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Une voix pour les mamans solos

La sexualité et la maternité

La sexualité et la maternité

27min |20/04/2025|

4

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27min |20/04/2025|

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Description

Dans cet épisode, je lève le voile sur un sujet intime et souvent passé sous silence: la sexualité pendant la maternité et en tant que maman solo.

parce qu'on est pas juste des mamans.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Comment ça va ? Bonjour à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast, Une voix pour les mamans solos. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet très très intime et parfois gênant, mais je trouve que c'est un sujet tellement important et peu abordé. Et c'est... La sexualité pendant la maternité ou en tant que maman solo. Alors, on s'installe confortablement, parce que cet épisode, il va nous donner très chaud. Audio half preview. Une cité de maman, et que t'es passée par la grossesse, les accouchements, les nuits sans sommeil, charge mentale... Tu sais peut-être de quoi je parle. Est-ce que tu ressens de quoi je parle ? Peut-être que dans ces moments-là, tu t'es sentie complètement perdue, déconnectée de ton corps et coupée de ton désir. Alors cet épisode, ce n'est pas du tout un épisode avec tes conseils médicaux. Je veux juste partager... Mon vécu, mes émotions, mes réflexions. Là, on va parler vrai, on va parler sans honte, mais surtout et toujours, dans cette safe place, avec douceur, humour aussi parfois, parce que oui, on a le droit de rire un peu quand même. Donc dans la première partie, on va plutôt parler de notre corps qui change pendant les grossesses et du désir. Let's go ! Je ne sais pas pour toi qu'elle a été vraiment ton ressenti pendant tes grossesses, mais alors pour moi, ça a été le néant. Je suis le genre de femme, quand je suis enceinte, toutes mes envies, tout mon désir, il est inexistant. En plus de ça, l'odeur... corporelle de mon partenaire me dégoûte au plus haut point, que j'en avais la nausée, quoi. Il me repoussait. Alors, peut-être que c'est un signe, déjà, avant-coureur, pour me dire, ah ouais, celui-là, c'est pas le bon, ça fera pas un bon père. Ça me fait trop rire, parce que je me dis, putain, trop drôle comme fille. En fait, c'est plutôt ça. C'est le genre de femme... direct qu'à une connexion avec le bébé quand je suis enceinte. Et ça compte tout en vie avec mon partenaire. Je me sentais tellement connectée avec mon bébé déjà dès les premiers instants que je n'avais plus du tout envie de partager l'intimité à deux. Je pense qu'il faut accepter ça, qu'il ne faut pas du tout s'en vouloir. Et quand vous avez la bonne personne en face, vous n'allez pas culpabiliser. Surtout si en temps normal, vous avez un certain appétit. Donc, vous voir autrement, je comprends que ça soit un peu bizarre. Mais bon, c'est comme ça, c'est les hormones. A contrario, si tu es une femme... où la libido, justement, elle devient plus fluctuante, c'est OK aussi. Faut pas culpabiliser. C'est plutôt ton partenaire qui va être content. Je sais pas pour vous, mais... Au début, on va dire que ça allait et tout, mais plus les mois y passaient, donc plus mon ventre était imposant. En plus, je fais des gros bébés, donc je crois aussi fort. Il y a des positions que c'était impossible. Alors déjà, que tu n'as pas très envie. Alors en plus, tu te dis, allez, je vais faire un effort, parce que bon, voilà quoi. Enfin, merde quoi. Il y a des positions que tu ne peux plus faire. Je me rappelle quand ma première grossesse. Je ne sais pas si ça vous l'a fait à vous aussi. Vers la fin, je ne voulais plus. Parce que je me disais, mais non, mais ça va toucher la tête de mon bébé. C'était trop drôle. Après, avec leur vie quand même, quand on vit, on se dit, pourquoi en fait, je n'ai pas envie ? Mais je pense que c'est le fait de se dire que notre corps, il n'est plus entièrement à nous. Et qu'on n'a plus vraiment possession de notre corps. En gros, qu'il est habité par quelqu'un. Et je pense que pour certaines, psychologiquement, c'est plus dur que d'autres. Mais en tout cas... Quand je suis enceinte, par contre, je me trouve tellement belle. Mais même plus que ça, je suis canon, je rayonne. Ça, je voudrais être enceinte toute ma vie juste pour ça. En fait, quand t'es enceinte et que tu passes tes journées à vomir, que tu dors mal, que t'as mal au dos, ton corps échange, en fait, c'est normal de pas avoir envie, de pas se sentir sexy et de pas penser à la sexualité. Et t'es pas bizarre. Ou tu n'es pas froide. En fait, t'es juste en train de créer la vie. Ton énergie, elle est concentrée ailleurs. C'est ça en fait. Ton corps, il traverse un raz-de-marée d'hormones et de transformations. Et c'est ok avec ça. Parce que je sais qu'il y a certains hommes qui vont te faire culpabiliser parce que... Ils vont t'en mettre plein la figure. Ou il y a des hommes qui n'acceptent pas ça et qui vont aller tromper. Ouais, on vous voit, on vous voit. Mais il y a aussi des hommes super qui vont être là pour vous, qui vont vous comprendre. Et ça, c'est plutôt cool. Il faut garder ça en mémoire, justement. Et ces hommes-là qui comprennent que tu as le droit de te mettre en pause, que tu as le droit de dire non. Et que tu as aussi justement le droit d'avoir envie si ça vient. Et si ça ne vient pas, c'est OK. Le désir, il ne disparaît pas. On va dire qu'il se relance, qu'il fait dodo. Il va revenir. Mais quand tu seras prête à ton rythme, en fait, ce n'est pas une course. Il ne faut pas vous comparer les unes les autres. Et puis parfois, c'est l'inverse. Quand t'es enceinte, ton désir, il explose. Tu te sens vivante, chaude, connectée avec ton corps d'une façon presque animale, bestiale. Je vous vois, je vous vois les nanas qui sont comme ça, les coquines là. Tes sens, ils sont complètement décuplés. Tes envies, c'est tout le temps. Et tu ne comprends pas pourquoi. Tu te demandes, mais attends, c'est normal en fait d'avoir autant envie quand je porte un bébé ? Mais la réponse est oui. Ça, c'est normal aussi. Tu as le droit d'être enceinte et d'avoir envie d'être une maman et de rester une femme. La grossesse, ça n'efface pas la sensualité. En fait, certaines femmes, elles peuvent même... Se réveiller d'une manière inattendue, cette sensualité. Il ne faut pas avoir honte de ça. Ensuite, dans la partie 2, on va parler de postpartum. La chute des hormones, du regard dans le miroir. Un partenaire absent ou maladroit, à peur du rejet. Bon, parlons franchement. On nous voit à la grossesse comme un moment magique, unique. Mais on nous parle à peine de ce qui vient juste après. Le fameux quatrième trimestre. Ce trimestre-là, où tu te retrouves avec un corps qui ressemble plus à un champ de bataille qu'à une déesse de la fertilité. Faut se l'avouer. Après, ok, il y a un pourcentage de femmes qui accouchent. Et hop, ventre plat. Ah, désolée, moi c'est pas ça du tout. Même trois ans après, j'ai encore un ventre de femmes enceintes, les gars. On vient de sortir un être humain de notre corps, que ce soit par voie basse ou par césarienne, ou par téléportation. Franchement, c'est un traumatisme corporel, on va pas se mentir, parce qu'on en chie grave. Alors, ce qui vient après, c'est le combo gagnant. T'es fatigué, les couilles pour toi et pour le bébé, les seins qui tombent, qui fuient, les hormones qui dansent la macarena. Et attendez, cerise sur le gâteau, on te demande si tu as repris les rapports sexuels. Mais bien sûr, bien sûr que oui, on a repris. Attends, ça va pas ou quoi, te poser ce genre de questions ? Franchement. Non, parce que bon, pour être honnête quand même, pendant les premières semaines, tu veux pas faire l'amour. Tu veux juste dormir. Tu veux manger chaud. Et puis en plus, t'as mal. T'as peur d'avoir mal. Si t'as eu des points de suture, une cicatrice... T'appréhendes ce moment avec horreur. J'abuse. Non, j'abuse. Ça fait... Non, franchement, ça fait peur. Donc, ouais, ça prend du temps. Et pour certaines, ça prend plus de temps que d'autres. Faut juste attendre d'être prête pour le refaire, en fait. Ou sinon, tu vas te retrouver à taper sur Google. Peut-on redevenir sexy après 40 nuits sans sommeil ? Voilà, mais non. Justement, tu ne penses pas à avoir envie de faire l'amour. Ton partenaire, lui, il attend que ça, le pauvre. Imaginez, quoi. Tu penses juste à vouloir dormir. Mais ose imaginer un moment de câlin. Et puis ton vagin, il va répondre « Accès interdit jusqu'à nouvel ordre, mon gars ! » En plus, pendant la grossesse, pendant l'accouchement, on vous a tellement touchés, triturés et tout, que vous en avez ras-le-bol, quoi. Mais c'est ok, c'est ok. Puis après la visite post-natale, la sage-femme ou le gynécologue qui te demande, bon alors, est-ce que vous avez repris les rapports ? Où vous en êtes ? Et là, on a envie de regarder le professionnel en question et de lui dire, mais est-ce que c'est vraiment une question essentielle en fait ou pas ? Tout ça, en fait, c'est normal. En fait, c'est temporaire. Donc, ne culpabilisez pas. Discutez-en avec votre partenaire. En attendant, vous pouvez faire d'autres choses plus sensuelles que direct des rapports intimes. Même pour vous, ça va vous rassurer si votre partenaire est dans l'accompagnement. Là, en fait, tu sauras si c'est le bon moment. Pas parce que quelqu'un l'attend, mais parce que toi, tu le sens. Et ça, c'est le plus important d'être en accord avec ça. Si t'es en train d'écouter ça, et que t'as pas touché ton partenaire ou ton sextoy depuis 3 mois, 6 mois, 1 an... Je te le dis, t'es pas seule. Et surtout, t'as rien à prouver. T'es déjà une reine, en fait. Même si ta libido, elle est au chômage technique pour un petit moment. Elle finira par repointer le bout de son nez. Un jour, peut-être. Ou pas. Mais c'est ok, en fait. On va parler maintenant de la sexualité et de la solitude. Enfin, quand on est maman solo. Parce que quand on devient maman solo, il se passe un truc étrange. D'un côté, tu portes tout, tu deviens le pilier, la maman, la consolatrice, la femme orchestre en fait. C'est toi, le fondement de la famille. Et de l'autre, tu deviens complètement invisible. Comme si, je dirais, ton identité de femme, et puis de partenaire potentiel entre guillemets, de personnes désirantes, elle est complètement effacée d'un coup. Ce qui est paradoxal, enfin là je parle pour moi, c'est que parfois, t'as envie, pas toujours, pas tout le temps, mais parfois ton corps, il réclame, ça a un besoin. Il veut de la chaleur, de la tendresse, d'excitation, du contact. Et là, tu te retrouves dans ton lit et tu te dis, bon ok, je fais quoi avec ça, moi ? Tu fais quoi avec ça, meuf ? T'as pas de partenaire en vue, t'as pas envie de tout expliquer à quelqu'un, ou t'as même pas le courage de gérer un plan. Et surtout, en fait, t'as même pas envie d'avoir un homme dans ton espace. Et ça, je parle toujours pour moi. Celui que j'ai construit avec tant d'efforts, le cocon que j'ai avec mes enfants. Parce que ça, je l'ai mis du temps à le retrouver, ce semblant d'équilibre-là. Et je n'ai pas envie que quelqu'un vienne tout chambouler comme ça. Vous voyez ce que je veux dire ? Est-ce que je suis la seule à penser comme ça ou pas ? En plus, j'ai la peur de se retomber dans ce schéma-là. T'es trahi, épuisé, blessé, c'est bon quoi. T'as pas envie de recommencer. Ou cette peur-là, qu'on me juge, qu'on profite de moi, qu'on veuille juste mon corps, parce qu'on se dit, oui, c'est une maman solo, ça fait beaucoup de choses à gérer. Donc même si tu plais à la personne en face, il va se dire, ok, je vais juste en profiter avec celle-là, et basta en fait. Après, t'as vraiment cette peur-là, que quelqu'un rentre dans la vie de tes enfants. Parce que toi, tu veux juste les protéger. Et justement, des fois, peut-être un peu trop. Donc tu mets tellement de barrières que tu peux rencontrer personne. Que tu laisses personne avoir accès à ta vie privée, en fait. La vérité, c'est que quand tout le monde est couché, et que tout est rangé chez toi, t'as juste envie de te poser sur le canapé et tu veux pas de sexe, tu veux juste regarder Netflix tranquille, en silence. Tu sais, celui sans « Maman, j'ai soif ! » à minuit. Après, y a l'autre facette aussi, parce que bon, tu sais là, ce moment où tu te redécouvres, toi, vraiment toute seule, dans le calme, même si c'est rare, Tu fermes la porte de ta chambre, avec un petit coin sur le babyphone, et tu sors ton petit coffret magique, là, tu vois de quoi je parle ? Avec les moyens du bord, quoi. Et t'es dans ta petite bulle. Là, c'est ton plaisir, à toi, perso, sans explication. Zéro performance. Juste toi. Et franchement, c'est souvent bien mieux que des plans foireux. Avec des gens qui croient encore que le clitoris, c'est un Pokémon caché. Faut se l'avouer, non ? Le petit gros dans tout ça, c'est que les gens, ils pensent qu'une maman solo, ça doit être une femme douce, fatiguée, un peu triste, mais bon, courageuse. Mais elle n'a pas le temps d'être sexy, désirante, coquine. Alors, dès que tu parles de désir ou de plaisir, on te regarde, en fait, comme si... Ah ouais, donc t'abandonnes tes enfants pour aller te faire tes petits parties de plaisir, tes petits massages tantriques, là ? Mais gars, spoiler, les deux, ils sont pas compatibles, en fait. C'est juste trouver son équilibre, on n'est pas que mère, on est une femme à part entière. C'est ça en fait que je trouve. La société elle est bizarre. Un papa solo c'est sexy mais une maman solo c'est suspect quoi. Donc pourquoi pas ? Pourquoi en fait, depuis quand on doit renoncer à notre corps ? Parce qu'on élève des enfants. Depuis quand être maman ça veut dire qu'on doit renoncer à être une femme ? Ben non. Si tu te dis là que c'est fini pour toi, je veux te dire aujourd'hui que non, c'est pas fini. Tu peux être une maman, une amoureuse, une amante, une rêveuse, tu peux être tout ce que tu veux, tout à la fois même. Mais à ton rythme, à ta façon, pas de pression, juste toi. On a parlé du bazar, du désordre dans notre tête. dans le corps, mais surtout dans notre lit. Donc dans cette partie 4, on va parler de comment se réapproprier justement notre désir, se réapproprier notre corps, notre féminité. J'avais envie tout de suite de parler du moment où ça commence à revenir, où le désir commence à revenir tout doucement, en silence. Ce moment-là où tu sens que tu as envie de ne plus dormir. Ça y est, ton corps, il commence à se réveiller. Ton corps, ce n'est plus du tout celui d'avant tes grossesses. Ce n'est plus celui d'avant tes nuits sans sommeil, non. C'est vraiment un corps qui a vécu. C'est un corps marqué. C'est un corps puissant. Et je te dirais, au lieu de le fuir, apprends à l'apprivoiser, ce nouveau corps. À le regarder surtout sans juger. On va apprendre à le toucher avec tendresse, pas avec la pression d'une bouffette de dire « il faut que je retrouve mon corps d'avant, comme ça, en un claquement de doigts » . Ça sera impossible. Il faudra du temps que le corps se remette déjà petit à petit à l'intérieur. Et ça se fera. Parce que bon, je ne vais pas te spoiler, mais ton corps d'avant, il est parti. Il a évolué comme toi. Donc même si tu arrives à perdre du poids, même si tu retrouves ta ligne, c'est quand même un nouveau corps. Un corps qui a donné naissance. Alors, comme toi, aime ce nouveau corps. Il y a du désir. Avant, on pensait que le plaisir, c'était des... Quand elle était plus jeune, on va dire, c'était des acrobaties, certaines positions, des waouh waouh. Mais maintenant, en fait, qu'est-ce qu'il en est ? C'est quoi ? C'est une main douce, c'est un câlin qu'on attend sans attente. Et quand le vrai désir vient, il est... beaucoup plus profond, il a changé, il est moins pressé. On va dire que je parle pour moi. Maintenant, je cherche plus une connexion avec l'autre. Vraiment, cette symbiose. Avant, je pouvais consommer comme ça, ça ne me dérangeait pas. Mais maintenant, je ne peux plus parce que j'ai besoin de cette connexion. Et en plus, mon chemin de vie, mon parcours dans la spiritualité fait qu'avoir des relations intimes avec un partenaire que tu ne connais pas ou qui a des énergies qui ne sont pas dans les miennes vont obligatoirement se transférer en moi. Et ça, je ne veux plus, en fait. Enfin bref, c'était ma petite aparté. Donc, maintenant, en fait, il faut te recentrer sur toi, sur ce que tu veux vraiment. Parce que franchement, les caresses sans but précis, les histoires comme ça, qu'est-ce que ça apporte vraiment réellement ? En aucun cas, je juge les personnes qui sont dans la consommation et qui... Et qui sont au cas avec ça. Moi, je l'ai été. Donc, je comprends tout à fait. Là, maintenant, il faut partir. Que du fait que tu es seule, tu n'as plus besoin d'en faire des tonnes. Tu as juste besoin d'être là, présente, avec toi-même, en paix. Et je pense que c'est ça le plus important, en fait, dans la sexualité. Être en paix. Prends soin de toi, rien que de te masser le ventre avec une huile, une huile de massage. Tu mets une petite musique dans le fond. Offre-toi des belles tenues pour te sentir belle. Mais même quand tu arrives chez toi, quand tu es bien dans des sous-vêtements, ça va changer ta posture. Ça va changer l'image que tu as de toi. Tout ça, c'est pas juste du self-care, en fait. C'est vraiment, je te dirais, de te faire une propre déclaration d'amour. De dire à ton corps, je t'ai oublié un temps, mais là, je suis de retour. C'est se dire oui à toi et pas aux autres. Un oui peut être timide au départ. Mais un vrai. Qu'on serait à dire que on n'est plus les femmes d'avant. On est une autre version après être devenue maman. Après avoir souffert. Après avoir vécu des choses pas très cool. Mais maintenant, tu connais tes limites. Je pense que c'est ça. Tu sais ce que tu veux. Et surtout, tu sais ce que tu ne veux plus. Donc même si tu doutes, même si c'est... Toujours pas sûre d'être encore, comment on va dire, désirante ? Le feu, il est en toi, ma belle. Il n'a pas disparu. C'est juste que tu as changé, tu as évolué. Alors oui, reprendre possession de ton corps, ça va prendre du temps. Ça va passer par des hauts, des bas, des moments d'acceptation, des moments de rejet. où tu vas te dire, oh là là, au secours, aujourd'hui je suis trop moche, ou, waouh, aujourd'hui j'en vois, c'est du lourd. Mais c'est un chemin, en fait. T'as le droit de prendre lentement, avec des pauses, avec du chocolat, et un bon podcast, le mien par exemple. T'es pas obligé de... De redevenir, tu sais, la version toi, avant les enfants. Cette bombe atomique, là. Tu vois ce que je veux dire ? En fait, maintenant, il faut juste que tu deviennes la meilleure version de toi-même, la femme qui est en paix. Et ça, crois-moi, il n'y a rien de plus sexy que ça. Bon, ben voilà. On a parlé de désir, d'absence de désir, de sextoy. de vagin traumatisé. Bref, on a fait le tour. Après, on pourrait en parler pendant longtemps, parce que c'est qu'un petit tour. Parce que la sexualité, c'est, quand on est maman, et encore plus quand on est maman solo, c'est un sujet très, très vaste. On pourrait en parler pendant des heures. C'est un peu comme le palier de linge sale de tous les jours, qui ne l'exemplit jamais. Mais si je devais laisser un seul message, ce serait celui-ci. Tu as le droit d'avoir envie, et tu as le droit de ne pas avoir envie. T'as le droit d'explorer, de redécouvrir, de mettre sur pause, de faire tout ça en même temps. T'as le droit d'être une maman, une femme, pas l'une ou l'autre. Et surtout, t'as rien à prouver à personne, ni à la société, ni sur les réseaux, ni à ton ex, ni au monsieur là qui t'a ghosté alors que... T'avais enfin trouvé une soirée sans enfants ? Celle-là, là, ce monsieur-là, là. Qu'est-ce qu'on a envie de lui dire ? Qu'est-ce que t'as loupé ? C'est même pas, gars, ce que t'as loupé. Tant pis pour toi. Alors oui, parfois t'as l'impression d'être une godiche, là, dans ton pyjama pilou-pilou. Puis bon, je trouve pas ça être une godiche. C'est tellement inconfortable, ces petits pyjamas pilou-pilou. Mais... T'es surtout une guerrière. en reconquête de toi-même. C'est sexy, hein ? Un peu comme Xena la guerrière, pour les anciennes. Vous connaissez ça ? Elle était sexy. Vous êtes fatigué, mais quand même sexy. Donc franchement, n'oublie pas, si personne ne te le dit, moi je vais te le dire. Tu mérites le plaisir, le calme, la douceur de tomber sur un partenaire, une partenaire, peu importe, qui te respecte, qui te fait du bien, qui t'apporte la paix, des fous rires, c'est super important. Et voilà. Encore une fois, merci beaucoup d'avoir été là. Merci de m'avoir écoutée. En ce moment, un peu intime entre nous. Si ça t'a parlé, signe. Ta souris. Ou pleurez. Mais j'espère pas. Donc j'espère que ce podcast, il a rempli sa mission. De toujours, toujours te dire que tu n'es pas seule. T'es incroyable, meuf, t'es incroyable. Et je vous fais plein de bisous. Prenez soin de vous. Bye.

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Dans cet épisode, je lève le voile sur un sujet intime et souvent passé sous silence: la sexualité pendant la maternité et en tant que maman solo.

parce qu'on est pas juste des mamans.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Comment ça va ? Bonjour à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast, Une voix pour les mamans solos. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet très très intime et parfois gênant, mais je trouve que c'est un sujet tellement important et peu abordé. Et c'est... La sexualité pendant la maternité ou en tant que maman solo. Alors, on s'installe confortablement, parce que cet épisode, il va nous donner très chaud. Audio half preview. Une cité de maman, et que t'es passée par la grossesse, les accouchements, les nuits sans sommeil, charge mentale... Tu sais peut-être de quoi je parle. Est-ce que tu ressens de quoi je parle ? Peut-être que dans ces moments-là, tu t'es sentie complètement perdue, déconnectée de ton corps et coupée de ton désir. Alors cet épisode, ce n'est pas du tout un épisode avec tes conseils médicaux. Je veux juste partager... Mon vécu, mes émotions, mes réflexions. Là, on va parler vrai, on va parler sans honte, mais surtout et toujours, dans cette safe place, avec douceur, humour aussi parfois, parce que oui, on a le droit de rire un peu quand même. Donc dans la première partie, on va plutôt parler de notre corps qui change pendant les grossesses et du désir. Let's go ! Je ne sais pas pour toi qu'elle a été vraiment ton ressenti pendant tes grossesses, mais alors pour moi, ça a été le néant. Je suis le genre de femme, quand je suis enceinte, toutes mes envies, tout mon désir, il est inexistant. En plus de ça, l'odeur... corporelle de mon partenaire me dégoûte au plus haut point, que j'en avais la nausée, quoi. Il me repoussait. Alors, peut-être que c'est un signe, déjà, avant-coureur, pour me dire, ah ouais, celui-là, c'est pas le bon, ça fera pas un bon père. Ça me fait trop rire, parce que je me dis, putain, trop drôle comme fille. En fait, c'est plutôt ça. C'est le genre de femme... direct qu'à une connexion avec le bébé quand je suis enceinte. Et ça compte tout en vie avec mon partenaire. Je me sentais tellement connectée avec mon bébé déjà dès les premiers instants que je n'avais plus du tout envie de partager l'intimité à deux. Je pense qu'il faut accepter ça, qu'il ne faut pas du tout s'en vouloir. Et quand vous avez la bonne personne en face, vous n'allez pas culpabiliser. Surtout si en temps normal, vous avez un certain appétit. Donc, vous voir autrement, je comprends que ça soit un peu bizarre. Mais bon, c'est comme ça, c'est les hormones. A contrario, si tu es une femme... où la libido, justement, elle devient plus fluctuante, c'est OK aussi. Faut pas culpabiliser. C'est plutôt ton partenaire qui va être content. Je sais pas pour vous, mais... Au début, on va dire que ça allait et tout, mais plus les mois y passaient, donc plus mon ventre était imposant. En plus, je fais des gros bébés, donc je crois aussi fort. Il y a des positions que c'était impossible. Alors déjà, que tu n'as pas très envie. Alors en plus, tu te dis, allez, je vais faire un effort, parce que bon, voilà quoi. Enfin, merde quoi. Il y a des positions que tu ne peux plus faire. Je me rappelle quand ma première grossesse. Je ne sais pas si ça vous l'a fait à vous aussi. Vers la fin, je ne voulais plus. Parce que je me disais, mais non, mais ça va toucher la tête de mon bébé. C'était trop drôle. Après, avec leur vie quand même, quand on vit, on se dit, pourquoi en fait, je n'ai pas envie ? Mais je pense que c'est le fait de se dire que notre corps, il n'est plus entièrement à nous. Et qu'on n'a plus vraiment possession de notre corps. En gros, qu'il est habité par quelqu'un. Et je pense que pour certaines, psychologiquement, c'est plus dur que d'autres. Mais en tout cas... Quand je suis enceinte, par contre, je me trouve tellement belle. Mais même plus que ça, je suis canon, je rayonne. Ça, je voudrais être enceinte toute ma vie juste pour ça. En fait, quand t'es enceinte et que tu passes tes journées à vomir, que tu dors mal, que t'as mal au dos, ton corps échange, en fait, c'est normal de pas avoir envie, de pas se sentir sexy et de pas penser à la sexualité. Et t'es pas bizarre. Ou tu n'es pas froide. En fait, t'es juste en train de créer la vie. Ton énergie, elle est concentrée ailleurs. C'est ça en fait. Ton corps, il traverse un raz-de-marée d'hormones et de transformations. Et c'est ok avec ça. Parce que je sais qu'il y a certains hommes qui vont te faire culpabiliser parce que... Ils vont t'en mettre plein la figure. Ou il y a des hommes qui n'acceptent pas ça et qui vont aller tromper. Ouais, on vous voit, on vous voit. Mais il y a aussi des hommes super qui vont être là pour vous, qui vont vous comprendre. Et ça, c'est plutôt cool. Il faut garder ça en mémoire, justement. Et ces hommes-là qui comprennent que tu as le droit de te mettre en pause, que tu as le droit de dire non. Et que tu as aussi justement le droit d'avoir envie si ça vient. Et si ça ne vient pas, c'est OK. Le désir, il ne disparaît pas. On va dire qu'il se relance, qu'il fait dodo. Il va revenir. Mais quand tu seras prête à ton rythme, en fait, ce n'est pas une course. Il ne faut pas vous comparer les unes les autres. Et puis parfois, c'est l'inverse. Quand t'es enceinte, ton désir, il explose. Tu te sens vivante, chaude, connectée avec ton corps d'une façon presque animale, bestiale. Je vous vois, je vous vois les nanas qui sont comme ça, les coquines là. Tes sens, ils sont complètement décuplés. Tes envies, c'est tout le temps. Et tu ne comprends pas pourquoi. Tu te demandes, mais attends, c'est normal en fait d'avoir autant envie quand je porte un bébé ? Mais la réponse est oui. Ça, c'est normal aussi. Tu as le droit d'être enceinte et d'avoir envie d'être une maman et de rester une femme. La grossesse, ça n'efface pas la sensualité. En fait, certaines femmes, elles peuvent même... Se réveiller d'une manière inattendue, cette sensualité. Il ne faut pas avoir honte de ça. Ensuite, dans la partie 2, on va parler de postpartum. La chute des hormones, du regard dans le miroir. Un partenaire absent ou maladroit, à peur du rejet. Bon, parlons franchement. On nous voit à la grossesse comme un moment magique, unique. Mais on nous parle à peine de ce qui vient juste après. Le fameux quatrième trimestre. Ce trimestre-là, où tu te retrouves avec un corps qui ressemble plus à un champ de bataille qu'à une déesse de la fertilité. Faut se l'avouer. Après, ok, il y a un pourcentage de femmes qui accouchent. Et hop, ventre plat. Ah, désolée, moi c'est pas ça du tout. Même trois ans après, j'ai encore un ventre de femmes enceintes, les gars. On vient de sortir un être humain de notre corps, que ce soit par voie basse ou par césarienne, ou par téléportation. Franchement, c'est un traumatisme corporel, on va pas se mentir, parce qu'on en chie grave. Alors, ce qui vient après, c'est le combo gagnant. T'es fatigué, les couilles pour toi et pour le bébé, les seins qui tombent, qui fuient, les hormones qui dansent la macarena. Et attendez, cerise sur le gâteau, on te demande si tu as repris les rapports sexuels. Mais bien sûr, bien sûr que oui, on a repris. Attends, ça va pas ou quoi, te poser ce genre de questions ? Franchement. Non, parce que bon, pour être honnête quand même, pendant les premières semaines, tu veux pas faire l'amour. Tu veux juste dormir. Tu veux manger chaud. Et puis en plus, t'as mal. T'as peur d'avoir mal. Si t'as eu des points de suture, une cicatrice... T'appréhendes ce moment avec horreur. J'abuse. Non, j'abuse. Ça fait... Non, franchement, ça fait peur. Donc, ouais, ça prend du temps. Et pour certaines, ça prend plus de temps que d'autres. Faut juste attendre d'être prête pour le refaire, en fait. Ou sinon, tu vas te retrouver à taper sur Google. Peut-on redevenir sexy après 40 nuits sans sommeil ? Voilà, mais non. Justement, tu ne penses pas à avoir envie de faire l'amour. Ton partenaire, lui, il attend que ça, le pauvre. Imaginez, quoi. Tu penses juste à vouloir dormir. Mais ose imaginer un moment de câlin. Et puis ton vagin, il va répondre « Accès interdit jusqu'à nouvel ordre, mon gars ! » En plus, pendant la grossesse, pendant l'accouchement, on vous a tellement touchés, triturés et tout, que vous en avez ras-le-bol, quoi. Mais c'est ok, c'est ok. Puis après la visite post-natale, la sage-femme ou le gynécologue qui te demande, bon alors, est-ce que vous avez repris les rapports ? Où vous en êtes ? Et là, on a envie de regarder le professionnel en question et de lui dire, mais est-ce que c'est vraiment une question essentielle en fait ou pas ? Tout ça, en fait, c'est normal. En fait, c'est temporaire. Donc, ne culpabilisez pas. Discutez-en avec votre partenaire. En attendant, vous pouvez faire d'autres choses plus sensuelles que direct des rapports intimes. Même pour vous, ça va vous rassurer si votre partenaire est dans l'accompagnement. Là, en fait, tu sauras si c'est le bon moment. Pas parce que quelqu'un l'attend, mais parce que toi, tu le sens. Et ça, c'est le plus important d'être en accord avec ça. Si t'es en train d'écouter ça, et que t'as pas touché ton partenaire ou ton sextoy depuis 3 mois, 6 mois, 1 an... Je te le dis, t'es pas seule. Et surtout, t'as rien à prouver. T'es déjà une reine, en fait. Même si ta libido, elle est au chômage technique pour un petit moment. Elle finira par repointer le bout de son nez. Un jour, peut-être. Ou pas. Mais c'est ok, en fait. On va parler maintenant de la sexualité et de la solitude. Enfin, quand on est maman solo. Parce que quand on devient maman solo, il se passe un truc étrange. D'un côté, tu portes tout, tu deviens le pilier, la maman, la consolatrice, la femme orchestre en fait. C'est toi, le fondement de la famille. Et de l'autre, tu deviens complètement invisible. Comme si, je dirais, ton identité de femme, et puis de partenaire potentiel entre guillemets, de personnes désirantes, elle est complètement effacée d'un coup. Ce qui est paradoxal, enfin là je parle pour moi, c'est que parfois, t'as envie, pas toujours, pas tout le temps, mais parfois ton corps, il réclame, ça a un besoin. Il veut de la chaleur, de la tendresse, d'excitation, du contact. Et là, tu te retrouves dans ton lit et tu te dis, bon ok, je fais quoi avec ça, moi ? Tu fais quoi avec ça, meuf ? T'as pas de partenaire en vue, t'as pas envie de tout expliquer à quelqu'un, ou t'as même pas le courage de gérer un plan. Et surtout, en fait, t'as même pas envie d'avoir un homme dans ton espace. Et ça, je parle toujours pour moi. Celui que j'ai construit avec tant d'efforts, le cocon que j'ai avec mes enfants. Parce que ça, je l'ai mis du temps à le retrouver, ce semblant d'équilibre-là. Et je n'ai pas envie que quelqu'un vienne tout chambouler comme ça. Vous voyez ce que je veux dire ? Est-ce que je suis la seule à penser comme ça ou pas ? En plus, j'ai la peur de se retomber dans ce schéma-là. T'es trahi, épuisé, blessé, c'est bon quoi. T'as pas envie de recommencer. Ou cette peur-là, qu'on me juge, qu'on profite de moi, qu'on veuille juste mon corps, parce qu'on se dit, oui, c'est une maman solo, ça fait beaucoup de choses à gérer. Donc même si tu plais à la personne en face, il va se dire, ok, je vais juste en profiter avec celle-là, et basta en fait. Après, t'as vraiment cette peur-là, que quelqu'un rentre dans la vie de tes enfants. Parce que toi, tu veux juste les protéger. Et justement, des fois, peut-être un peu trop. Donc tu mets tellement de barrières que tu peux rencontrer personne. Que tu laisses personne avoir accès à ta vie privée, en fait. La vérité, c'est que quand tout le monde est couché, et que tout est rangé chez toi, t'as juste envie de te poser sur le canapé et tu veux pas de sexe, tu veux juste regarder Netflix tranquille, en silence. Tu sais, celui sans « Maman, j'ai soif ! » à minuit. Après, y a l'autre facette aussi, parce que bon, tu sais là, ce moment où tu te redécouvres, toi, vraiment toute seule, dans le calme, même si c'est rare, Tu fermes la porte de ta chambre, avec un petit coin sur le babyphone, et tu sors ton petit coffret magique, là, tu vois de quoi je parle ? Avec les moyens du bord, quoi. Et t'es dans ta petite bulle. Là, c'est ton plaisir, à toi, perso, sans explication. Zéro performance. Juste toi. Et franchement, c'est souvent bien mieux que des plans foireux. Avec des gens qui croient encore que le clitoris, c'est un Pokémon caché. Faut se l'avouer, non ? Le petit gros dans tout ça, c'est que les gens, ils pensent qu'une maman solo, ça doit être une femme douce, fatiguée, un peu triste, mais bon, courageuse. Mais elle n'a pas le temps d'être sexy, désirante, coquine. Alors, dès que tu parles de désir ou de plaisir, on te regarde, en fait, comme si... Ah ouais, donc t'abandonnes tes enfants pour aller te faire tes petits parties de plaisir, tes petits massages tantriques, là ? Mais gars, spoiler, les deux, ils sont pas compatibles, en fait. C'est juste trouver son équilibre, on n'est pas que mère, on est une femme à part entière. C'est ça en fait que je trouve. La société elle est bizarre. Un papa solo c'est sexy mais une maman solo c'est suspect quoi. Donc pourquoi pas ? Pourquoi en fait, depuis quand on doit renoncer à notre corps ? Parce qu'on élève des enfants. Depuis quand être maman ça veut dire qu'on doit renoncer à être une femme ? Ben non. Si tu te dis là que c'est fini pour toi, je veux te dire aujourd'hui que non, c'est pas fini. Tu peux être une maman, une amoureuse, une amante, une rêveuse, tu peux être tout ce que tu veux, tout à la fois même. Mais à ton rythme, à ta façon, pas de pression, juste toi. On a parlé du bazar, du désordre dans notre tête. dans le corps, mais surtout dans notre lit. Donc dans cette partie 4, on va parler de comment se réapproprier justement notre désir, se réapproprier notre corps, notre féminité. J'avais envie tout de suite de parler du moment où ça commence à revenir, où le désir commence à revenir tout doucement, en silence. Ce moment-là où tu sens que tu as envie de ne plus dormir. Ça y est, ton corps, il commence à se réveiller. Ton corps, ce n'est plus du tout celui d'avant tes grossesses. Ce n'est plus celui d'avant tes nuits sans sommeil, non. C'est vraiment un corps qui a vécu. C'est un corps marqué. C'est un corps puissant. Et je te dirais, au lieu de le fuir, apprends à l'apprivoiser, ce nouveau corps. À le regarder surtout sans juger. On va apprendre à le toucher avec tendresse, pas avec la pression d'une bouffette de dire « il faut que je retrouve mon corps d'avant, comme ça, en un claquement de doigts » . Ça sera impossible. Il faudra du temps que le corps se remette déjà petit à petit à l'intérieur. Et ça se fera. Parce que bon, je ne vais pas te spoiler, mais ton corps d'avant, il est parti. Il a évolué comme toi. Donc même si tu arrives à perdre du poids, même si tu retrouves ta ligne, c'est quand même un nouveau corps. Un corps qui a donné naissance. Alors, comme toi, aime ce nouveau corps. Il y a du désir. Avant, on pensait que le plaisir, c'était des... Quand elle était plus jeune, on va dire, c'était des acrobaties, certaines positions, des waouh waouh. Mais maintenant, en fait, qu'est-ce qu'il en est ? C'est quoi ? C'est une main douce, c'est un câlin qu'on attend sans attente. Et quand le vrai désir vient, il est... beaucoup plus profond, il a changé, il est moins pressé. On va dire que je parle pour moi. Maintenant, je cherche plus une connexion avec l'autre. Vraiment, cette symbiose. Avant, je pouvais consommer comme ça, ça ne me dérangeait pas. Mais maintenant, je ne peux plus parce que j'ai besoin de cette connexion. Et en plus, mon chemin de vie, mon parcours dans la spiritualité fait qu'avoir des relations intimes avec un partenaire que tu ne connais pas ou qui a des énergies qui ne sont pas dans les miennes vont obligatoirement se transférer en moi. Et ça, je ne veux plus, en fait. Enfin bref, c'était ma petite aparté. Donc, maintenant, en fait, il faut te recentrer sur toi, sur ce que tu veux vraiment. Parce que franchement, les caresses sans but précis, les histoires comme ça, qu'est-ce que ça apporte vraiment réellement ? En aucun cas, je juge les personnes qui sont dans la consommation et qui... Et qui sont au cas avec ça. Moi, je l'ai été. Donc, je comprends tout à fait. Là, maintenant, il faut partir. Que du fait que tu es seule, tu n'as plus besoin d'en faire des tonnes. Tu as juste besoin d'être là, présente, avec toi-même, en paix. Et je pense que c'est ça le plus important, en fait, dans la sexualité. Être en paix. Prends soin de toi, rien que de te masser le ventre avec une huile, une huile de massage. Tu mets une petite musique dans le fond. Offre-toi des belles tenues pour te sentir belle. Mais même quand tu arrives chez toi, quand tu es bien dans des sous-vêtements, ça va changer ta posture. Ça va changer l'image que tu as de toi. Tout ça, c'est pas juste du self-care, en fait. C'est vraiment, je te dirais, de te faire une propre déclaration d'amour. De dire à ton corps, je t'ai oublié un temps, mais là, je suis de retour. C'est se dire oui à toi et pas aux autres. Un oui peut être timide au départ. Mais un vrai. Qu'on serait à dire que on n'est plus les femmes d'avant. On est une autre version après être devenue maman. Après avoir souffert. Après avoir vécu des choses pas très cool. Mais maintenant, tu connais tes limites. Je pense que c'est ça. Tu sais ce que tu veux. Et surtout, tu sais ce que tu ne veux plus. Donc même si tu doutes, même si c'est... Toujours pas sûre d'être encore, comment on va dire, désirante ? Le feu, il est en toi, ma belle. Il n'a pas disparu. C'est juste que tu as changé, tu as évolué. Alors oui, reprendre possession de ton corps, ça va prendre du temps. Ça va passer par des hauts, des bas, des moments d'acceptation, des moments de rejet. où tu vas te dire, oh là là, au secours, aujourd'hui je suis trop moche, ou, waouh, aujourd'hui j'en vois, c'est du lourd. Mais c'est un chemin, en fait. T'as le droit de prendre lentement, avec des pauses, avec du chocolat, et un bon podcast, le mien par exemple. T'es pas obligé de... De redevenir, tu sais, la version toi, avant les enfants. Cette bombe atomique, là. Tu vois ce que je veux dire ? En fait, maintenant, il faut juste que tu deviennes la meilleure version de toi-même, la femme qui est en paix. Et ça, crois-moi, il n'y a rien de plus sexy que ça. Bon, ben voilà. On a parlé de désir, d'absence de désir, de sextoy. de vagin traumatisé. Bref, on a fait le tour. Après, on pourrait en parler pendant longtemps, parce que c'est qu'un petit tour. Parce que la sexualité, c'est, quand on est maman, et encore plus quand on est maman solo, c'est un sujet très, très vaste. On pourrait en parler pendant des heures. C'est un peu comme le palier de linge sale de tous les jours, qui ne l'exemplit jamais. Mais si je devais laisser un seul message, ce serait celui-ci. Tu as le droit d'avoir envie, et tu as le droit de ne pas avoir envie. T'as le droit d'explorer, de redécouvrir, de mettre sur pause, de faire tout ça en même temps. T'as le droit d'être une maman, une femme, pas l'une ou l'autre. Et surtout, t'as rien à prouver à personne, ni à la société, ni sur les réseaux, ni à ton ex, ni au monsieur là qui t'a ghosté alors que... T'avais enfin trouvé une soirée sans enfants ? Celle-là, là, ce monsieur-là, là. Qu'est-ce qu'on a envie de lui dire ? Qu'est-ce que t'as loupé ? C'est même pas, gars, ce que t'as loupé. Tant pis pour toi. Alors oui, parfois t'as l'impression d'être une godiche, là, dans ton pyjama pilou-pilou. Puis bon, je trouve pas ça être une godiche. C'est tellement inconfortable, ces petits pyjamas pilou-pilou. Mais... T'es surtout une guerrière. en reconquête de toi-même. C'est sexy, hein ? Un peu comme Xena la guerrière, pour les anciennes. Vous connaissez ça ? Elle était sexy. Vous êtes fatigué, mais quand même sexy. Donc franchement, n'oublie pas, si personne ne te le dit, moi je vais te le dire. Tu mérites le plaisir, le calme, la douceur de tomber sur un partenaire, une partenaire, peu importe, qui te respecte, qui te fait du bien, qui t'apporte la paix, des fous rires, c'est super important. Et voilà. Encore une fois, merci beaucoup d'avoir été là. Merci de m'avoir écoutée. En ce moment, un peu intime entre nous. Si ça t'a parlé, signe. Ta souris. Ou pleurez. Mais j'espère pas. Donc j'espère que ce podcast, il a rempli sa mission. De toujours, toujours te dire que tu n'es pas seule. T'es incroyable, meuf, t'es incroyable. Et je vous fais plein de bisous. Prenez soin de vous. Bye.

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Description

Dans cet épisode, je lève le voile sur un sujet intime et souvent passé sous silence: la sexualité pendant la maternité et en tant que maman solo.

parce qu'on est pas juste des mamans.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Comment ça va ? Bonjour à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast, Une voix pour les mamans solos. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet très très intime et parfois gênant, mais je trouve que c'est un sujet tellement important et peu abordé. Et c'est... La sexualité pendant la maternité ou en tant que maman solo. Alors, on s'installe confortablement, parce que cet épisode, il va nous donner très chaud. Audio half preview. Une cité de maman, et que t'es passée par la grossesse, les accouchements, les nuits sans sommeil, charge mentale... Tu sais peut-être de quoi je parle. Est-ce que tu ressens de quoi je parle ? Peut-être que dans ces moments-là, tu t'es sentie complètement perdue, déconnectée de ton corps et coupée de ton désir. Alors cet épisode, ce n'est pas du tout un épisode avec tes conseils médicaux. Je veux juste partager... Mon vécu, mes émotions, mes réflexions. Là, on va parler vrai, on va parler sans honte, mais surtout et toujours, dans cette safe place, avec douceur, humour aussi parfois, parce que oui, on a le droit de rire un peu quand même. Donc dans la première partie, on va plutôt parler de notre corps qui change pendant les grossesses et du désir. Let's go ! Je ne sais pas pour toi qu'elle a été vraiment ton ressenti pendant tes grossesses, mais alors pour moi, ça a été le néant. Je suis le genre de femme, quand je suis enceinte, toutes mes envies, tout mon désir, il est inexistant. En plus de ça, l'odeur... corporelle de mon partenaire me dégoûte au plus haut point, que j'en avais la nausée, quoi. Il me repoussait. Alors, peut-être que c'est un signe, déjà, avant-coureur, pour me dire, ah ouais, celui-là, c'est pas le bon, ça fera pas un bon père. Ça me fait trop rire, parce que je me dis, putain, trop drôle comme fille. En fait, c'est plutôt ça. C'est le genre de femme... direct qu'à une connexion avec le bébé quand je suis enceinte. Et ça compte tout en vie avec mon partenaire. Je me sentais tellement connectée avec mon bébé déjà dès les premiers instants que je n'avais plus du tout envie de partager l'intimité à deux. Je pense qu'il faut accepter ça, qu'il ne faut pas du tout s'en vouloir. Et quand vous avez la bonne personne en face, vous n'allez pas culpabiliser. Surtout si en temps normal, vous avez un certain appétit. Donc, vous voir autrement, je comprends que ça soit un peu bizarre. Mais bon, c'est comme ça, c'est les hormones. A contrario, si tu es une femme... où la libido, justement, elle devient plus fluctuante, c'est OK aussi. Faut pas culpabiliser. C'est plutôt ton partenaire qui va être content. Je sais pas pour vous, mais... Au début, on va dire que ça allait et tout, mais plus les mois y passaient, donc plus mon ventre était imposant. En plus, je fais des gros bébés, donc je crois aussi fort. Il y a des positions que c'était impossible. Alors déjà, que tu n'as pas très envie. Alors en plus, tu te dis, allez, je vais faire un effort, parce que bon, voilà quoi. Enfin, merde quoi. Il y a des positions que tu ne peux plus faire. Je me rappelle quand ma première grossesse. Je ne sais pas si ça vous l'a fait à vous aussi. Vers la fin, je ne voulais plus. Parce que je me disais, mais non, mais ça va toucher la tête de mon bébé. C'était trop drôle. Après, avec leur vie quand même, quand on vit, on se dit, pourquoi en fait, je n'ai pas envie ? Mais je pense que c'est le fait de se dire que notre corps, il n'est plus entièrement à nous. Et qu'on n'a plus vraiment possession de notre corps. En gros, qu'il est habité par quelqu'un. Et je pense que pour certaines, psychologiquement, c'est plus dur que d'autres. Mais en tout cas... Quand je suis enceinte, par contre, je me trouve tellement belle. Mais même plus que ça, je suis canon, je rayonne. Ça, je voudrais être enceinte toute ma vie juste pour ça. En fait, quand t'es enceinte et que tu passes tes journées à vomir, que tu dors mal, que t'as mal au dos, ton corps échange, en fait, c'est normal de pas avoir envie, de pas se sentir sexy et de pas penser à la sexualité. Et t'es pas bizarre. Ou tu n'es pas froide. En fait, t'es juste en train de créer la vie. Ton énergie, elle est concentrée ailleurs. C'est ça en fait. Ton corps, il traverse un raz-de-marée d'hormones et de transformations. Et c'est ok avec ça. Parce que je sais qu'il y a certains hommes qui vont te faire culpabiliser parce que... Ils vont t'en mettre plein la figure. Ou il y a des hommes qui n'acceptent pas ça et qui vont aller tromper. Ouais, on vous voit, on vous voit. Mais il y a aussi des hommes super qui vont être là pour vous, qui vont vous comprendre. Et ça, c'est plutôt cool. Il faut garder ça en mémoire, justement. Et ces hommes-là qui comprennent que tu as le droit de te mettre en pause, que tu as le droit de dire non. Et que tu as aussi justement le droit d'avoir envie si ça vient. Et si ça ne vient pas, c'est OK. Le désir, il ne disparaît pas. On va dire qu'il se relance, qu'il fait dodo. Il va revenir. Mais quand tu seras prête à ton rythme, en fait, ce n'est pas une course. Il ne faut pas vous comparer les unes les autres. Et puis parfois, c'est l'inverse. Quand t'es enceinte, ton désir, il explose. Tu te sens vivante, chaude, connectée avec ton corps d'une façon presque animale, bestiale. Je vous vois, je vous vois les nanas qui sont comme ça, les coquines là. Tes sens, ils sont complètement décuplés. Tes envies, c'est tout le temps. Et tu ne comprends pas pourquoi. Tu te demandes, mais attends, c'est normal en fait d'avoir autant envie quand je porte un bébé ? Mais la réponse est oui. Ça, c'est normal aussi. Tu as le droit d'être enceinte et d'avoir envie d'être une maman et de rester une femme. La grossesse, ça n'efface pas la sensualité. En fait, certaines femmes, elles peuvent même... Se réveiller d'une manière inattendue, cette sensualité. Il ne faut pas avoir honte de ça. Ensuite, dans la partie 2, on va parler de postpartum. La chute des hormones, du regard dans le miroir. Un partenaire absent ou maladroit, à peur du rejet. Bon, parlons franchement. On nous voit à la grossesse comme un moment magique, unique. Mais on nous parle à peine de ce qui vient juste après. Le fameux quatrième trimestre. Ce trimestre-là, où tu te retrouves avec un corps qui ressemble plus à un champ de bataille qu'à une déesse de la fertilité. Faut se l'avouer. Après, ok, il y a un pourcentage de femmes qui accouchent. Et hop, ventre plat. Ah, désolée, moi c'est pas ça du tout. Même trois ans après, j'ai encore un ventre de femmes enceintes, les gars. On vient de sortir un être humain de notre corps, que ce soit par voie basse ou par césarienne, ou par téléportation. Franchement, c'est un traumatisme corporel, on va pas se mentir, parce qu'on en chie grave. Alors, ce qui vient après, c'est le combo gagnant. T'es fatigué, les couilles pour toi et pour le bébé, les seins qui tombent, qui fuient, les hormones qui dansent la macarena. Et attendez, cerise sur le gâteau, on te demande si tu as repris les rapports sexuels. Mais bien sûr, bien sûr que oui, on a repris. Attends, ça va pas ou quoi, te poser ce genre de questions ? Franchement. Non, parce que bon, pour être honnête quand même, pendant les premières semaines, tu veux pas faire l'amour. Tu veux juste dormir. Tu veux manger chaud. Et puis en plus, t'as mal. T'as peur d'avoir mal. Si t'as eu des points de suture, une cicatrice... T'appréhendes ce moment avec horreur. J'abuse. Non, j'abuse. Ça fait... Non, franchement, ça fait peur. Donc, ouais, ça prend du temps. Et pour certaines, ça prend plus de temps que d'autres. Faut juste attendre d'être prête pour le refaire, en fait. Ou sinon, tu vas te retrouver à taper sur Google. Peut-on redevenir sexy après 40 nuits sans sommeil ? Voilà, mais non. Justement, tu ne penses pas à avoir envie de faire l'amour. Ton partenaire, lui, il attend que ça, le pauvre. Imaginez, quoi. Tu penses juste à vouloir dormir. Mais ose imaginer un moment de câlin. Et puis ton vagin, il va répondre « Accès interdit jusqu'à nouvel ordre, mon gars ! » En plus, pendant la grossesse, pendant l'accouchement, on vous a tellement touchés, triturés et tout, que vous en avez ras-le-bol, quoi. Mais c'est ok, c'est ok. Puis après la visite post-natale, la sage-femme ou le gynécologue qui te demande, bon alors, est-ce que vous avez repris les rapports ? Où vous en êtes ? Et là, on a envie de regarder le professionnel en question et de lui dire, mais est-ce que c'est vraiment une question essentielle en fait ou pas ? Tout ça, en fait, c'est normal. En fait, c'est temporaire. Donc, ne culpabilisez pas. Discutez-en avec votre partenaire. En attendant, vous pouvez faire d'autres choses plus sensuelles que direct des rapports intimes. Même pour vous, ça va vous rassurer si votre partenaire est dans l'accompagnement. Là, en fait, tu sauras si c'est le bon moment. Pas parce que quelqu'un l'attend, mais parce que toi, tu le sens. Et ça, c'est le plus important d'être en accord avec ça. Si t'es en train d'écouter ça, et que t'as pas touché ton partenaire ou ton sextoy depuis 3 mois, 6 mois, 1 an... Je te le dis, t'es pas seule. Et surtout, t'as rien à prouver. T'es déjà une reine, en fait. Même si ta libido, elle est au chômage technique pour un petit moment. Elle finira par repointer le bout de son nez. Un jour, peut-être. Ou pas. Mais c'est ok, en fait. On va parler maintenant de la sexualité et de la solitude. Enfin, quand on est maman solo. Parce que quand on devient maman solo, il se passe un truc étrange. D'un côté, tu portes tout, tu deviens le pilier, la maman, la consolatrice, la femme orchestre en fait. C'est toi, le fondement de la famille. Et de l'autre, tu deviens complètement invisible. Comme si, je dirais, ton identité de femme, et puis de partenaire potentiel entre guillemets, de personnes désirantes, elle est complètement effacée d'un coup. Ce qui est paradoxal, enfin là je parle pour moi, c'est que parfois, t'as envie, pas toujours, pas tout le temps, mais parfois ton corps, il réclame, ça a un besoin. Il veut de la chaleur, de la tendresse, d'excitation, du contact. Et là, tu te retrouves dans ton lit et tu te dis, bon ok, je fais quoi avec ça, moi ? Tu fais quoi avec ça, meuf ? T'as pas de partenaire en vue, t'as pas envie de tout expliquer à quelqu'un, ou t'as même pas le courage de gérer un plan. Et surtout, en fait, t'as même pas envie d'avoir un homme dans ton espace. Et ça, je parle toujours pour moi. Celui que j'ai construit avec tant d'efforts, le cocon que j'ai avec mes enfants. Parce que ça, je l'ai mis du temps à le retrouver, ce semblant d'équilibre-là. Et je n'ai pas envie que quelqu'un vienne tout chambouler comme ça. Vous voyez ce que je veux dire ? Est-ce que je suis la seule à penser comme ça ou pas ? En plus, j'ai la peur de se retomber dans ce schéma-là. T'es trahi, épuisé, blessé, c'est bon quoi. T'as pas envie de recommencer. Ou cette peur-là, qu'on me juge, qu'on profite de moi, qu'on veuille juste mon corps, parce qu'on se dit, oui, c'est une maman solo, ça fait beaucoup de choses à gérer. Donc même si tu plais à la personne en face, il va se dire, ok, je vais juste en profiter avec celle-là, et basta en fait. Après, t'as vraiment cette peur-là, que quelqu'un rentre dans la vie de tes enfants. Parce que toi, tu veux juste les protéger. Et justement, des fois, peut-être un peu trop. Donc tu mets tellement de barrières que tu peux rencontrer personne. Que tu laisses personne avoir accès à ta vie privée, en fait. La vérité, c'est que quand tout le monde est couché, et que tout est rangé chez toi, t'as juste envie de te poser sur le canapé et tu veux pas de sexe, tu veux juste regarder Netflix tranquille, en silence. Tu sais, celui sans « Maman, j'ai soif ! » à minuit. Après, y a l'autre facette aussi, parce que bon, tu sais là, ce moment où tu te redécouvres, toi, vraiment toute seule, dans le calme, même si c'est rare, Tu fermes la porte de ta chambre, avec un petit coin sur le babyphone, et tu sors ton petit coffret magique, là, tu vois de quoi je parle ? Avec les moyens du bord, quoi. Et t'es dans ta petite bulle. Là, c'est ton plaisir, à toi, perso, sans explication. Zéro performance. Juste toi. Et franchement, c'est souvent bien mieux que des plans foireux. Avec des gens qui croient encore que le clitoris, c'est un Pokémon caché. Faut se l'avouer, non ? Le petit gros dans tout ça, c'est que les gens, ils pensent qu'une maman solo, ça doit être une femme douce, fatiguée, un peu triste, mais bon, courageuse. Mais elle n'a pas le temps d'être sexy, désirante, coquine. Alors, dès que tu parles de désir ou de plaisir, on te regarde, en fait, comme si... Ah ouais, donc t'abandonnes tes enfants pour aller te faire tes petits parties de plaisir, tes petits massages tantriques, là ? Mais gars, spoiler, les deux, ils sont pas compatibles, en fait. C'est juste trouver son équilibre, on n'est pas que mère, on est une femme à part entière. C'est ça en fait que je trouve. La société elle est bizarre. Un papa solo c'est sexy mais une maman solo c'est suspect quoi. Donc pourquoi pas ? Pourquoi en fait, depuis quand on doit renoncer à notre corps ? Parce qu'on élève des enfants. Depuis quand être maman ça veut dire qu'on doit renoncer à être une femme ? Ben non. Si tu te dis là que c'est fini pour toi, je veux te dire aujourd'hui que non, c'est pas fini. Tu peux être une maman, une amoureuse, une amante, une rêveuse, tu peux être tout ce que tu veux, tout à la fois même. Mais à ton rythme, à ta façon, pas de pression, juste toi. On a parlé du bazar, du désordre dans notre tête. dans le corps, mais surtout dans notre lit. Donc dans cette partie 4, on va parler de comment se réapproprier justement notre désir, se réapproprier notre corps, notre féminité. J'avais envie tout de suite de parler du moment où ça commence à revenir, où le désir commence à revenir tout doucement, en silence. Ce moment-là où tu sens que tu as envie de ne plus dormir. Ça y est, ton corps, il commence à se réveiller. Ton corps, ce n'est plus du tout celui d'avant tes grossesses. Ce n'est plus celui d'avant tes nuits sans sommeil, non. C'est vraiment un corps qui a vécu. C'est un corps marqué. C'est un corps puissant. Et je te dirais, au lieu de le fuir, apprends à l'apprivoiser, ce nouveau corps. À le regarder surtout sans juger. On va apprendre à le toucher avec tendresse, pas avec la pression d'une bouffette de dire « il faut que je retrouve mon corps d'avant, comme ça, en un claquement de doigts » . Ça sera impossible. Il faudra du temps que le corps se remette déjà petit à petit à l'intérieur. Et ça se fera. Parce que bon, je ne vais pas te spoiler, mais ton corps d'avant, il est parti. Il a évolué comme toi. Donc même si tu arrives à perdre du poids, même si tu retrouves ta ligne, c'est quand même un nouveau corps. Un corps qui a donné naissance. Alors, comme toi, aime ce nouveau corps. Il y a du désir. Avant, on pensait que le plaisir, c'était des... Quand elle était plus jeune, on va dire, c'était des acrobaties, certaines positions, des waouh waouh. Mais maintenant, en fait, qu'est-ce qu'il en est ? C'est quoi ? C'est une main douce, c'est un câlin qu'on attend sans attente. Et quand le vrai désir vient, il est... beaucoup plus profond, il a changé, il est moins pressé. On va dire que je parle pour moi. Maintenant, je cherche plus une connexion avec l'autre. Vraiment, cette symbiose. Avant, je pouvais consommer comme ça, ça ne me dérangeait pas. Mais maintenant, je ne peux plus parce que j'ai besoin de cette connexion. Et en plus, mon chemin de vie, mon parcours dans la spiritualité fait qu'avoir des relations intimes avec un partenaire que tu ne connais pas ou qui a des énergies qui ne sont pas dans les miennes vont obligatoirement se transférer en moi. Et ça, je ne veux plus, en fait. Enfin bref, c'était ma petite aparté. Donc, maintenant, en fait, il faut te recentrer sur toi, sur ce que tu veux vraiment. Parce que franchement, les caresses sans but précis, les histoires comme ça, qu'est-ce que ça apporte vraiment réellement ? En aucun cas, je juge les personnes qui sont dans la consommation et qui... Et qui sont au cas avec ça. Moi, je l'ai été. Donc, je comprends tout à fait. Là, maintenant, il faut partir. Que du fait que tu es seule, tu n'as plus besoin d'en faire des tonnes. Tu as juste besoin d'être là, présente, avec toi-même, en paix. Et je pense que c'est ça le plus important, en fait, dans la sexualité. Être en paix. Prends soin de toi, rien que de te masser le ventre avec une huile, une huile de massage. Tu mets une petite musique dans le fond. Offre-toi des belles tenues pour te sentir belle. Mais même quand tu arrives chez toi, quand tu es bien dans des sous-vêtements, ça va changer ta posture. Ça va changer l'image que tu as de toi. Tout ça, c'est pas juste du self-care, en fait. C'est vraiment, je te dirais, de te faire une propre déclaration d'amour. De dire à ton corps, je t'ai oublié un temps, mais là, je suis de retour. C'est se dire oui à toi et pas aux autres. Un oui peut être timide au départ. Mais un vrai. Qu'on serait à dire que on n'est plus les femmes d'avant. On est une autre version après être devenue maman. Après avoir souffert. Après avoir vécu des choses pas très cool. Mais maintenant, tu connais tes limites. Je pense que c'est ça. Tu sais ce que tu veux. Et surtout, tu sais ce que tu ne veux plus. Donc même si tu doutes, même si c'est... Toujours pas sûre d'être encore, comment on va dire, désirante ? Le feu, il est en toi, ma belle. Il n'a pas disparu. C'est juste que tu as changé, tu as évolué. Alors oui, reprendre possession de ton corps, ça va prendre du temps. Ça va passer par des hauts, des bas, des moments d'acceptation, des moments de rejet. où tu vas te dire, oh là là, au secours, aujourd'hui je suis trop moche, ou, waouh, aujourd'hui j'en vois, c'est du lourd. Mais c'est un chemin, en fait. T'as le droit de prendre lentement, avec des pauses, avec du chocolat, et un bon podcast, le mien par exemple. T'es pas obligé de... De redevenir, tu sais, la version toi, avant les enfants. Cette bombe atomique, là. Tu vois ce que je veux dire ? En fait, maintenant, il faut juste que tu deviennes la meilleure version de toi-même, la femme qui est en paix. Et ça, crois-moi, il n'y a rien de plus sexy que ça. Bon, ben voilà. On a parlé de désir, d'absence de désir, de sextoy. de vagin traumatisé. Bref, on a fait le tour. Après, on pourrait en parler pendant longtemps, parce que c'est qu'un petit tour. Parce que la sexualité, c'est, quand on est maman, et encore plus quand on est maman solo, c'est un sujet très, très vaste. On pourrait en parler pendant des heures. C'est un peu comme le palier de linge sale de tous les jours, qui ne l'exemplit jamais. Mais si je devais laisser un seul message, ce serait celui-ci. Tu as le droit d'avoir envie, et tu as le droit de ne pas avoir envie. T'as le droit d'explorer, de redécouvrir, de mettre sur pause, de faire tout ça en même temps. T'as le droit d'être une maman, une femme, pas l'une ou l'autre. Et surtout, t'as rien à prouver à personne, ni à la société, ni sur les réseaux, ni à ton ex, ni au monsieur là qui t'a ghosté alors que... T'avais enfin trouvé une soirée sans enfants ? Celle-là, là, ce monsieur-là, là. Qu'est-ce qu'on a envie de lui dire ? Qu'est-ce que t'as loupé ? C'est même pas, gars, ce que t'as loupé. Tant pis pour toi. Alors oui, parfois t'as l'impression d'être une godiche, là, dans ton pyjama pilou-pilou. Puis bon, je trouve pas ça être une godiche. C'est tellement inconfortable, ces petits pyjamas pilou-pilou. Mais... T'es surtout une guerrière. en reconquête de toi-même. C'est sexy, hein ? Un peu comme Xena la guerrière, pour les anciennes. Vous connaissez ça ? Elle était sexy. Vous êtes fatigué, mais quand même sexy. Donc franchement, n'oublie pas, si personne ne te le dit, moi je vais te le dire. Tu mérites le plaisir, le calme, la douceur de tomber sur un partenaire, une partenaire, peu importe, qui te respecte, qui te fait du bien, qui t'apporte la paix, des fous rires, c'est super important. Et voilà. Encore une fois, merci beaucoup d'avoir été là. Merci de m'avoir écoutée. En ce moment, un peu intime entre nous. Si ça t'a parlé, signe. Ta souris. Ou pleurez. Mais j'espère pas. Donc j'espère que ce podcast, il a rempli sa mission. De toujours, toujours te dire que tu n'es pas seule. T'es incroyable, meuf, t'es incroyable. Et je vous fais plein de bisous. Prenez soin de vous. Bye.

Description

Dans cet épisode, je lève le voile sur un sujet intime et souvent passé sous silence: la sexualité pendant la maternité et en tant que maman solo.

parce qu'on est pas juste des mamans.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Comment ça va ? Bonjour à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast, Une voix pour les mamans solos. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet très très intime et parfois gênant, mais je trouve que c'est un sujet tellement important et peu abordé. Et c'est... La sexualité pendant la maternité ou en tant que maman solo. Alors, on s'installe confortablement, parce que cet épisode, il va nous donner très chaud. Audio half preview. Une cité de maman, et que t'es passée par la grossesse, les accouchements, les nuits sans sommeil, charge mentale... Tu sais peut-être de quoi je parle. Est-ce que tu ressens de quoi je parle ? Peut-être que dans ces moments-là, tu t'es sentie complètement perdue, déconnectée de ton corps et coupée de ton désir. Alors cet épisode, ce n'est pas du tout un épisode avec tes conseils médicaux. Je veux juste partager... Mon vécu, mes émotions, mes réflexions. Là, on va parler vrai, on va parler sans honte, mais surtout et toujours, dans cette safe place, avec douceur, humour aussi parfois, parce que oui, on a le droit de rire un peu quand même. Donc dans la première partie, on va plutôt parler de notre corps qui change pendant les grossesses et du désir. Let's go ! Je ne sais pas pour toi qu'elle a été vraiment ton ressenti pendant tes grossesses, mais alors pour moi, ça a été le néant. Je suis le genre de femme, quand je suis enceinte, toutes mes envies, tout mon désir, il est inexistant. En plus de ça, l'odeur... corporelle de mon partenaire me dégoûte au plus haut point, que j'en avais la nausée, quoi. Il me repoussait. Alors, peut-être que c'est un signe, déjà, avant-coureur, pour me dire, ah ouais, celui-là, c'est pas le bon, ça fera pas un bon père. Ça me fait trop rire, parce que je me dis, putain, trop drôle comme fille. En fait, c'est plutôt ça. C'est le genre de femme... direct qu'à une connexion avec le bébé quand je suis enceinte. Et ça compte tout en vie avec mon partenaire. Je me sentais tellement connectée avec mon bébé déjà dès les premiers instants que je n'avais plus du tout envie de partager l'intimité à deux. Je pense qu'il faut accepter ça, qu'il ne faut pas du tout s'en vouloir. Et quand vous avez la bonne personne en face, vous n'allez pas culpabiliser. Surtout si en temps normal, vous avez un certain appétit. Donc, vous voir autrement, je comprends que ça soit un peu bizarre. Mais bon, c'est comme ça, c'est les hormones. A contrario, si tu es une femme... où la libido, justement, elle devient plus fluctuante, c'est OK aussi. Faut pas culpabiliser. C'est plutôt ton partenaire qui va être content. Je sais pas pour vous, mais... Au début, on va dire que ça allait et tout, mais plus les mois y passaient, donc plus mon ventre était imposant. En plus, je fais des gros bébés, donc je crois aussi fort. Il y a des positions que c'était impossible. Alors déjà, que tu n'as pas très envie. Alors en plus, tu te dis, allez, je vais faire un effort, parce que bon, voilà quoi. Enfin, merde quoi. Il y a des positions que tu ne peux plus faire. Je me rappelle quand ma première grossesse. Je ne sais pas si ça vous l'a fait à vous aussi. Vers la fin, je ne voulais plus. Parce que je me disais, mais non, mais ça va toucher la tête de mon bébé. C'était trop drôle. Après, avec leur vie quand même, quand on vit, on se dit, pourquoi en fait, je n'ai pas envie ? Mais je pense que c'est le fait de se dire que notre corps, il n'est plus entièrement à nous. Et qu'on n'a plus vraiment possession de notre corps. En gros, qu'il est habité par quelqu'un. Et je pense que pour certaines, psychologiquement, c'est plus dur que d'autres. Mais en tout cas... Quand je suis enceinte, par contre, je me trouve tellement belle. Mais même plus que ça, je suis canon, je rayonne. Ça, je voudrais être enceinte toute ma vie juste pour ça. En fait, quand t'es enceinte et que tu passes tes journées à vomir, que tu dors mal, que t'as mal au dos, ton corps échange, en fait, c'est normal de pas avoir envie, de pas se sentir sexy et de pas penser à la sexualité. Et t'es pas bizarre. Ou tu n'es pas froide. En fait, t'es juste en train de créer la vie. Ton énergie, elle est concentrée ailleurs. C'est ça en fait. Ton corps, il traverse un raz-de-marée d'hormones et de transformations. Et c'est ok avec ça. Parce que je sais qu'il y a certains hommes qui vont te faire culpabiliser parce que... Ils vont t'en mettre plein la figure. Ou il y a des hommes qui n'acceptent pas ça et qui vont aller tromper. Ouais, on vous voit, on vous voit. Mais il y a aussi des hommes super qui vont être là pour vous, qui vont vous comprendre. Et ça, c'est plutôt cool. Il faut garder ça en mémoire, justement. Et ces hommes-là qui comprennent que tu as le droit de te mettre en pause, que tu as le droit de dire non. Et que tu as aussi justement le droit d'avoir envie si ça vient. Et si ça ne vient pas, c'est OK. Le désir, il ne disparaît pas. On va dire qu'il se relance, qu'il fait dodo. Il va revenir. Mais quand tu seras prête à ton rythme, en fait, ce n'est pas une course. Il ne faut pas vous comparer les unes les autres. Et puis parfois, c'est l'inverse. Quand t'es enceinte, ton désir, il explose. Tu te sens vivante, chaude, connectée avec ton corps d'une façon presque animale, bestiale. Je vous vois, je vous vois les nanas qui sont comme ça, les coquines là. Tes sens, ils sont complètement décuplés. Tes envies, c'est tout le temps. Et tu ne comprends pas pourquoi. Tu te demandes, mais attends, c'est normal en fait d'avoir autant envie quand je porte un bébé ? Mais la réponse est oui. Ça, c'est normal aussi. Tu as le droit d'être enceinte et d'avoir envie d'être une maman et de rester une femme. La grossesse, ça n'efface pas la sensualité. En fait, certaines femmes, elles peuvent même... Se réveiller d'une manière inattendue, cette sensualité. Il ne faut pas avoir honte de ça. Ensuite, dans la partie 2, on va parler de postpartum. La chute des hormones, du regard dans le miroir. Un partenaire absent ou maladroit, à peur du rejet. Bon, parlons franchement. On nous voit à la grossesse comme un moment magique, unique. Mais on nous parle à peine de ce qui vient juste après. Le fameux quatrième trimestre. Ce trimestre-là, où tu te retrouves avec un corps qui ressemble plus à un champ de bataille qu'à une déesse de la fertilité. Faut se l'avouer. Après, ok, il y a un pourcentage de femmes qui accouchent. Et hop, ventre plat. Ah, désolée, moi c'est pas ça du tout. Même trois ans après, j'ai encore un ventre de femmes enceintes, les gars. On vient de sortir un être humain de notre corps, que ce soit par voie basse ou par césarienne, ou par téléportation. Franchement, c'est un traumatisme corporel, on va pas se mentir, parce qu'on en chie grave. Alors, ce qui vient après, c'est le combo gagnant. T'es fatigué, les couilles pour toi et pour le bébé, les seins qui tombent, qui fuient, les hormones qui dansent la macarena. Et attendez, cerise sur le gâteau, on te demande si tu as repris les rapports sexuels. Mais bien sûr, bien sûr que oui, on a repris. Attends, ça va pas ou quoi, te poser ce genre de questions ? Franchement. Non, parce que bon, pour être honnête quand même, pendant les premières semaines, tu veux pas faire l'amour. Tu veux juste dormir. Tu veux manger chaud. Et puis en plus, t'as mal. T'as peur d'avoir mal. Si t'as eu des points de suture, une cicatrice... T'appréhendes ce moment avec horreur. J'abuse. Non, j'abuse. Ça fait... Non, franchement, ça fait peur. Donc, ouais, ça prend du temps. Et pour certaines, ça prend plus de temps que d'autres. Faut juste attendre d'être prête pour le refaire, en fait. Ou sinon, tu vas te retrouver à taper sur Google. Peut-on redevenir sexy après 40 nuits sans sommeil ? Voilà, mais non. Justement, tu ne penses pas à avoir envie de faire l'amour. Ton partenaire, lui, il attend que ça, le pauvre. Imaginez, quoi. Tu penses juste à vouloir dormir. Mais ose imaginer un moment de câlin. Et puis ton vagin, il va répondre « Accès interdit jusqu'à nouvel ordre, mon gars ! » En plus, pendant la grossesse, pendant l'accouchement, on vous a tellement touchés, triturés et tout, que vous en avez ras-le-bol, quoi. Mais c'est ok, c'est ok. Puis après la visite post-natale, la sage-femme ou le gynécologue qui te demande, bon alors, est-ce que vous avez repris les rapports ? Où vous en êtes ? Et là, on a envie de regarder le professionnel en question et de lui dire, mais est-ce que c'est vraiment une question essentielle en fait ou pas ? Tout ça, en fait, c'est normal. En fait, c'est temporaire. Donc, ne culpabilisez pas. Discutez-en avec votre partenaire. En attendant, vous pouvez faire d'autres choses plus sensuelles que direct des rapports intimes. Même pour vous, ça va vous rassurer si votre partenaire est dans l'accompagnement. Là, en fait, tu sauras si c'est le bon moment. Pas parce que quelqu'un l'attend, mais parce que toi, tu le sens. Et ça, c'est le plus important d'être en accord avec ça. Si t'es en train d'écouter ça, et que t'as pas touché ton partenaire ou ton sextoy depuis 3 mois, 6 mois, 1 an... Je te le dis, t'es pas seule. Et surtout, t'as rien à prouver. T'es déjà une reine, en fait. Même si ta libido, elle est au chômage technique pour un petit moment. Elle finira par repointer le bout de son nez. Un jour, peut-être. Ou pas. Mais c'est ok, en fait. On va parler maintenant de la sexualité et de la solitude. Enfin, quand on est maman solo. Parce que quand on devient maman solo, il se passe un truc étrange. D'un côté, tu portes tout, tu deviens le pilier, la maman, la consolatrice, la femme orchestre en fait. C'est toi, le fondement de la famille. Et de l'autre, tu deviens complètement invisible. Comme si, je dirais, ton identité de femme, et puis de partenaire potentiel entre guillemets, de personnes désirantes, elle est complètement effacée d'un coup. Ce qui est paradoxal, enfin là je parle pour moi, c'est que parfois, t'as envie, pas toujours, pas tout le temps, mais parfois ton corps, il réclame, ça a un besoin. Il veut de la chaleur, de la tendresse, d'excitation, du contact. Et là, tu te retrouves dans ton lit et tu te dis, bon ok, je fais quoi avec ça, moi ? Tu fais quoi avec ça, meuf ? T'as pas de partenaire en vue, t'as pas envie de tout expliquer à quelqu'un, ou t'as même pas le courage de gérer un plan. Et surtout, en fait, t'as même pas envie d'avoir un homme dans ton espace. Et ça, je parle toujours pour moi. Celui que j'ai construit avec tant d'efforts, le cocon que j'ai avec mes enfants. Parce que ça, je l'ai mis du temps à le retrouver, ce semblant d'équilibre-là. Et je n'ai pas envie que quelqu'un vienne tout chambouler comme ça. Vous voyez ce que je veux dire ? Est-ce que je suis la seule à penser comme ça ou pas ? En plus, j'ai la peur de se retomber dans ce schéma-là. T'es trahi, épuisé, blessé, c'est bon quoi. T'as pas envie de recommencer. Ou cette peur-là, qu'on me juge, qu'on profite de moi, qu'on veuille juste mon corps, parce qu'on se dit, oui, c'est une maman solo, ça fait beaucoup de choses à gérer. Donc même si tu plais à la personne en face, il va se dire, ok, je vais juste en profiter avec celle-là, et basta en fait. Après, t'as vraiment cette peur-là, que quelqu'un rentre dans la vie de tes enfants. Parce que toi, tu veux juste les protéger. Et justement, des fois, peut-être un peu trop. Donc tu mets tellement de barrières que tu peux rencontrer personne. Que tu laisses personne avoir accès à ta vie privée, en fait. La vérité, c'est que quand tout le monde est couché, et que tout est rangé chez toi, t'as juste envie de te poser sur le canapé et tu veux pas de sexe, tu veux juste regarder Netflix tranquille, en silence. Tu sais, celui sans « Maman, j'ai soif ! » à minuit. Après, y a l'autre facette aussi, parce que bon, tu sais là, ce moment où tu te redécouvres, toi, vraiment toute seule, dans le calme, même si c'est rare, Tu fermes la porte de ta chambre, avec un petit coin sur le babyphone, et tu sors ton petit coffret magique, là, tu vois de quoi je parle ? Avec les moyens du bord, quoi. Et t'es dans ta petite bulle. Là, c'est ton plaisir, à toi, perso, sans explication. Zéro performance. Juste toi. Et franchement, c'est souvent bien mieux que des plans foireux. Avec des gens qui croient encore que le clitoris, c'est un Pokémon caché. Faut se l'avouer, non ? Le petit gros dans tout ça, c'est que les gens, ils pensent qu'une maman solo, ça doit être une femme douce, fatiguée, un peu triste, mais bon, courageuse. Mais elle n'a pas le temps d'être sexy, désirante, coquine. Alors, dès que tu parles de désir ou de plaisir, on te regarde, en fait, comme si... Ah ouais, donc t'abandonnes tes enfants pour aller te faire tes petits parties de plaisir, tes petits massages tantriques, là ? Mais gars, spoiler, les deux, ils sont pas compatibles, en fait. C'est juste trouver son équilibre, on n'est pas que mère, on est une femme à part entière. C'est ça en fait que je trouve. La société elle est bizarre. Un papa solo c'est sexy mais une maman solo c'est suspect quoi. Donc pourquoi pas ? Pourquoi en fait, depuis quand on doit renoncer à notre corps ? Parce qu'on élève des enfants. Depuis quand être maman ça veut dire qu'on doit renoncer à être une femme ? Ben non. Si tu te dis là que c'est fini pour toi, je veux te dire aujourd'hui que non, c'est pas fini. Tu peux être une maman, une amoureuse, une amante, une rêveuse, tu peux être tout ce que tu veux, tout à la fois même. Mais à ton rythme, à ta façon, pas de pression, juste toi. On a parlé du bazar, du désordre dans notre tête. dans le corps, mais surtout dans notre lit. Donc dans cette partie 4, on va parler de comment se réapproprier justement notre désir, se réapproprier notre corps, notre féminité. J'avais envie tout de suite de parler du moment où ça commence à revenir, où le désir commence à revenir tout doucement, en silence. Ce moment-là où tu sens que tu as envie de ne plus dormir. Ça y est, ton corps, il commence à se réveiller. Ton corps, ce n'est plus du tout celui d'avant tes grossesses. Ce n'est plus celui d'avant tes nuits sans sommeil, non. C'est vraiment un corps qui a vécu. C'est un corps marqué. C'est un corps puissant. Et je te dirais, au lieu de le fuir, apprends à l'apprivoiser, ce nouveau corps. À le regarder surtout sans juger. On va apprendre à le toucher avec tendresse, pas avec la pression d'une bouffette de dire « il faut que je retrouve mon corps d'avant, comme ça, en un claquement de doigts » . Ça sera impossible. Il faudra du temps que le corps se remette déjà petit à petit à l'intérieur. Et ça se fera. Parce que bon, je ne vais pas te spoiler, mais ton corps d'avant, il est parti. Il a évolué comme toi. Donc même si tu arrives à perdre du poids, même si tu retrouves ta ligne, c'est quand même un nouveau corps. Un corps qui a donné naissance. Alors, comme toi, aime ce nouveau corps. Il y a du désir. Avant, on pensait que le plaisir, c'était des... Quand elle était plus jeune, on va dire, c'était des acrobaties, certaines positions, des waouh waouh. Mais maintenant, en fait, qu'est-ce qu'il en est ? C'est quoi ? C'est une main douce, c'est un câlin qu'on attend sans attente. Et quand le vrai désir vient, il est... beaucoup plus profond, il a changé, il est moins pressé. On va dire que je parle pour moi. Maintenant, je cherche plus une connexion avec l'autre. Vraiment, cette symbiose. Avant, je pouvais consommer comme ça, ça ne me dérangeait pas. Mais maintenant, je ne peux plus parce que j'ai besoin de cette connexion. Et en plus, mon chemin de vie, mon parcours dans la spiritualité fait qu'avoir des relations intimes avec un partenaire que tu ne connais pas ou qui a des énergies qui ne sont pas dans les miennes vont obligatoirement se transférer en moi. Et ça, je ne veux plus, en fait. Enfin bref, c'était ma petite aparté. Donc, maintenant, en fait, il faut te recentrer sur toi, sur ce que tu veux vraiment. Parce que franchement, les caresses sans but précis, les histoires comme ça, qu'est-ce que ça apporte vraiment réellement ? En aucun cas, je juge les personnes qui sont dans la consommation et qui... Et qui sont au cas avec ça. Moi, je l'ai été. Donc, je comprends tout à fait. Là, maintenant, il faut partir. Que du fait que tu es seule, tu n'as plus besoin d'en faire des tonnes. Tu as juste besoin d'être là, présente, avec toi-même, en paix. Et je pense que c'est ça le plus important, en fait, dans la sexualité. Être en paix. Prends soin de toi, rien que de te masser le ventre avec une huile, une huile de massage. Tu mets une petite musique dans le fond. Offre-toi des belles tenues pour te sentir belle. Mais même quand tu arrives chez toi, quand tu es bien dans des sous-vêtements, ça va changer ta posture. Ça va changer l'image que tu as de toi. Tout ça, c'est pas juste du self-care, en fait. C'est vraiment, je te dirais, de te faire une propre déclaration d'amour. De dire à ton corps, je t'ai oublié un temps, mais là, je suis de retour. C'est se dire oui à toi et pas aux autres. Un oui peut être timide au départ. Mais un vrai. Qu'on serait à dire que on n'est plus les femmes d'avant. On est une autre version après être devenue maman. Après avoir souffert. Après avoir vécu des choses pas très cool. Mais maintenant, tu connais tes limites. Je pense que c'est ça. Tu sais ce que tu veux. Et surtout, tu sais ce que tu ne veux plus. Donc même si tu doutes, même si c'est... Toujours pas sûre d'être encore, comment on va dire, désirante ? Le feu, il est en toi, ma belle. Il n'a pas disparu. C'est juste que tu as changé, tu as évolué. Alors oui, reprendre possession de ton corps, ça va prendre du temps. Ça va passer par des hauts, des bas, des moments d'acceptation, des moments de rejet. où tu vas te dire, oh là là, au secours, aujourd'hui je suis trop moche, ou, waouh, aujourd'hui j'en vois, c'est du lourd. Mais c'est un chemin, en fait. T'as le droit de prendre lentement, avec des pauses, avec du chocolat, et un bon podcast, le mien par exemple. T'es pas obligé de... De redevenir, tu sais, la version toi, avant les enfants. Cette bombe atomique, là. Tu vois ce que je veux dire ? En fait, maintenant, il faut juste que tu deviennes la meilleure version de toi-même, la femme qui est en paix. Et ça, crois-moi, il n'y a rien de plus sexy que ça. Bon, ben voilà. On a parlé de désir, d'absence de désir, de sextoy. de vagin traumatisé. Bref, on a fait le tour. Après, on pourrait en parler pendant longtemps, parce que c'est qu'un petit tour. Parce que la sexualité, c'est, quand on est maman, et encore plus quand on est maman solo, c'est un sujet très, très vaste. On pourrait en parler pendant des heures. C'est un peu comme le palier de linge sale de tous les jours, qui ne l'exemplit jamais. Mais si je devais laisser un seul message, ce serait celui-ci. Tu as le droit d'avoir envie, et tu as le droit de ne pas avoir envie. T'as le droit d'explorer, de redécouvrir, de mettre sur pause, de faire tout ça en même temps. T'as le droit d'être une maman, une femme, pas l'une ou l'autre. Et surtout, t'as rien à prouver à personne, ni à la société, ni sur les réseaux, ni à ton ex, ni au monsieur là qui t'a ghosté alors que... T'avais enfin trouvé une soirée sans enfants ? Celle-là, là, ce monsieur-là, là. Qu'est-ce qu'on a envie de lui dire ? Qu'est-ce que t'as loupé ? C'est même pas, gars, ce que t'as loupé. Tant pis pour toi. Alors oui, parfois t'as l'impression d'être une godiche, là, dans ton pyjama pilou-pilou. Puis bon, je trouve pas ça être une godiche. C'est tellement inconfortable, ces petits pyjamas pilou-pilou. Mais... T'es surtout une guerrière. en reconquête de toi-même. C'est sexy, hein ? Un peu comme Xena la guerrière, pour les anciennes. Vous connaissez ça ? Elle était sexy. Vous êtes fatigué, mais quand même sexy. Donc franchement, n'oublie pas, si personne ne te le dit, moi je vais te le dire. Tu mérites le plaisir, le calme, la douceur de tomber sur un partenaire, une partenaire, peu importe, qui te respecte, qui te fait du bien, qui t'apporte la paix, des fous rires, c'est super important. Et voilà. Encore une fois, merci beaucoup d'avoir été là. Merci de m'avoir écoutée. En ce moment, un peu intime entre nous. Si ça t'a parlé, signe. Ta souris. Ou pleurez. Mais j'espère pas. Donc j'espère que ce podcast, il a rempli sa mission. De toujours, toujours te dire que tu n'es pas seule. T'es incroyable, meuf, t'es incroyable. Et je vous fais plein de bisous. Prenez soin de vous. Bye.

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