réussite pour vous si vous n'aviez rien à prouver à personne ? Et si vous ne cherchiez pas à tout réussir, vous auriez de la place pour explorer quoi ? Un petit mot, juste pour finir. Si vous avez des jeunes filles autour de vous, des petites filles, moi, je pense à ma Joséphine. Soyons soutenantes de leurs ambitions. Soyons soutenantes de leurs errances. Soyons douces envers elles, comme on aurait aimé qu'on le soit avec nous à leur âge. J'espère que cet épisode vous a plu. Et je vous dis à dans deux semaines.