Description
Allaiter en solo
A toutes les mamans qui donnent sans compter cet épisode est pour vous!
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Description
Allaiter en solo
A toutes les mamans qui donnent sans compter cet épisode est pour vous!
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Salut les moms, j'espère que vous allez bien. C'est le début des vacances scolaires pour notre zone et je vous avoue qu'à chaque vacances scolaires pour moi c'est... Je respire un coup et je me dis mais punaise qu'est ce que ça va être plus tranquille, moins de charge mentale, moins regarder l'heure, se coucher à telle heure, manger à telle heure. Je vais pouvoir me lever un peu plus tard pour aller travailler. Donc franchement, les vacances scolaires, moi j'adore. Je ne sais pas vous si ça vous fait ce sentiment-là aussi. En tout cas, si c'est le cas, tant mieux. Pour celles qui ne me connaissent pas encore, je m'appelle Sarah, je suis maman solo de trois enfants. Et vous êtes sur mon podcast Une Voix, pour les mamans solos. Aujourd'hui, je vais vous parler d'un sujet qui est à la fois très intime, personnel, mais universel pour beaucoup de femmes. L'allaitement. Mais c'est pas n'importe quel sujet. Je vais vous parler de mon expérience d'allaitement exclusif en tant que maman seule, avec mon petit Isaia, que j'ai allaité pendant deux ans et demi, jour et nuit. Donc c'est une sacrée expérience. Je sais que ce sujet-là touche beaucoup de femmes, que ce soit un choix, une envie ou un rêve. Et pour beaucoup aussi, au contraire, une difficulté, un échec, une douleur. Et souvent on parle très peu de ce que ça signifie en fait d'allaiter vraiment sans relais, sans partenaire, sans aucun soutien. Alors aujourd'hui je vais tout vous dire. Les moments doux, les galères, les nuits où j'ai pas dormi, la pression, les jugements, et cette relation unique que j'ai vraiment construite avec lui à travers l'allaitement. Cet épisode, c'est vraiment un épisode que j'ai envie de partager. Un peu comme une lettre d'amour à ces moments qui tiennent bon. Donc, je vous envoie toute ma bienveillance, tout mon courage. On va commencer un peu avec le début de mon histoire. J'ai allaité Jade jusqu'à ces deux mois à peu près, parce que j'ai dû arrêter. Déjà parce que j'avais été mal accompagnée et j'étais beaucoup plus jeune. Et j'ai eu une crevasse, mais tellement... horrible et douloureuse que je me suis dit non en fait c'est pas possible j'arrête et ça a pas du tout été difficile pour elle de reprendre le biberon parce qu'elle en prenait déjà en même temps c'était plutôt un allaitement mixte et pour Ethan en fait 19 mois après pour le coup je me suis dit non Sarah je recommence pas ça je suis restée beaucoup trop sur cette expérience négative donc Il a eu que la tétée de la bienvenue quand j'ai accouché et j'étais ok avec ça. Donc j'ai très bien vécu les choses. Ensuite, quand je suis tombée enceinte d'Isaya, je le savais dès le départ que je voulais allaiter. C'était vraiment quelque chose qui me tenait à cœur. Donc je ne me suis pas posé mille et une questions. J'ai acheté tout ce qu'il fallait avant l'accouchement. Je me suis bien renseignée. Je me suis inscrite sur des groupes, sur les réseaux. dont la lèche-ligue qui m'a bien aidée. Vraiment dans ma tête, je pense que j'étais beaucoup plus mûre, beaucoup plus déterminée et que je me disais non mais t'es déjà seule avec lui, donne-lui tout ce que t'as à donner. Parce que pour moi, déjà c'était un bébé surprise et dans ma tête c'est mon dernier en fait. Donc je pense que je voulais vraiment tout vivre avec cet enfant. Donc dès la maternité, j'ai bien dit aux sages-femmes que je veux un allaitement exclusif. Et ça s'est plutôt bien passé, elles m'ont laissé gérer. En plus, comme c'était le troisième, je pense qu'elles se sont dit « allez, go » . Je suis tombée sur une sage-femme tellement mignonne, qui me montrait vraiment comment placer l'enfant, pour ne pas avoir de crevasses, pour que lui, il n'ait pas de coliques, pour que ça soit en fait le plus facile à gérer pour moi. Et franchement, je lui dis merci, parce que ça m'a beaucoup aidée pour la suite. Il faut savoir qu'un bébé bien positionné sur votre sein, ça sera beaucoup plus agréable pour vous, pour lui. Donc surtout, ne négligez pas ça. Les débuts, franchement, n'ont pas été très faciles. Il a eu beaucoup de mal à prendre le sein, on va dire. Et j'étais fatiguée. En plus, j'avais peur de ne pas y arriver. Il ne grossissait pas. Mais en même temps, j'avais vraiment envie. Je sentais qu'il y avait... une connexion et que j'avais ce besoin viscéral de répondre à ses besoins et à mes besoins. Je n'ai pas eu de crevasse. Franchement, j'ai pris une crème exceptionnelle. La sage-femme qui venait me voir à la maison me disait tout le temps de rester les seins nus avec la crème pour que ça ne cause pas de crevasse. Premier mois, ça a été le mois le plus dur. Mais bon, j'ai tenu bon. Parce que c'était notre lien vraiment à tous les deux. Et j'avais envie de garder ça, quoi. Ensuite, il est venu le temps de retourner au travail. Donc on va dire que quelques semaines avant, j'ai commencé à tirer mon lait, à essayer de lui donner le biberon. Il n'en voulait pas. Il pleurait, il hurlait. J'ai hâte d'essayer de lui donner aussi le biberon. Et il faut savoir que c'est un bébé pareil qui ne prenait pas du tout de tétine, mais qui était pendu à mes seins, pour le coup. Quand il t'était, il touchait l'autre avec l'autre main, et inversement. Et j'ai pas du tout, par contre, réussi à réguler, en fait. Il t'était... Je sais pas, il t'était... En fait, c'était vraiment à la demande, mais c'était vraiment jour et nuit, quoi. Il était collé à mon sein. C'était un truc... Un peu de vache à lait, quoi. Il y avait vraiment des jours où je me sentais vraiment invisible. En fait, comme si je n'existais pas en tant que femme, juste en tant que maman. Un sein vivant, qui marchait sur ses petites pattes. C'est une source de nourriture pour mon fils, de réconfort. Mais je me suis perdue au fur et à mesure des mois. Et ça, je ne m'en prends qu'à moi-même. Je ne veux pas que vous pensiez que... qu'on vit tout ça comme ça. Même si je me sentais mal, à contrario, j'adorais. Je n'arrivais pas à couper ça. Donc, c'est plutôt difficile. Bon, revenons-en à nos moutons. Alors, à ces quatre mois, j'ai voulu reprendre le travail. Donc, comme je disais, monsieur ne voulait pas prendre de biberon. Donc, on a fait un peu les jours là de... d'adaptation avec la nounou mais j'ai pas laissé assez de temps en fait entre la reprise et l'adaptation du coup il lui est laissé que une matinée ou une après midi donc il a fait que dormir elle l'a pas entendu donc on n'a pas pu vraiment tester l'allaitement quoi lui bon on va dire et du coup le premier jour de garde entier de 9h à 17 heures je suis rentrée pour aller le chercher Et là, elle me dit, mais il n'a pas voulu manger de la journée. Je lui dis, comment ça, il n'a pas mangé de la journée ? Je lui ai dit, mais en fait, il fallait m'appeler parce qu'il ne veut pas prendre le biberon. Donc là, ça a été le début des jours d'après, mais tellement angoissant, anxiogène. Je voulais que je trouve des solutions. C'était vraiment, franchement, ça, je l'ai vécu un peu comme un gros cauchemar, quoi. Donc j'ai mis des choses en place, on a essayé petit à petit le biberon, il en voulait toujours pas. Donc elle a commencé à la petite cuillère, je me suis renseignée un petit peu, et j'ai trouvé une cuillère d'allaitement sur Amazon. Donc elle lui donnait le biberon à la petite cuillère. Mais merci quoi ! Merci, elle avait que lui ! Parce que ça lui prenait, mais voilà le temps quoi ! Et petit à petit avec elle... Il a commencé à prendre le biberon, donc ça s'est arrangé au fur et à mesure des jours. Mais à la maison, jamais, jamais, il n'a voulu prendre le biberon. Tant qu'il est avec moi, c'était le sein, le sein, le sein. Donc en fait, pas de relais. C'était tout le temps, je devais tout le temps m'en charger en fait. Je ne pouvais pas être séparée de lui, autre que la nounou qui avait l'habitude quoi. Mais ça a été compliqué quand même. Je voulais arrêter de travailler, je me suis posé plein de questions. Donc ne baissez pas les bras. En tout cas, quand j'en ai parlé à la sage-femme et au pédiatre, ils m'ont dit « Bah oui, il y a des bébés qui sont allaités qui ne veulent pas de tétines ni de biberons. » Mais what the fuck ? Ça, vous ne pouvez pas le dire au moment, au moment, pardon, quand elle commence à l'allaitement ? Parce que ça, moi, je ne le savais pas du tout en fait. Donc c'est pour ça, vraiment. Si vous souhaitez allaiter, renseignez-vous bien de tout. Et en plus, chaque enfant est différent. Si vous avez allaité un... Votre premier enfant avant, ça se trouve le deuxième, ça se passera pas du tout pareil. Donc, force, force mesdames. Ensuite, on va parler d'un point qui m'était particulièrement hors de moi pendant certaines situations de la vie quotidienne. C'est le regard des autres et leur jugement en fait. Ce qui est fou, c'est que... Plus Isaiah grandissait, plus les regards devenaient pesants. Ou les gens, comme ça, qui venaient me dire « Quoi ? Il t'aide encore ? Mais attends, il mange chouette, non ? T'as pas peur qu'il devienne trop dépendant à tes seins ? Tu vas faire un enfant capricieux, attention Sarah ! » J'ai tout entendu, je crois. Mais les regards, je sais pas quand vous êtes dans un centre commercial, dès que vous allaitez un enfant... qui sait marcher, qui a des dents, ouais, comment vous êtes jugés ? Je ne sais pas vous, comment vous le ressentez, mais la société, enfin, en France, franchement, c'est... Des fois, je me voyais dire aux gens, leur montrer mon... Mais je vais laisser mon enfant pleurer parce qu'il a faim, parce que tu... Un sein, ça te choque ? Dans ce cas-là, détourne le regard, en fait. Ils sont fous, les gens. J'ai vraiment tout entendu, même... Des gens proches de mon entourage, ils étaient bien attentionnés. Mais ils ne pouvaient pas s'empêcher de dire ces choses-là, parce qu'on est un peu conditionnés comme ça. En France, c'est un peu, oui, il faut allaiter jusqu'à six mois, en gros, c'est bien, parce que c'est encore un bébé. Mais ce que, eux, les gens, ils ne voyaient pas, c'est que moi, ma vie avec lui, c'était ça. Ils ne voyaient pas comment... Le soir, il s'endormait paisiblement après une tétée. Comment il se sentait en sécurité. Ce petit moment cocon, chaleur. Et tout cet amour qui pouvait se dégager à ce moment-là. Et moi, en fait, je savais qu'il en avait encore besoin. Et inconsciemment, moi aussi. Que ce n'était pas juste un besoin nutritif, en fait. C'était vraiment un besoin émotionnel profond qu'on avait l'un et l'autre. Et ça, personne, personne ne devrait juger ça en fait. Après, on va dire vers ces deux ans, j'ai vraiment voulu arrêter. Parce qu'il faut savoir qu'il était encore la nuit. Donc j'ai accumulé un manque de sommeil, je vous raconte même pas. J'en pouvais plus, j'en pouvais plus. Donc petit à petit, ça mûrissait dans ma tête. Je me disais, allez Sarah, là c'est bon, il faut arrêter, il faut arrêter. C'était plus possible en fait. Mais en même temps, je me disais, en fait je sais que ces moments-là, ils ne reviendront plus. Et ça me rendait triste à la fois. C'était vraiment lourd. C'était vraiment lourd en fait. Et si c'était à refaire, je pense que je referais encore, mais autrement. Et il y a un jour, on était... Bah du coup, il avait deux ans et demi. On était dans le canapé avec les enfants et il voulait le sein. Et j'avais vu une fille sur Snap qui disait qu'elle avait mis du... Je sais plus ce qu'elle avait mis sur ses tétons. Quelque chose d'acide ou je sais plus ce que c'est exactement. Et moi j'avais rien... Ah la moutarde je crois même qu'elle avait mis. Pour qu'il arrête de téter parce qu'en fait son fils était né le même jour que le mien. Je crois qu'elle n'en pouvait plus, elle non plus, en fait, et qu'elle ne savait pas comment faire. Et ce que j'avais dans ma cuisine, c'était du citron en petite fiole, là, liquide. Et j'y regarde déjà, et je lui dis, c'est bon, je vais mettre du citron. J'en peux plus, en fait, c'est maintenant. En fait, c'était, je ne sais pas, un moment de, wow, c'est là, Sarah, c'est ce moment, c'est à ce moment qu'il faut faire ça et tout. Je suis allée chercher le citron, j'en ai mis sur mes tétons, et là, il arrive, pour têter, bien sûr. Il s'approche de mes seins. Il me dit, mais maman, ça pue ! C'est quoi ? Il a commencé à tête et il a fait, bah ! Et là, dans ma tête, je me disais, mon Dieu, mais pourvu qu'il n'hurle pas, pourvu qu'il ne pleure pas, parce que c'était brutal, en fait. Je me dis, mais tu as fait ça brutalement, meuf. Et après, il est parti, il est reparti jouer, etc. Et tous les jours, j'en ai mis pendant une semaine. Et étonnamment, je ne sais pas, en fait, inconsciemment, on était peut-être prêts tous les deux. Il n'a jamais fait de crise, jamais fait de crise pour retourner au sein ou quoi que ce soit. Il s'approchait, il disait non, moi plus, moi plus tété. Et là, c'est une autre vie, un changement radical en fait qui s'est passé à la maison. Et positif, je vous dirais que c'est positif. Mais vraiment, ce que j'aurais aimé qu'on me dise, même si j'avais 35 ans à ce moment-là, même si j'avais eu d'autres enfants avant, c'est que c'est normal de douter, c'est normal d'être fatigué, que si on veut arrêter ou si on veut continuer longtemps, c'est votre choix personnel. J'aurais vraiment aimé qu'on me dise que ton corps, il est incroyable. Ce qu'il produit, ce qu'il fait. Bon, par contre, j'arrêtais pas de manger. Ceux qui disent, oui, l'allaitement, vous allez perdre du poids. Quin, quin, quin, quin. Je sais pas, mais moi, ça me donnait encore plus soin. Donc, je grossissais. J'aurais vraiment aimé qu'on me dise que j'étais forte, que j'avais le droit vraiment d'être fière de moi. D'élever des enfants seuls, de travailler, d'aller t'éh24, un petit bébé là comme ça, nuit et jour. Ah ouais, non. Et surtout, j'aurais aimé qu'on me soutienne. J'ai été soutenue par une amie, il n'y a pas de problème. Mais plus soutenue dans le sens médical. Qu'on me propose de l'aide, ou je ne sais pas, qu'on me rassure. Qu'on me donne un peu des tips, des explications, qu'on me dise qu'il faut faire comme ça, qu'il faut faire comme ci. Parce que les moments, souvent, les moments allaitantes, et surtout quand on est seul, on est vraiment oublié. Comme si on devait un peu sacrifier, mais non, c'est un acte vraiment d'amour, de don, de résilience, un moment de partage. Donc quoi si t'as envie d'allaiter pendant deux mois, pendant un an, pendant trois ans, pendant quatre ans ? Eh ben c'est ton choix. Assume ton choix, meuf. Parce que c'est comme ça. Et les autres qui parlent, mais laisse-les parler en fait. Ce que tu crées entre toi et ton enfant ? Personne. Personne. me comprendre en fait. Le petit message que j'ai envie vraiment d'envoyer, c'est que si tu allaites, ou que tu as allaité, ou t'as dû arrêter, sache que t'es une maman formidable. En fait, il n'y a pas de bon ou mauvais choix. Il n'y a que des chemins différents, des histoires différentes. Et j'ai remarqué aussi qu'entre maman qui allaite, maman qui n'allaite pas, Il y a aussi ce regard ou ce jugement l'une envers l'autre. Ah, c'est pas bien, franchement, tu n'allaites pas, elle est naturelle, il n'y a rien de mieux. Arrêtez aussi de dénigrer ces femmes qui ne veulent pas allaiter. Soutenez-vous, soutenons-nous justement dans ces choix. On a tous des choix et des envies différentes. Différents, pardon. Donc respectez ça, c'est super important. Si t'es seule... Vraiment dans cette aventure, je te vois, je sais ce que tu vis, je sais à quel point c'est difficile, mais à quel point c'est formidable aussi. Et si tu n'as jamais allaité, mais que tu donnes ton amour autrement, c'est ce que je disais justement, tu fais aussi ce qu'il y a de mieux pour ton enfant. Le point positif entre l'allaitement et les biberons ? c'est qu'on ne paye pas le lait. Ça c'est bien, après oui, il y a des nutriments qui ne sont pas les mêmes, il y a plein de choses qui diffèrent, mais ce n'est pas parce que tu ne vas pas allaiter ton enfant qu'il faut que tu culpabilises de donner du lait commercial. Ce n'est pas grave, parce qu'il y en a qui vont te faire culpabiliser parce que tu n'allaites pas et que tu ne sais pas subvenir aux besoins de ton enfant. Mais fuck, je trouve que j'étais un peu vulgaire dans cet épisode, mais c'est pas grave, c'est que ça sort du cœur. L'essentiel vraiment, c'est que c'est l'amour, la présence, la bienveillance. Le reste, c'est que du détail. Or non, ça n'a pas toujours été doux. C'était pas toujours une image parfaite d'un bébé tout rose, endormi dans un cocon. Là, c'était vraiment... Ma réalité d'une mère qui donnait tout, sans filtre, sans pause. Et je trouve que cette réalité en fait de maman allaitante, elle mérite d'être dite parce qu'elle est belle, parce qu'elle est forte, parce qu'elle est sacrée, même dans la fatigue, même dans les doutes et même dans l'envie d'abandonner. Et si en ce moment tu es en train de sevrer ton bébé et que c'est compliqué de trouver justement ce moment juste. Pas celui que les autres décident pour toi. Celui vraiment que tu sens qu'il est là pour tous les deux. Ne culpabilise pas en fait. Je vais vous donner quelques ressources utiles justement pour les mamans allaitantes. Donc il y a l'association La Lèche Ligue France. Donc là vous allez sur Google, vous tapez, vous allez trouver. Ils ont un groupe aussi sur Facebook. Il y a SOS Allaitement, ça c'est plus un numéro vert quand vous avez besoin de parler à quelqu'un. Il y a tous les professionnels à consulter, les sages-femmes, les gynécos, les consultantes en lactation aussi. Je sais, de mon côté, je n'ai pas fait appel à ces personnes, mais j'ai eu de très bons échos. Il y a des applications aussi super utiles. Oui Moms, ça c'est une communauté en fait de maman qui partage leur expérience, leur conseil. Je crois que moi j'étais dessus, mais c'est sur Instagram, donc à voir après. Et les livres, j'en ai lu un, et c'était justement L'art de l'allaitement maternel de la Lech League. Il est très très bien, vous pourrez en trouver maintenant plusieurs. Mais n'hésitez pas surtout à vous renseigner, c'est super important, comme ça au moins vous ne serez pas surprise pour que tout se passe au mieux pour vous. En tout cas, je vous remercie d'avoir écouté jusqu'au bout. Si ce que j'ai partagé aujourd'hui ça t'a parlé, ça t'a réconforté, ou simplement touché, sache que t'es pas seul. A toutes les moments qui tiennent bon, qui aiment avec une force silencieuse, je vous vois et je vous honore. On n'a pas toujours besoin d'être applaudi, on a juste besoin d'être comprise. En tout cas, je vous retrouve très vite dans un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous. Vous êtes précieuses mes moms. Des bisous. Je vais donner quelques ressources un peu utiles pour les mamans qui allaitent. Donc les associations et les accompagnements. Donc comme je vous ai dit auparavant, il y a la Lèche Ligue. Donc là, il y a un site officiel. Il n'y a pas de problème avec ça. L'allaitement Solidarité. C'est du soutien aux femmes en difficulté, notamment les mamans solo. Il y a SOS Allaitement. Ça, il me semble que c'est un lien d'écoute ou les appeler, c'est un numéro vert. Après, il y a tout le personnel.
Description
Allaiter en solo
A toutes les mamans qui donnent sans compter cet épisode est pour vous!
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Salut les moms, j'espère que vous allez bien. C'est le début des vacances scolaires pour notre zone et je vous avoue qu'à chaque vacances scolaires pour moi c'est... Je respire un coup et je me dis mais punaise qu'est ce que ça va être plus tranquille, moins de charge mentale, moins regarder l'heure, se coucher à telle heure, manger à telle heure. Je vais pouvoir me lever un peu plus tard pour aller travailler. Donc franchement, les vacances scolaires, moi j'adore. Je ne sais pas vous si ça vous fait ce sentiment-là aussi. En tout cas, si c'est le cas, tant mieux. Pour celles qui ne me connaissent pas encore, je m'appelle Sarah, je suis maman solo de trois enfants. Et vous êtes sur mon podcast Une Voix, pour les mamans solos. Aujourd'hui, je vais vous parler d'un sujet qui est à la fois très intime, personnel, mais universel pour beaucoup de femmes. L'allaitement. Mais c'est pas n'importe quel sujet. Je vais vous parler de mon expérience d'allaitement exclusif en tant que maman seule, avec mon petit Isaia, que j'ai allaité pendant deux ans et demi, jour et nuit. Donc c'est une sacrée expérience. Je sais que ce sujet-là touche beaucoup de femmes, que ce soit un choix, une envie ou un rêve. Et pour beaucoup aussi, au contraire, une difficulté, un échec, une douleur. Et souvent on parle très peu de ce que ça signifie en fait d'allaiter vraiment sans relais, sans partenaire, sans aucun soutien. Alors aujourd'hui je vais tout vous dire. Les moments doux, les galères, les nuits où j'ai pas dormi, la pression, les jugements, et cette relation unique que j'ai vraiment construite avec lui à travers l'allaitement. Cet épisode, c'est vraiment un épisode que j'ai envie de partager. Un peu comme une lettre d'amour à ces moments qui tiennent bon. Donc, je vous envoie toute ma bienveillance, tout mon courage. On va commencer un peu avec le début de mon histoire. J'ai allaité Jade jusqu'à ces deux mois à peu près, parce que j'ai dû arrêter. Déjà parce que j'avais été mal accompagnée et j'étais beaucoup plus jeune. Et j'ai eu une crevasse, mais tellement... horrible et douloureuse que je me suis dit non en fait c'est pas possible j'arrête et ça a pas du tout été difficile pour elle de reprendre le biberon parce qu'elle en prenait déjà en même temps c'était plutôt un allaitement mixte et pour Ethan en fait 19 mois après pour le coup je me suis dit non Sarah je recommence pas ça je suis restée beaucoup trop sur cette expérience négative donc Il a eu que la tétée de la bienvenue quand j'ai accouché et j'étais ok avec ça. Donc j'ai très bien vécu les choses. Ensuite, quand je suis tombée enceinte d'Isaya, je le savais dès le départ que je voulais allaiter. C'était vraiment quelque chose qui me tenait à cœur. Donc je ne me suis pas posé mille et une questions. J'ai acheté tout ce qu'il fallait avant l'accouchement. Je me suis bien renseignée. Je me suis inscrite sur des groupes, sur les réseaux. dont la lèche-ligue qui m'a bien aidée. Vraiment dans ma tête, je pense que j'étais beaucoup plus mûre, beaucoup plus déterminée et que je me disais non mais t'es déjà seule avec lui, donne-lui tout ce que t'as à donner. Parce que pour moi, déjà c'était un bébé surprise et dans ma tête c'est mon dernier en fait. Donc je pense que je voulais vraiment tout vivre avec cet enfant. Donc dès la maternité, j'ai bien dit aux sages-femmes que je veux un allaitement exclusif. Et ça s'est plutôt bien passé, elles m'ont laissé gérer. En plus, comme c'était le troisième, je pense qu'elles se sont dit « allez, go » . Je suis tombée sur une sage-femme tellement mignonne, qui me montrait vraiment comment placer l'enfant, pour ne pas avoir de crevasses, pour que lui, il n'ait pas de coliques, pour que ça soit en fait le plus facile à gérer pour moi. Et franchement, je lui dis merci, parce que ça m'a beaucoup aidée pour la suite. Il faut savoir qu'un bébé bien positionné sur votre sein, ça sera beaucoup plus agréable pour vous, pour lui. Donc surtout, ne négligez pas ça. Les débuts, franchement, n'ont pas été très faciles. Il a eu beaucoup de mal à prendre le sein, on va dire. Et j'étais fatiguée. En plus, j'avais peur de ne pas y arriver. Il ne grossissait pas. Mais en même temps, j'avais vraiment envie. Je sentais qu'il y avait... une connexion et que j'avais ce besoin viscéral de répondre à ses besoins et à mes besoins. Je n'ai pas eu de crevasse. Franchement, j'ai pris une crème exceptionnelle. La sage-femme qui venait me voir à la maison me disait tout le temps de rester les seins nus avec la crème pour que ça ne cause pas de crevasse. Premier mois, ça a été le mois le plus dur. Mais bon, j'ai tenu bon. Parce que c'était notre lien vraiment à tous les deux. Et j'avais envie de garder ça, quoi. Ensuite, il est venu le temps de retourner au travail. Donc on va dire que quelques semaines avant, j'ai commencé à tirer mon lait, à essayer de lui donner le biberon. Il n'en voulait pas. Il pleurait, il hurlait. J'ai hâte d'essayer de lui donner aussi le biberon. Et il faut savoir que c'est un bébé pareil qui ne prenait pas du tout de tétine, mais qui était pendu à mes seins, pour le coup. Quand il t'était, il touchait l'autre avec l'autre main, et inversement. Et j'ai pas du tout, par contre, réussi à réguler, en fait. Il t'était... Je sais pas, il t'était... En fait, c'était vraiment à la demande, mais c'était vraiment jour et nuit, quoi. Il était collé à mon sein. C'était un truc... Un peu de vache à lait, quoi. Il y avait vraiment des jours où je me sentais vraiment invisible. En fait, comme si je n'existais pas en tant que femme, juste en tant que maman. Un sein vivant, qui marchait sur ses petites pattes. C'est une source de nourriture pour mon fils, de réconfort. Mais je me suis perdue au fur et à mesure des mois. Et ça, je ne m'en prends qu'à moi-même. Je ne veux pas que vous pensiez que... qu'on vit tout ça comme ça. Même si je me sentais mal, à contrario, j'adorais. Je n'arrivais pas à couper ça. Donc, c'est plutôt difficile. Bon, revenons-en à nos moutons. Alors, à ces quatre mois, j'ai voulu reprendre le travail. Donc, comme je disais, monsieur ne voulait pas prendre de biberon. Donc, on a fait un peu les jours là de... d'adaptation avec la nounou mais j'ai pas laissé assez de temps en fait entre la reprise et l'adaptation du coup il lui est laissé que une matinée ou une après midi donc il a fait que dormir elle l'a pas entendu donc on n'a pas pu vraiment tester l'allaitement quoi lui bon on va dire et du coup le premier jour de garde entier de 9h à 17 heures je suis rentrée pour aller le chercher Et là, elle me dit, mais il n'a pas voulu manger de la journée. Je lui dis, comment ça, il n'a pas mangé de la journée ? Je lui ai dit, mais en fait, il fallait m'appeler parce qu'il ne veut pas prendre le biberon. Donc là, ça a été le début des jours d'après, mais tellement angoissant, anxiogène. Je voulais que je trouve des solutions. C'était vraiment, franchement, ça, je l'ai vécu un peu comme un gros cauchemar, quoi. Donc j'ai mis des choses en place, on a essayé petit à petit le biberon, il en voulait toujours pas. Donc elle a commencé à la petite cuillère, je me suis renseignée un petit peu, et j'ai trouvé une cuillère d'allaitement sur Amazon. Donc elle lui donnait le biberon à la petite cuillère. Mais merci quoi ! Merci, elle avait que lui ! Parce que ça lui prenait, mais voilà le temps quoi ! Et petit à petit avec elle... Il a commencé à prendre le biberon, donc ça s'est arrangé au fur et à mesure des jours. Mais à la maison, jamais, jamais, il n'a voulu prendre le biberon. Tant qu'il est avec moi, c'était le sein, le sein, le sein. Donc en fait, pas de relais. C'était tout le temps, je devais tout le temps m'en charger en fait. Je ne pouvais pas être séparée de lui, autre que la nounou qui avait l'habitude quoi. Mais ça a été compliqué quand même. Je voulais arrêter de travailler, je me suis posé plein de questions. Donc ne baissez pas les bras. En tout cas, quand j'en ai parlé à la sage-femme et au pédiatre, ils m'ont dit « Bah oui, il y a des bébés qui sont allaités qui ne veulent pas de tétines ni de biberons. » Mais what the fuck ? Ça, vous ne pouvez pas le dire au moment, au moment, pardon, quand elle commence à l'allaitement ? Parce que ça, moi, je ne le savais pas du tout en fait. Donc c'est pour ça, vraiment. Si vous souhaitez allaiter, renseignez-vous bien de tout. Et en plus, chaque enfant est différent. Si vous avez allaité un... Votre premier enfant avant, ça se trouve le deuxième, ça se passera pas du tout pareil. Donc, force, force mesdames. Ensuite, on va parler d'un point qui m'était particulièrement hors de moi pendant certaines situations de la vie quotidienne. C'est le regard des autres et leur jugement en fait. Ce qui est fou, c'est que... Plus Isaiah grandissait, plus les regards devenaient pesants. Ou les gens, comme ça, qui venaient me dire « Quoi ? Il t'aide encore ? Mais attends, il mange chouette, non ? T'as pas peur qu'il devienne trop dépendant à tes seins ? Tu vas faire un enfant capricieux, attention Sarah ! » J'ai tout entendu, je crois. Mais les regards, je sais pas quand vous êtes dans un centre commercial, dès que vous allaitez un enfant... qui sait marcher, qui a des dents, ouais, comment vous êtes jugés ? Je ne sais pas vous, comment vous le ressentez, mais la société, enfin, en France, franchement, c'est... Des fois, je me voyais dire aux gens, leur montrer mon... Mais je vais laisser mon enfant pleurer parce qu'il a faim, parce que tu... Un sein, ça te choque ? Dans ce cas-là, détourne le regard, en fait. Ils sont fous, les gens. J'ai vraiment tout entendu, même... Des gens proches de mon entourage, ils étaient bien attentionnés. Mais ils ne pouvaient pas s'empêcher de dire ces choses-là, parce qu'on est un peu conditionnés comme ça. En France, c'est un peu, oui, il faut allaiter jusqu'à six mois, en gros, c'est bien, parce que c'est encore un bébé. Mais ce que, eux, les gens, ils ne voyaient pas, c'est que moi, ma vie avec lui, c'était ça. Ils ne voyaient pas comment... Le soir, il s'endormait paisiblement après une tétée. Comment il se sentait en sécurité. Ce petit moment cocon, chaleur. Et tout cet amour qui pouvait se dégager à ce moment-là. Et moi, en fait, je savais qu'il en avait encore besoin. Et inconsciemment, moi aussi. Que ce n'était pas juste un besoin nutritif, en fait. C'était vraiment un besoin émotionnel profond qu'on avait l'un et l'autre. Et ça, personne, personne ne devrait juger ça en fait. Après, on va dire vers ces deux ans, j'ai vraiment voulu arrêter. Parce qu'il faut savoir qu'il était encore la nuit. Donc j'ai accumulé un manque de sommeil, je vous raconte même pas. J'en pouvais plus, j'en pouvais plus. Donc petit à petit, ça mûrissait dans ma tête. Je me disais, allez Sarah, là c'est bon, il faut arrêter, il faut arrêter. C'était plus possible en fait. Mais en même temps, je me disais, en fait je sais que ces moments-là, ils ne reviendront plus. Et ça me rendait triste à la fois. C'était vraiment lourd. C'était vraiment lourd en fait. Et si c'était à refaire, je pense que je referais encore, mais autrement. Et il y a un jour, on était... Bah du coup, il avait deux ans et demi. On était dans le canapé avec les enfants et il voulait le sein. Et j'avais vu une fille sur Snap qui disait qu'elle avait mis du... Je sais plus ce qu'elle avait mis sur ses tétons. Quelque chose d'acide ou je sais plus ce que c'est exactement. Et moi j'avais rien... Ah la moutarde je crois même qu'elle avait mis. Pour qu'il arrête de téter parce qu'en fait son fils était né le même jour que le mien. Je crois qu'elle n'en pouvait plus, elle non plus, en fait, et qu'elle ne savait pas comment faire. Et ce que j'avais dans ma cuisine, c'était du citron en petite fiole, là, liquide. Et j'y regarde déjà, et je lui dis, c'est bon, je vais mettre du citron. J'en peux plus, en fait, c'est maintenant. En fait, c'était, je ne sais pas, un moment de, wow, c'est là, Sarah, c'est ce moment, c'est à ce moment qu'il faut faire ça et tout. Je suis allée chercher le citron, j'en ai mis sur mes tétons, et là, il arrive, pour têter, bien sûr. Il s'approche de mes seins. Il me dit, mais maman, ça pue ! C'est quoi ? Il a commencé à tête et il a fait, bah ! Et là, dans ma tête, je me disais, mon Dieu, mais pourvu qu'il n'hurle pas, pourvu qu'il ne pleure pas, parce que c'était brutal, en fait. Je me dis, mais tu as fait ça brutalement, meuf. Et après, il est parti, il est reparti jouer, etc. Et tous les jours, j'en ai mis pendant une semaine. Et étonnamment, je ne sais pas, en fait, inconsciemment, on était peut-être prêts tous les deux. Il n'a jamais fait de crise, jamais fait de crise pour retourner au sein ou quoi que ce soit. Il s'approchait, il disait non, moi plus, moi plus tété. Et là, c'est une autre vie, un changement radical en fait qui s'est passé à la maison. Et positif, je vous dirais que c'est positif. Mais vraiment, ce que j'aurais aimé qu'on me dise, même si j'avais 35 ans à ce moment-là, même si j'avais eu d'autres enfants avant, c'est que c'est normal de douter, c'est normal d'être fatigué, que si on veut arrêter ou si on veut continuer longtemps, c'est votre choix personnel. J'aurais vraiment aimé qu'on me dise que ton corps, il est incroyable. Ce qu'il produit, ce qu'il fait. Bon, par contre, j'arrêtais pas de manger. Ceux qui disent, oui, l'allaitement, vous allez perdre du poids. Quin, quin, quin, quin. Je sais pas, mais moi, ça me donnait encore plus soin. Donc, je grossissais. J'aurais vraiment aimé qu'on me dise que j'étais forte, que j'avais le droit vraiment d'être fière de moi. D'élever des enfants seuls, de travailler, d'aller t'éh24, un petit bébé là comme ça, nuit et jour. Ah ouais, non. Et surtout, j'aurais aimé qu'on me soutienne. J'ai été soutenue par une amie, il n'y a pas de problème. Mais plus soutenue dans le sens médical. Qu'on me propose de l'aide, ou je ne sais pas, qu'on me rassure. Qu'on me donne un peu des tips, des explications, qu'on me dise qu'il faut faire comme ça, qu'il faut faire comme ci. Parce que les moments, souvent, les moments allaitantes, et surtout quand on est seul, on est vraiment oublié. Comme si on devait un peu sacrifier, mais non, c'est un acte vraiment d'amour, de don, de résilience, un moment de partage. Donc quoi si t'as envie d'allaiter pendant deux mois, pendant un an, pendant trois ans, pendant quatre ans ? Eh ben c'est ton choix. Assume ton choix, meuf. Parce que c'est comme ça. Et les autres qui parlent, mais laisse-les parler en fait. Ce que tu crées entre toi et ton enfant ? Personne. Personne. me comprendre en fait. Le petit message que j'ai envie vraiment d'envoyer, c'est que si tu allaites, ou que tu as allaité, ou t'as dû arrêter, sache que t'es une maman formidable. En fait, il n'y a pas de bon ou mauvais choix. Il n'y a que des chemins différents, des histoires différentes. Et j'ai remarqué aussi qu'entre maman qui allaite, maman qui n'allaite pas, Il y a aussi ce regard ou ce jugement l'une envers l'autre. Ah, c'est pas bien, franchement, tu n'allaites pas, elle est naturelle, il n'y a rien de mieux. Arrêtez aussi de dénigrer ces femmes qui ne veulent pas allaiter. Soutenez-vous, soutenons-nous justement dans ces choix. On a tous des choix et des envies différentes. Différents, pardon. Donc respectez ça, c'est super important. Si t'es seule... Vraiment dans cette aventure, je te vois, je sais ce que tu vis, je sais à quel point c'est difficile, mais à quel point c'est formidable aussi. Et si tu n'as jamais allaité, mais que tu donnes ton amour autrement, c'est ce que je disais justement, tu fais aussi ce qu'il y a de mieux pour ton enfant. Le point positif entre l'allaitement et les biberons ? c'est qu'on ne paye pas le lait. Ça c'est bien, après oui, il y a des nutriments qui ne sont pas les mêmes, il y a plein de choses qui diffèrent, mais ce n'est pas parce que tu ne vas pas allaiter ton enfant qu'il faut que tu culpabilises de donner du lait commercial. Ce n'est pas grave, parce qu'il y en a qui vont te faire culpabiliser parce que tu n'allaites pas et que tu ne sais pas subvenir aux besoins de ton enfant. Mais fuck, je trouve que j'étais un peu vulgaire dans cet épisode, mais c'est pas grave, c'est que ça sort du cœur. L'essentiel vraiment, c'est que c'est l'amour, la présence, la bienveillance. Le reste, c'est que du détail. Or non, ça n'a pas toujours été doux. C'était pas toujours une image parfaite d'un bébé tout rose, endormi dans un cocon. Là, c'était vraiment... Ma réalité d'une mère qui donnait tout, sans filtre, sans pause. Et je trouve que cette réalité en fait de maman allaitante, elle mérite d'être dite parce qu'elle est belle, parce qu'elle est forte, parce qu'elle est sacrée, même dans la fatigue, même dans les doutes et même dans l'envie d'abandonner. Et si en ce moment tu es en train de sevrer ton bébé et que c'est compliqué de trouver justement ce moment juste. Pas celui que les autres décident pour toi. Celui vraiment que tu sens qu'il est là pour tous les deux. Ne culpabilise pas en fait. Je vais vous donner quelques ressources utiles justement pour les mamans allaitantes. Donc il y a l'association La Lèche Ligue France. Donc là vous allez sur Google, vous tapez, vous allez trouver. Ils ont un groupe aussi sur Facebook. Il y a SOS Allaitement, ça c'est plus un numéro vert quand vous avez besoin de parler à quelqu'un. Il y a tous les professionnels à consulter, les sages-femmes, les gynécos, les consultantes en lactation aussi. Je sais, de mon côté, je n'ai pas fait appel à ces personnes, mais j'ai eu de très bons échos. Il y a des applications aussi super utiles. Oui Moms, ça c'est une communauté en fait de maman qui partage leur expérience, leur conseil. Je crois que moi j'étais dessus, mais c'est sur Instagram, donc à voir après. Et les livres, j'en ai lu un, et c'était justement L'art de l'allaitement maternel de la Lech League. Il est très très bien, vous pourrez en trouver maintenant plusieurs. Mais n'hésitez pas surtout à vous renseigner, c'est super important, comme ça au moins vous ne serez pas surprise pour que tout se passe au mieux pour vous. En tout cas, je vous remercie d'avoir écouté jusqu'au bout. Si ce que j'ai partagé aujourd'hui ça t'a parlé, ça t'a réconforté, ou simplement touché, sache que t'es pas seul. A toutes les moments qui tiennent bon, qui aiment avec une force silencieuse, je vous vois et je vous honore. On n'a pas toujours besoin d'être applaudi, on a juste besoin d'être comprise. En tout cas, je vous retrouve très vite dans un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous. Vous êtes précieuses mes moms. Des bisous. Je vais donner quelques ressources un peu utiles pour les mamans qui allaitent. Donc les associations et les accompagnements. Donc comme je vous ai dit auparavant, il y a la Lèche Ligue. Donc là, il y a un site officiel. Il n'y a pas de problème avec ça. L'allaitement Solidarité. C'est du soutien aux femmes en difficulté, notamment les mamans solo. Il y a SOS Allaitement. Ça, il me semble que c'est un lien d'écoute ou les appeler, c'est un numéro vert. Après, il y a tout le personnel.
Share
Embed
You may also like
Description
Allaiter en solo
A toutes les mamans qui donnent sans compter cet épisode est pour vous!
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Salut les moms, j'espère que vous allez bien. C'est le début des vacances scolaires pour notre zone et je vous avoue qu'à chaque vacances scolaires pour moi c'est... Je respire un coup et je me dis mais punaise qu'est ce que ça va être plus tranquille, moins de charge mentale, moins regarder l'heure, se coucher à telle heure, manger à telle heure. Je vais pouvoir me lever un peu plus tard pour aller travailler. Donc franchement, les vacances scolaires, moi j'adore. Je ne sais pas vous si ça vous fait ce sentiment-là aussi. En tout cas, si c'est le cas, tant mieux. Pour celles qui ne me connaissent pas encore, je m'appelle Sarah, je suis maman solo de trois enfants. Et vous êtes sur mon podcast Une Voix, pour les mamans solos. Aujourd'hui, je vais vous parler d'un sujet qui est à la fois très intime, personnel, mais universel pour beaucoup de femmes. L'allaitement. Mais c'est pas n'importe quel sujet. Je vais vous parler de mon expérience d'allaitement exclusif en tant que maman seule, avec mon petit Isaia, que j'ai allaité pendant deux ans et demi, jour et nuit. Donc c'est une sacrée expérience. Je sais que ce sujet-là touche beaucoup de femmes, que ce soit un choix, une envie ou un rêve. Et pour beaucoup aussi, au contraire, une difficulté, un échec, une douleur. Et souvent on parle très peu de ce que ça signifie en fait d'allaiter vraiment sans relais, sans partenaire, sans aucun soutien. Alors aujourd'hui je vais tout vous dire. Les moments doux, les galères, les nuits où j'ai pas dormi, la pression, les jugements, et cette relation unique que j'ai vraiment construite avec lui à travers l'allaitement. Cet épisode, c'est vraiment un épisode que j'ai envie de partager. Un peu comme une lettre d'amour à ces moments qui tiennent bon. Donc, je vous envoie toute ma bienveillance, tout mon courage. On va commencer un peu avec le début de mon histoire. J'ai allaité Jade jusqu'à ces deux mois à peu près, parce que j'ai dû arrêter. Déjà parce que j'avais été mal accompagnée et j'étais beaucoup plus jeune. Et j'ai eu une crevasse, mais tellement... horrible et douloureuse que je me suis dit non en fait c'est pas possible j'arrête et ça a pas du tout été difficile pour elle de reprendre le biberon parce qu'elle en prenait déjà en même temps c'était plutôt un allaitement mixte et pour Ethan en fait 19 mois après pour le coup je me suis dit non Sarah je recommence pas ça je suis restée beaucoup trop sur cette expérience négative donc Il a eu que la tétée de la bienvenue quand j'ai accouché et j'étais ok avec ça. Donc j'ai très bien vécu les choses. Ensuite, quand je suis tombée enceinte d'Isaya, je le savais dès le départ que je voulais allaiter. C'était vraiment quelque chose qui me tenait à cœur. Donc je ne me suis pas posé mille et une questions. J'ai acheté tout ce qu'il fallait avant l'accouchement. Je me suis bien renseignée. Je me suis inscrite sur des groupes, sur les réseaux. dont la lèche-ligue qui m'a bien aidée. Vraiment dans ma tête, je pense que j'étais beaucoup plus mûre, beaucoup plus déterminée et que je me disais non mais t'es déjà seule avec lui, donne-lui tout ce que t'as à donner. Parce que pour moi, déjà c'était un bébé surprise et dans ma tête c'est mon dernier en fait. Donc je pense que je voulais vraiment tout vivre avec cet enfant. Donc dès la maternité, j'ai bien dit aux sages-femmes que je veux un allaitement exclusif. Et ça s'est plutôt bien passé, elles m'ont laissé gérer. En plus, comme c'était le troisième, je pense qu'elles se sont dit « allez, go » . Je suis tombée sur une sage-femme tellement mignonne, qui me montrait vraiment comment placer l'enfant, pour ne pas avoir de crevasses, pour que lui, il n'ait pas de coliques, pour que ça soit en fait le plus facile à gérer pour moi. Et franchement, je lui dis merci, parce que ça m'a beaucoup aidée pour la suite. Il faut savoir qu'un bébé bien positionné sur votre sein, ça sera beaucoup plus agréable pour vous, pour lui. Donc surtout, ne négligez pas ça. Les débuts, franchement, n'ont pas été très faciles. Il a eu beaucoup de mal à prendre le sein, on va dire. Et j'étais fatiguée. En plus, j'avais peur de ne pas y arriver. Il ne grossissait pas. Mais en même temps, j'avais vraiment envie. Je sentais qu'il y avait... une connexion et que j'avais ce besoin viscéral de répondre à ses besoins et à mes besoins. Je n'ai pas eu de crevasse. Franchement, j'ai pris une crème exceptionnelle. La sage-femme qui venait me voir à la maison me disait tout le temps de rester les seins nus avec la crème pour que ça ne cause pas de crevasse. Premier mois, ça a été le mois le plus dur. Mais bon, j'ai tenu bon. Parce que c'était notre lien vraiment à tous les deux. Et j'avais envie de garder ça, quoi. Ensuite, il est venu le temps de retourner au travail. Donc on va dire que quelques semaines avant, j'ai commencé à tirer mon lait, à essayer de lui donner le biberon. Il n'en voulait pas. Il pleurait, il hurlait. J'ai hâte d'essayer de lui donner aussi le biberon. Et il faut savoir que c'est un bébé pareil qui ne prenait pas du tout de tétine, mais qui était pendu à mes seins, pour le coup. Quand il t'était, il touchait l'autre avec l'autre main, et inversement. Et j'ai pas du tout, par contre, réussi à réguler, en fait. Il t'était... Je sais pas, il t'était... En fait, c'était vraiment à la demande, mais c'était vraiment jour et nuit, quoi. Il était collé à mon sein. C'était un truc... Un peu de vache à lait, quoi. Il y avait vraiment des jours où je me sentais vraiment invisible. En fait, comme si je n'existais pas en tant que femme, juste en tant que maman. Un sein vivant, qui marchait sur ses petites pattes. C'est une source de nourriture pour mon fils, de réconfort. Mais je me suis perdue au fur et à mesure des mois. Et ça, je ne m'en prends qu'à moi-même. Je ne veux pas que vous pensiez que... qu'on vit tout ça comme ça. Même si je me sentais mal, à contrario, j'adorais. Je n'arrivais pas à couper ça. Donc, c'est plutôt difficile. Bon, revenons-en à nos moutons. Alors, à ces quatre mois, j'ai voulu reprendre le travail. Donc, comme je disais, monsieur ne voulait pas prendre de biberon. Donc, on a fait un peu les jours là de... d'adaptation avec la nounou mais j'ai pas laissé assez de temps en fait entre la reprise et l'adaptation du coup il lui est laissé que une matinée ou une après midi donc il a fait que dormir elle l'a pas entendu donc on n'a pas pu vraiment tester l'allaitement quoi lui bon on va dire et du coup le premier jour de garde entier de 9h à 17 heures je suis rentrée pour aller le chercher Et là, elle me dit, mais il n'a pas voulu manger de la journée. Je lui dis, comment ça, il n'a pas mangé de la journée ? Je lui ai dit, mais en fait, il fallait m'appeler parce qu'il ne veut pas prendre le biberon. Donc là, ça a été le début des jours d'après, mais tellement angoissant, anxiogène. Je voulais que je trouve des solutions. C'était vraiment, franchement, ça, je l'ai vécu un peu comme un gros cauchemar, quoi. Donc j'ai mis des choses en place, on a essayé petit à petit le biberon, il en voulait toujours pas. Donc elle a commencé à la petite cuillère, je me suis renseignée un petit peu, et j'ai trouvé une cuillère d'allaitement sur Amazon. Donc elle lui donnait le biberon à la petite cuillère. Mais merci quoi ! Merci, elle avait que lui ! Parce que ça lui prenait, mais voilà le temps quoi ! Et petit à petit avec elle... Il a commencé à prendre le biberon, donc ça s'est arrangé au fur et à mesure des jours. Mais à la maison, jamais, jamais, il n'a voulu prendre le biberon. Tant qu'il est avec moi, c'était le sein, le sein, le sein. Donc en fait, pas de relais. C'était tout le temps, je devais tout le temps m'en charger en fait. Je ne pouvais pas être séparée de lui, autre que la nounou qui avait l'habitude quoi. Mais ça a été compliqué quand même. Je voulais arrêter de travailler, je me suis posé plein de questions. Donc ne baissez pas les bras. En tout cas, quand j'en ai parlé à la sage-femme et au pédiatre, ils m'ont dit « Bah oui, il y a des bébés qui sont allaités qui ne veulent pas de tétines ni de biberons. » Mais what the fuck ? Ça, vous ne pouvez pas le dire au moment, au moment, pardon, quand elle commence à l'allaitement ? Parce que ça, moi, je ne le savais pas du tout en fait. Donc c'est pour ça, vraiment. Si vous souhaitez allaiter, renseignez-vous bien de tout. Et en plus, chaque enfant est différent. Si vous avez allaité un... Votre premier enfant avant, ça se trouve le deuxième, ça se passera pas du tout pareil. Donc, force, force mesdames. Ensuite, on va parler d'un point qui m'était particulièrement hors de moi pendant certaines situations de la vie quotidienne. C'est le regard des autres et leur jugement en fait. Ce qui est fou, c'est que... Plus Isaiah grandissait, plus les regards devenaient pesants. Ou les gens, comme ça, qui venaient me dire « Quoi ? Il t'aide encore ? Mais attends, il mange chouette, non ? T'as pas peur qu'il devienne trop dépendant à tes seins ? Tu vas faire un enfant capricieux, attention Sarah ! » J'ai tout entendu, je crois. Mais les regards, je sais pas quand vous êtes dans un centre commercial, dès que vous allaitez un enfant... qui sait marcher, qui a des dents, ouais, comment vous êtes jugés ? Je ne sais pas vous, comment vous le ressentez, mais la société, enfin, en France, franchement, c'est... Des fois, je me voyais dire aux gens, leur montrer mon... Mais je vais laisser mon enfant pleurer parce qu'il a faim, parce que tu... Un sein, ça te choque ? Dans ce cas-là, détourne le regard, en fait. Ils sont fous, les gens. J'ai vraiment tout entendu, même... Des gens proches de mon entourage, ils étaient bien attentionnés. Mais ils ne pouvaient pas s'empêcher de dire ces choses-là, parce qu'on est un peu conditionnés comme ça. En France, c'est un peu, oui, il faut allaiter jusqu'à six mois, en gros, c'est bien, parce que c'est encore un bébé. Mais ce que, eux, les gens, ils ne voyaient pas, c'est que moi, ma vie avec lui, c'était ça. Ils ne voyaient pas comment... Le soir, il s'endormait paisiblement après une tétée. Comment il se sentait en sécurité. Ce petit moment cocon, chaleur. Et tout cet amour qui pouvait se dégager à ce moment-là. Et moi, en fait, je savais qu'il en avait encore besoin. Et inconsciemment, moi aussi. Que ce n'était pas juste un besoin nutritif, en fait. C'était vraiment un besoin émotionnel profond qu'on avait l'un et l'autre. Et ça, personne, personne ne devrait juger ça en fait. Après, on va dire vers ces deux ans, j'ai vraiment voulu arrêter. Parce qu'il faut savoir qu'il était encore la nuit. Donc j'ai accumulé un manque de sommeil, je vous raconte même pas. J'en pouvais plus, j'en pouvais plus. Donc petit à petit, ça mûrissait dans ma tête. Je me disais, allez Sarah, là c'est bon, il faut arrêter, il faut arrêter. C'était plus possible en fait. Mais en même temps, je me disais, en fait je sais que ces moments-là, ils ne reviendront plus. Et ça me rendait triste à la fois. C'était vraiment lourd. C'était vraiment lourd en fait. Et si c'était à refaire, je pense que je referais encore, mais autrement. Et il y a un jour, on était... Bah du coup, il avait deux ans et demi. On était dans le canapé avec les enfants et il voulait le sein. Et j'avais vu une fille sur Snap qui disait qu'elle avait mis du... Je sais plus ce qu'elle avait mis sur ses tétons. Quelque chose d'acide ou je sais plus ce que c'est exactement. Et moi j'avais rien... Ah la moutarde je crois même qu'elle avait mis. Pour qu'il arrête de téter parce qu'en fait son fils était né le même jour que le mien. Je crois qu'elle n'en pouvait plus, elle non plus, en fait, et qu'elle ne savait pas comment faire. Et ce que j'avais dans ma cuisine, c'était du citron en petite fiole, là, liquide. Et j'y regarde déjà, et je lui dis, c'est bon, je vais mettre du citron. J'en peux plus, en fait, c'est maintenant. En fait, c'était, je ne sais pas, un moment de, wow, c'est là, Sarah, c'est ce moment, c'est à ce moment qu'il faut faire ça et tout. Je suis allée chercher le citron, j'en ai mis sur mes tétons, et là, il arrive, pour têter, bien sûr. Il s'approche de mes seins. Il me dit, mais maman, ça pue ! C'est quoi ? Il a commencé à tête et il a fait, bah ! Et là, dans ma tête, je me disais, mon Dieu, mais pourvu qu'il n'hurle pas, pourvu qu'il ne pleure pas, parce que c'était brutal, en fait. Je me dis, mais tu as fait ça brutalement, meuf. Et après, il est parti, il est reparti jouer, etc. Et tous les jours, j'en ai mis pendant une semaine. Et étonnamment, je ne sais pas, en fait, inconsciemment, on était peut-être prêts tous les deux. Il n'a jamais fait de crise, jamais fait de crise pour retourner au sein ou quoi que ce soit. Il s'approchait, il disait non, moi plus, moi plus tété. Et là, c'est une autre vie, un changement radical en fait qui s'est passé à la maison. Et positif, je vous dirais que c'est positif. Mais vraiment, ce que j'aurais aimé qu'on me dise, même si j'avais 35 ans à ce moment-là, même si j'avais eu d'autres enfants avant, c'est que c'est normal de douter, c'est normal d'être fatigué, que si on veut arrêter ou si on veut continuer longtemps, c'est votre choix personnel. J'aurais vraiment aimé qu'on me dise que ton corps, il est incroyable. Ce qu'il produit, ce qu'il fait. Bon, par contre, j'arrêtais pas de manger. Ceux qui disent, oui, l'allaitement, vous allez perdre du poids. Quin, quin, quin, quin. Je sais pas, mais moi, ça me donnait encore plus soin. Donc, je grossissais. J'aurais vraiment aimé qu'on me dise que j'étais forte, que j'avais le droit vraiment d'être fière de moi. D'élever des enfants seuls, de travailler, d'aller t'éh24, un petit bébé là comme ça, nuit et jour. Ah ouais, non. Et surtout, j'aurais aimé qu'on me soutienne. J'ai été soutenue par une amie, il n'y a pas de problème. Mais plus soutenue dans le sens médical. Qu'on me propose de l'aide, ou je ne sais pas, qu'on me rassure. Qu'on me donne un peu des tips, des explications, qu'on me dise qu'il faut faire comme ça, qu'il faut faire comme ci. Parce que les moments, souvent, les moments allaitantes, et surtout quand on est seul, on est vraiment oublié. Comme si on devait un peu sacrifier, mais non, c'est un acte vraiment d'amour, de don, de résilience, un moment de partage. Donc quoi si t'as envie d'allaiter pendant deux mois, pendant un an, pendant trois ans, pendant quatre ans ? Eh ben c'est ton choix. Assume ton choix, meuf. Parce que c'est comme ça. Et les autres qui parlent, mais laisse-les parler en fait. Ce que tu crées entre toi et ton enfant ? Personne. Personne. me comprendre en fait. Le petit message que j'ai envie vraiment d'envoyer, c'est que si tu allaites, ou que tu as allaité, ou t'as dû arrêter, sache que t'es une maman formidable. En fait, il n'y a pas de bon ou mauvais choix. Il n'y a que des chemins différents, des histoires différentes. Et j'ai remarqué aussi qu'entre maman qui allaite, maman qui n'allaite pas, Il y a aussi ce regard ou ce jugement l'une envers l'autre. Ah, c'est pas bien, franchement, tu n'allaites pas, elle est naturelle, il n'y a rien de mieux. Arrêtez aussi de dénigrer ces femmes qui ne veulent pas allaiter. Soutenez-vous, soutenons-nous justement dans ces choix. On a tous des choix et des envies différentes. Différents, pardon. Donc respectez ça, c'est super important. Si t'es seule... Vraiment dans cette aventure, je te vois, je sais ce que tu vis, je sais à quel point c'est difficile, mais à quel point c'est formidable aussi. Et si tu n'as jamais allaité, mais que tu donnes ton amour autrement, c'est ce que je disais justement, tu fais aussi ce qu'il y a de mieux pour ton enfant. Le point positif entre l'allaitement et les biberons ? c'est qu'on ne paye pas le lait. Ça c'est bien, après oui, il y a des nutriments qui ne sont pas les mêmes, il y a plein de choses qui diffèrent, mais ce n'est pas parce que tu ne vas pas allaiter ton enfant qu'il faut que tu culpabilises de donner du lait commercial. Ce n'est pas grave, parce qu'il y en a qui vont te faire culpabiliser parce que tu n'allaites pas et que tu ne sais pas subvenir aux besoins de ton enfant. Mais fuck, je trouve que j'étais un peu vulgaire dans cet épisode, mais c'est pas grave, c'est que ça sort du cœur. L'essentiel vraiment, c'est que c'est l'amour, la présence, la bienveillance. Le reste, c'est que du détail. Or non, ça n'a pas toujours été doux. C'était pas toujours une image parfaite d'un bébé tout rose, endormi dans un cocon. Là, c'était vraiment... Ma réalité d'une mère qui donnait tout, sans filtre, sans pause. Et je trouve que cette réalité en fait de maman allaitante, elle mérite d'être dite parce qu'elle est belle, parce qu'elle est forte, parce qu'elle est sacrée, même dans la fatigue, même dans les doutes et même dans l'envie d'abandonner. Et si en ce moment tu es en train de sevrer ton bébé et que c'est compliqué de trouver justement ce moment juste. Pas celui que les autres décident pour toi. Celui vraiment que tu sens qu'il est là pour tous les deux. Ne culpabilise pas en fait. Je vais vous donner quelques ressources utiles justement pour les mamans allaitantes. Donc il y a l'association La Lèche Ligue France. Donc là vous allez sur Google, vous tapez, vous allez trouver. Ils ont un groupe aussi sur Facebook. Il y a SOS Allaitement, ça c'est plus un numéro vert quand vous avez besoin de parler à quelqu'un. Il y a tous les professionnels à consulter, les sages-femmes, les gynécos, les consultantes en lactation aussi. Je sais, de mon côté, je n'ai pas fait appel à ces personnes, mais j'ai eu de très bons échos. Il y a des applications aussi super utiles. Oui Moms, ça c'est une communauté en fait de maman qui partage leur expérience, leur conseil. Je crois que moi j'étais dessus, mais c'est sur Instagram, donc à voir après. Et les livres, j'en ai lu un, et c'était justement L'art de l'allaitement maternel de la Lech League. Il est très très bien, vous pourrez en trouver maintenant plusieurs. Mais n'hésitez pas surtout à vous renseigner, c'est super important, comme ça au moins vous ne serez pas surprise pour que tout se passe au mieux pour vous. En tout cas, je vous remercie d'avoir écouté jusqu'au bout. Si ce que j'ai partagé aujourd'hui ça t'a parlé, ça t'a réconforté, ou simplement touché, sache que t'es pas seul. A toutes les moments qui tiennent bon, qui aiment avec une force silencieuse, je vous vois et je vous honore. On n'a pas toujours besoin d'être applaudi, on a juste besoin d'être comprise. En tout cas, je vous retrouve très vite dans un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous. Vous êtes précieuses mes moms. Des bisous. Je vais donner quelques ressources un peu utiles pour les mamans qui allaitent. Donc les associations et les accompagnements. Donc comme je vous ai dit auparavant, il y a la Lèche Ligue. Donc là, il y a un site officiel. Il n'y a pas de problème avec ça. L'allaitement Solidarité. C'est du soutien aux femmes en difficulté, notamment les mamans solo. Il y a SOS Allaitement. Ça, il me semble que c'est un lien d'écoute ou les appeler, c'est un numéro vert. Après, il y a tout le personnel.
Description
Allaiter en solo
A toutes les mamans qui donnent sans compter cet épisode est pour vous!
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Salut les moms, j'espère que vous allez bien. C'est le début des vacances scolaires pour notre zone et je vous avoue qu'à chaque vacances scolaires pour moi c'est... Je respire un coup et je me dis mais punaise qu'est ce que ça va être plus tranquille, moins de charge mentale, moins regarder l'heure, se coucher à telle heure, manger à telle heure. Je vais pouvoir me lever un peu plus tard pour aller travailler. Donc franchement, les vacances scolaires, moi j'adore. Je ne sais pas vous si ça vous fait ce sentiment-là aussi. En tout cas, si c'est le cas, tant mieux. Pour celles qui ne me connaissent pas encore, je m'appelle Sarah, je suis maman solo de trois enfants. Et vous êtes sur mon podcast Une Voix, pour les mamans solos. Aujourd'hui, je vais vous parler d'un sujet qui est à la fois très intime, personnel, mais universel pour beaucoup de femmes. L'allaitement. Mais c'est pas n'importe quel sujet. Je vais vous parler de mon expérience d'allaitement exclusif en tant que maman seule, avec mon petit Isaia, que j'ai allaité pendant deux ans et demi, jour et nuit. Donc c'est une sacrée expérience. Je sais que ce sujet-là touche beaucoup de femmes, que ce soit un choix, une envie ou un rêve. Et pour beaucoup aussi, au contraire, une difficulté, un échec, une douleur. Et souvent on parle très peu de ce que ça signifie en fait d'allaiter vraiment sans relais, sans partenaire, sans aucun soutien. Alors aujourd'hui je vais tout vous dire. Les moments doux, les galères, les nuits où j'ai pas dormi, la pression, les jugements, et cette relation unique que j'ai vraiment construite avec lui à travers l'allaitement. Cet épisode, c'est vraiment un épisode que j'ai envie de partager. Un peu comme une lettre d'amour à ces moments qui tiennent bon. Donc, je vous envoie toute ma bienveillance, tout mon courage. On va commencer un peu avec le début de mon histoire. J'ai allaité Jade jusqu'à ces deux mois à peu près, parce que j'ai dû arrêter. Déjà parce que j'avais été mal accompagnée et j'étais beaucoup plus jeune. Et j'ai eu une crevasse, mais tellement... horrible et douloureuse que je me suis dit non en fait c'est pas possible j'arrête et ça a pas du tout été difficile pour elle de reprendre le biberon parce qu'elle en prenait déjà en même temps c'était plutôt un allaitement mixte et pour Ethan en fait 19 mois après pour le coup je me suis dit non Sarah je recommence pas ça je suis restée beaucoup trop sur cette expérience négative donc Il a eu que la tétée de la bienvenue quand j'ai accouché et j'étais ok avec ça. Donc j'ai très bien vécu les choses. Ensuite, quand je suis tombée enceinte d'Isaya, je le savais dès le départ que je voulais allaiter. C'était vraiment quelque chose qui me tenait à cœur. Donc je ne me suis pas posé mille et une questions. J'ai acheté tout ce qu'il fallait avant l'accouchement. Je me suis bien renseignée. Je me suis inscrite sur des groupes, sur les réseaux. dont la lèche-ligue qui m'a bien aidée. Vraiment dans ma tête, je pense que j'étais beaucoup plus mûre, beaucoup plus déterminée et que je me disais non mais t'es déjà seule avec lui, donne-lui tout ce que t'as à donner. Parce que pour moi, déjà c'était un bébé surprise et dans ma tête c'est mon dernier en fait. Donc je pense que je voulais vraiment tout vivre avec cet enfant. Donc dès la maternité, j'ai bien dit aux sages-femmes que je veux un allaitement exclusif. Et ça s'est plutôt bien passé, elles m'ont laissé gérer. En plus, comme c'était le troisième, je pense qu'elles se sont dit « allez, go » . Je suis tombée sur une sage-femme tellement mignonne, qui me montrait vraiment comment placer l'enfant, pour ne pas avoir de crevasses, pour que lui, il n'ait pas de coliques, pour que ça soit en fait le plus facile à gérer pour moi. Et franchement, je lui dis merci, parce que ça m'a beaucoup aidée pour la suite. Il faut savoir qu'un bébé bien positionné sur votre sein, ça sera beaucoup plus agréable pour vous, pour lui. Donc surtout, ne négligez pas ça. Les débuts, franchement, n'ont pas été très faciles. Il a eu beaucoup de mal à prendre le sein, on va dire. Et j'étais fatiguée. En plus, j'avais peur de ne pas y arriver. Il ne grossissait pas. Mais en même temps, j'avais vraiment envie. Je sentais qu'il y avait... une connexion et que j'avais ce besoin viscéral de répondre à ses besoins et à mes besoins. Je n'ai pas eu de crevasse. Franchement, j'ai pris une crème exceptionnelle. La sage-femme qui venait me voir à la maison me disait tout le temps de rester les seins nus avec la crème pour que ça ne cause pas de crevasse. Premier mois, ça a été le mois le plus dur. Mais bon, j'ai tenu bon. Parce que c'était notre lien vraiment à tous les deux. Et j'avais envie de garder ça, quoi. Ensuite, il est venu le temps de retourner au travail. Donc on va dire que quelques semaines avant, j'ai commencé à tirer mon lait, à essayer de lui donner le biberon. Il n'en voulait pas. Il pleurait, il hurlait. J'ai hâte d'essayer de lui donner aussi le biberon. Et il faut savoir que c'est un bébé pareil qui ne prenait pas du tout de tétine, mais qui était pendu à mes seins, pour le coup. Quand il t'était, il touchait l'autre avec l'autre main, et inversement. Et j'ai pas du tout, par contre, réussi à réguler, en fait. Il t'était... Je sais pas, il t'était... En fait, c'était vraiment à la demande, mais c'était vraiment jour et nuit, quoi. Il était collé à mon sein. C'était un truc... Un peu de vache à lait, quoi. Il y avait vraiment des jours où je me sentais vraiment invisible. En fait, comme si je n'existais pas en tant que femme, juste en tant que maman. Un sein vivant, qui marchait sur ses petites pattes. C'est une source de nourriture pour mon fils, de réconfort. Mais je me suis perdue au fur et à mesure des mois. Et ça, je ne m'en prends qu'à moi-même. Je ne veux pas que vous pensiez que... qu'on vit tout ça comme ça. Même si je me sentais mal, à contrario, j'adorais. Je n'arrivais pas à couper ça. Donc, c'est plutôt difficile. Bon, revenons-en à nos moutons. Alors, à ces quatre mois, j'ai voulu reprendre le travail. Donc, comme je disais, monsieur ne voulait pas prendre de biberon. Donc, on a fait un peu les jours là de... d'adaptation avec la nounou mais j'ai pas laissé assez de temps en fait entre la reprise et l'adaptation du coup il lui est laissé que une matinée ou une après midi donc il a fait que dormir elle l'a pas entendu donc on n'a pas pu vraiment tester l'allaitement quoi lui bon on va dire et du coup le premier jour de garde entier de 9h à 17 heures je suis rentrée pour aller le chercher Et là, elle me dit, mais il n'a pas voulu manger de la journée. Je lui dis, comment ça, il n'a pas mangé de la journée ? Je lui ai dit, mais en fait, il fallait m'appeler parce qu'il ne veut pas prendre le biberon. Donc là, ça a été le début des jours d'après, mais tellement angoissant, anxiogène. Je voulais que je trouve des solutions. C'était vraiment, franchement, ça, je l'ai vécu un peu comme un gros cauchemar, quoi. Donc j'ai mis des choses en place, on a essayé petit à petit le biberon, il en voulait toujours pas. Donc elle a commencé à la petite cuillère, je me suis renseignée un petit peu, et j'ai trouvé une cuillère d'allaitement sur Amazon. Donc elle lui donnait le biberon à la petite cuillère. Mais merci quoi ! Merci, elle avait que lui ! Parce que ça lui prenait, mais voilà le temps quoi ! Et petit à petit avec elle... Il a commencé à prendre le biberon, donc ça s'est arrangé au fur et à mesure des jours. Mais à la maison, jamais, jamais, il n'a voulu prendre le biberon. Tant qu'il est avec moi, c'était le sein, le sein, le sein. Donc en fait, pas de relais. C'était tout le temps, je devais tout le temps m'en charger en fait. Je ne pouvais pas être séparée de lui, autre que la nounou qui avait l'habitude quoi. Mais ça a été compliqué quand même. Je voulais arrêter de travailler, je me suis posé plein de questions. Donc ne baissez pas les bras. En tout cas, quand j'en ai parlé à la sage-femme et au pédiatre, ils m'ont dit « Bah oui, il y a des bébés qui sont allaités qui ne veulent pas de tétines ni de biberons. » Mais what the fuck ? Ça, vous ne pouvez pas le dire au moment, au moment, pardon, quand elle commence à l'allaitement ? Parce que ça, moi, je ne le savais pas du tout en fait. Donc c'est pour ça, vraiment. Si vous souhaitez allaiter, renseignez-vous bien de tout. Et en plus, chaque enfant est différent. Si vous avez allaité un... Votre premier enfant avant, ça se trouve le deuxième, ça se passera pas du tout pareil. Donc, force, force mesdames. Ensuite, on va parler d'un point qui m'était particulièrement hors de moi pendant certaines situations de la vie quotidienne. C'est le regard des autres et leur jugement en fait. Ce qui est fou, c'est que... Plus Isaiah grandissait, plus les regards devenaient pesants. Ou les gens, comme ça, qui venaient me dire « Quoi ? Il t'aide encore ? Mais attends, il mange chouette, non ? T'as pas peur qu'il devienne trop dépendant à tes seins ? Tu vas faire un enfant capricieux, attention Sarah ! » J'ai tout entendu, je crois. Mais les regards, je sais pas quand vous êtes dans un centre commercial, dès que vous allaitez un enfant... qui sait marcher, qui a des dents, ouais, comment vous êtes jugés ? Je ne sais pas vous, comment vous le ressentez, mais la société, enfin, en France, franchement, c'est... Des fois, je me voyais dire aux gens, leur montrer mon... Mais je vais laisser mon enfant pleurer parce qu'il a faim, parce que tu... Un sein, ça te choque ? Dans ce cas-là, détourne le regard, en fait. Ils sont fous, les gens. J'ai vraiment tout entendu, même... Des gens proches de mon entourage, ils étaient bien attentionnés. Mais ils ne pouvaient pas s'empêcher de dire ces choses-là, parce qu'on est un peu conditionnés comme ça. En France, c'est un peu, oui, il faut allaiter jusqu'à six mois, en gros, c'est bien, parce que c'est encore un bébé. Mais ce que, eux, les gens, ils ne voyaient pas, c'est que moi, ma vie avec lui, c'était ça. Ils ne voyaient pas comment... Le soir, il s'endormait paisiblement après une tétée. Comment il se sentait en sécurité. Ce petit moment cocon, chaleur. Et tout cet amour qui pouvait se dégager à ce moment-là. Et moi, en fait, je savais qu'il en avait encore besoin. Et inconsciemment, moi aussi. Que ce n'était pas juste un besoin nutritif, en fait. C'était vraiment un besoin émotionnel profond qu'on avait l'un et l'autre. Et ça, personne, personne ne devrait juger ça en fait. Après, on va dire vers ces deux ans, j'ai vraiment voulu arrêter. Parce qu'il faut savoir qu'il était encore la nuit. Donc j'ai accumulé un manque de sommeil, je vous raconte même pas. J'en pouvais plus, j'en pouvais plus. Donc petit à petit, ça mûrissait dans ma tête. Je me disais, allez Sarah, là c'est bon, il faut arrêter, il faut arrêter. C'était plus possible en fait. Mais en même temps, je me disais, en fait je sais que ces moments-là, ils ne reviendront plus. Et ça me rendait triste à la fois. C'était vraiment lourd. C'était vraiment lourd en fait. Et si c'était à refaire, je pense que je referais encore, mais autrement. Et il y a un jour, on était... Bah du coup, il avait deux ans et demi. On était dans le canapé avec les enfants et il voulait le sein. Et j'avais vu une fille sur Snap qui disait qu'elle avait mis du... Je sais plus ce qu'elle avait mis sur ses tétons. Quelque chose d'acide ou je sais plus ce que c'est exactement. Et moi j'avais rien... Ah la moutarde je crois même qu'elle avait mis. Pour qu'il arrête de téter parce qu'en fait son fils était né le même jour que le mien. Je crois qu'elle n'en pouvait plus, elle non plus, en fait, et qu'elle ne savait pas comment faire. Et ce que j'avais dans ma cuisine, c'était du citron en petite fiole, là, liquide. Et j'y regarde déjà, et je lui dis, c'est bon, je vais mettre du citron. J'en peux plus, en fait, c'est maintenant. En fait, c'était, je ne sais pas, un moment de, wow, c'est là, Sarah, c'est ce moment, c'est à ce moment qu'il faut faire ça et tout. Je suis allée chercher le citron, j'en ai mis sur mes tétons, et là, il arrive, pour têter, bien sûr. Il s'approche de mes seins. Il me dit, mais maman, ça pue ! C'est quoi ? Il a commencé à tête et il a fait, bah ! Et là, dans ma tête, je me disais, mon Dieu, mais pourvu qu'il n'hurle pas, pourvu qu'il ne pleure pas, parce que c'était brutal, en fait. Je me dis, mais tu as fait ça brutalement, meuf. Et après, il est parti, il est reparti jouer, etc. Et tous les jours, j'en ai mis pendant une semaine. Et étonnamment, je ne sais pas, en fait, inconsciemment, on était peut-être prêts tous les deux. Il n'a jamais fait de crise, jamais fait de crise pour retourner au sein ou quoi que ce soit. Il s'approchait, il disait non, moi plus, moi plus tété. Et là, c'est une autre vie, un changement radical en fait qui s'est passé à la maison. Et positif, je vous dirais que c'est positif. Mais vraiment, ce que j'aurais aimé qu'on me dise, même si j'avais 35 ans à ce moment-là, même si j'avais eu d'autres enfants avant, c'est que c'est normal de douter, c'est normal d'être fatigué, que si on veut arrêter ou si on veut continuer longtemps, c'est votre choix personnel. J'aurais vraiment aimé qu'on me dise que ton corps, il est incroyable. Ce qu'il produit, ce qu'il fait. Bon, par contre, j'arrêtais pas de manger. Ceux qui disent, oui, l'allaitement, vous allez perdre du poids. Quin, quin, quin, quin. Je sais pas, mais moi, ça me donnait encore plus soin. Donc, je grossissais. J'aurais vraiment aimé qu'on me dise que j'étais forte, que j'avais le droit vraiment d'être fière de moi. D'élever des enfants seuls, de travailler, d'aller t'éh24, un petit bébé là comme ça, nuit et jour. Ah ouais, non. Et surtout, j'aurais aimé qu'on me soutienne. J'ai été soutenue par une amie, il n'y a pas de problème. Mais plus soutenue dans le sens médical. Qu'on me propose de l'aide, ou je ne sais pas, qu'on me rassure. Qu'on me donne un peu des tips, des explications, qu'on me dise qu'il faut faire comme ça, qu'il faut faire comme ci. Parce que les moments, souvent, les moments allaitantes, et surtout quand on est seul, on est vraiment oublié. Comme si on devait un peu sacrifier, mais non, c'est un acte vraiment d'amour, de don, de résilience, un moment de partage. Donc quoi si t'as envie d'allaiter pendant deux mois, pendant un an, pendant trois ans, pendant quatre ans ? Eh ben c'est ton choix. Assume ton choix, meuf. Parce que c'est comme ça. Et les autres qui parlent, mais laisse-les parler en fait. Ce que tu crées entre toi et ton enfant ? Personne. Personne. me comprendre en fait. Le petit message que j'ai envie vraiment d'envoyer, c'est que si tu allaites, ou que tu as allaité, ou t'as dû arrêter, sache que t'es une maman formidable. En fait, il n'y a pas de bon ou mauvais choix. Il n'y a que des chemins différents, des histoires différentes. Et j'ai remarqué aussi qu'entre maman qui allaite, maman qui n'allaite pas, Il y a aussi ce regard ou ce jugement l'une envers l'autre. Ah, c'est pas bien, franchement, tu n'allaites pas, elle est naturelle, il n'y a rien de mieux. Arrêtez aussi de dénigrer ces femmes qui ne veulent pas allaiter. Soutenez-vous, soutenons-nous justement dans ces choix. On a tous des choix et des envies différentes. Différents, pardon. Donc respectez ça, c'est super important. Si t'es seule... Vraiment dans cette aventure, je te vois, je sais ce que tu vis, je sais à quel point c'est difficile, mais à quel point c'est formidable aussi. Et si tu n'as jamais allaité, mais que tu donnes ton amour autrement, c'est ce que je disais justement, tu fais aussi ce qu'il y a de mieux pour ton enfant. Le point positif entre l'allaitement et les biberons ? c'est qu'on ne paye pas le lait. Ça c'est bien, après oui, il y a des nutriments qui ne sont pas les mêmes, il y a plein de choses qui diffèrent, mais ce n'est pas parce que tu ne vas pas allaiter ton enfant qu'il faut que tu culpabilises de donner du lait commercial. Ce n'est pas grave, parce qu'il y en a qui vont te faire culpabiliser parce que tu n'allaites pas et que tu ne sais pas subvenir aux besoins de ton enfant. Mais fuck, je trouve que j'étais un peu vulgaire dans cet épisode, mais c'est pas grave, c'est que ça sort du cœur. L'essentiel vraiment, c'est que c'est l'amour, la présence, la bienveillance. Le reste, c'est que du détail. Or non, ça n'a pas toujours été doux. C'était pas toujours une image parfaite d'un bébé tout rose, endormi dans un cocon. Là, c'était vraiment... Ma réalité d'une mère qui donnait tout, sans filtre, sans pause. Et je trouve que cette réalité en fait de maman allaitante, elle mérite d'être dite parce qu'elle est belle, parce qu'elle est forte, parce qu'elle est sacrée, même dans la fatigue, même dans les doutes et même dans l'envie d'abandonner. Et si en ce moment tu es en train de sevrer ton bébé et que c'est compliqué de trouver justement ce moment juste. Pas celui que les autres décident pour toi. Celui vraiment que tu sens qu'il est là pour tous les deux. Ne culpabilise pas en fait. Je vais vous donner quelques ressources utiles justement pour les mamans allaitantes. Donc il y a l'association La Lèche Ligue France. Donc là vous allez sur Google, vous tapez, vous allez trouver. Ils ont un groupe aussi sur Facebook. Il y a SOS Allaitement, ça c'est plus un numéro vert quand vous avez besoin de parler à quelqu'un. Il y a tous les professionnels à consulter, les sages-femmes, les gynécos, les consultantes en lactation aussi. Je sais, de mon côté, je n'ai pas fait appel à ces personnes, mais j'ai eu de très bons échos. Il y a des applications aussi super utiles. Oui Moms, ça c'est une communauté en fait de maman qui partage leur expérience, leur conseil. Je crois que moi j'étais dessus, mais c'est sur Instagram, donc à voir après. Et les livres, j'en ai lu un, et c'était justement L'art de l'allaitement maternel de la Lech League. Il est très très bien, vous pourrez en trouver maintenant plusieurs. Mais n'hésitez pas surtout à vous renseigner, c'est super important, comme ça au moins vous ne serez pas surprise pour que tout se passe au mieux pour vous. En tout cas, je vous remercie d'avoir écouté jusqu'au bout. Si ce que j'ai partagé aujourd'hui ça t'a parlé, ça t'a réconforté, ou simplement touché, sache que t'es pas seul. A toutes les moments qui tiennent bon, qui aiment avec une force silencieuse, je vous vois et je vous honore. On n'a pas toujours besoin d'être applaudi, on a juste besoin d'être comprise. En tout cas, je vous retrouve très vite dans un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous. Vous êtes précieuses mes moms. Des bisous. Je vais donner quelques ressources un peu utiles pour les mamans qui allaitent. Donc les associations et les accompagnements. Donc comme je vous ai dit auparavant, il y a la Lèche Ligue. Donc là, il y a un site officiel. Il n'y a pas de problème avec ça. L'allaitement Solidarité. C'est du soutien aux femmes en difficulté, notamment les mamans solo. Il y a SOS Allaitement. Ça, il me semble que c'est un lien d'écoute ou les appeler, c'est un numéro vert. Après, il y a tout le personnel.
Share
Embed
You may also like